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édecine palliative — Soins de support — Accompagnement — Éthique (2010) 9, 270—271
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lire, voir, écouterCancérologie : guide pratique, P. Dufour, S. Schraub,J.-P. Bergerat. Heures de France (2009). 411 pp., ISBN978-285385-292-0.
’oncologie et la radiothérapie connaissent une évolutionégulière tant du point de vue physiopathologie que théra-eutique. Pour les professionnels non oncologue spécialisés,l n’est pas toujours facile d’être parfaitement informé desernières possibilités thérapeutiques.
Cet ouvrage n’est pas un précis d’oncologie mais bienn guide qui permet au lecteur de retrouver facilementt de facon actualisée toutes les données essentielles quiui sont nécessaires pour garantir au patient une prise enharge adaptée à sa personne, ainsi qu’à sa situation médi-ale.
Les principales pathologies cancéreuses (tumeurs solidest hémopathies malignes) sont abordées de facon systé-atisée. Les données épidémiologiques, les facteurs de
isque, l’histologie, les modalités diagnostiques et bilans’extension, les facteurs pronostiques, les traitements eteur surveillance, les résultats thérapeutiques ainsi que lesaux de survie sont traités.
Les modalités d’un traitement de radiothérapie et lesncidents pendant l’irradiation sont présentés de faconidactique et précise. Les différents traitements médicauxont répertoriés, présentés et discutés ainsi que leurs moda-ités de prescription et d’administration. La surveillanceématologique et la conduite devant une anomalie de’hémogramme font l’objet d’un chapitre dédié.
Des problèmes spécifiques post-thérapeutiques comme’hormonothérapie substitutive, la fertilité et la sexualitéotamment sont décrits et font l’objet de recommanda-ions.
Un chapitre est également consacré à la prise en chargee la douleur, bref, trop bref même si on peut se féliciteru’il existe.
En revanche, aucune approche d’un éventuel accompa-nement tout au long de la maladie, en cas de rechute,e récidive ou d’échappement thérapeutique. Aucun motur une possible prise en charge palliative de la maladie
ancéreuse. Ce manque grève lourdement l’intérêt de ceivre remarquable de synthèse et d’apport par ailleurs. Si laeconde édition s’attache à développer la prise en charge dea douleur et la démarche palliative et accompagnante auntcp
636-6522/$ — see front matter
écours de la maladie cancéreuse, ce guide pratique pour-ait devenir une référence.
Marcel-Louis ViallardEMASP, pédiatrique et adulte,
Necker—Enfants-Malades, AP—HP, Paris VRené-Descartes, 149, rue de Sèvres,
75015 Paris, France
Adresse e-mail : [email protected]
Disponible sur Internet le 18 fevrier 2010
oi:10.1016/j.medpal.2010.01.009
À lire, voir et écouter
L. Périno.Une brève histoire du médicament, L’œilneuf (2009). 137 p., ISBN: 978 2 915543 29 2
e petit opuscule fort bien écrit par un médecin essayisteous conte l’histoire du médicament. Les premiers remèdes,oici quelques 4000 ans, relevaient de l’empirisme animal.e remède tenait plus de la pensée magique que du raison-ement scientifique, physiopathologique et chimique. Au furt à mesure des civilisations, l’homme a bâti, non sans dif-culté, non sans de réguliers retours en arrière, une penséeationnelle qui lui permettait de traiter de mieux en mieuxes maux.
Si l’on se veut d’une objectivité à la limite de la provoca-ion, on pourrait dire que l’homme préhistorique imaginaituérir en faisant acte de foi vis-à-vis des vertus de telleu telle substance animale ou végétale, de tel ou telituel. L’home du troisième millénaire s’imagine, lui, quea science (à qui il réserve parfois une foi toute aussi can-ide que son ancêtre à la magie) peut non seulement leuérir de tout mais pourrait même lui offrir l’éternité. Toutomme moderne penserait cela ? Certes non ! Pas l’hommee science qui bien que repoussant en permanence lesimites des possibles par le développement de ses savoirs,elui-ci n’oublie jamais que ce qu’il pense vrai aujourd’huieut être remis en cause ou préciser demain par un affine-ent des connaissances et possibilités technologiques.Au fil des pages, on va constater que bien des méthodes
ésuètes et ancestrales peuvent encore avoir leur place dans
os sociétés modernes. Cela soit parce que l’intuition ini-iale ou les constats empiriques des anciens se sont vusonfirmés par des travaux scientifiques, soit parce que leoids culturel de certaines croyances ou habitus s’avèrenteT«dc
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À lire, voir et écouter
plus prégnant que l’absence de toute preuve scientifique.Il semble difficile d’empêcher toute emprise d’une penséemagique sur une rationalité objective.
La potion, le « truc », le « pouvoir exceptionnel » de telleou telle substance cède progressivement la place à unethérapeutique puis au remède et aujourd’hui au médi-cament ou à une technique de soin. Si les médicationsmodernes apportent le plus souvent une réelle réponse,avérée scientifiquement, elles peuvent, parfois, exposer àquelques dérives. Il peut se trouver quelques situations outelle molécule peut être vantée (et parfois commercialisée)du fait d’un enthousiasme qui mériterait d’être temporisépar des études scientifiques complémentaires et surtout pluscomplètes. La naïveté comme la cupidité peuvent aussi seretrouver dans le domaine du médicament. La mercatique(marketing des anglo-saxons) est un élément majeur de lamodernité médicamenteuse qui ne doit jamais être oublié.
Le développement des connaissances physiopatholo-giques, pharmacologiques et autres améliorent fortementles possibilités et la fiabilité des thérapeutiques. Il restecependant bien des pathologies face auxquelles nous res-tons impuissants en termes de guérison. À défaut de guérir,il est tout même possible de soulager le patient permettantainsi d’améliorer la qualité, voire la durée de sa vie. Ainsi,la médecine moderne a-t-elle deux vocations : guérir toutce qu’il est possible de guérir sinon, pallier aux effets d’uneanomalie ou d’un dysfonctionnement physiologique. De ce
point de vue, la vision hippocratique de la médecine resteétonnement d’actualité.La médecine expérimentale, son ancrage dans la rationa-lité scientifique, lui apporte à la fois modernité et efficienceaméliorée tout en restant dans un souci humaniste premier.
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N’oublions cependant pas l’effet placebo ni le principessentiel de toute prescription : la balance bénéfice—risque.oute substance active peut avoir de « bons » et demauvais » effets. Rationalité n’est pas aveuglement. Unees forces de la science réside dans sa capacité à douter suromme à interroger sans cesse ses propres démonstrations.
« Le succès commercial de certaines molécules destinéescorriger des désordres chroniques, réels ou supposés, est
’autant plus facile que la promotion en est aussi assurée pares patients et les médecins : les uns pour se dédouaner desypothétiques errements de leur hygiène de vie, les autresour se dispenser du temps et de l’énergie nécessaires à unerise en charge plus globale des patients », nous dit l’auteur.
En fin de compte, si le médicament est un outil efficaceans la panoplie du médecin du troisième millénaire, il n’estn rien ni une panacée ni une fin en soi. La médecine reposeur un savoir scientifique tout autant que sur une relationnterhumaine où les capacités respectives des deux interlo-uteurs peuvent, grâce à la rationalité, participer au sensême du prendre soin.Cet intéressant ouvrage est une source d’information
tile pour les professionnels comme pour les patients.
Marcel-Louis ViallardEMASP pédiatrique et adulte,
Necker—Enfants-Malades, AP—HP, Paris VRené-Descartes, 149, rue de Sèvres, 75015Paris,
France
Adresse e-mail : [email protected]
oi:10.1016/j.medpal.2010.01.008