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    P. Chaquin LCT-UPMC

    14

    Chapitre II

    Latome dhydrogne

    1. Rsolution de lquation de Schrdinger

    1.1. Expression en coordonnes cartsiennes ; passage aux coordonnes

    sphriques

    Lquation de Schrdinger pour latome dhydrogne sera crite en faisant lapproximation

    que le noyau (dont la masse est 1836 fois celle de llectron) constitue le centre de gravit du

    systme o il est immobile, ce qui revient ngliger son nergie cintique. Lnergie

    cintique de latome se rduit donc celle de llectron ; il lui est associ loprateur

    m2

    2h

    Lnergie potentielle de latome, de nature purement lectrostatique scrit en fonction de la

    distance rde llectron au noyau

    Loprateur associ est la simple multiplication par V, et lquation de Schrdinger, en SI et

    coordonnes cartsiennes est

    r

    eV

    2

    04

    1

    =

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    15

    ),,(),,(

    1

    ),,(2

    1

    u.a.En

    ),,(),,(4

    1),,(

    2

    222

    222

    2

    0

    2

    zyxEzyxzyxzyx

    zyxEzyxzyx

    ezyx

    m

    =++

    =++

    h

    Cette quation ne peut tre rsolue que par passage aux coordonnes sphriques, adaptes la

    symtrie du systme.

    M

    m

    z

    y

    x

    r

    20

    0

    0

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    P. Chaquin LCT-UPMC

    16

    Les trois oprateurs , L2et Lzcommutent : ils ont donc un ensemble commun de fonctions

    propres (r,,). Cette constatation fournit une stratgie de rsolution de lquation de

    Schrdinger, dont nous indiquerons les tapes sans entrer dans le dtail des calculs.

    1.2. Fonctions propres et valeurs propres dezL

    Les fonctions propres () dpendent de la seule variable et doivent satisfaire lquation

    suivante (toujours en u.a.) o mest un scalaire quelconque:

    ( )( )

    =

    m

    d

    di

    dont les solutions sont de la forme imm Ae= )(

    Cette solution doit prendre la mme valeur pour = 2 que pour = 0 (uniformit). Les

    arguments de lexponentielle doivent satisfaire

    m.2= 0 + 2k

    m= kdoit donc tre un entier. La constanteAest dtermine par la normalisation de :

    22

    0

    22

    02*1 AdAd

    ===

    2

    1=A

    Ainsi, la composante selonzdu moment cintique de llectron dans latome dhydrogne ne

    peut prendre que les valeurs entires, positives, ngatives ou nulle m, en u.a. . Les autres

    composantes, rappelons-le ne peuvent tre mesures simultanment.

    1.3. Fonctions propres et valeurs propres de L2

    Les oprateurs associs L2 et Lz, qui commutent, ont un ensemble commun de fonctions

    propres. L2dpend de et , et Lz de seul. Les fonctions propres m() de Lz ayant t

    dtermines, ces solutions communes ne peuvent tre que de la forme

    Y(,) = m() () =

    ime

    2

    1)(

    Do lquation aux valeurs propres deL2

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    P. Chaquin LCT-UPMC

    17

    imim ee2

    1)(

    2

    1)(

    sin

    1.sin

    sin

    12

    2

    2=

    +

    o est un scalaire. En dveloppant le premier membre

    +

    imim ee

    21)(

    sin1)(.sin

    sin1

    21

    2

    2

    2

    dont le dernier terme se transforme selon

    imimeme

    2

    1

    2

    1 22

    2

    =

    la fonction , dj connue, disparat alors de lquation o ne figure plus que :

    )()(

    sin

    1.sin

    sin

    12

    2

    =

    m

    Mais on voit que msintroduit dans cette quation, dont les solutions dpendront donc de ce

    paramtre. La rsolution montre que lon a (en u.a. de moment cintique au carr, 2h )

    = l(l+ 1)

    o lest un entier positif ou nul de valeur absolue suprieure ou gale m. En dautre termes

    lml

    Les solutions ()ont la forme dun polynme de degr len cos(ou, ce qui est quivalent,

    en sin) :

    () = Pl,m(l)

    (cos )

    Les fonctions propres de L2scrivant alors

    imlmlml ePY )(cos2

    1),( )(,, =

    Ces fonctions sont appeles harmoniques sphriqueset seront examines ultrieurement.

    Reprsentation vectorielle du moment cintiqueDaprs les rsultats prcdents, le carr du moment cintique orbital l

    2 de llectron peut

    prendre les valeurs l(l+ 1). On peut reprsenter lpar un vecteur de module )1( +ll dont les

    projections msur Oz peuvent varier de l +l. de sorte que lpeut tre dfini comme la valeur

    maximale de m. Remarquons que lorsque m = l, l nest pas colinaire Oz, puisque

    lll >+ )1( .

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    18

    m = l

    m = l -1

    m = l - 2

    m = -l

    z

    l

    l

    m

    Fig. 2. Modle vectoriel du moment cintique orbital

    Notons enfin que la projection mde lsur Oz tant exactement connue, ses projections sur les

    autres axes sont totalement indtermines daprs les relations dincertitude de Heisenberg.

    Dans ce modle vectoriel, la position de lextrmit de lest totalement alatoire sur un cercle

    daxe Oz.

    1.4. Fonctions propres et valeurs propres de

    Nous suivons une dmarche analogue celle du prcdent. Les fonctions propres de

    dpendent de r, et . Etant communes Lzet L2elles sont de la forme

    ),()(),,( , mlYrRr = ,

    o R(r) est une fonction de r, et satisfait

    ),()(),()(11

    2

    1),()(

    22

    2 lmlmlm YrERYrR

    rL

    rr

    rrYrRH =

    +

    =

    En dveloppant le premier membre et sachant que Ylmest une fonction propre deL2de valeur

    propre l(l + 1):

    )()(1

    )1(1

    2

    1

    ),()(1

    ),()1()(),()(1

    2

    1

    ),()(1

    ),()(),()(1

    2

    1

    2

    2

    2

    2

    22

    2

    rERrRr

    llr

    rrr

    YrRr

    YllrRYrRr

    rrr

    YrR

    r

    YrRLYrR

    r

    r

    rr

    lmlmlm

    lmlmlm

    =

    ++

    ++

    =

    +

    La rsolution de cette quation ne contenant que la variable r, mais aussi le paramtre l

    conduit aux rsultats suivants :

    - lnergie a pour expression (en u. a.)

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    19

    2

    1

    2

    1

    nEn =

    o nest un entier suprieur l. Ltat dnergie le plus bas est donc de -0,5 u.a., soit -13,6 eV.

    Lorigine des nergies (ninfini) est celle des deux particules linfini. Lnergie dionisation

    est donc gale 13,6 eV.

    - les fonctionsR(r) sont de la forme

    n

    r

    n

    lnln erPR

    = )()1(,,

    o P(r)est un polynme en rde degr n-1. Les fonctions propres de sont donc de la forme

    n

    r

    n

    lnmlmln ePYr

    = )1(,,,, ),(),,(

    Ainsi, lnergie ne dpend-elle ni de ni de lde mbien que les fonctions propres en dpendent.

    Solutions de lquation de Schrdinger pour latome dhydrogne

    Les oprateurs , zLLet2 commutent : ils ont un ensemble de fonctions propres communes

    ( ) ( ) ( ) ( ) ,)()(,, ,,,,,, mllnmmllnmln YrRrRr ==

    ( ),,,, rmln sont les fonctions propres de avec les valeurs propres

    2

    112

    nEn = (u.a.) = .).(4

    1

    2

    1

    0

    2

    0ISa

    e

    ( ),,mlY , harmoniques sphriques,sont les fonctions propres de2L avec les valeurs propres

    l(l+ 1) (u.a.), l(l+ 1)2(S.I.).

    ( )m sont les fonctions propres de zL avec les valeurs propres m(u. a.), m (S.I.)

    n= 1, 2, 3, etc.

    l= 0, 1, 2, n 1

    m= -l, -l+ 1, -l+ 2, l 1, l

    2. Etude des solutions

    Les solutions de lquation de Schrdinger pour latome dhydrogne revtent une importance

    particulire. Comme ce sont les seules fonctions donde lectroniques dun atome connues

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    P. Chaquin LCT-UPMC

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    sans approximation, elles servent dlments de base pour la construction de fonctions

    approches pour les autres atomes et les molcules.

    2.1. Expression mathmatique des solutions

    Nous donnons tout dabord lexpression de ces solutions par ordre dnergie croissante. Elles

    sont donnes en units S.I. et les constantes de normalisation ont t regroupes pour les deux

    fonctions de la partie angulaire.

    Elles dpendent, comme on la vu de trois nombres entiers ou nombre quantiques:

    - nest appel nombre quantique principal;

    - lest le nombre quantique secondaire, qui peut prendre les valeurs comprises entre 0

    et l 1. Les fonctions correspondant respectivement l = 0, 1, 2, 3, 4, 5 .... sont

    traditionnellement appeles s,p, d,f, g, h...

    - m peut prendre les 2l + 1 valeurs allant de l +l ; cest le nombre quantique

    magntique qui doit ce nom au fait quil ninflue sur lnergie quen prsence dun champ

    magntique.

    A ltat fondamental, n= 1, donc l= 0 et m= 0. Il nexiste quune seule fonction propre

    correspondant cette nergieE1.

    R1,0

    021 2

    3

    0

    a

    r

    ea

    2

    1

    1

    Fonction 1s

    Cette fonction est appele 1s, 1 correspondant la valeur de n.

    Pour n= 2 on rencontre un tat dnergie suprieure

    48

    1 12

    EE ==

    Il lui est associ deux valeurs de l, l = 0 et l= 1.

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    21

    Pour l= 0, m= 0 ; cest la fonction 2s

    R2,0 1,0 0

    02

    0

    2

    3

    0

    222

    11 ar

    ea

    r

    a

    2

    1

    1

    Fonction 2s

    Pour l= 1, il y a trois valeurs possible de m: -1, 0 et +1, do trois fonctions 2p.

    R1,1 1, (1,0,1) (1,0,1)

    02

    0

    2

    3

    0 62

    11 ar

    ea

    r

    a

    sin22

    3

    ie

    cos2

    3

    1

    sin22

    3

    ie

    Fonctions 2p

    On constate que deux de ces fonctions sont imaginaires. Pour simplifier leur tude, on peut les

    remplacer par des fonctions relles. En effet, ces fonctions correspondent la mme valeur de

    lnergie (en labsence de champ magntique) et toute combinaison linaire est une fonction

    propre de mme valeur propre. En faisant, dune part, la somme et, dautre part, la diffrencedivise paride Y1,1et Y1,-1, il vient :

    ( ) =+=+

    ii eeYY sin22

    31,11,1

    cos2.sin

    22

    3

    ( ) ( ) ==

    ii eei

    YYi

    sin22

    311,11,1

    sin2.sin

    22

    3

    Il reste normaliser ces fonctions. Le problme de la normalisation de la somme ou la

    diffrence de deux fonctions orthonormes se posera souvent dans la suite et nous allons

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    22

    effectuer ce calcul dans le cas gnral. Soient etces fonctions ; il faut dterminer tel

    que (+) soit normalise, cest--dire :

    ( ) ( )

    21

    111 222

    =

    +=+++=++=

    Finalement, la partie angulaire des fonctions 2prelles prend la forme

    sin.sin2

    3

    cos2

    3

    cos.sin2

    3

    Ou encore, en utilisant les relations de transformation des coordonnes sphriques en

    coordonnes cartsiennes

    ry

    r

    z

    r

    x

    23

    2

    3

    2

    3

    On voit sous cette forme que ces trois fonctions sont analogues, chacune privilgiant lun des

    axes cartsiens. Il faut cependant ne pas oublier que la deuxime seule est une fonction propre

    de m(m= 0).

    Pour n= 3, lnergie est

    918

    1 13

    EE ==

    - avec l= 0 et m= 0, on trouve une fonction 3s

    R3,0 3,0 0

    03

    2

    0

    2

    0

    2

    3

    0 9

    446

    39

    11 ar

    ea

    r

    a

    r

    a

    +

    2

    1

    1

    Fonction 3s

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    23

    - avec l= 1 et m= -1, 0, +1, on trouve 3 fonctions 3p

    R1,1 3, (1,0,1) (1,0,1)

    03

    00

    2

    3

    0 3

    24

    3

    2

    69

    11 ar

    ea

    r

    a

    r

    a

    sin223

    i

    e

    _

    cos2

    3

    1

    sin22

    3

    ie

    Fonctions 3p

    - avec l= 3, m= -2, -1, 0, 1, 2, on trouve 5 fonctions 3d

    R3,2 2,(0,12) ,(0,12)

    2sin24

    15

    ie

    2

    cossin

    22

    15

    ie

    03

    2

    0

    22

    3

    0 9

    4

    309

    11 ar

    ea

    r

    a

    ( )1cos34

    5 2

    1

    cossin22

    15

    ie

    2sin24

    15

    ie

    2

    Fonctions 3d

    Les fonctions d peuvent tre transformes de manire analogue aux fonctions p pour tre

    rendues relles. Aprs utilisation des formules de passage des coordonnes cartsiennes aux

    coordonnes polaires, on obtient les expressions suivantes qui mettent en vidence le rle

    particulier jou par chaque axex,yetz.

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    24

    2

    22

    2

    22

    2

    2

    2

    3

    4

    5

    15

    15

    15

    15

    r

    rz

    r

    yx

    r

    yz

    r

    xz

    r

    xy

    Dans toutes les fonctions examines jusqu prsent, on peut vrifier que la partie angulaire

    ne dpend pas de n : elle est la mme pour 1s, 2s et 3s, (sur fond bleu dans les tableaux

    prcdents) dune part, 2pet 3p(sur fond rose) dautre part. Ce rsultat est gnral.

    2.2. Etude et reprsentations graphiques

    En tant que modles des fonctions donde des autres atomes, il est ncessaire davoir une ide

    claire des proprits des fonctions dondes de latome dhydrogne qui seront examines de

    plusieurs points de vue. Selon le modle de la liaison chimique qui sera adopt dans ce cours,

    celle-ci peut tre dcrite sous la forme dune perturbation rciproque des fonctions

    lectroniques des deux atomes lis. La variation de en valeur absolue et algbrique selon la

    direction est donc un lment fondamental pour discuter des angles de valence. Sa variation

    selon la distance au noyau est relie la longueur des liaisons. Ces donnes seront finalement

    visualises par une reprsentation synthtique adopte par la communaut des chimistes.

    2.2.1. Proprits angulaires

    Elles seront commodment visualises par une reprsentation polairede la partie angulaire

    Ylmde la fonction donde, obtenue en portant sur le rayon vecteur rdans chaque direction ,

    de lespace une grandeurgale Ylm.

    - Fonctions s

    Ylmest une constantea:

    ( ) a== 2

    1,

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    25

    Si nous traons ce graphe dans un plan (= /2, planyozpar exemple), nous obtenons, pour

    0 < < un demi-cercle. Dans lespace, lorsque varie de 0 2, ce demi-cercle engendre

    une sphre.

    z

    y

    x

    z

    y

    x

    = a

    FIg. 3 Graphe en reprsentation polaire de la partie angulaire des fonctions s

    Les fonctions sprennent la mme valeur dans toutes les directions et nen privilgient donc

    aucune.

    - Fonctions p

    Considrons la fonction m = 0 ; nous devons tracer le graphe de la fonction

    ( )

    coscos2

    3, b==

    avec b= 0,489. Dans le planyoz(Fig. 4), variant de 0 , on obtient deux demi-cercles de

    diamtre b port par oz. Lorsque varie de 0 2, ces demi-cercles engendrent dans lespace

    deux sphres centres sur laxe des z, symtriques par rapport au plan xoy. En fait, cos, et

    donc la fonction Ylm, est positif quand varie de 0 /2 (demi-espacez> 0) et ngatif quand

    varie de /2 . On porte donc pour mmoire le signe correspondant dans chaque lobe

    sphrique constituant ce graphe.

    z

    y

    x

    z

    y

    x

    = b cos

    b

    /2+

    -

    Fig. 4 Graphe en reprsentation polaire de la partie angulaire de la fonction pz

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    26

    Cette fonctionpfait jouer un rle particulier laxe ozet sappelle pour celapz. Cest dans la

    directionz(>0 et

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    27

    222 ,,,, zyxyzxzxy ddddd

    Nous prsenterons ultrieurement les graphes qui synthtisent leurs principales proprits

    gomtriques.

    2.2.2. Proprits radiales

    La partie radiale R(r) dpend des deux nombres n et l. A courtes distance du noyau, son

    comportement est rgi par la partie polynmiale et peut sannuler, et donc prsenter des

    sphres nodales. A grande distance, cest le terme exponentiel 0nar

    e

    qui lemporte. La

    fonction tend vers zro, de plus en plus lentement quand naugmente.

    r/a0

    0 2 4 6 8 10

    R(r)

    0,0

    0,5

    1,0

    1,5

    2,0

    2,5

    Figure 7a. Variation de la partie radiale R(r) de la fonction1s (r est en units atomiques)

    r/a00 2 4 6 8 10

    R(r)

    -0,2

    0,0

    0,2

    0,4

    0,6

    0,8

    Figure 7b. Variation de la partie radiale R(r) des fonctions 2s (en rouge) et 2p (en bleu) (r est en units

    atomiques)

  • 7/26/2019 2.Atome_Hydrogene.pdf

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    28

    r/a0

    0 2 4 6 8 10 12 14 16

    R(r)

    -0,1

    0,0

    0,1

    0,2

    0,3

    0,4

    0,5

    Figure 7c. Variation de la partie radiale R(r) des fonctions 3s (en rouge) et 3p (en bleu) et 3d (en violet) (r est

    en units atomiques)

    On a reprsent ici les graphesR(r) en fonction der. On peut galement reprsenterR2(r), ou

    encore r2R

    2(r), grandeur proportionnelle la densit radiale

    dr

    dP. La probabilit de prsence

    de llectron dans un volume dVest en effet

    dVdP =

    Llment de volume en coordonnes polaires est

    dV= r2sindrdd

    La condition de normalisation scrit

    ===

    0

    2

    0 0

    222 )(sin),(*1 drrrRddYdVdP

    La premire intgrale, portant sur les harmoniques sphriques est gale 1 puisque ces

    fonctions sont normalises :

    =0

    22 )( drrrRdP

    do

    drrrRdP 22 )(=

    dP ainsi calcul est proportionnel la probabilit de trouver llectron dans une couche

    sphrique comprise entre ret r+ dr, donc de volume 4r2dr.

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    r/a0

    0 2 4 6 8 10 12

    r2R(r)

    2

    0,0

    0,1

    0,2

    0,3

    0,4

    0,5

    0,6

    Fig. 8a. Densit radiale de la fonction 1s

    0 2 4 6 8 100,00

    0,05

    0,10

    0,15

    0,20

    0,25 r2R(r)2

    r/a0

    Fig. 8b. Densits radiales des fonctions 2s (en rouge) et 2p (en bleu)

    On peut galement calculer la distance moyenne de llectron grce au postulat des valeurs

    moyennes selon

    = rr

    2.2.3. Isodensits et volume de localisation

    Si on sintresse maintenant de proprits globales de la fonction donde , on peut tracer

    des courbes disodensit lectronique,= 2= constante, comme en Fig. 9 (en coupe dans un

    plan contenant oz).

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    Fig. 9 Courbes disodensit par pas de 0,05 ua de lorbitale 1s, de lorbitale 2pz(coupe dans le plan xz ou yz) et

    de lorbitale dx2-y2 (coupe dans le plan xy)

    Chacune de ces isodensits2dans lespace constitue une surface, comme montr en Fig. 10.

    Fig. 10 Surface disodensit (ou isovaleur) des orbitales 1s, 2px, 2pyet 2pz.

    Les fonctions donde ne sannulant qu linfini (en dehors des lments nodaux), la densit

    lectronique peut tre non-nulle en tout point de lespace. Cependant, elle diminue trs

    rapidement, de sorte quun volume fini contient une probabilit de prsence totale de

    2Les logiciels de dessin fournissent en gnral des surfaces disovaleur (= cste) qui sont aussi des isodensits.

    1s

    2px 2py 2pz

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    llectron proche de 1. On dfinira un volume de localisationVcomme tant limit par une

    surface disodensit lectronique (2= constante) et tel que la probabilit de prsence Ptotale

    de llectron dans Vsoit gale une valeur donne proche de 1 (par exemple 0,9) :

    =V dvP *

    De tels volumes ont donc la forme disodensits telles que celles de la Fig. 9. Ce sont des

    sphres pour toutes les orbitaless, et pour les orbitales pdeux volumes disjoints: en effet

    lorigine, 2= 0.

    2.2.4. Reprsentation synthtique conventionnelle

    De toutes les caractristiques des fonctions atomiques analyses prcdemment, les suivantes

    sont essentielles pour le chimiste : la forme et la taille du volume de localisation de llectron,

    dpendant de dune part, et les signes relatifsde la fonction dans les diverses rgions

    de lespace ou relations de phasedautre part. Cest pourquoi on reprsente ces fonctions par

    des dessins conventionnels contenant ces informations (Fig 11).

    1s 2s

    px py pz

    x y

    z

    Fig. 11. Reprsentation conventionnelle des fonctions s et p.

    Ainsi, les orbitales ssont figures par une sphre. Lorbitale 2scorrespond une sphre plus

    grosse que lorbitale 1s, car llectron tant en moyenne plus loin du noyau, il faut un volume

    plus grand pour en enfermer la mme fraction. On dira que lorbitale 2sest plus diffuseque

    1s, ou au contraire que 1sest plus contracte. Les orbitalespsont reprsentes par deux lobes

    correspondant grossirement au volume de localisation, dont lun est blanc et lautre gris ou

    hachur (ou encore de deux couleurs diffrentes, comme en fig. 10). Cette opposition

    blanc/gris reprsente les rapports de phase, cest--dire les signes relatifs de la partieangulaire dans la rgion correspondante. Ce nestpasle signe de lafonction totalepuisque la

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    partie radiale peut changer de signe en fonction de la distance rau noyau. Ce nest pas non

    plus un signe absolu : gris ne signifie pas positif , ni blanc ne signifie ngatif .

    En effet, seul le carr du module ayant une signification physique, la fonction donde

    nest dfinie qu un facteur de phasee

    i

    prs, au signe prs si la fonction est relle. Cetteconvention signifie quen deux points symtriques par rapport au noyau, la fonction donde

    soit ne change pas de signe (comme dans une orbitale s), soit change de signe (comme dans

    une orbitalep) : elle traduit visuellement les proprits de symtrie de la fonction donde.

    La figure 12 donne les reprsentations conventionnelles des fonctions d.

    z

    y

    x

    z

    y

    z

    x

    y

    dxzdxydyz

    dx2-y2 dz2

    z

    y

    x

    y

    x

    Fig 12. Reprsentation conventionnelle des fonctions d.

    On retiendra que les fonctions dxy, dxzet dyzprsentent leur localisation principale le long des

    bissectrices des axes ports en indice. La fonction dx2-y2est localise le long des axesxety; la

    fonction dz2 est localise essentiellement le long de laxe ozmais prsente un lobe torique

    dans le planxy.

    2.2.5. Notion dorbitale

    En toute rigueur, on appelle orbitale, abrviation de fonction orbitale, une fonction donde

    monolectronique (exacte ou approche), cest--dire une fonction des coordonnes de

    position dun seul lectron. Une orbitale dcrit donc les proprits dun lectron dans un

    environnement donn. On parlera ainsi dorbitale atomiqueou dorbitale molculaireselon

    que llectron se trouve dans un atome ou une molcule. En pratique, lorbitale dsigne

    souvent le volume de localisation ou la reprsentation graphique de cette fonction sous la

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    forme dune isovaleur (isodensit) ou de la reprsentation conventionnelle donne dans les

    Fig. 11 et 12.

    3. Le spin

    Diverses expriences mettent en vidence le fait que llectron possde un moment

    magntique intrinsqueset donc un moment cintique propre (cest dire li tout lectron,

    mme isol et immobile), un spins, li au prcdent par la relation :

    s= gss

    o gsest une constante. Plac dans un champ magntique B, orient par exemple selon oz, ce

    moment acquiert une nergie potentielle

    E= -s.B= - gss.B= - ms.gsB

    msest alors la projection dessur ozet peut prendre les deux valeurs + et (en u.a. ).

    Ce moment cintique sne doit pas tre vu comme une rotation de llectron sur lui-mme,

    comme on le dit parfois : toutes les tentatives pour construire un modle de llectron tournant

    sur lui-mme ont conduit des impasses3. On peut, la rigueur, dire que tout se passe comme

    si llectron tournait sur lui-mme ; avec une particule charge, cette rotation crerait un courant lectrique do un moment magntique. En fait il vaut mieux abandonner cette

    image de la physique classique une chelle o elle na plus cours et dire que llectron

    possde une grandeur physique, dorigine quantique et, ici, relativiste, qui a les proprits

    dun moment cintique. On postule donc quil existe un oprateur zpossdant deux fonctions

    propres et , correspondant aux valeurs propres ms et - :

    2

    1

    2

    1

    =

    =

    z

    z

    s

    s

    Il existe des oprateurs associs aux autres composantes des, xet yet au carr du module de

    s,2. De manire analogue au moment cintique l, les fonctions et sont des fonctions

    propres de ce dernier avec la valeur propre s(s+ 1) o s= :

    )1()1( 22 +=+== ssssss

    3Comme par exemple impliquer une vitesse suprieure celle de la lumire. Ltymologie du mot spinqui

    signifiefiler(la laine) suggre pourtant un mouvement de torsion, de rotation.

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    De mme, 2 commute avec chacun des oprateurs associs aux composantes de s et ces

    oprateurs ne commutent pas entre eux. On ne peut donc mesurer simultanment que le

    module et une des composantes (on choisit gnralement sz). Ces oprateurs, ainsi que les

    fonctions etne sont pas explicits et ne sont dfinis que par leurs proprits.

    Le nombre quantique sest appel nombre de spin; il est dfini comme la valeur maximale de

    ms.

    On peut comme pour l, donner un modle vectoriel du spin dun lectron, comme un vecteur

    de module

    4

    3)1( =+= ssssss

    de projections ms sur oz, et dont les projections sur les autres axes sont totalement

    indtermines.

    On reprsente symboliquement par une flche vers le haut () un lectron dans ltat de spin

    (ms= ) et par un flche vers le bas () un lectron dans ltat de spin(ms= -).

    ms= l/2

    ms = -l/2

    z

    s

    s

    ms

    z

    Fig. 12. Modle vectoriel du spin dun lectron

    La fonction donde complte dun lectron de latome dhydrogne est obtenue en multipliant

    la fonction dpendant des coordonnes despace n,l,mpar la fonction de spin approprie ou

    , qui en labsence de champ magntique, ont la mme nergie.

    4. Atomes hydrognodes

    On appelle hydrognodes des ions atomiques possdant, comme latome dhydrogne, un

    seul lectron. Lhamiltonien ne diffre de celui de H que par le terme dnergie potentielle qui

    est multipli par le numro atomiqueZ.

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    r

    Z

    rr

    rrH

    +

    +

    =

    2

    2

    2

    2

    2 sin

    1).(sin

    sin

    1)(

    1

    2

    1

    On peut montrer que les solutions sont obtenues partir de celle de H en remplaant a0par

    Z/a0. Par exemple, lorbitale 1sprend la forme (en S.I.) :

    022

    1 23

    0

    1

    a

    Zr

    s ea

    Z

    =