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2012

Vers une limitation

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Donner une voix aux animaux

Un cauchemar à empêcher

#6

www.L214.com

dans la paix de notre cour, un chevreau blanc téter au biberon ? Il était allongé dans le giron de notre bonne. Cette jeune femme l’entourait de son bras, le visage un peu penché, illuminé par un sourire qu’il faut bien dire maternel. On n’eût rêvé plus attendrissant spectacle : ce geste féminin, ce sourire, ce petit animal ravissant,

neigeux, soyeux, plein de vie, qui poussait son museau impatient comme il l’eût fait aux mamelles d’une chèvre... Et soudain cette pensée fulgurante, atroce : on va le tuer, le cuire, le manger. Je hurlai, hurlai à la mort, comme une bête. Qui m’eût fait taire ? Il fallut que ma mère m’emportât dans ses bras. »

Maurice Genevoix, La mort de près, ed. Plon, 1972.

Les humains sont des animaux intelligents, capables de comprendre le monde qui les entoure. Les humains sont des animaux compatissants, capables de s’émouvoir du malheur d’autrui. Les humains sont des animaux altruistes, capables d’aider ceux qui en ont besoin.

Pourtant, les humains ont fait de la Terre un enfer pour les autres animaux. Ce n’est pas une fatalité.

L214 Mag #6 - Juin / Septembre 2012

des milliards d’êtres sensibles provo-quant souffrances et morts à grande échelle. Ils naissent doués de sen-sations, d’émotions, d’aspirations à poursuivre leurs propres buts. Ils deviennent « animaux de cirque », « animaux de laboratoire », « ani-maux de combat », « gibier », « pro-duits de la pêche » ou « animaux de ferme ». Dès lors, leur propre vie ne compte plus.

L214 travaille plus particulièrement à la protection des animaux dans les

élevages, les transports et les abat-toirs. Sur le terrain, l’association réalise des enquêtes filmées et docu-mentées. Elle révèle les souffrances imposées aux animaux et soutient activement les mesures concrètes permettant de les amenuiser ou de les supprimer.

L214 encourage les consommateurs à adopter une attitude d’achat res-ponsable. Au mieux en se passant de produits d’origine animale, au mini-mum en réduisant leur consomma-tion de ces produits et en refusant

ceux issus des élevages de type in-tensif. L214 souhaite que notre socié-té en arrive à reconnaître que les ani-maux ne sont pas des biens à notre disposition et ne permette plus qu’ils soient utilisés comme tels.

S’engager pour les animaux peut prendre des formes très diverses et créatives. Vous rêvez d’un monde plus juste et moins violent envers les êtres sensibles ?

Ensemble, faisons que ce rêve de-vienne réalité.

L214, agir pour les animauxNos pratiques causent des torts immenses aux animaux. L’association L214 enchaîne enquêtes, dossiers et actions pour mettre fin à l’invisibilité de ce qu’ils endurent. Elle s’emploie à ouvrir le débat public sur la question animale.

Avais-je quatre ans, en ce jour de printemps radieux où j’ai vu,

Une injustice permanente frappe

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Directeur de publication Antoine COMITI Président de L214

Ont participé à ce numéro :Sébastien ARSACCoralie FAMBRINIBrigitte GOTHIEREJohanne MIELCAREKFlorent OURTHEstiva REUS

Maquette Hugues BERNARD

Contact mailcontact@L214.com

ImpressionImprimerie ClémentAvèze 30120 - Le Vigan CedexCertifiée Imprim’vertPapier 100 % recyclé

Photo de couvertureHugues BERNARD

Association L214Association loi 1901

Adresse postale (France)L214 - BP 96 - 69672 Bron Cedex

ISSN : 2110-1280Dépot légal : à parution

Prochain numéro Octobre 2012

L’association L214 tire son nom de l’article L214-1 du code rural qui reconnaît que les animaux sont des êtres sensibles.

Vous pouvez utiliser et diffuser àvotre convenance les textes et photos du L214 Mag, selon lestermes de la Creative Commons Paternité 3.0 Unported License.Sauf mention contraire, les texteset photos sont à créditer à L214.

#6

Imaginez tout ce qu’on peut faire en mettant l’intelligence, la com-passion, l’altruisme, au service de tous.

Sébastien Arsac, porte-parole de L214

«

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L214 Mag #6 - Juin / Septembre 2012

Élection présidentielleForte mobilisation pour les animauxLa mobilisation animaliste n’avait jamais été aussi forte à l’occasion d’élections. Ces derniers mois, nous avons vu se multiplier les interpellations de candidats et les manifestations destinées à faire prendre en compte les animaux dans les projets présidentiels.

faisant état de leurs attentes en matière d’amélioration de la condition animale.Cette mobilisation sans précé-dent a percé dans les médias. Elle a suscité des débats au sein des partis. Elle a souligné notre responsabilité collective à l’égard des animaux et l’enjeu politique que représente la question ani-male. Il s’est créé, en cette pé-riode électorale, une dynamique que L214 souhaite durable pour que les 5 ans à venir ouvrent la voie à un changement.

Réponses des candidats et des partisL214, en partenariat avec le ma-gazine Néoplanète, a fait parve-nir un questionnaire aux candi-dats. La plupart d’entre eux y ont répondu. Nos questions portaient sur les animaux consommés, chassés, exploités ou sacrifiés pour les loisirs ou la recherche. Chez certains partis, comme EELV ou le Front de Gauche, d’importantes réformes ont été

e 11 février à Pa-L

défendues : restrictions de la chasse, promotion d’une alimen-tation moins carnée, condamna-tion de l’élevage industriel... Du côté d’autres candidats, comme l’ex-président Nicolas Sarkozy, on prêche le statu quo. Fran-çois Hollande a botté en touche sur la plupart des sujets, mis à part le statut de l’animal (« bien meuble » dans le code civil), qu’il dit souhaiter réformer.

Succès du site Politique & AnimauxLe site Internet Politique & Ani-maux conçu et co-géré par L214, a reçu la visite d’environ 40 000 internautes au cours de la cam-pagne présidentielle. Une belle fréquentation ! Les positions des candidats et des partis y sont ex-posées et notées suivant leur de-gré de soutien ou d’hostilité aux animaux. Politique & Animaux s’enrichira progressivement des profils des membres du nouveau gouvernement et des députés élus en juin 2012.

Politique & Animaux en campagneLa campagne Politique & Animaux s’est déclinée en régions grâce aux collectifs locaux, avec le sou-tien matériel de L214. A Bourg-en-Bresse, Clermont-Ferrand, Lille, Lyon, Metz, Montpellier, Nancy, Paris, Reims, Strasbourg et Toulouse, des militants pour la cause animale ont brandi dans la rue des panneaux affichant les notes attribuées aux candidats à la présidentielle. Plusieurs re-portages télé régionaux et une dizaine d’articles de presse ont relayé cette belle mobilisation.

Et maintenant ?

ris, plusieurs milliers de manifestants dé-filaient contre l’ins-cription de la corrida au patrimoine imma-tériel de la France et appelaient les candi-dats aux prochaines échéances électo-rales à se position-ner pour son aboli-tion. Le 24 mars, à Nîmes, à l’appel de 7 organisations de protection animale, dont L214, forte mobilisation sous la banderole « Nos voix pour les animaux ». Parallèlement, indi-vidus et associations adressaient aux can-didats des courriers

Aux côtés d’autres associations, L214 a rencontré des membres de l’équipe de campagne de Fran-çois Hollande avant son élection. Nous sommes déterminés à faire entendre à nouveau nos attentes pour les animaux auprès du nou-veau gouvernement.

Site : www.politique-animaux.fr

© GaDi

4 L214 Mag #6 - Juin / Septembre 2012

oulever ces problèmes et contrer S

Les filières professionnelles et l’État entretiennent une image de l’élevage bucolique, protectrice de l’environnement, soucieuse du bien-être animal et indispensable à notre santé : les dommages générés par l’élevage ou la pêche ne sont jamais évoqués.

Fissurer l’image de la viandeUne soirée thématique remarquée sur Arte

les images d’Epinal est indispensable mais nos moyens sont sans com-mune mesure avec ceux de l’agro- alimentaire. Néanmoins, les actions se multiplient et trouvent écho dans les médias.

Du travail de fourmi...Journée mondiale de l’eau ? Et hop !

Une entrée pour informer qu’une ali-mentation 100% végétale sur une journée permet d’économiser 5400 L d’eau et d’épargner des animaux.Semaine du développement du-

rable ? Et hop ! Un événement pour rappeler que baisser sa consomma-tion de produits d’origine animale a un impact significatif sur les émis-sions de gaz à effet de serre, la ges-tion équitable des ressources et les animaux.

Les occasions de montrer qu’en plus de la mise à mort de milliards d’ani-maux, l’environnement, la santé et le partage équitable des ressources sont mis à mal par la production et la consommation de produits d’origine animale ne manquent pas. Si les fi-lières de productions animales cher-chent à occulter ces faits, L214 est bien déterminée à les rappeler aussi souvent que possible en s’appuyant sur les données qu’elle a réunies sur le site viande.info. Données qui sont aussi utiles aux journalistes.

... aux soirées téléLe 27 mars dernier, la soirée d’Arte avait pour thème « Doit-on

encore manger les animaux ? » Au programme deux reportages - « L’adieu au steak » et « Les nouveaux végétariens » - suivis d’un débat en direct.On a pu voir dans ces documentaires des images tournées par

L214 dans l’abattoir Charal en 2008. L’équipe d’Arte y a égale-ment inséré des séquences de la campagne Lundi c’est végé ! et du happening exposant des cadavres d’animaux, sur la Place Saint Michel à Paris.Le site Internet d’Arte dédié à la soirée cite L214 et viande.info

dont il reprend quelques visuels. En outre Brigitte Gothière, une des porte-parole de L214, était une des invitées du débat.La soirée a tenu ses promesses. Les reportages étaient de bonne

qualité et le débat a porté notamment sur la question animale et la possibilité d’évoluer vers une société où les animaux ne se-raient plus considérés comme des ressources alimentaires a été exposée.

L’équipe d’Arte a indiqué que les réactions pendant l’émission étaient trois fois plus nombreuses qu’habituellement, soulignant l’intérêt du public pour cette thématique. Continuons !

- Mixer les noix de cajou et ajouter un peu d'eau pour former une belle crème lisse et épaisse, ajouter le sirop d'agave et l'ex-trait de vanille.- Mettre cette crème au congélateur pen-dant 20 minutes, pour qu'elle durcisse.- Mixer grossièrement les amandes et les noisettes et les mélanger sur une assiette.- Sortir la crème glacée du congélateur et former une boule que vous aller rouler doucement dans le mélange de noisettes-amandes. Lorsque votre boule est bien re-couverte, placez-la bien à plat dans une boite hermétique au congélateur.- Sortir juste avant de déguster.

- 1 verre de noix de cajou - 1/4 verre d’amandes- 1/4 verre de noisettes - 1cs de sirop d’agave- 1/2cc d’extrait de vanille - Un peu d’eau

Ingrédients

Délicieux et 100 % végétal : le mystère tout cruUne recette de Marie Laforêt à retrouver sur son blog : 100vegetal.blogspot.com

Conseil de Marie : « Tout fastoche et super rapide à faire, crémeux à souhait, il sera merveilleux si vous l'accompagnez d'un coulis de framboises cru car il faut l'avouer, son point fort n'est pas la légèreté! Tout en oléagineux il fera un parfait dessert après un repas light, ou une pause gourmande au milieu de l'après midi.»

1 verre = 25 cl

© Marie Laforêt

5L214 Mag #6 - Juin / Septembre 2012

Élevage de 1000 vachesUn cauchemar à empêcher

Dans la Somme, un projet d’élevage laitier, où seraient confinés en bâtiment 1000 vaches et 750 veaux et génisses, soulève la vive opposition des habitants des communes concernées et de plusieurs associations, dont L214.

tions de vie des vaches laitières et de leurs veaux sont déjà mau-vaises. Les systèmes d’exploita-tion et la sélection génétique fa-vorisent la production de lait au détriment de la santé des vaches laitières (mammites, boiteries, pathologies respiratoires ou di-gestives, difficulté de vêlage, in-fections bactériennes, affections articulaires, maigreur extrême).En outre, la production de lait

implique de faire naître chaque année un veau qui sera rapide-ment enlevé à sa mère : une sé-paration qui provoque la détresse de l’un et de l’autre. Les génisses sont écornées, pratique reconnue comme source aiguë de douleur.

Un mal-être reconnu...L’Autorité européenne de sécu-

rité des aliments (EFSA) confirme de nombreux problèmes de bien-être animal dans la production de lait : « [...] la sélection génétique exercée sur le long terme en vue d’augmenter la production de lait [...] les systèmes de stabulation et les équipements ainsi que les pratiques d’exploitation et de manipulation constituent des

facteurs majeurs qui affectent la santé des vaches laitières et d’autres aspects liés à leur bien-être. »L’évaluation récente de 130

fermes françaises avec le pro-tocole Welfare Quality® montre une conduite d’élevage globale-ment génératrice de souffrances pour les animaux et souligne que les comportements sociaux peu-vent difficilement s’y exprimer.La Recommandation du Conseil

de l’Europe concernant les bo-vins souligne que les animaux devraient avoir l’opportunité de sortir aussi souvent que possible, et en été de préférence chaque jour.

... multiplié par 1000De façon générale, l’élevage

intensif va de pair avec le gi-gantisme des installations et un nombre réduit de travailleurs. Les problèmes de bien-être ani-mal en production laitière sont exacerbés tandis que l’attention portée à chaque animal ne peut qu’être réduite. Dans le cas de l’élevage laitier prévu dans la Somme, les animaux n’auraient aucun accès à l’extérieur.

Décision en suspensC’est au préfet de donner son

aval ou son opposition au pro-jet. Depuis janvier, il repousse sa décision. Novissen, l’association locale de lutte contre l’usine des 1000 vaches, ne baisse pas les bras, organise des actions, des débats publics et des manifesta-tions. L214 a participé activement à la manifestation du 18 février à Abbeville - les défenseurs des animaux y étaient nombreux -, a contribué à mobiliser la presse et a récemment obtenu le soutien de Yann Arthus-Bertrand.

Ce projet orienterait indubita-blement le modèle agricole de demain. Ne le laissons pas passer.

n élevage standard, les condi-E

AgirEcrire votre opposition à ce projet :M. le Préfet de la Région PicardieCabinet du Préfet51, rue de la République80020 Amiens Cedex

A vos agendas : la prochaine manifestation contre le projet aura lieu le 23 juin prochain à Amiens. Détails à venir dans notre lettre d’info : www.L214.com/lettre

© Michel Pourny

©L214

6 L214 Mag #6 - Juin / Septembre 2012

Un million de citoyens européens ont signé en faveur de cette mesure et ont ainsi amené les eurodéputés à la soutenir.

officiellement prononcé pour une limitation à 8 heures des transports d’animaux destinés à l’abattage. La déclaration écrite 49/2011 a en effet recueilli le soutien d’une majorité des membres du Parlement, grâce à plus d’un million de signatures collectées par l’associa-tion allemande Animals’ Angels, et aux efforts de nombreuses autres organisations dont L214. Le Parlement ne peut toutefois légiférer seul : il appelle désormais la Commission et le Conseil européens à réviser la réglementation encadrant les transports d’animaux. La décla-ration a pu compter sur une courte majorité d’élus français (39 sur 74).

Plusieurs millions d’animaux concernésEn Europe, 400 000 convois d’animaux tra-

versent au moins une frontière ; un tiers de ces transports durent plus de 8 heures. La France exporte plusieurs millions d’ani-maux, dont des dizaines de milliers de bovins et d’ovins vers des destinations lointaines comme le Liban ou la Turquie.

Longs transports, animaux en souffranceLa réglementation actuelle n’impose au-

cune limite de distance ou de durée totale de transport pour les animaux. Elle autorise par exemple le transport de bovins, de moutons ou de chèvres pendant 29 h d’affilée avant d’exiger une halte de repos, ensuite le tra-jet peut reprendre. Ces longs voyages sont source d’angoisse et de souffrances, comme

le révèlent régulièrement des enquêtes.

Rareté des contrôles, faiblesse des sanctionsÀ ces règles permissives

s’ajoutent des contrôles spo-radiques et des sanctions sou-vent dérisoires qui invitent à l’infraction : animaux non abreuvés ni nourris, non-res-pect des temps de repos exi-gés pour les longs transports, ou déclarations de durées de voyages sous-évaluées. En France, le montant des contra-ventions (45 € ou 90 €) est bien inférieur au bénéfice tiré des infractions : le calcul est vite fait...

Longs transports d'animaux

e 15 mars, le Parlement européen s’est LChevreaux : leur transport en cages illégales bientôt in-terdit ?

Depuis plusieurs an-nées, L214 enquête sur le transport des che-vreaux, sous-produits de la filière lait destinés à être abattus. Nous dé-nonçons leur transport dans des cages conçues pour des dindes, dans lesquelles ils ne peu-vent se tenir debout, ce qu’interdit la régle-mentation européenne. Pourtant, jusqu’à présent, ces agisse-ments ont bénéficié du consentement des au-torités françaises. La Direction générale de l’alimentation (minis-tère de l’Agriculture) a décidé de réunir ce 31 mai les transporteurs et les abattoirs pour mettre un terme à cette pratique. L214 partici-pera à la réunion (qui n’a pas encore eu lieu à l’heure de la mise sous presse de ce L214Mag). Nous vous en tiendrons informés.

ActionsMarche pour la fer-meture des abattoirsSamedi 2 juin, une Marche pour la ferme-ture des abattoirs a été organisée à Paris sur le site des anciens abat-toirs de Vaugirard. Plus d'information dans le prochain L214 Mag, ou sur le site http:// fermons- les-abattoirs.org. L214 a activement par-ticipé à l'organisation de cet événement.

Un million de signatures en Europe, mobilisation en France La pétition initiée par l’asso-

ciation Animals’ Angels avait passé le cap du million de si-gnatures en décembre dernier. A l’appel de L214, plus de 1000 e-mails venus de France ont été envoyés aux eurodéputés français quelques jours avant l’échéance, afin d’obtenir leur soutien in extremis. Ces efforts ont payé !

© Izvora

7L214 Mag #6 - Juin / Septembre 2012

u 1er janvier 2012, la directive européenne A

L214 a dévoilé une nouvelle enquête menée fin février dans 4 élevages différents de poules pondeuses en batterie. Aucun de ces élevages n’était conforme à la nouvelle réglementation entrée en vigueur le 1er janvier 2012. Vu la taille des

Plaintes contre des élevagesL214 sur le terrain

sur la protection des poules pondeuses est en-trée en vigueur. Cette nouvelle directive n’a pas sonné la fin de l’élevage en batterie. Les poules sont toujours confinées dans des cages alignées et empilées à perte de vue et disposent chacune d’une surface équivalente à une feuille A4. Les équipements exigés par la directive sont fac-tices à l’image des nids constitués de lamelles de plastique qui pendent du plafond sur un sol grillagé.

État des lieux révoltantSur les 4 élevages différents visités en février

2012, aucun n’est conforme à la nouvelle ré-glementation. Dans un des élevages, aucun des « enrichissements » obligatoires n’est installé. Pire, les densités ne sont même pas conformes à une réglementation précédente qui devait s’appliquer en 1995, il y a donc 17 ans ! L214 a porté plainte auprès du Tribunal de grande ins-tance compétent. Dans les 3 autres élevages, une partie des « enrichissements » obligatoires sont manquants. L214 a porté plainte contre la France auprès de la Commission européenne.Photos et vidéos sur le site de L214.

Ça eut payé...Les producteurs ont disposé de 12 ans pour

opérer la transition vers les nouvelles normes. Une partie des professionnels ont sciemment ignoré la nouvelle réglementation, espérant qu’ils réussiraient à faire pression pour en re-porter l’application. En 2012, ces producteurs retardataires ont dû interrompre momentané-ment leur production pour modifier les cages, ce

Monoprix joue la montre...Depuis octobre 2011, L214 mène une campagne publique pour demander à Monoprix de renoncer à la commercialisation des œufs de batterie. Plus d’une centaine d’actions devant différents magasins à travers toute la France ont été menées. Des mil-liers de cartes-pétitions ont été envoyées au siège de l’enseigne. Premiers résultats : Monoprix teste le retrait des œufs de bat-terie de sa marque distributeur dans des magasins pilotes, mais tarde à prendre la décision qui s’impose. Ne relâchons pas nos efforts. Rejoignez le mouvement sur www.L214.com/monoprix

qui a entraîné une pénurie d’œufs et une augmentation du prix sur le marché français. Pourtant, d’après plusieurs experts de la filière, la mise aux normes a entraîné une augmentation transitoire de 0.5% à 8% du coût de production, très loin d’expliquer les 75% d’augmen-tation appliqués aux industriels des pâtes, gâteaux et biscuits. Comme l’indiquait un article paru en mars 2012 dans une revue à destination des éleveurs : « Les professionnels français et européen qui ont anti-

élevages, ce sont des dizaines de milliers d’œufs produits en infraction avec la réglementation qui se sont retrouvés chaque jour sur le marché. Et ça continue...

cipé la mise aux normes des poules pondeuses en cage et qui détiennent des poules en production peuvent se frotter les mains. »

Mêmes causes, mêmes effets pour les truies en 2013En 2013, une nouvelle directive pour la protection

des porcs entrera en vigueur. Il sera notamment interdit de maintenir les truies dans des stalles in-dividuelles pendant une partie de leur gestation. Le Royaume-Uni, la Suède et le Luxembourg en appliquent déjà les dispositions, mais la France ou l’Espagne, gros producteurs européens, sont déjà pointés du doigt par la Commission européenne. Comme pour les poules pondeuses, la France va se retrouver dans l’illégalité car beaucoup d’élevages ne se seront pas adaptés aux nouvelles normes. Jusqu’à présent, les filières agricoles pouvaient compter sur le laxisme et la complicité du gouver-nement français. En sera t-il de même avec le nou-veau gouvernement ?

©L214

8L214 Mag #3 - Juin / Septembre 2011

L214 Mag #2 - Février / Mai 2011

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L214 Mag 6

s’utilise comme du foie gras, mais c’est en réalité une spécialité vé-gétale à la truffe et au Cham-pagne, produite par le fabricant de pâtés végétariens biologiques Tartex. Le Faux Gras de GAIA a connu un beau succès dans notre boutique en ligne l’an dernier : sans aucune publicité, 1500 pots se sont arrachés en 3 semaines lors des fêtes de fin d’année. En Belgique, l’association de dé-fense des animaux GAIA le met en vente depuis 4 ans et c’est un véritable succès : 160 000 pots ont été vendus pendant les fêtes 2011.

Grâce au Faux Gras, des canards et des oies peuvent être épargnésUn sondage effectué par GAIA

montre que 43% des Belges se disent prêts à en acheter. L’al-ternative au foie gras dispose en plus du label bio, et elle sera sans huile de palme pour le marché français.Nous faisons le pari de réussir à

commercialiser le Faux Gras dans des magasins bio en France pen-dant les prochaines fêtes.

ela ressemble à du foie gras, C

Les canards et les oies ont besoin de nous !Le Faux Gras de GAIA est un

allié considérable dans la lutte contre la cruauté du gavage. Vous croyez en son potentiel ? Nous aussi ! Nous travaillons ac-tuellement à convaincre les cen-trales d’achat des magasins bio des atouts du Faux Gras, afin de le rendre disponible en France pour les fêtes de fin d’année.

Le Faux Gras : bientôt en France ?Contre le gavage, les fêtes de fin d'année se préparent maintenant

AgirAidez-nous à convaincre les boutiques Bio en leur demandant de proposer du Faux Gras à Noël. N’attendez pas : les commandes de Noël des enseignes se font dès maintenant. Merci pour votre aide !

© GAIA