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3 ème F Histoire des Arts Thème : LE QUOTIDIEN Axe d’étude n°1 : Les objets du quotidien dans l’Art C.OLDENBURG & C. VAN BRUGGEN, Spoonbridge and cherry , 1985-88 P.PICASSO, Tête de taureau , 1942. A.WARHOL, Campbell’s soup cans , 1962

3 ème F Histoire des Arts Thème : L E QUOTIDIEN

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3 ème F Histoire des Arts Thème : L E QUOTIDIEN. Axe d’étude n°1 : Les objets du quotidien dans l’Art C.OLDENBURG & C. VAN BRUGGEN, Spoonbridge and cherry , 1985-88 P.PICASSO, Tête de taureau , 1942. A.WARHOL, Campbell’s soup cans , 1962. - PowerPoint PPT Presentation

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Page 1: 3 ème F Histoire des Arts Thème :  L E QUOTIDIEN

3ème FHistoire des Arts

Thème : LE QUOTIDIENAxe d’étude n°1 : Les objets

du quotidien dans l’ArtC.OLDENBURG & C. VAN BRUGGEN, Spoonbridge and cherry, 1985-88P.PICASSO, Tête de taureau, 1942. A.WARHOL, Campbell’s soup cans, 1962

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Le quotidien:Les objets du quotidien dans l’Art

Présentation de l’objet d’étude

Nature de l’œuvre : Sculpture (monumentale)

Titre : Spoonbridge and cherry (pont-cuillère et cerise)

Auteurs: Claes OLDENBURG (1929- ) & Coosje VAN BRUGGEN (1942-2009)

Date de création : 1985 - 1988

Lieu d’exposition : Dans le jardin des sculptures du Walker Art Center de Minneapolis (USA).

Dimensions : 9 x 15.7 x 41 m

Matériaux : Acier, aluminium peint avec émail

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Le quotidien:Les objets du quotidien dans l’Art

Description et analyse de l’objet d’étude

Une sculpture monumentale

Le plan d’eau dans le jardin

La sculpture représente une cuillère contenant une cerise rouge.

Nous pouvons dire que la sculpture est monumentale en raison de la taille des promeneurs qui sont à côté d’elle.

Le manche de la cuillère forme un pont entre une rive et une île au centre du plan d’eau

Ce que je vois :

La description : Une sculpture monumentale représentant une cerise dans une petite cuillère. Nous voyons que la sculpture est très grande car les spectateurs à côté d’elle semblent minuscules. La cuillère enjambe un plan d’eau, il s’agit donc d’un pont. L’œuvre est présentée en extérieur dans un jardin.

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Le quotidien:Les objets du quotidien dans l’Art

Description et analyse de l’objet d’étudeCe que je sais

Depuis 1976, Claes OLDENBURG et son épouse Coosje VAN BRUGGEN ont travaillé en commun à la réalisation de projets monumentaux pour des espaces urbains ; leur travail repose essentiellement sur le changement d’échelle d’objets ordinaires qui deviennent surdimensionnés. L’œuvre étudiée ici est à la fois un détournement d’un objet quotidien (la petite cuillère) mais également un élément de circulation et de décoration dans le jardin puisque la sculpture est aussi un pont et une fontaine (de l’eau sort des deux extrémités de la tige de cerise).

Citation : « Je suis pour un art dont la forme vienne de la vie elle-même. » C. OLDENBURG

Dessin préparatoire Maquette préparatoire

Transport de la sculpture sur le site

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Le quotidien:Les objets du quotidien dans l’Art

Situation de l’objet d’étude dans son contexte Contexte historique : Les sculptures

monumentales d’Oldenburg et Van Bruggen sont quasiment toutes des commandes publiques, c’est-à-dire que des institutions publiques commandent une œuvre au couple d’artistes, cette œuvre doit s’installer dans un lieu précis défini par l’institution lors de la commande. Cette manière de faire s’est généralisée dans les années 1985-90 aux Etats-Unis (puis en Europe, par exemple en France le 1% artistique a obligé les lieux publics de se doter d’au moins une œuvre lors de la construction du lieu).

Contexte artistique  : Claes OLDENBURG a débuté sa carrière dans les années 1960 en pleine période Pop Art auquel il a été apparenté. Ses détournements d’objets du quotidien a souvent été interprété comme étant un regard critique sur la société de consommation, Claes Oldenburg veut en fait changer notre perception et notre rapport avec les choses et les objets plus particulièrement, c’est pourquoi il en change l’échelle ou le matériau (ex : la batterie molle). Les projets les plus récents (ceux créés avec Coosje Van Bruggen) interrogent aussi le rapport entre la sculpture et l’architecture (ils posent la question : une sculpture ne peut-elle pas devenir architecture et inversement ?).

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Le quotidien:Les objets du quotidien dans l’Art

Présentation de l’objet d’étude

Nature de l’œuvre : Sculpture (par assemblage)

Titre : Tête de taureau

Auteur : Pablo PICASSO (1881-1973)

Date de création : 1942

Matériaux : Selle en cuir et guidon en métal

Dimensions : 33,5 x 43,5 x 19 cm

Lieu de conservation : Musée national Picasso, Paris

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Le quotidien:Les objets du quotidien dans l’Art

Description et analyse de l’objet d’étude

Un guidon de vélo représentant les cornes d’un taureau

Une selle de vélo représentant une tête (simplifiée) de taureau

Une sculpture obtenue par assemblage d’objets de récupération.

Ce que je vois :

La description : Une selle et un guidon de vélo qui, une fois assemblés, représente une tête d’un taureau. La selle sert à représenter la tête tandis que le guidon sert à représenter les cornes. Nous sommes face à un détournement d’objets et à une représentation simplifiée. Nous n’avons pas tous les détails (yeux, pelage…) et pourtant nous identifions tout de suite le sujet de l’œuvre.

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Le quotidien:Les objets du quotidien dans l’Art

Description et analyse de l’objet d’étudeCe que je sais

Pablo PICASSO est un peintre, dessinateur et sculpteur espagnol ayant résidé en France durant l’essentiel de sa vie.

Artiste utilisant tous les supports et variant les styles, il est considéré comme le fondateur du mouvement cubiste, il est également l’auteur du premier collage artistique (c’est lui qui, pour la première fois, intègre dans une peinture des papiers récupérés de type papier journal et papier peint).

La tauromachie est un thème important, présent dans toute l’œuvre de Picasso.

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Le quotidien:Les objets du quotidien dans l’Art

Situation de l’objet d’étude dans son contexte

Contexte historique : Cet assemblage a été créé en 1942 alors que la Seconde Guerre Mondiale a déjà débuté. Pablo PICASSO sera un incessant défenseur de la paix (en 1937 il peint sa célèbre toile Guernica dénonçant le bombardement d’une ville espagnol et la mort de civils innocents). Malgré son exil en France, Picasso n’oublie pas ses racines espagnols ainsi durant toute sa carrière il représentera la tauromachie à travers différentes techniques et sur différents supports.

Contexte culturel : Les années 1940 sont encore marquées par le mouvement artistique du Surréalisme (débuté dans les années 1920), Picasso en sera un sympathisant et son style pictural en sera influencé.

Guernica lors de son exposition

Œuvre de Salvador DALI, artiste surréaliste

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Le quotidien:Les objets du quotidien dans l’Art

Présentation de l’objet d’étude

Nature de l’œuvre : Sérigraphie

Titre : Campbell’s soup cans

Auteur : Andy WARHOL (1928 – 1987)

Date de création : 1962

Technique et support : peinture acrylique sur toile (motif sérigraphié)

Dimensions : 32 tableaux de 50,8 x 40,6 cm

Lieu de conservation : MOMA (Museum of Modern Art), New-York

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Le quotidien:Les objets du quotidien dans l’Art

Description et analyse de l’objet d’étude

32 toiles organisées en 4 lignes de 8 tableaux

Chacune des toiles représente une boîte de soupe de la marque Campbell

La couleur rouge ponctue la lecture de l’œuvre

Détail : chaque

boîte est différente

Ce que je vois :

La description : 32 toiles représentant chacune une boîte de soupe de la marque américaine Campbell. De loin, nous avons l’impression qu’il s’agit de la même boîte représentée 32 fois mais de près on peut s’apercevoir que chaque boîte est différente et correspond aux différentes variétés de soupes vendues par la marque. Visuellement nous sommes face à une répétition de formes et de couleur (le rouge ponctue l’ensemble de l’œuvre).

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Le quotidien:Les objets du quotidien dans l’Art

Description et analyse de l’objet d’étudeCe que je sais

Dessinateur publicitaire à l'origine, l'artiste deviendra « peintre » et réalisateur de films.

Pourquoi ces boîtes de soupe? Plusieurs histoires sont censées expliquer le choix de ce sujet : les fleurs que sa mère fabriquait en boîte de conserve et qu'elle vendait ensuite pour aider son fils à ses débuts... L'artiste aimait la soupe au point d'en faire son alimentation quotidienne...Il était influencé par une amie qui lui aurait suggéré de peindre des choses que l'on voit tous les jours...Et peut-être tout simplement représentait-il les choses qui lui tenaient à cœur (la soupe, le coca-cola, l'argent, des stars de cinéma…).

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Le quotidien:Les objets du quotidien dans l’Art

Situation de l’objet d’étude dans son contexte

Contexte historique et social : Ce tableau intervient dans un contexte social favorable, en effet les années 60 sont les années prospères des Etats-Unis, il y a peu de chômage. C'est l'après guerre, l'industrie est en développement, c'est la fin des privations, les gens sont heureux et consomment car ils ont de nouveaux besoins. C'est le début de la grande distribution et de la société de consommation

Contexte culturel : Andy WARHOL est considéré comme le père du mouvement POP ART (Popular Art) apparu dans les années 1950 aux Etats-Unis. Ce mouvement choisit de prendre comme motif et sujet les produits et thèmes de la société contemporaine (produits de consommation courante, modernisation des intérieurs, généralisation et mécanisation de la production industrielle…).

Œuvre de Roy LICHTENSTEIN, pop artiste.

Photographie portrait d’Andy WARHOL

Œuvre de Robert RAUSCHENBERG, pop artiste.

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3ème FHistoire des Arts

Thème : LE QUOTIDIENAxe d’étude n°2 : L’Art dans

le quotidien (Street art)Jef AEROSOL, Sitting kid, 2008, BruxellesMiss Tic, Commencer comment c’est ? 2012

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Le quotidien:L’Art dans le quotidien

Présentation de l’objet d’étude

Nature de l’œuvre : Pochoir – Street Art

Titre : Sitting kid

Auteur : Jef AEROSOL (1957- )

Date du cliché photographique : Bruxelles, 2008

Technique et support : pochoir sur mur

Autres informations : Jef Aérosol a appliqué son pochoir « Sitting kid » sur les murs de nombreuses villes (ex : Rome, Tokyo, Zurich…), il l’accompagne souvent de plusieurs flèches rouges orientant notre regard.

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Le quotidien:L’Art dans le quotidien

Description et analyse de l’objet d’étude

Un petit garçon recroquevillé, assis par terre; en noir, blanc et gris

Deux flèches rouges pointées sur le garçon

La signature de l’artiste, à la verticale

Le grillage peut évoquer une impression d’enfermement du garçon.

Ce que je vois :

La description : L’image d’un petit garçon assis par terre, recroquevillé sur lui-même, on ne voit quasiment pas son visage (seul un œil est visible), l’image est en noir, blanc et gris. La seule couleur vient des deux flèches environnant le petit garçon, elles sont toutes les deux pointées vers lui (une vers son visage et l’autre vers son dos) ; l’image est accompagnée de la signature de l’artiste orientée à la verticale (placée derrière le personnage). L’image a été réalisée grâce à des pochoirs, elle est visible dans la rue à Bruxelles. La photo montre le petit garçon assis au travers d’un grillage, cela peut évoquer au spectateur une sensation d’enfermement (doublée par la posture du garçon).

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Le quotidien:L’Art dans le quotidien

Description et analyse de l’objet d’étudeCe que je sais

Etudiant en anglais, passionné d’art et guitariste de folk, Jef a 20 ans en 1977 lorsque la vague punk arrive en France, fan des Clash (groupe phare du mouvement), il repère leurs chemises bariolées à la Jackson Pollock et leurs blousons peints de lettrage au pochoir. Lors de leur concert à Paris en 1981, un jeune américain bombe une immense toile en fond de scène, Jef est présent dans la salle et cette soirée sera le détonateur : moins d’un an plus tard il découpera ses premiers pochoirs et videra ses premières bombes sur les murs de la ville de Tours où il est enseignant.

Jef Aérosol au travail

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Le quotidien:L’Art dans le quotidien

Situation de l’objet d’étude dans son contexte

Contexte historique :  Le Street Art : il est une forme d’art éphémère,

ce qui signifie que l’œuvre d’art elle-même a une durée de vie limitée. Une fois réalisée dans la rue, l’œuvre n’appartient plus à l’artiste, elle est livrée aux passants. Le street art revête plusieurs formes : poster, pochoir, stickers, installations…

Contexte culturel  : l’univers artistique de Jef Aérosol est indissociable du rock, dans tous ses états : musique, attitude, image… « Mes années collège et lycée sont nourries d’imagerie pop, de culture et de contre-culture rock, de musique et de littérature anglo-saxonnes, de comics US, de Pop Art et d’Op Art, de pochettes de disques… ».

La démarche de création : Jef travaille à partir de photos qu’il retravaille par l’outil infographique puis il réalise au cutter le pochoir.

Citation de l’artiste : « Tant que j’aurai la santé, je continuerai à travailler dans la rue, privilégiant l’éphémère, la gratuité, la spontanéité, pour tous ceux qui ne pousseront jamais la porte d’une galerie ou n’ont pas les moyens d’acquérir de l’art. »

Thomas Vuille, Mr Chat

Trompe l’œil au sol dans la rue

Banksy

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Le quotidien:L’Art dans le quotidien

Présentation de l’objet d’étude

Nature de l’œuvre : Street Art - pochoir

Titre : Commencer comment c’est ?

Auteur : Miss Tic (1956- )

Date de création : 2012

Technique et support : pochoir sur devanture de boutique

Localisation : Paris, 6ème arrondissement

Mouvement associé : Street art

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Le quotidien:L’Art dans le quotidien

Description et analyse de l’objet d’étude

Une femme, de trois quart, en buste dont les mains sont devant le visage comme si elle était éblouie.

Une phrase écrite en rouge et noir, comme une sorte de slogan.

La signature de l’artiste en rouge et noir

Ce que je vois :

La description : Le buste d’une femme, de trois quart, qui se cache le visage à l’aide de ses mains, comme si elle était éblouie. L’image a été obtenue grâce à l’application d’un pochoir sur le support, elle est en noir sur un fond blanc. Au-dessus de la femme est écrite une phrase « Commencer comment c’est ? » tandis qu’en-dessous de l’image se trouve la signature de l’artiste « Miss Tic ». Le texte est écrit en noir et rouge, on suppose qu’il a fallu deux pochoirs pour le réaliser.

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Le quotidien:L’Art dans le quotidien

Description et analyse de l’objet d’étudeCe que je sais

Miss Tic est un pseudonyme qui vient de Miss Tic (Magica de Spell) est, dans le Journal de Mickey de décembre 1962, puis dans Picsou Magazine, la sorcière qui veut dérober le sou fétiche de l’oncle Picsou.

Alors qu’elle est étudiante, Miss Tic découvre le street art qui s’amorce à Paris, elle est séduite par ce mode d’expression et l’adopte. Son quartier, la Butte aux Cailles (13ème arrdt) devient son lieu d’expérimentation.

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Le quotidien:L’Art dans le quotidien

Situation de l’objet d’étude dans son contexte

Contexte historique :  Dans les années 1980, le graffiti arrive des Etats-Unis et se diffuse en Europe, l’Allemagne a joué un rôle important dans cette diffusion puisque c’est l’époque du mur de Berlin qui sera bientôt recouvert de graffitis. En France, on avait pu voir les premières esquisses du mouvement en mai 1968 lorsque la révolte étudiante a recouvert les murs parisiens de slogans et d’affiches. Vers 1986-87, le graffiti trouve définitivement sa place à Paris et s’étend aux banlieues avoisinantes, c’est l’époque de la culture hip-hop. A la fin des années 1980, Paris sature de tags, ceux-ci ne sont pas encore considérés comme un fait artistique mais comme un phénomène de société proche du vandalisme.

Mai 68, France

Mur de Berlin

La culture hip-hop des années 80

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