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UN AGENT DE SÉCURITÉ A TENTÉ DE S’IMMOLER AVEC SA FILLE CELA S’EST PASSÉ À LA DIRECTION GÉNÉRALE DE LA BDL À STAOUÉLI LE MOUVEMENT ENNAHDA VEUT RÉCUPÉRER LA RÉVOLUTION DU JASMIN L’ISLAMISTE GHENNOUCHI RENTRE EN TUNISIE AFP Page 3 APRÈS UNE SEMAINE DE MANIFESTATIONS ET D’AFFRONTEMENTS EN ÉGYPTE ÇA SE COMPLIQUE POUR LE RAÏS! AFP LIBERTE QUOTIDIEN NATIONALD’INFORMATION. 37, RUE LARBI BEN M’HIDI, ALGER - TEL. : (021) 30 78 47/48/49 (LIGNESGROUPÉES) - FAX : (021) 30 78 70 - N°5602LUNDI 31 JANVIER 2011 ALGÉRIE 10 DA- FRANCE 1 - GB 1£ 20 - ISSN1111- 4290 LE DROIT DE SAVOIR, LE DEVOIR D’INFORMER LE PRÉSIDENT DE LA FAF SE TROUVANT À LUBUMBASHI L’affaire Raouraoua- Hannachi reportée au 20 février Page 32 LE RCD DÉNONCE LES “MENSONGES D’ÉTAT” MANIFESTATION DU 22 JANVIER, INTERDICTION DES MARCHES À ALGER ET SORT DES DÉTENUS Page 6 Page 7 LES POUVOIRS PUBLICS FERMENT LES VANNES DES SUBVENTIONS QUAND LE FOOTBALL “TUE” LES AUTRES DISCIPLINES Pages 10, 11, 12, 13, 14 15 et 18 SUPPLÉMENT SPORTS Page 2 À Sidi Bouzid, avec la famille Bouazizi Lire reportage page 4

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UN AGENT DE SÉCURITÉ A TENTÉDE S’IMMOLER AVEC SA FILLE

CELA S’EST PASSÉÀ LA DIRECTIONGÉNÉRALE DE LABDL À STAOUÉLI

LE MOUVEMENT ENNAHDA VEUT RÉCUPÉRER LA RÉVOLUTION DU JASMIN

L’ISLAMISTE GHENNOUCHIRENTRE EN TUNISIE

AFP

Page 3

APRÈS UNE SEMAINE DE MANIFESTATIONSET D’AFFRONTEMENTS EN ÉGYPTE

ÇA SE COMPLIQUEPOUR LE RAÏS !

AFP

LIBERTEQUOTIDIEN NATIONAL D’INFORMATION. 37, RUE LARBI BEN M’HIDI, ALGER - TEL. : (021) 30 78 47/48/49 (LIGNES GROUPÉES) -

FAX : (021) 30 78 70 - N° 5602 LUNDI 31 JANVIER 2011 ALGÉRIE 10 DA - FRANCE 1 € - GB 1£ 20 - ISSN 1111- 4290

LE DROIT DE SAVOIR, LE DEVOIR D’INFORMER

LE PRÉSIDENT DE LA FAF SETROUVANT À LUBUMBASHI

L’affaireRaouraoua-

Hannachi reportéeau 20 février

Page 32

LE RCD DÉNONCELES “MENSONGES

D’ÉTAT”

MANIFESTATION DU 22JANVIER, INTERDICTIONDES MARCHES À ALGERET SORT DES DÉTENUS

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LES POUVOIRS PUBLICS FERMENTLES VANNES DES SUBVENTIONS

QUAND LE FOOTBALL“TUE” LES AUTRES

DISCIPLINESPages 10, 11, 12, 13, 14 15 et 18

S U P P L É M E N T S P O R T S

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À Sidi Bouzid, avec la famille Bouazizi

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L’ACTUALITÉ EN QUESTIONLundi31 janvier 2011

2 LIBERTE

A lors que des pays, notammentla Turquie et les États-Unis,

prennent leurs dispositions pourévacuer leurs ressortissants d’Égyp-te en raison de l’insécurité qui yrègne depuis une semaine mainte-nant, Hosni Moubarak refused’écouter la rue qui demande sondépart et rien d’autre.Apparemment, il est prêt à toutesles conséquences pour garder sonfauteuil présidentiel.

Ni les morts, dont le nombre alargement dépassé la centaine, niles appels pressants de ses homo-logues, notamment occidentaux, nesemblent avoir d’effet sur lui. Pourvraisemblablement effrayer lesmanifestants, des avions de chassede l’armée de l’air égyptienne onteffectué plusieurs passages à bassealtitude au-dessus du Caire. Dansl’espoir de réduire l’impact desmédias sur les manifestants, il afermé hier l’espace égyptien à lachaîne d’informations qatarie Al-Jazeera, qui a largement couvert lesmanifestations contre son régime.Réagissant à cette interdiction, les

responsables de la chaîne ont affir-mé que la décision des autoritéségyptiennes d’interdire la chaînesatellitaire du Qatar de couvrir lesmanifestations visait à “faire taire lepeuple égyptien”. Ceci étant, les

Frères musulmans et d’autres mou-vements d’opposition égyptiensont chargé l’opposant MohamedEl-Baradeï de “négocier” avec le régi-me du président Hosni Moubarak, adéclaré un dirigeant de la confrérie.

La Coalition nationale pour le chan-gement, qui se regroupe autour del’opposant Mohamed El-Baradeï,dont les Frères musulmans et plu-sieurs formations d’opposition, achargé l’ancien chef de l’Agenceinternationale de l’énergie ato-mique de “négocier avec le pouvoir”, aaffirmé Saâd Al-Katatni.

L’ex-patron de l’AIEA est arrivéen fin d’après-midi à la place Tahrir,au Caire, où il a rejoint les manifes-tants. Ainsi, des milliers de manifes-tants continuaient à affluer hiervers le centre du Caire pour partici-per à une nouvelle journée d’unerévolte qui ne semble pas faiblirmalgré les changements intervenusà la tête du gouvernement.

“Le peuple veut la chute du régime”,“Moubarak dégage !”, scandaient tou-jours les manifestants qui se ras-semblaient à la mi-journée à MidanEttahrir, (la place de la libération),dans le centre de la capitale qui vitdepuis mardi au rythme d’unecontestation sans précédent duprésident Hosni Moubarak au pou-voir depuis 30 ans. À Suez, à l’est

du Caire, quelque 500 manifestantsse sont rassemblés. Dans la ville deMansoura quelque 5 000 manifes-tants affluaient vers le siège du gou-vernorat, affichant leurs revendica-tions sur des pancartes signées des“Jeunes d’Égypte”, exigeant notam-ment le départ du présidentMoubarak et de tous les symbolesdu régime. Plusieurs milliers de pri-sonniers se sont évadés de prisondans la nuit après une émeute dansla prison de Wadi Natroun, à 100 kmau nord du Caire, selon une sourceau sein des services de sécurité.Trente-quatre Frères musulmans,dont des membres du bureau poli-tique, qui étaient internés dans cetétablissement pénitentiaire, aban-donné par ses gardiens, ont pu sor-tir, selon l’avocat de la confrérieislamiste. Des dizaines de corpsgisaient sur la chaussée près decette prison où une émeute avait eulieu dans la nuit et des coups de feutirés au cours de l’évasion des pri-sonniers. Quatorze ont été emme-nés dans une mosquée proche, et ily aurait “beaucoup d’autres”, selon leshabitants. Sur un autre plan, le gou-vernement américain recommandeà ses ressortissants d’éviter de serendre en Égypte en raison destroubles dans ce pays, a annoncéhier le département d’État.

Les États-Unis ont égalementautorisé le départ d’Égypte desfamilles des membres de l’ambas-sade américaine et du personnelnon essentiel. “Le département d’Étatrecommande aux ressortissants améri-cains d’éviter de voyager pour aller enÉgypte en raison des troubles politiques etsociaux en cours”, selon des conseilsaux voyageurs donnés par le minis-tère américain. De son côté, laTurquie a annoncé qu’elle allaitdépêcher trois avions en Égyptepour assurer le rapatriement de sesressortissants, a rapporté l’agencede presse Anatolie. À la demandede la cellule de crise du Premierministère et du ministère desAffaires étrangères, Turkish Airliness’apprêtait à faire décoller deuxavions à destination d’Alexandrie etun autre pour le Caire, ont indiquédes responsables de la compagnieaérienne publique à Anatolie. LaLibye a mis en place aussi un pontaérien pour assurer le rapatriementde ses ressortissants se trouvant enÉgypte, a-t-on appris de sourceaéroportuaire à Tripoli.

MERZAK TIGRINE

AFP

APRÈS UNE SEMAINE DE MANIFESTATIONS ET D’AFFRONTEMENTS EN ÉGYPTE

Ça se complique pour le Raïs !Devant le renouvellement au quotidien des manifestations exigeant le départ de Moubarak, malgré

le couvre-feu, et face aux pressions internes et externes qui s’amplifient et se multiplient, Moubarak paraîtde moins en moins capable de résister à la colère de la rue qui rentre aujourd’hui dans son 7e jour.

ÉGYPTE

L’armée égyptienne pour sauver le soldat Moubarak L es Égyptiens ont compris que les transforma-

tions envisagées sont destinées à prendre decourt leurs revendications. Le nom d’OmarSouleïmane avait déjà été évoqué pour succéder,en cas de vacance du pouvoir, à Moubarak.Certes la rue ne fléchit pas mais le scénario tuni-sien n’a pas l’air d’aboutir. L’Égypte n’est pas lapetite Tunisie même si le pays le plus peuplé dumonde arabe réunit tous les ingrédients de laRévolution du Jasmin.

L’armée égyptienne est au pouvoir depuis1952 et depuis cette “révolution des jeunes colonels”,le pays a toujours été dirigé par un militaire.Nasser : un colonel ; Sadate : un maréchal etMoubarak : un général. Et pour ne pas faillir à latradition, encore deux généraux pour conduirel’après-Moubarak.

Omar Souleïmane, le patron desMoukhabarate et, probablement, nouveau dau-phin. Ahmed Chafic pour diriger le gouverne-ment qui, certainement, préparera la transition.Bien que les armées égyptienne et tunisiennesoient formées et couvées par les États-Unis, onaura remarqué le traitement différencié deWashington quant aux manifestations populairesqui ont déferlé dans ces deux pays.

Si Obama a donné son coup de pouce à laRévolution du Jasmin en ordonnant à la hiérar-chie militaire tunisienne de chasser Ben Ali, enÉgypte, c’est tout le contraire : il faut sauver lesoldat Moubarak en organisant une révolutionde palais. Le pouvoir ne doit surtout pas seconformer aux revendications de la rue, fussent-elles démocratiques. Évidemment, pour faire

bonne figure, Washington n’a pas cessé de voci-férer pour que la répression soit humainementacceptable, politiquement correcte. C’est moinsgrossier que la ministre des AE française lors-qu’elle avait offert au dictateur tunisien le savoir-faire de la police française, mais les mises engarde américaines à l’encontre de la sauvagerépression du pouvoir égyptien se sont révélées,avec du recul, des larmes de crocodile.

Pour des observateurs, la révolte sans précé-dent contre le régime de Moubarak est victimed’un complot. La reprise en main du pays s’estdécidée dans la nuit de vendredi à samedi,Obama lui-même a avoué être resté une demi-heure en communication téléphonique avec sonhomologue égyptien pour le convaincre du nou-vel artifice. Comme l’armée égyptienne dépendtotalement du Pentagone qui lui alloue chaqueannée 1,5 milliard de dollars, la moitié de l’assis-tance dévolue à l’armée israélienne, il n’en fallaitcertainement pas plus pour convaincre sa hiérar-chie. Et puis, comme le hasard fait bien leschoses, lorsqu’éclata mardi la révolte en Égypte,une délégation de militaires égyptiens conduitepar leur chef d’état-major se trouvait aux États-Unis. Il est clair qu’au regard de sa place toutsimplement géographique, l’Égypte reste unenjeu stratégique tant que la paix, une paix juste,ne sera pas établie au Moyen et Proche-Orient.Israël a été le premier à faire part de ses inquié-tudes, mettant en avant le danger islamisteimminent avec à la clé l’affiliation entre le Hamaspalestinien et les Frères musulmans d’Égypte.Quant aux promesses de Moubarak, jugées en

deçà des revendications de la population pour laliberté d’expression, la levée de l’état de siège,de meilleures conditions de vie et la lutte contrele chômage et la pauvreté, elles n'ont pas enta-mé, au cinquième jour, la détermination de larue, malgré le déploiement de l’armée, le couvre-feu et au moins 92 morts et des milliers de bles-sés. Les Égyptiens ont compris que les transfor-mations envisagées sont destinées à prendre decourt leurs revendications. Le nom d’OmarSouleïmane avait déjà été évoqué pour succéder,en cas de vacance du pouvoir, à Moubarak. Lanomination du patron des services égyptiens enqualité de vice-président, un poste queMoubarak avait destiné à son fils Gamal à qui ilavait estimé confier la clé du pouvoir au courantde cette année, traduit au moins que l’arméeétait en désaccord sur l’instauration d’un pou-voir dynastique.

Reste que les Israéliens ont soufflé :Souleïmane ne leur est pas inconnu, ils ont tra-vaillé directement avec lui et ils ont manifestéleur satisfaction. Les régimes de la région ontégalement poussé un ouf de soulagement. Lacontagion démocratique est repoussée. Reste àsavoir si la révolte des Égyptiens, inédite par sonampleur, sa détermination et ses objectifs, va sepoursuivre, et dans ce cas, se posera la questionde la cohésion dans la hiérarchie militaire,notamment chez les officiers subalternes et lestroupes en contact avec la population. En atten-dant, la révolte des Égyptiens rendra impossiblela succession du fils de Moubarak.

D. BOUATTA SUITE AUXÉVÈNEMENTS QUISECOUENT L’ÉGYPTEUNE CELLULE DE SUIVIINSTALLÉE AU MAE●● Une cellule de crise a été installéeau niveau du ministère des Affairesétrangères suite aux évènements enÉgypte, a-t-on appris hier, de sourceproche du département de MouradMedelci. Les mêmes sources indi-quent que 3 314 ressortissants algé-riens étaient recensés en Égypte,mais beaucoup ont été contraints dequitter ce pays après les incidents quiont suivi le match du 18 novembre2009 au Cairo Stadium où les suppor-ters et les joueurs de l’EN avaient étéviolemment agressés. Aujourd’hui, ilreste un millier de ressortissantsalgériens en Égypte et les autoritésalgériennes suivent, en coordinationavec l’ambassade d’Algérie au Caire,les évènements afin de parer à touteéventualité.

R. N.

SAHARA OCCIDENTAL

John Bolton s’interroge sur l’incapacitéd’organiser un référendum

A lors que le Maroc le juge obso-lète et fait tout pour le contour-

ner, l’ancien ambassadeur desÉtats-Unis aux Nations unies, JohnBolton, a dénoncé, au Congrès,l’absence de progrès pour l’organi-sation d’un référendum au Saharaoccidental. À l’occasion d'une ren-contre organisée par la fondationaméricaine Defense ForumFoundation avec les membres dustaff du Congrès américain pourdiscuter des questions de sécuritédes États-Unis, John Bolton adénoncé l'absence de progrès pourla tenue d'un référendum au Sahara

occidental. Il a surtout qualifié cettesituation de “grande tragédie”. Boltona déploré qu’après “toutes ces annéesd'efforts, je suis perplexe par notre inca-pacité d'organiser un référendum auSahara occidental afin de permettre aupeuple sahraoui, d'une manière réelle-ment démocratique, d’exprimer son pointde vue sur ce qu'il veut pour l'avenir deson pays”. L’ex-premier responsablede la représentation américaine àl’ONU, qui avait également travailléavec l'ancien envoyé spécial desNations unies sur le Sahara occi-dental, M. James Baker, a affirméque “cette situation est une grande tra-

gédie, et j'espère ne perdre aucune occa-sion pour cette région afin de voir ce queles institutions démocratiques légitimespourraient faire”. Cette sortie média-tique d’un des hommes forts de ladiplomatie américaine sous GeorgeW. Bush intervient après les travauxde la 5e réunion informelle entre leFront Polisario et le Maroc, du 24janvier dernier, et qui avait pris fin àManhasset (New York) sans avancéemajeure dans les pourparlers entreles deux parties.

Pour rappel, le Front Polisario etle Maroc avaient engagé en juin2007 des négociations directes,

sous l'égide de l'ONU, avec quatrerounds qui avaient eu lieu àManhasset et cinq réunions infor-melles à Vienne (Autriche) et àManhasset. La Résolution 1871 duConseil de sécurité avait demandéaux deux parties en conflit de pour-suivre les négociations sous lesauspices du secrétaire général del'ONU, “sans conditions préalables et debonne foi”, en vue de parvenir à une“solution politique juste, durable etmutuellement acceptable” qui pourvoità l'autodétermination du peuple duSahara occidental.

M. T.

Moubarak refused’écouter la rue.

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C e retour au pays coïncide avecla fin de la contestation qui

avait secoué la Tunisie, pendantprès d’un mois. L’après-Ben Alicommence à peine à se dessinerque les islamistes font parler d’euxet veulent être pris en compte dansla nouvelle configuration du paysa-ge politique tunisien.

Mais la crainte de voir les isla-mistes d’Ennahda profiter de larévolte du Jasmin pour prendre lepouvoir est visible chez bonnombre d’observateurs tunisiens.

Les islamistes tunisiens se sontlibérés, à la faveur de ce qu’ilsconsidèrent comme “intifadha”. Ilsaffichent leurs signes distinctifs, sepermettent de diffuser, à haute voixles versets du Coran et se faufilentdiscrètement parmi les manifes-tants, sans pour autant faire desdémonstrations de force pouvantfaire retourner l’opinion publiquecontre eux, en cette période cru-ciale de l’histoire de la Tunisie.

Selon Raouda Laabed, “l’arrivéeau pouvoir des islamistes en Tunisie vanuire au pays, notamment à la situationde la femme qui risque de voir ses droitsremis en cause”. Mais cet avis n’estpas partagé par Hamed El-Djebali,l’un des principaux leaders dumouvement Ennahda, interditdurant le règne de Ben Ali, qui a

accusé les laïcs et certains médiasoccidentaux de donner une fausseimage des islamistes, estimant que“des journaux et des chaînes de télévisionen Europe et en Amérique tentent de fairepeur aux gens en leur disant que les isla-mistes étaient de retour. Ces médias trou-vent des soutiens en Tunisie de la part deceux qui haïssent la religion”. Etd’ajouter : “Nous ne sommes pas lemouvement des talibans, ni l’organisa-

tion Al-Qaïda, ni Ahmadinedjad, nousrespecterons le choix des urnes aumoment du scrutin.” Pour sa part, l’ex-pert dans les mouvements isla-mistes, Salah Eddine El-Gourchi,estime que “le mouvement Ennahda enTunisie, a été le mouvement qui a le plussubi l’oppression parmi tous les mouve-ments d’opposition sous le règne de BenAli”, avant d’ajouter : “Les adeptesd’Ennahda sont plus nombreux que lesmilitants des partis d’opposition laïcs”,affirmant que le mouvement auraun rôle plus important dans lesprochains mois.

Mais, pour le moment, le mou-vement islamiste ne va pas présen-ter de candidat pour l’élection pré-sidentielle, selon Hocine El-Djaziri,le porte-parole du mouvement, à laveille du retour de RachedGhennouchi, le leader embléma-tique du mouvement, exilé àLondres. Cependant, le porte-parole du mouvement affirme que

le mouvement prendra part auxélections législatives. Pour lui, “lemouvement ne compte pas diriger le pays.Il veut participer avec d’autres forces dupays”. Cependant, El-Djaziri met en

garde contre l’exclusion du mouve-ment Ennahda du processus poli-tique à venir.

Les islamistes tunisiens ont,donc, choisi la voie de l’entrisme etpréfèrent avoir un pied dans leParlement que de se jeter à fonddans la présidentielle, avec lerisque de la perdre. D’autant plusque la majorité des Tunisiens neveut plus entendre parler d’un régi-me présidentiel. Le mouvementEnnahda se prépare, donc, à unmodèle à la turque, où il aura àjouer les premiers rôles.

Pour l’écrivain et analyste FouadEl-Hamrouni, le fait que les isla-mistes se contentent de participerau Parlement, parce qu’ils prennenten compte la situation actuelle dela Tunisie. Ils ne visent pas tout lepouvoir actuellement, mais préfè-rent une participation limitée. Pourrappel, le mouvement islamisteétait arrivé second, derrière le RCDde Ben Ali, aux élections législa-tives de 1989, malgré les soupçonsde fraude qui avaient pesé sur ledéroulement des élections. Lemouvement a été interdit, ses lea-ders emprisonnés, au lendemain deces élections.

A. B.

Lundi31 janvier 2011 3LIBERTE L’ACTUALITÉ EN QUESTION

LE MOUVEMENT ENNAHDA VEUT RÉCUPÉRER LA RÉVOLUTION DU JASMIN

L’islamiste Ghennouchirentre en Tunisie

Le leader du mouvement islamiste Ennahda, Rached Ghennouchi, est rentré, hier, de son exil londonien,profitant de la chute du régime de Ben Ali.

PAR MOUNIR B.

Le frère de HarvardG hennouchi qui revient dans la liesse à Tunis, les

Frères musulmans égyptiens qui rejettent la nomina-tion d’Omar Suleïmane, le Hamas palestinien qui jubileface à la contestation en Jordanie… dans le chaos quiétrangle le monde arabe, les islamistes ne sont jamaisloin en épousant la vague populaire de la contestation.

La démocratie est en marche. Mais quelle couleur va-t-elle prendre ? Indéniablement le vert. Celle d’une isla-misation forcenée des sociétés arabes qui se croient êtreprémunies contre le fléau du fondamentalisme. Certainscrient à l’épouvantail islamiste et sont convaincus que lamenace est exagérée. Que les élites arabes démocratesle pensent, c’est à demi-mal. Mais qu’Obama enfourchecette thèse avec la naïveté d’un boy-scout. C’est problé-matique.

L’administration Obama, qui s’est empressée d’ac-compagner le mouvement populaire en Tunisie aprèsavoir fait pression sur l’armée tunisienne pour “dégager”Ben Ali, est beaucoup plus gênée sur le cas égyptien. Etpour cause. Voilà le “pivot” de leur politique au Moyen-Orient qui est secoué par une crise majeure qui risque, àterme, de mettre leurs intérêts stratégiques dans la régionen danger et faire sauter un État-tampon dont Israël avitalement besoin.

Obama et Clinton multiplient les déclarations contra-dictoires. Un coup, c’est le soutien discret au régimeMoubarak, un autre, à la population. L’arbitrage est déli-cat. On accepte la solution de transition qu’est OmarSuleïmane mais la rue égyptienne n’en démord pas.Comme hier à Tunis, au Caire, on veut le démantèlementd’un système avec cette lancinante question : qui viendraaprès ?

Dans ce jeu, les islamistes sont en embuscade. Ils onteu l’intelligence “scientifique” de ne pas se mettre enavant. Ghennouchi évoque le “modèle turc” pour laTunisie pour rassurer les Occidentaux sensibles qu’iln’est pas un second Khomeïny. En oubliant que la laïcitéest un mot vidé de son sens dans les pays arabes par cesmêmes islamistes. En Égypte, les Frères musulmans ontréussi à se fondre dans la société au point de s’yconfondre. Le slogan des militants fraîchement rasésdans les rues du Caire est simple : “Vous voyez un Frèremusulman dans la rue ?”

Effectivement, l’islamiste a su se rendre invisible.Dans les quartiers populaires, les salons, les universitésou la rue, la salafia a pris les habits neufs du démocrateet lui a emprunté sa technologie pour la substituer à lamodernité. La mosquée est devenue un lieu suspectd’abord pour le militant islamiste qui sait qu’on l’y trouve-ra. L’islamiste a un projet de société dans lequel la démo-cratie est absente sauf si elle est à son service.L’angélisme de Washington risque de se rendre comptetrop tard. Comme d’habitude.

M. B.

Certains crient àl’épouvantail

islamiste et sontconvaincus que

la menace estexagérée. Que les

élites arabesdémocrates le

pensent, c’est àdemi-mal.

Mais qu’Obamaenfourche cette

thèse avec lanaïveté d’un

boy-scout. C’estproblématique.

L’ÉDITO

De notre envoyé spécial à Tunis :AZZEDDINE BENSOUIAH

FRÈRES MUSULMANS EN ÉGYPTE

La stratégie de l’assiégeantD eux responsables des Frères musulmans et un

nombre indéterminé de leurs membres ont étéarrêtés la nuit de jeudi à vendredi au Caire. La confré-rie, qui a pourtant maillé la société égyptienne, n’a pasété à l’origine du soulèvement de mardi, qui deman-dait le départ de Moubarak et qui ne cesse de gagneren ampleur. Mieux : les Frères musulmans sont restésà la fois prudents et discrets le long des émeutes san-glantes. Les arrestations opérées dans leurs rangsl’ont été à titre préventif, ces derniers ayant décidé derenforcer les manifestations dès vendredi, dans un butévident de récupération. Le fait est que jusqu’à ce jour,malgré “la journée de la colère” de vendredi pourtant pro-pice à une démonstration de force de sa part, laconfrérie ne s’est que peu ou pas illustrée sur le ter-rain. Si l’on excepte son appel de samedi à “une passa-tion pacifique du pouvoir”, lequel a fait écho à la déclara-tion de la diplomatie iranienne demandant au pouvoirégyptien de satisfaire les “revendications légitimes” de la“nation musulmane”, l’organisation islamiste est quasiabsente en tant que telle et elle semble avoir optépour la stratégie de l’assiégeant. Il s’agirait de semettre autant que faire se peut hors de portée descoups de l’adversaire et attendre qu’il s’affaiblissepour cueillir le fruit mûr. C’est pourquoi cette discré-tion relative inquiète davantage qu’elle ne rassure. Lespuissances occidentales, en particulier, ont de trèsgrandes appréhensions et ne soutiennent le soulève-

ment populaire que du bout des lèvres, c’est-à-direjuste assez pour avoir bonne conscience et rester untant soit peu en conformité avec les valeurs qu’ilsrevendiquent. Ce n’est pas la première fois dans lemonde musulman que les fondamentalistes adoptentcette stratégie et qu’elle leur réussit. Les Frères musul-mans savent que la chute du régime et l’avènement dela démocratie joueraient en leur faveur, car ils consti-tuent la seule force politique d’opposition réellementorganisée et puissante. Des élections libres en Égypteseraient presque, à coup sûr, remportées par eux.

En 1987 déjà, la confrérie fut le moteur de l’Allianceislamique qui remporta 60 sièges au Parlement, malgréla fraude à grande échelle en faveur des candidats dupouvoir. Dans les organisations sociales et profession-nelles, la donnée est tout autre et les Frères musul-mans sont très présents, voire omnipotents. Ainsi, enmars 2005 par exemple, ils ont conquis 15 sièges surles 24 que comptait le syndicat des avocats. Mais cela,le régime et son armée le savent, de même que lesalliés occidentaux. C’est pourquoi, même si le raïsdevait tomber, même si le régime devait consentirquelques concessions et opérer quelques ouvertures,il est peu probable que les décideurs égyptiens aillentjusqu’à concéder un système démocratique, qui signi-fierait des élections libres et, a fortiori, une victoiredes fondamentalistes.

M. A. BOUMENDIL

ACCUEILLI PAR DES MILLIERS DE MILITANTS●● Le leader d’Ennahda est arrivé à l’aéroport de Tunis Carthage auxalentours de 14h. Accueilli tel un messie par des milliers de militantset sympathisants, qui ont transformé l’aéroport en un véritable stade.La route menant vers l’aérogare a été complètement bouclée par lesmilliers de voitures. À sa sortie, des youyous, ponctués par des “Allahou akbar” fusaient de partout. Certains militants s’adressaient auxmilitaires en leur disant : “Ne craignez rien, aujourd'hui, tout le mondeest libre, celle qui veut mettre le hidjab pourra le faire, celui qui veutlaisser pousser sa barbe pourra le faire.” Un cortège immense s’estmis en branle pour accompagner le leader islamiste vers sa demeure.

A. B.

AFP

Ghennouchi accueilli hierpar ses sympathisants.

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REPORTAGELundi 31 janvier 2011

4 LIBERTE

idi-Bouzid, une ville perdue ducentre de la Tunisie, oubliée dupouvoir, méprisée des puis-sants… Oubliée jusqu’à ce ven-dredi 17 décembre 2010.

Un jour de prière, où à deuxpas de la mosquée, devant le

siège du gouvernorat de la municipalité, unjeune homme, ivre de désespoir, s’immolepar le feu.

Mohammed Bouazizi n’est pourtant pasun révolutionnaire. Il n’est affilié à aucunparti. Il ne fait pas de politique. Aux dires deses sœurs, de ses cousins, de ses voisins,c’est un jeune homme tranquille, sans histoi-re, dont l’obsession première est de fairevivre ses six frères et sœurs, sa mèreManoubia et son beau-père Omar, chômeur,comme près de 30% des 40 000 habitants dela commune.

Pour entretenir le foyer, deux adultes etsix enfants (Salem, le fils aîné, 30 ans, mariéa quitté la maison), Mohammed vend illéga-lement des fruits et des légumes à la sauvet-te, dans une charrette qu’il a transformée enétal. Or, ce 17 décembre 2010, la police loca-le lui saisit sa marchandise. En dix minutes,le garçon perd son gagne-pain. Une véritablecatastrophe pour lui. Pour récupérer sa mar-chandise, Mohammed se rend au poste depolice, s’explique, tente de convaincre lesfonctionnaires. Peine perdue. Non seulementl’autorité ne l’écoute pas, mais on rit de lui,on l’insulte. Pire, les sbires du pouvoir lefrappent. Une femme finit par le gifler. C’enest trop. Humilié, Mohammed court acheterun produit inflammable, revient devant lesiège du gouverneur, et fou de honte, s’im-mole par le feu. Emmené d’urgence à l’hôpi-tal, il meurt le 4 janvier 2011.

Tout aurait pu tomber dans l’oubli. Tantde crimes du régime sanguinaire de Ben Ali,au pouvoir depuis 1987, sont restés impunisen Tunisie. Mais cette fois, les Bouzidiensréagissent. Le lendemain et les jours sui-vants, ils manifestent ouvertement. La policeréprime. Mais la révolte tient et gagne lesvilles voisines. D’autres jeunes tombent. Sixmorts à Regueb, plus d’une vingtaine àKesserine. Parties du centre du pays, lesémeutes se propagent à tout le pays. “Et dire

que tout a commencé chez nous”, soupire avecfierté Henni Assouna, un garagiste de 46 ans,qui n’en revient toujours pas. “Ben Ali nousdétestait. Même dans les bulletins de météo de latélévision, Sidi-Bouzid n’était jamais citée. Quellerevanche ! Depuis quelques semaines, on parle denous, non seulement à Tunis et dans les grandesvilles du pays, mais dans le monde entier.” HenniAssouna pianote sur le clavier de son por-table, clique sur la date du 17 décembre2010 et raconte : “Dès les premières manifesta-tions devant la wilaya, j’ai pris des photos avec mon

téléphone, en faisant semblant d’appeler ma femme.J’étais terrorisé, car si la police avait découvert ce queje faisais, j’allais directement en prison.” Miracledes nouvelles technologies au service de ladémocratie.

En rentrant chez lui, le garagiste envoieses clichés sur d’autres sites. L’informationfait tache d’huile. Ce jour-là, l’avocat bouzi-dien, Salhi Dhaer prend lui aussi des photosqu’il expédie aussitôt aux agences de presseétrangères et aux grandes chaînes de télévi-sion : France 24, Euronews et Al-Jazeera.“Mon bureau est situé en face du lieu où MohammedBouazizi s’est immolé, raconte le juriste. Quand j’aientendu les cris de la foule, je suis descendu. J’ai vule garçon recroquevillé sur lui-même, la peau toutenoire. Son sacrifice a été le détonateur. Sans lui, rienn’aurait été possible. Il a libéré notre parole.” Le 4janvier, Mohammed Bouazizi décède aucentre de traumatologie de Ben Arous, près de Tunis, où il a été admis. Sa mortdécuple la colère des Tunisiens et embrase la

Tunisie tout entière. Le vendredi 14 janvier,sous la pression populaire Ben Ali doitdémissionner et se réfugier en ArabieSaoudite avec son épouse Leïla. C’est la finde 23 ans de dictature.

Ce samedi 22 janvier, devant le portail dela maison, plus d’un mois après le drame,Samia Bouazizi, la demi-sœur du martyr,hijab noir sur la tête confie : “Mohammed étaitle seul qui travaillait dans la famille. Avec les 10dinars qu’il gagnait par jour (5 euros), il nous fai-sait tous vivre. Nous sommes cinq enfants. Ziad monpetit frère a 8 ans. Ma sœur aînée Leïla, 24 ans, abeau être diplômée en informatique, elle n’a pastrouvé d’employeur. Mohammed a dû arrêter le lycéeavant de passer le bac, pour nous aider financière-ment. Je vais devoir moi aussi stopper mes étudespour subvenir aux besoins des miens.”

À 10 ans déjà, tout en allant à l’école,Mohammed multipliait les petits boulotspour soutenir sa mère. Veuve, dès 1987, deTaïeb, son premier mari, un maçon qui tra-vaillait en Libye, Manoubia se repose sur sonfils. Plus d’un an après le décès du père deMohammed, elle épouse en seconde noce,son beau-frère Amar, l’oncle de Mohammed.Cinq enfant naissent de cette union. Troisfilles, Leïla, Samia et Basma (24 ans, 19 anset 16 ans) et deux garçons Karim, 14 ans etZiad, 8 ans.

“Personne n’aurait pu s’imaginer queMohammed, discret et invisible, allait devenir cehéros qui ferait chuter 23 ans de dictature, etenflammerait les pays voisins”, s’étonne Asma,25 ans, une voisine de la famille… De soncôté, Manoubia, la mère assure que son filsne lui a jamais causé le moindre ennui.“Gamin, il adorait le football. Mais je lui interdisaisd’y jouer, car je craignais qu’il oublie, néglige l’éco-le. Ce furent nos uniques disputes”. Mohammedaimait l’école et son regret était de l’avoirquittée prématurément par nécessité. Ziad,le petit dernier, qui adorait son grand frère,raconte que ce dernier surveillait très sérieu-sement sa scolarité. “Si je travaille, c’est pourque tu puisses étudier”, me répétait-il tout letemps.

Depuis la mort de Mohammed et la chutede Ben Ali, la petite maison des Bouazizi,située à 10 minutes du centre-ville, dans unerue poussiéreuse en terre battue, ne désem-plit pas. Un continuel va-et-vient. Outre lapresse internationale qui défile dans le petittrois pièces, meublé sommairement, des voi-sins, des sympathisants, des inconnus vien-nent rendre hommage à la maman. Un pas-sage ininterrompu de visiteurs qui attendentleur tour dans la cour, encombrée d’objetsdivers et de linge qui sèche sur une corde dechanvre.

Cet après-midi, Zahra Jilali, une femme

d’affaires, établie aux Émirats arabes unis,originaire de Sidi-Bouzid, remet discrètementà la maman, une somme d’argent, en s’éclip-sant aussitôt, sans un mot. Lui succèdentaussitôt, les responsables du Comité derésistance populaire qui se sont constituésau début du mois de janvier. Filel Yahyaoui,son fondateur, en définit les grandes lignes.“Le martyr de Mohammed ne doit pas rester sanslendemain. Nous entretenons son souvenir pourtransformer notre région. Notre objectif est de mobi-liser les dirigeants de demain sur l’avenir de cettepartie oubliée de la Tunisie. Ici, les paysans doiventfaire des kilomètres pour trouver un puits où faireboire leurs bêtes. Il faut que ça change. La mort deMohammed nous aidera à développer notre région”.Le comité met sur pied un grand concert. Larecette reviendra entièrement à la famille. Depassage dans la maison, devenue un hautlieu de pèlerinage, Hakim Boukari, ensei-gnant au collège de la ville, voit en Bouazizil’équivalent “d’un Ghandi tunisien”.

En milieu d’après-midi, Rachida Nasri etsa fille Rahma, 21 ans, qui ont effectué enbus les 180 km qui sépare Kef, leur ville deSidi-Bouzid, viennent implorer la maman dumartyr pour qu’elle fasse libérer Walid, le filsaîné, emprisonné depuis un an par la police.Plus tard, c’est une société informatique quiinstalle gratuitement un réseau Internet.Aussitôt Leïla, Samia et Basma se connec-tent sur les nombreux sites qui parlent deleur frère. Le téléphone retentit : un richeémirati de Dubaï propose 20 000 dollars pourracheter la charrette, où Mohammed vendaitses fruits. La famille refuse.

À Sidi-Bouzid, c’est l’ébullition. Sur laplace principale, un portrait géant du jeunemartyr orne la façade de la poste. Jour etnuit, sans se soucier du couvre-feu quitombe à 20 heures, hommes et femmes de laville se relaient devant une tente de toile oùle Comité de résistance populaire tient sapermanence. La place du 7-Novembre-1987(date de prise du pouvoir par Ben Ali) a étérebaptisée place Bouazizi. Sur la table, RyadLaïfi, un calligraphe local, dessine à lademande sur des bouts de carton blanc desslogans à la gloire de la Révolution et de sonhéros. Le centre-ville s’est transformé en uneimmense tribune politique. Les habitants selâchent, s’expriment, échangent. “Bouazizinous a redonné la parole”, affirme Dali Mohamed

Chafaï, un chauffeur qui se loue à la journée,pour gagner sa vie. “Personne ne pourra plusnous arrêter”, ajoute le journalier.

Chaque jour à 18 heures, Mourad unfonctionnaire retraité, s’éclipse pour prendrele chemin du cimetière où est enterréMomammed. Mourad a besoin de serecueillir dans ce champ de tombes à l’iden-tique, ouvert à tous vents, qui s’étend entrel’école primaire de Sidi-Salah et la localité deSidi-Bannour, le village natal de la familleBouazizi, à 16 km de Sidi-Bouzid. La pierreoù repose le jeune sacrifié est recouverte dudrapeau tunisien.

Dans les deux petites cavités, creuséessur le monument funéraire, Mourad verse de l’eau. “Une coutume locale afin que les oiseaux porteurs de paix, viennent s’abreuver”,explique l’homme, ému. “Certes en mourant,Mohammed a redonné vie et espoir à toute cetterégion méprisée, mais le danger serait de régionali-ser sa mort. Son histoire dépasse aujourd’hui Sidi-Bouzid. Elle appartient à la Tunisie entière maiségalement à tous les peuples arabes, avides de justi-ce et de dignité”.

L. B.

TUNISIE

À SIDI-BOUZID,AVEC LA FAMILLE BOUAZIZI

Le martyr MohammedBouazizi symbole de larévolution tunisienne.

D. R

.

Le 17 décembre, à Sidi-Bouzid, une villepauvre et oubliée ducentre de la Tunisie, unmarchand de fruits etlégumes de 26 ans,Mohammed Bouazizi quivient de se faire saisir lamarchandise qu’il vendaitillégalement, s’immole parle feu, devant le siège dugouvernement régional.Un geste de désespoir quienflamme la Tunisie etentraîne la chute durégime Ben Ali. Histoired’un anonyme devenuune icône, qui incarneaujourd’hui la liberté et ladignité de tout un peuple.

Par :LUC BALBONT

S À Sidi-Bouzid, c’estl’ébullition. Sur la placeprincipale, un portrait géantdu jeune martyr orne lafaçade de la poste. Jour etnuit, sans se soucier ducouvre-feu qui tombe à 20heures, hommes et femmesde la ville se relaient devantune tente de toile où leComité de résistancepopulaire tient sapermanence. La place du 7-Novembre-1987 (date deprise du pouvoir par Ben Ali)a été rebaptisée placeBouazizi.

Depuis la mort deMohammed et la chute deBen Ali, la petite maison desBouazizi, située à 10 minutesdu centre-ville, dans une ruepoussiéreuse en terre battue,ne désemplit pas.

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●● Le 13e congrès de

l'Union arabe des consom-mateurs (UAC) sera organiséen décembre prochain àOran sous le thème géné-rique : “Comment construireune culture de consommationsaine”, a annoncé le prési-dent de l'Association deprotection et de conseil desconsommateurs (APCCO).Cette rencontre, qui regrou-pera les organisationsarabes de protection duconsommateur, constitue

une “opportunité pour l'échanged'expérience et de savoir-faire”, aprécisé M. Zaki Hariz, lorsd'une séance de travailtenue à la Chambre de com-merce et d'industrie del'Oranie (CCIO). Il a rappeléque les précédentes édi-tions ont permis aux partici-pants de consolider leur for-mation dans diversdomaines tels que “la luttecontre la fraude et la contrefa-çon” et “les droits et obligationsdu malade”.

●● La 1re édition de la

Khaïma arabe de l’agricultu-re et des industries agroali-mentaires qui devait se tenirà El-Oued, en décembredernier, se déroulera finale-ment dans la capitale desZibans, Biskra, qui a offertson hospitalité légendairepour accueillir l’événement.Cette manifestation écono-mique se déroulera du 20 au24 février prochain, précisé-ment au centre commercialEl-Khir de la ville. Les orga-nisateurs, qui viennent

d’obtenir à cet effet l’autori-sation de la wilaya pour latenue de la manifestation,tablent sur la réussite del’événement afin d’effacer ladéception née du refus desautorités locales de la villedes Mille coupoles d’ac-cueillir un événement pure-ment économique d’enver-gure. Parrainé par le ministrede l’Agriculture et duDéveloppement rural, cesalon a été placé sous leslogan : “Tous pour la sécuritéalimentaire”.

LE RADAR

DDEELLIIBBEERRTTEE

5LIBERTE

ELLE AURA LIEU DU 29 AU 30 MARS

8e édition de ParisHalal Expo

UNION ARABE POUR LES CONSOMMATEURS

Le 13e congrès à Oran

Lundi31 janvier 2011

KHAÏMA ARABE DE L’AGRICULTUREET DE L’AGROALIMENTAIRE

Le salon aura lieu en février

à Biskra●● La 8e édition de Paris

Halal Expo aura lieu, selonles initiateurs de la ren-contre, du 29 au 30 marsprochain dans la capitalefrançaise, avec “la volonté departiciper au débat sur la clarifi-cation de l’offre halal sur lesmarchés français et européen”.

Devenu le salon incontour-nable et de référence pourtous les professionnels de ladistribution des produits etservices halal en Europe,Paris Halal Expo participe audébat sur la transparence del’étiquetage et la clarifica-tion des certifications halal.

[email protected] animée par Hamid Saïdani

LIVRE, SHEKEL OU DOLLAR ?

L’AUTORITÉ PALESTINIENNE VA AVOIR SA PROPRE MONNAIE

●● L’Autorité palestinienne, en collaboration avec des expertseuropéens, va lancer sa propre monnaie nationale, selon le sited’information économique,Econostrum. “Le système monétairepalestinien va passer du shekel à une monnaie nationalependant l'année 2011 : la livre palestinienne”, explique legouverneur de l’Autorité monétaire palestinienne, Jihad Al-Wazir. Selon Jihad Al-Wazir, “la dollarisation est aussi unepossibilité. D'un point de vue purement économique, comptetenu de la structure des échanges, le rattachement au shekelserait le choix le plus évident, mais c’est une question de politique”. Plus de 75% des échanges palestiniens se fontavec Israël, et la monnaie utilisée jusqu'à présent est le shekel.Cependant, les experts qui travaillent depuis Bruxelles surle sujet ont mis en garde les autorités palestiniennes, la livrepalestinienne n'est pas la seule option, le système financierpalestinien doit être suffisamment solide pour pouvoir mainte-nir sa propre monnaie.

ESPIONNER, À DÉFAUT D’INTERDIRE

La dernière bataillede Ben Ali avec les

internautes tunisiens

●● Le responsable de la

sécurité de facebook, JoeSullivan, a détaillé le com-bat que ses équipes ontmené contre la tentativedes autorités tunisiennesde récupérer l’ensembledes mots de passe des utili-sateurs du réseau social enTunisie, dans les jours quiont précédé la chute deBen Ali. Déjà, dès juillet2010, le désormais célèbreblogueur Slim Amamou(alias Slim404 sur Twitter),maintenant secrétaire d’É-tat du gouvernement detransition (après un passa-ge par la case prison), avaitdétaillé, dans un billet deblog, comment un mysté-rieux organisme tentait derécupérer les mots depasse des utilisateurs tuni-siens de gmail, le service demessagerie de Google. Legouvernement, qui avaittenté précédemment d’in-

terdire le site pendantquelques jours, a dû yrenoncer. Devant les pro-testations de la jeunesse,censurer facebook à cemoment critique était déli-cat. À défaut de le neutrali-ser, les autorités tuni-siennes ont alors tenté d’entirer profit. Le 5 janvier, ildevient clair que c’est l’en-semble des mots de passedes utilisateurs tunisiensque l’on tente de capturer.Pour riposter, facebookadopte alors une stratégiede protection à deuxniveaux, technique ethumain, qu’il appliquera àl’ensemble du territoiretunisien à compter du 10janvier. La guerre entre l’ATIet facebook aurait pu durerlongtemps, mais dès le 13janvier, dans un discourshistorique, Zine El AbidineBen Ali annonce la fin de lacensure sur Internet.

LUTTE CONTRE LE CANCER

Le projet Dar Es-Sabr de Sétif relancé

●● La construction de Dar Es-Sabr, un foyer destiné àaccueillir les malades atteints de cancer et leurs familles aété relancée pour atteindre aujourd’hui un taux d’avancementde 54%, apprend-on des responsables du projet. Le Pr

Mokhtar Hamdi-Chérif, président de l’association Nour, a sou-ligné que la réception de ce projet, dont le gros œuvre est“entièrement achevé”, est prévue pour fin 2011, “à conditionque les dons et aides continuent de parvenir sur un rythmeaussi soutenu”. La construction de ce centre, initiée par cetteassociation d’aide aux cancéreux dans la zone d’El-Bez(ouest de Sétif), avait connu d’importants ralentissementsfaute de financements suffisants. Les travaux de Dar Es-Sabravaient été lancés à la fin de l’année 2007 grâce à des dona-teurs et des bienfaiteurs, dont l’ancien footballeur et entraî-neur Abdelhamid Kermali qui y a consacré tous les fondsprovenant de son jubilé.

ISMAS

Les étudiantsréclament

le système LMD ●● Les étudiants de

l'Institut supérieur des

métiers des arts du

spectacle et de l'audiovisuel

(Ismas) appellent à

l'instauration du système

LMD (Licence-Mastère-

Doctorat) dans le cursus de

formation qui leur permettra

d'accéder à la

postgraduation. En grève

depuis le 20 janvier, la

centaine d'étudiants

rassemblés samedi matin à

la maison de la presse

Tahar-Djaout (Alger), exigent

la “revalorisation” du diplôme

d'études universitaires

appliquées (DEUA) quedélivre l'institut. Ce diplôme“n'est pas reconnu par lesuniversités algériennes etétrangères pour l'inscription enpostgraduation”, soulignent-ils. Ils revendiquent ainsil'application du systèmeLMD pour les promotions àvenir et une équivalence duDEUA qui permette l'accèsen postgraduation pour lespromotions actuelles. Lesétudiants se disentdéterminés à poursuivre lemouvement de grève jusqu'àl’obtention de réponsespositives de la part de latutelle.

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L’ACTUALITÉ EN QUESTIONLundi31 janvier 2011

6 LIBERTE

CELA S’EST PASSÉ À LA DIRECTION GÉNÉRALE DE LA BDL À STAOUÉLI

Un agent de sécurité a tentéde s’immoler avec sa fille

Le geste désespéré de cet agent de sécurité est un acte de protestation, contre l’administration,qui lui a refusé une aide pour soigner sa fille handicapée.

U n agent de sécurité répondantaux initiales de L. M a tenté

hier matin, aux environs de 8h, demettre fin à sa vie ainsi qu’à cellede sa fille, handicapée moteur,devant l’entrée réservée auxemployés de la direction. Leschoses auraient pu tourner audrame, n’était-ce l’intervention dedeux de ses collègues qui ont réus-si à lui arracher le briquet, aumoment où il s’apprêtait à en fairejaillir la flamme. Ce geste désespé-ré est un acte de protestationcontre son licenciement après 18ans de bons et loyaux services et lerefus de la direction de l’assisterdans la prise en charge de sa fillehandicapée à 100%. Une situationqui a jeté l’émoi sur l’ensemble destravailleurs de la direction de laBDL qui, par solidarité ont, demanière spontanée, décidé de s’or-ganiser et refuser de rejoindre leursbureaux.

Sur place, un mouvement decontestation s’est constitué, desbanderoles placées sur les murs dela BDL réclamaient le départ du P-DG Bachatarzi et du DGAMessaouden. L’intervention du P-DG, après l’incident, en allant dis-cuter avec l’employé n’a rien

apporté de plus ; au contraire, sansque le P-DG ne le sache, l’action deprotestation s’est bien élargiespour toucher quasiment toutes lesagences de la Banque du dévelop-pement local d’Alger, par signe desolidarité. Toutes les agences sesont mises en veilleuse avec un

seul mot d’ordre, le changement.Au niveau de la direction générale àStaouéli, nous avons discuté avecles employés qui en avaient grossur le cœur, réclamant tout bonne-ment le départ du P-DG Bachatarzi,tout en tirant à boulets rouges surle syndicat de l’entreprise (UGTA).

“Celui qui veut nous taxer de perturba-teurs a tort. Nous, nous ne voulons pasfaire de mal, ni à l’entreprise qui nousnourrit depuis des années ni à la person-ne. Ce que nous voulons, c’est de voirnotre situation professionnelle s’amélio-rer. Il (le P-DG) gère cette banque d’unemain de fer, c’est un dictateur, lui et sonstaff. Il a géré de manière catastrophiquenotre entreprise lui et son entourage,même si je reconnais que son entourageest composé de gens comme nous, des tra-vailleurs de la BDL, à l’image de sonsecrétaire général. Y en a marre, c’esttrop, voir des employés de la BDL quitentent de s’immoler, ça c’est grave.Percevoir des primes de 12 000 dinars,juste parce que vous dites d’accord mon-sieur le directeur, c’est aberrant. Des gensmutés ou traduits devant le conseil dediscipline sans n’avoir rien fait, c’est dela “hogra” et il faut que ça cesse. Des tra-vailleurs sous contrat depuis 15, 16 et17 ans, c’est quoi ça, c’est interdit”.Pour revenir à l’incident d’aujour-d’hui, il s’agit d’un agent de sécuri-té en contrat depuis 17 ans avec unenfant handicapé, la directionmenace à chaque fois de le licen-cier.

Son salaire a été bloqué. Toutça avec la complicité du syndicat.Le directeur a soudoyé tous lessyndicalistes, notamment à traversdes promotions, vous imaginez-vous, “un syndicaliste promu directeurcentral, il ne peut contrarier le directeurgénéral”, nous dira l’un desemployés de la direction générale.

BACHATARZI ARESLANE : “LA BDLCE N’EST PAS UNE USINE”

De son côté, M. BachatarziAreslane, président-directeur géné-ral de la BDL, a tenu à donnerquelques précisions rejetant enbloque les accusations des tra-vailleurs en grève. Il allait d’ailleursrecevoir une délégation composéede quelques travailleurs pour dis-cuter avec eux et tenter de trouverune solution. M. Bachatarzi s’estdit étonné de la réaction de ses tra-vailleurs, surtout que la directionne lésine pas selon lui, sur lesmoyens pour améliorer les condi-tions de ses travailleurs. “Cet agentde sécurité qui a tenté de s’immoler est uncas que je connais parfaitement, il a été àl’agence d’El-Achour avant d’être mutévers, je crois, celle de Draria. C’est quel-qu’un qui est déjà passé en conseil de dis-cipline. Il y a une bonne partie des agentsde sécurité qui sont sous contrat, il n’y apas que lui, et puis il y a ceux qui n’ontpas régularisé leur situation vis-à-vis duService national. Nous, nous voulonsbien stabiliser le personnel et protégernotre entreprise, et c’est ce que noussommes en train de faire. Pour ce qui estde la situation sociale des travailleurs, ily a une commission sociale mise en placequi gère ce volet, ce n’est pas nous. Lesaides sont données, allez discuter avec lesreprésentants des travailleurs qui sont entrain de s’organiser, il n’y a pas de pro-blèmes particuliers. Cela dit, on ne doitpas déstabiliser une banque qui a lancéde nombreux projets et des partenariatsavec des étrangers. Ce sont aussi 4 400personnes qu’il faut gérer dans 149agences au niveau national. Pour revenirà l’agent qui a tenté de s’immoler, je l’airassuré personnellement, je lui ai deman-dé de rentrer chez lui et de prendre durepos. Je lui ai promis d’accélérer l’étudede son cas et d’en finir avec son problème.Il n’est pas question de le licencier. Lapolitique de la banque est celle de la pro-motion. Je n’ai ramené personne de l’ex-térieur pour lui donner un poste de res-ponsabilité, tous sont de la BDL. Il y amême des directeurs d’agence avec unniveau de 3e AS, mais compte tenu deleur expérience je les ai promus. Il y a despriorités à la banque, nous ne pouvonspas mettre n’importe qui dans n’importequel poste, ce n’est une usine”, dira le P-DG de la BDL. Pendant ce temps, lemouvement de protestation conti-nue, au risque de pénaliser lesclients, revenus hier les pochesvides. Affaire à suivre.

CHÉRIF MEMMOUD

TIZI OUZOU, MOSTAGANEM ET BATNA

Trois nouvelles tentatives d’immolationT rois nouvelles tentatives d’immolation par le feu

viennent d’être enregistrées dans trois wilayas, àsavoir Tizi Ouzou, Mostaganem et Batna. Ainsi donc, lapremière tentative a été enregistrée, hier matin, vers8h30, au siège même de la direction de l’ADE de TiziOuzou. S. Hakimi, un jeune homme de 30 ans,employé de cette agence et originaire de Béni Douala,s’est introduit dans le bureau du directeur général del’Algérienne des Eaux (ADE), où il tenta de s’immolerpar le feu avant d’être maîtrisé par des amis à lui et desagents de sécurité qui ont fini par le dissuader. “C’estmon dernier recours”, clame ce jeune désespéré. Reçudans notre bureau, le concerné dira avoir “travaillé pen-dant cinq ans auprès de ce service, toujours en qualité d’agentde l’hydraulique, alors que la loi stipule que, passé les 36 moisde service, le travailleur sera systématiquement affecté commeagent de l’ADE”.

Son recours à l’immolation est motivé après ladécision de l’administration de l’affecter vers un autrelieu de travail (Tala Alam), et ce, “sans le moindre motif”,indique-t-il. C’est une “forme de hogra”, considère S. H.,qui tient à préciser que “cette mutation sans motif est arbi-traire et entre dans l’intérêt d’un groupe”. Pour cela, ildemande à ce qu’une commission d’enquête soit dili-gentée par la direction générale.

“Je suis un cas parmi d’autres au niveau de cette agence. Jene demande pas plus que mes droits, faute de quoi, pourquoicontinuer à vivre ? Depuis la décision de ma mutation, il y aquatre mois, je ne dors plus”, ne cesse de répéter ce jeune,

selon lequel, une promesse de régulariser son problè-me a été donnée par le responsable de l’ADE à TiziOuzou. Par ailleurs, un jeune de 21 ans a tenté demettre fin à ses jours en s’immolant par le feu, devantle lycée Mohamed-Khemisti, mitoyen au siège de lawilaya de Mostaganem. Souffrant de brûlures au troi-sième degré, la victime a aussitôt été évacuée vers lesurgences médicochirurgicales de Tigdit. Le mobile decet acte suicidaire ne semble pas en rapport avec unquelconque besoin de logement ou d’emploi, dès lorsque le jeune, originaire de la localité de Khadra, locali-té située à quelque 70 km au nord-est de la ville deMostaganem, est issu d’une famille relativement nan-tie. On croit savoir que le malheureux n’est pas parve-nu à “digérer” le refus au mariage que lui aurait opposésa bien-aimée, originaire de sa région, qui suit une for-mation d’enseignante au sein de l’établissementdevant lequel il a tenté de se mettre en évidence enmettant le feu à son corps.

À Batna, une nouvelle tentative d’immolation a étéenregistrée en ce début de semaine. Il s’agit d’un pèrede famille âgé d’une trentaine d’années qui a tenté dese faire brûler sous le regard de ses proches, dans sondomicile au quartier populaire de Bouaâkal, au chef-lieu de wilaya. Il s’est aspergé d’essence avant que desmembres de sa famille n’interviennent pour le dissua-der. Ce jeune père de trois enfants se trouve en chô-mage.

K. TIGHILT/M. O. T./F. LAMIA

PRISE EN CHARGE DES PRÉOCCUPATIONS DES JEUNES

Plaidoyer pour une action communeL’ assistance pour les jeunes en

difficulté et leur écoute sontles premiers éléments pour uneprise en charge efficace. C’est ceque pense le président de l’asso-ciation Ouled Houma,Abderrahmane Bergui, lors d’unpoint de presse tenu, hier, au forumd’El Moudjahid, à Alger. “Aujourd’hui,c’est le coup de starter d’une série deconférences qui seront tenues dans les dif-férents quartiers de la capitale”, a-t-ilannoncé.

L’hôte du forum a insisté surl’importance à donner plus deconsidération aux jeunes, car un

climat de méfiance s’est installéentre les jeunes et l’administration.Le conférencier a estimé que lasituation actuelle dans laquelle sedébat la jeunesse et la montée deviolence sont l’affaire de tous.“C’est pour cela, que nous devons tousnous impliquer”, recommande-t-il.

“Laisser la jeunesse livrée à elle-même signifie qu’elle est la proie des per-sonnes malveillantes et guettée par toutesles dérives”, a souligné M. Bergui.

Le président a rappelé que sonassociation a une grande expérien-ce auprès des jeunes et que sonéquipe est prête à mettre ses

connaissances au service des insti-tutions de l’État qui s’intéressentaux jeunes. M. Bergui a, également,plaidé pour un travail communentre les mouvements associatifset les entreprises étatiques pourmieux cerner les besoins etattentes de la jeunesse.

Le conférencier a conclu en rap-pelant précisément que le constatest connu de tout le monde et qu’ilest temps d’assumer ses responsa-bilités et de prendre en charge lesjeunes des quartiers, surtout ceuxqui sont en difficulté.

D. S.

IL VOULAIT PLACER UNE BOMBE DANS LE RAPIDEBLIDA-ALGER UN TERRORISTE ÉCOPE DE 10 ANS DE PRISON FERME ●● Le tribunal criminel près la cour de Blida vient de condamner un terroris-te à dix ans de prison ferme pour avoir tenté de placer une bombe dans lerapide Blida-Alger. L’affaire remonte au début de l’année écoulée, quand A.M., 32 ans, voulant intégrer le groupe d’Abou Houtheïfa, un terroriste quiactivait sur les hauteurs de Chréa, a été remarqué par des agents de sécuri-té de la gare routière ; ce dernier se rendait souvent à la gare centrale deBlida pour prendre des photos avec son téléphone portable. Arrêté et interro-gé par les agents de la brigade de recherche de la Gendarmerie nationale deBlida, le terroriste avoue qu’il avait l’intention de rejoindre un groupe arméactivant dans la région. Pour cela, il avait demandé l’aide à un certain B. A.,32 ans, qui serait en relation avec le groupe terroriste d’Abou Houtheïfa.Quelque temps plus tard, il rencontre ce dernier, qui lui propose de com-mettre un attentat à la bombe contre le rapide Blida-Alger. Les enquêteursgendarmes ont par la suite pu arrêter B. A., qui a nié tout ce que A. M. avaitraconté, et en dépit des communications téléphoniques prouvant qu’ilsétaient en relation continue, il a bénéficié d’un non-lieu. Pour rappel, le repré-sentant du ministère public avait requis auparavant une peine de 20 ans deprison ferme contre chacun des deux accusés.

K. FAWZI

Le ras-le-bol a faillitourner au drame.

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press

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Lundi31 janvier 2011

7LIBERTE L’ACTUALITÉ EN QUESTION

“D ans un entretien accordé au journalLiberté, le ministre de l’Intérieur,

citant nominativement le RCD, s’est laisséaller à de nombreuses contrevérités quiappellent les remarques suivantes.

1- M. Daho Ould Kablia déclare :“Quand le président du RCD dit lui-mêmequ’il a échoué, je ne vois pas pourquoi ilfaudrait considérer qu’il a réussi”. Celas’appelle un mensonge. M. Ould Kablia etle pouvoir qui l’emploie qui ont pu censurerl’opposition devraient avoir la décence de nepas parler en son nom.

Le RCD a dit et répète que son initia-tive est un succès qui a acculé le pouvoir àse démasquer devant l’opinion nationale etinternationale au moment où un vent deliberté souffle sur le Sud. Nous disons etrépétons aussi que le déploiement du 22janvier d’un dispositif digne des méthodesdu sinistre Massu sur la capitale algérien-ne est plus une réaction de panique qu’unsigne de puissance.

2- Les renseignements généraux deM. Ould Kablia qui étaient sur la brèchedepuis 15 jours savaient que la mobilisa-tion citoyenne allait acculer le pouvoir à unrapport de force décisif pour le changement.Il a été contraint et forcé de sortir sonarmada, préférant s’humilier à la face dumonde, plutôt que de prendre le risqued’une déferlante populaire.

M. Daho Ould Kablia aurait eu toutelatitude de connaître le nombre de manifes-tants s’il n’avait pas encerclé les cités uni-

versitaires de la capitale, Bab El-Oued, LaCasbah… S’il n’avait pas empêché lestrains de rentrer sur Alger, détourné les

bus, il aurait pu également apprécier lenombre de citoyens acquis à son clan etcelui qui le condamne. C’est la peur de lamarée humaine qui a poussé M. OuldKablia à appeler 20 000 policiers en ren-fort, provoquant ce qu’un diplomate aappelé un acte de guerre et non une opéra-tion de maintien de l’ordre.

3- M. Daho Ould Kablia ment égale-ment quand il dit que le pouvoir a interdittoutes les marches dans la capitale. Mêmes’il n’était pas ministre de l’Intérieur àl’époque, des organisations satellites ontmanifesté et s’expriment régulièrement à latélévision avec la bénédiction et le finance-ment de l’État. À ce sujet, tout le monde serappelle des marches commanditées lors dela sortie du chef de l’État de l’hôpital fran-çais du Val-de-Grâce.

En outre, M. Ould Kablia doit veiller àdonner un peu de cohérence à son propos :il y a une dizaine de jours, il déplorait lefait que les partis n’aient pas demandé desautorisations pour manifester pacifique-ment ! Ce n’est d’ailleurs pas la premièrefois que le ministre de l’Intérieur voit samémoire défaillir : le 22 janvier, il déclaraità 14h à l’APS que la police n’avait arrêtéaucun manifestant. À 15h, il annonçaitavoir libéré 19 personnes interpellées !

Mensonge également quand le ministrede l’Intérieur prétend que tous les détenus

sont libérés. Des instructions sont toujoursen cours dans de nombreuses villesd’Algérie.

4- Le déni de réalité dans lequelsombre le ministre de l’Intérieur atteste dudivorce politique, moral, et générationnelqui déstabilise le pouvoir algérien, à l’ins-tar des régimes semblables qui paniquent ettombent les uns après les autres.

Contrairement à ce dont essaie de seconvaincre M. Ould Kablia, ce n’est passeulement le RCD que le régime a en facede lui, mais tout le peuple algérien.M. Ould Kablia aura, une fois de plus,l’occasion de vérifier sa crédibilité face aupeuple algérien le 12 février.”

Le RCDAlger, le 30 janvier 2011

MANIFESTATION DU 22 JANVIER, INTERDICTION DES MARCHES À ALGERET SORT DES DÉTENUS

Le RCD dénonceles “mensonges d’État”

Le Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD) a rendu public, hier, un communiqué dans lequel il revientsur les faits ayant émaillé la manifestation du 22 janvier qu’il avait initiée ainsi que sur d’autres questions évoquées

par le ministre de l’Intérieur dans notre édition d’hier. Voici l’intégralité du communiqué.

Yahia/Liberté

P our le responsable du FFS, la mise en œuvred’une telle initiative dépendra de l’adhésion de

la population.“Nous sommes en train de préparer le programme d’ac-

tivités du parti. Nous avons donc pris la décision d’organi-ser des meetings à travers le territoire national et notam-ment tenir un meeting important à Alger. Nous sommes àla première étape de notre action. Ces sorties de proximitéseront poursuivies par d’autres actions. Nous sommessereins et responsables”, nous a déclaré le premiersecrétaire national du FFS, Karim Tabbou, à l’issuedu conseil fédéral de la wilaya de Béjaïa qu’il a pré-sidé hier à la Maison de jeunes d’Ouzellaguen.

Le n°2 du FFS n’exclut pas l’organisation d’unemanifestation d’envergure nationale à Alger. “Celadépendra de l’adhésion de la population”, dira-t-il, avantd’ajouter : “Pour aller à Alger juste pour avoir des articlesdans la presse, ça ne nous intéresse pas.”

Fidèle à son discours au vitriol, Karim Tabboun’épargnera personne lors d’un point de pressequ’il nous a accordé au terme de cette réuniontenue à huis clos. “Nous sommes un peu gênés par cettecapacité à devancer tout le monde dans la compréhension

des évènements. Il a fallu combien de temps pour se rendrecompte que les Arouch sont une organisation créée etagréée par le pouvoir. Mais les Arouch d’aujourd’hui sesont modernisés et plus développés. Ils sont devenus desmutants, car ils changent de couleur. Maintenant on a unautre type de Arouch, représentés par les Brerhi, Rahabi,Ali Rachedi, Belaïd… Ces mutants ont subi une transfor-mation dans un laboratoire quelconque. Ce n’est pasaujourd’hui qu’on va rentrer dans leur harouala essiyas-siya”, a-t-il asséné.

Interrogé sur l’objectif des actions arrêtées parson parti, notre interlocuteur affirmera qu’“il estvraiment difficile de travailler dans cette situation de confu-sion, mais nous allons expliquer aux citoyens ce qui s’estpassé afin d’éviter toute manipulation comme ce fut déjà lecas par le passé. C’est-à-dire, c’est au nom des Algériensque des gens se sont permis d’aller rencontrer le gouverne-ment pour finalement détourner le mouvement et en faireun bénéfice personnel.” Pourquoi le FFS ne voulait pass’associer avec d’autres acteurs (partis politiques,syndicats autonomes et autres personnalitésnationales) qui se sont mobilisés autour de laCNCD (Coordination nationale pour le change-

ment et la démocratie) ? En réponse à cette ques-tion, l’orateur dira : “Parce que le FFS pense que pourquelqu’un qui veut parler au bon Dieu, il vaut mieuxs’adresser à celui-ci que de s’adresser à ses saints.Aujourd’hui, il y a deux démarches différentes : il y a ceuxqui pensent que la rue est le moyen de trouver une placedans le pouvoir ; et il y a d’autres qui pensent que la rueest un moyen pour faire partir le pouvoir.”

Pour le premier secrétaire national du FFS, laclasse politique algérienne est en décalage avec lepeuple. “Nous avons une fausse opposition, une faussepresse, un faux président, de fausses élections… C’est pourcela que nous disons que l’allié stratégique et le plus fortdu FFS c’est la population, ce n’est ni Belaïd Abrika, niAli Rachedi, ni Saïd Sadi, ni le MDS, ni…”

Ne pouvant pas déroger à son attitude hostileau RCD, le parti rival du FFS, Karim Tabbou atta-quera d’un ton acerbe la formation de Saïd Sadi.“Quand un parti politique siégeant au Parlement deman-de la dissolution de toutes les institutions élues, la logiquedes choses veut que ce parti se retire d’abord du Parle-ment”, a-t-il martelé.

KAMEL OUHNIA

IL A PRÉSIDÉ LE CONSEIL FÉDÉRAL DE BÉJAÏA

Karim Tabbou n’exclut pasl’organisation d’une marche à Alger

Manifestation du RCDle 22 janvier dernier.

LIGUE DES DROITS DE L’HOMME À BÉJAÏA

Société civile : pour quelle médiation ?“L a société civile et violence comme

forme d’expression. Pour quellemédiation ?” est le thème débattu,hier, à la maison des droits del’Homme de Béjaïa. Une rencontre,initiée par le bureau de Béjaïa de laligue des droits de l’Homme, tendan-ce Me Zehouane. Le débat, franc, aété vif par moment. Et pour cause !La notion de société civile demeure,comme l’a rappelé à juste titre, M.Kamel Aïssat, l’ancien coordinateurlocal du Cnes et modérateur dudébat, “une des notions les plus ambigüesdu débat politique actuel”. Avant de pas-ser la parole aux délégués, représen-tant quelque 20 associations, M.Aïssat a fait “l’histoire du mot” : socié-

té civile, qui a présentement deuxinterprétations. Pour les uns, lasociété civile se définit par opposi-tion à l’État. Pour d’autres, la sociétécivile ne serait pas le simple enversde l’État mais au contraire “le lieu oùle privé et le public s’interpénètrent”. Cesderniers récusent l’opposition mani-chéenne entre l’État et la sociétécivile à l’État et pensent “qu’il y a del’autorité, de l’institution, de la loi dans lasociété civile elle-même”. Bien que lanaissance de la société civile remon-te à l’époque romaine, Hobbes(auteur du XVIIe) serait peut-être soninventeur. Il est en tout cas le pre-mier à opposer la société civile à unautre néologisme, “l’état de nature”,

termes qui connaitront l’un et l’autreune large diffusion.

De cette évolution, deux versionsnouvelles de la société civile pren-nent naissance au XIXè siècle, a indi-qué M. Aïssat. L’une d’inspirationlibérale (inspirée par les idées libé-rales de Benjamin Constant), présen-te une société civile autonome.L’autre version, hégélienne puismarxiste, s’appuie sur les deux prin-cipales caractéristiques de la sociétécivile dégagée à la fin du XVIIIe siècle: société économique et sociétéconflictuelle.

Séparée de l’État par Hegel etConstant, identifiée à la sociétébourgeoise par Marx, puis réinsérée

dans la sphère des superstructurespar Gramsci, la notion de sociétécivile semble se diluer, a poursuivil’ancien coordinateur du Cnes àBéjaïa, en une multitude de significa-tions, sans qu’une logique quel-conque semble relier entre eux lesdivers usages de la notion. Et à tropparler de société civile en des sens sidivers — et même contradictoires —,on finit par ne plus savoir de quoi onparle, a souligné M. Aïssat. Il necroyait pas si bien dire. On en a eu laparfaite illustration lors des débatsd’où les multiples recadrages etmises au point du responsable localde la ligue, M. Saïd Salhi.

MOUSSA OUYOUGOUTE

LOTS DE TERRAINDE HAOUCH ROUIBAET LA CADATLES BÉNÉFICIAIRESMETTENT LA PRESSION●●“Les bénéficiaires de lots de terrain àHaouch Rouiba et la Cadat, dont le problèmedure depuis 1991, date d’attribution de ces par-celles, entendent mettre à profit la pression quipèse actuellement sur l’administration pourdemander au président de l’APC, MerzoukLakrouz, de leur délivrer les permis de construi-re. Ce P/APC, qui reconnaît la légitimité de larevendication, est, néanmoins, désarmé pour lasimple raison que la solution est entre les mainsdu ministère de l’Intérieur.

“Je suis pris entre le marteau et l’enclume”,se plaint-il, en nous faisant état de menacesdont il est l’objet ces derniers jours de la partdes attributaires qui pensent, à tort, que les clésdu problème sont entre ses mains. Ce qui estfaux, selon lui, en reconnaissant qu’au momentde la campagne électorale, en novembre 2007,il s’était bien engagé avec son équipe à prendreen charge ce litige vieux de 20 ans déjà qu’il ahérité de ses prédécesseurs. Un détour histo-rique permettrait de cerner le problème et decomprendre dans le même temps le ras-le-boldes bénéficiaires… virtuels qui refusent lesdemi-solutions proposées. En 1991, l’APC del’époque, RND, avait distribué par délibérationquatre lotissements. Deux lotissements, celuimitoyen au lycée de Rouiba et celui d’El-Merdjaont été “libérés en violation de la loi”, estime M.Lakrouz, selon qui le P/APC de l’époque avaitdélivré des permis de construire collectifs. Pourles deux autres sites, c'est-à-dire haouchRouiba et la Cadat, soit 1 200 parcelles, c’est leblocage à ce jour. Des rencontres entre lesreprésentants des 1 200 bénéficiaires et le nou-vel exécutif, il y en a eu plusieurs depuis 2007.Sans résultat. “Au moment où une solution sedessinait au cours d’une de ces réunions, nousavons reçu un fax du wali délégué par lequel ilm’informait que la gestion de ce dossier n’étaitplus de mon ressort”, dit encore Lakrouz qui,bien que dessaisi de ce dossier, avait fait l’inter-médiaire entre les représentants des bénéfi-ciaires et le wali délégué. Ce dernier, lui-même,n’est pas en mesure de trouver une solution,puisque le dossier est pris en charge par le walid’Alger en personne. Début 2010, le problèmeétait en passe d’être réglé à travers une solutionmédiane qui convenait plus ou moins aux deuxparties, à savoir le semi-collectif. Une solutionqui fera long feu, puisque le wali délégué, suravis de sa tutelle, optera pour la formule du col-lectif R+5. Ce que les bénéficiaires ont légitime-ment refusé dans un courrier au wali d’Alger etau ministère de l’Intérieur. Janvier 2011, nouvel-le réunion à la demande des bénéficiaires, enprésence du président d’APC. Sans résultat, lewali délégué maintient la formule du LSP+ pro-motionnel.

“Le 27 janvier, nous avons reçu 100 per-sonnes à qui nous avions, en présence du chefde cabinet du wali délégué, refait la même pro-position”, explique encore le P/APC de Rouiba.Refus de leur part en exigeant cette fois-ci duP/APC la délivrance des permis de construireindividuel. “C’est leur droit de demander leur dû,mais de là à faire pression sur moi, à exiger demoi de violer la loi pour délivrer les permis deconstruire, je ne pourrai le faire, car la loi régis-sant le permis de construire est connue de tous: pour l’obtenir, il faut un acte de propriété et unregistre publié. Ce qui n’était pas le cas”, déplo-re Merzouk Lakrouz, rappelant que la gestion duportefeuille foncier, en vertu de la loi 90/25,enlève toute prérogative dans ce sens auP/APC. C’est pour cette raison qu’il appelle “à lasérénité et à la sagesse de la population” en l’in-vitant “à respecter les lois de la République” et,surtout, “à s’adresser à ceux qui ont la préroga-tive de trouver une solution à ce problème”.

O. Z.

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L’ACTUALITÉ EN QUESTIONLundi31 janvier 20118 LIBERTE

UN OFFICIER DE LA PROTECTION CIVILE ÉLU EXPERT CONSEILLERINTERNATIONAL DES CATASTROPHES

Vers la création d’une académieinternationale pour la formation

des cadres pompiers

I l s’agit d’un premier Africain,Arabe et Algérien nommé dans

ce poste de haute responsabilité.Une décision soutenue par tous lespays membres de l’OIPC dont 30pays membres permanents et 18autres observateurs. Ce poste a étécréé en 2006 suite aux recomman-dations du conseil exécutif del’OIPC. Quelques heures avant sondépart à Genève, le colonel El-Ketrouci Belkacem nous a accordéun entretien dans lequel il a exposésa feuille de route. Diplômé de l’É-cole nationale de la Protection civi-le en 1982, ce cadre a occupé plu-sieurs postes de responsabilité auniveau de cette institution. Il était

sous-directeur de la formation pen-dant 10 ans et inspecteur jusqu’à2010. Il était également membreélu du conseil exécutif del’Organisation internationale de laProtection civile avant qu’il nedevienne expert conseiller désignépar le secrétaire général de l’OIPC.

Il a brillé par sa gestion des dif-férentes interventions dans lescatastrophes nationales et interna-tionales. En effet, il était membre

de l’équipe de la Protection civiledépêchée par l’Algérie pour veniren aide aux populations suite auséisme du Mexique en 1985, chefdu détachement opérationnel lorsdes incendies qui ont secoué le sudde la France en 2003.

Il a aussi fait partie de la déléga-tion qui s’est rendue en Iran suiteau séisme de Bam en 2003 et auMaroc après le séisme de Hoceimaen 2004.

Notre interlocuteur précisequ’un riche programme sera expo-sé en juin 2011, “il constitue en lacréation d’une académie internationaledes cadres de la Protection civile ainsiqu’une bibliothèque scientifique àGenève”, et ce, en coordination avecdes organisations internationales àl’image du Pnud, SDR et la Croix-Rouge.

Le programme vise aussi lacréation d’un réseau scientifiquepour toutes les unités de laProtection civile au niveau interna-tional afin d’échanger les expé-riences et les informations.

Mieux encore, des projets sonten cours pour réaliser le dévelop-pement des pays africains, et lesactions de déminage des minesanti-personnelles au Pakistan, enAfghanistan et au Liban. “Ces projetssont subventionnés par la Chine et laRussie”.

La priorité pour le nouvel expertconseiller est “le développement desstructures de la Protection civile enAfrique”. Une carte géographiquesur les catastrophes dans le mondeentier sera élaborée pour releverles insuffisances ainsi que la miseen place d’un centre opérationnel

chargé du suivi. “On vise surtout aurenforcement de la coordination entre lespays par la mise en place des mécanismesefficaces d’intervention”, souligne-t-il.

Le meilleur projet serait la créa-tion “des forces spéciales de la Protectioncivile” et hôpitaux ambulants pourintervenir dans les catastrophesdans le monde comme les Casquesbleus de l’ONU. “Aucun pays ne peutfaire face à une catastrophe seul.L’Algérie a été l’exemple dans ces cas parla rapidité et l’efficacité de l’interventiondes unités de la Protection civile, de l’ar-mée et les collectivités locales à l’exempledu séisme de Boumerdès et les inonda-tions de Bab El-Oued”.

Par ailleurs, ayant été interrogésur l’impact de cette nominationd’autant qu’elle constitue pour laProtection civile “une reconnaissanceinternationale de ses efforts sur le ter-rain”, Mohamed Mejkane, sous-directeur des statistiques et de l’in-formation, précise que “d’abord c’estun honneur pour l’Algérie et une fiertépour l’institution de la Protection civile,et, dans le futur, cela permettra unemeilleure formation pour nos cadres àl’échelle internationale”.

NEÏLA B.

Zehani/Liberté

Une première pour le corpsde la Protection civile.

PERMIS DE CONDUIRE À POINTS

Le décret exécutifchez le Premier ministre

Le nouveau texte de loi a été envoyé la veille de la décisionde surseoir au retrait du permis de conduire. Une décision entrée

en vigueur depuis maintenant 10 jours.

F inalisé par le ministère des Transports, le nouveaudécret exécutif portant permis de conduire à points

a officiellement été envoyé au Premier ministre,Ahmed Ouyahia, apprend-t-on de source sûre.

Le texte, qui reprend par ailleurs les motifs du nou-veau dispositif et qui décrit les modalités du passageau mode d’emploi, comprend plusieurs chapitres inhé-rents à son application, d’une part, et sa portée juri-dique et socio-économique, d’autre part. Jugeant quel’ordonnance N° 09-03 du 22 juillet 2009, modifiant etcomplétant la loi N° 01-14 du 19 août 2001, relative àl’organisation, la sécurité et la police de la circulationroutière, adoptée par le Parlement en 2009, trèsrépressive, notamment la mesure sur le retrait immé-diat pour un simple délit routier, le gouvernement apris en considération les dernières propositions issuesde la journée parlementaire sur la sécurité routièrerécemment organisée à l’Assemblée populaire natio-nale (APN).

Selon notre source, le nouveau texte de loi a étéenvoyé la veille de la décision de surseoir au retrait dupermis de conduire par les services de sécurité. Unedécision entrée en vigueur depuis maintenant 10 jourset envoyée par le Premier ministère aux servicesconcernés.

Et si aucun délai de la décision d’annuler le retraitdu permis n’a été fixé, précisant dans sa note “jusqu’ànouvel ordre”, c’est parce que le nouveau décret sera

bientôt examiné en conseil des ministres et seraenvoyé aux deux chambres du Parlement pour ledébattre et l’enrichir avant de l’adopter. Finalement, le“débat statistique” de l’APN n’aura servi qu’à faire jaillir lalumière, à savoir que le ministère concerné n’a pasd’autres choix que de reconnaître les limites de la pré-cédente loi jugée par les conducteurs excessive etdont les dispositions ont coûté des emplois aux pèresde famille. Reste à savoir si les Algériens adopteront lepermis à points, cela relèvera, avant tout, de la néces-sité de dispenser une formation de qualité dans lesauto-écoles, de la sensibilisation des associations quiactivent dans le domaine de la sécurité routière, maisaussi de la formation d’une police spécialisée dans lasécurité routière.

Car, faudra-t-il le rappeler, l’échec de la précédenteloi de juillet 2009 est principalement dû à l’excès dezèle de certains agents qui verbalisent pour un “oui” ouun “non” des conducteurs qui, au bout de l’histoire, ontété reconnus “non coupables” au niveau des commis-sions de daïra.

Ces notions, le gouvernement devra les prendre encompte avant de sévir. Avec le permis à points, lachose se corsera pour le conducteur, certes, mais lasouplesse dans l’application des nouvelles disposi-tions ne fera que gagner une autre bataille contre l’hé-catombe routière.

FARID BELGACEM

COMMUNIQUÉ DE WATANIYATÉLÉCOM ALGÉRIENEDJMA DÉCERNE LES ÉTOILES AUX MEILLEURSPOINTS DE VENTE ET CODISTRIBUTEURS

●● Wataniya Télécom Algérie-Nedjma a organisé, le 27janvier 2011, à l’hôtel Sheraton Club-des-Pins, à Alger, la cérémonie deremise des cadeaux aux lauréats deson grand challenge Noudjoum El-Wilayate, lancé en direction des pointsde vente (PDV) et codistributeurs des48 wilayas du 1er novembre 2010 au31 décembre 2010. Les représentants des points de venteet codistributeurs gagnants venus detoutes les wilayas et régions d’Algérieétaient présents à cette cérémonie deremise de cadeaux.Ils ont été sélectionnés parmi ceuxayant cumulé le plus grand nombre depoints dans le rechargementélectronique Storm et la vente desdifférentes offres Nedjma (Star Hala etNedjma Plus), et ce, durant les deuxmois de ce grand défi. De nombreux cadeaux prestigieux ontété offerts aux 10 meilleurs PDV etaux meilleurs codistributeurs dechaque wilaya. En plus de soncadeau, le meilleur PDV par wilaya aété distingué du titre honorifique deNedjm El-Wilaya. Aussi, le meilleur PDV et le meilleurcodistributeur de chaque région (Est,Centre, Ouest et Sud) se sont vu offrir,

respectivement, une Kangoo et unRenault Master. À cette occasion, le directeur généralde Wataniya Télécom Algérie-Nedjma,M. Joseph Ged, a déclaré que “noussommes conscients, à Nedjma, queles points de vente et lescodistributeurs qui commercialisentnos produits constituent notre force defrappe. Vous avez contribué grâce àvotre sérieux et à votre dévouement àrenforcer la place de Nedjma sur lemarché national destélécommunications. Je vous remercied’être les meilleurs ambassadeurs del’entreprise, votre entreprise. Noussommes très fiers de vous compter ausein de notre réseau de distribution etnous espérons, à l’avenir, renforcer cepartenariat. Félicitations aux heureuxgagnants de ce challenge.” Pour rappel, le challenge NoudjoumEl-Wilayate s’inscrit dans le cadre dela politique de rapprochement deNedjma avec son réseau de vente etde distribution partout en Algérie.Cette action répond également à lavolonté de Nedjma de dynamiser sonréseau de vente et de distribution etd’inciter ses partenaires à poursuivreleurs efforts afin de satisfaire sesfidèles clients.

Un haut officier dela Protection civile aété désigné commeexpert conseiller,chargé de laformation des cadresde la Protectioncivile et la gestiondes catastrophes, ausein del’Organisationinternationale de laProtection civile(OIPC), pour unmandatde 4 années.

D. R

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Lundi31 janvier 2011

9LIBERTE L’ACTUALITÉ EN QUESTION

L e ministre de l’Habitat et del’Urbanisme, qui a présidé hier

le regroupement national des orga-nismes de contrôle technique(CTC), est revenu encore une foissur le leitmotiv de la qualité. Et, entoute objectivité, l’on ne peut quese réjouir de savoir que l’intérêtaccordé à cette institution est unepreuve des pouvoirs publics derompre avec un passé où lescarences et les négligences fai-saient les ingrédients d’une gestionabracadabrante. Qualité et perfor-mance sont les mots-clés de sondiscours d’ouverture rappelant quele groupe CTC a connu, ces der-niers mois, “un amendement straté-gique et un retour aux bonnes méthodesde travail devant lui permettre de prati-quer l’exercice de contrôle technique et depréparer ses outils pour une participationeffective dans la promotion de l’opérationconstruction de manière générale, etl’amélioration de l’industrie du bâtimentde manière particulière”. Cette correc-tion était donc nécessaire pourrappeler également à “certains ayantune vision étroite en considérant que lesprogrammes de construction ne sont pas

plus que des marchés juteux, ignorant,du coup, les retombées de leur gestionapproximative et précipitée”. Sur un

autre plan, le ministre a exhorté lesresponsables des CTC d’incluredans leurs activités les corps d’État

secondaires (CES) et les corps d’É-tat techniques (CET), considéréscomme valeur ajoutée pour cetorganisme. “Il a été prouvé que ces deuxaspects peuvent constituer une source dedangers et de non-qualité résultant dusurplus de produits et matériaux douteuxet une insuffisance dans les capacitésd’exécution”, commente le ministre.Et d’ajouter qu’il est temps pourles CTC de préparer des moyens etdes outils unifiés tels que le guideméthodologique, le plan de la qua-lité et autres fascicules techniqueset organisationnels spécifiques. Ilest aussi attendu de cet organismede prendre en charge certains axesstratégiques dont on peut citer laformation et le développement descompétences, le développementdes veilles réglementaires et tech-niques. “Pour cela, il est devenu impé-ratif de penser à la création d’un obser-vatoire de la qualité des matériaux et pro-duits de la construction devant compterparmi les grands travaux les plus struc-turés dans la politique de stratégie mana-gériale”, fera savoir le ministre, quiexplique que “cet observatoire serapour les pouvoirs publics et les partiesconcernées un outil scientifique de laveille stratégique, de même qu’il seraitjudicieux de penser à la création du label

qualité bâtiment destiné aux opérateursdans le domaine du bâtiment, dans lesens d’une motivation des compétences”.

Il y a lieu de noter que le groupeCTC, qui compte cinq organismes àl’échelle nationale (Centre, Est,Ouest, Chlef et Sud), fête, cetteannée, son quarantième anniver-saire (créé en 1971). Trois ateliersse sont réunis, hier, au siège del’ISGP de Bordj El-Kiffan, autourdes thèmes : uniformisation desprocessus et procédures de la mis-sion contrôle de normalisation derisques (NR), uniformisation desprocessus et procédures decontrôle technique des corps d’É-tat techniques du bâtiment, pro-gramme de formation à court etmoyen terme.

À rappeler enfin que le CTC ajoué un rôle majeur et déterminantdans la normalisation des risquesliés à la construction, au dévelop-pement de la qualité, à l’élabora-tion de la réglementation tech-nique et à la vulgarisation dessavoirs et des règles de l’art au seinde la chaîne d’intervenant. Il a sys-tématiquement accompagné lesprogrammes de construction etcontribué à l’essor de la branche.

ALI FARÈS

IL A PRÉSIDÉ HIER UN REGROUPEMENT NATIONAL DES CTC

Nourredine Moussa veutun observatoire de la qualité

Le secteur de l’habitat se dote, depuis quelque temps, d’outils et de procédures réglementaires pour parfaire sapolitique dans la réalisation du fameux programme du million de logements inscrit dans le quinquennal 2010/2014.

AP

S

L a société algérienne publique d’hydrocarbures,Sonatrach, va reprendre ses explorations pétro-

lières en offshore en Algérie à partir du 1er mars 2011,a annoncé, hier, le directeur de la division exploration,M. Djamel Bekkouche, à l’occasion de la visite effec-tuée par le ministre de l’Énergie et des Mines, YoucefYousfi, à Boumerdès. “Ce programme de travaux comprendl’acquisition de 5 000 km de sismique 2D, s’étendant deMostaganem à Annaba”, a ajouté le même responsable,qui n’a pas donné de précisions sur le nom des parte-naires qui vont être associés à ces opérations ni sur lesréserves estimées. M. Bekkouche a également annon-cé que Sonatrach a investi durant l’année 2010 plus de1,6 milliard de dollars dont 500 millions de dollars enpartenariat avec des compagnie étrangères, toutcomme il a indiqué que 29 découvertes ont été enre-gistrées dont 27 sur fonds propres de Sonatrach etdeux en association. La plupart de ces découvertesont été localisées à Illizi et Oued Berkine. Selon tou-jours le responsable de la division exploration deSonatrach, plus de 100 puits ont été réalisés durantl’année 2010 dont 75 ont été déjà terminés et 25 encours. Pour M. Bekkouche, “l’année 2010 est considéréecomme la meilleure année en matière de découverte de gisementspar rapport aux années précédentes où seulement 3 découvertesont été enregistrées en 2003 et 6 découvertes enregistrées en2006”. Pour M. Bekkouche, l’année 2009 est aussi une

année de référence avec la réalisation de 108 puitsdont 82 sur fonds propres et 26 en association avecdes partenaires étrangers. Après avoir visité plusieursstructures de Sonatrach, notamment la division explo-ration et le laboratoire de recherche et de contrôleCRD, le ministre, accompagné du directeur général deSonatrach, M. Noureddine Cherouati, a organisé uneréunion à huis clos avec les responsables de l’institutIAP. Selon nos informations, le ministre s’est dit trèsdéçu et frustré par les résultats de cet institut. Il alancé des critiques à l’endroit des responsables char-gés de cet institut, leur reprochant d’avoir misé davan-tage sur l’aspect commercial en délaissant la missionde la formation et de la recherche. “Depuis que l’IAP achangé de statut en devenant une SPA, il n’y a plus de forma-tion ni de recherche technique et scientifique”, a affirmé M.Yousfi, précisant que Sonatrach a recouru beaucoupplus à des pays étrangers pour former des cadres alorsqu’elle dispose d’un institut aussi important que celuide l’IAP. Le ministre a demandé à l’issue de cetteréunion que des dispositions doivent être prisesimmédiatement pour la révision du statut de l’IAP afinqu’il reprenne ses anciennes missions de formation etde recherche. À noter que le ministre a refusé d’accor-der un point de presse malgré l’insistance des journa-listes.

M. T.

L e 3e Salon international des équipements et prestationsdu pétrole et du gaz ouvre de “larges opportunités” de pro-

motion des expériences et du partenariat dans les domainespétrolier et gazier, ont estimé dimanche à Hassi-Messaoud(Ouargla) des professionnels d’entreprises nationales etétrangères.

Des participants, entre experts et chefs d’entreprises, ontaffirmé que ce salon constitue un espace approprié pour letransfert des innovations techniques atteintes en matière defabrication d’équipements liés aux activités d’exploration etd’exploitation des énergies pétrolière et gazière, ressourcesvitales pour le secteur énergétique en Algérie.

M. Joachim Ribeiro, expert auprès de l’entreprise indus-trielle française BMS, spécialisée dans la fabrication d’équi-pements et outillages de manutention, a indiqué que cetteseconde participation de l’entreprise au salon vise notam-ment la diversification de sa clientèle activant en Algérie,

pour la promotion des relations commerciales et écono-miques.

“L’investissement dans les domaines du pétrole et du gaz en Algérieest très motivant et en développement continu. Il appartient aux profes-sionnels de répondre à la demande de la clientèle en ce qui concerne lamise à sa disposition du savoir-faire et des moyens techniquesmodernes”, a soutenu M. Ribeiro. Pour le représentant de l’en-treprise nationale d’homologation et de contrôle technique,M. Derradji Adnane, “ce salon est une opportunité à saisir par lespromoteurs algériens pour bénéficier des expériences étrangères et tisserde nouveaux contacts susceptibles de lui permettre de développer sesprestations en matière de contrôle technique”. “L’entreprise algérienneest en mesure de relever le défi de la concurrence dans le domaine ducontrôle technique, car disposant de compétences scientifiques aptes às’imposer et à se hisser au diapason des développements que connaît lesegment d’activité à travers le monde”, a assuré M. Derradji.Approché par l’APS, M. Ghafour Habib, directeur de l’entre-

prise algérienne Felghomi-Industries, versée dans le transfertde technologies, a affirmé, quant à lui, que le salon permet-tra de “mettre en exergue les potentialités algériennes dans le domai-ne du transfert du savoir faire et la capacité des cadres algériens à fairepreuve d’initiatives et à relever les challenges”. “Plusieurs produits,dans les domaines maritime et médical notamment, portent actuelle-ment un label purement algérien”, a souligné, dans ce contexte,le même responsable, avant de convier les opérateurs algé-riens, PME et institutions universitaires notamment, à contri-buer à la réunion des conditions favorables à ces jeunescompétences algériennes pour mettre leur savoir-faire au ser-vice de l’économie nationale.

La 3e édition du Salon international des équipements etprestations du pétrole et du gaz de Hassi-Messaoud, 80 kmà l’est de Ouargla, draine, depuis son ouverture samedi, denombreux professionnels et chefs d’entreprise activant dansle domaine.

LE MINISTRE DE L’ÉNERGIE ET DES MINES À BOUMERDÈS

Sonatrach reprendra ses explorationsen offshore le 1er mars 2011

SALON INTERNATIONAL DES ÉQUIPEMENTS DU PÉTROLE ET DU GAZ

Une opportunité pour nouer et promouvoir des partenariats

TLEMCEN CAPITALE DE LA CULTURE ISLAMIQUE 2011

UN MILLIER DE CHAMBRESPOUR L'ACCUEIL DES DÉLÉGATIONSP our l’accueil et l’hébergement des

délégations participantes à “Tlemcencapitale de la culture islamique”, quidébute dans quinze jours dans son voletnational, pour se prolonger jusqu’à la finde l’année avec la participation de plusde cinquante pays, un millier dechambres seront disponibles au niveaudes différents hôtels de la wilaya dontLes Zianides, qui a reçu, hier, la visite duministre du Tourisme, Smaïl Mimoun.Afin de s’enquérir des préparatifs de lamanifestation en question, le ministre duTourisme, accompagné de ses prochescollaborateurs et du wali, a inspectéégalement deux autres établissementshôteliers et une station thermale. L’hôtelLes Zianides, classé quatre étoiles, pre-mier fleuron du tourisme dans la wilayadepuis 1975, est fermé depuis plusieursmois pour des travaux de rénovation, dedécoration et de mise à niveau au stan-ding international.Doté d’une capacitéd’accueil de 147 chambres, l’hôtel abénéficié pour sa totale rénovation d’uneautorisation de programme de 64 mil-liards de centimes pour la réalisationd’une salle de conférences, d’un blocadministratif, de la réfection de toutesles chambres et de plusieurs aménage-

ments annexes. L’hôtel devrait en princi-pe être à nouveau opérationnel avant lecoup d’envoi national le 15 février pro-chain de la manifestation, mais beau-coup sont sceptiques au vu des restes àréaliser : finition, ponçage, décoration,équipement. En revanche, pour le 16avril, date d’arrivée des délégationsinternationales, Les Zianides sera finprêt. Par ailleurs, le ministre a montrétoute son admiration lors de la visite dunouvel hôtel haut standing cinq étoilesde la chaîne Marriott baptisé“Renaissance”, épousant le style hispa-no-mauresque, d’une capacité de 207chambres, construit sur une superficiede 65 000 m2 et avec cinq niveaux surles hauteurs de la ville au lieu-dit LallaSetti (650 m d’altitude), lequel seraréservé aux personnalités et chefs desdélégations des pays islamiques. L’étapesuivante a conduit la délégation officielleà Maghnia, où M. Mimoun a d’abord visi-té la station thermale HammamBoughrara, avant de se rendre à l’hôtelTafna, autre établissement hôtelier quiaccueillera, lui aussi, les délégationsprenant part à la manifestation “Tlemcencapitale de la culture islamique”.

B. ABDELMADJID

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QUAND LE FOOTBALL“TUE” LES AUTRESDISCIPLINES

S U P P L É M E N T S P O R T SLundi31 janvier 2011

10 LIBERTE

UN PEU D’IMAGINATION SVP !Q uelques jours après l’avoir abordé

sous le titre, “Les autres disciplinesotages du football”, le supplément spor-tif de Liberté consacre tout un dossierdans la présente édition sur un sujet quin’a pas manqué de susciter des réac-tions légitimes.

En effet, avec l’avènement du profes-sionnalisme dans le monde du football,les pouvoirs publics ont décidé de neplus subventionner les clubs sous pré-texte qu’il n’est pas raisonnable d’aiderdes sociétés commerciales. Ce qui est,du reste, fort défendable. Cependant, enraison d’un manque de vision claire à ce

sujet, et sans doute à cause, également,d’une certaine précipitation qui a entou-ré le lancement du professionnalisme enAlgérie, les pouvoirs publics ont oubliéque la plupart de ces clubs sont omni-sports, c’est-à-dire, qu’ils ne comptentpas seulement la discipline du football,mais d’autres sports qui vivent de lasubvention de l’État.

Au lieu de mettre en place une straté-gie à même de priver le football de cette

manne sans couper les vivres aux autressports dans le même club sportif, lesautorités locales ont mis tout le mondedans le même sac. Résultat descourses : des équipes de handball, debasket-ball, d’athlétisme, de judo… sesont retrouvées dissoutes ou en voie del’être. Dans ce dossier, nous reprodui-sons, d’ailleurs, quelques exemplesfrappants. Au rythme où vont leschoses, des clubs pourvoyeurs des EN

de talent s’apprêtent à prononcer leurautodissolution. Des équipes sacréessur le plan continentales sont menacéesde disparition. Alors que faire ? Faut-ilcontinuer à fermer les vannes sous pré-texte qu’il y a risque que les subventionsde l’État soient détournées par des pré-sidents peu scrupuleux au profit du foot-ball comme cela s’est déjà produit par lepassé, et trop souvent même. Où trouverla parade pour que les autres sports nepuissent pas pâtir du black-out contre lefootball ? Il est clair que les solutionsexistent.

S. L.

Par : SAMIR LAMARI

Les pouvoirs publics ferment les vannes des subventions

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DOSSIERLundi

31 janvier 2011 11LIBERTE

DEVANT L’ABSENCE DE SUBVENTIONS, LA DIRECTION SACRIFIE LES AUTRES DISCIPLINES

OUAKED : “À LA JSK,IL NE RESTERA QUE LE FOOTBALL !”

“Nous allonsremettre lesautres disci-plines sportives,à savoir lehandball,

l’athlétisme et la boxe à la disposition de l’APW.Nous ne pouvons plus faire du social”, tel a étéla déclaration de M. Mustapha Ouaked, bras droit du prési-dent Hannachi, à propos de la suppres-sion de la subvention de l’État pour la JSKabylie. Joint hier, le vice-président de laJSK est catégorique : “Nous ne pouvons pluscontinuer de la sorte. Étant donné que toutes lesdisciplines sportives de la JSK sont considéréespar l’APW comme professionnels, nous avonsdécidé de mettre la clé sous le paillasson. À l’ex-ception du football, les autres sections de la JSKsera remis à l’APC de Tizi Ouzou”, poursuitnotre interlocuteur lequel révèle quel’équipe seniors de handball a dû, samedidernier, déclarer forfait face au MCOcomptant pour les 16es de finale de laCoupe d’Algérie. “Faute de moyens finan-ciers”, indique Ouaked.

Déjà, la section handball était la plustouchée par cette situation puisquel’équipe de handball qui évolue en natio-nale une a vu tous ses joueurs partir etévolue avec les juniors depuis le début dela saison faute de ressources financières.Comment est-on arrivé à cette situation ?

Il faut savoir que depuis quelquesmois, la balle ronde algérienne s’est lan-cée dans le professionnalisme aveccomme principal objectif structurer unediscipline “atteinte” par une gestion anar-chique. Toujours est-il que l’intronisationdu professionnalisme a provoqué desretombés néfastes sur les autres disci-plines.

La Jeunesse sportive de la Kabylie l’avérifié à ses dépens, elle qui s’est vu refu-ser la subvention annuelle (de l’ordre de1,5 milliard de centimes). Le motif de cerefus avait été motivé par le fait qu’avecl’avènement du professionnalisme le clubphare de la Kabylie s’est transformé ensociété commerciale de droit privé censéassurer ses propres moyens de finance-ment et, de ce fait, elle n’ouvre pas droit àdes subventions des pouvoirs publics.

Du coup, la somme de 1, 5 milliarddevant rentrer dans les caisses de laCSA/JSK a été versée au profit des autresclubs sportifs amateurs de la wilaya. Etcette décision a été suivie par une vivecontestation de la part de la direction de

la formation des Genêts, à sa tête, le pré-sident Moh Chérif Hannachi. Ce dernier amenacé jusqu’à se retirer des autres sec-

tions avec plus de 150 athlètes que leCSA/JSK compte.

“Il est clair que nous ne pouvons pas croiserles bras devant une telle situation. C’est du n’im-porte quoi ! Je ne comprends pas ce qui a motivél’APW à prendre une telle mesure”, a-t-il décla-ré à la presse. Et d’ajouter : “La société paractions ne concerne que la section football. Donc,avec la suppression des subventions, c’est la mortdes autres disciplines qui dépendent de la CSA.Et là aussi, la CSA ne dispose pas des ressourcesnécessaires pour la prise en charge des autres dis-ciplines de la JSK”, précise le boss kabyledont la direction avait multiplié les appelsà l’APW en vue de revoir sa décision aurisque de priver les centaines d’athlètesengagés dans le club kabyle de défendreles couleurs de la région, en vain.

Raison pour laquelle, la direction de laformation des Genêts n’avait pas d’autreschoix que d’abandonner les autres sec-tions, comme nous l’a d’ailleurs révélé levice-président Mustapha Ouaked.

Et pourtant, la sonnette d’alarme a étébel et bien tirée depuis l’année dernièrelorsque le président de la JSK Hannachiavait déjà déclaré la saison passée, qu’ilmettait toutes les sections sportives –hormis la section football – à la disposi-tion de l’APC de Tizi-Ouzou suite aux pro-blèmes financiers qu’a connus le club.

N. T.

Liberté

Par :NAZIM TOLBA

L e président de l’USM Alger, Saïd Allik,premier responsable du CSA qui gère cette

année trois sections, judo, natation, et basket-ball, le club aurait sans soute mis la clé sous lepaillasson si le sponsor fidèle au club n’avaitpas continué à assuré le financement.

“Depuis quelque temps déjà, nous nousrecevons plus de subventions de l’état malgréle fait que nous gérons plus la section footballqui est désormais constituée en SPA. L’USMA,qui avec le GSP qui sont les meilleurs clubs enbaskett-ball, judo et natation et donc pour-voyeurs de talents pour les équipes nationales,ne reçoit plus de subventions des autoritéslocales. Heureusement que notre sponsor,Sonelgaz, qui faut-il le rappeler sponsorise leclub depuis belle lurette n’a pas failli à sesengagements et n’a pas répondu aux sirènesde ceux qui veulent que la subvention aille uni-quement pour le football. Sonelgaz a fait la partdes choses et subventionne et le football et lestrois autres disciplines. Sans cela, il est clairque le basket-ball, le judo et la natationauraient disparu à l’USMA et c’est là où résidele plus grave danger pour les clubs omnisports,otages des désormais du football”, confieraAllik. Et d’ajouter : “Si les pouvoirs publics nerevienne pas à de meilleurs sentiments vis-à-vis de autres disciplines autres que le football,c’est la mise à mort annoncée de ces sports enAlgérie.”

En outre, Allik a soulevé un autre problèmené du lancement du professionnalisme dans lefootball cette saison, à savoir les dettescontractées par les clubs sportifs amateurs,lesquels, selon la FAF, ne peuvent pas êtreimputables aux sociétés par actions nouvelle-ment créées.

En effet, la Fédération algérienne de foot-ball avait adressé en début de saison une noteaux présidents des clubs professionnels desLigues 1 et 2 (également présidents d’associa-tions) dans laquelle elle les informait que “lesdettes contractées par les clubs sportifs ama-teurs ne peuvent pas être imputables auxsociétés par actions nouvellement créées”.Autrement dit, l’argent engrangé avec l’arrivéede nouveaux actionnaires dans les clubs nepeut en aucun cas servir à effacer les dettesdes clubs.

Et par conséquent, poursuivait la missive dela FAF, les “clubs sportifs amateurs (CSA) sonttenus d’apurer leurs dettes”. Une décision quin’avait pas manqué de provoquer le courrouxdes clubs dont la majorité sont pluridiscipli-naires et croulent sous le poids des dettes etqui attendaient justement l’arrivée de cesbailleurs de fonds pour assainir la situation.

Pour Allik, la “SSPA doit assumer le passifet l’actif des clubs surtout que la nomenclaturedes dettes de tous les clubs algériens montreque 90% de ces dettes ont été contractées parla section football. Sinon, c’est la mise à mortannoncée des autres disciplines”. Allik révèledu reste avoir saisi le MJS à ce titre mais envain.

S. L.

MAHFOUD KERBADJ

“Le CRB se désengagedes autres disciplines”

L a suppression, par l’APW d’Alger, de la subvention allouée au CSA (club sportifamateur) va, inéluctablement, décréter la mise à mort des autres disciplines au

Chabab de Belouizdad. La boxe, le karaté, le judo, le kick-boxing, la natation etbien d’autres sport amateurs qui faisaient la fierté du club phare de Laâquiba, sontappelés à la disparition par la force d’une professionnalisation forcée et précipi-tée du football. Les conséquences sont déjà lourdes : le CSA-CRB a décidé de gelerses engagements au niveau des fédérations à défaut de moyens financiers à causede la dernière mesure de l’instance de wilaya qui correspond à un désengagementde l’État envers le sport amateur. Mahfoud Kerbadj, le président du CSA-CRB, etqui fait office aussi de président du conseil d’administration de la SPA, est le mieuxplacé pour en parler.

“Cette mesure aura de lourdes conséquences pour toute les disciplines sous l’égide duCSA qui seront appelées à disparaître. On va se retrouver avec des athlètes, des championsmême, qui vont se retrouver dans la rue, sans parler des entraîneurs et des autres fonction-naires qui vont perdre leur emploi. Je ne demande pas qu’on m’accorde des subventions pourle football dans la mesure que cette discipline est gérée par une société par actions qui faitface certes à beaucoup de difficultés mais là, c’est un autre débat. Il faut savoir que la CSAn’a pas été dissoute, elle existe encore et a en charge d’autre disciplines amateurs qui sansle financement de l’État ne peuvent continuer à survivre” a-t-il déclaré. La disparitionde ces disciplines va entraîner dans son sillage une centaine d’athlètes, des cham-pions mondiaux même et des internationaux dont la carrière est, désormais, dansle flou.

“Nous avons décidé de nous désengager dans les autres disciplines pour la simple raisonqu’on n’a pas les moyens de prendre tout le monde en charge sans les subventions de l’État.Le CSA n’a pas d’autre source de financement hormis le budget qu’on a l’habitude de tou-cher à travers les fonds de wilaya. Ces disciplines ne peuvent exister sans l’aide de l’État.Je suis désolé pour cette jeunesse, mais c’est plus fort que nous” dira encore Kerbadj. Etd’ajouter : “Figurez-vous que nous avons au CRB un champion du monde de kick-boxing etplusieurs nageurs qui font parti de l’équipe nationale qui sont dans le doute actuellement.C’est vraiment regrettable pour le sport national”. Le plus déplorable, c’est surtout lediscours prôné et à tout le moins contradictoire des pouvoirs publics. Depuis l’avè-nement du professionnalisme dans le football l’été dernier, l’État a souvent assuréqu’il n’abandonnerait pas les sports amateurs et qu’il apportera toute l’aidenécessaire pour les clubs pendant trois ans, le temps de leur reconversion au pro-fessionnalisme, mais Il n’en fut rien concrètement.

“L’État ne doit pas abandonner le sport amateur. Les pouvoirs publics sont dans leur droitde veiller à ce que leur argent ne soit pas détourné pour le football. Mais au lieu de suppri-mer carrément les subventions et mettre en péril l’avenir des autres disciplines et la carriè-re de centaines d’athlètes pour les CSA, il serait plus utile de continuer à subventionner lesautres sports et mettre en place des mécanismes de contrôle. L’État a droit de regard sur lesfinances des clubs et a le droit de demander des comptes,” préconise le présidentbelouizdadi à titre de solution.

M. B.

USMA ALLIK : “SANS SONELGAZ, J’AURAIS MIS

LA CLÉ SOUS LE PAILLASSON !”Par :

SAMIR LAMARI

Par :MOHAMED B.

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ÀOran, au MCOcomme à l’ASMO,les sections autresque le footballavaient déjà beau-coup de mal à sur-

vivre dans l’ombre du sport le pluspopulaire avant même l’avènementdu professionnalisme. Alors,depuis que le cahier des chargesdéfinissant les lois entrées récem-ment en vigueur et réglementant lanouvelle vie professionnelle desSSPA eût vu le jour, les CSA – prati-quement défunts – risquent désor-mais d’entraîner dans leur sillagetoutes les autres sections affiliéesvers une disparition qui semble, àmoyen terme, inéluctable.

À l’ASMO, qui arbore fièrementson statut de club omnisportsdepuis sa création en 1933, l’on nese fait d’ailleurs guère d’illusions àce sujet. L’avènement du profes-sionnalisme dans une certaineforme de précipitation qui aquelque peu limité le temps auxresponsables à même d’agir dans lasérénité risque d’ailleurs d’accélé-rer encore davantage ce processusde “discrimination dévalorisante”.

Très bien placé pour en parler,Houari Benamar, le manager géné-ral du populaire club de M’dinaJ’dida ne s’en cache d’ailleursaucunement.

“Pour l’instant, nous sommes encoredans le flou dans la mesure où rien n’estvraiment très clair. Tout récemment,

lorsque le président Mohamed El-Morroétait à Alger pour les besoins d’uneréunion regroupant les autres dirigeantsdu football national, la possibilité de voirl’état aider financièrement subventionnerencore pendant une période transitoired’une ou de deux saisons les clubs nou-vellement transformés en SSPA (sociétésportive par actions) a été évoquée maisd’une manière tout juste officieuse. Mais

actuellement, nous ne savons pas encorece qu’il en ressort vraiment”, souligne-ra à ce propos notre interlocuteur.Et d’enchaîner : “Avant d’évoquer lesautres sections sportives que comptel’ASMO (judo, handball et boxe), ilserait utile de parler avant de l’avenir desjeunes catégories de la section footballpuisque il n’est pas dit que les SSPA doi-vent prendre en charge les autres jeunes

catégories. Exception faite des juniors“A”, qui suivent l’équipe lors de ses diffé-rents déplacements et disputent en leverde rideau le championnat de la catégorie,les autres équipes de jeunes ne figurentpas dans l’organigramme de l’équipe pro-fessionnelle. Si demain les actionnairesdu club venaient à décider de réserveruniquement leurs contributions pourl’équipe première, les autres catégoriesseraient dans l’impasse. Surtout quepour l’instant, les centres de formationproprement dits ne sont pas encore réelle-ment disponibles.”

Le dirigeant asémiste poursui-vra : “Quant aux autres sections commela boxe, le handball et le judo, elles ris-

quent tout bonnement de disparaître !”“D’un côté, il y aura l’équipe seniors

de football qui demeure le porte-drapeaudu club professionnel dans sa forme desociété sportive par actions, de l’autre dessections omnisports dépendant encore duCSA (club sportif amateur). Mais commeon ignore ce qui adviendra de ces CSAune fois le professionnalisme entériné, onest en droit d’espérer que l’État continuede les subventionner encore pour quelquetemps afin de permettre à ces sectionsautres que le football qui vient d’être pro-fessionnalisé d’assurer un semblant depérennité. Le moindre des gestes de latutelle pour que ces sections ne disparais-sent pas est de continuer à les aiderfinancièrement, quitte même à alléger cessubventions. Toute autre décisioncontraindrait ces entités de ce qu’il restedes clubs amateurs à une disparition cer-taine”, estimera encore HouariBenamar.

Au Mouloudia d’Oran, qui a vula quasi-totalité des onze sectionsqui faisaient sa fierté être dissoutesà partir de 1994, seul le handball,aujourd’hui chapeauté parNasreddine Bessdjrari continue àexister.

“Ce n’est que grâce au sérieux duprésident Tayeb Mehiaoui qui a mis noshandballeurs dans les meilleures condi-tions possibles. C’est d’ailleurs la pre-mière fois que nos joueurs sont payés.Tous les sociétaires de la section perçoi-vent leurs salaires mensuels dans lesdélais et ne manquent ni d’équipement,ni d’encouragement ou de motivation enmatière de primes comme cela se passaitdans le passé”, témoignait d’ailleursle président de la section handballdes Rouge et Blanc, Bessedjrari.

Une charge que le PDG de laSociété sportive par actions MCO,Tayeb Mehiaoui, assure sans sour-ciller, le temps que les chosess’éclaircissent encore un peu…

R. B.

DOSSIERLundi31 janvier 201112 LIBERTE

AU MCO, LE FOOTBALL À LA RESCOUSSE DU HANDBALL

À L’ASMO, LE HAND, LE JUDOET LA BOXE RISQUENT DE DISPARAÎTRE

Liberté

D epuis le passage des clubs algériens au profes-sionnalisme, les pouvoirs publics commencent à

être plus réticents voire même afficher un désengage-ment total en matière de leur financement.

Il y a peu en effet, les associations à caractère spor-tives ne trouvaient leur salut que grâce aux subven-tions que leur octroient les différents institutions del’État à travers notamment les fonds de la wilaya, lesassemblées populaires communales ou encore de lapart de la tutelle à savoir le ministère de la Jeunesse etdes Sports. Une situation qui complique un peu plus lagestion au sein même des clubs déjà confrontés àd’énormes soucis dans le domaine de la gestion sur leplan financier.

Pis encore, la dernière mise en garde du Premierministre Ahmed Ouyahia à l’adresse des clubs de Ligue1 et 2 pour l’application des différentes instructionspour leur mue vers le professionnalisme au risque depayer lourdement les frais ne fait que conforter un peuplus “le divorce déjà annoncé” entre les associationssportives et l’État.

À ce titre, ce n’est un secret pour personne que lespouvoirs publics ont été d’un grand soutien parexemple au retour de l’Entente de Sétif au premierplan après plusieurs années de disette.

Il est vrai qu’il y eu une nouvelle ère sous le règnedu président Abdelhakim Serrar qui a donné un nou-veau souffle au mouvement sportif local en général etplus particulièrement au football du club cher audéfunt Mokhtar Aribi avec la mise en place d’une stra-tégie qui consiste à renflouer les caisses du club grâcea des contrats de sponsoring. Toutefois, la situationfinancière du club n’a pas pour autant évolué dans lebon sens. C’est dire que l’arrêt des aides émanant desautorités locales sera le moins qu’on puisse le dire

lourd de conséquences fâcheuses pour une formationdont les ambitions grandissent d’une saison à l’autreet qui trouve déjà les pires difficultés à équilibrer sesfinances sous l’ère du professionnalisme “made inAlgeria” devant la fin de non-recevoir de la part desindustriels et hommes d’affaires de la région qui conti-nuent à bouder et faire “la sourde oreille” aux multiplesappels du président Abdelhakim Serrar pour leur parti-cipation au chiffre d’affaires de la SSPA Black Eagles àtravers l’achat des actions.

Ce dernier est allé plus loin encore en estimantdans ces dernières déclarations que l’heure est graveet au rythme où vont les choses, tout ce qui a étéconstruit et réalisé ces dernières années risque toutsimplement de s’effondrer comme un château decartes. En attendant que la situation s’éclaircisse unpeu avec les engagements pris à l’opposé aussi bienpar la Fédération algérienne de football que par leministère de la Jeunesse et des Sports afin d’apporterleur contribution pour la reconversion vers le profes-sionnalisme, le club sétifien à l’instar de la majorité desautres formations fait dans le surplace en espérant desjours meilleurs.

C’est idem par ailleurs pour les autres disciplinessportives du côté de la ville phare d’Aïn El Fouara quisont également menacées tout simplement de dispari-tion dans ce cas de figure puisqu’ils n’ont aucune autreressource de financement mis a part celles qui leurparviennent des fonds de l’État qui reste pour eux lecordon ombilical quant à leur survie et on imagine malcomment les sports individuels ou ce qu’il en reste ausein du club phare des Hauts-Plateaux comme le judo,la boxe ou encore la natation vont tenir le coup danspareilles circonstances.

Alors que leurs résultats techniques sur le plannational laissent déjà à désirer, ce qui du reste n’attirepas les sponsors, la levée de la main de l’État dans leurfinancement sera synonyme de leur mise à mort.

F. R.

ES SÉTIF

La mise à mortdes sports individuels

Par :RACHID BELARBI

Par :FARÈS R.

LE P/APC DE TÉMOUCHENT

“JE NE PEUX PAS SUBVENTIONNERUNE ACTIVITÉ COMMERCIALE !” ●● Le passage au nouveau statut professionnel des clubs de Ligues 1 et 2 vient demettre à nu un vide juridique tant décrié par les responsables qui ont eu le courage etl’honneur de mettre le train sur les rails, et ce, tout en étant convaincus des difficultéset des embûches qui pourraient surgir sur tout le long du processus. C’est le cas de ladirection du prestigieux club du CR Témouchent qui fait face au dur apprentissagedans ce statut professionnel et dont les conséquences n’ont pas tardé à semanifester. Et pourtant le chemin est encore long puisque deux journées encore nousséparent de la fin de la phase aller. Du côté de Témouchent notamment pour ceux quiont pignon sur rue, la position actuelle du CRT qui occupe la place de lanterne rougedans le classement général est dû tout simplement à une seule et principale raison :une crise financière sans précédent qui secoue la trésorerie du club en l’absence desponsors mais aussi de subventions qui ont toujours constitué une bouffée d’oxygène.En effet, depuis sa création au tout début de cette saison 2010-2011, la sociétésportive par actions du CRT (S/SPA-CRT), et ce, avec un capital de 1,65 millions deDA a connu plusieurs changement à sa tête mais aussi une valse de ses principauxactionnaires qui venaient de découvrir l’amère réalité des charges colossales. Difficilede résister à cette transition quand on s’est habitué aux subventions des collectivitéslocales. Pour éviter le forfait et pour sauver le club, M. Baki Larbi, PDG de la SSPA-CRT qui, jusque-là, aura déboursé 160 millions de DA vient de mettre à la dispositiondes actionnaires 1 650 actions. Il dénonce de ce fait l’absence de soutien direct despouvoirs publics, APC et APW car “il s’agit en premier lieu de promouvoir le sport auprofit de la jeunesse. Il n’y a pas que la catégorie séniors, il y a aussi les U20 ainsique les autres catégories des jeunes qui ne sont pas professionnels. Le soutien de lamunicipalité au CRT dépend énormément de la manière dont les élus le considèrent,à savoir comme un club de sport ou bien comme n’importe quelle entreprise enpossession d’un registre du commerce. L’APC peut accorder une subvention tout àfait symbolique sur une simple délibération”. À ce titre, M. Touil Boucif n’y est pas alléavec le dos de la cuillère pour opposé un "niet" à la revendication de M. Baki. “Je nesubventionne pas une activité commerciale. La législation ne me le permet pas”,répondra sans ambages le maire de Témouchent. “Et si le CRT est une associationpluridisciplinaire, que dira-t-il ?” rétorquera Baki qui nous apprendra, et ce, suite à desrecherches effectuées par ses soins qu’en France, pays où le professionnalisme estune tradition, l’on continue toujours à subventionner les clubs professionnels. “Vouspensiez que les collectivités aidaient seulement le football amateur ?” Selon Baki quicite M. Jean-François Bourg, chercheur au Centre de droit et d'économie du sport del'université de Limoges, “le montant global des subventions directes allouées en 2006par les collectivités aux clubs professionnels de Ligues 1 et 2 s’élèvent à 60 millionsd'euros, soit respectivement 4% et 17% du chiffre d'affaires total des clubs des deuxligues alors que la municipalité de Paris a versé au PSG lors de l’exercice 2005-2006une subvention annuelle de 2,15 millions d'euros au titre de sa mission “d'éducation etde cohésion sociale”. M. Touil Boucif qui a déclaré tout récemment que les 7 millionsde DA qui ont atterri dans le compte du CSA/CRT a été tout simplement utilisé pourrégulariser les créanciers du club, c’est-à-dire l’actuelle SPA-CRT qui à son tour n’estplus un… CSA.

M. LARADJ

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DOSSIERLundi

31 janvier 2011 13LIBERTE

MC ALGER

QUE SERAIT-IL ADVENU DU CLUBS’IL N’AVAIT PAS LÂCHÉ

LES 13 AUTRES DISCIPLINES ?

L e terme profes-sionnalisme est envogue depuisquelque tempsdans le sport algé-rien, en général,

mais particulièrement dans le foot-ball. Mais, peut-on parler d’uneévolution positive de la situation,alors que cela fait moins d’uneannée que le passage à ce mode degestion a été décrété ?

Certainement, on n’est pasencore dans le temps des bilans.Toutes les équipes (à l’exceptionpeut-être de l’USMA qui possèdeune petite avance sur les autresclubs) souffrent en ce début d’ex-périence. Même si on annoncel’ouverture des capitaux des clubs,on ne se bouscule pas au portillon.Le MCA, le club le plus populairedu pays, ne déroge pas à la règle.

Pis encore, les responsables desVert et Rouge éprouvent d’énormesdifficultés pour subvenir auxbesoins quotidiens du club, qui estappelé à honorer plusieurséchéances importantes, étant ledernier champion d’Algérie “ama-teur”. Les problèmes ont commen-cé en 2008, lorsque Sonatrachs'était officiellement retirée duMouloudia Club d'Alger.

Ce lourd legs pèse depuis troisannées sur les épaules des diri-geants qui se sont succédé à la têtedu vieux club algérois. Personne n’aréussi à mettre sur pied un pro-gramme qui pourrait faire du MCAun club structuré. Le Mouloudia abeau être le club avant-gardiste, laréalité montre qu’il est loin desuivre le projet de la professionna-lisation du football national. Pourl’histoire, en 1977, lors de la réfor-me sportive prônée par l’État àcette époque-là, le MCA, par l’ima-ge qu’il véhiculait, avait été bienservi puisqu’il avait été confié à la

plus grande entreprise industrielledu pays, Sonatrach.

Le club est mis à l’abri sur leplan financier. L’argent coulait àflots. On pouvait gérer sans aucunedifficulté le quotidien du club. Lagrande compagnie pétrolière pou-vait même assurer le bon fonction-nement des 13 autres sectionssportives et ce n’est certainementpas les titres internationaux décro-chés par le handball, le volley-ball,la boxe, l’athlétisme et autres quidiront le contraire. Mais depuis2001 (date qui a vu le MCAreprendre son statut de club civil)

jusqu’à l’avènement du profession-nalisme (en 2010), les dettes sesont accumulées et le MCA n’arriveplus à répondre aux conditions ducahier des charges imposé par lesresponsables du sport national.

La dette générale, qui représen-te 16,4 milliards de centimesdepuis le retour du club à la formecivile, l’a mis à genoux. D’ailleurs,on se demande si Sonatrachn’avait pas repris les 13 autres sec-tions, que serait-il advenu ?

Plusieurs amoureux de ce clubont parlé de trahison. Ils accusentles avides de notoriété et d'affairis-me de n’hésiter devant rien pourassouvir leur appétit, même si celadoit se faire sur le dos du club, deson histoire et de sa renommée. Ilsétaient outrés par l'attitude de ceuxqui ont décidé de lâcher les 13 sec-tions sportives du MCA au profitd'un groupement sportif des pétro-liers. Selon eux, la récupération dusigle devrait être négociée et suiviede mesures d'accompagnementdont l'évaluation de tous les titresgagnés par le MCA, toutes disci-plines confondues, durant 31 anssous le règne de Sonatrach. LeMouloudia a beaucoup perdu danscette histoire.

De l’argent, c’est sûr, mais sur-tout le palmarès le plus riche dupays, où on compte des titresnationaux, continentaux et mon-

diaux, qui a été légué à d’autres. Leconstat est amer. Celui qui devaitconstituer la locomotive du foot-ball algérien se dresse comme unépouvantail devant les investis-seurs, qui affichent de grossescraintes. Ces derniers, et c’est toutà fait légitime, refusent de s’aven-turer dans un projet aux lende-mains incertains. Désormais, leMCA est en train de charrier uneimage négative, celle d’un club àhauts risques.

Il est vrai que ce n’est pas dujour au lendemain qu’on va parve-nir à professionnaliser leMouloudia. Il y a des étapes à fran-chir et des paramètres à réaliser. Leproblème financier constitue l’ac-tualité du Mouloudia. Le club n’ar-rive même pas à verser les salairesde ses employés.

Pis encore, les dirigeants ontrencontré toutes les peines dumonde à réunir l’argent nécessairequi a permis à l’équipe d’effectuerle déplacement en Bangui pour dis-puter le match du premier tour dela Ligue des champions d’Afrique.Les habitudes et les mentalitésn’ont pas changé et c’est le pointqu’il faut impérativement régler. Iln’y a pas de recette magique pourdevenir professionnel. Il y a desdémarches à suivre et des exi-gences à remplir.

M. A.

Liberté

Par :MALIK A.

NAHD

Le football compte encore pomper la quote-part des autres disciplines

C’ est connu, le NAHD a toujours été ungrand club omnisport. Depuis les

années 1980, il a été un véritable vivier destalents qui ont fait par la suite le bonheur desdifférentes équipes nationales : handball,basketball, boxe, pétanque, football etautres volley-ball, tout y était. Mais au fil dutemps, et avec la grave crise financière quetraversaient les clubs, plusieurs sections ontdû mettre la clé sous le paillasson, saufquelques-unes qui ont fait de la résistancegrâce à certains dirigeants qui se sont sacri-fiés pour que les sports collectifs soientmaintenus.

Comme à Hussein Dey, avec Djamel Rekik,un véritable militant du basketball qui s’estbattu pour que cette discipline ne soit pasenterrée. Cette saison, le club compte tou-jours d’autres sections, à l’instar du hand, lebasket, le volley, la boxe et la pétanque sontsubventionnés directement par l’APCd’Hussein Dey qui débloque chaque saisonla quote-part de chaque section. Mais sou-vent cet argent n’arrive pas à bon port, il estvite détourné au profit de la section budgéti-vore, le football. Pour maintenir en vie cessections-là, les dirigeants se battent réguliè-rement pour arracher des sous qui leur per-mettent de faire face aux besoins de leurjoueurs.

“Ils nous arrivent de faire le pied de grue à l’APCpour que notre argent ne soit pas détourné. Je vousassure qu’on fait de la résistance pour éviter auxjeunes d’Hussein Dey d’être détournés vers certainsfléaux. On préfère se sacrifier pour eux et leur incul-quer une vie sportive saine, mais il faut qu’on nousaide. On ne peut pas éternellement quémander del’argent, nous aussi on a droit à notre quote-part”,nous affirme un dirigeant actif d’une sectionde sport collectif. Toutefois, l’avènement duprofessionnalisme en football a tout cham-

boulé. L’argent des pouvoirs publics doitimpérativement aller directement aux autressections, le football doit subvenir à sespropres besoins selon les nouveaux textesqui régissent son fonctionnement.

Mais ceci reste un écrit, car la réalité surle terrain est toute autre, le football continueà puiser dans les fonds publics en dépit desnouveaux textes. La section football duNAHD attend toujours la subvention del’APC d’Hussein Dey de l’ordre de 3 milliardsde centimes, débloquée la saison passée.

Elle est toujours bloquée au niveau de lawilaya d’Alger, car le NAHD est devenu entreautre une SPA et donc n’ouvre pas droit àcette subvention. Un dossier consistant a étéficelé par les dirigeants et transmis à la wilayaqui, selon une source digne de foi, est enbonne voie d’être concrétisé, car le dossieren question s’appuie sur les cinq sections.Ce qui veut dire que les trois milliards serontdispatchés entre le football et les autres sec-tions. Une bonne nouvelle qui réjouirait cer-tainement les jeunes handballeurs, vol-

leyeurs et autres boxeurs. La section footballa fonctionné cette saison grâce aux apportspersonnels de certains dirigeants dontSofiane Bouderoueya et d’autres qui ont misla main à la poche pour payer les primes etles déplacements de l’équipe.

Jusqu’à quand continueront-ils à subveniraux besoins du club qui, faut-il le rappeler, aouvert récemment les actions aux investi-tures privés ? C’est aussi la seule solutionpour sortir de ce tourbillon.

R. A.

●● L’USMH n’est plus un clubomnisports depuis le début de cettesaison. Le président Mohamed Laïba décidé de dissoudre une autresection, à savoir le handball, pourun problème d’ordre financier. “Onétait en butte à des problèmesmonstres avec la section football,comment voulez-vous qu’on arriveà subventionner le handball ? Il étaitdonc impératif pour nous dedissoudre cette section. On ne l’apas fait de gaieté de cœur, mais lesconditions financières désastreusesdans lesquelles on se débattaitnous ont poussés à prendre cettedécision extrême. On aurait biensouhaité garder le handball et faireprofiter la jeunesse, mais le manquede considération de certainesparties nous a poussé à liquider lasection”, nous révèle une sourceautorisée proche du club. Il est vraique le club harrachi souffre, depuisplusieurs saisons, d’un manqued’argent frais en raison del’absence des sponsors qui ne sebousculent plus. Mais les autorités

locales n’ont jamais tourné le dosau club, la circonscription d’El-Harrach, qui englobe plusieurscommunes, a toujours fait le forcingpour obliger les communslimitrophes à débloquer unesubvention pour le club afin de luipermettre de faire face auxdépenses. C’est ainsi que lacommune mère d’El Harrach prendtoutes les saisons en charge lestage d’inter saison à hauteur de300 millions de centimes, le P/APCAbzar Krimo, d’obédience FLN, atoujours répondu présent lorsque leclub était dans le besoin, comme ilnous l’a affirmé récemment. En plusde la prise en charge, il débloquechaque saison une subvention quioscille entre 3 et 4 millions de DA.La commune de Badjarah participe,elle aussi, aux besoins de l’USMHpar le déblocage d’une subventionminime de l’ordre de 2 millions deDA, celle de Mohammadia où lestade est situé et là où le club reçoittous ses adversaires, subventionneà hauteur de 5 millions de DA. Lagrosse quote-part vient de la partde la commune de Oued-Smar quis’implique dans le financement del’USMH avec une subvention

conséquente de l’ordre de 10millions de DA pour la simple raisonque cette commune recèle la zoneindustrielle où sont implantéesplusieurs sociétés étrangères, elleest donc riche en matière fiscale.Ainsi, si on fait le total de ce quedonnent les communes à l’USMH,on s’aperçoit que le montant de 20millions de DA (2 milliards decentimes) est largement atteint. Leprésident Laïb, en butteéternellement à des problèmesfinanciers, devra donc trouvermensuellement plus d’argent pourpayer ses joueurs puisque la massesalariale mensuelle oscillait entre 5et 6 millions de DA. Quant auxprimes de matchs, elles ont étéfixées conjointement avec lesjoueurs, une victoire ordinaire àdomicile équivaut à 20 000 DA, s’ils’agit d’un match derby ou spécial,par exemple, contre la JSK ou ESS,la prime passe à 30 000 DA, un nulà domicile n’est pas rémunéré. Endéplacement, une victoire vaut 30000 DA, un nul 25 000 DA. Parailleurs, le budget annuel defonctionnement du club avoisine les8 milliards de centimes, dont lesprincipales ressources proviennent

des fonds publics, les recettes dustade sont faibles. Lorsque le 1er-Novembre fait le plein, le clubperçoit 100 000 DA au maximum, sice n’est 50 000 DA. Cette saison, lessponsors ne se bousculent paschez le club, en tout et pour tout, ily a deux sponsors seulement,Sosémie de Blida (pâtes etsemoules) et Boulabe (boulonnerie)qui donnent entre 1 et 1,5 million deDA, alors qu’un simple déplacementà Oran reviendrait à près de 400 000DA. Même l’opérateur étatiqueMobilis, qui était la saison passéeune véritable bouffée d’oxygèneavec un apport de 10 millions deDA, n’a pas renouvelé son contratcette saison, laissant le club sedébattre seul dans ses problèmes.L’ouverture du capital du club auxinvestisseurs, décidée par lespouvoirs publics, reste la seulesolution pour que l’USMH sorte dece marasme et trouve les fondsnécessaires pour s’autofinancer.Mais il faudra d’abord trouver desacheteurs des actions, car ce n’estpas évident. C’est le véritable défiqui attend Laïb et son équipedirigeante.

R. A.

Par :RACHID ABBAD

Par :RACHID ABBAD

USMH LE HANDBALL DISSOUS CETTE SAISON PAR MANQUE DE SUBVENTIONS

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Lundi31 janvier 2011 14 LIBERTEOMNISPORTS

Liberté : Comment évaluez-vous votreparticipation aux 22es championnats dumonde ?

●● Abderezak Hamad : On aurait pu fairemieux que cette 15e place au classement final.En effet, on a regretté la défaite lors de la pre-mière journée face à la Serbie, où on avait lar-gement la possibilité de gagner cette partie,mais qu’est-ce que vous voulez, c’est le destin.Toujours est-il qu’on a montré un beau visage,et tout le monde était unanime à dire qu’on abien joué dans tous les matchs qu’on a livrés.

Surtout, il ne faut pas oublier que plusieursjoueurs sont à leur premier Mondial, à l’imagede Khoumeïni ou Mokrani, pour ne citer queceux-là. Donc, ils manquaient d’expériencedans ce genre de rendez-vous.

Justement, qu’est-ce qui s’est passé aujuste face à la Serbie ?

●● On était à égalité parfaite, à quelquessecondes de la fin du match, mais on n’a paspu ou su gérer ces dernières secondes fatales,puisqu’en fin de compte, on a encaissé un butqui a donné la victoire à la Serbie, qui est uneéquipe de haut niveau. La preuve, elle a faillibattre des équipes plus huppées, que ce soitau premier tour ou au deuxième tour. Donc, jedirai que nous avons été battus difficilementpar une bonne équipe, qui est la Serbie. Mais,il demeure tout de même que cette rencontre aamoindri sérieusement nos chances pour laqualification au deuxième tour, ce qui étaitnotre objectif par ailleurs.

Et qu’en est-il des autres rencontres dupremier tour ?

●● Ce n’était pas évident face aux deux favo-

ris de la poule C, à savoir la Croatie et leDanemark, car ils étaient d’un niveau supérieuraux autres pays du groupe, mais malgré cela, jepense qu’on a sorti de bons matchs face à cesdeux grandes nations, surtout face à la Croatie.En ce qui concerne la Roumanie et l’Australie,elles étaient à notre portée, mais on a trouvéquand même des difficultés, notamment face àla Roumanie, n’était mon but à la dernièreseconde qui nous a donné la victoire.

Franchement, ne pensez-vous pas quevous avez raté une chance inouïe depasser au second tour ?

●● Oui, c’est vrai. Mais bon, on a manqué dechance. Cependant, je pense sérieusement quesi on avait abordé ce 22e championnat dumonde au complet, c'est-à-dire avec tous noséléments, on aurait pu faire mieux. En fait, il nefaut pas oublier qu’il nous ont manqué lesfrères Chahbour, Berriah, Biloum ; ce sont desjoueurs qui comptent énormément dans notreéquipe. Et aborder un championnat du mondesans plusieurs éléments handicape évidem-ment le groupe.

Parlons maintenant de la Coupe duprésident…

●● Face à la Corée du Sud, et bien qu’on a maldébuté la partie, on est revenu très forts en finde match en remontant un écart de six buts.Mais dans les prolongations, on n’avait plus lesressources physiques pour terminer les 2x5minutes, ce dont ont profité les Coréens quiont pris la rencontre à leur compte et ont faitle break. Vraiment, nous étions très déçus carnous voulions tellement gagner cette 13e place.En effet, on a joué les prolongations sansMokrani, Berkous et Rahim qui ont été blessésau cours du match, ce qui a facilité les chosesà notre adversaire pour gagner la partie. Mais,El Hamdoulillah, on a terminé à la 15e place, cequi fait déjà quatre places de moins par rapportà la dernière édition en Croatie (2009), et c’estune bonne chose pour nous.

Donc, grosso modo, la participation del’Algérie à ce Mondial est plus qu’hono-rable pour vous…

●● Oui exactement, vu les circonstances dans

lesquelles on a abordé ce championnat dumonde et avec le nombre de défections qu’il ya eu, terminer à la 15e malgré tout cela, on avaitlargement la possibilité de passer au deuxièmetour. En fait, on a raté de peu la qualification.

Que pense Hamad des jeunes joueursqui ont été lancés par M. Bouchekriou,à savoir Khoumeïni, Rahim et Daouad ?

●● Ce sont des joueurs pétris de qualités quiont réussi leur Mondial, ce n’est pas toujoursévident pour un jeune joueur de jouer unMondial et, de surcroît, pour la première fois.Je pense qu’ils auront un avenir radieux avecl’EN si, bien sûr, ils continuent à travailler et àcravacher dur.

Alors, vous allez prendre votre retraiteinternationale après tant de labeuravec l’équipe nationale ?

●● Eh oui, toute chose a une fin, c’est la vie,je suis avec l’équipe nationale depuis plus de15 ans, où j’ai donné le meilleur de moi-même,et je n’ai pas lésiné sur les efforts pour honorercomme il se doit le maillot de l’Algérie. J’espèreque j’ai laissé une bonne image et une bonneimpression durant toute ma carrière, que cesoit avec le MCA ou l’équipe nationale.

Comment voyez-vous l’avenir des Vertslors des prochaines échéances ?

●● Je pense que l’avenir du handball algérienest prometteur, puisque la relève existe avecles Khoumeïni, Rahim, Berkous et autres, on avraiment du potentiel. J’espère que cette équi-pe saura relever le défi à l’avenir et, pourquoipas, remporter la Coupe d’Afrique 2012 auMaroc. Cependant, il faudra continuer à tra-vailler avec ce même groupe pour avoir beau-coup plus d’automatismes.

Un dernier mot pour conclure ?●● J’espère de tout mon cœur que le handballalgérien reviendra sur le devant de la scène,surtout africaine. Cela commencera, bien sûr,par s’adjuger le titre continental à la prochaineCAN-2012 au Maroc et représenter l’Algérie defort belle manière lors des prochaineséchéances, comme les JO de Londres.

M. S.

HANDBALL : ABDEREZAK HAMAD À “LIBERTÉ”

“L’EN, C’EST FINI !”

D.R

.

I nvité à l’émission télé “Le Week-end sportif” surA3, samedi dernier, le sélectionneur national

de handball a abordé le sujet de la participationdes Verts lors du championnat du monde dehandball en Suède, où l’Algérie a terminé à la 15e

place. En fait, M. Bouchekriou a parlé à la pré-sentatrice de l’émission de la participation algé-rienne à ce 22e championnat du monde, il esti-me que l’EN aurait pu faire mieux que cette 15e

place. “Je pense qu’on a réalisé un bon Mondial, alorsqu’on aurait pu faire mieux, si ce n’est la chance quinous a tourné le dos face à la Serbie lors de la premièrejournée, sinon on aurait fait un meilleur classement.”Le sélectionneur national a avoué que lors de

l’édition de cette année, les choses étaient pluscompliquées que les précédents championnatsdu monde, car avec trois équipe de six, qui sequalifient au tour principal, la mission était trèsdifficile pour l’EN. “Avec le changement de système dela compétition, la qualification au second tour est deve-nue plus difficile, puisque cette année, seulement troispays sur six, qui composent chaque poule passeront auprochain tour, alors que lors des précédente éditions, ellesétaient quatre équipes, ce qui fut plus simple pour nous.Je pense sérieusement que ce nouveau système de compé-tition favorise les grand pays de handball comme laFrance, le Danemark ou l’Espagne.” M. Bouchekrioua répondu à une question sur laquelle les parti-

cipations de l’équipe nationale au championnatdu monde se ressemblent, c'est-à-dire, à chaquefois l’EN sort du premier tour, l’entraîneur natio-nal rétorque : “Il ne faut pas voir les choses sous cetangle-là. En fait, et en parlant de ce 22e championnatdu monde, on a eu la malchance de jouer sans plusieursjoueurs-clés à l’image de Biloum, Filah ou les frèresChahbour, ajouté à cela que pas mal de joueurs étaientà leur premier Mondial, donc ils manquaient d’expérien-ce.” Enfin, le sélectionneur national souhaitecontinuer avec ce même groupe pour préparerla CAN-2012 au Maroc, qui est l’objectif del’Algérie d’ailleurs.

S. M.

SALAH BOUCHEKRIOU

“Ah ! si on avait joué avec tous nos éléments !”

SLAHDJI, MONSIEUR 50%DE L’ÉQUIPE NATIONALE●● S’il y a un joueur qui a tiré son épingledu jeu lors de ce 22e championnat dumonde en Suède, c’est sans nul doute lekeeper des Verts, Abdelmalek Slahdji (GSP,28 ans). Ce dernier a superbement tenu sonrôle de dernier rempart dans toutes lesrencontres de l’Algérie, en donnantconfiance à ses camarades sur le terrain.En effet, Slahdji a aidé ses coéquipiersdans plusieurs situations difficiles en étantà l’origine de plusieurs arrêts décisifs.Toujours est-il que c’est grâce quelque partà son génie, que notre défense n’a pasencaissé beaucoup de buts. Face à desgrandes nations de handball comme laCroatie et le Danemark, il a étalé toute saclasse pour stopper les dangereusesattaques des Danois et des Croates. Sonmeilleur match a été incontestablementcelui de la Coupe du président face à laCorée du Sud où, malgré la défaite, il a étépour beaucoup dans l’égalisation de l’EN,qui a pu arracher les prolongations alorsque les Verts étaient en retard de six buts,grâce aux arrêts décisifs de Slahdji. Enfin,avoir un gardien de la trempe de Slahdji estplus que bénéfique pour l’Algérie, surtoutque l’objectif de l’EN sera la Couped’Afrique des nations qui se jouera auMaroc l’année prochaine.

Abderezak Hamad, le joueur le plusexpérimenté de l’EN, a mis fin à sacarrière professionnelle, après avoirparticipé dernièrement au Mondialen Suède. Hamad, 101 sélections,un record pour ce joueur qui a parti-cipé à six championnats du mondeet huit championnats d’Afrique, dontun championnat d’Afrique gagné en1995, avec les Bouannik et autres.L’EN s’est classée à la 15e placeet que, donc, il y a eu un progrèspar rapport au championnatdu monde de 2009.

Entretien réalisé par :MEHENNI SOFIANE

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Lundi31 janvier 2011

15LIBERTE ACTUALITÉ

À une dizaine de jours du matchamical international face à la

Tunisie, prévu le 9 février au stadedu 5-Juillet à partir de 20h30, lesélectionneur national, AbdelhakBenchikha, se plaint déjà de l’arri-vée tardive de certains joueurspour le stage qui précédera cetterencontre, et dont le début estfixé au 6 février. Il a, en effet, révé-lé que quatre ou cinq joueursrateront le début du stage.

“Aujourd’hui, on est obligé de seplier aux dates fixées par la Fifa, ondoit faire avec, on n’a pas le choix.Mais, il faut avouer que le fait de nepas avoir sous la main quatre ou cinqjoueurs me gênera considérablementdans mon travail. Madjid Bougherra,Hassen Yebda, Mesbah et Mesloubjouent avec leurs clubs respectifs le 6février ; ils ne seront à Alger que le 7 dumême mois, il y a aussi d’autresjoueurs dans la même situation.Personnellement, j’aurais souhaité lesavoir tous au moins à la même date,ceux qui peuvent arriver bien avant,c’est encore mieux pour moi, car je doisnon seulement travailler avec eux sur leterrain, mais aussi discuter en tête-à-tête avec eux pour mieux faire passer lemessage, créer une ambiance au sein dugroupe, se faire connaître de mieux enmieux. Ce sont des points importantspour moi, je ne veux pas seulement êtreun coach, j’aime que les joueurs soientproches de moi, comme des amis. Jeveux créer cette osmose qui fera notreforce à l’avenir. L’essentiel est de bienpréparer le match amical face à laTunisie qui va me permettre de faire uneévaluation et me donnera une idée fixesur l’ensemble des joueurs”, affirme lecoach national.

À propos du choix du stadequi abritera le prochain matchface au Maroc le 27 mars pro-chain, il indique : “J’ai visité le stadedu 19-Mai-56 d’Annaba et celui du 5-Juillet. On a donc décidé pour lemoment de jouer face à la Tunisie, àAlger, au 5-Juillet, ensuite on verraplus clair. Je ne fais pas de distinction

entre Alger, Oran et Annaba, et mêmeConstantine. Moi, je veux une pelousequi réponde aux attentes des joueurspour mieux s’exprimer ; ils ont raison,car c’est eux qui font le spectacle sur leterrain. Après le match contre laTunisie, nous aurons encore le tempsdevant nous pour choisir le stade quiabritera le match contre le Maroc le 27mars. Pour moi, seul l’intérêt du payscompte. Là où on trouvera toutes lesconditions nécessaires pour travaillerdans la sérénité et une belle pelouse, ons’y rendra avec joie, car l’équipe natio-nale appartient à tout le peuple algé-rien.” Concernant son absenceaux deux premiers matchs duChan au Soudan, Benchikharéplique ave colère : “Je ne com-prends pas pourquoi on focalise unique-ment sur moi. Je vous informe que ce

n’est pas uniquement Benchikha quiratera les deux premiers matches duChan, il y a deux ou trois équipes quivont envoyer leurs adjoints. Pensez-vous réellement que c’est un problème.Du moment que j’ai des adjoints avecmoi, je ne vois pas pourquoi monabsence pose problème. Cela fait uneannée que je suis à la tête de cette équi-pe nationale A’, je connais parfaite-ment les joueurs, je sais à quoi m’entenir. On ira au Soudan avec la fermeconviction d’honorer les couleurs natio-nales et faire une belle prestation.” Etde faire le point sur les joueurs :“On a joué des matches amicaux faceau Tchad et au Niger et, récemment,face à l’équipe olympique. Ils m’ontpermis d’avoir une idée sur le groupe etle niveau de chaque élément. Je l’ai dit,les résultats techniques de ces matchesm’importaient peu, l’essentiel, c’étaitde faire des applications durant ces ren-contres amicales, et c’est ce qu’on a fait.On a tiré les enseignements utiles et lesimperfections qui seront corrigées au furet à mesure. Le cas de MohamedYekhlef, qui a eu un petit bobo contre lesOlympiques, n’est pas aussi grave, ona aussi récupéré Belkalem qui était sou-mis à des soins. Il sera prêt pour lacompétition officielle. On ira donc auSoudan pour représenter dignement lefootball algérien”, conclut-il.

R. A.

CABBA

BELKHEÏR ACQUISEN ATTENDANTBENTAYEB ●● Le CA Bordj Bou-Arréridj aentamé, depuis hier, un stagebloqué de 12 jours à Alger. Vingt-six joueurs devraient être duvoyage pour ce regroupement quisera ponctué par trois joutesamicales face à des équipes duchampionnat de Ligue 1 et 2. C’estle directeur technique du club de lacapitale des Bibans, SaïdBelkacem, qui dirigera le début dustage, en attendant la venue dutechnicien français, LadislasLazano, qui rejoindra le reste de ladélégation durant la semaine. Parailleurs, à quelques heures de laclôture de la période du mercato,nous avons appris que la directiondu club des Criquets jaunes vientde s’attacher les services deMohamed-Amine Belkheïr aprèsque ce dernier eut décidé derésilier son contrat avec le MCOran, club avec lequel lesdirigeants bordjis ont déjà toutficelé en s’acquittant de la sommede 300 millions de centimes pour larésiliation du contrat de l’ex-Mouloudéen. Celui-ci devaitréintégrer le reste du groupe àpartir d’aujourd’hui. Il devient laquatrième recrue du CABBA. Ilreste le cas du pensionnaire del’USM Blida, en l’occurrenceBentayeb ; la direction du club adéjà engagé des discussions avecson président Mohamed Zaïm pouréventuellement trouver un accordsur le coût de la lettre de libérationdu joueur. Dans le cas contraire,les Bordjis peuvent faire signer l’undes deux joueurs étrangers àl’essai, à savoir le Burkinabé Bagaou Karolis du Madagascar.

F. R.

MCEE : ALORS QUELE STAGE DE TIPASA TIREÀ SA FIN

PAS DE CINQUIÈMERECRUE ●● Finalement, le MC El-Eulma secontentera de quatre recruesdurant le mercato hivernal. Bienque la direction du club ait multipliéles contacts ces derniers jours afinde trouver un avant-centre ou unmilieu de terrain offensif pourrenforcer son avant-garde, leschoses ne semblent pas évoluerdans le bon sens, d’autant plus queles dirigeants n’ont pas trouvéd’éléments répondant au profilrecherché sur le marché destransferts. Notons que les deuxderniers joueurs à avoir étéapprochés et avec lesquels leprésident Mbarek Boudhen avaitengagé des pourparlers, pouréventuellement venir endosser lemaillot de Babya, à savoir l’ex-Mouloudéen Mohamed-AmineBelkheir et le pensionnaire del’USM Annaba Mounir Bekrar, n’ontpas pu venir. Pour rappel, lesEulmis ont assuré les services deTiaba, Mahfoudi, Deghiche et Kab.Il est utile de souligner que lescapés d’Abdelkrim Bira sont à piedd’œuvre, depuis presque deuxsemaines à Tipasa, pour un stagede préparation et durant lequel lespartenaires d’Adel Messali ont livrédeux joutes amicales face àHadjout et au RC Kouba. Unregroupement qui a été mis à profitpar le staff technique des Vert etRouge pour faire tourner soneffectif et évaluer du coup la formedes uns et des autres. Un troisièmeet ultime test amical devait se jouerhier au stade du 5-Juillet contre leCS Constantine à l’issue duquel lecoach Bira se fera une idée un peuplus claire sur la composante del’équipe type qui aura à affronter,dès la reprise du championnat, laJS Kabylie dans le cadre de la 14e

journée de Ligue 1.F. R.

C’ est ce matin que l’équipe nationale A’s’envolera en direction du Soudan via le

Caire pour participer à la Chan 2011. Une com-pétition à laquelle les Verts aspirent fairebonne figure et représenter dignement lescouleurs nationales. Après un ultime stage dedeux semaines effectué à la capitale, les parte-naires d’Abdelkader Laïfaoui s’apprêtent àentamer cette épreuve avec l’espoir d’aller leplus loin possible et pourquoi pas gagner letrophée.

Toutefois, pour l’un des pions les plusimportants du onze des Fennecs et sur lequelAbdelhak Benchikha compte beaucoup, enl’occurrence Khaled Lemmouchia, il faudraaller doucement mais sûrement comme diraitl’adage car, pour lui, “la finale, on la jouera face àl’Ouganda, c'est-à-dire dès notre entrée en lice danscette compétition en tentant d’abord de négocier ce pre-mier rendez-vous des poules”. “Je pense qu’on ne doit,en aucun cas, sous-estimer nos adversaires, qui serontau Soudan pour le même objectif que nous, à savoirpasser au dernier carré. À mon avis, il faudra éviter leserreurs du passé”, dira le milieu de terrain enten-tiste, faisant allusion aux dernières participa-tions de l’équipe nationale à la phase finale dela Coupe d’Afrique des nations et au Mondial

sud-africain durant lesquels les Algériens ontraté complètement leur début. “Il faudra retenirles leçons de nos deux dernières participations etessayer d’aborder le premier match face à l’Ougandaavec toute la détermination et le sérieux qui s’impo-sent. Un bon résultat sera pour nous d’un grandapport, notamment sur le plan mental, pour pouvoirentrevoir le reste des matches dans de bonnes condi-tions”, ajoute l’ancien pensionnaire de Lyon-La-Duchère.

Interrogé sur les préparatifs en vue de cettemanifestation footballistique continentale, cedernier nous affirme que “le groupe s’est très bienpréparé et il n’attend que le jour J”. Pour tout vousdire, on est pressé d’entamer les choses sérieuses. Onattend ce premier match face à l’Ouganda avec impa-tience. On a bien travaillé ces derniers temps. On a eul’occasion également de livrer deux joutes amicales quisont très bénéfiques. Tout ce que je peux vous dire, c’estque nous comptons jouer à fond nos chances afin d’êtreà la hauteur des attentes de tous les Algériens. On aaussi une mission délicate, à savoir celle de prouver quele joueur local n’a rien à envier au professionnel etqu’il pourra lui aussi aspirer à être un jour avec l’équi-pe première”, a souligné notre interlocuteur qui aété, pour rappel, l’un des rares joueurs duchampionnat algérien ayant participé à la

double qualification à la CAN et au Mondial-2010. Questionné, en outre, sur la présence deonze joueurs de l’effectif sétifien parmi les 23éléments retenus pour le déplacement àKhartoum, Khaled a estimé que “c’est une bonnechose vis-à-vis de la cohésion. Cela va permettra àl’équipe d’entrer directement dans le vif du sujet dufait, dit-il, que la plupart des joueurs se connaissent,ce qui pourra constituer un apport supplémentaire afinde réussir les meilleures performances possibles”. Surle plan personnel, il dira qu’il est conscient dela lourde tâche qu’il l’attend d’autant plus qu’ilest l’un des anciens joueurs de la présenteéquipe nationale des locaux.

“Moi, je ne fais pas de différence entre les équipesA et A’. L’essentiel, c’est que je ferai en sorte de mettremon expérience au profit du groupe. On sera certes misà rude épreuve. Cependant, j’estime que nous avonsdes atouts pour aller jusqu’au bout et pourquoi pasrevenir avec le trophée”, conclut-il. Notons,enfin, que c’est la troisième fois queLemmouchia jouera au Soudan après un pre-mier voyage avec l’Entente de Sétif en Liguedes champions arabe face à Al-Hillal et cefameux match barrage face aux Égyptiensà Oumdourman.

F. R.

ÉQUIPE NATIONALE

L’arrivée tardive des joueursinquiète Benchikha

Liberté

ÉQUIPE NATIONALE A’

Lemmouchia : “Il faudra d’abord battre l’Ouganda”

L’INTERNATIONAL ALGÉRIEN RENOUEAVEC LE SENS DU BUT

Marvin Martin encenseBoudebouz

●● Après le président du FC Sochaux Alexandre Lacombe qui aréaffirmé la confiance du staff technique à Ryad Boudebouz, dans lejournal le Pays, ce fut autour de Marvin Martin, meilleur passeur estl'une des révélations de la première partie de saison du champion-nat de Ligue 1 d’encenser l’international algérien en estimantqu’avec lui, l’équipe s’exprime très bien en attaque. “Je me sensbien. Cette saison devant, on s'éclate dans un dispositif plus offen-sif avec Maïga, Ideye Brown, Boudebouz et Nicolas Maurice-Belay”,a-t-il dit sur Boudebouz dans une interview accordée au site spécia-lisé “Sport24”. Notons enfin que le FC Sochaux a renoué avant-hieravec le succès en battant le Stade Rennais par le score sans appelde cinq buts à un dans le cadre de la 21e journée de Ligue 1.Boudebouz a été l’auteur de la quatrième réalisation de son team surpenalty.

F. R.

Par :RACHID ABBAD

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P our son retour à la compétitionafricaine, le Mouloudia d’Alger a

réussi un excellent résultat qui luiouvre largement les portes de laqualification au deuxième tour. Eneffet, les Vert et Rouge ont faitmatch nul (1-1) au stadeBarthelemy Bouganda face àl’Olympic Real Bangui. Il fautavouer que le Mouloudia a raté unebonne occasion d’assurer sa quali-fication dès cette première manchepuisque les hommes d’Alain Michelont concédé le match nul dans lestoutes dernières minutes de la ren-contre. Ayant dominé les débatsdès l’entame de la partie, même siles conditions climatiques étaientdifficiles (35°), les Algérois ont eudeux occasions dangereuses parl’intermédiaire de Daouadi etMokdad avant de trouver la faille àla 25’. Le milieu de terrain du MCA,Abdelmalek Mokdad, a ouvert lescore en reprenant de la tête uncentre de Babouche. Cette réalisa-tion a donné des ailes auxMouloudéens, qui étaient toutproches de réaliser le break, maisDaouadi n’a pas eu autant de réus-site que son coéquipier. Après lapause, les camarades de Bouchemaont bien quadrillé le terrain ne lais-sant aucun espace à leurs adver-saires pour inquiéter le portierZemmamouche. Mais les joueurscentrafricains ont tenté de desser-rer l’étau après le premier quart

d’heure de la seconde période, cequi leur a permis de se créerquelques opportunités de niveler lamarque. L’équipe du Real Bangui araté deux belles occasions, mais il

faut rendre hommage àZemmamouche qui a réussi à anni-hiler les tentatives et maintenir sacage vierge. Le Doyen a raté unebelle opportunité de sceller définiti-

vement l’issue du match, maisSofiane bien servi par Derrag acomplètement raté sa reprise de latête, alors qu’il se trouvait en posi-tion idéale. Au moment où l’on s’at-tendait au coup de sifflet final del’arbitre gabonais, les Centrafricainsont réussi à revenir à la marque à la90’ suite à un tir puissant des 25mètres de Bimokolo, trompant ainsila vigilance de Zemmamouche. Surcette action, l’arbitre gabonais met-tra fin à ce match sur le score d’unbut partout. L’entraîneur du MCA,Alain Michel, a estimé à la fin de larencontre que le résultat est satis-faisant dans l’ensemble, même s’il yavait de la place pour gagner àBangui. Pour lui, son équipe a faitpreuve d’un manque de réalisme oùses joueurs ont raté de nombreusesoccasions. “Nous aurions bien pu tuerle match en seconde période, mais lachance n’a pas été de notre côté. Ce matchnul nous permettra de bien négocier laseconde manche à Alger. Ça ne sera pasfacile, mais nous allons tout faire pourréaliser un grand match”, a-t-il déclaré.Pour sa part, l’entraîneur du RealBangui a reconnu que son équipeétait tombée sur un gros morceau,mais qu’il est satisfait du résultatface à une grande équipe du MCA. Ilaffirme que ses joueurs vont jouerleur va-tout au match retour etqu’ils défendront leurs chances dequalification.

MALIK A.

ACTUALITÉLundi31 janvier 2011

18 LIBERTE

LIGUE DES CHAMPIONS AFRICAINE : OLYMPIC REAL BANGUI 1 - MCA 1

LE DOYEN PREND OPTIONPOUR LA QUALIFICATION

Zehani/Liberté

Liberté : Comment vous préparez-vous auChan du Soudan ?

●● Hilal Soudani : Tout se passe dans lesmeilleures conditions. Le staff technique natio-nal a tracé un programme qu’on exécute dansles moindres détails et je peux vous dire quemaintenant on est arrivé à notre dernière séan-ce d’entraînement avant de rallier le Soudanaujourd’hui pour entamer le tournoi final.

En tant que joueurs locaux, donnez-vousbeaucoup d’importance à cette compéti-tion ?

●● Evidemment. C’est la seule occasion pournous les joueurs locaux de nous illustrer et deprouver au sélectionneur qu’on mérite uneplace au sein de l’équipe première car on estcapable d’honorer l’Algérie et lever son drapeautrès haut. Ce Chan est pour nous l’occasion deredorer le blason du joueur du crû.

Ça sera une première pour toi avec lasélection ?

●● C’est vrai que je n’ai pas encore joué detournoi avec l’équipe nationale des locaux et çasera pour moi l’occasion de prouver mes quali-tés. C’est pour Soudani mais aussi pour d’autresjoueurs l’occasion de s’illustrer et ainsi prouverà Benchikha qu’il n’a pas eu tort de nous convo-quer pour le Chan car on le mérite.

Le fait de ne pas jouer en championnat,ne vous affectera-t-il pas ?

●● C’est vrai que c’est difficile de combler lesmatches de championnat mais nous avons jouéplusieurs matches amicaux et le rythme lors deces rencontres a été très intense comme dansun match officiel. Je pense que nous sommesprêts pour le Chan du Soudan et ainsi réaliserles objectifs que nous nous sommes déjà tracé.

Quel est votre objectif principal auSoudan ?

●● Je ne veux pas vous dire que pour une pre-mière participation, on doit passer le premiertour, comme aussi gagner le titre mais on jouerales matches un par un et les choses s’éclairci-ront au fur et à mesure de la compétition. Lespronostics sont très durs en football surtout lorsd’un tournoi final mais je peux vous affirmer quele public algérien sera fier de nous à la fin duChan 2011. S. A. M.

HILAL SOUDANI À “LIBERTÉ”

“Notre objectif : remporter le Chan”

●● Naples, impressionnant face à la Sampdoria (4-0), et l'InterMilan, vainqueur de Palerme 3-2 après avoir été menée 0-2,dimanche lors de la 22e journée, sont demeurés 2e et 4e du classe-ment d'un championnat d'Italie toujours emmené par l'AC Milan,vainqueur la veille à Catane (2-0). Menée 1-0 dès la 5e minute,puis 2-0 peu après la demi-heure, l'Inter est revenue au score enseconde période, grâce à un doublé de sa nouvelle recrue Pazziniaux 57e et 73e minutes, avant que le Camerounais Samuel Eto'on'offre la victoire aux Intéristes. Après une première occasion deMaicon pour l'Inter à la 3e minute, l'équipe sicilienne ouvrait lamarque deux minutes plus tard par Fabrizio Miccoli, sur une passede Mattia Cassani. Palerme doublait la mise à la 36e minute,lorsque Cassani, une fois de plus inssaisissable, filait côté droit et

centrait en retrait pour Antonio Nocerino qui trompait Julio Cesar.En seconde période, sur une combinaison de ses deux nouvellesrecrues Houssine Kharja et Pazzini, entrées à la mi-temps, l'Interréduisait le score par Pazzini (57e) qui mettait le ballon hors de por-tée de Sirigu. Palerme manquait sept minutes plus tard une occa-sion en or de refaire le break, mais Javier Pastore voyait sonpenalty arrêté par Julio Cesar. Pazzini égalisait ensuite pour l'Interà la 73e minute, reprenant victorieusement de la tête un coup francde Maicon, avant qu'Eto'o ne se fasse justice lui-même sur unpenalty sifflé pour une faute d'Ezequiel Munoz sur Pazzini, pouroffrir une victoire inespérée aux Intéristes (3-2, 76e). Naples, pen-dant ce temps, a obtenu une impressionnante victoire contre laSampdoria Gênes, dont la défense, la plus hermétique du Calcio

avant cette rencontre, a été trompée quatre fois. Edinson Cavani,la nouvelle star de Naples, a réussi un triplé dans ce match à sensunique (16e, 45e sur penalty, 57e), et ravi du même coup à Di Natale(Udinese) le rang de meilleur buteur du Calcio (17 buts contre 15).Hier, l'AC Milan avait gardé ses distances en tête grâce à une vic-toire sur le terrain de Cesena (2-0) au terme d'une rencontre mus-clée et malgré l'exclusion de Van Bommel à la 54e minute, et laLazio a conservé sa 3e place en battant à domicile sur le mêmescore, grâce à un doublé de sa nouvelle recrue Kozak, laFiorentina. En soirée, la Juventus (6e), en proie aux blessures et audoute, accueillait l'Udinese, une équipe invaincue depuis 4 jour-nées (3 victoires, 1 nul, 13 buts marqués), avec toujours l'espoiren cas de victoire de rêver à une qualification en C1.

CHAMPIONNAT D'ITALIE

NAPLES IMPRESSIONNANT, L'INTER DANS LA DOULEUR

CA BATNA : APRÈS LEMATCH DE PARITÉENTRE SON ÉQUIPE ETAL-NASR DE BENGHAZIEN COUPE DE LA CAF

BOUFENERA : “RIENN’EST ENCORE PERDU”●● Pour le coach du CA Batna,Boufenera son équipe méritaitune issue bien meilleure vendredidernier à l’occasion du matchface à la formation d’Al-Nasr deBenghazi pour le compte du tourpréliminaire de la Coupe de laconfédération africaine de foot-ball. En effet, à la fin du match,l’entraîneur cabiste a estimé queses joueurs ont fourni un grandmatch même si le résultat tech-nique n’a pas été favorable, “jepense que nous avons livré unbon match dans l’ensemble.Malgré, en effet, le manque d’ex-périence, je pense toutefois quenous avons fait jeu égal voiremême dominé notre vis-à-vis quiest habitué à jouer les compéti-tions continentales. Nous avonscommis quelques erreurs endéfense qui nous ont coûté deuxbuts et qu’on aurait pu éviter.Dans l’ensemble en tout cas, onaurait pu vaincre sans que per-sonne ne trouve à redire”, a-t-il ditnon sans omettre de soulignerque son équipe ira à Benghazipour jouer à fonds ses chances.“Malgré cette contre-performancequi ne nous arrange pas, ongarde toutefois nos chancesintactes pour tenter d’obtenir unrésultat probant. Si les Libyensont réussi à nous imposer lematch nul, nous aussi nous allonsjouer pour réussir une bonne per-formance et pourquoi pas reveniravec le billet de la qualificationpour le prochain tour de la com-pétition”, a souligné encore l’an-cien adjoint de Nourredine Saâdi.

F. R.

LIGUE DES CHAMPIONS

AOUDIA CONTRIBUEÀ LA VICTOIREDU ZAMALEK ●● L'attaquant algérien,Mohamed-Amine Aoudia, acontribué samedi à la victoire deson équipe, le Zamalek (Égypte),face à son homologue kenyanede Unlinzi Stars Football (4-0), enmatch aller disputé à Naïrobi,comptant pour le tour préliminairede la Ligue des championsd'Afrique de football. Le transfugede la JS Kabylie a inscrit le troi-sième but du club cairote à la 75’.Les autres réalisations duZamalek ont été l’œuvre deMahmoud Fathallah (62', s.p.),Hassan Mostafa (68'), et IbrahimSalah (90'). Mohamed-AmineAoudia s'est engagé pour deuxans et demi en faveur duZamalek, actuel leader du cham-pionnat d'Égypte de premièredivision. Selon la presse locale, lemontant du transfert du joueur auZamalek, avoisinerait le million dedollars.

Liberté

L’attaquant international de l’ASO, HilalSoudani vivra à partir de ce lundi un deses rêves, à savoir jouer un tournoi afri-cain avec la sélection nationale. C’estvrai que ce n’est que l’équipe A’, mais lejoueur chélifien qui nous a accordé cetentretien affirme que l’équipe des locauxest la porte d’accès à la sélection pre-mière. Il nous a affirmé que les joueursdu cru devront lors de cette compétitionprouver qu’ils sont capables de créerl’exploit. Un exploit synonyme de victoirefinale le 25 février prochain àOumdurman, fixé comme objectif pourles Verts d’Abdelhak Benchikha.

Entretien réalisé par :S. A. M.

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Lundi31 janvier 2011 19LIBERTE L’ALGÉRIE PROFONDE

Depuis les années 1990,la gare, les mosquées etles hammams ne sontplus autorisés à faireoffice de dortoir, la nuit.Quant au citoyen, il estdevenu méfiant et craintif,ne pouvant faireconfiance à quiconque et,à plus forte raison, à unétranger à la ville, unillustre inconnu. Un hôtel,un dortoir, où l’étrangerde passage,l’automobiliste en pannepourrait, pour une nuitée,s’assurer le repos et lasécurité, devient,aujourd’hui, une nécessitéincontournable.

L a commune d’El-Affroun, avecune population estimée à plus

de 43 000 habitants et appelée àprendre de l’ampleur à l’achève-ment du pôle universitaire (avec 40000 étudiants, en prévision de2013-2014) et des projets de déve-loppement d’une grande impor-tance inscrits dans le plan quin-quennal 2010-2014 et en cours deréalisation, n’est toujours pasdotée d’une structure hôtelière.

Ville carrefour rattachée à lawilaya de Blida et reliant celles deMédéa, de Tipasa et d’Aïn Defla,avec, au sud, l’autoroute Est-

Ouest et, au nord, la ligne ferro-viaire Alger-Oran, elle devient,néanmoins, une ville fantôme, lesoir. À la tombée de la nuit, il arri-ve souvent que des étrangers depassage sillonnent vainementl’avenue principale et le centre dela ville en quête d’hébergementpour une nuit. Durant la périodecoloniale, El-Affroun (il n’étaitqu’un village, à l’époque) disposaitd’un hôtel et d’un hôtel-restau-rant. Parallèlement, on pouvaittrouver abri gratuit à la gare et à lamosquée ou, en moyennant unesomme modique, dans l’un des

deux hammams. Sans compter quela mentalité très hospitalière del’époque faisait que l’on pouvaitaccueillir en toute bonne foi, chezsoi, ce que l’on appelait alors “uninvité de Dieu” qui, à ce titre, rece-vait le gîte et le couvert sans avoirà montrer “patte blanche”, ni carted’identité.

Depuis l’indépendance, lesdeux hôtels ont changé de voca-tion pour devenir des logementsparticuliers, pour l’un une épicerie-boulangerie, pour l’autre, devenu,plus tard, magasin de vente engros de produits parapharmaceu-

tiques et cosmétiques. Et, depuisles années 1990, la gare, les mos-quées et les hammams ne sontplus autorisés à faire office de dor-toir, la nuit.

Quant au citoyen, il est devenuméfiant et craintif, ne pouvant faireconfiance à quiconque et, à plusforte raison, à un étranger à la ville,un illustre inconnu. Un hôtel, undortoir, où l’étranger de passage,l’automobiliste en panne, pourrait,pour une nuitée, s’assurer le reposet la sécurité, devient, aujourd’hui,une nécessité incontournable.

F. SEMAN

BRÈVES

L’hôtellerie fait défautdans la commune

d’El Affroun.

BLIDA

À quand une structurehôtelière à El-Affroun ?

D.R

.

D E K A B Y L I ETIZI OUZOU

DES IMAMS SANS SALAIRE ●● Nombreux sont les imams de lawilaya de Tizi Ouzou qui commen-cent déjà à s'inquiéter sur le verse-ment de leurs salaires. Selon un deces imams, officiant dans des mos-quées à travers des villes et villagesde la wilaya, nos braves cheikhsn'ont pas encore perçu ni le traite-ment de décembre ni celui de jan-vier. “Une situation inédite depuisdes années”, avoue notre interlocu-teur, expliquant qu’“il y a ceux quin'ont même pas de quoi acheter dupain et du lait. Et pourtant, nousmenons à bien notre mission. Nousréclamons les deux mois de salaireet la prime de rendement”, s’estconfié notre interlocuteur. Si cesretards inquiètent des imams auplus haut point, le gel de leur statutqui perdure encore les désabusedavantage.

O. GHILÈS

APRÈS AVOIR ÉTÉ DÉLOGÉSDE LOGEMENTS SQUATTÉS

DES CITOYENS ASSIÈGENTL’APC DE TADMAÏT

●● Des groupes de jeunes se sontrassemblés dans la matinée d’hier,mercredi, devant le siège de l’APCde Tadmaït (17 km à l’ouest de laville de Tizi Ouzou) en signe de pro-testation contre l’arrestation de plu-sieurs personnes ayant pris part ausquat, mardi dernier, d’une trentainede logements sociaux participatifsencore non distribués au chef-lieude la commune, a-t-on appris d’unesource proche de l’APC. Les ser-vices de sécurité qui ont procédé àl’arrestation de ces personnes, enusant de gros moyens, motiveraientleur action contre les squatteursdes logements par la détention dedrogue auprès de trois personnesarrêtées, selon d’autres sources.Dans leur action, les jeunes protes-tataires, qui réfutent ce motif, ontincendié des pneus devant le siègede l’APC après l’avoir fermé en éva-cuant l’ensemble de son personnel.Hier après-midi, le calme a fini parêtre rétabli.

S. Y.BÉJAÏA

LE CNAPEST ET L’UNPEFMONTENT AU CRÉNEAU

●● Les attaques itératives duministre de l’Éducation nationale àl’encontre de la famille de l’éduca-tion, particulièrement l’enseignant,ont vite fait réagir les syndicatsautonomes, le Cnapest et l’Unpef deBéjaïa. Réuni le 25 janvier dernier, leconseil de wilaya du Cnapest tient à“dénoncer cette stratégie de pour-rissement et de fuite en avant desresponsables concernés”. Leditsyndicat invite les professeurs à“ne pas répondre aux convocationsémanant de la direction de l’éduca-tion portant sur l’avancement desprogrammes et exhorte les inspec-teurs à ne pas cautionner de telsprocédés”. La raison : le Cnapestestime qu’on ne peut à la fois exigerdu professeur d’avancer dans l’ap-plication des programmes tout enralentissant la cadence de celle-cien classe. Par ailleurs, le Cnapestdéplore la non-prise en charge desproblèmes graves que vivent cer-tains établissements du secondaireainsi que la non-régularisation dessituations financières. De ce fait, lesyndicat en question interpelle lewali sur “ces blocages avérés” et dediligenter une commission d’enquê-te sur la gestion des œuvressociales de l’éducation. Face à ce“marasme”, le Cnapest à décidé,comme première action, d’observerdeux journées de grève, demain etaprès-demain, ponctuées par unemarche et un rassemblementdevant le siège de l’académie pourexiger “la régularisation immédiatede toutes les situations pendantes”,et que “cessent l’acharnement et lesprovocations à l’encontre de l’en-seignant”. De son côté, l’autre syn-dicat autonome, l’Unpef de Béjaïa,qui a brossé le même tableau de lasituation du secteur de l’éducation,a décidé de cosigner cet appel dedeux jours de grève.

L. OUBIRA

U ne dizaine d’associations et lesdeux groupes de l’alliance pré-

sidentielle à l’APW de Béjaïa, le FLNet le RND, ont rendu publiquesdeux déclarations distinctes pourfustiger le P/APW de Béjaïa, HamidFerhat.

La sortie de ces associations etdes deux groupes APW se veut uneréplique à la dernière sortie toni-truante du P/APW au sujet de larencontre du wali avec le mouve-ment associatif, les députés, séna-teurs et élus locaux autour desémeutes qui ont secoué la région.Dans leur déclaration commune,les groupes RND et FLN à l’APWestiment qu’ils sont “contraints d’ex-primer leur désapprobation totale quantau contenu et aux propos dont il assume

l’entière responsabilité”. Les rédac-teurs du document tiennent à sedémarquer publiquement de ladéclaration du P/APW engageantpar la même occasion toute l’insti-tution. “Nous déplorons la précipitationdu P/APW à vouloir engager la responsa-bilité morale et politique des élus à tra-vers des analyses excentriques et desconclusions surannées”, lit-on dans ladéclaration commune des deuxgroupes.

En outre, selon la déclarationde la dizaine d’associations : “Nousne sommes ni dupes ni amnésiques, cettesociété civile que vous avez qualifiée depseudos représentants a réagi unique-ment pour faire face au danger qui mena-çait notre région.”

L. OUBIRA

L es étudiants de la 4e année dedroit du centre universitaire

Akli-Mohand-Oulhadj de Bouirasont en grève depuis 10 jours.Selon les représentants des étu-diants reçus au siège du bureaurégional de Bouira, ils exigent l’ou-verture d’une session mastère auniveau du centre de Bouira. Cesétudiants qui suivent actuellementleur cursus universitaire dans lesystème classique sont au nombrede 650 environs. Ils remettent encause l’arrêté ministériel n°06/2010qui prévoit un pont entre le LMD et

le système classique. Pour eux, seull’instauration du mastère peutrépondre à leurs attentes, car ilsont suivi un système classique en 4années non le LMD en 3 années.D’ailleurs, leur promotion est ladernière du système classique, etles étudiants appelés à refaire l’an-née seront dans l’impasse. La pro-blématique pour les autres, c’estaprès le cursus de licence. Selonles représentants des protesta-taires, plusieurs correspondancesont été adressées à qui de droit, envain. “Une demande d’audience, déposée

au niveau du cabinet du directeur ducentre pour exposer leur doléances, estrestée à ce jour sans suite”, nous assu-re-t-on. “La réponse est toujours lamême, "le directeur n’a pas encorevu le courrier", nous rétorque-t-on aucabinet du directeur du centre à chaquefois que nous essayons de le voir”, affir-ment unanimement les représen-tants. En l’absence d’un interlocu-teur, la situation reste confuse. Les

protestataires, de leur côté, sontdéterminés à poursuivre leur mou-vement jusqu’à l’aboutissement deleurs revendications.

A. DEBBACHE

BOUMERDÈS

LA PRODUCTIONHALIEUTIQUE EN DEÇÀDES ATTENTES ●● La production halieutique dansla wilaya de Boumerdès est à sonplus bas niveau. Pour l’année 2010,seulement 5 000 tonnes, toutesespèces confondues, ont été enre-gistrées sur l’ensemble de la wilayaqui compte, faut-il le rappeler, plusde 80 km de côtes, alors que l’année2009 a connu une production del’ordre de 13 000 tonnes. Selon unesource crédible, les causes de cettebaisse sont d’ordre surtout humain.En effet, Beaucoup de gens s’aven-turent dans des zones interdites à lapêche, ce qui représente une viola-tion incontestable des textes relatifsau secteur de la pêche. Il est enoutre utile de mentionner les pra-tiques non conformes à la pêchemaritime, telles que le vol du corailet du sable de mer, qui influent néga-tivement sur les richesses mari-times. Il est également à noter queles bouleversements climatiques nesont pas étrangers à la baisse alar-mante de la production halieutique.De l’avis de nombreux observateurs,ce constat incite à trouver des solu-tions radicales pour éviter le piredans les années à venir. Ces mêmesobservateurs n’ont pas hésité à tirerla sonnette d’alarme au risque quecette mer devienne dans 50 ans unemer morte.

NACER ZERROUK

BÉJAÏA

Tirs croisés contre le P/APW

CENTRE UNIVERSITAIRE DE BOUIRA

Les étudiants de 4e année de droit en grève

POUR PRÉSERVER LE DOMAINEFORESTIER À M’SILA

PLUSIEURSOPÉRATIONSCONCRÉTISÉES

La conservation des forêts de lawilaya de M’sila concrétise,

durant l’année écoulée 2010, desopérations de rentabilité ciblantl’exploitation de 4 150 mètrescubes de pierres sèches au niveaude plusieurs domaines forestiersde la wilaya. Cette opération a per-mis, selon une source locale, unrevenu estimé à 352 000 DA. Lesmêmes services ont examinédurant cette période 139 dossiersd’exploitations minières, dont 32dossiers ont reçu un avis défavo-rable car leurs activités touchent àl’environnement. À signaler quedurant cette période, les servicesdes forêts ont enregistré pas moinsde 106 infractions liées à des pra-tiques d’exploitations illicites desforêts, à savoir l’enlèvement debois, l’occupation des sols etautres. Concernant les feux deforêt, 16 incendies ont été enregis-trés, dégradant ainsi une superficiede 725 hectares.

C. B.

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Lundi31 janvier 2011

20 LIBERTEL’ALGÉRIE PROFONDE

I l est faux, mais surtout injuste,de classer la commune de

Bouzina et toutes ses petitesagglomérations comme étant deszones rurales.

Le relief accidenté et inhospita-lier, l'éloignement des grands axesroutiers, le climat rude avec degrands écarts de température,entre l'hiver et l'été, lui confèrentplutôt un caractère de régiondésertée et enclavée. Véritablecul-de-sac de 13 377 habitants,avec une “mairie” depuis l'époquecoloniale (1958), Bouzina nesemble guère progresser et fait dusur-place depuis vingt ans.

Le transport, la santé, les voixde communication et bien d'autresactivités et secteurs ne sont pointaux normes du XXIe siècle.

Pour faire la part des choses, lasituation n'est pas nouvelle, c’estplutôt un lourd héritage, bien tris-te, à la limite de l'ingérable. À par-tir du chef-lieu de wilaya de Batna,il faut deux heures de route pourse rendre à Bouzina, qui se trouveà 80 kilomètres à peine.

Autant de temps, car un granddétour s'impose et, pourtant, leraccourci existe, ce qui constitueun véritable casse-tête pour lapopulation.

À l'Assemblée populaire com-munale, un homme a fait une affai-re personnelle de cette route.Essiche Tahar, P/APC de la ville,sans ambages, nous parle avecune grande amertume. “Notre rêven'est pas une clinique polyvalente, mêmesi on n'en a pas, ni des bus pour letransport scolaire, et là, aussi, nousvivons un cauchemar pour répondre auxbesoins grandissants des écoliers, on

peut encore attendre ou gérer la situa-tion, mais ce qui nous presse et qui nepeut plus attendre c'est la route. Jen'exagère pas en vous disant que nousattendons depuis vingt ans.

Nous avons l'impression d'être à desmilliers de kilomètres de la civilisationhumaine. Personnellement, j'ai contactéles plus hauts responsables du secteur età maintes reprises, j'ai eu effectivementdes promesses, mais qui n'ont jamaisabouti. C'est vital pour faire revivre toutela région, dont la population est hélastrès éparpillée, mais la route permet auxvillageois de pouvoir exploiter leur terreet ses différentes richesses : apiculture,arboriculture et céréaliculture… Et leplus tôt sera le mieux”, nous confienotre interlocuteur.

L'enclavement semble prendreà la gorge un village et sa popula-tion au point de leur faire oubliertoutes les autres tracasseries de lavie rurale. L'émiettement, cet autresouci qui n'est pas fait pour arran-ger les choses. Tagoust, LoumelAourir, Tijdar, autant d'aggloméra-tions dont les habitants ontbesoin d'eau, d'électricité, de

santé et de scolarité. Et en parlantde difficultés autres que la routetant attendue et rêvée, l'adjoint auP/APC, M. Mekentichi, semble bienconnaître cette triste liste, et il enparle. “Nous avons au village un centrede santé, mais qui n'est pas opérationnelà cause du manque de personnel.

On parle, de nos jours, de santé deproximité, or les réflexes sont d'uneépoque lointaine. En dépit des difficultéset tracasseries, les habitants des zonesles plus reculées et les plus défavoriséessouhaitent se sédentariser. Et bien aprèsque nous ayons formulé 1 200demandes d'aide au logement rural,nous en avons obtenu 10 unités.” Etd'ajouter : “Un autre problème et pasdes moindres et là aussi. On nous a faitdes promesses, il y a eu des rencontres,débats, consignes… au sujet du coursd'eau Ighzar qui traverse toute la com-mune de Bouzina. La pollution prend del'ampleur et tous les arbres fruitiers irri-gués avec cette eau ne donnent que desfruits avariés.” De leur côté, lescitoyens rencontrés, invoquent lesouci du transport, mais surtoutcelui de leurs enfants scolarisés.

Ils partagent avec les élus le désirmais aussi l'urgence de la réalisa-tion de la route, car elle va per-mettre d'avoir une voie d'accèsbeaucoup plus courte donc moinscoûteuse. Selon un chef de famil-le, dont les enfants dépensentchaque jour plus de 150 DA entreles allers- retours, il y a plus de 1800 élèves dans cette situation.

Or, selon nos interlocuteurs, lacommune de Bouzina ne possèdeque deux bus qui entament leurnavette à 6h du matin. D'anciensétudiants et diplômés sont rentrésau village après des études univer-sitaires, ils s'occupent comme ilspeuvent, mais dans leur majorité,ils n'ont pas un emploi fixe. Ce quifait dire à Brahim, ingénieur enagronomie, au chômage : “En plusdu chômage, notre village est isolé dumonde. Nous avons l'impression quepersonne ne s'en soucie. Les jeunesAlgériens qui habitent les villes côtièrestentent leurs chances avec la harga,nous ici, nous n'avons même pas cettechance.”

RACHID HAMATOU

En plus du chômage, le village de Bouzina semble

être isolé du monde .

BATNA

Bouzina… cette lointaine contrée !

Ham

atou/Liberté

A près un grand retard enregis-tré dans la réalisation du pro-

jet de raccordement au gaz natu-rel dans la commune d’AïnAbessa, située à 19 kilomètres aunord de la wilaya de Sétif, lesagents de la Sonelgaz ont entamé,jeudi dernier, l’installation decompteurs au niveau de plusieurs

foyers de la dite commune répu-tée pour son froid glacial.Rappelons que le coup d’envoi dece projet d’envergure a été donnépar l’ancien wali de Sétif au moisde mai 2007.

La wilaya a consacré uneimportante enveloppe financièrepour la réalisation du réseau de

transport qui alimentera les locali-tés d’El Kharba, Takouka et ElBatha. Selon les informationsrecueillies auprès de la directionde l’industrie et des mines, lawilaya a déboursé pas moins de43 milliards pour la réalisationdudit réseau, soit 90% du coût duprojet, quant à la Sonelgaz, cettedernière a injecté 10%.

Selon la fiche technique duprojet, pas moins de 1 400 foyers,soit plus de 9 800 habitants béné-ficieront du gaz naturel. Parailleurs, il est attendu que leslocalités d’Aïn Guellou et ChaâbetCheurfa seront incessamment ali-mentées en cette énergie tantattendue par les habitants de ladaïra afin de rompre avec les bou-teilles de gaz butane utilisées pourla cuisson et les jerricans de gazo-le pour le chauffage.

Cette énergie permettra aussil'amélioration des conditions devie de la population ainsi qu’unessor économique et industriel dela région.

F. SENOUSSAOUI

BRÈVESD E L ’ E S T

TADJENANET (MILA)

TROIS PERSONNESASPHYXIÉES PAR LE GAZ

●● La cité du 20-Août deTadjenanet, dans le sud de lawilaya de Mila, a été plongéedans la consternation, ce ven-dredi matin, suite à la mort tra-gique de trois membres d'unemême famille asphyxiés par legaz. Il s'agit d'un père de famille,48 ans, de son épouse, 33 ans, etde leur fille de 9 ans. Selon destémoins, c'est vers 5 heures quedes voisins du palier ont sus-pecté une forte odeur de gaz sedégageant du domicile de l'infor-tunée famille. Ils ont immédiate-ment alerté les services desurgences médicales de l'hôpitalde la ville. Une équipe de secou-ristes, composée d'un médecinet de deux paramédicaux, a étéaussitôt dépêchée sur les lieux.Les secouristes, qui ont défoncéla porte de l'appartement, onttenté de réanimer les trois vic-times par des opérations demassage cardiaque, mais sanssuccès. Les dépouilles mortellesont été évacuées vers la morguede l'hôpital de la ville. Uneenquête a été ouverte pourdéterminer les causes de cettemort tragique.

K. BOUABDELLAH

UNE BIJOUTERIECAMBRIOLÉE À BATNA

●● Une importante quantité d'or,d’une valeur de 600 millions decentimes, a été volée, jeudi der-nier, après le cambriolage d’unebijouterie, située dans la com-mune d’Oued-El-Ma, daïra deMerouana, à Batna. Le proprié-taire de la bijouterie avait quittéson local pour le déjeuner, à sonretour, il retrouve son magasinentièrement vide. Une enquête aété ouverte par les servicesconcernés afin de retrouver l’au-teur ou les auteurs de ce vol.

LAMIA F.

BATNA

TENTATIVE DE SUICIDED'UNE ADOLESCENTE

●● La wilaya de Batna a enre-gistré, en fin de semaine passée,une tentative de suicide d'uneadolescente habitant le quartierde Salsabil. Pour mettre fin à savie, la jeune fille, âgée de 15 ans,avait, selon nos sources, avaléune importante quantité de com-primés. Transportée en urgencevers le CHU de Batna, elle a subiun lavage gastrique. Selon unesource médicale, ses jours nesont plus en danger. Une enquê-te a été ouverte par les servicesde sécurité pour déterminer lesraisons qui ont poussé cettejeune adolescente à vouloirmourir.

LAMIA F.

L e tribunal d’Oum El Bouaghi acondamné, en milieu de semai-

ne dernière, deux personnes à dixans de prison ferme et une autre àdeux ans pour contrebande decuivre, alors que trois autresmembres du réseau demeurent enfuite. Ces personnes ont été pla-cées sous mandat de dépôt lors deleur présentation, le 14 janvier,devant la justice.

Selon nos sources, ce réseau desix membres activait au niveau de

Téleghma dans la wilaya de Mila,Aïn Beida (wilaya d’Oum ElBouaghi), Bir El Ater (wilaya deTébessa), jusqu’au territoire tuni-sien.

Les trois personnes ont étéarrêtées, le 10 du mois en cours,par les éléments de la section derecherches du groupement de laGendarmerie nationale d’Oum ElBouaghi. Elles transportaient, àbord d’un camion Sonacom K120,parti de Téleghma, 60 quintaux de

cuivre dans des sacs de semoule, letout recouvert par 17 quintaux defruits et légumes.

Le prix du kilo de cuivre àl’achat serait de 300 DA ; il estcédé à la frontière à 800 DA, soit80 000 DA le quintal. La marchan-dise saisie serait d’une valeur de 4milliards 800 millions de centimes.Le camion et son contenu ont étésaisis et remis aux services desDouanes.

B. NACER

ILS VOULAIENT FAIRE PASSER 60 QUINTAUX DE CUIVRE VERS LA TUNISIE

Trois membres d’un réseau condamnés à Oum El-Bouaghi

DAÏRA DE SOUK NAÂMANE (OUM EL-BOUAGHI)

TROIS PRÉSIDENTSD’APC ET 16 ÉLUSDÉMISSIONNENT

●● Les présidents des Assembléespopulaires communales de SoukNâamane, Bir Chouhada et OuledZouai, à l’extrême ouest de la wilayad’Oum El Bouaghi, ont présenté, avec16 autres élus, leur démission pourmanifester, selon leurs propos, leurdésaccord total avec le chef de daïrade Souk Nâamane,à 90 kilomètres àl'ouest du chef-lieu de wilaya. Lesélus protestataires font part du pour-rissement de la situation, à savoir lecomportement irresponsable du chefde daïra, les retards dans l'approba-tion des délibérations transmises àla daïra — ce qui a provoqué desretards dans les projets de dévelop-pement — et l’interférence du chefde daïra dans les prérogatives desP/APC, selon les mêmes sources, cequi a entraîné un blocage total. Lesélus démissionnaires font aussi partdes humiliations subies lors desréunions officielles. Une commissiond'enquête, composée de l'inspecteurgénéral de la wilaya, du P/APW et duDRAG a été dépêchée à la daïra,jeudi dernier, pour s'enquérir de lasituation et rapprocher quelque peules parties en conflit, afin de trouverun terrain d’entente.

K. MESSAAD

LE PROJET A ÉTÉ LANCÉ EN 2007

Le gaz arrive enfin à Aïn Abessa (Sétif)

L'enclavementsemble prendre à lagorge tout un villageet sa population aupoint de leur faireoublier toutes lesautres vicissitudesde la vie rurale.

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Lundi 31 janvier 2011

21LIBERTE L’ALGÉRIE PROFONDE

D ’autre part, lors de sa ren-contre avec la société civile, il

a annoncé l’octroi d’une enveloppede 40 milliards de centimes pourfinancer les différents projets pro-grammés dans le cadre du PCD(plan communal de développe-ment) de 2011 au niveau des com-munes de Tafraoui, El Braya, OuedTlélat et Boufatis, en attendant lemontant des projets sectoriels.Face à des citoyens très remontés,le wali a prêté une oreille attentiveà toutes les doléances (orales etécrites) dont les préoccupationsmajeures sont le logement, lesactes de propriété, l’eau potable, leramassage scolaire, la sécurité etl’emploi. À cette dernière préoccu-pation, le wali a annoncé le recru-tement prochain de 117 employésdont 28 postes seront réservés auxjeunes diplômés universitaires pourrenforcer, en compétence, lesadministrations des quatre com-munes de la daïra.

À cet effet, le chiffre de 9 000dossiers pour l’obtention de lacarte grise ont été traités, a lancé lewali pour illustrer la bureaucratiequi régnait, et que désormais, unsouffle nouveau s’impose. À pro-pos de cette deuxième visite entrois mois, le premier responsablede la wilaya a déclaré à Liberté :“Vous avez assisté à la réunion avec lasociété civile et vous avez constaté latransparence.” Avant d’ajouter : “Je nepeux vous donner un bilan global detoute la wilaya d’Oran qu’après avoirvisité les 9 daïras. Mais, j’affirme, et troismois après mon installation, que lafeuille de route est en bonne voie. La pro-preté, le chômage, le logement sontautant de dossiers que nous abordonsavec fermeté et tact. Pour les jeunes chô-

meurs, nous avons bénéficié de 6 200postes de travail en collaboration avec laDAS, sans oublier les autres offres desorganismes d’insertion.” D’autre part,concernant les dossiers des zonesd’activités, de la santé et des télé-communications, le wali d’Oran apris l’engagement de programmer

une visite pour le traitement pro-chain, sur terrain, de ces trois dos-siers. À noter que tôt le matin, lewali d’Oran avait inauguré le nou-veau siège de la Cnas (une viellebâtisse coloniale retapée à neuf),en présence du directeur de wilayade la caisse, M. Zerrouki. Les six

employés sur place tentent, tantbien que mal, de satisfaire unedemande croissante et gérer lesdifférents services. “Là aussi, lerecrutement de personnel s’impose”,lance un assuré retraité, atteint demaladie chronique.

NOUREDDINE BENABBOU

Le logement est la préoccupation majeure des autorités de la wilaya.

LE WALI D’ORAN À OUED TLÉTAT

“40 milliards de PCD, 117 postesen CDI et 76 familles relogées”

Yahia / Liberte

BRÈVESDE L’OUEST

CITÉ ADMINISTRATIVED’EL-BAYADHCAP SUR LES RACCORDEMENTS EN GAZ ET L’ÉLECTRICITÉ

●● La nouvelle cité administrative,composée de la majorité des direc-tions de l’exécutif de wilaya devraitconnaître incessamment un essorconsidérable du fait de l’intérêt quelui accorde le wali. En effet, depuisson installation, le nouveau wali mul-tiplie ses visites et ses orientationsquant à la nécessité d’accorder del’importance à tout ce qui a trait auxcommodités de travail au sein del’administration, à commencer parl’achèvement des travaux de réalisa-tion des sièges des directionsconcernées, sis à l’entrée est d’ElBayadh où des bâtisses poussentcomme des champignons.D’ailleurs, il y a de cela une semaine,une réunion présidée par le secrétai-re général de la wilaya s’est tenueavec les responsables des direc-tions de l’exécutif ayant eu pourobjet de cerner la problématique duraccordement en gaz naturel etl’électricité des bâtisses déjà ache-vées ainsi que celles qui demeurenten souffrance. À la lumière des tra-vaux de la réunion, plusieurs pointsont été retenus notamment concer-nant les directions qui n’ont connuaucun début de travaux alors quedes assiettes foncières leur ont étéattribuées depuis des années déjà. Àen croire certains membres de l’exé-cutif, plusieurs d’entre eux serontforcés à désister du fait de l’absenced’inscription de siège dans leurs dif-férents programmes, chose quipourrait influer sur les décisionsd’octroi d’assiettes précédemmenteffectuées.

A. MOUSSA

RELIZANEON FORME LES ONG À LA SENSIBILISATION ENVIRONNEMENTALE

●● Plusieurs associations et direc-tions locales ont été destinataires,au cours de la semaine écoulée,d’une invitation émanant de la direc-tion de l’environnement, apprend-onde sources associatives. Ces invita-tions prient leurs destinataires res-pectifs de déléguer 5 représentantschacun, afin de bénéficier d’une for-mation accélérée en sensibilisation àla protection de l’environnement.Cette session de formation qui auralieu à la Maison de l’environnementde la commune d’El-Matmar a débu-té hier pour se poursuivre jusqu’au 3février prochain, indiquent nossources. À noter qu’au nombre desdestinataires de cette requête figu-rent des ONG écologiques tellesl’Association de protection de l’envi-ronnement de Relizane, le comité dequartier Berrezga-belle cité, la sec-tion locale des Scouts Musulmansalgériens, l’université de Relizane, laconservation des Forêts, la directiondu tourisme, la DJS, le CFPA, ladirection des PME et la direction del’Éducation.

M. SEGHIER

POLÉMIQUE AUTOUR D’UN TERRAIN À LA CITÉ CHEMIRIK

●● Dans une requête adressée auwali de Relizane, dont une copie aété transmise à notre journal, lecomité de quartier de la cité des 443lots-Chemrik, à Relizane, réclamel’intervention du chef de l’exécutifafin de stopper les travaux deconstruction entrepris par un parti-culier sur un terrain d’une superficiede 420 m2, contigu à une école et àun centre de santé. Les rédacteursdu courrier justifient leur oppositionà la réalisation de cette constructionpar le fait que le dernier permis delotir délivré par la DUC de Relizane,datant du 2 juin 2003, stipule que ceterrain est affecté à la réalisationd’équipements. Selon les représen-tants des résidents, l’assiette de ter-rain pourrait être affectée à l’écoleprimaire contiguë puisqu’elle servaitd’aire de jeux aux écoliers, jusqu’audémarrage des travaux par le parti-culier qui s’en était porté acquéreur.

S i, à Tiaret, les passants arriventmal à supporter le calvaire que

leur offre l’état des rues et ruelles,les automobilistes le sont à un plushaut degré dans la mesure où laconduite relève du parcours ducombattant. Une dégénérescenceperpétuellement mal vécue par cesderniers qui ne savent plus à quelsaint se vouer. Ce malaise s’ex-plique, on ne peut mieux, par ladégradation avancée des chaus-sées, notamment à l’intérieur descités, qui souffrent d’une exécrableprise en charge et ce, en dépit dessommes colossales consomméespar l’État pour la rénovation dutissu urbain. Il s’agit d’une incom-patibilité qui trouve communémentpour cause des travaux entreprispour la mise en place ou la réfec-tion des différents réseaux, à savoirdes adductions au réseau d’alimen-tation en eau potable, de gaz natu-rel ou de l’assainissement, qui nesont jamais suivis pas des tâchesde remise en état des lieux. C’estpour cela que les crevasses, nids-de-poule et autres fossés irrégu-liers qui caractérisent la plupart desquartiers sont perçus avec inquié-tude par la population. Néanmoins,ces calamité existent à travers laplupart des quartiers où les rive-rains ne trouvent que leur patiencepour sillonner ces ruelles quel quesoit le temps. Mais le pire seremarque en temps hivernal quandon sait qu’à la moindre goutte depluie, c’est la gadoue qui s’annon-ce. Cependant, en de pareilsmoments, prendre un taxi vers unede ces cités, notamment Terrain

Boumédiène, Sonatiba, Teffah,Zaâroura ou Lombard, pour neciter que celles là, relève presquede l’impossible puisque les chauf-feurs de taxis refusent d’y aller. “Jesuis conscient qu’il est anormal de refuserun client mais dans bien des cas, je nepeux accepter de mettre en caution monvéhicule, seule ressource pour ma famille,pour une course de 50 dinars”, expli-quera un taxi. Pour les usagers, ilsn’ont jamais cessé, mais vaine-ment, de se lamenter auprès desservices compétents. Ces derniers,faisant contre mauvaise fortunebon cœur, ne trouvent, commeultime recours, que de s'armer de

patience, une persévérance quiferait blêmir un bonze. “Depuis desannées, les travaux ne finissent jamais àtravers ces chaussées où se succèdent desopérations appelées toujours à êtrerefaites en l’espace de quelques mois…comme si nos décideurs sont en quêted’un trésor pour creuser à longueur del’année”, martèlera un citoyen. “Lesélus sont pour beaucoup dans cettedéchéance, et cela ne les empêchera pasde se faire réélire, de creuser plus de nids-de-poules et même d’en aligner sur lestrottoirs”, ironisera un autre qui sedit scandalisé par une telle condui-te.

R. SALEM

TIARET

Le calvaire des usagers de la route continue

BÉCHARUN MOTOCYCLISTE FAUCHÉ PAR UN CAMION●● Un accident mortel est survenumercredi dernier aux environs de 16heures sur la route reliant Béchar auquartier populaire Béchar- Djedid.En effet, un motocycliste, policier, aété fauché par un camion. La victi-me dénommée S. A., 33 ans a suc-combé à ses blessures, deux heuresaprès son transfert vers le servicedes urgences de l’hôpital TourabiBoudjemaâ de Béchar. Une enquêtea été ouverte par les éléments de lapolice, pour déterminer les causesexactes de ce drame. Il est à rappe-ler qu’un autre accident mortel a étéenregistré cette semaine à Abadlafaisant un mort et 14 blessés.

RACHID R.

600 MILLIONS DE CENTIMES VOLÉS D’UN COFFRE-FORT À ORAN

8 INDIVIDUS, DONT UNE FEMME, ARRÊTÉS●● L’affaire du cambriolage perpétré au mois de décembre 2010 dansune usine de fabrication de conserves de poisson au quartier deDelmonte vient d’être élucidée par la brigade criminelle de la police àOran. Une bande de huit individus, âgés entre 20 et 30 ans, a été arrê-tée dans le cadre de cette enquête. Parmi les mis en cause, tous desrepris de justice, on compte une jeune fille. Selon nos sources, lesmis en cause savaient que se trouvait, dans cette usine, un coffre-fortcontenant une importante somme d’argent. Cependant, c’est sur untrésor qu’ils sont tombés. En fait, ils ont trouvé non seulement del’argent, 200 millions de centimes plus exactement mais aussi un lotde bijoux d’une valeur de 400 millions de centimes. Selon nossources, les mis en cause sont entrés par effraction dans cette usineet ont ligoté les agents de sécurité. Ils ont par la suite emporté lecoffre-fort à bord d’un véhicule également appartenant à la conserve-rie. Ce véhicule a été par la suite retrouvé incendié. L’enquête permet-tra l’arrestation d’un premier suspect qui finira par dénoncer sescomplices. Les éléments de la criminelle ont appréhendé égalementle chef de cette bande, K. A., âgé de 24 ans, recherché déjà pour uneautre affaire. Il serait l’auteur du hold-up de la bijouterie de Haï elSabah. Les 8 mis en cause, présentés à la justice, ont été écroués.

B. AMIRA

Les 76 familles dubidonville “El Frédo”seront bientôtrelogées. C’est le walid’Oran, AbdelmalekBoudiaf, qui aannoncé la nouvelle àl’occasion de sa visitede travail qui l’aamené à s’enquérirde l’avancement destravaux des différentsprojets en cours dansla daïra d’OuedTlélat.

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Lundi31 janvier 2011

22 LIBERTESOCIÉTÉ

PARRICIDE (*)

Un phénomène qui se répandLe parricide fait partie des thèmes qui font la une des journaux. Phénomène nouveau à notre société, ou effet

d’une médiatisation qui n’existait pas auparavant.

“U n jeune de 35 ans tue sa mère à l’armeblanche à Bir El-Atter dans la wilaya de

Tébessa. D’après les aveux du coupable, il s’agitd’un conflit familial, et le crime a été commis dansun état de colère.” “Un autre jeune homme tue aussisa mère à Oran pour obtenir sa pension.” Ce sontdes faits récents rapportés par la pressenationale. En effet, on assiste ces dernièresannées à un phénomène qui prend de l’am-pleur dans notre société. Le parricide, uncrime commis à l’encontre d’un père oud’une mère par sa propre progéniture. “S'ilest un des actes les plus épouvantables et les plusréprouvés par la société, c'est bien le parricide. Cedernier est l’acte le plus terrible que peut commettrel’être humain”, selon Messaoud Haïne (psy-chanalyste) dans un article consacré au par-ricide publié sur Internet. Il expliquera que “siles humains sont aussi révulsés par un tel acte, c'estparce que le “meurtre du père” les interpelle auplus profond de leur inconscient”. Heureusementque le refoulement existe, sinon les ruesseraient jonchées de cadavres et il n'y auraitmême plus de société car les géniteurs mâlesn'existeraient plus, depuis fort longtemps.En effet comme disait Freud, “la conduite de viemorale est un intérêt pratique de l'humanité”.Selon toujours ce psychanalyste, la structurepsychique est la base qui va déterminer ledestin du sujet. Nous possédons tous unestructure de la personnalité : elle peut êtreau départ névrotique ou psychotique, maiscela ne signifie pas que nous allons dévelop-per fatalement une névrose ou une psycho-se. Cependant, si des conditions sontréunies, le sujet à structure névrotique vaévoluer vers la névrose. Par contre, le sujet àstructure psychotique risque d’aller vers lapsychose. Il ira loin dans ses explications en

avouant que tout va se jouer pendant lapériode œdipienne, c'est-à-dire avant l'âgede cinq ans. À cet âge-là, l'enfant va détesterson parent du même sexe, et voudra possé-der celui de sexe opposé. C'est ainsi que legarçon détestera son père et sera amoureuxde sa mère qu’il voudra posséder exclusive-ment. C’est la structure triangulaire caracté-ristique du complexe d’Oedipe. Fort heureu-sement, à un moment donné, il va com-prendre que sa mère ne lui appartient pas àlui tout seul, mais aussi à son père qu'ilconsidère comme un rival. Mais ce dernierest redouté car il est susceptible de punir et

de “castrer”. Sa haine contre le père serarefoulée par la peur de la castration symbo-lique. Sous l'effet de cette angoisse, doncdans l'intérêt de préserver sa masculinité, ilva renoncer au désir de posséder sa mère etd'éliminer son père. Le névrosé préféreraréagir par l'autopunition pour se défendrecontre le souhait de mort à l'égard du pèrehaï. Il mentionnera aussi dans son article que“ce refoulement est donc nécessaire pour la construc-tion de la personnalité, dans la mesure où il va per-mettre d’accepter la réalité, même si cette dernière estpénible. Il est également indispensable à la cohésionde toute société civilisée. C’est grâce au refoulement

que la structure du sujet sera “névrotique”, et c’estcette structure qui permettra plus tard, en cas de dif-ficultés, de ne pas sombrer dans la psychose, mais dechoisir inconsciemment comme solution la névrose,ce qui est autrement bénin !” À la fin de sa psy-chanalyse, il soulignera que “si des circons-tances particulières se présentent, il peut aller jus-qu'au parricide : manque d'affection, père autoritai-re, tyrannie familiale, sentiment de rejet peuvent êtredes facteurs déterminants pour le déclenchementd'un tel passage à l'acte”. Il notera aussi des fac-teurs aggravants tels que “la drogue ou l'auto-médication par les psychotropes, peuvent grande-ment y contribuer, dans la mesure où ces produitspermettent de lever le peu d'inhibition qu'il possède”en dépit de toutes les raisons et les causesque peuvent avancer les psychiatres et lesservices concernés, rien ne justifie de telsactes qui font frémir le commun des mortels.“Ce genre de crime doit vraiment être pris au sérieuxet en considération par les pouvoirs publics, et lasociété civile. Il faut un débat sur ce phénomène quiprend de l’ampleur dans notre société. Il ne suffit pasde donner de bilan. Il est temps de réagir, il faut sen-sibiliser nos enfants et ouvrir le dialogue. Car, le pro-blème majeur de notre société est le manque de com-munication” selon un neuropsychiatre, quiajoutera que “les causes ne sont pas toujoursd’ordre psychiatrique, mais aujourd’hui, elles sontliées particulièrement à la drogue et aux conflitsfamiliaux”.

F. AOUZELLEG

(*) Le parricide, terme issu du latin parricidia (assassin d'un proche)

désigne l'acte d'assassiner son père, sa mère(matricide), voire toute relation proche,

l'acte d'assassiner une personne établie dansune relation comparable à celle d'un père.

D.R

.

NACERA MÉRAH (*) À LIBERTÉ

“Cet acte est la conséquence du manque d’expression”

Liberté : S'il est un des actes les plusépouvantables et les plus réprouvés parla société, c’est bien le parricide. EnAlgérie, on assiste ces derniers temps à larecrudescence de ce phénomène, intrusdans notre société. Quelles sont lescauses à votre avis?

●● Nacera Mérah : Ces actes de violence sont-ils, vraiment, un fait intrus à la société. Lorsquela presse rapporte des faits déplorables, elle lesqualifie de phénomènes nouveaux. La violence,sous toutes ses formes, a toujours existé. Lasociété est la même, ce qui a changé, par contre,c’est la possibilité d’informer. L’existence d’unepresse plus ou moins libre a permis de connaîtreles maux dont souffre la société. Je précise car ily a à peine deux décennies, il n’existait qu’unepresse publique, qui ne rapportait que ce que lesdécideurs voulaient donner comme image de lasociété. Une manière de diriger la populationvers un projet de société. Si on voulait fermer lesperspectives et l’ouverture, on ne rapportait queles faits négatifs, prostitution, délits commis parles femmes, etc. Si, au contraire, on décidaitd’émanciper la société, on orientait l’informationvers les réalisations positives de la mixité, le pro-duit du travail féminin, des études des filles, etc.Au milieu des années 1980, il a été mis fin auxinfos liées aux crimes d’honneur car le mouve-ment des femmes réagissait contre le laxismedes autorités lorsqu’il s’agissait de l’assassinatdes filles, même s’il s’agissait d’inceste et degrossesses produites par des viols incestueux.Depuis, par hypocrisie sociale, pudeur et autrespudibonderies, la presse publique ne rapporteque peu les faits liés au sexe et la presse privée,selon la ligne et la volonté de chaque journal, defaire du sensationnel, car il s’agit, avant tout, devendre, rapporter des faits, et c’est tant mieux.Seulement, par manque de maîtrise des phéno-mènes de société, de non-consultation des spé-cialistes des sciences sociales, les journalistesinterprètent des faits sans les analyser. Sur quel-le base, affirme-t-on que ce phénomène estintrus dans notre société ? Y a-t-il eu des étudessur combien d’années, de milieux où le parricideest répandu, catégorie sociale, violences,mobiles, etc ? Par ailleurs, n’oublions pas que la

société algérienne est toute récente. 50 ansd’existence, c’est jeune pour affirmer quoi que cesoit. Quand je dis récente, je n’entends pas parlà que les Algériens n’existaient pas avant 1962,mais l’organisation sociale était différente. L’Étatnation algérien n’existait pas. L’Algérie, en tantque société, n’a été réelle que depuisl’Indépendance. Est-elle effective pour autant ?Les populations diverses, je dirai même, lesfamilles, qui peuplent le territoire algérien, ont-elles eu le temps de se connaître ? À mon avis, pas encore. Quant à laviolence, dans un passé récent, elle était dirigéevers l’occupant, qui la provoquait de son côté parl’oppression et la répression qu’il pratiquait. Y a-t-il eu des parricides avant ? Les enfants étaient-ils violents envers leurs parents ? Cherchonsdans l’histoire de l’Algérie coloniale les cas deparricide si la justice française s’occupait desaffaires indigènes. Très peu. Les crimes commisentre Algériens étaient gérés par la société, ladjemaâ, les cadis, etc. Donc, sur quelle basepouvons-nous affirmer qu’aujourd’hui le phéno-mène est intrus dans notre société ? Par contre,des cas de parricide ont dû se produire, pour desraisons politiques, si on déclarait “un traître”, à

son fils de l’exécuter. Même pour la bonnecause, cela reste un parricide. Dans les années1990, des enfants n’ont-ils pas tué leurs parents,parce que l’islam qui leur a été inculqué a décla-ré leurs parents impis, alors qu’ils étaient prati-quants ?

Quelles sont les autres raisons qui pous-sent les enfants à commettre ce genre decrimes ?

●● Lorsque la violence est la seule forme d’ex-pression, elle ne connaît plus de limites.Lorsque, comme cela s’est passé durant lesannées 1990, pour des raisons religieuses, lesparents sont décrédibilisés, la violence se bana-lise, voire devient légitime par les prêches pseu-do-religieux. La religion qui est, dans la sociétéalgérienne, la base de l’éducation, remet encause les croyances des parents, par consé-quent, leur retire cette espèce de sacralité.Lorsqu’un jeune ne voit plus sa mère quecomme un objet sexuel, à cacher au regard desautres, que lui reste-t-il comme respect pour elle? Bien sûr, la violence, sauf dans les cas decrises de démence, n’est pas le parricide. Elle vacrescendo. Elle débute par le rejet de l’autorité,le non-respect des parents, les violences ver-bales, les violences physiques, et le paroxysme,bien sûr le parricide. En général, l’information estrapportée avec des supputations, ou pire desexplications stéréotypées, stigmatisant lespauvres, les jeunes, les catégories défavorisées.Faux ! Les parricides touchent tout aussi bien lespauvres que les nantis. La différence résidedans les capacités du milieu où se produit le par-ricide de maîtriser l’information, de la taire, degarder le secret. Dans les couches populairesdéfavorisées, les parricides sont étalés car ilscorrespondent aux idées préconçues et stéréo-types. “Les crimes se produisent chez lespauvres, analphabètes, familles à problème”. Onparle plus aisément du pauvre qui a tué sa mèrepour acheter du cannabis que du fils de riche quiconsomme des drogues dures et n’a pas plus derespect pour ses parents. Les riches aussi tuentleurs parents par cupidité. Nous ne sommes pasloin des schémas établis, ailleurs, contre lespopulations immigrées. La violence est toujoursgrave. Bien qu’on essaie de lui attribuer desdegrés, elle demeure sujette à la sonnette d’alar-me dès qu’elle apparaît. Cela va de la tyrannied’un enfant capricieux aux dépassements dulangage. Comme je l’ai dit plus haut, elle va cres-

cendo. On ne peut se satisfaire d’un type de vio-lence. Si elle s’installe, la limite finit par être fran-chie. Cet acte “plus que grave” est la consé-quence du manque d’expression et l’absence dedébats démocratiques, qui seuls, peuventapprendre aux gens à communiquer en expri-mant clairement leurs soucis, contradictions etautres problèmes. Lorsqu’une société est com-plètement fermée au monde extérieur, l’incultureest généralisée, les échanges entre les filles etles garçons n’existent, pratiquement, pas. Sanscompter les problèmes sociaux, la crise, lesinjustices, l’absence de perspectives, de débou-chés, d’espoir. À défaut de mouvement associa-tif crédible, convaincant et mobilisateur, com-ment canaliser cette énergie qui n’est pas utili-sée ? Par énergie, j’entends l’énergie de sebattre, lutter contre l’ordre établi et le change-ment, qui est le lot des jeunes, de l’adolescenceà l’âge adulte. La seule réponse que les autori-tés, qu’elles soient privées ou étatiques, donnentaux citoyens est une violence multiforme. Queconnaît-on comme moyen de s’imposer ? L’Étatdispose des forces de répression mais lesparents sont désarmés face à leurs enfants phy-siquement plus forts. Le laxisme des autoritésvis-à-vis des intégrismes religieux, du panarabis-me, des dépassements contre les femmes, lesagressions au nom de la religion n’a pas entraî-né seulement le terrorisme armé. Il a eu, pourconséquence, également, le développement dece type de comportements. Les autorités se sontsatisfaites des déclarations creuses, concernantles valeurs “arabo-musulmanes” auxquellesnous sommes soi-disant, attachés, mais qui lesa définies. On oublie qu’elles sont communes àtoutes les sociétés et à toutes les religions. Si onveut lutter, réellement, contre ce type de violen-ce, il faut engager la lutte contre toutes lesformes de violence. On ne peut tolérer, voireencourager la violence contre les femmes, lesdescendants et se prétendre choqués par la vio-lence contre les ascendants. Rien ne justifie laviolence, on pourrait, peut-être, l’expliquer pardes études, des analyses et non par une contri-bution qui reste, somme toute, une simple réac-tion d’une militante pour les droits humains etdes femmes en particulier.

F. A.

(*)Architecte et sociologue. Militante féministe et doctorante sur les luttes

politiques des femmes

D.R

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Par :F. AOUZELLEG

Page 21: 5603

T reize film algériens sur un totalde 111 font partie de la sélec-

tion officielle de la biennale deOuagadougou, a annoncé, hiermatin à Alger, Michel Ouédraogo,délégué général du Fespaco. Eneffet, après Bruxelles, Paris etTanger, Michel Ouédraogo etArdiouma Soma, directeur artis-tique du Festival panafricain ducinéma et de la télévision deOuagadougou, ont fait escale àAlger et tenu une conférence depresse à la Cinémathèque d’Algerpour annoncer les grandes lignesdu programme du Fespaco 2011,prévu du 26 février au 5 mars pro-chain. “Sur une prévision attendue de300 films, le Fespaco a enregistré, le 31 octobre 2011, date officielle de clôtu-re des inscriptions, 475 films. Donc, laproduction cinématographique africaineconnaît un développement”, a déclaréM. Ouédraogo. Parmi les 475 filmsinscrits, 111 ont été retenus et sontrépartis en six catégories : longmétrage (18 pour l’Étalon deYennenga dont 6 premières mon-diales), court métrage (13 pour lePoulin d’Or), écoles de cinéma (la grande nouveauté de cette édi-tion. Cette catégorie comprendra11 films), documentaires (22), filmsTV et vidéo (37) et films de la dia-spora (10). Ardiouma Soma a esti-mé que les films choisis “reflètent uncontinent en pleine mutation”, tout ensignalant “une prédominance des ciné-mas du Maghreb et de l’Afrique del’Ouest”.

Il a également souligné que lesthèmes qui sont traités dans les

films ont trait aux “luttes pour la sur-vie dans les zones rurales et urbaines, ladémocratie et le patrimoine, ainsi que lapersistance du thème de l’émigration”.Le jury long métrage, présidé parCham M’Bye (Sénégal), visionneradix-huit films dont deux produc-tions algériennes : Voyage à Alger,d’Abdelkrim Bahloul, et Essaha, deDahmane Ouzid. De son côté, lejury court métrage, présidé parNewton Aduka (Nigeria), visionneraparmi les treize films inscrits dansla compétition, deux courtsmétrages algériens : Khouya, deYanis Koussim, et Garagouz,d’Abdenour Zahzah. Deux docu-mentaires algériens seront présen-tés et jugés : Dans le silence, je sensrouler la terre, de Mohamed Lakhdar

Tati, et Le Docker noir, SembeneOusmane, de Fatma-ZohraZamoum.

Le Dernier Safar, de Djamel Azizi,sera inscrit dans la compétitionTV/Vidéo dont la présidence du jurysera assurée par François L.Woukoache (Cameroun). En horscompétition, et dans la catégoriePanorama des cinémas d’Afrique etdes Caraïbes, deux documentaires

algériens seront projetés : Africa isback, de Salem Brahimi et CherguiKharroubi, et l’Afrique fait son cinémaà Alger, de Hadj Mohamed Fifas.Trois longs métrages seront pro-grammés dans le cadre des projec-tions spéciales du Fespaco :l’Afrique vue par…, ainsi que Londonriver et Hors-la-loi de RachidBouchareb. Par ailleurs, le festivalrendra hommage à plusieurs per-sonnalités africaines du 7e art,notamment Sotigui Kouyaté TaharChériaa. Les projections duFespaco seront réparties sur treizesalles, dont huit sont situées aucentre-ville et cinq salles périphé-riques. Michel Ouédraogo a expli-qué l’importance des salles péri-phériques tout en revenant sur leproblème des salles de cinéma enAfrique. “Chaque salle qui ferme enAfrique est un poignard dans le dos ducinéma africain. Les salles de cinéma sontun espace de formation et d’éducation, etl’Afrique ne peut pas faire son cinéma sielle n’a pas les espaces pour qu’ils soientvus”, a-t-il expliqué. À moins d’unmois de cet important événement,tout semble au point pour la gran-de fête du cinéma africain.

SARA KHARFI

FESPACO 2011

Treize films algériens en sélection officielle

Voyage à Alger, d’Abdelkrim Bahloul, et Essaha, de Dahmane Ouzid, ont été retenus dans la compétition long métrage pour l’Étalon d’or de Yennenga.

Lundi31 janvier 2011 23LIBERTE CULTURE

LE CYCLE DU FILMJAPONAIS À ALGER

SIX FILMS À L’AFFICHEPOUR PETITS ET GRANDS

●● À l’initiative de l’ambassadedu Japon en Algérie, le filmjaponais est à l’honneur pour lesdeux prochains mois. Lespremières séances débuteront ledeuxième et le dernier samedi defévrier (les 12 et 26). Les quatreautres séances serontprésentées tous les samedis dumois de mars (les 5, 12, 19 et26), à la salle de cinéma Sierra-Maestra et la filmothèqueMohamed-Zinet de l’Oref. Lesamateurs de films pourrontdécouvrir plusieurs longsmétrages du pays du Soleillevant en version originale (VO),sous-titrés en français. Petits etgrands pourront profiter de cecycle cinématographique àtravers une affiche proposant desfilms pour tous les goûts. Lecoup d’envoi sera donné à lasalle Sierra-Maestra, le 12 févrierprochain, avec la projection dufilm d’animation Ponyo sur lafalaise. Ce long métrage de 101minutes, réalisé en 2008 parMiyazaki Hayao, racontel’histoire de Sosuke, âgé de cinqans, qui habite un villageconstruit au sommet d’unefalaise surplombant la mer. Unjour, en jouant sur la plage, legarçon découvre une fillettepoisson rouge nommée Ponyo,emprisonnée dans un pot deconfiture. À partir de ce moment,une belle histoire d’amour etd’amitié naît entre les deuxenfants. Des problèmessurgissent entre les deuxtourtereaux, mais les enfantsremontent la pente ensemble. Cette histoire est un “véritableantidote à l’anxiété et aux doutesde notre époque et c’est l’histoired’une mère et de son enfant”.Amoureux des drames dejeunesse, le film de 115 minutes,Premier Amour, du scénaristeNagasawa Masahiko, sorti en2000, sera diffusé à la salleMohamed-Zinet le 26 février. Cedrame narre l’histoire d’une jeunelycéenne dont la mère estgravement malade. La jeune filledécide alors de retrouver lepremier amour de sa mèremourante qui garde un souvenirdouloureux. Quant aux samedissuivants du mois de mars, il seraproposé Neige de printemps,sorti en 2005 par Yukisada Isao.Ce long métrage est uneréadaptation du premier tome dulivre La mer de la fertilité, duromancier japonais MishimaYukio. Durant ce cycle, le publicalgérois aura l’opportunité dedécouvrir, notamment, Marchons,marchons, marchons encore, deShiota Akihiko, sorti en 1999. Lesdernières projections du cycleseront Linda, Linda, Linda, deYamashita Nobuhiro en 2005, etWaterboys, en 2001, par YaguchiShinobu.

HANA MENASRIA

TIZI OUZOU

HOMMAGE À CHEIKH MOHAND OU LHOCINE L a maison de la Culture

Mouloud-Mammeri de TiziOuzou abrite, depuis hier, un col-loque sur la vie et l’œuvre de chei-kh Mohand ou Lhocine. L’ouvertureofficielle a été faite par le directeurde la maison de la Culture et pardes poètes, à l’image d’AhmedLahlou de Béjaïa. Ce dernier, unpersonnage bien connu, ayantinterprété le rôle de si Mohand ouM’hand dans divers réalisationscinématographiques sur le poète.Lors de la prise de parole, les parti-cipants ont évoqué les particulari-tés du cheikh, sa poésie, sa sages-se et sa connaissance des sciences

traditionnelles, honoré par le titred’amusnaw (savant), lui qui arecommandé la nécessité d’une“primauté des valeurs et coutumestraditionnelles sur le dogme reli-gieux, confirmant ainsi sa spécifici-té à l’islam kabyle”. Le mausolée decheikh Mohand ou Lhocine, situédans la région d’Aït Yahia (Aïn El-Hammam), connaît jusqu’à présentune influence et un engouementdes gens de la région et d’ailleursqui viennent effectuer un pèlerina-ge sur sa tombe. Des siècles après,la mémoire de ce sage est évoquée,cherchant du réconfort. CheikhMohand ou Lhocine est né vers

1838 à Taka, dans la commune d’AïtYahia. Issu d’une famille de mara-bouts, du village ath Ahmed, lecheikh était réputé pour sa grandeculture et sera, dès son enfance,marqué par le colonialisme (1852-1857). Il assiste en 1871 à l’insur-rection kabyle. Lors d’une confé-rence animée hier dans l’après-midipar le professeur et chercheur SaïdChemakh, ce dernier est revenu surla poésie kabyle à travers les tradi-tions orales, puis à travers la poé-sie de cheikh Mohand et si Moh ouM’hand : “Depuis la nuit des temps,la poésie existait en Kabylie. Un artqui signifie construction, au sens

propre du mot, transmis par unetradition orale.” Il est revenu égale-ment sur l’écriture de cette poésie,comme l’a fait cheikh Mohand, dansun souci de transmission. Il parlede l’évolution de la poésie kabyle àtravers si Moh ou M’hand et cheikhMohand ou Lhocine liés par unespiritualité et non par la religiosité,celle-ci considérée, selon l’orateur,comme une forme de croyanceadoptée par les peuples. L’auteur Mohand Ouramdan Larabi,dans une autre communication, estrevenu sur la vie du cheikh à tra-vers une vision “de conseillé”. Unhomme estimé de la population qui

venait le voir pour trouver des solu-tions à leurs problèmes liés à lacommunauté ou à des soucies desanté… Un poète qui, selon leconférencier, n’a pas fait d’études,mais “il était sage du fait de sonintelligence”. Il mourut en 1901 etsera enterré à Aït Yahia où se trou-ve son tombeau. Chaque année, une zarda est orga-nisée à son honneur, rassemblantdes milliers de gens. Les travauxdu colloque prendront fin cedimanche dans la soirée avec plu-sieurs communications prévues parles organisateurs.

K. TIGHILT

MICHEL OUÉDRAOGO : “HORS-LA-LOI EST UN GRAND FILM AFRICAIN”●● Michel Ouédraogo a annoncé que le longs-métrage algérien, Hors-la-loi,de Rachid Bouchareb, qui représente l’Algérie aux oscars et qui figure dansla section des projections spéciales du Fespaco, est un véritable hommage.“Hors-la-loi est un grand film africain, c’est un chef-d’œuvre pour nous, et lanomination aux oscars est un hommage pour toute l’Afrique”, a-t-il déclaré.

S. K.

L e désert. Cette vaste étendue ne cesse de subju-guer, d’attirer les regards sur elle par la magie

que les beaux paysages dégagent. C’est toute cettebeauté, encore à l’état pur et originel, que le jeunephotographe Aguellidh Ouyed dévoile à travers les 31 photographies ornant les murs de la salle d’expo-sition de la médiathèque Abane-Ramdane (Alger).“Le désert à travers… ”, tel est l’intitulé de cette expo-sition, la première qu’il organise à Alger, dont le ver-nissage a eu lieu samedi passé, alors que le finissa-ge est prévu pour le 3 février prochain. Ayant fait sespreuves dans le septième art, en qualité de photo-graphe de plateau et de cadreur, Aguellidh Ouyed aprofité de chaque instant de libre pour fixer à jamaisun instant, un geste, un paysage… C’est tel un chas-seur qu’il braque son objectif, immortalisant à toutjamais ce qui lui plaît, ce qu’il aime et lui tient à cœur.“Le désert à travers… ” est une succession d’imagesmettant à nu une région du Sud algérien, à savoirBéchar, plus précisément Taghit. Cette oasis enchan-teresse, qui à chaque fois se dévoile autrement, dif-férente. Le visiteur peut découvrir les différentes

facettes de ce désert, changeant et captivant. C’estune succession de photographies, toutes légendées,constituant un coup de cœur iconique d’AguellidhOuyed. Tel un guide, il nous emmène en plein cœurd’un quotidien totalement méconnu par les “gens duNord”. Chaque image place le regard du visiteur dansle vif du sujet. Sans fioriture aucune, il livre, outre labeauté de cette région, sa sensibilité. Une sensibilitéiconique perceptible où la beauté du sujet et mise envaleur. Se déclinant sous différents aspects, cetteexposition se regarde comme un film. C’est le désertà travers une porte, une fenêtre, un feuillage, unebrèche… Le désert à travers un angle bien précis. Ledésert selon un aspect. C’est “saisir l’éternel à traversle furtif”, explique-t-il. De belles couleurs, de beauxpaysages, ces photographies sont dignes de figurerdans un guide touristique vantant le désert algérien,Béchar et sa région.

AMINE IDJER“Le désert à travers… ”, du photographeAguellidh Ouyed, jusqu’au 3 février 2011, à la médiathèque Abane-Ramdane (Alger)

EXPOSITION DE PHOTOGRAPHIES À LA MÉDIATHÈQUE ABANE-RAMDANE (ALGER)

“LE DÉSERT À TRAVERS… ”

D.R

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D.R

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L a médecine ne peut plus rienpour son jeune mari. Tout ce

qu'elle pouvait faire, c'était calmerla douleur. La fin était inévitable etrien ne pourra l'en empêcher.Sihem était décidée à vivre les der-niers moments de la vie de sonmari, intensément et sans mêmesa famille. Elle ne les partageraitavec personne d'autre que leurbébé. Ce dernier n'en aurait aucunsouvenir et c'était préférable.Djamel se levait rarement. Sa fai-blesse le clouait au lit. Sihem laissait leur fils Mourad prèsde lui. Celui-ci accaparait sonattention à force de babillage et detendre les bras vers lui. Djamel lui demandait alors de lemettre dans le creux de son bras,regrettant de ne pas avoir la forcede le faire lui-même. La nuit, il luiarrivait souvent de tousser et decracher du sang. Sihem a devinéque Djamel n'en aurait plus pourlongtemps.Cela faisait presque deux moisqu'ils étaient à Oran. Sa belle-famille appelait chaque jour pouravoir des nouvelles.Elle leur disait qu'ils'accrochait. Djamel refusait deparler à sa mère. Quand il le pou-vait, il discutait un peu avec son

père et ses sœurs. Cesderniers voulaient venir le voir,mais il refusait de les recevoir, ainsiil leur évitait bien des souffrances.Qu'auraient-ils pu faire ? Rien, lescalmants ne peuvent plus le soula-ger. Sihem n'a plus le choix.Elle le fait hospitaliser. Le soir-même, la mort vient mettre fin àses souffrances, alors qu’elle s'étaitassoupie. En revenant à elle, elle avait remar-qué son visage détendu. Ellen'avait pas réalisé tout de suite. Cefut un moment très dur que deconstater qu'il avait rendu l’âme etque la mort avait pris l'habitude delui enlever les êtres chers à soncœur.Mais la douleur de Sihem n'est pascomparable à celle de sa famille.En plus de l'avoir perdu, la veilléefunèbre ne se fera pas chez eux.Sihem tenait à ce que tout sepasse chez elle. Si ce n'était le besoin de le revoirune dernière fois, avant qu'il nesoit enterré, ils ne se seraientpas rendus chez elle.- Tu as eu le dernier mot, ditChafika à sa belle-fille. Tu m'as volémon fils et la mort te l'a pris. Tu esmère, je ne me querellerai pas avectoi. Je laisse Dieu te punir de ton

égoïsme. Tu nous a privés de cequ'on avait de plus cher. Je prieraichaque jour pour que cela t’arri-ve aussi.- C’est Djamel qui tenait à resterseul.- Tu n’as rien fait pour le ramener àla raison, lui reproche Chafika. Leschoses auraient pu être diffé-rentes.- Tu ne m’a jamais voulu pourbelle-fille ! Lui rappelle Sihem. Tuas toujours été dure avec vosproches. Surtout avec Djamel.Quand vous m’accusez del’avoir volé, je ne peux m’empêcherde le reconnaître au fond de moi.Voleuse, sorcière, peu importe, ona tout partagé, jusqu’au derniermoment. J’ai pris tout son amour. Ilétait comblé. Il n’avait besoin depersonne, à part moi, pas mêmevous, sa mère ! Oui, je suis une voleuse et je ne leregrette pas. Comme toujours,c’est uniquement Chafika qui necache pas ses sentiments. Le restede la famille se garde de lui faire unseul reproche. Ils tenaient à resteren bons termes, pour ne pas êtreexclus de la vie du petit Mourad quiressemblait tant à son défunt père.La mort le leur avait pris. Ils ne lais-seraient pas les problèmes lesséparer. Ils refusaient que l’enfantgrandisse sans eux. C’est tout ce que Djamel leur avaitlaissé. Il y aurait certainement eudes problèmes, Chafika ayant tou-jours eu une opinion différente dela leur, et cette haine pour sa belle-fille, si elle n’avait pas décédéquelques jours après la mort deson fils.- Elle regrettait, dit el hadj Toufikqui l’avait toujours mieux comprisque quiconque. Elle adoraitDjamel. Elle ne supportait pasd’être séparée de lui. Inutile de l’in-terpréter autrement.

(Fin)A. K.

LIBERTE24

RÉCIT DE YASMINA HANANE

L e jeune homme hoche latête :

- Oui, mais modeste. Le grand-père de Nadjette tout comme lemien, était commerçant. Et son père a repris les affairesfamiliales dès son retour dumaquis. - Peut-être a-t-il connu tonpère ? - Je ne sais pas mère, mais tupourras toujours lui poser cettequestion plus tard. - Oui. Elle soupire : Ah, si tonpère était encore de ce monde ! Rachid ébauche un sourire : - Je suis très fier de lui maman.Pour moi, il n’est pas mort. Jesens sa présence partout danscette maison et à chacun demes pas. - Moi aussi je sens sa présence.On dit que l’âme des morts sur-vole parfois le monde pour seposer sur les lieux de leur pas-sage sur terre. Quelquefois jerêve de Mahmoud. Il semble heureux et détendu. Jele sens si près de moi, que par-fois je me demande si il n’étaitpas réellement là. - Allah Yerahmou. Tous ceux

qui l’ont connu ne disent quedu bien de lui - C’était un homme très intelli-gent et très affectueux. Il étaitdévoué à sa famille, et à sonentourage. Ce qui ne l’a pas empêché derépondre à l’appel de la patriedès la première heure. - Tout comme la plupart desjeunes de sa génération. Moi-même, j’aurais fait la mêmechose à son époque. - Ouf ! Heureusement quecette saloperie de guerre estfinie. Le peuple a payé assezcher son indépendance. - Et nous sommes là, pourreprendre le flambeau, etreconstruire le pays de nosancêtres. Fettouma se lève : - Je vais préparer un café. Je net’ai même pas proposé dedéjeuner, tu dois avoir bien faimaprès une longue journée detravail. - Non mère. J’ai déjà déjeuné.J’accepte un café avec plaisir.

(À suivre)Y. H. [email protected] :

Vos réactions et vos témoignages sont les bienvenus.

L’Algéroise

Dessin /A

mouri

DESENS G FAITSET DES

[email protected] : Vos réactions et vos témoignages sont

les bienvenus.

70e partie

Dessin /A

mouri

CHRONIQUE DU TEMPS QUI PASSEUNE NOUVELLE DE ADILA KATIA

40e partie et fin

RÉSUMÉ : Lorsque Sihem rejoint Djamel à Oran, il estsi souffrant qu'il ne peut se lever pour lui ouvrir. Lemédecin, appelé à son chevet, le fait pour lui et en profi-te pour conseiller à Sihem de ramener Djamel à l'hôpitald'Alger et auprès de sa famille. Mais elle n'est pas prêteà le faire.

La voleuse

RÉSUMÉ : Rachid veut présenter Nadjette à sa mère.Cette dernière en est ravie. Elle lui demande de l’inviterpour la semaine à venir. En attendant, Fettouma veuttout savoir sur la famille de sa future bru.

Lundi 31 janvier 2011

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Lundi31 janvier 2011LIBERTE 25JEUX

◗◗ “L'homme est prin-cipalement une puis-sance d'action, lafemme une puissancede fascination”.

Joseph Proudon

◗◗ “C'est souvent seu-lement par manqued'esprit créateur qu'onne va pas assez loindans la souffrance”.

Marcel Proust

◗◗ "Le bonheur estsalutaire pour lescorps, mais c'est lechagrin qui développeles forces de l'esprit".

Marcel Proust

CCiittaatt iioonnssccééllèèbbrreess

Solution Sudoku n° 647

HORIZONTALEMENT - I- Petit crabe vivant dans les moules. II-Vanter les mérites de quelqu’un. Enfant de la Beauté. III- Quidiminue la sécrétion. IV- Désert du Sahara. Mère des Titans. V-Canton suisse. Voie bordée d’arbres. VI- Guêpe solitaire. Dernierpli. VII- Don des abeilles. Joyeux. VIII- Simple d’esprit. IX- Sanstâches. Nymphe des montagnes. X- Épreuve. Père de Jason.

VERTICALEMENT - 1- Kaki. 2- Cyclade. Bâtiments délabrés. 3-Espèces chimiques utilisées pour nourrir les cellules vivantes. 4-Arbres africains aux vertus médicinales. Un point des échecs. 5-Marjolaine. Tranquille et silencieux. 6- Qui manque de sérieux. 7-Philosophe allemand. Charge de baudet. 8- Époque. Publias. 9-Mordillée. Ancien Tokyo. 10- Chicane. Petit cours. Adverbe.

1

I

II

2 3 4 5 6 7 8 9 10

III

IV

V

VI

VII

VIII

IX

X

Le sudoku est une grille de9 cases sur 9, divisée elle-même en 9 blocs de 3cases sur 3. Le but du jeuest de la remplirentièrement avec deschiffres allant de 1 à 9 demanière que :

- chaque ligne contiennetous les chiffres de 1 à 9;- chaque colonnecontienne tous leschiffres de 1 à 9 ;

- chaque bloc de 3X3contienne tous leschiffres de 1 à 9.

Cette grille est de niveaumoyen : elle contient déjà30 chiffres.

MO

TS F

LÉCH

ÉS N

° 4

32

ParA. Ouabdeslam

SOLUTIONDES MOTS FLÉCHÉS N° 431

567413928

241879653

839625714

385941276

176352489

924786531

652198347

413567892

798234165

9

67

5

9

23

9

1

3974

5

7

3

98

2

8

9

4513

7

6

2

46

Mots croisés N° 4060 : PAR FOUAD K.

Le Harrachipour Alger——————Temporai-rement

Le souk——————Cité deFrance——————Emploi

Familier

——————

L’Europe

Femmestupide——————

Possessif

Désœuvrés——————Sodium——————Cribler

Possèdent

——————

Dévêtu

Des sœurs——————Roche——————Traditions

C’est bibi

——————

Ursidé

Épaissit——————Paluche——————Charme

Aluminium——————Envoyéepaître

Id Est

——————

Un gaz

Nettoyées

——————

Tantale

Pouffé

——————

Écimée

Dévaste

——————

Cobalt

Anneau——————Envolée——————Existes

Conforte

——————

Paysages

Monument——————Boutde bouteille

Déchets——————Possessif——————Distribues

Occire

——————

Personnel

Certaines——————Obtint——————Un nid

Retire——————Bracelets——————Rappel

Après coup——————Une pomme——————Flaire

Réfléchi

——————

Magasin

Sur uneborne——————Encaustique——————Réfléchi

Remorquées——————Marquede superlatif

Bien vide——————Baudet——————Dures

Cheville

——————

Vieux bœuf

▲▲

▲▲

▲▲

▲▲

Boukharouba - Barri - Nasser - Ode - Fat - An - E. Ures - Reg - Eus - I. Sérénités - La - Bonn - I. Ac - Lis - Déesse - E. Alène -

Eusses - Bête - Este - Is. As - Fût - Urina - I. Mât - Iran - T. Sois - Éden - Ai - Su - Tare - Démo - Êtres - En - Tin.

Comment jouer ?Sudoku N° 648: PAR FOUAD K.

POISSONS(20 février - 20 mars)

Vous liez connaissance avec une personnequi pourrait avoir une influence très favorablesur le déroulement de votre vie personnelle.Remettez votre orgueil à sa place et n'hésitezpas à lui demander de l'aide. La chance seralà tout près, vous pourriez très bien réussir.

BÉLIER(21 mars - 20 avril)

Une ambiance des plus agréables vous char-mera. Attendez-vous à connaître uneagréable surprise vous concernant. Tous lesespoirs vous sont permis à condition de nepas commettre de bévues. Restez néanmoinssur vos gardes car on vous attend au coin dubois.

TAUREAU(21 avril - 21 mai)

Vous avez un virage difficile de votre vie ànégocier. Mais la chance va surgir brusque-ment au moment où vous vous y attendrez lemoins. Tout va vite changer si vous avez lasagesse de saisir les belles opportunités quivous sont offertes. Ne laissez pas votre chan-ce s'envoler.

GÉMEAUX(22 mai - 23 juin)

Vous risquez d'avoir des relations difficilesavec les autres. Mais vous allez pouvoir vousexprimer. Profitez-en pour dire ce que vouspensez. C'est l'opportunité à saisir car vousavez acquis l'expérience nécessaire pour avoirle droit de parler ouvertement et on vousécoutera.

CANCER(22 juin- 22 juillet)

Des problèmes dans vos relations amicalespourraient survenir si vous ne prenez pasgarde à ce que vous dites. Faites largementpreuve de discrétion. Gardez le silence sur unpoint de vue qui paraît discutable. Les chosesvont très nettement s'améliorer grâce à votreréserve.

LION(23 juillet - 22 août)

Vous faites preuve de beaucoup d'imagina-tion. Vous cherchez de nouvelles sourcesd'énergie pour être au mieux de votre forme.Attention de ne pas faire d'abus de stimu-lants, si vous ressentez de la fatigue, reposez-vous et n'hésitez pas à consulter.

VIERGE(23 août - 22 septembre)

Une difficile négociation s'engage sur un ter-rain qui paraît mouvant et vous savez survo-ler les événements avec élégance. Vous pour-riez récolter prochainement les fruits d'unesemence intelligemment répandue dansdiverses directions. Ne vous impatientez pas.

BALANCE(23 septembre - 22 octobre)

Vous saurez bien mener votre barque dans undédale de possibilités. Une proposition subti-le que l'on vous fera au risque de vous char-mer. Mais vous saurez résister aux appels, cequi vous permettra de sortir victorieusementde ce labyrinthe compliqué.

SCORPION(23 octobre - 22 novembre)

Vous allez penser que c'est un moment déci-sif pour vous. Il faudra prendre la décisionsans trop tarder. Ne vous laissez pas sur-prendre par cette nouvelle opportunité quiarrive à propos. Il faut vous préparer psycho-logiquement à recevoir une récompense bienméritée.

SAGITTAIRE(23 novembre - 20 décembre)

On risque de parler de vous avec une certai-ne rancœur et pourtant vous faites tout cequ'il faut pour qu'on vous oublie. Les élogeset les compliments ne font pas partie du pro-gramme, ce qui ne modifie en rien vos senti-ments. Vous saurez éviter les moqueriescruelles.

CAPRICORNE(21 décembre - 20 janvier)

Des changements vont survenir car vous êtesdans une période transitoire. Cela se répercu-tera sur votre entourage immédiat. Faitespreuve d'énergie car vous seriez dépassé parce qui est autour de vous. Réorganisez-vousen transformant votre emploi du temps.

VERSEAU(21 janvier - 19 février)

Aujourd’huiDes relations un peu troubles senouent dans votre dos. Vous savez qu'iln'y a rien à craindre mais néanmoinssachez garder un œil attentif sur cetteaffaire car vous saurez le moment venude renvoyer la balle. À bon entendeur,salut !

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TOP CHEF

➜ La tension monte d'un cran entre lescommunautés hindoue et pakistanaise lorsqu'unofficier de l'intelligence pakistanaise stationné àLondres est retrouvé mort. Craignant deséchauffourées, le gouvernement britanniquedemande à la section D du MI-5 de mener unediscrète enquête afin de comprendre le mobilede ce meurtre. Pearce et Meyers parviennent àidentifier les membres d'un petit groupe dejeunes hindous mené par un dénommé HarishDhillon. Les agents tentent alors d'infiltrer ce quis'avère une cellule activiste…

Lundi31 janvier 2011

30

➜ La mère supérieure attendl'arrivée d'Astrid, sa petitenièce. Âgée de 18 ans, la jeunefille est une punkette qui semoque des études et rêve defaire carrière dans le 7e art. Àsœur Thérèse échoit la lourdecharge de faire rentrer “cedémon” dans le rang et del'aider à décrocher sonexamen, raison de sa venuedans la capitale. À cette tâches'ajoute une autre mission :son ami Gérard Bonaventuresollicite son aide dans uneenquête. Une cliente d'un sitede rencontres en ligne a étéassassinée. La victime avaitune croix dessinée sur lefront...

COLD CASE,AFFAIRES CLASSÉES

➜ Tania Young propose de s'intéresseraux phénomènes les plus surprenants. Avec lacomplicité de Jamy Gourmaud, elle présentedes expériences insolites. Les deuxpassionnés de science reçoivent de nombreuxinvités dont Laurent Boyer, tout nouvelanimateur de France 3. Jamy tentera demarcher sur l'eau ! Il s'intéresse aussi à lavitesse du patineur qui tourne sur lui-même eten dit davantage sur un bateau en aluminiumqui flotte dans le vide. Enfin, une questionénigmatique à propos des skis est abordée.Toutes les expériences menées ont pour butd'apporter réponses et bonne humeur.

INCROYABLES EXPÉRIENCES 20H50

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URGENCES MÉDICALES : 115- Samu 021 23.50.50 /021.23.77.39- Centre antipoison 021.97.98.98- Sûreté de wilaya 021.73.00.73- Gendarmerie nationale021.76.41.97- Panne gaz 021.68.44.00- Panne électricité Bélouizdad

021.67.24.52- Panne électricité Bologhine021.70.93.93- Panne électricité El-Harrach021.52.43.29- Panne électricitéGue de Constantine021.83.89.49- Service des eaux 021.67.50.30- Protection civile021.71.14.14- Renseignements : 19- Télégrammes : 13- Gare routière Caroubier :021 49.71.51/021 49.71.52/02149.71.53 021 49.71.54- Ministère de la Solidariténationale, de la Famille et de laCommunauté nationale àl’étranger. Personnes endifficulté ou en détresse :No vert : 15-27

HÔPITAUX- CHU Mustapha: 021.23.55.55- CHU Aït Idir : 021.97.98.00- CHU Ben Aknoun :021.91.21.63 -021.91.21.65- CHU Beni Messous :021.93.15.50 - 021.93.15.90- CHU Kouba : 021.28.33.33- CHU Bab El Oued :021.96.06.06 - 021.96.07.07- CHU Bologhine : 021.95.82.24021.95.85.41- CPMC : 021.23.66.66- HCA Aïn Naâdja : 021.54.05.05- CHU El Kettar : 021.96.48.97

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LA VIE RELIGIEUSE

Horaires des prières 26 safer 1432

Lundi 31 janvier 2011Dohr.............................13h01Asr................................15h51Maghreb......................18h15Icha..............................19h35

Prières du matin27 safer 1432

Mardi 1er février 2011Fadjr...............................6h22Chourouk.......................7h50

T GRAMMESÉLÉ

SŒURTHÉRÈSE.COM

➜ Un soir, Will proposede déposer son collègueNick chez lui. Enchemin, ils s'arrêtentdevant une épicerie oùWill veut acheter du lait.Nick, resté dans lavoiture, entend descoups de feu venant dela boutique. Il seprécipite, découvre soncollègue gisant au sol,grièvement blessé, et lepropriétaire du magasin,Pops, mort. Ce dernieravait aidé Will à revenir dans le droit chemin quelques annéesauparavant, et le policier lui en est toujours resté redevable. Lescollègues de Will, très émus par le sort de leur ami et de Pops,décident exceptionnellement de mener l'enquête sur une affaireen cours afin de retrouver le tireur...

LIBERTE

➜ Guidés par Cyril Lignac, les candidats ont àcœur de convaincre de leur talent un jury composéde chefs étoilés : Thierry Marx, Christian Constant,Jean-François Piège et Ghislaine Arabian. Pour lapremière fois, ces grands chefs ont été soumis auxmêmes épreuves que les candidats. Les quatorzeparticipants s'affrontent autour des premièresépreuves de la compétition. Tout d'abord, ilsdoivent imaginer un dessert à base de légumes.Puis, les candidats doivent créer des bouchées degrand chef avec des ingrédients du quotidienprésents dans une supérette. Enfin, il leur fautréinventer les grands classiques de la cuisinefrançaise et en faire des plats d'exception. À l'issuede ces épreuves, les moins bons candidatss'affronteront dans celle de la dernière chance.

➜ La Corde est un film américaind'Alfred Hitchcock, sorti en 1948.“Brandon Shaw et Philip Morgan sontdeux étudiants. Dans leur appartementde New York, par un soir ordinaire, ilsassassinent un de leurs camarades,David. Puis, comble du cynisme, ilspréparent un dîner auquel sont conviéesle soir même, sur le lieu du crime, lafamille de la victime et sa petite amie.Parmi les invités se trouve également unde leurs professeurs, Rupert Cadell, qui,observant le comportement étrange desjeunes gens au cours de la soirée, vacommencer à soupçonner l'impensable.”

20H40

MI-520H50

20H35

Quotidien national d'information - Édité par la SARL - SAEC - Capital 463 000 000 DASiège social : 37, rue Larbi-Ben M'Hidi - Alger BP. 178 Alger-Gare

ANNABA26, rue Mohamed-Khemisti

Tél. : (038) 86 66 00Fax : (038) 86 75 68

CONSTANTINE36, avenue Aouati-Mostéfa

Rédaction : Tél. : (031) 91 20 39

Tél./ Fax : (031) 91 23 71Publicité : 39, avenue

Aouati-MostéfaTél. : (031) 92 24 50

Tél./ Fax : (031) 92 24 51

ORAN26, rue de Nancy

(derrière le consulat deRussie)

Fax : (041) 39 21 99Tél. : (041) 39 21 93

MASCARAMaison de la Presse : Rue Senouci Habib -

MascaraTél. / Fax : (045) 80 36 85

BLIDA79, boulevard Larbi-Tébessi

Tél. : (025) 40 84 84Fax : (025) 40 85 85

BOUMERDÈS63/1, boulevard de

l’IndépendanceTél. / Fax : (024) 81 47 91

TIZI OUZOUBâtiment Bleu - cage C 2e

étageTél. : (026) 22 67 13Fax : (026) 22 83 83

BOUIRACité de la Gare - Bt n°2 -

Appt n°13 Tél. / Fax : (026) 94 12 88

BÉJAÏARoute des Aurès

Bt B - Appt n°2 - 1er étageTél. / Fax : (034) 21 24 09

TIARETMaison de la presse Saim-

DjillaliTél. / Fax : (046) 41 66 92

CHLEFCIA des Fonctionnaires

Bt C cage M n°03

Tél. / Fax : (027) 77 00 17

OUM EL-BOUAGHICité 1000-Logements

(NASR)Tél./Fax : (032) 41 12 59

TLEMCENRédaction - Publicité17, rue Naïmi-Rabah,

Beau-séjour, Tél. / Fax : (043) 20 70 70

SIDI BEL-ABBÈSImmeuble Le Garden(face au jardin public)

Tél./Fax : (048) 65 16 45

BORDJ BOU ARRERIDJN° 06, lot Benziouache Fg

des Martyrstél/fax : 035 79 29 32

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Tél. : (021) 30 78 47/ 48/ 49 (lignes groupées) Tél (021) 30 78 84 / Fax (021) 31 09 09 (direction générale) - Fax : 021 30 78 70 (rédaction)

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LIBERTE

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20H45

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LA CORDE

Page 26: 5603

Lundi31 janvier 2011LIBERTE 31

Charlie Sheen va se fairedésintoxiquer, la production de

“Mon Oncle Charlie” est interrompue

O n ne comptaitplus les person-

nalités qui l'encoura-geaient à se faireaider. Au début del'année, même laprésidente de CBSs'était dite inquiètede l'état de santé deCharlie Sheen, mêmesi elle reconnaissaitne rien pouvoir fairetant que l'acteurvenait travaillerquand il le devait et faisait son travail cor-rectement. La seule solution était qu'iladmette lui-même qu'il avait besoin d'aide.Et apparemment, c'est enfin le cas. Le porte-parole de l'acteur a en effet confirmé queCharlie Sheen était entré volontairement encure de désintoxication hier. “Il est très recon-naissant à tous ceux qui ont fait part de leur inquié-

tude”, indique-t-ilencore. Cette déci-sion intervient alorsque l'acteur avait dûêtre une nouvellefois hospitaliséjeudi, cette fois pourdes douleurs abdo-minales. Du coup, letournage de la sit-com Mon OncleCharlie, dont l'acteurest la star, a été tem-porairement arrêté.

“Suite à la décision de Charlie Sheen d'entrer encure de désintoxication, CBS, Warner Bros.Television et le producteur exécutif Chuck Lorre met-tent la production de la série en pause. Noussommes profondément inquiets pour sa santé et sonbien-être, et nous soutenons sa décision”, a expli-qué l'équipe de la série dans un communiquécollectif.

TÉLÉ POTINS

Le + de LIBERTÉ

À NE PAS MANQUER

L a franchise Stargate réus-sit à NRJ 12 et la chaînene compte pas s'arrêteren si bon chemin. À par-tir du 11 février, NRJ 12

diffusera ainsi la troisième déclinaisonde la saga, Stargate Universe, en premiè-re partie de soirée.

Porté par Robert Carlyle, DavidBlue et Ming-Na, ce spin-off a étélancé en 2009 sur la chaîne câbléeaméricaine SyFy et suit une nouvelleéquipe d'explorateurs dont les aven-tures sont liées à la fameuse porte desétoiles. Implantés sur une base secrè-te située à des millions d'années-lumière de la Terre, des scientifiques,des soldats et des civils sont brutale-ment attaqués par un puissant enne-mi. Les survivants n'ont alors d'autrechoix que de traverser la Porte desÉtoiles afin d'échapper à la destruc-tion imminente de cette planète. Ils seretrouvent sur Le Destiny, un vaisseauspatial dont les capacités à fournir del'oxygène s'amenuisent rapidement.Coupés du monde, ils vont tout fairepour survivre et tenter de rejoindre laTerre, leur planète d'origine...

Aux États-Unis, Stargate Universe aréalisé de bons scores d'audiencepour sa première saison, mais laseconde n'a pas autant convaincu.SyFy a d'ailleurs annoncé endécembre dernier qu'elle ne comman-derait pas de troisième saison de lasérie. NRJ 12 dispose malgré tout dequelques réserves puisque la premièresaison compte 20 épisodes toutcomme la seconde, dont dix épisodesont déjà été diffusés aux États-Unis.

ARRIVEEN PRIME TIME

SUR NRJ 12

“STARGATEUNIVERSE”

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F.280

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●● Les services de la gendarmerieont pu récupérer deux statuettes depharaon en provenance d’Égypte.Une enquête est en cours pourdéterminer leur authenticité. Selon lacellule de communication de la Gen-darmerie nationale, c’est suite à unrenseignement parvenu aux élé-ments de la brigade de GN deBoukadir, dans la wilaya de Chlef, surl’acheminement et trafic d’objetsd’art qu’un dispositif sécuritaire a étémis en place.

C’est ainsi qu’un véhicule demarque 406 a été intercepté dans lanuit de vendredi à samedi au niveaude l’échangeur entre la zone indus-trielle de Oued Sly et l’autoroute Est-Ouest. Les quatre personnes à bord

ont été interpellées et la fouilleminutieuse du véhicule a permis ladécouverte de deux statuettes bienenveloppées dans la malle.L’interrogatoire des mis en cause,tous originaires de la wilaya deTiaret, a fait ressortir que les sta-tuettes proviennent d’Égypte et ontété introduites illégalement enAlgérie. Il s’agit de statuettes despharaons Akhnaton et Ramsès. Cesprésumés trafiquants les ontacquises pour la somme de 350 mil-lions de centimes.

Une enquête a été ouverte par lesgendarmes en coordination avec laDirection de la culture de la wilaya deChlef pour déterminer d’abord l’au-thenticité de ces statuettes ainsi que

l’identification du réseau spécialisédans le trafic d’objets d’art.

Dans le cadre de la lutte contre letrafic d’objets d’art, les services de laGN ont traité plusieurs affaires cesderniers mois, notamment à l’est dupays. Ils ont pu ainsi récupérer dansla wilaya de Tébessa une statuetteantique en bronze et séparémentcinq autres statuettes antiques enbronze, une en marbre et une septiè-me en porcelaine datant de l’époqueromaine, un chandelier et soixante-cinq pièces d’argent datant del’époque romaine et islamique, ainsique deux statuettes antiques etquatre pièces en bronze dans lawilaya de Guelma.

NEÏLA B.

LIBERTELE DROIT DE SAVOIR, LE DEVOIR D'INFORMER

www.liberte-algerie.com

DILEM [email protected]

GHENNOUCHI L’A DÉCLARÉ HIER“JE NE ME PRÉSENTERAI

PAS À LA PRÉSIDENTIELLE”●● Arrivé hier à Tunis après un exil de 20 ans, l’islamisteRached Ghennouchi a annoncé qu’il ne sera pas candidatà la première élection présidentielle de la Tunisie del’après-Ben Ali. “Je ne vais pas me présenter à la prési-dentielle, et il n’y aura aucun (candidat) membred’Ennahda”, a déclaré le dirigeant du mouvement islamis-te, dans un entretien à l’AFP. Il est, en revanche, restévague quant à une participation d’Ennahda aux législa-tives. “Après 20 ans d’absence, mon parti n’est pas prêt àjouer un rôle sur la scène politique, la priorité est dereconstruire Ennahda”, a-t-il expliqué.

PAR CHEIKH FERHAT

VOTRE MÉTÉO DU JOUR

Le temps sera nuageux et pluvieux sur l’en-semble des wilayas du Nord ainsi que lesHauts-Plateaux. Des passages nuageux surle nord Sahara, la Saoura et les Oasis avecprobabilité de quelques pluies.Des vents modérés à assez forts sur leSahara central (wilaya d’Adrar) engendrantde la chasse-sable et une mauvaise visibili-té. Toujours du soleil sur le Hoggar-Tassili.Des températures en baisse.Températures maximum prévues7° à El-Bayadh, Médéa, Djelfa, Sétif,Khenchela, Batna, Souk-Ahras9° à Oum El-Bouaghi, Tébessa,Constantine, Bordj Bou-Arréridj, Tiaret,M’sila, Laghouat, Saïda, Naâma

12° à Oran, Mostaganem, Ténès, Relizane,Aïn Témouchent15° à Annaba, Skikda, El-Kala, Jijel, TiziOuzou, Bouira, Guelma, Tlemcen13° à Alger, Boumerdès, Tipasa, Béjaïa,Blida, Aïn Defla, Mascara, Sidi Bel-Abbès,Chlef21° à El-Oued, Biskra, Ghardaïa, Béchar,Tindouf22° à Ouargla, Hassi-Messaoud,24° à Tamanrasset, Adrar, In Salah, Illizi,Djanet28° à Bordj Badji-MokhtarMétéo marineMer agitée avec des vents d’ouest de 30 à40/60 km/h.

TRAFIC D’OBJETS D’ART À CHLEF

Récupération de deux statuettes des pharaonsAkhnaton et Ramsès II

LE PRÉSIDENT DE LA FAF SE TROUVANTÀ LUBUMBASHI

L’affaire Raouraoua-Hannachireportée au 20 février

●● Comme prévu, l’affaireRaouraoua-Hannachi, qui devait êtretraitée hier au tribunal de Sidi-M’hamed, a été finalement reportéeau 20 février.

Ce report est dû à l’absence duprésident de la FAF qui se trouveactuellement à Lubumbashi où il aassisté à la Supercoupe d’Afriquedes clubs et à la réunion du bureau

exécutif de la CAF. Les avocats desdeux parties étaient présents à l’au-dience, mais le président de la JSK,qui s’est présenté au tribunal avecsix avocats, a exigé la présence duprésident Raouraoua, ce à quoi leprésident de séance a ordonné lereport du procès au 20 février pro-chain.

M. H.

Loui

za/L

iber

Yahi

a/Li

berté

Q uand il se sent interpellé par la société, lepouvoir algérien a toujours préféré le

silence à la communication. Depuis qu’unevague de soulèvement balaie la région, lesquestions politiques sont en suspens. À peinequelques interventions “techniques” rappellentqu’il y a des dirigeants dans ce pays. Enréponse aux émeutes du début du mois,concomitantes aux évènements de Tunisieque prolongent les révoltes en Égypte, le gou-

vernement s’occupe de fourbir en silence ses armes de maintiende l’ordre.

La rumeur de remaniement ministériel, spontanée ou provo-quée, fondée ou non, a, un moment, mis l’opinion dans l’expec-tative. Mais le sentiment que quelque chose devrait se passeravant que ne s’évanouisse cette ambiance de révolte, de res-sentiment et d’inquiétude mêlées, a vite repris le dessus. Mêmeles émeutes d’Égypte n’arrivent pas à occuper entièrement l’at-tention populaire.

Le pouvoir lui-même convient que l’heure est grave, mais aulieu de concevoir la riposte politique, il préfère en faire une ques-tion strictement sécuritaire et ne délègue plus que son ministrede l’Intérieur pour entretenir “le dialogue” avec la société. Etc’est Ould Kablia qui justifie le traitement policier, qui lui incom-be, des frémissements de la société : “En Algérie, nous n’avonspas ressenti de revendications politiques. À aucun moment, et jene parle pas seulement des évènements de ce mois-ci, mais detous les évènements récents. Nous n’avons pas décelé uneempreinte politique, des noms cités...”

Pourtant, dans ce qu’il appelle ses “analyses”, il “admetl’existence d’un sentiment d’injustice chez certaines catégoriesvulnérables en matière d’emploi et de logement. Je cite égale-ment la cherté de la vie, le désarroi moral des administrés, l’in-suffisance dans la gestion de certaines assemblées élues quiont tendance à s’éloigner des préoccupations des citoyens, l’ab-sence des canaux de communication, la bureaucratie, la préca-rité des dispositifs d’aide à l’emploi, ne portant que sur despériodes limitées, le climat de réprobation suscité par les scan-

dales liés à la corruption, le diktat des spéculateurs et des groscommerçants, l’absence de la place publique de la classe poli-tique et des associations, le recul du rôle d’institutions de socia-lisation et de transmission des valeurs… "

Malgré ce tableau peu reluisant et ce “malaise profond”qu’il reconnaît, le ministre de l’Intérieur nie trouver dans ses“analyses” “la moindre empreinte politique” !

Il décèle, au contraire, un “discours négationniste occultantles réalisations socioéconomiques et l’incontestable améliora-tion de la situation sécuritaire”, négationnisme qu’il fait endosserà “des milieux, y compris la presse”. C’est, par ailleurs, cettemême situation sécuritaire “améliorée” qui tient lieu de prétextepour l’interdiction de tout rassemblement d’Algériens dans lacapitale. Tout se passe comme si le régime, maintenant au faitde l’échec de sa gestion, n’a plus à opposer au message dechangement que ses attributs de répression. Cette option poli-cière semble avoir mis le ministre de l’Intérieur en premièreligne. Son impréparation politique fait le reste.

M. H.

CONTRECHAMP Le “négationnisme”, selon Ould Kablia

PAR M. HAMMOUCHE

[email protected]

L’ACTION EST INITIÉE PAR LES ÉTUDIANTSDE TIZI OUZOU

Le RCD se joint à la marche●● La marche à laquelle a appelé laCoordination locale des étudiants(CLE) de l’université Mouloud-Mammeri de Tizi Ouzou pour demaina enregistré le soutien duRassemblement pour la culture et ladémocratie (RCD). Dans une déclara-tion de son bureau régional de TiziOuzou, le RCD appelle son collectifmilitant à participer massivement à lamarche de la CLE pour revendiquer“la fin de ce système”, “une université dequalité”, “les libertés démocratiques”… Sedisant partie prenante de cette actionqui “honore notre jeunesse”, le parti de

Saïd Sadi estime que “toutes les forcesvives, luttant pour l’avènement de la démo-cratie en Algérie et contre le système dictato-rial et prédateur, doivent se sentir concernéesen s’impliquant dans ce combat pour ladignité”. Pour le RCD, le statu quoactuel, pour délétère qu’il soit, arran-ge les affaires de “tous les parasites quisucent sans satiété jusqu’au sang des mar-tyrs”. Notre jeunesse combattante aplus que jamais besoin de soutien.Ensemble crions contre cette maffiaau pouvoir : “Barra ! Dégage !” conclutle communiqué du RCD.

Y. A.

EFFET DE LA RÉVOLTE POPULAIREÉGYPTE : LES RÉSULTATS DES LÉGISLATIVES SERONT REVUS

●● Les résultats des dernières élections législatives en Égypte, dénoncéescomme irrégulières par l'opposition, seront “corrigés” en fonction de décisions dejustice attendues prochainement, a déclaré hier le président de l'Assemblée, FathiSorour. Les principales formations de l'opposition égyptienne réclament l'annu-lation pour fraude et violences de ces élections tenues en novembre/décembre,qui ont vu le Parti national démocrate du président Hosni Moubarak rafler plus de80% des sièges. “Des voix se sont élevées pour demander la dissolution del'Assemblée, et cette question fait actuellement l'objet d'une enquête de la cour decassation”. L'état de droit exige “le respect de l'ensemble des décisions de justi-ce, et mieux vaut pour l'Assemblée corriger sa composition en respectant les déci-sions judiciaires” plutôt que de voir sa légitimité “mise en cause”, a-t-il ajouté. Jusqu'à présent, l'Assemblée avait pour habitude de rejeter toute intervention dela justice en ce domaine, en faisant valoir qu'elle était au-dessus des demandesdes juges. L'opposant Mohamed El-Baradeï, aujourd'hui à la pointe du soutien à larévolte égyptienne, avait appelé au boycott de ces législatives, estimant qu'ellesétaient truquées d'avance. Les Frères musulmans, première force d'opposition, etle parti Wafd, premier parti laïc, s'étaient retirés entre les deux tours en dénonçantdes fraudes massives.