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Qui veut voir loin et longtemps ménage sa vue... ... et s ' adresse à FABRI QUE / " ' ^^ M^ÉpI M-iTRco HUGUEN. N ^mJBB Bgm £$%£* FOLLETÊTE fo&^$ ^^^^^V- ^ I B____U___-B _- U-__k_____e_-*--i 113052-R , ) I L'Institut neuchâtelois a fête le flûtiste Aurele Nicolet , Prix 1979 L' aida de l'Université était rempli samedi jusqu la dernière pla ce, quand M. Jacques Cornu, vice-p résident , ouvrit la séance publique de l'Institut neuchâte - lois. Il salua les personn alités présentes , MM. Fred Wyss , président du Grand Conseil , François Jeanneret, chef du Département de l'instruction publique , les représentants des autorités communa- les, M. Grossen, vice-recteur de l'Univer- sité , les représentants des Instituts fri bourgeois et jurassien , et bien entendu , M. Gaston Clottu , président de l'Institut , qui l' avait chargé de prés ider la cérémo- nie. Ce fut ensuite M. Eric Emery, de La Chaux-de-Fonds , qui présenta le lauréat du Prix 1979 de l'Institut neuchâtelois , le célèbre flûtiste Aurèle Nicolet. Ancien élève et ami D'Aurèle Nicolet , M. Emery débuta de manière poéti que par un apologue emprunté à la mythologie grec- que. A des dieux de l'Olympe , chacun sait que Pan occupe une place de choix. Parcourant les bois et les prairies, le faune aperçoit de très gracieuses nym- phes , et parmi elle Syrinx, qui , effrayée , s 'enfuit. Le faune la pours uit , elle arrive au bord d' une rivière et elle se je tte dans l' eau. Alors Ze us, pour la sauver, la métamorphose en une po ignée de roseaux dont le faune s 'empare aitssitôt. Il les taille et en forme une syringe aux flû tes de Pan , pour exprimer sa mélanco- lie. Qu ' en est-il aujourd'hui du faune Aurèle Nico let? Il est le 22 janvier 1926 dans une famille neuchâtelo ise bien connue. Son grand-père , Marc Nicolet était mathématicien, son père , Georges Nico- let, chimiste , et to us aimaient la musique qu 'ils p ratiquaient assidûment. La car- rière du jeune Aurèle est fulgura n te. Gymnasien , il joue déjà en soliste sous la direction d'Ansermet avec l' orchestre de la Suisse romande. Ap rès avoir obtenu son bachot en 1944 , il prend à Zurich des leçons avec les maîtres Jaunet et Ma rcel Moyse. Il obtient alors plusieurs grands prix de virtuosité , à Genève , Paris , et ail- leurs. Dès 1950 , il est attach é à l' orches- tre symphonique de Berlin , sous la direc- tion de Furtwaegle r, puis de Karajan. Il enseigne à Berlin , puis à Fribourg en Bris- gau. Ses tournées de virtuose et de soliste l' entraînent de Paris à Londres , en Améri que , au Japon , en Corée , en Australie et en Nouvelle-Zéla n de. Ses enregistrements sont bien connus. En fait , c ' est un musicie n créateur autant qu 'interprète , très exigeant et jamais satisfait. Il y a chez lui une incessante recherche de la perfection et de la beauté , qui le mène à une in tériorisation toujours plus parfaites des grandes œuvres. UN DES CHEMINS DE LA LIBERTÉ A la suite de cette belle et intéressante présentation , M. Gasto n Clottu remit le prix de l'Institut à Aurèle Nicole t qui fut longuement et chaleureusement app lau- di. Le lauréat prononça alors quelq u es mots pour remercier ses parents , ses maîtres à penser du gymnase, notamment MM. Samuel Gagnebin , Werner Gûnthcr et Georges Dubois, puis il précisa que la musique n 'est ni un luxe , ni une distrac- tion , mais une prise de conscience , une discipline , l' un des chemins de la liberté. On assista ensuite à l' exécution d' une œuvre de Paul Mathey, p ar Danie l Delisle, Pierre-Henri Ducommun et le compositeur lui-même , puis le « Faune » rentra en scène avec ses flûtes et ses parti- tions. Il commença par interpréter « Syrinx» de Claude Debussy, ce qui permit d' admirer la précision , l'élégance et la haute musicalité de son jeu , puis, au cours d' une charmante causerie entre- coupée de démonstra tions sur la flûte , il esquissa une rapide et p ittoresque histoire de son instrument. Sichez Bach la flûte exprime la tristesse et l' amour , on voit apparaître chez Mozart le côté bril- lant de la f lûte , qui chez Beethoven pren- dra une ampleur magnifique dans la grande ouverture de Léonore. Debussy, quant à lui , marque la coupure entre anciens et modernes. Chez Ravel , on a le côté ero tique de la flûte. Puis c ' est « Density 21 ,, l' œuvre marquante d'Edgar Varèse ,.et André Jolivet, qui s 'est insp iré du folklore africain. On voit appa- raître alors toute sorte d' effets nouveaux , M. Gaston Clottu droite) a remis le prix 1979 a Aurele Nicolet. (Avipress-Pierre Treuthardt) des cris , des sifflements , des pépiements , des trémolos, ainsi que des effets de per- cussion, qui transforment le jeu de la flû te en un véritable spectacle. Est-ce au dépens de la vraie musique ? Le faune ne nous le dira pas. Il exécute encore «Sequenza» , un morceau de Luciano Berio mimant la discussion de deux Italiens sur la place du village , et pour terminer , « Ein Hauch der Unzeit », « Un souffle d'intemporalité », de son ami Klaus Huber, qui, dit-il, est non une composition, mais une dissolution, non une œuvre que l' on joue , mais une œuvre par laquelle on est joué , une promenade au cours de laquelle on perd tout sens de l' orientation. De longs et chaleureux applaudisse- ments saluèrent la fin de cette séance , l' une des plus vivantes et des plus capti- vantes qu ' ait jamais connu l'Institut neu- châtelois. P. L. B. Cyclomotoriste blessé TOUR DE VILLE HIER , vers 14 h 45 , à l'intersec- tion du chemin des Cibleries et de la rue de l'Orée , un cyclomoteur piloté par M. Mario Calcagnili , âgé de 19 ans, de Neuchâtel , a heurté une auto conduite par M. H. K., de Peseux, qui le dépassait normalement. Souffrant de blessures à l'épaul e et à une jambe, le cyclomotoriste a été transporté à l'hôpital Pourtalès. Superbe concert de «Clannad » A la salle de la Cite SITUATION remarquable, à la limite du paradoxe: en même temps qu'ils font venir «Clannad» à Neuchâtel , les gens du Centre culturel s'imaginent assister à «un reflux de la vogue folk» . Mais, comme pour démontrer ironi- quement la gratuité de telles assertions , c' est largement plus de400personnes- au lieu des 300 escomptées par les organisateurs-qui sont venues assister au concert donné par le groupe irlan- dais , mercredi soir à la Cité. Il est vrai que « Clannad » constitue, aujourd'hui , l'une des meilleures forma- tions du genre et soutient en tout cas brillamment la comparaison avec des groupes comme «Malicorne» ou « Kolinda ». Formé de Maire (harpe , vocal), Ciaran (contrebasse , guitare , vocal), de Pol Brennan (flûtes , guitare, percussions , vocal), des jumeaux Padra i g (mandoline, guitare, vocal) et de Noël Duggan (guitare, piano électri- que, vocal), il a , depuis cinq ans, apporté un souffle réellement nouveau à la musique celtique. SURPRISE ET SÉDUCTION Certes , leurs chansons - pour la plupart interprétées en gaélique et présentées en anglais - racontent des histoires qui sont celles de n'importe quel répertoire traditionnel : peines d'amour , complaintes de guerre , démê- lés avec le diable, etc. Souvent , cruauté et humour s' unissent en d'explosifs cocktails... En fait , «Clannad» surprend - de la musique celtique sans violon... bizarre ! - et séduit d' abord sur le plan musical. Voilà des gens qui , avec des instru- ments essentiellement acousti ques. vont souvent bien plus loin dans la modernité que certains de leurs confrè- res , parfois trop enclins à confondre « progressive-folk» et électricité. Car , si l' utilisation des possibilités offertes par l' excellente sono du groupe contribue sans doute à donner à « Clan- nad» - notamment par un judicieux et suggestif dosage des effets de réverbé- ration- un «son» si pur et si caractéris- tique, c' est d'abord au niveau des arrangements , de la cohésion du grou- pe et de la technique instrumentale de chacun que se place la performance. Ce qui ne les empêche pas de jouer égale- ment «avec leurs tri pes» , pour le plaisir. On voir rarement , en effet , se mélan- ger de manière aussi réussie - et c' est particulièrement frappant chez la chan- teuse Maire Brennan - la générosité et la précision, la finesse et la vigueur , l'imagination et le respect du morceau interprété. Et si dans bien des danses et chansons les rythmes « déménagent» irrésistiblement , on préférerait , afi n de pouvoir goûter toute l'inventive subtili- des cinq Irlandais , que les spectateurs qui ne peuvent s' abstenir de taper des mains le fassent au moins un. , peu mieux... DELIRE DANS LA SALLE Comme cet été au Festival folk de Nyon, « Clannad» termine son concert par «Nil Sén la» , bonne vieille ballade traditionnelle, mais traitée dans un ter- rible style mi-jazzy, mi-afro-cubain , et développée sur une dizaine de minutes , avec de fantastiques soli de contrebas- se , de flûte et de guitare : délire dans la salle , qui en redemande et obtient , en bis , encore deux chansons d'amour. J. -M. P. Concert au temple de La Coudre C'est un nombreux public qui a assisté samedi soir au concert donné par le « Chœur mixte paroissial » de la Coudre-Monruz dirigé par Maurice Sunier avec le concours d' un or- chestre de chambre et de François Altermath , orgue et clavecin. La soirée débutait curieuse- ment par la cantate No 189 de J. -S. Bach d'le chœur était absent... mais au cours de laquelle Vincent Girod, ténor, fit preuve de son talent aux multiples facettes : voix cha- leureuse et bien timbrée , puissance et présen- ce. Nous rencontrions enfin le chœur pour l'exécution du «. Laudate , pueri , Dominum » d'Antonio Caldara contemporain de Vivaldi dont la musique réalise la synthèse entre le style choral vénitien et le baroque viennois et qui n ' est pas sans avoir eu une certaine influence sur J. Haydn. Cette louange qui trouve des accents éton- nants, tisse une ribambelle de fioritures du meilleur effet autour d' une harmonie qui sa- crifie plus à l'écriture verticale qu ' aux artifices du contrepoint. La soliste , Pierrette Péque- gnat , fut l'interprète rêvée de cette œuvre décorative grâce à sa voix exceptionnellement fluide et nette , son instinct sûr, et sa puissan- ce contenue. Quant au chœur formé d'ama- teurs uniquement , il sut donner une réplique vivante et précise au jeu séduisant de la solis- te, bien que I on eut souhaite plus de nuances que les seuls piano et forte, point de détail qu ' on relèvera aussi lors de l'audition de la « Theresin Messe » , chef-d' œuvre de Joseph Haydn. LA FORTUNE SOURIT AUX AUDACIEUX On pouvait légitimement concevoir quel- ques craintes à l'idée qu ' un chœur et un or- chestre d' amateurs se lancent dans une telle aventure, mais samedi la fortune a souri aux audacieux ; Maurice Sunier trouvait le ton juste de cette musique magnifique et avait résolu les problèmes d'équilibre sonore de son chœur. Il surmonta sans peine la difficile tâ- che d' accompagner les quatre solistes de cet- te « Messe » : l'excellente Pierrette Péque- gnat, soprano, qui confirmait son idéale pres- tation précédente , Catherine Vaucher , alto à lavoix riche et chaude , au vibrato parfois trop large , Vincent Girod , ténor , qui séduisait défi- nitivement son auditoire , et enfin Etienne Pilly, basse , dont le beau timbre , s 'il n' a pas trouvé toute son assise , laisse augurer en bien. Un succès considérable donc pour le Chœur mixte paroissial de la Coudre-Monruz qui voit ainsi son effort et son travail de lon- gue haleine fort justement récompensés^ J. -Ph. B. 037/6 asistpi mus! snssîfiom na Duggan Lavelle : jazz au féminin L'AUTRE soir, «Anatole», cette émission de la télévision romande présentant des reflets video du dernier festival de Mohtreux, avait pour titre : «Swing au féminin pluriel». Par un curieux hasard, le Jazzland appliquait la même formule cette semaine. Au singu- lier pourtant, et bien sûr en toute modestie, mais avec le mérite de pro- grammer une inconnue: Duggan Lavelle. Duggan Lavelle chante et joue du piano avec un bonheur égal. La semaine dernière, nous considérions Jay McShane comme un pianiste complet. La même remarque s ' applique à cette jeune Noire américaine en tant que chanteuse. Pour elle , rien de plus normal que de passer d' un certain art lyrique (celui de «Porg y and Bess ») au «scat» style Al Jarreau avec les étapes intermédiaires qui s 'imposent , Sarah Vaughan étant l' une des références de base. C' est dire que la voix est chaude, souple, bien posée , très mobile , avec ce vibrato particulier des chanteuses américaines et un «growl» qu 'il faudrait plutôt aller chercher du côté de Koko Taylor. UNE SYNTHÈSE RÉUSSIE Mais qu ' on n' y voie pas une simple rétrospective du jazz vocal féminin de ces trente dernières années. Il s ' agit bien d' une synth èse tout à fait réussie d' se dégag e une intéressante per- sonnalité. Une personnalité rich e , géné- reuse, par moments envoûtante et, ce qui ne gâche rien, particulièrement gaie et sympathique. Mêmes remarques pour le jeu de piano. La formation classique ne fait aucun doute, mais on est bien loin de la frêle jeun e fille s ' adonnant avec plus ou moins de bonheur à Chopin. C'est soli- de , varié, bourré de swing, et l'interpé- nétration voix-instrument est du meil- leur effet. Le piano n 'intervient pas comme simple faire-valoir. Il joue un rôle à part entière et contribue forte- men t à l'édification du monde très per- sonnel de Duggan Lavelle , un monde vivant, actu el , coloré, parfois un peu sophistiqué , mais jamais ennuyeux. Une bouffée d'air frais , eh quelqu e sorte , qui change agréablement du blues. Parce que le blues, c' est sympa, mais point trop n ' en faut! J.-B. W. Importants contrôles routiers DANS la nuit de vendredi a same- di, d'importants contrôles routiers ont eu lieu au chef-lieu et dans ses envi- rons. Neuf postes ont été installés avec l' aide d'éléments de la gendarmerie, de la police locale , de la police de sûre- et d'experts du service automobile. Lors de cette opération , 2218 autos , 130 motos, cyclomoteurs et cycles ont été contrôlés. On a enregistré 109 dénonciations , trois cas d'ivresse au volant. Trois permis ont été retirés et trois véhicules séquestrés. Soirée des sociétés locales ROCHEFORT (c) Le 10 mars a eu lieu à l école de Rochefort la traditionnelle soirée des sociétés locales. Après diverses exhibi- tions des pup illes et pup illettes ainsi que des dames , le chœur d'hommes «Echo- de-Chassagne» interpréta quel ques chants de bonne cuvée. A cette occasion , Otto Frick fut fêté pour ses 15 ans de sociétaire. Une surprise au programme , présenté par Laurent Chevillât , un inter- mède musical interprété gracieusement par l' orchestre «Les Accordéonistes jurassiens » . Le nouveau président des sociétés M. Fréd y Perrin remis une attention à Lucien Camponovo président sortant pour 10 années passées à la tête des socié- tés locales et l' a nommé président d'hon- neur. Le spectacle de cette soirée se ter- mina par quatre sketches de clown inter- prété par le groupement Jeunesse et mis en scène par le pasteur H. Gerber. Après toutes ces représentations , la soiré e se termina par un bal conduit par l' orchestre «Continental » . Lu c ompagne «La parole est à l' enfant » à la Béroche De notre correspondant: Après « L'année de la femme », voici celle dédiée à l' enfant ; c' est du moins ce qui a été décrété pour 1979 , dans le monde entier , l'attention devrait être attirée par l'enfance et ses nombreux problèmes. Cette période de l'existence se terminant normalement à 12 ans chez les uns et beau- coup plus tard chez les autres , sera , durant cette annnée, sujette à des soins attentifs sur le plan international. Le thème lui- même a déjà été largement débattu , en théorie en tout cas mais , depuis le samedi 10 mars , la première phase pratique a été réalisée un peu partout dans le pays. En Suisse romande, c' est sous l'égide des Eglises que cette campagne « La parole est à l'enfant» se déroulera tout au long de l'année sous différentes formes et dont un premier aperçu a été donné à Saint-Aubin avec beaucoup de succès. Dans un monde en ébullition la Suisse fait figure de nation privilégiée malgré ce que peuvent en dire les contestataires professionnels , et , en regard des innom- brables malheurs dont les enfants sont les innocentes victimes aussi bien dans le tiers monde que dans des pays dit « civilisés »,il est permis de se poser la question du bien- fondé d'une telle campagne ici. Il semble en effet qu' en Suisse , l'enfant ne soit pas lais- pour compte et si , ethymologiquement parlant , enfant veut dire « qui ne parle pas », ce sens du mot a été quelque peu dépassé depuis son origine latine. Depuis quelques décennies déjà , de nombreux efforts ont été faits sur le plan scolaire , que ce soit par les activités programmées ou par celles dites complémentaires , pour amener l'enfant à s' exprimer , à s'épanouir et même a contester , suivant l'exemple des adul- tes! De tout cela , les organisateurs de la campagne «La parole à l'enfant» en sont conscients , et c' est peut-être aussi à cause de cela qu'ils entreprennent cette démar- che, partant du point de vue que les adultes ont trop pris l'habitude d'imposer à l'enfant leur parole ou leur comportement d'adulte. L' expérience entreprise devrait fournir la preuve que l'enfant est capable de nous conduire à une meilleure compréhension du monde et de la vie , et que le respect de sa vraie personnalité est une voie importante de l'humanisation. ET EN PRATIQUE! Pour relater le déroulement de cett e expérience de façon réaliste , il serait peut- être plus indiqué de céder la plume à l'enfant puisque, malgré tout , il est fort dif- ficile de voir et d'écouter sans être influencé ou dérouté par les adultes qui sont malgré tout à la base de cette campagne et qui en ont fourni les moyens matériels nécessai- res. Si le regard neuf de l'enfant est capable de renouveler notre spontanéité , notre enthousiasme et notre espérance , tout cela est vrai , plus particulièrement chez les plus petits. Car à cet âge , ils n' ont pas encore subi ou réagi à l'influence de leur entourage et donner libre cours à son imagination prend encore toute sa signification. Dans les bricolages dont les aspects sont multi- ples , comme dans les moyens d'expression de la danse , l'expérience a été très concluante à Castel Saint-Roch , même si elle a nécessité de la part des animateurs un travail important de rétablissement après l'exercice. Mais c' est reparler d'histoire Un moyen d' expression. d'adultes... Chez les plus grands (12 à 15 ans), la notion de «travail» en groupe est déjà nettement plus développée , la per- sonnalité des... meneurs s' affirme de façon spectaculaire , et dans le moyen d'expres- sion par excellence qu' est la peinture , l'influence joue un rôle prépondérant. Ainsi , la réussite du chef-d' œuvre collectif se trouve conditionnée par le premier coup de pinceau et , s'il se veut artistique et Sérieux , l'œuvre entière en sera empreinte. Inversement , si dans un groupe, la premiè- re main se révèle un tantinet farceuse , le résultat devient très vite un barbouillage incohérent seuls les psychanalistes trouveront matière à réflexion ! (Avi press-R. Ch.) Le même phénomène se remarque dans les moyens d' expression qu'offre le théâtre et , aussi , tout le succès de l'opération est souvent conditionné par l'élan du premier qui se jette à l'eau. Mais , n' est-ce pas à nouveau une vision d' adulte et ce qui nous paraît valable n' est peut-être que le début d' une imitation, une imitation que l'on cherche à éviter! On s' abstiendra donc de tirer une conclusion hâtive à la première phase de cette expérience dont les résultats seront encore compulsés , analysés , étudiés sur ce qu'il en reste : une multitude de pein- tures , de travaux de bricolage , de bandes enregistrées au cours de ce voyage autour ... de Saint-Aubin! R.Ch. A NEUCHATEL ET DANS LA REGION De notre correspondante : Pour son concert annuel « l'Aurore » a trouvé la bonne formule : une courte partie vocale ; une partie théâtrale également cour- te, de la variété , de la conviction et tout le monde est content. M. Jean-François Guye, directeur , en présentant chaque morceau d' une manière extrêmement vivante, intéressa le public aux problêmes de répertoire qui est le lot des chœurs d'hommes. Très peu de compositeurs écrivent pour les chœurs d'hommes . Le Vaudois Jean Rochat est un spécialiste puisqu'il compose en général les chœurs de longue durée pour les concours . L'Aurore chanta deux mélodies de Rochat. La première « Partir au bout du monde » sur un texte de Jacques Bron, un air fort gai, jovial , très bien enlevé, par des voix masculines. La seconde , une supplique amoureuse , plus cal- me, plus lente. Franz Schubert ava it l'habitu- de d'écrire ses innombrables petites mélodies dans les cafés alors presque exclusivement fréquentés par une clientèle masculine. Ce phénomène explique peut-être que de nom- breuses compositions de Schubert soient chantées par des chœurs d'hommes. L'« Aurore » interpréta un air tranquille, sur des paroles de Louis Durand. De l' abbé Bovet , écrite sur le même sché- ma qu' une musique de fanfa re, l' amusante « Méli-mélo » et son côté parodique, plut au public qui la bissa . Enfin pour clore cette pre- mière partie intelli gemment composée l' « Hymne neuchâtelois » d'Henri Wernery et Charles North, sans prétention sur le plan musical , intéressant parce qu' appartenant à notre patrimoine, fut repris par l' assemblée. Pour animer la seconde partie du spectacle le chœur a eu l'heureuse idée d'inviter « Les Tréteaux d'Orval », de Reconvilier . Cette sympathique et courageuse petite troupe existe depuis neuf ans. On aurait envie de dire : tient le coup depuis neuf ans. Mordus de théâtre et passionnés par cette vie de romanichel , Michel Lila et sa femme , et Francis Schutz, ont présenté au public lande- ronnais deux comédies en un acte : « Le bouton de culotte » de G. Hofmann, et « Mon oncle du Canada » de Terval . En page 19: d' autres informations régionales Concert du chœur d'hommes ou Lunderon : juste ce qu'il faut! SAINT-BLAISE (c) La SociéTé philatélique « La Colombe» a organisé , dimanche , à l'aula du centre scolaire de Vigner une bourse-exposition de timbres-poste qui a retenu l'attention d'un nombreux public. Trois collections méritaient particulièrement d'être vues: une magnifique série d' « Helvetia » assises , plusieurs marques postales du canton de Fribourg ainsi qu' une évocation du passé de Saint-Biaise faite avec d'anciennes cartes postales. Sur quelques-unes d' entre elles figurait la mention de « Saint-Biaise , le Montreux neuchâtelois!» Cete bourse-exposition exprime la vitali- de la société et de ses membres. Ils ont un sac rempli de projets pour l'avenir. L'un d' eux est même de portée nationale. Exposition philatélique Soixante-dix enfants et adolescents de 5 à 15 ans des « Judo-clubs » de Boudry, Peseux et Cortaillod se sont rencontrés le 10 mars , dans la salle de gymnastique de l'école de Cortaillod, devant de nombreux parents et amis venus les encourager. Pour la 3 me année consécutive, le « Judo- Urbain » victorieux s' est acquis définitivement le challenge des trois clubs. Très bien enca- drés par leurs moniteurs : Léon Urbain, René Sugnaux et Valentin de Basilides, ces jeunes ont livré de très beaux combats et ont su faire preuve d' une sportivité exemplaire. Des champions en herbe. (Avipress P. -Threuthard) Noces d'or (c) Vendredi soir , MM. J.-Louis Moulin et Pierre Vouga , conseillers communaux , ac- compagnés de l' administrateur , M. Daina , du pasteur J. Mendèz et de M me Déroche , con- seillère de paroisse, sont venus féliciter et fleurir M. et M me Henri Mentha, qui, entourés de leurs proches, célébraient le 50 me anniver- saire de leur mariage. Ce sympathique couple, authentiquement « bien de chez nous » comme l' a relevé M. Moulin, est viticulteur-encaveur de profes- sion, la chasse ayant été, de plus, le grand « hobby » de Monsieur ! Une délégation de la fanfare fut également de la partie et poussa quelques joyeux flon-flons... à la cave. Rencontre de judo à Cortaillod

A NEUCHATEL ET DANS LA REGION · 2019-02-07 · leçons avec les maîtres Jaunet et Marcel Moyse. Il obtient alors plusieurs grands prix de virtuosité, à Genève, Paris, et ail-leurs

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Page 1: A NEUCHATEL ET DANS LA REGION · 2019-02-07 · leçons avec les maîtres Jaunet et Marcel Moyse. Il obtient alors plusieurs grands prix de virtuosité, à Genève, Paris, et ail-leurs

Qui veut voir loin et longtempsménage sa vue......et s'adresse à

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L'Institut neuchâtelois a fête le flûtiste Aurele Nicolet, Prix 1979L'aida de l'Université était rempli

samedi jusqu 'à la dernière pla ce, quandM. Jacques Cornu, vice-p résident , ouvritla séance publique de l'Institut neuchâte -lois. Il salua les personn alités présentes,MM. Fred Wyss , président du GrandConseil, François Jeanneret, chef duDépartement de l'instruction publique,les représentants des autorités communa-les, M. Grossen, vice-recteur de l'Univer-sité, les représentants des Institutsfri bourgeois et jurassien , et bien entendu,M. Gaston Clottu, président de l'Institut ,qui l'avait chargé de prés ider la cérémo-nie.

Ce fut ensuite M. Eric Emery, de LaChaux-de-Fonds , qui présenta le lauréatdu Prix 1979 de l'Institut neuchâtelois, lecélèbre flûtiste Aurèle Nicolet. Ancienélève et ami D'Aurèle Nicolet, M. Emerydébuta de manière poéti que par unapologue emprunté à la mythologie grec-que. A côté des dieux de l'Olympe ,chacun sait que Pan occupe une place dechoix. Parcourant les bois et les prairies,le faune aperçoit de très gracieuses nym-phes, et parmi elle Syrinx, qui, effrayée ,s 'enfuit. Le faune la pours uit, elle arriveau bord d'une rivière et elle se je tte dansl'eau. Alors Zeus, pour la sauver, lamétamorphose en une po ignée deroseaux dont le faune s'empare aitssitôt.Il les taille et en forme une syringe auxflû tes de Pan, pour exprimer sa mélanco-lie.

Qu'en est-il aujourd'hui du faune AurèleNico let? Il est né le 22 janvier 1926 dansune famille neuchâtelo ise bien connue.Son grand-père , Marc Nicolet étaitmathématicien, son père , Georges Nico-let, chimiste, et tous aimaient la musiquequ 'ils p ratiquaient assidûment. La car-rière du jeune Aurèle est fulgura nte.Gymnasien, il joue déjà en soliste sous ladirection d'Ansermet avec l'orchestre dela Suisse romande. Ap rès avoir obtenuson bachot en 1944, il prend à Zurich desleçons avec les maîtres Jaunet et Ma rcelMoyse. Il obtient alors plusieurs grandsprix de virtuosité, à Genève, Paris, et ail-leurs. Dès 1950, il est attach é à l'orches-tre symphonique de Berlin, sous la direc-tion de Furtwaegle r, puis de Karajan. Ilenseigne à Berlin, puis à Fribourg en Bris-gau. Ses tournées de virtuose et de solistel'entraînent de Paris à Londres, enAmérique, au Japon, en Corée, enAustralie et en Nouvelle-Zéla nde. Sesenregistrements sont bien connus. En fait ,c'est un musicien créateur autantqu 'interprète , très exigeant et jamaissatisfait. Il y a chez lui une incessanterecherche de la perfection et de la beauté ,qui le mène à une intériorisation toujoursplus parfaites des grandes œuvres.

UN DES CHEMINS DE LA LIBERTÉ

A la suite de cette belle et intéressanteprésentation , M. Gaston Clottu remit leprix de l'Institut à Aurèle Nicole t qui futlonguement et chaleureusement app lau-di. Le lauréat prononça alors quelq uesmots pour remercier ses parents, sesmaîtres à penser du gymnase, notammentMM. Samuel Gagnebin, Werner Gûnthcret Georges Dubois, puis il précisa que lamusique n 'est ni un luxe, ni une distrac-tion, mais une prise de conscience, unediscipline, l'un des chemins de la liberté.

On assista ensuite à l' exécution d' uneœuvre de Paul Mathey, p ar Danie l

Delisle, Pierre-Henri Ducommun et lecompositeur lui-même, puis le « Faune »rentra en scène avec ses flûtes et ses parti-tions. Il commença par interpréter« Syrinx» de Claude Debussy, ce quipermit d'admirer la précision, l'éléganceet la haute musicalité de son jeu , puis, aucours d' une charmante causerie entre-coupée de démonstra tions sur la flûte , ilesquissa une rapide et p ittoresquehistoire de son instrument. Sichez Bach laflûte exprime la tristesse et l'amour, onvoit apparaître chez Mozart le côté bril-lant de la f lûte, qui chez Beethoven pren-dra une ampleur magnifique dans lagrande ouverture de Léonore. Debussy,quant à lui, marque la coupure entreanciens et modernes. Chez Ravel, on a lecôté erotique de la flûte. Puis c'est« Density 21 ,5» , l'œuvre marquanted'Edgar Varèse,.et André Jolivet, qui s'estinsp iré du folklore africain. On voit appa-raître alors toute sorte d'effets nouveaux ,

M. Gaston Clottu (à droite) a remis le prix 1979 a Aurele Nicolet.(Avipress-Pierre Treuthardt)

des cris, des sifflements , des pépiements,des trémolos, ainsi que des effets de per-cussion, qui transforment le jeu de la flû teen un véritable spectacle. Est-ce audépens de la vraie musique ? Le faune nenous le dira pas. Il exécute encore«Sequenza» , un morceau de LucianoBerio mimant la discussion de deuxItaliens sur la place du village, et pourterminer, « Ein Hauch der Unzeit », « Unsouffle d'intemporalité », de son amiKlaus Huber, qui, dit-il, est non unecomposition, mais une dissolution, nonune œuvre que l'on joue, mais une œuvrepar laquelle on est joué , une promenadeau cours de laquelle on perd tout sens del'orientation.

De longs et chaleureux applaudisse-ments saluèrent la fin de cette séance,l'une des plus vivantes et des plus capti-vantes qu'ait jamais connu l'Institut neu-châtelois. P. L. B.

CyclomotoristeblesséTOUR

DEVILLE

• HIER , vers 14 h 45, à l'intersec-tion du chemin des Cibleries et de larue de l'Orée, un cyclomoteur pilotépar M. Mario Calcagnili, âgé de19 ans, de Neuchâtel , a heurté uneauto conduite par M. H. K., de Peseux,qui le dépassait normalement.

Souffrant de blessures à l'épaule et àune jambe, le cyclomotoriste a ététransporté à l'hôpital Pourtalès.

Superbe concert de «Clannad »A la salle de la Cite

• SITUATION remarquable, à la limitedu paradoxe: en même temps qu'ilsfont venir «Clannad» à Neuchâtel, lesgens du Centre culturel s'imaginentassister à «un reflux de la vogue folk» .Mais, comme pour démontrer ironi-quement la gratuité de telles assertions,c'est largement plus de400personnes-au lieu des 300 escomptées par lesorganisateurs-qui sont venues assisterau concert donné par le groupe irlan-dais, mercredi soir à la Cité.

Il est vrai que « Clannad » constitue,aujourd'hui, l'une des meilleures forma-tions du genre et soutient en tout casbrillamment la comparaison avec desgroupes comme «Malicorne» ou« Kolinda ». Formé de Maire (harpe,vocal), Ciaran (contrebasse, guitare,vocal), de Pol Brennan (flûtes, guitare,percussions, vocal), des jumeauxPadraig (mandoline, guitare, vocal) etde Noël Duggan (guitare, piano électri-que, vocal), il a, depuis cinq ans, apportéun souffle réellement nouveau à lamusique celtique.

SURPRISE ET SÉDUCTION

Certes, leurs chansons - pour laplupart interprétées en gaélique etprésentées en anglais - racontent deshistoires qui sont celles de n'importequel répertoire traditionnel : peinesd'amour, complaintes de guerre, démê-lés avec le diable, etc. Souvent, cruautéet humour s'unissent en d'explosifscocktails...

En fait, «Clannad» surprend - de lamusique celtique sans violon... bizarre !- et séduit d'abord sur le plan musical.Voilà des gens qui, avec des instru-ments essentiellement acoustiques.

vont souvent bien plus loin dans lamodernité que certains de leurs confrè-res, parfois trop enclins à confondre« progressive-folk» et électricité.

Car, si l'utilisation des possibilitésoffertes par l'excellente sono du groupecontribue sans doute à donner à « Clan-nad» - notamment par un judicieux etsuggestif dosage des effets de réverbé-ration- un «son» si pur et si caractéris-tique, c'est d'abord au niveau desarrangements, de la cohésion du grou-pe et de la technique instrumentale dechacun que se place la performance. Cequi ne les empêche pas de jouer égale-ment «avec leurs tripes» , pour le plaisir.

On voir rarement, en effet, se mélan-ger de manière aussi réussie - et c'estparticulièrement frappant chez la chan-teuse Maire Brennan - la générosité etla précision, la finesse et la vigueur,l'imagination et le respect du morceauinterprété. Et si dans bien des danses etchansons les rythmes « déménagent»irrésistiblement, on préférerait, afin depouvoir goûter toute l'inventive subtili-té des cinq Irlandais, que les spectateursqui ne peuvent s'abstenir de taper desmains le fassent au moins un., peumieux...

DELIRE DANS LA SALLE

Comme cet été au Festival folk deNyon, « Clannad» termine son concertpar «Nil Sén la», bonne vieille balladetraditionnelle, mais traitée dans un ter-rible style mi-jazzy, mi-afro-cubain, etdéveloppée sur une dizaine de minutes,avec de fantastiques soli de contrebas-se, de flûte et de guitare : délire dans lasalle, qui en redemande et obtient, enbis, encore deux chansons d'amour.

J.-M. P.

Concert au temple de La CoudreC'est un nombreux public qui a assisté

samedi soir au concert donné par le « Chœurmixte paroissial » de la Coudre-Monruz dirigépar Maurice Sunier avec le concours d'un or-chestre de chambre et de François Altermath,orgue et clavecin. La soirée débutait curieuse-ment par la cantate No 189 de J.-S. Bachd'où le chœur était absent... mais au cours delaquelle Vincent Girod, ténor, fit preuve deson talent aux multiples facettes : voix cha-leureuse et bien timbrée, puissance et présen-ce.

Nous rencontrions enfin le chœur pourl'exécution du «. Laudate, pueri, Dominum »d'Antonio Caldara contemporain de Vivaldidont la musique réalise la synthèse entre lestyle choral vénitien et le baroque viennois etqui n'est pas sans avoir eu une certaineinfluence sur J. Haydn.

Cette louange qui trouve des accents éton-nants, tisse une ribambelle de fioritures dumeilleur effet autour d'une harmonie qui sa-crifie plus à l'écriture verticale qu 'aux artificesdu contrepoint. La soliste, Pierrette Péque-gnat, fut l'interprète rêvée de cette œuvredécorative grâce à sa voix exceptionnellementfluide et nette, son instinct sûr, et sa puissan-ce contenue. Quant au chœur formé d'ama-teurs uniquement, il sut donner une répliquevivante et précise au jeu séduisant de la solis-

te, bien que I on eut souhaite plus de nuancesque les seuls piano et forte, point de détailqu 'on relèvera aussi lors de l'audition de la« Theresin Messe », chef-d'œuvre de JosephHaydn.

LA FORTUNE SOURIT AUX AUDACIEUXOn pouvait légitimement concevoir quel-

ques craintes à l'idée qu'un chœur et un or-chestre d'amateurs se lancent dans une telleaventure, mais samedi la fortune a souri auxaudacieux ; Maurice Sunier trouvait le tonjuste de cette musique magnifique et avaitrésolu les problèmes d'équilibre sonore de sonchœur. Il surmonta sans peine la difficile tâ-

che d'accompagner les quatre solistes de cet-te « Messe » : l'excellente Pierrette Péque-gnat, soprano, qui confirmait son idéale pres-tation précédente, Catherine Vaucher, alto àlavoix riche et chaude, au vibrato parfois troplarge, Vincent Girod, ténor, qui séduisait défi-nitivement son auditoire, et enfin EtiennePilly, basse, dont le beau timbre, s'il n'a pastrouvé toute son assise, laisse augurer enbien.

Un succès considérable donc pour leChœur mixte paroissial de la Coudre-Monruzqui voit ainsi son effort et son travail de lon-gue haleine fort justement récompensés^

J.-Ph. B.037/6 asistpi mus! snssîfiom na

Duggan Lavelle : jazz au féminin• L'AUTRE soir, «Anatole», cette

émission de la télévision romandeprésentant des reflets video du dernierfestival de Mohtreux, avait pour titre :«Swing au féminin pluriel». Par uncurieux hasard, le Jazzland appliquait lamême formule cette semaine. Au singu-lier pourtant, et bien sûr en toutemodestie, mais avec le mérite de pro-grammer une inconnue: DugganLavelle.

Duggan Lavelle chante et joue dupiano avec un bonheur égal. La semainedernière, nous considérions JayMcShane comme un pianiste complet.La même remarque s'applique à cettejeune Noire américaine en tant quechanteuse. Pour elle, rien de plusnormal que de passer d'un certain artlyrique (celui de «Porg y and Bess ») au«scat» style Al Jarreau avec les étapesintermédiaires qui s 'imposent, SarahVaughan étant l'une des références debase. C'est dire que la voix est chaude,souple, bien posée, très mobile, avec cevibrato particulier des chanteusesaméricaines et un «growl» qu'il faudraitplutôt aller chercher du côté de KokoTaylor.

UNE SYNTHÈSE RÉUSSIE

Mais qu'on n'y voie pas une simplerétrospective du jazz vocal féminin deces trente dernières années. Il s 'agitbien d'une synthèse tout à fait réussied'où se dégage une intéressante per-sonnalité. Une personnalité riche, géné-reuse, par moments envoûtante et, cequi ne gâche rien, particulièrement gaieet sympathique.

Mêmes remarques pour le jeu depiano. La formation classique ne faitaucun doute, mais on est bien loin de lafrêle jeune fille s'adonnant avec plus oumoins de bonheur à Chopin. C'est soli-de, varié, bourré de swing, et l'interpé-nétration voix-instrument est du meil-leur effet. Le piano n'intervient pascomme simple faire-valoir. Il joue unrôle à part entière et contribue forte-ment à l'édification du monde très per-sonnel de Duggan Lavelle, un mondevivant, actuel, coloré, parfois un peusophistiqué, mais jamais ennuyeux.Une bouffée d'air frais, eh quelquesorte, qui change agréablement dublues. Parce que le blues, c'est sympa,mais point trop n'en faut! J.-B. W.

Importantscontrôlesroutiers

• DANS la nuit de vendredi a same-di, d'importants contrôles routiers onteu lieu au chef-lieu et dans ses envi-rons. Neuf postes ont été installés avecl'aide d'éléments de la gendarmerie,de la police locale, de la police de sûre-té et d'experts du service automobile.

Lors de cette opération, 2218 autos,130 motos, cyclomoteurs et cycles ontété contrôlés. On a enregistré 109dénonciations, trois cas d'ivresse auvolant. Trois permis ont été retirés ettrois véhicules séquestrés.

Soirée dessociétés locales

ROCHEFORT

(c) Le 10 mars a eu lieu à l école deRochefort la traditionnelle soirée dessociétés locales. Après diverses exhibi-tions des pup illes et pup illettes ainsi quedes dames , le chœur d'hommes «Echo-de-Chassagne» interpréta quelqueschants de bonne cuvée. A cette occasion ,Otto Frick fut fêté pour ses 15 ans desociétaire. Une surprise au programme,présenté par Laurent Chevillât , un inter-mède musical interprété gracieusementpar l'orchestre «Les Accordéonistesjurassiens ».

Le nouveau président des sociétésM. Frédy Perrin remis une attention àLucien Camponovo président sortantpour 10 années passées à la tête des socié-tés locales et l'a nommé président d'hon-neur. Le spectacle de cette soirée se ter-mina par quatre sketches de clown inter-prété par le groupement Jeunesse et misen scène par le pasteur H. Gerber. Aprèstoutes ces représentations , la soirée setermina par un bal conduit par l'orchestre«Continental ».

Lu compagne «La parole est à l'enfant » à la BérocheDe notre correspondant:Après « L'année de la femme », voici celle

dédiée à l'enfant ; c'est du moins ce qui aété décrété pour 1979 où, dans le mondeentier, l'attention devrait être attirée parl'enfance et ses nombreux problèmes.Cette période de l'existence se terminantnormalement à 12 ans chez les uns et beau-coup plus tard chez les autres, sera, durantcette annnée, sujette à des soins attentifssur le plan international. Le thème lui-même a déjà été largement débattu, enthéorie en tout cas mais, depuis le samedi10 mars, la première phase pratique a étéréalisée un peu partout dans le pays.

En Suisse romande, c'est sous l'égide desEglises que cette campagne « La parole està l'enfant» se déroulera tout au long del'année sous différentes formes et dont unpremier aperçu a été donné à Saint-Aubinavec beaucoup de succès.

Dans un monde en ébullition où la Suissefait figure de nation privilégiée malgré ceque peuvent en dire les contestatairesprofessionnels, et, en regard des innom-brables malheurs dont les enfants sont lesinnocentes victimes aussi bien dans le tiersmonde que dans des pays dit « civilisés », ilest permis de se poser la question du bien-fondé d'une telle campagne ici. Il semble eneffet qu'en Suisse , l'enfant ne soit pas lais-sé pour compte et si, ethymologiquementparlant, enfant veut dire « qui ne parle pas »,ce sens du mot a été quelque peu dépassédepuis son origine latine. Depuis quelquesdécennies déjà, de nombreux efforts ontété faits sur le plan scolaire, que ce soit parles activités programmées ou par cellesdites complémentaires, pour amenerl'enfant à s'exprimer, à s'épanouir et même

a contester, suivant là l'exemple des adul-tes!

De tout cela , les organisateurs de lacampagne «La parole à l'enfant» en sontconscients, et c'est peut-être aussi à causede cela qu'ils entreprennent cette démar-che, partant du point de vue que les adultesont trop pris l'habitude d'imposer à l'enfantleur parole ou leur comportement d'adulte.L'expérience entreprise devrait fournir lapreuve que l'enfant est capable de nousconduire à une meilleure compréhensiondu monde et de la vie, et que le respect de savraie personnalité est une voie importantede l'humanisation.

ET EN PRATIQUE!Pour relater le déroulement de cette

expérience de façon réaliste, il serait peut-être plus indiqué de céder la plume àl'enfant puisque, malgré tout, il est fort dif-ficile de voir et d'écouter sans être influencéou dérouté par les adultes qui sont malgrétout à la base de cette campagne et qui enont fourni les moyens matériels nécessai-res.

Si le regard neuf de l'enfant est capablede renouveler notre spontanéité, notreenthousiasme et notre espérance, tout celaest vrai, plus particulièrement chez les pluspetits. Car à cet âge, ils n'ont pas encoresubi ou réagi à l'influence de leur entourageet donner libre cours à son imaginationprend encore toute sa signification. Dansles bricolages dont les aspects sont multi-ples, comme dans les moyens d'expressionde la danse, l'expérience a été trèsconcluante à Castel Saint-Roch, même sielle a nécessité de la part des animateurs untravail important de rétablissement aprèsl'exercice. Mais c'est là reparler d'histoire

Un moyen d'expression.

d'adultes... Chez les plus grands (12 à 15ans), où la notion de «travail» en groupeest déjà nettement plus développée, la per-sonnalité des... meneurs s'affirme de façonspectaculaire, et dans le moyen d'expres-sion par excellence qu'est la peinture,l'influence joue un rôle prépondérant.Ainsi, la réussite du chef-d'œuvre collectifse trouve conditionnée par le premier coupde pinceau et, s'il se veut artistique etSérieux , l'œuvre entière en sera empreinte.Inversement , si dans un groupe, la premiè-re main se révèle un tantinet farceuse , lerésultat devient très vite un barbouillageincohérent où seuls les psychanalistestrouveront matière à réflexion !

(Avipress-R. Ch.)

Le même phénomène se remarque dansles moyens d'expression qu'offre le théâtreet , là aussi, tout le succès de l'opération estsouvent conditionné par l'élan du premierqui se jette à l'eau. Mais, n'est-ce pas là ànouveau une vision d'adulte et ce qui nousparaît valable n'est peut-être que le débutd'une imitation, une imitation que l'oncherche à éviter! On s'abstiendra donc detirer une conclusion hâtive à la premièrephase de cette expérience dont les résultatsseront encore compulsés, analysés, étudiéssur ce qu'il en reste : une multitude de pein-tures, de travaux de bricolage, de bandesenregistrées au cours de ce voyage autour... de Saint-Aubin! R.Ch.

A NEUCHATEL ET DANS LA REGION

De notre correspondante :Pour son concert annuel « l'Aurore » a

trouvé la bonne formule : une courte partievocale ; une partie théâtrale également cour-te, de la variété, de la conviction et tout lemonde est content. M. Jean-François Guye,directeur, en présentant chaque morceaud'une manière extrêmement vivante, intéressale public aux problêmes de répertoire qui estle lot des chœurs d'hommes. Très peu decompositeurs écrivent pour les chœurs

d'hommes. Le Vaudois Jean Rochat est unspécialiste puisqu'il compose en général leschœurs de longue durée pour les concours.L'Aurore chanta deux mélodies de Rochat. Lapremière « Partir au bout du monde » sur untexte de Jacques Bron, un air fort gai, jovial,très bien enlevé, par des voix masculines. Laseconde, une supplique amoureuse, plus cal-me, plus lente. Franz Schubert avait l'habitu-de d'écrire ses innombrables petites mélodiesdans les cafés alors presque exclusivementfréquentés par une clientèle masculine. Cephénomène explique peut-être que de nom-breuses compositions de Schubert soientchantées par des chœurs d'hommes.L'« Aurore » interpréta un air tranquille, surdes paroles de Louis Durand.

De l'abbé Bovet, écrite sur le même sché-ma qu'une musique de fanfare, l'amusante« Méli-mélo » et son côté parodique, plut aupublic qui la bissa. Enfin pour clore cette pre-mière partie intelligemment composéel'« Hymne neuchâtelois » d'Henri Wernery etCharles North, sans prétention sur le planmusical, intéressant parce qu'appartenant ànotre patrimoine, fut repris par l'assemblée.

Pour animer la seconde partie du spectaclele chœur a eu l'heureuse idée d'inviter « LesTréteaux d'Orval », de Reconvilier. Cettesympathique et courageuse petite troupeexiste depuis neuf ans. On aurait envie dedire : tient le coup depuis neuf ans.

Mordus de théâtre et passionnés par cettevie de romanichel, Michel Lila et sa femme, etFrancis Schutz, ont présenté au public lande-ronnais deux comédies en un acte : « Lebouton de culotte » de G. Hofmann, et« Mon oncle du Canada » de Terval.

En page 19:d'autres informations

régionales

Concert du chœur d'hommesou Lunderon: juste ce qu'il faut!

SAINT-BLAISE

(c) La SociéTé philatélique « La Colombe» aorganisé, dimanche, à l'aula du centrescolaire de Vigner une bourse-expositionde timbres-poste qui a retenu l'attentiond'un nombreux public. Trois collectionsméritaient particulièrement d'être vues:une magnifique série d'« Helvetia » assises ,plusieurs marques postales du canton deFribourg ainsi qu'une évocation du passéde Saint-Biaise faite avec d'anciennescartes postales. Sur quelques-unes d'entreelles figurait la mention de « Saint-Biaise, leMontreux neuchâtelois!»

Cete bourse-exposition exprime la vitali-té de la société et de ses membres. Ils ont unsac rempli de projets pour l'avenir. L'und'eux est même de portée nationale.

Exposition philatélique

Soixante-dix enfants et adolescents de 5 à15 ans des « Judo-clubs » de Boudry, Peseuxet Cortaillod se sont rencontrés le 10 mars,dans la salle de gymnastique de l'école deCortaillod, devant de nombreux parents etamis venus les encourager.

Pour la 3me année consécutive, le « Judo-Urbain » victorieux s'est acquis définitivementle challenge des trois clubs. Très bien enca-drés par leurs moniteurs : Léon Urbain, RenéSugnaux et Valentin de Basilides, ces jeunesont livré de très beaux combats et ont su fairepreuve d'une sportivité exemplaire.

Des champions en herbe.(Avipress P.-Threuthard)

Noces d'or(c) Vendredi soir, MM. J.-Louis Moulin etPierre Vouga, conseillers communaux, ac-compagnés de l'administrateur, M. Daina, dupasteur J. Mendèz et de Mme Déroche, con-seillère de paroisse, sont venus féliciter etfleurir M. et Mme Henri Mentha, qui, entourésde leurs proches, célébraient le 50me anniver-saire de leur mariage.

Ce sympathique couple, authentiquement« bien de chez nous » comme l'a relevéM. Moulin, est viticulteur-encaveur de profes-sion, la chasse ayant été, de plus, le grand« hobby » de Monsieur ! Une délégation de lafanfare fut également de la partie et poussaquelques joyeux flon-flons... à la cave.

Rencontre de judoà Cortaillod