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Édito Dossier La crise, mon entreprise et moi Argumentaire Crise financière Une crise qui nous dépasse ? AAA s ommes-nous des andouillettes ? Les indignés : L’insurrection pacifique Conseil central 2 4 19 15 10 8 5 So mmaire LA CRISE LA CRISE ET MOI ET MOI MON ENTREPRISE MON ENTREPRISE Publication de Symétal CFDT Sud-Francilien N° 13 Décembre 2011

A CI E E E I E E I - symetalcfdtsf.fr · L’Italie ? avec ses 1843 milliards de déficit détenus majoritairement par les banques françaises, dont un nouveau président du conseil

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Édito

Dossier La crise, mon entreprise et moi

Argumentaire Crise financière

Une crise qui nous dépasse ?

AAA sommes-nous des andouillettes ?

Les indignés : L’insurrection pacifique

Conseil central

2

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19

15

10

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Sommaire

LA CRISELA CRISE

ET MOIET MOI

MON ENTREPRISEMON ENTREPRISE

Publication de Symétal CFDT Sud-Francilien

N° 13 Décembre 2011

2 SyMÉTAL CFDT SUD FRANCILIEN

ÉDITOL’Europe malade des marchés financiersEt de son système libéral

Qui aura le meilleur plan de rigueurpour ne pas être coulé par les mar-chés financiers ?

La Grèce ? au bord de l’implosion socialeet du torpillage financier pour au minimaune décennie ;L’Espagne ? avec ses trois millions dechômeurs, sa crise immobilière, une notedes agences de notation à la baisse et unavenir incertain pour une jeunesse dépitéeet indignée ;L’Italie ? avec ses 1843 milliards de déficitdétenus majoritairement par les banquesfrançaises, dont un nouveau président duconseil très technique remplace un SilvioBerlusconi déchu ;Ou la France ? au triple A menacé à courtterme et son plan de rigueur gouverne-mental.

L’économie française marque le pas ;la consommation des ménages ralentit, lechômage repart à la hausse tout commeles inégalités ; les revenus ne progressentpas... et tout ça en pleine période électo-rale.

Parlons-en de cette période électorale !Le symétal se livrera lui aussi à l’examendu bilan de Nicolas Sarkozy et de son gou-

vernement. Jamais président n’aura en-detté le pays aussi fortement et en aussipeu de temps. Les cadeaux aux riches co-pains auront creusés les inégalités, surtoutpar rapport à la classe moyenne. Les Be-tancourt et autres Dassault n’auront jamaisété aussi peu fiscalisés. La finance elleaussi ne cesse de se gaver comme parexemple le cas de Baudoin Prot, directeurgénéral de BNP Paribas. Ce dernier s'estvu attribuer en 2011 un bonus cinq fois su-périeur à son fixe soit au total 6,2 millionsd’euros soit pas moins de 4 siècles desmic ! Quid des promesses de Nicolas Sar-kozy au niveau international sur de nou-velles règles de rémunération de lafinance ? Aucun changement : le patron deGoldman Sachs empoche ses 12,6 M$. Ladroite aura creusé les inégalités sans ja-mais proposer la moindre vision d’une nou-velle société.

C’est pour cela que le 14 décembrenous nous retrouverons dès 9H à Massypour un Conseil Central sur le thème "lacrise, mon entreprise et moi" avec l’inter-vention de Jacques BASS, économiste, etde Pascal JOURDE, animateur du débat,durant lequel trois petits films tournés dansles sections du Symétal seront projetés.

Aussi, nous vous attendons nombreuxà ce Conseil Central, et vous invitons doreset déjà à vous imprégner du contenu dudossier publié dans ce numéro afin demieux préparer les débats.

Michel FourgeaudSecrétaire Général

Directeur de publication : Michel Fourgeaud,

directeur de la rédaction : Gérard Mantoan

rédacteur en chef : Pascal Jourde

conception et réalisation : Thibaut Doumergue

sources documentaires : Symétal CFDT Sud Francilien

Imprimeur : Copie Clean 91300 Massy

Dépôt légal : décembre 2011

tirage : 450 exemplaires

reproduction interdite sans accord écrit de l’éditeur

Paru avec unpeu de retard, l’Action Métaux N°12porte le bilan du deuxième congrèsdu Symétal CFDT Sud Francilien.

Rassemblant les différentes in-terventions, les résultats des votes, ilprésente surtour la résolution géné-rale, ensemble des textes qui régi-ront notre syndicat jusqu’auprochain congrès.

N’hésitez pas à consulter cenuméro en libre accès -comme tousles autres- sur notre site internet, on-glet publication :

www.symetalcfdtsf.fr

3SyMÉTAL CFDT SUD FRANCILIEN

Agenda des Conseils2012

CONSEIL CENTRAL

CONSEILS LOCAUX

BOULOGNE

CRETEIL

EVRY

MASSY

TRAPPES

de 9 h 00 à 16 h 00 (buffet offert)20 Juin

de 9 h 00 à 12 h 3019 janvier5 avril

de 9 h 00 à 12 h 0018 janvier4 avril

de 9 h 30 à 12 h 3024 janvier28 février20 mars

de 9 h 00 à 12 h 3023 janvier2 avril

de 9 h 00 à 12 h 0026 janvier12 avril

Le 20 octobre dernier, l’UPSM atenu son Assemblée Générale à la-quelle une délégation du Symétal aparticipé.

Dans son intervention, MichelFourgeaud a choisi résolument defaire abstraction du passé, préférants’inscrire dans une réflexion surnotre avenir, celui des syndicats dela métallurgie parisienne, del’UPSM et de notre place au sein dela CFDT.

Il a rappelé la nécessité de re-groupement de syndicats comme lenôtre, pour faire face à la grande fai-

blesse de nombre d’entre eux, solu-tion préférable à une mise sous tu-telle de fait par les UnionsMines-Métaux.

A un an de l’AG confédérale, Mi-chel a exprimé la déception du Sy-métal quant aux premiers résultatsde la mise en place par la Confédé-ration du syndicalisme de proximitépréconisé par le rapport “Osons lechangement”. Le syndicalisme deproximité vu par le Symétal consis-terait à donner aux syndicats lesmoyens de renforcer UL et UD, toutle contraire des choix confédéraux.

Le Symétal ne peutque s’inquiéter des discourscontradictoires de François Ché-rèque et Laurent Berger au sujet dela charte financière. Le Symétalanalyse la modification de la chartecomme le muselage de l’influencedes gros syndicats et la vassalisa-tion des autres.

Après un début de mandaturetempétueux, l’exécutif de l’UPSM asu pacifier le débat. Aussi, le Symé-tal a voté la reconduction de Marie-Hélène Tiné.

AG de l’UPSMSynthèse de l’intervention du SYMETAL Sud Francilien

4 SyMÉTAL CFDT SUD FRANCILIEN

DOSSIER

LA CRISELa crise,

mon entrepriseet moi…

Les syndicalistes métallos d'aujourd'hui sont les en-fants des "trente glorieuses" mais les acteurs des "trentepiteuses". Nous avons reçu l'héritage de l'expérience desconquêtes sociales (les batailles de 36, de la libération, 68et l'espérance de 81) mais nous avons passé notre tempsà gérer les crises qui depuis les années 80 vident les ef-fectifs de notre branche d'activité. La plupart de nos com-bats se sont situés en résistance. Même les 35 heures sesont faites pour le partage de l'emploi et non pour le droitaux loisirs (revendication des années 70).

La crise dans la métallurgie, nous ne la connaissonsque trop bien. Nous avons été témoins ou acteurs de ladésindustrialisation de notre pays, de la fin des grandsproducteurs automobiles, de l'agonie de la téléphonie oude la filière électronique, des plans sociaux suite aux dé-localisations, etc. Nous sommes la génération de ceux quiont intégré le risque du licenciement et du chômage dansnotre vie professionnelle, de l'évolution faible, de la stag-nation, voire de la régression du pouvoir d'achat. Beau-coup d'entre nous maitrisent, pour l'avoir vécu, les planssociaux. Nous sommes les parents des enfants de la “gé-nération crise” pour qui le mot précarité est une conditionde vie.

La crise, nous en connaissons les conséquences, ce qui ne nous empêche pas d'être inquiets à chaquenouveau soubresaut, trouvant le prochain toujours plus dangereux car il enlève encore plus de nos repèressociaux, de nos droits, de notre niveau de vie, de notre qualité de vie au travail et à l'extérieur, de notre ave-nir enfin… C'est pourquoi il est apparu important au Symétal CFDT Sud Francilien de regarder ensemblecette nouvelle excroissance de la crise de 2008, d'essayer d'en comprendre les mécanismes, d'en appréhen-der les retombées, et -et surtout parce que nous sommes à la CFDT- de proposer des méthodes pour restersolidaire dans les combats à venir, des solutions alternatives aux réponses des économistes, des industrielsou des politiques.

Tout d'abord depuis 2008, nous sommes dans une crise financière, pas une nouvelle crise énergétiquecomme la crise pétrolière qui a mis fin aux trente glorieuses ou à celles des matières premières (métaux etautres) pas une crise de compétitivité issue d’une concurrence étrangère (elle existe toujours et de plus enplus agressivement de la part des pays émergeants), mais une crise spéculative produite par un système éco-nomique incontrôlable qui se rajoute aux autres crises. Une crise qui joue sur la richesse produite par d'autressans valeur ajoutée de la part de ceux qui en profitent. Une crise encore plus amorale que les autres.

La crise, mon entreprise et moi

Argumentaire crise financière

Une crise qui nous dépasse ?

Sommes-nous des andouillettes ?

Indignés insurrection pacifique

Depuis septembre 2008, la crise fi-nancière s'installe dans le quotidiendes Français.

La CFDT fustige depuis longtempsles dérives du capitalisme financier etses conséquences sur l'emploi. Lestextes des Congrès de Lille puis deGrenoble, dénoncent notamment lesexigences de rentabilité financièredes actionnaires, intenables sur lelong terme car en complète décon-nexion avec les performances del'économie réelle et sans autre pers-pective que la rentabilité à courtterme.

Scénario de la crise :Des racines aux effets

de contagion

Comment en est-on arrivé là : Lacrise financière de l'automne 2008 re-monte à la crise des crédits sub-primes qui s'est déclenchée en août2007. Ces crédits ont permis à desmillions de ménages américainsd'acheter leur maison en l'hypothé-quant. Et ces créances des banquesont été "vendues" entre banquescréant ainsi une "bulle financière"...qui a explosé. En effet, dès la chutedu marché immobilier américain, laperte de valeur de ces créances - leprix des maisons avait baissé- lespremières secousses boursières sesont produites. Mais pour bien com-prendre cette crise, il faut en chercherles causes dans le mode de dévelop-pement économique issu des années90. Le scénario de la crise financières'écrit en 3 actes. Il s'inscrit d'aborddans un contexte d'économie d'endet-tement et de libéralisation financière.Son élément déclencheur est, en2007, la crise des subprimes. Enfin,des mécanismes d'enchaînements etde contagion disséminent la crise àl'ensemble de la sphère financière,puis à l'économie réelle en 2008.

Comment en est-on arrivé là ?

ACTE 1Economie d’endettement et

libéralisation dinancière

Les années 90 : Parmi les racinesprofondes de la crise, deux élémentsdu contexte économique jouent unrôle majeur dès les années 90, sur-tout aux États-Unis :

>>une forte augmentation de l'endet-tement, notamment des ménagespour les achats de consommationet immobiliers, parallèle à unebaisse des taux d'intérêt (c'est-à-dire que l'on peut emprunter àmoindre coût) ;

>> une libéralisation financière, parl'ouverture des marchés boursiersde la planète (permettant un fi-nancement des entreprises, desbanques ou des États sur n'im-porte quel marché financier à tra-vers le monde) avec des règlesplus ou moins souples selon lespays.

Ainsi le premier élément essentielà retenir est que la montée globale del'endettement révèle un mode particu-lier de financement de l'économie. Lafaible augmentation des salaires réelspousse les ménages à s'endetterpour consommer, consommation qui

devient dès lors le moteur principal dela croissance. Dont les excès vontêtre à l'origine d'un véritable cercle vi-cieux...

Les événements de 2001 AuxÉtats-Unis, en 2001, la crise des va-leurs de l'économie numérique (écla-tement de la " bulle Internet") et lesattentats du 11 septembre provoquentun ralentissement économique impor-tant et la chute de la Bourse améri-caine. Pour relancer la croissance enincitant à la consommation et l'inves-tissement, la Banque centrale améri-caine (Fed) abaisse notamment sestaux d'intérêt, les maintenant volontai-rement sur plusieurs années à unfaible niveau. Comme le marchéboursier des actions est risqué, les li-quidités sont alors placées sur desactifs a priori plus sûrs, comme l'im-mobilier.

2001- 2006 : la "bulle immobilière"Entre 2001 et 2006, toujours auxÉtats-Unis, l'immobilier devient ainsiun secteur spéculatif. Les prix desbiens augmentent très fortement, bienau-delà des taux de croissance duproduit intérieur brut (PIB) et de l'in-flation (de plus de 80% à Los Angelesou à Washington). Cette "bulle immo-bilière" est encouragée par une poli-tique publique en faveur de l'accès àla propriété. Si les premiers ménagesqui accèdent à la propriété ont debons revenus bénéficiant de prêts auxtaux préférentiels du marché, ouprime rate), la machine américaines'emballe rapidement.

Cette frénésie d'endettement (letaux d'endettement des ménagesaméricains est aujourd'hui de 140%de leur revenu) va jusqu'à tenter desolvabiliser des personnes non sol-vables : les "crédits subprimes" sontinventés. Les institutions de créditaméricaines sont soumises à descontraintes réglementaires moinsfortes que les banques de dépôt.Elles peuvent donc fonder leur activité

Argumentaire :Crise financière

5SyMÉTAL CFDT SUD FRANCILIEN

Depuis septembre 2008, la crise financière s’installe dans le quotidien des Français.L’objectif de cet argumentaire est de décrypter cette crise, de la comprendre et de l’ex-pliciter, afin ainsi de

• répondre aux inquiétudes des salariés, parfois enclins à reprendre des discours radicaux prônant la fin du capitalisme ;

• approfondir la réflexion sur le système bancaire et financier, et impulser sa régulation pour établir une croissance durable ;

• construire des propositions CFDT crédibles et concrètes pour sortir de cette crise.

La CFDT fustige depuis longtemps les dérives du capitalisme financier et ses consé-quences sur l’emploi. Les textes des Congrès de Lille puis de Grenoble, dénoncentnotamment les exigences de rentabilité financière des actionnaires, intenables sur lelong terme car en complète déconnexion avec les performances de l’économie réelleet sans autre perspective que la rentabilité à court terme.

1. Scénario de la crise : des racinesaux effets de contagion

Argumentaire «crise financière»

La crise financière de l’automne 2008 remonte à la crisedes crédits subprimes qui s’est déclenchée en août2007. Ces crédits ont permis à des millions de ménagesaméricains d’acheter leur maison en l’hypothéquant. Etces créances des banques ont été «vendues» entrebanques créant ainsi une «bulle financière»... qui aexplosé. En effet, dès la chute du marché immobilieraméricain, la perte de valeur de ces créances - le prixdes maisons avait baissé - les premières secoussesboursières se sont produites. Mais pour bien comprendre cette crise, il faut enchercher les causes dans le mode de développementéconomique issu des années 90. Le scénario de la crise financière s’écrit en 3 actes. Ils’inscrit d’abord dans un contexte d’économied’endettement et de libéralisation financière. Sonélément déclencheur est, en 2007, la crise dessubprimes. Enfin, des mécanismes d’enchaînements etde contagion disséminent la crise à l’ensemble de lasphère financière, puis à l’économie réelle en 2008.

Comment en est-on arrivé là ?

www.cfdt.fr

ACTE 1 : ÉCONOMIE D’ENDETTEMENTET LIBÉRALISATION FINANCIÈRE

Les années 90Parmi les racines profondes de la crise, deux élé-ments du contexte économique jouent un rôlemajeur dès les années 90, surtout aux États-Unis :

• une forte augmentation de l’endettement,notamment des ménages pour les achats deconsommation et immobiliers, parallèle à unebaisse des taux d’intérêt (c’est-à-dire que l’onpeut emprunter à moindre coût) ;• une libéralisation financière, par l’ouver-ture des marchés boursiers de la planète (per-mettant un financement des entreprises, desbanques ou des États sur n’importe quel mar-ché financier à travers le monde) avec desrègles plus ou moins souples selon les pays.

Ainsi le premier élément essentiel à retenir est quela montée globale de l’endettement révèle un

Décembre 2008

sur l'illusion qu'il est possible de prê-ter sans tenir compte des revenusréels des emprunteurs, spéculant surla hausse de la valeur du bien immo-bilier hypothéqué. Courtiers etbanques prêtent à des ménages peusolvables, sans aucun plancher deressources, à taux variables et éle-vés. Même si les remboursementssont faibles les premières années etn'augmenteront que plus tard. En casde défaut de paiement, ces institu-tions de crédit pourront même re-vendre les maisons en réalisant uneplus-value.

Parallèlement, avec la libéralisa-tion des marchés financiers et le dé-veloppement de nouveaux produitsfinanciers, les banques promeuventde nouveaux systèmes de gestiondes risques. Elles adoptent le modèle"créer de la dette et la distribuer" (ori-ginate and distribute). Les institutionsde crédit immobilier américaines peu-vent donc diluer les risques majeursinhérents aux crédits subprimes entransformant ces créances de longterme en titres négociables à courtterme : c'est la titrisation.

ACTE 2La bulle immobilère éclate,

la crise atteient les banques

L'histoire s'accélère : La flambéedes prix de l'immobilier et des ma-tières premières fait remonter l'infla-tion. Jusqu'alors maintenus à unniveau faible pour soutenir la crois-sance, la Fed passe les taux d'intérêtaméricains de 1 à plus de 5% entre2004 et 2006. Conséquence : les mé-nages américains les plus fragilesconnaissent rapidement des difficul-tés pour rembourser leurs crédits, enparticulier immobiliers, à taux va-riables. À l'été 2007, le taux de nonremboursement des crédits sub-primes dépasse 15% ! Avec l'éclate-ment de la "bulle immobilière", unegrande partie des particuliers ne peutplus faire face à son endettement,c'est le départ de la crise.

Les banques détentrices des sub-primes font alors saisir les biens im-mobiliers hypothéqués des

emprunteurs. Les conséquences so-ciales sont dramatiques: des cen-taines de milliers d'Américains sontexpulsés. Et parce que de très nom-breux biens immobiliers sont remis enmême temps sur le marché, les prixchutent au-dessous du prix d'achatinitial apporté en garantie aux établis-sements de crédit. Ceux-ci doiventenregistrer de fortes pertes finan-cières (revente des biens à perte) quidéprécient les actifs bancaires et fra-gilisent les banques.

Pour avoir souscrit des titres com-plexes composés en partie de sub-primes, subitement et en cascade, denombreuses banques, et pas seule-ment américaines, se retrouvent endifficulté lorsque le marché de l'immo-bilier américain s'effondre. Et la criseimmobilière, qui aurait pu être conte-nue au sein des États-Unis, se répandà l'échelle de la planète à cause de latitrisation. Compte tenu de la fragilitédu système financier, tôt ou tard, unautre détonateur que les subprimesaurait aussi bien pu provoquer lacrise.

Le calendrier "catastrophe" Août2007, les parties subprimes descréances mélangées (SIV) se révè-lent non fiables. Les banques et lesinvestisseurs du monde entier, ayantacheté des titres SIV complexes avecune part subprime disséminée, ontdes difficultés à identifier leurs pertes.Au final, ces titres n'ont plus de prixcar on ne connaît pas l'ampleur descrédits non solvables qui les compo-sent.

Du coup, tout au long de l'hiver2007-2008, le marché monétaire sebloque à plusieurs reprises : lesbanques ne se font plus confiance etestiment risqué de se prêter de l'ar-gent. Les prêts interbancaires se ta-rissent, ce qui fait "exploser" le tauxd'intérêt interbancaire : on parle decrise de liquidité. Les banques nepeuvent alors plus faire face à leursengagements. De plus, les titres SIVperdent de leur valeur, déséquilibrentle bilan des banques, qui sont obli-gées de se refinancer :

>> soit auprès de l'État (Northern

Rock nationalisée au Royaume-Uni),

>> soit auprès d'autres banques(Bear Stearns rachetée par JPMorgan à Wall Street, Société Gé-nérale auprès de banques améri-caines),

>> soit auprès de fonds souverains(UBS en Suisse).

Les banques centrales sont obli-gées de réagir en injectant des liquidi-tés dans le marché monétaire. Ce quidonne lieu à des opérations de refi-nancement des banques coordon-nées entre la Banque centraleeuropéenne (BCE), la Fed et laBanque d'Angleterre (BoE). Ellesabaissent aussi leur taux d'intérêt di-recteur de manière concertée et par-ticipent aux plans de sauvetage despremières banques touchées. Cesactions sont salvatrices : elles aidentles marchés à éviter le risque systé-mique, c'est-à-dire la crise deconfiance entre les banques etl'écroulement du système bancaire.Mais cela ne suffit pas...

Septembre 2008, Lehman Bro-thers fait faillite. Les pertes accumu-lées rendent ses fonds propresinsuffisants. Si une aussi grandebanque d'affaires peut s'écrouler,pourquoi les autres banques ne se-raient-elles pas touchées ? On as-siste à un blocage quasi total dumarché interbancaire, d'autant plusque les autorités américaines refu-sent de porter secours à Lehman Bro-thers. Les banques ne se font plusconfiance, et le marché des prêtsentre banques ne fonctionne plus.Les taux sur ce marché augmententde nouveau très rapidement. Lesbanques centrales injectent alors dessommes à court terme. Mais cela nesuffit pas davantage à débloquer lemarché...

Fin septembre 2008, seule l'inter-vention des États va éviter l'écroule-ment de tout le système bancaireinternational. Les États se portentalors garants des emprunts bancaireset entrent au capital des banques, al-lant jusqu'à les nationaliser. Le pre-mier pays à le faire est leRoyaume-Uni. Les États-Unis, la

6 SyMÉTAL CFDT SUD FRANCILIEN

France, ainsi que l'Allemagne suivent,comme la plupart des pays dévelop-pés. Entretemps, les banques restrei-gnent le crédit aux particuliers et auxentreprises.

Les cours des banques plongenten Bourse. Les produits structurésperdent toute liquidité sur les mar-chés et deviennent invendables. Pourse refaire, les fonds d'investissementrevendent des actions en Bourse, cequi accroît la chute des cours.Comme le marché anticipe une forterépercussion de la crise sur le finan-cement de l'économie ("anticipationsauto-réalisatrices"), les investisseursvendent aussi des actions. Ce qui ac-célère la chute des cours boursiers etla solvabilité même des banques(même celles non affectées par lessubprimes) : la crise des liquidités sedouble d'une crise de solvabilité.

Qu'est-ce qu'on voit ? D'un petitsegment défaillant du marché immo-bilier américain se déclenche unecrise mondiale majeure, par le biaisde mécanismes d'enchaînements etde contagion qui ne se limitent mal-heureusement pas à la sphère finan-cière et bancaire, mais atteignentdésormais l'économie réelle. C'est letroisième acte de la crise.

ACTE 3La crise financière devient

économique & sociale

Les voies de transmission pos-sibles de cette crise à l'économieréelle sont nombreuses. La principaleserait une politique de crédit limitativedu système bancaire mondial (creditcrunch), obligé de récupérer dans lebilan des banques une large partiedes produits de titrisation qui étaienthors bilan. Tout l'enjeu est donc desavoir si les banques restreindront le crédit à la consommation, à l'immo-bilier et à l'investissement des entreprises. Si c'est le cas, le ralen-tissement économique touchera vrai-semblablement l'ensemble deséconomies occidentales.

Ce risque est aujourd'hui avéré :les entreprises de l'économie réelle

voient leur marché se restreindre,comme dans le secteur automobile.Cela les amène à se restructurer et li-cencier des personnels. Ce qui ag-grave encore la crise économique.

Au niveau mondial Alors que la ti-trisation a été l'un des moyens essen-tiels de financement du déficitcommercial américain, c'est-à-dire dela consommation américaine, son uti-lisation devrait ralentir.

Si les Etats-Unis voient leur crois-sance diminuer, celle des pays émer-gents pourrait en faire de même.Moins de consommation américaine,c'est moins d'exportations asiatiques.Ce qui implique un ralentissementmondial : les dernières prévisions fontétat d'une croissance mondiale de3,7 % au lieu des 5 % prévus.

Les économies émergentes, pourl'instant peu atteintes, sont-ellescondamnées à subir le même sort, ouvont-elles au contraire résister ?

En France Cette crise accentueun contexte économique nationaldéjà morose, marqué par le retourne-ment de l'immobilier et la baisse desexportations avant même les effetsde la crise financière. Les dernièresdonnées de la Banque de France enmatière de crédit ne sont guère ras-surantes. La restriction du crédit adéjà des conséquences sur l'activitéet le développement des entreprises,particulièrement des petites etmoyennes qui souvent financent parl'endettement leur activité quotidienneet leur investissement. Il en va doncde la survie de ces entreprises, en-traînées dans un cercle vicieux : pro-blèmes de trésorerie, accès plus arduau crédit bancaire, frein à l'investisse-ment, faiblesse de la demande, re-structurations et conséquences surl'emploi.

Les prévisions de croissance pour2009 sont d'ailleurs faibles. La situa-tion de l'emploi, qui s'est déjà aggra-vée depuis le printemps 2008, risqueencore de se dégrader fortement.Croissance du chômage, distributionplus faible des revenus, et accès li-mité au crédit se traduiront par uneforte diminution de la consommation.

Le principal moteur de la croissancefrançaise de ces dernières années nesera donc plus alimenté.

En France, la fragilité du tissu pro-ductif rend la situation plus tendueque dans d'autres pays : faiblesse del'autofinancement des entreprises,besoin d'une montée en gamme del'ensemble des entreprises fran-çaises, y compris et surtout les PME.Les pôles de croissance de ces pro-chaines années se situent avant touten Chine ou dans d'autres paysémergents. Et la France est mal po-sitionnée pour répondre aux besoins,notamment par rapport à ses concur-rents européens. On le savait déjàavant la crise, mais celle-ci révèle etaccentue les faiblesses du pays.

Tract confédéralDécembre 2008

7SyMÉTAL CFDT SUD FRANCILIEN

Retrouvez tous les argumentaires etdocuments confédéraux sur le site in-ternet : http://www.cfdt.fr/

8 SyMÉTAL CFDT SUD FRANCILIEN

Grèce, euro, déficits...Une crise qui nous dépasse ?

Dans quelle crisesommes-nous ?

La crise que nous vivons est lerebond de celle non résolue de2008.

La crise financière, qui avait dé-marré en 2007et connu son pa-roxysme en 2008 avec la faillite dela banque américaine Lehmann Bro-thers, s'est peu à peu transforméeen crise économique, en crise so-ciale, puis en crise de la dette.

C'est une crise des dettes pu-bliques. La dette publique grossit ré-gulièrement en France depuis trenteans. Elle s'est fortement amplifiéeces deux dernières années. Ellecoûte très cher à tous les citoyens,prive l'État de moyens d'action ethandicape les générations futures.

Comment la crise finan-cière s'est-elle transformée

en crise de la dette ?

Les difficultés, voire les défautsde certaines banques en 2008-2009, ont eu des conséquencespour l'économie réelle. Le manquede financement de l'économie a en-traîné quasiment l'arrêt de l'activitédans la quasi-totalité du monde, cequi a engendré une crise socialeavec une forte montée du chômage.Pour éviter une récession mondialedurable, les pays développés ontmis en oeuvre des plans de relancede l'économie, en même tempsqu'ils soutenaient les banques pouréviter l'aggravation de la crise finan-cière. En France, les banques ontremboursé l'État, mais ces plans derelance ont aggravé l'endettementdéjà existant.

En Europe, les critères de l'en-dettement admis pour être dans lazone euro ne sont plus respectéspar la plupart des pays.

Dès lors les États, dont laFrance, ont mis en œuvre des plansd'austérité pour résorber leur endet-tement, provoquant ainsi un ralentis-sement sévère de l'activité. Cela aaggravé la crise économique et faitplonger les bourses.

Un cercle vicieux s'est déclen-ché : la crise économique aggravela crise des dettes en privant lesÉtats de recettes fiscales ; la crisedes dettes relance la crise financièreen mettant les banques en difficultépuisqu'elles ont prêté de l'argent auxÉtats.

La dette grecque concerne toutel'Europe. Dans la zone euro, du faitde la monnaie commune, les écono-mies nationales sont liées. La dé-faillance d'un Etat européen àl'égard de ceux qui lui ont prêté del'argent, devient le problème de l'Eu-rope entière.

Pris individuellement, les payseuropéens pèsent peu dans la com-pétition économique internationaleface aux pays émergents. La mon-naie commune a permis d'éviter laconcurrence entre les pays de lazone euro sur les taux de change eta facilité l'accès aux marchés.

Depuis l'été 2011, l'inquiétude seporte sur la capacité de plusieurspays européens (Grèce, Italie, Es-pagne, Irlande…) à faire face auremboursement de leur dette, maisaussi sur la capacité de l'Europe àles soutenir et à enrayer la spécula-tion. Bien que tous les pays euro-péens empruntent dans la mêmemonnaie, l'euro, les taux auxquels ilsempruntent sur les marchés dépen-dent de la façon dont ces marchés,avec les agences de notation, jugentleurs performances économiques etdonc leur capacité à rembourserleurs dettes.

Ainsi la Grèce, dont l'endette-ment est déjà considérable, se voit

pénalisée par des taux élevés. Tel-

9SyMÉTAL CFDT SUD FRANCILIEN

lement élevés qu'à ce jour, elle n'estplus en état de rembourser. Unefaillite grecque mettrait peu en diffi-culté les banques françaises, maisdéplacerait la spéculation vers l'Ita-lie, elle aussi très endettée. Comptetenu de ce niveau d'endettement, lesbanques ne seraient pas en mesurede supporter un défaut de paiementde l'Italie et pourraient faire faillite.Mais il ne faut pas sombrer dans unexcès de pessimisme : l'Italie n'estpas dans une situation de récessioncomme l'est la Grèce ; elle a lesmoyens de redresser ses comptes.

Sortir de la zone euro est-ce unesolution pour la Grèce ? Non. Le ré-tablissement de la compétitivité dela Grèce ne sera pas résolu par lasortie de l'euro ni par la dévaluationde sa monnaie. Il se fera par la re-constitution de son tissu industriel :ça prendra des années. En atten-dant, c'est la récession et l'appau-vrissement qui attend la Grèce sielle sort de l'euro. D'autant qu'elledevra continuer à rembourser unepartie de sa dette en euros, devenueplus chère par rapport à la nouvellemonnaie dévaluée.

Sortir de la zone euro est-ce unesolution pour l'Europe ? Non. Lerisque de contagion à d'autres paysexiste. Les pays hors zone euro dé-valueraient leur monnaie, affaiblis-sant du même coup le pouvoird'achat de leurs salariés et de leursépargnants, sans pouvoir modifier àcourt terme les fondamentaux deleur économie. La concurrenceentre pays reprendrait de plus bellepar les taux de change entre mon-naies, mais aussi par le coût du tra-vail entraînant un appauvrissementgénéralisé de l'Europe et des sala-riés européens.

Syndicalisme HebdoSupplément du 6 octobre 2011

10 SyMÉTAL CFDT SUD FRANCILIEN

D'où viennent ces agences de no-tation -cette équipe de désosseursde boudin, version brèves de comp-toir- et surtout à quoi servent-elles?Dans un monde qui ne se complaîtque d'auditeurs et de spécialistes, lesystème libéral, dans une volontécontradictoire d'instaurer un contrôledans une logique qui le refuse, in-venta des agences notant avec mé-thode les entreprises qui produisentpar notre travail, les banques quispéculent avec notre argent, maisaussi les Etats qui vivent avec nosimpôts (sociétés endettées doncbientôt achetables selon la loi ducommerce ?). Là où l'idée devientgéniale c'est qu’il appartiendra à l'en-treprise ou à l'état audité de payerl'agence pour prouver à ses futursclients ou créditeurs que sescomptes sont sains ; l'impartialité deces agences étant confirmée par lefait qu'elles n'hésiteront pas à plom-ber leur propre client...

Notons -si, si, nous aussi pouvonsle faire- que ces agences ont aumoins failli par deux fois : l'affaireEnron où ses brillantissimes écono-mistes n'ont pas vu, ou pas vouluvoir, l'escroquerie et l'affaire des sub-primes qui a déclenchée la crise de2008.

Mais en regardant de plus près,nous nous apercevons que triple Aou pas, l'Allemagne bénéficie d'unemeilleure reconnaissance des prê-teurs que la France. Les agences nerassurent pas les prêteurs. Noussommes dans une guerre écono-mique. Plus loin, une présentationdes quatre agences montre que laChine gagne actuellement le combat.Son agence est Dagong et laconquête du monde sera à la hauteurde l'humiliation qu'elle a subi depuisdeux siècles.

Clémenceau, le célèbre tigre de14-18, avait une formule pour expli-quer la politique aux candides : -"Lapolitique, c'est comme les an-douillettes : ça doit sentir la merde,mais pas trop." Sûrement la raisonpour laquelle nos géniaux écono-mistes ont choisi l'AAA commemeilleure note de leur cotation.

Honnêtement, nous avonsd'autres soucis que d'uniquementsauvegarder le droit de creuser notredette d'état à moindre coût. Est-ceque la dette a un sens dans les paysdu tiers monde que des spéculateursaffament pour améliorer leur coursde bourse ? La dette n'est-elle pas unproblème de riche ? Notre problèmeà nous salariés du privé est-il la detteou la désindustrialisation ? Quel estl'avenir de la population que noussommes sensés défendre ? Quelledoit être notre priorité ? Les pro-blèmes sont-ils liés ? La dette est-ellesoluble dans notre pouvoir d'achat ?

La crise des uns ne ressemblepas à celle des autres, même en Eu-rope. Nous devons aussi com-prendre que la crise économique aquelque chose de plus irrationneldans la pensée des peuples. Les al-lemands, marqués par la dépressionde 28, ne supportent pas de voir leurmonnaie se dévaluer, alors que nous,nous n’avons plus le souvenir dansnotre inconscient communautairedes files de chômeurs devant lessoupes populaires. Nous avons vu legouvernement grec licencier son étatmajor par souvenir du coup d'état descolonels de 1967… Devons-noussuivre les fantasmes des allemandsou tenter de résoudre nos propresphobies ?

Notre croissance n'a pas produitles mêmes espoirs. La crise n'a pas

les mêmes effets selon les pays. Parexemple en Espagne, il n'y a pasqu'un problème d'emploi et de res-sources, mais aussi une crise de l'im-mobilier.

Ceci constaté, il y a des donnéessinon communes, du moins mon-diales : le creusement exponentieldes inégalités depuis 50 ans (desriches "trop" riches qui spéculent etpar là accroissent les inégalités et lesrisques), la désindustrialisation et ladépendance aux importations en pro-venance des pays émergents, lastagnation économique dans lespays développés, la montée de l'en-dettement privé et public, le chômagede masse et la pauvreté.

Sur le vieux continent, la gouver-nance européenne est remise encause au point que se pose la ques-tion de la survie de l'Euro et desrisques du repli de chaque nation surelle-même, faisant exploser un rêveissu des douleurs de la secondeguerre mondiale. La situation finan-cière des pays européens s'éclaireaussi par le fait que l'Europe est sansressort de croissance. Les diver-gences de trajectoires économiquesse sont accentuées alors que l'on es-comptait une convergence des payseuropéens.

AAA, sommes-nousdes andouillettes ?

AAA... ttention : Rien que le temps d'écrire cet articledeux gouvernements méditerranéens s'écroulaient. Es-pérons qu’au moment où vous poserez les yeux sur ceslignes et graphiques, que ces derniers ne soient pas

complètement démodés. Entre attentisme et brutalesaccélérations, écrire sur cette crise revient à le faire surdes sables mouvants… en attendant la marée.

Pour la petite histoire, le cabinetde notation Andersen Worldwide, ac-cusé d'être impliqué dans desfraudes comptables, fut démantelersuite au scandale Enron. En France,son ex président, Aldo Caroso, do-nateur "gold" de l'UMP, est désor-mais médiateur du gouvernementSarkozy comme par exemple dansl'affaire Safran Thalès. Rappelonsaussi qu'il employait un dénomméEric Woerth

11SyMÉTAL CFDT SUD FRANCILIEN

Regardons le jugement desagences de notations sur l'Europe.

Notation financière à long terme des États européens par quatre agences

Auteur : SébastienSource :http://fr.wikipedia.org/wiki/Notation_financière24 novembre 2011

Agence américaine

Agence chinoiseAgence franco-américaine

Agence américaine

Dans sonpremier rapportsur la qualité designature desÉtats, l'agencede notation chi-noise Dagong

juge que la France n'est plus dignedu AAA que lui accordent Moody's,Fitch Ratings et S&P. Elle est ainsi

rétrogradée à AA ? Avec perspec-

tive négative, au même niveau quele Japon, la Corée du Sud et leRoyaume-Uni, qui perd lui aussi sonAAA. Egalement notés AAA par lesgrandes agences, les États-Unis etl'Allemagne se voient respective-ment affublés d'un AA et d'un AA+."L'Allemagne, les États-Unis, leRoyaume-Uni, la France, les Pays-Bas et le Canada sont tous soumis àdes pressions budgétaires", sou-

ligne l'agence. La Norvège, l'Aus-tralie, le Danemark, le Luxembourg,la Suisse, Singapour, et la Nouvelle-Zélande sont les seuls pays notésAAA par les grandes agences inter-nationales à conserver leur noteselon la grille de Dagong. La Chine,elle, est dotée d'un AA+.

16 juillet 2011

12 SyMÉTAL CFDT SUD FRANCILIEN

Si nous ne raisonnons qu'en endettement, regardons ce graphique pour nousconvaincre que ce n'est pas sur ce point que l'on juge la puissance d'un état.

Ce n'est pas non plus sur sa capacité à rendre ses concitoyens plus égaux, pas uniquement endroit juridique, mais aussi en équité de ressources.

13SyMÉTAL CFDT SUD FRANCILIEN

Ce graphique est éloquent, mais il ne doit pas nous faire oublier nos propres dérives en France. Répétons-le, jamaisles inégalités n'ont été aussi fortes, jamais autant de richesses n'ont été concentrées dans les mains de si peu depersonnes. La crise n'est pas égale pour chacun et les réponses du gouvernement Fillon épargnent ceux qui peu-vent donner sans souffrir. Même si déposséder les plus riches ne donnera pas plus de moyens aux plus pauvres, ily a des iniquités intolérables. Nous devons le dire.

Sans plus de commentaire…

14 SyMÉTAL CFDT SUD FRANCILIEN

En tant que syndicalistes,nous devons nous poser desquestions, trouver des proposi-tions pour pouvoir les relayer au-près des populations que nousdéfendons et les faire entendreà nos dirigeants. Nous ne de-vons pas laisser les écono-mistes régler les problèmesqu'ils ont en partie causés ànotre place. Ils ressemblent tropà la blague de Coluche : -"Nouslaissons les économistes s'occu-per du Sahara, dans deux ans ilsrachètent du sable."

Nous devons aborder toutesquestions, sans langue de bois,sans pensée unique. Peut-on régu-ler la finance ? Détruire les paradisfiscaux ? Faut-il réduire la dette,comment et à quel prix ? Au prix denotre pouvoir d'achat, de nos em-plois ? Nous sommes là pour rappe-ler que si le système veut survivre, ilfaudra qu'il mette de l'équité dans ladistribution des richesses et de lamorale dans le libéralisme et la mon-dialisation.

Nous sommes aussi fondés pourappréhender l'avenir de notre so-ciété. Après la chute du mur de Ber-lin, nous assistons à un nouveaubasculement du monde. C'est la findu leadership américain. Une nou-velle géographie économique et po-litique se constitue. La Chinedeviendra-t-elle le nouvel empire do-

minant ? Se partagera-t-elle avecl'Inde la gouvernance mondiale ?D'autres interviendront-ils ? Nousrisquons de vivre une ère dange-reuse.

Tout s'emballe rapidement…troprapidement. Quels sont les scéna-rios envisageables si l'Euro ne survitpas à la crise actuelle ? Que signifie"démondialiser" ? Le protection-nisme est-il possible ? Ses consé-quences, son prix. Voici aussi lesquestions que nous ne devons paséluder.

Peut-on retrouver une croissanceplus forte et soutenable ? A quellesconditions ? Quelles stratégies éco-nomiques sont envisageables ? Ledéfi environnemental et la crois-sance durable sont-ils une opportu-nité ?

La question de la compétiti-vité est posée dans chacun denos débats depuis des années.Nous pouvons constater quel'Allemagne a su garder une in-dustrie (malgré, voire peut-êtregrâce au terrible effort de sa ré-unification) alors que, depuisTchuruk d'Alcatel (entre autre,inventeur et profiteur des para-chutes dorés), nos patrons fran-çais n'ont cessé de plaider pourune entreprise sans usine. Au-jourd'hui, à force de délocalisa-tions aucunement réfléchies et

encore moins maitrisées, nousavons une France sans usine maisaussi bientôt sans entreprise. Ceschoix financiers à court terme plutôtqu'industriels ne menacent plusl'avenir des futures générations,elles brisent actuellement l'entréedans le monde du travail de ceux quiont l'âge d'y accéder.

A la CFDT, particulièrement dansla métallurgie, nous sommesconvaincus que l'industrie est aucœur d'une stratégie possible. La ré-industrialisations de la France seraune des batailles à mener prochai-nement. C'est pourquoi nous vousinvitons à en débattre au conseilcentral de décembre pour proposeret agir.

Parce que décidément, non,nous ne sommes pas des an-douillettes !

Pascal Jourde

Tous les graphiques et illustrationssont extraits du blog d’Olivier Ber-ruyer : www.les-crises.fr, et publiés

ici avec son aimable accord.

15SyMÉTAL CFDT SUD FRANCILIEN

Le fond et la forme

Inspirés par les révoltes du "prin-temps arabe", ces mouvements sur-prennent dans les pays ditsdémocratiques, et débordent lesforces politiques traditionnelles. Danstous les médias, même particulière-ment frileux en France, on présente lemouvement comme une mobilisationplanétaire anti-austérité ou anti-WallStreet. Bien évidement les indignéssont contre ces politiques néfastespour les populations, mais ils reven-diquent surtout autre chose : Ils de-mandent et proposent un nouveausystème : la démocratie réelle, cen-sée remplacer ce qu'ils nomment l'oli-garchie mondiale, découlant dessystèmes électoraux mêlés au sys-tème économique capitaliste.

Le mouvement des Indignés estune série de manifestations paci-fiques spontanées qui ont débuté enEspagne en mai 2011. Relayées parles réseaux sociaux, plusieurs di-zaines de milliers de personnes semobilisent. Le nom des indignés a étéinspiré par le titre du manifeste Indi-gnez-vous !, écrit par Stéphane Hes-sel , ancien diplomate et résistantfrançais, secrétaire de la commissionqui élabora la déclaration universelledes droits de l'homme. Ce mouve-ment inédit par son ampleur et ses re-vendications se poursuit encoreactuellement. Régulièrement, desmanifestants ou des organisations serevendiquent des Indignés.

Au fil des mois le mouvement s'estdéveloppé à l'étranger. En effet, lacommunauté espagnole immigrée aorganisé des manifestations et descampements de soutien dans descentaines de villes de par le monde.Des mouvements similaires sont doncapparus sur le globe (États-Unis, Ca-nada, Australie, Japon, Philippines,Corée du Sud ; et en Europe notam-ment au Portugal, en France, en Alle-

magne, en Grèce, Italie, Belgique eten Angleterre). Les mobilisations sedéveloppent peu à peu jusqu'à l'orga-nisation d'une journée mondiale desIndignés. Elle eut lieu le 15 octobre2011. Cette journée, appelée aussi"journée mondiale de la colère", sousle mot d'ordre : "Tous ensemble pourun changement mondial", a marquépar l'ampleur de son adhésion. Lesmanifestations ont eu lieu dans 951villes de 82 pays !

Ce mouvement se caractérise parquelques spécificités :

>> Le mouvement est a-partisan et ci-toyen, il n'est pas lié à une organi-sation syndicale ni à un partipolitique.

>> Le mouvement, selon les proposi-tions qu'il amène, ne peut pas sesituer sur l'échiquier politique. Ils'agit donc d'un mouvement vouéà rassembler des citoyens de dif-férentes sensibilités.

>> C'est la première fois qu'un mou-vement d'une telle ampleur dé-nonce les systèmes politiques etéconomiques.

>> C'est un mouvement qui a connuune exportation rapide et degrande ampleur malgré le silencedes médias.

>> Il est le mouvement social le plusimportant en Espagne depuis lachute du franquisme.

>> L'organisation complexe est effi-cace malgré la spontanéité dumouvement.

Les indignés en général, se sontdésolidarisés publiquement des di-vers incidents qui se sont produitspendant ces manifestations. La dé-mocratie directe est appliquée dans lemouvement, des assemblées popu-laires sont organisées, des outils in-formatiques participatifs sont utilisés,coordonnant et fédérant les centainesd'assemblées et d'organisations dé-mocratiques d'indignés à travers lemonde.

Revendications

Bien que les manifestants formentdes groupes assez hétérogènes, ilsont en commun un désaveu des ci-toyens envers la classe politique etrevendiquent :

>> Réformer le système économiqueet financier ;

>> Lutter contre l'austérité ; >> Lutter contre la corruption ; >> Réformer les systèmes politiques ; >> Se rassembler ; >> Donner une place médiatique aux

citoyens ; >> Faire une révolution citoyenne ; >> Exiger et créer de véritables dé-

mocraties ; >> Entamer une prise de conscience

sur la nature oligarchique dessystèmes politiques.

Les indignés en France

Les premières manifestations desoutien aux Espagnols voient le jourle jeudi 19 mai (3000 personnes cesoir-là sur la place de la Bastille).Dans plus d'une cinquantaine devilles, des manifestations et des ras-semblements de personnes ont lieu.Des campements voient le jour dansplus d'une dizaine de villes (Paris,Lyon, Toulouse, Poitiers,

Les indignés :L’insurrection pacifique

Stéphane Frédéric Hessel, né le20 octobre 1917 à Berlin, diplo-mate et militant politique françaisest également écrivain et poète.Combattant de la France libre, dé-porté à Buchenwald, a été secré-taire de la commission ayantélaboré à l'ONU la Déclarationuniverselle des droits de l'homme.

16 SyMÉTAL CFDT SUD FRANCILIEN

Bayonne). La plupart du temps, il n'ya pas de campements en raison del'opposition de la police, des institu-tions, ou de la faiblesse de la mobi-lisation. Le plus grandrassemblement d'indignés françaisà ce jour s'est déroulé sur la placede la Bastille où 3000 personnes sesont réunies le 29 mai 2011. Ellesont été expulsées avec violence parla police le soir même. Depuis cettedate, les Indignés parisiens sont em-pêchés de circuler, de photogra-phier, de filmer, de se rassembler,de manifester, de s'exprimer libre-ment, de camper dans l'espace pu-blic. Surveillés, suivis, encerclés, ilssont dispersés régulièrement par lapolice. Cette situation discrimina-toire de surveillance et d'interven-tions policières démesurées lesdépossède de leurs droits, susciteleur marginalisation, leur criminalisa-tion, génère un gaspillage de l'ar-gent public par une mobilisationexcessive des services de police.Un recours en référé liberté auprèsdu Tribunal Administratif de Parisleur permettra de reprendre la placede la Bastille, symboliquement etmomentanément du 14 au 17 juillet2011.

Ceci dit, il semble qu'en Francele mouvement des indignés soitmoins mobilisateur qu'à l'étranger.Les économistes positionnent laFrance par rapport à une crise éco-nomique ressentie, certes, mais pasau même niveau que dans certains

pays. Les jeunes diplômés parexemple ont une période précaireavant d'accéder à l'emploi, moinslongue qu'en Europe du Sud, où lechômage est plus élevé chez les di-plômés que les non-diplômés. Letaux de chômage atteint 45% chezles jeunes Espagnols alors qu'il estde 23% en France, ce qui ne doitpas masquer le désespoir de nosétudiants surdiplômés, qui remplis-sent chaque jour un peu plus lesrangs des laissés pour compte. Parailleurs, les présidentielles pro-chaines captent l'attention média-tique et sociale, et, le refus d'entréessyndicales dans le mouvement parles indignés ralenti de fait la mobili-sation par manque de structures co-ordonnées et communicantes.L'indignation française passerad'abord par les urnes.

Les syndicats

Justement, les syndicats faceaux indignés s'observent et gardentleurs distances. Même si les indi-gnés ont besoin des salariés et desréseaux militants, le mouvement seveut toujours spontané, hors syndi-cats et non partisan. Le mouvementest fortement suspicieux à l'égarddes OS. Pourtant, nombre de reven-dications convergent, mais la réti-cence demeure par peur de"récupérations". Pour autant c'est ànous syndicalistes de réfléchir pour-quoi il y a toute une jeunesse quenous n'arrivons pas à toucher etaussi pour quelles raisons ils n'ad-hèrent pas aux réponses que nousleurs proposons. Les syndicatsavouent néanmoins êtres submer-gés par les politiques qui pressurenttous les secteurs et obligent les or-ganisations à se concentrer sur cer-taines priorités, comme s'insurgeune syndicaliste de la CFDT, un brinlassée par le discours antisyndical :"Notre action reste efficace et ob-tient régulièrement des résultats".

Indignés "presque parfaits" ?

En France les mouvements so-ciaux sont en général pris en mainpar les syndicats, parfois par cer-tains partis politiques, ou associa-tions. Les indignés ont refusé queles syndicats se joignent à eux, pré-férant un mouvement spontané.

AFP Joel Saget

17SyMÉTAL CFDT SUD FRANCILIEN

Pourtant peu à peu les in-dignés tendent à arrondir les anglesdans leurs rapports avec les di-verses organisations, admettant queces positions ont ralenti la mobilisa-tion et la contestation dans la rue.Mais le mouvement ne semble pasessoufflé pour autant ; on sait qu'en

France les mobilisations prennentdu temps. J'en veux pour preuve lesouvenir du CPE qui mis deux moisà décoller avant de rencontrer uneadhésion populaire conséquente.Par ailleurs, au vu des nouvelles an-nonces du gouvernement Fillon il y

a matière à s'indigner, comme cesmillions d'indignés qui l'ont mani-festé, s'opposant à ce monde injusteet inégalitaire, où la précarité s'ac-croit pendant que la finance dominela planète au profit exclusif de 1% dela population. Quelques signes fortsont renforcé les motivations à conti-

nuer, tel le soutien du français JCTrichet, le patron de La BanqueCentrale Européenne (qui a fini sonmandat le 30 octobre dernier), ouencore de José Manuel Baroso (pré-sident de la Commission Euro-péenne) qui estime que lemouvement des indignés est laconséquence de ce qui se passedans le secteur financier, raisonne-ment abondé en partie par le prési-dent de L'UE, Herman Van Rompuy.

Certes, le mouvement des indi-gnés intervient dans un contexte fa-vorable à l'émergence de forcescontestataires pouvant évoluer versune remise en cause du système ca-pitaliste. Les uns parlent d'un élec-trochoc qui va réveiller l'humanitécontre les injustices et les inégalités,générant ainsi un système d'ordremondial qui atténuera l'exclusion etla misère. D'autres évoquent une ré-volution qui se prépare… Il est indé-niable que ce mouvement, si ilperdure, peut avoir des consé-quences sur les politiques écono-miques des pays que l'on disait"riches", il n'y a pas si longtemps.

Cependant, il est clair que bonnombre de revendications émisespar les indignés sont communes auxaltermondialistes ou autre groupe-ment politique comme ATTAC. C'estpour cela que lors du "contre som-met" du G20, organisé à Nice du 1erau 4 novembre, en parallèle du G20

officiel de Cannes, on retrouvaitparmi les 12000 manifestants, desindignés bien sûr, mais aussi des al-termondialistes de tous bordscomme ATTAC, BIZI, LDDH, MRAP,FIDH, Greenpeace, Amnesty, etc.,mais aussi tout le chapelet des orga-nisations de gauche dites radicalescitoyennistes. Dans ces conditionson peut comprendre les craintes deces indignés àl’égard de toute formede récupération. Déjà, des amal-games se créent et on entend lesmêmes reproches faits aux indignéset aux altermondialistes comme lenationalisme, alors que nos indignésrevendiquent plutôt une forme denéo-internationalisme, ou encore lamise en place de la Taxe Tobin, che-val de bataille du groupe Attac.

Conclusion

Une chose apparait certaine : l'in-dignation n'est ni de droite ni degauche. L'intelligence de ces nom-breux indignés ne serait-elle pasd'élever une troisième voix pour

AFP Boris Horvat

ATTAC : Association pour la Taxa-tion des Transactions financièreset pour l'Action Citoyenne

BIZI : Le mouvement Bizi a pourcadre d'action principal le PaysBasque nord et s'inscrit pleine-ment dans la mouvance altermon-dialiste internationale

LDDH : Ligue Djiboutienne desDroits Humains

MRAP : Mouvement contre leRacisme et pour l'Amitié entre lesPeuples

FIDH : Fédération Internationaledes Droits de l'Homme

18 SyMÉTAL CFDT SUD FRANCILIEN

conspuer cette bipolarisation poli-tique qui anesthésie trop souventl'innovation sociale, politique et éco-nomique et ce, au final, dans tousles pays.

Le chômage augmente tout azi-mut, plusieurs millions de gens vi-vent sous le seuil de pauvreté. Lesétudiants, les retraités, les famillesmono-parentales et même bonnombre d'actifs sont dans l'obliga-tion de faire appel à des associa-tions pour se nourrir. Le pouvoird'achat des salariés n'a jamais étéaussi bas. Le logement devient pro-blématique, les soins de santé aléa-toires… Évidemment, la faute, on laconnait, et l'on nous rebat assez lesoreilles avec la crise, mais aussi lamondialisation financière, sans ou-blier le réchauffement de la planète !Mais si ces processus n'étaient pas

une fatalité inéluctable ? Et si les in-dignés avaient raison ?

Alors je pense qu'il est de notredevoir de syndicalistes de les encou-rager, à défaut de les accompagnerplus largement qu'à titre individuel.Mais nous devons aussi expliquerce qui, selon nous, risque de lesfaire retomber dans les impassesque nous connaissons parfois : lesillusions, les malentendus, lesfausses promesses, etc.

Mieux vaut indignationque résignation.

Thierry Saintot

Slogan, qui fait allusion à la propor-tion de la population qui subit la crisefinancière et s'appauvrit en consé-quence. Par opposition, le 1 % restantreprésente les PDG des grandesbanques et les responsables poli-tiques qui les soutiennent. Ces indi-gnés américains s'attaquent à cequ'ils considèrent comme les dériveset les conséquences du système :abus de Wall Street, influence deslobbys et de l'argent dans le proces-sus démocratique, inégalités socialesgrandissantes, taux de chômageélevé, destruction de l'environnement…

Nous sommes les 99%

Suggérée en 1972 par le lauréat duprix Nobel d'économie, James Tobin,consiste en une taxation des transac-tions monétaires internationales afinde ne plus inciter à la spéculation àcourt terme. Le taux choisi seraitfaible de 0,05 % à 1 %.

La taxe Tobin

Reuters

19SyMÉTAL CFDT SUD FRANCILIEN

12 h 00 Information sur la mise en place de la nouvelle communication par Pascal Jourde

12 h 20 Information sur la formation par yvon Hemelsdaël

12 h 30 Buffet

13 h 45 Présentation de la nouvelle organisation juridique par Jean-Paul Morin

14 h 00 Intervention sur les référents de sections par Gérard Mantoan

14 h 30 Situation financière et certification des comptes par Christian Brossard

15 h 15 Intervention sur le développement par Marie-Claude Massiéra

15 h 30 Intervention de clôture du conseil par le Secrétaire Général

16 h 00 Fin du Conseil

Conseil Central de MASSYDu 14 décembre 2011

Bourse du Travail - Massy

ORDRE DU JOUR

Ancien professeur d'écono-mie à Marseille, Jacques a ad-héré à la CFDT en 1974.

Secrétaire du SGEN de1977 à 1981, il sera chargéd'études auprès de l'URI PACAde 1981 à 1986.

En 1986, Jacques estnommé secrétaire confédéralau service économique, puis auservice ARES jusqu'en 2003.Parallèlement et durant dix ans

il sera rédacteur en chef deCFDT-Aujourd'hui.

Retraité depuis 2004, il pour-suit des activités bénévolesavec la FGMM contribuant à labrochure sur la mondialisationainsi qu'à la toute dernière surla compétitivité.

Il est également membre duCA de l'Association des lecteursd'Alternatives-Economiques.

Par ailleurs for-mateur et intervenant,c’est à ce dernier titre quele Symétal a le plaisir de l’ac-cueillir lors de son conseil cen-tral de fin d’année.

Qui est Jacques Bass ?

Portrait

9 h 00 Accueil

9 h 30 Présentation de la journée par yves Le Floch

9 h 35 Présentation et débat sur “la crise, mon entreprise et moi” par Michel Fourgeaud,

avec l’intervention de Jacques Bass, économiste, et les témoignages de salariés

Vos contacts

CFDTDémocratie identité même

de la CFDT, placée au cœurde notre sigle. C’est le droitfondamental à l’expression etune démarche de participa-tion à la prise de décision.Laïque, la CFDT rassembleses adhérents et militantsdans une dynamique dedébat permanent au-delà de

toutes différences d’origine,de nationalité, de confessionsreligieuses et bien sür d’opi-nion. De même, au sein del’entreprise et de la société, ladémocratie doit garantir àtous la possibilité d’être acteurde l’amélioration de sesconditions de travail et de vie.

Autonomie L’indépendancede pensée et d’action est in-concevable si la CFDT est tri-butaire de ressourcesextérieures. Elle s’appuiedonc sur un syndicalismed’adhérents. Par leurs cotisa-tions, les membres garantis-sent l’indépendance de laCFDT, et son autonomie.

Massy14 rue du chemin des Femmes91300 MASSyTél :09 61 00 00 [email protected]

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