Document6

Embed Size (px)

Citation preview

  • Chapitre 6Construction des chausses aronautiques

  • CHAPITRE 6 - CONSTRUCTION DES CHAUSSES ARONAUTIQUES

    ITAC - Juin 1999 - 6-1

    Chapitre 6Construction des chausses aronautiques

    Les dveloppements ci-aprs ne se substituent en rienaux prescriptions du Cahier des Clauses TechniquesGnrales, auquel se rfrent tous les marchspublics de gnie civil, ni aux recommandations oudirectives formules, pour les travaux routiers, par leService dtudes Techniques des Routes et Autorouteset le Laboratoire Central des Ponts et Chausses etdont ces mmes dveloppements ne constituentquadaptations aux travaux sur arodromes.Les tudes dinfrastructures aronautiques donnentsuccessivement lieu la production de deux docu-ments techniques, dont lobjet et la composition res-tent ceux donns par la circulaire 41 DBA, du 25 avril 1974,relative ltablissement et lapprobation des avant-projets doprations dquipement incombant ltatet relevant de la Direction des Bases Ariennes ,mme si le contexte administratif a depuis sensible-ment volu pour le domaine routier.Cest ainsi que, obligatoirement tabli pour toute op-ration autre que de travaux dentretien, lavant-projetsommaire (A.P.S.) permet dapprcier lopportunitde ladite opration en en indiquant lobjet et laconception gnrale, en donnant les dispositionsprincipales des ouvrages raliser et en estimant lecot de ces derniers.

    Conformment la circulaire, un A.P.S. comportedeux parties, savoir :

    1- un dossier technique constitu par :a- un mmoire descriptif, explicatif et justifi-catif exposant :

    - les diverses solutions possibles,- la justification technique et conomique dela solution propose (avec tude de rentabi-lit quand elle est possible),- les dlais ou calendrier possibles de ralisation,

    b- les dessins et documents ncessaires lacomprhension de la ou des solutions prsen-tes,c- l'estimation sommaire des dpenses,

    2- un rapport prsentant :- la conception gnrale de lopration,- les objectifs auxquels elle peut concourir,-le rattachement un programme, un plan, unschma directeur,...-les accords ou observations des diverses partiesconcernes,-les modes de financement prconiss avec leurschances.

    Chantier de construction de larodrome de Rodez-Marcillac (1968)

    Phot

    oth

    que

    STBA

    / R

    . BO

    UVIE

    R

  • CHAPITRE 6 - CONSTRUCTION DES CHAUSSES ARONAUTIQUES

    tabli aprs quait t approuv lA.P.S., le pro-jet* contient tous les lments ncessaires ladfinition complte des ouvrages constituant latotalit ou seulement partie de lopration dfiniedans sa globalit par lA.P.S. Complt par despices administratives, il permet la consultationdes entreprises et la passation des marchs.Ce second document comporte deux parties, savoir :

    1- les pices techniques contenant les dispositionsdu projet excuter,2 les pices justificatives (rapport justifiant lesdispositions prvues tant en ce qui concerne la

    satisfaction des besoins de lexploitation quen cequi touche les donnes techniques des ouvrages,notes de calcul, avant mtrs, etc., ainsi quuneestimation dtaille des dpenses).

    * Le terme de projet est adopt ici, par prfrence celuide avant-projet dtaill utilis par la circulaire de 1974, dansun souci duniformisation de vocabulaire avec celui ayantcours dans le domaine routier depuis la circulaire ministriellen 94-56 du 5 mai 1994 relative aux oprations dinvestisse-ment sur le rseau national non concd.

    6-2 - ITAC - Juin 1999

  • CHAPITRE 6 - CONSTRUCTION DES CHAUSSES ARONAUTIQUES

    Comme pour un projet routier - voire mme par-fois plus encore, compte tenu de ses spcificits -les diffrentes phases dtude dune aire de mou-vement darodrome doivent pouvoir disposerdun certain nombre de donnes prcises dont lesprincipales sont rappeles ci-aprs avec indica-tion de leur degr souhaitable de prcision.Il sagit naturellement, avant toute autre, des don-nes topographiques permettant de caler le pro-jet, de dfinir les mouvements de terres, dtablirle projet dassainissement et de drainage et dar-rter les dispositions prendre cet gard ds laphase dtude des terrassements.Lexploitation, sans report de points supplmen-taires, dun simple plan courbes de niveau(carte I.G.N. au 1/5 000 ou mme 1/2 000) estinsuffisante. Tout au plus une restitution partirde photographies ariennes pourra-t-elle, pourune tude davant-projet sommaire, se substituer un lever sur le terrain dans le cas favorable olespace couvrir est non bois et peu accident.La photogrammtrie permet actuellement dobte-nir des plans dont la prcision est de 2 cm en planet de 6 cm en altimtrie. Ce procd nen ncessi-te pas moins, dans tous les cas, un recalage sur leterrain par les moyens classiques.Les indications suivantes sont destines guiderle projeteur dans le choix et la densit des points lever :

    -pour une tude davant-projet sommaire dairenouvelle crer*, un maillage de 50 m x 50 m,-pour une tude de projet, un maillage de 25 m x 25 m**,-dans un cas comme dans lautre, le maillagesera complt par le lever des points caractris-tiques du terrain.

    Ncessaires pour concevoir lassainissement et ledrainage en phase finale de la plate-forme maisaussi pour arrter les dispositions prendre, ds lelancement des travaux, afin dassurer la mise horsdeau du chantier, les donnes hydrogologiquesrenseigneront le projeteur sur :

    -lemplacement des thalwegs et des cours deaupouvant servir dexutoire,-celui des dpressions naturelles pouvant tre utili-ses comme bassins daccumulation,-le niveau de la nappe phratique et ses variations,

    - la circulation des eaux souterraines,- la permabilit des sols,...

    Permettant doptimiser les conditions dexcutiondes terrassements, de drainage du chantier et deconstruction des chausses, les donnes climato-logiques porteront quant elles sur :

    - la pluviosit,- ltat dhumidit du sol en place,- les conditions dvaporation,- lintensit du gel ainsi que sa dure annuelleprvisible,

    toutes donnes dont on conoit quelles puissentguider ltablissement du planning des travaux(dbut, dure, interruptions prvisibles,...).Avant mise ltude de lopration, les premiresdonnes gotechniques rassembler sont :

    - lpaisseur de la terre vgtale,- la localisation des affleurements difficiles ter-rasser et pouvant conduire surlever le projet,- la localisation et lpaisseur des sols devantfaire lobjet dun curage systmatique ou duntraitement la chaux,- la drainabilit des sols,- le comportement sous charge permanente dessols compressibles et leur temps de consolidation,- la portance des sols dans leur tat naturel aprsdcapage et dans toutes les phases du chantier,- la possibilit de rutiliser en remblai (ventuel-lement aprs traitement) les matriaux extraitsdes dblais,- lexistence ventuelle proximit de lempriseet limportance de gisements de matriaux pou-vant servir de remblai dapport.

    ITAC - Juin 1999 - 6-3

    6-1 Donnes ncessaires aux tudes

    * Dans le cas dun projet dextension dune aire existante, lesdimensions du maillage peuvent tre diffrentes.** Afin de minimiser le nombre dinterventions topographiques,il peut toutefois tre utile, condition naturellement que les sur-faces concernes sinscrivent dans des limites voisines, de rali-ser le lever destin au projet ds lorigine des tudes.

  • CHAPITRE 6 - CONSTRUCTION DES CHAUSSES ARONAUTIQUES

    6-4 - ITAC - Juin 1999

    Ces premires donnes seront compltes en coursdtude par des investigations consistant :

    - pour ltablissement de lavant-projet sommai-re, en un (au besoin deux) sondage de 10 15 mde profondeur, judicieusement implant lexa-men de la carte gologique et permettant :

    - de procder aux premiers essais didentifi-cation gotechnique des sols en place (granu-lomtrie, quivalent de sable, densit, limitesdAtterberg,...),- de mettre en vidence la position de la nappephratique (dont la variation du niveau pour-ra tre suivie par pizomtre),

    - pour ltablissement du projet, en une tudegotechnique complte sappuyant sur des son-dages dont le nombre, et la profondeur devrontpermettre de dterminer la configuration des dif-frentes couches de terrain naturel, le program-me type prsent ci-aprs ntant donn qutitre indicatif.

    Les sondages effectus en phase de projet permet-tront galement de localiser la nappe phratiqueet de mesurer les variations saisonnires de saprofondeur par mise en place de pizomtres raison, par exemple, dun pour deux sondages.Ces mmes sondages donneront naturellementlieu des prlvements dchantillons reprsenta-tifs de chaque nature de sol rencontr et sur les-quels seront raliss en laboratoire les essaisdidentification (granulomtrie, densit, teneur eneau, quivalent de sable, limites dAtterberg,...).Ces essais sont accompagns dune tude proc-tor* pour tous les sols destins tre compacts,

    de manire dterminer la teneur en eau optima-le au compactage.Il nen convient pas moins de ne pas perdre de vueque, aprs compactage et mise en uvre de lachausse, le sol support va progressivementacqurir une teneur en eau dquilibre, qui nesera pas ncessairement celle de son compactage.Dans la mesure o les caractristiques portantesdu sol support dpendent de sa teneur en eau, ilest par suite ncessaire deffectuer une tude go-technique plus pousse du sol support, savoir :

    - Pour les chausses souples, une tude C.B.R.sera ralise sur chaque zone homogne de soldtermine par les essais didentification. Cettetude est destine calculer lindice portantC.B.R. que prsentera le sol support la densitsche rsultant du compactage et la teneur eneau dquilibre quacquerra ce sol quelquesannes aprs la construction de la chausse (enprincipe, cette teneur en eau varie peu au coursdes saisons sous une piste de 45 m de largeurcorrectement conue et entretenue). Si la teneuren eau dquilibre peut tre prvue de maniresuffisamment prcise, ltude C.B.R. est effec-tue compltement, sinon le C.B.R. de calculprovient de ltude C.B.R. courante (immersiondes prouvettes pendant quatre jours).- Pour les chausses rigides, un essai de plaquein situ permettra de dterminer le module deraction du sol support. Lessai doit toujourstre effectu au niveau du futur fond de forme de

    Type douvrage Espacement des sondages Profondeur des sondages (a)Pistes et voies 100 m Il est recommandde circulation datteindre le sol support ou

    au minimum le niveau de laAires de stationnement Un sondage tous couche de formeles 5000 m2 environZones non revtues (b) Un sondage tous les 1 2 m pour toutes les

    10000 m2 environ catgories darodromes(a) La profondeur du sondage est mesure :- par rapport la ligne Projet dans les zones en dblai- par rapport au terrain naturel dans les zones en remblai

    (b) Il sagit des zones de larodrome qui doivent faire lobjet de terrassements sans tre destines recevoir une chausse, ou des zones envi-sages comme lieux demprunt.

    * De mme, si besoin est, il sera procd une tude de traite-ment des matriaux de dblais mettre en remblais et de larasedes terrassements pour que celle-ci atteigne le niveau de portan-ce dsir.

    6-1 Programme type de sondages pour ltablissement dun projet

  • CHAPITRE 6 - CONSTRUCTION DES CHAUSSES ARONAUTIQUES

    ITAC - Juin 1999 - 6-5

    la chausse, le sol tant prpar de faon cequil ait la densit et la teneur en eau quil pos-sdera sous la chausse.

    Remarques :1- La portance dun sol remani pouvant tre inf-rieure celle du sol stabilis naturellement, les-sai devra tre ralis sur un sol remani et com-pact dans le cas o la prparation du sol supportprovoquerait un rarrangement de ses agrgats.2- Pour les sols trs fins et compressibles, qui seconsolident la plaque sous charge par limina-tion deau, les tassements ultrieurs peuvent tresuprieurs ceux correspondant aux conditions

    habituelles dexcution de lessai de plaque. Il estdonc ncessaire, pour les sols de ce type, de pro-longer lessai par un chargement dassez longuedure. Si la diffrence entre lessai normal et les-sai de longue dure est significative, la construc-tion dune chausse rigide pourra tre dcon-seille en raison du risque de tassement diffren-tiel.

  • CHAPITRE 6 - CONSTRUCTION DES CHAUSSES ARONAUTIQUES

    Les terrassements, dont il est ici question, sontceux concourant la ralisation des bandes depiste et de voie de circulation, ainsi que des airesde stationnement. Ils comprennent lamnagementdes fonds de forme des chausses et le drainage delensemble des ouvrages. Lvacuation des eauxsouterraines tant indissociable de celle des eauxde ruissellement, le thme du drainage de la plate-forme est ici spar de celui des terrassementsdont il ne constitue pas moins un important volet.Les terrassements participant la construction delaire de mouvement diffrent principalement deceux excuts dans le cadre dun projet routier ence que :

    1- Alors que les seconds sont essentiellement tu-dis en fonction du trac de laxe du futur ouvra-ge et de son profil en long, la grande largeur desbandes amnages des chausses aronautiquesfait que la prise en compte des profils en traversest imprative. En raison dailleurs des faiblesvaleurs que doivent respecter leurs pentesmoyennes, il est important dtudier non pas unseul mais plusieurs profils en long passant pardiffrents points du profil en travers (axe, bord depiste, limite extrieure daccotement,...).

    2- La largeur de la bande amnage dpassantsensiblement celle de la piste sur laquelle elle estaxe, la rutilisation des dblais en fonction deleur qualit entrane des mouvements de terresplus complexes que pour un projet routier.3- Les arodromes qui reoivent un trafic lourdont une paisseur de chausse nettement sup-rieure celle des routes et autoroutes. Combine la largeur des profils en travers, cette paisseurpeut devenir un lment essentiel des tudes deterrassements.4- Alors que les routes peuvent tre construitessur des terrains accidents, les arodromes sontimplants sur des sites relativement plats, sur les-quels les pistes doivent respecter des pentesmaximales particulirement limites. Compltespar limportance des surfaces revtues, ces deuxparticularits font de lassainissement des aro-dromes un problme primordial qui prend unegrande importance ds ltude des terrassementset lors de la conduite des travaux correspondants.5- Les dsordres ponctuels ne sauraient tre tol-rs sur une chausse aronautique de sorte quetoutes dispositions doivent tre prises afin dvi-ter tout risque de tassements diffrentiels ult-rieurs.

    6-6 - ITAC - Juin 1999

    6-2 Excution des terrassements

  • CHAPITRE 6 - CONSTRUCTION DES CHAUSSES ARONAUTIQUES

    Pralablement aux terrassements, des travauxsuperficiels de dgagement des surfaces traitersont gnralement ncessaires, qui consistent en :

    - labattage et le dessouchage des arbres, en sas-surant quaucune souche ne subsiste sous lesfutures chausses et leurs abords, quelle quepuisse tre lpaisseur du remblai prvu,- le dbroussaillage poursuivi jusquau totalenlvement des racines,- la dmolition des constructions existantes.

    Intervenant ensuite, les terrassements procdentsuccessivement, avant tout autre mouvement deterre :

    -au dcapage, sur 3 5 cm dpaisseur, desmatriaux herbeux superficiels et leur vacua-tion,- lenlvement de la terre vgtale (en gnralsur 15 20 cm dpaisseur) et sa mise endpts, lesquels seront rgls et compacts demanire prvenir leur saturation superficiellepar les eaux de pluie.

    Lorsquelle sera rutilise pour constituer unepiste en herbe, la terre vgtale mise en dpts necomporta aucun matriau pierreux qui pourraittre prjudiciable aux hlices des avions au dcol-lage.

    ITAC - Juin 1999 - 6-7

    6-2-1 Travaux prparatoires

    Dssouchage ou abattage darbres

    Chlons-Vatry - Dmolition de lancienne tour de contrle

    Dcapage de terre vgtale

    Phot

    oth

    que

    STBA

    / J-

    F VE

    RSA

    VAUD

    Phot

    ogra

    phie

    M. J

    OLY

    OT

    Phot

    oth

    que

    STBA

    / M

    . G

    OM

    MEA

    UX

  • CHAPITRE 6 - CONSTRUCTION DES CHAUSSES ARONAUTIQUES

    La conduite des terrassements sera faite de faon viter la stagnation des eaux de pluie. Il y a lieu, cette fin, dassurer lvacuation gnrale deseaux du chantier en ralisant un drainage conci-dant le plus possible avec le drainage dfinitif touten tenant compte imprativement des dispositionsde la loi sur leau.Les contraintes duni impliquent de saffranchirdes risques de tassements, notamment sur solscompressibles. Cest ainsi que les sols dgagspar lenlvement de la terre vgtale et dont leprojet ne prvoirait pas le dblaiement, serontpurgs ou consolids l o ils apparatraient nonrutilisables en ltat. Cest ainsi galement queles dblais seront rutiliss en remblais suivantlordre croissant de leur qualit, soit, successive-ment :

    - en dpt, en dehors de la bande amnage,- en remblai, dans la bande amnage hors deschausses et accotements,- en remblai sous les accotements,

    les meilleurs tant conservs pour les remblaissous chausses.Le mme souci de se prmunir contre tout tasse-ment ultrieur conduit mettre en place les rem-blais par couches de 20 25 cm dpaisseur, cha-

    cune de celles-ci tant humidifie et compacte demanire obtenir une densit sche dau moins90 % de loptimum proctor modifi.Sous les chausses et leurs accotements, la partiesuprieure des remblais sera imprativement com-pacte 95 % de loptimum proctor modifi et cesur une ou plusieurs couches de 20 25 cm. Encas dimpossibilit datteindre ce degr de com-pactage, il conviendra de recourir un traitementspcifique (chaux, ciment,...) dtermin par unlaboratoire agr.En zones de dblais, les travaux seront conduits demanire ce que le terrain restant ait, au moinssur une mme profondeur, les mmes caractris-tiques finales que la partie suprieure des remblaisayant une fonction identique dans le projet.Les tolrances de nivellement par rapport auxcotes du projet sont de :

    - 2 cm sur le fond de forme des chausses et surles abords non revtus, jusquau fil deau, silexiste, ou, dfaut, jusqu 15 m du bord dechausse.- 3 cm sur les autres parties de la bande am-nage,- 5 cm sur la bande dgage.

    6-8 - ITAC - Juin 1999

    6-2-2 Excution des dblais et des remblais

    Travaux de terrassement en grande masse

    Phot

    oth

    que

    STBA

    / G

    . N

    EEL

    Travaux dexcavation la pelle mcanique

    Phot

    ogra

    phie

    SLB

    A 06

  • CHAPITRE 6 - CONSTRUCTION DES CHAUSSES ARONAUTIQUES

    Le rseau dassainissement pluvial et de draina-ge dun arodrome assurera la fois :

    - la collecte et lvacuation des eaux de ruisselle-ment,- la protection des corps de chausse et de leursfonds de forme contre les eaux dinfiltration etcelles en provenance de la nappe phratiqueainsi que lvacuation des unes et des autres.

    Les plus dangereuses consquences dun rseaudassainissement et de drainage mal conu ou malralis peuvent tre :

    - larrt possible du trafic arien par suite duneaccumulation excessive deau sur les chaussesinduisant elle-mme le phnomne daquaplanage,- la mise en charge du rseau,- la dtrioration rapide des chausses ou lachute de portance que lexcessive teneur en eaudu sol support ou de leurs couches constitutivespeut entraner,- limpraticabilit dune piste non revtue partemps humide.

    Les possibilits dextension dun arodrome peu-

    vent dautre part tre compromises si son rseaudassainissement et de drainage na pas t conuen consquence.

    Les quelques remarques, qui suivent, ont pour butdaccentuer lattention devant tre porte sur cedomaine.

    - Un arodrome comporte des surfaces imper-mables et des aires drainer trs importantesqui recueillent des quantits deau quelquefoisconsidrables et dont lamnagement peut, parsuite, relever de la procdure dautorisation auregard de la loi sur leau.- surfaces gales, le primtre des espacesconcerns tant sensiblement moindre que pourune route, les exutoires sont souvent plus diffi-ciles trouver.- Limplantation dun arodrome ne peut se faireque sur un site de relief peu accident.- Les pentes maximales admises pour les profilsen long et en travers sont plus faibles que pourles routes.- La double contrainte de devoir observer de

    ITAC - Juin 1999 - 6-9

    Rtention deau sur une voie de circulation suite la dformation de la couche de roulement

    6-3 Assainissement pluvial et drainage de la plate-forme

    Phot

    oth

    que

    STBA

    / A.

    M

    ARAG

    NES

  • CHAPITRE 6 - CONSTRUCTION DES CHAUSSES ARONAUTIQUES

    faibles pentes et recueillir des dbits importantsconduit des ouvrages de grandes dimensions.

    Deux principes guideront par suite, avant toutautre, le projeteur, savoir :

    - limiter le dbit faire passer dans les ouvrageset par consquent leur cot,- utiliser au maximum les ouvrages superficielsdont les cots dinvestissement et dentretien sont

    naturellement plus faibles que ceux des ouvragesenterrs.

    Dcoule galement de ce qui prcde lintrt deprvoir des bassins de rtention quil est en gn-ral possible de placer entre pistes et voies de cir-culation ou plus gnralement encore hors desbandes amnages.

    6-10 - ITAC - Juin 1999

  • CHAPITRE 6 - CONSTRUCTION DES CHAUSSES ARONAUTIQUES

    Sauf pour les petites plates-formes, pour les-quelles ils constitueront un outil suffisant, lesdveloppements, qui vont suivre, nont pour objetque de permettre de dgrossir le dimensionnementdu rseau.Ainsi est-il rappel quune averse est caractrisepar son intensit et sa dure, la premire attei-gnant rapidement son maximum pour dcrotreensuite beaucoup plus lentement. Pour un lieudonn et une frquence donne, lintensit i et ladure t sont relies par la relation suivante dfi-nissant une courbe intensit dure:

    i = ab+t

    a et b tant des paramtres dajustement quidpendent du lieu o se trouve la station mtoro-logique et pour une mme station, de la frquencede laverse.Il est dautre part gnralement constat que, enun lieu donn et pour une dure galement don-ne, la courbe de la figure 6-2 ci-contre est tou-jours peu prs la mme, de sorte que laversecorrespondant en ce lieu une dure choisie peuttre caractrise par son intensit moyenne,laquelle rsulte elle-mme de la division de laquantit totale deau tombe (exprime en milli-mtres) par la dure de la prcipitation.Compromis entre la scurit attendue desouvrages et leur cot, une protection dcennalesera gnralement choisie pour les chaussesaronautiques.

    Pour dimensionner le rseau, on utilisera lamthode dite rationnelle qui :

    - considre que le dbit maximal Q arrivant en unpoint quelconque du rseau correspond lap-port de la totalit de la surface draine en amont,ce qui se produit lorsque les eaux provenant deson point le plus loign commencent atteindrele point considr.- prend en compte une pluie dintensit constante idduite de la courbe intensit dure pour unedure de laverse gale au temps ncessaire lcoulement de leau depuis le point le plus loi-gn de la surface draine jusquau point consid-r, ce temps tant appel temps de concentration T.

    ITAC - Juin 1999 - 6-11

    6-3-1 vacuation des eaux de ruissellement

    Systme de rcupration des eaux de ruissellement de typeSatujo (bords de pistes ou daires de stationnement)

    Foss en bton situ en bordure de bande amnage

    6-2 volution dans le temps de lintensit dune averse

    Dbit par unit de surface

    Dure de l'averse

    Temps

    Phot

    oth

    que

    STBA

    / R

    . BO

    UVIE

    RPh

    otot

    hqu

    e ST

    BA /

    C . G

    AMET

  • CHAPITRE 6 - CONSTRUCTION DES CHAUSSES ARONAUTIQUES

    Le temps de concentration T est la somme dutemps dcoulement laminaire t et du tempsdcoulement canalis t.

    T = t + t

    Le temps dcoulement laminaire t est le temps mispar leau depuis le point le plus loign de la sur-face draine jusquau dbut du parcours canalis.Ce temps dpend du parcours et de facteurs tels quela vgtation, la rugosit, la nature de la surface,les pentes. Il est calcul partir de la formule :

    o C est le coefficient de ruissellement de la sur-face draine, D la distance en mtres du point leplus loign et P la pente de la surface en pourcent. Si les surfaces intresses par lcoulementlaminaire sont de natures diffrentes, on prendrala somme des temps relatifs aux distances dcou-lement correspondant chaque surface.Le temps dcoulement canalis tdpend de la vites-se dcoulement. Lors du premier calcul sommairedu rseau, ne connaissant ni limplantation exactedes canalisations, ni leurs dimensions, on prendraune vitesse de base de lordre de 0,5 1 m/s. Aprscalcul des dbits et choix des diamtres, les vitessesrelles dcoulement seront calcules et permettrontdobtenir les temps dcoulement canalis exacts.Une rectification ventuelle sera alors faite sur cesdiamtres en prenant les hauteurs de pluies corres-pondant aux nouveaux temps de concentration.

    3,28 . (1,1 - C) . D P

    t = 3

    La formule qui traduit la relation entre le dbitmaximal Q(l / s), la surface draine A(ha) et linten-sit de laverse i(mm /h) de dure gale au temps deconcentration T scrit :

    Q = 2,778.C.i.Aformule dans laquelle la valeur du coefficient de ruis-sellement C pourra tre extraite du tableau 6-3 ci-aprs.Si le bassin versant est constitu de plusieurs sur-faces A1, A2, . . . . . An, de nature diffrente, le coef-ficient de ruissellement prendre en compte sera lamoyenne pondre des coefficients C1, C2, . . . . . Cn

    C = C1 . A1 + C2 . A2 + . . . . . + Cn . AnA1 + A2 + . . . . . + An

    Le diamtre de canalisation correspondant audbit Q vacuer rsulte ensuite de la formule deManning*

    Q(m3/s) = 1 . R2/3 . |1/2 . Sn

    dans laquelle- S(m2) est la section transversale de lcoulement**,- R(m) le rayon hydraulique (S / primtre

    mouill),- I(m /m) la pente de la canalisation

    et n le coefficient de rugosit, dont la valeur seraextraite du tableau 6-4 ci-contre.

    6-12 - ITAC - Juin 1999

    Types de surface Coefficient deruissellement

    - Revtement en enrobs (a) 0,8 0,95- Revtement en bton de ciment (a) 0,7 0,90- Revtements forms par un enduit superficiel 0,35 0,70- Sols impermables (argileux) nus 0,40 0,65- Sols impermables (argileux) engazonns 0,30 0,55- Sols lgrement permables nus 0,15 0,40- Sols lgrement permables engazonns 0,10 0,30- Sols permables nus 0,05 0,20- Sols permables engazonns 0,00 0,10

    (a) Il est prudent de retenir un coefficient gal 1 pour les chausses neuves

    * Pour la dtermination pratique des collecteurs installer, etuniquement pour celle-ci, on pourra utilement se reporter au cha-pitre IV de lInstruction Technique relative aux RseauxdAssainissement des Agglomrations, du 22 juin 1977, ainsi qulabaque Ab.4a du mme ouvrage. Les annexes 9 et 10 du fasci-cule Conception et dimensionnement des rseaux de drainagedarodromes dit par le S.T.B.A. traduisent galement graphi-quement la formule de Manning.** la section optimale correspondant un arc mouill de 240

    6-3 Coefficients de ruissellement des sols et des chausses

  • tion peuvent toutefois tre amnags qui per-mettent de rduire les dimensions de cesouvrages.Les bassins de rtention sont conus pour stoc-ker les eaux de ruissellement dun bassin ver-sant afin de les traiter avant leur vacuation etde rguler leur dbit de fuite vers le milieu natu-rel. Ils sont gnralement raliss proximitdes exutoires naturels ou ceux dfinis par le pro-jeteur. Ils peuvent tre implants, entre piste etvoie de circulation parallle, le long des bre-telles de liaison qui constituent arrts lcou-lement naturel des eaux.Les bassins de rtention doivent tre imprative-ment situs en dehors des bandes amnages dela piste et des voies de circulation. Ils sontdimensionns partir de la valeur estime dudbit des eaux de ruissellement recueillies sur lasurface draine et du dbit de fuite retenu par leprojeteur.La ralisation des bassins de rtention peutimpliquer, selon la rgion, des risques aviairesquil conviendra de traiter avec les moyensappropris (filets de protection, camouflage desflaques deau par plantation dajoncs, etc,).Des bassins dinfiltration peuvent remplacer lesbassins de rtention, lorsque les eaux recueilliesne subiront aucun traitement. Les deux types debassins peuvent tre associs, ceux de rtentionstockant les eaux avant traitement et ceux din-filtration les vacuant aprs.Les bassins dinfiltration sont prconisslorsque le sol est permable et quil ny a aucunrisque de pollution pour la nappe phratique. Lechoix de leur amnagement peut aussi tre laconsquence dun manque dexutoire naturel ensurface. Leur utilisation, lorsquelle est pos-sible, est fortement conseille car elle est unealternative trs efficace au ruissellement. Ilssont dimensionns partir de lestimation dudbit des eaux de ruissellement recueillies sur lasurface draine et de la permabilit du sol.

    Les dbits des fosss et des fils deau obissant la mme formule, la profondeur des premierset la hauteur deau dans les seconds peuventainsi tre dtermines. Le coefficient de rugosi-t prendre en compte pour ce faire est alors :

    - pour les fosss, de :- 0,024 pour largile,- 0,020 pour le sable,- 0,045 pour la roche,

    - pour les fils deau, de :- 0,045 pour la terre nue,- 0,055 pour la terre gazonne,- 0,062 pour le gravier.

    Le dimensionnement des regards avaloirs faitquant lui appel la premire ou la secondedes deux formules ci-aprs selon limportancede la hauteur deau au dessus des orifices de lagrille, soit :

    - pour les faibles hauteurs deauQ = C . L . H 3/2

    - pour les hauteurs deau plus importantes

    dans lesquelles :- Q(m3/s) est le dbit dabsorption,- H(m) la hauteur au-dessus de la grille,- L(m) le primtre de louverture de la

    grille (compte non tenu des barreaux)- A(m2) la surface des orifices,- C et C deux constantes dpendant du type

    dorifice de la grille disponibles auprs du fournisseur*.

    Dans un cas comme dans lautre, on prendra uncoefficient de scurit compris entre 1,5 et 2pour tenir compte du rassemblement de dbrissur la grille. Ce coefficient pourra toutefois trerduit 1,25 dans le cas dun regard grillesitu au milieu dune aire revtue.Le dbit des eaux recueillies sur une plate-formearoportuaire peut tre consquent et appelerdes dimensions importantes de fosss et collec-teurs destins lvacuer. Des bassins de rten-

    Q = C . A . 2g.H

    CHAPITRE 6 - CONSTRUCTION DES CHAUSSES ARONAUTIQUES

    ITAC - Juin 1999 - 6-13

    Nature du tuyau n- Tuyau en bton

    - Conduite circulaire parois lisses sans joint 0,013- Conduite circulaire de qualit normale 0,015- Conduite circulaire avec joints, coulement mdiocre 0,018

    - Tuyau en acier 0,015- Tuyau en tle ondule 0,024- Tuyau du type PVC 0,013

    * Si le rapport de louverture brute louverture nette est voi-sin de 3/2, on pourra prendre C = 1,6 et C = 0,6

    6-4 Coefficients de rugosit des diffrents types de canalisation

  • CHAPITRE 6 - CONSTRUCTION DES CHAUSSES ARONAUTIQUES

    Les eaux souterraines comprennent, dune part,celles dinfiltration, dautre part, celles provenantde la nappe phratique.Sagissant des premires, elles ne peuvent concer-ner directement les chausses revtues quelorsque celles-ci ont t mal conues ou ralises.La pntration des eaux dinfiltration dans lecorps dune chausse revtue et dans son sol sup-port peut cependant seffectuer au travers desaccotements,

    - soit par infiltration directe des eaux de ruissel-lement dans les zones non revtues des dits acco-tements*,- soit latralement, en provenance de fosss maldgags ou de zones de stockage non tanches,ce contre quoi on protgera le corps de chausse

    - ou bien en agissant lorigine,- ou bien en disposant des drains de fondationparalllement aux bords de la chausse pro-tger.

    Faute de mthode fiable permettant de calculer lediamtre des drains, on retiendra pour celui-ciune valeur comprise entre 80 et 150 mm selonlimportance du dbit vacuer. Tandis que leurpente sera toujours suprieure 0,15 %, la lon-

    gueur de ces drains sera, en rgle gnrale, limi-te 300 m pour les petits diamtres et 400 mpour les plus grands.Les tranches, qui auront t ouvertes pour lapose des drains, seront combles avec un mat-riau granulaire destin faire filtre.En dsignant par :

    - d15 la dimension du tamis laissant passer 15 % du matriau filtrant,

    - d50 la dimension du tamis laissant passer 50 % du matriau filtrant,

    - D15 la dimension du tamis laissant passer 15 % du sol drain,

    - D50 la dimension du tamis laissant passer 50 % du sol drain,

    - D85 la dimension du tamis laissant passer 85 % du sol drain,

    la granulomtrie du matriau filtrant sera :- d15 / D85 < 5- d15 / D15 > 5- d50 / D50 25

    Les contraintes granulomtriques ci-dessus peuventtre adoucies en enveloppant le filtre par un gotex-tile anticontaminant. Ainsi, le filtre pourra-t-il treconstitu par des gravillons 10/20 ou 20/40, selonque la largeur de la tranche sera infrieure ousuprieure 20 cm.

    Lorsque cela est possible, il est intressant dutili-ser deux matriaux filtrants, de granulomtriesdiffrentes, le plus grossier tant dispos autourdu drain. Il est en effet alors possible de mettre enplace des drains plus grandes ouvertures sansrisque de colmatage et daugmenter ainsi la per-mabilit.Ces tranches drainantes peuvent aussi tre rali-ses par pose dun cran drainant compos dungotextile entour dun matriau filtrant.Quil sagisse daccotements non revtus dunepiste revtue ou dune piste non revtue, la solutionla plus simple en amont des drains consiste dis-poser une couche drainante sur le fond de forme delaccotement ou de la chausse non revtue, afin de recueillirles eaux dinfiltration et de les acheminer vers les drains

    6-14 - ITAC - Juin 1999

    6-3-2 Drainage des eaux souterraines

    * Il y a toutefois lieu de noter que, dfaut dtre soigneuse-ment traite, la jonction entre piste et accotement constitue unezone propice aux infiltrations.

    Drain enterr

    Phot

    oth

    que

    STBA

    / M

    . G

    OM

    MEA

    UX

  • CHAPITRE 6 - CONSTRUCTION DES CHAUSSES ARONAUTIQUES

    longitudinaux. Constitue de prfrence par des mat-riaux concasss, la couche drainante sera de granulo-mtrie ouverte d / D*, D tant tel que lpaisseur de lacouche drainante** soit suprieure 2,5 D.Linterposition ventuelle dun gotextile anticontami-nant entre le fond de forme et la couche drainante nex-clut pas que cette dernire se voie substituer un gotexti-le drainant. Lidal est alors dadopter un gotextile quiremplisse la fois les deux fonctions anticontaminante etdrainante.Sagissant, par ailleurs, des remontes accidentelles de lanappe phratique, la solution consistera :

    - soit mettre le corps de chausse en remblai,- soit encore rabattre la nappe par drainage profonden bords de chausse.

    La seconde solution ci-dessus suppose que la permabi-lit du sol lautorise. Le tableau rcapitulatif ci-dessousdistingue, entre sols de diffrentes natures, ceux qui peu-vent tre prsums, soit auto-drainants, soit artificielle-ment drainables, de ceux qui le sont difficilement ou ne lesont pas du tout.Ce mme tableau porte galement indication desplages de variation du coefficient de permabilitque lon sattachera dans chaque cas dtermineravec plus de prcision afin de dterminer le tempsde drainage, la hauteur dabaissement de la nappe,

    la profondeur des drains et leur dbit, par linter-mdiaire des rapports adimensionnels, du secondtableau 6-5 ci-aprs, combinant eux-mmes :

    - le dbit q du drain par mtre linaire,- le temps t compt depuis le dbut du drainage,- la distance e entre drains,- le coefficient K de permabilit,- le volume v deau drainable par unit de volume du sol.

    Le rseau de drainage profond sera conu pour recueilliruniquement les eaux souterraines et ne servira pas lvacuation des eaux de ruissellement.Lorsque ce rseau se dverse dans le rseau de recueil deseaux superficielles, il est ncessaire de veiller ce que cesdernires ne puissent remonter lintrieur des drains etinonder le corps de chausse ou le fond de forme.Les drains placs en bordure des chausses seront, si pos-sible, lgrement dports. Sils sont placs sous la chaus-se, il est ncessaire de les enterrer suffisamment profon-dment pour quils puissent supporter le passage desengins de construction du corps de chausse.

    ITAC - Juin 1999 - 6-15

    Rapports adimensionnels

    0,001 0,06 0,800,01 0,37 0,470,1 0,79 0,25

    qK.H

    hH

    t. K. H.v . e2

    K (cm/s) 10 2 10 1 0 10 -1 10 -2 10 -3 10 -4 10 -5 10 -6 10 -7 10 -8Bon drainage Mauvais drainage Pratiquement

    impermableDraine Draine Draine Drainage

    Draine trs rapidement trsrapidement lentement lentement imperceptible

    SolsSables trs fins, limons, impermables,

    Sable propre, mlange de argilesGravier propre mlange de sables, limons et homognes au-

    sable et de gravier propre dessous de laargile, argile stratifie, etc. zone soumise

    aux intempries sols impermables qui sont modifis parles effets de la vgtation et des intempries

    PropritsDrainantes

    Typesde sol

    * d laissant passer 10% du matriau et D laissant passer 90%du matriau** en gnral de lordre de 15 cm

    Toit de la nappe aucours du drainage

    Toit de la nappe avant drainage

    h

    e

    H

    6-5 Rabattement de la nappe phratique sous une chausse

  • CHAPITRE 6 - CONSTRUCTION DES CHAUSSES ARONAUTIQUES

    Lassurance dobtenir la qualit est le rsultatdun ensemble de dispositions prises aux diversstades : connaissance pralable des propritsdes matriaux et des caractristiques des mat-riels dexcution, tudes de formulation desmlanges et preuves dtude correspondantes,

    preuves de convenance de fabrication et derpandage ainsi que contrle permanent du pro-cessus.

    Le tableau ci-aprs rsume les points sur lesquelsportent les contrles avant travaux:

    6-16 - ITAC - Juin 1999

    6-4-2 Organisation de la procdure dassurance de la qualit

    Lassurance dobtenir la qualit est le rsultatdun ensemble de dispositions adoptes par len-treprise et le matre duvre.Les diffrents documents qui servent expliciterla forme et le contenu de la dmarche dassuran-ce de la qualit sont :

    - le Manuel qualit propre lentreprise qui dfi-nit les rgles gnrales quelle applique,- le Schma dorganisation du plan dassurance

    de la qualit (S.O.P.A.Q.), labor par lentrepri-se en rponse un appel doffres et qui trace lesgrandes lignes envisages pour ltablissementdu P.A.Q. correspondant aux travaux prvus,- le Plan dassurance de la qualit (P.A.Q.) qui,propos par lentreprise et avalis par le matred'uvre, tablit les rgles devant permettre, lorsde la ralisation du chantier, dobtenir la qualitsouhaite pour louvrage.

    6-4 Dmarche dorganisation de la qualit6-4-1 Introduction

    partir de cette base, avec un suivi permanent duprocessus dexcution des travaux et des perfor-mances des constituants, les contrles sur le pro-duit fini peuvent tre rduits ce qui est ncessai-

    re pour vrifier que lon ne scarte pas des essaisde rfrence.La rpartition des rles pendant le chantier peuttre reprsent comme indiqu ci-aprs:

    Points vrifier Dispositions adopterCaractristiques des constituants Matriaux titulaires ou non dune certification

    Vrifications pralablesAdquation du matriel de fabrication Inscription ou non sur la liste daptitude

    preuve de convenanceProprits des mlanges tude de formulation

    preuve de convenanceAdquation du matriel de rpandage Inscription ou non sur la liste daptitude

    preuve de convenanceCaractristiques de la couche de roulement preuve de convenance

    * Cahier des Clauses Techniques Particulires constituantlune des pices du march

    Rgularit des constituants Contrle du processus Contrle des spcifications Vrification de lapplicationdu P.A.Q.

    entreprise (avec rsultats entreprise rpartition entre entreprise laboratoire du matre dessais des fournisseurs) et laboratoire du matre duvre

    duvre selon les indication du marchs

    contrle intrieur < = > contrle extrieur

    Les frquences minimales des contrles sont fixespar le C.C.T.P.* pour prise en compte par le P.A.Q.

  • CHAPITRE 6 - CONSTRUCTION DES CHAUSSES ARONAUTIQUES

    Constitue de trois couches de matriaux de qua-lit et performances croissantes de bas en haut(couches de fondation, de base et de surface), leschma classique dune structure de chaussesouple peut tre complt par interposition entreterrain naturel et corps de la chausse de :

    - une couche de forme employe lorsque le ter-rain naturel prsente des caractristiques parti-culirement mdiocres et htrognes (Il est ga-lement possible de traiter le sol support avec unliant hydraulique et de lassimiler aprs traite-ment une couche de forme).- une sous-couche de fondation qui peut treanti-contaminante (cran contre la remonte

    dlments argileux ou limoneux), anticapillaire(cran contre les remontes deau), antigel (ra-lise en matriaux insensibles au gel pouraccrotre lpaisseur de la chausse jusqu uneprofondeur voisine de la pntration maximaleau gel). Lorsque le problme du gel est faible onprfrera en gnral la mise en uvre dun go-textile.

    Les couches de fondation, de base, de surface sontralises conformment aux fascicules 25 et 27 duC.C.T.G.* et aux recommandations et directivesdu S E T R A et du L.C.P.C..

    ITAC - Juin 1999 - 6-17

    6-5 Construction des chausses souples

    Arodrome dAuxerre - Branches. Chantier dallongement de la piste (1977-1978)

    Phot

    oth

    que

    STBA

    / R

    . BO

    UVIE

    R

    * Cahier des Clauses Techniques Gnrales applicable auxmarchs publics de travaux

  • CHAPITRE 6 - CONSTRUCTION DES CHAUSSES ARONAUTIQUES

    Les qualits de rigidit et de rsistance aux dfor-mations permanentes devant se conserver sousleffet du trafic, il convient que les granulats rsis-tent la fragmentation et lattrition. Pour queces qualits demeurent galement quelles quesoient les conditions climatiques, il convient quela couche de fondation reste insensible leau, augel et aux fortes tempratures.La couche de fondation dune chausse soupleest gnralement* compose de matriaux nontraits (G.N.T.)** de granulomtrie continue (0/20 0/60 ) dont lpaisseur minimale de miseen uvre est 20 cm.

    Lutilisation dune grave recompose humidifie(G.R.H.) est souvent souhaitable car elle prsentele triple avantage davoir:

    - une granularit bien contrle,- une teneur en eau galement bien suivie,- une bonne cohsion assurant un meilleur com-portement mcanique.

    La norme XP P 18-540 dfinit la classification desgranulats pour chausses. Pour la couche de fon-dation on retiendra les indications du tableau 6-6ci-aprs.La couche de fondation sera recouverte dunecouche dimprgnation ou dun enduit bi couche lmulsion de bitume.A la mise en uvre, la conformit aux caractris-tiques exiges par le C.C.T.P. sera vrifie lors delexcution de la planche dessais. Si le compac-tage est effectu par des rouleaux vibrants et descompacteurs pneus, il est recommand de dbu-ter par les compacteurs pneus.

    6-18 - ITAC - Juin 1999

    6-5-1 La couche de fondation

    Lettre de code de larodromeA B C, D, E, F

    Classification C III c B III c B III cXP P 18 540

    Indice de concassage (1) entirement roul Ic 60 entirement concass Ic = 100

    (1) Il est rappel, pour la lecture du tableau ci-dessus comme pour la suite, que :- lindice de concassage Ic est le pourcentage dlments suprieurs au D du granulat labor, contenu dans le matriau dorigine soumis auconcassage,- le rapport de concassage Rc est le rapport entre la plus petite dimension du matriau soumis au premier concassage et le D du granulatobtenu.

    * Avec les rserves exprimes au dernier alina du 5-2-5 ci-dessus, la couche de fondation peut tre ralise en matriauxtraits aux liants hydrauliques et en particulier en graves traitesaux liants routiers qui permettent de rduire les phnomnes deretrait.** Grave non traite

    Nice Cte-dAzur - Mise en place de grave naturelle

    Phot

    oth

    que

    STBA

    / A

    . PA

    RIN

    GAU

    X

    6-6 Granulats utilisables en couche de fondation dune chausse souple

  • CHAPITRE 6 - CONSTRUCTION DES CHAUSSES ARONAUTIQUES

    Le rle essentiel de la couche de base est dassu-rer une portance et un uni convenables la chaus-se finie. Pour la ralisation de celle-ci, on dispo-se des techniques suivantes:a- Graves non traites ou graves reconstitueshumidifies Cette solution est gnralement rserve auxchausses lgres (lettre de code A). Toutefois,dans le cas de sols de bonne portance (C.B.R. 10),on pourra lemployer pour des chausses daro-dromes de lettre de code B ou C.Les spcifications des matriaux sont similaires

    celles des matriaux utiliss en couche de fonda-tion.

    b- Grave mulsionDutilisation trs limite, la technique de la gravemulsion constitue une solution intermdiaireentre la grave naturelle (plus conomique) et lagrave bitume (plus performante). Elle peut treutilise pour les chausses darodrome de lettrede code A voire B. La granularit des matriaux satisfera aux spci-fications suivantes :Un compactage nergique est ncessaire pour unebonne mise en place. Une protection de la surfacesera assure par un lger voile dmulsion debitume.

    c- Grave bitume et enrobs module levLa grave bitume est le matriau le plus utiliscomme couche de base en raison de son insensi-bilit leau et de sa faible permabilit.

    Contrairement aux chausses routires pour les-quelles lpaisseur maximale est de 18 cm, pourles chausses aronautiques cette paisseur pour-ra aller selon la lettre de code de larodrome jus-qu 30 cm. (en 2 couches pour tenir compte delpaisseur compactable maximale)Compte tenu de leurs caractristiques mca-niques, les enrobs module lev autorisent unerduction dpaisseur de la couche de base parrapport aux graves bitume traditionnelles (sereporter la notion de coefficient dquivalencedcrite en 5-2-5). Il convient toutefois de respec-ter les paisseurs minimales de mise en uvre.Les caractristiques recommandes pour les gra-nulats sont :

    La mise en uvre se fera en grande largeur afin delimiter le nombre de joints longitudinaux et dob-tenir un trs bon profil en travers. Les arrts definisseurs seront limits voire interdits afin que leprofil en long soit satisfaisant. La stabilit de lacouche et sa rsistance aux contraintes et lafatigue tant dpendantes de la qualit du com-pactage, les modalits dexcution de celui-ciseront dfinies loccasion de lexcution desplanches dessais. La compacit de la couche debase sera vrifie.Si la couche de base est constitue de plusieurscouches, on veillera viter une superposition desjoints longitudinaux et transversaux. Une couchedaccrochage est ncessaire dans ce cas sur cha-cune des couches constituant la couche de base.

    ITAC - Juin 1999 - 6-19

    * voir rappel de dfinitions au 6-5-1 ci-dessus

    Lettre de code A Lettre de code B

    Classification D III b C III bXP P 18 540Indice de concassage* Ic > 40 Ic = 100

    Lettre de code A Lettres de code B, C, D, E, F

    Classification C III c B III cXP P 18 540D max. des granulats 20 mm 20 mm

    Indice de concassage* Ic > 40 Ic = 100

    6-5-2 La couche de base

    6-7 Granulats utilisables en couche de base en grave mulsion

    6-8 Granulats utilisables en couche de base en grave bitume

    Nantes - Atlantique. Mise en place de grave bitume

    Phot

    ogra

    phie

    SLB

    A N

    ANTE

    S

  • CHAPITRE 6 - CONSTRUCTION DES CHAUSSES ARONAUTIQUES

    Les couches de surface des chausses aronau-tiques (couche de liaison et couche de roulement)ont pour rle :

    - dassurer ltanchit de la chausse,- de rsister au vieillissement d aux agents atmo-sphriques et aux gradients thermiques,- de rsister au fluage, au poinonnement et lagres-sivit des hydrocarbures,- davoir une pente et une rugosit suffisantes pourminimiser la glissance,- davoir un uni satisfaisant.

    En gnral ces couches de surface sont ralisesen bton bitumineux. Toutefois, pour les aro-dromes recevant des aronefs de charges inf-rieures 5,7 tonnes il est possible dutiliser latechnique de lenduit superficiel.Pour donc les arodromes de lettre de code A, lamise en uvre dun enduit superficiel (formulebicouche) peut savrer intressante car cono-mique. Cependant, cette technique prsente plu-sieurs inconvnients, savoir:

    - tanchit insuffisante,- vieillissement rapide,- inadaptation des mouvements davions raction,- dtrioration des hlices et du fuselage par projec-tion de gravillons,- usure rapide des pneumatiques latterrissageen cas dactivit dcole en tours de piste.

    Pour limiter ce dernier inconvnient, les enduits superfi-ciels respecteront la norme NF P 98 160 et ses spcifica-tions relatives aux chausses aronautiques.Les granulats utiliss (classe 2/4) peuvent tre choisisdans la classification B II* avec un indice de concassageIc = 100. Le liant est une mulsion de bitume 65%ou un bitume fluidifi.Aprs limination des rejets et avant mise en circulation,la mise en uvre dun voile de scellement est ncessaire.Pour une mise en uvre satisfaisante, on veillera

    plus particulirement :- la propret des granulats,- la prparation du support,- une excution dans des conditions climatiquesfavorables (viter une trop forte hygromtrie et destempratures trop hautes ou trop basses).

    Dans le cas plus gnral des couches de surface enbton bitumineux, celles-ci peuvent peut tre com-poses soit de deux couches (couche de liaison +couche de roulement) soit dune seule couche deroulement.La couche de liaison, dont les caractristiques nat-teignent pas celles dune couche de roulement, per-met de rduire lpaisseur de cette dernire et peuttre ralise dans les cas suivants :

    - sur couche de base en G.N.T. pour les arodromesde lettre de code B ou C,- sur couche de base en grave bitume base de gra-nulats de caractristiques mcaniques passables,- sur arodromes de lettre de code D, E, F mme en casdutilisation de granulats de bonne qualit pour lagrave bitume,- si la mise en uvre de la couche de roulement est diffre.

    La couche de roulement en bton bitumineuxaronautique (B.B.A.) respectera les prescriptionsdes documents suivants :

    - la norme NF P 98 131 concernant ce matriau,- le fascicule 27 du C.C.T.G.,- les recommandations SETRA / L.C.P.C. relativesaux enrobs bitumineux chaud.

    En particulier on veillera prescrire un type deB.B.A. en rapport avec les travaux excuter, res-pecter le module de richesse du mlange et vri-fier les caractristiques de celui-ci lors de la rali-sation des planches dessais.Les granulats utiliss auront les caractristiquesindiques dans le tableau ci-dessous:

    6-20 - ITAC - Juin 1999

    6-5-3 La couche de surface

    Chausses lgres Autres chausses aronautiquesCouche de roulement Couche de roulement Couche de liaison

    Classification C III a B III a B III aXP P 18 540Angularit des sables Ic 60 Ic = 100 Rc 2et des gravillons (a)

    (a) voir rappel de dfinitions au 6-5-1 ci-dessus

    * norme XP P 18 540

  • CHAPITRE 6 - CONSTRUCTION DES CHAUSSES ARONAUTIQUES

    La granularit du mlange pourra tre choisiecontinue ou discontinue de faon atteindre leniveau de compacit prescrit compte tenu delpaisseur de la couche de B.B.A.Comme pour les couches prcdentes, lesplanches dessais permettront la mise au point delatelier de compactage et la vrification de larugosit de la surface.Le bton bitumineux module lev (B.B.M.E.)prsente des caractristiques mcaniques sup-rieures celles du B.B.A., notamment vis--vis desproblmes dornirage. Son utilisation peut tre intressante pour leschausses recevant un trafic lourd, car il permetde rduire les quantits de matriaux bitumineux mettre en uvre.

    Les carburants et les lubrifiants tant des solvantsdu bitume, des dispositions seront prises pour que,quel que soit leur type, les revtements, sur les-quels des dversements de ces produits risquent dese produire, soient insensibles leur action.Celle-ci na toutefois des consquences fcheusesque dans la mesure o ces produits peuvent pn-trer le revtement quils parviennent alors dsa-grger en dissolvant son liantCest donc sur les surfaces o les dversements decarburants ou de lubrifiants interviennent demanire rgulire en des points concentrs que lerisque de voir apparatre des dsordres est le plusgrand. Tel est principalement le cas des aires destationnement sur lesquelles seffectuent les op-rations davitaillement, ainsi que, dans unemoindre mesure, celui des seuils de piste.Leur action se prolongeant tant quils ne sont pasvapors, ces produits sont dautant plus agressifsquils sont moins volatils.Deux mthodes peuvent tre envisages pourobtenir un revtement rsistant aux hydrocar-bures. Ainsi est-il possible, soit de soustraire lerevtement laction des carburants ou lubri-fiants en le protgeant en surface par un produitanti-krosne, soit de raliser un revtement dontle liant est lui-mme insensible (goudron, ciment).Dans la premire de ces deux mthodes, le btonbitumineux du revtement est protg par un enduit ensurface qui est, soit base de liant hydrocarbon, soit base de rsines de synthse, et qui forme un filmcontinu et souple protgeant parfaitement les mat-

    riaux enrobs sous-jacents.Ce procd est, en raison de sa facilit de mise enuvre*, celui des deux qui est le plus employ. Il peutsappliquer des surfaces ayant un contour quel-conque, soit sur des chausses neuves, soit sur deschausses anciennes. Cet enduit a toutefois pourinconvnient de rduire considrablement la rugositde la surface (laquelle devient glissante lorsquelle estmouille), ainsi que celui dtre neutralis par poin-onnement (mise en place de vrins ou de sabots dents). Ce type denduit a pour autre dfaut celui desuser assez rapidement, sa dure de vie ntant que dequatre cinq ans au maximum.

    Une variante de cette mthode consiste mettre enuvre, en couche de roulement, des enrobs ouverts,laissant environ 20 % de vide, qui sont ensuite perco-ls par un coulis fluide compos, poids gal, de sable,de ciment et deau, auxquels sont ajoutes des rsines.Rparti rgulirement laide dun balai ou duneraclette, le coulis se met facilement en place grce saconsistance. Il y a lieu toutefois de veiller ce que lapercolation se fasse bien sur toute la profondeur vou-lue (3 4 cm).Pour que cette couche denrobs ouverts ait des per-formances mcaniques convenables, on utilisera deprfrence des matriaux durs (granulats de basalte) etun bitume dur (35/50).Cette solution peut prsenter une dure de vie bien pluslongue que celle de lenduit en surface. Lassise deschausses ainsi traites doit toutefois tre particulire-ment rsistante (dflexion sous charge de 20 30 cen-times de millimtre au maximum). Beaucoup de soinest en outre exig pour sa mise en uvre afin dviterune microfissuration** de retrait trop importante.La seconde mthode peut galement sinscrire au cha-pitre des chausses souples par utilisation commeliant, soit du goudron, soit du brai de houille, lun oulautre tant additionn de polymres. Cest alors unprocd relativement cher et peu utilis en raison desconditions spciales de fabrication que cette techniquencessite.

    ITAC - Juin 1999 - 6-21

    * Il convient cependant dviter les sur paisseurs et de suivreles consignes dapplication du fournisseur.** La tendance la microfissuration est dautant plus pronon-ce que le climat est sec.

  • CHAPITRE 6 - CONSTRUCTION DES CHAUSSES ARONAUTIQUES

    Les contraintes spcifiques aux chausses aro-nautiques exigent des cadences de mise en uvreleves et le respect de tolrances svres pourobtenir un uni final de bonne qualit. Tant sur leplan de la fabrication que sur le plan de la mise enuvre les capacits du matriel seront adaptesau chantier raliser. Le rpandage en grandelargeur est recommand afin de limiter le nombrede joints longitudinaux.Pour la mise en uvre des matriaux enrobs, il

    est souhaitable, afin de diminuer le nombre dejoints froid, de prvoir une cadence leve enoprant avec plusieurs rpandeuses travaillant enparallle dans le sens longitudinal.Le guidage des finisseurs, qui est directementfonction de la qualit de mise en place de lacouche sous-jacente, se fera, soit vis cales, soit laide dun fil ou dun laser.Quel que soit le profil en travers, il est souhaitableque les passes des finisseurs aillent du point hautvers le point bas (pente unique) ou les points bas(profil en toit).Dans tous les cas et quel que soit le nombre decouches, la superposition des joints longitudinauxest viter. Il en est de mme pour la superposi-tion dun joint longitudinal avec laxe de la chaus-se, vitant ainsi la conjugaison du phnomne dedtrempe cr par le marquage axial et de celui deretrait d au joint longitudinal.Les joints de reprise ou joints transversaux serontlimits au maximum afin de ne pas altrer la qua-lit de luni.

    6-22 - ITAC - Juin 1999

    6-5-4 La mise en uvre des couches de chausses

    6-5-5 Le contrle de qualit

    Finisseurs travaillant en parallle

    Phot

    ogra

    phie

    AD

    P La

    bora

    toire

    pho

    togr

    aphi

    que

    La mise en place dun plan dassurance de laqualit (P.A.Q.) sera propose ds llaborationdu dossier de consultation des entreprises.Dans le cadre de ce plan, les contrles de fabri-cation et de mise en uvre des enrobs seront pr-vues tre la charge de lentreprise et les rsul-tats devoir tre soumis au visa du matre duvre.

    Si ce dernier peut toujours prendre sa chargedes contrles complmentaires de fabrication, ilreste de sa responsabilit de faire pratiquer lesessais de rception du produit fini :

    - contrle de nivellement,- paisseurs des couches,- compacit de lenrob,- uni et adhrence de la couche de roulement.

  • CHAPITRE 6 - CONSTRUCTION DES CHAUSSES ARONAUTIQUES

    En raison du faible poids des appareils et ducaractre particulier du trafic auquel est destineune chausse non revtue, la couche unique sup-portant celle engazonne sera ralise soit paramlioration du sol naturel sur une paisseurgale celle indique par labaque de dimen-sionnement, soit par apport de matriaux peucoteux disponibles sur place mais dont les plusgros lments ne devront pas dpasser 40 mm.La couche de roulement peut tre constitue soitde terre vgtale de bonne qualit, soit de terrevgtale amende par des matriaux granulairesafin de lui donner une cohsion suffisante pourpouvoir supporter un trafic lger, mme par tempshumide. La terre du mlange est conforte par ledveloppement ultrieur de la vgtation. Connuesous le nom dagrgat-gazon, cette techniqueappelle par la suite un suivi particulier comptetenu de la remonte systmatique des granulats la surface et des risques de dtrioration encouruspar les hlices. Ainsi, un compactage rgulier(annuel) est-il indispensable.Le gazon devra tre suffisamment robuste pour nepas tre arrach par le freinage des pneumatiquesdes avions latterrissage, tre aliment par unsystme radiculaire puissant, rester court et denseet pousser lentement. Il devra aussi tre adapt auclimat.

    Faute de trouver une espce qui rponde toutesces qualits, on aura recours un mlange judi-cieusement choisi.Lensemencement peut dbuter ds le dbut duprintemps, mais lpoque la plus favorable est lafin du mois daot pour le Nord de la France et lemilieu du mois de septembre pour le Sud du pays.Il est en particulier fortement dconseill dense-mencer entre le 1er juin et le 10 aot au dessus de500 m daltitude dans les rgions o lvapo-transpiration potentielle moyenne est suprieure 110 mm par mois.

    Il faut enfin souligner quune incompatibilit dugazon avec le terrain naturel, des conditions cli-matiques dfavorables ou une mise en service troprapide de la piste se traduiraient par un chectotal de lengazonnement.Le tableau ci-aprs donne quelques exemples decombinaisons possibles selon la zone et lpoquedensemencement, ne serait-ce que pour dmon-trer lutilit quil y a, en chaque cas, se rensei-gner auprs dun spcialiste.Il est enfin prcis que la dose de semis varieselon la composition du mlange et la date delensemencement, la moyenne se situant toutefoisautour de 20 g par mtre carr.

    ITAC - Juin 1999 - 6-23

    Zones Semis de printemps Semis dautomneZone Nord 30 % Ray-Grass Anglais 40 % Ray-Grass Anglais

    25 % Paturin des Prs (1re varit) 25 % Ftuque Rouge Gazonnante25 % Paturin des Prs (2me varit) 15 % Ftuque Rouge Demi-traante15 % Ftuque Rouge Gazonnante ou 15 % Paturin des Prs

    Ftuque Rouge Demi-traante 5 % Flole Noueuse5 % Flole Noueuse

    Zone Sud 35 % Ray-Grass Anglais 40 % Ray-Grass Anglais25 % Ftuque Rouge Demi-traante 25 % Ftuque Ovin Durette20 % Ftuque Ovine Durette 15 % Ftuque Rouge Demi-traante15 % Paturin des Prs 15 % Paturin des Prs5 % Flole Noueuse 5 % Flole Noueuse

    6-5-6 Cas particulier des chausses non revtues

    6-10 Exemples de mlanges despces de gazon adapts au climat et la saison

  • CHAPITRE 6 - CONSTRUCTION DES CHAUSSES ARONAUTIQUES

    La construction des chausses rigides se confor-mera dune part au fascicule 28 du Cahier desClauses Techniques Gnrales et dautre part lanorme NF P 98 170.

    6-24 - ITAC - Juin 1999

    6-6 Construction des chausses rigides

    Paris-CDG - Chantier

    Phot

    ogra

    phie

    GAI

    LLED

    RAT

    6-6-1 Les matriauxnorme prcite, son module de finesse**** nedevant pas varier de plus de 0,3.Des lments fins dajout peuvent, dans le seul casdemploi dun ciment CPA - CEM I, tre incorporsau bton en vue de corriger sa courbe granulom-trique ou de rduire la quantit de ciment. Ces pro-duits devront, dans le premier cas, prsenter lescaractristiques dfinies par la norme XP P 18-540,

    Les granulats seront conformes la norme XPP18 540.Pour le bton de roulement, les graviers serontapprovisionns en au moins 2 classes (5/20 et20/40*, la classe 5/20 pouvant elle-mme avanta-geusement tre scinde en 5/10, 10/20). Ils serontau minimum de catgorie D III avec un coefficientde polissage acclr (C.P.A.)** suprieur 0,40. Pour le bton de fondation, une seule classe pour-ra tre admise (5/20) qui sera au minimum de lacatgorie E IV sans exigence pour la valeur duC.P.A.

    Le sable sera alluvionnaire et de mme qualit pourles btons de fondation et de roulement. Il sera decatgorie a*** avec un valeur Vbta . f < 10%. Lefuseau granulomtrique du sable respectera la

    * La dimension du plus gros granulat est respectivement de31,5 et de 40 selon que lpaisseur de la couche est infrieure ousuprieure 30 cm** quantifiant la rsistance lusure de la roche*** catgorie du sable dfinie par PS 60 et Vbta. f 20%

    avec PS: quivalent de sable 10% de fines (NFP 18-598)Vbta: valeur au bleu de mthylne la tche (NFP 18-592)f: teneur en fines du sable (fraction 0/2 mm)

    **** caratrise la granulomtrie et est gal au 1/100e de la sommedes refus exprims en pourcentages sur les tamis de la srie suivan-te: 0,16 - 0,315 - 0,63 - 1,25 - 2,5 - 5

  • dans le second, ce conformer, selon leur nature, auxnormes NF P 18-502 (fume de silice), NF EN 450(cendres volantes de houille), NF P 18-506 (laitiersvitrifis de haut fourneau), NF P 18-508 (additionscalcaires) ou NF P 18 509 (additions siliceuses). Lanorme XP P 18-305 propose quant a elle un mode decalcul de la quantit de ciment substituable et deprise en compte de ces additions.Les ciments utilisables seront conformes lanorme NF P 15 301 et seront choisis en fonction deleur destination et de leurs caractristiques mca-niques (CPA - CEM I ou CPJ - CEM II / A ou B).Pour le bton de roulement, le ciment prsenterades caractristiques spcifiques concernant letemps de prise, le retrait maximal, la maniabilitsur mortier et la teneur en aluminate tricalcique(C3A) pour lesquelles on se reportera la normeNF P 98 170.Les ciments avec ajout de laitier de mtaux nonfrreux (pouzzelanes industrielles) sont proscri-re en raison des risques de pollution des eaux deruissellement.Compte tenu des rsistances mcaniques gnra-lement demandes, la classe 32,5* de rsistancedu ciment sera suffisanteLes adjuvants seront conformes la norme NF P18 103.Les produits les plus couramment utiliss sont :

    - le plastifiant - rducteur deau, demploi nonobligatoire, qui permet damliorer les caractris-tiques du bton frais (consistance) et du btondurci (rsistance) aussi bien dans le bton dechausse que dans celui de fondation,- lentraneur dair, demploi obligatoire quellesque soient les conditions climatiques, permettantde crer un rseau de bulles dair dans le btonde chausse.

    CHAPITRE 6 - CONSTRUCTION DES CHAUSSES ARONAUTIQUES

    Les adjuvants proposs par lentreprise ferontlobjet dune vrification de compatibilit avec lesautres constituants du bton.Leau utilise pour la fabrication des btons seraconforme au type 1 de la norme NF P 98 100.Son origine doit faire lobjet dune particulireattention notamment lorsquelle est rcupre parpompage en milieu naturel.Ltude de la composition du bton sera, en rgle gn-rale, ralise selon les spcifications de lannexe F dela norme XP P 18 303. Cette tude pourra toutefois serfrer une tude antrieure ayant donne satisfactionavec des matriaux strictement identiques. Cette proc-dure est valable pour le bton de roulement commepour le bton de fondation.Les principales caractristiques demandes auxbtons sont consignes dans le tableau ci-aprs,tant prcis que:

    - les rsistances indiques sentendent chan-ce de 28 jours,- les rsistances par fendage ou par flexion sontquivalentes et ne diffrent que par le type des-sai (fendage = 0,6 flexion),- les rsistances exiges sont des minima obte-nir lors des essais dtude et preuves de conve-nance.

    Afin de protger la surface du bton, pendant saprise et une partie de son durcissement, contre lesactions des agents atmosphriques (vent, rayon-nement solaire...),

    - ou bien on rpandra par pulvrisation un pro-duit de cure faisant lobjet dune certification etdont les caractristiques figurent dans lannexe Ede la norme NF P 98 170,- ou bien on talera sur le bton une feuille deprotection.

    ITAC - Juin 1999 - 6-25

    Bton de fondation Bton de roulementDosage minimum en ciment 150 kg / m3 330 kg /m3

    Consistance 1 5 cm 1 5 cm(affaissement au cne dAbrams)Teneur en air occlus 3 6 % 3 6 %(essai laromtre bton)

    Rsistance moyenne en traction 1,8 Mpa 3,6 Mpapar fendage (ou 20 Mpa en compression)

    6-11 Caractristiques demandes aux btons de chausses rigides

    * La nouvelle normalisation dsigne la classe de rsistance desciments par la valeur minimale et non plus moyenne

  • CHAPITRE 6 - CONSTRUCTION DES CHAUSSES ARONAUTIQUES

    Afin dviter la remonte des fissurations de retraitdu bton de fondation dans les dalles de revtement,on interposera, la surface du bton de fondation :

    - soit un enduit dimprgnation mono coucheavec un dosage de lordre de 400 g/m2 de bitumersiduel et 8 l/m2 de gravillons 4/6,- soit un produit de cure double dose.

    Les goujons entre dalles sont des pices mtalliquesde nuance Fe E 235. Ils seront conformes la normeNF A 35 016 et leur diamtre sera choisi en fonctionde lpaisseur de la dalle (cf. annexe C de la normeNF P 98 170). Pour les paisseurs courantes, onchoisira en gnral un diamtre de 30 mm, une lon-gueur de 50 cm et un espacement de 30 cm.Ayant pour seul rle dassurer le transfert defforttranchant au droit des joints, les goujons doivent pou-voir glisser librement dans leurs logements. Ilsdevront par suite tre lisses, rectilignes, sans aspri-ts aux extrmits et enduits dune fine couche deproduit bitumineux ou plastique. Leur ajustement lalongueur se fera par suite obligatoirement par sciageet bavurage.Les armaturespour btonarm continuseront des aciersHA de nuance Fe E 500. Le nombre et lespacement desfers seront fonctions de la section totale dacier rpar-tir*.

    dfaut de certification des aciers proposs, ladhrenceacier - bton sera contrle par lessai ABA dcrit parla norme exprimentale XP P 98-249-1.

    Les produits pour joints assureront ltanchitentre dalles. Ils devront, selon leur emplacementsur laire de mouvement, pouvoir plus particuli-rement rsister aux sollicitations

    -mcaniques induites par le trafic et les mouve-ments des dalles,- thermiques dues la temprature ambiante etau souffle des racteurs,-chimiques imputables aux hydrocarbures et auxproduits de dglaage.

    Ces produits sont classs en trois catgories (annexe Dde la norme NF P 98 170), savoir :

    -catgorie A : produits qui nont pas besoin dersister aux hydrocarbures,-catgorie B : produits rsistant au krosne,-catgorie C : produits rsistant au krosneainsi quau souffle et aux effets thermiques desracteurs.

    On distingue dautre part trois familles de produits :- les produits couls chaud qui sont :

    -des mono composants constitus essentiellement debitumes modifis non anti-krosne et conformes la norme US S 1401B,-des goudrons industriels modifis anti-krosnedevant rpondre la norme US S 1614,

    -les produits couls froid, qui sont en gnral base dlastomre de synthse (polyurthannes, poly-sulfures ou silicones) et, dans la plupart des cas, anti-krosne (afin doffrir cette dernire proprit, le poly-urthanne est associ un goudron industriel)**,- les produits prforms qui sont des profils ra-liss partir de produits de synthse lastomres(du type noprne, silicone ou quivalent),conformes la norme ASTM D 2628-69 et dont larsistance ventuelle aux hydrocarbures est vrifier systmatiquement.

    6-26 - ITAC - Juin 1999

    Scellement de goujons

    Phot

    ogra

    phie

    SSB

    A-SE

    * cf. 5-3-4 ci-dessus** Cette gamme de produits conformes la norme US S 200 D et peutse prsenter sous forme de mono ou de bi composant.

  • CHAPITRE 6 - CONSTRUCTION DES CHAUSSES ARONAUTIQUES

    Implante en fonction de lorigine des matrieauxet de lemplacement du chantier, laire de stocka-ge et de fabrication du bton devra tre adapteau volume de stockage pralable de granulats -dpendant lui-mme de la cadence prvue de miseen uvre du bton - et avoir la surface ncessaire la centrale et la circulation des camions.Implante proximit immdiate des granulats, lacentrale de fabrication du bton doit tre confor-me la norme NF P 98 730. Elle peut tre de deuxtypes :

    - soit de celui des centrales mobiles de chantier,de fabrication continue ou discontinue, les-quelles figurent sur la liste daptitude publiepar la Direction de la Scurit et de laCirculation Routires (D.S.C.R.) du ministrecharg des Transports,- soit de celui des centrales de bton prt lem-ploi (B.P.E.), lesquelles figurent sur la liste dap-titude publie par la Direction des Affaires co-nomiques et Internationales (D.A.E.I.) du mmeministre.

    La centrale sera au moins de classe B ou de clas-se C selon limportance du chantier. Le dbit de lacentrale limite notamment aux petits chantiers(moins de 900m3/j) lutilisation dune centraleB.P.E.

    Le nombre de vhicules affects au transport dubton sera suffisant pour assurer une alimentationrgulire de la machine de rpandage. Des tempsde transport sont respecter en fonction desconditions de temprature. Ainsi le temps detransport sera-t-il limit 90 mn pour une bton-nire porte et 45 mn pour un camion-bennelorsque la temprature sera infrieure ou gale 20C. Ces temps de transport limites pourront,lorsque la temprature sera suprieure, tre dimi-nus respectivement de 5 mn et de 3 mn par degrau dessus du seuil de 20C.Parmi les matriels de rpandage, seules lesmachines coffrages glissants de type C permet-tent de rpondre la fois aux exigences (densit,uni,...) et aux cadences dexcution recherches.Les principales caractristiques de ces machinessont :

    - leur largeur de travail qui varie de 3 15 m,

    ITAC - Juin 1999 - 6-27

    6-6-2 Matriels dexcution

    Centrale de fabrication de bton

    Chargement en granulats des trmies de la centrale

    Machine coffrage glissant - Goujons sur paniers

    Machine coffrage glissant

    Phot

    ogra

    phie

    B.A.

    N. L

    ORI

    ENT

    Phot

    ogra

    phie

    B.A.

    N. L

    ORI

    ENT

    Phot

    ogra

    phie

    Cha

    ntie

    rs M

    oder

    nes

    Rou

    tes

    (C.M

    .R.)

    Phot

    ogra

    phie

    GAI

    LLED

    RAT

  • - leur asservissement en direction comme ennivellement,- leur chssis principal support par deux, troisou quatre chenilles par lintermdiaire de vrins,- leur chariot ou leur double vis sans fin assurantla rpartition du bton,- leurs coffrages latraux et suprieur ainsi queleurs pervibrateurs ou tubes vibrants dont lapuissance est rgle en fonction de la maniabili-t du bton.

    Afin de rendre la surface du bton antidrapante,il est possible de lui donner une certaine rugositen utilisant, sur bton frais, un ou plusieurs desprocds suivants :

    - passage dune toile de jute humide donnant unefaible macrorugosit (hauteur au sable = 0,5 mm),opration toujours ralise quel que soit le traite-ment ultrieur.- passage dun balai poils fins pour une hauteurau sable de 1 mm,- passage dun balai poils durs crant des striesde 3 4 mm de profondeur pour une hauteur ausable de 1,5 mm.

    Sur les pistes et les bretelles, la toile de jute ou lebalai poils fins suffisent. Par contre, sur lesaires de stationnement on utilisera au moins lebalai poils fins afin dassurer ladhrence requi-se au dmarrage par lavion ou son pousseur.Sur le bton durci, un rainurage transversal peutaussi tre ralis laide dune machine quipedun tambour portant des disques diamants espa-cs la demande. Cette technique est surtout uti-lise lorsque lon est confront des problmesdadhrence et (ou) dvacuation deau.

    CHAPITRE 6 - CONSTRUCTION DES CHAUSSES ARONAUTIQUES

    Le matriel de pulvrisation du produit de curepermettra un rglage de la pression et de la hau-teur de pulvrisation afin dassurer le dosageprescrit sur lensemble des surfaces libres.Dans le cas dutilisation dune feuille de protec-tion, le matriel permettra une mise en uvre dela feuille sur toute la largeur de la bande y com-pris les flancs.Pour le sciage des joints, les scies une ou plu-sieurs lames peuvent tre utilises. Sagissant desdernires, il sera port attention au rglage dali-gnement. Dans tous les cas, il sera veill ce quele nombre de lames disponibles sur le chantier soitsuffisant pour permettre de scier la productionjournalire y compris les joints longitudinaux.Le matriel de garnissage des joints couls, per-mettra un nettoyage pralable et linjection duproduit sur une hauteur dau moins 2,5 cm. Pourles produits couls chaud, un matriel de main-tien en temprature du produit sera en outre exig.Pouvant tre substitus aux prcedents, les jointsprforms seront

    - soit colls aprs sciage sur les bords de jointstransversaux ou avant btonnage de la bandevoisine pour les joints longitudinaux,- soit placs directement dans le bton frais.

    6-28 - ITAC - Juin 1999

    Pulvrisation de produit de cure

    Phot

    ogra

    phie

    SSB

    A-SE

    Sciage de joint

    Phot

    ogra

    phie

    GAI

    LLED

    RAT

  • CHAPITRE 6 - CONSTRUCTION DES CHAUSSES ARONAUTIQUES

    Avant le dmarrage du chantier, des preuves deconvenance auront pour but de vrifier que lesmatriels mis en service ont les performances pr-vues pour le droulement du chantier et permet-tront dobtenir celles requises par louvrage. Ondistingue :

    - lpreuve de convenance de fabrication,- lpreuve de convenance de mise en uvre.

    Chacune des preuves de convenance comporte :- un examen du matriel,- une vrification de son fonctionnement,- excution dun lment de rfrence.

    Pour lpreuve de rfrence qui ne concerne quele bton de dallage, un dbut dexcution de lacouche de fondation pourra tre retenu commelment test.Selon que la rfrence de guidage de la machinede rpandage sera :

    -exceptionnellement son chemin de roulement, ledegr duni de celui-ci sera au moins gal celuiexig pour la couche rpandre,- la couche de chausse adjacente, celle-ci serabrosse avant le passage du palpeur,-un fil plac latralement, ce dernier sera suppor-t par des potences espaces de 10 m au plus ettendu de telle faon quil ne prsente pas de flchesuprieure 3 mm sous une charge de 50 g appli-que elle-mme gale distance de deux potencessuccessives.

    Le guidage par plan laser est galement possible.Il est recommand, avant rpandage, darroser lacouche support du bton afin :

    - dviter le dpart deau du bton par succion,- de refroidir au besoin la couche support partemps chaud.

    Les tolrances de nivellement du bton doivent treconjugues avec les tolrances dpaisseur qui sontprioritaires et pour lesquelles ont retient gnrale-ment + 5 mm et - 10 mm, pour la couche de fonda-tion, et + 5 mm et - 0 mm, pour le bton de roulement.Les tolrances de nivellement sont gnralement,quant elles, de 10 mm, pour le bton de fondation,et de 5 mm, pour le bton de roulement. Aucunetolrance ne sera par contre admise, qui concerneraitdventuels affaissements de bords de dalles.

    Les transferts de charges entre dalles adjacentesseront assurs par la pose de goujons avantbtonnage pour les joints de retrait transversauxet par scellement dans le bton durci pour lesjoints de construction longitudinaux (ils peuventaussi, dans ce dernier cas, tre mis en place encours de btonnage par un dispositif mcaniqueenfonant le goujon dans le bton frais avant quecelui-ci ne sorte du moule).Les goujons sont disposs horizontalement audroit des joints, perpendiculairement ceux-ci et mi-paisseur des dalles.Lextrmit des goujons ne devra pas en outrescarter du plan horizontal de plus de 10 mmvers le haut ou vers le bas.Les goujons en attente pour joints transversauxseront enduits dun produit empchant ladhren-ce du bton et poss sur des paniers supports quidevront tre fixs solidement au bton de fonda-tion et conus de manire telle quils ne crentaucune liaison entre dalles spares par le joint. Ilsagit gnralement daciers de 6 mm sur les-quels les goujons son fixer par ligatures.Pour les dalles en bton arm continu, les arma-tures ne scarteront pas de plus de 2 cm de leuraltitude moyenne ni de plus de 3 cm en plan.Destins viter une fissuration anarchique, lesjoints transversaux de retrait flexion sont per-pendiculaires laxe longitudinal de la chausseet positionns en fonction de lpaisseur de ladalle* (espacement maximal de 25 fois lpaisseurde la dalle) et des points dapplication ultrieuredes charges les plus lourdes (notamment sur lesaires de stationnement). Le dlai de sciage seralaiss linitiative du scieur mais aura t estimlors de lessai de convenance. La largeur desjoints sera en gnral de 10 mm et leur profondeurgale au quart ou au cinquime de lpaisseur dela dalle.Les joints longitudinaux sont de deux types, savoir :

    - les joints longitudinaux de construction (rali-ss selon les indications de la norme NF P 98-170) disposs entre deux bandes et dont la forme

    ITAC - Juin 1999 - 6-29

    6-6-3 Excution des travaux

    * On nexcute pas habituellement de joints de retrait sur lacouche de fondation

  • CHAPITRE 6 - CONSTRUCTION DES CHAUSSES ARONAUTIQUES

    sinusodale est destine assurer les transfertsde charge (utilement renforcs par des goujons -notamment sur les aires de stationnement - ilssont scis et garnis de la mme faon que lesjoints de retrait flexion); les joints de construc-tion de la couche de fondation seront dcalsdau moins 50 cm par rapport aux joints de lacouche suprieur.- les joints longitudinaux de retrait flexion quinexistent que si la largeur de btonnage est sup-rieure 25 fois lpaisseur de la dalle ; ils sont deprfrence scis (dans un dlai de 24 48 heures)mais peuvent tre mouls dans le bton frais (ce

    dernier procd restant dlicat demploi du fait desconsquences en termes dentretien dun joint nonrectiligne).

    Non indispensables en section courante, des jointsde dilatation sont par contre ncessaires dans leszones de raccordement des aires, le long des cani-veaux ainsi quautour des regards de visite et tam-pons.

    Les joints de dilatation ont une largeur de 20 30 mmsur toute lpaisseur de la dalle et sont constitus duncorps de joint compressible et garnis du produit pourjoint en partie suprieure. Ils sont galement quipsde goujons.

    6-30 - ITAC - Juin 1999

    hh/2

    h

    h

    hCONSTRUCTION

    Joint sinusodal

    Joint sinusodal avec goujon

    GoujonTrait de scie Produit pour joint

    Capuchon permettantla dilatationGoujon

    Surpaisseur

    LONG

    ITUD

    INAL

    TRA

    NSV

    ERSA

    L

    RETRAIT - FLEXION

    DILATATION

    h Ee

    e

    d

    e > 3 cmd 0,2 E

    h/2

    hh/2

    h/4

    h/5

    2h environ

    6-12 Diffrents types de joints

  • CHAPITRE 6 - CONSTRUCTION DES CHAUSSES ARONAUTIQUES

    Dans certains cas, pour pallier labsence de gou-jons, la dalle comportera une sur paisseur debton au voisinage du joint de dilatation (parexemple le long dun caniveau).Pour les sections en bton arm continu, lesaciers longitudinaux, longs de 16 18 m, sontrelis entre eux par recouvrement et ligatures parmanchonnage ou par soudure, les raboutagestant dcals dune barre sur lautre de manire ce que leur nombre ne soit pas suprieur au tiersde celui des barres dans une mme section trans-versale.Les aciers longitudinaux peuvent tre soit posssur des supports dits distanciers, soit directementplacs par la machine coffrage glissant. Dans uncas comme dans lautre, le dispositif sera tel que lacote des aciers ne scarte pas de plus de 2 cm duplan moyen de la dalle, la tolrence en plan tantde 3 cm par rapport la position thorique.Lorsque les aciers longitudinaux reposent sur desdistanciers, ces derniers constitueront les arma-tures transversales de la dalle. Dans le cas

    contraire, un acier transversal de couture seradispos tous les mtres sur le joint transversal.Quelle que soit la structure (souple ou rigide) pro-longeant la dalle ralise en bton arm continu,un joint de dilatation de 6 cm dpaisseur seraralis en extrmit.Les armatures sont doubles sur au moins 50 cmde part et dautres des joints transversaux debtonnage.Les joints darrt de btonnage (joints transver-saux de construction) nont lieu dtre amnagsque lorsquil sagit darrts prolongs (fin dejourne ou incident). On sefforcera, dans lamesure du possible, de les faire concider avec unjoint transversal de retrait flexion. Larrt debtonnage est vertical et quip de goujons.Dune manire gnrale, une attention particuli-re sera porte lobturation des joints. Il convientnotamment, pour les produits chaud*, dvitertoute surchauffe qui rendrait le produit cassant.

    La mise en place dun plan dassurance de laqualit (P.A.Q.)sera propose ds llaborationdu dossier de consultation des entreprises(D.C.E.). Dans le cadre de ce plan les contrles defabrication et de mise en uvre du bton serontprvus tre la charge de lentreprise et comme

    devant recevoir le visa du matre duvre. Ilreviendra par contre ce dernier de prendre sacharge des essais complmentaires ceux de len-treprise. Les essais sur le produit fini seront lacharge du matre duvre : nivellement, tat de sur-face, paisseur de la dalle, rsistance du bton enplace.

    ITAC - Juin 1999 - 6-31

    * cf. 6-6-1 ci-dessus

    6-6-4 Le contrle de la qualit

  • CHAPITRE 6 - CONSTRUCTION DES CHAUSSES ARONAUTIQUES

    Les passages sous chausse constituent des pointssinguliers quil convient de traiter avec prcau-tions car ils peuvent tre lorigine de dsordressrieux : crasement de buses, affaissement dechausses, fissurations du revtement,...Ainsi est-il prudent, lors de ltude dun projet, delimiter le nombre des traverses (trois ou quatrepassages sous pistes suffisent gnralement pourles cbles, un ou deux autres pour le drainage)tout en prservant des possibilits de passagesultrieurs, louverture de tranches dans leschausses en service tant viter.Sagissant des passages pour cbles (nergie,tlcommande, balisage, aides la navigation),ceux-ci sont constitus par des lignes de buses ou

    de gaines poses sur un radier en bton lgre-ment arm de 10 cm dpaisseur. Lensemble estensuite enrob de bton de manire ce que lerecouvrement de bton sur larte suprieure laplus leve des conduits et des gnratrices lat-rales soit au minimum de 10 cm.Le nombre des buses et leur diamtre sont fonc-tion des quipements susceptibles dtre installset doivent prvoir des possibilits dextension.Ainsi est-il conseill de laisser au moins deuxgaines en attente dans chaque passage bus.Les lignes de buses sont alignes suivant un profilen toit, gnralement parallle au profil en traversde la piste, de manire vacuer les eaux dinfil-tration. Elles sont prolonges de part et dautre dela piste jusqu des chambres de tirage.

    6-32 - ITAC - Juin 1999

    6-7 Ouvrages annexes6-7-1 Passages sous chausse

    Passage sous chausse

    Phot

    ogra

    phie

    AD

    P La

    bora

    toire

    pho

    togr

    aphi

    que

    Mise en place de fourreaux et chambres de tirage

    Phot

    ogra

    phie

    AD

    P La

    bora

    toire

    pho

    togr

    aphi

    que

  • 6-7-2 Regards et chambres de tirage

    CHAPITRE 6 - CONSTRUCTION DES CHAUSSES ARONAUTIQUES

    ITAC - Juin 1999 - 6-33

    Les regards sont lgrement surlevs (0,15 menviron) par rapport au terrain naturel pour vi-ter que les eaux de ruissellement ne sy dversent.Leurs cts sont pauls par des remblais, avecune pente de lordre de 1/3, pour ne pas gner lesavions quittant accidentellement une piste.Les dispositifs de fermeture des regards peuventtre constitus par :

    - des dallettes amovibles en bton arm,- des tampons en fonte, en acier moul ou lamin.

    Ils supporteront le passage dune roue daviondont la charge et la pression de gonflage sont de :

    - 25 tonnes et 1,2 Mpa pour les arodromes dontla lettre de code est D, E ou F,- 20 tonnes et 1,2 Mpa pour les arodromes dontla lettre de code est C,- 15 tonnes et 0,9 Mpa pour les arodromes dontla lettre de code est B,- 5 tonnes et 0,6 Mpa pour les arodromes dont lalettre de code est A.

    Les dispositifs de fermeture seront conformes lanorme NF P 98 312, avec les classes de rsistan-ce suivantes :

    Ces caractristiques sont galement applicablesaux ouvrages des rseaux de drainage et dassai-nissement.La ralisation de rservations sur aires de sta-tionnement en bton pour oloprises prises 400 Hzen regard deaux pluvials ncessite des diposi-tions contructives spcifiques pour viter la fissu-ration aux angles.En particulier :

    -chaque fois que cela sera possible la rservationsera ralise dans un angle de dalle,-des aciers de renfort seront placs autour de larservation

    Lettre de code Ouvrage Ouvrage sur de larodrome sur chausse abords

    A - B Classe D 400 Classe D 400C Classe E 600 Classe D 400

    D - E - F Classe F 900 Classe D 400

    Regard

    Chambre de tirage

    Regard sur une aire de stationnement

    Phot

    ogra

    phie

    AD

    P La

    bora

    toire

    pho

    togr

    aphi

    que

    Phot

    oth

    que

    STBA

    / P.

    MER

    RIE

    NPh

    otot

    hqu

    e ST

    BA /

    P. M

    ERR

    IEN

  • CHAPITRE 6 - CONSTRUCTION DES CHAUSSES ARONAUTIQUES

    6-34 - ITAC - Juin 1999

    6-7-4 Sparateurs dhydrocarburesLes rseaux dvacuation des eaux pluviales col-lectes sur les arodromes seront quips de spa-rateurs dhydrocarbures permettant un rejet deseffluents conforme la rglementation envigueur*.

    Cet quipement peut comprendre plusieurs spa-rateurs intressant lassainissement des diffrentsouvrages et zones dactivits prsentant desrisques de rpandage accidentel dhydrocarbures.Il sagit en gnral de lensemble des aires de tra-fic.Les types dinstallation les plus souvent retenussur les aroports et arodromes, compte tenu delimportance des dbits attendus, concernent soitlimplantation du sparateur en drivation de lacanalisation principale avec dversoir coul enplace, soit linstallation en aval des bassinsdorages dun ensemble rgulateur de dbit etsparateur.

    La dimension des sparateurs varie avec limpor-tance des dbits traiter.

    La qualit des rejets aprs traitement sera inf-rieure 5 mg/l selon un protocole dessai similai-re celui de la norme DIN 1999 partie 3 sur labase de 200 mg/l en entre au dbit normal.Dans les zones hauts risques lis des condi-tions de rejets difficiles, les appareils peuvent tremunis dun systme lamellaire nid dabeille, oudun filtre coalesceur permettant dabaisser lateneur rsiduelle dhydrocarbures.Les appareils peuvent tre galement quips debandes olophiles motorises permettant de rcu-prer les hydrocarbures surnageant dans lachambre de sparation et de les acheminer gravi-tairement vers la cuve de stockage.A noter enfin quil est toujours intressant dedoter les appareils de rgulateur de dbit.

    * On se rfrera utilement cet gard au chapitre 15 de la pr-sente Instruction

    Il peut se produire que le trac dune canalisationautre que celles qui viennent dtre dcrites (eau,carburants, etc...) coupe laxe dune piste oudune voie de circulation. Il est alors recomman-d, dans la mesure du possible, de dvier le tracdune telle canalisation afin dviter son passage

    sous les chausses. Il peut dfaut tre intressantdutiliser un ouvrage de drainage visitable pour yfixer la canalisation. Cette solutio