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La Lettre du trsorier - N311 mars 2014 I 3
Emir : enfin de bonnes nouvelles
Le 14 fvrier, soit plus de dix-huit mois aprs la publication du rglement europen intitul European Market and Infrastructure Regulation (1) sur les produits drivs de gr gr, lAuto-
rit europenne des marchs financiers (AEMF ou Esma en anglais) a demand officiellement la Com-mission europenne de clarifier la notion mme de produit driv. Quoique surprenante du point de vue du fonctionnement des institutions europennes, cette demande est porteuse despoir pour les entre-prises, soumises cette rglementation contraignan-te et trs pnible mettre en uvre. Et cela alors mme que dans une trs large mesure, les entrepri-ses ntaient pas lorigine de la catastrophe rsul-tant du risque systmique li lutilisation dbride des produits drivs.
Rappelons brivement les principes de cette rgle-mentation et ses contraintes pour les entreprises non financires. Emir repose sur les trois piliers sui-vants : (i) une obligation de passage en chambre de compensation des produits drivs de gr gr pour toute entit ds lors que ses encours sont suprieurs des seuils fixs par classes de drivs (ii) une r-duction des risques par de bonnes pratiques de confirmation rapide des transactions et de compres-sion des portefeuilles pour les produits non com-penss (iii) une obligation, qui simpose toutes les entreprises, de dclaration de la totalit des produits drivs - y compris ceux utiliss dans les oprations intragroupes - auprs de rfrentiels centraux agrs par lAEMF.
Si les entreprises sont trs souvent exclues du pre-mier pilier compte tenu des volumes limits quel-les gnrent, la difficult de mise en uvre est loin dtre mineure en ce qui concerne le troisime pilier. Le rglement Emir a, en effet, ncessit de nombreux claircissements avant mme de pouvoir tre appli-cable : les seuils dencours voqus plus haut nont t publis que fin 2012 ; les identifiants ncessaires aux dclarations nont t disponibles en France qu la rentre 2013 ; les premires compressions ont d-but au mme moment ; enfin, les premiers rfren-
tiels centraux nont t agrs quen novembre 2013 et les premires dclarations vers ces entits nont commenc que tout dbut 2014, avec une date bu-toir au 12 fvrier 2014 (2).
Et cest finalement la mi-fvrier que lAEMF a consta-t ( travers les premires dclarations auprs des rfrentiels centraux) que tous les pays de lUnion europenne navaient pas la mme dfinition dun instrument driv, en raison de problmes de traduc-tion. Plus prcisment, trois familles de produits ne seraient potentiellement plus considres : les chan-ges terme de maturit infrieure ou gale sept jours, les changes terme conclus pour des raisons commerciales, les oprations terme sur matire premire avec livraison physique du sous-jacent. Les deux premires sont trs importantes pour les en-treprises en regard des obligations de dclarations associes.
Nous ne pouvons que nous fliciter du constat que lAEMF semble tirer des premiers dploiements de la rglementation Emir : ne pas considrer, en attendant la clarification de la Commission europenne et sous rserve de la conformit avec les lois nationales, que les oprations de change terme voques ci-des-sus soient des drivs, ce qui permet dentrevoir un retour un peu plus de raison dans lapplication de cette rglementation. Qui peut en effet rellement penser que ces transactions constituent une source de risque systmique sur les marchs financiers ? Il ne reste qu esprer que la Commission europen-ne se range cette conclusion raisonnable. LAFTE est dores et dj luvre pour dfendre cette nouvelle approche et lintrt des trsoriers franais et euro-pens.
LAFTE
(1) Le rglement europen n648/2012 entr en vigueur le 16 aot 2012 est la traduction europenne des dcisions du G 20 de septembre 2009 concernant les produits drivs.(2) A noter par ailleurs : lAEMF publiait encore le 11 fvrier une liste importante de questions-rponses sur la mise en uvre du rglement
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I A c T U A L i T SPage 18 Le placement priv en euro dcolle pour de bon
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I L E S A c T i v i T S d E L A F T EPage 23
I T A U x E T c h A N g E S Page 24 Les chiffres et vos prvisions
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La Lettre
du trsorierN311 / Mars 2014
PrsidentPhilippe Messager
Directeur de la publication Patrick Claude
Rdacteur en chef Arnaud Brunet
Comit de rdaction Raffi BasmadjianVronique BlancRichard CorderoMarc EspagnonPaolo Falcone
Cline FederspielVincent Le Bellac
Richard Lelong Vronique Nassour
Brice RocheLouis Soudr
Jean-Nol Valluet
Commission paritaire N CPPAP 0614 G 88142
ISSN n 0757 0007Dpt lgal : mars 2014 -
N 26077Impression : Imprimerie Montligeon
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La nouvelle morale des affaires impose ses rgles
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