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2 Plan de Développement Stratégique – Mesure LEADER 2014-2020 – GAL Culturalité en Hesbaye brabançonne asbl - CHAPITRE 1 - DIAGNOSTIC TERRITORIAL PORTRAIT des SEPT COMMUNES Territoire des sept communes de la Hesbaye brabançonne et axes routiers structurants – GAL Culturalité - 2014 7 COMMUNES et leurs quelques 45 VILLAGES La Hesbaye brabançonne compte au 1 er janvier 2013, 51 734 habitants résidant sur un territoire de 31 730 ha.

7 COMMUNES et leurs quelques 45 VILLAGES · I. Analyse des statistiques socio-économiques et occupation du ... Certains villages se teintent de caractéristiques plus ... un des

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- CHAPITRE 1 -

DIAGNOSTIC TERRITORIAL PORTRAIT des SEPT COMMUNES

Territoire des sept communes de la Hesbaye brabançonne et axes routiers structurants – GAL Culturalité - 2014

7 COMMUNES et leurs quelques 45 VILLAGES La Hesbaye brabançonne compte au 1er

janvier 2013, 51 734 habitants résidant sur un territoire de 31 730 ha.

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I. Analyse des statistiques socio-économiques et occupation du territoire

1. Mise en contexte et occupation du sol de la Hesbaye brabançonne

La Hesbaye brabançonne est composée de sept communes situées à l’est de la Province du Brabant wallon : Beauvechain, Hélécine, Incourt, Jodoigne, Orp-Jauche, Perwez, Ramillies.

Ce territoire se confine entre deux grands axes autoroutiers structurants : l’axe E411 Bruxelles-Arlon et l’axe E40 Bruxelles – Liège qui impactent de façon importante la mobilité sur le territoire et qui se prolongent par les axes secondaires tels que les nationales Namur – Leuven N91 / Charleroi – Jodoigne N29 mais aussi les liaisons Hannut - Wavre N240 et aux extrémités les liaisons Perwez – Wavre N243, Louvain-la-Neuve – Leuven N25 et Tirlemont-Hannut N64.

Région définie comme rurale à l’échelle de sa Province, elle n’en demeure pas moins impactée par un phénomène de périurbanisation qui s’intensifie de par sa localisation aux portes de la Région de Bruxelles capitale mais également de la Région flamande et du centre du Brabant wallon.

Malgré tout, la région se caractérise par ses grandes plaines agricoles avec 70 % de son territoire dédié à l’agriculture soit 22 629 ha de SAU, ce que confirme la carte d’occupation du sol ci-après.

Par ailleurs, on recense 534 ha inscrits en Zone d’habitat et 3 178 ha en Zone d’habitat à caractère rural. Au sein de ces dernières, on relève 71,69 % de parcelles bâties cadastrées et donc 28,31 % de parcelles non bâties cadastrées.

Au total, le territoire renferme 503,71 ha de ZACC.

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Soit une répartition globale :

Source : SPW 2013, graphe GAL Culturalité, 2014

2. Rapide survol historique

« Dès la Préhistoire, le sol du territoire est occupé. La mise en évidence par les fouilles archéologiques de sites d’âge paléolithique, mésolithique ou néolithique le confirme bien : ici une station minière de quelque importance, là des trouvailles isolées, nombreuses sont les découvertes.

Colonisé par les Romains, le territoire conserve quantité de témoins issus de leur passage, et non des moindres : un tronçon de la célèbre route Bavay-Cologne, plusieurs tumuli dont deux sont de premier ordre (Glimes et Hottomont), et de nombreux sites d’habitat ou d’industrie, tels que des fours tuiliers.

Les traces laissées par le Haut Moyen Âge se manifestent par des sites d’activités artisanales et des cimetières d’époque mérovingienne aux inhumations incluant un riche mobilier funéraire.

Inscrit principalement dans le Duché de Brabant, au Moyen Âge le territoire compte toutefois quelques enclaves qui dépendaient soit du Comté de Namur (Zétrud-Lumay), soit de la Principauté de Liège (Tourinnes-la-Grosse et Beauvechain). L’organisation en seigneuries y est bien sûr de mise : la possession de terres assortie de certains droits constitue une richesse convoitée, par les seigneurs mais aussi par les institutions ecclésiastiques. Les abbayes se multiplient et étendent leurs possessions. Au milieu du territoire, une petite agglomération urbaine naît et acquiert patiemment le rang de ville-marché : Geldonia Fori ou Jodoigne-le-Marché s’impose comme lieu de redistribution de produits alimentaires et d’artisanat pour toute une région.

Les Temps Modernes, sous domination espagnole, sont une période plus difficile, principalement à cause des guerres de religions – la mise à sac régulière de Jodoigne en témoigne –, puis celles de succession d’Espagne, dont un épisode eut lieu à Ramillies. Sous le régime autrichien, le territoire

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connaît une période de répit relatif, comme l’indiquent les multiples (re)constructions, tant civiles que religieuses. L’invasion française signe ensuite la fin de l’Ancien Régime.

Indépendant des Hollandais depuis 1830, le territoire se maintient dans une vocation essentiellement agricole. Toutefois la révolution industrielle qui enfle conquiert du terrain, aidée par l’arrivée du chemin de fer (la Croix de Hesbaye), et le développement du vicinal. Certains villages se teintent de caractéristiques plus urbaines lisibles dans l’architecture, favorisées par une mobilité plus grande de la population. Cette mobilité s’est d’ailleurs faite « radicale », avec les vagues d’émigration vers le Wisconsin (USA), qui ont effrayé un temps, tant elles étaient massives.

Le siècle dernier enfin fut essentiellement marqué par la Deuxième Guerre mondiale, qui eut un retentissement certain sur le territoire, et sur quelques villages en particulier. »

Synthèse de l’histoire locale, JN Lethé – asbl Culturalité

3. Outils de développement rural et de gestion territoriale sur les 7 communes.

Avec comme ambition une gestion toujours plus rigoureuse de leur territoire et une anticipation des phénomènes notamment démographiques et des besoins qui sont liés à ceux-ci, les communes se dotent d’outils divers qui sont décrits dans les paragraphes suivants en fonction des compétences au service desquelles ils sont développés.

Le GAL Culturalité, par cette nouvelle stratégie et candidature à la mesure LEADER, s’attache à prendre en compte ces dispositifs de gestion, à y participer et à les compléter par des actions inédites inscrites dans les mêmes objectifs.

Un focus doit être amené sur les Opérations de développement rural. Cinq communes de Hesbaye brabançonne coordonnent avec l’accompagnement de la Fondation Rurale de Wallonie (FRW) un Programme Communal de Développement Rural :

• Beauvechain :

Le premier PCDR date de 1999. Il vient de se clore par la réception de 6 logements sur le site de l’ex-lycée de Hamme-Mille.

Le second PCDR – Agenda 21 date de 2012 et 3 conventions sont en cours : - Création d’un atelier rural, maison rurale et logements à L’Ecluse - Création d’une maison multiservices à Hamme-Mille - Création d’une maison rurale, de la Mémoire et de la Citoyenneté à Tourinnes-la-Grosse

• Incourt :

Le Schéma Directeur de Rénovation Rurale d’Incourt date de 1981 et est clos aujourd’hui avec notamment l’aménagement du site de la carrière d’Opprebais . Le second PCDR d’Incourt date de 2009 et 3 conventions sont en cours : - Création et prolongement de la Transincourtoise - Cœur de l’Entité – aménagement global du centre d’Incourt - Maison de l’Entité à Incourt

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• Hélécine :

L’ODR a commencé en 2012 et le premier PCDR sera normalement approuvé en 2015. Les chargés de mission ont tous participé aux réunions de consultation par thématiques.

• Orp-Jauche :

Le premier PCDR date de 2001 et est terminé.

• Perwez : Un premier Schéma Directeur de Rénovation Rurale de Perwez datant de 1981 et un deuxième PCDR datant de 1991 sont aujourd’hui clos.

Le troisième PCDR date de 2005 et 3 conventions sont en cours : - Place de Malèves- Sainte-Marie - Maison de l’Entité à Perwez - Réseau cycliste communal sur tout le territoire

Relevons l’agenda 21 mis en place sur la commune de Jodoigne dans le cadre des missions de la conseillère environnement.

Les autres outils de gestion communale (Schémas de structure communale, Plan Communal de Développement de la Nature, Plan de Cohésion sociale…) sont abordés dans les pages suivantes.

4. Géographique et environnement rural

4.1. Géologie

Le sous-sol des sept communes date principalement de l’Eocène (début de l’ère tertiaire, environ -60 millions d’années). Toutefois, les terrains situés au Nord de la Grande Gette sont plus jeunes ; ils appartiennent à la période Oligocène (environ -12 millions d’années). Inversement, les terrains des vallées des Grande et Petite Gette sont eux plus anciens : du Cambrien (ère primaire, environ -550 millions d’années) et du Crétacé (ère secondaire, environ -100 millions d’années), respectivement.

D’un point de vue lithologique, le territoire des sept communes est tapissé en profondeur de sables, liés à la formation de la pierre de Gobertange (ère tertiaire). Les quartzites et phyllades (ère primaire) apparaissent dans la vallée de la Grande Gette, tandis que celle de la Petite Gette se caractérise par les craies et silex, ainsi que les tuffeaux (ère secondaire).

Toutes ces pierres ont été utilisées au fil du temps dans l’habitat traditionnel, et certaines ont par ailleurs fait l’objet d’une exploitation industrielle.

Leurs caractéristiques propres portent à elles seules une identité de la Hesbaye brabançonne volontiers qualifié par certains de « Pays blanc » !

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Mélin, un des Plus Beaux Villages de Wallonie.

4.2 Pédologie

Le territoire des sept communes est uniformément caractérisé par sa couverture limoneuse, dont la densité est toutefois variable : épaisse à l’est de la Petite Gette, cette couche est nettement plus mince à l’Ouest du territoire, où un relief plus « accidenté » a favorisé son érosion.

Ces limons sont très bénéfiques pour l’agriculture, surtout lorsque ce sol est constitué de limon sec sur craie, comme il s’observe dans la partie sud-est du territoire. Les limons plus humides sont plus propices aux herbages. Les versants faiblement inclinés et les plateaux sont propices au développement de l’agriculture. En certains endroits, de petites zones sablo-limoneuses ont été délaissées et ont accueilli une couverture boisée.

4.3. Oro-Hydrographie

Les riches terres fertiles de l’est du Brabant wallon, qui appartiennent au bassin de l’Escaut, sont irriguées par de nombreux ruisseaux qui se réunissent dans la Petite Gette ou dans la Grande Gette. La ligne de crête définissant le bassin versant se situe à l’extrémité sud du territoire (commune de Ramillies), et correspond précisément à l’ancienne voie romaine dite « chaussée Brunehaut », reliant Bavay à Cologne. L’altitude y culmine à environ 150, voire 160 mètres. Les altitudes les plus faibles, environ 50 à 60 mètres, se situent le long de la Grande Gette et de la Petite Gette, à l’extrémité nord du territoire.

Grande et Petite Gette, ainsi que leurs ramifications, suivent grosso modo une orientation sud-ouest/nord-est. Seuls la Nethen et le Piétrebais, cours d’eau du bassin de la Dyle et localisés au nord-ouest du territoire, ainsi que les ruisseaux secondaires qui s’y jettent, ont une direction contraire, orientée est-ouest comme l’indique la carte ci-après réalisée par le contrat rivière Dyle-Gette.

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Bassins hydrographie, CR Dyle-Gette, 2014

De nombreuses sources, quelques étangs et carrières inondées font partie du paysage hydrographique de la région.

Le sous-sol de la région recèle dans son socle primaire mais aussi dans les craies du crétacé (ère secondaire) et dans les sables bruxelliens (ère tertiaire), une importante réserve d’eau qui fait l’objet de plusieurs pompages. Ce sous-sol crayeux a pour caractéristique d’être fort perméable, et est particulièrement sensible aux pollutions de toutes sortes.

L’asbl Contrat de rivière réunit l’ensemble des acteurs publics et privés actifs sur le bassin de la Gette mais également de la Dyle.

D’après les analyses et constats réalisés par l’équipe du contrat de rivière Dyle-Gette, on relève les points suivants sur les deux bassins hydrographiques : - Des indices de pollution organique qui varient de qualité moyenne à médiocre pour une moyenne des relevés avec malgré tout en de nombreux points des relevés de mauvaise qualité sur les communes du sud du territoire (relevés 2009, 2010 et 2011) - Une faible diversité piscicole avec en grande majorité une présence d’épinoches et de loches franches (relevés 2004-2005 et 2009) - La présence de quelques espèces de plantes invasives caractéristiques : balsamine, berce… - Une qualité des berges moyenne à bonne - Une qualité du lit médiocre à moyen avec des substrats très envasés (eaux usées, ruissellement, peu de pente, …) - Une bonne qualité globale du lit majeur

4.4. Paysages

Mosaïque constituée de grandes parcelles cultivées, de bosquets dispersés, de vergers, de vallons occasionnellement encaissés, de ruisseaux, de noyaux bâtis autour d’une église, d’impressionnantes fermes en quadrilatère parfois isolées…, le paysage de l’est du Brabant wallon est loin d’être monotone !

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L’analyse de la carte de Ferraris, levée à la fin du 18ème

Aujourd’hui, les grandes parcelles cultivées du territoire produisent un paysage de type ouvert. Souvent, cet openfield présente un relief doucement ondulé, qui brise la monotonie de terrains ailleurs uniformément plats. Ce mouvement dans le relief est le fruit du travail des ruisseaux, qui ont entaillés les terres et définis les vallées. Dans ces dernières, où s’est majoritairement implanté l’habitat, des petits bois et des prairies existent encore. En quelques endroits, survivent même des bocages faits d’un maillage dense de vergers et de haies séparant des prairies, souvenirs de cette physionomie ancienne plus diversifiée figurée par la carte de Ferraris. Les plateaux sont bien sûr principalement dévolus aux cultures, ici ou là ponctués d’un îlot boisé. De multiples chemins creux à vocation agricole, séculaires et parfois encore pavés, incisent le territoire, reliant plateaux et vallées. Ces chemins caractéristiques présentent souvent des talus boisés d’un grand intérêt, tant du point de vue paysager que du point de vue écologique.

siècle, permet de mettre en évidence certains traits du paysage à la fin de l’Ancien régime : importances des zones de plateaux strictement réservées aux cultures, structuration du paysage par des points forts tels que de grosses fermes, églises, chapelles ou chemins creux et, dans les zones d’habitat, les jardins, vergers et champs attenants alors insérés dans un réseau dense de haies. Les bois, largement défrichés, n’étaient plus guère nombreux, mais de taille relativement importantes.

Diversité paysagère en Hesbaye brabançonne :

Hélécine, Incourt (Sart-Risbart), Perwez (Thorembais-les-Béguines), Orp-Jauche(Maret)

4.5. Patrimoine naturel

Cette région a hérité d’un patrimoine naturel ou semi-naturel globalement moins perturbé que les territoires environnants. Elle le doit à un accroissement démographique moins accentué, à des traditions culturelles qui ont longtemps préservé une structure de l’habitat humain adaptée à l’environnement et à une évolution historique et économique qui ont fait qu’elle ait été tenue à l’écart des développements anarchiques.

Néanmoins, elle n’est pas réputée pour abriter un patrimoine biologique exceptionnel. Il n’y a pas, sur ce territoire, de vastes zones humides, de grandes zones boisées ou de larges étendues de landes et de milieux semi-naturels ouverts. Par contre, on y retrouve tout de même des éléments faisant partie du patrimoine naturel local qui méritent l’attention (voir carte suivante). Il s’agit de sites dont la contribution à la biodiversité peut quelquefois se situer au niveau européen, parfois au niveau de la Wallonie mais le plus souvent au niveau local.

• Sites d’importance européenne (I)

Parmi les sites officiellement reconnus et protégés, on retrouve quatre sites d’importance européenne (sites ayant le statut Natura 2000) : la partie wallonne de la Forêt de Meerdael

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(Beauvechain), la Carrière de Dongelberg (Jodoigne), les Carrières souterraines d'Orp-Jauche (Grottes de Folx-les-Caves et Caves Pahaut) et la partie brabançonne des Etangs du Long-Pont (Perwez). Ces quatre sites protègent des communautés animales ou végétales significatives, dont certaines espèces sont reprises aux annexes des directives européennes.

• Sites d’importance régionale (II)

Sont repris dans cette catégorie les sites qui sont reconnus et protégés officiellement ou qui abritent des habitats et des espèces végétales et/ou animales qui justifieraient leur mise sous statut de protection, au moins au niveau régional. Il s’agit de la Réserve Naturelle Domaniale du Grand Brou (Beauvechain) et de 31 Sites de Grand Intérêt Biologique (SGIB) répartis au sein des 7 communes. Parmi ces SGIB, il existe 5 réserves naturelles privées qui ne bénéficient pas encore d’un statut légal : le Marais de Genneville (Natagora), les Caves Paheau (Natagora), le Paradis (commune d’Orp-Jauche), la Jaucière (commune d’Orp-jauche) et la Taisnière (Province du Brabant wallon). 88 autres sites présentant également un intérêt biologique ont été cartographiés en vue de les intégrer prochainement dans la base de données officielle des SGIB. Ces 31 SGIB et 88 SGIB potentiels renferment des espèces et milieux de qualité qui pourraient être conservés par l’obtention d’un statut de protection légal.

• Sites et éléments isolés d’importance locale et éléments du maillage vert (III)

Ils regroupent notamment, les sites classés, les zones naturelles du Plan de Secteur, les arbres et haies remarquables ainsi que tous les autres éléments isolés ou de plus petite taille qui structurent le réseau écologique local et dont les avantages sont reconnus notamment vis-à-vis de la lutte contre l’érosion des sols, le maintien de la qualité paysagère locale, la protection des auxiliaires des cultures, etc.

Comme le révèle la carte ci-dessous, peu de zones bénéficient d’un statut de protection spécifique (Sites Natura 2000 et Réserves Naturelles Domaniales). Par contre, un potentiel de zones à préserver existe bel et bien. Il a été mis en évidence grâce au relevé des Sites de Grand Intérêt Biologique potentiels réalisé par le GAL Culturalité asbl dans le cadre d’un projet de renforcement du maillage écologique mené depuis 2012 (ce travail n’a cependant pas encore été effectué pour la commune de Perwez).

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Zones naturelles protégées et potentiel SGIB, Gal Culturalité, 2014

Sur le territoire de la Hesbaye brabançonne, 488 ha à savoir 1,54 % du territoire sont légalement protégées de toute perturbation dommageable dont 302 ha sont des sites classés.

Type de protection : Natura 2000

Réserve naturelle domaniale

SGIB Zone Naturelle PDS Sites classés

Surf (ha) 99,3 8,4 500,5 77,7 302,9 % / surf GAL 0,31 0,03 1,58 0,24 0,96

Une faune et une flore variées et parfois menacées qui contribuent à la diversité biologique de la Wallonie.

Un minimum de 240 espèces d’oiseaux ont été observées récemment (données IRSNB – programme paysage 2006), c’est-à-dire après le 1er janvier 1980, sur le territoire. Plus d’une centaine d’entre elles sont reproductrices.

Parmi celles-ci, on retrouve des espèces dont les effectifs de la Hesbaye brabançonne contribuent significativement au maintien de leurs populations wallonnes. Ces espèces sont relativement abondantes et leurs effectifs restent stables ou régressent ici moins fortement que presque partout ailleurs en Wallonie, en Belgique voire même dans tout le Benelux. Parmi ces espèces pour laquelle le territoire peut être considéré comme important, on retrouve en particulier plusieurs espèces liées aux milieux agricoles ouverts. L’espèce la plus emblématique est le Bruant proyer avec ses 200 couples nicheurs.

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A côté de ce constat positif pour certaines espèces, on relève bien d’autres espèces liées à ces mêmes milieux qui sont malheureusement en déclin très rapide au point d’être devenues très rares. Il s’agit par exemple de la Tourterelle des bois dont il ne reste plus que 1 à 5 couples ou du Pipit farlouse qui a presque totalement disparu.

De gauche à droite : Perdrix grise (J. De Cock), Tourterelle des bois (Wim Duran) et Bruant proyer (Damien Sevrin).

La région abrite plusieurs espèces de mammifères dont les plus remarquables sont le Castor d’Europe, le Blaireau d’Europe et certaines espèces de chauve-souris qui profitent d’habitats spécifiques et zones de quiétude parfois soumises à des pressions anthropiques trop importantes : les cours d’eau pour le castor, les talus boisés en bordure de zone agricole pour le Blaireau et les zones bocagères, zones boisées, combles de bâtiments et cavités souterraines pour les chauves-souris.

Concernant plus particulièrement les chauves-souris, on retrouve en Hesbaye brabançonne des sites souterrains de grande dimension, préservés de tout dérangement excessif et très favorables pour l’hibernation de ces animaux.

Les amphibiens et surtout les reptiles sont sans doute les deux groupes les moins représentés en nombre d’espèces en particulier celles qui sont rares et protégées. La Couleuvre à collier, le seul serpent qui était encore présent ces dernières décennies a probablement disparu. Il ne reste que quelques Orvets fragiles ci-et-là et du Lézard vivipare sur quelques talus bien isolés. Les populations relictuelles sont bien isolées les unes des autres depuis de nombreuses années et il est fort probable qu’elles disparaissent dans un avenir plus ou moins proche si aucune action spécifique n’est menée en leur faveur. Concernant les amphibiens, la situation n’est pas beaucoup plus favorable puisqu’il ne subsiste que les espèces les plus communes en Wallonie. Une recherche ciblée pourrait peut-être prouver la présence d’espèces plus rares comme le Triton crêté ou la Salamandre terrestre.

Du point de vue entomologique, certains sites présentant des habitats particuliers sont occupés par des espèces remarquables et/ou protégées. Il s’agit entre autres de l’Anax napolitain (libellule, plans d’eau), l’Aromie musquée (longicorne, vieux saules), le Criquet des clairières (criquet, prairies humides), le Dasypode à culottes (abeille solitaire, sols sablonneux), le Thécla du bouleau (papillon de jour, haies et fourrés épineux) et bien d’autres encore.

Du point de vue floristique, la diversité des espèces présentes s’amenuise au fil du temps suite à la banalisation de la gestion des milieux notamment agricoles. Seuls les sites gérés extensivement et qui présentent une composition de sol spécifique (sableux, calcaire...) hébergent encore des espèces typiques et peu communes à l’échelle du territoire. Il s’agit notamment de certaines orchidées, de certaines gesses, de l’Euphorbe exigüe, du Crépis des marais, de l’Orobanche du trèfle, de l’Agripaume cardiaque et de bien d’autres encore ...

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De gauche à droite : Blaireau d’Europe, Lézard vivipare, Criquet des clairières et Agripaume cardiaque (Damien Sevrin).

La plupart des données récentes sont issues du site http://hesbaye-brabanconne.observations.be

Préserver et renforcer ces éléments remarquables du patrimoine naturel de la Hesbaye brabançonne

Le graphe ci-dessous qui se base sur les données de la carte numérique d’occupation des sols met en évidence le potentiel d’action (conservation – restauration – création) en matière de patrimoine naturel. Ce potentiel varie selon que l’on se trouve en zones naturelle ou semi-naturelle, en zone urbanisée ou en zone agricole intensive. Les zones urbanisée et agricole représentent, à elles seules plus de 80 % du territoire.

Zones urbanisées agricoles intensives : 26000 ha Actions de

Zones naturelles ou semi-naturelles : 5700 ha / Actions de conservation,

restauration, création

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Des acteurs et des outils au service de la gestion de l’environnement.

Au-delà des acteurs wallons de l’environnement tels que l’asbl Natagora, l’asbl Faune & Biotopes, l’asbl Contrat de rivière Dyle-Gette, les services environnement du Service public de Wallonie dont les actions impactent notre territoire, notre région peut compter sur plusieurs structures associatives composées de bénévoles passionnés et actifs à travers des activités de sensibilisation, d’aménagements spécifiques, d’analyse de projets locaux… : l’asbl Action Environnement Beauvechain - AEB, l’asbl Ruralité Incourt & Alentours – RIAL, l’asbl La Petite Jauce, l’asbl Conservatoire naturel d’Orp, l’asbl CRABE par les formations « Ouvrier de la nature » qu’elle dispense. Ces relais locaux sont des plus précieux dans le travail de terrain et au plus proche de la population qu’ils mènent.

Souvent désireuses de s’outiller efficacement pour accompagner l’évolution de leur territoire, certaines communes se sont dotées de gestionnaires, de politiques, d’outils de planification spécifique en matière d’environnement :

Communes Eco-conseiller PCDR PCDN Plan

maya Gestion différenciée

Fauchage tardif

Campagne « Combles et clochers »

Beauvechain X X Agenda 21 X X X X X Hélécine X en cours Incourt X X X Jodoigne X – Agenda 21 X X X Orp-Jauche X X Perwez X X X Ramillies

Cette volonté relativement globale de se doter de compétences et de mettre en place des opérations propres au domaine de l’environnement peut traduire une prise de conscience croissante du potentiel du patrimoine naturel de notre région et l’impératif tout du moins de préservation qui émerge dans certaines communes.

4.6. Patrimoine bâti

Implantation des noyaux villageois et bâti traditionnel

Les villages de Hesbaye brabançonne sont implantés le plus souvent en fonction du réseau hydrographique. Ainsi une grande majorité d’entre eux se sont implantés en fond, mi-pente ou tête de vallées. Sur les plateaux réservés essentiellement à l’agriculture, on retrouve plus exceptionnellement ça et là quelques noyaux bâtis villageois.

Caractérisant de façon prépondérante le paysage, les grosses fermes sont disséminées ça et là au milieu souvent d’un paysage agricole plus ouvert.

L’habitat villageois traditionnel inscrit légèrement en retrait de la voirie est caractérisé par des formes simples découlant des fonctions de l’habitat.

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Implantation de l’habitat traditionnel en Hesbaye brabançonne : Beauvechain, Jodoigne - Mélin, Ramillies - Petit Rosière

Au-delà de la brique traditionnelle rouge et de la tuile, toutes deux produites à partir de l’argile, l’importance et la richesse du sous-sol se reflètent dans l’habitat au travers la présence de diverses pierres telles que le grès ferrugineux, le quartzite, le silex, la craie, le tuffeau et l’immanquable pierre de Gobertange, pierre blanche calcaire.

Jadis extraite en de nombreux endroits, de manière artisanale, par le creusement d’un puits, cette pierre se retrouve mise en œuvre dans quantité de bâtiments, combinée à la brique ou employée seule. Sa qualité et sa beauté sont illustrées à travers de nombreux monuments historiques en Belgique et aux Pays-Bas tels que notamment l’Hôtel de ville de Bruxelles.

Comme autant de repères et d’éléments significatifs dans le paysage, le petit patrimoine populaire wallon ponctue le cadre de vie rural du territoire. Des traces de lavoirs, des potales, chapelles, fontaines… sont présentes en nombre et bénéficient ça et là de restauration ponctuelle mais mériteraient un relevé plus précis et sans doute une attention particulière pour leur mise en valeur.

La richesse du patrimoine remarquable

Le patrimoine architectural compte de nombreux éléments de très grande qualité. Sur les sept communes, une cinquantaine de bâtiments sont classés au titre de « Monument », en tout ou partie. Et parmi ceux-ci, certains sont reconnus au rang du « Patrimoine exceptionnel de Wallonie » : la ferme de Wahenges à L’Écluse, la ferme de l’ancienne abbaye de La Ramée à Jauchelette, les carrières souterraines à Folx-les-Caves, l’église Saint-Martin à Tourinnes-la-Grosse, l’église Saint-Médard à Jodoigne et enfin le tumulus d’Hottomont à Grand-Rosière.

L’église Saint Martin de Tourinnes-la-Grosse, le Tumulus d’Hottomont à Grand-Rosière, l’église Saint-Médard à Jodoigne.

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Le patrimoine bâti classé, GAL culturalité, 2013

Au total, ce sont 7 biens exceptionnels sur 19 en Brabant wallon (27 communes) qui sont présents sur notre territoire et qui portent, avec les nombreux monuments classés et le patrimoine discret et ordinaire de nos villages, l’identité patrimoniale de toute une région.

L’église de Saint Remy Geest (Jodoigne) – l’église Saint-Sulpice de Neerheylissem (Hélécine)

L’architecture religieuse est particulièrement riche. Il existe une quantité d’églises d’origine romane, dont il survit souvent d’importantes portions, particulièrement leur tour occidentale. La ruralité du territoire, conservatrice en matière d’évolution stylistique, a fait que plus longtemps qu’ailleurs ces églises ont été conservées. La production gothique est présente mais tardive, tandis que la région est restée imperméable à la Renaissance. Inversement, une vague de reconstruction classique s’est imposée vigoureusement, comme les interventions « néo » d’ailleurs. Le mobilier compte par ailleurs quelques pièces remarquables.

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La Ferme de Sart-Mélin (Jodoigne), la Ferme-abbaye de La Ramée (Jodoigne)

la Ferme de Mellemont (Perwez), la Ferme de Wahenges (Beauvechain)

Les fermes en carré sont une autre richesse importante du territoire. Il en existe de nombreuses, qui sont bien caractérisées : un porche-colombier et une gigantesque grange – le pays où les granges sont des navires, dit Julos Beaucarne –, un logis long, symétrique et sur un seul niveau le plus souvent, et une série de bâtiments destinés à la stabulation et au remisage du matériel. Ces fermes sont implantées dans le village, surtout vers l’est du territoire, mais aussi en périphérie de celui-ci.

Le Règlement Général sur les Bâtisses en Zones Rurales – RGBSR et spécifiquement celui de la Hesbaye s’applique au sein de plusieurs villages de la zone :

- Tourinnes-la-Grosse, Nodebais et le quartier des Burettes à Beauvechain, - Jauchelette, Mélin et Saint-Remy-Geest à Jodoigne, - Folx-les-Caves et Marilles à Orp-Jauche, - Malèves-Sainte-Marie-Wastines et Thorembais-les-Béguines à Perwez - Autre-Eglise à Ramillies

Synthèse

La composition du sous-sol, les réseaux hydrographique et écologique et le patrimoine bâti de la Hesbaye brabançonne présentent des qualités indéniables qui ont impacté plus que favorablement le cadre de vie, les paysages et le développement d’une agriculture prospère.

Face à une urbanisation galopante et une intensification des activités agricoles, ces atouts constituant le Patrimoine de la région, sont soumis à de fortes pressions entrainant ainsi des problématiques de déclins des espèces et de la biodiversité, d’érosion de sols, de perte d’identité paysagère et urbanistique.

Malgré tout, conduite par une prise de conscience de ces enjeux et une volonté d’y sensibiliser, des initiatives publiques et privées de sensibilisation, d’aménagement, de réhabilitation et parfois de réaffectation se multiplient.

Plan de Développement Stratégique – Mesure LEADER 2014-2020 – GAL Culturalité en Hesbaye brabançonne asbl 19

5. Démographie et population

La Hesbaye brabançonne compte 51 734 habitants au 1er janvier 2013 répartis selon une moyenne pour le territoire de 163,04 habitants résidant au km2

Soit 13.3 % de la population du Brabant wallon résidant sur 29.1 % du territoire brabançon wallon.

.

Source : INS – graphe GAL Culturalité, 2014

Majoritairement, les communes de la zone ont dépassé le « cap » de 150 habitants au km². Les communes d’Incourt et de Ramillies moins densément peuplée et situées sous ce seuil ne possèdent pas en leur sein de noyaux bâtis à caractère plus urbain et donc à habitat plus dense comme c’est le cas pour les autres communes.

Un taux de croissance annuel moyen qui n’a de cesse de croître

On peut parler aujourd’hui de véritable « vague démographique » qui impacte la région, avec un taux de croissance de la population pour les sept communes qui est 4 fois supérieur à la moyenne de la Région wallonne et également supérieur à la moyenne du Brabant wallon.

En noir, la Hesbaye brabançonne Source : INS – graphe CRDS - UCL

150 hab. /km²

20 Plan de Développement Stratégique – Mesure LEADER 2014-2020 – GAL Culturalité en Hesbaye brabançonne asbl

Source : DGSIE – graphe CRABE

L’évolution démographique de la Hesbaye brabançonne au sein du Brabant wallon

Le Centre de Recherche en Démographie et Sociétés (CRDS) d’UCL dresse quelques tendances générales au Brabant wallon :

« En un demi siècle, la population du Brabant Wallon a presque doublé. Démographiquement, il s’agit au cours des dernières décennies de la « région » la plus dynamique du pays. De 1980 à aujourd’hui, le Brabant Wallon porte plus de 50 % de la croissance démographique de la Wallonie.»

Au sein du Brabant wallon, le CRDS met en évidence trois vagues de périurbanisation par groupes de communes : 1er groupe (Braine-l’Alleud, Court-St-Etienne, La Hulpe, Rixensart, Waterloo) : Périurbanisation vers 1950 et ralentissement depuis 1980 2ème groupe (Chaumont-Gistoux, Grez-Doiceau, Mont-St-Guibert, Lasne, Walhain-St-Paul…) : Périurbanisation vers 1965 3ème

groupe (La Hesbaye brabançonne, sept communes) : début de la périurbanisation vers 1990

Evolution du chiffre de la population de 1950 à 2011 (1950 = 100) Source : Centre de Recherche en Démographique et Sociétés – T Eggerickx – mai 2013

Depuis le début des années 2000, la Hesbaye brabançonne se caractérise par les taux de croissance les plus élevés du Brabant Wallon essentiellement portés par les migrations internes et la périurbanisation.

80

100

120

140

160

180

200

220

240

260

1950

1952

1954

1956

1958

1960

1962

1964

1966

1968

1970

1972

1974

1976

1978

1980

1982

1984

1986

1988

1990

1992

1994

1996

1998

2000

2002

2004

2006

2008

2010

1ère périurbanisation

2ème périurbanisation

3ème périurbanisation

Plan de Développement Stratégique – Mesure LEADER 2014-2020 – GAL Culturalité en Hesbaye brabançonne asbl 21

De façon générale, cette région observe une croissance importante de sa population au cours de la décennie avec un « décollage démographique » qui a touché plus tardivement les communes situées à l’extrême est.

Taux de croissance annuel par zones - source : Centre de Recherche en Démographique et Sociétés – T Eggerickx – mai 2013

Si l’on suit un vocabulaire régit par les analyses démographiques, la Hesbaye brabançonne est aujourd’hui qualifiée de zone périurbaine. Celle-ci se rend attractive par un cadre de vie plus « campagnard », un potentiel d’accès à la propriété privée, le développement de la voiture individuelle et le « drainage » du territoire par un réseau d’axes de communication routiers, le développement de services et équipements adaptés.

L’augmentation de la population est essentiellement due au solde migratoire interne globalement positif pour les sept communes c-à-d un nombre plus élevé de personnes arrivant de la commune que de personnes quittant la commune, mouvements internes au pays. Hormis la commune de Jodoigne qui observe en 2013 un solde migratoire négatif (-107).

Ce solde migratoire global est prédominant par rapport au solde naturel (naissances - décès).

HESBAYE BRABANCONNE Solde migratoire interne 2013

Solde migratoire international 2013

Solde naturel 2013

463 65 194

Un intérêt marqué par les jeunes ménages pour la Hesbaye brabançonne

Ainsi, la pyramide des âges ci-dessous rend compte d’une forte proportion d’habitants qui ont entre 35 et 50 ans.

Pyramides des âges 2001 – 2011 - Sources : DGSIE, graphe GAL Culturalité, 2014

0,0%

0,5%

1,0%

1,5%

2,0%

2,5%

3,0%

3,5%

4,0%

1970 1975 1980 1985 1990 1995 2000 2005 2010

Nord-Ouest

Centre-Est

Ouest-Sud

Hesbaye Brabançonne

Brabant Wallon

22 Plan de Développement Stratégique – Mesure LEADER 2014-2020 – GAL Culturalité en Hesbaye brabançonne asbl

L’accès au foncier malgré tout plus favorable que dans le centre de la Province, les régions bruxelloise ou flamande, favorise l’arrivée de jeunes ménages sur le territoire. Un phénomène de sélection sociale s’observe ensuite par un coût du logement tout de même plus élevé que dans le reste de la Wallonie et qui y augmente plus rapidement qu’ailleurs. L’insuffissance d’offre en logements locatifs et sociaux joue un rôle important dans ce constat également.

Majoritairement, on pointe une forte proportion de petits ménages, 2 personnes, phénomène dû au nombre décroissant de famille nombreuse mais également aux évolutions des modes de vie familiale avec l’accroissement du nombre de ménages monoparentaux.

Les projections démographiques annoncées

Selon les dernières projections datant de 2011 (actualiser prévue en 2015), la Hesbaye brabançonne accueillerait 60 287 habitants, 24 372 ménages en 2026, soit + 8 553 habitants pour les sept communes (IWEPS et Centre de Recherche en Démographie et Sociétés de l’UCL).

Ces tendances sont à actualiser car la croissance démographique est plus forte que prévue. Par exemple à Jodoigne, la commune devait compter 14 794 habitants en 2026, mais cette entité atteint déjà 13 614 habitants en 2013.

Le Bureau du Plan annonce, quant à lui, 449 462 habitants pour l’arrondissement de Nivelles (Province du Brabant wallon) d’ici 2061 (bureau du Plan - DGSIE).

On le remarque sur le graphe ci-dessous, cette tendance à la croissance et qui va sans doute s’accentuer, va emmener progressivement la région de l’est Brabant wallon à rejoindre la tendance moyenne de croissance du Brabant wallon

2010LIEU DE RESIDENCE MENAGES PRIVES

HOMMESHABI-TANTSEULS

FEMMESHABI-TANT

SEULES

2PER-

SONNES

3PER-

SONNES

4PER-

SONNES

5PER-

SONNES

6PER-

SONNES

7PER-

SONNES

8PER-

SONNESET PLUS

TOTALMENAGES

PRIVES

G REGION WALLONNE 248 385 279 030 454 650 235 611 184 649 72 003 22 140 6 414 3 458 1 506 340P BRABANT WALLON 19 691 25 378 46 941 24 883 22 267 9 399 2 891 703 370 152 523

% 12,91 16,64 30,78 16,31 14,60 6,16 1,90 0,46 0,24BEAUVECHAIN 266 333 812 468 406 187 58 13 6 2 549INCOURT 198 259 562 313 320 134 48 9 3 1 846JODOIGNE 754 885 1 580 885 700 309 130 25 8 5 276PERWEZ 360 425 960 541 495 208 67 9 6 3 071ORP-JAUCHE 346 433 1 023 554 504 216 71 13 6 3 166RAMILLIES 256 287 677 411 398 163 64 11 5 2 272Hesbaye brabançonne 2 360 2 836 6 022 3 402 2 997 1 288 458 85 42 19 490

% 12,11 14,55 30,90 17,46 15,38 6,61 2,35 0,44 0,22

Plan de Développement Stratégique – Mesure LEADER 2014-2020 – GAL Culturalité en Hesbaye brabançonne asbl 23

En noir, la Hesbaye brabançonne Projections démographiques en Brabant wallon, chiffres 2011 Source : Centre de Recherche en Démographique et Sociétés – T Eggerickx – mai 2013

Synthèse

La région va donc « subir » une progression importante dans le processus de croissance démographique et donc de périurbanisation ; fait qui concerne certainement la Hesbaye brabançonne et qui, par ailleurs, déborde très largement en Wallonie les frontières du Brabant Wallon.

Une certaine délocalisation spatiale des jeunes ménages brabançons aussi vers la Hesbaye brabançonne sera observée avec, superposé à cela, l’impact du coût du foncier et du logement qui risque d’amener le développement d’un phénomène encore plus accru de sélection sociale.

On devrait également observer une poursuite de la transformation des ménages avec un besoin en logements et petits logements qui n’en sera que renforcé.

Par ailleurs, les questions de vieillissement de la population et du développement de l’offre en logement à prévoir pour les aînés et les seniors sont au cœur des préoccupations communales.

100

120

140

160

180

200

220

240

260

1971 1976 1981 1986 1991 1996 2001 2005 2011 2016 2021 2026

Nord-Ouest

Centre-Est

Ouest-Sud

Hesbaye Brabançonne

Brabant Wallon

24 Plan de Développement Stratégique – Mesure LEADER 2014-2020 – GAL Culturalité en Hesbaye brabançonne asbl

6. Logement

L’âge et le type de logements

Comme en de nombreux endroits, l’évolution des modes de vie en milieu rural marque le développement beaucoup plus généralisé de la construction résidentielle 4 façades qui va de pair avec une forte diminution des maisons 3 façades ou mitoyennes qui ensemble constituent aujourd’hui essentiellement les noyaux bâtis anciens de nos villages.

La Hesbaye brabançonne n’échappe pas à cette tendance avec une très forte proportion de construction de villas, ce qui impacte très nettement l’évolution des paysages de notre région rurale.

Source : Cadastre, analyse IWEPS 2012, Graphe GAL Culturalité.

Un développement significatif de l’urbanisation résidentielle est observé comme le montre le graphe suivant mettant en évidence un taux de croissance très élevé entre 2004 et 2014 pour notre région : + 13,7 % en comparaison à la moyenne du Brabant wallon (10,2 %) et même de la Wallonie (10,9 %).

Sources : SPF Finances– Statistiques Bodem/Sol; Calculs IWEPS, 2014

Si on différencie cette évolution par commune, on remarque une croissance plus forte à Jodoigne avec plus de 15 %. Cette commune avec Ramillies, Orp-Jauche et Perwez font l’objet actuellement d’une plus forte demande de création de logement avec un foncier à ce jour plus accessible que sur les communes d’Incourt et Beauvechain qui les ont précédées dans cette évolution.

Plan de Développement Stratégique – Mesure LEADER 2014-2020 – GAL Culturalité en Hesbaye brabançonne asbl 25

Evolution de l’urbanisation résidentielle 2004-2014 BEAUVECHAIN 10,1 % INCOURT 12 % JODOIGNE 15,8 % PERWEZ 13,9% HELECINE 11,7% ORP-JAUCHE 14,5% RAMILLIES 14,7% Sources : SPF Finances– Statistiques Bodem/Sol, Calculs IWEPS, 2014

Source DGSIE 2012, graphe GAL Culturalité

Urbanisation et outils de gestion

A côté d’une typologie traditionnelle - habitat à caractère rural marqué, semi-urbains et urbains - en certains endroits (centre de Jodoigne, Jauche, Hamme-Mille, Perwez), une typologie nouvelle – à fonction essentiellement résidentielle - se développe de façon toujours plus affirmée.

Les défis sont de taille à cet égard pour le territoire qui n’échappe pas à une tendance dynamique quasi généralisée aux zones rurales ou semi-rurales : la densification de l’habitat par élongation des villages ou par la création de zones résidentielles se regroupant en noyau d’habitats et s’annexant à un cœur de bourg plus ancien. Ce développement de logements stimule à priori un besoin en équipement qui devrait croitre dans les années à venir et se réfléchir de façon intégrée.

Nouveaux quartiers résidentiels « Au Pachy » à Incourt, « Le Chabut » à Hamme-Mille, « Le Ry Saint Jean » à Joodoigne

Soucieuses de préserver l’identité patrimoniale et d’opérer des choix clairs accompagnant l’évolution incontournable de leur territoire, les communes se dotent diversement d’outils de planification d’aménagement du territoire et mettent en place des instances consultatives qui permettent

26 Plan de Développement Stratégique – Mesure LEADER 2014-2020 – GAL Culturalité en Hesbaye brabançonne asbl

l’échange et la discussion autour de ces enjeux de taille. Par ailleurs, chaque commune s’est dotée des compétences internes d’un conseiller en aménagement du territoire qui prend en charge les missions urbanistiques de son territoire communal.

Communes CATU SSC RCU PCDR CCATM Agenda 21

PRU

Beauvechain X X X X X X Hélécine X X en cours X Incourt X X en

cours X X

Jodoigne X X en cours X X

Orp-Jauche X X en cours X X

Perwez X X X X en cours Ramillies X CATU : Conseiller en Aménagement du Territoire SSC : Schéma de Structure Communal RCU : Règlement Communal d’Urbanisme PCDR : Programme Communal de Développement Rural CCATM : Commission Consultative d’Aménagement du Territoire et Mobilité PRU : Programme de Rénovation Urbaine

Le prix du logement et du foncier

La courbe illustrant l’évolution du prix du m2 de terrain à bâtir du début des années 90 à 2014 place clairement la moyenne de la Hesbaye brabançonne sous le prix du foncier relevé en région bruxelloise et en moyenne pour les provinces du Brabant wallon et du Brabant flamand. La saturation de l’espace et la densité de population dans les zones limitrophes (centre du Brabant wallon, Arrondissement de Bruxelles Capitale, Brabant flamand) amène une croissance de demande de logement dans l’est Brabant wallon alors que tout doucement le coût moyen du foncier à bâtir de la Hesbaye brabançonne (78,35 €/m²) rejoint celui de la Province du Brabant wallon (86,03 €/m²) selon ces relevés du 1er

On remarque également au sein de la zone des variations importantes de ces prix d’une commune à l’autre entre par exemple Beauvechain qui affiche un prix moyen de 154 € /m² et Ramillies 52 € / m² (1

semestre 2014.

er

Source : INS 2014, graphe GAL Culturalité

semestre 2014).

Plan de Développement Stratégique – Mesure LEADER 2014-2020 – GAL Culturalité en Hesbaye brabançonne asbl 27

Ce constat vient confirmer les analyses développées en amont dans ce rapport concernant l’afflux de nouvelles populations et la croissance démographique de la zone qui est encore malgré tout, à l’heure actuelle, plus accessible que ses régions voisines du nord, est et ouest.

De façon significative, on remarque une croissance importante du nombre de jeunes ménages néerlandophones qui viennent s’installer dans notre région attirés par un foncier plus abordable qu’en région flamande et peut-être un certain cadre de vie.

Ce phénomène qui impacte également le développement de liens sociaux au sein de la vie scolaire et la vie associative dans nos communes et villages.

Source : INS, 2014 – Graphe GAL Culturalité

Le prix des maisons n’a eu lui aussi de cesse de croître depuis le début des années 90 avec là aussi des écarts significatifs de prix qui sont à souligner du nord ou sud de la Hesbaye brabançonne.

Une attractivité de notre région notamment pour les jeunes ménages est donc bien réelle mais elle s’accompagne d’une dualité sociale de plus en plus marquée parce que le coût du foncier est prohibitif pour de nombreux ménages et favorise plutôt l’accès à la propriété ou même à la location à des ménages aux revenus plus élevés.

Les logements publics

Avec à l’origine, un cadre d’obligation légale et une certaine prise de conscience des difficultés de nombreux jeunes habitants de la région à maintenir leur domicile au sein de celle-ci, des politiques de logements publics, sociaux et à loyers modérés se développent plus largement ces dernières années dans nos communes.

Sources : données communales 2014 et plans d’ancrage, compilation GAL Culturalité

Logements publics et sociaux (données communales 2014- plan d'ancrage)

AIS Autres

OCASC ou Défense FLW AIS

Notre maison

social Moyen social moyen transit insertion social moyen social Moye transit insertion social moyen SocialBeauvechain 8 16 15 1 2 8 8 80 7 2 12Hélécine 8 14 6Incourt 39 30Jodoigne 92 2 1Orp-Jauche 11 7 16Perwez 11 73 25 2 2 5 3 10 20Ramillies 2 8 8 4

FLW : Fonds du logements des familles nombreusesAIS : Agence immobilière socialeIPB : Intercommunale Publique du Brabant wallonOCASC : Office Central d'Action Sociale et Culturelle de la Défense

communes ou CPASIPB

EXISTANTS

IPB communes ou CPAS

En cours de construction ou d'approbation de dossier

Notre maison

28 Plan de Développement Stratégique – Mesure LEADER 2014-2020 – GAL Culturalité en Hesbaye brabançonne asbl

On voit ainsi clairement une évolution importante ces dernières années et depuis 2011 dans la construction ou la rénovation de logements sociaux et à loyers modérés qui permettent à certains habitants aux revenus moins élevés d’envisager de vivre malgré tout dans cette région.

Portée par la Province du Brabant wallon, une politique de soutien des jeunes dans l’accès à la propriété par le biais de primes est relayée par de nombreuses communes.

Synthèse

Le besoin en logement est indissociable de la croissance démographique de la zone. La demande va indéniablement croitre dans les années à venir et le territoire va être confronté à des choix d’implantation et de réhabilitation de plus en plus nombreux.

De nombreux défis impactent le développement du logement : l’accès au logement pour tous et à toutes les étapes de la vie, la rénovation et la construction de bâtiments moins énergivores et tirant parti des énergies renouvelables, l’implantation de nouvelles constructions en adéquation avec une identité urbanistique et patrimoniale à maintenir et à faire évoluer dans certaines cas harmonieusement dans une logique de densification des noyaux d’habitat.

Pour porter ces véritables challenges, certaines communes se dotent d’outils de planification territoriale leur permettant d’anticiper et de baliser ces aménagements futurs.

7. Mobilité

La mobilité demeure en enjeu de taille en Hesbaye brabançonne. Comme l’illustre bien la carte ci-dessous, le territoire enclavé entre deux axes autoroutiers structurants ne bénéficie que de peu d’alternatives à la voiture.

Aucune ligne de voie de chemin de fer ne parcourt le territoire ; les gares les plus proches étant celles de Tienen et Landen.

Le territoire est drainé par de nombreux axes secondaires tels que les nationales Namur – Leuven N91 / Charleroi – Jodoigne N29 mais aussi les liaisons Hannut – Wavre N240 et aux extrémités les liaisons Perwez – Wavre N243, Louvain-la-Neuve – Leuven N25 et Tirlemont – Hannut N64. Ces liaisons très fortement fréquentées comme le témoignent les relevés suivants, génèrent des engorgements routiers quotidiens d’une ampleur toujours croissante. A Jodoigne, un projet de

Plan de Développement Stratégique – Mesure LEADER 2014-2020 – GAL Culturalité en Hesbaye brabançonne asbl 29

contournement est en cours, mis en œuvre par tronçons prioritaires et à Perwez, une création de voirie est planifiée en lien avec la ZAE en projet de création. Cette nouvelle voirie se périphérique permettrait de redonner un peu de respiration notamment au centre de ville de Jodoigne.

Comptages 2010-2012 SPW

voit. : voitures – cam. : camions

Réseau bus

Plusieurs lignes de bus drainent le territoire et sont gérés par les TEC Brabant wallon, TEC Namur et De Lijn.

Les horaires des lignes sont majoritairement calquées sur les horaires scolaires et nombreux sont les citoyens qui éprouvent des difficultés à se mouvoir en transport en commun en-dehors de ces plages horaires spécifiques.

Un service de bus TEC et De Lijn parcourt le canton au travers de 15 lignes de bus ou de Rapido Bus : Rapido Bus 1 : Jodoigne – Louvain-la-Neuve – Ottignies Rapido Bus 5 : Jodoigne – Tienen Rapido Bus 6 : Hamme-Mille – Grez – Louvain-la-Neuve 18 : Leuven – Hamme-Mille – Jodoigne 23 : Jodoigne – Wavre – Dion 25 : Jodoigne – Thorembais-Saint-Trond – Gembloux 26 : Jodoigne – Ezemaal 33 : Eghezée – Aische en Refail – Perwez – LLN 35 : Jodoigne – Haasrode – Leuven 82 : Jodoigne – Namur 142a : Tienen – Jodoigne 148A : Gembloux – Ramillies – Landen 339 : Hannut – Tirlemont

N29 : 6019 voit. - 1086 cam./j

N29 : 8116 voit.- 1126 cam./j

N29 : 12 001 voit. - 1801 cam./j

N91 : 6047 voit - 664 cam./j

N25 : 9071 voit - 967 cam./j

30 Plan de Développement Stratégique – Mesure LEADER 2014-2020 – GAL Culturalité en Hesbaye brabançonne asbl

610 : Hannut – Jodoigne E : Eghezée – Wavre – Bruxelles Noctambus

Il existe aussi les lignes «Conforto» et « Conforto Bis » qui relient LLN-Wavre à Bruxelles permettant, entre autre, une liaison rapide avec la région Bruxelles capitale.

Mobilité partagée

Chaque commune dispense au travers du CPAS, de la commune ou d’une «œuvre sociale» une offre de taxi-sociaux (les appellations varient taxi-senior, taxi-sociaux, taxi-services, taxi-caddy…). Une réservation doit être effectuée 24h à l’avance. Ce service permet aux personnes ne disposant pas d’un véhicule de se déplacer pour faire des courses, se rendre chez le médecin…. Le prix des transports est assuré soit via un tarif au kilomètre, soit au travers d’un forfait.

Lors de la période Leader 2007-2013, un réseau VAP a été identifié au travers l’implantation de panneaux signalétiques signifiant des points d’arrêt potentiels mais bien sûr non exclusifs. Avec comme objectif de mettre la lumière sur les alternatives proposées par l’autostop, ce projet n’a par contre pas pu être évalué de manière adéquate.

Mobilité lente et partagée

Anciennement parcouru par deux voies ferrées, le territoire est traversé par deux tronçons du RAVeL, la L147 Perwez – Lincent et la L 142 Namur – Hoegaarden. A l’heure actuelle, cet aménagement structurant semble porter une opportunité davantage touristique qu’utilitaire.

Des initiatives et dossiers dédiés à une mobilité douce alternative se concrétisent malgré tout en Hesbaye brabançonne, plusieurs communes font le pari de renforcer et sécuriser certains parcours et voies cyclables grâce à des outils tels que le PCDR, le Plan Escargot, PICVerts, Plan Mercure…

Certaines communes portent des actions dédiées au transport scolaire alternatif (à pied, à vélo, en covoiturage) surtout durant la semaine de la mobilité en sensibilisant les jeunes de la région, c’est le cas à Incourt, Jodoigne, Beauvechain et Hélécine.

La Province du Brabant wallon prévoit de concrétiser un vaste plan cyclable émanant en partie du concept réseau Point Nœud dont la cartographie a été initiée par Rando-vélo. Le balisage et l’aménagement des voiries concernées seront initiés dès 2015, travaux pris en charge par la Province et/ou mis en œuvre via des appels à projets vers les communes.

Outils de planification mobilité

Toutes les communes du territoire se sont inscrites à un moment donné dans une démarche amenant à l’élaboration d’un plan mobilité :

- Jodoigne, plan mobilité pour sa commune en 1998 (dossier de demande de mise à jour en cours) -Beauvechain et Incourt, plan intercommunal de mobilité avec Chaumont-Gistoux et Grez-Doiceau en 2014 - Orp-Jauche, Hélécine, Ramillies et Lincent, plan mobilHOR développé en 2009

Plan de Développement Stratégique – Mesure LEADER 2014-2020 – GAL Culturalité en Hesbaye brabançonne asbl 31

- Perwez, plan intercommunale avec Gembloux, Walhain, Chaumont-Gistoux en 2002. En projet d’actualisation uniquement pour Perwez en 2015.

- La Province du Brabant wallon s’est également dotée d’un Plan Provincial de Mobilité en 2010. http://www.brabantwallon.be/fr/Qualite-de-vie/Mobilite/plan-provincial-de-mobilite.html

Synthèse

L’amélioration de la mobilité, limitant l’isolement des personnes, les engorgements routiers et l’émission de GES constitue un défi majeur des zones rurales qui est indissociable de l’enjeu démographique. Ce secteur se révèle être un chantier important aussi dans l’est du Brabant wallon, son optimalisation demande que ses nombreux acteurs et gestionnaires fassent preuve de créativité et d’adaptation dans un contexte qui n’a de cesse d’évoluer.

8. Activités économiques et emploi

A la lumière des graphes repris ci-dessous, on remarque que le niveau de vie moyen de l’habitant est, en moyenne, plutôt élevé avec un revenu moyen par déclaration qui augmentent assez nettement dans les tranches les plus importantes et ce en seulement 5 années.

8.1. Niveau de vie et revenu

La difficulté d’accès au foncier notamment pour les plus bas revenus, joue un rôle dans cette évolution. Il ne faut cependant pas oublier qu’une majorité de la population se situe dans les tranches de revenus moyens voir bas.

Source : INS – 2013, graphe GAL Culturalité

La Hesbaye brabançonne se situe bien au-delà du revenu moyen par habitant relevé en Région wallonne et malgré tout encore légèrement en deçà du revenu moyen par habitant en Brabant wallon même si les courbes tendent à se rejoindre. Le revenus moyens les plus importants se retrouvent sur les communes de Beauvechain, Incourt puis Perwez ; communes limitrophes du centre du Brabant wallon.

32 Plan de Développement Stratégique – Mesure LEADER 2014-2020 – GAL Culturalité en Hesbaye brabançonne asbl

Source : INS – SPF Economie – 2013

Source : SPF Economie – DGSIE – 2013 – analyse et graphe GAL Culturalité

Des services et acteurs sociaux sur le territoire accompagnent les populations plus précarisées qui se révèlent être bien moins présentes qu’en moyenne en Région wallonne mais pour lesquelles un soutien spécifique dédié à la remobilisation sociale et la réinsertion professionnelle doit être prévu avec, pour certains, l’accès au Revenu d’intégration social (RIS). 0.33 % de la population bénéficie du RIS contre en moyenne 1.98 % en Wallonie et 0.94 % en Brabant wallon. Ces habitants bénéficiant de cette protection sociale résident majoritairement sur les communes de Jodoigne - 0.68%, Hélécine - 0.62% ou Ramillies - 0.44%.

Source : SPF Intégration sociale, 2011, graphe GAL Culturalité

8.2. Marché du travail et emploi

Taux d’activité, d’emploi et de chômage

Le nombre de personnes se présentant sur le marché du travail évolue peu ces dernières années en Hesbaye brabançonne en se situant autour des 71 %. Le tableau ci-dessous révèle par contre que le territoire renferme un potentiel d’actifs important au vu des moyennes provinciales– 68 % et régionale – 67 %.

Revenu moyen par habitant 2005 2008 2011Hesbaye brabançonne 14 650 € 16 780 € 17 954 €Brabant wallon 15 477 € 17 512 € 18 363 €Région wallonne 12 773 € 14 377 € 15 277 €

Plan de Développement Stratégique – Mesure LEADER 2014-2020 – GAL Culturalité en Hesbaye brabançonne asbl 33

2012 Taux administratifs en %

15-64 ans Ho-Fe activité emploi chômage

Beauvechain 71,8 65,5 8,8

Incourt 70,4 64,4 8,6

Jodoigne 70,6 62,5 11,4

Perwez 72,1 66,3 8,1

Hélécine 70,3 63,9 9,1

Orp-Jauche 70,8 64,2 9,4

Ramillies 71,1 64,9 8,8

Hesbaye brabançonne 71,0 64,5 9,2

Brabant wallon 68,5 61,1 10,9

Région Wallonne 67,5 56,9 15,8 Source : Steunpunt WSE (SPF Economie, ONSS, ONSSAPL, INASTI, INAMI, ONEm-Stat92, BCSS, ESE 2001, IGSS)

La Hesbaye brabançonne présente un taux de demandeurs d’emploi relativement faible (9% des actifs pour des taux de 11% et 16% pour le Brabant wallon et la Wallonie). Néanmoins, il importe de regarder les chiffres du chômage en termes de personnes.

Source : FOREM,

2013

Ainsi comme l’indique la carte ci-dessus, 2 425 personnes en Hesbaye brabançonne recherchaient un emploi en 2013. En termes de caractéristiques des demandeurs d’emploi, 24% sont des jeunes âgés de moins de 25 ans et 38% ont un niveau d’étude équivalent au 3ème degré du secondaire. L’élément positif à signaler est que la durée d’inoccupation pour tous ces demandeurs d’emplois est inférieure à 6 mois dans 37% des cas.

34 Plan de Développement Stratégique – Mesure LEADER 2014-2020 – GAL Culturalité en Hesbaye brabançonne asbl

L’emploi salarié

La carte ci-dessous montre que le territoire de la Hesbaye brabançonne occupe beaucoup moins d’employés que le centre et l’ouest de la province. Deux centres économiques locaux se distinguent pour l’est de la province : Jodoigne et Perwez (les dynamiques d’emploi de Beauvechain étant principalement liées à sa base aérienne).En nombre d’emplois locaux, on dénombre 3 150 employés à Jodoigne, et 1 572 à Perwez. Pour les autres communes, le nombre d’employés varie entre 300 et 800.

Source : ONSS, 2013

Comme l’indiquent les deux graphiques ci-dessous, le domaine le plus représenté par l’emploi salarié en Hesbaye brabançonne est l’administration publique et la défense (ONSS, 2013). Ce chiffre est peut-être à relativiser du fait de la présence de la base militaire de Beauvechain qui en tant que telle a peu d’impact sur l’organisation économique du territoire. Source : ONSS 2013, graphe GAL Culturalité.

Viennent ensuite les emplois liés au commerce (secteur d’emploi salarié numéro 1 à l’échelle du Brabant wallon). Cette deuxième position occupée par le commerce peut surprendre. En effet, une enquête du SEGEFA a montré que la Hesbaye brabançonne se trouvait dans les bassins de consommation de Wavre – Louvain-la-Neuve et d’Hannut. Et que 20 % de ces surfaces commerciales étaient inoccupées. Les deux secteurs d’emplois salariés les plus représentés en Hesbaye brabançonne ne sont donc pas très dynamiques pour autant.

Plan de Développement Stratégique – Mesure LEADER 2014-2020 – GAL Culturalité en Hesbaye brabançonne asbl 35

Il est à signaler que la ville de Jodoigne en partenariat avec l’IBW développe au moment de la rédaction de cette candidature, un schéma de développement commercial de son centre ville.

On peut également observer que des secteurs d’activités tels que l’industrie et les activités spécialisées, scientifiques et techniques sont très faiblement représentés, respectivement à hauteur de 3% et 2%, alors que pour la province du Brabant wallon, ces mêmes chiffres s’élèvent à 15% et 5% du total d’emplois salariés. L’emploi salarié en Hesbaye brabançonne devrait donc plutôt voir son avenir lié à celui de domaines tels que l’enseignement, la construction et les soins de santé.

Source : Répartition de l’emploi salarié par secteur en Hesbaye brabançonne - ONSS, 2013

Source : Répartition de l’emploi salarié par secteur dans la province du Brabant wallon - ONSS, 2013

L’emploi indépendant

Les indépendants en Brabant wallon sont particulièrement présents dans la partie centre-ouest de la province, dans des communes telles que Waterloo, Braine-l’Alleud, Lasne et Wavre. Cette répartition suit évidemment une logique de densité de population mais pas uniquement. Le climat économique et la situation géographique du Brabant wallon favorise l’implantation de nombreux indépendants. Ceci est également le cas pour l’est de la province. En effet, près de 25% des actifs de la Hesbaye brabançonne sont des indépendants (INASTI, 2013). Ce taux étant relativement élevé à l’échelle de la Wallonie. En données brutes, on trouve 1 millier d’indépendants à Jodoigne et de 450 à 670 indépendants dans les autres communes (sauf à Hélécine, plus petite commune du territoire, où l’on compte seulement 178 indépendants).

36 Plan de Développement Stratégique – Mesure LEADER 2014-2020 – GAL Culturalité en Hesbaye brabançonne asbl

Sources : INASTI, 2013 graphes GAL Culturalité

Au niveau des secteurs d’activité représentés par les indépendants, on trouve en premier lieu les domaines du commerce et des professions libérales, vient ensuite l’industrie. L’agriculture qui marque considérablement de son empreinte le paysage du territoire, n’est plus que le quatrième secteur d’activités au niveau des indépendants.

On remarque également une certaine évolution dans le statut d’indépendant puisque que l’on relève 69% d’indépendants inscrits en activité principale et 23 % en activité complémentaire, alors qu’en 2001, ce rapport était de 75% (activité principale) et 17% (activité secondaire).

Le taux d’augmentation du nombre d’entreprises est également un indice de l’activité entrepreneuriale. En Hesbaye brabançonne, il prend une valeur positive de 2,5% annuel sur la période 2007-2012, période pourtant troublée par la crise économique mondiale. Par ailleurs, le taux de création d’entreprise en Hesbaye brabançonne (9,28%) est supérieur à celui du Brabant wallon (8,60%) et de la Wallonie (9,13%) (Stabel, 2012). Ceci étant certainement dû à une saturation de l’espace en Brabant wallon, hormis dans sa partie est. Le taux de cessation d’entreprises en Hesbaye brabançonne (6,72%) est lui par contre légèrement supérieur à celui de la province (6,42%) mais bien inférieur à celui de la Wallonie (7,34%) (STABEL, 2014). La mobilité des travailleurs

Près de la moitié des actifs de la Hesbaye brabançonne travaillent dans le Brabant wallon (46%). Néanmoins, une majorité des travailleurs traverse les frontières de la province pour se rendre sur

Fig.8 : Répartition des indépendants dans le Brabant wallon (INASTI, 2013)

Plan de Développement Stratégique – Mesure LEADER 2014-2020 – GAL Culturalité en Hesbaye brabançonne asbl 37

leur lieu de travail. Ainsi, 27% travaillent dans la région bruxelloise, 9% dans le Brabant flamand et 7% dans la province de Namur. Ensuite, sur la petite moitié des actifs du territoire qui travaillent dans les limites de la province, seuls 45% travaillent à l’intérieur même de la Hesbaye brabançonne. Les autres travaillant notamment à Wavre (22%) et à Louvain-la-Neuve (11%). Autrement dit, seuls 20% des travailleurs de notre région exercent leur emploi au sein de leur lieu de vie. Localisation des emplois des travailleurs et actifs de Hesbaye brabançonne

Source : SPF Mobilité 2013, graphe GAL Culturalité

Zones d’activités et infrastructures économiques

L’Intercommunale du Brabant wallon – IBW a en charge une mission d’Expansion économique sur le territoire provincial et coordonne ainsi la gestion de trois zones d’activités économiques (ZAE) en Hesbaye brabançonne décrite sur la carte ci-dessous.

Source : carte site web IBW, 2012

7ha + PCA de 50 ha en projet

33,40 ha – 38 entreprises + 35 ha en projet en lien avec le contournement de Jodoigne

33 ha – 45 entreprises + 45 ha en projet

Petite ZAE en projet à Zetrud-Lumay , à la limite communale avec Hoegaarden

38 Plan de Développement Stratégique – Mesure LEADER 2014-2020 – GAL Culturalité en Hesbaye brabançonne asbl

En complémentarité à ces équipements d’envergure, des projets d’accueil d’entreprises dédiés au TPE se réfléchissent sur d’autres communes : Incourt, Beauvechain, Orp-Jauche et se concrétisent par la création d’ateliers ruraux. Ainsi, Beauvechain concrétise prochainement son projet dans le village de L’Ecluse dans le cadre de son opération du développement rural – Agenda 21. Orp-Jauche cherche à faire évoluer son dossier en partenariat avec l’Intercommunale du Brabant wallon. Incourt en partenariat avec l’IBW, le GAL Culturalité et la province du Brabant wallon motive son projet dans le cadre notamment d’un dossier rentré au fonds FEDER en mai 2014. Ce projet inédit en territoire rural verra s’implanter à Glimes un espace économique polyvalent combinant à la fois, un atelier rural, un espace coworking, un espace création-innovation et une zone dédiée aux services aux entreprises de l’est du Brabant wallon. En termes d’animations économiques, la région peut compter sur les missions menées par le service économique de Jodoigne, l’asbl ADL de Perwez mais également les services décentralisés de l’UCM, Créajob… Deux groupements d’entreprises sont structurés sur le territoire : l’UNEST – Union des Entreprises de l’Est et le CAEP, Cercle des Acteurs économiques de Perwez.

Pour rappel, 85 % du territoire de la Hesbaye brabançonne demeure non bâti. Au sein de ces espaces vierges d’urbanisation, une majeure partie est dédiée à l’activité agricole qui confère à la région son cadre de vie rural, ses caractéristiques patrimoniales et paysagères également.

8.3. L’agriculture

La région présente une structure pédologique propice au développement des cultures. Les terres en majorité sablo-limoneuses font de notre région une des plus fertiles de Wallonie et même de Belgique !

Superficie agricole utilisée, nombre d’exploitations et coût du foncier agricole

71.32 % de la superficie du territoire est dédiée à l’activité agricole, soit une surface agricole utile (SAU) équivalente à 22 629 ha en 2013, soit un peu plus de 20 % de la superficie du Brabant wallon.

SAU en ha 2 000 2 005 2 011 2 013

BEAUVECHAIN 3 115 2 907 2 586 2 655

INCOURT 3 161 2 968 2 908 2 799

JODOIGNE 5 269 5 157 4 683 4 618

PERWEZ 4 601 4 543 4 156 4 148

HÉLÉCINE 1 271 1 268 1 062 1 180

ORP-JAUCHE 3 622 3 691 3 477 3 496

RAMILLIES 3 692 3 857 3 866 3 732

Hesbaye brabançonne 24 730 24 391 24 750 22 629 Source : INS Enquête agricole mai 2013

Plan de Développement Stratégique – Mesure LEADER 2014-2020 – GAL Culturalité en Hesbaye brabançonne asbl 39

Avec 366 exploitations en 2013, le constat est sans appel en Hesbaye brabançonne comme ailleurs en Wallonie : le nombre d’exploitations agricoles décroit d’année en année. Depuis 2000, on observe une diminution d’un peu plus de 31 % en moyenne en Hesbaye brabançonne. Ce chiffre varie selon les communes avec la baisse la plus significative à Hélécine. Cette commune a perdu 40 % de ces exploitations en 13 années.

La situation globale de notre région semble pourtant un peu moins alarmante qu’en moyenne en région wallonne avec une baisse de plus de 38 %.

Evolution du nombre d'exploitations agricoles de 2000 à 2013

2000 2007 2011 2013 Taux baisse (%)

BEAUVECHAIN 71 57 52 50 -29,58

INCOURT 61 51 42 40 -34,43

JODOIGNE 132 108 92 89 -32,58

PERWEZ 89 74 61 58 -34,83

HÉLÉCINE 25 22 16 15 -40,00

ORP-JAUCHE 77 65 57 56 -27,27

RAMILLIES 79 63 60 58 -26,58

Hesbaye brabançonne 534 440 380 366 -31,46 Moyenne RW 20843 17109 13521 12 832 -38,43 Moyenne BW 1532 1291 1063 1 027 -32,96

Source : INS Enquête agricole mai 2013

La baisse moindre du nombre d’exploitations par rapport à la Région wallonne s’explique peut-être en partie par la taille des exploitations à l’est du Brabant wallon. La fertilité des terres y a rendu possible le développement de cultures sur de grandes surfaces, ce qui fut également favorisé ça et là par des opérations de remembrement.

Majoritairement, les exploitations sont de tailles importantes et dépassent très souvent 50 ha de surface agricole utile (SAU).

Source : DGSIE – 2007

Le prix du foncier agricole ne cesse de croitre également, rendant plus que complexe l’accès au développement d’une exploitation notamment pour les candidats non issus de familles agricoles. La variation de ce coût se fait de 0,8 €/m² (loué enclavé) à 2 €/m² (libre et non enclavé). Source : Notaire Delvaux à Jodoigne, 2013

40 Plan de Développement Stratégique – Mesure LEADER 2014-2020 – GAL Culturalité en Hesbaye brabançonne asbl

Age des exploitants et main d’œuvre agricole

Ce bilan ne devrait malheureusement pas positivement évoluer dans les prochaines années avec l’enjeu majeur de la reprise des exploitations.

On remarque que 25 % des exploitants ont un repreneur présumé et 50 % d’entre eux ont plus de 55 ans à l’heure actuelle !

Sources : DGSIE, 2012

Le coût du foncier et le coût des investissements liés à la reprise des exploitations agricoles constituent un des freins majeurs à l’attractivité de la profession.

La main d’œuvre agricole des exploitations demeure majoritairement dans le giron familial mais avec le développement croissant de la taille des exploitations, l’emploi de main d’œuvre extérieure à la famille se multiplie malgré tout et ce principalement par l’appel à des entrepreneurs agricoles. Entrepreneurs agricoles devenant ainsi une source de diversification très courante des fermes de l’est du Brabant wallon.

Spéculations agricoles

Plus de 80 % de la SAU sont consacrés aux terres arables agricoles est principalement à la culture du froment comme le spécifient les graphes ci-après :

Sources : DGSIE – 2011 – graphes Culturalité

En ce qui concerne l’élevage, la région renferme 1.3% du cheptel wallon, 31 % du cheptel du Brabant wallon en bovins.

Plan de Développement Stratégique – Mesure LEADER 2014-2020 – GAL Culturalité en Hesbaye brabançonne asbl 41

Avec notamment ces 4 élevages de sélection de porcs Piétrain, la Hesbaye brabançonne renferme 2.6 % du cheptel porcin de Wallonie, 38 % du cheptel du Brabant wallon. (Chiffres DGSIE – 2011)

Diversification, maraichage et agriculture biologique

Ces dernières années, la région a vu se développer de nombreuses exploitations maraichères principalement en bio.

On recense actuellement 21 agriculteurs bio pour la zone certifiés ou en conversion dont 14 maraichers.

Par ailleurs, l’asbl CRABE, OISP (organisme d’insertion socioprofessionnel) localisée à Jodoigne est un centre de formation agricole reconnu par le SPW. Il dispense des formations dédiées à l’agriculture biologique et au maraichage biologique.

Des circuits de commercialisation existent pour ces produits maraichers et se multiplient dans la région. A côté du site de vente en ligne paniermalinbw.be et la plateforme MADE in BW axée sur la livraison des produits locaux vers les grandes surfaces, on retrouve une structure coopérative telle qu’Agricovert qui coordonne toute une logistique de vente en circuit court dans la région et à Bruxelles mais également des réseaux tels que les GAC, 1 groupement du type AMAP et « La Ruche qui dit oui » qui se structurent dans le paysage de consommation locale de la région.

A côté des initiatives maraichères, on retrouve des exploitants agricoles qui se spécialisent dans certains produits tels qu’une brasserie artisanale, deux producteurs de vins, quatre producteurs de fruits, pommes, poires et jus, cinq producteurs qui transforment les produits laitiers (beurre, fromage, yaourt, glace…), un transformateur de dérivés de l’élevage de canards (foie gras, …)…

Agriculture et environnement

Les dernières données disponibles de 2010 mettent en évidence un taux assez restreint de mise en œuvre des MAE dans nos plaines agricoles. Sources SPW, 2010

Commune Nombre agriculteurs avec terres/commune

Taux de participation aux MAE

Beauvechain 129 8,5%

Jodoigne 228 20,6%

Hélécine 74 16,2%

Incourt 154 19,5%

Orp-Jauche 167 25,1%

Perwez 150 28,0%

Ramillies 145 27,6%

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Aux portes des régions bruxelloise et flamande, un tourisme vert intégré au cadre de vie rural se dessine en Hesbaye brabançonne. Depuis la création de la Maison du tourisme en 2005, une offre touristique a pu s’identifier et se structurer entre les sept communes de l’est Brabant wallon. Deux autres services d’accueil touristique existent : le Syndicat d’initiative d’Hélécine et l’Office du Tourisme d’Orp-Jauche.

8.4. Le tourisme

Une offre et des attractions intégrées au territoire rural

S’appuyant sur la richesse de ses paysages ruraux et de son patrimoine bâti, la demande touristique se formule essentiellement sur la promenade, la découverte à pied, à vélo de notre territoire par le biais du réseau des chemins et sentiers qui parcourent la région.

Globalement, en complémentarité à ce cadre de vie rural, diverses attractions étayent l’offre touristique du territoire :

• 8 Musées • Le Domaine provincial d’Hélécine, son ancienne abbaye, son parc, ses étangs, ses plaines de

jeux et son mini-golf • 7 sites classés Patrimoine Exceptionnel de Wallonie • Mélin, un des plus beaux villages de Wallonie et ses villages « blancs » mettant en lumière la

pierre de Gobertange • La Brasserie de Jandrain et de nombreux producteurs locaux et artisans • 2 tumuli de taille notable et la voie gallo-romaine Bavay-Cologne • Un lieu insolite : les Grottes de Folx-les-Caves • Pour la promenade : 300 km de promenades balisées, 7 balades vélos commentées + 41 lieux

patrimoniaux signalés, 12 points de vue paysager mis en valeur par une table d’orientation spécifique, 3 sentiers d’art – les Sentes

• Le territoire bénéficie également de l’aménagement de 2 lignes RAVeL : la L147 Perwez-Lincent et la L 142 Namur-Hoegaarden ; ces deux parcours sont balisés par 12 panneaux identifiant les lieux attractifs de la région

• 6 vélo-routes touristiques créées en collaboration avec les régions Hageland (Brabant flamand) et Haspengouw (Limbourg)

• Plusieurs évènements culturels d’ampleur et de renom (cf pt 9.1.) et les manifestations du Domaine provincial : la Nuit du Feu, les Mongolfiades, le Marché médiéval, le salon ARTIBW…

Plan de Développement Stratégique – Mesure LEADER 2014-2020 – GAL Culturalité en Hesbaye brabançonne asbl 43

De gauche à droite : les œuvres de Max van der Linden, l’église Saint-Martin et Saint-Adèle d’Orp-le-Grand, la

carrière d’Opprebais, le Domaine provincial d’Hélécine, les tables d’orientation paysagère, Mélin (Jodoigne) un des plus beaux villages de Wallonie

Sans oublier, de nombreux lieux d’accueil de séminaires ou d’évènements :

• Le Domaine provincial d'Hélécine • La Ferme de Griendael (Jodoigne) • L'Espace Tello (Jodoigne) • L’Abbaye de la Ramée (Jodoigne) • La Ferme de la Maladrerie (Jodoigne) • Le Château de l'Ardoisière (Jodoigne) • La Franche Comté (Beauvechain) • OneHouse (Beauvechain) • La Ferme du Renard (Orp) • La Ferme de Wahenges (Beauvechain) • La Villa du Hautsart (Jodoigne)

Une offre d’hébergement et la fréquentation du « guichet » touristique

Depuis la création de la Maison du tourisme en 2004, on observe une croissance générale de la demande d’informations par des touristes potentiels ou déjà en visite sur le territoire, en recherche parfois d’évènements de découverte auxquels ils souhaitent participer. Avec plus de 3 500 demandes annuelles (téléphone, mail, demande au guichet) et une fréquentation du site web en croissance également, la Hesbaye brabançonne se révèle être une destination qui intrigue et que bon nombre de touristes d’un jour sont étonnés de sillonner.

Fréquentation du site internet

Demandes de visites en groupes

44 Plan de Développement Stratégique – Mesure LEADER 2014-2020 – GAL Culturalité en Hesbaye brabançonne asbl

Sources : Comptage Maison du Tourisme Hesaye brabançonne

La visite du territoire via une formule de groupes est aujourd’hui facilitée par un nouvelle publication répertoriant les élèments incoutournables et proposant des packages à la journée.

Un site web fraichement relifté propose un large portail de promotion des atouts touristiques de notre région.

Parallèlement et comme l’indiquent les graphes ci-dessous, le nombre d’hébergement n’a lui aussi de cesse de croître depuis le début des années 2000 et a même plus que doublé. Plusieurs citoyens s’engagent dans la rénovation de leurs biens souvent à caractère patrimonial et le consacrent à la création d’une maison ou chambre d’hôtes, ou encore un gîte rural. Le nombre d’hébergement à ainsi plus que doublé durant la dernière décennie.

Sources : Commissariat Général au Tourisme

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Synthèse

L’excellente localisation de la Hesbaye brabançonne a une forte influence sur ses caractéristiques socio-économiques. Le territoire reste cependant tourné vers l’extérieur puisque seuls 20% de ses habitants travaillent à l’intérieur de ses frontières.

Le territoire a su développer sa capacité à capter des revenus « extérieurs » mais doit maintenant s’attacher à intensifier sa capacité à redistribuer ses revenus dans une économie locale. En cherchant à limiter des phénomènes de cité dortoir pauvre en dynamique citoyenne, économique ou même socio-culturel, auquel s’ajoute des problématiques de congestion du territoire en termes de mobilité.

L’excellente qualité des terres a permis un déploiement intense de l’activité agricole dédiée principalement aux grandes cultures et gérée par d’importantes exploitations agricoles.

L’accès au foncier agricole rendu peu accessible à des initiatives agricoles de plus petite taille laisse peu d’opportunité aux projets de diversification ou aux entreprises de maraichage inscrites dans une logique de circuit court.

Face à ces défis, la Hesbaye brabançonne pourra cependant compter sur plusieurs atouts : un taux élevé d’indépendants, des zones d’activités économiques et des espaces libres pour des aménagements futurs, des activités porteuses dans les secteurs de la construction et des produits de bouche, ou encore un secteur touristique en plein développement.

9. Dynamiques culturelles et sociales

La Hesbaye brabançonne fourmille d’acteurs et d’opérateurs culturels, cette dynamique porte l’identité de toute la région.

9.1. Le paysage culturel

L’offre culturelle y est relativement dense et depuis de nombreuses années déjà, de multiples opérateurs culturels ont appris à travailler en coopération.

L’Inc’Rock BW festival (Incourt)l, les Fêtes de la Saint Martin (Beauvechain), Fenêtre sur Mur(Jodoigne)

Trois Centres culturels locaux coordonnent des politiques culturelles sur 4 communes : Jodoigne et Orp-Jauche qui mutualisent en coopération leur Centre culturel depuis 2013, Beauvechain avec le Centre culturel de la Vallée de la Néthen, Perwez et son Foyer culturel.

46 Plan de Développement Stratégique – Mesure LEADER 2014-2020 – GAL Culturalité en Hesbaye brabançonne asbl

Ponctuellement et souvent en coordination à ces coopérations, le Centre culturel du Brabant wallon, par son rayonnement d’actions, s’impliquent dans de nombreuses initiatives culturelles locales.

Plus précisément, un aperçu des ressources culturelles et évènements phares qui animent l’est du Brabant wallon sans forcément viser une exhaustivité :

Centres culturels Opérateurs reconnus FWB

Compagnies pro reconnues

Parcours d’art Evènements festifs phares

Jodoigne en coopération avec Orp-Jauche

Réseau de lecture publique Jodoigne – Incourt

La compagnie de la Maison Ephémère asbl

Les Fêtes de la Saint Martin à Beauvechain

L’Inc’Rock Bw festival

Perwez et son CEC

Maison du Conte et de la Littérature asbl

Les Baladins du Miroir asbl

Fenêtre sur Mur à Jodoigne

Le Carnaval d’Hélécine

Beauvechain – La Vallée de la Néthen

CRABE asbl Le théâtre des 4 mains

Gette’Art à Orp Le Marché de l’Ascension

CCBW Académie de Jodoigne

Les Royales Marionnettes

Balad’Art à Perwez Le Festival de l’Eté Mosan à Orp

Maison des jeunes d’Orp-Jauche

Académie équestre REDA

Parcours d’art à Ramillies

La Route du Conte à Perwez

SENTES à Ramillies Incourt, Hélécine

Les évènements du Domaine provincial

… …

Bien d’autres évènements de convivialité, de nombreuses fêtes de villages, les actions menées par les théâtres amateurs, les groupes artistiques, les fanfares viennent étoffer ce vaste réseau de dynamiques culturelles.

Par ailleurs, le territoire renferme plusieurs lieux d’accueil d’envergure pour ces manifestations culturelles, notamment sur les communes de Jodoigne et Perwez.

Les communes se dotent chacune de politique sociale spécifique et parfois d’un plan de cohésion social comme c’est le cas pour 4 d’entre elles.

9.2. Initiatives et infrastructures sociales

Sources : données et sites web communaux, 2013

Depuis les politiques menées par les CPAS jusqu’aux initiatives plus inédites, les entités tentent de répondre par leurs missions aux besoins d’une population parfois précarisée, en recherche d’emploi, de logement et parfois en besoin d’écoute et d’accompagnement pour sortir ou éviter un certain isolement.

Politiques sociales Plan cohésion social ALE Services sociaux en + des habituels Conseil Consultatif Aînés

Beauvechain oui oui Repas à domicile Permanence sociale et juridique ouiHélécine oui Brico-dépannage, Proxy services, repas à domicile, cellulle énergie Médiation de dettes et familialeIncourt oui oui Taxi-Caddy, L'autophone, vesti boutique Insertion socio-professionnelle ouiJodoigne oui oui Taxis sociaux, repas à domicile, Service logements ouiOrp-Jauche oui oui Taxi social, brico-dépannagePerwez oui Génér'Action, Au fil de soi, repas à domicile, ouiRamillies oui vesti boutique

Plan de Développement Stratégique – Mesure LEADER 2014-2020 – GAL Culturalité en Hesbaye brabançonne asbl 47

La politique sociale en matière de logement a été abordée plus haut et l’on constate une croissance bienvenue dans la création de logements sociaux et à loyers modérés.

En plus de toutes les missions portées par les CPAS communaux, plusieurs structures d’accompagnement à la recherche d’emploi et à la formation sont présents sur le territoire :

Emploi : - Chaque commune coordonne son service d’Agence locale de l’Emploi - Une Maison de l’emploi mène ses actions sur les communes d’Orp-Jauche – Lincent – Hélécine – Ramillies, une autre sur Perwez - Des services locaux de la MiRE BW (Mission Régionale pour l’emploi) sont présents à Jodoigne et à Perwez avec notamment une mission de jobcoaching.

Formation : - OISP et EFT – CRABE asbl à Jodoigne - SJB – Service Jeunesse Brabant à Perwez et Jodoigne - IEPSCF – promotion sociale à Jodoigne - Trouve ton job sprl - En 2015, création d’un centre IFAPME à Perwez

Ecoute, remobilisation sociale :

Par ailleurs, depuis plusieurs années, s’organise la TREST - Table ronde sociale de l’est Brabant wallon qui a pour vocation de mettre en synergie et communiquer sur les projets sociaux en Hesbaye brabançonne.

- Centre de guidance provincial à Jodoigne - Planning familial à Perwez - Le Centre d’Action laïque Depuis 2003, Jodoigne accueille également un des 18 centres d’accueil pour demandeurs d’asile en Belgique avec une capacité de 335 places.

Les jeunes et le paysage scolaire

Jodoigne, pôle scolaire d’importance rassemble presque 2 500 élèves quotidiennement au sein de ces établissements secondaires et supérieur. Un établissement scolaire secondaire a été ouvert lors de la rentrée 2014-2015 au sein de l’entité de Perwez également.

D’après le diagnostic de l’AMO, la région concentre une proportion de jeunes de moins de 20 ans qui avoisine près de 26 %, ce qui se situe légèrement au-dessus de la moyenne provinciale.

Pas moins de 32 implantations scolaires primaires et maternelles communales, libres ou privées ponctuent le territoire et accueillent quasiment 5 500 élèves.

Avec Jodoigne reconnu comme véritable pôle scolaire à l’échelle de l’est Brabant wallon, des services coordonnent des activités dédiées à la jeunesse dans les communes, qu’ils soient reconnus ou non.

On relève ainsi plusieurs structures : - le service jeunesse de Jodoigne - le service jeunesse d’Incourt et l’asbl Coup de Pouce

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- la Maison des jeunes d’Orp-Jauche (décentralisation de celle d’Hannut) et l’asbl CAPJ - L’Espace Jeunes 21 à Hélécine

Le territoire des sept communes bénéficie de l’action d’un centre AMO accueillant en son sein une équipe pluridisciplinaire qui oriente ses actions à la fois sur un accompagnement individuel et des projets collectifs et communautaires.

Plusieurs démarches en cours d’élaboration au sein des Plan de cohésion sociale et des perspectives de projet projetées par les centres culturels se consacrent aux jeunes et plus spécifiquement à la tranche 16-25 ans.

En ce qui concerne le domaine de l’accueil de la petite enfance, on recense en 2013, 581 places en maison d’accueil subventionnée ou non.

Par ailleurs, chaque commune s’est dotée d’un service ATL – Accueil Temps Libre qui coordonne notamment l’offre de stage et activités hors cadre scolaire au sein des entités.

Les politiques dédiées au vieillissement et les dynamiques des aînés

Face au vieillissement de la population, les communes réfléchissent des formules de logement plus adaptées à toutes les étapes de la vie.

En 2013, on recensait 300 lits répartis dans 4 maisons de repos (2 Jodoigne, 1 Orp-Jauche, 1 Perwez) à l’échelle du territoire.

L’offre est bien inférieure à la demande et certaines communes tentent la création d’habitat organisé pour une cohabitation intergénérationnelle comme à Incourt.

4 conseils consultatifs des aînés sont en place dans les communes, et à Beauvechain a été créé en 2013 le premier Espace d’accueil communautaire en collaboration avec l’asbl Aide à Domicile en Milieu Rural et le CPAS.

Synthèse

Comme signalés dans le point 8.1. de ce chapitre, les niveaux de revenu et le taux d’emploi de la région globalement élevés ne doivent pas occulter le nécessaire besoin d’accompagnement d’une partie de la population, des jeunes et des personnes isolées en particulier.

Les dynamiques culturelles riches quant à elles, portent véritablement l’identité et la capacité d’inclusion sociale du territoire en convivialité, en renforcement du sentiment d’appartenance des populations actuelles et de tous les citoyens qui choisiront la Hesbaye brabançonne comme territoire de vie dans les années à venir.

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II. Analyse AFOM

A partir de cette analyse du territoire et des échanges qui ont pu enrichir notamment les débats en groupes de travail, nous avons dressé le tableau Atouts - Faiblesses – Opportunités – Menaces repris ci-après.

Fruit d’une analyse partagée du territoire, il cible les principaux enjeux auxquels la Hesbaye brabançonne est confrontée

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ANALYSE Atouts – Faiblesses – Opportunité – Menaces du territoire Hesbaye brabançonne Synthèse de la réflexion des groupes de travail / Identification des enjeux pour notre région

ATOUTS FAIBLESSES OPPORTUNITES MENACES Aménagement du territoire

. Cadre de vie rural qualitatif et noyaux villageois et centraux encore perceptibles. . Richesse du patrimoine bâti et ressources paysagères importantes. . Outils communaux en matière d’aménagement et de mobilité s’améliorent et se concrétisent (en 2013, quatre nouveaux SSC en cours d’élaboration). . Réserve foncière importante suivant les communes. . Superficie agricole importante qui joue en faveur d’une préservation des paysages ruraux.

. Accessibilité au foncier complexe pour les jeunes ménages et personnes à faible revenus. . Tendance au phénomène de dispersion = étalement de l’habitat le long des axes routiers notamment et perte de l’identité villageoise. . Disparition de services de proximité dans les noyaux villageois. . Phénomène d’érosion des sols = problématique des coulées de boue et des points noirs en matière d’inondations. . Reconversion patrimoniale pas toujours évidente mais alternatives à exploiter (ex. habitat groupé, atelier rural…).

. Volonté réelle et exprimée de coopérer au niveau supra communal dans certains domaines avec, au cas par cas, une prise de conscience croissante de l’urgence d’avoir une « vision prospective » pour gérer son territoire. . Alternatives d’habitat à tester – habitat groupé, intergénérationnel, habitat léger. . Une mise en œuvre intelligente et intégrée des ZACC et des futurs zonings peut avoir beaucoup de répercutions positives pour le territoire.

. Politique et orientations du nouveau SDER ? . Mariage bâti ancien et technique d’éco-construction – subtile équilibre à inventer. . Opportunité d’une coordination des visions au niveau supracommunal en lien avec les SSC existant ? . Nouveau CoDT ?

. Pression foncière continuellement à la hausse avec un risque de dualisation sociale. . Vague démographique à venir avec une très forte demande en logement = Risque de développement anarchique de l’habitat pour répondre à la demande si pas de vision anticipative. . Tendance générale à une diminution des finances publiques

Mobilité . Proximité des autoroutes E40-E411 et de chaussées comme l’axe Charleroi-Tienen = localisation « inter pôle » intéressante et sans doute à mieux exploiter d’un point

. Insuffisance de l’offre en transport en commun (qui est actuellement essentiellement axée sur le scolaire). . Réseau de pistes cyclables

. Important potentiel de connexions inter-villages avec projets communaux en cours (ex. Transincourtoise). . Appels à projet provinciaux

. Mobilité à deux vitesses privilégiant une certaine partie de la population. . Lien complexe entre mobilité et recherche d’emploi.

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de vue économique. . Présence de deux artères RAVeL – attractives notamment du point de vue touristique.

véritablement sécurisées trop peu étoffé. . Manque de cohérence en matière de sécurité routière. . Divers plans de mobilités (communal, provincial…) mais manque de coordination globale. . Absence actuelle de contournement de Jodoigne donne lieu à une circulation de transit trop importante.

vont permettre des aménagements plus nombreux.

Environnement . Présence d’un potentiel Biodiversité à préserver et lié principalement au réseau hydrographique (spécifique chiroptères, espèces phares de grandes cultures…) . Appuis positifs d’éco-conseillers sur certaines communes, de PCDN, de plans maya, de plans de gestion différenciée… . Nombreux acteurs associatifs : AEB, RIAL, La Petite Jauce, le Conservatoire naturel, le contrat rivière… . Grand potentiel de sensibilisation de la population en termes de public.

. Perte énorme en biodiversité en lien notamment à l’urbanisation et à une activité agricole intense. . Territoire subit le cliché de la zone rurale en perte totale de biodiversité = difficulté de mobiliser au niveau local ou régional. L’aspect environnemental n’est que très rarement prioritaire. . Problématique des espèces envahissantes, de gestion de bords de route et de l’érosion des sols… . Très peu de zones naturelles protégées.

. Innover dans un dialogue agriculture – environnement. . Opportunité du soutien provincial et de moyens légers en investissements dans ce domaine de 2014 à 2016. . Objectif 2019 zéro phyto à accompagner. . Verdissement de la PAC ?

opportunités à évaluer . Nouveaux projets voués à la résolution des problématiques d’érosion des sols.

. Pression foncière et aménagement non planifié. . Incertitudes des MAE et alternatives à trouver. . Changement climatique

Economie

. Potentiel démographique de la zone en développement. . « Image de marque » positive du Brabant wallon en termes d’économie .Capacité du territoire à capter des revenus de l’extérieur (économie résidentielle favorisée par la localisation et la desserte du

. Région dépendante de pôles externes

. Difficultés à capter les dépenses de consommation des locaux (-> déclin des centres économique des noyaux urbains)

. Peu d’emplois locaux et d’ « activités phares » qui

. Vu la localisation, opportunité de la création de grands équipements mais à intégrer.

. Création d’une plateforme économique est BW et soutien spécifique de la Province.

. Période de crise économique actuelle . Dualisation de la population en fonction des revenus et de la capacité d’achat du foncier . Trop forte spécialisation de l’économie vers le résidentiel (couplée à un potentiel foncier limité et à une population

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territoire) . Groupement d’entreprises en demande de dynamique. .Tissu entrepreneurial important (20% des actifs) . Projets d’ateliers ruraux sur plusieurs communes.

stimulent l’économie locale. 20´% d’emplois locaux/ actifs

. Problèmes de mobilité routière, congestion du territoire

. Manque d’emplois pour les personnes moyennement et faiblement qualifiées.

Manque d’espaces dédiés aux activités économiques.

.Connexion à un réseau à fort potentiel économique (Bw, Bx,Bf) -> retombées + sur capacité d’innovation . Paysage idéal pour stimuler une production locale et durable (y compris pour le secondaire et le tertiaire). . Projets d’extension et création de zones d’activités à intégrer = parcs multisectoriels à créer dans une logique intégrée.

vieillissante) . Obstacles au développement des ZAE (//axe nord-sud wallon très dynamique)

Agriculture . Qualité et rendement des terres limoneuses. . Compétences, technicité des agriculteurs. . Réseau conseil développé (CIPF, GISER, Centre provincial, Syndicats,…) . Gestion raisonnée de plus en plus fréquente. . Rationalisation de la taille des Parcelles. . Création d’activités maraichères principalement en bio en plein développement. . Présence d’opérateurs de formation – CRABE asbl

. Diminution du nombre d’exploitations et défi crucial de la reprise des exploitations. . Relation complexe agriculteur-citoyen. . Relation complexe agriculture-environnement . Sols sensibles à l’érosion . Baisse nombre bétail = baisse effluents : impacts coulées de boue et fertilisation des sols. . Perte de terres à l’agriculture au profit de l’urbanisation. . Agriculture fortement Mécanisée . Peu de valeur ajoutée des produits de l’agriculture locale. . Peu de diversification agricole y compris dans le tourisme à la ferme.

. Ere du développement durable incite à adapter les pratiques et techniques agricoles pour plus de respect de l’environnement notamment via de nouvelles technologies. . Spécialisation chevaline dans de nombreuses exploitations. . Liens ville/campagne à Exploiter. . Engouement et retour à la consommation locale, nombreux opérateurs dans la région. . Nouveau code wallon de l’agriculture

. Urbanisation et spéculation foncière. . Poids décisionnel faible des agriculteurs dans la commercialisation de leur production + volatilité des marchés. . Impact des médias pas toujours objectifs et véhiculant parfois de nombreux « clichés ». . Impact du changement climatique

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Cohésion sociale . Dynamiques de villages encore présentes (fêtes de village…). . Politique sociale dynamique sur quasi toutes les communes avec parfois la présence d’un Plan de Cohésion Sociale (Incourt, Beauvechain, Jodoigne, Orp-Jauche). . Potentiel formations et projets de réinsertion avec un opérateur comme le CRABE. . Expériences intéressantes de Conseils consultatifs des jeunes et des aînés. . Depuis 2012, nombreuses créations des logements sociaux même si besoin encore criant. . Initiatives SEL dans certains villages.

. Tendance à un phénomène de « villages dortoirs » = perte de convivialité et de solidarité dans certains villages si pas de réseau structuré (comité…) . Manque d’infrastructures d’accueil pour la Petite Enfance et les aînés. . Peu de structures d’économie sociale proposant des emplois à un public peu qualifié. . Manque d’accompagnement au niveau des assuétudes. . Manque de structures adaptées pour l’accueil et l’implication des jeunes. . Manque de réponse ponctuelle à l’acceuil de la petite enfance

. Besoin massif en logement à venir à aborder sous toutes ses alternatives. . Potentiel des dynamiques de vieillissement actif à évaluer dans une logique de solidarité et de réponses aux besoins. . Créativité des acteurs locaux à activer dans ces dynamiques sociales

. Risque d’exclusion sociale important dans l’accès au logement, à l’emploi, dans le pouvoir de mobilité également. . Cliché de la province « riche » subit par certaines populations.

Culture . Présence de nombreux opérateurs culturels de qualité : Centres culturels, Bibliothèque, Maison du Conte, Académie, compagnies théâtrales, Amis de Tourinnes… Et d’évènements culturels de qualité orientés notamment sur l’art contemporain et l’implication des habitants. . Présences de lieux, d’espaces et d’infrastructures à exploiter. . Forte dynamique culturelle de proximité avec des synergies importantes hors territoire (mobilité des publics et opérateurs : Hannut, Eghezée, Gembloux, Brab Fl…).

. Mobilité des publics pas toujours aisée. . Risque parfois d’un trop plein d’évènements durant certaines périodes. . Communication globale complexe et identité culturelle locale difficile à véhiculer. . Manque de moyens humains suffisant pour porter certaines dynamiques culturelles. . Peu d’organismes d’éducation permanente

. Force et cohérence d’un plan de coopération culturelle en Brabant wallon // nouveau décret sur les Centres culturels. . Défi démographique, renouvellement de public et potentiel d’un public jeunesse à exploiter. . Potentiel des actions de médiation, de sensibilisation à développer en coopération, à innover. . A défaut d’un pôle culturel majeur, miser sur un renforcement de la coopération culturelle pour plus de visibilité.

. Défi démographique : comment cibler les nouvelles populations et développer le sentiment d’appartenance . Distinction importante dans la reconnaissance des opérateurs urbains et ruraux // public, institutions… . Difficulté de mobiliser les bénévoles sur le long terme. . Attraction forte de l’offre culturelle urbaine des pôles voisins.

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Tourisme . Localisation géographique pour un tourisme « vert » mais d’un jour (BXL, BW centre, Flandre…) . Demandes croissantes émanant du public flamand (peu de Bruxelles) . Attractivité des paysages, du patrimoine bâti (Pierre de Gobertange++) et du petit patrimoine. . Offre touristique actuelle à valoriser . Réseau de promenades balisées existant et circuits vélo existants. . Colonne vertébral et porte d’entrée du tourisme que constituent les 2 lignes RAVeL sur lesquelles viennent se greffer un réseau de chemins étendu. . Lieux d’exception – potentiel important en termes d’accueil séminaire et tourisme d’affaire - Multicaches (géocaching), QR Code, NTICS - Potentiel artistique et évènements culturels de qualité : parcours d’art de Tourinnes, de Jodoigne, d’Orp, de Perwez…, Sentes - Offres d’hébergement (gîtes, chambres d’hôtes) en croissance constante.

. Quasi exclusivité du tourisme d’un jour « on ne vient que pour une journée ». . Communication touristique complexe et à mieux à cerner : « Quel message on veut faire passer sur le tourisme en HB? ». Déficit d’image touristique . Manque d’un « pôle » touristique "attracteur", ouvert 7/7 avec activités variées et inédites. . Image « subie » d’une région moins touristique au niveau dans le BW // centre BW. . Manque parcours VTT, Équestres . Maintenance difficile des lignes RAVeL et balisage en général. . Mobilité touristique complexe : on ne peut venir chez nous qu’en voiture ou en vélo mais les infrastructures cyclistes manquent.

. Réseau point nœud à venir mis en place par la Province . Amélioration de l’offre Géocaching et des nouvelles technologies . Potentiel attractif important du Domaine d’Hélécine – projet de valorisation en cours par la Province. .Potentiel équestre : manèges et fermes nombreux dans la région. . Promotion des savoir faire locaux à envisager dans une optique touristique.

. Evolution du cadre de vie rural menacé par une perte d’identité patrimoniale. .

TRANSVERSALEMENT Volonté exprimée de coopérer au niveau supracommunal. « Bonne entente » entre les autorités politiques.

Malgré tout, dans les faits, Nombreux pas à franchir afin d’envisager des actions transversales ainsi que de réelles coopérations «intercommunes» visant des problématiques de « fond » et partagées.

Défi démographique va impacter toutes les matières et est à anticiper globalement pour plus de cohérence territoriale.

. Contexte de crise et de mesures d’économies à gérer, diminution du soutien par les finances publiques sur de nombreuses matières. . Changement climatique à prendre en compte dans les politiques