Presses Universitaires du Mirail

Colección de documentos para la historia de Nayarit. Tome 1: Los albores de un nievo mundo(siglos XVI y XVII) by Thomas CALVOReview by: Michel BERTRANDCaravelle (1988-), No. 63, 501 ANS PLUS TARD : AMÉRIQUE INDIENNE 93 (1994), pp. 280-281Published by: Presses Universitaires du MirailStable URL: http://www.jstor.org/stable/40852349 .

Accessed: 15/06/2014 17:56

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280 C.M.H.LB. Caravelle

Thomas CALVO, Colección de documentos para la historia de Nayarit. Tome 1 : Los albores de un nuevo mundo (siglos XVI y XVII), 313 p., Universidad de Guadalajara/CEMCA, Mexico, 1990. Le premier tome de cette collection de documents renoue avec une

tradition ancienne et vivace de l'historiographie hispano-américaine. De- puis la fin du siècle dernier, en Espagne comme dans la plupart des pays latino-américains, des archivistes s'attachèrent à la transcription et à la pu- blication de documents d'archives concernant l'Amérique coloniale ou post-coloniale. Ils donnèrent ainsi naissance à quelques unes des grandes collections documentaires auxquelles on recourt encore très régulièrement. D'autres grands historiens américanistes de ce siècle reprirent cette tradi- tion, avec cependant des projets plus modestes en volume mais non moins importants, tel R. Konestke.

La particularité de l'entreprise lancée par Th. Calvo et J. Meyer réside dans ce qu'elle est consacrée à une seule région : le Nayarit, petite province du nord du Mexique. Bien qu'étroitement délimité dans l'espace, le projet n'en est pas moins important. Il s'agit de rassembler en 5 volumes une documentation aussi complète que possible rendant compte de l'histoire de cette région depuis le XVIo siècle 1. Cependant, l'intérêt de cette collection documentaire dépasse le strict cadre régional choisi. Par son his- toire, cette région fut le lieu de multiples métissages, ou synthèses cultu- relles entre des réalités d'origines fort diverses. Aussi peut-on admettre avec les coordinateurs de cette collection, l'aspect exemplaire de l'entité choisie.

Pour ce qui est du volume présenté ici, Th. Calvo a partagé son livre en 5 parties qui se succèdent autant chronologiquement que thématique - ment. La conquête et la stabilisation du monde indigène en constituent les 2 premières alors que les trois dernières sont consacrées à différents aspect de l'histoire coloniale des XVIo et XVIIo siècles : les réalités coloniales, es- pagnoles et indigènes, et la résistance à la présence coloniale menée par les populations indigènes, Coras tout particulièrement.

On le voit, le travail de Th. Calvo offre une vision large du monde co- lonial de la région présentée. Il utilise en particulier pour diverses ques- tions la chronique de Fray Antonio de Tello dont il a déjà montré dans d'autres travaux et selon d'autres optiques l'intérêt évident. Certes, plu- sieurs des documents sélectionnés avaient été déjà publiés antérieurement, mais dans des éditions peu ou difficilement accessibles. On ne peut donc

1 A ce jour, les 4 autres volumes de cette collection sont déjà parus. On peut donc se féliciter de ce que ce projet ait pu être mené à son terme grâce en particulier au travail de J. Meyer qui est l'auteur de ces 4 autres tomes.

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Comptes Rendus 281

que se réjouir de voir offert à un large public des textes jusqu'alors épars. On se prend à souhaiter que cette initiative heureuse puisse peut-être en inspirer d'autres du même type pour d'autres régions méconnues ou mar- ginales de l'empire Espagnol, tout particulièrement de la Nouvelle-Es- pagne ou plus largement de la Méso-Amérique...

Michel BERTRAND

Jean MEYER coord., Tres levantamientos populares : Pugachov, Tupac Amaru, Hidalgo, 195 p., CEMCA/CNCA, México, 1992. Ce livre est le produit d'un colloque organisé en septembre 1991 par le

CEMCA. Comme son titre l'indique, il s'agissait de mener une réflexion d'histoire comparative autour de 3 révoltes qui, chacune dans leur contexte spécifique, eurent un écho extrême. Cela suffisait-il pour les rap- procher, et développer ainsi une démarche comparatiste entre les réalités historiques des deux extrêmes de l'occident ? C'est à cet exercice intellec- tuel que se livrèrent les participants au colloque, et dont le livre du CEMCA rend compte aujourd'hui.

Si le projet initial pouvait séduire, le résultat qui nous est présenté, malgré des contributions de tout premier ordre, -nous aurons à y revenir- laisse le lecteur sur sa faim. Ne serait-ce d'abord que parce que la structure du livre ne répond pas réellement à l'attente d'une réelle confrontation. Le choix d'un plan en 3 parties strictement distinctes -une par révolte- juxta- pose les réalités étudiées plus qu'il n'en permet une réelle comparaison. De fait sur les douze communications offertes dans le livre, seules 2 présentent une démarche réellement comparative. Ce choix de présentation, qui a l'avantage de la clarté, aurait pu être facilement compensé par la transcrip- tion -ou la synthèse- des débats auxquels les différentes communications donnèrent lieu, et dont le lecteur aujourd'hui regrette l'absence.

Malgré ces défauts de structure, le livre n'en offre pas moins des contributions tout à fait remarquables, denses, suggestives. Dans un souci de clarté, on peut les classer en trois catégories.

Deux contributions s'inscrivent plutôt dans une démarche historiogra- phique. J. Piel offre en particulier un essai d'historiographie critique sur la révolte de Tupac Amaru qui est tout à fait éclairant de l'évolution du re- gard porté sur cet événement depuis le XIXo siècle. De l'interprétation na- tionaliste à l'interprétation indigéniste en passant par le regard révolution- naire, la révolte de Tupac Amaru reste un épisode multiforme et vérita- blement polysémique, dont J. Piel montre que l'interprétation dépend avant tout de la perspective choisie par l'observateur. Quant à A. Lira, il

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