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Grand-Duché de Luxembourg Régime: monarchie constitutionnelle Pays voisins: Allemagne Belgique France Superficie: 2.586 km 2 Population: 448.300 dont environ 170.700 étrangers Densité: 170 hab/km 2 (2000) Taux de chômage: 3% (2002) à propos… Loin de pouvoir se targuer d’une longue et riche tradition cinématographique nationale, le Grand-Duché a su ces dernières années trouver sa place dans l’industrie audiovisuelle mondiale si l’on en croit, entre autres témoins de cette évolution considérable, les nombreux prix obtenus dans les grands festivals internationaux par les cinéastes luxembourgeois. Le pays voit ainsi grandir jour après jour, année après année, un nouveau fleuron de son économie: la production audiovisuelle. Depuis les années 1990, les coproductions avec des sociétés étrangères ont attiré à des intervalles réguliers des stars du grand écran au Luxembourg. John Malkovich, Nathalie Baye, Nicolas Cage, Gérard Depardieu, Catherine Deneuve, Philippe Noiret, Patrick Swayze, Joseph Fiennes, Jeremy Irons ou Al Pacino ont ainsi déjà exercé leur talent sur le sol luxembourgeois. Par ailleurs, à côté de ces monstres sacrés, des acteurs, réalisa- teurs, producteurs et techniciens luxembour- geois ont également su tirer leur épingle du jeu et graver leur nom au tableau internatio- nal des professionnels du 7 e art. Ainsi est née une industrie nationale qui n'a rien à envier aux productions étrangères. Quelques chiffres en témoignent: il existe aujourd'hui au Luxembourg une quarantaine de sociétés de production dont une demi-douzaine produit régulièrement des longs métrages, 4 studios d'animation ainsi qu’une trentaine de sociétés de services spécialisés. De plus, certaines maisons de production luxembour- geoises ont créé des sociétés partenaires dans d’autres pays européens, comme par exemple Samsa Film, qui est présente dans une société en Belgique, au Portugal et dans deux sociétés en France ou Tarantula, qui fait partie d’un réseau européen avec des sociétés partenaires en France, en Belgique et au Royaume- Uni. En résumé, cette jeune branche d’activité compte plus de 500 cinéastes, luxembourgeois et étrangers confondus, vivant de leur métier au Luxembourg, parmi lesquels près de quarante réalisateurs, dont la majorité se consacre pour l’instant aux courts métrages et aux documentaires. 33, Bvd. Roosevelt L-2450 Luxembourg / tél.:(+352) 478-21 81 / fax:(+352) 47 02 85 / [email protected] / www.gouvernement.lu de la production audiovisuelle Photo tirée du long métrage J'ai toujours voulu être une sainte

A PROPOS AUDIO FR · luxembourgeois Jemp Hoscheit Le Fonds décide de l’attribution des aides financières sélectives destinées à stimuler l’essor du secteur de la production

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Grand-Duchéde Luxembourg

Régime:monarchieconstitutionnelle

Pays voisins:AllemagneBelgiqueFrance

Superficie:2.586 km2

Population:448.300dont environ170.700 étrangers

Densité:170 hab/km2

(2000)

Taux de chômage:3% (2002)

à propos…

Loin de pouvoir se targuer d’une longue etriche tradition cinématographique nationale,

le Grand-Duché a su ces dernières annéestrouver sa place dans l’industrie audiovisuelle

mondiale si l’on en croit, entre autrestémoins de cette évolution considérable,

les nombreux prix obtenus dans les grandsfestivals internationaux par les cinéastes luxembourgeois. Le pays voit ainsi

grandir jour après jour, année après année, un nouveau fleuron de son économie: la production audiovisuelle.

Depuis les années 1990, les coproductionsavec des sociétés étrangères ont attiré à desintervalles réguliers des stars du grand écranau Luxembourg. John Malkovich, NathalieBaye, Nicolas Cage, Gérard Depardieu,Catherine Deneuve, Philippe Noiret, PatrickSwayze, Joseph Fiennes, Jeremy Irons ou AlPacino ont ainsi déjà exercé leur talent sur lesol luxembourgeois. Par ailleurs, à côté deces monstres sacrés, des acteurs, réalisa-teurs, producteurs et techniciens luxembour-geois ont également su tirer leur épingle dujeu et graver leur nom au tableau internatio-nal des professionnels du 7e art.

Ainsi est née une industrie nationale qui n'a rien àenvier aux productions étrangères. Quelques chiffresen témoignent: il existe aujourd'hui au Luxembourgune quarantaine de sociétés de production dont une

demi-douzaine produit régulièrement des longsmétrages, 4 studios d'animation ainsi qu’une trentainede sociétés de services spécialisés.

De plus, certaines maisons de production luxembour-geoises ont créé des sociétés partenaires dansd’autres pays européens, comme par exemple SamsaFilm, qui est présente dans une société en Belgique, auPortugal et dans deux sociétés en France ou Tarantula,qui fait partie d’un réseau européen avec des sociétéspartenaires en France, en Belgique et au Royaume-Uni.

En résumé, cette jeune branche d’activité compte plusde 500 cinéastes, luxembourgeois et étrangersconfondus, vivant de leur métier au Luxembourg,parmi lesquels près de quarante réalisateurs, dont lamajorité se consacre pour l’instant aux courtsmétrages et aux documentaires.

33, Bvd. Roosevelt L-2450 Luxembourg / tél.:(+352) 478-21 81 / fax:(+352) 47 02 85 / [email protected] / www.gouvernement.lu

de la production audiovisuelle

Photo tirée du long métrage J'ai toujours voulu être une sainte

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à propos...de la production audiovisuelle / Service Information et Presse du gouvernement luxembourgeois / www.gouvernement.lu

Au cours de la plus grande partie du XXe

siècle, la production cinématographique natio-nale (en langue luxembourgeoise) s’était limitéepour l’essentiel à des films touristiques etindustriels. Quelques tentatives, telles queE Congé fir e Mord (Congé pour un meurtre),réalisé en 16mm en 1983 par l’AFO, une asso-ciation réunissant quelques enseignants ama-teurs de cinéma, ont bien été lancées mais ils’agissait toujours de cas isolés. Ce polar enlangue luxembourgeoise remporta un triompheauprès du public. Congé fir e Mord fut (à l’ex-ception de L’amour! Oui, mais... de PhilippeSchneider) le premier long métrage en langueluxembourgeoise présenté dans une salle com-merciale. Il fut parallèlement diffusé largementdans un circuit non-commercial et vu dans l’ensemble par 30.000 spectateurs pour unepopulation de 200.000 personnes parlant oucomprenant la langue nationale. Il faudraattendre Le club des chômeurs d’Andy Bauschen 2002 pour que ce record soit battu.

C’est vers la fin des années 1970 qu’Andy Bauschentre en scène. A l’époque, ce jeune passionné decinéma, autodidacte à qui on se réfère aujourd’huigénéralement comme à un des «pères du cinémaluxembourgeois», tourna avec sa caméra S8mm plu-sieurs courts métrages et un long (When the Music’sover, 1980) qui ont été à l’époque remarqués par lacritique luxembourgeoise.

En 1985, il tenta à nouveau l’aventure avec un longmétrage intitulé Gwyncilla, Legend of the Dark Ages. Lesuccès en salle resta mitigé mais lorsqu’elle fut présentée en 1987 au AFI European Community FilmFestival, aux Etats-Unis, l’œuvre retint l’attention d’uncritique du L.A. Reader, qui la classa parmi les dixmeilleurs films de l’année.

C’est en 1987 qu’Andy Bausch tourna ce qui allaitdevenir le film culte du cinéma luxembourgeois,Troublemaker, en coproduction avec la chaîne allemandeSaarländischer Rundfunk. Le film révéla le jeune comé-dien Thierry Van Werveke et attira 15.000 spectateursdans les salles. Andy Bausch obtint le Prix spécial dujury au Golden Fleece TV-Festival à Moscou en 1988pour ce film. Et sa carrière ne faisait que débuter.

1989 allait devenir une nouvelle année charnière pourle cinéma luxembourgeois. En effet, le gouvernementdécida d’investir 15 millions de francs luxembourgeois(372.000 euros environ) dans la production d’un filmqui devait être tourné à l’occasion du 150e anniversairede l’indépendance du pays. La toute jeune équipe deSamsa Film s’attela alors à l’adaptation du romanSchacko Klak (réalisé par Frank Hoffmann et PaulKieffer) de l'auteur luxembourgeois RogerManderscheid.

L’auteur y raconte son enfance pendant la SecondeGuerre mondiale dans un village situé non loin de lacapitale luxembourgeoise. Ce long métrage en langueluxembourgeoise réalisé en 35mm fut aussi bienaccueilli par la critique que par le public.

De cette expérience, les producteurs luxembourgeoistirèrent la conclusion qu’il devenait temps de profes-sionnaliser les structures de production.

Mais commençons par ledébut…

En 2002, le long métrage en langueluxembourgeoise d’Andy Bausch intitulé

Le Club des chômeurs a battu tous lesrecords d'entrées en salles au

Luxembourg

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Le Fonds national de soutien à la productionaudiovisuelle est l’instance officielle en charge dela promotion et du développement du secteuraudiovisuel, placée sous la tutelle conjointe desministres responsables de l’audiovisuel et de laculture. Créé en 1990 et restructuré en 1999, leFonds met en œuvre l’ensemble de la politiquede soutien à la production audiovisuelle. Il anotamment dans ses attributions la gestion desmécanismes d’aide à l’industrie audiovisuellenationale, la promotion du secteur, la mise enplace d’accords de coproductions transnatio-nales, l’établissement des certificats de natio-nalité des œuvres, ainsi que l’élaboration de sta-tistiques relatives au secteur.

Le gouvernement luxembourgeois prend alorsla décision de promouvoir ce nouvel aspectd’un Grand-Duché trop souvent relégué aurang de simple place financière. N’ayant aucunevéritable tradition cinématographique surlaquelle s’appuyer, le Luxembourg se donne lesmoyens d’en créer une. A en juger par la situa-tion actuelle, chacun pourra se rendre compteque tous les efforts fournis ont apparemmentporté leurs fruits.

Bien évidemment, la présence au Luxembourg de deuxgéants de la communication audiovisuelle, RTL Group,télédiffuseur et radiodiffuseur européen de plus de 40programmes, et la Société européenne des satellites(SES), opératrice des satellites ASTRA, ont contribué àattirer au Luxembourg de nombreuses entreprisesinnovatrices du secteur. D’un autre côté, la richesse etla diversité du paysage luxembourgeois, avec ses nom-breux châteaux et sites historiques, fournissent unemultitude d’alternatives intéressantes pour des tour-nages en extérieur, sans oublier le bagage linguistiquedes Luxembourgeois et l’exiguïté du pays qui ont éga-lement contribué à ce prompt développement.

Dans ce contexte, le gouvernement, dans un effort dediversification économique au cours des années 1980,s’est rapidement doté de deux mécanismes de soutien

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financier à la production audiovisuelle. Depuis, leséquipes de tournage bénéficient non seulement d’avan-tages financiers en posant leurs caméras sur le solluxembourgeois, mais elles profitent également d’instal-lations techniques adaptées, ainsi que de la compétenceet de l’expérience croissante de l’industrie locale deproduction.

Depuis 1988, plus de 250 films (tous genres confondus)ont été réalisés au Luxembourg par des producteursnationaux grâce au mécanisme des certificats d’investis-sement audiovisuel et 125 œuvres ont pu trouver uncomplément de financement par le biais des aides finan-cières sélectives.

Les ingrédients d’une success story

Les aides à la production

En 1999, Nathalie Baye a remporté leprix de la meilleure actrice au Festivalinternational du film de Venise pour sonrôle dans Une liaison pornographique,long métrage tourné en grande partie au Grand-Duché

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AFS à la production

91,69%

AFS à l’écritureet au développement

6,93%

AFS à la distribution

1,38%

Aides financières sélectives en 2003

Cinéma

83%

Animation

13%

Postproduction

4%

(pour un total accordé de 3.223817,44 €)

Répartition des CIAV émises en 2002

George and the Dragon,un film de Tom Reeve,(sur la photo: Patrick Swayze,Piper Perabo et Jean-Pierre Castaldi)

En 2004, Pol Cruchten prépare un nouveau long métrage intitulé Perl oder Pica,

d’après un ouvrage de l’auteur luxembourgeois Jemp Hoscheit

Le Fonds décide de l’attribution des aides financièressélectives destinées à stimuler l’essor du secteur de laproduction audiovisuelle nationale. Ces aides peuventêtre accordées aux producteurs sous forme d’uneavance sur recettes et peuvent prendre la formed’aides à l’écriture et au développement de scénarios,d’aides à la production ou à la coproduction et d’aidesà la distribution d’œuvres cinématographiques ouaudiovisuelles.

C’est également le Fonds qui gère les certificatsd’investissement audiovisuel (CIAV), qui ont été instaurésen 1988 et qui permettent aux producteurs de récupérerune partie des coûts de production déboursés sur leterritoire luxembourgeois lors d’une production. Cescertificats couvrent des œuvres de fiction, desdocumentaires et des productions multimédias qui possèdent des éléments créatifs originaux et une valeurdurable. En 2002, 15 œuvres audiovisuelles luxembour-geoises ont pu profiter de ces CIAV et 21 projets dumécanisme des aides financières sélectives (23 en2003), qui sont accordées sous forme d’avances surrecettes. L’apport du gouvernement, par le biais desCIAV, s’élève à 30% de ce montant.

La mise en place des mécanismes d’aide à la productionaudiovisuelle eut comme conséquence de voir s’installerpeu à peu dans le pays bon nombre de jeunes produc-teurs et réalisateurs luxembourgeois, issus des écolesde cinéma belges ou françaises.

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Grâce aux CIAV et aux aides sélectives, les produc-teurs nationaux purent passer rapidement au niveauprofessionnel. Le secteur du cinéma au Luxembourgallait alors connaître une évolution extrêmement rapideau cours des années 1990. En 1992, le film Hochzäits-nuecht de Pol Cruchten (Videopress - Luxembourg) fut

le premier long métrage 100% luxembourgeois présenté au Festival de Cannes (dans la section Uncertain regard). Il remporta ensuite le prix Max Ophülsau festival du même nom à Sarrebruck/ Allemagne.

Alors que tous genres confondus (documentaires,longs métrages, courts métrages, reportages), on avaitproduit quelque 110 films entre 1899 et 1989, onatteint 120 entre 1990 et 1999. La plupart étaient descourts métrages, quelques films de fin d’études etquelques coproductions avec l’étranger.

En l’absence d’un marché national permettant de rentabiliser un long métrage, la plupart des sociétésnationales se tournèrent vers les coproductions avecdes maisons de production étrangères. A partir de cemoment, le Grand-Duché offrit aux technicienscomme aux producteurs et même aux acteurs luxem-bourgeois la possibilité de vivre de leur métier.D’autre part, des producteurs étrangers eurent dèscette époque de plus en plus souvent recours à leurscollègues luxembourgeois pour monter leurs projets.

Kate Ogden et Tippi Hedren dans le court métrage de Désirée Nosbusch,Ice Cream Sunday

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respectif. De cette manière, une coproduction peutprofiter des avantages octroyés aux œuvres nationaleset trouver des financements privés ou publics dans les deux pays. Ces accords procèdent d’une volontéaffichée du gouvernement de stimuler la productioncinématographique.

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The Girl with a Pearl Earring: deux nominations pour les Golden Globes

2004 et dix pour les Orange British Academy Film Awards 2004

Les coproductions luxembourgeoises

Les divers mécanismes de soutien de l’Etatluxembourgeois ont entraîné une profession-nalisation du métier ce qui, à son tour, a élargi lespossibilités de productions et de coproductionsluxembourgeoises avec des sociétés étrangères.

Le gouvernement luxembourgeois entend poursuivreses efforts de soutien au secteur de l’audiovisuel,notamment par le biais d’accords de production avecdes pays étrangers. Les premiers pas dans ce sensfurent entrepris lors de la signature en 1994 d’unprotocole d’entente sur les relations audiovisuellesavec le Québec ainsi qu’un accord avec le Canada en1996. En 2001, l’expérience fut réitérée lorsque leministre délégué aux Communications, FrançoisBiltgen, signa à Cannes un accord cinématographiqueavec la France, puis, en 2002, un accord avecl’Allemagne. Des accords similaires avec d’autres payssont en préparation afin de promouvoir et d’encoura-ger le développement de coproductions bilatérales, derenforcer les échanges culturels et économiques et defavoriser la coopération transfrontalière entre les pro-fessionnels du 7e art.

Par ces accords, les deux pays signataires s’engagent àattribuer réciproquement leur nationalité à des filmscoproduits par des sociétés établies sur leur territoire

Des exemples concretsCe sont surtout les coproductions réalisées aucours des cinq dernières années qui témoignentdu succès remporté par toutes les initiatives del’Etat luxembourgeois.

En 2000, Luxembourg vit le fils de Francis FordCoppola, Roman, s’installer sur les plateaux de lasociété luxembourgeoise Delux Productions pourtourner son premier long métrage C.Q., qui fut ensuiteprésenté hors sélection au Festival de Cannes.

Au générique figuraient notamment GérardDepardieu, Elodie Bouchez, déjà aperçue dans Le Périljeune de Cédric Klapisch, Giancarlo Giannini, Palmed’or à Cannes pour sa performance dans Mimi Métallo,ainsi que Jeremy Davies que l’on a pu voir dans Nell ouSaving Private Ryan. Les tournages en extérieur ontnotamment rassemblé plus de 300 figurants devant lePalais de justice de Luxembourg, pour reproduire desmanifestations estudiantines qui ont déchiré la capitalefrançaise, puis tout l’Hexagone, en mai 1968.

Delux Productions a également été choisie par EliasMerhige pour son Shadow of the Vampire, une fictionsur le tournage du film Nosferatu que le réalisateurallemand F. W. Murnau acheva en 1922. DeluxProductions était associée à Saturn Films, la maison deproduction de l’acteur américain Nicolas Cage, ainsiqu’à deux sociétés anglaises. Les châteaux de Viandenet de Brandenbourg, la région du Mullerthal et lavieille ville de la capitale ont vu défiler John Malkovich(qui incarne Murnau, le cinéaste auteur de Nosferatu),Udo Kier et Willem Dafoe (dans le rôle de l’acteurMax Schreck qui jouait Nosferatu dans l’œuvre deMurnau).

Willem Dafoe s’est déjà distingué dans des «clas-siques» tels que The English Patient ou MississippiBurning. Le rôle de Max Schreck lui a valu une nomi-nation aux Golden Globes ainsi qu’aux Oscars 2001dans la catégorie «Best supporting actor». AuxOscars, Shadow of the Vampire a également été nominédans la catégorie «Best make-up».

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En 2001, Peter Hyams, réalisateur qui a déjà fait tournerJean-Claude Van Damme et Arnold Schwarzeneggerdans Timecop et End of Days respectivement, a choisi leLuxembourg pour tourner la majeure partie de sonlong métrage intitulé The Musketeer (D’Artagnan).

Cette nouvelle version des aventures du jeune Gasconmettait en scène Justin Chambers dans le rôle deD’Artagnan mais également Catherine Deneuve dans lerôle de la reine Anne d’Autriche, ainsi que la toutejeune Mena Suvari, Lolita de charme dans AmericanBeauty. Cette méga-production fut confiée aux bonssoins de la maison de production luxembourgeoise TheCarousel Picture Company et la rue du Nord, laCorniche à Luxembourg-ville ainsi que la placed’Armes, entre autres, ont servi de décor à plusieursscènes d’extérieur.

The Musketeer a été projeté en avant-première auFestival du cinéma américain de Deauville et a atteint lesommet du box-office américain dès le premier week-end de sa sortie en septembre 2001.

En 2000, un des coups de maître des producteurs de lasociété luxembourgeoise Samsa Film fut sans nul douteJaime, si on en croit les nombreux prix au palmarès dece très beau film réalisé par le Portugais Antonio PedroVasconcelos. Jaime s’est distingué au Festival de SanSebastian par le Prix spécial du jury et a été sélectionnépour les European Film Awards 2000 dans la catégorie «Meilleur directeur de la photographie». Cette copro-duction luxembourgo-portugo-brésilienne a, parailleurs, obtenu le «Grand Prix Cannes Junior 2000» etle prix de l’Association française du Cinéma d’art etd’essai au Festival de Cannes. Bien que le film ait ététourné au Portugal, la postproduction s’est entièrementdéroulée à Luxembourg.

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En 2001,Shadow of

the Vampire a été

nominé à deux

reprises aux Oscars

Un long métrage de cape etd’épée

En 2000, Du Poil sous les roses, également produit parSamsa Film, a été choisi pour représenter leLuxembourg au Forum du cinéma européen dans lacatégorie «Avoir 20 ans en l’an 2000 en Europe».Réalisé par Agnès Obadia et Jean-Julien Chervier, Du Poilsous les roses, dont le thème principal tournait autour dela sexualité des adolescents, a remporté en l’an 2000 la Vague d’or du meilleur film au Festival du cinémaféminin d’Arcachon. Et comment oublier Une liaison pornographique de Frédéric Fonteyne avec dans les rôlesprincipaux l’actrice française Nathalie Baye et SergiLópez (vu dans Harry, un ami qui vous veut du bien).

Cette coproduction entre Samsa Film et des maisonsde production belge, française et suisse a été tournéeen grande partie à Luxembourg. Pour son rôle, NathalieBaye s’est vue décerner le prix de la meilleure actriceau Festival international du film de Venise. Notons que le Prix MEDIA a été décerné à Une liaison porno-

graphique au Festival de Cannes en 2001. Ce prixrécompense un premier ou deuxième long métrage,soutenu par le programme MEDIA de la Commissioneuropéenne, qui est diffusé dans le plus grand nombrede régions en dehors de son pays d’origine et qui y aremporté un succès important.

Samsa Film a de nouveau fait équipe avec FrédéricFonteyne pour son nouveau film La Femme de GillesEmmanuelle Devos et Laura Smet qui a été tourné enmajeur partie au Luxembourg et dont la sortie est prévue en 2004.

Rencontre entre Joseph Fiennes, François Biltgen, ministre délégué auxCommunications (à droite), et Guy Daleiden, directeur du Fonds national desoutien à la production audiovisuelle (au centre)

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De Venise à Esch-sur-Alzette

Mostra de Venise etFestival de Cannes

En 2002, Samsa Film vit deux de ses productionssélectionnées dans le programme de la 59e

Mostra internazionale d’arte cinematografica de Venise: Nha Fala (Ma Voix) et Un honnêtecommerçant.

Nha Fala, une comédie musicale de Flora Gomes avecFatou N’Diayé, Jean-Christophe Dollé, Angelo Torres,Danièle Evenou et François Hadji-Lazaro, a été produitepar Samsa Film en coproduction avec Fado Filmes(Portugal) et Les films de mai (France). Après deuxsélections officielles à Cannes en 1996 et en 1992, FloraGomes proposait dans ce nouveau film une vision poé-tique et musicale de sa Guinée Bissau natale. Nha Fala aconcouru dans la compétition officielle de la Mostra.

Après avoir tourné plusieurs scènes à Venise, ainsi quequelques-unes dans les studios Delux à Contern, l’équipede tournage s’est installée sur la friche industrielleappelée Terres Rouges à Esch-sur-Alzette. En l’espace desix mois seulement, quelque 300 artisans et ouvriersavaient transformé six hectares de cette friche aban-donnée pour lui donner l’apparence de la Venise de lafin du XVIe siècle.Toute l’équipe d’artisans avait œuvrépour parfaire les derniers détails du décor: stucs,fresques murales, balcons en bois, linges aux fenêtres,gondoles et même géraniums, rien n’a été laissé auhasard. Les matériaux de construction nécessaires secomptant en tonnes, la construction du seul décor aété estimée à plusieurs millions d’euros.

Un an de préparatifs a précédé la construction de cesdécors conçus par Miljen Kreka Kljakovic, déjà créateurdes décors fabuleux des films d’Emir Kusturica (LeTemps des Gitans, Underground, Arizona Dream) ou du

Du côté de Delux Productions, Secret Passage aattiré tous les regards lors de son tournage auLuxembourg en 2001. Ce film d’Adémir Kenovic,réalisé en coproduction avec la société britan-nique Zephyr Films, mettait à l’affiche l’acteuraméricain John Turturro (The Big Lebowski, 1998).Il y partageait la vedette avec KatherineBorowitz et Tara FitzGerald.

délirant Delicatessen de Caro et Jeunet. Secret Passages’est trouvé en sélection officielle au Boston Jewish FilmFestival en novembre 2003.

Ces mêmes coulisses de Venise ont également servi dedécor, entre autres, au film The Merchant of Venice, réalisépar Michael Radford. Coproduit par Delux Productions,cette adaptation de la pièce de Shakespeare peut setarguer d’un casting prestigieux avec Joseph Fiennes,Jeremy Irons et Al Pacino.

Un an de préparatifs a précédé la construction des décors donnant à cettefriche industrielle d’Esch-sur-Alzette l’aspect de la Venise du XVIe siècle

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Netherlands Film Festival d’Utrecht et au European FilmFestival à Lecce (Italie). Fin octobre 2003, Moonlight aremporté le Best european feature film au HollywoodFilm Festival.

Grand succès également pour The Girl with a PearlEarring, produit par Delux Productions et réalisé par leBritannique Peter Webber. Ce film, qui a été tournépresque intégralement sur le site d’Esch-sur-Alzette,reconverti pour l’occasion en Delft du 17e siècle a réuniun nombre important de techniciens luxembourgeois. Ila reçu le Hitchcock d’Or (Grand Prix) ainsi que leHitchcock d’argent (Prix du Public) lors de la 14e éditiondu Festival du film britannique de Dinard (octobre2003). Il fut également en compétition officielle auFestival du film de San Sebastian (septembre 2003) eten sélection officielle au Festival du film de Toronto(début septembre 2003).

De plus, The Girl with a Pearl Earring a été nominé auxGolden Globes 2004 dans les catégories «meilleureactrice» (Best Performance by an Actress in a Motion Picture– Drama) pour la comédienne Scarlett Johansson et«meilleure musique originale» (Best Original Score –Motion Picture) pour Alexandre Desplat.

Enfin, Twin Sisters réalisé par le néerlandais BenSomborgaart, produit par Samsa Film, s’est vu décernerle Golden Calf 2003 pour le meilleur long métrage auNetherlands Film Festival (début octobre 2003).

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Pour sa part, Un honnête commerçant, de PhilippeBlasband, a été présenté à la Semaine internationale dela critique à Venise. Produit par Samsa Film en copro-duction avec Artémis Productions (Belgique), Un honnêtecommerçant a en tête d’affiche des acteurs tels queBenoît Verhaert, Philippe Noiret, Serge Larivière,YolandeMoreau, Frédéric Bodson et le Luxembourgeois PatrickHastert.

Du côté de la maison de production TarantulaLuxembourg, l’année 2002 vit son tout premier longmétrage de fiction Une Part du ciel figurer dans la sélec-tion officielle Un certain regard du Festival de Cannes. Cefilm de Bénédicte Liénard, avec Séverine Caneele, SofiaLeboutte, Josiane Stoléru et Yolande Moreau traite del’intégration et de l’exclusion sociale. Le tournage s’estdéroulé en partie sur le sol luxembourgeois et a vu laparticipation d’un grand nombre de techniciens locaux.

Dans un tout autre style, Tom Reeve et la maison deproduction The Carousel Picture Company ont produiten 2002 le long métrage George and the Dragon avecPatrick Swayze (City of Joy, Dirty Dancing et Ghost). Letournage se fit notamment au château de Brandebourget à Esch-sur-Alzette. L’histoire se déroule après la pre-mière croisade vers la Terre Sainte (début du XIe siècle)au temps des chevaliers, des gentes demoiselles et deslégendes.

A noter qu’en 2003, un long métrage coproduit par lasociété luxembourgeoise Delux Productions figurait parailleurs dans la sélection pour la Palme d’Or au Festivalde Cannes. Il s’agissait de The Tulse Luper Suitcase: TheMoab Story de l’Anglais Peter Greenaway dont la dernièrevenue à Cannes remontait à 1999 avec une autre pro-duction luxembourgeoise 8 1/2 Women.

Fin 2003, plusieurs autres coproductions luxembour-geoises ont remporté des prix dans les festivals interna-tionaux. Au palmarès du Festival des films du monde deMontréal figurait par exemple Moonlight (section:Cinéma d’Europe) produit par Delux Productions etréalisé par Paula van der Oest. Cette œuvre avait déjàobtenu à deux reprises le Youth Jury Award: au

Un honnête commerçant a réuni à l’ecran Philippe Noiret et plusieursjeunes acteurs dont le Luxembourgeois Patrick Hastert

Eré Méla Méla,un film de DanWiroth, produitpar TarantulaLuxembourg

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Organisé en collaboration avec le Fonds national de soutien à la productionaudiovisuelle, Cinénygma Luxembourg International Film Festival propose chaqueannée une trentaine de films européens et internationaux, une compétition pourlongs et courts métrages ainsi que la désormais traditionnelle Nuit du film fan-tastique, qui clôture le festival.

Au total, quatre prix sont décernés par ce festival : le Grand prix Cinénygma, pourle meilleur film du festival, le Méliès d’argent pour le meilleur film fantastique euro-péen, le Prix du public et le Prix du jury pour le meilleur court métrage.

En 2003 a également été décerné le premier Lëtzebuerger Filmpräis dans le cadred’une semaine dédiée entièrement aux productions nationales.

L’objectif de ce prix, lancé par les ministres de tutelle du Fonds national de soutienà la production audiovisuelle, est de récompenser les meilleures contributions au cinéma luxembourgeois, afin de mettre en valeur les œuvres de qualité,d’encourager la création cinématographique, de favoriser le développement de l’industrie du film au Luxembourg et d’attirer l’attention du public sur les productions luxembourgeoises.

Cinénygma et Lëtzebuerger Filmpräis

Les lauréats de la première cérémonie du Lëtzebuerger FilmpraïsCopyright: Romain Girtgen/CNA

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Prix du meilleur film Ex æquo:J’ai toujours voulu être une sainte de Geneviève Mersch(Production: Samsa Film) et L’homme au cigare d’AndyBausch (Production: Rattlesnake Pictures)

Prix de la meilleure coproduction luxembourgeoiseUne part du ciel de la réalisatrice belge BénédicteLiénard (Production:Tarantula Luxembourg)

Prix du meilleur court-métrageIf not why not de Daniel Wiroth (Production: SamsaFilm)

Prix de la meilleure contribution techniqueThierry Faber pour son travail de montage sur ledocumentaire D’Lëtzebuerger am Tour de France, réalisépar Paul Kieffer (Production: CNA)

Prix de la meilleure contribution artistiqueThierry Van Werveke pour sa prestation dans lacomédie d’Andy Bausch Le club des chômeurs (IrisProductions)

Prix d’honneurUn prix d’honneur a été décerné à titre posthumeau réalisateur luxembourgeois de documentairesGordianTroeller, décédé en mars 2003

Prix du Jeune espoirDaniel Wiroth, réalisateur de films d’animation

Prix du meilleur film européen diffusédans les salles du Grand-DuchéHable con ella de Pedro Almodóvar

Prix spécial Ville de LuxembourgL’homme au cigare d’Andy Bausch (RattlesnakePictures)

Prix d’honneur Ville de LuxembourgDécerné à titre posthume à Fred Junck

Ces dernières années, deux longs métrages de fiction seulement ont été tournés en langueluxembourgeoise (Back in Trouble, 1997, et LeClub des chômeurs, 2002), tous deux d’AndyBausch. Par ailleurs, seuls 8 réalisateurs luxem-bourgeois ou résidant au Luxembourg (AndyBausch, Pol Cruchten, Paul Scheuer, GenevièveMersch, Laurent Brandenbourger, Paul Kieffer,Frank Hoffmann et Luis Galvão Teles) ont jusqu’à présent tourné des longs métrages. Biend’autres s’adonnent plutôt, pour l’instant tout du moins, aux courts métrages ou aux documen-taires.

Le Club des chômeurs d’Andy Bausch, coproduit par IrisProductions et la société suisse Fama Film, connut unsuccès fulgurant lors de sa sortie en salle en 2002 avecplus de 40.000 entrées. Des acteurs luxembourgeoistels que Thierry Van Werveke, Myriam Muller, AndréJung, Marco Lorenzini, Fernand Fox et Luc Feit y figurent en tête d’affiche.

En 2002, Geneviève Mersch, cinéaste luxembourgeoisequi s’était déjà distinguée en réalisant des courtsmétrages et des documentaires très remarqués (Le PontRouge en 1991), tourna son premier long métrage J’aitoujours voulu être une sainte. Cofinancé par Samsa Filmet la société belge Artémis Productions, ce film tourné enfrançais raconte l’histoire d’une adolescente qui part à la recherche de sa mère qui l’a abandonnée à sa naissance.

En 2003, cette œuvre cinématographique a reçu le «Zénith d’or» du meilleur premier long métrage auFestival des films du monde de Montréal. Le jury a étéséduit par «la précision de son style et la subtilité desémotions». Par ailleurs le film était en sélection officielleau Festival de Mannheim-Heidelberg ainsi qu’au Festivalinternational du film d’Aubagne. Le film fut proclamé«meilleur long métrage luxembourgeois» lors de laremise de prix du Lëtzebuerger Filmpräis en 2003.

Le long métrage le plus récent de Pol Cruchten s’intituleBoys on the Run. Le tournage a été effectué en 2001 enanglais aux Etats-Unis. Le casting affiche RaquelBeaudene, vue notamment dans The Great Expectations,ainsi que Ron Perlman, l’ignoble Salvatore du film LeNom de la rose.

Une génération de réalisateurs luxembourgeois reconnus

Palmarès 2003

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Son film précédent, Black Dju (1996), Pol Cruchtenl’avait tourné en français. Philippe Léotard, l’acteurprincipal du film, côtoie la chanteuse capverdienneCesaria Evora dans ce long métrage qui raconte l’histoired’amitié entre un jeune capverdien et un flic solitaire etdésabusé. Il s’agit d’une coproduction Samsa Film, SagaFilm (Belgique),Vermedia (Portugal) et RTBF (Belgique).Black Dju fut projeté dans de nombreux festivals à travers le monde: Bruxelles, Montréal, Los Angeles,Göteborg, Prague, Berlin,Valencia ou New York.

De son côté, Luis Galvão Teles, qui a fait forte impres-sion avec le long métrage Elles (Miou-Miou, MartheKeller) en 1997 ou Retrato de familia en 1991, a tournéen 2002 Fado Blues en collaboration avec Samsa Film.

En 2002, le Luxembourgeois Laurent Brandenbourger aco-réalisé avec le Belge Philippe Boon le long métragePetites Misères avec Marie Trintignant. Le Figaro a parlédu film en ces termes: «Une fable hilarante sur la sociétéde consommation et sur la culpabilité…».

De son côté, Dan Wiroth, un autre réalisateur luxem-bourgeois, a raflé des prix dans tous les festivals de lafin des années 1990 avec son court métrage Fragile danslequel il animait des verres (Bruxelles, Sarrebruck,Acadie, Moncton – Canada, etc.).

En 2001, Dan Wiroth connut un succès similaire avecson court métrage intitulé Ere Mela Mela. Cette copro-duction de Tarantula, Arte (France) et Heure d’été pro-ductions (France), a obtenu, entre autres, le Prix Teddyau Festival international du film à Berlin et le Prix Hans

Züllig pour le meilleur film de danse à la 52e édition duFestival international des courts métrages deMontecatini en Italie. Le film fait partie d’une série desept courts métrages qui ont été diffusés sur Arte sousle titre générique One Dance, One Song. Dan Wiroth arécidivé en 2003 avec un nouveau film de danse, intitulécette fois If not Why not, également diffusé sur Arte dansle cadre d’une série de films de danse coproduits parSamsa Film. Le film a reçu le Prix luxembourgeois dumeilleur court métrage lors de la première édition duLëtzebuerger Filmpräis.

Le dernier moyen métrage expérimental de la réalisa-trice luxembourgeoise Bady Minck Im Anfang war derBlick (Au commencement était le regard) est sorti en

2002 et s’est retrouvé en compétition officielle dans laQuinzaine des réalisateurs au Festival de Cannes en mai2003. Ce film, qui avait été présenté pour la premièrefois à la Viennale en 2002, a été coproduit par la maisonde production luxembourgeoise Minotaurus Film ettrois maisons viennoises (Oikodrom, Garabet Film etAmour Fou Filmproduktion). Depuis sa sortie, il a étéinvité à un nombre impressionnant de festivals à traversle monde et a remporté un prix au Festival interna-tional de Pesaro.

D’autres encore se sont illustrés récemment par descourts métrages: Désirée Nosbusch avec Ice CreamSundae, réalisé aux Etats-Unis et interprété notammentpar Tippi Hedren (vu dans The Birds de Hitchcock),Beryl Koltz avec Your chicken died of hunger, IsabelleCostantini avec Les feux follets, Christophe Wagner avec

En 2003, Im Anfang war der Blick, de laLuxembourgeoise Bady Minck,

a remporté le prix du Festival de Pesaro

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Créé en 1989, le Centre national de l’audiovisuel(CNA) archive les productions nationales et en généraltous les films produits ou coproduits au Grand-Duché, ainsi que les collections film, vidéo et audio deRTL Télé Lëtzebuerg et dispose également d’une trèsimportante collection de films de famille. Le CNAproduit et coproduit par ailleurs lui-même des docu-mentaires sur base d’archives (Little Big One, Histoiresde jeunesse, D’Lëtzebuerger am Tour de France, OnsArméi), propose un service de conseil d’orientationaux élèves désireux d’intégrer une école de cinéma etfait un travail de recherche systématique sur l’histoiredu cinéma luxembourgeois, aboutissant à la publi-cation de livres (des publications ont ainsi été éditéessur l’actrice Germaine Damar, le réalisateur RenéLeclère et l’acteur René Deltgen) et de films (un filmsur René Deltgen est en préparation).

En 1997, le Centre national de l’audiovisuel (CNA),en collaboration avec le Fonds national de soutien à la production audiovisuelle et l’ULPA, a lancé un programme intitulé Films made in Luxembourg pour distribuer sur cassette vidéo des documentaires sur leGrand-Duché, mais également des films de fiction soute-nus par l’Etat luxembourgeois et proposer leurprogrammation régulière sur la chaîne de télévisionnationale.

Les producteurs choisissent eux-mêmes les films qu’ilsveulent mettre en vente parmi ceux qui ont été sou-tenus par l’Etat et ils financent la reproduction descassettes. A cette sélection, le CNA ajoute les filmsqu’il a lui-même produits (en 2002, ce futD’Lëtzebuerger am Tour de France, en 2003 Ons Arméi)ou qui sont issus de ses archives.

Un combat, Luc Feidt avec W ou Catherine Richard avecLaterna magica.

Et ceci n’est qu’un mince échantillon de réalisateursluxembourgeois qui ont déjà, ou commencent à sefaire, une solide réputation dans le métier.

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Au vu de tout ce qui précède, d’aucuns regret-tent que les longs métrages tournés au Luxem-bourg, surtout lorsqu’il s’agit de coproductionsavec des sociétés étrangères, soient générale-ment très éloignés de la réalité luxembourgeoise.

Celle-ci se trouverait davantage reflétée dans desdocumentaires qui traitent des différents aspects de lasociété et de l’histoire luxembourgeoise. De nombreuxexemples en témoignent: l’industrie sidérurgique est àl’honneur dans Stol de Claude Lahr (1998); dansSentimental Journey (1995) et Iwwer an eriwwer (1996),deux productions du Centre national de l’audiovisuel,Geneviève Mersch explore la mémoire de la SecondeGuerre mondiale au Luxembourg; la période de laguerre sera par ailleurs passée en revue dans Heim insReich (titre de travail) de Claude Lahr.

Les courts métrages produits ou coproduits par la jeunemaison de production Tarantula Luxembourg en sontd’autres exemples: dans André an d’dissident Stëmmen(André et les voix dissidentes, 2001) son auteur DonatoRotunno présente un portrait d’André Hoffmann,député élu du parti Déi Lénk. Donato Rotunno est également à l’origine de Terra mia, sur la problématiquede l’immigration italienne, sorti en 1999, et Les Mesuresdu rectangle en 2002, sur l’immigration portugaise. Anoter également le documentaire de Claude Waringointitulé Edward J. Steichen, sorti en 1995.

En 1998, les trois documentaires Ech war am Congo dePaul Kieffer et Marc Thiel, un documentaire sur l’expé-rience des Luxembourgeois au Congo belge, Histoire(s)de jeunesse d’Anne Schroeder et Les Perdants n’écriventpas l’Histoire – Mémoires luxembourgeoises de la guerred’Espagne de Frédéric Fichefet et Edie Laconi, produit parSamsa Film, ont été les premiers à être présentés dans le

La réalité luxembourgeoiseà travers les documentaires?

Films made inLuxembourg

cadre de ce qui allait devenir la Semaine du documen-taire luxembourgeois.

La première édition officielle de cette Semaine du docu-mentaire avait eu lieu en 1998 au cinéma Utopia lorsqueSamsa Film s’apprêtait à sortir, environ à la même pério-de, les trois documentaires précédemment cités. «Plutôtque d’enchaîner deux ou trois premières au gré des disponibilités, il serait mieux de faire une programmationélargie et d’en faire un festival», expliquait à l’époque leréalisateur et co-organisateur Claude Waringo. L’objectifde cette initiative était d’offrir la possibilité au public dedécouvrir des films qui sont généralement négligés parles réseaux traditionnels de distribution.

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De Kirikou à Renart, theFox

Depuis sa création en 1992, Media Desk Luxembourgagit au Grand-Duché comme bureau d’information duprogramme Media de l’Union européenne.

Doté d’un budget de 435,6 millions d’euros, le pro-gramme Media Plus (2001-2006) vise à renforcer lacompétitivité de l’industrie audiovisuelle européennepar une série d’actions incitatives portant sur la forma-tion des professionnels, le développement des projetsde production, la distribution et la promotion desœuvres cinématographiques et des programmesaudiovisuels ainsi que le soutien aux festivals et mar-chés cinématographiques.

Dans le cadre de ce programme européen, l’instituteuropéen Strategics est le chef de file de FIT (FilmIndustry Training), un regroupement d’activités de formation soutenues par la Commission européenne.Cette mise en réseau permet une coordination opti-male desdites activités et crée des synergies entre lesdifférents partenaires.

Strategics, un des rares instituts européens de forma-tion continue pour des professionnels de l’audiovisuel,est implanté au Luxembourg et offre des programmesde formation continue à l’industrie européenne du filmdepuis 1993. Il aide ainsi à accroître le potentiel defilms européens.

Media Desk Luxembourg

Dans le monde du cinéma, le secteur de l’anima-tion est plus discret que celui des films «live»(en 2002, le secteur de l’animation représenta13% des CIAV). Les films d’animation se produi-sent dans le secret des studios, sans tournagesen extérieur pour chambouler la vie d’un quar-tier de la ville, et sans stars pour remplir lescolonnes de la presse. Pourtant, loin despaillettes, le secteur de l’animation luxembour-geois n’en est pas moins dynamique.

C’est au début des années 1990 que certains studiosluxembourgeois se spécialisèrent dans le cinéma d’ani-mation. Depuis, le secteur affiche plusieurs succèsincontestés dans le milieu et une véritable plate-formeindustrielle reconnue de par le monde s’est créée auGrand-Duché. En 1998, par exemple, la sociétéMonipoly Productions afficha fièrement sa coproductionKirikou et la sorcière. Ce long métrage d’animation rem-porta un succès fou auprès du public comme en

En décembre 2003, le CNA a sorti le documentairetrès remarqué d’Andy Bausch intitulé L’homme au cigarequi venait juste d’être sacré meilleur film de l’année aupremier Lëtzebuerger Filmpräis, ex æquo avecGeneviève Mersch pour son J’ai toujours voulu être unesainte. Au-delà de simple portrait du fondateur de laCinémathèque de la Ville de Luxembourg, Fred Junck,le documentaire d’Andy Bausch présente un tableaud’un certain renouveau de la cinéphilie au Luxem-bourg dans les années 1960-70. En 2004,Andy Bauschprépare un nouveau documentaire intitulé DJ DonCamillo, un portrait de l’acteur luxembourgeois CamilloFelgen.

Depuis le lancement de la collection, plus de 15.000cassettes ont déjà été vendues. Au total, une cinquantained’œuvres sont disponibles.

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témoignent les plus d’un million d’entrées rien qu’enFrance (et les 650.000 DVD qui ont suivi). Une autrede ses productions, Freccia Azzurra, un conte de Noël,a été vendu dans 85 pays dont les Etats-Unis.

En ce début de troisième millénaire, une poignée decompagnies spécialisées en animations se partagent lascène luxembourgeoise. Studio 352 par exemple a col-laboré à la série d’animation Super, Duper Sumo desstudios Disney ainsi qu’au dessin animé Sabrina theTeen Witch de Disney et de DIC Entertainment. En2001, Melusine Productions, une société du groupeStudio 352, a coproduit des dessins animés tels que Lafamille Passiflore, Dans les secrets de Providence ouLiberty’s Kids.

Le Festival international du film d’animation d’Annecy,qui fêtait ses 40 ans d’existence en l’an 2000, a faitappel à la compagnie luxembourgeoise Oniria Picturespour créer et produire la bande-annonce du festivalprojetée entre chaque film en compétition. Le résultatfut un personnage noir et blanc, qui prenait ensuitedes couleurs, qui commençait à se mouvoir de plus enplus harmonieusement et qui finalement se transfor-mait en image 3D. Une manière de montrer l’évolu-tion de l’animation depuis ses débuts. En 2002, OniriaPictures était en compétition à Annecy avec son dessinanimé Tristan et Iseut qui combine animation 2D et 3D.En 2003, cette même maison de production a travaillé sur un nouveau long métrage intitulé Renart,the Fox, produit et réalisé par Thierry Schiel et SophiaKolokouri, une adaptation de 90 minutes de la trèsrenommée fable Le Roman de Renard.

D’autres professionnels luxembourgeois ont plutôtpréféré aller travailler à l’étranger. Tanja Majerus, parexemple, originaire de Sandweiler et diplômée de laprestigieuse école des Gobelins à Paris, fait partie del’équipe de Dreamworks, dont un des trois fondateursn’est autre que Steven Spielberg. Elle a récemment étéen charge des personnages du Colonel et de son cheval Spirit dans le dessin animé Spirit, Stallion of theCimarron.

Dans ce contexte, il convient également de mentionnerque depuis 1990, le Lycée technique des arts etmétiers à Luxembourg offre une filière BTS (brevet detechnicien supérieur) consacrée au dessin animé.Certains anciens élèves de ce lycée ont suivi les tracesde Tanja Majerus et travaillent à présent dans l’animationchez Dreamworks ou dans d’autres grandes sociétésd’animation.

D’aucuns diront que le secteur ne serait peut-être pasoù il en est sans les aides au développement instauréespar le gouvernement. Ils ont peut-être raison. Il n’em-pêche que le meilleur argument pour attirer les sociétésde production à tourner et à investir au Luxembourg, cesont les sociétés nationales et leurs productions. Lesmoyens techniques et humains, le savoir-faire et le profes-sionnalisme de ces hommes et de ces femmes consti-tuent, sans l’ombre d’un doute, le meilleur argument devente du secteur luxembourgeois de l’audiovisuel.

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Association des acteurs et techniciens du cinéma (ATAC)57, rue de l’HippodromeL-1730 LuxembourgTél: +352 48 38 23 Fax: +352 49 06 05

Association des réalisateurs et scénaristes102, rue Ermesinde L-1149 Luxembourg Tél: +352 22 76 81

Centre national de l’audiovisuel (CNA)5, route de ZoufftgenL-3598 DudelangeTél.: +352 52 24 24 1Fax: +352 52 06 55www.cna.lu

Lycée technique des arts et métiers19, rue Guillaume-SchneiderL-2522 LuxembourgTél. :+352 46 76 16 1Fax: +352 47 29 91www.Itam.lu

Fonds national de soutien à la productionaudiovisuelleMaison de Cassal5, rue LargeL-1917 LuxembourgGrand-Duché de LuxembourgTél. :+352 47 82 06 5Fax: +352 22 09 [email protected]

Media Desk LuxembourgMaison de Cassal5, rue LargeL-1917 LuxembourgTél. :+352 47 82 17 0Fax: +352 46 74 [email protected]

Union luxembourgeoise de la production audiovisuelle (Ulpa)45, boulevard Pierre FriedenL-1543 LuxembourgTél. : +352 25 03 93 1Fax: +352 25 03 94

Adresses utiles

BibliographieLuxembourg City Tourist Office«Silence, on tourne!», article paru dans Welcome toLuxembourg, n°4 2001, article rédigé par Paula Almeida

Ministère de la Culture, de l’Enseignement supérieur et de la RechercheRapport d’activité 2002 Luxembourg, 2003

Moving Pictures International Ltd.«Movies de-Lux», article paru dans Moving Pictures –Summer Issue 2002 London, 2002

Service Information et Presse«Cinema Paradiso», article paru dansVoilà Luxembourg,n°1 Luxembourg 1991, article rédigé par Claude Neu

Thill,Viviane«En route pour la gloire», article paru dans KaléidoscopeLuxembourg Luxembourg, 2002Editions Saint-Paul

ImpressumEditeur: Service Information et Presse – Cellule EditionLayout: BizartImpression: xxx

ISBN: 2-87999-095-5Date de parution: Janvier 2004

Photographies:Erich FrançoisErik HackenschmidtEtienne BraunFONSPAJaap BuitendijkJean-Paul KiefferMinotaurus Film LuxembourgMonipoly ProductionsOniria PicturesTarantula Luxembourg

La liste et les coordonnées de toutes les maisons de production agréées au Luxembourg sont disponibles auprès du Fonds de soutien à la production audiovisuelle.

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Note
www.ltam.lu