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P l M A N C H E

9 J A N V I E R 1 8 8 7

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COQUELIN-r

M. COQUELIN Aîné

A u moment où para îtra ce num éro , M. C o q u e l i n a î n é sera ■parmi nous pour donner , s u r la scène du C apitale , les quatre représentations dès longtem ps annoncées N ous avons cru être agréable au x lecteurs de / 'A r t is te T oulousain en consacrant une notice biographique au g ra n d Comédien fra n ça is .

M o n s ie u r C o q u e lin es t né à B o u lo g n e - s u r -M e r le 25 janvier 1841. F ils d ’un bou langer-pâ t iss ie r , il a tâ té du tab lie r d e travail avant d e 's o n g e r à devenir

: com édien . M ais son te m p é ram en t d ’ar t is te lui S faisait en trevo ir u n avenir plus bri llan t que celui * que lui m énageait la profession p a te rne lle .

A tti ré vers la scène pa r un pen ch an t n a tu re l , ,__? C o q u e l in en tra au C o n se rv a to ire de P aris où il apprit

la déclam ation sous la h au te d irec tion de M . R égn ier . ÜJ Ses p rogrès furen t rap ides e t , dès 1860, ses efforts S i fu ren t cou ronnés d ’un I er prix

L e 7 décem bre d e la m êm e année , le je u n e lau réa t , engagé par le d ire c te u r de la C o m é d ie - F ran ça ise à la suite des concou rs du C onse rva to ire ,

d é b u ta dans G ro s -R e n é du D ép it amoureux. B ien accueilli pa r le public dé l ica t e t le t tré du T h é â t r e -F ra n ç a i s , il joua avec le m êm e succès , le 29 du m êm e mois, P e t i t - J e a n des Plaideurs.

T o u s ces succès a t t i r è re n t l’a t ten t io n d u public e t M . C o q u e lin ne ta rd a pas à m o n tre r qu ’il devait o ccu p er une des p rem ières p laces parmi les ac teu rs du x ix e s iècle . Le I er janvier 1863, deux ans seu lem en t après ses p rem iers d ébu ts , ses cam arades l’adm iren t com m e Soc ié ta ire . C e t t e é lévation rap ide se justifiait p a r l’accueil fla tteur que l le public ne cessa it d e faire au C o m éd ien d is tingué qui en é ta it l 'ob je t.

D ep u is lors, le ta len t de M . C oque lin n ’a fait que c ro î tre soit sur la scène de la C o m é d ie -F ra n ç a ise , soit dans diverses to u rn ées tr iom phales à travers le m onde .

M . C oque lin a abo rdé les rô les les p lus divers du ré p e r ­to ire . 11 es t res té inimitable dans la com édie classique, e t jam ais les valets de théâ tre n ’on t eu un in te rp rè te p lus gai, p lus am usant e t aussi plus vrai, p lus « na tu re ».

M . C o q u e lin s’identifie tou jours avec le personnage q u ’il rep ré sen te ; e t , quo ique jouan t souvent des rô les iden tiques

dans des p ièces d ifférentes, il n ’es t jamais sem blab le à lu i-m èm e, e t il varie son jeu e t ses effets avec une su rp re ­n an te facilité. C ’es t q u ’il a un puissan t secours dans ses inflexions de voix e t dans ses changem ents de physionomie.

N o u s n’énum èrerons pas les p ièces c réées pa r ce g rand a rt is te ; la liste en sera it trop longue . N ous nous c o n te n ­te rons de d ire , ce que nos le c teu rs savent déjà , que l’in te rp ré ta t ion d ’un

rô le par C o q u e lin e s t tou jours une garantie d e succès.M . C o q u e lin e s t re s té Socié ta ire de la C o m é d ie -F ra n ­

çaise jusque dans ces d e rn ie rs tem ps. A la suite d ’inc idents q u ’il es t inutile de rap p e le r ici, il a abandonné sa part de socié tar ia t e t a en trep ris une grande tou rnée dans laquelle a d é b u té son fils.

M . C o q u e lin est un grand art is te . O u t re la g rande place q u ’il a su se faire com m e C o m é d ie n , il a un rem arquable e t in con tes tab le ta len t de fin d iseur. 11 dit les m onologues comme pas un e t nous ne serions pas surpris que son inépuisable répe r to ire fû t mis à con tribu tion ce t te sem aine pa r les T ou lousa ins .

L. S.

ïxs-

P o u r p ro fiter du séjour de M. Coquelin p a rm i nous , nous avons voulu o ffr ir à nos lecteurs le p o r tra it et la b iographie du g ra n d Comédien. N o tre prochain numéro sera consacré à notre éminent compatriote J . - P . L a u r e n s dont nous donnerons une m agnifique photographie .

N ous donnons aujourd’hu i en supplém ent un f o r t jo l i dessin f a i t à la p lum e p a r un jeu n e artiste toulousain de g ra n d avenir. Cette Vue des Pyrénées n ’est que le commencement d ’une série de paysages de la région que nous pourrons o ffr ir au x lecteurs de / 'A rt is te Toulousain, grâce à Vobligeance de ce jeune dessi­nateur.

z J X j )

MIREILLEO péra-Comique en ] actes et 4 tableaux. — P aroles de Michel

C arré. — Musique de Ch. Gounod.

(t w ' e s au teurs de l ’œ uvre qui vient d ’être in terprétée su r la g l f â scène du Capitole ne pouvaient être mieux inspirés dans

le choix de leur sujet. Mireïo, cet adm irable poème, le chef-d’œ uvre de M istral, où se révèlent toutes les qua­

lités d ’un génie méridional : l’im agination, la chaleur, la grâce, la verve étincelante, où le poëte a m is , comme il le dit lui-même dans sa dédicace à L am artine , son cœur et son âme, la fleur de ses années : « es moun cor et moun amo, è la flou de mis ans », telle est la source où M. Gounod et son lib rettiste ont puisé les idées de leur ouvrage.

Com m ent notre g rand musicien français n ’au ra it- il pas été séduit pa r cette délicieuse figure de Mireille, lui qui tradu it si bien dans sa m usique aux m agiques accents, les délicatesses du cœur, comme il l’a prouvé dans Faust et dans Roméo et Julie tte !

Une rav issan te idylle se dérou lan t à travers de nombreuses péripéties, sous le ciel bleu de la Provence, tel est le sujet du poème que nous allons brièvem ent analyser.

Mireille est la fille de Ramon, un riche fermier qui désire lui vo ir p rendre pour époux u n je u n e , hom m e tou t au moins aussi riche q u ’elle. Un toucheur de bœufs de la Camargue, nomm é O urrias , s’est présenté, e t le père de Mireille l’accepte avec p la is ir ; mais il ne plaît pas à Mireille qui lui déclare son aversion pour une union pareille, en termes fort spirituels. O urr ia s demande à la jeune fille de le suivre dans son pays où elle sera heureuse en devenant sa femme ; m ais Mireille lui dit q u ’on m eurt d ’ennui dans ce pays des pins, des flamants et des hérons , car to u t cela est bien loin de ses micocouliers et elle connaît bien des jeunes filles qui n ’ont pas pu vivre dans ce séjour : « Je ne qu it te ra i mon nid q u ’avec celui que j’aimerai » dit-elle. — « Belle, répond O urrias , s ’il en est ainsi, donnez-moi » votre am our ! —— « Jeune homme, vous 1 aurez. Mais aupa— » ravan t votre tr iden t je tte ra des fleurs, ces collines s ’amolliront» comme la cire, et l’on ira pa r mer à la ville de B aux » Puisen présence d ’une insistance qui se tradu it p a r un « je veux » assez b ru ta l , Mireille achève son iron ique réponse par une leçon bien méritée : « Croyez-moi, dit-elle, si vous voulez q u ’on vous » aime, ne dites jamais : « Je veux ». Il est impossible d être éeonduit p lus spirituellement, et comment Mireille aurait-elle agi au trem ent, son cœur n ’est plus à prendre. Un jeune et beau vannier, du nom de Vincent, lui fit cadeau d u n e jolie^ corbeille , il p rodu is it su r son cœ ur la meilleure im pression et ils s aimè­ren t naïvement et tendrem ent. _ a

Comme ces chastes am ours son t dépeintes avec grâce dans ce poème de M istral ! on ne saurait tradu ire cette poésie fraîche e t originale sans lui enlever cette saveur particulière dont la langue provençale a le secret.

C ependant cet am our est traversé par b ien des^ chagrins. O urrias a voulu se venger de l’affront qui lui a été fait : il a guetté son rival e t l’a percé de son tr iden t. V incent est tombe

— L’A RT IS T E T O U L O U S A I N — Supp lém en t au n* 4 —

VUE DES PYRÉNÉES

grièvement blessé et a reçu les soins de la sorcière Taven qui l'ont ranimé. Quant à Ourrias, il a fini, accablé dé remords, loin de ces lieux témoins de son crime ; en traversant le Rhône, la barque a chaviré et lui a fait trouver la mort dans le torrent.

De cet amour discret, pur et sincère, Mireille n a pu long­temps garder le secret; elle l a avoué à son père. Mais celui-ci s'est livré à un emportement violent et a déclaré qu il ne consen­tirait jamais à ce mariage. Désolée, la pauvre enfant quitte la maison paternelle et se rend au tombeau des Saintes-Maries, pour les prier de venir à son secours. Son pèlerinage est long et pénible, elle passe le Rhône, puis traverse la Camargue où les rayons brûlants du soleil la blessent au front et c’est au milieu de vives souffrances qu elle se traîne jusqu à 1 église des saintes où Vincent la retrouve et reçoit son dernier soupir.

Telles sont les grandes lignes du poème provençal.(A su ivre .) P. B.

CHEZ M. OCTAVE FEUILLETonsieur Octave Feuillet a donné les renseignements

VXlwjhsuivants à un rédacteur du Gaulois qui était allé le ques- tionner à propos de sa nouvelle pièce :

« J’avais tout d’abord l’intention d’écrire un proverbe destiné seulement à la publication. Je ne songeais certes pas à faire une œuvre dramatique. Mais, tout en écrivant, je me suis demanda si je ne pourrais tirer d’un à-propos une véritable comédie en quatre actes. Pour arriver à ce résultat, je n’avais qu’à changer le cadre dramatique et à fouiller plus profondément ie caractère de mes personnages, Ce que je fis, du reste, quelques jours après avoir commencé ce travail.

» Cette pièce est aujourd’hui presque entièrement achevée. Elle comporte quatre personnages seulement, comme dans le Supplice d ’une femme.

y- J’y ai décrit un ieune couple qui, après quelques mois de mariage, en arrive à une rupture éclatante. C’est la jeune femme qui, la première, introduit une instance en divorce. Celle-ci e t un personnage très sympathique ; plutôt que de tromper son mari, elle préfère une séparation éternelle. Cette comédie ne comportera, comme v o is devez le penser, aucune mise en scène. L ’action n ’existe, pour ainsi dire, pas.

» Je me suis appliqué, dans ces quatre actes, à étudier un jeune ménage qui ne parvient point à s ’entendre sur la manière de vivre dans une communauté d’idées et de sentiments.

» C’est un cas très fréquent dans le monde, et je crois qu il n ’a point encore été traité à la scène, je veux dire quant au au dénouement.

» Je n’ai pas encore donné de titre définitif à cette comédie. Je l ’ai intitulée pour le moment : Le Divorce de Juliette.

» Je ne sais encore si je la donnerai au Gymnase ou à la Comédie-Française. 11 me faut une interprétation absolument irréprochable pour donner du relief à mes personnages étudiés sur le vif, et je me déciderai probablement à remettre le manus­crit entre les mains de M. Claretie. »

THÉÂTRES ET BEAUX-ARTS

T O U L O U S E

( / p ' I AP1TOI.E. — Aucune œuvre nouvelle n’a été donnée cette J’/yw semaine. Robert, la Favorite, Mireille, Mignon tiennent le B r a public en haleine en attendant quelque bonne reprise.

Notre chronique serait nécessairement bien sèche aujourd’hui, si nous n’avions à enregistrer la rentrée de M™ Gauthier-Deloncle au Grand-Théâtre. Tous nos lecteurs ont encore présents à la mémoire les applaudissements qu’ils ont donnés, il y a cinq ans, à Mlle Deloncle. Notre charmante compa­triote nous est revenue avec sa voix si douce et si agréable. Son succès dans Mignon a été très v if et nous devons savoir gré à M. Delrat de nous avoir fait entendre à nouveau la sympathique dugazon.

— L ’ordre des spectacles Coquelin vient d ’être ainsi modifié pour les deux premières représentations : le i o, le M ariage de F igaro ; le 11, spectacle coupé (G ringoire, Les Précieuses, etc.)

A près le départ de M. Coquelin, Mme Céline C haum ont v iendra jouer à Toulouse la C igale et lé t ia c r e i t j - O n prétend que M"“ Céline C haum ont a l in te n t io n dé renoncer au théâtre après cette dernière excursion.

V a r i é t é s . — L e g rand événem ent de la semaine, aux \ ariétés, a été la prem ière des Femmes collantes. Nous n essayerons pas, e t p o u r cause, d ’analyser l ’œ uvre de M. Gandillot ;

cette analyse ne serait que d un médiocre in térê t pou r nos lecteurs.

L a pièce répond parfaitem ent à son titre . N ous voyons défiler devant nous un asso rtim en t varié de m aîtresses toutes p lus gênantes les unes que les au tres e t nous assis tons aux tr ibu la tions d ’un gâteux au milieu de cette avalanche dedélaissées.

Si la donnée n ’es t poin t nouvelle, la pièce es t drôle. E t nous n ’en devons pas dem ander davantage, à une époque où tou t se fait à la vapeur. Ces cinq actes abondent en s ituations plaisantes e t en « mots » u n pou roides parfois mais p iquants . Il y a de l ’esprit dans la pièce de M. Gandillot, u n esprit p rim esautier, qu i coule de source. Il n ’en faut pas davantage pour pla ire au public, e t les Femme ; collantes lui ont plu, beaucoup plu.

M mes Decourty, Dunoyer, Bloch, Bellisson et MM. Dubuisson, Brouette , Hyacinthe in te rp rè ten t bien la pièce de M. Gandillot e t con tr ibuen t à son succès.

A côté des Femmes collantes (nous ne parlons pas des levers de rideau), Joséphine vendue p a r ses sœurs. L ’opérette de V ic tor R oger ne qu it te p lus l ’affiche et la salle ne désem plit pas.

Co u r s d e p i a n o . — L ’ancien chef d ’or­chestre du Capitole, M. M estres , v ien t d ’ouvrir un cours de piano pour les jeunes

filles.U n des meilleurs élèves de M armontel,

M. M estres a adopté la méthode d ’enseignement de son célèbre profe seur. Nous souhaitons que M. Mestres, qui compte tan t d ’amis à Toulouse, obtienne comme professeur les succès q u ’il a obtenus autrefois comme accom pagnateur-répétiteur au C onser­vatoire de P aris e t comme organiste de S t-N ico las -des-C ham ps.

De s s i n . — U n ancien élève de notre Ecole des beaux-arts , M. F . Dumoulin, vient d ’exposer chez M. Chappe, rue des A rts , deux jolis paysages. Ce jeune art is te , qui s ’est

exclusivement consacré à l ’étude du paysage, im prime à ses œ uvres un cachet d ’originalité fort rem arquable. Aussi ne ser ions-nous point su rp ris que M. D um oulin conquît un jour sa « place au soleil ».

PA RIS

Od é o n . — L a reprise de Michel Pauper, d ’H enri Becque, n ’a pas été accueillie comme elle eût dû l’être. Les bou tades

paradoxales de l ’œ uvre ont un peu choqué le public. Ajoutons que Michel cP au per est une des pièces les moins heureuses de l ’au teu r des Corbeaux et de la Parisienne.

Bo u f f e s - p a r i s i e n s . — l.e s Grenadiers de Mont-Cornette, opérette-bouffe en 3 actes de MM. Péricaud, Delormel et

Ed. Philippe, est une pièce gaie et am usante ; sans p ré ten tion aucune, la donnée en est originale et ingénieuse. M. Ch. Lecocq, qui depuis longtem ps res ta i t im productif, a écrit une m usique facile, élégante et fraîche. C erta ins num éros de la par t i t ion ne ta rd e ro n t certa inem ent pas à devenir popula ires .

D É P A R T E M E N T S ET É T R A N G E R

Bo r d e a u x . — De nom breux inc idents on t m arqué la dernière rep résen ta tion de G uillaume-Tell. Au i erac teM . Berger, p ris

d ’une indisposition subite, a dû q u it te r la scène. L a représen ta ­tion a cependant pu continuer grâce au concours de M. Séran , tén o r d ’opéra-com ique, qui a bien voulu remplacer son cama­rade. Mais après le 3e acte, le rég isseur est venu annoncer que M. S é ran ne connaissait pas le 4 ' acte et q u ’il é ta it impossible à M. Berger de pouvo ir le chanter. Des coups de sifflet s tr iden ts on t répondu à cette annonce, e t le tum ulte n ’a cessé que lorsque le rég isseu r a reparu en annonçant q u ’on allait te rm iner la soirée p a r la scène et le tr io du Docteur Crispin, le g rand succès du moment.

Ni c e . — A près son beau succès à l’O péra, M. Paladilhe a pris le chem in du Midi p ou r s ’y reposer des fatigues de longues

répétitions et de len e rv em en t même de son succès. Il est venu re trouver à Nice son excellente mère et sa sœ ur, celle-ci assez souffrante en ce moment.

/

D hiladelphie . — U n des sept g rands théâtres , le T em ple- f T h e a t e r de Philadelphie , v ien t d e t r e rédu it en cendres pa r un incendie, qui, le 28 décembre, a éclaté b rusquem ent à onzeh e u re s d u m a t in . .

L e T em ple-T hea te r n est plus qu un monceau de ruines. Les pertes sont évaluées à un demi million de francs.

NOUVELLES DIVERSES

L ’O p é ra -C o m iq u e v a d o n n e r la re p r is e de la Sirène, d ’Auber.O n poussera ensuite très activem ent les répétit ions de P r o -

serpine, de M. A uguste V acquerie et de M. Camille S a in t-Saëns .

— L es candidats actuellement en ligne pour le Socié taria t de la Com édie-Française , sont : M lle Muller e t Mme A gar, et MM. Boucher, G arraud, Baillet, de Féraudy , Le Bargy.

— Immédiatem ent après Franchie, d ’A. Dumas, à la Comédie- F rançaise , on s ’occupera des répétitions générales du Cercle , de Poins inet , e t des B ourgeois à la mode, de D ancourt.

Parm i les com édies-à-propos déposées chaque année àl ’Odéon, pour l’anniversa ire de Molière, M. Porel vient de choisir M o l i è r e .che^Conti, u n acte en vers de M. Alfred Copain. C et à-propos sera joué le 1 5 janvier, avec A m p h itryo n , qui n ’a pas été représenté depuis plus de c inquante ans à l Odéon.

M1Ie Milly-M eyer a signé un brillant engagem ent avec ladirection du théâtre des V ariétés. Elle aura 20 0 francs par représen ta tion et jouera i 5o fois au minimum.

— Il y aura , cette année, quatre bals m asqués à l ’Opéra. E n voici les dates :

i er Bal, samedi 22 janvier;2mc Bal, samedi 5 février;3 mc Bal, samedi i 9 fév r ie r ;4 mc B a l , j e u d i 17 m a r s ( m i - c a r ê m e ) .Il n ’y aura pas de bals d ’enfants.

— D ans sa dern ière séance, le conseil municipal a supprimé la subvention de 1 5,0 0 0 francs accordée au théâ tre de l’Odéon p o u r les matinées données aux enfants des écoles de la ville de P aris .

— A peine les Cinq do ig ts de B iro u k et le Crocodile on t- ils vu le feu de la ram pe que déjà les parodies en son t jouées à Bataclan. O rapidité de la contrefaçon !

— L a musique de la garde républicaine, sous la direction de son chef, M. W ettg e , vient de pa r t i r pour Moscou où elle est invitée pa r la municipalité à donner quelques concerts. E n sus de leurs frais de voyage et de séjour, les art is tes recevront, d it-on , 3 o , o o o francs q u ’ils au ron t à se partager.

— L ’exposition des tableaux de maîtres anciens et modernes organisée, au Palais des B eaux-A rts , pa r les soins du Comité de la p resse au profit des Inondés du S u d -E s t , obtient le plus vif succès. C ’est M. Henri Rochefort qui s ’est chargé de recueillir les oeuvres chez les principaux collectionneurs et de les assem­bler dans la salle Melpomène. L ’exposition est des plus in té res ­santes : les écoles française, hollandaise et flamande y sont, en particu lier , très brillamm ent représentées.

— D ans quelques jours, la plaque suivante sera apposée sur la m aison po rtan t le n° 2 3 de la rue de L aval :

« V ictor Massé, com positeur de m usique, né à L o rien t le7 m ars 1 822 , est m ort dans cette maison le 5 juillet 1884 . *

Nous apprenons la m ort de M. Alphonse Baralle, qui fut rédacteur en chef de la Musique populaire et, pendant p lusieurs années, secrétaire général du théâtre de C luny. Il é ta it âgé de so ixan te -qua tre ans.

L e doyen des accordeurs de pianos v ient de m ourir à Vesoul. Il se faisait gloire d ’avoir été l ’accordeur en ti tre de Beethoven. Il avait aussi été celui de Meyerbeer e t de Rossini.

M. C. Saint-Saëns est, depuis quelques jours, obligé de ga rde r la chambre, par suite d ’une indisposition qui n ’est pas g rave d ailleurs et qui ne le re tiendra plus longtemps.

L es m embres de la Société des au teurs , com positeurs et éd i teu rs de m usique ont eu à toucher, p o u r leur i 5 I e répar ti t ion tr im estr ie lle , la somme de x8 3 ,1 36 fr. i 9 c. net.

— Term inons pa r quelques mots de sta tis tique :Il a été représenté , pendant l ’année 1886 , dans les théâtres

de P aris , u n total de 2 2 0 actes de comédie ou de drame, soit 10 de moins que pou r l ’année précédente.

Les oeuvres musicales, y com pris les ballets, ont a t te in t le chiffre de 7 a actes, en augm entation de 2 4 actes su r le total de l ’année i 8 8 5 .

— A l ’O péra, pendant l ’année qu i vient de s ’écouler, la d irection a fait entendre treize opéras, en com ptant P atrie . En voici le détail :

L e C id a été d o n n é 4 4 fo i s : Faust, 3 1 ; Y A frica ine , 2 4 - l e s H uguenots, 2 0 ; S ig u r d , 1 4 ; Guillaume Tell, 1 2 ; Robert 1 0 ' R igo le tto e t l a Favorite, 8 c h a c u n ; la Juive , 7 ; H enry V I I I 5 - Freischutz, 4 ; en f in P atrie , 6 .

O n a aussi donné qua tre ballets : les D eux P igeons ont été dansés 12 fois ; les Jum eaux de B e r g am e et Coppélia, 4 fois chacun ; et la K o rr ig a n e , 2 fois.

DISTINCTIONS HONORIFIQUES

Pa r m i les décorations qu i v iennent d e t r e faites à l ’occasion du nouvel an, nous relevons les su ivantes :

Officiers de la Légion d ’honneur : MM. A lphonse Daudet. Ju les Claretie et E . Jonas.

C hevalier de la L ég ion d ’honneur : M. Henri Becque.Officiers de V Instruction publique : MM. Bouffé, doyen des

art is tes dram atiques ; M ounet-Sully , M assart et Obin.Officiers d ’Académ ie : M11' C haminade, compositeur de

m usique ; M Ile Ducasse, professeur de chant ; Mlle Richard, de l ’O péra ; MM. Baillet, secrétaire de la Société des auteurs et com positeurs de musique ; Bernardon, com positeur ; Boisselot, rég isseur du Vaudeville ; Boussagol, harp is te à l ’O p é ra ; C ham - broux, d irec teur de T « Harm onie » du Raincy ; Croisilles. p rem ier violon à l’O péra-C om ique ; Lévy, régisseur du Gym­nase de Marseille ; Laroche, de la Com édie-Française ; Schatte, chef d ’orches tre de l’Odéon et M. Marc de la Nux, le professeur d is tingué et le père du com positeur P au l Véronge de la Nux.

L o rd G n e t h .

BIBLIOGRAPHIEL e s A v e n t u r e s d u D o c t e u r V a n d e r B a d e r ( i ) , par

E varis te Carrance. — 2 vol. in -3 2 à 2 5 e. le volume. — Riende plus curieux, rien de plus é trange et, peu t-ê tre , rien de plus profond que le nouveau livre d ’E varis te Carrance qui vient d ’ê tre édité dans la Petite Bibliothèque Universelle.

A bandonnant les routes battues du rom an vulgaire, l’au teurde V a n d e r B a d e r a découvert une source d ’émotions puis­santes. L ’étude q u ’il offre au jou rd ’hui, sous la forme gracieuse du rom an, est appelée à un succès spécial et ne convient guère q u ’aux na tu res élevées.

C ’est l ’h is to ire d ’un savant hollandais qu i accomplit un voyage ex traord inaire à la recherche d ’une chose étonnante. Il faut lire ce curieux ouvrage.

( 1 ) P o u r rec ev o ir f r a n c o les A v e n t u r e s d u D o c t e u r V a n d e r B a d e r et le ca ta lo g u e c o m p le t de la « P e t i t e B ib l io thèque U n iv e r s e l le » , a d r e s s e r 60 cent , à M. E d in g e r , 34, r u e d e la M o n ta g n e -S a in te - G e n e v iè v e , P a r is , — se t ro u v e aussi d a n s to u t e s les l ib ra i r i e s f r ança ises , au p r ix d e 25 cen t , le vo lum e .

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H S H B T & B R B S B Î 11 iB S e * *r u e d e s m a r c h a n d s e t r u e d u c o q - d ’i n d e

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Le Gérant : A . T h o r e .