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r. Docum:nt de La Banque Mondiale A N'UTILISER QU' A DES FINS OFFICIF .- . .. Rappon No. 1478- T tlA " COTE EVALUATION D'UN PROJET REGIONAL DE CHEMIN DE FER 11 octobre 1977 Depar:tement des projets d' Afrique de l' Ouest Division des POT.t3, des chemina de fer et de l'aviation TRADUCTION NON·OFFICIELLE A TITRE D'lNFORMATION Le present document fait I'objet d'une diffusion restreinte, et ne petit etre utilise par ses destinataires que dans I'exercice de leurs fonctions officielles. Sa tenear ne peut etre autrement dhulguet sans Pautorisltion de II Banque Mondiale. Public Disclosure Authorized Public Disclosure Authorized Public Disclosure Authorized Public Disclosure Authorized Public Disclosure Authorized Public Disclosure Authorized Public Disclosure Authorized Public Disclosure Authorized Public Disclosure Authorized Public Disclosure Authorized Public Disclosure Authorized Public Disclosure Authorized Public Disclosure Authorized Public Disclosure Authorized Public Disclosure Authorized Public Disclosure Authorized

A N'UTILISER QU'A DES FINS OFFICIF r. - World Bank...die par Ie service d'etude et de planification qui est en voie d'organisation au Ministere ivoirien des transports. De plus, ce

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    Docum:nt de

    La Banque Mondiale

    A N'UTILISER QU'A DES FINS OFFICIF .. ..

    Rappon No. 1478-TtlA

    "

    COTE D1IVOIRE/P~L~E-VOLTA

    EVALUATION D'UN PROJET REGIONAL DE CHEMIN DE FER

    11 octobre 1977

    Depar:tement des projets d' Afrique de l' Ouest

    Division des POT.t3, des chemina de fer et de

    l'aviation

    TRADUCTION NON·OFFICIELLE A TITRE D'lNFORMATION

    Le present document fait I'objet d'une diffusion restreinte, et ne petit etre utilise par ses destinataires que dans I'exercice de leurs fonctions officielles. Sa tenear ne peut etre autrement dhulguet sans Pautorisltion de II Banque Mondiale.

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  • rAUX DE CHANGE

    Monnaie - Franc CFA (FCFA) 1 dollar EU - FCFA 245 FCFA 1 million - 4.081,63 dollars EU

    EXERCICE FINANCIER

    ler janvier - 31 decembre

    POIDS ET MESURES: Systeme metrigue

    SIGLES ET ABREVIATIONS

    ACDI - Agence canadienne de developpement international BEl - Banque europeenne d'investissement FED - Fonds europeen de developpement PIB - Produit interieur brut PNB - Produit national brut IDA - Association Internationale de Developpement ~T - Direction materiel et traction EX - Direction de l'exploitation OCAM - Organisation commune des Etats africains et malgache Voyageurs -

    Km - Voyageurs-kilometre PK - Point kilometrique ,(distance d' Abidjan) RAN - Regie des chemins de fer Abidjan-Niger SCA - Societe des ciments d'Abidjan SWLHT - Service des wagons-lits, des hOtels et du tourisme S et T - Service de la signalisation et des telecommunications t-km - Tonne-kilometre VB - Direction voie et b~timents SFP - Service de la formation

  • A N'UTILISER QU'A DES FINS OFFICIELLES CONFIDENTIEL

    COTE D'IVOIRE/HAUTE-VOLTA

    EVALUATION D'UN PROJET REGIONAL DE CHEMIN DE FER

    Table des matieres

    Pages

    , RESUME •••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••• i - v

    1. INTRODUCTION •••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••• ~

    2. LE SECTEUR DES TRANSPORTS ••••••••••••••••••••••••••••••• 1

    A. Le cadre regional •••••••••••••••••••••••••••••••••• 1

    B. Le systeme regional de transport ••••••••••••••••••• 3

    C. Problemes regionaux de transport ••••••••••••••••••• 4

    3. LE CHEMIN DE FER DE LA RAN •••••••••••••••••••••••••••••• 5

    A. Organisation et gestion •••••••••••••••••••••••••••• 5

    B. Personnel et formation professionnelle ••••••••••••• 6

    C. Comptabilite, budgets, planification et revision

    comptable ••••••••••••••••••••••••••••••••••••••• 7

    D. Biens •••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••• 9

    E. Exploitation ••••••••••••••••••••••••••••••••••••••• 9

    F. Trafic ••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••• 10

    4. LE PLAN ET LE PROJET •••••••••••••••••••••••••••••••••.•• 12

    A. Plan d'investissement de la RAN •••••••••••••••••••• 12

    B. Le projet •••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••• 13

    C. Plan de financement •••••••••••••••••••••••••••••••• 19

    D. Execution du projet, marches et deboursements •••••• 20

    Le present rapport a ete prepare par MM. H. Apitz (analyste financier/ economiste), A. Defalque (ingenieur des chemins de fer), H. Levy (economiste) et G. Morra (charge de la formation).

    Le present document fait l'objet d'une diffusion restreinte, et ne peut ~tre utilise par ses destinataires que dans l'exercice de leurs fonctions officielles. Sa teneur ne peut ~tre autrement divulguee sans l'autorisation de la Banque Mondiale.

    Le present document fait I'objet d'une diffusion restreinte, et ne peul eire utilise par ses destinataires que dans I'exercice de leurs fonelions officielles. Sa teneur ne peut etre au.rement dh'ulguee sans I'autorisation de la Banque Mondiale.

  • Table des matieres (suite) Pages

    5. EVALUATION ECONOMIQUE •••••.••••••••••••••••••••••••••••••. 22

    A. Donnees generales ................................... . 22

    B. Rectification du trace de la ligne Bouake-Petionara ••• 22

    C. Renouvellement et remise en etat des voies en

    Haute-Volta ••.•••••••••••••••••••••••••••••••••••• 23

    D. Materiel d'entretien des voies ••••••••••••••••••••••• 23

    E. Wagons de marchandises, wagons-citernes et

    locomotives •••••••••••••••.•••••••.••••...•••.... 24

    F. Etude de sensibilite •••.•••••••••.•...••.•.••.••••... 24

    G. Projet total •.•..••.•.••••...•••.•••••.•.•••...•..... 25

    6. EVALUATION FINANCIERE •••••••••••••••••••.••••••.•••••••••• 25

    A. Situation passee et presente ••••••••••••••••••••••••• 25

    B. Situation financiere future •••••••••••••••••••••••••• 29

    C. Etude de sensibilite ••••••••••.••••.•••••.•••..•••••. 32

    7. ACCORDS ET RECOMMANDATIONS 33

    TABLEAUX

    1. Recapitulation des statistiques d'exploitation 1970-1976

    2. Coat total du projet - 3. Formation - Coats estimatifs 4. Calendrier estimatif des deboursements 5. Taux de rentabilite economique 6. Comptes d'exploitation 1970-1976

    7. Bilans 1970-1975

    8. Comptes d'exploitation previsionnels 1976-1982

    9. Bilans previsionnels 1976-1982

    10. Previsions relatives a l'origine et a l'affectation des fonds.

    ANNEXES

    1. Projets de la Banque dans Ie secteur des transports 2. Formation technique 3. Biens appartenant a la RAN 4. Exploitation - plan d'action 5. Trafic voyageurs 6. Trafic marchandises 7. Previsions de decaissements aux fins d'investissements 1977-1982

    8. Determination des besoins en wagons de marchandises, 1977-1985

    9. Besoins en locomotives de ligne en 1980

    10. Termes de reference pour l'etude de la gare dE' triage et etude de justi

    fication du tron~on Petionara-Tafire 11. Evaluation economique 12. Hypotheses utilisees pour l'etablissement des previsions relatives

    aux etats financiers de la RAN.

    r

  • Table des matieres (suite)

    DIAGRAMMES

    1. Organigramme de Is RAN 2. Csracteristiques de la voie de RAN

    CARTES

    BIRD 12751R BIRD 12752R•

    '.

  • COTE D'IVOIRE/HAUTE-VOLTA

    EVALUATION D'UN PROJET REGIONAL DE CHEMIN DE FER

    RESUME

    i. Le present rapport contient une evaluation d'un projet ferroviaire dont l'objectif est d'accrottre la capacite de la Regie des chemins de fer Abidjan-Niger (RAN) pour contribuer au developpement economique de la region qu'elle dessert, c'est-a-dire la Haute-Volta, la COte d'Ivoire centrale et septentrionale et Ie Mali du sud-est. Le projet, qui porte sur la premiere moitie du programme d'investissement 1977-1982 de la RAN, a pour but de repondre aux besoins de capacite de la RAN jusqu'a 1980, de remettre en etat et de moderniser l'infrastructure et de renforcer l'efficacite de l'exploitation et de la gestion de la RAN.

    11. La majeure partie de la zone desservie par la RAN appartient a l'une des regions les plus pauvres du monde. Le revenu par habitant au Mali et en Haute-Volta etait inferieur a 100 dollars en 1975, c'est-a-dire qu'il n'a pratiquement pas change par rapport au niveau de 1965, en raison surtout de la secheresse qui est venue s'ajouter a une base de ressources limitee. Une croissance moderee du revenu par habitant de quelque 2 % par an, correspondant a un taux de croissance du PNB de 4 %, est prevue pour re reste de la decennie. En COte d'Ivoire, pays plus fortune, dont Ie revenu par habitant en 1975 etait en moyenne de 500 dollars, les taux de croissance du revenu et de la population ant ete constamment eleves, ce dernier taux etant en partie dO a l'immigration en provenance des pays du Sahel. Les perspectives restent bonnes, des taux de croissance du PNB de 6 % etant prevus. Dans la partie septentrionale de COte d'Ivoire, plutOt pauvre, Ie revenu par habitant est d'environ 200 dollars donc un peu superieur a celui du sud de la Haute-Volta. Le Gouvernement ivoirien intensifiant ses efforts de developpement dans la partie septentrionale du pays, on peut s'attendre a un taux de croissance du revenu et de la production agricole superieur a la moyenne. Dans toute la region, l'agriculture et, plus au nord, l'elevage fournissent et continueront de fournir la subsistance de la grande majorite de la population. L'agriculture et l'elevage ne peuvent s'accrottre a des taux satisfaisants que s'ils peuvent compter sur des transports efficaces a faible coat.

    iii. La region est reliee a l'ocean par quatre corridors de transport. Les ports et les modes de transport sont, par ordre decroissant d'importance, Abidjan (rail et route), Dakar (rail seulement), Tema (route seulement) et Lome (route seulement). Les cinq liaisons ci-dessus sont en cours de remise en etat ou de modernisation, et Ie Groupe de la Banque est etroitement associe a quatre de ces projets, a savoir, Ie chemin de fer Abidjan-Ouagadougou (RAN) par l'intermediaire du present projet, la route Abidjan-Ouagadougou par l'intermediaire des projets routiers en COte d'Ivoire et en Haute-Volta, Ie chemin de fer Dakar-Bamako par l'intermediaire des projets au Senegal et

  • - ii

    au Mali, et la route Tema-Ouagadougou par l'intermediaire de projets routiers au Ghana. Ainsi, l'amelioration des grandes arteres est en cours, et les depenses d'infrastructure devraient porter maintenant sur l'amelioration de l'entretien et l'efficacite du reseau d'arteres et la construction de routes secondaires et tertiaires. Ces objectifs dominent de plus en plus la strategie de la Banque dans la region, notamment Ie present projet, et les gouver

    'nements respectifs reconnaissent davantage leur importance.

    iv. La repartition du trafic entre les divers modes et corridors est generalement satisfaisante. Toutefois, en raison de l'exploitation inefficace du chemin de fer Dakar-Bamako, un important trafic international en provenance du Mali est detourne vers Ie corridor Abidjan-Bamako, plus coQteux. Cette distorsion devrait s'ameliorer sensiblement a la suite de l'execution des troisiemes projets ferroviaires au Mali et au Senegal, qui ant pour principal objectif d'ameliorer la productivite, la capacite et la qualite des services ferrov~alres. Dans Ie corridor de transport qui s'etend au nord d'Abidjan, il y a concurrence entre les services ferroviaires et routiers. Pour Ie trafic de marchandises, les deux modes sont subventionnes, a raison de 5 a 10 % des coOts d'exploitation et les gouvernements ant une influence appreciable sur l'etablissement des tarifs pour les deux modes. II n'est pas evident que cela doive entralner une distorsion anti-economique de la repartition du trafic entre les divers modes et cette question sera examinee de fa~on approfondie par Ie service d'etude et de planification qui est en voie d'organisation au Ministere ivoirien des transports. De plus, ce service et ~'autres analogues en Haute-Volta et au Mali, egalement en voie d'organisation dans Ie cadre de projets routiers finances par Ie Groupe de la Banque, auront un rOle important a jouer dans la solution des problemes du secteur des transports indiques plus haute

    v. Le rOle essentiel de la RAN consiste a assurer Ie transport a fai ble coOt et de qualite satisfaisante des voyageurs et des marchandises en

    tre Abidjan et la region desservie par Ie chemin de fer. L'organisation de

    base du chemin de fer est adequate pour lui permettre de remplir son rOle.

    La RAN est un organisme multinational, financierement autonome appartenant

    aux Etats de COte d'Ivoire et de Haute-Volta. Les Statuts de la RAN et leur

    application traduisent un equilibre entre l'autonomie de gestion du chemin de

    fer et l'influence des gouvernements sur les grandes questions de principe.

    L'organisation interne de la RAN etait adequate durant les annees 60. Tou

    tefois, plus recemment, des problemes importants du systeme d'information et

    de planification de la RAN, de son exploitation et de l'entretien de son ma

    teriel sont devenus evidents, a la suite de l'accroissement du trafic du che

    min de fer et de son volume d'investissement. Le projet prevoit de l'assis

    tance technique et une action de formation du personnel pour contribuer a la

    solution de ces problemes.

    vi. La RAN a un effectif permanent d'environ 5.100 personnes. Dans certains secteurs, il existe un excedent de personnel apparent; au titre du pro

    jet, la RAN s'efforcera d'ameliorer la productivite de son personnel en main

    tenant a peu pres ce niveau jusqu'a la fin de 1978 et en accelerant l'effort

    de formation.

  • - iii

    vii. En general, Ie bilan et Ie compte d'exploitation de la RAN pour 1975 sont fondes sur des principes comptables valables. Une reorganisation, en cours, ameliorera l'evaluation de l'actif et la comptabilite des coats. De plus, Ie projet prevoit Ie renforcement de la planification et de l'information de la direction et une revision comptable plus complete. Les budgets .de fonctionnement et d'equipement prepares chaque annee par la RAN seront examines par la Banque avant d'~tre presentes au Conseil d'administration de la RAN.

    viii. La RAN exploite une llgne de 1.159 km, a voie unique, a ecartement metrique d'Abidjan en COte d'Ivoire a Ouagadougou en Haute-Volta, avec un seul embranchement de courte longueur. L'infrastructure est generalement bien entre~enue mais certaines sections devront ~tre renouvelees bientOt. Une grande partie du materiel moteur et du materiel roulant du chemin de fer approche de la fin de sa vie utile a une epoque ou une capacite additionnelle est necessaire pour transporter l'accroissement prevu du trafic. II en resuIte Ie besoin de faire des investissements importants dans Ie materiel roulant, m~me compte tenu des ameliorations de l'efficacite d'exploitation inscrites dans un plan d'exploitation convenu rattache au projet.

    ix. Le trafic de marchandises de la RAN s'est accru a des taux plutOt eleves au cours des derni~res annees. Conformement a la strategie de commercialisation de la RAN;.les operations de trafic de marchandises ont surtout porte et continueront a porter sur les produits de base tels que Ie ciment,. les produits petroliers, les engrais, Ie sucre, Ie coton et les graines oleagineuses. En s'effor~ant de transporter surtout ces produits et d'autres produits de base, la RAN prend pleinement avantage de sa superiorite concurrentielle par rapport aux transports routiers pour transporter les marchandises pondereuses sur de longues distances, a faible coat et a une vitesse satisfaisante. Les previsions de trafic tiennent compte de la forte concurrence de la route, particulierement pour les transports a courte distance et certains transports a moyenne distance, pour les produits tels que les marchandises generales, les boissons et les denrees alimentaires. Le trafic de marchandises devrait atteindre 1,4 million de tonnes et 883 millions de tonnes-km d'ici a 1985, ce qui correspOnd a un taux annuel de croissance d'environ 6,5 % du volume et des tonnes-km. Le developpement du trafic voyageurs a suivi une allure de croissance ferme, sur la base de l'accroissement de la population regionale, du developpement economique de la COte d'Ivoire et de la demande de voyage des travail leurs migrants, surtout de Haute-Volta. Ce regime se maintiendra, et les previsions ont ete etablies en consequence, entratnant des taux de croissance de 2,8 % du nombre de voyageurs et de 5,7 % du nombre de voyageurs-km.

    x. Le programme d'investissement de la RAN pour 1977-1982, d'un montant total de 211 millions de dollars, y compris les imprevus, est destine a repondre a la demande de capacite, a remettre en etat et a moderniser l'infrastructure et a maintenir la viabilite financiere de la RAN. Le plan, qui sera mis a jour chaque annee en consultation avec la Banque, contient quatre elements, pour un montant total de 45 millions de dollars, dont

  • - iv

    l'etendue et Ie calendrier doivent ~tre determines en consultation par Ie Gouvernement ivoirien, la RAN et la 8anque sur la base, dans trois cas, d'etudes comprises dans Ie projet. Les elements du projet ont ete choisis dans la partie 1978/79 du plan d'investissement, ce qui vise a repondre aux besoins les plus urgents de la RAN. lIs comprennent: a) la remise en etat et la modernisation de l'infrastructure en C6te d'lvoire et en Haute-Volta et l'achat de materiel d'entretien des voies (33,2 millions de dollars); b) l'acquisition de locomotives et de wagons a marchandises (26 millions de dollars); c) un element de formation professionnelle et d'assistance technique (4 millions de dollars); et d) les inter~ts intercalaires (3 millions de dollars). Le coOt total est estime a 66,2 millions de dollars, net d'impOts, y compris des coOts en monnaie nationale de 10 millions de dollars. Le financement doit ~tre assure par des credits de l'ACDl (29,2 millions de dollars), Ie credit de l'lDA a la Haute-Volta (5,2 millions de dollars) et Ie pr~t de la 8anque a la RAN (23 millions de dollars) et des contributions des deux gouvernements et de la RAN (8,8 millions de dollars).

    xi. Le pr@t de la 8anque et Ie credit de l'lDA seraient affectes a l'infrastructure, au materiel d'entretien de la yoie, a la formation et l'assistance technique et aux inter@ts intercalaires. Tous les marches portant sur des articles finances par la 8anque et l'lDA seraient passes conformement aux Directives du Groupe de la 8anque. Des articles d'un mQntant total de 20 millions de dollars seraient acquis apres appel a la concurrence internationale ou, en ce qui concerne les services de consultants, selon des methodes comparables. D'autres travaux ou articles seraient executes· en regie, par appel a la concurrence locale ou obtenus aupres de fournisseurs canadiens et de fournisseurs traditionnels, en raison de l'ampleur limitee des marches et/ou de la necessite de standardiser les achats.

    xii. On s'attend que les effets benefiques du projet augmentent la capacite de transport de la RAN, qui est Ie mode de transport Ie plus economique, evitent Ie detournement du trafic ferroviaire present et futur vers les transports routiers, reduisent les coOts d'exploitation et d'entretien, et reduisent la frequence des accidents. Le taux de rentabilite economique du projet est estime a 23 %, et tous les elements du projet se justifient economiquement, m~me dans les hypotheses de croissance reduite du trafic utilisees pour l'etude de sensibilite. Les taux de rentabilite restent satisfaisants m@me dans l'hypothese, tres improbable, de l'existence simultanee d'une croissance lente du trafic, de coOts plus eleves des transports ferroviaires et de coats du projet superieurs aux montants prevus.

    xiii. Les recettes et coats d'exploitation de la RAN ont augmente rapidement et presque parallelement durant la periode 1970-76, produisant un accroissement du cash-flow d'environ 200 %. Toutefois, Ie volume des investissements du chemin de fer a augmente beaucoup plus rapidement que Ie cash-flow, ce qui implique des emprunts a une plus grande echelle et une baisse du ratio de couverture de la dette de 9,0 en 1970 a 1,5 en 1976. Les besoins d'investissement devant rester eleves pendant plusieurs anneea pour maintenir la

  • - v

    position concurrentielle de la RAN par rapport aux transports routiers et accro1tre sa capacite de transport, une augmentation massive de la creation de liquidites provenant de l'exploitation est necessaire. Pour atteindre cet objectif, la RAN et la 8anque ont convenu des elements de base d'un plan d'en

    . semble pour la RAN, comprenant notamment la mise en place d'une strategie commerciale, l'execution d'un plan d'action, et l'amelioration de la productivite du personnel de la RAN. De plus, il est necessaire de relever les tarifs audela des accroissements des coOts dus a l'inflation, d'environ 18 ro durant les trois annees 1977-79, mais de les limiter a ce pourcentage pour ne pas compromettre la position concurrentielle de la RAN. L'application de ces mesures entra!nera une situation satisfaisante vers 1979, qui se traduira dans des coefficients bruts d'exploitation de 78 ro en 1978 et de 72 ro par la suite. La RAN s'est engagee a maintenir un coefficient brut d'exploitation maximum de 78 ro en 1978 et 75 ro par la suite. En outre, il a ete decide de limiter la dette sur la base d'un ratio minimum de couverture du service de la dette de 1,5.

    xiv. Les ratios indiques ci-dessus ne tiennent pas compte des paiements

    importants des deux gouvernements a la RAN pour 1 'entretien , Ie renouvelle

    ment et la construction de l'infrastructure. En raison des besoins eleves

    d'investissement de la RAN, ces contributions sont necessaires pour maintenir

    la viabilite financiere de la RAN a moyen terme; les gouvernements devront

    effectuer les paiements d'une fa~on acceleree pour remedier a }a penurie de

    liquidites de la RAN. A partir de 1980, toutefois, une reduction sensible

    des paiements sera peut-~tre possible et l'on a prevu des consultations a

    ce sujet entre les deux gouvernements, la RAN et la 8anque. Enfin, Ie projet

    assure que les deux gouvernements prendront des mesures appropriees pour pro

    teger la position de liquidites de la RAN, en cas de penurie de liquidites

    due a l'evolution, pire que prevu, de l'un ou plusieurs des facteurs sur les

    quels se fondent les previsions financieres, principalement un deficit du

    volume du trafic et des coOts de personnel plus eleves que prevu.

    xv. Le p~ojet, avec les conditions stipulees, justifie l'octroi d'un credit de l'IDA de 5,2 millions de dollars au Gouvernement de la Haute-Volta et d'un pr~t de la 8anque de 23 millions de dollars a la RAN, Ie Gouvernement de la COte d'Ivoire etant Ie garant, pour une echeance de 17 ans, y compris un differe d'amortissement de 4 ans. Le Gouvernement de la Haute-Volta garantirait conjointement et solidairement avec la COte d'Ivoire une partie du pr~t d'un montant d'environ 6 millions de dollars et correspondant a des elements qui ne sont pas exclusivement situes en COte d'Ivoire.

  • o

  • 1

    COTE D'IVOIRE/HAUTE-VOLTA

    EVALUATION D'UN PROJET DE CHEMIN DE FER REGIONAL

    1. INTRODUCTION

    1.01 Les Gouvernements de la COte d'Ivoire et de la Haute-Volta et la Regie des chemins de fer Abidjan-Niger (RAN) ont demande a la Banque de contribuer au financement d'un projet ferroviaire regional. Ce projet a pour objet d'aider la RAN a jouer efficacement son rOle important dans Ie developpement economique de la region qu'elle dessert, c'est-a-dire la Haute-Volta, la COte d'Ivoire centrale et septentrionale et Ie Mali du sud-est. II doit repondre aux besoins de capacite de la RAN jusqu'a 1980, remettre en etat et moderniser l'infrastructure et renforcer l'efficacite d'exploitation et de gestion de la RAN.

    1.02 Le coOt total du projet, y compris les inter@ts intercalaires, est estime a environ 63,2 millions de dollars, net d'impOts, y compris des coats en devises d'environ 53,2 millions de dollars (84 %). Pour contribuer au financement de ce projet et des inter@ts intercalaires (3 millions de dollars), un pr@t de la Banque de 23 millions de dollars a la RAN et un credit de l'IDA de 5,2 millions de dollars a la Haute-Volta sont envisages; l'ACDI a accepte provisoirement de fournir environ 29,2 millionj3 de dollars, et les deux gouvernements et la RAN fourniraient Ie solde, d'environ 8,8 millions de dollars.

    1.03 Ce projet constituerait la premiere operation du Groupe de la Banque pour la RAN et la neuviame en faveur des transports en COte d'Ivoire et en Haute-Volta. Les huit operations precedentes du Groupe de la Bsnque comprennent cinq projets routiers en COte d'Ivoire et trois projets routiers en Haute-Volta, dont on trouvera des details a l'Annexe 1.

    1.04 Le present' rapport se fonde sur des renseignements fournis par la RAN et les conclusions d'une mission d'evaluation de septembre/octobre 1976, comprenant MM. H. Apitz (analyste financier/economiste), C. Buratti (ingenieur/specialiste de l'energie motrice), A. Defalque (ingenieur), P. Koenig (charge des pr@ts), G. Morra (charge de la formation) et J. Rolfo (economiste). M. H. Levy (economiste) a aussi contribue a la preparation de ce rapport.

    2. LE SECTEUR DES TRANSPORTS

    A. Le cadre regional

    2.01 Les pays enclaves du Sahel, en Afrique de l'Ouest, ont besoin d'un accas sOr et peu coOteux a l'ocean Atlantique. Pour Ie Mali du sud-est, la Haute-Volta et la COte d'Ivoire septentrionale, constituant une region, Ie

  • - 2

    corridor rail/route d'Abidjan est la principale liaison vers l'ocean. (Pour Ie seul Mali, Ie corridor de Dakar est egalement important). A l'interieur du corridor d'Abidjan, la RAN est Ie mode de transport Ie plus economique. Le chemin de fer transporte environ 80 % du trafic vers la Haute-Volta et la COte d'Ivoire septentrionale et en provenance de cette region et une certaine 'partie du trafic du Mali meridional. .

    2.02 La majeure partie de cette region desservie par la RAN fait partie de l'une des regions les plus pauvres du monde. Le revenu par habitant au Mali et en Haute-Volta, qui ont ensemble une population d'environ 11 millions d'habitants, etait inferieur a 100 dollars en 1975, c'est-a-dire qu'il n'a pratiquement pas change par rapport a son niveau de 1965. Le manque de croissance du revenu par habitant s'explique par la serie de secheresses recentes, dans une region qui souffre deja de plusieurs obstacles importants au developpement. Les secheresses ont entra1ne de lourdes pertes de betail et de cultures, destines a la fois a l'exportation et a la consommation interieure, necessitant ainsi l'importation de denrees alimentaires de secours d'environ 2 millions de tonnes en 1972-75. Les obstacles au developpement comprennent: i) les distances de transport, a la fois aux debouches d'importation et d'exportation et a l'interieur de la region; ii) une faible base agricole, provenant principalement de la faiblesse des precipitations, mal reparties; iii) une penurie grave de main-d'oeuvre qualifiee; et iv) l'absence de ressources minieres importantes, a l'exception de gisements de manganese d'environ 12 millions de tonnes pres de Tambao dans la Haute-Volta septentrionale. Les etudes relatives a la viabilite economique et financiere de l'extraction de ce minerai ne sont pas encore concluantes, les coOts eleves de transport etant a cet egard un facteur important.

    2.03 En COte d'Ivoire, pays plus fortune, a revenu par habitant moyen de 500 dollars en 1975 et a population d'environ 6,7 millions d'habitants, les taux de croissance du revenu et de la population ont ete constamment eleves, ce dernier s'expliquant en partie par l'immigration en provenance des pays du Sahel. L'accroissement du PIa a ete en moyenne de 6 % depuis 1970, sur la base d'un actif represente par des terres fertiles abondantes et des ressources forestieres etendues, un climat favorable a l'agriculture, de courtes distances de transport dans la partie meridionale du pays. Les produits agricoles, qui sont dans une large mesure Ie cacao, Ie cafe et Ie bois, representent 86 % des exportations totales, et la politique du gouvernement met l'accent sur l'accroissement de leur production, et sur la diversification des cultures (canne a sucre, riz et soja). La production de ces dernieres cultures se concentrera dans la partie septentrionale, OU Ie revenu par habitant n'etait en moyenne que de 200 dollars en 1975. La distance plus longue vers l'ocean et les centres de consommation au sud du pays souligne l'importance de transports efficaces a faible coOt pour Ie developpement du nord du pays.

    2.04 Les previsions actuelles pour Ie reste des annees 70 predisent des taux annuels de croissance du PIa d'environ 4 % pour Ie Mali et la Haute-Volta et d'environ 6 % pour la COte d'Ivoire. Le Gouvernement

    f

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    ivo~r~en augmentant ses efforts de developpement dans la partie septentrionale de la COte d'Ivoire, on peut s'attendre a une croissance plus que moyenne du revenu, de la production agricole et de la demande de transport dans Ie nord. Dans toute la region, l'agriculture et, plus au nord, l'elevage fournissent et continueront de fournir la subsistance de la grande majorite de la population. L'agriculture et l'elevage ne peuvent s'accroltre a des taux satisfaisants

    . que s'ils peuvent compter sur des transports sOrs et peu coOteux, ce qui souligne ainsi l'importance du projet.

    B. Le systeme regional de transport

    2.05 La COte d'Ivoire, la Haute-Volta et Ie Mali sont relies a l'ocean par quatre corridors de transport. Les ports et modes de transport correspondants sont, par ordre decroissant d'importance, Abidjan (rail et route), Dakar (rail seulement), Tema (route seulement) et Lome (route seulement). De loin, Ie plus important itineraire international de transport pour la Haute-Volta est Ie chemin de fer (RAN) qui represente l'itineraire Ie plus economique vers l'ocean pour les regions occidentale et centrale, economiquement actives. Toutefois, pour que la Haute-Volta soit moins tributaire du chemin de fer vers Abidjan, les Gouvernements voltaique et togolais se proposent de moderniser la route de Ouagadougou a Lome, creant une route de normes elevees vers l'ocean, pour disposer d'une autre route que la route bitumee existante vers Tema au Ghana. Toutefois, les itineraires qui passent par Tema (Ghana) et Lome (Togo), quoiqu'ils soient d'environ 15 % plus courts que Ie chemin de fer AbidjanOuagadougou, sont des solutions de second choix si lIon songe aux coOts de transport, sauf pour la partie sud-est de la Haute-Volta ou il n'y a cependant pas beaucoup de trafic. Pour cette partie du pays, les coats de transport des trois itineraires sont approximativement egaux. En outre, Ie port d'Abidjan a de bonnes caracteristiques naturelles et peut @tre agrandi pour accueillir un trafic accru. Pour Ie Mali, les principales liaisons vers l'ocean Atlantique en ce qui concerne Ie commerce international sont representees par Ie chemin de fer Dakar-Bamako a travers Ie Senegal, et l'itineraire routier et l'itineraire ferroviaireet routier a travers la COte d'Ivoire qui ont achemine pres de la moitie du trafic international du Mali en 1975. L'itineraire senegalais est moins coQteux pour environ 70 % du trafic international du Mali mais Ie trafic est detourne vers l'itlneraire qui passe par la COte d'Ivoire en raison de difficultes d'exploitation et autres sur la ligne Dakar-Bamako (par. 2.0S).

    2.06 En COte d'Ivoire, la ligne de la RAN est parallele a la route d'Abidjan a la frontiere voltaique. Pour les courtes distances (moins de 300 km) la souplesse et la rapidite du service pesent fortement en faveur des transports routiers dans la repartition intermodale telle qu'elle est illustree par la distance moyenne du transport routier en COte d'Ivoire (224 km), trois fois moins elevee que Ie transport ferroviaire moyen. Pour Ie trafic au nord de Bouake (environ 80 % du trafic ferroviaire total sur la base de tonneskm), il y a competition entre Ie rail et la route quoique la longueur des distances et la forte proportion des produits pondereux donnent au chemin de fer un fort avantage de coat par rapport a la route.

  • - 4

    C. Problemes regionaux de transport

    2.07 II est indispensable que la region ameliore et utilise pleinement l'infrastructure de transport existante, a la fois a l'interieur des pays du Sahel et dans les pays voisins de transit. Un acces sOr aux debouches d'importation et d'exportation revet une importance primordiale pour les pays enclaves du Sahel. Les cinq liaisons indiquees plus haut sont en voie de modernisation. Le Groupe de la Banque s'associe etroitement a quatre de ces liaisons de transport, a savoir: Ie chemin de fer Abidjan-Ouagadougou grAce au projet, la route Abidjan-Ouagadougou grAce aux projets routiers en COte d'Ivoire et en Haute-Volta, la modernisation et la remise en etat de la route Tema-Ouagadougou grAce a deux projets routiers au Ghana et Ie chemin de fer Dakar-Bamako grAce a des projets envisages au Senegal et au Mali. L'amelioration des grandes arteres est en cours et les depenses d'infrastructure devraient maintenant porter surtout sur l'amelioration de l'entretien et du renouvellement, l'efficacite operationnelle du systeme existant et la construction de routes secondaires et de desserte. Ces objectifs dominent de plus en plus la strategie de la Banque dans la region, y inclus Ie projet, et leur importance est de plus en plus reconnue par les gouvernements interesses.

    2.08 La repartition du trafic entre les divers modes et corridors est dans l'ensemble adequate. Toutefois, en raison de l'inefficacite d'exploitat ion du chemin de fer Dakar-Bamako, un volume important de ~rafic est detourne vers Ie corridor Abidjan-Bamako, plus coOteux. On peut s'attendre a une rectification de cette deformation a la suite de l'execution des troisiemes projets ferroviaires au Mali et au Senegal, qui ant pour principal objectif d'ameliorer la productivite, d'augmenter la capacite et d'ameliorer la qualite des services. Dans Ie corridor qui s'etend au nord d'Abidjan, il y a competition entre Ie rail et la route. Au sud, entre Abidjan et Bouake, Ie transport routier predomine; pour des voyages plus longs, Ie chemin de fer a un avantage de coOt, surtout pour les produits pondereux. En COte d'Ivoire et en Haute-Volta, Ie transport de marchandises est subventionne sur les deux modes de transport: directement pour Ie chemin de fer, chaque pays finan~ant 60 % du coOt de l'entretien de l'infrastructure sur son propre territoire; indirectement pour les routes, car les taxes d'usagers payees par les camions, particulierement les camions lourds, sont inferieures aux coOts correspondants des usagers. On ne sait pas si les doubles subventions, ajoutees a l'influence appreciable des gouvernements sur les tarifs des deux modes de transport, entralnent des deformations importantes dans la repartition du trafic, d'abord parce que Ie montant de la subvention des coOts d'exploitation est estime a 5-10 % seulement pour les deux modes de transport (la subvention du camionnage en Haute-Volta peut @tre quelque peu plus elevee), ensuite parce que d'autres facteurs que les coOts, tels que la souplesse et l'economie de temps, sont souvent plus importants dans Ie choix entre Ie rail et la route. Toutefois, une etude de la situation actuelle permettra de

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    determiner dans quelle mesure des deformations anti-economiques de la reparti tion du trafic entre les divers modes de transport existent, si elles sont dues dans une mesure appreciable aux suventions mentionnees plus haut et quelles aux subventions mentionnees plus haut et quelles modifications du systeme de subvention et de taxation seraient necessaires pour ameliorer la repartition

    . du trafic entre les divers modes. Le Service de planification et d'etudes qui est en cours d'organisation au Ministere des transports de COte d'Ivoire

    \ dans Ie cadre du Cinquieme projet routier est tout designe pour entreprendre cette etude, avec l'aide d'un service correspondant au Ministere des transports de Haute-Volta et de consultants exterieurs. Vingt hommes-mois de services de consultants devraient ~tre compris a cet effet dans Ie projet d'entretien et de routes de desserte de COte d'Ivoire, en cours d'evaluation. Les deux gouvernements ont decide que cette etude sera executee et terminee d'ici a mars 1979 et qu'ils en examineront les conclusions avec la Banque.

    2.09 Ainsi, a travers toute la region desservie par la RAN, il est necessaire de renforcer la planification et la coordination des transports. A cet effet, des services de planification des transports sont en cours d'organisation dans chacun des trois pays, dans Ie cadr~ de projets routiers finances par Ie Groupe de la Banque. Ces services devraient etre pourvus d'un personnel compose d'experts expatries et d'homologues nationaux d'ici la fin de 1977, et devraient contribuer considerablement a la solution des problemes inQiques plus haut ainsi qu'a l'amelioration de la cooperation regionals. .

    3. LE CHEMIN DE FER DE LA RAN

    A. Organisation et gestion

    3.01 La RAN est un organisme multinational, financierement autonome, autonome aussi sur Ie plan de l'exploitation, charge de l'entretien et de l'exploitation des installations ferroviaires appartenant directement ou indirectement aux Etats de la COte d'Ivoire et de la Haute-Volta. Les Statuts de la RAN, etablis dans un accord international entre les Gouvernements de la COte d'Ivoire et de la Haute-Volta en date du 30 avril 1960, se fondent sur les principes valables de protection de l'autonomie du chemin de fer sur Ie plan de l'exploitation et de sa viabilite financiere. La construction d'une nouvelle ligne doit ~tre financee par les gouvernements respectifs, et les pertes des comptes d'exploitation de la RAN, qui peuvent resulter de relevements insuffisants des tarifs, doivent ~tre couvertes par des subventions publiques. Les principes indiques plus haut ont ete dans l'ensemble respectes par Ie Conseil d'administration de la RAN, qui comprend 17 membres, quatre representants des deux gouvernements et trois representants des usagers du chemin de fer de chaque pays, et trois membres representant Ie personnel de la RAN. Les relevements des tarifs en particulier ont ete effectues en temps voulu et sont suffisants pour couvrir les accroissements des coOts d'exploitation.

  • - 6

    3.02 Le directeur general de la RAN est nomme par Ie ConseU d,liadministration, sous reserve de l'accord des deux gouvernements. II a la/responsabi

    lite des operations quotidiennes, des propositions a faire au Conseil d'admi

    nistration et aux deux gouvernements sur les questions de principe. Ces dis

    positions ont bien fonctionne pour sauvegarder des interventions inopportunes

    dans les operations quotidiennes de la RAN; elles ont fonctionne de fa",on

    . moins satisfaisante pour la planification du secteur ferroviaire et du secteur des transports, les mecanismes de planification du chemin de fer et des deux gouvernements ayant besoin d'@tre renforces. Ce renforcement est main f tenant en cours au niveau gouvernemental, dans Ie cadre du Cinquieme projet routier en C6te d'Ivoire et du Troisieme projet routier en Haute-Volta (cf. par. 2.08 et 2.09). La capacite de planification du chemin de fer devrait s'ameliorer grAce a une assistance technique qui serait fournie a cet effet au titre du projet (par. 3.10).

    3.03 L'organisation interne de la RAN est indiquee dans Ie Tableau synop

    tique 1. Cette organisation est fondamentalement saine et a fonctionne de fa

    ;on satisfaisante jusque vers 1970. Depuis lors, des problemes importants du

    systeme d'information et de planification du chemin de fer et des services

    d'entretien du materiel et d'exploitation sont devenus evidents, par suite de

    la croissance des operations et du volume d'investissement du chemi" de fer.

    Le projet prevoit des services de consultants destines a recommander des ame

    liorations dans ces domaines importants et d'aider a leur application, par la

    modernisation et Ie renforcement des structures organiques et aes· procedures.

    B. Personnel et formation professionnelle

    3.04 A la fin de 1976, Ie personnel d'exploitation de la RAN comptait

    au total environ 5.100 employes, soit une augmentation de quelque 12 ~ depuis

    1973, malgre des augmentations de trafic moderees ces dernieres annees. Ce

    chiffre ne comprend pas quelque 800 membres d'un personnel temporaire affecte

    a des programmes d'investissement tels que les travaux de renouvellement du

    trace en cours sur la section Dimbokro-Bouake. Le personnel semble @tre

    excedentaire dans les ateliers de la Direction materiel et traction (MT), par

    suite de faiblesses d'organisation et de gestion. La RAN est consciente de ce

    probleme et recourt a des consultants qui doivent l'aider a determiner et a

    appliquer les ameliorations necessaires. Le personnel de la RAN est inegalem

    ent qualifie dans la plupart des departements et a la plupart des niveaux, ce

    qui souligne l'importance de l'element de formation professionnelle du projet.

    3.05 Pour aider la RAN a contr61er de fa;on plus efficace ses proble~es

    de main-d'oeuvre, la RAN a accepte de prendre les dispositions suivantes :

    i) s'efforcer de regagner rapidement Ie niveau de productivite du personnel

    atteint en 1973, en maintenant jusqu'a la fin de 1978 un personnel9he depassant

    pas 5.200 personnes pour l'exploitation, les additions de certains services

    etant compensees par des reductions dans d'autres; et ii) preparer d'ici a

    juin 1978, un projet de plan quinquennal de main-d'oeuvre (1978 a 1982) a dis

    cuter avec la Banque en vue de convenir d'un programme quinquennal specifique.

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    \

    3.06 La gestion de la RAN au niveau des departements et de la direction a ete entierement africanisee, a l'exception d'un directeur de departement. Le personnel de gestion de la RAN est en general qualifie, mais ses possibilites pourraient @tre etendues. En outre, il existe environ 60 assistants techniques expatries, ce qui est un chiffre important. lIs sont repartis de fa~on

    . quelque peu inegale parmi les departements de la RAN, et occupent des postes quelquefois consultatifs, quelquefois fonctionnels de niveau moyen. La RAN s'efforce de developper Ie potentiel de gestion de son personnel et de devenir moins tributaire de l'aide des expatries. Le projet prevoit des services de consultants de gestion adequati (par. 4.16), qui commenceront par etablir un plan d'action pour aider la RAN dans cette entreprise. Toutefois, l'assistance technique sera encore necessaire durant une periode appreciable. La RAN consultera la Banque chaque annee sur les besoins d'assistance technique et sur des mesures specifiques a appliquer en temps voulu.

    3.07 La formation technique s'est effectuee au gre des circonstances jus-qu'a 1973. En 1974, sur la base des recommandations contenues dans une etude etablie par SOFRERAIL, un Service de la formation professionnelle (SFP) a ete cree, et un programme plus .systematique de formation a ete institue. Les installations de formation etant de capacite reduite, Ie materiel de formation faisant defaut, les relations de travail etant mediocres entre Ie SFP et certains des departements d'exploitation et l'experience de certains moniteurs etant limitee, la formation professionnelle n'a produit jusqu'ici que des resultats modestes. Durant les trois dernieres annees, des cours de recyclage de breve duree ont eu lieu pour les travailleurs qualifies, les chefs de bri gades et les contremattres, ainsi que la formation d'un nombre croissant de nouveaux employes. Les assistants techniques fran~ais n'ont eu qu'une fonction de formation limitee, malgre l'accent mis en general dans leur mandat sur leurs responsabilites de formation; cette situation doit @tre amelioree dans les prochaines annees. Un effort appreciable est maintenant necessaire pour renforcer Ie SFP et lui permettre de repondre aux besoins de formation professionnelle presents et futurs. La formation au niveau de la direction et de la gestion, jusqu'ici llmitee a des efforts sporadiques, serait executee au titre des Services de consultants en matiere de gestion et d'exploitation (par. 4.15 et 4.16).

    C. Comptabilite, budgets, planification et revision comptable

    3.08 Le systeme de comptabilite de la RAN est en cours de reorganisation, avec l'aide d'experts expatries qualifies. Les bilans financiers pour 1975 sont en general fondes sur des principes comptables valables, conformes aux procedures recommandees par l'Organisation commune des Etats africains et malgache (OCAM). On trouvera plus loin dans Ie present rapport (par. 6.04 et 6.07) des details concernant l'evaluation et l'amortissement des immobilisations. De plus, un systeme de comptabilite analytique fondamentalement valable et plutOt complique est en voie d'adoption et devrait @tre applique vers

  • - 8

    la fin de 1977. Le nouveau systeme de comptabilite analytique facilitera et ameliorera Ie contr6le du budget et des coOts et constituera une base importante pour la politique tarifaire de la RAN. Toutefois, la formation des Africains est en retard en vue du fonctionnement et du developpement des nouveaux systemes de comptabilite et d'etablissement des coOts. La direction de la RAN est consciente de ce probleme et s'efforce de Ie resoudre. Les contrats des consultants ont ete deja prolonges et devront peut-@tre @tre prolonges encore avant de se terminer, ce qui est actuellement prevu pour la fin de 1977; ce point sera examine au titre des dispositions envisagees au paragraphe 3.06.

    3.09 La RAN prepare chaque annee un budget de fonctionnement et un budget d'equipement. Le budget de fonctionnement est un document prepare de fa~on approfondie et detaillee et la RAN se propose maintenant de lui donner plus de valeur comme instrument de gestion et de contr61e en l'integrant au nouveau systeme de comptabilite analytique. Le budget d'equipement annuel a ete jusqu'a 1976 limite aux investissements qui etaient finances sur Ie fonds de renouvellement du chemin de fer et exclut donc taus les investissements finances par des emprunts. Toutefois, Ie budget d'equipement pour 1977 traduit dans son entier Ie programme d'equipement et Ie plan de financement envisage. La RAN a accepte qu'a partir de l'exercice 1978, les budgets de fonctionnement et d'equipement seront soumis a la 8anque pour examen au mains 30 jours avant la date prevue de presentation au Conseil d'administration de la RAN mais de toute fa~on au plus tard un mois avant Ie debut de l'exercice couvert par ces budgets. Les m@mes dispositions s'appliqueront a~toute modification des budgets d'equipement initiaux qui sera faite durant l'exercice.

    3.10 La fonction de planification de la RAN a besoin d'@tre renforcee, notamment de comprendre une definition claire du rOle a long terme et des objectifs financiers de la RAN, car la planification est limitee aux budgets mentionnes plus haut et a un plan d'investissement a moyen terme, qui sont dans une large mesure etablis au gre des circonstances et ne traduisent pas toujours de fa~on adequate les considerations economiques et financieres. La base statistique de planification systematique est trop faible et pas toujours sOre, ce qui est egalement important. Le projet prevoit de repondre aces besoins par l'etablissement d'un petit service de planification attache au bureau du directeur general et d'un service statistique centralise attache au service de planification.

    3.11 Les comptes sont verifies, conformement aux statuts de la RAN, par deux Commissaires aux comptes, nommes par les Ministres des finances de la COte d'Ivoire et de la Haute-Volta. Les dispositions des statuts correspondent aux exigences du Groupe de la 8anque en ce qui concerne la revision des comptes des emprunteurs. Les rapports des reviseurs-comptables ne traduisent pas, toutefois, l'execution de contr6les adequats des comptes de la RAN ni une analyse approfondie de ce que les reviseurs considerent comme des domaines

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    ,

    soulevant des problemes, en particulier en ce qui cone erne la gestion financiere. La RAN a accepte qu'a partir de l'exercice 1977 ses comptes soient revises par des reviseurs-comptables independants qualifies, conformement a des principes de revision comptable generalement appliques.

    D. Biens

    3.12 La RAN exploite une voie unique de 1.159 km, a ecartement metrique, allant d'Abidjan (port de Vridi) en COte d'Ivoire a Ouagadougou en Haute-Volta (voir Carte). II existe une ligne d'embranchement de 14 km allant d'Azaguie, a 42 km au nord d'Abidjan, a Ake-Befiat et aussi une section a double voie d'environ 16 km entre Cechi et Anoumaba, a environ 130 km au nord d'Abidjan. La voie est generalement bien entretenue mais certains tron~ons ant besoin d'@tre renouveles en raison de l'etat mediocre du materiel de voie vetuste, de la deterioration de la plate-forme, du profil difficile au d'un materiel de voie inadequate Une grande partie du materiel de traction et un nombre important de wagons a marchandises sont vetustes et doivent @tre remplaces. De plus, du materiel supplementaire est necessaire pour faire face a l'accroissement de trafic prevue Le systeme de signalisation est dans 1 'ensemble adequat pour Ie trafic actuel. Les installations de telecommunications Ie long de la ligne Abidjan-Ouagadougou sont inadequates pour assurer un contrOle efficace du trafic. La RAN ameliore ces installations en construisant une nouvelle liaison radio qui permettra au chemin de fer d'ameliorer Ie contrOle du mouvement des trains. Une description breve de la voie, des structures, du materiel et des autres biens du chemin de fer est presentee au Graphique 2 et a l'Annexe 3.

    E. Exploitation

    3.13 On trouvera au Tableau 1 un resume des statistiques d'exploitation de la RAN pour 1970-1976. L'efficacite de l'exploitation a diminue de 1973 a 1975, par suite d'un ralentissement de la demande de trafic, d'insuffisance du contr6le de gestion et d'un accroissement du personnel. La productivite du personnel reste toutefois plus elevee que dans d'autres chemins de fer comparables en Afrique de l'Ouest. Les principaux domaines ou il convient d'apporter de grandes ameliorations et qui seront couverts par les divers elements du projet sont: i) la charge moyenne par train; ii) Ie kilometrage mensuel et Ie nombre de pannes des locomotives; iii) Ie temps de rotation des wagons a marchandises; iv) l'utilisation des voitures a voyageurs; et v) Ie retard des trains.

    3.14 La charge moyenne par train peut @tre accrue par l'amelioration des caracteristiques geometriques de la voie et de l'efficacite de l'exploitation et de l'entretien du materiel. La disponibilite des locomotives est plutOt faible. Toutefois, les locomotives les plus neuves de la RAN sont plus sOres et ne sont plus au stade de prototype et l'on s'attend que leur facteur d'utilisation atteigne 65 a 70 % en 1980-1982 (80 % de disponibilite technique et

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    85 % d'utilisation de l'effectif disponible). La disponibilit~ du materiel roulant est plutat elev~e pour les wagons a marchandises (environ 96 %). Le temps de rotation en 1975 est elev~ en raison du ralentissement du trafic a partir du sommet atteint en 1973. L'utilisation des voitures a voyageurs semble plutat faible et elle devrait ~tre amelior~e par l'utilisation d'un meilleur plan de transport et d'une organisation plus efficace des D~partements EX et MT.

    3.15 Le plan d'action pour la p~riode 1977 a 1982 est indique a l'Annexe 4 et a ete accepte par la RAN. Les objectifs d'exploitation sont exigeants mais peuvent ~tre atteints durant cette periode. Le plan d'action devrait @tre incorpore a l'Accord de pr~t.

    F. Trafic

    Trafic de voyageurs

    3.16 Durant la periode 1960-1975, Ie nombre annuel de voyageurs a double, passant de 1,5 a 3 millions de personnes (Annexe 5). L'accroissement annuel a suivi une tendance lineaire correspondant a un taux de croissance de 2,9 % a la fin de la periode. La distance moyenne parcourue ayant plus que double durant la periode 1960-1975, la demande de voyages exprimee en voyageurskilometres a augmente rapidement, a un taux de croissance de 8,5 % de 1970 a 1975. La distance moyenne de voyage a augmente a mesure que Ie trafic entre Etats, dO surtout au nombre croissant de travail1eurs migrants de HauteVolta, s'est accrue a un rythme plus rapide que Ie trafic interieur ivoirien et voltaique. Le trafic entre Etats produit actuellement les deux tiers des voyageurs-kilometres. II y a eu en outre un deplacement vers des voyages plus longs dans Ie trafic interieur ivoirien, plus de personnes voyageant par la route pour de courts voyages.

    3.17 Les tendances indiquees plus haut devraient se poursuivre a l'avenir : croissance moderee du nombre de voyageurs, accompagnee d'une croissance plus rapide du nombre de voyageurs-kilometres. Pour quantifier les previsions, un modele de regression lineaire a ete utilise, dans lequel les variables independantes sont les deux principaux facteurs de croissance du trafic de voyageurs de la RAN, a savoir les populations de Cate d'Ivoire et de HauteVolta et Ie PIS ivoirien. Les previsions qui en resultent predisent un taux de croissance quelque peu plus ralenti pour 1976-1985, precisement 2,8 % pour les voyageurs et 5,7 % pour les voyageurs-kilometres.

    Trafic de marchandises

    3.18 Le trafic de marchandises de la RAN s'est toujours accru a des taux relativement eleves. Les taux annuels de croissance, exprimes en tonnes-km, ont ete en moyenne de 5,8 % durant les dix annees 1966-1976, quoique la moyenne

    1

  • ,

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    annuelle durant la periode 1966-1973 ait ete de 8,2 %, chiffre qui elimine l'incidence des secheresses recentes dans les pays du Sahel et de la recession economique generale sur Ie trafic du chemin de fer. Le trafic de marchandises, qui s'etait accru rapidement, passant de 393 millions de tonnes-km en 1970 a 480 millions de tonnes-km en 1973, est retombe a 377 millions de tonnes-km en 1975. Depuis la fin de 1975, il est remonte a un taux annuel d'environ 30 %, et en 1976, a legerement depasse Ie sommet atteint en 1973. La reprise economique en COte d'Ivoire et des recoltes relativement bonnes au Sahel expliquent cette remontee.

    3.19 La RAN a realise la croissance de son trafic de marchandises malgre une competition plutOt forte des transports routiers, particulierement pour les distances courtes et moyennes et pour des origines et destinations qui necessitent plus d'un transbordement. Durant les annees 1970-1975, la RAN a perdu une grande partie du trafic a courte et moyenne distance en faveur des camions, et la distance moyenne du transport ferroviaire s'est accrue donc de 17 %, pour atteindre 700 km environ. La structure actuelle du trafic de marchandises de la RAN traduit bien la position concurrentielle du chemin de fer. La force de la RAN consiste a transporter les principaux produits sur de longues distances; six de ces produits dominent son trafic de marchandises : Ie coton, les graines oleagineuses, Ie sucre, les produits petroliers, Ie ciment et les engrais. Leur part du volume commercial de marchandises est passee de 41 % en 1970 a 54 % en 1975. D'autre part, la RAN ne joue qu'~npetit rOle dans Ie transport des trois principaux produits d'exportation de la COte d'Ivoire - Ie bois, Ie cafe et Ie cacao - qui sont evacues sur des distances relativement courtes presque uniquement par camions.

    3.20 Les previsions de trafic se fondent sur la strategie commerciale de la RAN, qui consiste a prendre avantage de sa superiorite sur les transports routiers en transportant surtout les principaux produits sur de longues distances, a faible coOt. Les previsions supposent que la RAN, qui a un departement de la commercialisation et des ventes relativement efficace, reussira raisonnablement a appliquer sa strategie de commercialisation. La RAN est d'accord avec ces previsions et estime qu'elles constituent un element fondamental des objectifs assignes aux chemins de fer. C'est pourquoi elles ont ete incorporees au projet d'Accord de pr~t. Elles contiennent toutefois un element de risque du fait que l'application du plan peut ~tre en" retard. Par consequent, l'etude de sensibilite se fonde sur la severe hypothese que seuls 50 % de la croissance attendue du trafic se realiseront.

    3.21 La RAN conclut actuellement des contrats de transport a long terme et prend d'autres dispositions appropriees avec ses gros clients. Des exemples de ces dispositions sont : des embranchements sont en voie de construction vers les nouvelles sucreries, assurant ainsi l'evacuation par chemin de fer du sucre et de la melasse vers Abidjan; pour Ie trafic du ciment vers Ie nord, la

  • - 12

    RAN aide Ie plus grand producteur ivoirien a developper sa capacite de chargement et a construire des depOts pour la distribution regionale Ie long du chemin de fer. En ce qui concerne les produits petroliers, la RAN introduira en 1977 l'usage des rames completes, pour ameliorer la productivite des wagonsciternes. Les compagnies petrolieres ont donne l'assurance a la RAN qu'elles acquerront suffisamment de materiel roulant pour repondre a la demande prevue •

    . La part du volume commercial de marchandises de ces quatre produits, auxquels s'ajoutent Ie coton, les graines oleagineuses et les engrais, pour lesquels la superiorite de la RAN est egalement forte, devrait passer de 54 % en 1975 a 67 % en 1980 et a 74 % en 1985.- Ces accroissements rapides du volume de trafic devraient s'accompagner par des pertes de trafic en faveur de la route d'une grande partie du trafic a courte distance que la RAN transporte encore et par un affaiblissement de la position de la RAN, m@me sur des distances moyennes et longues, pour les marchandises generales, les boissons et les denrees alimentaires. Ainsi, Ie trafic de marchandises devrait atteindre 1,4 million de tonnes et 880 millions de tonnes-km d'ici a 1985, ce qui correspond a un taux annuel de croissance d'environ 6,5 % en volume et en tonnes-km.

    4. LE PLAN E1 LE PROJET

    A. Plan d'investissement de la RAN

    4.01 Le plan initial d'investissement de la RAN pour 1975-1980 a ete revise apres de longues discussions avec la 8anque qui ont porte surtout sur les objectifs suivants : a) fourniture d'une capacite de transport suffisante pour repondre a la demande prevue; b) remise en etat et modernisation de l'infrastructure existante; et c) amelioration de l'equilibre entre Ie calendrier d'investissement et les ressources financieres existantes. Le plan revise d'investissement, etabli par la RAN sur la base des engagements, a ete transforme en un calendrier prevu des deboursements relatifs aux investissements, couvrant la periode 1977 a 1982 (Annexe 7). L'investissement total est estime a 211 millions de dollars, y compris les imprevus. Ce montant comprend les projets en cours et deux projets pour lesquels Ie financement a ete assure en principe par d'autres donateurs (45 millions de dollars), ainsi que de nouveaux travaux (166 millions de dollars) qui peuvent @tre repartis en cinq categories : i) Ie projet (63,2 millions de dollars); ii) les travaux courants de remise en etat et Ie renouvellement de l'equipement et du materiel, et des etudes (32,5 millions de dollars); iii) l'acquisition, vers la fin de la periode d'investissement, du materiel moteur et du materiel roulant supplementaires, sous reserve d'un examen fonde sur l'evolution des besoins reels (25,1 millions de dollars); iv) l'acces ferroviaire au port d'Abidjan dont l'agrandissement est prevu, sous reserve de l'agrandissement du port et de la construction eventuelle des installations de chargement du minerai de manganese de Tambao (9 millions de dollars); et v) trois projets d'infrastructure d'un

    ,

  • - 13

    montant total de 36,2 millions de dollars (amelioration de la gare de triage et des installations d'entretien du materiel raulant principalement a Abidjan, modernisation de la section de 82 km allant de Petionara a Tafire et doublement des voies sur la section de 22 km allant d'Azaguie a Yapo) pour lesquels des solutions satisfaisantes doivent encore ~tre trouvees par des etudes de justification comprises dans Ie projet.

    4.02 Les deboursements durant la periode consideree pour les projets compris aux points iv) et v) ci-dessus sont estimes a 45 millions de dollars, ycompris les imprevus. Au cours des negociations, Ie Gouvernement ivo~r~en et la RAN ant convenu que les solutions qui seront par la suite adoptees pour ces quatre projets seront determinees en consultation avec la Banque. Pour assurer que les conclusions des etudes de justification se traduisent effecti vement dans les investissements d'infrastructure de la RAN, la RAN a accepte de ne pas entamer les travaux pour la realisation des trois projets mentionnes au paragraphe 4.01(v) et de ne contracter aucune dette a cet effet avant d'avoir examine les resultats de ces etudes avec la Banque.

    4.03 II incombera au service de planification, qui sera etabli dans Ie cadre du projet (par. 3.10), d'examiner et de mettre a jour chaque annee Ie plan d'investissement de la RAN et, sur la base de cet examen, d'etablir un budget annuel d'investissement a soumettre au Conseil d'administration de la RAN. La mise a jour du plan d'investissement de la RAN se fera en consultation avec la Banque.

    B. Le projet

    4.04 Tous les elements du pro jet sont necessaires pour repondre aux besoins les plus urgents du chemin de fer. lIs ont ete choisis parmi les elements de la partie 1978/1979 du plan d'investissement de la RAN, mentionne plus haute Les locomotives et les wagons de marchandises qui doivent ~tre commandes a la fin de 1977 pour livraison en janvier 1980 sont compris dans Ie projet. Le projetcomprend :

    a) la rectification du trace de la section Bouake-Petionara, de 89 km;

    b) Ie renouvellement des voies sur 4 km pres de Ouangolodougou et Ie remplacement de 60 aiguillages (programme de deux ans);

    c) l'amelioration de la voie en Haute-Volta consistant a : i) renouveler les traverses sur 40 km (tranche de deux ans d'un programme de onze ans couvrant les 222 km de la partie la plus septentrionale du reseau); ii) renforcer des remblais erodes; et iii) ajouter du ballast sur 100 km, surtout entre Bobo-Dioulassa et Bereba;

  • - 14

    devises de 53,2 millions de dollars (84 %).

    d) Ie renouvellement du materiel d'entretien de la voie et l'achat de materiel et pieces detachees supplementaires;

    e) l'achat de 210 wagons couverts et de 18 locomotives de ligne;

    f) l'agrandissement et la construction d'installations de formation professionnelle, l'achat de mobilier et de materiel didactique, et une assistance technique pour la formation technique de la maind'oeuvre qualifiee et des contremattres et chefs de brigade;

    g) des services de consultants pour l'amelioration de la gestion et de l'exploitation du chemin de fer et pour la formation a la direction et a la gestion; et

    h) des etudes de justification concernant: i) l'amelioration de la gare de triage d'Abidjan et des installations d'entretien du materiel roulant (Annexe 10); ii) la determination d'une solution optimale et economiquement viable pour l'amelioration de l'infrastructure entre Petionara et Tafire (Annexe 10); et iii) l'evaluation du plan de la RAN de doublement de la voie entre Abidjan et Agbovflle et, par la suite, vers Bouake.

    4.05 Le coat total du projet, net de taxes, est estime a 63,2 millions de dollars, y compris un coat en La RAN obtiendra probablement une exoneration des taxes portant sur l'execution du projet et une exoneration des drofts de douane pour Ie materiel et les biens importes. On trouvera au Tableau 2 Ie coat des elements du projet aux prix de la fin de 1976 et les hypotheses utilisees pour Ie calcul des imprevus. Les coOts du projet sont resumes ci-apres.

  • --

    a) Rectification du trace de 1a section BouakePetionara

    b) Renouve11ement de materiel de voie en COte d'lvoire

    c) Amelioration de 1a voie en Haute-Volta

    d) Materiel d'entretien de 1a voie

    e) 210 wagons couverts f) 18 locomotives de 1igne g) Formation professionne11e h) Services de consultants i) Etudes de justification

    COUT DE BASE TOTAL

    Depassements quantitatifs Total, y compris depasse

    ments quantitatifs lmprevus pour hausses de

    prix

    Total, y compris tous 1es imprevus

    - 15

    (FCFA 245 = 1 dollar EU) -----Mi11ions FCFA----- --Millions de do11ars--Monnaie Monnaie

    nationa1e Devises Total nationa1e Devises Total

    1257 3099 4356 5,2 12,6 17,8

    15 336 351 0,1 1,3 1,4

    398 781 1179 1,6 3,2 4,8

    369 369 1,5 1,5 2317 2317 9,5 9,5 3038 3038 12,4 12,4

    68 260 328 0,3 1,1 1,4 45 251 296 0,2 1,0 1,2 13 73 86 ....Q.d ,....Q.d

    1796 10524 12320 7,4 42,9 50,3

    178 347 525 -.!.z1 ~ 1974 10871 12845 8,1 44,4 52,5

    468 2153 2621

    2442 ---====13024 15466

    Amelioration de la section Bouake-Petionara

    4.06 En 1978, a l'achevement des travaux de rectification en cours sur 1a section Dimbokro-Bouake (financement par BEL-FED), presque tout Ie reseau aura des normes uniformes (rayon de courbe minimum 500 m et dec1ivite maximum 10 mm/m) a l'exception de la section Bouake-Tafire (172 km), qui s'etend entre 1a section Abidjan-Bouake, dont Ie trace a ete rectifie, et 1a section Tafire-Ouagadougou, qui a ete construite se10n ces normes. Sur 1a section Bouake-Tafire Ie materiel de voie sera use et devra !tre renouve1e et 1a p1ateforme devra !tre remise en etat pour maintenir 1a securite du trafic et eviter des contraintes de capacite et des coats e1eves qui resu1teraient des nombreux derai11ements et bris de rail. la RAN prevoit 1a reconstruction de 162 km de cette section sur un nouveau trace, se10n 1es normes uniformes qui procurent des economies import antes de coats d'exp1oitation et de temps de parcours. la premiere partie du nouveau trace

  • - 16

    propose, Bouake-Petionara (89 km), est la solution optimale determinee par d'importantes etudes executees par la Direction des etudes et travaux neufs de la RAN et examinees par la Banque. Ainsi, Ie realignement de cette section est compris dans Ie projet. Sur la majeure partie de la section restante (83 km) Petionara-Tafire, Ie renouvellement de la voie et la remise en etat de la plate-forme devront @tre executees peu apres; cette section devrait ensuite @tre modernisee sur environ 77 km et portee aux normes uniformement adoptees. Le projet comprend des fonds pour des etudes visant a determiner une solution technique et economique satisfaisante pour cette section.

    Renouvellement de lavoie en COte d'Ivoire

    4.07 En COte d'Ivoire, sur la section PK 589-593 entre Ferkessedougou et Ouangolodougou, les rails presentent une usure ondulatoire prononcee, ce qui provoque l'instabilite de la voie, malgre un entretien frequent. La vitesse des trains est limitee pour eviter les accidents, et l'entretien et les coOts de reparation sont eleves, aussi bien pour la voie que pour Ie mat~riel roulant. La RAN propose de remplacer Ie materiel de voie sur cette section. Des fonds ant ete prevus dans Ie projet a cet effete Le remplacement des aiguillages uses est urgent en plusieurs endroits et les 60 appareils compris dans Ie projet representent un programme de deuxans. Les propositions de la RAN sont adequates dans l'inter@t de la securite du trafic, de la reduction des coats d'entretien et de reparation et de l'accroissement de la vitesse commerciale. '

    Amelioration des voies en Haute-Volta

    4.08 Plusieurs remblais sont tres erodes en Haute-Volta, surtout entre Banfora at Koudougou. Sur treize remb1ais, environ 180.000 m3 de travaux de terrassement sont necessaires et devraient @tre executes par des entrepreneurs. La RAN a demande que ces travaux soient compris dans Ie projet. De longues perturbations du trafic pouvant se produire si les remblais s'effondrent, et la securite du trafic pouvant @tre compromise, ces travaux ant ete inclus dans Ie projet.

    4.09 A partir du PK 923, a 38 km au nord de Bereba, jusqu'a Ouagadougou (PK 1145), les voies ant ete posees sur des traverses en beton (1.500 traverses/km) a l'epoque de la construction de la ligne (1950-1954). Ces traverses sont fragiles et montrent des signes de fatigue, particulierement aux points de fixation des attaches au les fissures se produisent. La RAN prevoit Ie remplacement de ces traverses par des traverses metalliques a un rythme de 20 km par an (programme de onze annees). II slagit d'un probleme de securite du trafic, dont la solution doit commencer d'@tre appliquee immediatement; Ie projet comprend done Ie renouvellement des traverses sur 40 km (programme de deux ans).

  • - 17

    4.10 Apres Ie ballastage de 34 km de voie au nord de Banfora, en Haute-Volta, il restera une section d'environ 100 km qui aura Ie ballast de gres initial de 0,4 a 0,7 m3/m. La RAN estime que 50.000 m3 de ballast sont necessaires pour completer Ie ballastage de la ligne en Haute-Volta au volume standard de 0,8 m3/m, ce qui est Ie minimum necessaire pour eviter Ie flam

    . bage lateral d'une voie soudee. Le volume de ballast sur la section qui se situe immediatement au nord de Bobo-Dioulasso n'est pas suffisant pour la voie soudee et est nettement inferieur a la quantite indiquee sur Ie Graphique 2. Cela pouvant provoquer-l' instabilite de la voie, Ie ballastage additionnel de cette section est compris dans Ie projet.

    Materiel d'entretien de la voie

    4.11 La RAN a besoin de renouveler Ie materiel d'entretien de la voie, a

    savoir, quatre draisines de chantier, six vehicules legers d'inspection et une

    draisine d'inspection. Des pieces detachees pour bourreuse sont aussi comprises

    dans Ie projet. Ce materiel est necessaire pour remplacer un materiel vetuste,

    vieux de 10 a 20 ans.

    4.12 Du materiel supplementaire d'entretien de la voie sera necessaire

    pour concentrer Ie personnel d'entretien des voies dans des unites plus im

    portantes, ce qui entrainera une reduction de 87 hommes sur une main-

    d'oeuvre de 657 (13,2 I), une meilleure surveillance de la maia-d'oeuvre d'en

    tretien de la voie et, partant, une amelioration de la productivite. Le nou

    veau materiel a acquerir au titre du projet comprend 2 draisines de chantier,

    2 vehicules legers d'inspection, 2 draisines d'inspection, 15 remorques de

    draisine et 2 bulldozers. De plus, une presse a traverse est comprise dans

    Ie projet, pour la reparation des traverses metalliques endommagees.

    Acquisition de materiel remorgue

    4.13 Les besoins de la RAN jusqu'en 1980 des differents types de materiel remorque ont ete analyses. La RAN a besoin de 210 nouveaux wagons cou

    verts, qui seraient livres de 1978 a 1980, pour repondre a la demande accrue

    de trafic jusqu'en 1980, ce qui tient compte a la fois du renouvellement du

    materiel vetuste, de la necessite d'accrottre la capacite et de l'ameliora

    tion escomptee de la productivite du materiel remorque. On trouvera les de

    tails a ce sujet a l'Annexe 8.

    Materiel de traction

    4.14 Le projet comprend l'acquisition de 18 locomotives de ligne. Le

    nombre necessaire a ete determine en fonction : i) du retrait graduel, pour

    Ie service a longue distance, de 26 locomotives a utiliser desormais pour les

  • - 18

    manoeuvres de triage et les trains de service et du retrait du service actif de cinq locomotives peu sOres et trop coOteuses a entretenir; ii) de l'augmentation de la charge moyenne des trains, rendue possible par les travaux de realignement et l'amelioration de la gestion de l'exploitation; iii) de l'amelioration des facteurs de disponibilite et d'utilisation; et iv) des previsions de trafic.

    Formation

    4.15 L'element de formation professionnelle du projet rev~t une importance primordiale pour que les objectifs operationnels convenus entre la RAN et la Banque puissent ~tre atteints. Son but est d'ameliorer la productivite du personnel, l'efficacite operationnelle et la qualite du service par la formation, Ie recyclage et Ie perfectionnement de quelque 3.000 travail leurs qualifies, chefs de brigade et contremaltres. II comprend des dispositions pour: i) l'agrandissement ou la construction d'installations de formation a Abidjan, Bouake et Bobo-Dioulasso; ii) l'achat de mobilier et de materiel didactique pour ces installations; et iii) Ie recrutement de trois experts expatries representant au total 50 hommes-mois, a savoir un expert senior specialise en formation professionnelle pour remplacer Ie chef du Service de l~ formation professionnelle (SFP) qui doit prendre sa retraite prochainement, un chef-instructeur pour Ie Departement S et T et un specialiste de la formation pedagogique qui sera charge de former six nouveaux instructeurs africains, que la RAN a accepte de mettre a la disposition du SFP. La RAN a actuellement trois assistants techniques fran~ais affectes a la formation a plein temps, non compris Ie chef du SFP, et ce nombre ne devrait pas @tre reduit jusqu'a ce que des Africains formes au titre du projet puissent assumer ces responsabilites. Ce point sera reexamine chaque annee (par. 3.06). On trouvera a l'Annexe 2 et au Tableau 3 une description de l'element de formation professionnelle a realiser par Ie SFP, et des estimations des coats.

    Services de consultants et formation en matiere de gestion

    4.16 Le projet prevoit un total de 177 hommes-mois de services de consultants : i) pour Ie diagnostic des problemes et la preparation d'un plan d'action, 15 hommes-mois; ii) pour la formation en matiere de gestion, 10 hommesmois; iii) pour Ie developpement de la fonction de planification de la RAN par l'etablissement d'un service de planification et d'un service centralise de statistiques, 51 hommes-mois (par. 3.10); iv) pour l'etablissement d'une Division de l'organisation et des methodes a la Direction de l'exploitation, 36 hommes-mois; v) pour l'amelioration de la gestion et de l'organisation des services administratifs de la RAN, 10 hommes-mois; vi) pour des actions complementaires, dont une partie peut ~tre utilisee pour une assistance supplementaire a la Direction materiel et traction et pour la reorganisation et l'amelioration du contrOle de gestion du Service des wagons-lits et hOtels de tourisme (SWLHT), 15 hommes-mois; et vii) pour trois etudes de justification, 40 hommes-mois (par. 4.01).

  • - 19

    C. Plan de financement

    4.17 Le financement du projet serait assure par des contributions des Etats et de la RAN, pour couvrir la plupart des coOts en monnaie nationale, et par des dons et des pr@ts ou credits a long terme de l'Agence

    . canadienne de developpement international (ACDI), de la BIRD et de l'IDA. Un montant de 1,2 million de dollars du credit de l'IDA servirait a financer des coOts en monnaie nationale en Haute-Volta. On trouvera la repartition des fonds entre les divers elementa du projet dans Ie tableau suivant :

    (Millions de dollars ou equivalent)

    Element du pro jet COte d'Ivoire Haute-Volta RAN ACDI BIRD IDA Total

    Realignement 4,2 2,8 3,0 13,5 23,5

    Renouvellement de materiel de voie en COte d'Ivoire 0,1 0,2 1,4 1,7

    Remise en etat de la voie en HauteVolta 0,6 0,4 5,2 6,2

    Materiel d'entretien de la voie 1,8 1,8

    Materiel remorque 11,3 11,3

    Locomotives 14,7 14,7

    Formation/services de consultants 0,7 3,3 4,0

    Inter@ts intercalaires 3,0 3,0

    Total 4,3 0,6 3,9 29,2 23,0 5,2 66,2

  • - 20

    4.18 Les Gouvernements ivoirien et voltalque ont donne l'assurance qu'ils fourniront dans les meilleurs delais les fonds inscrits au tableau ci-dessus, conformement aux Statuts de la RAN. La contribution de la RAN, de 3,9 millions de dollars, est compatible avec la situation financiere du chemin de fer (cf. Chapitre 6). L'ACDI a accepte d'apporter une contribution d'envi

    . ron 29 millions de dollars pour financer les locomotives, wagons de marchandises et rails inclus dans Ie projet. Un montant de 13 millions de dollars preleve sur Ie credit de l'ACDI sera octroye sous forme de don a la Haute-Volta. Le solde, environ 16 millions de dollars, sera pr@te a la C6te d'Ivoire aux conditions que fait l'IDA. Tous les fonds de l'ACDI seront retrocedes a la RAN a 4 % d'inter@t, les echeances finales etant proportionnelles a la duree utile du materiel finance par l'ACDI. L'entree en vigueur des credits de l'ACDI et des accords de retrocession est une condition de l'entree en vigueur du pr~t de la Banque et du credit de l'IDA.

    4.19 Le pr~t de la Banque et Ie credit de l'IDA serviraient a la remise en etat et a la modernisation de l'infrastructure de la RAN, notamment a l'acquisition de materiel d'entretien de la voie et a l'amelioration, urgente, de l'efficacite de la RAN en matiere d'exploitation et de gestion, par la formation du personnel et l'assistance technique. II servirait egalement a financer les inter@ts intercalaires. Selon les Statuts de la RAN (voir par. 6.07) Ie credit de l'IDA au Gouvernement de la Haute-Volta sera reparti de la fa~on suivante: 3,1 millions de dollars seront donnes a la RAN a titre de don, et un montant de 2,1 millions de dollars sera retrocede a la RAN a des conditions identiques a celles du pr@t de la Banque a la RAN.

    D. Execution du projet, marches et deboursements

    4.20 La RAN est capable d'executer et de superviser Ie projet; l'execution du projet devrait commencer au cours du quatrieme trimestre de 1977 et

    @tre achevee dans les debuts de 1980.

    4.21 Les marches relatifs aux articles finances par Ie Groupe de la

    Banque seront passes apres appel a la concurrence internationale, conforme

    ment aux Directives du Groupe de la Banque, pour un total de 17,7 millions de

    dollars, y compris tous les imprevus, a l'exception des articles particuliers

    enumeres plus bas. Les services de consultants, l'assistance technique et les

    etudes de justification pour lesquelles des consultants seront choisis a des

    conditions acceptables par la Banque, constituent un montant total de 2,6 mil

    lions de dollars, y compris tous les imprevus.

    4.22 Les articles suivants seront acquis par appel a la concurrence lo

    cale en COte d'Ivoire ou en Haute-Volta, a des conditions acceptables par la

    Banque : i) Ie ballast pour la Haute-Volta (1,5 million de dollars); ii) Ie

    renforcement des remblais en Haute-Volta (1,8 million de dollars); iii) Ie

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    mobilier et Ie materiel didactique pour la formation professionnelle (700.000 dollars) qui, en raison de la standardisation ou des petites quantites en jeu, ne justifieraient pas Ie recours a la concurrence internationale; et iv) la construction des installations de formation (700.000 dollars), marche trop peu important pour justifier Ie recours a la procedure d'appel a la concurrence internationale.

    4.23 Les articles suivants seraient acquis aupres des fournisseurs traditionnels du chemin de fer, pour conserver la standardisation: i) les pieces detachees pour Ie materiel dlentretien de la voie existante (0,3 million de dollars); et ii) les attaches pour les traverses du type actuellement en service (1,3 million de dollars). Les achats effectues de gre a gre ne devraient pas majorer Ie prix de ces biens par rapport a la procedure d'appel d'offres international.

    4.24 Le materiel remorque, les locomotives et les rails finances par llACDI seront acquis aupres des fournisseurs canadiens, qui ant des prix concurrentiels (29,2 millions de dollars).

    4.25 La production de ballast pour la COte d'Ivoire, Ie transport, la supervision des travaux, la pose de voie et Ie ballastage seront executes en regie par la RAN (contre-valeur de 7,4 millions de dollars).

    4.26 Les deboursements du compte de pr@t, representant le~coOt en devises des divers elements du projet, seront effectues sur la base suivante: a) 100 % du coOt c.a.f. du materiel et des materiaux ferroviaires importes; b) 80 % du coOt de 1 'infrastructure , des travaux de genie civil et des traverses fabriquees localement; c) 60 ro du coOt des bAtiments et du nouveau ballast; d) 20 % du coOt de la pose et de la soudure des voies; e) 50 % du coOt du transport du ballast et du materiel de voie; f) 72 % du coOt des travaux de signalisation et de telecommunications; g) 25 ro du coOt des etudes geotechniques et de la supervision destravaux; h) 56 % du coOt des bAtiments necessaires a la formation professionnelle; i) 100 % du coOt c.a.f. du mobilier et du materielimportes pour la formation; ai ces articles sont importes mais acquis aupres des fournisseurs locaux, 75 % du coOt total sera debourse du compte de pr@t; j) 80 % du coOt total de l'assistance technique pour la formationprofessionnelle; et k) 85 ro du coOt total des autres services de consultants.

    4.27 Le deboursement du compte du credit representera 84 % des depenses relatives a l'amelioration de l'infrastructure en Haute-Volta.

    4.28 Le calendrier estimatif des deboursements du pr@t et du credit est presente au Tableau 4. Tous les fonds restants dans les comptes de pr@t et de credit a llachevement du projet seront annules.

  • - 22

    5. EVALUATION ECONOMIQUE

    A. Donnees generales

    5.01 On s'attend que Ie trafic de 1a RAN augmente d'environ un tiers de 1976 a 1980. Le projet a ete concu pour permettre a la RAN de transporter efficacement Ie volume accru de trafic en augmentant 1a capacite du chemin de fer et en reduisant ses coats d'exploitation par unite de trafic. La raison en est, en fait, que la RAN est de toute evidence Ie mode de transport Ie plus economique pour 1a region-desservie en expansion rapide, a savoir 1a Haute-Volta, Ie sud-est du Mali et 1a COte d'Ivoire septentrionale. Le manque de transport ferroviaire relativement peu coOteux constituerait un obstacle de plus au deve10ppement d'une grande partie du Sahel, deja peu dote de ressources naturelles.

    5.02 LescoOts economiques des transports routiers et ferroviaires, non compris Ie coat d'equipement, sont les suivants. Par la route, Ie coat est de 15,4 francs eFA la tonne-km aux prix de 1976, sur la base d'une etude etablie par des consultants en 1976, alors que Ie coat correspondant du transport ferroviaire pour la distance moyenne de transport de la RAN d'environ 600 km est de 9,6 francs CFA, y compris les coats de transbordement de 0,8 franc eFA la tonne-km. Le transport routier sur de longues distances des marchandises typiquement transportees par la RAN augmenterait donc Ie coOt du transport d'environ 5,8 francs eFA par tonne-km, soit de 60'%: Le coOt relativement faible des transports ferroviaires aura certainement un effet benefique sur Ie developpement de la region desservie par Ie chemin de fer.

    5.03 Tous les principaux elements du projet ont ete evalues separement et un grand nombre d'avantages divers ont ete chiffres (Annexe 12). Des analyses distinctes ont ete aussi menees pour distinguer les articles de remplacement de ceux qui sont destines a accrottre la capacite. Des prix de reference ont ete employes pour evaluer l'economie de main-d'oeuvre, pour les investissements dont 1a principale justification provient de 1a reduction du personnel du chemin de fer. Ces prix n'ont pas ete appliques aux coOts de construction et, par consequent, Ie taux de rentabilite obtenu pour les investissements comportant des travaux de genie civil est legerement sous-estime.

    B. Rectification du trace de la ligne Bouake-Petionara

    5.04 L'evaluation de cet investissement a ete divisee en deux parties: a) les merites de la remise en etat de la ligne existante ont ete analyses, puis b) 1a justification de l'investissement supplementaire necessaire pour ameliorer Ie trace existant a ete evaluee.

  • - 23

    5.05 Par la remise en etat de la voie entre Bouake et Petionara, la RAN eviterait les consequences economiques de l'accroissement du nombre de deraillements et de ruptures des voies qui proviendrait de la deterioration des voies et Ie detournement du trafic vers les routes en raison de la mediocrite du service. Le taux de rentabilite economique d'un programme de renouvellement des voies est de 18 %, a supposer une duree de vie utile de 30 ans.

    5.06 Le rectification du trace a pour but de supprimer les declivites depassant 10 mm/m, ce qui eliminera Ie besoin de double traction des trains lourds sur cette section, et de reduire la courbe de la ligne sur Ie tron~on Bouake-Petionara. Les avantages de l'amelioration du trace consisteront en economies des coats de traction des voyageurs et des marchandises, en une reduction des besoins de locomotives et en une diminution des coats d'entretien des voies. L'investissement supplementaire, dans Ie cas de l'amelioration du trace plutOt que d'une simple remise en etat, aura un taux de rentabilite economique de 15 % sur une periode de 30 ans. Le taux de rentabilite generale de l'element de rectification du trace (par comparaison des coats et avantages de la remise en etat et de la rectification du trace combines) est de 17 %.

    C. Renouvellement et remise en etat des voies en Haute-Volta

    5.07 Cet element se justifie par l'elimination du risque d'interruptions importantes du trafic, provoquees par des deraillements ou par~l'effondrement de la plate-forme en raison de l'etat mediocre des remblais. Les travaux de renouvellement et de remise en etat des voies permettront de supprimer les limitations de vitesse actuellement en vigueur et de restaurer la securite du trafic. Le trafic de voyageurs etant important, la securite rev@t une importance primordiale et la superstructure de la voie devrait @tre portee a un niveau de qualite suffisant pour eviter les accidents. Toutefois, si lion considere seulement les avantages qui proviennent de l'evitement des coats directs des deraillements et des interruptions de trafic, Ie taux de rentabilite economique du renouvellement des voies est de 13 %.

    D. Materiel d'entretien des voies

    5.08 Le propos de la RAN de concentrer les travaux d'entretien des voies dans des services operationnels plus vastes entratnerait une meilleure surveillance de la ma