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A - « Le nombre dans l’art » (L’œuvre d’art et sa composition) 2) Prélude et Fugue n°1 du clavier bien tempéré (BWV846), Johann Sebastian Bach (1722) Johann Sebastian Bach C’est un organiste et compositeur allemand qui est né en 1685 et est mort en 1750. Son œuvre, très impressionnante par sa qualité et sa quantité, est à la fois profane et religieuse. La gématrie et la numérologie Si la symbolique numérique est très importante dans les œuvres religieuses de Johann-Sebastian Bach, il utilisera la gématrie et la numérologie pour signer un certain nombre de ses pièces. Pour comprendre, l’alphabet latin est transcrit en chiffre : I U A B C D E F G H J K L M N O P Q R S T V W X Y Z 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 (I J et U V, s’écrivant pareil en latin, forment le même chiffre) Avec cette correspondance, on va retrouver le chiffre 14 comme signature de BACH B A C H = 2 + 1 + 3 + 8 = 14 (et 1, 2, 3, 8 font partie de la suite de Fibonacci) J S BACH = 9 + 18 + 14 = 41 (rétrograde de 14) JOHANN SEBASTIAN BACH = 58 + 86 + 14 = 144 + 14 = 158 = 1 + 5 + 8 = 14 ou 144 + 14 = 1 + 4 + 4+ 1 + 4 = 14 Bach signait aussi ses œuvres par ce diminutif : JOH SEB BACH = 31 + 25 + 14 = 70 = 7 + 0 = 7 (Diminutif, donc 14 : 2 ) Bach a signé aussi quelques œuvres avec des notes de musique car, en allemand, les notes s’écrivent avec des lettres : Do Mi Fa Sol La Si et le Sib C D E F G A H B Bach signera en mettant en évidence la suite de notes Sib La Do Si (BACH)

A - « Le nombre dans l’art » (L’œuvre d’art et sa ...edouard-lucas.clg.ac-amiens.fr/IMG/pdf/a2_-_prelude_et_fugue_no1.pdf · Bach a signé aussi quelques œuvres avec des

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A - « Le nombre dans l’art » (L’œuvre d’art et sa composition)

2) Prélude et Fugue n°1 du clavier bien tempéré (BWV846), Johann Sebastian Bach (1722)

Johann Sebastian Bach C’est un organiste et compositeur allemand qui est né en 1685 et est mort en 1750. Son œuvre, très impressionnante par sa qualité et sa quantité, est à la fois profane et religieuse.

La gématrie et la numérologie Si la symbolique numérique est très importante dans les œuvres religieuses de Johann-Sebastian Bach, il utilisera la gématrie et la numérologie pour signer un certain nombre de ses pièces. Pour comprendre, l’alphabet latin est transcrit en chiffre : I U A B C D E F G H J K L M N O P Q R S T V W X Y Z 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 (I J et U V, s’écrivant pareil en latin, forment le même chiffre)

Avec cette correspondance, on va retrouver le chiffre 14 comme signature de BACH

B A C H = 2 + 1 + 3 + 8 = 14 (et 1, 2, 3, 8 font partie de la suite de Fibonacci)

J S BACH = 9 + 18 + 14 = 41 (rétrograde de 14)

JOHANN SEBASTIAN BACH = 58 + 86 + 14 = 144 + 14 = 158 = 1 + 5 + 8 = 14

ou 144 + 14 = 1 + 4 + 4+ 1 + 4 = 14

Bach signait aussi ses œuvres par ce diminutif :

JOH SEB BACH = 31 + 25 + 14 = 70 = 7 + 0 = 7 (Diminutif, donc 14 : 2 )

Bach a signé aussi quelques œuvres avec des notes de musique car, en allemand, les notes s’écrivent avec des lettres :

Do Ré Mi Fa Sol La Si et le Sib C D E F G A H B

Bach signera en mettant en évidence la suite de notes Sib La Do Si (BACH)

Regardez cet exemple tiré du 14ème contrepoint de l’Art de la Fugue (BWV 1080) car les trois voix s’arrêtent pour laisser entendre ces quatre notes :

Le Prélude et la Fugue

Le Prélude et la Fugue sont deux pièces instrumentales, distinctes mais indissociables, qui se jouent toujours l’une après l’autre. Le prélude est une pièce sans forme particulière, servant d’introduction. L’étymologie du mot provient du latin prae, « qui précède » et ludo, « jouer ». La fugue est un canon sophistiqué à quatre voix, qui fait entendre une mélodie appelée « sujet » qui passe successivement de voix en voix. L’étymologie du mot « fuga » provient du latin fugere « fuir ». Une composition donc entièrement fondée sur ce procédé : « fuir », parce que l'auditeur a l'impression que le thème de la fugue fuit d'une voix à l'autre.

L’écriture contrapuntique (point contre point ou note contre note) d’une fugue demande de très solides compétences. On considère généralement que les nombreuses fugues de Jean-Sébastien Bach en sont le modèle insurpassable.

Le nombre 14 dans le Prélude et dans la Fugue n°1 du clavier bien tempéré

Le Prélude compte 549 notes La Fugue compte 734 notes (7 + 3 + 4 = 14) 549 + 734 = 1283 = ABHC (Ecriture inversée de BACH) Et 1 + 2 + 8 + 3 = 14 Analyse du Prélude (Cf partition) Ce Prélude très connu, souvent joué au piano, est construit à partir d’une cellule rythmique répétitive. Les notes forment un arpège ascendant. Chaque arpège est répété deux fois et l’ensemble évolue lentement et progressivement tout au long de la pièce. Quelle que soit l’analyse de ce rythme, on retrouve toujours des chiffres de la suite de Fibonacci, ce qui lui confère un équilibre évident. Pour 8 notes : 2 + 3 + 3 ou 5 + 3 (2, 3 , 5 , 8)

Analyse de la Fugue (Cf partition) Le « sujet » (l’élément qui se répète) est constitué de 14 notes.

La fugue est découpée volontairement en deux parties, séparées par un arrêt étonnant sur une même note (un unisson) à toutes les voix, ce qui est très rare chez Bach. - Dans la partie [A], on entend 10 fois le sujet. - Dans la partie [B], on entend 14 fois le sujet et il reste 14 mesures jusqu’à la fin. Pour la 4ème entrée du sujet de la partie [B], Bach n’en joue que 7 notes et recommence le sujet, comme si le disque était rayé, obligeant l’auditeur à être attentif à cette entrée particulière. En musique, on appelle cela une « fausse entrée ». Ce n’est pas anodin, car cette 4ème entrée de la partie [B] est aussi la 14ème depuis le début ! Enfin, on remarque dans cette fugue que seule la mesure 23 ne comporte pas d’entrée et c’est volontaire. Ainsi, dans la partie [B], avant cette 4ème fausse entrée, on en a 3 autres, après on en a 8 jusqu’à la mesure 23, puis 2 pour terminer. Nous avons donc ce découpage

3 entrées 1 fausse entrée 8 entrées (mes 23) 2 entrées 3 = C 1 = A 8 = H 2 = B

Encore une signature gématrique ! Le Clavier bien tempéré Le Clavier bien tempéré (BWV 846 à 893), regroupe deux cycles de préludes et fugues. Chacun des deux livres propose un prélude et une fugue dans chacun des 12 demi-tons de la gamme chromatique (24 modes majeurs et mineurs) ; soit 24 préludes et 24 fugues pour chacun des deux livres.

L'objectif de ces deux receuils est à la fois musical, théorique et didactique.

Le Prélude et Fugue n°1 en Do Majeur (BWV 846) sont les deux premières pièces de cet ouvrage.

Les œuvres de Bach étant très nombreuses, elles ont été cataloguées et référencées (ex : BWV 846).

Ces pièces étaient destinées pour l’orgue ou le clavecin, mais aujourd’hui on les joue plus souvent au piano. Les partitions du Prélude et de la Fugue n°1 du Clavier bien tempéré