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CARTE BLANCHE À LA MAISON DE VENTES PIASA IMAGINÉE PAR TIMOTHÉE CHAILLOU ET MATHIEU MERCIER DU 29 AVRIL AU 31 MAI 2015

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L’Hôtel Bristol initie depuis presque trois ans un rendez- vous autour de la création contemporaine la plus exi-geante. Périodiquement, un nouvel acteur incontournable de l’art contemporain est invité à investir l’écran vidéo du bar. Ainsi, à partir du 29 avril 2015 le miroir du bar du Bristol s‘éclaire chaque soir à la lumière d’une œuvre d’art et donne à voir une sélection de vidéos d’artistes spécialement conçue par Timothée Chaillou, directeur du département art contemporain de Piasa, et Mathieu Mercier, artiste, commissaire d’exposition et collection-neur. Cette collaboration inédite entre l’Hôtel Bristol et la Maison Piasa marque la complicité de deux institu-tions de la rue du Faubourg Saint-Honoré au service de la création contemporaine.

Ce rendez-vous fait écho à la première vente aux enchères de la maison Piasa consacrée aux éditions limitées, conçue par Mathieu Mercier.Le 29 avril 2015 à 18h00 chez Piasa au 118, rue du Faubourg Saint-Honoré, Paris 8e

www.piasa.fr

DE L’ART A

U BAR

DU BRISTOL

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Depuis le début de sa carrière, Mathieu Mercier mène une réflexion sur la définition de la place de l’objet à la fois dans l’industrie de la consommation et dans le champ de l’art. Ses recherches se traduisent par un ques-tionnement permanent sur les fonctions symboliques et utilitaires des objets. Né en 1970, Mathieu Mercier est di-plômé de l’École nationale supérieure de Bourges et de l’Institut des hautes études en arts plastiques de Paris. Après l’obtention du Prix Marcel Duchamp en 2003, suivi de son exposition au Centre Pompidou, l’ensemble de son travail a été montré au Musée d’Art Moderne de la Ville de Paris /ARC en 2007, puis à la Kunsthalle de Nuremberg en 2008. Deux importantes expositions viennent de lui être consacrées au Kunstmuseum de St. Gallen et à la Villa Merkel à Esslingen. De 2003 à 2010, il conçoit plus d’une trentaine d’expositions dans une galerie à Paris spécialisée dans la vente et la diffusion d’édition dont il fut à l’origine du concept. Il organise, en tant que com-missaire, de nombreuses expositions : en 2015 à la galerie Michèle Didier « sexe, béatitude et logique comptable » ; en 2001 à la Galerie du Bellay de Mont-Saint-Aignan ; en 2003 au Musée d’art contemporain de Rochechouart ; à la Fondation d’entreprise Ricard en 2007, avec Bernard Mar-cadé au BHV en 2010, en 2011 au Frac Basse-Normandie, en 2013 à la galerie Minotaure pour le projet « Nouvelle Vague » organisé par le palais de Tokyo. Il imagine éga-lement une exposition rétrospective de Christian Babou en 2013 au Frac Aquitaine, reprise en partie à la gale-rie Sémiose en 2014. En tant que collectionneur avisé, un choix dans sa collection personnelle est exposé en 2014 au centre d’art de Vélizy sous le titre « Monochromes et Readymades ». En mai 2015, Mathieu Mercier est membre du comité scientifique du MAD (Multiple Art Days), salon organisé à la Maison Rouge, Fondation Antoine de Gal-bert à Paris.

Timothée Chaillou est critique d’art, commissaire d’ex-position, historien de l’art et du cinéma. Il est directeur du département art contemporain de Piasa, directeur du Prix Orisha pour l’art contemporain africain, directeur artistique d’Appartement et directeur artistique d’AKAA Fair. Il enseigne à l’ICART et à l’IESA. Il est membre de l’AICA (Association Internationale des Critiques d’Art) et d’IKT (International Association of Curators of Contem-porary Art). Il intervient dans de nombreux catalogues monographiques ou collectifs et contribue, entre autres, à Art Press, Flash Art, Frieze, L’Officiel Art, Numéro ou The White Review. Il est l’auteur de plusieurs exposi-tion collectives (parmi lesquels, Grey Flags à la galerie Backslash (Paris) en 2014 ou Seuls quelques fragments de nous toucheront quelques fragments d’autrui à la galerie Thaddaeus Ropac (Paris) en 2013 et de projets monographiques parmi lesquels, Drop Shadow de Mark Handforth au Studio des Acacias (Paris), No Flock for Blind Shepherds de Davide Balliano à la Galerie Rolando Anselmi (Berlin) en 2014 ou Dripping Printing de Morgane Tschiember à Colette (Paris) en 2012.

REMERCIEMENTSLes artistes, les équipes du Bristol, de Piasa et de SayWho, Florence Parot, Arthur Gruson, Galerie Allen, Almanac Projects, Galerie Eva Meyer, Galerie Jérôme Poggi, Galerie du jour

Agnès b., Salon 94, Galerie Kamel Mennour, Galerie Bugada & Cargnel, Galerie TORRI, MDAC Rochechouart

CATALOGUEDesign : Thibault Caizergues

À PROP OS

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« Le voyageur entre dans le hall de l’hôtel qui est der-rière le mur. L’endroit est peu éclairé. Deux rangées de fauteuils sont là, face à la mer. Une porte donne sur un balcon, la porte est ouverte. Des plantes noires remuent dans le vent qui entre par la porte. Des glaces parallèles occupent les murs. Elles reflètent les piliers du centre du hall, leurs ombres massives multipliées, les plantes vertes, les murs blancs, les piliers, les plantes, les piliers, les murs, les piliers, les murs, les murs, et puis lui, le voya-geur, qui vient de passer. »MARGUERITE DUR AS , L’AMOUR, 1971

[ TIMOTHÉE CHAILLOU ] Le bar du Bristol nous a invité à ima-giner une programmation de films d’artistes pour son miroir-écran. La particularité de ce miroir est qu’il reflète les convives et le personnel du bar pendant la journée et que son centre, à partir de 19h, devient un écran de projection.

[ MATHIEU MERCIER ] Ce miroir est le point de départ de notre sélection. Nous sommes partis des contraintes du contexte : un miroir-écran qui reflète tout ce qui se passe dans la salle. Une salle loin d’être neutre d’un point de vue décoratif.

[ TC ] Un miroir, au dessus d’une cheminée, fait face à ce large miroir-écran : on se retrouve dans un espace dédoublé. On joue ainsi avec les renvois spéculaires, les mises en abymes et les jeux de fragmentations. On ne

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il ne reste que les signalétiques et enseignes lumineuses.[ MM ] Nous passons ensuite à We are the Children (2003) de Guillaume Paris. Une succession de pro-duits à l’effigie de visages.

[ TC ] Qui dans leur enchaînement, par morphing, deviennent complètement monstrueux. Altérés dans leurs déformations comme dans une vision alcoolisée.

[ MM ] Avec un aspect aliénant. Dans le travail de Guillaume Paris le degré d’aliénation est transcrit aussi bien par l’usage de produits de consomma-tion que par l’apparition d’éléments mystiques. La programmation se poursuit avec The Laughing Cow (2015) de Pascal Goblot. Nous restons dans le registre publicitaire, avec une animation d’une mise en abyme de la boucle d’oreille « boîte de Vache qui rit » portée par la vache elle-même.

[ TC ] Nous enchaînons avec Pools (212-2014) de Neil Haas qui nous dévoile une collection d’images d’œuvres d’art, de mode et de publicité, tel un immense mood-board. Sa caméra balaie ce collage de cartes postales, de coupures de presse et de photographies, ses sources d’inspirations et d’images désirées. Une vue fragmentaire de la « cuisine » d’un artiste qui annonce celle, toute psychédélique, de Takeshi Murata (Night Moves, 2012), qui en est la vision kaléidoscopique, saturée d’effets d’animation, de déformation et de réflexions.

[ MM ] Nous passons ensuite aux Cœurs volants (2015) de Pascal Goblot, prolongement d’une œuvre de Marcel Duchamp. A l’origine il s’agit d’un test optique : une vibration se fait entre des cœurs dessinés , les uns dans les autres en alternance bleus et rouges. Si l’on fixe la sérigra-phie originale de Duchamp, de laquelle est tirée le motif de la vidéo, elle ondule. Avec le principe du film, l’ondulation est permanente et télescopique.

[ TC ] Cette réponse à Marcel Duchamp entraine celle d’Olivier Dollinger. Circle Stories (2012) est un écho

pouvait passer à côté de l’esprit du lieu ni des particula-rités spécifiques de diffusion des films.

[ MM ] Ce miroir est surprenant, on se demande comment les films sont projetés, si l’écran est formaté par la découpe du miroir ou si il est sans teint… La situation de l’écran dans la salle est aussi intéressante. Il n’est pas en fond de salle, mais littéralement derrière le bar en plein centre de la salle. L’écran fait ainsi partie intégrante de l’ambiance. Nous sommes partis de l’idée d’ivresse, du sen-timent d’être porté par un verre d’alcool, pour proposer des vidéos qui soient hypnotiques, contemplatives voire soporifiques. Notre pro-grammation a été conçue pour accentuer cette atmosphère particulière.

[ TC ] Pour ces raisons là Spirit est devenu le titre de cette programmation. Evoquant à la fois les spiritueux et l’es-prit du lieu.Nous devions faire une sélection de films très peu narratifs car aucun son n’est diffusé. Les images de-vaient parler d’elles-mêmes, pour que ces films soient compréhensibles en un coup d’œil, du coin de l’œil, en un mouvement de tête.

[ MM ] 10 secondes de visionnage peuvent suffire à comprendre le contenu d’un film entraperçu. Les clients peuvent décider ou non de suivre l’intégra-lité d’un film puis retourner parler avec des gens, boire un verre, et reprendre le visionnage un peu plus tard.

[ TC ] La programmation s’ouvre avec Coming Soon (2006) de Pierre Bismuth. Un enchaînement d’une multi-tude de « Coming Soon » issus des dernières secondes de différentes bandes d’annonces de films. Une perpétuelle annonce de quelque chose à venir. Datatown (2002) de collectif_fact lui fait suite : la traversée d’une ville, avec ses piétons et automobilistes, plongée dans le noir, dont

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sans dimension, sans but.Après nous découvrons Cave (2015) de Pascal Goblot. Il s’agit aussi d’un fluide, comme des projections liquides qui rentrent les unes dans les autres. Cela crée une sorte d’organisme abstrait. Un pur moment de contemplation en noir et blanc.

[ TC ] Ces abstractions nous amènent à ta vidéo RooschaacH (2015).

[ MM ] C’est un fondu morphing entre les 10 planches officielles du test de Rorschach. Cela crée tous les intermédiaires possibles d’une planche à une autre, dans une permanente mouvance relati-vement lente. Le principe du test est de se fixer sur une image pour analyser les symptômes d’un patient à travers la projection qu’il en fait, or, là, l’image bouge tout le temps, la projection est rendue plus complexe et d’une certaine manière plus narrative.

[ TC ] Les feux d’artifices d’Albatros (2009) de Claude Lévêque clôturent, en bouquet final, cette sélection. Ce panache incandescent, cette explosion éphémère se répète à l’infini comme une vanité hypnotique.

aux Rotoreliefs de Duchamp. Ici une gymnaste s’exerce derrière un large rideau qui se colore de bleu ou de rose. Ce rose que l’on retrouve dans le paysage polynésien filmé par Natacha Lesueur (Maramarama, 2012) : un plan fixe d’une cocoteraie acidulée. Ce paysage statique introduit les mouvements d’accélérations et de ralentis de Travelling Kid (2011), de Julien Crépieux, dans lequel un garçon tente de rester dans le champ de la caméra tandis que le caméraman essaye de le faire sortir du cadre.

[ MM ] Le film suivant Le rêveur (2015) d’Ibai Hernandorena a été tournée depuis le cabanon de Le Corbusier. Ce dernier avait créé des volets- miroirs, qui se replient sur les côtés, pour étendre la ligne d’horizon. Hernandorena a superpo-sé deux images : le reflet du paysage dans les volets-miroirs et le véritable paysage tel qu’on le voit depuis la fenêtre. L’effet « Spirit » commence à se manifester ! On en est au 4ème cocktail et l’on n’est plus vraiment sûr de ce que l’on regarde !

[ TC ] Et tout devient encore plus trouble avec Real Estate Astrology 9 (2015) de Maxime Rossi qui est un voyage halluciné, en 3D, du paysage d’Arizona et de la maison de Max Ernst à Sedona.

[ MM ] On enchaine avec Fantaisie (2008) d’Hugues Reip. Film en noir et blanc qui fait référence au travail de Méliès, aux trucages, au cinéma bricolé illustrant les rêves et les phantasmes à l’origine de la science-fiction.

[ TC ] Et évoque toute forme d’illusion, ce qui est une réponse à notre miroir-écran, dans lequel on peut « se projeter », dans tous les sens du terme.

[ MM ] Nous enchainons avec Bruit (2015) d’Aldéric Trével. Une vidéo générée par ordinateur, une « fumée » aléatoire. L’image s’anime très lente-ment, évoquant aussi bien un micro-organisme que la volute d’une galaxie. C’est une mouvance

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FIL

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17 F ILMS D’ARTISTESDURÉE TOTALE DE LA PROGRAMMATION :

95 MINUTES

Cette vidéo présente le montage des dernières secondes de bandes-annonces, accumulant jusqu’au vertige le ri-tuel « Coming Soon ». À la fois ouverture et conclusion, la phrase suspend le spectateur dans une expectative sans fin, comme pour souligner que l’attente d’un événement est souvent plus excitante que son avènement. À travers la répétition de son unique message évangélique, volon-tiers soulignés par une lumière divine et des orgues gran-diloquentes, Coming Soon apparaît comme la promesse idéale et sempiternelle du Salut. Et si l’on reste ébloui plutôt que frustré par ce montage, c’est peut-être parce que Co-ming Soon teste à rebours l’adage Stendhalien selon lequel « La beauté n’est que la promesse de bonheur.»

NÉ EN 1963 À PARIS (FRANCE)VIT ET TRAVAILLE À BRUXELLES (BELGIQUE)

PIERRE BISMU THCOMING SOON , 2006

VIDÉO COULEUR, SONORE, 7’34’’COURTESY THE ARTIST / GALERIE BUGADA & CARGNEL, PARIS

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« Datatown aborde les différentes problématiques liées à la reconnaissance d’un lieu au milieu des innombrables stimu-li signalétiques qui envahissent notre quotidien. Le réseau routier, les affiches publicitaires, les marques déposées, les noms des places, bâtiments, rues, etc. sont autant d’in-dices que la société met à notre disposition pour se dépla-cer et consommer. Ainsi, en isolant les repères graphiques d’un paysage urbain, le collectif_fact propose un nouvel espace recomposé. L’aplat de noir qui recouvre les parties non signalétiques donne l’illusion d’un espace illimité et vir-tuel, proche d’un paysage nocture. L’amalgame de cette écriture urbaine et du fond noir s’apparente au paysage in-formatique actuel. Les images de cette vidéo sont le reflet d’un paysage généré par une société qui ne fonctionne que grâce à une information codifiée. » CF

ANNELORE SCHNEIDER, CLAUDE PIGUET ET SWAN THOM-MEN, CRÉE EN 2002. SES MEMBRES VIVENT ET TRAVAILLENT À GENÈVE (SUISSE) ET À LONDRES (ROYAUME-UNI)

COLLE C TIF_FAC TDATATOWN , 2002

VIDÉO COULEUR, MUET, 5’33’’COURTESY THE ARTIST

14 15« We Are the Children présente une série apparemment sans fin de « produits-portraits », c’est à dire de produits de supermarché sur lesquels figure la représentation réaliste d’un être humain. Provenant du monde entier, ils constituent la communauté internationale du projet H.U.M.A.N.W.O.R.L.D. (1991 - présent). La vidéo présente cette communauté dans un flux continu, les visages et la géométrie des emballages étant simultanément morphés d’un individu de la collection à l’autre. » GP

NÉ EN 1966 À ABIDJAN (CÔTE D’IVOIRE)VIT ET TRAVAILLE À PARIS (FRANCE)

GUILL AUME PARISWE ARE CHILDREN , 2003

VIDÉO PERMANENTE COULEUR, MUET, 4’23’’COURTESY THE ARTIST

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PAS CAL G OBL OT

« Une image dans une image, dans une image, dans une image, dans une image… » PG

NÉ EN 1968 À LILLE (FRANCE)VIT ET TRAVAILLE À PARIS (FRANCE)

THE L AUGHING COW , 2015VIDÉO COULEUR, SONORE, 57’’

COURTESY THE ARTIST

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NEIL HAS SPOOLS , 2012-2014

VIDÉO COULEUR, SONORE, 2’25’’COURTESY THE ARTIST / ALMANAC PROJECTS, LONDRES

Pools est un projet d’animation en image par image, créé à partir d’images que l’artiste collectionne depuis le début des années 90. Précieux morceaux de journaux, cartes postales et découpures de magazines sont autant d’archives constituant un fil rouge permanent, bien que discret, de son œuvre.

NÉ EN 1971 À SOUTH SHIELDS (ROYAUME-UNI)VIT ET TRAVAILLE À LONDRES (ROYAUME-UNI)

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TAKE SHI MURATANIGHT MOVES , 2012

VIDÉO COULEUR, SONORE, 6’02’’EN COLLABORATION AVEC BILLY GRANT

COURTESY THE ARTIST / SALON 94, NEW YORK

Dans Night Moves, Takeshi Murata utilise un ensemble diffus de supports mêlant scans photographiques et ani-mations 3-D, ainsi que son fameux effet « melter », par lequel il brise et manipule des codes digitaux. Cette ex-périence abstraite présente d’abord l’espace physique de l’atelier dans lequel Murata évolue, produisant un effet psychédélique intense. Ensuite, on découvre l’étendue narrative et psychologique de l’expérience de composi-tion et de création qui se déroule dans un atelier d’ar-tiste. La vidéo commence avec une myriade de formes reflétées se déplaçant comme le temps ou une série de

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signaux, qui ne sont pas sans rappeler les bruits para-sites d’une télévision analogique. Le bruit s’accroît à me-sure que se multiplient les formes multicolores, jusqu’à ce qu’elles laissent apparaître un modèle schématisé de l’atelier de Murata à Saugerties, NY. L’image tourbillonne dans un vide digital évoquant la tornade qui avait em-porté la maison de Dorothée dans la scène d’ouverture du Magicien d’Oz. A mesure que sont passés en revue les contenus de l’atelier à travers un miroir hypnotique de reproductions et de reflets, un bruit à la fois sinistre et comique tout droit sorti d’un film d’horreur se fait en-tendre de plus en plus fortement. Murata fait alors suc-cessivement apparaître et disparaître les objets recons-truits de son atelier, jusqu’à ce qu’ils ne soient réduits qu’à de simples formes et couleurs.

NÉ EN 1974 À CHICAGO (USA)VIT ET TRAVAILLE À SAUGERTIES (USA)

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« Pendant plus de 90 ans, un motif de Marcel Duchamp est resté immobilisé dans une promesse de mouvement. » PG

NÉ EN 1968 À LILLE (FRANCE)VIT ET TRAVAILLE À PARIS (FRANCE)

COEURS VOL ANTS , 2015VIDÉO COULEUR, MUET, 3’

(© SUCCESSION MARCEL DUCHAMP POUR LE MOTIF DE COEURS VOLANTS)

COURTESY THE ARTIST

PAS CAL G OBL OT

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OLIVIER D OLLINGERCIRCLE STORIES , 2012

VIDÉO COULEUR, SONORE, 7’30’’COURTESY THE ARTIST / GALERIE EVA MEYER, PARIS

« Circle stories, fait partie d’une installation dans la-quelle un rotorelief de Marcel Duchamp, un conte gravé sur disque vinyle et ce film, tisse une histoire subjective de la figure du cercle à travers les âges. A l’enregistre-ment filmé des enchaînements de la championne de gymnastique rythmique, Claire Zeller,  précède un travail de détournement des gestes appris, de défaçonnage de son corps pour mieux le révéler à lui même. » OD

NÉ EN 1967 À STRASBOURGVIT ET TRAVAILLE À PARIS (FRANCE)

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NATACHA LE SUEURMAR AMAR AMA , 2012

VIDÉO COULEUR, SONORE, 2’12’’COURTESY THE ARTIST

« C’est par le biais d’expériences lumineuses que j’ai tenté d’exprimer la complexité de la représentation du monde polynésien. La vidéo Maramarama (de marama la lune qui signifie en polynésien lumière, civilisation, fenêtre, être éclairé, avoir compris) a été tourné avec un appa-reil sensible aux rayons infrarouges. Les images produites montrent donc de l’invisible et se jouent de notre percep-tion des choses. Il s’agit d’un plan fixe sur une cocoteraie embrasée, l’intensité lumineuse produite par la végéta-tion (de par la production de rayons infrarouges) oscille. Variations de sur et sous exposition, jeu entre éblouisse-ment et opacité, qui viennent mettre à mal les contours d’un paysage forestier et agricole exotique. » NL

NÉE EN 1971 À CANNES (FRANCE)VIT ET TRAVAILLE À PARIS (FRANCE)

JULIEN CRÉPIEUXTR AVELLING KID , 2011

VIDÉO COULEUR, MUET, 5’15’’COURTESY THE ARTIST / GALERIE JÉRÔME POGGI, PARIS

« Travelling Kid a été pensé comme un portrait. Je souhai-tais prendre à la lettre l’idée d’une connexion entre acteur et cadreur. Pour cela, j’ai imposé des règles assez simples, proches d’un jeu qui unirait les deux parties dans le mou-vement. J’ai demandé à l’enfant de se maintenir dans le champ, face caméra, tandis que l’opérateur avait pour consigne d’essayer de le faire sortir du cadre. Au montage, les accélérations et ralentis de l’image recomposent un tra-velling à vitesse constante, comme indifférent au person-nage. La cadence de défilement des images est ainsi asso-ciée aux mouvements de caméra dont elle dépend. Comme si le travelling avait cessé d’être mouvement à l’intérieur d’un espace et devenait mouvement à l’intérieur d’une sé-quence filmée qui aurait perdue son cadre. » JC

NÉ EN 1979 À SAINT LO (FRANCE)VIT ET TRAVAILLE À PARIS (FRANCE)

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IBAI HERNAND ORENALE RÊVEUR , 2015

VIDÉO COULEUR, SONORE, 5’30’’COURTESY THE ARTIST

« Dans ce lieu, l’architecture et le paysage sont à égali-té. Tous deux très construits, ils créent un troisième type d’espace. Un espace de transition qui se déploie entre la maison et son jardin, - avec à l’air libre, une salle de bain et un couloir - et la nature environnante.C’est cet entremêlement entre le dedans et le dehors que Le Rêveur explore. L’interstice entre ville et mer, entre civilisation et sauvagerie, un espace utopique de beauté et de liberté ; un lieu où l’on vit à son rythme, sans autre témoin que la nature. » IH

NÉ EN 1975 À SAINT-JEAN-DE-LUZ (FRANCE)VIT ET TRAVAILLE À NICE (FRANCE)

MAXIME ROS SIREAL ESTATE ASTROLOGY 9, 2015

VIDÉO COULEUR EN 3D ANAGLYPHE, MUETVERSION COURTE, 9’25”

COURTESY THE ARTIST / GALERIE ALLEN, PARIS

À la recherche d’une ruine Hopi, jadis habitée par Max Ernst à Sedona en Arizona, Maxime Rossi propose avec « Real Estate Astrology » un voyage halluciné sous forme d’enquête teintée de surréalisme dans laquelle l’astro-logie et le mysticisme viennent combler les apories de l’histoire.

NÉ EN 1980 À PARIS (FRANCE)VIT ET TRAVAILLE À PARIS (FRANCE)

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HUGUE S REIPFANTAISIE , 2008

ANIMATION NOIR ET BLANC, MUET, 04’25’’COLLECTION CINÉMATHÈQUE FRANÇAISE, PARIS

COURTESY THE ARTIST / GALERIE DU JOUR AGNÈS B., PARIS

« Ce film en noir et blanc met en scène des dessins et des fragments de décors de Georges Méliès et rend ainsi hommage au génie de ce  pionnier du cinéma. » HR

NÉ EN 1964 À CANNES (FRANCE)VIT ET TRAVAILLE À PARIS (FRANCE)

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ALDÉRIC TRÉVELBRUIT , 2015

VIDÉO NOIR ET BLANC, MUET, 7’ (EN BOUCLE)COURTESY THE ARTIST

« Bruit est une vidéo réalisée à partir du filtre “Bruit frac-tal“ du logiciel vidéo “After Effects.” Un algorithme per-met de générer ces formes apparemment aléatoires. En résulte cette matière grise; épais brouillard en perpétuel mouvement. » AT

NÉ EN 1984 À CAEN (FRANCE)VIT ET TRAVAILLE À PARIS (FRANCE)

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« Une goutte qui s’arrête de tomber quand on ne la re-garde pas. » PG

NÉ EN 1968 À LILLE (FRANCE)VIT ET TRAVAILLE À PARIS (FRANCE)

PAS CAL G OBL OTCAVE , 2015

VIDÉO COULEUR, SONORE, 3’20’’COURTESY THE ARTIST

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MATHIEU MERCIERROOSCHA ACH , 2005

ANIMATION COULEUR, MUET, 10’40COPRODUCTION FORDE GENÈVE

COURTESY THE ARTIST / GALERIE TORRI, PARIS

« Morphing soporifique divulguant une infinité d’intermé-diaires aux planches d’un test psychologique banalisé. » MM

NÉ EN 1970 À CONFLANS-SAINTE-HONORINE (FRANCE)VIT ET TRAVAILLE À PARIS (FRANCE)

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CL AUDE LÉVÊQUEALBATROS , 2009

VIDÉO NOIR ET BLANC, MUET, 9’56” (EN BOUCLE)COLLECTION MDAC, ROCHECHOUART

© ADAGP CLAUDE LÉVÊQUE. COURTESY THE ARTIST / GALERIE KAMEL MENNOUR, PARIS

PHOTO FREDDY LESSAULT

« Albatros n’est pas seulement une explosion festive, c’est un vide sidéral hypnotique. » CL

NÉ EN 1953 À NEVERS (FRANCE)VIT ET TRAVAILLE À MONTREUIL ET PÈTELOUP (FRANCE)

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LE BAR DU BRISTOL1 12, RUE DU FAUBOURG SAINT-HONORÉ

75008 PARIS+33 (0)1 53 43 42 41

WWW.LEBRISTOLPARIS.FR