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AF Svichtov Bulgarie 1944

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INSTITUT D'ÉTUDES BALKANIQUES DE L'ACADÉMIE DES SCIENCES DE BULGARIE U.F.R. D'HISTOIRE ET U.ER. DES LETTRES DE L'UNIVERSITÉ D'ARTOIS

Liliana P. NIKOLOVA (Académie d'Études économiques "D. A. Tsenov" de Svichtov)

L'ALLIANCE FRANÇAISE À SVICHTOV

Dans cet article, l'activité de T'Alliance Française" à Svichtov est présentée depuis son inauguration jusqu'au 9 septembre 1944. Durant cette période, Svichtov fut l'une des premières villes où la diffusion de la langue et de la littérature françaises en Bulgarie ont permis le développement d'une activité éducative et culturelle franco-bulgare.

Cette petite ville sur les bords du Danube, aujourd'hui profondément boule­versée par de graves problèmes écologiques, économiques et politiques, a jadis joui d'une grande prospérité. Grâce à sa situation géographique favorable, le bord droit du Danube avec la vallée fertile de Vardime, son climat et son relief, la ville de Svichtov, dès sa fondation comme cité préhistorique, a toujours attiré l'attention des tribus et des peuples qui ont peuplé la terre de la Bulgarie jusqu'à aujourd'hui.

Durant des siècles, la ville en a été le plus important centre commercial, assu­rant les relations des pays étrangers avec l'intérieur de la Bulgarie. Le port de Svichtov était l'un des plus actifs sur le bord du Danube. Il était en contacts avec toutes les villes fluviales roumaines, ainsi qu'avec les villes autrichiennes et la capitale Vienne, de 1 • Autriche-Hongrie, avec la ville allemande de Leipzig. Les chroniques anciennes nous parlent aussi de ses relations intenses avec les ports russes, d'Odessa et de Sébastopol.

La cité romaine de Nove, fondée sur les ruines d'une ancienne localité thrace, située à 3,5 km de la ville d'aujourd'hui, a fait la gloire impérissable de Svichtov. Sur ses dalles historiques ont sonné les pas ravageurs du terrible Attila, ceux des soldats de l'empereur byzantin Justinien Ier. Plus tard, les tribus slaves, après avoir détruit de fond en comble cette importante forteresse romaine, donnèrent naissance au VIIe

siècle après J.-C. à la ville médiévale de Kaleto (une forteresse qui s'élevait tout près du bord de Danube et que les envahisseurs turcs prirent en 1388).

Pendant la période de domination ottomane, Svichtov devint un important car­refour commercial, garda ce rôle prépondérant durant les cinq siècles suivants, et donna à l'histoire bulgare les noms de célèbres commerçants de céréales, de cuir, de coton, de laine, de soie, connus au-delà de l'Empire ottoman, tels que Guenko Anev, Petar Belov, Philippe Marinov, Pachanko Pachankov, Tsviatko Radoslavov, les frères Krastevitch, qui étaient en relations commerciales même avec Constantinople.

Le développement économique intensif de Svichtov, surtout à l'époque du Ré­veil national bulgare, ainsi que ses relations avec les pays de l'Europe de l'Ouest, firent de cette ville fluviale le plus important siège culturel qui joua un rôle dans la vie culturelle de Bulgarie. Svichtov fut en effet la ville où fut créée la première école laïque, fondée par un grand patriote bulgare, le riche commerçant Emmanuel

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Vaskidovitch, ou furent implantés la première école technique, le premier foyer (mai­son de culture), dont l'inauguration fut possible grâce à la générosité des notables de la ville: N. Palaouzov, le Dr. Tsankov, docteur Atanassovitch, et surtout de celle du couple Elenka et Cyrille Avramovi qui avaient offert 200 000 leva d'or, à l'époque, pour la construction de ce splendide bâtiment, et pour le fonctionnement du premier chœur bulgare, dirigé par le célèbre musicien et pédagogue bulgare Yanko Moustakov.

Faire un don devint une tradition à Svichtov. A ces gestes patriotiques, la ville doit les beaux bâtiments de l'École Économique (inaugurée en 1883 et portant de­puis le nom de son donateur, Dimitar Hadjivassilev), de la Haute École Économique, dont l'inauguration devint possible en 1936 grâce à un don imposant de 50 000 000 de leva d'or de la part du riche commerçant Dimitar Apostolov Tsenov.

L'atmosphère intellectuelle, qui à cette époque régnait à Svichtov, a largement contribué à la formation des personnalités devenues célèbres sur un plan internatio­nal, tels que l'écrivain Aleko Konstantinov, l'auteur de l'immortelle satire Père Ganio, le peintre Nikolai Pavlovitch qui fit des débuts remarquables comme peintre théâtral à Svichtov, l'homme de théâtre Dimitar Chichmanov, le réalisateur de la première représentation théâtrale en Bulgarie, avec Guenoveva dolorosa. Sur la place de la "Liberté" se dresseront les dômes impressionnants de la basilique "Sainte Trinité", bâtie par le plus grand constructeur bulgare, Ousta Kolio Fitcheto,

Il était donc naturel que Svichtov devînt l'un des lieux les plus actifs pour la diffusion de la culture française et fut parmi les premières villes élues où l'on avait développé l'activité éducative et culturelle de l'Alliance Française, définie comme une société franco-bulgare de culture et de rapprochement intellectuels, de propaga­tion de la langue et de la littérature françaises en Bulgarie. Durant toute sa vie active, cette Alliance Française fut gérée par l'Institut Français de Sofia et le Comité Cultu­rel des Alliances Françaises en Bulgarie.

L'Alliance Française de Sofia fut inaugurée le 19 août 1904. Malheureuse­ment, on ne sait pas à quelle date exacte fut inaugurée l'Alliance Française de Svichtov (peut-être vers les années trente). Mais nous savons qui a été son premier président et son véritable fondateur, Mr. Petar Peltekov. On ne sait non plus quels événements fâcheux ont pu entraver pour un moment son activité mais ce dont on est sûr, c'est que cette interruption passagère n'avait pas amoindri le prestige de l'Alliance. À Svichtov, au contraire, elle avait renouvelé son activité avec zèle, en ayant toujours pour président Mr. Peltekov, le président du tribunal de Svichtov. Lui-même, avait fait ses études de droit à Grenoble. Peu de temps après, un Français qui avait lié sa vie et son destin à Svichtov, Mr. Georges Roux, professeur de français à la Haute École de Commerce UD. A. Tsenov", devint l'un de plus assidus propagateurs des idées de l'Alliance en Bulgarie. Lui-même, avait fait ses études à l'université de Montpellier.

Heureusement, deux témoins précieux, qui ont assisté à la seconde inaugura­tion de l'Alliance à Svichtov étaient encore vivants en 1999 et l'auteur a eu le grand plaisir de prendre contact avec elles. Ce sont les filles de Mr. Peltekov, qui toutes les deux, fréquentaient les cours de l'Alliance. À ce propos, Mlle Sacha Peltekova se souvient: "C'était au printemps, il y avait beaucoup d'invités de Sofia. L'Alliance fut inaugurée par un Français. L'intérêt que le public avait montré était énorme. Beau­coup d'étudiants, d'élèves et de citoyens s'étaient inscrits à ces cours." C'était en 1935.

Mlle Peltekova a eu l'amabilité de nous montrer le don le plus précieux que son père ait jamais reçu - une médaille d'argent que le Comité de l'Alliance Française de Paris lui avait décerné comme l'expression de sa grande considération de sa part.

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En 1936, un autre Français a joint ses efforts et son énergie à la cause de l'Alliance Française. C'était Mr. Henri Thirion, comte de Boissière, licencié es let­tres et lecteur à l'École des Hautes Études Commerciales.

Une lettre du 8 février 1936, adressée à Mr. Girard, Conseiller Général, nous fait part des changements qui s'étaient opérés dans le Comité d'administration à Svichtov dont la composition était devenue la suivante: Président: Dr. Petar Peltekov, président du tribunal régional; vice-président: Dr. Nikola Vassilev, chef de service sanitaire de la ville; vice-président: Mr. Henri Thirion, comte de Boissière; Secré­taire: Nedialko Boyadjiev, trésorier: Boris Parachkevov, libraire; membres: Georges Roux, Jacques Melamed - commerçant, Vladimir Matov - professeur au gymnase commercial, Penka Arnaoudova - professeur au gymnase commercial.

Ce comité et son infatigable président avaient déployé une grande activité, dont nous parle une lettre du 22 octobre 1940, écrite par M. Girard et adressée à Mr. Stefanov - futur président de l'Alliance à Svichtov.

L'activité de l'Alliance à Svichtov était répartie comme suit: formation et en­seignement des cours; procuration de périodiques et journaux variés; conférences ayant pour but de faire connaître l'histoire, la littérature et la culture françaises.

Le Conseil d'Administration était organisé de la manière suivante: Mr. le Dr. Ivan Stefanov, professeur de l'Académie de Commerce; Mr. Anastasse Bechkov; Mme Fanka Tsaneva; Mlle Iossifova - professeur au gymnase réel; Mme Claire Vladimirova; Mr. Georges Roux, professeur de français à l'Académie de Commerce; Mr. Nedyalko Boyadjiev, professeur au gymnase commercial; Mr. Georges Mourdarov, avocat; Mr. Georges Rassolkov, professeur de français à l'Académie de Commerce; Mr. le Dr. Boris Stanev, dentiste. Des membres supplémentaires étaient: Mr. Boris Parachkevov, libraire; et Mr. Vladimir Matev, professeur au gymnase commercial.

Le comité de contrôle comprenait: Mr. le Dr. Nikolas Vassilev, médecin; Mr. Vladimir lordanov, professeur au gymnase commercial; Mr. Ivan Peltekov. Le secré­taire de l'Alliance fut Mr. Rassolkov.

Une lettre du 21 mars 1941, adressée au Secrétaire Général, nous renseigne sur le fait que: "La première décision du nouveau comité a été de réunir nos membres et les personnes qui s'intéressaient à la culture française au moins une fois par semaine, et à cette occasion chaque mardi, sans exception, une conférence a été faite à l'Al­liance."

Liste des conférences en 1940: "L'Amour dans les tragédies de Racine", par Mr. Roux; "Les grands hommes d'après les anecdotes", par Mr. M. Matov; "La vie extraordinaire de Cervantes", par Mr. Boyadjiev; "La France et ses colonies", par le professeur Bechkov. Toutes ces conférences avaient lieu au mois de mars, avril et mai 1940.

En 1939 et en 1940, Mr. Thirion fit une remarquable tournée à travers le pays comme lecteur. Le sujet de sa conférence partait sur la: "Signification sociale de l'œuvre de Molière" et avait été très bien accueilli à Gorna Oriahovitsa, Veliko Tamovo, Gabrovo, Rousse, Varna, Razgrad, Choumen. Les journaux régionaux en parlèrent avec enthousiasme. Le 17 décembre 1939, c'est la ville de Svichtov qui eut le bon­heur de l'entendre.

Au 12 avril 1940, l'Alliance Française à Svichtov comptait déjà 63 membres. Les archives nous parlent que le nouveau président, Mr. Stefanov, avait pris à

cœur ses nouvelles fonctions. Un rapport sur l'activité de l'Alliance en mars 1941 -1942 nous donnent tous les renseignements à propos des cours organisés: un cours de langue pour les élèves en 5e classe du gymnase commercial - 36 élèves. Un cours de

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langue pour les élèves en 5e classe du gymnase réel. Un cours de langue pour les élèves en 7e classe du gymnase réel - 29 élèves. Un cours de littérature pour les élèves en 8e classe du gymnase réel. En 1943, 107 élèves fréquentaient les cours de l'Alliance.

En 1941, on avait fait des conférences (ou plutôt des causeries, tellement l'at­mosphère qui y régnait était chaleureuse). Une conférence de Mr. Stefanov sur l'œuvre de Racine avait été très impressionnante et on en avait beaucoup parlé. D'autres sujets furent abordés, notamment: "La province française", par Mr. Boyadjiev; "Gus­tave Flaubert", par Mr. Roux; "La France et les écrivains bulgares" par Mr. Rassolkov; "Alfred de Vigny", par Mr. Roux; "Impressions d'Egypte, par Mr. M. Bechkov, pro­fesseur de l'Académie de Commerce; "Les idées d'Anatole France", par Mr. Roux; "La Renaissance Française" par un élève du gymnase; "La pensée économique fran­çaise au XVIIe siècle", par Mr. Stefanov, professeur de statistique et président de l'Alliance. À cette liste, il faut ajouter la conférence de la part de l'Alliance à Sofia, par Mr. Thomas Thomov, professeur à l'Université de Sofia. Toutes ces conférences avaient été très suivies.

Le 2 juin 1940, un important événement culturel pour la ville fut la projection du film "La croisière jaune" au cinéma "Royal". À ce propos, Mr. Bechkov fit une conférence.

Mlle Peltekova se souvient que, parfois, le dimanche, on organisait des séan­ces de danse dans le bâtiment de l'Alliance. Ils arrivait aussi que les amis de la langue française fussent invités à participer à un thé dansant dont l'organisateur était Mr. Roux avec, bien sûr, la participation active de Mr. Peltekov - le président. Les pièces de sa maison accueillirent les cours de l'Alliance jusqu'en 1944. Malheureusement, ce beau bâtiment qui donnait sur la grand-rue, en face de l'ancienne banque, n'existe plus.

"L'atmosphère de ces réunions était très chaleureuse", se rappelait avec nos­talgie Mlle Peltekova, "on riait, on dansait, on mangeait des gâteaux apportés par les invités. Et bien sûr, on n'en parlait qu'en français". Elle se rappelait encore que la femme de Mr. Stefanov, qui était une Française, aimait faire des conférences sur l'éducation des enfants d'après les méthodes de Montessori, le célèbre pédagogue italien. Elle se souvenait également d'une conférence faite par son père sur: "Com­ment se font les erreurs judiciaires".

Comme nous l'avons mentionné, le but de l'Alliance était de faciliter les rela­tions scientifiques, intellectuelles et artistiques entre la Bulgarie et la France, ainsi que d'entretenir des relations amicales avec les membres de l'Alliance Française à Paris et celles de l'Alliance Française dans les autres pays. Pour réaliser toutes ces relations, il fallait l'aide de l'Institut Français à Sofia ainsi que celle du Comité Cen­tral des Alliances Françaises en Bulgarie. L'Alliance Française de Svichtov en a lar­gement profité. Une correspondance active entre Mr. Girard, le Secrétaire Général du Comité Central, d'une part, et, d'autre part Mr. Thirion, Mr. Peltekov et Mr. Stefanov, témoignent de l'importance de ces relations.

Chaque année était marquée par des événements dont nous apprenons des dé­tails des lettres gardées aux Archives Nationales.

La liste des livres envoyés à l'Alliance de Svichtov en 1937 comptait 69 titres, parmi lesquels: Emile Verhaeren - Choix de poèmes, Jules Romains - Les Hommes de bonne volonté, etc. En 1938, les livres envoyés étaient au nombre de 19, parmi lesquels: Daudet - Lettres de mon moulin, Colette - La Retraite sentimentale, A. Malraux - Les Conquérants.

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Une lettre de remerciement du 2 février 1938 fut aussi envoyée de la part du président Peltekov à propos d'un crédit octroyé à l'Alliance de Svichtov: "(■••) grâce à celui-ci une bibliothèque confortable et élégante orne la salle de lecture de l'Al­liance." Cette lettre nous informe aussi qu'on recevait régulièrement les journaux périodiques Le Temps, Paris-Soir, Les Nouvelles littéraires, L'Illustration.

Dans une lettre du 24 novembre 1938, Mr. Peltekov a confirmé la réception d'un chèque (No 09038) pour la somme de 4 000 leva qui représentait la subvention accordée alors par le gouvernement Français par l'intermédiaire du Comité Central des Alliances Françaises en Bulgarie.

Dans une autre lettre, adressée à Mr. Roux par Mr. Girard, nous apprenons également qu'un étudiant de l'Académie de Commerce a été élu pour participer aux cérémonies à l'occasion du cent-cinquantième anniversaire de la Révolution Fran­çaise aux frais de l'Alliance.

Une lettre de remerciement du 25 novembre 1939, adressée à Mr. Girard de la part du secrétaire de l'Alliance à Svichtov à propos d'une somme de 20 000 leva qui représentait la subvention réservée à l'Alliance de Svichtov pour l'année scolaire 1939/40, ainsi que d'une somme exceptionnelle de 10 000 leva destinée à assurer un meilleur fonctionnement de l'Alliance à Svichtov, donne une idée du budget de l'Al­liance. Grâce à cet argent, on avait pu louer un local approprié, le premier étage d'une maison donnant sur la grand-rue, possession de Mr. Peltekov - le président de l'Al­liance.

Dans une lettre enfin du 12 décembre 1939, Mr. Thirion écrivait à Mr. Girard pour lui recommander d'intensifier leur programme car les Allemands avaient loué à Svichtov la vitrine d'un magasin où ils exposaient des photographies du "Paradis" du IIIe Reich tout en affirmant que l'Union Sud-Africaine pouvait devenir allemande. Le meilleur moyen et la meilleure démarche avaient été d'imprimer un grand nombre de tracts en bulgare et de créer à Paris un bureau chargé de les envoyer car, à l'époque, l'influence allemande semblait perdre pied de plus en plus. "Je souhaite - disait-t-il -que Paris comprenne qu'il est de l'intérêt de la France de voir les Alliances s'agran­dir et s'embellir,"

Une lettre du 18 juin 1940 nous mentionne que Mr. Girard avait fait parvenir un mandat de 5 000 leva dont la plus grande partie avait servi à payer le loyer.

Une autre lettre du 11 mars 1941, adressée au Secrétaire Général, nous ap­prend aussi que l'Alliance Française à Svichtov avait reçu une radio comme cadeau de l'Ambassade de France à Sofia.

Quoi qu'elle eut à surmonter beaucoup d'obstacles, l'Alliance Française à Svichtov a eu une vie très active. Grâce aux efforts réunis de deux Français très érudits et de toute une pléiade de Bulgares enthousiastes en la personne de Mr. Petar Peltekov, de Mr. Stefanov, de Mr. Rassolkov, de Mr. Bechkov, et grâce à l'appui des institutions culturelles les plus importantes de la ville, de la maison de culture "Elenka et Cyrille Avramovi" qui avait prêté ses salons à l'Alliance en 1937-38, de l'Acadé­mie de Commerce "D. A. Tsenov" qui souvent mettait aussi à la disposition de l'Al­liance son grand amphithéâtre, et le gymnase Commercial "D. Hadjivassilev".

Après le 9 septembre 1944, l'Alliance Française entretenait son activité pen­dant encore trois ans sous la présidence d'un homme qui était éperdument amoureux de la langue et la culture françaises - Mr. Ratcho Kazanski, professeur de français à l'Académie de Commerce. Puis, la société franco-bulgare dut limiter son champ d'ac­tivité et s'éteignit progressivement. Car le contexte social et politique de l'époque avait changé et était devenu défavorable à la diffusion de la culture française.

Sources: Archives Nationales (Sofia).

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