L’EFFET PHARMACOCINÉTIQUE DE LA PIPÉRINE SUR L’IBUPROFÈNE

Résumé : La pipérine est un alcaloïde obtenu du poivre (Piper longue et Piper nigrum) qui a une interaction avec d’autres molécules, en particulier certains médicaments. Des chercheurs de Hyderabad ont montré que 10 mg/kg de pipérine améliorent la biodisponibilité de l’ibuprofène. Ils ont montré l’effet supérieur du mélange dans le test de torsion à l’acide acétique et dans le test à la formaline. Les auteurs montrent qu’avec la pipérine on obtient une augmentation du taux plasmatique d’ibuprofène par action de blocage enzymatique.Abstract: Piperine is an alkaloid obtained from pepper (Piper longum and Piper nigrum), which interacts with other molecules, and in particular with certain medication. Researchers from Hyderabad have shown that 10 mg/kg of piperine improves the bioavailability of ibuprofen. They have shown an increased effect for the mixture in tension tests with acetic acid and in the test against formalin. The authors demonstrated that with piperine, an increase in ibuprofen plasma levels are seen due to enzyme blocking.

Commentaires

Cette démonstration récente permet de revérifier l’effet de la pipérine se trouvant dans le poivre, qui augmente la bio disponibilité de certains médicaments. Elle agirait sur les isozymes CYP, CYP3A4, et inhibe la P-glycoprotéine. En inhibant le métabolisme de certains médicaments, la pipé-rine permet à ceux-ci d’avoir un taux sérique plus important plus longtemps. Il serait probable que la pipérine inhibe la glucuronidation du resvératrol, ralentissant ainsi son élimi-nation. Elle augmenta la biodisponibilité des barbituriques, du bêtacarotène, du coenzyme Q10 (CoQ10), de la curcumine,

du dapsone, de l’éthambutol et de l’isoniazide, de la nalor-phine, de la phénytoïne (Pattanaik), du propranolol, du pyrazinamide, du sélénium rifampicine (à partir de la sélé-nométhionine), de la sulfadiazine, de la théophylline. Il renforcera l’e� cacité d’une dose de sildéna� l, souvent d’au moins un facteur de 2,5. Mélangé à la nourriture, le poivre facilite l’absorption de sucres et des protéines.

Références : Venkatesh S, Durga KD, Padmavathi Y, et al. (2011) Influence of piperine on ibuprofen induced antinociception and its pharmacokinetics. Arzneimittelforschung 61(9): 506–9

Pattanaik S, Hota D, Prabhakar S, et al. (2006) Effect of piperine on the steady-state pharmacokinetics of phenytoin in patients with epilepsy. Phytother Res 20(8): 683–6

L’EXTRAIT DE SATUREJA MONTANA POUR L’ÉJACULATION PRÉCOCE ?

Résumé : La sarriette, Satureja montana, a selon des auteurs italiens un effet sur le comportement copula-toire. Son extrait hydroalcoolique a été administré orale-ment pendant huit jours consécutifs à la dose de 25 et 50 mg/kg à des animaux soumis au test d’accouplement. Les auteurs ont noté une augmentation significative de la latence de l’éjaculation et une diminution de la fréquente d’intromission. L’augmentation significative de l’éjacula-tion est aussi retrouvée quand la drogue est administrée à 25 mg/kg. Seuls les rats traités purent atteindre quatre éjaculations en 30 minutes. Le taux de testostérone sérique est significativement accru chez les animaux traités avec 50 mg/kg. La motricité générale de l’animal n’est pas perturbée.Abstract: According to Italian authors, savory, Satureja montana has an effect on mating behaviour. A hydro-alcoholic extract was administered orally over eight

Actualités en phytothérapie

Cette revue commentée de communications dans le domaine de la plante médicinale (recherche pharmacologique et clinique) a été élaborée pour son intérêt médical ou pharmaceutique. Elle devrait permettre de faire progresser d’autres études qui aboutiront à une application thérapeutique. Il est cependant important d’avertir les lecteurs que d’une découverte ou d’une démonstration pharmacologique ne découle pas immédiatement la justifi cation de l’utilisation médicale.

This editorial review of medicinal plant publications, focusing on pharmacological and clinical research, was written for its pharmaceutical and medical value. It is hoped that it will help advance additional studies that could lead to therapeutic applications. Readers must, however, be aware that a pharmacological breakthrough or the demonstration of pharmacological activity does not immediately justify medical use.

P. Goetz, rédacteur en chef (paul.goetz@wanadoo.fr)Loïc Bureau, professeur de nutraceutique, UFR sciences pharmaceutiques et biologiques,

université Rennes-I, directeur de l’Institut de formation des acteurs de santé (Ifas), Angers, France

Phytothérapie (2012) 10:202–206© Springer-Verlag France 2012DOI 10.1007/s10298-012-0707-4

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consecutive days at doses of 25 and 50 mg/kg to animals undergoing a mating investigation. The authors noted a significant increase in ejaculation latency times and a decrease in intercourse frequency. A significant increase in ejaculation was also seen when the drug was adminis-tered at 25 mg/kg. Only treated rats could achieve four ejaculations in 30 minutes. Serum testosterone levels were significantly increased in animals treated with the 50 mg/kg dose. The general mobility of the animal was not impaired.

Commentaires

Il semble que l’extrait hydroalcoolique de sarriette est capable d’augmenter la faculté copulatoire du rat mâle en augmen-tant la latence d’éjaculation, sans entraver le nombre de copulation qui est augmenté. L’augmentation de la testosté-ronémie en très peu de temps avec l’extrait de sarriette peut expliquer cet e� et. Le rôle de la testostérone explique aussi qu’il n’y ait pas d’e� ets sédatifs sur la locomotion en général. L’activité testostérolémiante de la sarriette semble aussi être rapide et mériterait qu’on s’attache à démontrer par quel biais il y a une telle augmentation.

Référence : Zavatti M, Zanoli P, Benelli A, et al. (2011) Experimental study on Satureja montana as a treatment for premature ejaculation. J Ethnopharmacol 133(2): 629–33

UNE ASSOCIATION, LE CANEPHRON®, ACTIF DANS LA LITHIASE URINAIRE

Résumé : Une étude faite à Chisinau (Moldavie) montre l’efficacité d’une association de 18 mg par tablette de poudre d’herbe de Centaurium spec. (petite centaurée), de 18 mg de racine de Levisticum officinale Koch (livèche) et de 18 mg de poudre de feuille de romarin (Rosma-rinus officinalis L.). Cette association introduite dans différents marchés européens de plantes médicinales existe depuis 40 ans, et l’auteur a tenu à en vérifier l’efficacité en clinique d’urologie chirurgicale de Chisinau, dans une étude ouverte randomisée monocentrique. Ont été inclus dans l’étude 135 patients qui avaient au moins un calcul urinaire d’au moins 0,7 cm de diamètre. Les patients ont été observés lors de leur séjour hospitalier et pendant un mois. L’élimination de concrétions urinaires est plus importante chez les sujets testés que chez les témoins, et l’élimination du calcul survient dans 72,7 % des cas contre 33,3 % chez les sujets non traités (Tableau 1). Par ailleurs, la leucocyturie baisse de 64,4 à 6,9 % chez les sujets traités contre une augmentation des leuco-cytes de 44,1 à 53,4 % chez les sujets témoins. Le débit urinaire chez les sujets traités passe de 1 378 ± 108 ml à 2 357 ≠ 345 ml, et de 1 348 ≠ 132 ml à 1 838 ≠ 402 ml chez les témoins.

Abstract: A study carried out in Chisinau (Moldova) showed the e� ectiveness of the association of 18 mg of powdered Centaurium spec. (centaurium erythraea), 18 mg of Levis-ticum o� cinale Koch root (lovage) and 18 mg of powdered rosemary leaf (Rosmarinus o� cinalis L.) per tablet. � is association introduced medicinal plants that have existed for over 40 years into di� erent European markets, and the author was keen to verify its e� ectiveness at a surgical urology clinic in Chisinau in an open, randomised mono-centric trial. � e trial included 135 patients who had kidney stones of at least 0.7 cm in diameter. Patients were observed during their stay in hospital and for one month. � e passing of kidney stones was more signi� cant in the treatment group than in the control group, with the passing of stones being seen in 72.7% of cases compared with 33.3% for non-treated patients (Table 1). Furthermore, urine leukocyte levels reduced from 64.4% to 6.9% in treated patients, compared with an increase from 44.1% to 53.4% in the control group. For treated patients, urine output ranged from 1,378 ± 108 ml to 2,357 ≠ 345 ml, and from 1,348 ≠ 132 ml to 1,838 ≠ 402 ml for the control group.

Tableau 1. Résultat de l’étude

GroupesÉlimination spontanée chez des sujets traités (%)

Élimination spontanée chez des sujets témoins (%)

Groupe A à microlithiase

72,7 33,3

Groupe B à lithiase de la partie haute de l’uretère

71,4 37,5

Groupe C à lithiase médio-urétérale

66,6 40

Groupe D à lithiase de la partie basse de l’uretère

90 55,5

Tableau selon E. Ceban.

Table 1. Trial results

GroupsSpontaneous passing in treated patients (%)

Spontaneous passing in control patients (%)

Group A – microlithiasis

72.7 33.3

Group B – lithiasis in the upper section of the urinary tract

71.4 37.5

Group C – lithiasis in middle section of the urinary tract

66.6 40

Group D – lithiasis in lower section of the urinary tract

90 55.5

Table by E. Ceban.

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Commentaires

Les effets diurétiques avaient déjà été démontrés aupara-vant pour la centaurée et le romarin, et la livèche. Si nous reprenons cependant les indications principales de ces trois drogues, force est de constater que la petite centaurée est un amer type stimulant l’appétit et facilitant la diges-tion, le romarin est digestif stimulant la vésicule biliaire. Seule la livèche a comme propriété principale l’effet sur la diurèse et est traditionnellement un stomachique. Les laboratoires Bionorica qui commercialisent la spécialité le déclarent comme « supplementation of specific measures in case of mild complaints within the framework of inflam-matory diseases of the efferent urinary tract; for irrigation of the urinary tract in order to prevent the deposition of renal sand ». L’ensemble des trois drogues se comportent comme Hernaria glabra, récemment remis à l’honneur en tant qu’antilithiasique.

Références : Ceban E (2012) Efficacy of a fixed combinaition of Centaurii herba, Levistici radix and Rosmarinus folium in Rosmarinus folium in Rosmarinus foliumurinary lithiasis. Zeit Phytother 33: 19–23

Haloui M, Louedec L, Michel JB, Lyoussi B (2000) Experimental diuretic effects of Rosmarinus officinalis and Centaurium erythraea. J Ethnopharm 71: 465–72

Teuscher E, Anton R, Lobstein A (eds) (2005) Plantes aromatiques, épices, aromates, condiments et huiles essentielles. Tec et Doc, Lavoisier, Paris

L’EFFET DU CISTE AUX FLEURS ROSES SUR LE VIRUS GRIPPAL

Résumé : La grippe fait chaque année des victimes et entraîne de nombreuses heures d’arrêt de travail. Une équipe de chercheurs de la Westfaelische-Wilhelms-Universitaet de Münster a étudié l’effet d’un extrait de Cistus incanus L. (Cistaceae). Le Cystus052 est obtenu par une extraction aqueuse qui fournit une substance sèche riche en polyphénols. À la dose de 50 µg/ml, l’extrait ne montre pas d’effet indésirable néfaste. En comparaison à l’amantadine, le Cystus052 ne fait pas l’objet de la survenue d’une résistance des virus de la grippe A. Il semble que ce produit naturel soit 100 fois plus efficace que le Tamiflu® sur les cellules en cultures. L’explication pharmacologique de l’effet de ce produit reste encore assez obscure quoiqu’il semble que les constituants polyphénoliques de l’extrait se logent sur la surface du virus et empêchent la fixation de l’hémagglutinine sur les récepteurs cellulaires.Abstract: Each year, the flu effects many people and numerous hours of work are lost as a result. A team of researchers at the Westfaelische-Wilhelms University in Münster have studied the effect of a Cistus incanusL. (Cistaceae) extract. Cystus052 is obtained by aqueous extraction, producing a dry substance rich in polyphenols.

At a dose of 50 µg/ml, the extract has not shown any signs of any detrimental, undesirable effects. In comparison with amantadine, Cystus052 has not shown any signs of resist-ance to the Influenza A virus. It would appear that this natural product is 100 times more effective than Tamiflu® on cell cultures. The pharmacological explanation for this effect still remains unclear; however, it would appear that the polyphenol constituents of the extract bind to the surface of the virus and prevent the haemagglutinin from attaching to the cell receptors.

Commentaires

Cette Cistacée, largement utilisée en ethnomédecine italienne pour la gastrite, montre ici un effet que nous aurions pu attendre pour son huile essentielle. Agnolucci a démontré l’intérêt de cette drogue en association avec l’Échinacée. Le Cystus052 agit bien différemment que l’amantadine, le Tamiflu® ou le Relenza®, en empêchant le virus de se fixer sur les cellules. Pour l’instant, ce produit n’existe que sous forme de dragée pour la voie orale, où il servirait à désintoxiquer le tube digestif de métaux lourds. Le produit rappelle l’extrait de cyprès pour lequel nous n’avons que des références pharmacologiques chez l’animal. Aujourd’hui, les chercheurs pensent pouvoir obtenir un produit qui pourrait aussi être efficace en spray aérosol ou en spray nasal contre le développement des rhinovirus.

Références : Ludwig S (2012) Der Pflanzenextrakt Cystus052 blockiert Grippeviren. Zeit Phytother 33: 14–8

Kalus U, Kiesewetter H, Radtke H (2010) Effect of Cystus052 and green tea on sujective symptoms in patients with infection of the uppr respiratory tract. Phytother Res 24(1): 96–100

Droebner K, Ehrhardt C, Poetter A, et al. (2007) Cystus052, a polyphenol-rich plant extract, exerts anti influenza virus activity in miace. Antiviral Res 76(1): 1–10

Ehrhardt C, Hrincius ER, Korte V, et al. (2007) A polyphenol rich plant extract, Cystus052, exerts anti influenza virus activity in cell culture without toxic effect or tghe tendency to induce viral resistance. Antiviral Res 76(1): 38–47

Agnolucci L, Meggiato E (2010) Cisto, l’alleato dell’Echinacea contro virus e batteri. l’Erborista, pp. 33–5

INFUSION DE MARRUBE, POLYPHÉNOLS ET DIABÈTE

Résumé : L’infusion des parties aériennes de marrube ou marrube blanc, Marrubium vulgare L., contient une quin-zaine de composés phytochimiques de la classe des poly-phénols. Le rendement de l’extraction lors de l’infusion (6 g de drogue végétale [DV] sèche en poudre pour 250 ml d’eau bouillante) est de 12 %. Sur les 720 mg extraits (dès 6 g de DV), les auteurs ont séparé une quinzaine de méta-bolites polyphénoliques dont 5 % en poids de flavonoïdes

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(dérivé de l’apigénine) et 14 % de dérivés de l’acide cinna-mique (verbascosides = esters de phénylpropanoïdes). Les auteurs ont montré un effet hypoglycémiant et hypo-lipémiant de l’infusé (per os, 100, 200 et 300 mg/kg) chez le rat rendu diabétique par l’alloxane. L’effet hypo glycémiant est analogue à celui du glibenclamide et confirme les usages traditionnels du marrube en Algérie.Abstract: An infusion of airborne particles of white or common horehound, Marrubium vulgare L., contains 15 polyphenol type phytochemcal compounds. � e yield of the extraction during the infusion (6 g of dry vegetable drug powder [VD] for 250 ml of boiling water) is 12%. From the 720 mg extracted (from 6 g of VD), the authors have sepa-rated 15 polyphenol metabolites, of which 5% by weight were � avonoids (apigenin derivative) and 14% were cinnamic acid derivatives (verbascosides = phenylpropanoid esters). � e authors have shown a hypoglycemic and hypolipidemic e� ect of the infusion (100 mg, 200 mg and 300 mg/kg, taken orally) in rats with alloxan diabetes. � e hypoglycemic e� ect is analogous to that of glibenclamide, and con� rms the traditional use of horehound in Algeria.

Commentaires

L’état diabétique est induit par l’alloxane selon un méca-nisme pro-oxydatif sur le pancréas. Les polyphénols du marrube neutralisent cet effet pro-oxydant, limitant ainsi le développement de cet état diabétique ; d’où les résul-tats observés. À mon avis, le marrube est essentiellement antioxydant mais pas, à proprement parlé, antidiabétique, contrairement au glibenclamide qui stimule la capacité du pancréas encore fonctionnelle. La non-linéarité de l’effet-dose, entre 200 et 300 mg d’infusé de marrube, est compatible avec notre hypothèse. Par ailleurs, outre l’intérêt médicinal, je retiendrais la valeur nutritionnelle et physiologique d’une telle infusion qui apporte 260 mg de substances phytochimiques par tasse (pour 2 g de DV), soit 13 mg de flavonoïdes et 36,4 mg de dérivés cinnamiques…, soit quelques pourcentages du besoin journalier en subs-tances phytochimiques protectrices…

Références : Boudjelal A, Henchiri C, Siracusa L, et al. (2012) Compositional analysis and in vivo anti-diabetic activity of wild Algerian Marrubium vulgare L. infusion. Fitoterapia 83(2): 286–92

BERBERINE (BERBERIS & HYDRASTIS), INTERACTIONS AVEC CYT P 450 ET DIABÈTE

Résumé : La berbérine, un alcaloïde isoquinoline quaternaire présent dans l’épine-vinette ou berbéris (Berberis vulgarisL.), l’Hydrastis (Goldenseal, Hydrastis canadensis L.) et diverses plantes médicinales chinoises (du genre Coptis par exemple) sont traditionnellement utilisées dans le traitement

du diabète. Selon Zhang et al., la berbérine (à la dose quoti-dienne de 1,0 g) est efficace et sûre pour le traitement du diabète et des dyslipidémies. In vivo, la berbérine montre la même activité hypoglycémiante que la metformine. La berbérine, comme les extraits d’Hydrastis, présente des interactions avec certaines enzymes du Cytochrome P 450, susceptibles d’avoir des incidences méta boliques de types interactions plante–médicament nécessitant des précau-tions d’usage. Or, en cas de diabète de type 2, le système enzymatique du Cyt P 450 des microsomes hépatiques (ensemble d’enzymes représentant une « suprafamille » d’enzymes du métabolisme oxydatif des substances endo-gènes) est altéré.Abstract: Berberine, an isoquinoline alkaloid quater-nary ammonium salt present in European barberry or berberis (Berberis vulgaris L.), Hydrastis (Goldenseal, Hydrastis canadensis L.) and a wide range of other Chinese medicinal plants (of the genus Coptis, for example) are traditionally used in the treatment of diabetes. According to Zhang et al., berberine (at a daily dose of 1.0 g over one month) is sound and effective in treating diabetes and dyslipidaemia. In vivo, berberine showed the same hypo-glycemic activity as metformin. Berberine, as with other Hydrastis extracts, produces interactions with certain Cytochrome P 450 enzymes, likely to cause plant-medication type metabolism interactions requiring precautionary use. In the case of type 2 diabetes, the Cyt P 450 enzyme system of hepatic microsomes (group of enzymes representing a “supra-family” of oxidative metabolism enzymes of endog-enous substances) is changed.

Commentaires

Dans la présente étude (Chatuphonprasert, 2012), les auteurs ont montré que la berbérine présente une action bimodale sur l’expression du Cyt P 450 soit inhibition, soit induction. Pour les auteurs, les patients qui consomment la berbérine (ou les préparations de plantes qui en contiennent) comme

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substance antihyperglycémique peuvent obtenir un effet supplémentaire (« additionnel ») à la metformine du fait de son potentiel à restaurer les taux normaux de Cyp2e1, de Cyp3a et de Cyp4a en cas de diabète. Lorsque l’on sait que des substances médicamenteuses comme les glinides et les sulfamides hypoglycémiants poussent le pancréas à sécréter davantage d’insuline et qui en conséquence réduit sa durée de fonctionnalité et conduit fréquemment à une insulinodépendance, on devrait davantage se pencher sur les potentialités de cet alcaloïde et les préparations de phytothérapie qui en contiennent. Le principe de précau-tion n’est pas réservé aux substances naturelles et le « bon sens » doit s’affranchir des conflits d’intérêt…

Références : Chatuphonprasert W, Nemoto N, Sakuma T, Jarukamjorn K (2012) Modulations of cytochrome P450

expression in diabetic mice by berberine. Chem Biol Interact 196(1–2): 23–9. Epub 2012 Feb 8

Wei W, Zhao H, Wang A, et al. (2012) A clinical study on the short-term effect of berberine in comparison to metformin on the metabolic characteristics of women with polycystic ovary syndrome. Eur J Endocrinol 166(1): 99–105

Zhang Q, Xiao X, Feng K, et al. (2011) Berberine moderates glucose and lipid metabolism through multipathway mechanism. Evid Based Complement Alternat Med pii: 924851. Epub 2010 Sep 26

Zhang H, Wei J, Xue R, et al. (2010) Berberine lowers blood glucose in type 2 diabetes mellitus patients through increasing insulin receptor expression, Metabolism 59(2): 285–92

Zhang Y, Li X, Zou D, et al. (2008) Treatment of type 2 diabetes and dyslipidemia with the natural plant alkaloid berberine. J Clin Endocrinol Metab 93(7): 2559–65