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S8 Colloque Adelf-Emois / Revue d’Épidémiologie et de Santé Publique 58S (2010) S5–S26 B5 À propos de l’expérience de mise en place d’un département d’information médicale interhospitalier public sur l’ensemble du territoire de santé de la Saintonge C. Surrel , L. Couloudou , M. Autant , A.M. Bridant Centre hospitalier de Saintonge, Saintes, France Mots clés : DIM ; Coopération hospitalière Introduction.– Depuis les ordonnances du 24 avril 1996, dites « ordonnances Juppé », il existe une forte incitation des tutelles au développement de la coopé- ration interhospitalière. Si celle-ci présente quelques difficultés à se mettre en place dans les services cliniques, le domaine de l’information médicale appa- raît comme un lieu privilégié pour expérimenter un rapprochement entre les hôpitaux, notamment au niveau du même territoire de santé. Méthode.– Nous souhaitons rapporter l’expérience du DIM du centre hospitalier de Saintes, pôle de référence du secteur sanitaire de la Charente Maritime Sud et Est qui a mené depuis l’année 1996 une politique de coopération avec les divers hôpitaux publics de son secteur sanitaire aboutissant à la création d’un DIM interhospitalier fédérant les cinq établissements publics de santé. Résultats.– Le projet s’est heurté à diverses difficultés de mise en œuvre, notamment du fait des cultures hospitalières différentes mais aussi en raison des problèmes techniques liés à l’hétérogénéité des systèmes d’information. Le résultat obtenu permet notamment une meilleure analyse de l’information médicale au niveau du territoire de santé. Elle apporte une aide précieuse lors des projets de développement de coopération interhospitalière qui sont d’actualité notamment depuis le vote de la loi hôpital, patients, santé et territoires. Discussion/Conclusion.– Le bilan de cette action permet de conclure à l’intérêt et à l’efficacité de cette démarche de mutualisation pour améliorer la qualité et l’exhaustivité de l’information médicale au niveau d’un territoire de santé. Un tel projet doit s’inscrire dans la durée en s’adaptant progressivement à la culture spécifique de chaque établissement. doi:10.1016/j.respe.2010.02.012 Session C–Surveillance et vigilance C1 Détection et prévention des effets indésirables médicamenteux par fouille automatisée des dossiers patients électroniques E. Chazard a , J. Salleron b , M. Génin b , G. Ficheur a , A. Duhamel b a Secteur d’information et des archives médicales, CHRU, Lille, France b Plate-forme d’aide méthodologique, CHRU, Lille, France Mots clés : Effets indésirables médicamenteux ; Data-mining ; Dossier patient électronique Introduction.– Les effets indésirables médicamenteux (EIM) tueraient 10 000 personnes par an en France. À l’hôpital, ces EIM peuvent être évités en implémentant des règles d’alerte lors de la prescription connectée. Mais ces règles sont écrites à dire d’expert et produisent trop d’alertes inutiles. Pour cause, la connaissance sur les EIM est académique ou issue de fastidieuses analyses expertes de dossiers. L’objectif du présent travail est de détecter automatique- ment des EIM dans des dossiers électroniques de patients alors qu’ils ne sont pas explicitement signalés. L’autre objectif est d’identifier automatiquement des associations de cause à effet afin de générer des règles de prévention des EIM. Méthode.– Nous avons utilisé 10 500 séjours hospitaliers danois et franc ¸ais, contenant de l’information médicale et administrative (données patient, diagnostics CIM-10, actes), les résultats de biologie et les prescriptions médi- camenteuses. Les données sont agrégées afin d’obtenir des jeux d’événements de durées variables (par exemple : survenue d’une hyperkaliémie, insuffisance rénale chronique, prescription d’AVK...), certains d’entre eux sont des EIM potentiels. Ensuite, diverses techniques de data-mining (arbres de décision, règles d’associations...) sont utilisées afin de retrouver des associations sys- tématiques et chronologiquement compatibles entre événements. Cela permet en même temps d’identifier des cas d’EIM possibles et de générer des règles de prévention de ces EIM. Résultats.– À ce jour, 240 règles de détection et de prévention des EIM ont été mises en évidence et validées d’après la bibliographie. La confiance (valeur prédictive positive) de ces règles est automatiquement calculée. Elle varie signi- ficativement en fonction des services cliniques. En outre, les EIM classiques surviennent peu et les EIM détectés résultent de complexes interactions phar- macocinétiques, dans le champ de l’anticoagulation. Discussion/Conclusion.– Les règles découvertes sont en cours d’implémentation dans un système d’aide à la décision intelligent, qui tiendra compte du contexte d’exécution. Les données utilisées sont compatibles avec les données de nom- breux hôpitaux, de différents pays. doi:10.1016/j.respe.2010.02.013 C2 Estimation du nombre de décès d’enfants âgés de 28 jours à un an et analyse de leurs causes, à partir de la base PMSI régionale en Aquitaine P. Cormier a , V. Gilleron b , S. Beaufigeau-Pulci c , D. Lamireau b , C. Elleau b , A. Estany d , L. Joly - Pedespan b,d a Centre hospitalier Langon, France b CHU de Bordeaux, France c Établissements ex-OQN, France d Réseau Périnat Aquitaine, France Mots clés : Mortalité infantile ; PMSI ; Réseau Introduction.– Le réseau Périnat Aquitaine a souhaité disposer d’indicateurs per- mettant de prioriser ses actions et d’en évaluer les résultats. Réduire la mortalité liée à la naissance est un objectif prioritaire du réseau. La base régionale PMSI, support de nos analyses, est exhaustive sur les hospitalisations et standardisée. Méthode.– Notre objectif a été de connaître la mortalité d’enfants âgés de 28 jours à un an, en lien avec la périnatalité. Nous avons analysé les bases PMSI Aquitaine de 2006 et 2007. La sélection des séjours s’est faite à partir des RSA des patients décédés et remplissant les critères d’âge. Le groupe de travail a analysé les diagnostics codés en CIM-10 et déterminé la cause principale du décès. Nous avons pu dénombrer ces séjours, et décrire la population ainsi que les causes de décès. Résultats.– Nous avons retrouvé 90 décès, dont 89 % se sont produits dans des établissements de niveau 3 (avec réanimation de néonatologie), pour 34 632 naissances. À l’admission, 28 % des enfants étaient âgés de moins de 28 jours. Le sex-ratio garc ¸on fille est de 1,09. Un tiers des décès se sont produits le jour de l’admission et un tiers après 29 jours d’hospitalisation. Les causes de décès retrouvées ont été la mort subite du nourrisson (24,4 %), les malformations congénitales (22,2 %), les infections (16,7 %), les affections périnatales non infectieuses (10,0 %), les maladies dégénératives (7,8 %), les tumeurs malignes (5,6 %), les traumatismes (5,6 %) et les autres affections (7,8 %). Discussion/Conclusion.– Ce travail a montré l’intérêt pour le réseau aquitain de l’utilisation des données PMSI dans la description épidémiologique des décès hospitaliers. La qualité du recueil doit certes s’améliorer, mais ce travail a été contributif dans la connaissance de la mortalité des enfants de 28 jours à un an et plus spécifiquement de celle liée à la périnatalité en Aquitaine. doi:10.1016/j.respe.2010.02.014

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propos de l’expérience de mise en place d’unépartement d’information médicale interhospitalierublic sur l’ensemble du territoire de santé de la Saintonge. Surrel , L. Couloudou , M. Autant , A.M. Bridant

Centre hospitalier de Saintonge, Saintes, France

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Secteur d’information et des archives médicales, CHRU, Lille, FrancePlate-forme d’aide méthodologique, CHRU, Lille, France

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rédictive positive) de ces règles est automatiquement calculée. Elle varie signi-cativement en fonction des services cliniques. En outre, les EIM classiquesurviennent peu et les EIM détectés résultent de complexes interactions phar-acocinétiques, dans le champ de l’anticoagulation.iscussion/Conclusion.– Les règles découvertes sont en cours d’implémentationans un système d’aide à la décision intelligent, qui tiendra compte du contexte’exécution. Les données utilisées sont compatibles avec les données de nom-reux hôpitaux, de différents pays.

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stimation du nombre de décès d’enfants âgés de 28 jours àn an et analyse de leurs causes, à partir de la base PMSIégionale en Aquitaine. Cormier a, V. Gilleron b, S. Beaufigeau-Pulci c, D. Lamireau b, C. Elleau b,. Estany d, L. Joly - Pedespan b,d

Centre hospitalier Langon, FranceCHU de Bordeaux, FranceÉtablissements ex-OQN, FranceRéseau Périnat Aquitaine, France

ots clés : Mortalité infantile ; PMSI ; Réseau

ntroduction.– Le réseau Périnat Aquitaine a souhaité disposer d’indicateurs per-ettant de prioriser ses actions et d’en évaluer les résultats. Réduire la mortalité

iée à la naissance est un objectif prioritaire du réseau. La base régionale PMSI,upport de nos analyses, est exhaustive sur les hospitalisations et standardisée.éthode.– Notre objectif a été de connaître la mortalité d’enfants âgés de 28 joursun an, en lien avec la périnatalité. Nous avons analysé les bases PMSI Aquitainee 2006 et 2007. La sélection des séjours s’est faite à partir des RSA des patientsécédés et remplissant les critères d’âge. Le groupe de travail a analysé lesiagnostics codés en CIM-10 et déterminé la cause principale du décès. Nousvons pu dénombrer ces séjours, et décrire la population ainsi que les causes deécès.ésultats.– Nous avons retrouvé 90 décès, dont 89 % se sont produits danses établissements de niveau 3 (avec réanimation de néonatologie), pour4 632 naissances. À l’admission, 28 % des enfants étaient âgés de moins de8 jours. Le sex-ratio garcon fille est de 1,09. Un tiers des décès se sont produitse jour de l’admission et un tiers après 29 jours d’hospitalisation.es causes de décès retrouvées ont été la mort subite du nourrisson (24,4 %),

es malformations congénitales (22,2 %), les infections (16,7 %), les affectionsérinatales non infectieuses (10,0 %), les maladies dégénératives (7,8 %), lesumeurs malignes (5,6 %), les traumatismes (5,6 %) et les autres affections7,8 %).iscussion/Conclusion.– Ce travail a montré l’intérêt pour le réseau aquitain de

ospitaliers. La qualité du recueil doit certes s’améliorer, mais ce travail a étéontributif dans la connaissance de la mortalité des enfants de 28 jours à un ant plus spécifiquement de celle liée à la périnatalité en Aquitaine.

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