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p a g e 2 0 1 / Les catégories de déchets P R E A M B U L E Dans sa résolution du 7 mai 1990, le Conseil de l’Union européenne a jugé souhaitable de fixer des programmes d’action concernant des types particuliers de déchets et ce, moyennant une meilleure par- ticipation dans le processus décisionnel de tous les acteurs concernés par chacun des types de déchets. Entamée dès 1991, l’action de la Commission s’est concentrée sur les pneumatiques usagés, les véhi- cules hors d’usage, les déchets d’activités de soins de santé, les déchets de construction et de démoli- tion et les déchets d’équipements électriques et électroniques. Très vite, il s’est révélé impossible d’atteindre le but initial qui était d’obtenir des participants qu’ils s’entendent sur des objectifs quantifiés pour les différents flux de déchets. Les raisons de cet échec s’expliquent par l’absence de statistiques communautaires concernant le volume et la nature des déchets concernés et leur impact sur l’environnement, par le fait que les parties n’étaient pas toutes prêtes à examiner tous les aspects de la gestion des déchets et les implications par flux, par l’absence de méthodologie globale pour l’évaluation des aspects économiques, qui aurait permis de détermi- ner les charges/avantages des déchets pour l’environnement, par l’absence de mandat autorisant les représentants des Etats membres, de l’industrie et des ONG à négocier, accepter et approuver cer- taines décisions et enfin par la concurrence entre les politiques nationales. Les seules stratégies adoptées en matière de flux de déchets l’ont été suivant le système préparatoire traditionnel de la procédure de décision institutionnelle. Elles concernent les piles et accumulateurs (1991), les polychlorobiphényles et succédanés (1996) et les emballages (1994). Au niveau de l’OCDE, divers flux de déchets sont à l’examen dans le cadre de la nouvelle politique de minimisation des déchets. Au niveau du PNUE, des directives techniques pour une gestion éco- logiquement rationnelle de certains déchets visés par la Convention de Bâle (1989) ont été élaborés. En Région wallonne, la problématique des déchets et les solutions à y apporter sont de plus en plus abordées par catégorie de déchets. En son article 24, le décret du 27 juin 1996 prévoit d’ailleurs une planification par type de déchets ou par secteur d’activités. Cette approche présente de multiples intérêts : - confronter à des situations réelles et concrétiser les principes et les objectifs généraux en matière de développement durable et de gestion des déchets; - rapprocher la politique de gestion des déchets de la source des problèmes; - susciter le déploiement économique dans le secteur du traitement des déchets et le développement de l’emploi; - mettre en évidence les meilleures options de gestion par flux de déchets, tout en veillant au placement de l’équilibre économique/écologique à un niveau aussi élevé que possible; - préciser les mesures et les actions qui devront être prises par les acteurs publics et privés suivant un échéancier réaliste et ambitieux en application des concepts de partage des responsabilités et de partenariat; - rehausser le niveau général de l’information et des actions, le fait de savoir entraînant l’obligation de l’action; - évoluer rapidement et durablement vers une gestion intégrée et complète de l’ensemble des déchets et des résidus, quelle que soit leur origine ou leur destination, grâce notamment à une solidarité engagée des acteurs pour éviter les dépenses inutiles.

4 / L e s c a t é g o r i e s d e d é c h e t senvironnement.wallonie.be/rapports/owd/pwd/catflux1.pdf · p a g e 2 0 3 3 / L’ a n a l y s e - La composition des déchets. - Le

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p a g e 2 0 1

⁄ L e s c a t é g o r i e s d e d é c h e t s

P R E A M B U L E

Dans sa résolution du 7 mai 1990, le Conseil de l’ Union européenne a jugé souhaitable de fixer desp rogrammes d’action concernant des types particuliers de déchets et ce, moyennant une meilleure par-ticipation dans le processus décisionnel de tous les acteurs concernés par chacun des types de déchets.

Entamée dès 1991, l’action de la Commission s’est concentrée sur les pneumatiques usagés, les véhi-cules hors d’usage, les déchets d’activités de soins de santé, les déchets de construction et de démoli-tion et les déchets d’équipements électriques et électro n i q u e s .

Très vite, il s’est révélé impossible d’ a t t e i n d re le but initial qui était d’obtenir des participants qu’ i l ss’entendent sur des objectifs quantifiés pour les différents flux de déchets. Les raisons de cet échecs’expliquent par l’absence de statistiques communautaires concernant le volume et la nature desdéchets concernés et leur impact sur l’ e n v i ronnement, par le fait que les parties n’étaient pas toutesprêtes à examiner tous les aspects de la gestion des déchets et les implications par flux, par l’ a b s e n c ede méthodologie globale pour l’ é valuation des aspects économiques, qui aurait permis de déterm i-ner les charges/avantages des déchets pour l’ e n v i ronnement, par l’absence de mandat autorisant lesreprésentants des Etats membres, de l’ i n d u s t rie et des ONG à négocier, accepter et appro u ver cer-taines décisions et enfin par la concurrence entre les politiques nationales.

Les seules stratégies adoptées en matière de flux de déchets l’ont été suivant le système préparatoiretraditionnel de la pro c é d u re de décision institutionnelle. Elles concernent les piles et accumulateurs(1991), les polyc h l o robiphényles et succédanés (1996) et les emballages (1994).

Au niveau de l’OCDE, divers flux de déchets sont à l’examen dans le cadre de la nouvelle politiquede minimisation des déchets. Au niveau du PNUE, des dire c t i ves techniques pour une gestion éco-logiquement rationnelle de certains déchets visés par la Convention de Bâle (1989) ont été élaborés.

En Région wallonne, la problématique des déchets et les solutions à y apporter sont de plus en plusa b o rdées par catégorie de déchets. En son article 24, le décret du 27 juin 1996 prévoit d’ a i l l e u r sune planification par type de déchets ou par secteur d’ a c t i v i t é s .Cette approche présente de multiples intérêts :

- c o n f ronter à des situations réelles et concrétiser les principes et les objectifs généraux en matière de développement durable et de gestion des déchets;

- r a p p rocher la politique de gestion des déchets de la source des pro b l è m e s ;- susciter le déploiement économique dans le secteur du traitement des déchets et

le développement de l’ e m p l o i ;- m e t t re en évidence les meilleures options de gestion par flux de déchets, tout en

veillant au placement de l’ é q u i l i b re économique/écologique à un niveau aussi élevé que possible;

- préciser les mesures et les actions qui devront être prises par les acteurs publics et privés suivant un échéancier réaliste et ambitieux en application des concepts de p a rtage des responsabilités et de part e n a r i a t ;

- rehausser le niveau général de l’information et des actions, le fait de savoir entraînant l’obligation de l’ a c t i o n ;

- é voluer rapidement et durablement vers une gestion intégrée et complète de l’ensemble des déchets et des résidus, quelle que soit leur origine ou leur destination, grâce notamment à une solidarité engagée des acteurs pour éviter les dépenses inutiles.

p a g e 2 0 2

A l’ e xception des déchets radioactifs, la quasi totalité des déchets produits en Région wallonne oui m p o rtés, ont fait l’objet d’un examen. Ils sont re g roupés en 29 catégories en fonction de leur natu-re et du mode de gestion fin a l e .

01 Déchets de carrière s02 Déchets de construction, démolition et enro b é s0 3 Déchets d’ a m i a n t e0 4 Déchets de fusion, d’incinération et de combustion0 5 Déchets de gypses et anhyd r i t e s0 6 So l vants organiques0 7 Déchets d’ e n c res, de peintures et de colles0 8 Déchets contenant des substances appauvrissant la couche d’ o zo n e0 9 Déchets contaminés aux P. C . B .1 0 Déchets huileux1 1 Piles et accumulateurs électriques usagés1 2 Déchets d’équipements électriques/électro n i q u e s1 3 Véhicules hors d'usage1 4 Déchets métalliques1 5 Pneus usés1 6 Ma t i è res enlevées des cours d’eau et boues d’ a va l o i r s1 7 Déchets de stations d’épuration d'eaux usées domestiques et de préparation

d’eau potable1 8 Déchets organiques fermentescibles1 9 Déchets animaux2 0 Déchets de pesticides et leurs emballages2 1 Médicaments périmés ou déclassés2 2 Déchets d’hôpitaux et de soins de santé2 3 Déchets photographiques2 4 Déchets de papier/cart o n2 5 Déchets de ve r re2 6 Déchets plastiques2 7 Déchets textiles2 8 Déchets d’ e m b a l l a g e s2 9 Déchets de la circulation automobile et flu v i a l e

C e rtaines catégories de déchets sont spécifiques à un secteur industriel. D’autres concernent unemultitude d’acteurs : ménages, détaillants, PME/PMI, grandes entre p rises, autorités publiques,...

Quoique le plan ne s’applique pas aux produits industriels ou aux résidus de production qui sontréinjectés dans le processus au sein même de l’ e n t re p rise, certains d’ e n t re eux sont comptabilisésa fin, notamment, d’ é valuer les capacités résiduaires des entre p rises concernées ou susceptibles del’ ê t re par la gestion de déchets de composition comparable aux produits ou aux résidus qu’ e l l e st r a n s f o rm e n t .

L’examen des différentes catégories de déchets est structuré de manière identique.

1 / Les pre s s i o n s

La définition des enjeux et les raisons d’agir re l e vant de dimensions diverses : déve l o p p e m e n tdurable, environnement, santé publique, culturel, économique et juri d i q u e .

2 / L’ i d e n t i f i c a t i o n- Le champ d’ a p p l i c a t i o n .- La codification des déchets visés.- Les fabricants des produits sources des déchets, l’utilisation de ces pro d u i t s .- Les producteurs de déchets.

p a g e 2 0 3

3 / L’ a n a l y s e

- La composition des déchets.- Le gisement répertorié et potentiel.- Le gisement pro s p e c t i f, à terme de 12 ans, des quantités de déchets à gére r.- La gestion :

- l’état de la situation en matière de collecte, de re g roupement, de valorisation, d’élimination, d’ i m p o rtation, d’ e x p o rt a t i o n ;

- les alternatives de gestion.

4 / Les ob jecti f s

Les objectifs/cibles et les délais, échelonnés au cours des 12 prochaines années, en fonction des typesde déchets et des groupes de producteurs, dans l’optique d’un développement durable et re s p e c t u e u xde l’ e n v i ro n n e m e n t .

5 / L’ o r g a n i s a t i o n

Les mesures nouvelles et spécifiques à mettre en oeuvre dans des délais déterminés, à partir de l’ e n t r é een vigueur du plan, en matière de prévention, de collecte, de re g roupement, de va l o risation, d’ é l i m i-nation, de transferts et de financement avec identification de leurs promoteurs et des opérateurs.

Dresser un état de situation le plus exact possible est un préalable à la définition des objectifs et del’organisation à mettre en place. Cette démarche a été freinée par les difficultés rencontrées pourobtenir des données précises et actualisées, part i c u l i è rement pour les déchets non dangereux pro-duits en quantités dispersées. Dans certains cas, mentionnés dans le texte, des estimations ont dûê t re établies à partir d’ i n f o rmations d’ o rd re économique ou d’extrapolations de résultats d’ e n q u ê t e smenées à l’ é t r a n g e r.

C o n f o rmément à l’ a rticle 30 du décret, les secteurs industriels concernés et les associations de com-munes de gestion des déchets ménagers ont été auditionnés afin de compléter les informations et deles confirm e r. Ces investigations complètent, précisent et corrigent dans certains cas, les donnéespubliées par les services publics.

Chaque chapitre de la présente partie du plan peut être considéré comme un guide pour pro m o u-voir l’amélioration des pratiques de gestion. Un ensemble coordonné d’installations répondant auxbesoins complémentaires en matière d’unités de traitement est recommandé. Chaque outil peut êtrec o n firmé sur base d’une analyse économique poussée, en ayant à l’ e s p rit que la protection de l’ e n v i-ronnement a un coût et en veillant à ne pas mettre en péril l’économie de l’ e n s e m b l e .Aussi, dans le respect des objectifs fixés, toute modification de l’organisation et en particulier duréseau d’installations projetées et des mesures pouvant influer sur les étapes du cycle de vie d’un pro-duit donné fera l’objet d’une négociation et d’une acceptation préalable par tous les acteurs concer-nés sous l’égide du comité permanent de suivi et du comité consultatif.

p a g e 2 0 4

⁄ D é c h e t s d e c a r r i è r e s

⁄ P R E S S I O N S

L’exploitation des carri è res est une activité économique importante en Région wallonne. 335 sitessont actuellement en exploitation, 5.700 emplois sont concernés par ce secteur qui produit plus de40 millions de tonnes de matéri a u x .

M a t é r i au x e x t r a i t s d e s c a r r i è r e s w a l l o n n e s ( en m i l l i e r s d e t on n e s )

Selon les données statistiques de la Communauté Eu ropéenne, ce secteur d’activité représente à luiseul 50% du gisement global des déchets industri e l s .

L’exploitation des carri è res peut avoir des conséquences tant au point de vue de l’ e n v i ro n n e m e n t(gestion des déchets, réhabilitation des sites) que des nuisances provoquées autour des sites. Eneffet, des désagréments dus à l’émission dans l’air de fines particules provenant de l’exploitation dessites ou du stockage de certains déchets peuvent être occasionnés aux employés affectés à l’ e x p l o i t a-tion des carri è res ou aux ri verains proches de celles-ci.

C e rtaines carri è res doivent aussi être remises en état, soit en réaménageant le site dans son enviro n-nement, soit en le re va l o risant. Dans ce cadre, les impacts tant du point de vue de l’intérêt paysagerque de l’écosystème sont à pre n d re en considération lors des opérations de réhabilitation.

En droit régional, la va l o risation des résidus sur le site de production n’est pas considérée commere l e vant du décret du 27 juin relatif aux déchets dont l’exposé des motifs stipule : “ Un cas part i c u-lier peut se présenter lors de l’ exploitation des carrières, où le dépôt des produits extraits, tels qu’ils sonta vant, pendant et après transformation, sans avoir en principe un objectif de valorisation, est quandmême à considérer comme ne re l e vant pas de la gestion des déchets, étant entendu que par ailleursl’opération de dépôt de ces matières à l’état naturel est intrinsèque à l’activité autorisée et spécifiq u e-ment couve rte soit par le permis d’ extraction si le dépôt est effectué dans un périmètre d’ ex t r a c t i o nautorisé, soit par une convention, soit par un permis de modifier le relief du sol si le dépôt vise leréaménagement d’un site qui n’est plus ex p l o i t é ” .

3 0 . 0 0 0

2 5 . 0 0 0

2 0 . 0 0 0

1 5 . 0 0 0

1 0 . 0 0 0

5 . 0 0 0

0

4 . 5 0 0

4 . 0 0 0

3 . 5 0 0

3 . 0 0 0

2 . 5 0 0

2 . 0 0 0

1 . 5 0 0

1 . 0 0 0

5 0 0

0

2 6 . 9 0 04 . 3 0 0

3 . 5 0 03 . 2 0 0

2 . 3 0 0

5 0 0 4 0 01 0 0

8 0 0

Tuffeau,

calcaire,

craie

Sables Porphyres Dolomie Grès,

quartzite

Gravier K a o l i n

p l a s t i q u e s ,

a rg i l e s ,

t e rre s

SilexDivers

p a g e 2 0 5A n a l y s e s & S t r a t é g i e s : L e s c a t é g o r i e s d e d é c h e t s

⁄ I D E N T I F I C A T I O N

. ⁄ C h a m p d ’ a p p l i c a t i o n

Par application du décret relatif aux déchets, les résidus de production, pour autant qu’ils soient valorisés ou réutilisés sur le site de production, ne sont pas considérés comme déchets. Il s’agit pour l’essentiel de :

- stériles, inertes, terres de découverture;- fines (0-2 mm) de concassage, sèches ou humides, selon le procédé de concassage

les minerais utilisés (y compris les poussières).

Il en est de même pour les résidus provenant de la manutention, de la transformation et de la miseen oeuvre des produits de carrières (déchets de pierres tombales, déchets de pierres bleues sur leschantiers routiers, etc.).

Par conséquent, seuls les résidus destinés à un traitement réalisé à l’extérieur du site de productiondoivent être pris en considération dans l’analyse de ce flux.

. ⁄ C o d e w a l l o n d e s d é c h e t s

0 1 0 1 0 1 Déchets provenant de l’extraction des minerais non métalliques0 1 0 1 9 9 Déchets non spécifiés ailleurs0 1 0 2 0 2 Déchets provenant de la préparation des minéraux non métalliques0 1 0 2 9 9 Déchets non spécifiés ailleurs0 1 0 4 0 1 Déchets de graviers et débris de terre0 1 0 4 0 2 Déchets de sable et d’argile0 1 0 4 0 3 Déchets sous forme de poussières et de poudre0 1 0 4 0 5 Déchets provenant du lavage et du nettoyage des minéraux0 1 0 4 0 6 Déchets provenant de la taille et du sciage des pierres

. ⁄ F a b r i c a n t s / u t i l i s a t e u r s / p r o d u c t e u r s

Les principaux producteurs de déchets sont les exploitants de carrières ainsi que les transformateurset les consommateurs de ces matériaux.

⁄ A N A L Y S E

. ⁄ C o m p o s i t i o n

Les matières extraites des carrières génèrent des déchets de même composition.

Calcaire (construction, chaux, ciments). Craies (ciment). Gravier.Dolomies. Marbres. Petit granit.Ardoises. Grès. Silex.Porphyre. Argile (briques). Sables.Schistes.

51% Calcaire

26% Sables

8% Dolomie

8% Autres

7% Porphyre

p a g e 2 0 6

1 Les résidus tels les stériles, poussiers et poussières sont inhérents à l’activité d’ e x t raction de carrières et restent sur le site (stockage) où ils contribuent à reconstituer le paysage ou

sont vendus à l’extérieur pour utilisation paysagère ou dans des processus industriels. Ils ne sont donc pas à considérer comme déchets.

Les résidus ne sont pas à considérer comme déchets pour autant qu’ils répondent à l’exposé des motifs du décre t .

Boues de décantation

2 . 4 7 8 t

Elimination en CET

2 . 4 7 8 t

Utilisation sur le site de pro d u c t i o n

16 millions de tonnes2,5 millions de tonnes2,5 millions de tonnes194.000 tonnes de poussières de chaufournerie860.000 tonnes de poussières de cimenterie

Utilisation comme matière pre m i è rePo u s s i è re: 6.000 tIncuits: 25.000 t

2 . 4 7 8

t o n n e s

. ⁄ G i s e m e n t

Il n’existe pas d’ i n ve n t a i re précis du gisement. Sur base de la production de matières pre m i è res et en considérant qu’une tonne extraite génère 300 kg de résidus, le secteur carrier situe les quantitésde résidus entre 15 et 20 millions de tonnes par an, sans considérer les terres de découve rt u re (10 à 15 millions de tonnes).

L’estimation de la quantité annuelle des résidus1 d’exploitation est la suivante :

- stériles : 16 millions de tonnes déplacées et réutilisées sur site dans le cadre des autorisations et permis délivrés aux carrière s ;

- poussier : 2,5 millions de tonnes de sable de concassage généralement consommé sur site;

- p o u s s i è res : 200.000 tonnes produites par le secteur de la chaufournerie ( p o u s s i è res retenues par les systèmes de filtration, dont 97% retournent dans la ligne de production et 3% sont vendues au secteur agricole);

- p o u s s i è res : 860.000 tonnes produites par le secteur des cimenteries dont l’intégralité retourne dans la ligne de pro d u c t i o n ;

- boues de décantation : 2,5 millions de tonnes (matière sèche) de boues de lavage ou de sciage utilisées sur site dans les opérations de réaménagement ou, en faible quantité, comme amendement agricole;

- incuits et surcuits :25.000 tonnes vendus pour la fabrication de lait de chaux ou amendement agricole.

La plupart de ces résidus de production sont va l o risés ou réutilisés sur le lieu même de leur pro d u c-tion. Dans certains cas, ces résidus sont également utilisés comme produit dans d’ a u t res unités dep ro d u c t i o n .

Le gisement ne tient compte que des résidus de production devant être soit traités soit éliminés horsdu site de production. Ce gisement s’établit comme suit :

1 9 9 5

p a g e 2 0 7

. ⁄ E v o l u t i o n d u g i s e m e n t

Stable au cours du temps

. ⁄ G e s t i o n

a . Pr é ve n t i o n

97% des poussières provenant des fil t res de chaufourn e rie et 100% des poussières des fil t res dec i m e n t e ries sont réutilisées dans le procédé même de fabri c a t i o n .

3 % des poussières provenant des fil t res de chaufourn e rie et l’intégralité des incuits sont soit utilisésen agri c u l t u re, soit dans la préparation du lait de chaux.

b. Col lect e

Il n’y a pas de collecte spécifique ni d’ i n t e rm é d i a i re, l’utilisation des résidus est toujours directe entrele producteur et l’ u t i l i s a t e u r.

Actuellement, les déchets peuvent avoir accès aux centres de re c yclage des déchets de construction etde démolition.

c . El i m i n a t i o n

L’ é volution des quantités de déchets mises en CET inertes est la suivante :

A n n é e 1 9 9 3 1 9 9 4 1 9 9 5

To t a l ( t ) 4 3 . 1 3 0 1 8 . 3 6 4 2 . 4 7 8

Pour l’essentiel, les résidus des activités liées à l’extraction (poussiers, poussières, boues de lavage etde sciage), sont utilisés sur site conformément aux conditions d’exploitation précisées par la législa-tion. Cependant, une partie est éliminée en CET. Il s’agit principalement des boues de sciage. Onre m a rque toutefois que leur quantité diminue de façon considérable au cours du temps.

. ⁄ A l t e r n a t i v e s d e g e s t i o n

C e rtaines voies de va l o risation des résidus produits par cette activité peuvent être étudiées, notamment leur utilisation :

- comme sables drainants;- comme matériaux de charge dans le béton, les plastiques ou les colles;- comme fondant pour les métaux non-ferre u x ;- dans la préparation des matières de base pour la fabrication de céramiques;- comme écran d’étanchéité naturelle lors de la mise en place d’ i n f r a s t ru c t u res telles

que les centres d’enfouissement technique.

Ainsi, par type de résidus, il est possible d’envisager leur utilisation hors du site de pro d u c t i o n .

S t é r i l e s :

- remblais de route, d’ a u t o route, de voies ferrées;- sous-fondations de bâtiments;- matériaux de constru c t i o n .

Po u s s i e r ( s a b l e d e 0 à 2 m m ) :

- sous-fondations de bâtiments et sable drainant pour les travaux de génie civil;- m a t i è re de charge pour les bétons et mort i e r s ;- fondant dans l’industrie des métaux non-ferre u x ;

p a g e 2 0 8

- fondant pour les bandes d’ a g g l o m é r a t i o n ;- réaménagement de sites;- finition des pistes et de park i n g s .

B o u e s d e d é c a n t a t i o n o u d e c l a r i f i c a t i o n d e s e a ux d e l a va g e :

- réaménagement de sites;- fabrication de briques;- amendement agricole calcaire ;- m a t i è re de charge pour les bétons ;- charge dans les colles.

I n c u i t s e t s u r c u i t s d e c h a u x / d o l o m i e s ( c o de 0 2 2 2) :

- fabrication de lait de chaux;- amendement agricole;- stabilisation de pistes agricoles ou fore s t i è re s ;- stabilisation de dépôts;- agent de floculation pour stations de décantation.

P o u s s i è r e s i s s u e s d e s i n s ta l l a t i o n s d ’ é p u ra t i o n d e s r e j e t s a tm o s p h é r i q u e s ( h o r m i s l e s i n s t a l l a -

t i o n s d e c u i s s o n ) :

- amendement agricole calcaire ;- agent neutralisant utilisé dans l’industrie chimique;- agent de flo c u l a t i o n ;- agent de constituant du clinker de ciment (chaux).

S c h i s t e s :

- re c yclage des schistes rouges (prescriptions du cahier des charges type 300 (CCT 300)).

⁄ O B J E C T I F S

. ⁄ P r é v e n t i o n

Optimaliser l’utilisation comme matière pre m i è re secondaire des résidus en provenance de l’ e x p l o i t a-tion des carri è re s .

. ⁄ E l i m i n a t i o n

Limiter la mise en CET aux seuls déchets ultimes d’ici 2002.

. ⁄ T a b l e a u d e s y n t h è s e

1 9 9 5 2 0 0 0 2 0 0 5 2 0 1 0

Gi s e m e n t 2 . 6 1 0 5 0 0 5 0 0 5 0 0Pr é ve n t i o n 0 % 0 % 0 % 0 %Va l o r i s a t i o n 0 % 0 % 0 % 0 %C E T 9 5 % 9 5 % 9 5 % 9 5 %Gestion non connue 5 % 5 % 5 % 5 %

p a g e 2 0 9

⁄ O R G A N I S A T I O N

M e s u r e s s p é c i f i q u e s P ro m o t e u r s O p é r a t e u r s E c h é a n c e

a . Pr é ve n t i o n

2 3 7 . Etablir les critères et les conditions Go u vernement wallon M E T / M RW 1 9 9 8d’assimilation de matières à des pro d u i t s . In d u s t r i e s

2 3 8 . Etablir un cahier technologique en vue de D G R N E F é d é r a t i o n s 2 0 0 0valoriser les boues de sciage et d'évaluer les D G T R E i n d u s t r i e l l e srisques environnementaux liés aux stockages Industries du déchetdes résidus sur site

2 3 9 . Actualiser les conditions d’exploitation des Autorité In d u s t r i e s C o n t i n uc a r r i è res visant la limitation maximale de la c o m p é t e n t e D G R N Ep roduction de poussières et contrôler l’ a p p l i -cation de celles-ci.

2 4 0 . Etablir les conditions de réutilisation sur site Go u vernement In d u s t r i e s 2 0 0 0des résidus. w a l l o n Fédérations industrielles

241. Etudier l’ i n fluence des additifs éventuels mis D G R N E In d u s t r i e s 2 0 0 2en œuvre lors de l’extraction et du traitement D G T R Edu minerai

b. C o l l e c t e

2 4 2 . Garantir l’accès pour les petits pro d u c t e u r s D G R N E In d u s t r i e s 2 0 0 0aux 7 centres de re c yclage des déchets de la S PAQuEc o n s t ruction et de la démolition.

c . Va l o r i s a t i o n

2 4 3 .D é velopper des synergies entre les producteurs D G R N E In d u s t r i e s 1 9 9 9de boues de sciage et les exploitants de carrières Fédérations industriellesa fin de tro u ver des voies de va l o r i s a t i o n . Industries du déchet

I S Se P2 4 4 . Re c h e rcher des modes de valorisation D G R N E D G R N E 1 9 9 9

permettant, par complémentarité avec D G RT E F é d é r a t i o n sd ' a u t res déchets ou d'autres matières, i n d u s t r i e l l e sd'obtenir de nouveaux débouchés. Industries du déchet

I S Se P

p a g e 2 1 0

⁄ Dé c h e t s d e c o n s t r u c t i o n e t d e d é m o l i t i o n

⁄ P R E S S I O N S

Actuellement, une trentaine de C.E.T. de classe 3 sont implantés en Wallonie. Ce réseau ne perm e tcependant pas d’éliminer la quantité de déchets inertes produits en Région wallonne suivant le p rincipe de proximité contribuant à une limitation des charges polluantes et des coûts liés au transport .

Le manque d’ i n f r a s t ru c t u res d’élimination et la qualité intéressante des déchets inertes ont conduitla Région à pre n d re de nouvelles options et réglementations en vue de pro m o u voir leur réutilisationet de mieux planifier l’élimination des résidus ultimes.

En 1993, la société T R A D E C OWALL s’est vue confier une mission d’études visant à organiser le re c yclage des déchets inertes sur le terri t o i re wallon. Cette étude a permis de définir le nombreminimum de centres de re c yclage à implanter ainsi que les moyens financiers nécessaires pour a s s u rer la mise en oeuvre de cette nouvelle politique.

Le 7 juillet 1994, le Go u ve rnement wallon a décidé de consacrer une enveloppe budgétaire de 140millions à la création des centres, sous forme de prise de participation (25,1% minimum) au capitaldes sociétés de re c yclage à constituer via la SPAQU E .

En outre, un accord de branche entre le Go u ve rnement wallon et la Confédération de laC o n s t ruction wallonne a été signé le 14 juillet 1994. Les objectifs de cet accord étaient de:

- sensibiliser et informer le secteur public et le secteur privé sur la nécessité de mieux g é rer les déchets inert e s ;

- p r é venir l’apparition des déchets ;- orienter les déchets produits vers des fil i è res de re c yclage ou de va l o r i s a t i o n .

Depuis 1994, les centres de re c yclage se sont pro g re s s i vement développés, mais les dern i è res statistiques montrent qu’une fraction encore importante de déchets inertes est éliminée ou utiliséeen dehors des circuits reconnus et autori s é s .

Ce constat a conduit le Go u ve rnement wallon à adopter, le 23 février 1995, une circ u l a i re re l a t i ve àl’organisation de l’ é vacuation des déchets dans le cadre des travaux publics en Région wallonne.

En ce qui concerne la promotion des produits re c yclés, les cahiers des charges types et les cahiersspéciaux des charges ont été revus de manière à perm e t t re l’utilisation de ces pro d u i t s .

En fin, conformément aux dispositions du décret relatif aux déchets et plus spécifiquement sona rticle 24, le plan des centres d’enfouissement technique re p rendra tous les sites susceptibles d’ ê t reaffectés à l’élimination des déchets inert e s .

⁄ I D E N T I F I C A T I O N

. ⁄ C h a m p d ’ a p p l i c a t i o n

Les déchets de construction ou de démolition pris en compte sont :

- les déchets issus de la démolition et de la construction de bâtiments et d’ouvrages publics ou industriels ;

- les déchets issus des travaux ro u t i e r s ;- les déchets de moulures de marbre et d’ a u t res matériaux pierreux de constru c t i o n ;- les terres de déblais non contaminées.

p a g e 2 1 1

Le flux comprend donc des déchets de béton, de briques, de tuiles, de bois, de ve r re, de matière splastiques, d’asphalte, de bitume et de goudrons, de métaux et de matériaux d’isolation et de terre sde déblais.

Toutes les matières inflammables ou putrescibles provenant des travaux de construction et de démolition ne sont pas prises en compte.

. ⁄ C o d e w a l l o n d e s d é c h e t s

1 7 0 1 0 1 B é t o n1 7 0 1 0 2 Br i q u e s1 7 0 1 0 3 Tuiles et céramiques1 7 0 1 0 4 Matériaux de construction à base de gypse1 7 0 1 0 5 Matériaux de construction à base d’ a m i a n t e1 7 0 1 9 9 Déchets non spécifiés ailleurs1 7 0 2 0 1 B o i s1 7 0 2 0 2 Ve r re1 7 0 2 0 3 Ma t i è res plastiques1 7 0 2 9 9 Déchets non spécifiés ailleurs1 7 0 3 0 1 Asphalte contenant du goudron, du bitume1 7 0 3 0 2 Asphalte sans goudron, bitume1 7 0 3 0 3 Go u d ron et produits goudro n n é s1 7 0 3 9 9 Déchets non spécifiés ailleurs1 7 0 4 0 1 Cu i v re, bro n ze, laiton1 7 0 4 0 2 A l u m i n i u m1 7 0 4 0 3 Pl o m b1 7 0 4 0 4 Zi n c1 7 0 4 0 5 Fer et acier1 7 0 4 0 6 Et a i n1 7 0 4 0 7 Métaux en mélange1 7 0 4 0 8 C â b l e s1 7 0 4 9 9 Déchets non spécifiés ailleurs1 7 0 5 0 1 Te r re et cailloux1 7 0 5 0 2 Boues de dragage1 7 0 5 9 9 Déchets non spécifiés ailleurs1 7 0 6 0 1 * Matériaux d’ i s o l a t i o n contenant de l’ a m i a n t e1 7 0 6 0 2 Au t res matériaux d’ i s o l a t i o n1 7 0 6 9 8 Matériaux d’ i s o l a t i o n contenant de l’amiante liée1 7 0 6 9 9 Déchets non spécifiés ailleurs1 7 0 7 0 1 Déchets de construction et de démolition en mélange1 7 0 7 9 3 Déchets de construction en mélange1 7 0 7 9 4 Déchets de démolition provenant des bâtiments à caractère d’habitation, de services ou assimilés

mélangés à des matières putrescibles ou combustibles1 7 0 7 9 5 Déchets de démolition provenant des bâtiments à caractère d’habitation, de services ou assimilés

non mélangés à des matières putrescibles ou combustibles1 7 0 7 9 6 Déchets de démolition provenant des bâtiments à caractère industriel1 7 0 7 9 7 Déchets de construction mélangés à des matières putrescibles ou combustibles1 7 0 7 9 8 * Déchets de démolition contaminés provenant des bâtiments à caractère industriel1 7 0 7 9 9 Déchets non spécifiés ailleurs*Déchets dangere u x

Il convient de préciser que le code 17 03 01 concerne les déchets contenant à la fois du goudron etdu bitume, alors que le code 17 03 02 ne vise que les seuls bitumes.

p a g e 2 1 2 P l a n w a l l o n d e s d é c h e t s “ H o r i z o n 2 0 1 0 ”

. ⁄ F a b r i c a n t s / u t i l i s a t e u r s / p r o d u c t e u r s

Compte tenu de la diversité des matériaux de construction, il est difficile de dresser une liste exhaustive des fabricants, néanmoins, on peut considérer que les plus importants sont :

- les carriers ;- les cimentiers ;- les fabricants de produits bitumineux .

Les matériaux de construction sont principalement utilisés dans :- la construction d’habitations ;- la construction d’ouvrages d’art et d’industries ;- la construction et l’aménagement de routes.

Les producteurs de déchets sont :- les entrepreneurs ;- les particuliers ;- les entreprises.

⁄ A N A L Y S E

. ⁄ C o m p o s i t i o n

Les déchets de construction et de démolition sont essentiellement constitués de matériaux pierreux(83%) et d’hydrocarbonés (13%).

. ⁄ G i s e m e n t

Le gisement des déchets de construction et de démolition est d’environ 2.100.000 tonnes. Il faut y ajouter 6.000.000 de tonnes de terres de déblais.

On estime que 52 % des déchets de construction et de démolition proviennent des travaux de démolition.

Autres démolitions 31%

Démolitions résidentielles21%

Rénovations6%

Constructions neuves6%

Travaux routiers ethydrauliques

37%

O r i g i n e d e s d é c h e t s C & D

Hydrocarbonés13%

Bois, plastiques et autres4%

Matériaux pierreux83%

C o m p o s i t i o n d e s d é c h e t s C & D

Source DGRNE

p a g e 2 1 3

Gisement des déchets de construction et de démolition:

* y compris 132.900 t provenant des ménages

. ⁄ E v o l u t i o n d u g i s e m e n t

Beaucoup de constructions et d’ouvrages datant de la fin des années 40, la démolition va s’ i n t e n s i fie rdans les prochaines années. De plus, de nombreuses friches industrielles doivent être réhabilitées, cequi augmentera le volume de déchets inertes produit. Sur base de ces hypothèses et constatations, legisement total de déchets de construction/démolition devrait connaître une évolution telle qued é c rite au tableau ci-après.

P ro v e n a n c e 1 9 9 5 2 0 0 0 2 0 0 5 2 0 1 0

D é m o l i t i o n 1 . 0 9 0 . 0 0 0 1 . 3 1 0 . 0 0 0 1 . 2 0 0 . 0 0 0 8 8 0 . 0 0 0Vo i r i e s 7 7 5 . 0 0 0 1 . 0 3 0 . 0 0 0 1 . 0 0 0 . 0 0 0 1 . 1 5 0 . 0 0 0C o n s t ructions neuve s 1 1 7 . 5 0 0 1 3 0 . 0 0 0 1 5 0 . 0 0 0 1 3 5 . 0 0 0R é n ova t i o n s 1 1 7 . 5 0 0 1 3 0 . 0 0 0 1 5 0 . 0 0 0 1 3 5 . 0 0 0T O TA L 2 . 1 0 0 . 0 0 0 2 . 6 0 0 . 0 0 0 2 . 5 0 0 . 0 0 0 2 . 3 0 0 . 0 0 0

. ⁄ G e s t i o n

a . Pr é ve n t i o n

La prévention se situe essentiellement dans la réutilisation de matériaux facilement démontables etréutilisables.

Les réutilisations concernent essentiellement les poutres, les briques, les cheminées anciennes, lesp a rquets, les pierres naturelles, les bord u res et autres pavés. Il faut y ajouter le retraitement en placedes chaussées.

b. Va l o r i s a t i o n

Les fil i è res de traitement existantes sont :

La va l o risation des déchets de construction et de démolition est en pleine expansion. 10 installationsde tri / re c yclage existent aujourd’hui et traitent 650.000 tonnes/an de déchets de construction

Déchets de construction et de démolition

R é u t i l i s a t i o n

Tri / re g ro u p e m e n t So u f fla g e / l a va g eCr i b l a g e / c o n c a s s a g e

Déchets issus d’ a u t res secteurs

Valorisation matière

Mise en CETDéchets inertes de p a rcs à conteneurs

D é m o l i t i o n1 .0 9 0 . 0 0 0 t

Vo i r i e s7 7 5 . 0 00 t

C o n s t ructions neuve s1 1 7 . 5 00 t

R é n ova t i o n1 1 7 . 5 00 t

Valorisation matière1 . 1 5 0 . 0 0 0 t

R é u t i l i s a t i o n4 00 . 0 0 0 t

C E T3 50 . 0 00 t

Gestion non connue2 00 . 0 00 t

1 9 9 5

2 . 10 0 .0 0 0 *

t o n n e s / a n

sans tenir compte des terres

de re m b l a i s

p a g e 2 1 4

et de démolition. Une dizaine de centres de re g roupement viennent en appui de ces installations fixe s .

Il existe également 22 centrales d’ e n robage parmi lesquelles 5 effectuent le re c yclage à chaud des d é b ris asphaltiques, deux autres pratiquant le re c yclage à froid de ces mêmes débri s .

En ce qui concerne les granulats re c yclés, ils sont généralement utilisés comme matériaux dec o n s t ruction. A cet effet, plusieurs cahiers des charges types ont été modifiés pour accepter les produits de re c yc l a g e :

- en juin 1995, le cahier des charges type W10 régissant les routes régionales a été complété par la publication de la circ u l a i re AWA/178-95/100 re l a t i ve aux maté-riaux de réemploi ;

- le cahier des charges type 300 régissant les routes provinciales et communales re p rend depuis 1994 les produits issus du re c yclage des déchets de construction et de démolition.

Les produits du re c yclage des déchets de construction et de démolition sont utilisés dans les soubassements et les fondations de routes ainsi que dans l’ a s p h a l t e .

Pour ce qui concerne les enrobés hyd rocarbonés, leur va l o risation peut se faire par des techniques à chaud ou à froid sur le chantier ou en centrale.

La va l o risation peut également se faire sur site par une technique de retraitement au ciment deschaussées sur site.

c. El i m i n a t i o n

350.000 tonnes de déchets de construction et de démolition sont éliminées chaque année en C.E.Tde classe 3.

Par ailleurs, une faible pro p o rtion des 200.000 tonnes de déchets dont la gestion n’est pas connuefait l’objet d’une élimination incontrôlée.

⁄ O B J E C T I F S

. ⁄ P r é v e n t i o n

La prévention doit conduire à l’utilisation de matériaux nobles facilement démontables et re c y-clables. De plus, les produits issus du re c yclage doivent présenter une garantie de réutilisation.

. ⁄ V a l o r i s a t i o n

L’objectif basé sur la capacité de traitement des centres fixes de re c yclage est de 1.500.000 tonnes pourl’an 2000, soit 75% du gisement. Les centrales d’ e n robage s’équipent également en vue de réutiliseret/ou retraiter davantage de déchets. Par ailleurs, un réseau de centres de re g roupement répartis judi-cieusement sur le plan géographique viendra re n f o rcer les centres de re c yclage déjà existants. L’ o b j e c t i f2010 est un taux de re c yclage de 87%.

La va l o risation des produits issus du re c yclage passe par leur inscription dans les cahiers des charges.

Le tri devra également être développé afin d’ o f f rir au centre de re c yclage des matières de qualité etgarantir ainsi un produit de qualité.

. ⁄ E l i m i n a t i o n

Il y aura toujours une fraction ultime de déchets qui ne saura pas être réutilisée ou va l o ri s é e .Néanmoins, la mise en C.E.T doit être réduite au minimum pour approcher les 10% en 2010.

p a g e 2 1 5A n a l y s e s & S t r a t é g i e s : L e s c a t é g o r i e s d e d é c h e t s

. ⁄ T a b l e a u x d e s y n t h è s e

1 9 9 5 2 0 0 0 2 0 0 5 2 0 1 0

Gisement 2.100.000 2.600.000 2.500.000 2.300.000Prévention 20% 25% 30% 30%

Valorisation génie civil 68% 74% 81% 87%Incinération* 0% 1% 1% 1%CET 20% 19% 14% 10%Gestion non connue 12% 6% 4% 2%*Cette opération porte sur les résidus (bois, plastique,...) du tri des déchets inertes.

⁄ O R G A N I S A T I O N

M e s u r e s s p é c i f i q u e s P r o m o t e u r s O p é r a t e u r s E c h é a n c e

a . Prévent ion

245. Etendre aux maîtres d’ouvrage des marchés privés Gouvernement DGRNE 1999les dispositions applicables aux marchés publics wallon METrelatives au décompte et à l’identification des Industriesdéchets puisque ceux-ci font partie intégranted’un projet de construction ou de démolition:

- formulaire statistique;- métré détaillé de gestion des déchets, intégré

dans les procédés de sélection des offres, précisantles opérations de recyclage in situ envisagées,l’utilisation de matières recyclées, la quantitéde déchets dirigés vers les CET, etc.

246. Imposer des conditions de gestion des déchets Gouvernement Industries 1999dans les procédures de sélection des offres. wallon Industries du déchet

MRW/METCommunes

247. Veiller à la mise en œuvre de la circulaire du DGRNE Industries continu23 février 1995 relative à l’organisation de MET Industries du déchetl’évacuation des déchets dans le cadre des Communestravaux publics en Région wallonne.

(en tonnes)

0

500.000

1.000.000

1.500.000

2.000.000

2.500.000

3.000.000

1995 2000 2005 2010

Prévention

Valorisation génie civil

Incinération

CET

Gestion non connue

p a g e 2 1 6

2 4 8 . Sensibiliser les architectes, les ingénieurs et les Mi n i s t è re de la In d u s t r i e s 1 9 9 9b u reaux d’études privés à la problématique de la Communauté française Un i ve r s i t é sgestion des déchets dès la conception de pro j e t s . D G R N E Ecoles Su p é r i e u re s

M E T2 4 9 . Etablir un cahier des charges unique dans le M RW In d u s t r i e s 1 9 9 9

c a d re des travaux de démolition en incitant M E T M E Tau tri et au re c yc l a g e . Prov i n c e s

C o m m u n e s2 5 0 .D é velopper un guide de bonnes pratiques D G R N E In d u s t r i e s 2 0 0 0

à l’attention des maîtres d’ouvrage qui M E Te n t re p rennent des travaux de démolition. ; D G P L

D G T R E2 5 1 . Encourager les nouveaux métiers de dés- D G R N E In d u s t r i e s 2 0 0 0

habillage des bâtiments par des programmes D G T R Ede re c h e rche et, éventuellement, par des aides fin a n c i è res aux entreprises se lançant dans ce type d’ a c t i v i té.

b. C o l l e c t e

2 5 2 . Re n d re obligatoires le tri et la collecte Go u ve r n e m e n t In d u s t r i e s 2 0 0 1tels que préconisés dans le guide de bonnes w a l l o n M E Tpratiques, pour obtenir des matériaux plus Prov i n c e sfacilement réutilisables/re c yc l a b l e s . C o m m u n e s

c . Va l o r i s a t i o n

2 5 3 . Informer les utilisateurs potentiels de la In d u s t r i e s In d u s t r i e s 1999 qualité des granulats re c yc l é s . Fédérations industrielles p a rt i c u l i e r s

2 5 4 . Me t t re en application les résultats de l’ é t u d e D G R N E In d u s t r i e s 2 0 0 0effectuée par RECYWALL portant sur led é veloppement de techniques de re c yc l a g e .

2 5 5 . Normaliser et cert i fier les matériaux re c yclés Go u ve r n e m e n t In d u s t r i e s 1 9 9 9en collaboration avec le CSTC, le CRR et le w a l l o nCRIC cert i fication afin d’ a s s u rer des performances constantes et minimales. Désigner un organe de cert i fic a t i o n .

2 5 6 . Imposer l’utilisation de matériaux re c yc l é s Go u ve r n e m e n t In d u s t r i e s 1 9 9 9dans le cadre des travaux publics et privés. w a l l o n M E T

Prov i n c e sC o m m u n e s

2 5 7 . Créer des centres de re g roupement répart i s D G R N E In d u s t r i e s 2 0 0 0de façon généralement équilibrée dans la Tr a d e c ow a l lRégion. Les installations mobiles trava i l l e r a i e n t S PAQU Edans ces centres à intervalles réguliers.

2 5 8 . Etudier les possibilités de valorisation éner- D G R N E In d u s t r i e s 1 9 9 9gétique de revêtements bitumineux dans lesinstallations pratiquant la co-va l o r i s a t i o né n e r g é t i q u e .

d. El i m i n a t i o n

2 5 9 . In s t a u rer un système de taxation dissuasif de Pa r l e m e n t In d u s t r i e s 1 9 9 8la mise en CET de déchets de la constru c t i o n / w a l l o n C o m m u n e sdémolition non ultimes. Associations de communes

p a g e 2 1 7

⁄ A m i a n t e

⁄ P R E S S I O N S

L’amiante a été utilisé pour ses pro p riétés intéressantes, notamment sa résistance au feu ou encore sabonne isolation thermique et acoustique. Cela explique son utilisation massive, par exemple dans ledomaine de la constru c t i o n .

Cependant, les risques pour la santé provoqués par l’inhalation de fib res d’amiante libre sont peu àpeu apparus. Au j o u rd’hui, les effets sur l’homme sont bien connus et se traduisent par l’ a s b e s t o s e( fib roses pulmonaires) ou encore le cancer (mésothéliome).

Pour réduire les risques dus à la libération de fib res d’amiante, plusieurs réglementations en ontlimité et contrôlé l’emploi (RG P T, 148 decies 2.5 et 723ter). De plus, en raison des risques d’ i n h a-lation de ces fib res lors de travaux, des dispositions réglementaires complémentaires ont été prises envue d’obliger chaque employeur à dresser un inve n t a i re de toutes les applications et de tous lesm a t é riaux contenant de l’asbeste, dans les bâtiments, machines, installations, moyens de pro t e c t i o net autres équipements se tro u vant sur le lieu de travail (Arrêté royal du 22 décembre 1993).

Un guide pratique édité à l’attention du public et des employeurs est disponible auprès du Mi n i s t è rede l’ Emploi et du Tr a va i l .

Cet inve n t a i re doit perm e t t re d’établir un programme de gestion pour définir les mesures à pre n d re afinde combattre la présence de fib res libres sur site et d’ e n v i s a g e r, le cas échéant, l’élimination de celles-ci.

Cette élimination devra alors respecter les pre s c riptions réglementaires prévues par la Région enm a t i è re de gestion de déchets dangereux qui ne sont d’ailleurs applicables qu’à l’amiante libre. Eneffet, l’amiante lié comme par exemple l’amiante-ciment, ne présente pas de risques pour la santé del’homme et ne nécessite donc pas de dispositions part i c u l i è res en matière de gestion des déchets.

Ces différentes dispositions sont établies dans les arrêtés du Go u ve rnement wallon du 19 mars 1987c o n c e rnant la mise en décharge de certains déchets, du 9 juillet 1987 relatif à la surveillance de l’ e x é-cution des dispositions en matière de déchets, du 23 juillet 1987 relatif aux décharges contrôlées etdu 9 avril 1992 relatif aux déchets dangere u x .

⁄ I D E N T I F I C A T I O N

. ⁄ C h a m p d ’ a p p l i c a t i o n

On distingue deux catégories d’amiante : l’amiante libre qui présente des fib res dans une pro p o rt i o nde 10 à 90 % susceptibles d’ ê t re dispersées dans l’air et donc dangereuses et d’ a u t re part l’ a m i a n t elié où les fib res sont fixées par le ciment ou un autre liant (plastic, carton, papier, feutre) dans unep ro p o rtion ne dépassant pas les 15 % et qui ne présentent pas de risque pour la santé (Arrêté minis-t é riel du 22 décembre 1993).

a. Amiante l ib re- flocage par tout pro c é d é ;- calorifugeage de tuyaux, boilers, chaudières, conduites de va p e u r ;- isolation thermique de câble, de conduite d’eau chaude;- a p p a reillage électrique;- petits ustensiles de cuisine et d’ é l e c t roménager :

- gants;- planches à re p a s s e r ;- cuisinière s .

p a g e 2 1 8

A m ia n t e t i s s é :

- joints et garnitures d’ é t a n c h é i t é ;- bandes transporteuses résistantes à la chaleur;- rideaux coupe feu;- fil t re s ;- rubans d’isolation thermique;- bourrelets de calorifugeage;- vêtements, gants, tabliers ignifuges;- cordes d’ a s b e s t e .

b. Amiante f ixé

A m ia n t e - c i m e n t :

- plaques ondulées, ardoises, panneaux de revêtement de toiture s ;- plaques décoratives de façades;- panneaux de re v ê t e m e n t ;- plaques pour tablettes de fenêtres, marches d’ e s c a l i e r, tables de laboratoire ;- tuyaux de descente d’eau, de conduits de cheminée, de gaines de ve n t i l a t i o n ;- panneaux de faux-plafonds, cloisons et revêtements intérieurs;- panneaux de construction, tablettes de fenêtres, seuils de fenêtre ;- panneaux ignifuges et acoustiques.

A m ia n t e l i é à de s e n d u i t s b i t u m e u x :

- g a r n i t u res de friction, embrayages et freins de véhicules, appareillages, machines industrielles, presses ...

- dalles, tuiles (vinyl).

A m i a n te l i é à d e s co l l e s , m a s t i c s , p e i n t u r e s :

- applications va r i é e s .

. ⁄ C o d e w a l l o n d e s d é c h e t s

0 6 0 7 0 1 * Déchets contenant de l’amiante provenant de l’ é l e c t ro l y s e1 0 1 3 0 2 Déchets provenant de la fabrication d’amiante ciment1 6 0 2 0 4 Equipements mis au rebut contenant de l’amiante libre1 6 0 2 0 6 Déchets provenant de l’industrie de transformation de l’ a m i a n t e1 7 0 1 0 5 Matériaux de construction à base d’ a m i a n t e1 7 0 6 0 1 * Matériaux d’isolation contenant de l’ a m i a n t e1 7 0 6 9 8 Matériaux d’isolation contenant de l’amiante lié

* Déchets dangere u x

. ⁄ F a b r i c a n t s / u t i l i s a t e u r s / p r o d u c t e u r s

Les matériaux à base d’amiante sont importés :- de mines d’extraction d’ a m i a n t e ;- d’usines utilisatrices d’ a m i a n t e .

Les déchets d’amiante résultent principalement de la démolition ou de la rénovation de bâtiments àusage industriel, public ou privé. Les principaux producteurs de ces déchets sont par conséquent lesi n d u s t ries, les administrations publiques et les ménages.

p a g e 2 1 9

⁄ A N A L Y S E

. ⁄ C o m p o s i t i o n

Amiante (ou asbeste) est le terme commercial désignant différentes roches fib reuses (silicates hyd r a-tés) contenant, dans des pro p o rtions diverses, des atomes de magnésium, fer, silicium, calcium, ...

Les va riétés minéralogiques d’amiante les plus utilisées sont :

- le chrysotile (ou amiante blanc);- l’amosite (ou amiante bru n ) ;- la crocidolite (ou amiante bleu).

La crocidolite et l’amosite sont plus dangereuses que le chry s o t i l e .

. ⁄ G i s e m e n t

Le gisement actuel est encore peu connu, seules les mises en CET sont répert o riées. On estime legisement total d’amiante à 824.000 tonnes, dont 44.000 tonnes environ sous forme de fib res libre s(déchets dangereux) qu’il faudra près de 10 ans pour éliminer (4.400 t/an). Globalement, le gise-ment annuel moyen à traiter est de 43.000 tonnes.

Les principaux secteurs concernés sont :- l’industrie (sidérurgie, chimie, agro - a l i m e n t a i re ...);- les centrales électriques: le démantèlement d’une centrale génère en moyenne 100

à 200 tonnes de déchets amiantés. - la plupart des bâtiments publics (écoles, administrations, gares, bureaux de poste,

salles de sport, etc.) construits entre 1970 et 1980 ont été floqués. La durée de vie d’un bâtiment public avant démolition ou rénovation importante est de l’ o rd re de 50 ans;

- les bâtiments privés (ex.: immeuble de bure a u x ) .

G i s e m e n t t o t a l d ’ a m i a n t e A m i a n t e l i b r e A m i a n t e f i x é To t a l

In d u s t r i e s 1 1 . 0 0 0 2 0 . 0 0 0 3 1 . 0 0 0Centrales électriques 1 . 0 0 0 1 . 0 0 0Bâtiments publics 1 6 . 0 0 0 3 8 0 . 0 0 0 3 9 6 . 0 0 0Bâtiments privés 1 6 . 0 0 0 3 8 0 . 0 0 0 3 9 6 . 0 0 0

To t a l 4 4 . 0 0 0 7 8 0 . 0 0 0 8 2 4 . 0 0 0

A m ia n te l i b r e

In d u s t r i e s11 . 0 0 0 t o nn e s

Elimination en Fl a n d re

3 06 to n n e s

Centrales électriques1 . 0 00 t o n n e s

Bâtiments publics1 6 . 0 00 t o n n es

Bâtiments privés16 . 0 00 t o n n e s

Gisement potentiel

4 4 . 0 0 0

t o n n e s

Gisement annuel 1 9 9 5

3 0 6

t o n n e s

p a g e 2 2 0

A m ia n t e f i x é

. ⁄ E v o l u t i o n d u g i s e m e n t

L’utilisation d’amiante sous forme floqué étant interdite, son gisement ne pourra que diminuer aucours du temps. On peut estimer que le retrait de l’amiante libre pourrait être effectué d’ici 2010, cequi représente une quantité annuelle à traiter de l’ o rd re de 4.400 tonnes.

Le gisement de l’amiante lié devrait également se réduire dans le futur du fait de la diminution de lap roduction de matériaux conçus à base d’amiante. On peut estimer que la quantité de déchets àbase d’amiante lié produits par la démolition atteindra en moyenne 39.000 tonnes/an.

. ⁄ G e s t i o n

a. Pr é ve n t i o n

De par la réglementation, les pouvoirs publics ont contraint tout employeur à procéder au re c e n s e-ment des quantités d’amiante présentes sur le lieu de travail et à établir, s’il y a lieu, un plan d’ a c-tion en vue de réduire les quantités d’amiante libre présente dans l’air ambiant, soit par encapsula-tion ou fixation, soit par enlève m e n t .

b. Col lec te

Les travaux d’ e n l è vement de matériaux friables à base d’amiante, pour lesquels on prévoit un dépas-sement des limites d’exposition fixées par la loi, doivent être confiés à une entre p rise agréée par leMi n i s t è re Fédéral de l’ Emploi et du Tr a va i l .

Le transport de déchets dangereux contenant des fib res d’amiante (non fixées) doit être effectué parun transporteur ou un collecteur agréé pour le transport ou la collecte de déchets dangere u x .

Pour l’année 1995, 306 tonnes de déchets d’amiante libre ont été ainsi collectées et transportées ve r sla Région flamande en vue d’y être traitées.

En ce qui concerne l’amiante fixé, il est éliminé avec les déchets de construction lors de la démoli-tion des bâtiments ou encore avec les déchets de type encombrants ménagers. Les données dispo-nibles qui concernent l’ensemble des déchets de construction ou des encombrants ne permettent pasde distinguer les quantités effectives d’amiante fixé mises en CET.

c . Va l o r i s a t i o n

Il n’y a aucune installation de va l o risation de ce type de déchets en Région wallonne.

d. El i m i n a t i o n

T r a i t em e n t e t m i s e e n c en t r e d ’ e n f o u i s s e m e n t t e c h n i q u e d e l ’ a m i a n t e l i b r e .

Pour les matériaux fib reux, ils sont enrobés de béton puis mis en CET de déchets dangereux enRégion flamande. Il n’existe qu’une seule installation d’ e n robage des fib res en Belgique : la sociétéR E M ATT à Mo l .

Industries 2 0 .0 0 0 t o n ne s

Elimination 2 9 5 t o n n e s

Bâtiments publics3 8 0 .0 0 0 t o n ne s

Bâtiments privés3 8 0 . 0 0 0 t o n n e s

Gisement potentiel

7 80 . 00 0

t o n n e s

Gisement annuel 1 9 9 5

2 9 5

t o n n e s

p a g e 2 2 1

La méthode de traitement consiste à re n d re inerte au maximum 150 kg d’amiante par tonne debéton. Les coûts globaux (transport, traitement et taxes) par tonne d’amiante à éliminer va ri e n te n t re 35.000 et 40.000 BEF.

306 tonnes d’amiante ont ainsi été éliminées.

M is e e n c e n t r e d ’ en f o u i s s e m e n t t e c h n i q ue d e l ’ a m ia n te f i x é .

La mise en CET pour déchets non dangereux, sans traitement préalable, est effectuée pour desm a t é riaux durs et non dangereux (e.a. amiante-ciment). Les déchets d’amiante fixé provenant debâtiments à caractère d’habitation, de services ou assimilés sont mis en CET de déchets non dange-reux ou de déchets inertes établis sur le terri t o i re de la Région. 295 t ont été mises en CET selon lesdonnées administratives établies sur base des déclarations des exploitants des CET. Il convient dem e t t re en exergue qu’une fraction de déchets d’amiante fixé sont mis en CET en mélange ave cd’ a u t res déchets et ne sont donc pas répert o riés comme tels. Le coût de cette élimination est estimé,pour une tonne de déchets, de 700 à 2 000 BEF (hors taxes d’ é l i m i n a t i o n ) .

. ⁄ A l t e r n a t i v e s d e g e s t i o n

a . De s t ruc t ion thermique par fu sion

Ce traitement qui est effectué sous torche plasma par la société INERTAM à Bordeaux permet d’ o b-tenir un vitri fiat disposant de caractéristiques le rendant va l o risable sous forme de remblai :

- capacité de traitement de l’usine: 1 tonne/heure (capacité annuelle: 4.000 t/an);- p rocédé très énergivo re (l’usine doit être située à proximité d’une centrale

é l e c t r i q u e ) ;- coût par tonne: 80.000 BEF (transport + taxe + traitement).

b. De s t ruc t ion chimique de s f ibre s :- par attaque acide (contenant de l’acide flu o r h yd r i q u e ) ;- par attaque basique (sur site).

c. De s t ruc t ion de l a st r u c t u re fib reuse :- par fusion dans un four tournant, chauffé indirectement à l’ é l e c t r i c i t é ;- in situ avec installation mobile.

d . Iso lat ion par re c o u v rement (encapsulage) de l ’ a m i a n t e .

⁄ O B J E C T I F S

. ⁄ P r é v e n t i o n

Sensibiliser le citoyen à la détection des endroits à risque et élaborer l’ i n ve n t a i re des bâtimentspublics wallons contenant de l’ a m i a n t e .

. ⁄ C o l l e c t e

Au niveau de l’amiante libre, l’objectif est de parvenir au retrait total du gisement d’ici 2010. Celareprésente environ 4.400 tonnes de déchets dangereux à collecter par an.

Pour l’amiante fixé, la période sera plus longue (± 20 ans) et la quantité annuelle traitée re p r é s e n t e39.000 tonnes.

p a g e 2 1 5A n a l y s e s & S t r a t é g i e s : L e s c a t é g o r i e s d e d é c h e t s

. ⁄ T a b l e a u x d e s y n t h è s e

1 9 9 5 2 0 0 0 2 0 0 5 2 0 1 0

Gisement 2.100.000 2.600.000 2.500.000 2.300.000Prévention 20% 25% 30% 30%

Valorisation génie civil 68% 74% 81% 87%Incinération* 0% 1% 1% 1%CET 20% 19% 14% 10%Gestion non connue 12% 6% 4% 2%*Cette opération porte sur les résidus (bois, plastique,...) du tri des déchets inertes.

⁄ O R G A N I S A T I O N

M e s u r e s s p é c i f i q u e s P r o m o t e u r s O p é r a t e u r s E c h é a n c e

a . Prévent ion

245. Etendre aux maîtres d’ouvrage des marchés privés Gouvernement DGRNE 1999les dispositions applicables aux marchés publics wallon METrelatives au décompte et à l’identification des Industriesdéchets puisque ceux-ci font partie intégranted’un projet de construction ou de démolition:

- formulaire statistique;- métré détaillé de gestion des déchets, intégré

dans les procédés de sélection des offres, précisantles opérations de recyclage in situ envisagées,l’utilisation de matières recyclées, la quantitéde déchets dirigés vers les CET, etc.

246. Imposer des conditions de gestion des déchets Gouvernement Industries 1999dans les procédures de sélection des offres. wallon Industries du déchet

MRW/METCommunes

247. Veiller à la mise en œuvre de la circulaire du DGRNE Industries continu23 février 1995 relative à l’organisation de MET Industries du déchetl’évacuation des déchets dans le cadre des Communestravaux publics en Région wallonne.

(en tonnes)

0

500.000

1.000.000

1.500.000

2.000.000

2.500.000

3.000.000

1995 2000 2005 2010

Prévention

Valorisation génie civil

Incinération

CET

Gestion non connue

p a g e 2 2 3

⁄ O R G A N I S A T I O N

M e s u r e s s pé c i f i q u e s P ro m o t e u r s O p é r a t e u r s E c h é a n c e

a. Pr é ve n t i o n

2 6 0 . Réaliser l'inve n t a i re en Région wallonne des Go u vernement Administrations publiques 1 9 9 8bâtiments publics contenant de l'amiante. f é d é r a l fédérales, wallonnes,

c o m m u n a u t a i res, provinciales et communales

I S Se P2 6 1 . Pr é voir un code de bonnes pratiques pour D G R N E Industries du déchet 2 0 0 0

le personnel de chantier affecté à la démolition. M E T M E T2 6 2 . Im p o s e r, préalablement à leur démolition, Go u vernement wallon Pa rt i c u l i e r s 1 9 9 9

l’ i d e n t i fication de la présence d’amiante In d u s t r i e sdans les bâtiments susceptibles d’en contenir. Po u voirs publics

I S Se Pb. Coll ec te

2 6 3 . Imposer un démantèlement sélectif des part i e s Go u vernement wallon M E T 1 9 9 9de bâtiments contenant de l’ a m i a n t e In d u s t r i e sa vant démolition.

2 6 4 . Imposer la dépollution de tout appareillage, Go u vernement wallon In d u s t r i e s 1 9 9 9équipement ou matériau contenant M E T / Tr a d e c ow a l lde l'amiante avant broy a g e . Associations de communes

2 6 5 . Etablir un programme de décontamination Go u vernement Administration fédérales 2 0 0 0des bâtiments publics wallons. f é d é r a l Administration régionale

Go u vernement Administration communautairew a l l o n Provinces

C o m m u n e sc. Va l o r i s a t i o n

2 6 6 . Pro m o u voir les techniques de valorisation de D G R N E In d u s t r i e s 1 9 9 9l’amiante et le développement d’installations Industries du décheten Région wallonne. Is s e p

d. El i m i n a t i o n

2 6 7 . In t e rd i re la mise en CET de l'amiante Go u vernement wallon In d u s t r i e s 1 9 9 9l i b re non stabilisé. Industries du déchet

2 6 8 . Encourager une étude technico-économique D G R N E In d u s t r i e s 1 9 9 9de destruction de l’amiante libre par vo i e D G RT E Industries du déchetthermique ou autre .

p a g e 2 2 4

⁄ D é c h e t s d e f u s i o n , d ’ i n c i n é r a t i o n e t d e c o m b u s t i o n

⁄ P R E S S I O N S

Ce flux est re l a t i vement dive r s i fié. Les déchets qui le composent peuvent résulter d’activités indus-t rielles comme la sidérurgie, mais tro u vent également leur origine dans des opérations de traitementdes rejets atmosphériques installés sur des unités de production d’ é l e c t ricité ou sur des unités d’ i n c i-nération de déchets ménagers.

En fonction de son mode de production, la qualité et la quantité du déchet va rient et exigent par-fois un mode de gestion part i c u l i e r.

C’est par exemple le cas pour les cendres volantes d’incinérateurs d’ o rd u res ménagères. En effet,l’application des normes européennes à ces unités (Di re c t i ve 89/369/CEE) a pour conséquence unep roduction de résidus de traitement des fumées chargés en métaux lourds et contenant des quanti-tés infimes de dioxines et furanes. Des dispositions part i c u l i è res doivent donc être prises pour l’ é l i-mination de ces éléments captés dans les fumées.

La majeure partie des déchets de fusion et de combustion ne nécessitent cependant pas des disposi-tions aussi sévères. Dans certains cas, la qualité des déchets leur permet d’ ê t re va l o risés. Pa re xemple, les cendres volantes des centrales électriques thermiques au charbon, les laitiers de hautsf o u rneaux et les scories d’ a c i é ries sont va l o risables à 100%.

Dans d’ a u t res cas, si un potentiel de va l o risation existe, les conditions d’utilisation doivent toutefoise n c o re être définies. Il s’agit en particulier des mâchefers résultant de l’incinération des ord u re sm é n a g è res qui, actuellement, vont encore en centre d’enfouissement technique.

⁄ I D E N T I F I C A T I O N

. ⁄ C h a m p d ’ a p p l i c a t i o n

En fonction de l’ o rigine du déchet.

a ) L e s d éc h e ts i s s u s d e s u n i t é s d ’ i n c i n é r a t i o n d ’ o r d u r e s m é n ag è r e s :

- les Résidus d’ Epuration des Fumées d’ Incinérateurs d’ Ord u res Ménagères (REFIOM à la chaux ou REFIOM au bicarbonate de soude suivant le procédé de traitement);

- les Mâchefers d’ Incinérateurs d’ Ord u res Ménagères (MIOM).

b ) L e s d éc h e ts i s s u s d ’ a c t i v i t é s i n d u s t r i e l l e s :

- laitiers de hauts fourneaux;- scories de désulfuration;- p o u s s i è re s ;- scories LD;- scories de fours électriques (scories EAF);- mâchefers et cendres de centrales électriques thermiques au charbon; - c e n d res volantes de centrales électriques thermiques au charbon;- sables de fonderies.

p a g e 2 2 5

D ’ a u t res types de déchets de sidérurgie (bains usés, boues de stations d’épuration, effluents huileux,résidus, boues de re c t i fication...) ne sont pas re p ris dans le présent chapitre et sont analysés dans lec a d re d’ a u t res flu x .

. ⁄ C o d e w a l l o n d e s d é c h e t s

1 0 0 1 0 1 M â c h e f e r s1 0 0 1 0 2 C e n d res volantes de charbon1 0 0 1 0 3 C e n d res volantes de tourbe1 0 0 1 0 4 C e n d res volantes de fuel1 0 0 1 0 5 Déchets solides de réactions basées sur le calcium, provenant de la désulfuration du gaz de fumée1 0 0 1 0 6 Au t res déchets solides provenant de l’épuration des fumées1 0 0 1 1 2 Revêtements de fours et réfractaires usés1 0 0 1 9 9 Déchets non spécifiés ailleurs1 0 0 2 0 1 Déchets de laitiers de haut-fourneaux et d’ a c i é r i e s1 0 0 2 0 3 Déchets solides provenant de l’épuration des fumées1 0 0 2 0 6 Revêtements réfractaires usés1 0 0 2 9 9 Au t res déchets non spécifiés ailleurs1 0 0 9 0 3 Laitiers de fonderie1 0 0 9 0 4 Po u s s i è res de fours de fonderie1 0 0 9 9 8 Sables liés à la bentonite ne contenant pas ou n’ayant pas contenu de liants organiques1 0 0 9 9 9 Déchets non spécifiés ailleurs1 0 1 2 0 2 Po u s s i è res de filtration des fumées1 0 1 2 0 4 Déchets solides provenant de l’épuration des fumées1 0 1 2 0 6 Moules déclassés1 0 1 2 0 7 Revêtements et réfractaires usés1 0 1 2 9 9 Déchets non spécifiés ailleurs1 0 1 3 0 5 Déchets provenant de l’épuration des fumées1 0 1 3 0 8 Revêtements réfractaires usés1 0 1 3 9 9 Déchets non spécifiés ailleurs1 9 0 1 0 1 Mâchefers et vitrifia t1 9 0 1 0 2 Déchets de déferraillage des mâchefers1 9 0 1 0 3 * C e n d res volantes 1 9 0 1 0 4 * C e n d res sous chaudière1 9 0 1 0 5 * Gâteau de filtration provenant de l’épuration des fumées1 9 0 1 0 6 * Déchets liquides aqueux de l’épuration des fumées et autres déchets liquides aqueux1 9 0 1 0 7 * Déchets sec de l’épuration des fumées1 9 0 1 0 8 Déchets de pyro l y s e1 9 0 1 0 9 Catalyseurs usés provenant par exemple de l’élimination des NOx1 9 0 1 1 0 * Charbon actif usé provenant de l’épuration des gaz de fumées1 9 0 1 9 9 Déchets non spécifiés ailleurs

* Déchets dangere u x

. ⁄ F a b r i c a n t s / u t i l i s a t e u r s / p r o d u c t e u r s

- 4 incinérateurs d’ o rd u res ménagères (Intradel, ICDI, IBW, Ip a l l e - Ip ro t o u r ) .- 5 sidérurgies intégrées (Cockerill Sa m b re, Forges de Clabecq, Gu s t a ve Boël, Thy

Ma rcinelle et Ellwood Steel Be l g i u m ) .- 7 centrales électriques thermiques (charbon).- 3 aciéries électriques (FAFER, Cockerill Sa m b re (opérationnel en 1996),

Gu s t a ve Boël).- fonderies (Magotteaux, Walcast, Magolux, Aciéries Sonville, André & Yernaux,

A.D.F Fonderie, ATMAN, Choffray-Di v ry, Contifonte, Dradin & Fils, Felon & Lange, Fonderies Hubaut Fr è res, Fonderies Lecomte, Fonderies Metten, Fonderies du Lion, Sa i n t - Roch Couvin, Fonderies J.Marichal, Ketin & Cie,

p a g e 2 2 6

Mécamold, Iron Sale Eu rope, Pi ret, Precimetal, Sturbois Fonderie, Fonderies Girboux Fr è res,.......) (liste non exhaustive, fournie par Fa b r i m é t a l ) .

- 12 laminoirs dont 9 à chaud et 3 à froid (Ruau, Cokerill Sa m b re, Forges de Clabecq, Thy Ma rcinelle, Boël, Fa f e r, … ) .

- les briquetteries.- les cimenteries (CBR, CCb, Ob o u r g ) .- les chauffourniers (Lhoist, Carmeuse)

⁄ A N A L Y S E

. ⁄ C o m p o s i t i o n

A titre d’ e xemple, les tableaux ci-dessous donnent une indication de la composition moyenne de d i f f é rents déchets.

Les mâche fe r s d ’ inc inérateurs d’ o rd u re s ménagères :

% poids sur secSi O2 25 - 50A l2O3 11 - 27Fe2O3 2 - 10Ti O2 0,5 - 2C a O 10 15M g O 2 - 5Na2O 2 - 4K2O 1 - 4P2O5 1 - 6

Les r é sidus d ’épura t ion de fumée d’ incinéra tion d’ o rd u r es ména gère s :

% poids sur sec % poids sur secSi O2 3 3 . 0 Z n 2 . 2 5C a 1 0 . 7 P b 1 . 1 5A l 7 . 8 0 Sn 0 . 2 5Fe 1 . 7 1 Cu 0 . 1 1M g 1 . 5 0 C d 0 . 0 3 1Ti 0 . 8 1 C l 7 . 5 0Na 3 . 3 0 S O 4 8 . 1 5K 4 . 8 5 P 2 O 5 1 . 6 5

Compsition indicative de REFIOM

Les cendre s volantes de cent ra le s é lec t riques thermiques au charbon:

% poids sur secSi O2 5 2 . 0A l2O3 2 7 . 3Fe2O3 6 . 5C a O 2 . 9M g O 1 . 4Ti O2 1 . 2Na2O 0 . 4K2O 3 . 0S O3 0 . 5

Source: Electrabel

p a g e 2 2 7

Les s ab le s de fonder i e s :

Leur composition va rie en fonction de leur utilisation. On distingue dès lors :

1 ° ) l e s s ab l e s f e r r e u x :

- les sables chimiques à prise à froid (résine phénolique, furanique, alkyde, alphaset, polyuréthane, silicate de sodium, ...);

- les sables chimiques à prise thermique (procédé Croning, procédé boîte chaude urée-phénol-formol, ...);

- les sables à ve r re sans prise avec liant minéral (argile).

2 ° ) l e s s ab l e s n o n - f e r r e u x .

. ⁄ G i s e m e n t

Le gisement total de déchets de fusion, d’incinération et de combustion s’ é l è ve à 3.950.000 tonnesen 1995.

a . Gi sement i ssu de l ’ inc in éra t ion de s déche t s ménager s

b. Gisement des déche t s d ’orig ine indust ri e l le

L a i t i e r s1 . 7 0 2 . 0 00 t

Scories de désulfuration2 5 5 . 0 0 0 t

R é u t i l i s a t i o n1 0 0 .0 0 0 t

Va l o r i s a t i o n3 . 4 0 9 . 0 0 0 t

El i m i n a t i o n2 2 3 . 0 0 0 t

3 . 7 3 2 . 0 0 0

t o n n e s

Scorie LD9 0 6 . 0 0 0 t

Scories électriques (E.A.F)1 2 0 . 0 0 0 t

Po u s s i è res (haut-fourneaux)8 5 .0 0 0 t

Po u s s i è res (aciéries)1 0 9 . 0 0 0 t

Sables de fonderies4 0 .0 0 0 t

C e n d res volantes (centralesélectriques au charbon) 209.000 t

Suies (centrales électriques) 6 . 0 0 0 t

Mâchefers de centrales électriques 3 0 0 . 0 00 t

1 9 9 5

Im p o rtation Bru xe l l e s - C a p i t a l e

134.000 t m â c h e f e r s

Ex p o rt a t i o nElimination des cendre s

volantes en Fl a n d re2 . 5 0 0 t

C E T2 1 3 . 1 0 0 t

M â c h e f e r s7 2 . 6 0 0 t

R E F I O M9 . 0 0 0 t

2 1 5 . 6 0 0

t o n n e s

1 9 9 5

p a g e 2 2 8

Ces données ont été en partie établies sur base d’estimations réalisées en prenant en considération lap roduction de fonte et d’acier en Région wallonne. Les ratios re p ris ci-dessous ont été utilisés pourréaliser cette estimation.

1 ° ) P r o d u c t i o n d e p r o d u i t s f i n i s e n 1 9 95

P roduction 95 t / a n

Fo n t e 5 . 6 7 2 . 0 0 0Acier total 7 . 2 4 0 . 0 0 0L D 6 . 0 4 2 . 0 0 0El e c t r i q u e 1 . 1 9 8 . 0 0 0

2 ° ) R a t i o s i n d i c a t i f s d e p r o d u c t i on d e s d é c h e t s

Hypothèses re t e n u e s Quantité estimée (kg/t)

Au niveau du haut fourneau :- kg laitier/t fonte 3 0 0- kg scories de désulfuration/t fonte 4 5- kg de poussières/t fonte 1 5- kg de boues/t fonte 4

Au niveau aciérie :- kg scories LD/t acier 1 5 0- kg scories électriques/T acier 1 0 0- kg poussières/t acier (procédé sec) 1 5- kg boues/t acier (procédé humide) 2 0

Au niveau du laminoir :- kg paille/t acier (boues + fer) 3 0

. ⁄ E v o l u t i o n d u g i s e m e n t

a . Déchets is su s de l ’ inc inéra tion de s ord u r es ménagère s

Les quantités de déchets produits par les installations d’incinération dépendent des quantités incinérées.

e n t o n n e s 1 9 9 5 2 0 0 0 2 0 0 5 2 0 1 0

Quantités de mâchefers pro d u i t s 7 2 . 6 0 0 2 0 0 . 0 0 0 2 0 0 . 0 0 0 2 0 0 . 0 0 0Quantités de REFIOM pro d u i t s 9 . 0 0 0 3 2 . 0 0 0 3 2 . 0 0 0 3 2 . 0 0 0

b. Déchet s i ssus de l ’ i n d u s t r i e

La production de fonte, d’acier et de produits laminés est stable (même niveau en 1994 qu’ e n1989). Etant donné la situation actuelle de la sidérurgie wallonne, il est difficile de prévoir la pro-duction de fonte et d’acier d’ici 2010. Nous la considére rons donc comme constante pour la pro-chaine décennie (7.240.000 t/an). La même démarche a été appliquée aux sables de fonderi e(40.000 t/an).

En ce qui concerne la production des cendres volantes et des cendres et mâchefers de centrales élec-t riques, les quantités dépendent du nouveau plan des électriciens 1995-2005. Selon ELECTRABEL,ces quantités devraient évoluer comme suit :

p a g e 2 2 9

C e n d r e s v o l a n t e s e t m â c h e fe r s d e ce n t r a l e s é l e c t r i q u e s

1 9 9 5 2 0 0 0 2 0 0 5 2 0 1 0

Quantités produites* (t) 5 1 5 . 0 0 0 1 2 0 . 0 0 0 6 0 . 0 0 0 6 0 . 0 0 0* La diminution est liée à la fermeture pro g re s s i ve de centrales électriques au charbon

. ⁄ G e s t i o n

a . Pr é ve n t i o n

En ce qui concerne les déchets issus de l’incinération des ord u res ménagères, la mise en place de col-lectes sélectives des déchets spéciaux des ménages, des piles et des médicaments a déjà contribué àe x t r a i re du flux des déchets incinérés et, donc des résidus qui en résultent, des quantités non négli-geables de contaminants. De plus, le déferraillage des mâchefers sur le lieu de production permet dere n d re ces déchets plus stables dans le temps.

Par ailleurs, un groupe de travail est chargé de modifier les cahiers des charges-types et de prévo i rdes tests de caractérisation et des normes d’utilisation de certains mâchefers en tant que matéri a u xde sous-fondation de vo i ri e s .

En ce qui concerne les déchets d’ o rigine industrielle, leurs producteurs ont consenti de nombre u xe f f o rts afin d’ a m é l i o rer la qualité des sous-produits pour améliorer leur potentiel de va l o ri s a t i o n .

On estime en effet à plus de 100.000 tonnes par an la quantité réutilisée en sidérurgie sur le sitemême de pro d u c t i o n .

De même, l’amélioration des procédés industriels, par exemple par le biais de la réalisation deCahiers In d u s t riels a également permis de réduire la nocivité ou les quantités à mettre en centred’enfouissement technique comme cela est le cas pour les sables de fonderi e .

En fin, l’amélioration de la qualité des combustibles utilisés dans les procédés qui génèrent cesdéchets a permis de réduire la présence de contaminants (soufre, métaux lourds) dans ces déchets.

b. Col lect e

Elle est effectuée via un collecteur agréé lorsque le déchet est qualifié de dangere u x .

Pour les centres de traitement, la Région dispose sur son terri t o i re d’une installation d’ i n e rtage desREFIOM (REVATECH) qui ne traite actuellement que les résidus de l’unité d’ i n c i n é r a t i o nd’ In t r a d e l .

D ’ a u t re part, il faut noter qu’une partie des déchets industriels est parfois stockée (environ 200.000 t/an) compte tenu des va riations de production observées en cimenterie notamment enp é riode hive rnale. Le stockage permet d’ a m o rtir cette va ri a t i o n .

c. Va l o r i s a t i o n- 100% des laitiers de sidérurgie sont valorisés en travaux routiers et en cimenterie

après traitement de granulation.- 92% des scories traitées sont valorisées en génie civil (aménagement de

p a rkings, construction ro u t i è re, construction de digues,..), en agriculture et en t r a vaux ro u t i e r s .

- 64% des poussières sont valorisées en cimenteries et en travaux ro u t i e r s .- 100% des cendres et mâchefers de centrales électriques au charbon sont valorisées

en cimenterie, en travaux routiers et en application de béton.- 3.700 tonnes de sables de fonderies sont valorisées en cimenterie.

La quantité totale des déchets va l o risés est de 3.409.000 t/an, soit près de 86% du gisement total.

p a g e 2 3 0

d. El i m i n a t i o n

1 . D é c h e t s i s s u s d e l ’ i n c i n é r a t i o n d e s o r d u r e s m é na g è r e s :

- les mâchefers sont éliminés en CET non dangereux en Région wallonne; - les REFIOM sont éliminés en CET dangereux en Fl a n d re, à l’ e xception des

REFIOM provenant de l’unité d’INTRADEL. Ceux-ci sont traités par R EVATECH pour les éliminer en CET non dangereux. Cette dernière activité a débuté en 1995.

2 . D éc h e t s i s s u s d e l ’ i n du s t r i e :

- 8% des scories sont mises en CET non dangere u x ;- 36% des poussières sont mises en CET non dangere u x ;- 90% des sables de fonderies sont mis en CET;- 100% des suies des centrales électriques sont mises en CET dangere u x .

Au total, 436.000 tonnes de déchets de fusion, d’incinération et de combustion en provenance desinstallations wallonnes ont été éliminées sur le terri t o i re régional en 1995.

. ⁄ A l t e r n a t i v e s d e g e s t i o n

1 . D é c h e t s i s s u s de l ’ i n c i n é r a t i o n d e s o r d u r e s m é n a g è r e s :

- valorisation des mitrailles résultant du déferraillage de la partie métallique des m â c h e f e r s ;

- valorisation des REFIOM en cimenterie comme matière pre m i è re dans le ciment (mélange clinker, gypse et jusqu’à 30% de cendres vo l a n t e s ) ;

- valorisation des mâchefers.

Va lor i s at ion des mâche fer s d ’inc inéra teurs d’ o rd u re s ménagère s

Les pays voisins disposent de législations fort différentes entre elles. A titre indicatif, la législationfrançaise distingue trois types de mâchefers:

- d i rectement valorisables à la sortie du centre d’incinération (type V); - nécessitant une maturation et un traitement pour les re n d re valorisables (type M);- mis directement en centre d’enfouissement technique (type S).

Les caractéristiques pour chaque type de mâchefers sont répert o riées dans le tableau ci-dessous :

C a t é g o r i e V M S

Taux imbrûlés (%) < 5 < 5 > 5Fraction soluble (%) < 5 < 10 1 0Potentiel polluant par paramètre (mg/kg)H g < 0,2 < 0,4 > 0,4P b < 10 < 50 > 50

mâchefers bru t s t r a i t e m e n t

Ut i l i s a t i o n(matériaux secondaires

c o n s t ru c t i o n )

Utilisation (mitraille)

Décharge ou broy a g e

Retour incinérateur

± 80/85 % du poidsmélange de particules minérales

(0-16 mm, 0-32 mm)

± 10 % du poidsmélange métalliques ferreux

et non ferreux (teneur en Fe > 90%)

± 5/10 % du poidsFraction minérale

métaux non ferreux

p e rte au feu

p a g e 2 3 1

C d < 1 < 2 > 50A s < 2 < 4 > 4Cr 6 < 1,5 < 3 > 3S O 4 < 10 000 < 15 000 > 15 000Carbone org. total < 1 500 < 2000 > 2 000

Au Da n e m a rk, l’utilisation des mâchefers (tamisés et triés) en génie civil (couche inféri e u re de p a rcs de stationnement, pistes cyclables, voies résidentielles pavées, voies principales) est autorisée, à condition :

- d’utiliser de faibles et moyennes quantités (< 30.000t);- de respecter des prescriptions techniques (épaisseur de la couche, distance par

r a p p o rt à la nappe phréatique,..);- de respecter les teneurs en métaux lourds autorisées;- les mâchefers ne peuvent être mélangés aux cendres vo l a n t e s ;- la granulométrie est de maximum 50 mm;- le poids de fines inférieures à 0.075 mm est inférieur à 9%;- la perte au feu doit être inférieure à 1% en poids;- la teneur en eau doit être comprise entre 17% et 25%.

Incorporat ion de s REFIOM dans des pr oduit s en bé ton :

Avantages :- effet pouzzo l a n i q u e ;- réduction de la consommation d’ e a u ;- forme ronde des part i c u l e s ;- matériau de substitution partielle de l’argile dans les briques et autres

p roduits en céramiques.

2 . Dé c h e ts i s s us d e l ’ i n d u s t r i e :

S a b l e s d e f o n d e r i e s

- les sables chimiques à prise à froid peuvent en grande majorité être re c yclés sur site (85%), la partie restante est va l o r i s a b l e ;

- les sables chimiques à prise thermique peuvent être réenrobés pour être réutilisés pour la fabrication de pièces de qualité moye n n e ;

- c e rtains sables non-ferreux, vu leurs propriétés réfractaires, pourraient être utilisés dans le secteur de la construction ou dans celui des produits réfractaire s .

⁄ O B J E C T I F S

. ⁄ P r é v e n t i o n

a . Déchet s is su s de l ’ inc inéra t ion de s ord u r es ménagère s

A m é l i o rer les collectes sélectives des déchets qui contaminent les mâchefers.

b. Déchets is su s de l ’ i n d u s t r i e

Techniquement, après traitement physique, les laitiers, scories LD, scories EAF et cendres vo l a n t e sde centrales thermiques peuvent être utilisés comme matériau d’appoint. Il y aurait cependant lieude préciser les caractéristiques environnementales de ces matières. De même, en ce qui concerne leslaitiers et les scories, leur utilisation pourrait être encouragée comme amendement agri c o l e .

p a g e 2 3 2 P l a n w a l l o n d e s d é c h e t s “ H o r i z o n 2 0 1 0 ”

La régénération des sables de fonderie permet de récupérer un sable de même caractéristique que lesable neuf d’origine, l’objectif à atteindre est de 50% de régénération d’ici l’an 2002.

. ⁄ V a l o r i s a t i o n

a . Déchets i s sus de l ’ inc inérat ion des ordures ménagères

Afin de réduire progressivement les quantités mises en CET mais aussi de préserver les ressourcesnaturelles, il y a lieu de favoriser l’utilisation des mâchefers. L’objectif est de valoriser 75% des rési-dus d’ici 2010.

b. Déchets i s sus de l ’ industr ie

La fraction des scories non utilisée comme amendement ou en technique routière devra être intégra-lement valorisée pour 2002.

La moitié du gisement des sables de fonderies devra être valorisée en travaux publics d’ici l’an 2000.

Enfin, pour les cendres volantes de centrales électriques, il faut envisager de les valoriser à 100%d’ici 1999.

. ⁄ E l i m i n a t i o n

L’objectif est de réduire la mise en CET pour ne plus éliminer que 3 % du gisement en 2005.

. ⁄ T a b l e a u x d e s y n t h è s e

a . Déchets générés par le s inc inérateurs de déchets ménagers

1 9 9 5 2 0 0 0 2 0 0 5 2 0 1 0

Gisement (t) 81.635 232.000 232.000 232.000Prévention 0% 0% 0% 0%

Valorisation 0% 25% 65% 75%CET 100% 75% 35% 25%

Classe déchets dangereux 3% 0% 0% 0%Classe déchets non dangereux 97% 100% 100% 100%

0

50.000

100.000

150.000

200.000

250.000

1995 2000 2005 2010

Prévention

Valorisation

CET

(tonnes)

p a g e 2 3 3A n a l y s e s & S t r a t é g i e s : L e s c a t é g o r i e s d e d é c h e t s

b. Déchets d’or ig ine industr ie l le

1 9 9 5 2 0 0 0 2 0 0 5 2 0 1 0

Gisement (t) 3.732.000 3.317.000 3.267.000 3.267.000Prévention 3% 82% 87% 87%

Valorisation 95% 88% 95% 96%CET 5% 12% 5% 4%

⁄ O R G A N I S A T I O N

M e s u r e s s p é c i f i q u e s P r o m o t e u r s O p é r a t e u r s E c h é a n c e

a . Prévent ion

269 Etablir les conditions d'utilisation en génie Gouvernement wallon Industries 1998civil ou en agriculture ou dans la fabrication Associations de du ciment des matières suivantes afin de les communesassimiler à des produits : MRW

- laitiers; MET- scories LD; ISSeP- cendres volantes de centrales électriques.

b. Col lecte

270. Mettre en place un ou plusieurs centres de DGRNE Industries/ Communes 2000regroupement pour le conditionnement des Associations de communessables de fonderies, des mâchefers et des REFIOM. Industries du déchet

c . El iminat ion

271. Interdire la mise en CET des déchets non Gouvernement wallon Industries 1999ultimes :

- les scories des métaux ferreux (ME 3 ans);- les mâchefers (ME 6 ans);- les laitiers (ME 3 ans);- les scories LD et EAF (ME 3 ans);- les cendres volantes et mâchefers de centrales

électriques au charbon (ME 3 ans);- les poussières de haut fourneau et aciérie (ME 4 ans);- les sables de fonderie (ME 6 ans).

01995 2000 2005 2010

Prévention

Valorisation

CET

500.000

1.000.000

1.500.000

2.000.000

2.500.000

3.000.000

3.500.000

4.000.000

(tonnes)

p a g e 2 3 4

⁄ D é c h e t s d e g y p s e s e t a n h y d r i t e s

⁄ P R E S S I O N S

Résidus fatals de l’ i n d u s t rie chimique et des activités de dépollution, les gypses et anhyd rites sont générés en quantités très importantes dans les pays industrialisés et utilisés en partie pour la fabri c a t i o ndu ciment et de plâtres à pro j e t e r. Les va l o risations potentielles des gypses dépendent essentiellementdu secteur de la construction et entrent en concurrence directe avec les matières pre m i è res naturelles etles déchets à base de gypses import é s .

En l’absence de débouchés suffisants, les gypses représentent près de 20 % du volume de déchetsi n d u s t riels mis en centre d’enfouissement technique en Région wallonne.

Les risques environnementaux liés à la gestion des gypses sont la pollution des eaux et des sols parles sels et métaux qu’ils contiennent.

La désulfuration imposée des gaz et fumées est susceptible d’ a c c ro î t re la production de déchets de gypses et d’entraîner par conséquent une perturbation de plus en plus forte des circuits de va l o risation existants.

De fait, la Di re c t i ve CEE n°88/609 re l a t i ve à la limitation des émissions de certains polluants dansl’ a t m o s p h è re en provenance des grandes installations de combustion impose :

- le respect de valeurs limites d’ é m i s s i o n s ;- l’établissement par les Etats membres d’un programme de réduction

des émissions;- la désulfuration des émissions des installations nouvelles qui brûlent des

combustibles solides.

Sont visées par ces mesures les installations de combustion de plus de 50 MWth, à savoir pour laRégion wallonne :

Secteur électri q u e In d u s t ri eP u i s s a n c e t h e rm i q u e ( M W ) P u i s s a n c e t h e r m i q u e (M W )

Electrabel Amercoeur 1 3 6 5 C e l l a rdennes cheminée B (2 chaudière s ) 1 4 2Electrabel Amercoeur 2 3 6 5 C e l l a rdennes cheminée C (2 chaudière s ) 7 7Electrabel Awirs 3 4 5 C e l l a rd e n n e s 1 0 4Electrabel Awirs 3 3 3 5 Su c rerie Fo n t e n oy 6 1Electrabel Awirs 4 3 3 0 R a f finerie Tirlemontoise Bru g e l e t t e 7 6Electrabel Awirs 5 6 4 5 R a f finerie Tirlemontoise Ge n a p p e 7 3Electrabel Ba u d o u r 2 9 0 R a f finerie Tirlemontoise Wa n ze 1 0 4Electrabel Ma rc h i e n n e 3 2 5 R a f finerie Tirlemontoise Ore ye chem. 42 m 5 2Electrabel Mo n c e a u 2 9 5 R a f finerie Tirlemontoise Ore ye chem. 45 m 5 2Electrabel Péro n n e s 3 2 0 Forges de Clabecq 8 2Electrabel Ve rv i e r s 3 9 0 Cockerill Sa m b re Seraing 1 8 1S PE Angleur chaudière 12 9 9 Cockerill Sa m b re Seraing 2 8 1

Cockerill Sa m b re Seraing 3 1 8 6Cockerill Sa m b re Ou g r é e 1 1 6Cockerill Sa m b re Ma rc h i e n n e 1 8 0Pa n t o c h i m 1 1 0

Toutes ces installations ne consomment pas de charbon.

p a g e 2 3 5

Les pre s c riptions européennes sont d’application par le biais de l’Arrêté du Go u ve rnement wallon du 9 décembre 1993 relatif à la lutte contre la pollution atmosphérique en provenance des installationsi n d u s t rielles, du programme national belge de réduction des émissions approuvé par le Go u ve rn e m e n twallon le 24 nove m b re 1994 et des conditions part i c u l i è res d’exploitation de ces unités.

Pour les installations existantes, les objectifs de réduction des émissions en SO2 sont aujourd’ h u iatteints par l’utilisation de combustibles à faible teneur en soufre (1%) et par la mesure en continudes émissions.

Pour les installations à implanter, le programme national d’équipement en moyens de production etde transport d’énergie électrique 1995-2005 prévoit la production de 300.000 tonnes de gypses d’ i c i2005 résultant de la désulfuration des gaz au moyen de chaux.

Les déchets de gypse ne sont pas soumis à une réglementation spécifiq u e .

. I D E N T I F I C A T I O N

. ⁄ C h a m p d ’ a p p l i c a t i o n

Sulfates de calcium résiduaires comprenant notamment :

- le p h o s p h o gypse résultant de la fabrication de l’acide phosphorique;- le c i t ro gypse résultant de la fabrication de l’acide citrique;- l’a n h yd ri t e résultant de la fabrication de l’acide flu o r h yd r i q u e ;- le s u l f o gypse résultant de la désulfuration des gaz de combustion notamment

dans les centrales électriques au charbon.

Les mélanges à base de sulfate de calcium résiduaire et d’ a u t res matéri a u x .

Les déchets de construction/démolition (panneaux de gy p ro c , . . . ) .

. ⁄ C o d e w a l l o n d e s d é c h e t s

0 2 0 4 0 3 Boues provenant du traitement in situ des effluents (déchets de la transformation du sucre )0 3 0 3 9 9 Déchets non spécifiés ailleurs (déchets provenant de la production et de la transformation de papier, de

c a rton et de pâte à papier)0 6 0 6 9 9 Déchets non spécifiés ailleurs (déchets provenant de la chimie du soufre et des procédés de désulfuration)0 6 0 9 0 1 Phosphogypse (déchets provenant de la chimie du phosphore )0 6 0 9 9 8 * Phosphogypse (gypse en provenance de la fabrication de l’acide phosphorique) n’ayant pas subi la

recristallisation de la phase hémihydrate vers la phase dihydrate ou n’ayant pas été neutralisé à la chaux à pH > 7 (déchets provenant de la chimie du phosphore )

0 6 1 1 0 1 Gypse provenant de la production de diox yde de titane (déchets provenant de la fabrication de pigments inorganiques et des opacifia n t s )

0 7 0 1 0 2 Boues provenant du traitement in situ des effluents (déchets provenant de la FFDU de produits organiques de base)

1 0 0 1 0 5 Déchets solides de réactions basées sur le calcium, provenant de la désulfuration des gaz de fumée (déchets provenant de centrales électriques et autres installations de combustion)

1 0 0 1 0 6 Au t res déchets solides provenant de l’épuration des fumées (déchets provenant de centrales électriques et autres installations de combustion)

1 0 0 1 0 7 Boues de réaction basées sur le calcium, provenant de la désulfuration des gaz de fumée (déchets p rovenant de centrales électriques et autres installations de combustion)

1 0 0 1 0 8 Au t res boues provenant de l’épuration des fumées (déchets provenant de centrales électriques et autres installations de combustion)

1 0 0 2 0 3 Déchets solides provenant de l’épuration des fumées (déchets provenant de l’industrie sidéru r g i q u e )1 0 0 2 0 4 Boues provenant de l’épuration des fumées (déchets provenant de l’industrie sidéru r g i q u e )1 0 0 3 1 3 Déchets solides provenant de l’épuration des fumées (déchets de la pyrométallurgie de l’ a l u m i n i u m )

p a g e 2 3 6

1 0 0 3 1 4 Boues provenant de l’épuration des fumées (déchets de la pyrométallurgie de l’ a l u m i n i u m )1 0 0 4 0 6 * Déchets solides provenant de l’épuration des fumées (déchets provenant de la pyrométallurgie du

plomb) 1 0 0 4 0 7 * Boues provenant de l’épuration des fumées (déchets de la pyrométallurgie du plomb)1 0 0 5 0 5 * Déchets solides provenant de l’épuration des fumées (déchets provenant de la pyrométallurgie du zinc)1 0 0 5 0 6 * Boues provenant de l’épuration des fumées (déchets provenant de la pyrométallurgie du zinc)1 0 0 6 0 6 * Déchets solides provenant de l’épuration des fumées (déchets provenant de la pyrométallurgie du

c u i v re )1 0 0 6 0 7 * Boues provenant de l’épuration des fumées (déchets provenant de la pyrométallurgie du cuivre )1 0 0 7 0 3 Déchets solides provenant de l’épuration des fumées (déchets provenant de la pyrométallurgie de

l’argent, de l’or et du platine)1 0 0 7 0 5 Boues provenant de l’épuration des fumées (déchets provenant de la pyrométallurgie de l’argent, de l’or

et du platine)1 0 0 8 0 5 Déchets solides provenant de l’épuration des fumées (déchets provenant de la pyrométallurgie d’ a u t res

métaux non ferre u x )1 0 0 8 0 6 Boues provenant de l’épuration des fumées (déchets provenant de la pyrométallurgie d’ a u t res métaux

non ferre u x )1 0 1 1 0 6 Déchets solides provenant de l’épuration des fumées (déchets provenant de la fabrication du ve r re et

des produits ve r r i e r s )1 0 1 1 0 7 Boues provenant de l’épuration des fumées (déchets provenant de la fabrication du ve r re et des

p roduits ve r r i e r s )1 0 1 2 0 4 Déchets solides provenant de l’épuration des fumées (déchets provenant de la fabrication des produits

en céramique, briques, carrelage et matériaux de constru c t i o n )1 0 1 2 0 5 Boues provenant de l’épuration des fumées (déchets provenant de la fabrication des produits en

céramique, briques, carrelage et matériaux de constru c t i o n )1 0 1 3 0 5 Déchets solides provenant de l’épuration des fumées (déchets provenant de la fabrication de ciment,

chaux et plâtre et d’ a rticles et produits dérivés)1 0 1 3 0 7 Boues provenant de l’épuration des fumées (déchets provenant de la fabrication de ciment, chaux et

p l â t re et d’ a rticles et produits dérivés)1 7 0 1 0 4 Matériaux de construction à base de gypse (Béton, briques, tuiles, céramiques et matériaux à base de

g y p s e )1 9 0 1 0 5 * Gâteau de filtration provenant de l’épuration des fumées (déchets de l’incinération ou de la pyrolyse

des déchets ménagers et des déchets assimilés)1 9 0 1 0 7 * Déchets secs de l’épuration des fumées (déchets de l’incinération ou de la pyrolyse des déchets

ménagers et des déchets assimilés)1 9 0 4 0 2 * C e n d res volantes et autres déchets du traitement des gaz de fumée (déchets vitrifiés et déchets

p rovenant de la vitrific a t i o n )

. ⁄ F a b r i c a n t s / u t i l i s a t e u r s / p r o d u c t e u r s

- P h o s ph o g y p s e :

- Pr a yon Rupel s.a. (En g i s ) ;- Rhône Poulenc Rieme (Ga n d ) ;- Hyd ro agri (Ro t t e rd a m ) ;- Kemira (Ro t t e rd a m ) .

- C i t r o g y p s e :

- Citrique Belge (Ti e n e n ) .

- A n h y d r i t e :

- Ba yer (Allemagne);- Allied (Pa y s - Ba s ) .

p a g e 2 3 7

- Su l f o g y p s e :

- les incinérateurs de déchets ménagers. Les 4 incinérateurs wallons (Intradel, IBW, ICDI, IPALLE) sont équipés d’un système de traitement des fumées produisant du chloru re de calcium et très peu de sulfate de calcium;

- les centrales thermiques au charbon. En 1995, aucune installation wallonne n’était dotée d’une unité de désulfuration des fumées. Il en va autrement dans les pays limitro p h e s .

- L e s e n t r e p r i s e s d e c o ns t r u c t i o n e t d e d ém o l i t i o n

- L e s m é n a g e s

⁄ A N A L Y S E

. ⁄ C o m p o s i t i o n

Les gypses et les anhyd rites sont composés majori t a i rement et re s p e c t i vement de sulfate de calciumh ydraté (Ca SO4 2 H2 O) et de sulfate de calcium anhyd re (Ca SO4). La teneur en sels et en métauxl o u rds va rie suivant le processus de pro d u c t i o n .

Les spécifications du phosphogypse produit en Région wallonne sont :

U n i t é S p é c i f i c a t i o n

H2O à 50°C % 6 - 1 2Sur base sec à 50°CH2O cristal % 19.5 - 20.5C a O % 31.5 - 32.5S O3 % 44.5 -45.5C a S O4. 2 H2O % 96 minP2O5 t o t a l % 0.6 maxP2O5 soluble eau % 0.05 maxSi O2 % 1 maxMétaux lourd sP b p p m < 10C d p p mA s p p mH g p p mpH (10 % matière solide) > 7

Densité appare n t e k g / l 1.2 - 1.5Granulométrie :refus à 10 mm % 2 maxpassant à 1 mm % 40 maxsolubilité eau à 20°C

exprimé en CaSO4 g / l 2

Les sources d’ a p p rovisionnement en phosphate de Pr a yo n - Rupel permettent de maintenir un tauxde radioactivité inférieur à 8 pci/g.

Les marchés internationaux assimilent certains gypses résiduaires à des produits pour autant qu’ i l srépondent aux normes de qualité suivantes :

p a g e 2 3 8

P ro p r i é t é s N o rm e s

Hu m i d i t é < 10 % en poids C a S O4. 2 H20 > 95 % en poids (sec)MgO soluble dans l’ e a u < 0.1 % en poids (sec)Cl- < 0.01 % en poids (sec)Na2O < 0.06 % en poids (sec)S O2 < 0.25 % en poids (sec)p H 3 à 9C o u l e u r blanche (comparable au gypse nature l )Od e u r n e u t reTox i c i t é s a n s

. ⁄ G i s e m e n t

La production de gypse de synthèse est directement liée au processus industriel. Par tonne d’ a c i d ep h o s p h o rique produit, 5 tonnes de phosphogypse sont co-pro d u i t s .

. ⁄ G e s t i o n

a . Pr é ve n t i o n

Le processus de production d’acide phosphorique de la s.a. Pr a yon - Rupel, tel qu’il a été adapté,p e rmet de re n d re le phosphogypse compatible aux exigences des va l o ri s a t e u r s .

b. Col lec te- Les déchets de construction/démolition composés principalement de gypses

ne sont pas collectés sélectivement. Leur présence dans les déchets de constru c -tion/démolition altère la valeur des produits issus des centres de va l o r i s a t i o n .

- Stockage temporaire de phosphogypse sur le site de production de Pr a yon - Rupel s.a. préalablement à une valorisation matière .

- Prétraitement préalable à une valorisation matière. La s.a. Te rval (Liège) est autorisée pour la préparation de régulateur de prise pour l’industrie cimentière à p a rtir de gypses résiduaires. La production annuelle maximale est de 250.000 T à partir de:

- 112.500 t de phosphogypse;- 62.500 t d’ a n h ydrite import é ;- 37.500 t de citrogypse import é ;- 37.500 t de sulfogypse import é ;

L’exploitation a débuté en janvier 1996. Les tonnages mentionnés ci-dessus sont loin d’ ê t re atteints.

Im p o rtations: 125.000 t

dont Allemagne: 70.000 t

Pa y s - Bas: 40.000 t

Région flamande: 15.000 t

Ex p o rtations 30.000 t

Valorisation matière: 670.000 t

dont plâtre à projeter: 430.000 t

régulateur de prise pour l’industrie ci-m e n t i è re: 240.000 t

Industrie chimique ( Pr a yon Ru p e l )

815.000 t

C o n s t ruction / Démolition6.300 t

C E T246.300 t

9 4 6 . 3 0 0

t o n n e s

1 9 9 5

p a g e 2 3 9

c. Va l o r i s a t i o n

- P ro d u c t i o n d e p l â t r e K N A U F ( E n g i s )

Vu ses caractéristiques qui sont proches de celles du plâtre naturel, le phosphogypse est utilisé pourla production de plâtre à pro j e t e r. L’implantation de l’usine KNAUF à Engis en 73-74 résulte d’ u n esynergie entre deux groupes industriels. La quantité de phosphogypse va l o risée chez Knauf a aug-menté au fil des ans pour atteindre 430.000 tonnes/an.

- P r o du c t i o n de c i m en t ( CC B , C B R , O BO UR G)

Ajoutés au clinker à raison de ± 3,5 %, les sulfates de calcium naturels ou résiduaires assumentune fonction de régulateur de prise. L’utilisation du phosphogypse est limitée par sa teneur enP2O5 , lequel exe rce un effet re t a rdateur de prise trop important. La capacité maximale et effecti-ve de consommation de gypse par l’ i n d u s t rie cimentière wallonne est de 210.000 t/an. Ce chiffrec o u v re l’ensemble des gypses et anhyd rites (naturels ou art i ficiels) et dépend de l’ é volution de lap roduction de ciment.

d. El i m i n a t i o n

- Les déchets de construction/démolition composés de gypse sont éliminés dans les centres d’enfouissement technique.

- Le phosphogypse non va l o risé ou non va l o risable est mis en centre d’enfouissement technique declasse 5.2., réservé exc l u s i vement aux déchets émanant de la société Pr a yon - Rupel. L’ i n s t a l l a t i o na une capacité résiduaire de 10.000.000 t. L’ a u t o risation d’exploitation expire en 2015. On noteune stabilisation des quantités mises en centre d’enfouissement technique ces dern i è res années : 245.000 t en 1994, 240.000 t en 1995 et 265.000 t en 1996.

. ⁄ E v o l u t i o n d u g i s e m e n t

Les gypses résiduaires ne devraient pas augmenter en forte pro p o rtion dans les années à ve n i r.La production de sulfogypse dépendra du nombre d’installations d’épuration des gaz qui seront installées par les producteurs d’ é l e c t ricité et de la mise en oeuvre de leur programme décennal.

Ce programme prévoit :- l’installation en Belgique de 3 unités au charbon de 400 MW (2002, 2003 et

2005) dont la localisation doit encore être déterminée. Une des installations serait située en Région wallonne;

- 12 centrales électriques au charbon situées en Région wallonne seront déclassées d’ici 2005;

- aucune augmentation de puissance (“re p owe r i n g”) n’a été planifiée pour les centrales électriques thermiques au charbon.

La production de sulfogypses dépend de :- l’origine du charbon;- la teneur en soufre du charbon;- du procédé de désulfuration.

To u r de l a va ge N o m b r e M We k t o n n e s

h u m i d e d e g y ps e

Au t ri c h e 4 8 1 0 1 0 0A l l e m ag n e 1 3 6 3 7 . 0 6 4 3 . 6 0 0Pay s - B a s 6 3 . 4 2 2 3 5 0

To t a l 1 4 6 4 1 . 2 9 6 4 . 0 5 0

S o u rce : IEA Coal Re s e a rch, FGD Ha n d b o o k

p a g e 2 4 0

Le secteur prévoit pour l’an 2005 des quantités de sulfogypse de l’ o rd re de 300.000 tonnes pour laBelgique, dont 100.000 tonnes pour la Région wallonne. Les secteurs industriels autres que le sec-teur électrique seront également concernés par l’obligation de désulfurer les fumées et pro d u i ro n tpar conséquent des sulfogypses, de qualité va riable, pour autant qu’ils utilisent le procédé à la chaux.

D ’ a u t res techniques de désulfuration, qui ne produisent ou ne produiraient pas de sulfogypses, exis-tent à des stades de développement divers. L’utilisation par le secteur de la construction des pro d u i t sà base de gypses est en expansion.

Les collectes sélectives des déchets récupérables de construction/démolition composés de gypses aug-m e n t e ront le gisement exigeant un traitement spécifiq u e .

Eu égard à l’augmentation de la production de gypse sur le terri t o i re wallon, les importations degypses résiduaires devraient diminuer.

. ⁄ A l t e r n a t i v e s d e g e s t i o n

- Isolations ignifuges et acoustiques.- Isolants thermiques après prétraitement.- Application ro u t i è re .- Fabrication d’acide sulfurique (décomposition thermique du gypse à 950 °C et

ox ydation catalytique du SO2 => SO3), il s’agit d’un procédé extrêmement coûteux dont la faisabilité technologique est sujette à caution en raison de gros p roblèmes de corro s i o n .

- Chapes autolissantes autonive l a n t e s .- Ad j u vants de charge en papeterie (à la place du kaolin et de la chaux).- Application en industrie champignonnière .- Epandage en surface pour conserver l’eau dans les sols : formation d’une croûte

de CaSO4 en surface pour éviter l’ é vaporation et garder l’humidité dans le t e r reau (intéressant pour les pays chauds).

- Technique d’ i n e rtage de déchets.- Génie civil et notamment en synergie avec d’ a u t res matériaux (sables de fonderies,

débris de la constru c t i o n . . . ) .

⁄ O B J E C T I F S

. ⁄ P r é v e n t i o n

Augmenter la production de phosphogypse assimilé à un produit commercial et pro d u i re des phos-p h o gypses de qualité re c yc l a b l e s . Ils seront conditionnés sur le site de la production afin d’ a t t e i n d reun taux minimum de 50% de matière assimilée à un pro d u i t .

. ⁄ C o l l e c t e

At t e i n d re un taux de 50% de collecte sélective des déchets de gypses contenus dans les déchets dec o n s t ruction et démolition.

. ⁄ V a l o r i s a t i o n

At t e i n d re un taux de va l o risation matière de 90% pour les phosphogypses d’ici 2010 et de 90%pour les sulfogy p s e s .

. ⁄ E l i m i n a t i o n

Limiter la mise en centre d’enfouissement technique des gypses et anhyd rites aux seuls déchetsultimes à partir de 2002. Dès 2010, la quantité de gypse de synthèse mise en centre d’ e n f o u i s s e-ment ne pourra dépasser 10%.

p a g e 2 4 1A n a l y s e s & S t r a t é g i e s : L e s c a t é g o r i e s d e d é c h e t s

. ⁄ T a b l e a u x d e s y n t h è s e

1 9 9 5 2 0 0 0 2 0 0 5 2 0 1 0

Gisement (t) 821.300 847.000 968.000 990.000Prévention 0% 50% 50% 50%

Recyclage 69% 74% 79% 89%CET 30% 25% 20% 10%Gestion non connue 1% 1% 1% 1%

⁄ O R G A N I S A T I O N

M e s u r e s s p é c i f i q u e s P r o m o t e u r s O p é r a t e u r s E c h é a n c e

a . Prévent ion

272. Etablir un programme de prévention et de DGRNE Industries 1999gestion des déchets inclus dans le programme de réduction des charges polluantes issues des grandes installations de combustion.

273. Etablir des normes d’utilisation des gypses Gouvernement wallon Industries 1998assimilés à des produits.

b. Col lecte

274. Promouvoir l’apport volontaire des gypses Intercommunales Associations de communes 1998résiduaires issus des ménages auprès des Particuliersparcs à conteneurs.

275. Promouvoir le tri des gypses résiduaires DGRNE Industries 1999sur les sites de démolition et de valorisation Industries du déchetdes déchets de construction et de démolition.

276. Mettre en place des campagnes de formation, DGRNE Industries 1998d’information et de sensibilisation visant à Communesune amélioration du tri à la source des Industries du déchetdéchets en vue de favoriser leur valorisation.

c . Valor i sat ion

277. Etablir un partenariat entre les acteurs DGRNE Industries 1999du marché pour l’établissement d’un réseau Gouvernement wallon Industries du déchetadéquat et complet d’installations de valorisation. DGRNE

0

100.000

200.000

300.000

400.000

500.000

600.000

700.000

800.000

900.000

1.000.000

1995 2000 2005 2010

Prévention

Recyclage

CET

Gestion non connue

(tonnes)

p a g e 2 4 2

d . El i m i n a t i o n

2 7 8 . Examiner l’ o p p o rtunité de permettre l’accès Go u vernement wallon In d u s t r i e s 2 0 0 0du centre d’enfouissement technique de la Industries du déchetsa Pr a yon - Rupel à tous les déchets d’origine S PAQu Ewallonne composés de gypses.

e . Im p o rt / e x p o r t

2 7 9 .C o n firmer l’ i n t e rdiction d’ e x p o rtation et D G R N E DGRNE c o n t i n ud’ i m p o rtation des gypses et anhydrites pour Industries du déchetmise en centre d’enfouissement technique oupour dépôt sur le sol.

f. Fi n a n c e m e n t

2 8 0 . Ac c o rder une aide publique à la re c h e rche Go u vernement wallon In d u s t r i e s 2 0 0 0de technologies pour une production de D G R N Egypse de qualité et pour le développement D G T R Ed’installations innovatrices de va l o r i s a t i o n .

p a g e 2 4 3

⁄ S o l v a n t s o r g a n i q u e s

⁄ P R E S S I O N S

Les solvants sont produits et utilisés en grandes quantités depuis de nombreuses années. Ils interviennent dans de nombreuses applications, tant domestiques qu’ i n d u s t ri e l l e s .

Les solvants présentent certains dangers pour l’ e n v i ronnement et la santé :

- ils peuvent provoquer des irritations des yeux, des voies re s p i r a t o i res, des troubles dusystème nerveux , certains solvants sont même cancéro g è n e s ;

- l’utilisation des solvants provoque d’ i m p o rtantes émissions dans l’ a t m o s p h è re (70à 80% du tonnage manipulé) ce qui entraîne des inconvénients pour les utilisa-teurs et constitue une source de pollution qui participe à l’effet de serre et à la dé-gradation de l’ a t m o s p h è re. En effet, les solvants organiques sont des composésvolatils (C.O.V.). Ceux-ci se décomposent dans l’ a t m o s p h è re en produisant del’ o zone troposphérique qui favorise la formation de bro u i l l a rd photo-chimique.La fabrication et l’utilisation industrielle ou domestique des solvants constituentune part non négligeable des émissions de C.O.V.. En 1992, 20 % des émissionsde composés organiques volatils (hors méthane) étaient liées à l’utilisation des sol-va n t s ;

- les solvants et part i c u l i è rement les solvants aromatiques présentent un risque deformation de dioxines en cas de combustion non maîtrisée.

Les solvants chlorés présentent des risques importants. Toutefois, ce sont eux qui offrent la meilleuresolution technique pour de nombreuses applications (dégraissage, nettoyage de composants métalliques,p roduction de produits pharmaceutiques...). Les solvants chlorés les plus utilisés, et les moins nocifs,sont le tri c h l o roéthylène, le perchloréthylène et le chloru re de méthylène.

Pour certaines applications, il existe des altern a t i ves aux solvants chlorés telles que les solvants aqueuxou hyd rocarbonés mais elles présentent, selon les applications, des inconvénients : consommationd’énergie plus élevée, contamination des eaux, infla m m a b i l i t é , . . .

Un problème majeur lié à la gestion de ce type de déchets provient du fait qu’ils sont générés pardes sources diffuses. Tous les secteurs d’activité économique sont susceptibles d’utiliser des solva n t squi nécessitent une gestion spécifique (infrastru c t u res spécialisées).Cette caractéristique entraîne un coût élevé de la collecte de ces déchets.

Les solvants organiques sont soumis aux dispositions réglementaires suivantes :

- Loi du 22 juillet 1974 en ce qui concerne les responsabilités du pro d u c t e u r ;

- A E RW du 09 avril 92 relatif aux déchets toxiques et dangereux qui organisel’agrément des transporteurs, collecteurs et centres de re g roupement, de prétrai-tement, d’élimination ou de va l o r i s a t i o n ;

- Protocole de Montréal (11 janvier 1989) qui interdit l’utilisation du trichloro é-thane (T111) au 1 janvier 1996;

- Ac c o rds «Mer du No rd» (conférence de Londres en 1987 et de La Ha ye en 1990)qui ont fixé des objectifs pour 36 substances jugées prioritaires, dont le re m p l a-cement du trichlorobenzène (TCB) et du dichloroéthane (EDC) par des sub-stances moins dangereuses si une alternative existe;

p a g e 2 4 4

- Loi du 16 juillet 1993 (M.B. 20/07/93) visant à achever la stru c t u re fédérale del’ Etat, Livre III, Ec o t a xes. Cette loi prévoit que tous les récipients contenant dess o l vants mis à la consommation sont soumis à une écotaxe de 25 francs partranche de 5 litre s .Cette disposition est entrée en vigueur le 1er janvier 1996. Une exonération estprévue lorsque les récipients visés sont soumis à un système de consigne organisé,de prime de re t o u r, de crédit d’emballage ou de collecte spéciale.

Par ailleurs, l’ Etat fédéral, en association avec les Régions, a approuvé plusieurs conventions et pro t o-coles internationaux portant sur des réductions globales de polluants atmosphériques, ce qui impliquel’élaboration de plans de réduction par secteur et/ou par polluant. Un de ces engagements porte sur laréduction de 30 % des émissions de composés organiques volatils (C.O.V.) sur la période 1988-1999.

. I D E N T I F I C A T I O N

. ⁄ C h a m p d ’ a p p l i c a t i o n

Les solvants organiques sont des substances chimiques produites à partir de dérivés de la pétro c h i-mie, ayant la pro p riété de dissoudre, en grandes quantités, diverses substances (plastiques, huiles etgraisses, arômes...).Il existe deux catégories de solva n t s :

1) les solvants non halogénés tels que les acétals, les esters, les alcools, les a romatiques, ...;

2) les solvants halogénés tels que les solvants chlorés (trichloroéthylène, trichloro-éthane 1.1.1., dichloroéthane 1,2 (EDC), ...), les solvants bromés, ...

Rem. : les fréons seront abordés dans le cadre du flux traitant des substances appau-vrissant la couche d’ o zo n e .

. ⁄ C o d e w a l l o n d e s d é c h e t s

0 7 0 1 0 3 * So l vants, liquides de lavage et liqueurs mères organiques halogénés (chimie organique de base)0 7 0 1 0 4 * Au t res solvants, liquides de lavage et liqueurs mères organiques (chimie organique de base)0 7 0 2 0 3 * So l vants, liquides de lavage et liqueurs mères organiques halogénés (fabrication de plastiques,

caoutchouc, fib re s )0 7 0 2 0 4 * Au t res solvants, liquides de lavage et liqueurs mères organiques (fabrication de plastiques,

caoutchouc, fib re s )0 7 0 3 0 3 * So l vants, liquides de lavage et liqueurs mères organiques halogénés (fabrication de pigments)0 7 0 3 0 4 * Au t res solvants, liquides de lavage et liqueurs mères organiques (fabrication de pigments)0 7 0 4 0 3 * So l vants, liquides de lavage et liqueurs mères organiques halogénés (fabrication de pesticides

o r g a n i q u e s )0 7 0 4 0 4 * Au t res solvants, liquides de lavage et liqueurs mères organiques (fabrication de pesticides o r g a n i q u e s )0 7 0 5 0 3 * So l vants, liquides de lavage et liqueurs mères organiques halogénés (fabrication de produits

p h a r m a c e u t i q u e s )0 7 0 5 0 4 * Au t res solvants, liquides de lavage et liqueurs mères organiques (fabrication de produits

p h a r m a c e u t i q u e s )0 7 0 6 0 3 * So l vants, liquides de lavage et liqueurs mères organiques halogénés (fabrication de savons, détergents,

c o s m é t i q u e s . . )0 7 0 6 0 4 * Au t res solvants, liquides de lavage et liqueurs mères organiques (fabrication de savons,

détergents, cosmétiques..)0 7 0 7 0 3 * So l vants, liquides de lavage et liqueurs mères organiques halogénés (fabrication d’ a u t res produits

c h i m i q u e s )0 7 0 7 0 4 * Au t res solvants, liquides de lavage et liqueurs mères organiques (fabrication d’ a u t res produits c h i m i q u e s )1 4 0 1 0 2 * Au t res solvants et mélanges de solvants halogénés (dégraissage métallique et entretien de machines)

p a g e 2 4 5

1 4 0 1 0 3 * Au t res solvants et mélanges de solvants (dégraissage métallique et entretien de machines)1 4 0 2 0 1 * So l vants et mélanges de solvants halogénés (lavage de textile et dégraissage de

p roduits nature l s )1 4 0 2 0 2 * Mélanges de solvants ou organiques liquides sans solvants halogénés (lavage de textile et dégraissage de

p roduits nature l s )1 4 0 3 0 2 * Au t res solvants halogénés (industrie électro n i q u e )1 4 0 3 0 3 * So l vants et mélanges de solvants sans solvants halogénés (industrie électro n i q u e )1 4 0 4 0 2 * Au t res solvants et mélanges de solvants halogénés (déchets de réfrigérants)1 4 0 4 0 3 * Au t res solvants et mélanges de solvants (déchets de réfrigérants)1 4 0 5 0 2 * Au t res solvants et mélanges de solvants halogénés (récupération de solvants et de réfrigérants)1 4 0 5 0 3 * Au t res solvants et mélanges de solvants (récupération de solvants et de réfrigérants)2 0 0 1 1 3 * So l vants (déchets ménagers collectés séparément)2 0 9 6 7 9 * So l vants (déchets ménagers collectés séparément)

* Déchets dangereux.

. ⁄ F a b r i c a n t s / u t i l i s a t e u r s / p r o d u c t e u r s

a . Les pr inc ipaux f abr i cant s de so lvant s :

- en Région wallonne: Lambiotte (fabrication d’ a c é t a l s ) ;- en Région flamande: Tessenderloo, Ba ye r, BASF, Monsanto, Phénolchimie,

Ex xon, Fina, OSG,...

b. Le s p r incipale s u t i l i sat ions de s so lvant s chloré s :

T R I Dégraissage métallique (90%)Au t res applications (10%)

PE R Ne t t oyage à sec de textiles (80%)Dégraissage surface métallique (14%)Au t res applications (6%)

T 1 1 1 * Dégraissage surface métallique (84%)Industrie électronique (6%)Au t res applications (10%)

TC B A g r i c u l t u reIndustrie textile

C h l o ru re de méthylène Industrie pharmaceutiqueTraitement chimiqueIndustrie électronique, décapant

* Son utilisation est interdite depuis le 1er janvier 1996.

c. Le s p r inc ipaux pr oducteur s de déche ts conten ant de s so lvant s :

- ateliers de moulage de matériaux composites;- blanchisseries, nettoyages à sec;- fabrications métalliques;- industrie agro - a l i m e n t a i re (produits lyo p h i l i s é s . . . . ) ;- industrie automobile (ateliers de peinture s . . . . . ) ;- industrie chimique, chimie fin e ;- industrie du cosmétique et essences aro m a t i q u e s ;- industrie électro n i q u e ;- industrie graphique, imprimeries;- industrie de la peinture, du vernis et des décapants;

p a g e 2 4 6 P l a n w a l l o n d e s d é c h e t s “ H o r i z o n 2 0 1 0 ”

- industrie pétrochimique;- industrie pharmaceutique et phytopharmaceutique;- industrie textile;- ménages.

⁄ A N A L Y S E

. ⁄ C o m p o s i t i o n

Le gisement des déchets de solvants est composé en moyenne de 34 % de solvants chlorés et de 66 % de solvants non chlorés.

Répartition des déchets de solvants chlorés établie par comparaison aux solvants commercialisés (% en poids) :

Il existe une très grande variété de solvants non chlorés.

. ⁄ G i s e m e n t

* en ce compris la gestion non connue.

. ⁄ E v o l u t i o n d u g i s e m e n t

D’après le secteur chimique, la consommation de solvants chlorés va diminuer de 10% par an. Lesprocédés à solvants sont progressivement remplacés par des procédés moins polluants (extraction,distillation par entraînement, extraction au CO2 supercritique...):

- des machines de plus en plus performantes permettent d’éviter les pertes de solvants en phase vapeur et liquide;

- une tendance à l’emploi de solvants moins «toxiques» (PER, TRI, chlorure de méthylène), remplaçant des solvants interdits comme le T 111.

La consommation de solvants non chlorés va diminuer de 1%/an.

T1110%

TCB0%

TRI53%

PER47%

Importations:Région flamande: 11.190 t

Région B-C: 9 2 0 t

Etranger: 1 2 . 8 7 5 t

Valorisation matière hors Région wallonne: chlorés: 2 8 0 t

non chlorés: 2 . 1 6 5 t

Valorisation énergétique des solvants non chlorés

(Région wallonne): 29.700 t

Production industrielle11.800 t

Ménages30 t

Elimination*4 . 6 7 0 t

1 9 9 5

3 6 . 8 1 5

t o n n e s

p a g e 2 4 7

. ⁄ G e s t i o n

a . Pr é ve n t i o n

Di verses initiatives ont été entre p rises par l’ i n d u s t rie pour récupérer les émanations gazeuses et remplacer les solvants les plus dangereux par des solvants moins nocifs.

b. Col lec t e

La collecte des déchets de solvants organiques est réalisée par des transporteurs et des collecteursagréés (42 en Région wallonne au 1er octobre 1997).

La collecte des déchets de solvants des ménages est réalisée par le biais de la collecte des déchets spéciaux des ménages via les parcs à conteneurs. 30 tonnes de déchets de solvants ont été collectées en 1995.

Se rveco (Jumet) et Re valor Belgium (Te rt re) effectuent le re g roupement de déchets dangere u x .

Les frais de gestion des déchets spéciaux des ménages collectés selectivement sont totalement pris en char-ge par la Région wallonne et ont représenté une dépense annuelle d’ e n v i ron 41.500.000 BEF en 1995.

c. Va l o r i s a t i o n

Elle peut avoir lieu par régénération: distillation, membranes ou adsorption (fixation sur charbon actif). La régénération est réalisée hors de la Région wallonne, principalement par les e n t re p rises Deneef, Recyper (Région flamande), Safety Kleen (Région de Bru xe l l e s - Capitale) et Orm Bergold (Allemagne).

Les déchets de solvants peuvent également être employés comme combustible secondaire dans lesfours de cimenterie. L’utilisation de ces outils est cependant limitée dans le cas des solvants chloréspar une teneur maximale en chlore fixée par le process. Un conditionnement spécifique préalableest nécessaire .

S T PI (Engis) et Scoribel (Seneffe) effectuent le prétraitement de ces déchets, en utilisant les solva n t spour préparer un combustible d’appoint destiné aux cimenteries: les Ciments d’ Obourg et CBR (Lixhe).

Les capacités de co-va l o risation énergétique sont de 120.000 t/an, et sont donc amplement suffis a n t e spour la Région wallonne.

d. El i m i n a t i o n

Les solvants étant liquides, leur mise en centre d’enfouissement technique est interd i t e .

Les modes suivants d’élimination sont pratiqués :- incinération des solvants halogénés dans des fours spéciaux situés hors de la

Région wallonne (S.A. In d a ve r, Anve r s ) ;- traitement biologique de solutions aqueuses de solvants biodégradables (S.A.

Re vatech, Liège);

p a g e 2 4 8 P l a n w a l l o n d e s d é c h e t s “ H o r i z o n 2 0 1 0 ”

. ⁄ A l t e r n a t i v e s d e g e s t i o n

- Co-valorisation énergétique en sidérurgie: injection à la tuyère des hauts-fourneaux ou en fours à chaux.

- Régénération par évaporation sur site de traitement.- Evaporateurs décentralisés installés sur site d’utilisation (pour les gros utilisateurs

de solvants).- L’unité de valorisation de résidus organochlorés de Jemeppe-sur-Sambre de la

s.a. Solvay dispose de capacités résiduelles qui pourraient être utilisées pour valoriser des solvants chlorés dépourvus d’eau.

⁄ O B J E C T I F S

. ⁄ P r é v e n t i o n

L’objectif principal consiste à : - éviter la dispersion des solvants. - réduire de 20 % le gisement des déchets de solvants d’ici 2010. Cette réduction

portera en priorité sur les solvants halogénés.

. ⁄ C o l l e c t e

Actuellement, environ 60 % des solvants usagés sont collectés. Une collecte de 98 % de ces déchetsdevra être atteinte d’ici 2010.

. ⁄ V a l o r i s a t i o n

Promouvoir la régénération et valoriser énergétiquement les flux non régénérés.

Actuellement, 61 % des déchets produits en Région wallonne sont valorisés. Un objectif de 93 % devra être atteint pour 2010.

. ⁄ E l i m i n a t i o n

Destruction thermique des boues de distillation et des déchets contaminés.

. ⁄ T a b l e a u x d e s y n t h è s e1 9 9 5 2 0 0 0 2 0 0 5 2 0 1 0

Gisement (t) 11.830 11.830 11.830 11.830Prévention 0% 7% 15% 20%

Regénération 21% 25% 25% 25%Co-valorisation énergétique 40% 50% 60% 68%Incinération 11% 15% 10% 5%Gestion non connue 28% 10% 5% 2%

(en tonnes)

01995 2000 2005 2010

2.000

4.000

6.000

8.000

10.000

12.000Prévention

Régénération

Co-valorisation énergétique

Incinération

Gestion non connue

p a g e 2 4 9

⁄ O R G A N I S A T I O N

M e s u r e s s p é c i f i q u e s P ro m o t e u r s O p é r a t e u r s E c h é a n c e

a . Pr é ve n t i o n

2 8 1 . Réaliser un cahier technologique sur: D G T R E In d u s t r i e s 1 9 9 9- les technologies alternatives aux solvants D G R N E

halogénés et autres présentant des risquespour l’ e n v i ronnement ou la santé p u b l i q u e ;

- le développement de technologies à circuit fermé.

2 8 2 . Réaliser un code de bonnes pratiques D G T R E In d u s t r i e s 1 9 9 9présentant les technologies pro p res destinées D G R N E Fédérations industriellesaux secteurs utilisant des solvants en vue der é d u i re le nombre des machines « à circuit o u ve rt » et d’ a c c é l é rer le remplacement des machines « à circuit ouve rt ».

2 8 3 . Pre s c r i re les mesures préve n t i ves et les moyens Go u ve r n e m e n t In d u s t r i e s 1 9 9 9à mettre en œuvre pour réduire les pertes w a l l o nde solvants :

- matériel adapté (bac de rétention pour les fuites liquides de solvants, systèmes de fermeture munis de sécurités électriques, joints étanches pour éviter toute éva p o r a t i o n ) ;

- méthode de stockage de solvants (bac étanche, local à l’abri de la chaleur et de la lumière.., sélection des locaux affectés à la pro d u c t i o n . . . ) .

b. Coll ec te

2 8 4 . Optimiser la collecte sélective de déchets D G R N E P M E c o n t i n ucontenant des solvants usagés auprès des Pa rt i c u l i e r sménages (PAC, espaces pro p reté) et des PME ( p a rcs industriels à conteneurs, collecteurs agréés).

c. Va l o r i s a t i o n

2 8 5 . In t e rd i re l’incinération sans valorisation Go u vernement wallon In d u s t r i e s 1 9 9 9énergétique des solvants présentant unp o u voir calorifiq u e .

2 8 6 . Imposer la régénération des solva n t s Go u vernement wallon In d u s t r i e s 2 0 0 3technologiquement et économiquementr é g é n é r a b l e s .

d . Fi n a n c e m e n t

2 8 7 . Pre n d re en charge la collecte/traitement des Go u vernement wallon D G R N E c o n t i n udéchets de solvants issus des ménages,à l'exception des emballages ménagers prisen charge par l’organisme agréé.

p a g e 2 5 0

⁄ Déchets d’ e n c r es , de pe in tures et de col les

⁄ P R E S S I O N S

Les encres, peintures, colles et leurs déchets sont des composés chimiques de synthèse qui peuvent présenter un danger pour la santé humaine par le biais des solvants et des métaux lourds qu’ils peuve n tc o n t e n i r.

C e rtains produits ont tendance à former des vapeurs nocives, par leurs pro p res composants (ou lesp roduits résultant de leur dégradation) ou par les solvants porteurs. Ces vapeurs sont en outre irri-tantes pour la peau et les muqueuses des trava i l l e u r s .

Le déversement sauvage de résidus de peintures, de colles ou d’ e n c res, d’eaux usées ou de solva n t sde nettoyage peut contribuer à la pollution des eaux.

La pollution de l’air est liée à l’émission des solvants constitutifs ou utilisés lors du nettoyage des outils,ainsi que des bro u i l l a rds lors de l’application par pulvéri s a t i o n .

L’impact des colles et des encres sur la santé de l’homme et sur l’ e n v i ronnement dépendra des quantitésmises en œuvre qui sont souvent peu import a n t e s

Ce type de déchets étant généré par des sources diffuses, il re q u i e rt un traitement spécifique dans desinstallations spécialisées. Un grand nombre de secteurs d’activité économique sont susceptibles d’ u t i l i-ser les peintures, les colles et les encres. Cette caractéristique entraîne un coût élevé de la gestion.

Dispositions légales :- Di re c t i ve 76/769 du 27 juillet 1976 (JOCE L 262 du 27/09/76) et ses modifi-

cations re l a t i ves à la limitation de la mise sur le marché et de l’emploi de certaines substances et préparations dangereuses. Cette dire c t i ve interdit notamment l’utilisation de certains carbonates et sulfates de plomb comme « substances et composants de préparations destinées à être utilisées comme peinture s» ;

- Arrêté de l’ Exécutif Régional Wallon du 9 avril 1992 (M.B. 23/06/92) relatif aux déchets toxiques ou dangereux. Cet arrêté fixe les modalités de collecte, de trans-p o rt, d’élimination, de re g roupement, de prétraitement et de valorisation des déchets dangereux. Il prévoit notamment l’agrément de toute personne physique ou morale exerçant une de ces activités;

- Arrêté Royal du 11/01/93 (M.B. 17/5/93) réglementant la classification, l’emballage et l’étiquetage des préparations dangereuses en vue de leur mise sur le m a rché ou de leur emploi;

- Loi du 16 juillet 1993 (M.B. 20/07/93) visant à achever la stru c t u re fédérale de l’ Etat, Livre III, Ec o t a xes. Cette loi prévoit que tous les récipients contenant des e n c res et des colles, mis à la consommation, sont soumis à une écotaxe de :

- 25 francs par tranche de 2,5 litres pour les récipients contenant des e n c res d’une contenance minimale de 2,5 litre s ;

- 25 francs par tranche de 10 litres pour les récipients contenant des colles d’une contenance minimale de 10 litre s .

Cette disposition est entrée en vigueur le 1e r janvier 1996. Une exonération estprévue lorsque les récipients visés sont soumis à un système de consigne organi-sé, de prime de re t o u r, de crédit d’emballage ou de collecte spéciale.

p a g e 2 5 1

- Décision 96/13/CE de la Commission du 15 décembre 1995 (JOCE L4 du 6/1/96) établissant les critères écologiques pour l’attribution du label écologique c o m m u n a u t a i re aux peintures et vernis intérieurs. La décision définit trois types de critères :

- c ri t è res écologiques : par exemple, la teneur en composés organiques volatils (COV), la teneur en hyd ro c a r b u res aromatiques volatils et les déchets solides. Selon ce dernier critère, et afin de limiter la production de déchets solides (résidus et emballages), l’emballage devra comporter des recommandations sur les conditions de conservation du produit après ouve rt u re ;

- c ri t è res généraux : i n t e rdiction de certaines substances dans la compo-sition du pro d u i t ;

- c ri t è res d’aptitude à l’ e m p l o i : il s’agit ici du pouvoir masquant des p e i n t u res et de la résistance des vernis aux liquides.

- D é c ret du 16 janvier 1997 portant approbation de l’ a c c o rd de coopération interrégional du 30 mai 1996 concernant la prévention et la gestion des déchets d’emballages. Il institue notamment une obligation de reprise des emballages à charge du responsable d’ e m b a l l a g e .

En ce qui concerne les colles, les fabricants ont développé un système de consigne pour les embal-lages de plus de 20 litres. Chaque fabri c a n t / d i s t ributeur re p rend ses récipients ou les fait collecterpar un collecteur agréé et traiter dans un centre agréé. Certains fûts peuvent être re c o n d i t i o n n é s .L e scontainers sont réutilisés.

Pour les encres, les fabricants et importateurs ont mis en place un système de collecte des déchetsd’emballages (pour les emballages supérieurs à 2,5 litres) via des organismes agréés.

. I D E N T I F I C A T I O N

. ⁄ C h a m p d ’ a p p l i c a t i o n

Les déchets provenant de la fabrication, de la formulation, de la distribution et de l’utilisation desp e i n t u res, des encres d’ i m p ri m e rie et des colles.

. ⁄ C o d e w a l l o n d e s d é c h e t s

0 8 0 1 0 1 * Déchets de peintures et vernis contenant des solvants halogénés0 8 0 1 0 2 * Déchets de peintures et vernis sans solvants halogénés0 8 0 1 0 3 Déchets de peintures et vernis à l’ e a u0 8 0 1 0 4 Déchets de peintures en poudre0 8 0 1 0 5 Pe i n t u res et vernis séchés0 8 0 1 0 6 * Boues provenant du décapage de peintures et vernis contenant des solvants halogénés0 8 0 1 0 7 * Boues provenant du décapage de peintures et vernis sans solvants halogénés0 8 0 1 0 8 Boues aqueuses contenant de la peinture ou du ve r n i s0 8 0 1 0 9 Déchets du décapage de peintures ou vernis (sauf 080105 et 080106)0 8 0 1 1 0 Suspensions aqueuses contenant de la peinture ou du ve r n i s0 8 0 1 9 9 Déchets non spécifiés ailleurs0 8 0 2 0 1 Déchets de produits de revêtement en poudre0 8 0 2 0 2 Boues aqueuses contenant des émaux0 8 0 2 0 3 Suspensions aqueuses contenant des émaux0 8 0 2 9 9 Déchets non spécifiés ailleurs0 8 0 3 0 1 * Déchets d’ e n c re contenant des solvants halogénés0 8 0 3 0 2 * Déchets d’ e n c re sans solvants halogénés0 8 0 3 0 3 Déchets provenant d’ e n c re à l’ e a u

p a g e 2 5 2

0 8 0 3 0 4 En c re séchée0 8 0 3 0 5 * Boues d’ e n c re contenant des solvants halogénés0 8 0 3 0 6 * Boues d’ e n c re sans solvants halogénés0 8 0 30 7 Boues aqueuses contenant de l’ e n c re0 8 0 3 0 8 Déchets liquides aqueux contenant de l’ e n c re0 8 0 30 9 Déchets de toner d’ i m p ression (y compris les cart o u c h e s )0 8 0 39 9 Déchets non spécifiés ailleurs0 8 0 4 0 1 * Déchets de colles et mastics contenant des solvants halogénés0 8 0 4 0 2 * Déchets de colles et mastics sans solvants halogénés0 8 0 4 0 3 Déchets provenant de colles et mastics à l’ e a u0 8 0 40 4 Colles et mastics séchés0 8 0 4 0 5 * Boues de colles et mastics contenant des solvants halogénés0 8 0 4 0 6 * Boues de colles et mastics sans solvants halogénés0 8 0 4 0 7 Boues aqueuses contenant des colles et mastics0 8 0 4 0 8 Déchets liquides aqueux contenant des colles et mastics0 8 0 49 9 Déchets non spécifiés ailleurs.

* déchets dangereux

. ⁄ F a b r i c a n t s / u t i l i s a t e u r s / p r o d u c t e u r s

a. Les f abri cant s et impor ta teur s en Rég io n wa llonne :- p e i n t u re : 11 (57 en Be l g i q u e ) ;- e n c re : 1 (9 en Be l g i q u e ) ;- colle : 1 (20 en Be l g i q u e ) .

b. Les producteurs de déchet s en Rég ion wal lonne :- les applicateurs de peinture (200);- les carrossiers, les garagistes/carrossiers (> 6.000);- les imprimeurs (600);- les transformateurs de papier et carton (60);- les utilisateurs de colles (1000);- les entreprises de peinture en bâtiments (1850);- les ménages.

⁄ A N A L Y S E

. ⁄ C o m p o s i t i o n

a. On d is t ingue :

1 ) l e s d é c h e t s d e f a b r i c a t i o n :

- matériaux et emballages souillés;- loupés de fabrication, vidanges de fond de cuve, égoutture s ;- s o l vants souillés.

2 ) l e s d é c h e t s d ’ u t i l i s a t i o n e t d ’ a p p l i c a t i o n :

- matériaux et emballages souillés;- re s t e s ;- déchets de cabines de peinture ;- s o l vants souillés.

p a g e 2 5 3

b. Compos it ion moye n n e :

1 ) p e i n t u r e :

- 40% de solva n t s ;- 20% de pigments;- 30% de liants;- 9% de charges - 1% d’ a d d i t i f s .

2 ) e n c r e d ’ i m p r i m e r i e :

C o m p o s a n t s E n c r e l i qu i d e E n c r e p â te u s e

L i a n t s 1 5 % 5 0 %So l va n t s 7 2 % 1 0 %Pi g m e n t s 1 0 % 2 0 %C h a r g e s 0 % 1 5 %Ad d i t i f s 3 % 5 %

Les encres en poudre utilisées pour la xérographie ne contiennent pas de solva n t s .

3 ) c o l l e :

Elle se compose essentiellement d’eau (50%), de liant (40%) et d’additifs (10%).

Au j o u rd’hui, 4% à 5% des colles contiennent encore des solva n t s .

. ⁄ G i s e m e n t

a . Pe i n t u re : 7 .861 tonnes .- 2.280 tonnes ( 29%) de déchets de pro d u c t i o n .- 5.581 tonnes ( 71%) de déchets d’utilisateurs et d’applicateurs de peinture s .

b. En c res : 664 tonnes.- 206 tonnes (31%) de déchets de pro d u c t i o n .- 458 tonnes (69%) de déchets d’application et d’ u t i l i s a t i o n .

c. Co ll e s: 1 .834 tonnes.- 550 tonnes (30%) de déchets de production (y compris emballages).- 1.284 tonnes (70%) de déchets d’utilisation (y compris emballages).

Gisement estimé en tonnes P e i n t u re s E n c re s C o l l e s To t a l

(hors déchets spéciaux des ménages)

Déchets de pro d u c t i o n 2 . 2 8 0 2 0 6 5 5 0 3 . 0 3 6Déchets d’utilisation et d’application 5 . 5 8 1 4 5 8 1 . 2 8 4 7 . 3 2 3

To t a l 7 . 8 6 1 6 6 4 1 . 8 3 4 1 0 . 3 5 9

S o u rc e : Walchim, IVP, Detic, nove m b re 1996.

Le gisement des déchets des ménages est estimé à 1.800 tonnes (1995). La collecte des déchets spéciauxdes ménages a permis de récupérer 426 tonnes de déchets de peintures, d’ e n c res et de colles.

p a g e 2 5 4

. ⁄ E v o l u t i o n d u g i s e m e n t

On s’attend à une diminution du gisement de l’ o rd re de 1% par an, due à une meilleure gestion desp rocédés de fabri c a t i o n .

1 99 5 ( t ) 2 0 0 0 ( t ) 2 00 5 ( t ) 2 0 1 0 ( t )

Déchets des ménages 1 . 8 0 0 1 . 9 0 0 1 . 9 0 0 1 . 9 0 0Pe i n t u re s 7 . 8 6 0 7 . 2 0 0 6 . 8 5 0 6 . 5 0 0C o l l e s 1 . 8 3 0 1 . 6 5 0 1 . 7 5 0 1 . 5 8 0En c re s 6 6 0 6 6 0 6 6 0 6 6 0To t a l 1 2 . 1 5 0 1 1 . 5 1 0 1 1 . 0 6 0 1 0 . 5 4 0

. ⁄ G e s t i o n

Déchets de production de peinture s

Déchets de production de colles

Déchets de production d’ e n c re s

Déchets d’utilisation de peinture s

Déchets d’utilisation de colles

Déchets d’utilisation d’ e n c re s

Déchets spéciaux des ménages

Im p o rtation de déchets de la Région fla m a n d e

Im p o rtation de déchets de la Région de Bru xe l l e s - C a p i t a l e

Valorisation énergétiqueRégion wallonne: 28.738 t

Etranger: 1.368 t

Valorisation matière

El i m i n a t i o nRégion wallonne: 2.408 t

Etranger: 1.008 t

Déchets spéciaux des ménagesnon collectés

Im p o rtation de déchets de l’ é t r a n g e r

3 5 . 4 1 4

t o n n e s

2 .280 t

55 0 t

2 0 6 t

30.106 t

5 1 8 t

3.416 t

1.374 t

5.581 t

1.284 t

4 58 t

1.800 t

3 .572 t

8 27 t

18.856 t

Déchets d’ u t i l i s a t i o n C o l l e c t e u r Pr é t r a i t e m e n t

Récupération des matériaux d’emballage:

métaux, plastiquesValorisation énergétique

C E T

1 9 9 5

p a g e 2 5 5

a . Pr é ve n t i o n

Les efforts actuels se concentrent sur une meilleure gestion des emballages et de leurs déchets, sur lasubstitution des composés dangereux, sur l’amélioration des procédés de fabrication et sur l’ a u g m e n-tation de l’ e f ficacité de transfert des techniques d’ a p p l i c a t i o n .

b. Col lect e

La collecte des déchets industriels est réalisée par des transporteurs/collecteurs agréés (165 transpor-teurs de déchets dangereux et 54 collecteurs de déchets dangereux en Région wallonne). Il n’ e x i s t epas de techniques de récupération systématique de peintures chez les applicateurs travaillant sur lessites.

Les récipients contenant des colles sont soumis à l’ é c o t a xe. Les fabricants ont développé un systèmede consigne pour les emballages de plus de 20 litres. Chaque fabri c a n t / d i s t ributeur re p rend ses réci-pients. Il les fait collecter par un collecteur agréé et traiter dans un centre de traitement agréé.C e rtains peuvent être reconditionnés, les containers sont réutilisés.Les fabricants et importateurs d’ e n c res ont mis en place un système de collecte des déchets d’ e m b a l-lages (supérieurs à 2,5 litres) faisant appel à des organismes agréés.

La collecte des peintures, des colles et des encres des ménages est réalisée par le biais de la collectedes déchets spéciaux des ménages via les parcs à conteneurs qui est réalisée dans le cadre d’un mar-ché public. Les frais de collecte et de traitement de l’ensemble des déchets spéciaux des ménagessont totalement pris en charge par la Région wallonne et ont représenté une dépense annuelle de41.500.000 BEF en 1995, (6.300.000 BEF pour la collecte et 35.200.000 BEF pour le traitement).426 tonnes de déchets de peintures, de colles et d’ e n c res ont été collectées en 1995.

c. Va l o r i s a t i o n

1 ) Va l o r i s a t i o n m a t i è r e

Les stocks de produits périmés ou d’ i n vendus des fabricants de peintures sont de plus en plus réutilisés.

La peinture récupérée, surtout par la voie du «retour client», mais aussi par les laboratoires dere c h e rche ou les «rebuts de production», convient souvent au re c yclage intern e .

Su i vant leur degré de contamination, les emballages métalliques d’ e n c res collectés sont envoyés ens i d é rurgie pour récupération du métal directement ou après un broyage cryo g é n i q u e .

L’Association Be l g o - l u xembourgeoise des distributeurs de produits cosmétiques, produits d’ e n t re-tien, savons et colles (DETIC) estime que 50 % des emballages de colles sont re c yc l é s .

2 ) Va l o r i s a t i o n é n e r g é t i q u e

La majorité (80%) des déchets de peintures, d’ e n c res et leurs emballages en matière plastique estva l o risée en cimenterie (CBR, Ob o u r g ) .

d. El i m i n a t i o n

Les déchets de peintures, de colles et d’ e n c res d’ o rigine ménagère non collectés séparément sont misen CET ou incinérés avec récupération d’ é n e r g i e .

L’incinération des déchets dangereux de peintures, de colles et d’ e n c res collectés séparément et nonva l o risables est réalisée par la société In d a ver à Anvers.

p a g e 2 5 6

Le centre de traitement et d’élimination de déchets toxiques et dangereux Re vatech traite les déchetsde peintures à l’eau par solidific a t i o n / i n e rtage, avant mise en centre d’enfouissement technique dedéchets non dangere u x .

. ⁄ A l t e r n a t i v e s d e g e s t i o n

Des projets de R&D existent pour la va l o risation de déchets de peintures dans la production de:- panneaux d’ i n s o n o r i s a t i o n ;- a s p h a l t e ;- b r i q u e s .

Les déchets de peintures, colles et encres pourraient être va l o risés par thermolyse, distillation, ...

Des solutions existent pour les problèmes posés par les solvants et les métaux lourds. Qu a t re altern a-t i ves ont été développées pour les peintures et les encres dont le choix dépend du domaine d’ a c t i v i t éc o n c e rné :

- p e i n t u res et encres à base d’eau, où les polymères sont dispersés dans l’eau au lieu d’ ê t re dissous par le solvant (5 à 20% de solva n t s ) ;

- p e i n t u res et encres à haut extrait sec, où le niveau de matières solides est élevé (20 à 30% de solva n t s ) ;

- p e i n t u res et encres en poudre (0% de solva n t s ) ;- p e i n t u res et encres séchant par rayonnement (0% de solva n t s ) .

L’ é volution du marché européen de chaque altern a t i ve est en hausse vis-à-vis des p e i n t u res à base de solva n t s .

T yp e s de p e i n t u r e 1 9 9 0 2 0 0 0

A base de solva n t s 5 7 , 3 % 3 5 , 9 %A haut extrait sec 8 , 4 % 1 4 , 1 %Séchante par rayo n n e m e n t 2 , 3 % 5 , 3 %A base d’ e a u 2 2 , 5 % 3 0 , 6 %En poudre 9 , 5 % 1 4 , 1 %

En ce qui concerne la coloration des peintures au moyen de pigments, des études ont démontré lapossibilité de substituer aux pigments actuellement utilisés, essentiellement des minéraux plombi-f è res, des pigments organiques et/ou minéraux présentant un moindre degré de tox i c i t é .

Au niveau des pigments pour l’ a n t i c o r rosion, les altern a t i ves sont les phosphates de zinc et de stro n t i u m .

Le bénéfice environnemental de ces techniques altern a t i ves est encore mal évalué, elles doivent enco-re être affinées et/ou développées. Par ailleurs, le rapport entre le gain environnemental et le coûtdes investissements liés à ces techniques est encore très faible.

⁄ O B J E C T I F S

. ⁄ P r é v e n t i o n

- R é d u i re l’impact environnemental et de santé publique des déchets par :- l’élimination des métaux lourds présents dans certains pigments;- la réduction de l’utilisation de solva n t s ;- la substitution partielle des solvants par d’ a u t res moins dangereux ou par de l’ e a u .

- R é d u i re la production de déchets de 20% d’ici 2010 (réduction par rapport à l’ é volution prévisible du gisement)

p a g e 2 5 7A n a l y s e s & S t r a t é g i e s : L e s c a t é g o r i e s d e d é c h e t s

A cet effet, il faut privilégier les techniques de fabrication et d’application de peintures qui génèrent le moins de déchets et de brouillard de peinture.

Plusieurs types d’application de peintures existent, le choix dépendant de l’objet à revêtir :

- au trempé conventionnel;- par électrodéposition;- au rideau;- aux cylindres;- par aspersion;- par pulvérisation.

Les cinq premiers types sont les plus efficaces au niveau du transfert et par conséquent génèrent peu de déchets. Par contre, suivant les techniques de pulvérisation, les pertes de peinturesvarient de 10 à 50%.

. ⁄ C o l l e c t e

Optimaliser la collecte des déchets valorisables et des déchets présentant un risque environnemental etde santé publique lors de l’incinération dans les infrastructures d’incinération des déchets ménagers.

. ⁄ V a l o r i s a t i o n

Privilégier la valorisation matière à la valorisation énergétique lorsque les conditions écologiques,techniques et économiques sont acceptables.

. ⁄ E l i m i n a t i o n

Limiter la mise en CET aux seuls déchets stabilisés ou inertés d’ici 2002.

. ⁄ T a b l e a u x d e s y n t h è s e

1 9 9 5 2 0 0 0 2 0 0 5 2 0 1 0

Gisement (t) 12.150 11.510 11.060 10.540Prévention 5% 15% 20%Valorisation matière 5% 19% 29% 45%Co-valorisation énergétique 58% 56% 59% 49%Incinération 13% 10% 10% 5%Mise en CET 13% 10% 0% 0%Gestion non connue 11% 5% 2% 1%

(en tonnes)

0

2.000

4.000

6.000

8.000

10.000

12.000

14.000

1996 2000 2005 2010

Prévention

Recyclage

Co-valorisation énergétique

Incinération

Mise en CET

Gestion non connue

p a g e 2 5 8

⁄ O R G A N I S A T I O N

M e s u r e s s p é c i f i q u es P ro m o t e u r s O p é r a t e u r s E c h é a n c e

a . Pr é ve n t i o n

2 8 8 . Réaliser un cahier technologique traitant des DGRNE L a b o r a t o i res 2 0 0 0a l t e r n a t i ves de remplacement des composants D G T R E In d u s t r i e sd a n g e reux des peintures, encres et colles ( s o l vants, métaux lourds et pigments) et des techniques d’application existantes.

2 8 9 . Id e n t i fier et étiqueter les produits dangereux Go u vernement wallon In d u s t r i e s 2 0 0 0susceptibles de devenir des déchets dangere u x . Go u vernement fédéral

2 9 0 . Inciter les fabricants à labelliser leurs produits D G R N E In d u s t r i e s c o n t i n uselon les normes euro p é e n n e s . Fédérations industrielles

Go u vernement fédéral2 9 1 . Réaliser un code de bonnes pratiques D G R N E Pa rt i c u l i e r s 2 0 0 0

destiné aux applicateurs de peintures: D G T R E In d u s t r i e sinformation sur les techniques d’application F é d é r a t i o n spermettant de réduire les pertes, sur la i n d u s t r i e l l e sminimisation des déchets (éviter les mélanges de déchets) et sur les solutions existantes pour se défaire de ces déchets.

2 9 2 . Me t t re au point et diffuser des pro g r a m m e s D G R N E In d u s t r i e s 2 0 0 0de sensibilisation à l’usage du grand publicet des utilisateurs.

2 9 3 . Informer les citoyens sur les dangers de D G R N E C o m m u n e s c o n t i n uréutiliser à d’ a u t res fins, sans traitement ou F é d é r a t i o n sl a vage approprié, les récipients ayant contenu i n d u s t r i e l l e sdes peintures, encres ou colles, sensibiliser aux méthodes de tri.

b. Co ll ect e

2 9 4 . Imposer un tri sélectif aux producteurs de Go u vernement wallon In d u s t r i e s 1 9 9 9déchets et des aires de stockage spécialement aménagées pour les détenteurs générant plus de 10 tonnes de déchets par an.M.E.: 2 ans

2 9 5 . Pro m o u voir la réutilisation des cartouches D G R N E In d u s t r i e s 1 9 9 9d’ e n c re . Réseau wallon éco-

c o n s o m m a t i o n2 9 6 . Obliger la remise des déchets de ménages Go u vernement wallon Industries 1 9 9 9

via les PAC, les collecteurs ou les responsables Pa rticuliers d’emballages; celle des déchets industriels Communes aux PIC, collecteurs ou responsables d’ e m b a l l a g e s . Associations de communes

c . Va l o r i s a t i o n

2 9 7 . Etablir un programme de re c h e rche dans D G R N E F é d é r a t i o n s 1 9 9 8le domaine du re c yc l a g e . D G T R E In d u s t r i e s

L a b o r a t o i res industrielsd. Fi n a n c e m e n t

2 9 8 . Maintenir la prise en charge fin a n c i è re par la Go u vernement wallon D G R N E c o n t i n uRégion des coûts de gestion des déchets collectés sélectivement auprès des ménages,à l’ e xception des emballages ménagers pris en charge par l’organisme agréé.