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A PROPOS DE L’ENTRE-DEUX-GUERRES Dans les années 1918-1929, au moment où les puissances victorieuses concluent les traités de paix, se croient les maîtresses du monde, pensent qu’elles vont assurer le triomphe de leurs principes, ceux-ci sont contestés par le Bolchevisme sur le plan politique, sur le plan économique, puis contestés par le fascisme, la crise de 29 et le nazisme. Les hommes des puissances victorieuses aspirent à la paix. Jusqu’en 1939, ils devront faire face à une guerre renaissante, étrangère et civile. Ces hommes pensaient de finir pour longtemps le cadre dans lequel les Etats allaient évoluer. Ces cadres vont être remis en cause. Affectent les structures politiques, économiques, techniques, mentales, d’une humanité qui se révèle difficilement maîtrisable. Moyen de plus en plus prodigieux de comprendre et de dominer le monde naturel. Humanité qui s’en sert dans un but qui aboutit à assouvir les ambitions de quelques uns de ces membres. Evolution paradoxale, deux grandes époques : L’époque des années folles. On découvre la fragilité croissante de la paix et de la prospérité. Temps d’incertitudes. Années sombres. Crise économique de 29 et ses conséquences et les menaces de guerre contraignent chaque Etat à prendre parti. Temps d’engagement. Dans le monde des années 20-30, un Etat se tient à part, ne participe pas à ce mouvement général, la Russie. I° Un monde à part : Russie URSS, 1917-1939 1 17 : la Russie est isolée en raison de sa propre volonté, du fait de la volonté de ses adversaires. La Russie édifie à l’écart un système politique, économique et social très original. Ce système ne la met pas à l’abri de troubles intérieures et extérieures. La guerre y côtoient la paix voire la guerre se substitue à la paix. A° De la Russie à l’URSS, le temps de Lénine. 1_ La révolution bolchevique : succès en Russie, échec à l’extérieur a) l’installation du bolchevisme en Russie Il y a trois étapes : Chute du tsarisme : L’arrière et le pouvoir connaissent en 1915 des difficultés. L’arrière : petit à petit, l’économie est asphyxiée. L’industrie n’est pas assez développée au départ. L’économie est coupée du marché européen. Résultat, les prix augmentent ainsi que le chômage, les réquisitions dans les campagnes qui mécontentent du monde. Le pouvoir : le Tsar, en septembre 1915, commandant suprême de l’armée, est discrédité par des revers militaires. Les scandales éclaboussent sa cour. Raspoutine qui a une affluence sur la Tsariste, est assassiné en 1916. Devant la situation de l’arrière et du pouvoir, les Soviets se constituent, sont élus. Ils prennent en charge la gestion de la vie quotidienne (occupent du ravitaillement des villes, des fronts, de la prise en charges des blessés). Les grèves se multiplient, et l’agitation gagne aussi l’armée. 1 Cf. "Révolution et tragédie Le siècle communiste", numéro spécial de L’Histoire n°223, Juillet août 1998.

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A PROPOS DE L’ENTRE-DEUX-GUERRES Dans les années 1918-1929, au moment où les puissances victorieuses concluent les traités de paix, se croient les maîtresses du monde, pensent qu’elles vont assurer le triomphe de leurs principes, ceux-ci sont contestés par le Bolchevisme sur le plan politique, sur le plan économique, puis contestés par le fascisme, la crise de 29 et le nazisme. Les hommes des puissances victorieuses aspirent à la paix. Jusqu’en 1939, ils devront faire face à une guerre renaissante, étrangère et civile. Ces hommes pensaient de finir pour longtemps le cadre dans lequel les Etats allaient évoluer. Ces cadres vont être remis en cause. Affectent les structures politiques, économiques, techniques, mentales, d’une humanité qui se révèle difficilement maîtrisable. Moyen de plus en plus prodigieux de comprendre et de dominer le monde naturel. Humanité qui s’en sert dans un but qui aboutit à assouvir les ambitions de quelques uns de ces membres. Evolution paradoxale, deux grandes époques :

� L’époque des années folles. On découvre la fragilité croissante de la paix et de la prospérité. Temps d’incertitudes.

� Années sombres. Crise économique de 29 et ses conséquences et les menaces de guerre contraignent chaque Etat à prendre parti. Temps d’engagement.

Dans le monde des années 20-30, un Etat se tient à part, ne participe pas à ce mouvement général, la Russie.

I° Un monde à part : Russie URSS, 1917-1939 1 17 : la Russie est isolée en raison de sa propre volonté, du fait de la volonté de ses adversaires. La Russie édifie à l’écart un système politique, économique et social très original. Ce système ne la met pas à l’abri de troubles intérieures et extérieures. La guerre y côtoient la paix voire la guerre se substitue à la paix.

A° De la Russie à l’URSS, le temps de Lénine.

1_ La révolution bolchevique : succès en Russie, échec à l’extérieur

a) l’installation du bolchevisme en Russie Il y a trois étapes :

� Chute du tsarisme : L’arrière et le pouvoir connaissent en 1915 des difficultés. L’arrière : petit à petit, l’économie est asphyxiée. L’industrie n’est pas assez développée au départ. L’économie est coupée du marché européen. Résultat, les prix augmentent ainsi que le chômage, les réquisitions dans les campagnes qui mécontentent du monde. Le pouvoir : le Tsar, en septembre 1915, commandant suprême de l’armée, est discrédité par des revers militaires. Les scandales éclaboussent sa cour. Raspoutine qui a une affluence sur la Tsariste, est assassiné en 1916. Devant la situation de l’arrière et du pouvoir, les Soviets se constituent, sont élus. Ils prennent en charge la gestion de la vie quotidienne (occupent du ravitaillement des villes, des fronts, de la prise en charges des blessés). Les grèves se multiplient, et l’agitation gagne aussi l’armée.

1 Cf. "Révolution et tragédie Le siècle communiste", numéro spécial de L’Histoire n°223, Juillet août 1998.

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1917 : grèves et mouvements de protestation atteignent un niveau jamais atteint jusque là à Petrograd. Les ouvriers s’opposent à la vie qui leur est proposée, réalisent des émeutes. Quelle est la réaction de l’armée ? Elle ne réprime pas les mouvements, refuse de tirer sur la foule. Parallèlement à la Douma, se constitue un soviet d’ouvriers et de l’armée. Il y a des représentants du Parti Révolutionnaire. Désavoue le Tsar, accompagne les émeutes de la foule, l’émeute devient une révolution. Cela est très net au mois de Fév. (mais chez nous, il y a 15 jours de différence). Révolution de février. Le 15 mars 17, le Tsar Nicolas II abdique. Mise en place d’un gouvernement provisoire présidé par le Prince Lvov. Il est KD et Favorable au régime parlementaire.

� Glissement à gauche : dès mars 17, le gouvernement provisoire est menacé à sa gauche, bien

qu’il prenne des mesures démocratiques : promet l’élection d’une assemblée constituantes, accorde des libertés, abolit la peine de mort, amnistie, reconnaisse les droits des minorités nationales. Menacé par les Soviets. Ouvriers, paysans, intellectuels armés. Ils réclament des avantages (8h de travail, augmentation des salaires, assurance sociale…, terres). Mouvements indépendantistes dans les Pays Baltes, PL, Fin, UK, Caucase. Menacé par Lénine. Leader du Socialiste Bolcheviks. Exilé en Suisse, il impose le point de vue du Soviet de Petrograd : « La paix sans annexion ». Prise du pouvoir par les Soviets ouvriers. En D, les dirigeants comprennent l’intérêt de faire revenir Lénine en Russie (épisode du train blindé, mars). Dès le 4 avril, thèses d’avril, sur la paix sans annexion, sur la distribution des terres aux paysans, pouvoir aux soviets. Création de la Pravda (=la vérité) ; Le gouvernement provisoire est attaqué : Voix de la droite qui se fait de plus en plus attendre. Gouvernement de coalition : KD, les socialistes révolutionnaires (SR avec Kerenski2), les Mencheviks. Ce gouvernement entend continuer la guerre, mais il faut des moyens : l’impôt ne rentre plus, la police existe de moins en moins, la discipline de l’armée fond, l’agitation se répand. La Gauche agit : Bolcheviks se rendent maître d’un certain nombre de Soviets, notamment dans les grandes villes (Moscou, Petrograd, Kiev…), port de Kronstadt . Le gouvernement réagit par une répression (Environ 50 morts), ce qui augmente le mécontentement. La Droite est représentée par des officiers de l’armée qui restent favorable au tsarisme, qu’ils veulent rétablir. Il y a un putsch, tenté par Kornilov 3 qui n’aboutit pas. Au gouvernement, les Bolcheviks apportent leur aide car Kornilov souhaitait dissoudre les Soviets et imposer un contrôle militaire à toutes les industries de guerre. Les pénuries s’aggravent, hausse des prix, chômage, grèves et émeutes. Le gouvernement provisoire et Kerenski, à l’été 17, ne peuvent résoudre toutes les difficultés. La situation est mûre.

� La prise du pouvoir par les Bolcheviks : il n’est pas le plus puissant (200 000 hommes), le plus populaire (vs SR), mais il est le mieux organisé. Vladimir Illitch Oulianov lit Marx, lutte contre le régime russe, est déporté en Sibérie, exilé en Suisse. Il montre la plus grande rigueur doctrinale. La dictature du prolétariat est nécessaire contre le tsarisme et le socialisme. Début automne 17, il fait approuver par le comité central la nécessité d’une insurrection armée� il faut l’organiser. Ralliement des Soviets de l’armée, de Petrograd. Permet de contrôler militairement les centres névralgiques de la capitale (ponts, poste et télégraphes, les banques). Le 6 novembre (24 octobre), révolution d’octobre4. Le Palais d’hiver est pris d’assaut par les Bolcheviks. La révolution est réussie, il faut donc l’organiser. Tous les Soviets doivent contrôler le pouvoir exécutif par un congrès des soviets. Ce dernier se décharge sur un conseil des commissaires du

2 Aleksandr Fedorovitch Kerenski (Simbirsk, 1881-New-York, 1970). Avocat, membre du parti social‑révolutionnaire, de tendance modérée, il est élu à la Douma en 1912. À la suite de la révolution de février 1917, il devient ministre de la Justice (mars), puis de la Guerre (mai) et enfin chef du gouvernement provisoire (juillet). Il s'efforce de poursuivre l'effort de guerre et doit lutter à la fois contre la tentative de coup de force réactionnaire de Kornilov et contre les bolcheviks, violemment opposés à sa politique réformiste et à la poursuite de la guerre. La révolution d'Octobre balaye son gouvernement et il doit s'enfuir à l'étranger. 3 Lavr Georguievitch Kornilov . Général russe (1870 — 1918). Devenu, en août 1917, généralissime de l'armée russe lors des tergiversations de Kerenski, il tenta, en septembre, un coup d'État qui échoua. Au début de 1918, il organisa une armée contre‑révolutionnaire et fut tué en combattant les bolcheviks. 4 voir à ce sujet le film de propagande réalisé en 1927 par le cinéaste russe Eisenstein, Octobre.

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peuple qui constitue le gouvernement. Trotski est commissaire au peuple aux affaires étrangères, Staline est commissaire au peuple aux nationalités. Il faut exporter la révolution

b) exporter la révolution5

� Echec en D Le 11 novembre 18, abdication de G II. Des Mouvements socialistes se déroulent. A Berlin, comité de commissaire au peuple présidé par Ebert6. Au sein des usines, de l’armée, création de conseils. Emeutes se déroulent. Tendances particularistes se révèlent dans telles ou telles régions : En Bavière, Kurt Eisner installe une république socialiste. A Berlin, les spartakistes (Rosa Luxembourg et Karl Liebknecht) proclament la grève générale et appel aux armes. Les forces traditionnelles réagissent. Les Sociales Démocrates refusent le Bolchevisme, l’Etat major est toujours respecté, appuyé par des troupes disciplinées, corps francs. Ils matent la révolution à Berlin (11-15 janv. 19, c’est la « semaine rouge »). Les deux leaders spartakistes sont tués, Eisner est démis de ses fonctions et assassinée. Répression féroce en Allemagne, l’ordre triomphe.

� Création de la III Internationale : Dans de nombreux pays, création de nombreux parti communiste. Début 19, Lénine invite les partis socialistes pour former la III Internationale. 2-6 mars 19, réunion à Moscou, création du Komintern , qui est chargé de préparer le Révolution dans tous les pays. Les partis doivent accepter de se transformer en parti de combat, des partis radicaux (éliminer en leur sein toute opposition). Les partis doivent dépendre du Kominterm, du parti russe, du gouvernement de la Russie. Publication d’un manifeste. Le Chef de la III Internationale : Zinoviev

� Echec ailleurs : Le 21 mars 19, tentative en Hongrie, ou dictature du prolétariat est proclamée par Kun 7 (elle a duré 133 jours). 500 exécutions accomplies à Budapest. Grèves organisées par des syndicats, socialistes, communistes, en F, I, A, GB. En Autriche conseil d’ouvrier et de soldats se met en place. Mais échec au bout de ses actions. Les Gvt réussissent à vaincre le mouvement. En H, c’est la Roumanie qui rétablit l’ordre par le Général Horthy.

5 Voir carte "Grèves et insurrections en Europe" dans le numéro spécial de l’Histoire de juillet 1998, le Siècle des Communistes, page 31. 6 Friedrich Ebert 1871-1925. Président du parti social‑démocrate allemand à partir de 1913, et député au Reichstag en 1912, il fit voter les crédits de guerre en août 1914. Chancelier du gouvernement provisoire en novembre 1918, il réprima durement l'insurrection spartakiste (janvier 1919). Le 11 février 1919, il fut nommé par l'Assemblée de Weimar président du Reich, fonction qu'il occupa jusqu'à sa mort. 7 Béla Kun (1886-1939). Fondateur du parti communiste hongrois, il s'empara du pouvoir en mars 1919, proclamant la dictature du prolétariat. Son régime s'effondra au bout de trois mois sous la pression de l'armée roumaine. Kun trouva refuge en URSS et milita activement au sein de la IIIe Internationale. Accusé de trotskisme, il devait être exécuté lors des grandes purges staliniennes de 1935-1939.

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2_ Guerre civile, guerre d’intervention, bolchevisme de guerre

a)guerre civile

� Les premières décisions : 1. Qui donnent satisfaction :

Dès le 8 nov., « décret sur la terre » Attribution de la terre aux paysans « décret sur les entreprises » : attribue l’outil à l’ouvrier

« décret sur les nationalité » : décide de l’égalité et souveraineté des peuples russes 26 nov. 17 : décision sur la paix : armistice signée (et le 3 mars 18, traité de Brest-Litovsk). La Russie

perd environ 800 000 Km² par la suite de cession de province comme la Fin, L’Estonie, Lettonie, Lituanie, PL. L’Ukraine souhaite faire sécession

2. Qui donnent des mécontentements :

Election à l’Assemblée Constituante a lieu à la fin de janv. 18. Les Bolcheviks obtiennent que 25% des voix, les SR, 28%. L’Assemblée est dissoute par les Bolcheviks (violence politique). Les SR rentre alors en Résistance Répression contre toutes les forces politiques autre que Bolcheviks et SR (car trop nombreux). Les premières victimes sont les KD, premiers membres du gouvernement provisoire. Les "Libéraux" se mettent à rejoindre les généraux russes blancs, comme Kornilov 8, Denikine9.

� Raidissement et lutte Les SR sont très présent dans les villes. Intervention armée des démocraties européennes pour aider les Blancs. Lorsqu’ils sont connus, ils décrètent la mobilisation générale pour l’Armée rouge (29 mai 18). Pendant l’été 18, les SR font des actions sous forme d’attentats contre Lénine, contre Kaplan. La Répression des Bolcheviks liquide l’opposition des SR, répression connue sous le nom de « Terreur rouge ». Les SR se rapprochent des Mencheviks et des Russes blancs. La Guerre civile s’installe et la guerre d’intervention commence

b) guerre d’intervention

� Pourquoi ? La France, L’Angleterre et le Japon considèrent que la paix séparée constitue une trahison. Ils craignent une contagion de la révolution. Ils aident financièrement, militairement (armes, munitions…) les Blancs, puis ils interviennent directement, afin de battre les Soviets, en vue de rétablir un second front (printemps 18). Corps expéditionnaire : GB, au Nord, Mourmansk, Arkhangelsk GB, au Sud, Batoum, Odessa, Sébastopol F, au Sud, Odessa Japon, Vladivostok

� Comment ? 8 Lavr Georguievitch Kornilov , général russe (1870 - 1918). Devenu, en août 1917, généralissime de l'armée russe lors des tergiversations de Kerenski, il tenta, en septembre, un coup d'État qui échoua. Au début de 1918, il organisa une armée contre‑révolutionnaire et fut tué en combattant les bolcheviks. 9 Anton Ivanovitch Denikine (près de Varsovie, 1872 — Ann Arbor, Michigan, 1947). En 1918, il contribua à la formation, en Ukraine, d'une armée de volontaires pour lutter contre les bolcheviques. Avec l'aide des Alliés, il reconquit l'Ukraine et la Russie centrale; il parvint même à occuper Orel et à menacer Toula, au sud de Moscou. Mais l'Armée rouge le contraignit à battre en retraite vers le sud. Il passa son commandement à Wrangel en mars 1920, puis émigra.

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Circonstances favorables : Alliés d’accord sur le but, supprimer les Bolcheviks et réduire les guerres :

sécession des nationalités halogènes (PL, augmenté par armée Baltes pour second front

à l’intérieur de la Russie, armée blanche. Circonstances défavorables : - ne sont pas tous d’accord pour intervenir en Russie. On impose la volonté d’autres puissances.

Ces Méthodes répugnent Wilson - La population russe se refuse, dans sa majorité, à soutenir une action dont elle pense qu’elle va

rétablir le tsarisme, dont elle ne veut pas. - Existence et force de l’Armée rouge, constituée à partir du 25 jan. 18. Elle est organisée par

Trotski, comporte 5 M d’hommes, bénéficie de l’aide matériel dont elle a besoin. On pense même à utiliser des bataillons de femmes (� totalisation et brutalisation).

� Les faits

- 1919 : L’amiral Koltchak 10, régent d’Omsk, dispose de 150 000 homme dont 70 000 Tchèques. Ils s’emparent d’une partie de la Russie y compris la vallée de la Volga et il menace Moscou. Denikine (Crimée, Ukraine autour de Kharkov ) marche lui aussi sur Moscou. Il est aidé par les Causaques, mais arrêté par l’Armée rouge. Son armée est regroupée par le Baron Wrangel11. Reçoivent l’aide des troupes Pl de Pilsudski qui marche sur Moscou. Ioudenitch : automne, se trouve dans les Etats Baltes et menace Petrograd. Il est aidé par des Corps francs venus d’Allemagne et d’Angleterre. Les Japonais attaquent en Sibérie. Guerre civile et étrangère qui se déroule sur tout le territoire - révolution sauvée par l’armée rouge

A l’Est, Koltchak est fait prisonnier et fusilier. Au Sud, Wrangel est battu et les troupes passent en Turquie. A Petrograd, Trotski réussit à éviter la prise de la ville par Ioudenitch Les généraux russes organisent une contre attaque contre la Pl dirigé par Toukhatchevski

et Boudienni. Offensive qui atteint Varsovie. Intervention française et Pilsudski évitent un échec. Dans la foulé, contre attaque franco polonaise qui aboutit au traité de Riga (12 mars 21). Met fin à l’intervention étrangère.

c) communisme de guerre Forme de pouvoirs que les Bolcheviks pratiquent depuis 17 jusqu’en 21. Cette forme de pouvoir : politique de terreur qui se traduit par la suppressions des libertés individuelles, par la poursuite ou la liquidation de tous les opposants avérés ou potentiel. Terreur économique contenue de l’état du pays.

10 Aleksandr Vassilievitch Koltchak , amiral russe (Saint‑Pétersbourg, 1874 — Irkoutsk, 1920). Devenu, en 1916, commandant de la flotte russe en mer Noire, il démissionna à la suite de la révolution de 1917 et entama la lutte contre les bolcheviks. En octobre 1918, il prit la tête, à Omsk, d'un gouvernement russe contre‑révolutionnaire, avec l'appui des Alliés, puis se proclama, le 18 novembre, chef suprême de la Russie. Il remporta d’abord quelques succès avec son armée (dans laquelle combattaient de nombreux Tchèques), mais fut finalement battu par l'Armée rouge, qui entra à Omsk en novembre 1919. Réfugié à Irkoutsk, il fut exécuté en février 1920. 11 général Wrangel (Piotr Nikolaïevitch, baron Wrangel). Général russe (Novo‑Aleksandrovsk, gouvernement de Kaunas, 1878 — Bruxelles, 1928). Il prit part à la guerre russo‑japonaise de 1904-1905 et commanda une division de Cosaques durant le premier conflit mondial. Après la révolution d'Octobre, il entreprit de lutter contre les bolcheviks. Il remplaça Denikine à la tête des armées blanches en avril 1920 et forma un éphémère gouvernement contre‑révolutionnaire que la France reconnut de facto. Il remporta en mai-juin 1920 des succès en Russie du Sud, mais dut battre en retraite à l'automne. À la suite de la prise de Sébastopol par les bolcheviks (novembre 1920), il fit évacuer par mer ses troupes, qui furent dispersées dans les Balkans.

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� Terreur politique

Deux éléments important pour l’assurer : - La Tcheka, créée le 7 décembre 17. Rôle essentiel car très vite organe important en nombre (de 1 000

en avril 18, on passe à 140 000 en 21). Lénine la soutient, rétablit la peine de mort. Elle utilise toute sorte de moyens mise à sa disposition :

Envoi dans des camps de travail au nombre de 100 (1921 : + 50 000 personnes retenues.

Les exécutions destinées aux adversaires. Personnes pas traduites devant un tribunal L’assassinat d’otages comme le Tsar à Ekaterinbourg en juillet 18

- La Constitution du 10 juillet 18. Congrès des Soviets panrusse. Conseil des commissaires du peuple, commissaire qui doivent représenter le peuple. Comité central exécutif (on craint les rouages représentés par un homme) Le Congrès soviet panrusse doit être élu, mais suffrage restreint ("ennemis du régime", prêtre). Suffrage inégal. Il y a 5 représentant des villes pour 1 représentant des campagnes. Cette constitution refuse aussi aux personnes, groupes, les droits qui pourraient servir au détriment de la révolution. Celle-ci proclame l’omniprésence du PCUS qui domine et dirige tout l’appareil de l’Etat. Constitution qui sert à mettre en place la dictature du prolétariat ; constitution provisoire ; constitution de combat. � Terreur économique

Au fur et à mesure que la guerre civile, que les interventions étrangères se réalisent, le pays est de plus en plus dévasté. L’agriculture régresse, les usines sont moins nombreuses à fonctionner, transports paralysés. La population à de moins en moins de travail, de quoi vivre. La population est affamée, soumise à des épidémies. Situation qui échappe aux contrôles. Economie de Guerre : Pour combattre la famine, mise en place d’une réquisition, d’un rationnement. Vise les paysans riches, les Koulaks. Mise en place d’un contrôle par les paysans pauvres ou par des escouades d’ouvriers. L’industrie est surveillée, orientée vers des productions de base pour l’Armée rouge. On a là un des aspects de la brutalisation de la société. Nationalisation des entreprises à partir de 1920 qui concerne toutes les entreprises de plus de 10 ouvriers. Le Travail est obligatoire de 15 à 50 ans. Les ouvriers sont payés à la pièce, l’absentéisme est combattu, la grève est interdite (qualifiée de "crime contre le peuple"). Action d’un "gouvernement de fer" qui essaie de sauver la révolution, de faire obéir le peuple, de faire combattre le peuple.

� Bilan - intérieur : La Russie de 1921 est exsangue et désagrégée. Aux 2 M de 14-18 ce sont ajoutées de très

nombreuses victimes de la guerre civile. On estime à environ 6 M les victimes civiles mortes de famines, d’épidémies (typhus), exécutions (150 000). Tragédie qu’aucun autre pays n’a connu. 8 à 9 ans de guerre, d’accoutumance à la violence. Désagrégé : Du point de vue économique, situation très loin de celle de 1913. La production agricole

est tombée à -15% d’avant guerre, provoquant des famines et une hausse de la criminalité ; Paysans se révolte contre les réquisitions. Notable en Ukraine en fév. 21 et en Sibérie.

L’industrie : pénurie de matières premières, de sources d’énergie. Les ouvriers travaillent de moins en moins, abandonnent leur usine. Mais la famine et la disette existent aussi. Parfois soulèvement se produisent dus à la faim. La production de fonte ne représente plus que 3% de celle de 1913. De nombreux puits d’extraction sont noyés, détruits (prod. De combustible : néant). Les chemins de fer sont paralysés.

En 1921, 5 M d’ouvriers dans les villes sont en passe de mourir de faim. L’aide s’organise : papauté, USA, Nansen.

Fév. 21 : nouveau soulèvement des marins de Kronstadt en poussant deux cris : « vive les Soviets ! A bas les communismes ! ». Répression ordonnée par Lénine, exécuté par Trotski. Mars 21 : devant la situation, Lénine proclame l’abandon du communisme de guerre.

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- Extérieur : La France, l’Angleterre, le Japon n’ont pas réussi dans leur entreprise, contenir le

Bolchevisme chez lui. � Etablissent une série d’Etats tampons : Fin, Estonie, PL, Ro, H, Pays Baltes. Dans l’Europe des Balkans, danubienne, accomplissent une réforme agraire. La propriété est enlevée

aux grands propriétaires et est distribuée aux petits paysans afin d’éviter des revendications. � Cordon sanitaire.

3_ Fin du régime de Lénine, la NEP (1921-1924) Changement de politique annoncé par Lénine. Mais est-ce un changement ? Y’a-t-il un retour à la liberté économique avec la NEP ou bien relâchement de la dictature ?

a) retour à la liberté économique avec la NEP ? Lénine reconnaît les erreurs commises : il dit « Nous avons trop conquis, il faut reculer ». Lénine envisage de faire appel au capitalisme étranger qui pourra recevoir des concessions en Russie. Lénine pense rétablir un secteur privé ouvert à la concurrence, où l’initiative individuelle retrouverait sa place. Mais Lénine ne renonce pas à la mise en place du socialisme. C’est un répit, il entend un progrès économique qui doit permettre de mieux éliminer le secteur privé. Replis stratégiques.

� les mesures : 1. Libéralisation : on supprime les réquisitions qui sont remplacé par des impôts. On

encourage la création de petites unités de production agricole. On proclame la liberté du commerce intérieur (ouverture du marché). On accepte la propriété individuelle pour unité de moins de 20 employés. On rétablit l’héritage. On fait appel aux capitalistes étrangers. Concession pour exploitation de mines, de bois. Le gouvernement fournit une bonne partie des capitaux. On fait aussi appel à des techniciens étrangers, qui sont payés très chère. L’économie redémarre dans les industries, l’agriculture.

2. socialisation de la grande industrie, du commerce (not par chemins de fer et par bateaux), de la banque (monopole sur les crédits). Pendant cette période, pause dans la marche vers le socialisme. Pause qui coïncide avec le retour de la paix. Résultats assez lents à la campagne : les paysans sont rassurés, travaillent, récoltent et le spectre de la faim s’éloigne. Ce n’est qu’en 1927 qu’on atteint de nouveau le niveau de 1913 en valeur. Dans l’industrie : on forme des ouvriers, des techniciens, on réorganise les circuits. Mais il faut attendre 1927 la aussi pour atteindre les niveaux de 1913. Le Chômage baisse, les conditions matérielles s’améliorent. Le gouvernement parvient à contrôler 90% de la production des mines, de la sidérurgie, de la chimie. Dans le domaine monétaire, la monnaie se stabilise en 22 : le tchernovets remplace le rouble papier (1924)

� bilan international : Les grandes puissances adoptent une attitude très différentes. Reconnaisse de jure la nouvelle Russie. L’Allemagne réengage des discussions avec la Russie (Rapallo 1922). En 1924, Le Royaume-Uni, France, Italie signent des traités de commerce. La NEP a enrichi de gros paysans, des Koulaks (5M en 1925, embauchent des ouvriers agricoles ; patrons riches), a profité à des commerçants, petits patrons d’usine (reprise de la consommation). Même autour de 1923-1924, une vie mondaine Nepman commencent à être critiqués. Enrichis car pas allure convenable, auteur de corruption.

b) relâchement de la dictature Nouvelle organisation territoriale : la Russie est organisée, le 30 décembre 22 avec 4 Républiques :

• RUSSIE-SIBERIE • UKRAINE

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• BIELORUSSIE • TRANSCAUCASIE

� URSS à partir du 30/12/1922. Les nationalités sont traitées sur un pied d’égalité et les cultures sont respectées. De nouvelles Républiques peuvent se créer, ce qui arriva plus tard. L’impulsion vient de Moscou. Dans la constitution de 1924, celle-ci prévoit une nouvelle organisation politique, met en place des organes, ministres qui semble d’un régime ordinaire. Prévoit des élections pour désigner les représentants du peuple, mais toujours gens qui ont droit de vote : les ouvriers bénéficient toujours d’une représentation supérieure. Le vote est public, ce qui est pratique pour connaître les opposants. LE PC joue un rôle essentiel, organe extra-constitutionnel qui lui permet de présenter un candidat : le secrétaire général devient la 1ere personne du Parti. Dictature du Parti. En mars 21 : 732 521 membres du parti/ 140M d’hab. Staline est depuis 22 le secrétaire général. La Tcheka devient la GPU. Grave pb en 24, Mort de Lénine (attaque en mai 22 d’hémiplégie, meurt le 21 janvier 24). Funérailles émouvantes, corps exposé pendant 3 jours. Le 27 on l’enterre et on crée le mausolée de Lénine sur la Place Rouge. � Il reste deux hommes, Staline et Trotski, qui ne s’apprécient guère. « Staline est la pire médiocrité du parti » Trotski Staline prône un renforcement de la centralisation bureautique, Trotski, lui, plus de démocratie. Staline prétend que la révolution est possible que dans un seul pays, la Russie. Il défend la NEP (vs Trotski).

B] Le temps de Staline 12 : vers un totalitarisme à outrance

1_ 1924-1929 : Staline cherche à faire sa place

a) à gauche Position : Trotski souhaitait tout sacrifier à la révolution mondiale. Il accuse Staline de ne pas saisir les occasions. Pour Staline, L’URSS n’a rien à craindre. Il critique Trotski avec de plus en plus violemment (not dans le voc). Il attaque les « braillard de la gauche » qui ne songe qu’à la violence. Autour d’eux, leurs proches collaborateurs prennent position. Zinoviev, Lev Rosenfeld dit Kamenev penchent dans un premier temps pour Staline. Ils vont l’aider à éliminer Trotski. Staline trouve d’autre allié comme Molotov13.

12 Staline (homme d’acier) : né en Georgie à Gori, fils d’un cordonnier. Séminaire à Tbilissi. Fonde un cercle marxisant� chasser, surveillé par la police tsariste. Conspire en 1903-1913. Exilé 6 fois, évadé 5 fois. Silencieux, travailleur. Vie discrète au Kremlin. N’accepte pas de titre officiel. A la fin de sa vie, il est insomniaque et paranoïaque : pour rentrer dans sa Datcha, il change son parcours tous les jours et même pendant le trajet. Sa mort, survenue en 53 est un révélateur de la crainte que ses proches ont envers lui : Khrouchtchev, dans le salon de la Datcha, entend un bruit sourd provenant de la chambre de Staline (en fait il tombe du lit). Mais Staline ayant donné l’ordre de ne pas rentrer dans sa chambre, la nuit se passe, le matin aussi. Ce n’est qu’à 3 heures de l’après midi qu’un médecin vient l’ausculter mais il est déjà trop tard. 13 MOLOTOV : (Viatcheslav Mikhaïlovitch Skriabine). 1890 — 1986. Il adhéra en 1906 au parti bolchevik et entra en 1921 au Comité central, puis en 1926 au Politburo. Proche collaborateur de Staline, dont il appliqua docilement la politique, il fut président du Conseil des commissaires du peuple (1930-1941) et commissaire du peuple aux Affaires étrangères (1939-1949 et

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Dans un second temps, Kamenev et Zinoviev rejoignent trotski. La lutte tourne au profit de Staline : 1925 : Trotski est relevé de ses fonctions par Staline, Kamenev, Zinoviev qui forme une troïka. Trotski prend la tête de l’opposition, se met à manifester, manifestations qui sont dispersées par la police. Trotski est déporté en Asie, a Alma-Alta puis exil à Constantinople (janvier 29). Il meurt en 40 au Mexique.

b) à droite Alexeis Rykov (ancien président du conseil, il prend dans les années 24, la défense de la NEP) et Nicolaï Boukharine (théoricien du communisme). 29, année de grand tournant : le régime est consolidé. Staline à juste 50 ans (voir note sur Staline). Il s’impose par la propagande (portraits, statues) qui popularise son image et culte de la personnalité. Discours tiré à plus de 100 000 000 d’exemplaires. Villes commence à recevoir son mon (pratique de la métonomasie). Adoration par l’intelligentsia russe

2_ Industrialisation et collectivisation : 1929-1939

a) planification � les origines : dès 1921, une commission dit du plan d’Etat, le Gosplan, doit réfléchir comment

organiser l’économie. Elle est composée de politiques. Mais la mort de Lénine et opposition diffèrent leur application. En 1929, le plan quinquennal est approuvé. Il jette les bases d’une société sans classe et d’une grande puissance industrielle et militaire. On veut rattraper le retard pris sur l’Occident pour relancer la révolution internationale. L’URSS a besoin de la paix. On définit les caractères de l’économie : les plans doivent obligatoirement être réalisés, accomplis à tous les niveaux, les ouvriers sont asservis à l’Etat en définitif (violence et brutalisation). Le plan doit être réalisé quelques soit les difficultés. Application de la dictature au prolétariat par la dictature du prolétariat.

� le 1er plan (29-33) :

1. Les buts :

- industrialisation : l’industrie lourde doit être créer par des techniciens étrangers, les spets, payés très chères. Développement de combinats, cad liaisons entre secteurs et régions complémentaires : on unit le charbon du Donetz au fer du Krovoï Roy du Karaganda Magnitogorsk du Kouznetz Oural Nord - collectivisation : on met en place une nouvelle forme d’exploitation agricole : Soukhoze (grande ferme d’Etat) et SMT (fournit du matériel agricole). A partir du 1er plan, on met en place les Kolkhozes (exploitation agricole constituée par la réunion de toutes les terres d’un village). Cultivées en commun par l’ensemble des paysans. Doivent vendre à l’Etat au prix fixé par l’Etat, une part de leur production déterminée par l’Etat.

2. les problèmes : - l’industrie se développe moins que prévu. Le Plan est réalisé à 100% pour la production des machines, à 80% pour le charbon, 60% pour l’Acier. Elle souffre au départ d’un retard technique, on ne tient pas compte aussi du retard des transports, des résistances aux cadences imposées dans le travail. Le Gouvernement organise des campagnes psychologiques pour créer une atmosphère de compétition entre entreprises et entre ouvriers. Meilleur ouvrier� oudarnik. On continue de dire que la grève est interdite, car signe de contre-révolution, manifestation d’arriération politique

1953-1956). Après le XXe congrès du parti (1956), il dut abandonner ses fonctions et, l'année suivante, il fut exclu, avec Malenkov et Kaganovitch, du Praesidium et du Comité central. Expulsé du parti en 1962, il fut réintégré en 1984.

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- La collectivisation se heurte aux Koulaks et aux petits paysans. Opposition des 29-30 se manifeste par le fait que les Koulaks abattent leurs bétails (4M de chevaux, 6M de porcs, 15M de bovins, 25M de mouton). On retombe dans la situation de 1921 : famine de 30-33 not en Ukraine14. Dékoulakisation : travail en Sibérie, massacre ; « Etat de guerre permanent ». Fin 33, une marche arrière est effectuée : les paysans peuvent posséder quelques bêtes et un lopin de terre. Dès 1931, dans les régions céréalières, les Kolkhozes représentent 84% des exploitations paysannes. Mais le coût humain est énorme. On estime que par déportation, pars décès sur les chantiers, par exécutions : 4M de morts.

� le 2nd plan (33-37) : Les résultats du 1er plan sont mitigés dans l’agriculture : insuffisance très nette en 32-33. Il manque des vivres, des objets de premières nécessités, des biens de consommation. � Effort du II° Plan : constructions d’immeubles, appartement car industrie, début de l’urbanisation. Mais on ne néglige pas l’industrie lourde. - on s’oriente vers l’amélioration de la production agricole en achevant la collectivisation par les Kolkhozes mais aussi en augmentant la qualité produite par l’augmentation des rendements (machines, engrais). - Poursuite de l’industrie légère : bien d’équipements, production de chaussures, textiles. - perfectionnement de la main-d’œuvre russe. Spets sont renvoyés, remplacés par des ouvriers russes. Ceux-ci peuvent être considérés comme des saboteurs si il tire au flanc. On fait appel vis-à-vis des ouvriers à la crainte de la police. On fait appel à l’émulation, on organise des concours entre usines, entre ouvriers. On crée le mouvement stakhanovisme (extrait 14 fois plus que le lui avait demandé le plan). On exalte les héros du travail, mystique de la production. Violence idéologique.

� les résultats en 37 : Dans le domaine agricole, la production s’accroît de +50%, les kolkhozes représentent 94% des exploitations. L’industrie lourde se développe, l’industrie légère se développe moins que prévu. Les conditions de vie s’améliorent, meilleurs salaires, diminution des prix. En 35 on supprime les cartes de ravitaillement. Au total, l’URSS réussit à se hisser au niveau des grands pays. 10 années d’effort s’achèvent, 10 ans de travail très dur.

3_ L’aménagement de la dictature et l’épuration 1929-1939

a) transformations sociales Ecoles et bibliothèques se multiplient. Le nombre d’élèves grandit. Dans les écoles professionnelles et secondaires : 40000 → 1M � +2500% Ecoles supérieures : 10000 → 600 000 � 6000% � Progrès culturel Progrès démographique entre 29 et 39 : de 147 à 170 M d’hab. S’accompagne d’évolutions : famille redevient la cellule essentielles. Mère de famille nombreuse reçoivent une médaille : « mère héroïque ». Eisenstein : dvt d’un patriotisme « russo-soviètique » avec Pierre le Grand, Général Souvorov (révolution armée) et Koutousov (armée époque de Napoléon 1er)

14 A ce sujet, une délégation française présente en 33 en Ukraine ne remarqua rien à ce sujet et vanta même les mérites de l’agriculture russe et ses rendements prodigieux. En fait Staline n’aimait pas l’Ukraine et la fait payer en provoquant une famine très dure.

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� on souhaite développer le militarisme. On procède à une réécriture de l’histoire, toujours favorable au gouvernement15 L’armée est très présente : elle est nationale, chef issus du peuples, elle participe à toutes les manifestations de la vie soviétiques. On recherche la renaissance d’un nationalisme russe.

b) transformations politiques 1er décembre 36 : nouvelle constitution à première vue démocratique. Voir schéma dans livre de 1ère. Système fédéral avec 11 républiques Elle simplifie les organes du gouvernement : Pouvoir législatif : conseil suprême formée de 2 chambres élues pour 4 ans, le Conseil de l’union (député

du peuple, 1/ 300 000), et conseil des nationalités (10/ république). Pouvoir exécutif : conseil des commissaires du peuples, praesidium (37 membres, nome les commissaire,

approuve les traités, déclare la guerre, il a un président) Suffrage universel direct (pour le conseil de l’union), vote secret, différence de représentation entre

paysans et ouvriers est effacée. Sens caché : dictature de Staline sur l’Etat, le peuple continue Dictature du PC : les libertés nouvelles ne sont accordées que dans la mesure où les

dirigeants les jugent bonnes. 2% du corps électoral, dirige 100 000 000 d’électeur, 96% de la population.

Staline est le Secrétaire Général du PC, le pdt du praesidium sont occupé par des amis comme Kalinine16.

c) l’épuration Au départ (30-34), début de détente. Des milliers de déportés (raison économique) sont amnistiés et admis dans des entreprises d’Etat. Le GPU est supprimé en 34 et remplacé par le NKVD (ne peut pas prononcer des exécutions). 1933 : on en vient à un conflit d’ennemis du peuple, de saboteurs, d’ivrognes, dégénérés. Epuration sans fin. A partir de là, ¼ des membres du PC est éliminé. 1934 : assassinat de Kirov à Leningrad. Arrestation, procès monstre, liquidation ou déportation en Sibérie dans les Goulag. On en veut aux anciens compagnons de Lénine et de Trotski (Zinoviev…), aux chefs de l’armée (Toukhatchevski17), aux hauts fonctionnaires comme Iagoda18 (chef du GPU, commissaire du peuple aux affaires intérieures). Procès de Moscou19 : 3 procès en Août 36 (procès des 16), janvier 37 (procès des 18), et mars 38 (procès des 21). Spectaculaire procès truqués, une des plus grandes entreprises de manipulation politique au monde. Les procès de Moscou ne sont que la partie visible de l’Iceberg, appelé en occident la Grande Purge, en URSS, Ejovchtchina20, du nom d’Ejov, son maître d’œuvre à la Tête du NKVD, puis pudiquement les années 30 : 10 millions de morts, tués en prisons, exécutés après procès à huis clos ou sans jugement. L’Armée rouge est décapitée : 9 des principaux chefs ont été condamnés à mort en juin 15 exemple du massacre de Katyn où 11 000 polonais de l’Intelligentsia sont massacrés par des russes. Ces derniers on couvert ce crime en affirmant que c’était les Allemands 16 Mikhail Ivanovitch Kalinine (près de Tver, 1875 — Moscou, 1946). Ouvrier tourneur, il fut l'un des «vieux bolcheviks» qui, aux côtés de Kamenev et de Staline, prônant l'union avec les mencheviks et jugeant prématurée toute démarche de prise du pouvoir, s'opposa aux thèses de Lénine en avril 1917. Il succéda à Sverdlov comme président de l'exécutif des Soviets à sa mort en 1919. Il soutint la troïka – Staline, Kamenev et Zinoviev – contre Trotski, puis il fut, de 1937 à 1946, président du Praesidium, mais ne joua plus alors de rôle politique effectif. 17 Staline pense qu’il est en train de préparer un coup d’Etat 18 Iagoda (1891-1938), un des principaux chefs de la police ; il est accusé au 3e procès de Moscou. La seule des victimes à n’avoir pas été réhabilitée. 19 Cf. La Vérité sur les procès de Moscou, in Histoire n°223, pp 34-37. 20 Période de deux ans (fin 36 – fin 38), dite aussi la Grande Terreur, durant laquelle Nicolaï Ejov fut commissaire du peuple à l’Intérieur et qui fut marquée par une répression sans précédent – 1,5 millions d’arrestations dont 680 000 exécutions.

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37 : ce procès fut le point de départ de la décapitation de l’Armée rouge et du massacre de ses cadres21. Procès qui permet à Staline d’éliminer les anciens chefs historiques des bolcheviks CCL générale : le bilan du stalinisme comprend une économie qui a fait des progrès mais qui est déséquilibré. La société soviétique est déstructurée par un exode rural et par une croissance urbaine anarchique. Les Kolkhozes négligent les cultures collectives au profit des lopins de terre. La population augmente mais elle paye un lourd tribut (famine, épuration, purge)

II] Les années folles ou le temps de l’incertitude : la victoire de la démocratie, de la détente, de la prospérité, de la civilisation ? Le retour lent et progressif à la paix conduit, dans l’Europe, aux Etats-Unis, Japon, à croire de renouer avec les temps heureux d’avant 14 (Belle Epoque). Sentiment complété avec le fait que les hommes politiques tentent à développer la démocratie (gage de paix), ont tendance à faire place à une détente entre les Etats. La prospérité semble être de retour. Réapparition d’un appétit de vivre, d’un goût de la liberté. Les années Vingt sont plus ou moins appelées les années folles, ou roaring twenties (les rugissantes années vingt). Limites : pessimisme des intellectuels La paix des années vingt est bien réelle dans certain pays, mais c’est une paix, dans la plupart des pays, domaines, qui présente un certain nombre de nuages.

A] La victoire apparente de la démocratie Les démocraties libérales sortent de la guerre auréolée de la victoire sur les Empire. Elles en ressortent aussi renforcées. La démocratie se généralise sans pour autant gagner la partie partout.

1_ Renaissance et généralisation

a) pays de vieille tradition démocratique Pendant la guerre, les impératifs de la conduite de celle-ci avaient amené les gouvernements à user des méthodes dirigistes et autoritaires. En France, méthodes des décrets-lois qui donnent à l’exécutif une place de choix. En GB, cabinet restreint qui aboutit à une « dictature du cabinet ». Recul de la démocratie pendant la guerre. Le retour à la paix n’interrompt pas complètement ces méthodes. L’exécutif essaie de conserver les prérogatives obtenues notamment dans le domaine économique. Partout il existe une majorité d’homme qui aspire à restaurer l’esprit de la démocratie libérale, les pratiques de celle-ci. On met cela en application. En France, il faut élire un président de la République en janvier 20. UN homme d’Etat semble avoir la chance d’être élu, Clemenceau qui jouit d’un immense soutien populaire. Sa route est barrée car souci démocratique. Les députés et les sénateurs élisent Paul Deschanel22 (très peu connu) qui se distingue quelques mois après. En GB, Lloyd George doit démissionner en 1922 puis retour.

21 Une des conséquences est la lamentable campagne de Finlande au début de la Seconde Guerre mondiale. Malgré les faibles moyens de l’armée finlandaise elle résista à l’agression russe (symbole de cette résistance, la ligne Mannerheim sur l’isthme de Carélie). 22 Paul Deschanel : c’est le président qui est tombé du train la nuit en allant satisfaire un besoin naturel et recueillit par la garde barrière.

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Il semble que les entraves à la démocratie soient considérées comme une parenthèse qu’il est souhaitable de refermer. Aspiration au retour à la normale.

b) Les Etats autoritaires En Autriche, 1920, constitution mise en place qui prend le modèle de la constitution de 1875 de la France. Sous la forme d’une République est mise en place la démocratie libérale parlementaire. En Allemagne, constitution de Weimar (août 19). Elle est la plus sociale et la plus libérale du monde : - formulation des considérations qui institutionnalise la loi de 8h, les contrats collectifs, les conseils d’entreprises, un conseil économique du Reich - elle fonde une démocratie parlementaire dans laquelle la responsabilité ministérielle existe et dans laquelle la possibilité de pratique de référendum existe aussi à l’initiative des députés et du chef de l’Etat. Certains esprits attentifs disent attention à l’article 48 de la constitution : état de siège par ordonnance. Il n’y a aucun problème si le chef de l’Etat est respectueux de la démocratie. Dans le cas contraire, la démocratie peut être mise à mal. Il y a la démocratie mais reste en place la magistrature (pas convertit), l’armée (100000 Hommes, elle n’est pas battue militairement), un corps d’enseignement pas convertit à la démocratie, les Konzern.

c) Les Etats de l’Europe centrale et orientale Etats Balkaniques, danubiennes, du Nord. Les idéaux et les institutions de la démocratie libérale s’imposent dans ces Etats. A partir de 1919, les régimes autoritaires cèdent la place à des constitutions inspirées sur le modèle de la constitution française de 1875. Dans les états nouveaux, idem. La plupart de ces Etats se veulent libéraux, parlementaires, démocratiques. On essaye d’apporter une solution une solution aux problèmes sociaux : grandes propriétés. On résout le problème agraire. On a décidé de voter des lois qui prévoient la suppression des grandes propriétés et la redistribution du sol entre petits paysans. Solution démocratique. Autour de 1920, la volonté des Etats fait d’eux des démocraties. Gage important pour l’établissement et le maintient de la paix.

2_ Les réalisations

a) Les Etats-Unis 1913-1921 : président Wilson (démocrate), puis Harding (Républicain, meurt en 23), puis Coolidge (jusqu’en 29) et Hoover. A la sortie de la guerre, Les EU doivent s’adapter en matière économique (transformation de l’économie de guerre en économie de période de paix, abandonnent les mesures autoritaires de contrôle sur la production et les prix), pb en matière sociale (avantages aux ouvriers dans conditions de travail), pb dans les questions financières (inflation). Les choix à l’intérieure , développement dans un souci de moralisation ainsi qu’un désir de contenir les moins ?, augmentation du rendement des ouvriers blancs. Les Républicains font une loi dite Volstead qui devient un véritable amendement� prohibition . L’immigration est arrêtée car les syndicats, patrons le souhaitent. En 1924, loi sur les prix, loi des Quotas. De 900 000 entrées on passe à 150 000 entrées en 29. Repli sur soi. Risque de peur, de montée d’opposition. Dans les années 20, inquiétudes nationales se réveillent, inquiétudes raciales se réveillent aussi. Le KKK fait reparler de lui, affaire Sacco et Vanzetti (it. Exécutées en 27). La démocratie n’est pas exempte de violentes idéologiques ou pratiques.

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A l’extérieure, plusieurs prolongements. L’isolationnisme : refuse toutes interventions à l’extérieure sauf s’il s’agit de prêter des experts ou d’envoyer des observateurs ou s’il s’agit d’intervenir militairement quand intérêts économiques en jeu (mesure de police) � Haïti, Honduras A l’égard des anciens Alliés, les Eu décident que les remboursements devront se faire au taux uniforme de 4,12% par an. Sur le plan commercial, les EU cherchent à protéger leur industrie, l’agriculture contre la concurrence japonaise. Ils se tournent vers le protectionnisme. Semblent vouloir profiter d’une paix égoïste. Ils n’hésitent pas à diaboliser l’étranger, à développer la xénophobie.

b) L’Angleterre Elle connaît des difficultés plus graves. Sinn-feiners demande l’indépendance de l’Irlande. Ce mouvement élit un président, Eamon de Valera. Le projet de Home Rules, présidé par le gouvernement anglais est accepté le 6 décembre 21. Un Etat irlandais libre se met en place, l’Eire , dont l’Ulster est toujours rattaché à l’Angleterre. Des irréductibles continuent à combattre les armes à la main. Parallèlement, problèmes financiers et monétaires. Ils veulent remonter leur monnaie � accroissement de la dette extérieure et baisse de la compétitivité. Peu de houille blanche, les industries sont anciennes, l’outillage à vieilli, concurrents nouveaux sont apparus pendant la guerre (EU, All, Jap). � L’Angleterre est la pays où le coût de la production est le plus chère : chômage (1 à 3 M), faillites se multiplient � problèmes sociaux. Toutes les classes sociales ont des revendications. Mécontentement grandissant et grèves nombreuses. Explique en partie la décision de Lloyd George, que la majorité soit donnée au parti travailliste avec Macdonald. Vers 1925-1929, stabilité qui se développe, qui apparaît par un long règne conservateur (Baldwin), aux affaires étrangères (Chamberlain), aux finances (Churchill). On y rétablit l’étalon-or en 1925� gold standard act (convertibilité rétablie). Période où l’Angleterre voudrait briller. Certains voudraient abandonner le libre échange et mettre en place le libéralisme.

c) La France

� 1919-1924 : nouvelle majorité qui gouverne le pays, plutôt à droite. Chambre Bleu horizon (en référence à l’uniforme des soldats fr de la Première Guerre mondiale). Avec les radicaux forme le bloc national. Difficultés financières car on comptait sur les réparations de guerre. Le franc baisse, le coût de la vie et le déficit croissent. Le prix de la guerre rend la paix amère, la reconstruction est assez lente, le charbon et le fer manque, les chemins de fer peinent à être remis en route. Difficultés sociales : les ouvriers veulent des augmentations de salaires. Nombreux se mettent en grève (en 1920, 2000 mouvements de grève). Eclatement politique : 1920, Congrès de Tours avec SFIO et PCF, 1923 : CGT + CGTU (PC) � mouvements sociaux ont moins de poids. Difficultés politiques notamment dans la vision des choses, qu’est ce qui est prioritaire ? Pour certain, il faut faire exécuter le traité de Versailles à la lettre comme pour Raymond Poincaré. En 1924, le peuple ne vote pas pour les députés sortants, mais pour la Gauche. Mise en place du Cartel des Gauches.

� 1924-192623 : Cartel apporte des solutions mais ne peut pas tous les résoudre, en créent d’autres.

La paix est lourde à porter. Il obtient la démission du président, Alexandre Millerand 24, qui est

23 1925-1926 est une coupure fondamentale pour plusieurs pays dont la France. 24 Millerand Alexandre (1859-1943). Député socialiste, il accomplit, comme ministre du Commerce et de l’Industrie (1899-1902) d’importantes réformes sociales. Mais sa participation au gouvernement l’éloigna de la S.F.I.O. Ministre de la Guerre (14-15), président du Conseil (1920), puis Président de la République de 20 à 24, il démissionna devant l’opposition des Cartel des Gauche.

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remplacé par Gaston Doumergue. Après l’échec de Clemenceau, après la folie de Deschanel, le pouvoir exécutif perd de son prestige, de son importance. Ce Cartel ne reçoit pas la participation des socialistes (Léon Blum). On est loin de l’Union sacrée. Se heurte aux puissances d’argent, qui tentent de jouer un rôle de plus en plus grand. Il arrive à jouer contre le franc. D’avril 25 à juillet 26, le franc perd de sa valeur : 1£ = 100frs � 1£ = 234frs ; 1$ = 19frs � 1$ = 47frs.

� l’union nationale va assurer le retour à la prospérité. Poincaré est un sauveur. Dans son ministère,

5 anciens président du Conseil. Il ramène un peu d’ordre et de prospérité. Il se consacre au relèvement financier : il demande et il l’obtient les pleins pouvoirs. Avec le franc Poincaré, on retrouve une stabilité (1£= 124frs en 1928, et 1$= 32,5 frs).

� Les résultats : le franc étant stabilisé, il se produit un afflux de capitaux à la bourse de Paris et d’or

à la Banque de France. La production est supérieure à celle d’avant guerre, la balance commerciale devient positif. Pénalise les EU et la GB. En 1929, Poincaré démissionne, une période se clôt, la France s’est relevée mais au bout d’une longue période.

d) L Allemagne

1. Les années 20 à 24 La constitution de Weimar : régime parlementaire avec 2 assemblées, le Reichratt et le Reichstag (représentant de la nation D, élu pour 4 ans au suffrage universel). Elle rétablit un président de la République élu par le peuple, doté de grand pouvoir mais qu’il exerce au travers d’un chancelier et ministre. Elle est aussi unitaire : préserve l’Etat fédéral face au Länder au nombre de 17. Crise financière, sociale, économique. Situation politique et militaire très difficile. - Crise la plus grave de tous les Etats européens. Il y a des troubles (corps francs, Spartakistes), il y a la

question des réparations, il y a des spéculations, le comportement de la Reichsbank qui consent de nombreux crédit au trésor allemand et aux industriels allemands ce qui aggrave la situation de la monnaie allemande. Dans les années 19-23, la monnaie dégringole :

1 oct. 18 : 1$ = 4 Marks 1 juill. 21 : 1$ = 75 1 juill. 22 : 1$ = 402 1 juill. 23 : 1$ = 160 000

août 23 : 1$ = 13 M de Marks 12 oct. 23 : 1$ = 242 M de Marks 30 nov.23 : 1$ = 4 200 milliards de

Marks Les salariés veulent être payés chaque soir, le troc se développe. Beaucoup d’agriculteurs, d’entrepreneurs, de commerçants finissent par renoncer à la fourniture et à la vente (oct. 23).

Le prix de la guerre rend la paix vraiment très amère. - Situation politique : il y a de nombreux forces réactionnaire qui menacent la République et

la démocratie. Les grands industriels (les Stinnes) constituent entre eux une entente dangereuse pour l’Etat. L’Etat-major continue de se montrer, de parader. Ludendorff parade en compagnie d’Hitler. Avec les corps franc et les sociétés secrètes : multiplication de crimes politiques (376 crimes politiques en 3 ans ; ex : Rathenau (organise l’économie de guerre allemande, israélite), Erzberger (signe l’armistice)), organisations de coups d’Etat (ex : mars 1920, par Kapp qui reçoit l’appui d’un général, Von Luttwitz 25, avec corps francs ; nov. 23, à Munich par Adolf Hitler. Arbitré par Ludendorff.

Brutalisation de la société allemande 25 Celui qui écrasa la révolution Spartakistes

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2. Les années 24 à 29 : Retour à l’équilibre. Le relèvement du Mark est réalisé, œuvre du docteur Schacht (ministre des finances). Il met en place un nouveau papier monnaie, le Rentenmark. Il réussit à équilibrer le budget de l’Etat et rétablit l’étalon or avec la création du Reichsmark. Essor économique. La Stabilité politique est atteinte par l’élection d’un président, le maréchal Hindenburg (78 ans) qui est un monarchiste mais il accepte de se plier aux règles constitutionnelles. Vers 1928, la République de Weimar paraît être un régime prospère : nombreux savants, artistes, sont d’importance mondiale (prix Nobel). L’extrême droite demeure puissante, montre sa violence dans des affrontements qui opposent les formations paramilitaires de l’Extrême droite (Stahlhelm ou SA) et celles de l’extrême gauche (Reichbanner (socialistes) ou Front Rouge). Au total, paix longue dans les années 20. Elle y reste plus contaminée par la guerre

e) Le Japon Il a profité de la guerre. Amélioration de sa situation. La guerre lui a apporté des territoires : anciennes colonies allemandes : Marshall, Mariannes, et presqu’île du Chantoung (Chine). LA guerre a amenée une industrie moderne : place notable dans les pays d’Asie car effacement de la GB. Commandes de guerre de la part des Alliés. La production s’est accrue. Développement du nombre et de la taille des usines, des bateaux. Potentialité commerciale avec le développement de la flotte marchande, commerciale (3eme flotte mondiale). Des ports sont devenus importants comme Yokohama, Kobé. Mais il existe des difficultés d’ordre politique. Le fonctionnement normal des institutions26 est faussé.

- Influence des Zaibatsu. L’industrie est concentrée par de grandes familles (environ une douzaine). Mitsui possède 7Md de Frs et contrôle plus de 200 entreprises, Mitsubishi 4Md de Frs et 100 entreprises. Cela va des mines jusqu’au grands magasins, assurances, compagnies de navigation. Deux partis politiques dépendent d’eux, un conservateur, le parti Seigukai (Mitsui), un plus libéral, le parti Ninseito. Ils ont leurs journaux à grand tirage.

- Influence des militaires : s’explique d’une part par les usages qui veulent que 2 ministères (guerre et maritime) traitent seul avec l’empereur des affaires dans leurs domaines. Peuvent ainsi mener une politique différente de celle du gouvernement. Ces ministres doivent être agréés par les hauts officiers de l’armée. L’armée a de nombreux officiers d’origine rurale : idée anti-capitaliste, anti-parlementaire, anti-communiste. Favorable à un socialisme d’Etat (proche du fascisme italien)

- Influence de l’esprit traditionnel : vieille tradition réactive à partir de la révolution Meiji. Il véhicule deux idées : le peuple japonais est par essence supérieur aux autres peuples et l’empereur a une mission divine de conquête mondiale. Ces croyances entretenues par des associations secrètes qui sont patriotiques. Leurs membres sont recrutés parmi les paysans et militaires (ex : Association impériale japonaise du Général Araki , ou le Dragon noire de Toyama.) Bellicisme en guerre seulement.

26 1921-1926 : empereur Taisho, puis son Fils Hiro -Hito .

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Problèmes économiques car exiguïté du territoire japonais associée à l’augmentation démographique : 1872 : 33 M d’hab 190 à 200 hab/Km² 1914 : 54 M 900 hab/Km² cultivable vs 100 en F 1928 : 70 M + 900 000 hab/an Envisagé une émigration devient à l’ordre du jour, mais répugnance à quitter son sol. Il faut trouver un pays à la même latitude mais un certain nombre se ferme à lui comme les USA, Canada (1928), le Brésil (1930). Il reste la Corée, la Mandchourie, Formose. Les libéraux et homme d’affaire sont favorables à une expansion économique. Cependant, un secteur chinois va donner lieu à une exploitation économique, la Mandchourie. Face à eux, nationalistes, militaires souhaitent une expansion armée, critiquent la politique. Face à l’extérieur le Japon montre une grande souplesse : accepte la limitation du tonnage de sa flotte, signe un 2eme accord avec la chine, abandonne le Chantoung. En Mandchourie : presqu’île Lio Toung. Japonais peuvent exploiter le Chemin de Fer (Transmandchourie) plus une bande de territoire de part et d’autre de la ligne. Exploitation par industriels. Mais ce qu’ils veulent c’est d’en faire une colonie d’exploitation et commencer d’en faire une colonie de peuplement. Les politiques, petits aspects agressifs, alors que les militaires qui tendent vers cela sont écartés du pouvoir. Les Chinois y envoient des travailleurs (1 M/an). De la sorte, il faut que les Japonais s’opposent aux Chinois. Appel aux militaires. CCL du 2/ Les réalisations des démocraties à l’œuvre ne sont pas dans la lignée de leur volonté du départ. Au total, nombreux problèmes avec paix amère. Le bilan global serait amélioré si on prend en compte la détente internationale

3_ Les limites de la Victoire de la démocratie

a) naissance et développement du fascisme L’Italie connaît une crise politique grave. Le régime politique cède la place à un régime autoritaire.

� Les origines :

1. La crise : quadruple dérive :

- crise morale : les Italiens pensent que les Alliés n’estiment pas leur contribution militaire (700 000 morts, 400 000 mutilés). Ils souffrent d’un sentiment de frustration (cf. Fiume).

- dérive économique : valeur de la Lire est en diminution. Hausse des prix est vertigineuse. Diminution du salaire réel, baisse du pouvoir d’achat.

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- crise sociale : place déjà prise par d’autre ouvriers, chômage. Parfois s’emparent des usines, pillent des boutiques. Les paysans sont mécontents, occupent les grandes propriétés. Les anciens combattants ont acquis le goût de la violence, de l’aventure, de la vie dangereuse.

- Dérive politique : émiettement des partis. Il faut donc constituer des coalisions pour gouverner. On arrive à un climat de guerre civile : il faut q’un pouvoir fort s’impose. Climat de doctrine bolchevique : le PCI se dégagent comme le PCF.

2. Le fascisme :

Position idéologique très marquée à droite. Il profite de base initialement large. Il rassemble une bonne partie des mécontents (paysans, ouvriers, industriels, de nombreux propriétaires, d’anciens combattants notamment les Arditi , intellectuels et artistes (mouvement futuriste)). Il bénéficie aussi de son organisation : faisceau de combat, cad des organisations paramilitaires créées dans toute l’Italie depuis Milan en 1919. Leur tenue est la chemise noire, témoignage du deuil des provinces irrédentes. Elles ont toutes un chef, le duce. Ils mènent des expéditions punitives contre tous les organes qu’ils jugent responsable de cette situation : coopératives rurales, municipalités socialistes, syndicats. Ils sont 500 en 19, 300 000 en 1921 lorsque Benito Mussolini entreprend de les réunir dans un Parti National Fasciste (PNF). Parti libéral économiquement, politique extérieure expansionniste, un Etat fort. Parmi ses appuis : industriels et financiers qui financent le PNF, surtout vrai à Milan. Certain bureaux du ministère de la Guerre et de la Marine apporte un soutien au PNF. L’Etat est gangrenée. Son Chef : Benito Mussolini est né en 1883. Son père était forgeron et disciple de Bakounine. Instituteur, exilé en Suisse, travail comme il a pu (manœuvre, plongeur…). Il est emprisonné. Rentre en Italie avant la Guerre. Et travail dans le journal Avanti qu’il quitte avant la guerre car le PS adopte une position neutre. Il fonde le Popolo d’Italia. Pendant la guerre, il s’enrôle, est blessé en 17, rédige son carnet de guerre, s’instruit de plus en plus (lit Machiavel, Nietzsche, Georges Sorel). Ce qui compte pour lui c’est l’intuition, la violence, force. Il lit et parle le français, l’allemand et l’anglais. Primauté de l’action, du drame. Il sait parler au foule, a le goût du théâtre. Orgueil surhumain.

� Les modalités :

Conquête du pouvoir en 22 par la Marche sur Rome (quelque chose de symbolique). Août 22, grève générale risque de s’installer en Italie. Ce sont les syndicats et le PS qui tentent de s’opposer. Les chemises noires, mobilisées autour d’un quartier général de Pérouse, amènent les syndicalistes et les socialistes à arrêter leurs actions. Mussolini lance un Ultimatum le 22 oct. 1922. Victor Emmanuel III capitule le 25 oct. 1922. Mussolini arrive légalement au pouvoir. Les chemises noires fêtent cela à leur manière en rentrant dans Rome en défilant. Mussolini forme un cabinet où les fascistes sont peu nombreux et où les démocrates, indépendants libéraux sont plus nombreux. La Chambre des Députés continue, elle est consultée pour les pleins pouvoirs que Mussolini obtient le 25 nov. 1922. Les élections pour 1923 sont organisées. Mais la réalité n’est guère démocratique : les pleins pouvoirs octroyés de manière générale� les autres ministres n’ont plus d’importances. Les élections sont organisées d’une manière différente. Le PNF sort vainqueur (400 sièges sur 500). Car malversations.

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La première décision prise est l’interdiction des grèves (comme en Russie). Le secrétaire général du PS, Matteotti 27, quelques jours après les élections, découvrant les malversations, est assassiné. La marche vers la dictature s’accélère. L’opposition en appel au roi qui n’ose bougé. Mussolini va fouler au pied le cadavre pourri de la déesse Liberté. Revendique la responsabilité politique, morale, historique de l’assassinat de Matteotti. Il forme alors un gouvernement purement fasciste, fait déchoir les 100 députés de l’opposition par une loi et fait adopter les « loi de défense de l’Etat » ou loi fascistissimes.

- dissout les partis politiques - suppression des libertés essentielles comme la presse - création d’un tribunal spécial de défense de l’Etat - création d’une milice spéciale et d’une Police, L’OURA, pour arrêter les opposants. - Opposants condamnés à la déportation dans les îles Lipari (Sibérie de Feu).

� L’affirmation du totalitarisme Commence fin 20’s. Mise en place de 4 principes et par le début de la transformation de l’Italie en puissance économique et coloniale.

1. Mise en place des principes :

- primauté de l’Etat : l’Etat est tout, l’individu n’est rien. Avec la Loi Rocco (3 avril 26), la charte du Travail (21 avril 27), les ouvriers sont contraints de à renoncer à la grève, à collaborer avec les patrons et les ouvriers. En 1931, les fonctionnaires prêtent un serment de fidélité.

- Primauté du chef : symbolisée et assurée par une formule fausse qui dit que « le Duce a toujours raison ». On vide de leur substance certaines institutions comme la monarchie, on peuple d’autre institution comme le Sénat. Le Duce concentre un certains nombres de pouvoir � chef de gouvernement, chef des armées, responsable de tel ou tel militaire.

- Primauté du PNF : de plus en plus identifié à l’Etat. L’organe délibératif, le Grand Conseil fasciste, désigne les candidats à la déportation (1928). Il encadre et enrégimente la jeunesse dans des organisations (enfant de la Louve (6-8 ans), Balillas (8-14 ans), Avanguardisti (14-18) Jeunesse italienne (18-21)). Ils y reçoivent une formation "intellectuelle" qui vise à en faire des soldats, un militaire, un fasciste accompli. On ne lui apprend pas à discuter, à douter. Très tôt, ils prêtent le serment de « suivre sans discuter les ordres du Duce ». Aspect militaire important. Ces jeunes sont l’espoir du fascisme, la sauvegarde du régime, de l’Italie. Le rôle du parti s’exerce auprès des adultes, contrôle de l’individu exercé par "l’œuvre national de l’Après Travail" (Dopolavoro). Il y trouve des loisirs (cinéma), des cours techniques, des assurances. Le parti assure sa primauté par la presse, notamment le Popolo d’Italia. Il utilise tous les moyens possible par la propagande : radio, cinéma, affiche dans le but de faire disparaître tout esprit critique et de faire de tout italien un parfait rouage du fascisme.

- Primauté de la Nation : il s’agit de faire une nation forte économique et coloniale. Très difficile vue la situation de l’Italie (vs Allemagne, théorie raciale avec l’aryen).

27 Giacomo Matteotti (Fratta Polesine, 1885 — Rome, 1924). Député en 1919, il devint en 1924 secrétaire général du parti socialiste et dénonça, le 30 mai, à la Chambre, les méthodes d'intimidation du régime de Mussolini. Il fut enlevé et assassiné quelques jours plus tard par les fascistes. Ce meurtre suscita l'indignation des députés de l'opposition, qui refusèrent, dès lors, de siéger au Parlement.

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2. le début de la transformation de l’Italie :

On peut y parvenir par les : - les batailles de productions : il engage un processus qui nécessite un effort

considérable pour pouvoir produire autant que les Italiens ont besoin (population grandit, territoire exigu, c’est l’émigration qui a permit de faire l’adéquation entre population et ressource). Bataille du blé avec la loi de 1928 de bonification intégral. On assèche des terres trop humides et on irrigue des terres trop sèches. On assèche les marais pontins, 1,5 M d’Ha irrigués, utilisation des tracteurs.

- Politiques des grands travaux : créer des infrastructures nécessaire et donner du travail aux chômeurs. Electrification des FS en 3 KV, autoroutes (autostrade), centrales hydrauliques, usines sidérurgiques, usines d’armement

- Une politique nataliste très poussée. Louanges aux familles nombreuses. Mesure qui interdit l’émigration. On favorise le retour d’immigré. But avoir une armée nombreuse et forte. On veut 5 M d’hommes pour fin décennie 30. La colonisation : Mussolini s’oriente vers l’Afrique, notamment la tripolitaine (1924, envoie de troupes) et la cyrénaïque (en 1929). Y commence après la pacification (établir la paix par la guerre)

L’Etat prétend faire tout, prétend encadrer les masses, prétend contrôler la vie de tous les individus. Depuis les années 26-27, Mussolini manifeste un intérêt pour d’autre secteur du monde. L’Albanie devient un protectorat italien par le traité de Tirana. Il revendique la Macédoine, Bulgarie avec mouvement Oustachis et Pavelic � croate, mouvement nationaliste. En Autriche, mouvement nationaliste avec Prince Starhemberg, Heimwehr. Financé par Mussolini.

b) les autres contestations Pays nouvellement acquis à la démocratie où la paysannerie est nombreuse : � L’Espagne : Difficultés classiques. Pb monétaire. Difficultés locales : graves grèves en

Andalousie (18-19), 21 agitation syndicale en Catalogne. Instabilité chronique : 33 ministères entre 1902 et 1922. Elle s’intéresse au Rif. LE 20/07/21, défaite à Anoual. On risque le coup d’Etat. Alphonse XIII en 23 confie à un militaire, Miguel Primo de Rivera, un pouvoir quasi dictatorial. Il réussit à rétablir la situation au Rif qui est pacifié en 1925.

� La Pologne : Crise monétaire. Problème politique qui oppose le gouvernement à Pilsudski. Ce dernier organise du 12 au 24 mai 26, une marche sur Varsovie. Il y a des heurts. Il installe une dictature qui respecte les apparences du régime parlementaire : pluralité des partis. Constitution d’un bloc gouvernemental. Pilsudski joue un rôle essentiel mais n’a aucun titre principal.

� Le Portugal : c’est l’armée qui en 26 se montre, organise un coup d’Etat, par le Général Gomes da Costa. Directoire militaire se faisant à l’issue d’une marche sur Lisbonne. En 28 second coup d’Etat, par le Général Carmona. Elu président de la République. Il appelle au poste de 1er ministre un prof, Salazar. Sérieux, modeste et sur de lui, il refuse la dictature.

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� La Lituanie : 17 décembre 1926, professeur Voldemaras

� Yougoslavie : Le roi Alexandre suspend la constitution en 29, pour mettre fin à la

querelle entre Serbes et Croates. Menace l’unité de l’Etat. Entre 19 et 29, 44 ministères se sont succédés

B] La détente qui ne va pas sans arrières pensées Période de 1924 à 29 marquée par des efforts pour organiser une vraie détente, pour fonder une paix durable.

1_ de nouvelles attitudes de la France et de l’France

a) La France Elle doit renoncer à une application rigoureuse des traités de sa propre initiative. Plusieurs raisons : - état des finances : les coffres sont vides, monnaie chancelante. Demande l’aide des financiers, notamment les USA et l’Angleterre. Les Alliés de la France ont de plus en plus un mot à dire - l’état démographique de la F : pays saigné à blanc. Les naissances ne sont pas très nombreuses (700 000/an � baisse de la natalité, - qu’en Italie (1,1M) ou D (1,3M)). Besoin de l’immigration. Aristide Brian (pdt du Conseil, ministre des affaires extérieures) dit « je fait la politique de notre natalité ». - A partir de 1924, une grande espérance apparaît et se développe, représentée par A. Briand . Par tendance personnelle (conciliateur, croit à la paix), par idéalisme, il préconise l’entente entre nation. Il prône un rapprochement franco-allemand. Il trouve des appuis, not du Cartel des Gauches, et en Allemagne, un interlocuteur en la personne de Gustave Stresemann28. Mais la France n’oublie pas les Réparations.

b) L’Allemagne En 1924-25, sous l’influence de Stresemann, elle veut s’acquitter des réparations :

- Elle a désormais mis fin au pb financier et monétaire - Elle est puissamment aidée par les investissements américains et britanniques qui

permettent via à une industrie qui se développe de changer d’attitude.

28 Gustav Stresemann (Berlin, 1878 — id., 1929). Devenu député au Reichstag en 1906, il fonda, en 1919, le parti populiste et arriva au pouvoir en août 1923. Il ne demeura chancelier que quelques mois, mais conserva jusqu'à sa mort le portefeuille des Affaires étrangères. Persuadé que la collaboration entre la France et l'Allemagne était nécessaire pour que celle-ci puisse obtenir une révision pacifique du traité de Versailles, il mit fin à la résistance passive dans la Ruhr (septembre 1923), fit adopter le plan Dawes en 1924, signa le pacte de Locarno en 1925 et s'engagea, avec Briand, dans la voie d'une étroite collaboration franco‑allemande, que l'opposition des nationalistes des deux pays fit échouer. L'admission de son pays à la SDN (1926), la signature du pacte Briand‑Kellogg (1928) et l'adoption du plan Young (1929) vinrent compléter l'œuvre de cet homme politique habile et réaliste. (Prix Nobel de la paix, avec Briand, 1926.)

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Système qui permet de résoudre des problèmes dans les divers pays qui bénéficie des réparations. Agit comme un régulateur de l’économie. S’il est grippé, tout le système risque de s’effondrer. Système qui joue un rôle pour l’éclosion d’un état d’esprit nouveau. Volonté réciproque qui concerne les deux principaux anciens belligérants.

2_ solutions internationales à la question des réparations Un britannique, Keynes. Concerne aussi les vainqueurs qui tous ont emprunté aux USA. Tous ont des dettes envers les USA. Souhaitent un payement strict des dettes. La France refuse de faire de ces deux problèmes des problèmes différents. Elle avance l’argument qu’il faut lier ses deux problèmes. Jusqu’à présent, le France intervient seul pour faire payer les Allemands. En 1924, les choses changent : période de solutions internationales et mise en place de plans :

� Plan Dawes29 entre 24 et 30, du aux interférences de la finance américaine et allemande. Poincaré demande à la banque Morgan de lui accorder un crédit. Accordé, mais le gouvernement US intervient pour signifier à la France qu’il serait bon d’accepter la réunion d’un comité d’experts pour la question des réparations. La réunion se tient à Londres et est présidée par le général Dawes. Ce plan prévoit la limitation des versements allemands, garantit le versement par des hypothèques sur la DRG30 et l’industrie (la France retrouve des garanties perdues avant), l’évacuation de la Ruhr et de la Rhénanie si l’Allemagne paye de façon satisfaisante. Le plan est accepté par la France (Herriot). Mis en application le 1er septembre 24. Fonction bien jusqu’au 31 août 1929, moment où les USA demandent une révision.

� Plan Young 1930 : Présidé par un banquier américain. Les Allemands participent aux débats (vs DAWES). A lieu à La Haye (NL). Il réduit la dette allemande (38 milliards de marks or, payable en 36 annuités), et le versement est fait à la BRI (banque de règlement international) à Bâle.

3_ Des efforts pour organiser une paix durable

a) Rapprochement franco-allemand � Accord de Locarno31 (lac Majeur). En 1925, 5 personnages se réunissent à l’initiative

du gouvernement anglais : Chamberlain, Briand, Stresemann, Mussolini, Vanderwelde

29 plan Dawes élaboré en 1924 par un comité d'experts, sous la présidence du financier américain Charles G. Dawes, en vue de trouver un arrangement pour le paiement des réparations allemandes dues après la Première Guerre mondiale. Adopté par les Alliés à la conférence de Londres, voté par le Reichstag en août 1924, ce plan favorisa le rétablissement du mark et la reprise des investissements américains en Allemagne. En 1929, lorsqu'il fut remplacé par le plan Young, l'Allemagne avait versé 7 milliards de marks‑or. 30 Equivalent Allemand de la SNCF. 31 Pacte de Locarno 16 octobre 1925 Art. 1 Les Hautes Parties contractantes garantissent individuellement et collectivement [...] le maintien du statu quo territorial, résultant des frontières entre l'Allemagne et la Belgique et entre l'Allemagne et la France, et l'inviolabilité desdites frontières telles qu'elles sont fixées par ou en exécution du traité de paix signé à Versailles le 28 juin 1919, ainsi que l'observation des dispositions [...] dudit traité concernant la zone démilitarisée. Art. 2 L'Allemagne et la Belgique et de même l'Allemagne et la France s'engagent réciproquement à ne se livrer de part et d'autre à aucune attaque ou invasion et à ne recourir de part et d'autre en aucun cas à la guerre. [...]

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(ministre des affaires étrangères belge). Les puissances garantissent le statut quo des frontières B et F vis-à-vis de l’Allemagne. La F trouve là une certaine garantie.

� Entente économique à partir de 26. En septembre 26, entente internationale pour la production d’acier (moyen de rapprochement franco-allemand). Permet de surveiller la question de l’armement. En 1927, traité de commerce entre la F et l’D.

� Amélioration des opinions réciproques. Dans les milieux politiques, les nazis perdent du terrain. Les autres grands partis atténuent les critiques vis-à-vis de la politique de Stresemann. En France, les socialistes approuvent les initiatives de Briand.

� A l’étranger, développement d’une mystique de la pacification franco-allemande. Dans le milieu politique : Briand, Blum, Von Papen, Adenauer (passionné du rapprochement f d), Benes (CZ) Milieu intellectuel : Rolland, Paul Valéry, Gide, Claudel, Miguel de Unamuno (SP) Cercle économique : Mayrisch (L, inspirateur du Cartel de l’Acier) veut promouvoir une meilleure connaissance des peuples (presse, colloques, voyages…) � Esprit de Locarno ou Esprit de Genève.

b) autorité accrue de la SDN

� Autour de 1925, la SDN manifeste sa force. Autorité reconnue. Elle étend son activité au domaine social avec la BIT (bureau international du travail). L’Allemagne est admise dans le conseil de la SDN en &ç26. En 1925, la SDN met fin au conflit qui opposait la Bulgarie et la Grèce. Développement de l’esprit de Genève qui anime beaucoup de diplomates, parmi eux Briand, Benes, Zalewski (PL), Titulescu (Ro)

� Pacte Briand – Kellogg : pacte international de renonciation à la guerre en août 28 à Paris. « La guerre est hors la loi ». Apogée de la sécurité collective. On supprime les commissions interalliées pour le désarmement de l’Allemagne. On rétablit ainsi l’égalité entre puissances. En 30, on évacue la Rhénanie. Récompense envers l’Allemagne pour son attitude pacifiste. Briand parle d’une sorte de "lien fédéral" qui veut créer en Europe (5 mai 1924 à la SDN)

c) œuvre des anciens combattants En France, associations nombreuses. Elles n’arrêtent pas de dénoncer le nationalisme, l’ultra patriotisme. Dans le sens de la détente, elles font de multiples initiatives, mais il y a quelques arrières pensées. 3 exemples : - Stresemann : Dans certains de ses écrits, il laisse percer quelques unes de ces directions cachées. En septembre 25 : se dérober aux grandes discutions.

Art. 3 L'Allemagne et la Belgique et l'Allemagne et la France s'engagent à régler par voie pacifique et de la manière suivante toutes questions, de quelque nature qu'elles soient, qui viendraient à les diviser et qui n'auraient pu être résolues par les procédés diplomatiques ordinaires. [...] [...] Art. 7 Le présent traité, destiné à assurer le maintien de la paix et conforme au pacte de la Société des Nations, ne pourra être interprété comme restreignant la mission de celle-ci de prendre les mesures propres à sauvegarder efficacement la paix du monde. Art. 8 Le présent traité sera enregistré à la Société des Nations. [...] Art. 9 Le présent traité n'imposera aucune obligation à aucun des Dominions britanniques ou à l'Inde, à moins que le gouvernement de ce Dominion ou de l'Inde ne signifie qu'il accepte ces obligations.

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- Hindenburg : « incarnation de l’Allemagne impérial, militariste et wilhelminienne. » L’article 48 est utilisé par lui pour laisser agir Von Seeckt (Chef de la Reichswehr) qui organise le réarmement. - Les USA ont obtenu des intérêts pendant, après la guerre. Pour être au courant, les USA délèguent en Europe des experts, des agents généraux chargés de surveiller les problèmes de telles ou telles affaires. (Parker Gilbert, à Berlin, est chargé d’exécuter le Plan Dawes).

C] Le retour à la prospérité et à la civilisation

1_ Une prospérité plus apparente que réelle Entre 24 et 29, il y a une impression de prospérité. Les Etats-Unis, le Japon connaissent une expansion industrielle mais soucis constants et beaucoup de déséquilibres sociaux.

a) l’expansion industrielle � Elan nouveau de la RI 2 et de la mécanisation :

1. Electrification des chemins de fer (1,5 KV en France not Cie Midi), Paquebot, auto se démocratisent. La Radio Téléphone commencent à se vulgariser. En 1927, Lindbergh traverse l’Atlantique. Remplacement de la machine à vapeur par des moteurs électriques ou à explosion. Multiplication de barrages et de centrales hydroélectrique. Dynamisation de secteur. Renouvellement des techniques de production de tôle avec l’emploi du laminoir continue (+ de fonte � + de fer et de houille) Progrès de l’Al. Le Four électrique se développe, se diffuse (� électricité � barrage � + de Bauxite). Découverte de produits chimiques de plus en plus nombreux, réalisés par synthèse. Développement de matières plastiques. Augmentation de la masse des biens de consommation, conditions de vies changent.

2. mécanisation développée aux EU avec Taylor. Standardisation se vulgarise. Taylorisme permet d’augmenter le rendement et la productivité. Le travail à la chaîne, par Ford, se généralise. En F c’est chez Citroën. On accroît la standardisation (exemple après 38 à la SNCF). Il existe que 32 sortes de pneu en 1932 vs 287 quelques années auparavant. � production de masse par des entreprises de – en – nombreuses.

� Les modalités :

1. Les Etats-Unis. L’existence de Trust se poursuit malgré la loi qui s’y oppose. Pour le Fer, United Steal Compagny contrôle les 2/3 de la production de fer américaine. Développement de la publicité, de la vente à crédit � multiplication des envies, des commandes � consommation de masse. Le tarif protectionniste leur permet d’avoir une protection contre la concurrence anglaise, allemande et japonaise.

1913 1929 Pétrole 33 M T 138 M T Acier 32 M T 57 M T Auto 460 000 4,3 M

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2. L’Allemagne, renouveau important : Les patrons des Konzerns essaient de

moderniser leurs entreprises avec les règles US. Parallèlement développement des instituts de recherche. De 22 à 23, nombreuses difficultés et disparitions d’entreprises. A partir de 24, le développement reprend avec le développement d’importantes structures (Cartel, Konzern, Holding…) : un cartel produit 25% du Charbon, 40% de l’acier et à 100 000 ouvriers. IG Farben (chimie) réunit la Bayer, Badische Airlin, Hoechst. Il contrôle toute la production chimique et peut négocier d’égal à égal avec la Standar Oil.

3. La France. Effort de modernisation, de concentration comme construction métallurgique lourde, chimie. Existence d’entreprises de grandes tailles comme Schneider, Ugine, Péchiney. Développement des cartels qui s’entendent avec des cartels d’autres pays comme le Cartel de l’Acier.

4. La GB. Ils maintiennent la stabilité de la Livre. Aboutit à faire vivre dans le

marasme l’économie britannique. Exportation britannique de plus en plus chère. Dans l’activité chimique, progrès considérables et existence de deux trusts d’importance mondiale : Impérial Chemical Industries (1926) et Unilever (1929). Crise dans le textile.

b) des soucis constants L’agriculture est en crise permanente avec l’arrivée des pays neufs pendant la guerre. Très vite, surproduction mondiale qui provoque une chute des prix agricoles (grave pour les pays de monoculture) :ex. Blé pour le Canada et l’Australie, le maïs pour les Usa et le Riz pour l’Asie du Sud-Est. Il faut passer par une réduction des ensemencements, protection douanière. Luttes économiques entre Etats. Sous emploi chronique avec une exception, la France en raison de la natalité. Lié à la modernisation des outils de travail, not au USA et D. On ferme alors les frontières à l’immigration (USA). Prospérité battue en brèche. CCl : point de saturation proche. La paix n’est pas synonyme de bien-être.

c) déséquilibres sociaux Faible apport de la guerre à un équilibrage social. La grande Guerre ébranle les clivages, provoque un fort brassage des classes sociales, un rapprochement des ruraux et urbains, bourgeois et prolétaires. Tout cela est limité : modification peu nombreuses et réduites. Après la guerre, prolétarisation nouvelle se développe avec l’apparition des OS (ouvriers spécialisés), liée à la standardisation, au taylorisme. Ils deviennent de plus en plus nombreux dans certaines tranches de l’industrie. Ils s’occupent de tâches les plus déshumanisées (voir le film des Temps moderne). Leur salaire est fixé au rendement, ils sont recrutés parmi les immigrés récent de la ville, sont formés sur le tas, habitent la périphérie des villes, alimentent les troupes du PC.

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Une "bourgeoisie" : revenu fixe, perçoit des loyers, intérêts. Contenu du contexte monétaire, elle achète de moins en moins. Déclassement social, se tourne vers l’extrême droite.

2_ Une civilisation profondément bouleversée

a) révolution du mode de vie � Fièvre de jouissance : Les survivants veulent oublier, veulent profiter des moments de

plaisir. Consommation de l’alcool augmente (paysans, ouvriers, bourgeois…), la danse, manifestation sociale liée à l tradition devient une sorte de rite et de l’acclimatation du phénomène. Rite où l’amour joue un rôle plus grand. Tango en Europe, Charleston. � Développement d’établissements de dancing, cabarets, boite de nuit. Mode des revues, mode nouvelle avec jupes courte.

� Emancipation féminine ébauchée pendant la guerre avec le travail industriel, la responsabilité dans les usines, responsabilité familiale. Mais après la guerre, retour des femme dans leur cuisine. Développement d’une indépendance d’esprit, multiplication des divorces (initiatives des femmes). Style de la Garçonne (cheveu court, pantalon cigarettes).

� Le goût pour les voyages et le sport.

Les voyages sont facilités par l’évolution technique (SNCF, Autocar, Avions…). Evolution de la presse avec publication de photographies. On profite des conférences dans les villes d’eau. Goût du voyage. Amélioration de certains salaires (Ouvrier qualifié, employé, patron…) Karoly Vary (CZ), Nice, Cannes, Monte-Carlo, Monaco, Megève, Vichy, Deauville, Plombières. Pèlerinages à Lourdes, Fourvière, Paray-le-Monial. Les sports : à partir des pays anglo-saxons (foot, rugby…). Mais leur pratique est réservée à une minorité aisée. Population les suit par les médias, déplace des masses. Mise en place progressive du culte des champions, des vedettes de cinéma.

� Les médias sont en progrès avec la radio et le cinéma. La radio se vulgarise dans la décennie 20. Info, musique, chanson (Mistinguett), reportages sportifs, distraction (feuilletons, jeux radiophoniques). De plus en plus d’auditeurs. Utilisée par des hommes politiques comme Hitler et Mussolini. Cinéma : il devient parlant, élément de la culture de masse. Culte de la vedette prend de plus en plus de place (Valentino, Greta Garbo). Star-system

� Les modes de vies : modèle américain. Domaine du bien-être, de l’urbanisme (banlieues résidentielles).

b) la révolution intellectuelle � La Grande Guerre a été un évènement traumatisant, vue comme une rupture dans

l’histoire culturelle pour 4 raisons : 1. L’aspect général qu’a présenté la Grande Guerre laisse de profondes traces dans la pensée

philosophiques, dans les recherches scientifiques. 2. au début de la guerre, repli culturel, politique d’union nationale.

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3. internationalisation de la guerre à cause du jeu des alliances, es rapprochements entre combattants adverses. Découvre d’autres cultures : ex des américains qui apportent certaines choses (bibliothèques roulantes, musique avec le jazz et le charleston).

4. naissance de mouvements intellectuels et artistiques nouveaux : i. 1916 à Zurich : mouvement DADA32. Artiste tous pacifique, certains

sont des déserteurs. Ils font l’éloge du désordre, de la spontanéité s’opposant à toutes les conventions, hiérarchies.

ii. 1918 en Allemagne, école du Bauhaus, dû à un architecte, Walter Gropius. Souhaite concilier les formes esthétiques et consommation de masse.

Au total, retour à la normale dans le domaine économique après guerre. Mais dans le domaine artistique, nouveauté caractérisée par un rejet du passée. � Progrès de la science. Mise en place de la mécanique comme la mécanique ondulatoire de Broglie, quantique (Heisenberg, un Allemand). On s’oriente vers la découverte de l’atome. Progrès dus en partie aux moyens des entreprises et de l’Etat. Les laboratoires continuent d’exister. Le savant doit se spécialiser. Les nouvelles découvertes remettent en cause des principes qui étaient jusqu’alors sûre. La science quitte le monde du rationnel pour évoluer vers l’incertitude, vers l’inquiétant ; elle entre dans le domaine du relatif. En physique Einstein. Géométrie à 4 dimensions. Théorie de la relativité qui démontre que le temps et l’espace ne sont pas absolus mais relatifs au système cosmique observé. Heisenberg arrive à un principe, principe d’interdétermination. Il montre que le système observé par le savant peut être troublé par l’observation elle-même. Paul Langevin (F) démontre qu’il y a une discontinuité de la matière (vs continuité). Des chimistes apportent une voie complémentaire. � au moment où le monde doute, la science doute à cause de son évolution interne � La direction multiple de la philosophie. Bergson : intuition. Après la guerre, découverte de l’énergie atomique. On se penche du côté d’Henri Poincaré. Des écoles nouvelles se créent et se développent :

32 Mouvement Dada : le 8 février 1916, à Zurich, des jeunes gens réunis par le metteur en scène Hugo Ball pour l'inauguration du Cabaret Voltaire, ouvrant au hasard un dictionnaire, tombent sur le mot «dada», et baptisent ainsi le mouvement qu'ils viennent de créer. Il s'agit, entre autres, de Tristan Tzara, poète roumain, Richard Huelsenbeck, poète allemand, Jean Arp, sculpteur alsacien, et Hans Richter, peintre allemand. La présence du fondateur du mouvement dada à Paris catalysera les tendances révolutionnaires du groupe français, rassemblé autour de la revue Littérature, et animé par Breton, Aragon, Soupault et Eluard. À travers spectacles, provocations et manifestes, «Rien! rien! rien!» s'impose comme le mot d'ordre d’abord accepté par tous. Beaucoup, cependant, ne se satisfont plus d'une agitation stérile. Les provocations constantes à l'égard du public se doublent bientôt de recherches collectives ou individuelles plus sérieuses. Les attaques contre l'esthétique traditionnelle se font plus précises. Les papiers collés de Max Ernst, les inventions de Picabia, expriment cette recherche dans le domaine artistique. En littérature, Eluard tente de découvrir un langage nouveau, plus vrai et plus explosif. La démarche de Breton sera capitale dans cette évolution: il organise en 1921 le retentissant procès fictif intenté à Barrès (à l'occasion duquel Marcel Duchamp orne une copie de la Joconde d'une moustache). Parmi les œuvres du «dadaïsme», on peut citer: de Tristan Tzara, Vingt‑Cinq Poèmes (1919) et Sept Manifestes Dada (1924); de Philippe Soupault, Rose des vents (1920); et parmi les revues, outre Littérature, d'André Breton: 291, d'Alfred Stieglitz; 391, de Picabia; Sic, d'Albert‑Birot.

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- école dite de phénoménologie, par Husserl. La nature profonde des choses est connue que par une intuition.

- Ecole existentialiste, par Heidegger. L’existence de l’homme débouche sur le néant. Met en valeur la notion d’absurde. Le néant et l’absurde ne sont pas une fin : il peut en sortir.

La religion : la place faite par les philosophes et les scientifiques à l’irrationnel laisse au mystère un certain rôle à jouer. Dieu fait son retour dans le monde des penseurs. Certains penseurs réagissent à la réinsertion du divin. S’orientent vers l’inconscient qui conditionne les actes et la pensée d’après refoulement antérieurs (cf. Freud). � la raison n’a plus une place essentiel : plus étudiée, valorisée. Ce qui compte c’est l’irrationnel, l’insaisissable. � La révolution littéraire : crise des valeurs morales. Défense de la civilisation. Auteurs traduisent leurs prises de position dans des ouvrages contre la guerre �Genevois, Mann (prix Nobel en 1929). D’autre auteur se proclame en faveur de la force, de la guerre � Jünger33 Vogues du roman policier (Lupin, Conan Doyle). Perspective freudienne apparaît. Développement du roman psychologique fleuve. Roger Martin Dugar� Thibaut.

Gide, nourriture spirituelle, terrestre. Romains ; Les hommes de bonne volonté. Evasions

Certain compte sur la poésie des mots et harmonie que sur le sens. Mvt Dada, ou mouvement surréaliste (libération de l’esprit face à la raison). Manifeste rédigé en 1918 par André Breton. Littérature engagée (à partir des années 30) Au service de la révolution : Malraux , Louis Aragon Au service du mouvement ouvrier : Rolland, Barbusse34, Brecht35 Au service d’un catholicisme militant : Georges Bernanos, Claudel. Rejet des traditions, engagement que véritable retour à la normale � Les arts : rejet de la tradition.

33 Ernst Jünger (1895-1998). Il représente à lui seul un siècle de littérature allemande. Homme de toutes les complexités, de toutes les contradictions, acteur et témoin des conflits de ce XXe siècle, il mène une vie aventureuse qui se prolonge dans une aventure intellectuelle pour livrer une œuvre diverse et prodigieuse. Ernst Jünger prit très vite en horreur les valeurs bourgeoises. Âgé de 18 ans, il s'engagea dans la Légion étrangère. Dès cette première aventure, anarchie et romantisme apparurent comme les composantes principales de l'esprit de Jünger. La guerre, thème central de ses œuvres de jeunesse (notamment Orages d'acier, In Stahlgewittern, 1920), représentait pour lui le moyen d'échapper à la médiocrité d'une vie bourgeoise. Dans un univers gouverné par le pouvoir, l'argent et le confort, il prôna l'héroïsme et le risque. Il quitta l'armée en 1923, décoré par les plus hautes distinctions, pour suivre des études de zoologie et de philosophie à Leipzig et à Naples. Journaliste et chroniqueur politique, il milita dans les mouvements militaristes et nationalistes. Puis, déçu par les responsables de la République de Weimar, il prit ses distances politiques. Il fréquenta Bertolt Brecht, Ernst von Salomon, Otto Strasser, correspondit avec Martin Heidegger. 34 Barbusse (1873 — Moscou, 1935). Il se fit remarquer par un roman naturaliste, l'Enfer (1908), mais son chef‑d’œuvre demeure le Feu (1916, prix Goncourt), récit de guerre dont le réalisme souleva les protestations du public de l'arrière. Admirateur de la Révolution russe (le Couteau entre les dents, 1921), il anima le mouvement et la revue Clarté, et chercha à définir une «littérature prolétarienne». 35 Brecht (1898-1956) auteur dramatique et metteur en scène allemand. Figure emblématique du théâtre moderne. Il est célèbre pour avoir créé, par opposition au théâtre traditionnel, le théâtre épique. L’Opéra de quat’sous (1928), Mère courage et ses enfants (1941)…

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La peinture, début des années 20 est représentée par plusieurs écoles : _ école de paris, peintre d’origine diverse (Leger, Vlaminck , Matisse, Modigliani (I), Van Dongen (NL), Chagall (Rus) recherche dans la domaine des couleurs (Fauvisme), de la ligne (simplification du dessin avec Léger) _ les cubiste jouent un rôle important _ surréalisme Architecture : reconstruction des logements, des immeubles administratifs, culte. Utilisation du béton, de l’alu. Rôle du Bauhaus. Jeanneret-Gris commence à se faire connaître sous le nom de Corbusier Musique : 1913, Sacre du Printemps de Stravinsky, ode docécaphonique de Schonberg ; Jazz. Cinéma : art à partir de 1919. Muet jusqu’en 19é7. Art très lié à la sculpture, peinture, architecture. Cinéma expressionniste : Frit Lang36 pour l’Allemagne, Charlie Chaplin. En URSS, cinéma officiel avec Eisenstein. Liens se tissent entre plusieurs forment d’art. Vie nocturne commence grâce à l’électricité. Berlin et Paris, capitales des plaisirs. Caractérisé par la population dans son ensemble : désarroi, inquiétude, mieux-être, bien-être(1935), vivre le moins mal possible (électricité que dans les villes)

36 citons par exemple Docteur Mabuse, Metropolis, M le Maudit

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III] Les années sombres : la victoire de la violenc e, de la dictature, de la guerre, ou le temps de l’engagement. Jusqu’en 1914, la majeure partie des sociétés a considéré le principe du libéralisme comme un dogme intangible. La guerre apporte une instabilité économique, sociale, politique. Second ébranlement qui provient de la "Grande Dépression". Crise d’une ampleur, d’une durée considérable. Conséquences gigantesques : les populations contestent les régimes de plus en plus radicale, les hommes politiques limitent les pratiquent libérales et par l’application d’idées simples. Les démocraties sont acculées à la défensive, réduites en nombres. "Gloomy thirties" pour les anglais. Inquiétude pour la paix, destruction de la paix.

A] De l’économie au social : la crise de 1929 et se s conséquence ; violence de la conjoncture On ne l’attendait pas. Très vite, la plus grave crise et conséquences très nombreuses.

1_ La crise

a) la surproduction industrielle

b) les phases de la crise - crise boursière (23 oct. 29), Jeudi Noir du 24 oct. 1929. - crise économique et sociale - crise agricole (été 30) - extension mondiale (1931). En Europe touche d’abord l’Autriche (prêt US) Anschluss économique réalisé en mars 31. De là l’Allemagne (baisse des crédit US), puis l’Angleterre (D gèlent les avoir Brit. En Allemagne). Une exception, l’Urss

c) les formes de la crise - effondrement des valeurs boursières - baisse des prix - baisse de la production (- 50% aux USA et D) - augmentation du chômage (D en 32 : 6M ; en F : 500 000) - baisse des productions agricoles - baisse du commerce internationale (/3) - multiplication des faillites (disparition de Citroën) - liquidations des réparations

Le Chancelier allemand, Brüning , fait savoir que l’Allemagne ne peut plus payer. Hoover lance une proposition : moratoire général des dettes intergouvernementales pendant 1 an (20 juin 1931). Juillet 32, conférence de Lausanne : les réparations sont annulées (on les réduit). Annulation d’une partie du traité de Versailles. Mécontentement des F. Les US réclament la dette aux nations européennes (PL, B, F, Grèce). Seul le Royaume Unis poursuit de payer les USA.

Dépression qui conduit à la crise de civilisation et remet en cause les acquis, les progrès.

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2_ Les conséquences de la crise

a) conséquences économiques

� Intérieur : 3 solutions sont envisagées pour faire face à la crise - Déflation - Dévaluation. Valeur réelle inférieure à sa valeur nominale. On revient à une attitude

qu’on a eue au début de la guerre. - Intervention dans l’économie. Elle se fait en gros en deux étapes

1932 : se manifeste de trois grandes manières (création d’organismes parapubliques destinés à éviter des faillites trop nombreuses ou indispensables à la Nation (mines, électricité) Augmentation de l’intervention dans deux direction : créer des grands travaux afin de donner du travail aux chômeurs, pour remplacer les secours octroyés par l’Etat par du travail (USA� production d’électricité, I et D � autoroutes, pont et barrages, réarmement)

� Extérieur

Conquérir des marchés extérieurs pour augmenter leur marché par des méthodes différentes selon 2 types (défensif ou offensive) : - Etat se défend contre la concurrence avec droit de douane qui augmente "Tarif de 1930". USA, F, Canada, I, SP, CB, renonce au libéralisme en 32. Mise en place des contingentements (on ferme l’entrée du pays à un certain nombre de marchandises). - Etat essaie d’attaquer par un recours au commerce colonial - Les Etats essaient de limiter la concurrence en favorisant des accord internationaux afin de limiter la production mondiale de denrée. C’est le plan Chadbourne sur le Sucre en 31, ou le plan Stevenson pour le Caoutchouc en 34. - Etats s’entendent sur la question financière. Pratique du troc. Accord de Clearing (éviter des transferts de devises Les applications : - Les Etats riches (USA, F, GB, B) détiennent 80% de l’or mondial. Ils oeuvrent pour maintenir la situation. Politique défensives � "having" - Les Etats pauvres, devenus industriel récemment. Population qui se développent très vite. Peu de colonies, démunis d’or. Cherchent des solutions nouvelles avec pratique de l’autarcie. (Japon et Allemagne par exemple) � "having not".

b) conséquences sociales Classes sociales victimes de la crise.

� Attitude de la bourgeoisie Pratique un malthusianisme, recherche la stabilité. Est tourné vers le passé. La bourgeoisie voit dans la surproduction et surpopulation, les résultats des innovations techniques. Elle mène une campagne prônant le retour à des méthodes artisanales. Le progrès en prend un grand coup.

- malthusianisme démographique : pratique et fait pratiquer une réduction de l’immigration.

- La haute bourgeoisie retrouve (32-35) ces revenus traditionnels.

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- La petite et moyenne bourgeoisie (commerçant, rentiers, prof libérales) continuent de subir une dégradation de ces revenues.

- Malthusianisme professionnel (limite certain métier comme médecine et journalisme). Déclassés, mécontents, "prolétaires en faux col blanc".

Prêt à se rallier aux régimes qui leur promettent une hausse de leur revenu et dignité.

� Masse ouvrière et paysanne désemparée - paysans : victimes de la baisse des prix agricoles. Besoins nouveaux en matières de confort. Vivent tant bien que mal. Misère profonde not aux USA (monoculture…). Retour en arrière. - ouvriers : victimes de la baisse des salaires nominaux ou réelles. Attente de confort. Dénuement vestimentaire et alimentaire. Les Syndicats ne peuvent rien faire. Cela pousse dans certains pays des ouvriers à se rapprocher des idées communistes. � 30’s : difficile, opposition avec la bourgeoisie et parfois entre elle.

c) conséquences intellectuelles Evolution vers les extrêmes. 3 grandes critiques :

� Critique de l’économie : le système capitaliste Les faits qui se déroulent entre 29 et 39

� Critique de la société Critique de la société bourgeoise qui va de paire avec la critique du capitalisme. Individualisme qui apparaît comme le principal malheur de la misère des prolétaires. Les intellectuels en passent à la critique de la société bourgeoise. Même ceux qui sont pas marxiste ou fascistes. Ils considèrent qu’il faut s’engager. Répudiation de la société individualiste : Huseley Guerre d’SP avec Malraux et Hemingway (défendent leur conception en participant à la guerre du côté des Républicains) ou Brasillach et Bernanos (Franquistes au départ puis changement de position).

� Critique de la science et de la technique Répudie l’idée de progrès qui avait animé le XIX jusqu’en 1929. Un certains nombres d’écrivains comme Duhamel louent un type de société où l’artisanat redeviendrait important. Se développe une théorie « néo corporatiste ». Orientations nouvelles qui ramènent au passé. LA paix des années 30 n’innove guère : souvent synonyme de repli sur soi, coup d’arrêt au Progrès. CCL : Passé 1935, dans la plupart des pays, la crise est résorbée : prospérité arrive à se développer. Mais cette prospérité est limitée. Il semble que celle-ci arrive à se maintenir que par une politique d’armement (�stock d’armes inutilisées). Les pays pratiquent l’autarcie jusqu’en 1935-36. Celle-ci est un repli complet sur soi, mais permet de développer l’économie. Passage peut-être à une autarcie agression.

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B] Du politique au militaire : crise de la démocrat ie et totalitarisme ; violence de pouvoir La bourgeoisie accepte un bouleversement des structures sociales, économiques, voire politiques. L’aménagement des structures politiques s’opère toujours au détriment du législatif. Renforcement de l’exécutif. L’Italie fasciste est imitée. 2 grandes directions : - directions prises par les vieux pays de tradition démocratique : Etats de moins en moins libéraux - pays de tradition démocratique récente et donc faible : bouleversement des structures politiques.

1_ Les pays de vieille tradition démocratique : de – en – libéraux Europe du NW, l’Amérique du Nord. Les structures démocratiques se sont révélées inadaptées avec problèmes posés par GM1. Les régimes se sont adaptés à la crise économique de 1929. La majorité parlementaire se trouve en général incapable de voter les mesures qui vont dans le sens de l’intérêt de tous mais qui vont à l’encontre de chacun. Les régimes libéraux sont aux prises avec des menaces que font peser les idéaux communistes et fascistes qui prétendent user des pratiques démocratiques pour mieux les abolir. 30’s : recul du législatif, avancé de l’exécutif.

a) les Etats-Unis Institutions nouvelles qui donnent des résultats convaincants. Hoover : prospérité va être au coin de la rue. En 33 la situation est dramatique. Roosevelt (1932), démocrate : « je demanderai au Congrès, la seule arme qui reste pour combattre la crise, un large pouvoir exécutif pour gagner la guerre contre le péril, pouvoir aussi grand qui ne serait donner si nous étions envahis par une armée ennemie. » � vocabulaire guerrier à l’honneur. Programme du New Deal : augmentation du pouvoir présidentiel au dépens du Congrès, Etat, Cours Suprême. Ex : Roosevelt choisit ses conseillers non pas parmi les parlementaires, mais parmi des intellectuels (spécialistes de la vie économique, financière, sociale…). C’est son Brain Trust. Les Etats (10e amendement) ont compétence exclusive en matière économique et sociale. Dans les 100 jours qui suivent son arrivée au pouvoir : décision sociale et économique exécutoire dans tous les Etats. Création d’organisme parapublique : EBA : Emergency banking act AAA : Agricultural Adjustment Act TVA : Tennessee Valley Authority CWA : Civil Work Administration NIRA : National Industrial Recovery Act Au dépens de la Cour Suprême : pouvoir constitutionnel. 9 juges inamovibles, nommées par des Républicains. A l’appel des Etats, jalouses de leurs prérogatives, elle déclare inconstitutionnel toutes les décisions du New Deal. Conflit qui ne trouve pas de solution normale. Nouvelle Réélection de Roosevelt. La cour s’abstient. Pouvoir présidentiel en sort grandi. Création d’une administration des travaux publics, de sécurité sociale. Ouvre la voix à l’Etat providence, le Welfare State. L’œuvre de Roosevelt : fait remonter les prix (réévaluer le stock d’or. L’Etat fédéral a de gros moyens).

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CWA : construction d’écoles, système d’adduction d’eau, aéroports, routes, travaux d’utilité publique utilisent des chômeurs.

TVA : centrales électriques En quelques années, la production remonte, le cours des actions aussi,

spéculations et euphorie reviennent. En mars 37, l’indice de production retrouve la valeur de 1929. Mais petite crise qui aboutit à une politique d’armement. Bilan positif, mais recul de la démocratie, violence contre le peuple perpétrée pour que le peuple en retire des bénéfices.

b) le Royaume Unis Changement dans la politique. La crise frappe le pays alors que prospérité et Travaillistes au pouvoir (oct. 29, Macdonald est 1er Ministre). Les prix s’effondrent de 50%, la construction de navires chute des 2/3, le chômage atteint 2,6M. 3 remèdes : - politique : l’Union National. Retour à une stratégie de guerre. Août 1931, Macdonald forme un ministère d’union (5 travaillistes, 6 libéraux, 8 conservateurs). Soutenu par la Chambre des Communes et l’ensemble du pays. - financier : abandon de l’étalon or. Retour à des pratiques de la GM1 (agissement) en sept. 31. On échange plus les billets contre de l’or. Dévaluation. - douanier : retour au protectionnisme. Application du système de la « préférence impériale » en nov. 31. En Mars 32, Chamberlain met en place un tarif sur les produits importés. Ramène une certaine prospérité. En 1934, l’indice de production retrouve son niveau de 1929 (111), le chômage baisse de 50%, le budget redevient excédentaire. Le Royaume Unis peut alors s’occuper d’autres problèmes : - problème dynastique : Georges V meurt en 37. Edouard VII doit abdiquer en faveur de son frère qui devient Georges VI. - problème irlandais : en 1932, De Valera l’emporte aux élections. Il revendique l’indépendance complète pour l’Irlande. Avril 37, solution trouvée : Commonwealth mais dans le cadre d’une indépendance plus nette mais avec revendication de l’Ulster.

c) La France � Ebranlée par deux grandes considérations : - conséquence de la crise :

Agriculture : prix de gros

542 (1931) 325 (1935) - 40%

Industrie : indice de production

139 (1929) 96 (1932) - 30%

Faillites se multiplient, chômage augmente (1,5 M) Crise budgétaire : en 1932, le déficit ne cesse de s’approfondir. A chaque fois que le gouvernement essaie d’y apporter des remèdes, il est renversé.

- scandales se succèdent : Gazette du franc, journal dirigé par Hanau, arrestation du ministre des finances, Klotz. Affaire Stavisky (escroc, arrêté, relâché, procès remis 19 fois, ami d’hommes politiques. Le 1er Ministre démissionne, ainsi que certains parlementaires, magistrats. Il meurt de mort violente). Du scandale on passe à la crise du régime ; il vacille.

� Divisée et menacée

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2 idéologies extrêmes : - droite et extrême droite : fin décennie 20, multiplication de groupes ou partis politiques, de ligues. Elles sont de plus en plus violentes tant dans leurs propos que dans leurs actes. L’Action Française, de Charles Maurras 37, attaque la République (qualifiée de « gueuse »). L’autorité à un rôle capitale Les Croix de Feu, association d’anciens combattants. Parti politique, chef colonel de la Rocque. Aspect militaire (uniforme, défile au pas) Ligues qui prennent modèle sur les dictatures : franciste de Bucart Jeunesse patriote de Taittinger Parti Socialiste français38 : Renaudel, Déat, Marquet Situation inquiétante. - a l’extrême gauche, pas la même ébullition. Problème posé par le PCF qui est désormais un grand parti, rattaché au Kominterm, tourné vers l’URSS, « l’immense lueur ». Seul bémol, la liaison avec l’URSS. Lorsqu’on sent les troubles venir, les dirigeant arrêtent le leader communiste en préventif. Maurice Thorez, leur chef, propose de faire un morceau de chemin ensemble. Les défenseurs de l’exercice du pouvoir par la majorité, de la pratique de l’opposition apparaissent comme les vestiges d’un temps révolu. La majorité des Français sont pour la droite ou la gauche. Au total, le nombre, la force ne vont pas trancher le débat.

� Hésitante Entre la voie de la force ou de la concertation :

1. la force : - manifestation : 6 fév. 34, démission du ministère de Chautemps

9 fév. 34 ; antifasciste, PC débordement peu nombreux manifestations de droite et de gauche sous le ministère de Doumergue pendant lequel, le roi de Yougoslavie est assassiné à Marseille (9/10/34) ainsi que le ministre des affaires étrangère, Louis Barthou. Manifestations à l’approche de mai 36, sous le ministère Sarraut. Montre la radicalisation de l’opinion. Les Français sont divisés en 2 camps.

- grèves nombreuses : 12 fév. 34, la grève est générale. Mai 36 grève générale, signature des accords de Matignon. La CGT est forte de 5 M d’adhérents. La grève montre aussi l’enthousiasme des troupes.

- accroissement de l’exécutif : Laval a les pleins pouvoir, gouverne par décret lois. La signature des accords de Matignon se fait entre les délégués des syndicats, le président du Conseil, mais en dehors du parlement.

- Décisions prises par les gouvernements : nationalisation, Banque de France, office du Blé ; famille avec code de la Famille en 1939 (Daladier).

2. voie de la concertation

Certains ministres, président du Conseil, animée par une conciliation et concertation (ex : Doumergue le 9 fev. 34) forment un ministère d’union national (Tardieu, Herriot, Pétain)

37 Charles Maurras (1868-1952). Ecrivain et homme politique, fondateur de l’Action Française en 1908, le principal mouvement royaliste français qui attaque les juifs, la République et les francs maçons. Pendant l’Occupation, il soutient le gouvernement de Vichy. Condamné en 1945 à la réclusion perpétuelle, il est gracié peu avant sa mort. 38 C’est surprenant mais certains ont des idées de droite

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Léon Blum se présentera comme courageux, sensible. Hésitation. Préfère être conciliateur que chef de gouvernement. Grand rôle des anciens combattants qui dénoncent le nationalisme et le patriotisme. Il faut être des patriotes raisonnables et non chauvin (aimer les autres pays). Antimilitaristes. Leur Credo : patriotisme raisonnable. France libre porteuse de liberté. La France doit se comporter en phare de l’humanité. La Grande Guerre doit être le « Der des Der ». La France est, malgré tout, tendu vers la paix. La France songe qu’à la défensive, toute audace en matière militaire (ex : ligne Maginot). Cette décennie de paix, la France la vie de manière très curieuse. Paix intériorisée qu’elle imagine ou qu’elle rêve.

2_ Les pays à faible tradition démocratique : de nombreuses constructions totalitaires La crise conduit une partie du peuple à la misère, à l’absurdité d’un système. Le peuple doute de l’efficacité des hommes au pouvoir dans une démocratie. La démocratie est souvent emporté par les conséquence de la crise : beaucoup de disparition. Elle est remplacée par un homme providentiel. Utilise la violence verbale et physique. Leader qu’il faut à ses foules. Idées contenues dans le nom même.

a) L’Allemagne � Conquête du pouvoir par Hitler � Violence envahie le pouvoir

� Hitler, L’homme et sa doctrine

� Œuvre économique et sociale

� Œuvre intellectuelle et morale

b) ailleurs

� L’Italie : 1. radicalisation de la dictature fasciste liée au contexte 2. La colonisation : 1930’s, politique de colonisation relativement nette avec la création du

ministère de la Colonisation. En Tripolitaine, Balbo essaie de les mettre en valeurs par un peuplement (Sicile, Sardaigne). Grands Travaux avec route du littoral (Egypte-Tunisie). En Ethiopie, les choses sont différentes. Conquête du territoire en Oct. 35 menée par le maréchal Bono avec 250 000 hommes. Sanctions de la SDN. L’Italie s’en moque. En 1936, elle envoie des troupes confiées à Badoglio (400 000 hommes, avions, tanks, armes chimiques, massacres…). Addis-abeba est occupé le 5 mai. Victor Emanuel II, empereur d’Ethiopie le 9 mai. Le Négus, Hailé Selassié se réfugie à Londres

� L’Europe centrale

30’s : nombreux pays adoptent la dictature. Chute des cours de la production agricole joue un rôle marquant. Paysannerie mécontente se tourne vers des mouvements en masse.

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1. La Pologne et la Hongrie. Partis fascistes. Camps de l’Union National (PL), Partis des Croix fléchées. De plus en plus remarqué par leurs actes, discours, prend pas le pouvoir. En PL, Colonel Beck ministre des affaires étrangères. En H, le régent Horthy toujours présent. Le Général Gombos, chef du gouvernement puis Imredy .

2. Yougoslavie, Bulgarie, Roumanie. Ce sont des monarchies parlementaires qui rejettent la façade parlementaire. You : parti unique apparaît dans les 30’s, plus parti fasciste. Bg : 34, instauration du parti unique. Le roi Boris III règne en dictateur. Ro : 38. Parti dit des Gardes de fer dirigé par Codreanu. En fév. 38, Carol II le fait arrêter. Condamné à 9 ans de prison, il réussit à s’évader mais est abattu. Parti unique du Front de la Renaissance Nationale

3. La Grèce : monarchie abolit dans les 20’s mais elle réapparaît en 1935 avec le retour du roi Georges II à la faveur d’une crise. Il s’abstient de prendre le pouvoir par lui-même. Le 1er Ministre, le général Metaxas, impose sa propre dictature. En 1936, coup d’Etat qui aligne la Grèce avec les Etats totalitaire. Organisme d’encadrement de la jeunesse, les Néolaia.

4. Etats Baltes

Lituanie : régime extraconstitutionnel mis en place dans les années 20. Estonie : parti fasciste, WABS, se manifeste de plus en plus. Le Pdt, Paets réagit en supprimant les libertés et se tourne vers une dictature. Lettonie : coup d’Etat en 34 par Ulmanis qui montre des sympathies avec le nazisme. Il est le Vadonis (=führer)

� La Péninsule ibérique où l’imitation du fascisme se révèle fidèle au modèle 1. Le Portugal

Espagne

� Le Japon Il veut coloniser la Mandchourie. Alors, capitalistes nippons touchés par la crise, admettent que puisque l’expansion pacifique ne puisse établir, on l’établira par la force. Les militaires vont l’emporter : 3 étapes :

- Etat protectorat de Mandchourie (1930-1933). - Retour à l’expansion capitaliste, économique. - Retour des militaires et guerre contre la chine.

1. Etat protectorat de Mandchourie39 Il existe deux clivages au sein de l’armée, les officiers extrémistes (officiers attachés à la légalité, plus nombreux mais parlent moins forts et laissent faire)

39 on peut voir certains fait dans Tintin et le Lotus Bleu.

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et l’armée de terre à la marine. La Marine veut l’Asie du Sud Est pour le pétrole, le caoutchouc, les minerais. Leur principal adversaire est les Etats-Unis.

L’armée de Terre s’intéresse plus à l’Asie continentale du Nord (Corée, Sibérie, Nord de la Chine) La Chine et l’URSS sont leurs principaux rivaux. L’armée est un groupe de pression, soutiennent les Zaibatsu. En nov. 1930, le Pdt du Conseil est assassiné. Les militaires interviennent dans les affaires étrangères : Mandchourie et accident du Transmandchourie. Le 18 juillet 1931, militaires japonais tués près de Moukden. Les militaires mettent 6 semaines pour conquérir la Mandchourie qui est transformé en un Etat fantoche, le Mandchoukouo présidé par l’empereur Pou-Yi, déchu à l’âge de 4 ans. C’est un véritable protectorat nippon. L’audace des militaires a payé. 1ère violation des principes de la SDN. Celle-ci envoie une mission qui condamne l’acte. Les Japonais vexé la refuse et en mars 1933, elle quitte la SDN. 2. Retour à l’expansion capitaliste, économique. Création de chemin de fer qui génère une bande de plusieurs Km de par et d’autre de la ligne. 30000 soldats protègent les intérêts économiques japonais. Au japon, l’activité économique redémarre, la valeur du Yen baisse, on pratique le dumping, on développe l’armement (besoin pour réaliser la conquête). Dans le monde entier, les produits japonais sont moins chers que les produits locaux. On met alors en place des protections, des contingentements. Les Japonais protestent car on lui reconnaît pas son « droit de vivre » 3. Retour des militaires et guerre contre la chine Les militaires reçoivent l’appui des capitalistes. 20 fév. 36 : élection, victoire du parti libéral au Japon. Le 26 fév., des soldats conquis par des officiers (faction secrète de la Voie impériale) envahissent la demeure d’hommes politiques, d’hauts dignitaires de l’armée favorables au régime sorti des urnes. 80 morts. L’Empereur condamne. Les soldats mutins acceptent d’obéir à nouveaux. Les Chefs de la révolte se suicident. L’empereur fait appel à Hayaski (occupe la Mandchourie). Il dissout la diète. Le prestige de l’armée en sort grandi. Election � libéraux. Militaires et partis sont dressés l’un contre l’autre. L’Empereur appel le Prince Konoyé comme chef du gouvernement. Dans le discours du 3 nov. 38, l’objectif du japon est la création d’un ordre nouveau (objectif des anciens militaires devient l’objectif du gouvernement japonais) qui s’opposerait aux communistes, qui créerait une nouvelle culture, une nouvelle économie formant une sphère de coprospérité de l’Est Asiatique. Guerre de Chine40 : 33 : prise de Jehol 36 : opposition entre armée Japonaise et chinoise autour du Jehol 7-8 juillet 37 : incident de Chine (pont Marco Polo) qui déclanche la Guerre. 1 soldat japonais s’évanouit dans la nature, ses camarades partent à sa recherche. Ils rentrent dans un village qui

40 Cf. « Le procès des criminels de guerre japonais », l’Histoire n°271 de décembre 2002, p 54-63,

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est défendus. Un coup de feu part. On envahit la chine depuis le Jehol et des ports (Ts’ing-Tao, Chang-hai) 37 : massacre de Nankin. En 2 à 3 ans, 50% de la Chine la plus riche est conquise : 3000Km de côtes. A l’intérieur de la Chine, les Chinois se rallient à eux, comme les modérés du Kouomintang. Seul l’URSS riposte de temps en temps. Les japonais sont déçus car la guerre n’est pas assez rapide : immensité du territoire, résistance des Chinois. La guerre s’enlise. Autour du gouvernement chinois, union sacrée avec PC, anciens rebelles de Tchang Kaï-chek. Aide des USA (crédit de 25M de$) de l’URSS qui envoie des techniciens et des avions. Au Japon, il n’y a pas de leader charismatique, pas de partis de masse. C’est un régime impérial et l’Empereur est la source de toute légitimité. Porteur d’une mission face aux autres asiatiques (guider vers la libération) et blanc. Régime impérialiste : résultat de développement de thèse expansionniste. Exalte les vertus guerrières, bushido. 5 thèmes : - surpeuplement (comme en It) - l’espace vital (comme l’D) - solidarité raciale de l’Asie, le Panasiatisme - la supériorité ethnique japonaise. - la xénophobie (occidentale et asiatique) Daï Nippon : Grand Japon. CCL Générale : La carte de l’Europe devient inquiétante