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Mucem Abd el-Ka der Exposition 6 avril—22 août 2022

Abd el-Ka der - Mucem

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Mucem

Abd el-Kader

Exposition 6 avril—22 août 2022

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3Le Mucem, une cité culturelle en Méditerranée

« Une programmation riche, un site spectaculaire et des expositions de qualité ont attiré au Mucem plus de 10 mil-lions de visiteurs »

À l’entrée du Vieux Port de Marseille, le Musée des civilisations de l’Europe et de la Méditerranée tend des passerelles entre les rives de la Méditerranée et rassemble présent, passé et futur. Le Mucem donne à voir de grandes expositions artistiques, historiques et thématiques aussi bien que de nombreux rendez-vous à destination de tous : rencontres et débats, projections, concerts ou encore spectacles jeunes publics.

Musée national, il représente le foisonnement culturel, social, scientifique et politique du monde méditerranéen de la préhistoire à nos jours. Toutes les disciplines s’y croisent : anthropologie, histoire, archéologie, histoire de l’art et art contemporain...

Pensé comme une cité culturelle au cœur de la cité phocéenne, le Mucem a rencontré son public : plus de 10 millions de visiteurs ont été accueillis depuis son ouverture. Ses expositions ont été saluées pour leur qualité et les manifestations programmées, conférences, concerts, projections, tenus parfois en plein air, ont remporté un vif succès auprès de publics très divers.

Musée des civilisations de l’Europe et de la Méditerranée (J4 et Fort Saint-Jean) © Mucem—Photo : Cyrille Weiner— Architectes Rudy Ricciotti et Roland Carta

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4Informations

Abd el-KaderAu Mucem, du 6 avril au 22 août 2022Espace : J4, Galerie côté Villa—700m²

Œuvres

Peintures, sculptures, objets historiques et ethnographiques, estampes, livres anciens, archives manuscrites, photographies, créations audiovisuelles.

Prêteurs pressentis

Collections nationales françaises—Château-musée de Versailles—Musée de l’Armée, Paris—Musée du Louvre, Paris—Bibliothèque Nationale de France, Paris—Archives nationales, Paris—Musée d’Orsay, Paris—Château-musée, Compiègne —Archives nationales d’Outre-Mer, Aix-en-Provence

Collections territoriales—Archives municipales d’Amboise, Pau, Marseille, Cannes, Toulon, Lyon—Musée des beaux-arts, Bordeaux—Palais Fesch-musée des Beaux-Arts, Ajaccio—Chambre de Commerce et d’Industrie Marseille Provence

Collections étrangères—Musée national de l’armée, Alger—Musée national du Moudjahid, Alger—Musée national du Bardo, Alger

Collections particulières—Divers prêteurs

Coût de reprise

À négocier.Proposition à adapter en fonction du lieu d’accueil.Possibilité d’un commissariat associé donnant lieu à une valorisation des collections locales.

Marie Eléonore Godefroid (1778-1849), Abd el-Kader, vers 1830-1844, huile sur toile, Paris, musée de l’Armée

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5Commissariat

Camille Faucourt

Conservatrice du patrimoine, Camille Faucourt est responsable du pôle de collections Mobilités et Métissages au Mucem. Diplômée de l’Institut national du patrimoine, elle concentre son activité scientifique sur l’étude et la patrimonialisation des mobilités et des échanges, conflictuels ou pacifiques, entre sociétés passées et contemporaines en Méditerranée, dans le contexte colonial et postcolonial. Depuis 2018, elle

assure le co-commissariat du cycle d’exposition-conférences « Algérie-France. La voix des objets » et a été co-commissaire de l’exposition du Mucem « Body. Gaze. Power. A Cultural History of the Bath » présentée à la Staatliche Kunsthalle Baden-Baden en 2020. Elle prépare également pour le Mucem une exposition temporaire intitulée « Revenir. Expériences du retour en Méditerranée » prévue à l’été 2022.

Florence Hudowicz

Après avoir participé à la restructuration du musée Fabre, musée des beaux-arts de Montpellier, ainsi qu’à la réalisation des premières expositions après son ouverture, Florence Hudowicz a piloté le projet de musée d’histoire de France et d’Algérie (MHFA) dans la perspective d’ouvrir un lieu de patrimoine et de débat sur ce pan d’histoire et de toutes les mémoires qui y sont associées. Conservatrice des arts gra-phiques et décoratifs du musée Fabre depuis 2014, elle demeure associée et attentive aux questions relatives à la mise en récit muséal du patrimoine issu de l’histoire franco-algérienne, et

plus largement des relations France-Maghreb. En 2017, elle a été commissaire de l’exposition « L’école en Algérie, l’Algérie à l’école » au Musée national de l’Education, à Rouen, et a créé le cycle de « Algérie-France : la voix des objets » qui se déroule au Mucem. Elle est par ailleurs et par convention attachée à la valorisation de la collection de l’ancien projet du musée de l’histoire de la France et de l’Algérie de Montpellier, désormais en dépôt au Mucem. Elle a été co-commissaire de l’exposition du Mucem « Body. Gaze. Power. A Cultural History of the Bath » présentée à la Staatliche Kunsthalle Baden-Baden en 2020.

Comité scientifique

Ahmed BouyerdeneAuteur et chercheur en histoire spécialiste de la vie et de l’œuvre de l’émir Abd el-Kader.

Christian DelormePrêtre du diocèse de Lyon, auteur, acteur majeur du dialogue interreligieux.

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6Projet

« J’ai caché la « Vie d’Abd el-Kader » / J’ai ressenti la force des idées. / J’ai trouvé l’Algérie irascible. Sa respiration… La respiration de l’Algérie suffisait. » Kateb Yacine, Nedjma, 1956

Émir de la résistance, saint combattant, fondateur de l’État algérien, vecteur de paix et de tolérance, précurseur de la codification du droit humanitaire moderne, guerrier, homme d’état, apôtre… les épithètes, souvent impressionnantes, mais aussi contradictoires, affluent lorsqu’il s’agit d’évoquer l’émir Abd el-Kader, que l’on ne peut méconnaître. Mais connait-on assez Abd el-Kader ibn Mahieddine, a-t-on assez présenté celui qui inspira également de nombreux écrivains français parmi les plus illustres, tels Victor Hugo qui l’appela « l’émir pensif, féroce et doux », Arthur Rimbaud « le petit-fils de Jugurtha » ou encore le facétieux Gustave Flaubert qui indiquait « Émir : Ne se dit qu’en parlant d’Abd El-Kader » ?

L’ambition de cette exposition est de remettre en lumière la figure de l’émir Abd el-Kader, dans toute sa richesse et son importance historique et intellectuelle, à l’aide des recherches les plus récentes, de sources nouvelles, et de collections inédites. Par-delà les éloges et les critiques que suscite toute grande personnalité de cette qualité, la fascination qu’il conti-nue à exercer en se jouant des frontières invite à la meilleure connaissance de son expérience d’homme, riche d’enseigne-ment pour les générations actuelles et futures.

La personnalité même de l’Émir fut multiple : combattant, stratège, religieux, mystique, moderne, attaché aux traditions, seul et très entouré… Sa complexité et son ambivalence qui fondent la richesse de son être nourrissent son mystère, et parfois son oubli. Tenant compte des expositions qui lui ont été consacrées par le passé et de l’abondante bibliographie existante, le Mucem propose de lui consacrer une exposi-tion dynamique et foisonnante, à l’image de sa personnalité mouvante. Déroulant le fil chronologique de la vie de d’Abd el- Kader, le parcours muséographique explorera certains aspects saillants de sa personnalité et de son action et le replacera dans son contexte historique et géographique méditerranéen, entre Orient et Occident.

DispositifL’exposition « Abd el-Kader » souhaite proposer un discours d’une ampleur nouvelle sur l’Émir. Sans s’arrêter à une thé-matique restreinte ou à une collection de référence, le projet entend réunir des œuvres d’art, des collections historiques et ethnographiques, des archives personnelles et institutionnelles d’Algérie, de France et d’ailleurs, composant ainsi une nouvelle mise en récit du personnage. Au-delà des multiples facettes

de la personnalité de l’Émir, c’est en précisant les diverses voies empruntées par cette figure historique, ancrée dans son temps, le cœur du XIXe siècle, et dans son espace, la Méditerranée, que l’exposition souhaite le restituer, dans toute sa dimension, afin d’en questionner la postérité et la valeur éventuelle de modèle aujourd’hui.

Jean-Baptiste-Ange Tissier (1814—1876), Abd el-Kader, huile sur toile, Versailles, château-musée

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7I. Abd el-Kader, cet illustre méconnu

« Je suis l’eau, Je suis le feu ; Je suis l’air et la terre. / Je suis « le combien » et « le comment » ; Je suis la présence et l’absence. » Abd el-Kader, Kitâb al-Mawâqif (Le Livre des Haltes), publié à titre posthume

L’émir Abd el-Kader fait sans doute partie des personnalités du monde méditerranéen du XIXe siècle parmi les plus repré-sentées de son temps. Il a été le sujet de nombreux écrits, historiques, littéraires, poétiques, et continue à en susciter aujourd’hui et dans diverses langues. Par-delà ses actes poli-tiques et militaires, il est lui-même l’auteur de multiples écrits et correspondances, d’ordre privé, relationnel ou religieux qui viennent enrichir les sources existantes à son sujet, encore nombreuses à découvrir.

De cet homme dont l’histoire personnelle a croisé celle des conflits méditerranéens et coloniaux, des relations entre

Orient et Occident depuis la fin de l’Empire ottoman jusqu’à aujourd’hui, comment brosser un portrait de ce que l’on pourrait nommer les 1001 vies d’Abd el-Kader, tant les interprétations, projections mais aussi indifférences qu’il inspire, passées et actuelles, le rendent parfois insaisissable ? Aussi stimulant que le défi qu’il nous pose, Abd el-Kader le magnanime nous offre le miroir de sa vaste expérience, dont la dynamique demeure l’un et le multiple, la tradition et la modernité, le singulier et l’universel. A nous de nous en saisir !

« Ne demandez jamais quelle est l’origine d’un homme ; interrogez plutôt sa vie, son courage, ses qualités et vous saurez ce qu’il est. » Abd el-Kader, 1860

Abd el-Kader organise la défense et les secours aux chrétiens, Imprimerie Pinot et Sagaire, France, Epinal, 1860, estampe, Marseille, Mucem

Lucien Stypulkowski d’après Henri Philippoteaux, El Hadj Abd el-Kader, vers 1840, gravure sur bois, collection particulière

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Gustave Le Gray (1820-1884), Abd el-Kader à Amboise, 1852, Paris, Bibliothèque Nationale de France

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Eugène Delacroix (1798-1863), Moulay Abd-Er-Rahman, sultan du Maroc, sortant de son palais de Meknès, entouré de sa garde et de ses principaux officiers, 1845, huile sur toile, Musée des Augustins de Toulouse

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10II. La voie de la guerre

Villages des Beni Attig et plaine des Angad, Algérie de l’Ouest, vers 1830-1840, dessin, gouache, Marseille, Mucem, Dépôt Montpellier Méditerranée Métropole, 2005.2.4

Horace Vernet, Prise de la smala d’Abd-el-Kader par le duc d’Aumale à Taguin, le 16 mai 1843, huile sur toile, Versailles, château-musée

Sceau, bague, emblème de commandement d’Abd el-Kader, militaria, 193 × 11 cm, saisis lors de la prise de la Smala, Paris, musée de l’Armée

Après une remise en contexte de la Méditerranée au cœur des convoitises impériales à la fin du XVIIIe siècle, l’exposition commence par un coup de théâtre : la présentation de l’œuvre emblématique d’Horace Vernet, le « peintre des cantines » décrié par Théophile Gautier et auteur du plus grand tableau de l’histoire de France. La prise de la smala est un événement qui invite à se replonger dans l’histoire précoloniale de l’Algérie. Cette première section contextualise ainsi la Régence d’Alger et les territoires associés dans l’empire ottoman, rappelant ensuite le déroulé de l’expédition colonisatrice française, en se concentrant sur l’Algérie de l’Ouest et le beylik d’Oran avec lequel le père d’Abd el-Kader, Muhieddine al-Hassani, cheikh d’une zaouïa près de Mascara, entretient des relations conflictuelles. S’appuyant sur cette plongée introductive dans l’histoire du pays, l’exposition retrace la jeunesse d’Abd el-Kader et son éducation au sein de la zaouïa paternelle située dans l’oranais, auprès d’une famille où les femmes, dont sa mère, sont très présentes.

La guerre et la résistance composent un volet à part entière dans l’exposition, qui s’étale sur quinze années séquencées au sein desquelles sont démontrées les capacités straté-giques de l’Émir qui combat, mais vise aussi la paix à travers les alliances et les fédérations de tribus, les négociations de traités et la structuration d’un premier Etat algérien, sans allégeance, qui lui vaudra bien plus tard la considération de premier fondateur de l’Etat national.

La première séquence muséographique aboutit sur la théma-tique des résistances contre le conquérant français. Outre le fait de rappeler la multiplicité des résistants, l’exposition revient sur la primauté donnée à l’émir Abd el-Kader par la France dans cette résistance, et les diverses alliances que l’Émir a contractées dans sa lutte. Le chapitre fondateur de l’exposition s’achève avec le dépôt des armes de l’Émir, et annonce un nouveau tournant de cette vie en constant mouvement : le chemin de l’exil.

Adrien Dauzats (1804-1868), Le passage des portes de Fer, montagnes des Bibañ, troisième muraille, vers 1853, huile sur toile, Marseille, Mucem, Dépôt Montpellier Méditerranée Métropole, 2009.3.13

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11III. L’internement en France : La voie de la paix

« Je pris la décision de me retirer du monde »Abd el-Kader à Eugène Daumas, Toulon, 1848

Le deuxième moment de l’exposition débute par l’évocation des lieux et des conditions de détention d’Abd el-Kader et de ses proches en France. La protection de sa famille constitue l’une des préoccupations centrales de l’Émir, tandis que ses nombreuses demandes de départ pour l’Orient, terre d’exil originellement promise par ses vainqueurs, sont rejetées par les gouvernements français se succédant. Sont également mis en relief les enjeux politiques qui se cristallisent autour des Algériens emprisonnés, à travers les comptes rendus officiels des débats politiques contemporains sur le sort de l’Émir. S’il est empêché de se mouvoir à sa guise, l’Émir n’en poursuit pas moins son cheminement intérieur, et organise sa vie autour de prières rituelles et des leçons prodiguées à son

entourage. Cette période le voit également rédiger plusieurs ouvrages à destination des Français dont le futur Rappel à l’intelligent, avis à l’indifférent, paru en 1858.

Malgré ses périodes de retraite spirituelle et d’introspection personnelle qui l’amèneront fréquemment à refuser toute visite ou sortie, Abd el-Kader est aussi un homme de réseaux. Ainsi, la fin de ce chapitre met l’accent sur les liens entretenus entre l’Émir et ses soutiens extérieurs, qui joueront un rôle majeur dans sa libération : le 16 octobre 1852, Louis-Napoléon Bonaparte annonce sa remise en liberté à l’Émir. En passant par Paris, Lyon puis Marseille, c’est le début d’un nouveau voyage, celui de l’exil tant espéré en Orient.

Pierre Justin Ouvrié, Château de Pau, La cour, 1845, huile sur toile, musée national du château de Pau, P.2016.4.1

Volume du Coran ayant appartenu à l’émir Abd el-Kader, fin du XIVe siècle, Égypte, encre, pigments et or sur papier, musée du Louvre, MAO 2281

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12IV. Entre Orient et Occident, spiritualité et modernité : une figure de la conciliation

« Beaucoup de gens sensés du pays du Hedjaz et du Yémen viennent chez moi pour s’informer du canal de Suez. Je leur démontre l’utilité et le but de cette œuvre. Alors ils partent, priant Dieu d’en hâter l’achèvement, après avoir eu des idées ridicules et fausses, comme c’est le propre de l’homme qui ignore la vérité des choses. » Abd el-Kader à Ferdinand de Lesseps, La Mecque, 1863

La libération et l’exil en Orient d’Abd el-Kader l’amènent à poursuivre sa quête spirituelle inscrite dans les pas de maîtres soufis influents, dont le cheikh Ibn Arabî (1165-1240). Pourtant loin d’être complètement détaché du monde, l’Émir s’intéresse aux révolutions techniques de son siècle et soutient les grands chantiers d’avant-garde à l’œuvre en Méditerranée : le canal

de Suez, percé en 1869, et le projet utopique de mer intérieure saharienne. Convaincu, comme certains de ses contemporains, que l’union rapide de l’Orient et de l’Occident est nécessaire au progrès et à l’accomplissement de l’humanité, il s’impose comme un maître spirituel ouvert à la modernité.

Léon Belly, Pèlerins allant à la Mecque, 1861, huile sur toile, musée du Louvre, RF 61

Jean-Baptiste Huysmans (1826-1906), Abd el-Kader protégeant les chrétiens à Damas en 1860, huile sur toile

Edouard Riou, Inauguration du canal de Suez en présence de l’Impératrice Eugénie à Port-Saïd, 17 novembre 1869, 1896, huile sur toile, Compiègne, château, C.38.2639 ; RF.1033

Abd el-Kader et des fonctionnaires du canal de Suez à Port-Saïd, accueillant l’imam Chamil en route pour La Mecque, photographe inconnu, 1869

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13V. Héritages, Abd el-Kader aujourd’hui

Le dernier chapitre de l’exposition revient sur les héritages de l’Émir. Il s’attache à retracer sa descendance, au Proche-Orient, en Europe et en Algérie. Il s’attarde aussi sur les usages plus récents de la figure d’Abd el-Kader, au gré des contextes histo-riques et mémoriels. Des monuments érigés sous domination française, avant 1962, aux gestes symboliques de l’Algérie indépendante, notamment le rapatriement de son corps de Damas à Alger en 1966, des manuels et livres en direction de la jeunesse au manifeste « Abd el-Kader et l’indépendance

algérienne » de Kateb Yacine, l’exposition interroge la portée de cette mémoire non seulement en Algérie et en France, mais aussi dans l’ensemble du monde méditerranéen. Plus généralement, cette conclusion ouverte propose de mettre en perspective le contexte historique qui fut celui de l’Émir et celui que nous traversons aujourd’hui : l’expérience humaine d’Abd el-Kader, dans ses choix comme dans ses renoncements, les voies qu’il a suivies et les principes qui l’ont guidés, peut-elle, aujourd’hui, nous inspirer?

« Et je dirais même, que si tout le monde parle de Nahda, de la Renaissance, je crois que la vraie Nahda est celle des personnages comme l´Émir »Jacques Berque, sociologue et anthropologue orientaliste français, dans L’intérieur du Maghreb, Paris, 1978

Ismaël Kachtihi del Moral (né en 1964), Hommage, 1998, Madrid, Casa Velasquez

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14Autres expositions itinérantes

D’autres expositions sont proposées à l’itinérance par le Mucem. Elles sont produites et présentées au Mucem ou sont des projets conçus pour être le point de départ de réflexion commune entre les partenaires. Plus d’informations sur celles-ci peuvent être fournies sur demande.

Théophile-Jean Delaye

Exposition

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Boobs !

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Mucem

Les visuels sont présentés pour certains à titre indicatif. Ce dossier est un document de travail sans diffusion à un large public.Pages 2 et 15, photo © Mucem / Cyrille WeinerCoordination : Juliette Gracy

Contact

Agathe GuillouChargée de mission Relations [email protected] +33 (0)4 84 35 14 67

www.mucem.org/le-mucem/international

Mucem Esplanade du J47, promenade Robert Laffont CS 1035113213 France

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Mécènes fondateurs

Gustave Le Gray (1820-1884), Abd el-Kader à Amboise, 1852, Paris, Bibliothèque Nationale de France / Sceau d’Abd el-Kader extrait de son Adresse aux habitants d’Alger, aux militaires français et aux chrétiens, les invitant à le rejoindre, datée du 2 avril 1840, Marseille, Mucem, Dépôt Montpellier Méditerranée Métropole, 2010.25.4