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a fallu cinq ans pour écrire ce livre. Cinq · ses horreurs. Vous êtes à la porte de mon subconscient… Ce livre est divisé en cinq parties, de longueurs inégales, correspondant

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Il m’a fallu cinq ans pour écrire ce livre. Cinq ans de rêves. Je vais vous les raconter. Tous ceux dont je me souvenais assez bien à mon réveil pour les noter, entre octobre 2007 et octobre 2012, soit de 27 à 32 ans. Je n’ai rien modifié, rien travesti, rien enlevé, rien ajouté, rien arrangé : j’ai transcrit le rêve brut, tel qu’il m’est apparu, avec ses bizarreries, ses incohérences, ses zones d’ombre, ses sauts dans le temps et l’espace, ses mystères et parfois ses horreurs. Vous êtes à la porte de mon subconscient…

Ce livre est divisé en cinq parties, de longueurs inégales, correspondant chacune à une étape de ma vie qui a influencé certains de mes rêves.

1 – Rêves d’une jeune femme mal dans sa vie 2 – Rêves d’une jeune femme enceinte 3 – Rêves d’une jeune maman 4 – Rêves d’une jeune maman de nouveau enceinte 5 – Rêves d’une jeune maman de deux enfants

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Première partie

Rêves d’une jeune femme mal dans sa vie

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Je me réveille en pleine nuit. Quelque chose me dérange. J’ai la bouche pleine d’un truc bizarre… On dirait du riz. Du riz cuit, mais froid. Oh non ! Quelle horreur ! Le riz, normalement, ça ne bouge pas ! Mais alors… Des asticots ! Ce sont des asticots dans ma bouche et partout autour de moi dans le lit !

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Je marche dans une rue avec mon père. Nous nous entendons relativement bien étant donné les circonstances familiales, mais comme toujours j’évite tout contact physique avec lui. Soudain, un homme armé d’un couteau nous agresse, il veut un portefeuille et nous menace de sa lame. Nous refusons tous les deux de lui donner quoi que ce soit. Il met alors son couteau sous ma gorge. Mon père cède et lui donne son portefeuille ; et puis il me dit que le problème avec moi c’est que je gagne trop d’argent ! Il semble sous-entendre que cette agression est due à mon salaire trop élevé ! Je lui demande s’il plaisante : je suis dans la dèche, je ne gagne que quelques centaines d’euros par mois, tous revenus confondus !!! Il explique : « Non, je veux dire que tu gardes trop de liquide sur toi. » C’est pour cette raison qu’il a donné son portefeuille, qui était vide, au lieu que je donne le mien.

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Eric, mon petit ami, se fout encore de ma gueule, il me cache des choses, je n’arrive pas à savoir ce que c’est. Je l’entends parler avec d’autres, il dit qu’il a eu un entretien au boulot avec une fille qu’il n’a pas gardée, Sandy, elle était grosse. Il rigole avec un autre homme, mais il a l’air gêné que l’autre ait abordé le sujet devant moi. Je lui demande de quoi il s’agit, il refuse de me l’expliquer. J’entends ensuite parler d’un tatouage, en rapport avec une nouvelle secrétaire, mais je ne comprends toujours pas. Il y des allusions douteuses, il s’est passé quelque chose, tout le monde est au courant sauf moi et personne ne veut m’en parler. Je suis profondément triste, en colère aussi. Je vais voir mes tortues d’eau qui sont dans un grand bac en plastique transparent. L’une d’elle pleure parce qu’elle a perdu sa carapace. Je suis un peu écœurée mais essaie de ne pas le lui montrer. Je vois sa carapace dans l’eau, elle s’est ouverte et a séché toute seule. J’explique à la petite tortue que c’est normal, c’est une mue, une autre carapace plus grande va lui pousser. Tiens, d’ailleurs voilà déjà sur son dos une nouvelle écaille ! La plus grande des tortues n’a pas encore eu de mue, elle s’inquiète, complexe par rapport à ce retard ; c’est un homme, il soulève

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l’arrière de son tee-shirt pour voir et me montrer son dos, il a des petits tatouages rectangulaires qui apparaissent sur sa peau, il me dit que c’est en bonne voie. Je déteste Eric. Je voudrais le frapper. Je m’énerve, je pleure, je n’arrête pas de pleurer, j’essaie d’avoir des explications de sa part, mais il ne veut rien me dire, je lui dis que c’est fini entre nous tant qu’il ne m’aura pas raconté, et puis il me dit : « Ta mère ne t’en a pas parlé ? ». Ma mère sait, et ne m’a rien dit ! Je deviens folle, je n’en peux plus ! Je fonce sur ma mère, en colère, en rage, je la traite de conne, je lui en veux, je m’énerve, elle ne dit rien, mais juste comme je suis en train de repartir avec l’intention de ne plus jamais lui adresser la parole, elle m’annonce qu’elle va tout me dire, mais qu’une fois que je saurai, j’aurais préféré qu’elle se taise. Elle me demande ce que je sais, je lui réponds que je n’y comprends rien, il est question d’une nouvelle secrétaire, d’une Sandy, d’un tatouage. Elle m’annonce alors qu’Eric lui a raconté (comme à beaucoup de monde apparemment), qu’il a couché avec sa secrétaire. Je me pose des questions : est-ce que c’est Julie, celle que je connais, avec qui il m’avait promis qu’il ne s’était jamais rien passé alors que personnellement j’en doutais ? Est-ce que c’est une nouvelle ? Une assistante peut-être ? Pourquoi ne m’a-t-il rien dit ? Ne m’a-t-il trompée qu’une seule fois ? Qu’avec elle ? Comment se fait-il que tout le monde le sache sauf moi ? Je suis atterrée. Pour moi, c’est fini avec Eric. Je voudrais que ce soit fini définitivement, mais j’ai peur de finir par lui pardonner, par revenir avec lui. Je n’ai jamais réussi à le quitter, y parviendrai-je cette fois-ci ? Il est là, il reconnaît qu’il a fait le con mais il ajoute que quand même, c’est normal de s’envoyer en l’air !

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Il y a plein de monde derrière chez mes parents, ça ressemble à un jardin public. Les gens semblent inquiets, obsédés par un événement à venir bientôt que je ne connais pas. Tout à coup la foule se met à courir dans tous les sens, terrorisée. Je me demande ce qui est en train de se passer ! Quelqu’un m’explique : c’est une sorte de géant, appelé « l’homme aux grands pieds » car il est si grand qu’on ne peut voir que ses immenses pieds, qui arrive et va tuer tout être humain qu’il voit. Il n’y a qu’une seule chose à faire : se cacher. Je trouve une bonne planque, sous une bâche en plastique noire qui se trouve sur la terrasse de derrière la maison. Je me dis qu’en plus, vu sa hauteur, ses yeux seront loin et il ne me verra pas ! Mais, alors qu’il est là, tout près de moi, que son pied me touche presque, je dois bouger et je suis repérée. Le combat commence alors. Il me dit qu’il est loyal et que pour chaque coup qu’il me donnera, il me laissera me relever, peut-être même le frapper, et ce jusqu’à ce que mort s’ensuive. Il n’est pas si méchant finalement ! Je le prends avec bonne humeur et le fais parler, tout essayant de tenir au combat. En fait le géant n’existe

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pas, c’est lui, un homme toutefois assez grand, qui l’a inventé de toutes pièces. Il a toute une équipe qui travaille, cachée dans les buissons, pour mettre en mouvement l’énorme paire de pieds. Il n’y a que des pieds, c’est pour ça qu’on n’a jamais vu le reste du monstre. J’arrive à négocier ma survie avec le sourire et me retrouve chez ma grand-mère, avec mon petit ami Eric et des amis de ma sœur. Ma chienne y est aussi, Vicky, un cocker anglais nain. Je suis heureuse de la voir : il y trop longtemps que je la laisse à mes parents pour n’être jamais chez moi. Mais elle est très sale, couverte de bourrichons et de boue séchée, et elle a un drôle d’air avec ses poils coupés courts ! Je commence à lui enlever quelques bourriches, mais ma mère me promet de la nettoyer avant de me la rendre le lendemain. Il a suffi d’un moment d’inattention pour que tout le monde disparaisse. J’avais déjà mal pris que mon petit ami se laisse lécher le visage par une copine de ma sœur quand elle lui a dit bonjour, bien qu’elle ait fait de même avec tous les autres, mais qu’il s’éclipse ainsi sans même me prévenir, c’est trop ! Il a suivi ma sœur et ses amies, il a pris la voiture, je me retrouve seule avec ma grand-mère, dans sa cuisine, et là, en plus, alors qu’elle me dit que je devrais l’appeler pour savoir où il est, je me rends compte qu’il a laissé son téléphone portable sur la table ! Le salaud !

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Je suis en haut d’un bâtiment à toit plat et je dois ramasser quelque chose sur la route à l’aide d’une très longue raclette. Tandis que je m’évertue à réussir ma tâche, le président Sarkozy arrive sur la route avec des journalistes et gardes du corps. « Qu’est-ce qu’il fout là ce con ? Je m’en fous je continue ! », et je trouve un malin plaisir à entraver ses pieds avec ma raclette.

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C’est la guerre. Les gens courent partout. Plus j’avance dans la ville plus l’état de guerre se fait voir : dans le quartier Chinois, qui se présente comme un long couloir, les gens sont déjà morts dans les premières pièces. Plus loin, un groupe d’Asiatiques se prépare au contrôle des ennemis qui sont à présent tout proches. Je communique avec eux en allemand. « Es tut weh » répète l’un d’eux. J’explique à la personne qui m’accompagne ce que cela veut dire et comment la phrase est construite. Puis je me dépêche d’avancer avant que l’ennemi n’arrive, mais il est déjà passé par ici : on dirait que c’est une tornade qui a eu lieu, il y a des papiers et des morceaux partout. Je reconnais les traces d’un char, il est immense : les chenilles font bien deux mètres de largeur !

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Je suis chez mes parents, il y a des vers, des larves et des limaces partout. Dès que je parviens à les éliminer d’un endroit pour m’y réfugier, d’autres apparaissent. J’ai peur, c’est l’horreur ! Je suis dégoûtée, je crie, je panique, mais ma famille se moque doucement de moi : aucun d’entre eux ne craint ces invertébrés !

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Je participe à un concours genre chasse au trésor et sur le chemin, je vois Nathalie, une copine que je n’ai plus revue depuis des années. Elle est en train de raccrocher son téléphone. Je vais la voir, lui demande comment elle va. Elle me répond avec un sourire triste et des larmes dans les yeux : « Je viens de perdre ma mère ». On venait de l’appeler pour lui annoncer que sa mère était morte, dans un accident de voiture je crois. Je suis sous le choc : « Oh, non ! Nathalie ! » Je la prends dans mes bras. Elle pleure, moi aussi : j’ai terriblement mal pour elle ! Je la sens de plus en plus lourde, ses jambes se plient, elle va perdre connaissance ; j’essaie de la soutenir, je l’assois par terre.

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Je suis chez mes parents, seule, pour récupérer des chaises pliantes que maman devait me prêter pour faire une soirée chez moi. Je monte six chaises dans ma voiture. Maman m’appelle sur mon portable, elle râle : « Quoi ? T’en as pris dix ? Non mais t’as vraiment besoin de tout ça ?! » Je m’énerve : « Oh ! C’est bon ! Je les repose ! » Elle s’adoucit, me dit que je peux les prendre, puis m’engueule de nouveau. Je balance le téléphone. C’est bon, je me débrouillerai, je les lui laisse ses chaises ! Je commence à les sortir de la voiture. Maman arrive, elle me propose qu’on aille ensemble chez ma tante Nicole : toute la famille doit s’y retrouver pour le repas. Elle me demande de me dépêcher, on va être en retard. Je suis sur les nerfs, je lui dis que non, je ne viendrai pas, je vais reposer les chaises et rentrer chez moi. Le temps que je décharge, toute la famille est arrivée : le repas n’aura pas lieu chez Nicole mais chez mes parents finalement. Il y a du bazar sur la table, entre autre un produit de toilette, un masque pour le visage je crois, que j’avais demandé à maman de bien vouloir m’acheter si elle allait faire des courses. Je prends la bouteille : elle n’est qu’à

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moitié pleine ! Je demande à ma sœur Laure si c’est elle qui s’en est servi, elle me répond que oui, elle a voulu l’essayer. Je m’indigne : elle aurait quand même pu me demander avant ! Ça ne se fait pas ! Je veux aller à la salle de bains, mais papa est debout devant le lavabo ; j’attendrai. Je ressors dans le couloir. Ma cousine Lise s’y trouve, en culotte et tee-shirt, face au mur, je ne sais ce qu’elle trafique. Ma grand-tante Alice passe derrière elle et baisse sa culotte. Lise la remonte d’un geste naturel, comme si ça avait été accidentel ou normal de la part de la vieille. Moi je m’indigne et m’emporte contre Alice : « Ça va pas non ? N’importe quoi ! Mais t’es vraiment malade ! ». Ma cousine me regarde avec un petit sourire d’indulgence. L’autre se jette sur moi, elle insiste pour que je lui présente mon petit ami. Je refuse, et je l’envoie chier. Je ne peux pas la sentir celle-là ! Mais elle m’agrippe, insiste, devient autoritaire : je dois l’amener chez elle, il pourra s’y épiler ! J’essaie de la faire lâcher prise et lui crie dessus. « Ça va pas ou quoi ? Ça fait dix ans qu’on ne se parle plus et tu veux que mon copain vienne s’épiler chez toi !? » Le reste de la famille entend. Maman, croyant que c’est avec sa mère que je parle, me dit depuis la cuisine : « Mais non, il ne faut pas le prendre au pied du mot, pour elle c’est une expression. » En même temps qu’une autre personne, je la corrige : « Mais ce n’est pas Mamie, c’est Alice ! » Nous sommes arrivées toutes les deux dans l’embrasure de la porte, les autres nous voient, elle s’agrippe toujours à moi. On me demande de la comprendre. Je m’énerve, presque les larmes aux yeux, une boule dans la gorge : « Non mais attendez, c’est n’importe quoi, on ne s’est plus parlé depuis dix ou quinze ans, et elle voudrait que mon copain aille

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s’épiler chez elle ! ». On me répond : « Mais non, ce n’est pas ce qu’elle voulait dire, elle n’est pas sérieuse. Elle a dit ça pour… Ah si, elle a les larmes aux yeux ! » La vieille commence à pleurer : elle y tient vraiment, il faut qu’Eric aille s’épiler chez elle !