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bulletin d’information de l’association ciné’fil blois n°105 mai-juin 2015 La Duchesse de Varsovie 1001 Grammes La Sapienza Citizenfour

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Blois • Ciné'fil

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bulletin d’information de l’association ciné’fil blois n°105 mai-juin 2015

La Duchesse de Varsovie

1001 Grammes

La Sapienza

Citizenfour

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D’après une maquette originale de Bleu Cerise (Blois) - Réalisation : Marie TassignyRédaction : Martine Boiteau, Jean-Marie Génard, Agnès De Graaff,

Sylvie Louis-Combet, Jean-Claude Micouleau.Photo de couverture : La Duchesse de Varsovie de Joseph Morder

Imprimé par Dixit Imprim’ (Vendôme) - www.dixitimprim.com

Chers amis cinéphiles,

Pour la programmation de cette fin de saison de Ciné’fil, trois entrées sedégagent et s’affichent.Une première entrée est un hommage à un cinéma européen qui se réinvente:déambulation esthétique dans l’Italie baroque, entre lac Majeur et Rome,imaginée par un Européen d’adoption, Eugène Green (La Sapienza), portraitvivifiant de la jeunesse espagnole confrontée à la crise par un grand réalisateurespagnol, Jaime Rosalès (La Belle Jeunesse), fantaisie douce-amère et poétiquevenue de Norvège, que l’on doit à Bent Hamer (1001 grammes), histoire subtileet poignante d’enfant dans un camp de réfugiés en Autriche (Le Petit Homme),redécouverte d’un film politique des années 1960 de l‘Italien Bernardo Bertolucci(Prima della Rivoluzione).Deuxième entrée, que l’on devine d’ailleurs au gré des titres cités précédemment :un hommage à un cinéma ancré dans le réel, miroir d’une société dure auxfaibles, et que manipulent des forces occultes. La Belle Jeunesse et Le PetitHomme en témoignent chacun à leur façon, glaçante ou pleine d’empathie. Deuxdocumentaires se font aussi éclaireurs : 300 hommes d’Aline Dalbis et EmmanuelGras, auscultation clinique au regard salutaire et pudique de l’humanité écrasée,celle de marginaux accueillis dans un centre d’urgence à Marseille et Citizenfour,de Laura Poitras qui nous fait vivre, de façon époustouflante (les Oscars ne sesont pas trompés…), l’aventure du lanceur d’alerte Edward Snowden qui a dévoiléla surveillance généralisée du monde orchestrée par la NSA.Mais le cinéma, c’est aussi la transfiguration d’une réalité, fût-elle douloureuse,c’est l’échappée vers l’imaginaire et vers la beauté : un programme de courtsmétrages « aux frontières du réel », un film sur la puissance de l’architecturebaroque sublimant les doutes (La Sapienza, déjà cité), l’émouvante confession,faisant remonter les fantômes du passé, d’une grand-mère à son petit-fils dansun Paris de toiles peintes (La Duchesse de Varsovie de Joseph Morder), etl’étrange recherche de la monstruosité dans l’art (Le Dos rouge d’Antoine Barraud),en compagnie de Bertrand Bonello ou de Jeanne Balibar (entre autres), sontautant films qui se chargeront de l’illustrer pour mieux vous séduire et vousétonner.Et parce que Ciné’fil aime prolonger certains films par des rencontres, nous vousproposons trois rendez-vous : le 11 mai à 21h avec l’un des auteurs des courtsmétrages du « Libres courts » en partenariat avec Ciclic ; le jeudi 28 mai à 20h30avec l’essayiste et journaliste Antoine Lefébure à la suite de Citizenfour ; et lejeudi 4 juin à 20h30 avec le cinéaste Joseph Morder, pour accompagner saDuchesse de Varsovie, œuvre mélancolique baignée de poésie dans laquelle onretrouve la grande Alexandra Stewart.En souhaitant vous retrouver nombreux à ces propositions de cinéma, fruits denos coups de cœur !

Jean-Marie Génard et toute l’équipe de Ciné’fil.

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Qu’est-ce que Ciné’fil ?

Ciné’fil est une association loi 1901 qui programme des films d’auteur avec le désirde découverte de talents singuliers, de formes cinématographiques audacieuses,originales et parfois marginales, marque d’une diversité et d’une richesse multi-culturelles.

Pourquoi adhérer ?

La carte d’adhérent permet de bénéficier :> du tarif privilégié de 6,20 € (au lieu de 8€) sur les films programmés par Ciné’fil,> du tarif privilégié de 6,20€ (au lieu de 6,50€) sur Le Film de la semaine des Lobisrecommandé par Ciné’fil,> de 4 entrées gratuites à des films Ciné’fil ou Film de la semaine aux Lobis (la 10e, la 15e,la 20e et la 30e de l’année) et du renouvellement de cet avantage une fois les 30 séanceseffectuées,> de 2 entrées gratuites à des avant-premières au cinéma Les Lobis,> Nouveauté ! à partir de 10€ de consommation au bar des Lobis : une assiette detapas est offerte,> du tarif réduit de 6,20€ sur tous les films aux Lobis les mercredi et vendredi (àpartir de 18h),> du tarif réduit de 6,80€ sur tous les films à Cap’Ciné le vendredi (à partir de 19h30),> du tarif réduit de 30€ aux concerts de jazz des Lobis,> du tarif réduit à certains spectacles de la Halle aux Grains - Scène Nationale,L’adhésion à l’association Ciné’fil est valable un an, de date à date.

Combien coûte l’adhésion ?

Plein tarif : 15€Titulaire du Pass Culture-Tourisme de la Ville de Blois : 13€Tarif réduit : 10€ (étudiants, demandeurs d’emploi et personnes en invalidité)Passeport Culturel étudiant (PCE) : offerte

Lycéen, étudiant : vous bénéficiez du tarif privilégié de 5,20€ à chacune de nos séances !

Comment adhérer ?

Remplir le bulletin ci-dessous et le retourner à l’adresse suivante : Ciné’fil - B.P. 162- 41 005 Blois Cedex, accompagné d’un chèque du montant de l’adhésion, d’unephoto d’identité et d’une photocopie du justificatif de tarif réduit.

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Devenir mécène de Ciné’fil,c’est s’engager pour la vie culturelle de Blois et son agglomération,c’est soutenir un cinéma différent, indépendant,c’est garantir une programmation hebdomadaire et des cycles thématiques,c’est contribuer à son dynamisme et son originalité,c’est accompagner Ciné’fil dans son avenir.

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ParticuliersLes dons sont déductibles de votreimpôt sur le revenu à hauteur de 66%de leur montant, dans la limite de20% de votre revenu.Au-delà de 20%, l’excédent est reportésuccessivement sur les 5 années sui-vantes et ouvre droit à réductiond’impôt dans les mêmes conditions.

Un don de 50€ vous permet de dé-duire 33€ de votre impôt sur le revenuet ne vous revient donc réellementqu’à 17€.

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la SapiENzaUn film d’Eugène Green

Avec Fabrizio Rongione, ChristelleProt, Ludovico Succio...France, Italie, 1h44, 2014

Alexandre est architecte, matérialisteet athée mais il construit des usinesparce qu’elles sont les cathédrales dumonde moderne et se dit fasciné parle suaire de Turin parce qu’il s’agitd’une œuvre d’art. Il voyage en Italieavec sa femme Aliénor dans le butd’écrire un livre sur Borromini, l’archi-tecte baroque qu’il considère supérieurau Bernin, et pour réfléchir sur sonmariage. En arrivant sur le lac Majeur,ils font la rencontre d’un frère et desa sœur qui réveillent des fantômesmais les ouvrent au bonheur de latransmission.Et ces personnages aux connaissanceslivresques et abstraites, ces figures so-litaires enfermées dans des plans géo-métriques comme dans leur souffrancevont s’ouvrir à la lumière par la magiede l’art baroque et de la rencontredes deux jeunes gens. Alexandre sefait, de Bissone à Turin et Rome, leguide de Goffredo qui rêve de devenirarchitecte et Aliénor reste au chevetde Lavinia atteinte d’une étrange lan-gueur puis l’entraînera voir Le Maladeimaginaire joué par le théâtre de laSapience.Eugène Green fait revivre par la fron-talité, l’épure dans la composition desplans et les codes du jeu hérité duthéâtre baroque tout l’art de Borromini

dont les églises et les chapelles inscri-vent « des figures humaines dans desconstructions géométriques ». Mais ilexprime aussi par sa mise en scène etle jeu des acteurs (admirables) la puis-sance spirituelle contenue à la foisdans l’art du maître baroque et chezles quatre protagonistes.

En grand architecte du cinéma le ci-néaste capte l’énergie cachée de laréalité en filmant la splendeur orga-nique des villes italiennes. Et par lagrâce de sa caméra au rythme ascen-sionnel, en associant le verbe et la lu-mière il arrive à filmer l’invisible, lemystère de l’existence et à nous bou-leverser.

A. D. G.

jeudi 30 avril > 18h et 20h30

samedi 2 mai > 16h

dimanche 3 mai > 21h

lundi 4 mai > 18h et 21h

vendredi 8 mai > 18h

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Programme de courts métrages

à la lisière du fantastique, les films decette sélection flirtent avec les codes dugenre, jouant sur les figures de l’étrange,du mystère et des phénomènes inexpli-qués. Empruntant parfois les archétypesde la science-fiction, comme le voyagedans l’espace ou la métamorphose, ceprogramme interroge la normalité et l’or-dre établi de notre monde. Les person-nages évoluent dans des univers lointainsou bizarres ou dans des espaces où letemps semble suspendu. Chaque histoire,qu’elle soit empreinte d’humour ou depoésie, fait ainsi vaciller notre réalité. Par la prise de vue réelle ou l’animation,ces courts métrages invitentaux voyages (Yuri Lennon’s Landing onAlpha 46, Tempête sur anorak), à destransformations troublantes (Shadow, Ju-nior) ou à des visions mystiques de la na-ture (Nectar, Planet Sigma).

Séance unique présen-tée par un invité lundi

11 mai à 20h30

Ce programme vous est proposé en partenariat avecCiclic et Les Lobis, dans le cadre de Libres Courts, lesrendez-vous du court métrage en région Centre.

librES courtSaux froNtièrES du réEl

YUri LENNoN’s LaNDiNG oN aLPha 46

d’Anthony Vouardoux (Allemagne,Suisse, 2010, 14 min) Un astronaute,symboliquement nommé Yuri Lennon,part en mission vers Alpha 46, satellitefictif de Jupiter.

shaDowde Lorenzo Recio (France, 2014, 23 min)Taipei. Xiao Shou est un garçon timidequi exerce le métier de montreur d'om-bres itinérant. Un jour, il croise la su-blime Ann dont il tombeimmédiatement amoureux.

NECTarde Lucile Hadzihalilovic (France, 2014,18 min) Dans un parc, une chambreronde. à l'intérieur, des femmes se li-vrent à un rituel parfaitement rôdé.

JUNiorde Julia Ducournau (France, 2011, 21 min)Justine, dite Junior, treize ans, est ungarçon manqué un brin misogyne, quiva vivre une étrange métamorphose.

TEmPêTE sUr aNorakde Paul Gabon (France, 2014, 16 min)Une tempête s’empare des côtes bre-tonnes. La nature s’affole, des choses sepassent, deux jeunes scientifiques sefont prendre dans le tumulte.

PLaNET siGmade Momoko Seto (France, 2014, 12 min)Planet Sigma abrite des créaturesgéantes endormies dans la glace.

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la bEllEJEuNESSEUn film de Jaime rosales

Avec Carlos Rodríguez, Inma Nieto,Fernando Barona...Espagne, 2014, 1h43, vostfSélection Un certain regard, Cannes 2014

Natalia et Carlos sont deux jeunesamoureux de 20 ans qui vivent encouple dans l’Espagne d’aujourd’huiet qui tentent de s’inventer un avenir.Confrontés à la crise, au chômage ouaux petits boulots, à l’impossibilité del’indépendance et à la perte des valeurs,c’est une vie de galères dans laquelleils se débattent tout en entretenantleurs rêves et leurs aspirations aveccourage et obstination. Jusqu’au jouroù Natalia se retrouve enceinte…Avec un sens du réalisme le plus im-placable, le film décrit le quotidiend’une jeunesse, non seulement espa-gnole, mais européenne. à cet égardle mythe d’une Allemagne où se trou-veraient les éventuels emplois salva-teurs constitue un horizon à leur viecabossée. Comme l’écrit Le Monde,c’est un « Splendeur et misère desjeunes de la Vieille Europe » que nousdonne Jaime Rosalès.Le film renvoie par ailleurs à une cer-taine solitude urbaine générée par latechnologie, où la multiplication desimages issues des smartphones, desréseaux sociaux, des jeux vidéo consti-tuent autant d’écrans (aux sens positifcomme négatif du terme) pour com-muniquer. C’est ainsi que le récit estentrecoupé de ces échanges d’images

virtuelles, tournées par les personnageseux-mêmes, accentuant le sentimentde déréliction. En cela Jaime Rosalès, dont le cinémascrute la société européenne contem-poraine, se révèle comme un audacieuxexplorateur des possibilités que peu-vent offrir les images, et des nouvellesformes expressives du cinéma. Le Cen-tre Pompidou a récemment proposéune rétrospective de son œuvre (cinqfilms en dix ans de carrière, dont LaSoledad et Un tir dans la tête).Laissons à Serge Kaganski des Inrockset à Jacques Mandelbaum du Mondele soin de conclure : « Malgré son récit d’élan entravé, LaBelle Jeunesse est plus stimulant quedéprimant grâce à ses acteurs éclatantset au regard de Rosalès, à la fois maî-trisé et questionnant, rigoureux maisouvert à l’incertain, distancié mais lais-sant affleurer l’émotion, entre réalismepialatien et stylisation sobre. » « Il nefait enfin aucun doute qu’on tient avecLa Belle Jeunesse un des meilleursfilms sur la crise actuelle. »

J.-M. G.

Ce film vous est proposé en écho à la Journée de l’Europe qui a lieu le samedi 9 mai. Tarif de6,20€ pour les adhérents d’Europe Ensemble (sur présentation de leur carte d’adhésion)

jeudi 7 mai > 18h et 20h30

samedi 9 mai > 16h

dimanche 10 mai > 21h

lundi 11 mai > 18h et 21h

vendredi 15 mai > 18h

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300 HommESUn film d’aline Dalbis et Emmanuel Gras

France, 2014, 1h22

Emmanuel Gras (réalisateur de Bovines)et Alice Dalbis ont passé deux hiversau centre de nuit Saint-Jean-de-Dieuà Marseille avec leur caméra près deceux qui ont basculé. Ce centre d’ur-gence accueille 300 hommes, pas unde plus, et ceux qui attendent devantla porte chaque soir le savent bien quitentent quotidiennement de négocieravec le veilleur de nuit. Ce lieu quisemble avoir échappé au temps, dirigéavec bonté mais aussi fermeté parfrère Didier confronté à sa foi, quicherche parfois dans la prière un ré-confort, devient un havre éphémèreet fragile pour ces hommes qui tententde retrouver un minimum de dignitémalgré le manque d’intimité. On suitles dialogues entre le personnel dontcertains ont connu aussi cette situationet les hébergés, les tickets, le nettoyagedes chambres, les disputes qui éclatent,

les exclusions temporaires. L’humouraussi parfois avec des conversationsdrôles comme avec un dandy cultivéqui s’amuse à la devinette. « La vie estun long fleuve tranquille. Qui a ditça ? Confucius, Lao Tseu ou Chatilliez ? »Et certains tentent de réinventer unmonde possible, devenir homme po-litique par exemple pour changer leschoses parce que même si ce n’estpas sûr c’est quand même peut-être.Le foyer de Saint-Jean-de-Dieu évoqueparfois cette fameuse attente du Godotqui doit sauver ces exilés de l’intérieur.Survivre dans ce bord du monde quiest un monde à lui tout seul. Mourir.Rêver. Dormir peut-être. Certains re-fusent pourtant ce sommeil des « mortsvivants » et la scène de nuit est parti-culièrement poignante car elle installeune sorte d’univers fantastique.Les réalisateurs en filmant ce qu’ilsvoient, en se mettant à la même hau-teur qu’eux, redonnent à ces hommesleur humanité et signent un témoignagesalutaire et pudique sur ce dernierrempart contre le néant qu’est ce re-fuge. Un refuge éprouvant.

A. D. G.

jeudi 14 mai > 18h et 20h30

samedi 16 mai > 16h

dimanche 17 mai > 21h

lundi 18 mai > 18h et 21h

vendredi 22 mai > 18h

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1001grammESUn film de Bent hamer

Avec Ane Dahl Torp, LaurentStocker, Hildegun RiiseNorvège, Allemagne, France, 2014,1h30, vostf

Avec ce nouveau film du cinéaste nor-végien Bent Hamer, c’est un cinématout en poésie douce-amère et décalée,teintée d’humour pince sans rire quenous retrouvons, dans la veine descomédies précédentes qu’étaient Kit-chen Stories (2003), Factotum (2005)ou La Nouvelle Vie de monsieur Horten(2007), films déjà repérés par Ciné’fil. Marie est une scientifique affectée auService de métrologie norvégien. Sontravail consiste à contrôler balancespostales ou pompes à gaz pour lescertifier conformes aux normes. Savie est le reflet de cette normativitéimplacablement ordonnée et aseptisée.Mais le décès de son père l’amène àse rendre à Paris pour un colloque surle kilogramme universel afin d’yconfronter le kilogramme norvégien.Plusieurs rencontres de hasard, dont

celle d’un jardinier joué par LaurentStocker, vont peu à peu ébranler sescertitudes scientifiques et l’amener àévaluer différemment ses émotionset sa vie affective, à s’ouvrir au monde.Comme le dit Bent Hamer, « l’être hu-main détermine la définition du poidsmais, selon moi, il est aussi importantde comprendre comment la définitiond’un poids influe sur l’être humain. Jesuis fasciné par ce qui existe dans cetespace entre l’interprétation scienti-fique et l’action humaine… Avec 1001grammes je vois l’occasion de faireévoluer encore davantage cette mêmevision de la vie à travers une esthétiquestylisée et un humour poétique. Au-delà de toute mesure. »Cet accent mis sur la stylisation, parun jeu subtil avec les espaces et leslignes en Norvège et à Paris, avec lescontrastes de couleurs froides ouchaudes et avec des situations incon-grues mais touchantes, est l’un desgrands plaisirs de ce film, qui n’estpas sans faire penser à l’univers deTati et aux maladresses de son per-sonnage, porteur d’humanité et dedrôlerie.

J.-M. G.

jeudi 21 mai > 18h et 20h30

samedi 23 mai > 16h

dimanche 24 mai > 21h

lundi 25 mai > 18h et 21h

vendredi 29 mai > 18h

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citizENfourUn film de Laura Poitras

Avec Glenn Greenwald, KevinBankston, Edward Snowden...états-Unis, Allemagne, 2015, 1h54, vostfOscar du meilleur documentaire

En janvier 2013, la documentariste LauraPoitras reçoit des mails signés d’un mys-térieux « Citizenfour ». Qui se cache der-rière ce nom de code ? Magnifique idéede départ, la réalisatrice commence parrelater sa correspondance cryptée, nousdévoilant Edward Snowden tel un signalextraterrestre. Après cette première exposition, LauraPoitras, accompagnée de Glenn Green-wald, journaliste au Guardian, part re-joindre son mystérieux correspondantqui va vivre huit jours cloîtré dans unechambre d’hôtel à Hong Kong, avantd’être exfiltré vers la Russie. Commenceune plongée vertigineuse au sein de cequi deviendra très vite l’affaireSnowden/N.S.A., l’agence de sécuritéaméricaine.Lanceur d’alertes, Edward Snowden révèlel’existence de programmes de surveillancede masse des communications menéspar les états-Unis avec la complicité desservices de renseignements étrangerset des acteurs privés de la communicationmoderne. Ces opérations sont menéesde façon non ciblée, sans aucune règlede protection des citoyens contre lesabus, constituant une évidente violation

de la vie privée à une échelle monu-mentale. Le documentaire, haletant,nous fait sentir jusqu’à la paranoïa lepoids de cette surveillance 2.0 capabled’enregistrer et de traiter des milliardsd’informations. Le montage oppose ha-bilement la figure de Snowden, barricadéà l’intérieur de sa chambre, à l’expositionmédiatique croissante de l’affaire qui sejoue à l’extérieur. Car maintenant les ca-méras du monde entier sont braquéessur l’hôtel où se sont retranchés Snowden,Poitras et Greenwald, ce dernier ayantla responsabilité d’effectuer les révélationsqui seront publiées dans les grands jour-naux anglo-saxons. Commencé dès les premières secondescomme un film noir (lumières dans untunnel, voix off, on se croirait chez Chand-ler), puis nous faisant partager la tension,la peur que ressentent les trois protago-nistes lorsque se déclenche une bienanodine alarme incendie, Citizenfour estun document historique unique qui, au-delà d’un portrait intime d’Edward Snow-den, nous interroge tous en tant que ci-toyens sur la société dans laquelle nousdésirons vivre.

J.-C. M.

*Rencontre avec

Antoine Lefébure** journaliste et historien des médias

jeudi 28 mai à 20h30en partenariat avec Amnesty

International**

** Plus d’informations en page 17.

jeudi 28 mai > 18h et 20h30*

samedi 30 mai > 16h

dimanche 31 mai > 21h

lundi 1er juin > 18h et 21h

vendredi 5 juin > 18h

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la ducHESSEdE VarSoViE Un film de Joseph morder

Avec Alexandra Stewart, AndyGillet, Rosette...France, 2014, 1h26, vostf

Des gouttes de sang, de peinture rougeou brune, une route qui fuit, un train,de la pluie, de la neige, un éclair etenfin le printemps. C’est le génériquede La Duchesse de Varsovie et tout lefilm est là, déjà peint comme uneaquarelle un peu délavée. Joseph Mor-der pour raconter les souvenirs de dé-portation de sa mère nous offre unfilm dont les personnages évoluentdevant des toiles peintes d’un Parisfantasmé, évoquant parfois les comé-dies musicales américaines qui débuteavec une apparente légèreté commepour éloigner le tragique de ladeuxième partie.Valentin est un peintre mélancoliquequi voit le monde en noir et blanc. Ilretrouve à Paris sa grand-mère bien-aimée, Nina, émigrée juive polonaisequi arrive de Nice. Au cours desquelques jours ensemble il essaie deconnaître son passé qu’elle tente d’ou-blier en le taisant. Et ainsi c’est dansla palpitation aérienne d’un Paris endeux dimensions, dans un décor à laDufy voire parfois de Bonnard, dansdes intérieurs qui évoquent Vuillard,que se dénoue petit à petit ce terriblesecret de Nina dont le vrai nom estRachel.

Tous deux, comme hors du mondetraversent la ville, véritable décor dethéâtre, parlent avec des figurines,des ombres ou des fantômes dontseules les voix sont réelles commes’ils étaient les survivants d’un mondeancien disparu et peut être rêvé. L’uni-vers dans lequel baignent ces deuxêtres en quête de beauté est poétisé,

tamisé dans la mise à distance del’horreur. Et l’humour certes mélan-colique n’est pas absent de ce film quiallie gravité et légèreté, porté par deuxacteurs sensibles, élégants et justes :Andy Gillet, le Celadon de Rohmer, etAlexandra Stewart, la mère idéaliséedu réalisateur.

A. D. G.

*Rencontre avec Joseph Morder cinéaste

jeudi 4 juin à 20h30au cinéma Les Lobis

Ce film vous est proposé en partenariat avec l’Acid, Association du cinéma indé-pendant pour sa diffusion (http://www.lacid.org).

jeudi 4 juin > 18h et 20h30*

samedi 6 juin > 16h

dimanche 7 juin > 21h

lundi 8 juin > 18h et 21h

vendredi 12 juin > 18h

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lE pEtitHommEUn film de sudabeh mortezai

Avec Ramasan Minkailov, AslanElbiev, Kheda Gazieva...Autriche, 2013, 1h38, vostfSélection Berlinale 2014 et prixCICAE au festival de Sarajevo 2014

Macondo, un camp de réfugiés de2000 personnes issues de 20 pays dif-férents dans la banlieue de Vienne :c’est là qu’un jeune Tchétchène de 11ans, Ramasan, vit avec sa mère et sesdeux jeunes sœurs. Seul à parler alle-mand, il joue les interprètes, et seulhomme, il endosse le rôle de chef defamille, surveillant ses sœurs et pro-tégeant sa mère selon le schéma tra-ditionnel… Jusqu’au jour où la rencontreavec un ami de son père, Issa, com-battant tchétchène blessé, va brouillerles repères et perturber ce petithomme…Avec une juste distance, qu’elle a ap-prise dans la pratique documentaire,la jeune réalisatrice d’origine iranienne,Sudabeh Mordezai, filme ce jeune gar-çon comme le reste de la distribution,

tous acteurs non professionnels, enleur laissant une part d’improvisation,et en tournant les scènes dans l’ordrechronologique avec une seule prise.Ayant vécu elle-même ce déracine-ment, elle fait sentir ce qu’est le besoind’intégration et les dangers qui guet-tent, mais sans insistance, et surtoutsans enfermer les personnages dansle rôle de victimes. Elle s’attache surtoutà mettre en scène avec une authenticitéremarquable la vie de ces commu-nautés de réfugiés, en particulier larecherche d’identité dans un mondeoù les cellules familiales ont été mal-menées et où les enfants deviennenttrop tôt adultes. Sudabeh Mordezai confie : « J’ai ima-giné ce personnage comme j’ai écritle scénario : en me servant du réelpour construire en une seule histoiretoutes les histoires que l’on m’avaitracontées. Le personnage de Ramasancomme celui de sa mère ou du meilleurami de son père disparu est inspiré depersonnes que j’ai rencontrées… » Etc’est en effet dans la peinture fine dutriangle Ramasan, mère et ami dupère, que la réalisatrice réussit à rendre,sans pathos, ce récit initiatique simpleet touchant de la reconstruction desrelations familiales et de la redécou-verte de l’enfance par le petit homme.

J.-M.G.

jeudi 11 juin > 18h et 20h30

samedi 13 juin > 16h

dimanche 14 juin > 21h

lundi 15 juin > 18h et 21h

vendredi 19 juin > 18h

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lE doS rougEUn film d’antoine Barraud

Avec Bertrand Bonello, JeanneBalibar, Géraldine Pailhas, JoanaPreiss, Nathalie Boutefeu, PascalGregory, Barbet Schroeder, Isild LeBesco... France, 2014, 2h07, vostf

Chercher le monstre…Une voix féminine, off, parle de sonenfant depuis toujours admiratif desœuvres dans les musées. D'abord en-thousiaste, puis bouleversée et enfin,comme « saturée de beauté ». Lui, c'est Bertrand Bonnello, cinéastedans la vie et dans un film en train dese faire.Il cherche une toile qui représenteraitla monstruosité, il y aurait un élémentessentiel à trouver, comme le chignonde Kim Novak dans Vertigo. JeanneBalibar l'accompagne dans cette re-cherche et commente, interprète lestoiles choisies : le Caravage, Balthus,Miró, Bacon.Les impressions sont semi-improvisées.Les acteurs ont discuté sur chaquetoile et les dialogues ont été intégrésau texte du réalisateur. Jeanne recherche « une forme d'émo-

tion qui passerait par une représenta-tion qui a trait au monstre ». Il y auraitla figure du double, de la gémellité,celui de la vierge morte, celle du trou,du flou, du miroir, du passage à l'ado-lescence...Jeanne se dédouble et devient Géral-dine Pailhas, séduisante, mystérieuse.Les transformations, dédoublements,sont des procédés composites du film. Des rushes de film tournées par Bon-nello lors de sa rétrospective à Beau-bourg sont intégrés, commentés. D'au-tres scènes, intimes, amicales (tantd'excellents acteurs dans les rôles se-condaires), musicales, déjantées parfois,s'entrelacent avec celles des muséesparcourus. Beaubourg, Rodin, Moreau.

C'est à la fin, dans l'autoportrait deLéon Spilliaert, qu'aura lieu la rencontrede Bonello avec l'élément essentielde la monstruosité. Le point d'horreur,celui qui est derrière le miroir.Le Dos rouge est un film en forme depuzzle, de mise en abyme, une plongéedans les tableaux, une quête avancée. La réalisation s'est étalée sur plusieursannées et les hésitations de Bonello,acteur, face au producteur sont aussicelles de Barraud privilégiant une cer-taine logique du vague plutôt qu'uneligne claire. Parler d'un tableau, d'unpeintre, relève bien de cet exercice.

M. B.

jeudi 18 juin > 18h et 20h30

samedi 20 juin > 16h

dimanche 21 juin > 21h

lundi 22 juin > 18h et 21h

vendredi 26 juin > 18h

au cinéma les lobis

Page 14: 29.04 au 07.07 2015

13

prima dEllariVoluzioNEUn film de Bernardo Bertolucci

Avec Adriana Asti, Francesco Barilli,Allen Midgette...Italie, 1964, 1h55, vostf

Prima della Rivoluzione, ou les souf-frances du jeune Fabrizio. Le film ra-conte l’histoire d’un inceste entre unjeune homme, Fabrizio, et sa tante. Ilfaudra plus de dix ans d’analyse à Ber-tolucci pour que la tante devienne lamère dans La Luna.

Mais Prima della Rivoluzione reflèteavant tout l’inquiétude du cinéastedans les années 1960 à l’égard duparti communiste. Le film, qui datede 1964, annonce mai 68. Il est enavance sur les idées révolutionnairesqui surgiront à ce moment-là.

Il entremêle les thèmes politiques etl’éducation sentimentale d’un jeunebourgeois. C’est un peu un Bildungsfilmque nous offre Bertolucci.

Prima della Rivoluzione connut ungrand succès à Paris en 1968. Il estsans doute le premier jalon d’une Edu-cation sentimentale de Bertolucci, quis’épanouira ensuite avec Le Conformisteet Novecento, et connaîtra son acméavec Le Dernier Tango à Paris.

S. L. C.

« Le temps de Bertolucci est ainsi unequestion de boucle plus que de ligne :l’histoire tombe ˝comme la neige˝,les personnages contemplent passi-vement ses sursauts. Ainsi le tempsqui habite le film est une matière lâcheet distendue, exprimée par une rhé-torique parfois précieuse (plans répétésavec un léger décalage elliptique, grosplans, intertitres d’une poésie un peudéclamatoire…) ; mais l’utilisation sen-suelle des éclairages, les ruptures detons et de styles et les cadres sophis-tiqués créent une dynamique et unerythmique profondément originales.Faut-il voir dans ce film, qui exprimebeaucoup de son époque (l’antiracisme,Godard et Anna Karina, la mort deMarilyn, Salan et la guerre d’Algérie,l’Unità…), une œuvre-manifeste poli-tique ? Ou l’œuvre de jeunesse d’unpoète (Bertolucci écrivait bien avantde tourner) qui fait preuve sans enavoir l’air d’une remarquable intuitionesthétique pour inventer un roma-nesque d’avant-garde ? »

Critikat.com

jeudi 25 juin > 18h et 20h30

samedi 27 juin > 16h

dimanche 28 juin > 21h

lundi 29 juin > 18h et 21h

vendredi 3 juil. > 18h

au cinéma les lobis

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14

Panique chez les jouetsde Joël Simon et Bruno Collet, Vincent Patar

(France, 2014, 42 min, 4-5 ans)

Programme de 3 films d'animation (Macropolis, Le Petit

Dragon, La Bûche de Noël). > Du 29 avril au 10 mai >> La ludothèque de l’Espace Quinière organise une sortie en famille au cinémapour ses adhérents mercredi 29 avril (02 54 43 72 07).

Capelito et ses amis de Rodolfo Pastor (Espagne, 2009, 40 min, 2 ans)

Capelito revient entouré de tous ses amis dans huit

nouvelles histoires inédites et pleines de surprises. Re-

trouvez notre cher champignon, toujours aussi astucieux

et plein d’humour ! > Du 29 avril au 10 mai

Little Bird de Boudewijn Koole

(Hollande, 2012, 1h21, version française, dès 9 ans)

Jojo, 10 ans, est souvent livré à lui-même. Entre une

mère absente et un père qui perd pied, il trouve se-

crètement un peu de réconfort auprès d’un choucas

tombé du nid. Ce petit oiseau, pourtant plus fragile

que lui, va lui donner la force d’affronter la réalité...

> Du 20 au 31 mai

Le Château de sable de Co Hoedeman (Canada, 2014, 45 min, dès 4 ans)

Le Château de sable de Co Hoedeman nous invite à re-

trouver notre âme d’enfant pour jouer avec les plus

petits ! Retrouvez ce grand réalisateur dans trois courts-

métrages qui vous éveilleront à la magie de l’animation ! > Du 20 au 31 mai

Les Aventures d’émile à la ferme de Per Ahlin, Lasse Persson, Alicja Björk Jaworski

(Suède, 2013, 1h03, dès 3 ans)

émile est un garçon de 5 ans qui vit à la campagne avec

sa petite sœur et ses parents. Rusé et malicieux, émile

s’amuse de tout et surtout à faire les 400 coups en jouant avec les animaux de la

ferme. Il joue et fabrique en cachette de petites figurines en bois, en attendant de

pouvoir vivre de nouvelles aventures.

> Du 3 au 14 juin >> mercredi 3 juin, après la séance de 14h15 : goûter surinscription ([email protected])

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ECiné Dimanche, labellisé Art et Essai Jeune Public par le CNC, propose un choix de filmsde qualité de différents genres pour les enfants et les adultes afin que chacun y trouveplaisir. C’est un partenariat Ville de Blois / Les Lobis. Renseignements au 02 54 44 52 15.Dates et horaires complets disponibles sur la plaquette Ciné Dimanche.

En 2015, le cinéma c’est 5€ pour les moins de 14 ans !

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Jeudi 28 mai à 20h30, Antoine Lefébure, journaliste et essayiste,spécialiste des médias, viendra nous éclairer sur la question de lasurveillance de masse, de la communication et des médias. il estl’auteur notamment de l’ouvrage L'Affaire Snowden, Commentles Etats-Unis espionnent le monde (éditions La Découverte,2014) qui sera en vente ce soir-là au cinéma Les Lobis par les bonssoins de la librairie Labbé.Il aura fallu la révolte du jeune Edward Snowden, informaticien travaillant pourla National Security Agency (NSA) américaine, pour que le monde entier dé-couvre l’étendue de la surveillance menée en secret par les états-Unis. Créantun mouvement d’indignation parmi les citoyens, ces révélations poussent lesgouvernements à s’interroger : la sécurité nationale est-elle la seule finalitédes écoutes de la NSA ? Comment et pour qui travaille l’agence américaine ?Pourquoi la NSA emploie-t-elle les multinationales américaine à faire d’inter-net un espace de surveillance généralisée ? Relatant les dessous méconnusde cette histoire, ce livre permet de comprendre les motivations de ses ac-teurs, l’enjeu des secrets révélés et leurs conséquences sur la marche dumonde.> En savoir plus : www.antoinelefebure.com

Notez que Amnesty International mène actuellement une campagne de signa-tures intitulée "Stop à la surveillance de masse" pour appeler les gouverne-ments à cesser ces pratiques qui bafouent le droit à la vie privée de millionsde personnes et mettent en danger la liberté.> En savoir plus : www.amnesty.fr

avant-première : la chute du reich

Dans le cadre de la commémoration du 8 mai 1945, France 2 dif-fusera le 8 mai au soir, en prime time, un documentaire La Chutedu Reich de David Korn-Brzoza. Le film sera diffusé en avant-pre-mière le 6 mai simultanément dans plusieurs villes de France, dontParis, à l’amphithéâtre Foch de l'Ecole militaire en partenariat avecle ministère de la Défense, et Blois en partenariat avec les Rendez-vous de l’histoire.

La Chute du Reich de David Korn-Brzoza (France, 2014)Basé entièrement sur des images remasterisées et recolorisées, dont de nom-breuses inédites, le film retrace la dernière année de la guerre en Europe, dudébarquement allié en Normandie le 6 juin 1944 au lendemain de la capitula-tion du 7 mai 1945 et montre des images exceptionnelles du front de l'Est.Onze mois de lutte inouïe. Un film épique qui raconte pourquoi cette annéefut la plus longue.> séance unique en avant-première mercredi 6 mai à 20h30 à Cap’Ciné àBlois. Entrée libre dans la limite des places disponibles (réservation en lignesur le site www.blois.fr). rens. 02 54 44 50 50.

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cycle u.S.a., l’envers du mythe

En écho à l'exposition « L'Amérique des grands espaces » qui nous fait voyager àtravers le mythe américain de la route et des grands espaces, la section Musiqueet Cinéma de la bibliothèque Abbé-Grégoire vous propose un cycle de documen-taires qui interroge les thèmes fondateurs de cette nation et leur actualité. La cul-ture nord-américaine s'est en effet structurée autour de notions clés telles que leself made man, le libéralisme, la « communauté » et le fameux american dreamqui encourage les expériences de toutes sortes afin que chacun trouve sa placedans cette grande nation. Que sont devenues ces notions majeures dans l'Amérique d'aujourd'hui et quellesconséquences ont-elles eues sur la construction des individus ?

Cul-de-sac de Garrett Scott (2002, 57 min) En mai 1995, Shawn Nelson, ancien militaire de 35 ans, s'empare d'un char d'assautet sème la terreur dans les rues de San Diego en Californie. Pour comprendre lesmotivations de Shawn, le réalisateur est retourné dans le quartier de Clairemontoù il vivait. Son destin reflète l'état sociologique et psychique d'une ville en crise,victime du cynisme de la politique gouvernementale. Les images d'un univers dé-labré viennent en contrepoint d'archives d'une époque dorée, les années soixante,où San Diego était une ville florissante, érigée en symbole du rêve américain.> séance mercredi 13 mai à 20h30

Surfwise de Doug Pray (2009, 1h33) En 1956, le Docteur Paskowitz avait toutréussi : médecin renommé, sportif accompli,il faisait même ses débuts dans la politiquelocale à Hawaï. Il était le parfait exemple durêve américain, jusqu'à « LA » révélation. Do-rian « Doc » Paskowitz laisse tout tomberpour prendre la route et réaliser son rêve :adopter la vie nomade d'un surfeur. Mais le« Doc » ne part pas tout seul : il entraîne avec lui sa femme et ses bientôt neuf en-fants. Tous cohabitent alors dans une caravane de quelques mètres carrés, de l'âgedes couches-culottes à celui des crises de l'adolescence...> séance mercredi 20 mai à 20h30

Braddock America de Jean-Loïc Portron et Gabriella Kessler (2013, 1h41)Au nord-est des états-Unis, la ville de Braddock, ancien bastion sidérurgique, a au-jourd'hui perdu de sa superbe. Pourtant, une communauté ébauche au quotidienune action solidaire pour dessiner l'avenir. Le film raconte avec émotion l'histoired'une ville américaine tout en racontant la nôtre : celle de l'Occident frappé par ladésindustrialisation. Pourtant, sous les coups de pelleteuses, l'herbe pousse encoreet derrière les façades oxydées, des femmes et des hommes vivent toujours.> séance mercredi 27 mai à 20h30

Les séances ont lieu à l’auditorium de la bibliothèque abbé-Grégoire. Entrée libredans la limite des places disponibles. rens. 02 54 56 27 40

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Ciné’fil - 18 rue roland Dorgelès - BP 162 - 41005 Blois Cedex - 02 54 55 06 [email protected] - www.cinefil-blois.fr - www.facebook.com/cinefildeblois

Tarifs : Plein tarif 8€ / adhérent (pour les séances Ciné’fil et le Film de la semaine des Lobis) 6,20€ / Lycéen, étudiant 5,20€Séance du matin, moins de 14 ans 5€ / Groupe scolaire, groupe (à partir de 10 pers.) 4€.

Ciné’fil adhère à l’ACOR (Association des cinémas de l’Ouest pour la recherche), à l’ACID (Association du cinéma indépendantpour sa diffusion) et à l’ACC (Association des cinémas du Centre).

semaine du 29 avril au 5 mai jeu 30 ven 1er sam 2 dim 3 lun 4à la folie (voir Trav. n°104) 18h

La Sapienza 18h et 20h30 16h 21h 18h et 21h

semaine du 6 au 12 mai jeu 7 ven 8 sam 9 dim 10 lun 11La Sapienza 18hLibres Courts 20h30*La Belle Jeunesse 18h et 20h30 16h 21h 18h et 21h

semaine du 13 au 19 mai jeu 14 ven 15 sam 16 dim 17 lun 18La Belle Jeunesse 18h

300 Hommes 18h et 20h30 16h 21h 18h et 21h

semaine du 20 au 26 mai jeu 21 ven 22 sam 23 dim 24 lun 25300 Hommes 18h

1001 Grammes 18h et 20h30 16h 21h 18h et 21h

semaine du 27 mai au 2 juin jeu 28 ven 29 sam 30 dim 31 lun 1er

1001 Grammes 18h

Citizenfour 18h et 20h30* 16h 21h 18h et 21h

semaine du 3 au 9 juin jeu 4 ven 5 sam 6 dim 7 lun 8Citizenfour 18h

La Duchesse de Varsovie 18h et 20h30* 16h 21h 18h et 21h

semaine du 10 au 16 juin jeu 11 ven 12 sam 13 dim 14 lun 15La Duchesse de Varsovie 18h

Le Petit Homme 18h et 20h30 16h 21h 18h et 21h

semaine du 17 au 23 juin jeu 18 ven 19 sam 20 dim 21 lun 22Le Petit Homme 18h

Le Dos rouge 18h et 20h30 16h 21h 18h et 21h

semaine du 24 au 30 juin jeu 25 ven 26 sam 27 dim 28 lun 29

Le Dos rouge 18h

Prima della rivoluzione 18h et 20h30 16h 21h 18h et 21h

semaine du 1er au 7 juillet jeu 2 ven 3 sam 4 dim 5 lun 6

Prima della rivoluzione 18h

calENdriErSauf mention contraire, les projections se déroulent au cinéma Les Lobis, 12 avenue Maunoury,41000 Blois (www.cap-cine.fr/blois-les-lobis/). Les séances marquées d’une étoile* sont accompagnées d’une rencontre-débat.