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P. Chaquin LCT-UPMC
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Chapitre II
Latome dhydrogne
1. Rsolution de lquation de Schrdinger
1.1. Expression en coordonnes cartsiennes ; passage aux coordonnes
sphriques
Lquation de Schrdinger pour latome dhydrogne sera crite en faisant lapproximation
que le noyau (dont la masse est 1836 fois celle de llectron) constitue le centre de gravit du
systme o il est immobile, ce qui revient ngliger son nergie cintique. Lnergie
cintique de latome se rduit donc celle de llectron ; il lui est associ loprateur
m2
2h
Lnergie potentielle de latome, de nature purement lectrostatique scrit en fonction de la
distance rde llectron au noyau
Loprateur associ est la simple multiplication par V, et lquation de Schrdinger, en SI et
coordonnes cartsiennes est
r
eV
2
04
1
=
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),,(),,(
1
),,(2
1
u.a.En
),,(),,(4
1),,(
2
222
222
2
0
2
zyxEzyxzyxzyx
zyxEzyxzyx
ezyx
m
=++
=++
h
Cette quation ne peut tre rsolue que par passage aux coordonnes sphriques, adaptes la
symtrie du systme.
M
m
z
y
x
r
20
0
0
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Les trois oprateurs , L2et Lzcommutent : ils ont donc un ensemble commun de fonctions
propres (r,,). Cette constatation fournit une stratgie de rsolution de lquation de
Schrdinger, dont nous indiquerons les tapes sans entrer dans le dtail des calculs.
1.2. Fonctions propres et valeurs propres dezL
Les fonctions propres () dpendent de la seule variable et doivent satisfaire lquation
suivante (toujours en u.a.) o mest un scalaire quelconque:
( )( )
=
m
d
di
dont les solutions sont de la forme imm Ae= )(
Cette solution doit prendre la mme valeur pour = 2 que pour = 0 (uniformit). Les
arguments de lexponentielle doivent satisfaire
m.2= 0 + 2k
m= kdoit donc tre un entier. La constanteAest dtermine par la normalisation de :
22
0
22
02*1 AdAd
===
2
1=A
Ainsi, la composante selonzdu moment cintique de llectron dans latome dhydrogne ne
peut prendre que les valeurs entires, positives, ngatives ou nulle m, en u.a. . Les autres
composantes, rappelons-le ne peuvent tre mesures simultanment.
1.3. Fonctions propres et valeurs propres de L2
Les oprateurs associs L2 et Lz, qui commutent, ont un ensemble commun de fonctions
propres. L2dpend de et , et Lz de seul. Les fonctions propres m() de Lz ayant t
dtermines, ces solutions communes ne peuvent tre que de la forme
Y(,) = m() () =
ime
2
1)(
Do lquation aux valeurs propres deL2
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imim ee2
1)(
2
1)(
sin
1.sin
sin
12
2
2=
+
o est un scalaire. En dveloppant le premier membre
+
imim ee
21)(
sin1)(.sin
sin1
21
2
2
2
dont le dernier terme se transforme selon
imimeme
2
1
2
1 22
2
=
la fonction , dj connue, disparat alors de lquation o ne figure plus que :
)()(
sin
1.sin
sin
12
2
=
m
Mais on voit que msintroduit dans cette quation, dont les solutions dpendront donc de ce
paramtre. La rsolution montre que lon a (en u.a. de moment cintique au carr, 2h )
= l(l+ 1)
o lest un entier positif ou nul de valeur absolue suprieure ou gale m. En dautre termes
lml
Les solutions ()ont la forme dun polynme de degr len cos(ou, ce qui est quivalent,
en sin) :
() = Pl,m(l)
(cos )
Les fonctions propres de L2scrivant alors
imlmlml ePY )(cos2
1),( )(,, =
Ces fonctions sont appeles harmoniques sphriqueset seront examines ultrieurement.
Reprsentation vectorielle du moment cintiqueDaprs les rsultats prcdents, le carr du moment cintique orbital l
2 de llectron peut
prendre les valeurs l(l+ 1). On peut reprsenter lpar un vecteur de module )1( +ll dont les
projections msur Oz peuvent varier de l +l. de sorte que lpeut tre dfini comme la valeur
maximale de m. Remarquons que lorsque m = l, l nest pas colinaire Oz, puisque
lll >+ )1( .
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m = l
m = l -1
m = l - 2
m = -l
z
l
l
m
Fig. 2. Modle vectoriel du moment cintique orbital
Notons enfin que la projection mde lsur Oz tant exactement connue, ses projections sur les
autres axes sont totalement indtermines daprs les relations dincertitude de Heisenberg.
Dans ce modle vectoriel, la position de lextrmit de lest totalement alatoire sur un cercle
daxe Oz.
1.4. Fonctions propres et valeurs propres de
Nous suivons une dmarche analogue celle du prcdent. Les fonctions propres de
dpendent de r, et . Etant communes Lzet L2elles sont de la forme
),()(),,( , mlYrRr = ,
o R(r) est une fonction de r, et satisfait
),()(),()(11
2
1),()(
22
2 lmlmlm YrERYrR
rL
rr
rrYrRH =
+
=
En dveloppant le premier membre et sachant que Ylmest une fonction propre deL2de valeur
propre l(l + 1):
)()(1
)1(1
2
1
),()(1
),()1()(),()(1
2
1
),()(1
),()(),()(1
2
1
2
2
2
2
22
2
rERrRr
llr
rrr
YrRr
YllrRYrRr
rrr
YrR
r
YrRLYrR
r
r
rr
lmlmlm
lmlmlm
=
++
++
=
+
La rsolution de cette quation ne contenant que la variable r, mais aussi le paramtre l
conduit aux rsultats suivants :
- lnergie a pour expression (en u. a.)
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2
1
2
1
nEn =
o nest un entier suprieur l. Ltat dnergie le plus bas est donc de -0,5 u.a., soit -13,6 eV.
Lorigine des nergies (ninfini) est celle des deux particules linfini. Lnergie dionisation
est donc gale 13,6 eV.
- les fonctionsR(r) sont de la forme
n
r
n
lnln erPR
= )()1(,,
o P(r)est un polynme en rde degr n-1. Les fonctions propres de sont donc de la forme
n
r
n
lnmlmln ePYr
= )1(,,,, ),(),,(
Ainsi, lnergie ne dpend-elle ni de ni de lde mbien que les fonctions propres en dpendent.
Solutions de lquation de Schrdinger pour latome dhydrogne
Les oprateurs , zLLet2 commutent : ils ont un ensemble de fonctions propres communes
( ) ( ) ( ) ( ) ,)()(,, ,,,,,, mllnmmllnmln YrRrRr ==
( ),,,, rmln sont les fonctions propres de avec les valeurs propres
2
112
nEn = (u.a.) = .).(4
1
2
1
0
2
0ISa
e
( ),,mlY , harmoniques sphriques,sont les fonctions propres de2L avec les valeurs propres
l(l+ 1) (u.a.), l(l+ 1)2(S.I.).
( )m sont les fonctions propres de zL avec les valeurs propres m(u. a.), m (S.I.)
n= 1, 2, 3, etc.
l= 0, 1, 2, n 1
m= -l, -l+ 1, -l+ 2, l 1, l
2. Etude des solutions
Les solutions de lquation de Schrdinger pour latome dhydrogne revtent une importance
particulire. Comme ce sont les seules fonctions donde lectroniques dun atome connues
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sans approximation, elles servent dlments de base pour la construction de fonctions
approches pour les autres atomes et les molcules.
2.1. Expression mathmatique des solutions
Nous donnons tout dabord lexpression de ces solutions par ordre dnergie croissante. Elles
sont donnes en units S.I. et les constantes de normalisation ont t regroupes pour les deux
fonctions de la partie angulaire.
Elles dpendent, comme on la vu de trois nombres entiers ou nombre quantiques:
- nest appel nombre quantique principal;
- lest le nombre quantique secondaire, qui peut prendre les valeurs comprises entre 0
et l 1. Les fonctions correspondant respectivement l = 0, 1, 2, 3, 4, 5 .... sont
traditionnellement appeles s,p, d,f, g, h...
- m peut prendre les 2l + 1 valeurs allant de l +l ; cest le nombre quantique
magntique qui doit ce nom au fait quil ninflue sur lnergie quen prsence dun champ
magntique.
A ltat fondamental, n= 1, donc l= 0 et m= 0. Il nexiste quune seule fonction propre
correspondant cette nergieE1.
R1,0
021 2
3
0
a
r
ea
2
1
1
Fonction 1s
Cette fonction est appele 1s, 1 correspondant la valeur de n.
Pour n= 2 on rencontre un tat dnergie suprieure
48
1 12
EE ==
Il lui est associ deux valeurs de l, l = 0 et l= 1.
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Pour l= 0, m= 0 ; cest la fonction 2s
R2,0 1,0 0
02
0
2
3
0
222
11 ar
ea
r
a
2
1
1
Fonction 2s
Pour l= 1, il y a trois valeurs possible de m: -1, 0 et +1, do trois fonctions 2p.
R1,1 1, (1,0,1) (1,0,1)
02
0
2
3
0 62
11 ar
ea
r
a
sin22
3
ie
cos2
3
1
sin22
3
ie
Fonctions 2p
On constate que deux de ces fonctions sont imaginaires. Pour simplifier leur tude, on peut les
remplacer par des fonctions relles. En effet, ces fonctions correspondent la mme valeur de
lnergie (en labsence de champ magntique) et toute combinaison linaire est une fonction
propre de mme valeur propre. En faisant, dune part, la somme et, dautre part, la diffrencedivise paride Y1,1et Y1,-1, il vient :
( ) =+=+
ii eeYY sin22
31,11,1
cos2.sin
22
3
( ) ( ) ==
ii eei
YYi
sin22
311,11,1
sin2.sin
22
3
Il reste normaliser ces fonctions. Le problme de la normalisation de la somme ou la
diffrence de deux fonctions orthonormes se posera souvent dans la suite et nous allons
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effectuer ce calcul dans le cas gnral. Soient etces fonctions ; il faut dterminer tel
que (+) soit normalise, cest--dire :
( ) ( )
21
111 222
=
+=+++=++=
Finalement, la partie angulaire des fonctions 2prelles prend la forme
sin.sin2
3
cos2
3
cos.sin2
3
Ou encore, en utilisant les relations de transformation des coordonnes sphriques en
coordonnes cartsiennes
ry
r
z
r
x
23
2
3
2
3
On voit sous cette forme que ces trois fonctions sont analogues, chacune privilgiant lun des
axes cartsiens. Il faut cependant ne pas oublier que la deuxime seule est une fonction propre
de m(m= 0).
Pour n= 3, lnergie est
918
1 13
EE ==
- avec l= 0 et m= 0, on trouve une fonction 3s
R3,0 3,0 0
03
2
0
2
0
2
3
0 9
446
39
11 ar
ea
r
a
r
a
+
2
1
1
Fonction 3s
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- avec l= 1 et m= -1, 0, +1, on trouve 3 fonctions 3p
R1,1 3, (1,0,1) (1,0,1)
03
00
2
3
0 3
24
3
2
69
11 ar
ea
r
a
r
a
sin223
i
e
_
cos2
3
1
sin22
3
ie
Fonctions 3p
- avec l= 3, m= -2, -1, 0, 1, 2, on trouve 5 fonctions 3d
R3,2 2,(0,12) ,(0,12)
2sin24
15
ie
2
cossin
22
15
ie
03
2
0
22
3
0 9
4
309
11 ar
ea
r
a
( )1cos34
5 2
1
cossin22
15
ie
2sin24
15
ie
2
Fonctions 3d
Les fonctions d peuvent tre transformes de manire analogue aux fonctions p pour tre
rendues relles. Aprs utilisation des formules de passage des coordonnes cartsiennes aux
coordonnes polaires, on obtient les expressions suivantes qui mettent en vidence le rle
particulier jou par chaque axex,yetz.
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2
22
2
22
2
2
2
3
4
5
15
15
15
15
r
rz
r
yx
r
yz
r
xz
r
xy
Dans toutes les fonctions examines jusqu prsent, on peut vrifier que la partie angulaire
ne dpend pas de n : elle est la mme pour 1s, 2s et 3s, (sur fond bleu dans les tableaux
prcdents) dune part, 2pet 3p(sur fond rose) dautre part. Ce rsultat est gnral.
2.2. Etude et reprsentations graphiques
En tant que modles des fonctions donde des autres atomes, il est ncessaire davoir une ide
claire des proprits des fonctions dondes de latome dhydrogne qui seront examines de
plusieurs points de vue. Selon le modle de la liaison chimique qui sera adopt dans ce cours,
celle-ci peut tre dcrite sous la forme dune perturbation rciproque des fonctions
lectroniques des deux atomes lis. La variation de en valeur absolue et algbrique selon la
direction est donc un lment fondamental pour discuter des angles de valence. Sa variation
selon la distance au noyau est relie la longueur des liaisons. Ces donnes seront finalement
visualises par une reprsentation synthtique adopte par la communaut des chimistes.
2.2.1. Proprits angulaires
Elles seront commodment visualises par une reprsentation polairede la partie angulaire
Ylmde la fonction donde, obtenue en portant sur le rayon vecteur rdans chaque direction ,
de lespace une grandeurgale Ylm.
- Fonctions s
Ylmest une constantea:
( ) a== 2
1,
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Si nous traons ce graphe dans un plan (= /2, planyozpar exemple), nous obtenons, pour
0 < < un demi-cercle. Dans lespace, lorsque varie de 0 2, ce demi-cercle engendre
une sphre.
z
y
x
z
y
x
= a
FIg. 3 Graphe en reprsentation polaire de la partie angulaire des fonctions s
Les fonctions sprennent la mme valeur dans toutes les directions et nen privilgient donc
aucune.
- Fonctions p
Considrons la fonction m = 0 ; nous devons tracer le graphe de la fonction
( )
coscos2
3, b==
avec b= 0,489. Dans le planyoz(Fig. 4), variant de 0 , on obtient deux demi-cercles de
diamtre b port par oz. Lorsque varie de 0 2, ces demi-cercles engendrent dans lespace
deux sphres centres sur laxe des z, symtriques par rapport au plan xoy. En fait, cos, et
donc la fonction Ylm, est positif quand varie de 0 /2 (demi-espacez> 0) et ngatif quand
varie de /2 . On porte donc pour mmoire le signe correspondant dans chaque lobe
sphrique constituant ce graphe.
z
y
x
z
y
x
= b cos
b
/2+
-
Fig. 4 Graphe en reprsentation polaire de la partie angulaire de la fonction pz
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Cette fonctionpfait jouer un rle particulier laxe ozet sappelle pour celapz. Cest dans la
directionz(>0 et
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222 ,,,, zyxyzxzxy ddddd
Nous prsenterons ultrieurement les graphes qui synthtisent leurs principales proprits
gomtriques.
2.2.2. Proprits radiales
La partie radiale R(r) dpend des deux nombres n et l. A courtes distance du noyau, son
comportement est rgi par la partie polynmiale et peut sannuler, et donc prsenter des
sphres nodales. A grande distance, cest le terme exponentiel 0nar
e
qui lemporte. La
fonction tend vers zro, de plus en plus lentement quand naugmente.
r/a0
0 2 4 6 8 10
R(r)
0,0
0,5
1,0
1,5
2,0
2,5
Figure 7a. Variation de la partie radiale R(r) de la fonction1s (r est en units atomiques)
r/a00 2 4 6 8 10
R(r)
-0,2
0,0
0,2
0,4
0,6
0,8
Figure 7b. Variation de la partie radiale R(r) des fonctions 2s (en rouge) et 2p (en bleu) (r est en units
atomiques)
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r/a0
0 2 4 6 8 10 12 14 16
R(r)
-0,1
0,0
0,1
0,2
0,3
0,4
0,5
Figure 7c. Variation de la partie radiale R(r) des fonctions 3s (en rouge) et 3p (en bleu) et 3d (en violet) (r est
en units atomiques)
On a reprsent ici les graphesR(r) en fonction der. On peut galement reprsenterR2(r), ou
encore r2R
2(r), grandeur proportionnelle la densit radiale
dr
dP. La probabilit de prsence
de llectron dans un volume dVest en effet
dVdP =
Llment de volume en coordonnes polaires est
dV= r2sindrdd
La condition de normalisation scrit
===
0
2
0 0
222 )(sin),(*1 drrrRddYdVdP
La premire intgrale, portant sur les harmoniques sphriques est gale 1 puisque ces
fonctions sont normalises :
=0
22 )( drrrRdP
do
drrrRdP 22 )(=
dP ainsi calcul est proportionnel la probabilit de trouver llectron dans une couche
sphrique comprise entre ret r+ dr, donc de volume 4r2dr.
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r/a0
0 2 4 6 8 10 12
r2R(r)
2
0,0
0,1
0,2
0,3
0,4
0,5
0,6
Fig. 8a. Densit radiale de la fonction 1s
0 2 4 6 8 100,00
0,05
0,10
0,15
0,20
0,25 r2R(r)2
r/a0
Fig. 8b. Densits radiales des fonctions 2s (en rouge) et 2p (en bleu)
On peut galement calculer la distance moyenne de llectron grce au postulat des valeurs
moyennes selon
= rr
2.2.3. Isodensits et volume de localisation
Si on sintresse maintenant de proprits globales de la fonction donde , on peut tracer
des courbes disodensit lectronique,= 2= constante, comme en Fig. 9 (en coupe dans un
plan contenant oz).
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Fig. 9 Courbes disodensit par pas de 0,05 ua de lorbitale 1s, de lorbitale 2pz(coupe dans le plan xz ou yz) et
de lorbitale dx2-y2 (coupe dans le plan xy)
Chacune de ces isodensits2dans lespace constitue une surface, comme montr en Fig. 10.
Fig. 10 Surface disodensit (ou isovaleur) des orbitales 1s, 2px, 2pyet 2pz.
Les fonctions donde ne sannulant qu linfini (en dehors des lments nodaux), la densit
lectronique peut tre non-nulle en tout point de lespace. Cependant, elle diminue trs
rapidement, de sorte quun volume fini contient une probabilit de prsence totale de
2Les logiciels de dessin fournissent en gnral des surfaces disovaleur (= cste) qui sont aussi des isodensits.
1s
2px 2py 2pz
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llectron proche de 1. On dfinira un volume de localisationVcomme tant limit par une
surface disodensit lectronique (2= constante) et tel que la probabilit de prsence Ptotale
de llectron dans Vsoit gale une valeur donne proche de 1 (par exemple 0,9) :
=V dvP *
De tels volumes ont donc la forme disodensits telles que celles de la Fig. 9. Ce sont des
sphres pour toutes les orbitaless, et pour les orbitales pdeux volumes disjoints: en effet
lorigine, 2= 0.
2.2.4. Reprsentation synthtique conventionnelle
De toutes les caractristiques des fonctions atomiques analyses prcdemment, les suivantes
sont essentielles pour le chimiste : la forme et la taille du volume de localisation de llectron,
dpendant de dune part, et les signes relatifsde la fonction dans les diverses rgions
de lespace ou relations de phasedautre part. Cest pourquoi on reprsente ces fonctions par
des dessins conventionnels contenant ces informations (Fig 11).
1s 2s
px py pz
x y
z
Fig. 11. Reprsentation conventionnelle des fonctions s et p.
Ainsi, les orbitales ssont figures par une sphre. Lorbitale 2scorrespond une sphre plus
grosse que lorbitale 1s, car llectron tant en moyenne plus loin du noyau, il faut un volume
plus grand pour en enfermer la mme fraction. On dira que lorbitale 2sest plus diffuseque
1s, ou au contraire que 1sest plus contracte. Les orbitalespsont reprsentes par deux lobes
correspondant grossirement au volume de localisation, dont lun est blanc et lautre gris ou
hachur (ou encore de deux couleurs diffrentes, comme en fig. 10). Cette opposition
blanc/gris reprsente les rapports de phase, cest--dire les signes relatifs de la partieangulaire dans la rgion correspondante. Ce nestpasle signe de lafonction totalepuisque la
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partie radiale peut changer de signe en fonction de la distance rau noyau. Ce nest pas non
plus un signe absolu : gris ne signifie pas positif , ni blanc ne signifie ngatif .
En effet, seul le carr du module ayant une signification physique, la fonction donde
nest dfinie qu un facteur de phasee
i
prs, au signe prs si la fonction est relle. Cetteconvention signifie quen deux points symtriques par rapport au noyau, la fonction donde
soit ne change pas de signe (comme dans une orbitale s), soit change de signe (comme dans
une orbitalep) : elle traduit visuellement les proprits de symtrie de la fonction donde.
La figure 12 donne les reprsentations conventionnelles des fonctions d.
z
y
x
z
y
z
x
y
dxzdxydyz
dx2-y2 dz2
z
y
x
y
x
Fig 12. Reprsentation conventionnelle des fonctions d.
On retiendra que les fonctions dxy, dxzet dyzprsentent leur localisation principale le long des
bissectrices des axes ports en indice. La fonction dx2-y2est localise le long des axesxety; la
fonction dz2 est localise essentiellement le long de laxe ozmais prsente un lobe torique
dans le planxy.
2.2.5. Notion dorbitale
En toute rigueur, on appelle orbitale, abrviation de fonction orbitale, une fonction donde
monolectronique (exacte ou approche), cest--dire une fonction des coordonnes de
position dun seul lectron. Une orbitale dcrit donc les proprits dun lectron dans un
environnement donn. On parlera ainsi dorbitale atomiqueou dorbitale molculaireselon
que llectron se trouve dans un atome ou une molcule. En pratique, lorbitale dsigne
souvent le volume de localisation ou la reprsentation graphique de cette fonction sous la
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33
forme dune isovaleur (isodensit) ou de la reprsentation conventionnelle donne dans les
Fig. 11 et 12.
3. Le spin
Diverses expriences mettent en vidence le fait que llectron possde un moment
magntique intrinsqueset donc un moment cintique propre (cest dire li tout lectron,
mme isol et immobile), un spins, li au prcdent par la relation :
s= gss
o gsest une constante. Plac dans un champ magntique B, orient par exemple selon oz, ce
moment acquiert une nergie potentielle
E= -s.B= - gss.B= - ms.gsB
msest alors la projection dessur ozet peut prendre les deux valeurs + et (en u.a. ).
Ce moment cintique sne doit pas tre vu comme une rotation de llectron sur lui-mme,
comme on le dit parfois : toutes les tentatives pour construire un modle de llectron tournant
sur lui-mme ont conduit des impasses3. On peut, la rigueur, dire que tout se passe comme
si llectron tournait sur lui-mme ; avec une particule charge, cette rotation crerait un courant lectrique do un moment magntique. En fait il vaut mieux abandonner cette
image de la physique classique une chelle o elle na plus cours et dire que llectron
possde une grandeur physique, dorigine quantique et, ici, relativiste, qui a les proprits
dun moment cintique. On postule donc quil existe un oprateur zpossdant deux fonctions
propres et , correspondant aux valeurs propres ms et - :
2
1
2
1
=
=
z
z
s
s
Il existe des oprateurs associs aux autres composantes des, xet yet au carr du module de
s,2. De manire analogue au moment cintique l, les fonctions et sont des fonctions
propres de ce dernier avec la valeur propre s(s+ 1) o s= :
)1()1( 22 +=+== ssssss
3Comme par exemple impliquer une vitesse suprieure celle de la lumire. Ltymologie du mot spinqui
signifiefiler(la laine) suggre pourtant un mouvement de torsion, de rotation.
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P. Chaquin LCT-UPMC
34
De mme, 2 commute avec chacun des oprateurs associs aux composantes de s et ces
oprateurs ne commutent pas entre eux. On ne peut donc mesurer simultanment que le
module et une des composantes (on choisit gnralement sz). Ces oprateurs, ainsi que les
fonctions etne sont pas explicits et ne sont dfinis que par leurs proprits.
Le nombre quantique sest appel nombre de spin; il est dfini comme la valeur maximale de
ms.
On peut comme pour l, donner un modle vectoriel du spin dun lectron, comme un vecteur
de module
4
3)1( =+= ssssss
de projections ms sur oz, et dont les projections sur les autres axes sont totalement
indtermines.
On reprsente symboliquement par une flche vers le haut () un lectron dans ltat de spin
(ms= ) et par un flche vers le bas () un lectron dans ltat de spin(ms= -).
ms= l/2
ms = -l/2
z
s
s
ms
z
Fig. 12. Modle vectoriel du spin dun lectron
La fonction donde complte dun lectron de latome dhydrogne est obtenue en multipliant
la fonction dpendant des coordonnes despace n,l,mpar la fonction de spin approprie ou
, qui en labsence de champ magntique, ont la mme nergie.
4. Atomes hydrognodes
On appelle hydrognodes des ions atomiques possdant, comme latome dhydrogne, un
seul lectron. Lhamiltonien ne diffre de celui de H que par le terme dnergie potentielle qui
est multipli par le numro atomiqueZ.
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r
Z
rr
rrH
+
+
=
2
2
2
2
2 sin
1).(sin
sin
1)(
1
2
1
On peut montrer que les solutions sont obtenues partir de celle de H en remplaant a0par
Z/a0. Par exemple, lorbitale 1sprend la forme (en S.I.) :
022
1 23
0
1
a
Zr
s ea
Z
=