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 · 4 que vous ta fcheriez àfoulager pa r vos lettres, par q uelq ue fortede confola tion les exrremes defpla ifirs que vous (ga uez que ie fouffre Et q ua nd ce n ’emi’ c pas

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Page 1:  · 4 que vous ta fcheriez àfoulager pa r vos lettres, par q uelq ue fortede confola tion les exrremes defpla ifirs que vous (ga uez que ie fouffre Et q ua nd ce n ’emi’ c pas
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ON S IEVR M O N F ILS,

ays,ayant cité imprimées puis

lent que 1e reçois, dans les chofes qui le pafntàvofire preiudice ,

i ay deu vous faire part

de m oderation . Gelny qui vous rendit mesieres

,fut charge de me di1e

,que ii (1 orefna

ie vous efcriuois quelque choiÈ contre le1dinal deRichelieu,vous feriez arreûer le porr

'

demes lettres Le defir que i’

nv toufiours

e vous compla 1re , & la cràinte de vous voirr vue a&ion quine pouuoit eltre bien

deue—1s vous,m empefoherent d eXpofer

prifon, que i’ay efprouuée

l vfie des Plus grandes Peines de la vie Il yit appa rence , veu la bonté de voftre naturel,

A 2. que

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que vous ta fcheriez à foulager pa r vos lettres,par quelque fortede confola tion les exrrem es

defpla ifirs que vous (gauez que ie fouffre Et

quand ce n ’emi’c pas eflé pour le bien que la n‘

a?ture vous oblige de me vouloir au moins quevous auriez fa tisfa i&à la ciuilité qui fè pratrqueentre lesRoys pour ne pas donner vne opinionde vous fi contraire à la verité , que d

efl re creu1nfenfible aux aflli&ions de voltre Mere Vousa uiez obferué cela religieufem ent mefmes au

plus fort des perfecutions que l’onm

’a fa i&es en t

l’autre rencontre pareille à celle - cv. En forte,,que le fouuenir de ce que vous me difiez autrefl'

fois des violences , par lefquelles on empefchoitl

en ce temps làles ell e8rs de vofl:re a ffeâion versmoy me donnoit fubie€t de croire,que dans leproceder duCardinal deRichelieu,tout femhlable à celuy de Luynes (b1en que incomparable:ment plus m ique vous recognoiflriez les a rtifices ‘

& les tromperies,dont vous auei tant“regret

té de vous eflre la ifsé furprendre par les m efmes

que l’

on

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l a ha ine uml’

efprit. On a fai& ce

on a chaffé emprifonnê mes do rfiefci,

les diffam atoires contre moy Finalement onignité

,1& à

uffert

1ull

ue du lang d’

vn 1nno

delfu

te autre m nfiderariou pou‘

r r

der des m a

vous‘

ayj

enuoyé

Vï ndesi

m iens o ur ce fa bie€r fans

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que 1e vous efcr1uo13 par la y ,ne contenort en

fubûa nce finon que ie vous demandois fa vie,

comme la mienne\pr0pre _

Et neantmoins le

porteur a cité mis en prifon fans pouuoir parleràvous par vn proceder aufli ell range que ce

foitvn crime de porter àvn Fils des lettres de faMere , comme la confequence en pourro1t eftre

'

da ngereufe en vnc occàfion où il iroit de voflrèvie , de voûte Couronne . On m ’a dié‘t

, que

le Cardinal de Richelieu auo1t apprehenfion

d’

y ne lettre qu’on fcauoit que 1e vous deuois efc

r1re ; que re‘

cognoiifaùt combien vos veritables fontimens font efloighez de l

op1mon qu ’ ilen donne dans le public,il a peur: que vous ne

aucun quifoit de ma part. Voyant donc pres de

ce fubie€c de fa ire deliurer la Barre porteur def-Üd 1&es lettres ; auec protei

‘ca tion q ue ce n

’eftpa spour l’amour de

-moy

,mais —pour l’amour d ’elle.

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7nez auo1r beaucoup d’obliga tion des faneurs

iurance de laBarre comme à

uelles me touche bien dauantage en ce

3rementvous ofler laCouronne de deiÎus la tell e,

le vos1ntentions quifont les plus fain&es les

plus

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le Roy quifut iam a 1s. l e n’ ignorepoint

quevous nefciyei furpris & que l’

on ne vous face vio lence auffib ien qu

àmoy , ne doutez pas .

que vousn’

en reiÏentiez en vol‘tre ame vn extremme defpla i_

fih l e croy que leCardina l de Richelieu vous ePr encor aufli odieux qu ’il a iam a 1s

c’

efiàdire plus que tous les hommes du monde ,que vous anez de luy les m efm es oupeons,que

vous pub liei de ceux qu’ il a ccufe tous les iours

_

Mais comme il y a,pa rmy la v1olence dont ilvfe

l’

efprito

, pu1s que ie fuis redu1te en efl a tq ue ie ne

vous puis ga rentir de l’

vn 1e

moins a toute la France que ie faismon poffible‘

pourvous del“

inter de l’autre : fa tisfa ifant pou1 1vo ltre rega1d

,a

quin’ayme rien aumonde ta nt que vous p

oure mien, a tout ce quepeut faire vneReyne a qui

l e vous demande donc iulticedu Ca rdina l ‘

d

Richelieu,non feu lement de ce qu’

il oPte lela liberte a voltre Mere , a vofire Frere

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(ont les_ perfonnes les plus importantes vofire

vie voûte con ferua tion de ce qu’ il vousfaiâ paroifire coulpable dena utDieu, deuant

les hommes bien que vous en foyez516 la prifon,du banniiÏem ent

,& de la mortd—

vne

Mere qui deformais ne peut plu s fefifcer a de 5Ênfibles dcfpla ifirs mais de ce qu

’il attente cone voltreEfia t,& confpirecontre voltre vie,don tindices font m anifefies les prennes ne fe

ήn t que tr0p tol’t euidentes. S

il all egue pourmecroyable la haine que ie dois

auoir pour luy vous deuez a uec plus de taifou

_

confiderer celle qu’il porteàvoftre Mere , pourne pas efcourer contre elle vn trompeur vn

Âîjmpoflzeur pub lic , quivous fedui&vifiblem enr,

quine fubfif’ce que pa r les fourbes les a rtifi

ges dont il abulÈ: v oltre Bontê . L’

a iÏec'

fion que

l’

aypour vous,efi la feule ca ufe du m a l qu ’il dit?:ie lu y veux ; l

’ in ten tion que i’

ay d’

em

her la ruine de m es Enfans de conferuerb ien leur v ie contre laquelle il entre

prend ,fè feruant àcelte heure de voûte a uthori

té pour exterrfiiner vofire Frere , afin de tournerB a pres

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ce violence au àmoy , ne doutez pas !

me defpla ifir. l e croy que leCardinal de Richel ieu vous el’r encor aufli odieux qu ’il a iama is ef’ré

c’

eftà dire plus que tou s les hommes du monde”

;

que vous anez de luy les m efmes oupçons,que

que doit vue bonneMere,

l’

honneurell plus cher que la vie .

l e vous dema nde donc iuPticeduCardinal de ‘

Richel1eu,non feu lement de ce qu’ ilofie le bien;

la liberté à voltre Mere , àvofire Frere, quifont

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importantes vol’trevic vo{tre con de ce qu

il vousfa i€tpa roiflre coulpable dei1antDieu, denaut

vous en foyez 1nnocent ;de la prifon,du ba r1niffement de la mort d ’

vne

e contrevoltre vie,dontles indices font

que trop toiteuidentes. S’

il allegue pourme

àuoirpoùr luy

poufidërer celle‘

efcouter

€Ll f

Vous deuez a uec plus de ra ifohqu‘il porteâvoftre Mere ,

pourcontre elle vn trompeur vn

ui€cvifiblement,

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apres contre vous les mefmes armes qu’ il auraemployees contre luy . De quelque pa rt que vousfoit donc reprefÈ:nté le danger ouil vous —met”tous deux quand vous n ’

en voudriez pas cro1revoltre Mè re c ’el’t chofe dont vos yeux ceuxd e toute la France (ont de fideles tefin o1ns i l “;

coulpable , luy faire porter la peine de cr1m es

fi m a nifefles, quede voir les entreptifes qu

’ il faittous les iours po ur enuahir tout ce qu ’ il y a demeilleur en voltre Royaume . Lesm oindres puiiËfauces ont a ccouf’cum é d

eil re fufpe&es aux

Roys , a plus fortera ifon celles qui peuùent b alancer ou furpa lÏer la leur. Et le feuRoy Mon

qu’il luy a ePcé poflib le, celuy qui auoit leGou

celuy qui» a uortvue place , - d

y auoir vnLi

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1 1

{‘

LeCa rdinal de Richelieu po lledoauec les preru1eres cha rgesde France,les principaux Conner

places , les Frou1nces les “ports les haures’

auec ceux - là,les Ifles , les va illeaux auec les

les armes,les Fina rîc

è sza uœ les Fin

anez

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1 2.

Confiderez l’eflar auquel il vous reduié

t , celuy auquel il s

eflzab lit de plu s en plus ,” vous

trouuerez,que lors qu’ il a rtentera contre voflre

P erfonne , ou qu’ il le foultra ira de voitre obeif

fauce (a quoy vous deuez croire qu’ il ne tardera

p a s beaucoup! il vous fera difficile d’eu1ter l ’vn,

ma1s 1mpoflible d’

empefcher l’autre Le moms

qui s’

en puiffe attendre c’

efl qu’ il vous enleueraVnebonne partie de vofireRoyaume en dangerde ne le reünir de vofire vie, quand vous feriezdix ans auec toute la France à luy faire la guerre .Sivous ne pene pas qu

’ il a 1t ce delfein, croa rifli que vous elles perdu,fivous y elles tquand vous n’

y feriez pas trompé,qui(croit la '

feule fois que fon infidelité m a nqueroit à fèfaire pa roiflzre, encore demeurenez vous en treflm auua ifè condition ,

ayant touliours àdefpendrede luy , ef’cant affuiett1 a cell e m efme recori’

noifÎance dont vous voyez _ qu’

il vie en mon en

droit.Vous aymez tr0p voltre Eil at , vos bonsfubie&s (qu1 vous ont rendu vous rendenttous les iours tant de preuues d

affe&ion &”

dCfi

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”meuië, pour ne point fouË rir a regret , en fa .

ù eur de ceux quivous feruent , que tout ce qu’il

inal de Richelieu ou s’

il ne luy eftpa s propre à

evous es benefices qui ont va qué en France

ces {ront ce qu’il ne peut auoir autrement . Com

me Genera liffime il veut tous les h onneurs

firmra l tous ceux de la Mer des ports des places,

des P rouinces quiy refpohdent. Comme chef!”qu’il le dir9t de voftreConfeil, il ordonne de tou

que félon’

fes_

caprices les profits qu’ il

COIfi IÏIC

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1—4comme le feul quinevous doit point efirefufpe&,il vous oblige de luymettre entre les mains toutce que

'

vous ane

z de charges de places de puifëfa nce d

a uthorité .Vous voyeza ufli commedefda 1gnant à cell e heure les dignitez Ecclefiafliques

,quiltîy font a cquifes pour les feculieres auf?quelles il a fpire de. Cardinal il s’efl fa i& ! uc,

pour de’

! uc le faire Souuera in , comme il yprepare les efprits,en reiettant fes crim es fur vous;fur nous ,&ne voulant pasq u

’on attende d’

a u

tre que de luy le remede le foulagem ent des

m‘

iferes qu’ilmet dans la France . Aufli ne parlet Ilquede rendre la l uftice,luy qui la violente pub liquèment

,q ua nd il ne la peut corrompre. Il ne

fireCouronne, luyqui ell‘

da ns le defiè in de vousla rauir. l l fe fa i&dire le cul —ca pable degonnet

Souuénez vous du temps que vous commen—1

çafiesà l’

employer en vos —affa ires,pa r les in‘

l’rans—1

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! iil toConfeil protei

’toirqu’

eftantde cond1t1onr ien à pretendre

! uc de B ellega rde par les a ui ef’roient

feto1r l amais à.cha rge,nyavous,ny a voll reEfia t.

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iefi1is prefle d’y retourner fans tra i&ê, fans feutc

tê,ny fans condition que ce puiffe ell re ne pretendant,ny demandant aucune chofe que l

a ffeu

ra nce de vofire vie la deliura nce du dangerem inem de voltre Eilat . l eme contente de viureen perfonne pa rticuliere ,

lors que ie feray horsde la violence

,qu’on ne vous empefchera »«

point de me faire le tra i&ement d’vn bon Fils ,non plus quem oy de vous rendre les deuoirs d

v

no bonne Mere . Et a fin que vous voyez pluscla irement

,que c’eil de la feule perfonne duCa r

dinal de Richelieu q ue viennent tous ces defo tdres ie vous p rie de rem arquer qu

en cores que

tous ceux qui{ontmis de fa main dans les’char

ges me doiuent ra ifonnab lcment efl:re fufpe&s,&

q u’ il y en a itbeaucoup que vous cognoilÏez n

a

uo1rpom tdebonne volonte pourmoy, 16 ne parle q ue de luy fÊul , ofi

re de m e rendre aupresde vous,a telle condition qu

’ il vous plaira tous

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ou trois ansvoflre panure peuple : aufli bien ne

le tient il que de la rrecins qu’

il exerce fur vousfur eux: ce fera vne a&ion digne de voll re Iufiice,de leur 1 endre lem efmebien qu

il leur volle tousles murs

,comme il rau it les charges les hon

neurs à vos fidele s feruiteurs qui font en grandnombre

, quoy qu’ il vous veuille perfimder(eflant

le plus infidele de tous les hommes!que toute lafidelit

'e de la F1a nce el’cenclofe en fa perfonne.Ce

n’

el’cpas moy feu le quivous demande Infl ice de

luy,ce [ont les P rinces de voltre Eilat vos P arlemens vofire N obleile vos Officiers vos P eu

ples generalement tous vos (ubieâs, & vos

m ei lleurs iè ruiteu 1‘ s Ils la nguilfent fous la plusviolente eppreflion qui fe foit iam a is 1eceüe

d’vn manuaisMiniflre mais ils fouil l ent encores plus pour vous mefmes voyant que vofire

Bonte ell: m anifell ement furprife voftre Eilat .

prell de tomber en fubuerfion , voflre v1e mena cee d’vn extreme malheur. Et afin que vousne donnez po1nt

, que ce que ie dis en general’pour tous vos fubieé’rs,ne fe t1ouue veritable en

cha cun d’eux (excepté ceux que la crainte de lè s

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perfecntions ou l m terell manifell e qu’

ils ont:

nez leur la liberté de vous faire leurs plaintesvous entendrez des choles fi efpouuentables du

Cardinal de Richelieu que vous aurez en horur la

,vene d’vu homrue

/

fidetell able,& aduoue

z de n’

auoir point de plus veritables fieru1teu‘

rs

x quivous auront fai€t cônnd il£re fes tynn1es qui ayderont à vous en de linter.ï I

a cheueray celle lettre par vue pla inte que l eadrefier à vous mefmes quevous ayez fai6

’r

arer cr1m 1nels mes domell iques donnéharges de ceuxqui in e feruent. l evous les a u

offencé rvoûte Bonté leur fidelité tout

ce la .efla nt contre vollrè —Volô nte vous

que les choles que l’

on publiem a lgré vous .

o

cr11ne n y. de foupçon qu1 ont employc

rs biens pou r auoir l’honneu‘

r d’

ell re aupres demoy

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zo

moy perdro1ent ils les cha rges qu’

ils ont àcelleheure en France s’ils me feruent ou celles qu’ilsont chez moy s

’ils ne me lem ent pas ? Croyez,

Monfieurmon Fi ls que cet hommeàbien enniéde vous faire perdre le tiltre de 1v 5 T E.Ma is,quoyqu’ i l a rriue

,ie feray bien en forte que perfonne

ne perdra rien pou r me feruir . !\uant a ce quime

touche particulierement , ie ne veux point vousattribuer la faill e de mes biens

,l’

inuenta ire

que l’

on a fa i& de vo ltre Mere comme il elleeltoit dell a morte : il n ’eftpas croyable que vousvouliez oll er les a lim ens a celle qui vous a donnela vie .

,ny que vous ayez intention de 1 auir a vo

fi1eMere,pa rViolence,ce qu1 ell a elle denautquevous fufliez aumonde :vous fçauez queDieu vousa fait prem ierem ent le Fils de voltre Mere quede vous faire fon Roy qu ’

il n’

a pasmoins in[litué l

obeilfance des enfans a leurs peres que

celle des fubie&ë a leuts Roys il ne m ’a pointobligée, comme font tous les peres , les meresde vous nourrir les fè pt prem ieres annees devo»fire v1e, afin que vous me fa ifiez mourir de fa iou pour le moins, que vous me contraigniez

viure

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1 1

vrure du bien d’

autruy les dernieres de la mienne. Anezvous plus de droi!£l fur le bien que 1 aya pporté en France,par vn contra€tde Sounera in

3

a Souuera 1n qued aller prendre celuyduGrand! ucmonN eueu, ou de quelque au

’tre P rince fi

ce , que ie ne fois fubieéle que par ce que iel uis voll reMere . Le’

mefme con_

tra ôl , pa r lequelvous ell es Ro

'

y,ell celuy qu1me donne leDouai

fans definer ce que vous ell es, fans que la polletité vous remarque pour le prem ier Enfant,qui a 11ro;t .1a 1nàis prétendu ce pouuoir fur le

x rmes d’

Ell a t de confcience de celuy , quidielqu’

on ne perit pointp our ell re mefchant ma1sa s

'

a ll‘

ez Ga rdez‘

vous en Mon

ie vous en comm e autant qu 1l

m’ell poflible: elles ne (5… pa31 noins dangereupour vous , que pour ceux aufquels il les fait

Touffrir a celle heure Dieu vOus a fait na ill rcauec vnfna turel des intentions bienellorignées

de

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de cela,vous n anez iam a is fait de voll re gré la

moindre ollenfe a perfonne qui loit a u mondecomment pourriez vous m a l tra iél er ce lle quivous doit ell re, que ie veux croire quivous ellenco1es anili chere que vous mefmes? On voidficlairement en cecy (on efprit de fureur devengeance, que ie penfer01s a uoirprefque autantde toit de vous en foupçonnér que luyde vousen rendre l’autheur A lleurez vous Monfieur

mon Fils, que b1en lo in de vons en fçzi

uoirm au

ua is .gré ie croiray toute ma vie de vous e ll reextrem ement obligée de ne m ’anoir pas fait pis

,

ayant ouy les chofes ell ra nges qu’ il vous a diél es .

N ous en aurons la ra ifon ,vons& moy, ,pa r la pu

n1t1on exemplaire“

: qu’

e voll ré Iull ice fera de luy’

.

l e lÈ:ay la confiance que 1e dois prendre en vo:ll re Bonté lors que vous ferez en liberté …d

en

rerefpandre fi fouuent, - l

exrreme affé él ion dontvous m’anez donné tant de prennes da ns les ré

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2—1

es a mes defpla ifirs bien qu’

ils furpa lfentceux dont peut ell re atteinte l’ame d

vné

enquitient …en la proteél ion pa rticulievoll reRoyaume

,&quiprend le temps

cha llier les mefcha rl s lors qu’ils fe croyent

ord inaire pour aba ilfer vn orgueil vue

li prodig1eufe, pour conferuervoll revoll re perfonne C

efl: dequo_y ie le (up:.tous lesmurs, luy of

’fredebon coeurmavier la vollre ,a diou lla nr encore ce mot de m a

n,poqrvous dire que ie fais de toutemon af

ion,

M O N S I EVR M O N F IL S!

M A R I E .