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Le pouls de l’association Si la culture d’une entreprise joue un rôle primordial dans son attractivité, ainsi que dans la motivation, l’implication et la loyauté de ses salariés, il en est de même pour une association professionnelle. Afin d’évaluer la culture de l’Arfor, sa raison d’être – ou en d’autres termes sa mission – ainsi que la qualité de sa communication et de ses prestations, nous réaliserons en 2015 une étude de la satisfaction de ses membres. Celle-ci permettra, outre la mesure des progrès réalisés depuis 2012, date de la dernière enquête, de mettre en évidence les critères qui font son succès et les points à améliorer. En tant que responsable Recherche et Développement de l’Arfor et directeur-fondateur de Mediactif, j’ai été désigné pour mener à bien cette étude. L’article premier de notre charte stipule que « Les membres de l’Arfor croient aux vertus de l’échange et privilégient le partage des idées et des expériences. » C’est dans le respect de ce principe que je souhaiterais constituer un groupe de travail, en charge d’élaborer le questionnaire utile à cette enquête, puis d’en valider les résultats. Les quelques membres de l’association qui participeront à ce groupe de travail auront ainsi l’opportunité de s’initier aux techniques d’en- quête et de mesure de la satisfaction. Un enrichissement utile dans leurs futures pratiques, en phase avec les articles 2 et 4 de notre charte : « …nous nous engageons régulièrement sur la voie de l’ex- périmentation » et « …nous garantissons l’évolution de nos pratiques de gestion. » C’est donc une réelle opportunité de partage, d’expérimentation et d’enrichissement qui vous est ici proposée en échange de quelques heures de travail (environ 3 heures de préparation et 3 autres de validation). En fonction de vos disponibilités, un agenda sera élaboré dès le début de l’an prochain et les travaux pourront commencer. Si vous souhaitez participer à cette belle aventure collective, je vous invite à me contacter par messagerie. Dans cette attente, je me fais le porte-parole du comité pour vous adresser, à vous tous, nos meilleurs vœux pour les fêtes de fin d’année. Par Michel Voisard [email protected] Quelle est notre valeur ? Si le mot latin désigne le mérite ou les qualités, la valeur au Moyen-Age est la vertu guerrière, synonyme de bravoure et de combativité. Un vaillant et valeureux soldat. Est-ce à dire que la valeur est aussi un attribut de courage et d’effort ? Plus qu’une qualité intrinsèque, la valeur d’une personne serait le processus affirmé par lequel elle se hisse à son plus haut niveau de potentiel. Par ses actions, ses choix, ses expériences. Question au cœur du débat actuel sur la valorisation des titres professionnels en formation. Où l’on s’accorde à reconnaître que chacune des voies, académique ou pratique, a ses spécificités et qu’elles constituent toutes deux un parcours du com- battant jusqu’à l’obtention du diplôme ou certificat. Et que la seconde mérite d’être plus lisible et attractive, à l’inter- national comme auprès des jeunes lors de leur orientation. Le mot du responsable Recherche et Développement L’Edito Points forts La revue des formateurs romands Nº 6 | décembre 2014 3 Débat au Centre Patronal 5 Métier 5 A penser 9 Que dit la loi ? Ce numéro d’Agora se fait largement l’écho de cette réflexion, thème de la confé- rence débat du 11 novembre organisée conjointement par le Centre Patronal et l’Arfor (voir p. 3). A lire également, les partages de pratiques de nos pairs, pour qui former est un art subtil, fait de découverte (p. 5), échanges (p. 5), silences (p. 6), et parfois prudence (p. 7). S’il en était besoin, le constat de notre diversité au sein de l’Arfor, avec un point commun : nous sommes avant tout des professionnels qui mobilisent leur expérience au service des apprenants. Plus que nos titres, c’est bien la qualité de nos prestations qui témoigne de notre valeur. Par Isabelle Lebon rédactrice en chef d’Agora [email protected] Editeur Arfor - Association Romande des Formateurs Secrétariat opérationnel Rue des Saars 25 2000 Neuchâtel Tél : 0848 802 999 [email protected] www.arfor.ch Rédactrice en chef Isabelle Lebon Conception graphique Edwina Berisha Publicité HP MEDIA SA | [email protected] Comité de relecture Sandrine Mélé Magali Nicollerat Anouk Silvestrini Impression CH-Print www.ch-print.com Tirage 600 exemplaires Parution 4 numéros par an Abonnement Gratuit pour les membres Arfor Suisse 12 mois : CHF 45.- 9 Arformation 10 Eurêka 10 Lu pour vous 11 Bon à savoir www.arfor.ch

Agora n°6 - Décembre 2014

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La revue des formateurs romands

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Page 1: Agora n°6 - Décembre 2014

Le pouls de l’association

Si la culture d’une entreprise joue un rôle primordial dans son attractivité, ainsi que dans la motivation, l’implication et la loyauté de ses salariés, il en est de même pour une association professionnelle.

Afin d’évaluer la culture de l’Arfor, sa raison d’être – ou en d’autres termes sa mission – ainsi que la qualité de sa communication et de ses prestations, nous réaliserons en 2015 une étude de la satisfaction de ses membres. Celle-ci permettra, outre la mesure des progrès réalisés depuis 2012, date de la dernière enquête, de mettre en évidence les critères qui font son succès et les points à améliorer.

En tant que responsable Recherche et Développement de l’Arfor et directeur-fondateur de Mediactif, j’ai été désigné pour mener à bien cette étude.

L’article premier de notre charte stipule que « Les membres de l’Arfor croient aux vertus de l’échange et privilégient le partage des idées et des expériences. » C’est dans le respect de ce principe que je souhaiterais constituer un groupe de travail, en charge d’élaborer le questionnaire utile à cette enquête, puis d’en valider les résultats.

Les quelques membres de l’association qui participeront à ce groupe de travail auront ainsi l’opportunité de s’initier aux techniques d’en-quête et de mesure de la satisfaction. Un enrichissement utile dans leurs futures pratiques, en phase avec les articles 2 et 4 de notre charte : « …nous nous engageons régulièrement sur la voie de l’ex-périmentation » et « …nous garantissons l’évolution de nos pratiques de gestion. »

C’est donc une réelle opportunité de partage, d’expérimentation et d’enrichissement qui vous est ici proposée en échange de quelques heures de travail (environ 3 heures de préparation et 3 autres de validation). En fonction de vos disponibilités, un agenda sera élaboré dès le début de l’an prochain et les travaux pourront commencer. Si vous souhaitez participer à cette belle aventure collective, je vous invite à me contacter par messagerie.Dans cette attente, je me fais le porte-parole du comité pour vous adresser, à vous tous, nos meilleurs vœux pour les fêtes de fin d’année.

Par Michel [email protected]

Quelle est notre valeur ?Si le mot latin désigne le mérite ou les qualités, la valeur au Moyen-Age est la vertu guerrière, synonyme de bravoure et de combativité. Un vaillant et valeureux soldat. Est-ce à dire que la valeur est aussi un attribut de courage et d’effort ? Plus qu’une qualité intrinsèque, la valeur d’une personne serait le processus affirmé par lequel elle se hisse à son plus haut niveau de potentiel. Par ses actions, ses choix, ses expériences.

Question au cœur du débat actuel sur la valorisation des titres professionnels en formation. Où l’on s’accorde à reconnaître que chacune des voies, académique ou pratique, a ses spécificités et qu’elles constituent toutes deux un parcours du com-battant jusqu’à l’obtention du diplôme ou certificat. Et que la seconde mérite d’être plus lisible et attractive, à l’inter-national comme auprès des jeunes lors de leur orientation.

Le mot du responsable Recherche et Développement

L’Edito

Points forts

La revue des formateurs romands

Nº 6 | décembre 2014

3 Débat au Centre Patronal 5 Métier 5 A penser 9 Que dit la loi ?

Ce numéro d’Agora se fait largement l’écho de cette réflexion, thème de la confé-rence débat du 11 novembre organisée conjointement par le Centre Patronal et l’Arfor (voir p. 3). A lire également, les partages de pratiques de nos pairs, pour qui former est un art subtil, fait de découverte (p. 5), échanges (p. 5), silences (p. 6), et parfois prudence (p. 7). S’il en était besoin, le constat de notre diversité au sein de l’Arfor, avec un point commun : nous sommes avant tout des professionnels qui mobilisent leur expérience au service des apprenants. Plus que nos titres, c’est bien la qualité de nos prestations qui témoigne de notre valeur.

Par Isabelle Lebonrédactrice en chef d’[email protected]

Editeur Arfor - Association Romandedes FormateursSecrétariat opérationnel Rue des Saars 252000 NeuchâtelTél : 0848 802 [email protected] www.arfor.chRédactrice en chef Isabelle LebonConception graphique Edwina BerishaPublicitéHP MEDIA SA | [email protected]

Comité de relectureSandrine MéléMagali NicolleratAnouk SilvestriniImpression CH-Print www.ch-print.comTirage 600 exemplairesParution 4 numéros par anAbonnementGratuit pour les membres ArforSuisse 12 mois : CHF 45.-

9 Arformation10 Eurêka10 Lu pour vous11 Bon à savoir

www.arfor.ch

Page 2: Agora n°6 - Décembre 2014

2Actu

A l’honneur

Les relectrices de l’impossibleElles sont trois : Sandrine Mélé, Magali Nicollerat et Anouk Silvestrini. Les meilleurs agents de Suisse romande, spécialement mandatés pour Agora. A chaque numéro, la même « mission impossible » : faire respecter la règle, traquer la faute perfide, débusquer l’infâme coquille. Leur mission, à chaque fois elles l’acceptent et la réussissent. Portrait de ce trio de relectrices de choc.

Propos recueillis par Isabelle Lebon

décembre 2014 \| agora

A l’honneur

Signes particuliersDouceur, vivacité et authenticité.

Aime lire un bon livre, parler Histoire avec ses enfants,

regarder un bon film.N’aime ni l’injustice, ni le sport :

se contente de monter et descendre les escaliers de la maison.

Son objet féticheCowquinette, vache en peluche

gagnée à une fête foraine. « Elle symbolise la joie de vivre. »

Son métierFormatrice en communication.

« J’apprends à écrire des lettres

et à parler en public. »

Sa façon de travailler« Ma recette miracle : beaucoup de

recherches, un peu de synthèse, un chouia d’analyse, un zeste d’empathie, un grain de

folie. »

Son parcours15 ans dans la communication d’entreprise, 3 ans chez un éditeur de journaux, puis en 2009 une reconversion dans la formation : « Rattrapée par la vocation familiale, une mère formatrice, une sœur prof, ça ne

s’invente pas… »

Son projetAprès son défi de changer de branche

à 38 ans, de vie professionnelle, de salaire et reprendre des études,

« aujourd’hui ce qui me tient à cœur, c’est de voir grandir mes enfants. »

Pour elle, le françaisC’est une passion. Manier la langue sous

toutes ses formes, écrite, orale. Elle en a fait son métier.« 15 ans à écrire tous les jours, sur tout, pour tous, à relire des catalogues

entiers et 30 ans à lire des centaines de romans. Ça aide, non ? »

Contact : [email protected]

Signes particuliersBonne humeur communicative, énergie et

fiabilité. Aime l’humour absurde, les Caracs et le Nutella, les caraques et navi-

guer de nuit à la voile...N’aime pas les fautes d’orthographe,

les grosses araignées, le lait, chercher ses clés, ses lunettes ou son téléphone.

Son objet féticheSon Alfa Romeo MiTo rouge. « Avec elle, je me déplace par monts et par Vaud, nuit et

jour… et j’assume un agenda qui ressemble parfois aux 24 heures du Léman. »

Son métierActuellement, formatrice

auprès de personnes étrangères récemment arrivées

en Suisse.

Sa façon de travailler« Pour dynamiser mes cours,

des jeux de rôles, qui se transforment souvent en jeux drôles. »

Son parcoursApprentissage d’employée de commerce,

emplois d’assistante de vente, puis pour réorienter son parcours,

des études universitaires en sciences sociales et une certification BFFA-M1.

Son projetTravailler comme formatrice dans une struc-

ture plutôt que comme indépendante : « Ce qui compte pour moi

c’est travailler en équipe et échanger avec d’autres sur ma pratique de formatrice. »

Pour elle, le français« De la correspondance

commerciale à la rédaction universitaire, mon apprentissage a été varié. »

Contact : [email protected]

Signes particuliersEsprit analytique, rigueur et humour. Aime les chevaux, partager les bons

tuyaux, regarder un film avec sa fille, écouter les histoires des autres,

papoter avec son coiffeur. N’aime pas le paquet de biscuit vide dans l’armoire, l’incohérence et les gens sans égards.

Son objet féticheUn pendentif en or symbole de ankh,

acheté en Egypte, qui ne la quitte jamais depuis 10 ans. « Il me protège et me

garde sur le droit chemin. »

Son métierElle en a plein : traductrice freelance, théra-peute-coach santé & bien-être, en passant par prof de karaté et consultante en tech-

niques de recherche d’emploi. Actuellement, Office Manager.

Sa façon de travailler« Travailler en temps réel, détourner la routine pour éviter l’ennui et ne pas

laisser au lendemain ce que je peux faire le jour même. »

Son parcoursDiplômée de l’ETI (traduction) et formée à des approches d’accompagnement et de

soin, elle est capable d’intervenir aussi bien en entreprise qu’auprès

du grand public.

Son projetProposer des séances de développement personnel (définition d’objectifs, leadership, positionnement personnel, communication

claire sous stress notamment) avec le cheval comme principal outil de travail.

Pour elle, le français« Le pouvoir des mots est le plus grand

qui nous soit donné. Les mots qu’on choisit et l’utilisation qu’on en fait

définissent ce qu’on vit. Et tout est modulable. »

Contact : [email protected]

Anouk

Sandrine

Magali

Page 3: Agora n°6 - Décembre 2014

Actu 3

Conférence-débat : quelle reconnaissance pour les formations professionnelles ?L’Arfor voulait célébrer 2014, « année de la formation professionnelle », par une manifestation particulière. Elle a trouvé une réponse enthousiaste auprès du Centre Patronal et a ainsi pu organiser, ce dernier 11 novembre, une conférence-débat sur un thème brûlant d’actualité : faut-il académiser les titres de la formation professionnelle supérieure pour valoriser les brevets et les diplômes ? Résumé des prises de position des participants à cette soirée de débat.

En introduction, les quelques 130 personnes pré-sentes ont pu s’imprégner du sujet en visionnant une courte vidéo exposant la position de M. Frédéric Bonjour, Directeur du département de la formation du Centre Patronal (contre) ; Mme Anne-Catherine Lyon, Conseillère d’état à la formation du canton de Vaud (contre) ; M. Antonio Ricciatti, Directeur des RH du CHUV (pour) ; M. Dominique Arlettaz, recteur de l’UNIL (contre) ; Mme Catherine Hirsch, directrice de la HEIG-VD (contre).

La motion de M. Matthias Aebischer (PS/BE) au Conseil national demandant une modification des titres actuellement utilisés (Brevet et Diplôme fédé-raux) en « Bachelor et Master Professionnels » a été présentée et défendue par M. Hans-Ulrich Bigler (PLR, Directeur de l’USAM). Plusieurs arguments sont avancés par les partisans de la motion. Mais très nettement ressortent les deux points majeurs : volonté est d’augmenter la lisibilité et la compréhen-sion de notre système de formation à l’étranger ou pour les étrangers (Responsables RH engagés dans les entreprises suisses), ainsi que l’attractivité de la filière de formation professionnelle (tertiaire B) au-près des jeunes et de leurs parents, lorsque le choix de la carrière professionnelle est partagé entre voie académique et filière voie « pratique », soit études ou apprentissage.

M. Olivier Toublan, rédacteur en chef de PME Ma-gazine, animait deux tables-rondes permettant à de nombreux acteurs d’exposer leurs points de vue.

Premier débat autour de l’académisation des titres et de la motion AebischerM. Bigler a rappelé que le Conseil fédéral a rejeté la motion Aebischer mais n’apporte pas de solu-tion pour la revalorisation de la filière ES, Brevets et Diplômes fédéraux. Selon lui, les milieux politiques restent attachés à trouver une alternative au sys-tème actuel. Le projet débattu aux chambres ne veut pas simplement remplacer les titres actuelle-ment en vigueur, mais bien plus obtenir une traduc-tion de ceux-ci en Bachelors et Masters Profession-nels dans un document annexe qui en faciliterait la lisibilité.

Le SEFRI, par la voix de M. Rémy Hübschi, Chef de la division de la formation professionnelle supérieure et de Mme Laura Perret son assistante directe, re-connaît que les dénominations actuelles des titres ne sont pas adéquates, mais l’utilisation des titres de la formation académique n’est également pas une solution. Le SEFRI insiste sur le fait que leurs libellés sont du ressort des OrTra. Par contre, un vaste projet est en cours afin que chaque brevet, chaque diplôme professionnel fasse l’objet d’une définition des compétences démontrées via le CNC. Un document complémentaire (diploma supple-ment) permettrait de faciliter la lecture de ces com-pétences.M. Yves Rey, Vice-recteur des HES-SO, a plaidé pour la complémentarité des filières de formation et donc pour que celles-ci bénéficient de titres dis-

tincts. Il est convaincu que chaque acteur (Universi-té, HES, ES et Formation professionnelle supérieure) dirige le candidat vers un profil de compétences spécifiques.

M. Philippe Vaucher, pour l’occasion représentant les ES Techniques suisses, a pris une position moins tranchée, mettant clairement en exergue la faible va-lorisation actuelle des brevets et diplômes, le peu de reconnaissance accordée aux heures d’études et de travail de formation dans ce cadre.

Pour représenter les candidats, les participants, M. Albin de Mieville, SEC Lausanne, a démontré par le biais d’une vaste étude menée par la SEC Suisse, que seule une très faible proportion de candidats rencontre des difficultés à faire valoir leur titre auprès d’employeurs suisses ou étrangers. Ces mêmes candidats sont par contre demandeurs de plus de prestige social. Par ailleurs, si pour les prestataires et les décideurs (politiques), notre système de forma-tion professionnelle est clair, pour les participants, la distinction entre les filières ES, HES et formation pro-fessionnelle supérieure reste profondément opaque et le choix d’une de ces trajectoires n’est pas aisé.

Les employeurs, par la voix de M. Perry Fleury, DRH aux Retraites Populaires, ont également relevé le manque de lisibilité des titres. Selon lui, il y a plé-thore de cursus, ce qui jette le trouble et justifierait une simplification, voire une diminution du nombre de formations. M. Fleury a également mis en avant le risque de vouloir faire de la cosmétique, en chan-geant les appellations au détriment de la probléma-tique de fond qu’est la reconnaissance des compé-tences via les diplômes.

Lors de l’ouverture du débat au public, plusieurs personnes ont pris la parole, pour relever que les ap-pellations actuelles n’étant pas encore très claires, les modifier ne ferait que jeter un trouble supplémen-taire. Et pour souligner le profond défaut de recon-naissance des titres et de la qualité des formations professionnelles supérieures dans le monde du tra-vail.

Deuxième débat autour de la problématique vue par les formateursIl ne faut pas oublier que toute filière, quelle qu’elle soit, nécessite des formateurs pour la dispenser. En deuxième plan (effet indirect), qu’en est-il des titres de la formation de formateur ? Pour en discuter, quatre acteurs étaient présents.

Mme Caroline Meier Quevedo, directrice romande de la FSEA, pour qui la fonction de formateur d’adulte est un métier qui mérite d’être valorisé par un titre. Sa position est que le système de milice développé dans le cadre de la formation profes-sionnelle supérieure doit être maintenu. Chaque formateur doit bénéficier, à défaut d’une formation complète, au moins d’un accompagnement dans l’approche pédagogique de la matière à transmettre.

M. Alexandre Etienne, Directeur ad-interim de l’IFFP, soutient le postulat de Mme Meier Quevedo vers une professionnalisation du métier de formateur d’adulte et plaide en faveur de la formation de for-mateur sanctionnée par les titres actuellement dis-ponibles. Selon lui, seule une formation de forma-teur solide peut assurer une qualité optimale dans la transmission de ses compétences.

On y était

Les formateurs étaient représentés par l’ancien président de l’Arfor, M. Pierre-Alain Bex, formateur indépendant. A la question de l’attention portée par les employeurs aux titres des formateurs appelés à intervenir dans les entreprises, M. Bex a reconnu qu’il n’a pratiquement jamais dû présenter un CV étoffé pour se voir attribuer un mandat. Au contraire de l’IFFP qui lui a demandé ses diplômes. Sa riche expérience et son parcours n’étaient pas des cri-tères déterminants pour une classification dans l’échelle salariale de l’institut. Selon lui, nombre de formateurs occasionnels recherchent le soutien, l’encadrement évoqué par Mme Meier Quevedo.

En tant que Directeur de cours au Centre Patronal, j’ai m o i - m ê m e exprimé ma crainte de voir la profession-nalisation du métier devenir une contrainte

en cas de transformation des titres de la formation professionnelle. Les exigences dans le cadre de formation métier passent en premier lieu par les compétences « techniques » puis, sans pour autant être négligées, par les compétences pédagogiques. « Je ne voudrais pas être contraint d’engager des pédagogues diplômés au détriment de techniciens compétents ».

Le public a ensuite relevé que les formateurs profes-sionnels rencontrent, comme dans tous les métiers, le même type de difficultés de reconnaissance de leurs diplômes, et que l’exigence de doubles com-pétences (techniques et pédagogiques) fait l’objet d’un fragile équilibre qui se doit d’être encadré et reconnu.

A noter enfin, que toutes les parties présentes se sont montrées clairement unanimes pour faire pri-mer la qualité des prestations des formateurs sur la qualification de ceux–ci.

Nous l’avons compris, cette tendance à l’acadé-misation des titres de la formation professionnelle, qu’elle soit avérée ou imaginée, reste un problème complexe qui ne trouvera pas de solution miracle. Le domaine est en mutation, la remise en question des acquis et des besoins est essentielle pour pro-gresser et faire évoluer les concepts. Affaire à suivre.

Pour en savoir plus : vidéos sur www.centrepatronal.ch/actualites

Par Blaise Neyroud,Directeur de cours au Centre Patronal, [email protected]

1 Union Suisse des Arts et Métiers2 Secrétariat d’état à la formation, la recherche et l’innovation3 Organisation du monde du travail, Association faîtière professionnelle4 Cadre national de certifications professionnelles

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Actu 4décembre 2014 \| agora

Cap sur

Ensemble

On y était

Et si demain on ne formait plus ?Quel impact pour les entreprises, les RH, les formateurs ?

Parlons vrai ! Un monde sans formation serait pour certains une bonne nouvelle, pour d’autres une mauvaise. Pour croiser la vision des entreprises, des fonctions ressources humaines et des formateurs, l’Arfor organise, en collaboration avec le CRQP/CRPM :

1ère AGORA de la formation en entreprise Y Parc, Yverdon-les-Bains, lundi 9 mars 2015 de 13h00 à 18h00

Un espace de rencontre destiné à favoriser les impulsions, échanges, réflexions, inspirations entre les acteurs de la formation, avec au programme :

- L’expertise de Monsieur Perry Fleury, responsable RH de Retraites Populaires, pour parler de la « mutation des formations ». - Des conférences, des espaces d’échanges et de réseautage.- Un échange de bonnes pratiques autour d’une expérience nationale menée par la FSEA visant à développer les compétences de base dans les entreprises.- Un apéritif dînatoire, à partir de 18h00.

Les besoins en formation changent et ouvrent sur de nouvelles tendances en entreprise : accessibilité permanente, durée plus courte, coûts réduits, formation à dis-tance, tutoriels, Moocs, plateformes d’apprentissage, serious games. Les nouvelles générations (X,Y et Z) favorisent l’émergence de ces outils. L’évolution est rapide et la palette de prestations augmente sans cesse avec l’arrivée des nouvelles technologies. Dès lors, la formation subit-elle une mutation profonde ou de surface ?Prenons le temps de réfléchir aux situations passées, actuelles et projetons-nous dans le futur afin de ne pas reproduire les erreurs du passé. Réfléchissons ensemble à ce qui motivera les employeurs et les collaborateurs à vouloir continuer de se former. Apportez votre pierre à l’édifice en contribuant à la réflexion dans le cadre de trois « Espaces à thème », et repartez avec des éléments utiles pour vos projets ou votre activité.

Inscriptions sur : www.arfor.ch/inscription-agora-de-la-formation Par Jean-Pierre Besse, président de l’Arfor, [email protected]

HRbooker, partenaire de la formation Annoncé et présenté à l’assemblée générale d’avril dernier HRbooker était présent les 1er et 2 octobre au Salon RH de Genève, à deux pas du stand de l’Arfor.

Désormais les membres de l’Arfor peuvent s’inscrire au HRbooker-club et bénéficier à bien plaire d’une palette d’offres et de conditions préférentielles propo-sées par les lieux de séminaire et les centres de forma-tion référencés sur le site.

Voici comment fonctionne le modèle :HRbooker met prioritairement en avant les lieux de sé-minaire labellisés « Meeting Excellence » et les centres

de formation labellisés « Training Excellence ». Par leurs recommandations en ligne les membres du HRbooker Club contribuent à la labellisation. L’utilisation du portail est réservée aux membres des associations profes-sionnelles qui accompagnent l’initiative, dont l’objet est d’offrir les meil-leures prestations possibles à leurs adhérents.

HRbooker s’engage en faveur de la formation et du développement du personnel et rétrocède une partie de son chiffre d’affaires aux associations professionnelles partenaires qui soutiennent la démarche et promeuvent leurs activités. L’ensemble contribue à la réussite des activités de forma-tion en termes d’organisation et de satisfaction des attentes clients. Ainsi en utilisant HRbooker vous bénéficiez de prestations exclusives et soute-nez l’Arfor. Merci d’encourager nos efforts.

Toutes les infos sur www.hrbooker.com

Par Patrick Debray, membre du Comité de l’Arfor et directeur associé de HRbooker.com,[email protected]

Cordiale bienvenue aux nouveaux membres de notre association !Comme à l’accoutumée, l’effectif de notre association se dote de nouvelles compétences avec l’arrivée de nouveaux membres. Cette année encore, plus de 40 ont rejoint notre association, et nous leur souhaitons une cordiale bienvenue.

Les personnes qui avaient la chance d’être libres dans la soirée du 14 novembre se sont rassem-blées à Morges afin de faire plus ample connais-sance avec le Président et le Vice Président pour découvrir l’éventail de prestations qu’offre l’Arfor.

Pour la première fois, un « vétéran » de l’associa-tion nous a rejoints pour partager son expérience et apporter son soutien aux nouveaux membres. Chacun a profité des échanges avec Charles Brulhart, tout comme de ses précieux conseils pour bien

démarrer, tout en sachant s’adapter à l’évolution du métier de forma-teur.

Une rencontre 2014 faite de partages sur les valeurs et les attentes de chaque membre, ainsi que sur les réalisations et projets de l’associa-tion. Avec en clôture, un apéritif dînatoire des plus sympathiques.

De g. à dr. : Monica Dousse, Stéphane Bourdon*, Magali Nicollerat*, Matthias-Leonard Lang, Alain-Gérard Scherwey*, Martin Déglon, Sandrine Bujard*, Cyril Lechaire*, Mark Schegle, Sandra Bissig Lula*, Charles Brul-hart, Jean-Pierre Besse. Également présente à la soirée d’accueil : Danièle Felley. (*= nouveau membre )

Par Martin Déglon, responsable des ateliers & relations membres Arfor, [email protected]

de la formation en entreprise

Impulsions, échanges, ré�exions entre les acteurs de la formation

Page 5: Agora n°6 - Décembre 2014

Être formateur et heureux, c’est d’abord appor-ter à ces personnes en particulier, une idée, une piste, une astuce ou un truc qui les aide, un tant soit peu, à améliorer la qualité de leur vie profes-sionnelle.C’est créer un cadre agréable, humain, ludique et sincère, dans lequel chaque participant se sent suffisamment à l’aise pour oser s’exprimer, demander ou échanger dans un environnement

propice à trouver des solutions pour lui et pour les autres. Tout le monde apprend, y compris le formateur.Être formateur et heureux, c’est aussi ces moments riches et tellement nourrissants après une formation, lorsqu’un participant vous envoie un mail pour vous dire qu’il a tenté d’utiliser un outil, qu’il a mis en place un

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L’art de transmettre par la découverteFace aux impératifs d’efficacité, la tentation est vive en formation de forcer sur la transmission des contenus. Ménon et Socrate nous rappellent qu’une autre voie est possible.

décembre 2014 \| agora

Platon, philosophe de l’Antiquité, met en scène, dans le Ménon, Socrate et un jeune esclave, Ménon. A partir d’un carré dessiné, Socrate fait dé-couvrir à Ménon comment procéder pour doubler la grandeur du carré initial. Par un jeu de questions, Socrate permet à Ménon de trouver par lui-même la réponse à ce problème. Devant l’ignorance première de l’es-clave, Socrate aurait pu lui donner une leçon de géométrie, lui enseigner comment faire. Mais non ! Socrate a préféré se montrer patient et per-mettre à Ménon de découvrir par lui-même la solution à ce problème ainsi que la joie toute personnelle de la difficulté surmontée.

De l’effervescence à la désillusionNotre époque est celle de la formation. Jamais les possibilités de formation n’ont été aussi foisonnantes, aussi riches et diver-sifiées. Le métier même de formateur, tel qu’il est pratiqué, est récent. C’est une chance. Que de Socrate en perspective ! Mais ce qui menace aujourd’hui ce métier de formateur - comme celui de l’enseignant - est ce qui menace peut-être notre rap-port général à la connaissance : le rapport au temps. On vit dans une société pressée, le savoir doit être acquis et utilisable rapidement. Pour répondre à cette exigence, la tentation est de transmettre à l’autre le savoir acquis. Quelques jeux de rôle ou de mise en situation donnent bonne conscience. La mise en pratique fait croire que le savoir transmis a été implanté chez les participants, à ces derniers ensuite de cultiver, de confirmer par une pratique répétée ce qui leur a été enseigné.

Que cette dernière pratique soit parfois suffisante, je n’en disconviens pas. Mais comme enseignant et comme personne ayant suivi des stages, j’ai éprouvé moi-même, ou par des propos rapportés, l’insuffisance d’une telle approche. On reste parfois pantois ! Comme une personne garde sur les bras une charge dont elle ne sait comment se débarrasser, on reste

avec un savoir dont on ne sait pas vraiment quoi faire. Et puis, le temps passe et on finit par en garder un vague souvenir avant de l’oublier. La formation a glissé sur celui qui l’a suivie.

Le temps retrouvéEt la figure de Socrate refait surface. Socrate est parti de Ménon, de ses capacités intellectuelles et de son désir de résoudre le problème mathé-matique. Il y a fort à parier que cette découverte a poursuivi Ménon toute sa vie, car ce qu’il a découvert est indissociable du fait qu’il l’a découvert. Se joue ici un rapport au savoir tout particulier où le sujet se forme par un

tel travail.

Ce rapport d’échange privilégié entre deux personnes, il est possible de le vivre au sein d’un petit groupe d’une dizaine de personnes. Le contenu à transmettre, l’objectif à atteindre sont connus par le formateur. En s’appuyant sur le vécu de chacun des participants, sur leur envie de progresser, le formateur est à même de faire découvrir à son public le savoir qu’il lui enseigne. Par ce cheminement, le savoir sera plus enraciné chez celui qui l’aura reçu. La personne pourra s’appuyer sur lui pour mieux

intégrer les autres connaissances enseignées et aussi mieux mettre en pratique la formation reçue. Le temps est l’ennemi de la formation, si on le vit sous le mode de la vitesse. Socrate a su en faire son allié en adoptant la voie du détour, celle du jeu des questions-réponses. La ligne la plus pertinente n’est pas tou-jours la plus droite. Cultivons cette voie. Elle nous réserve d’heureuses surprises.

Par Jean-Eudes Arnoux, consultant en philosophie, www.philoconsultant.ch

Être formateur et heureux !

La vie est courte, et pour beaucoup un calvaire. Dans son fameux exposé lors d’une conférence sur « TED * », Nigel Marsh nous y rend attentif avec des termes qui ne laissent aucun doute : « Dans le monde professionnel actuel, des milliers de gens souffrent en silence au point qu’ils pourraient en hurler. Ils passent de longues journées à faire un travail qu’ils détestent dans le but de gagner de l’argent pour acheter des choses dont ils n’ont pas besoin, pour impressionner les gens qu’ils n’aiment pas »…

Métier

Vécu

truc, ou qu’il a changé une habitude, et que ça marche.Être formateur et heureux, c’est enfin le privilège de guider des cadres et des collaborateurs vers la lumière : un agenda maîtrisé, moins d’inter-ruptions, une solution à la réunionnite, des réponses à la surcharge, une gestion rationnelle de leurs mails… Les guider au bout de ce qui est devenu, pour beaucoup d’entre eux, un tunnel sans fin.

Par Ralph Bland, formateur/consultant indépendant, [email protected] www.prioritytimemanagement.com

*http://www.ted.com/talks/nigel_marsh_how_to_make_work_life_ba-lance_work

À penser

Nouvelle rubrique !

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6décembre 2014 \| agoraMétier

Moins je parle, mieux je forme « Le silence pédagogique », « Le silence andragogique », « Le silence formatif », « Le silence intérieur » et autres appellatifs... De quoi parlons-nous ?

Du point de vue de mon expé-rience professionnelle, j’ai pu constater qu’il existe, encore, des formateurs qui croient que l’insti-tution qui les emploie les paie au kilo, c’est-à-dire pour la quan-tité d’informations qu’ils peuvent « transmettre » aux participants dans le temps qui leur aura été imparti. Je vois en per-manence, des forma-teurs qui supposent qu’on les paie pour la quantité de mots dé-bités à la minute. Des formateurs dont une des idées préconçue, ancrée dans leur imaginaire, est celle de penser que nos partici-pants investissent du temps et de l’argent pour venir nous écouter, qu’il faut « leur en donner pour leur argent ».

Formation égale bourrage de crâne ?Le besoin de tout contrôler, la confusion entre « formation » et

Nos pratiques

« transmission d’information », le manque de confiance en soi, la nécessité de démontrer qu’il est légitime dans son rôle, amène le formateur à parler sans cesse, jusqu’à rester sans souffle, jusqu’à ce qu’il ne sache plus ce qu’il dit, jusqu’à la contradiction et la perte du fil. Si le formateur est constamment dominant et contrôle tout, l’autonomie des participants est réduite au mini-mum. Ils ne prendront aucune res-ponsabilité concernant leur propre processus d’apprentissage. Et si notre fonction, en tant que formateurs, pédagogues, andra-gogues, enseignants, professeurs, était plutôt celle d’accompa-

gnateurs ? Accompa-gner nos participants dans leur propre pro-cessus de

construction du nouveau savoir. Les accompagner et les soute-nir avec notre silence réflexif, celui qui invite à l’introspection, à l’analyse, pour arriver à bâtir son propre édifice, ses propres connaissances. Et si nos partici-pants venaient à nos cours, pour apprendre à parler, à communi-quer, à construire, à transmettre eux, une partie de leurs connais-sances et de leurs vécus ? Et si nous replacions les participants au centre des échanges, pour que

leur temps de parole soit plus im-portant que le nôtre ? Moins, moi formateur, je parle, plus l’autre se révèle, plus je lui offre la possibi-lité de s’approcher, de s’ouvrir, de se confier.

Le silence intérieur Notre pire problème de communi-cation est que nous n’entendons pas pour écouter, nous écoutons p o u r …répondre. Faire du « silence intérieur », c’est écou-ter les propos de mon interlocuteur jusqu’à la fin, sans avancer dans la tête ce que l’autre va dire, sans anticiper dans sa tête le bon argument, la phrase savante. Aussi, sans avancer la suite de mes pensées, ce que vous allez lire dans le prochain paragraphe… Faire du « silence intérieur », c’est être à l’écoute de la situation, c’est réagir en conséquence à cette écoute, c’est comprendre le besoin par le silence. Ce silence qui permet des résonances multiples, en tenant compte de la différence culturelle et individuelle. En faisant le vide, nous réorien-tons nos actions, tout en gérant l’imprévu de manière construc-tive. En expérimentant la force du silence et ses fonctions chan-

geantes, nous apprenons à don-ner une parole formative à nos apprenants. Faire du silence inté-rieur nous permet de constater ce que produit notre enseignement « en train de se faire ». Le silence du formateur est une des condi-tions de la prise de parole du par-ticipant, il lui permet de digérer ce qui vient de se passer, de déve-lopper un discours interne qui lui

est propre. Nous, for-m a t e u r s , d e v o n s apprendre à nous taire (moi la pre-mière) et à

donner une vraie parole formative à nos participants. Nous devons apprendre à nous taire, pour qu’ils ne se taisent pas… ni oralement, ni mentalement. Dans la foulée, ce silence épargne notre voix et ca-nalise nos forces, en nous aidant à trouver rythme et pu issance. Savoir, sa-voir faire, savoir être, savoir se taire !

Par Monica Dousse, conceptrice, créatrice et animatrice de formations, [email protected]

Le système modulaire FFA offre formations et certifications dans le domaine de la formation d’adultes sur 3 niveaux

Niveau 3 – Diplôme fédéral de responsable de formation Diplôme pour cadres ayant des fonctions de responsabilité dans le domaine de la formation continue : s’occupent entre autres de positionner une offre dans le contexte, piloter le développement de projets ou celui de la qualité, diriger des équipes ou des départements de formation continue.

Prochain examen professionnel supérieur (EPS) – responsable de formation 17 november 2015

Procédure d’admission sur dossierLe brevet fédéral de formateur/trice et les six modules de diplôme constituent en règle générale la condition pour l’obtention du diplôme de responsable de formation. Les personnes ne possédant pas le brevet fédéral ou les six certificats des modules de diplôme, ont la possibilité d’attester des connaissances et aptitudes correspondantes dans la formation d’adultes, à travers une procédure sur dossier. Une procédure sur dossier est toutefois possible ou pour le niveau 2 (Validation des acquis, brevet) ou pour le niveau 3 (modules de diplôme) uniquement. Les dispositions, le déroulement et le contenu du dossier, ainsi que les critères d’évaluation de la demande par la Commission Assurance Qualité (CAQ) sont présentés dans le guide à la procédure sur dossier sur le site: www.alice.ch/fr/ada/diplome/procedure-sur-dossier

Des soirées d’information seront organisées en Suisse romande en février 2015. (Plusieurs dates et lieux sont prévus).Merci d’annoncer votre intérêt à la Directrice nationale du système FFA: [email protected], d’ici le 20 janvier 2015 au plus tard.

Formation des formateurs FFA

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une réaction de rejet mettant le contestataire hors-jeu.Il existe une troisième voie, celle de l’indifférence apparente, que le groupe va utiliser pour, toujours de manière inconsciente, se protéger des effets négatifs engendrés par la démonstration de

force qui s’accomplit sous ses yeux. C’est cette attitude qui a prévalu lors de la scène plus haut décrite. Sur le moment, le groupe a semblé demeurer dans une attitude pas-sive, laissant par son silence toute tentative d’approbation ou de dénégation dans le flou le plus total.

Lorsque j’ai repris mes esprits, ma demande concernant l’intérêt de la classe à propos de la poursuite de la démonstration de l’AT, a permis une première réaction, l’un des apprenants déclarant que l’attitude d’une personne ne prouvait pas la désaffection de l’ensemble. Le groupe retrouvait donc, dans le même temps, sa cohésion de départ et prouvait ainsi sa volonté de poursuivre l’ad-hésion au but fixé. L’opposition a donc été, dans le même temps, expurgée, laissant la place à une nouvelle entente cordiale.

Un formateur peut-il accepter une opposition ? La réponse, surtout depuis les remue-méninges de mai 68, est évidemment positive. L’on peut, l’on doit accepter le désaccord. L’enseignement ne doit pas être une imposition de force dispen-sée par un gourou inaccessible et intouchable. Les élèves peuvent – et doivent dans certaines circonstances – avoir raison contre le maître, pas nécessairement dans un but de contestation, mais aussi pour un recentrage, une précision, un simple ajout.Dans le cas présent, et en ce qui me concerne, ce n’est pas le fond qui a provoqué ma réaction, mais bel et bien la forme. Je pouvais accepter que l’un des étudiants ne souscrive pas à la théorie de l’analyse transactionnelle, mais pas qu’il conteste, sans preuves, l’utilité de la démarche, la démonstration n’étant pas terminée. De surcroît, de même que c’est le ton qui fait la musique, son attitude toute d’incivilité, accentua son rejet de manière disproportionnée. C’est cette manière cavalière d’agir à mon encontre qui provoqua mon ire.

L’effet de diversion Il faut bien sûr éviter ce type de situation. Nous avons affaire à des êtres humains, la pâte ne se plie pas à notre volonté, et notre attitude fait fréquemment l’objet d’appréciations de la part de nos stagiaires. Par conséquent il faut analyser au mieux l’attitude générale d’un groupe, s’attacher ensuite à observer les individua-lités. Ceci est fort délicat et difficile sur de courtes sessions, voire impossible si l’on tient compte des limites de temps.Il n’empêche qu’un balayage du regard sur l’ensemble des appre-nants lorsque sont abordés des thèmes délicats, ou des éléments ne ressortant pas de manière directe de la matière enseignée, pourrait sans nul doute éveiller l’attention sur une attitude ina-déquate dans sa forme. Lorsque le cours est étalé sur une plus longue période, il faut alors discuter avec la personne concernée, en tête-à-tête lors d’une pause, de façon à ne pas d’emblée créer un effet de diversion sur l’ensemble des élèves. Ceci va se révéler plus délicat sur de courtes sessions, mais la prudence doit de-meurer de mise. Il importe en tous les cas de conserver une attitude ouverte et positive.

Par Michel Anderegg, formateur avec Brevet fédéral, membre de l’Arformation,[email protected]

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Un soir d’enseignement… difficile !

Sur le thème « valoriser l’image de l’entreprise », un cours dispensé sur deux soirées en 2004 : devant moi, dix-huit apprenants de diverses entreprises, tous déjà cadres ou destinés à le devenir. Que faire quand surgit la contestation ?

Lors de la seconde soirée, un élève, qui avait déjà fait preuve, le premier soir, d’une certaine mauvaise humeur, mais que j’avais réussi à calmer, m’a vivement et impoliment interpellé. J’étais en train de débuter une présentation succincte de l’analyse transac-tionnelle, cette technique autorisant d’excel-lentes explications au niveau de la conduite des relations humaines. J’avais donc débuté depuis quelques secondes, lorsque je sen-tis, de la part de l’apprenant en question, une certaine agitation. Il prenait ses voi-sins à témoin, un flottement dans la qualité d’écoute était perceptible. Je m’enquis alors de savoir si le sujet intéressait le groupe. Cette personne déclara alors : « Un de vos collègues l’a déjà abordé dans un cours sur la communication. Ce n’est pas intéressant. Je ne vois pas le rapport avec le cours de ce soir. C’est pour nous attirer dans une autre formation. » Je répondis que j’ignorais que le sujet avait été présenté une fois déjà et que j’allais expliquer où je voulais en venir. Hélas, cet iras-cible individu ne me laissa pas le temps de formuler ma phrase complètement, il était dans une colère noire, bouclait ses affaires et s’apprêtait à quitter la salle. Je lui demandai de m’écouter, à deux reprises, puis je lui suggérai de faire preuve de politesse et d’agir en adulte. Mais il poursuivit son chemin et claqua la porte en s’en allant.J’ai demandé aux apprenants de me laisser respirer une minute puis je demandai à l’assemblée si le sujet devait être repris. C’est avec unanimité que l’on me répondit que le groupe tenait à cette partie de mon enseignement et que l’attitude d’une personne ne les représentait pas. Lors de la pause, de nombreux témoignages positifs à l’endroit de mon cours me sont ensuite parvenus. Leur collègue vivait, semble-t-il, de graves problèmes professionnels affectant ainsi son caractère. J’avoue avoir été, sur le moment même de l’évènement, assez décontenancé. J’avais déjà donné ce cours à deux reprises sans problèmes, arrivant à prouver l’uti-lité de ma démonstration de l’AT, et j’étais choqué de cette scène.

Dynamique du groupe en cas de tensionLes élèves se connaissaient depuis environ six mois. Ils avaient, ensemble, suivis d’autres cours, dispensés par des collègues dans le cadre d’une série de sessions portant sur divers sujets. J’intervenais en dernier, 2 soirs sur environ 30. La cohésion du groupe intrinsèquement était bonne, l’entente était cordiale entre les participants. Bien sûr que des sous-groupes, issus des affini-tés sélectives, s’étaient formés. Les places que chacun occupait semblaient être comme réservées. Mais ceci est parfaitement naturel. Par l’utilisation de l’humour et une approche positive et souriante, mon adhésion au groupe s’est effectuée lors du pre-mier soir déjà. J’étais en fait à la fois en dedans et en dehors. L’équilibre semblait atteint, en début de seconde soirée.Il est intéressant de constater que tout groupe complet en séance plénière, parvient à dissimuler inconsciemment l’attitude déviante de certains de ses membres. Ceci perdure jusqu’à ce que la dé-viance en question, devenue trop forte, se détache de la globalité, et imprègne – influence même, dans certains cas – la marche de l’assemblée. Ceci s’explique aisément : les participants veulent atteindre le but prescrit, en la présente occurrence, suivre les ex-plications d’un formateur. Le déviant va, dans un premier temps, se fondre dans la masse. Il est, tel un prédateur, en position d’ob-servation. Les autres ne vont pas s’apercevoir immédiatement de la dichotomie point encore flagrante entre leur écoute active et l’attitude hors norme de la personne en question. A l’instant ou cette dernière se manifeste de manière plus évidente, le hiatus s’affirme et peut, selon les cas, soit influencer l’ensemble par une sorte de « métastase » des sentiments, ou à contrario, provoquer

Expérience

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8Métier décembre 2014 \| agora

Outil Kinaps : mes premiers pas lors d’un workshop ArforLe 25 septembre dernier, l’Arfor organisait à l’EPFL un workshop autour de l’outil « Slide-it », désormais rebaptisé « Kinaps ». Curieuse de découvrir de nouveaux outils pour mon activité de formatrice indépendante, j’étais aussi intéressée à rencontrer d’autres formateurs et à échanger sur l’évolution des pratiques.

La rencontre a débuté par des informations concrètes sur le fonctionnement de l’outil et ses utilisations possibles, ainsi qu’une initiation en groupe dans le bureau d’Alain Crevoisier, responsable du projet. Lors de cette première mise en main, j’ai surtout appris à « apprivoiser » certaines options du système. Pour moi qui suis de la génération « powerpoint », la familiarisation à ce nouvel outil a été plus longue que pour des participants de la génération Y. Qui plus est, il m’a fallu composer avec la maîtrise de ma propre tablette que je venais tout juste d’acheter !A l’issue du workshop, Alain Crevoisier nous a proposé de réfléchir à une utilisation concrète de Kinaps qui lui donnerait des feedbacks pour continuer à développer l’outil. Je préparais justement un atelier pour un espace co-working à Genève sur la thématique « Des astuces pour développer la créativité ». Cet atelier était tout à fait adapté à l’expérimentation d’un outil du futur.Je me suis beaucoup focalisée sur la préparation du cours. J’avais besoin de bien définir le processus avant d’aborder en détail les animations. Aussi j’ai décidé de créer un flowchart décrivant toutes les étapes nécessaires, depuis la connexion de l’enseignant, la préparation des contenus, jusqu’à la connexion des participants. Une fois le flowchart finalisé, j’ai commencé à réfléchir aux interactions avec mes participants et aux contenus à envoyer pour créer des animations en sous-groupe, interactives et ludiques.

Une application concrèteLe cours s’est déroulé le 9 octobre, avec un objectif de transmettre des astuces pour développer la créativité. J’ai monté le concept de cet atelier de 2 heures, de la manière suivante :- Introduction : annonce des objectifs et collection des attentes des participants. - Cœur du sujet : création de 2 sous-groupes et envoi sur Kinaps des supports « Audio », où un romancier explique « comment » naissent ses idées lorsqu’il prépare un roman. - Activités variées : exercices d’observation, préparés sur support « Image » et envoyés aux participants, toujours en sous-groupe. Débriefing en plénière, pour rassembler les idées de chacun et rebondir ensemble sur les discussions du groupe. - Développement : en plénière, à l’oral, j’ai partagé les récits de scientifiques et artistes, et expliqué la genèse de leurs idées, en faisant intervenir le groupe sur les différentes sources d’inspiration menant à la créativité.

- Activités d’approfondissement : activités sur supports « Texte » (par ex : travailler l’improvisation, l’ouverture d’esprit, la génération d’idées par le biais d’un processus spécifique). Chaque activité a été transmise aux sous-groupes via Kinaps, avec un débriefing en plénière. - Bilan : les participants ont appris une méthode de génération d’idées et l’ont appliquée individuellement sur leur propre projet, mettant en pratique le processus appris en cours.

Prendre en compte les habitudes de travail des apprenants L’outil Kinaps m’a permis pour la première fois d’éviter tout support écrit, car les participants ont utilisé leur propre support numérique, tablette, Ipad, PC ou Mac. J’ai toutefois remarqué qu’ils ont reproduit les réflexes acquis sur les outils « Office » sur leur surface Kinaps. Cette dernière n’étant pas dotée de la même sensibilité, la motivation des participants s’en est ressentie.En tant que formateur, il faut aussi questionner les modalités de prise en main : faire bouger les sous-groupes vers d’autres espaces que la salle principale ? Les former 5 minutes sur l’outil avant le cours ? Les laisser choisir leur support s‘ils ne sont pas à l’aise avec l’informatique ? Par ailleurs, j’ai constaté qu’au bout d’un moment, ils retournaient naturellement à leurs supports papier pour continuer leurs exercices, car « ils ont toujours fait comme ça » ! Notons que l’expérience s’est faite avec une tranche d’âge supérieure à 40 ans, alors qu’un groupe de jeunes n’aurait pour rien au monde lâché ses écrans. Et dans ce dernier cas, une autre question se pose : comment le formateur par-vient-il à garder la maîtrise et à s’imposer face aux écrans ?De cette expérience autour de Kinaps, nous sommes tous ressortis grandis. Alain Crevoisier a pu constater qu’il fallait constamment se mettre dans la peau d’un « nouvel utilisateur » pour développer son outil. De mon côté, j’ai réalisé que l’excitation liée à l’utilisation d’une nouvelle technologie ne doit pas prendre le dessus sur la préparation en situation réelle. Pendant l’expé-rience, j’ai aussi appris à doser l’utilisation de Kinaps et à gérer les interactions en plénière, car l’outil peut rapidement distraire certains participants. Au final, des moments inédits de partage et de découverte.

Par Estelle Treiber, formatrice indépendante avec Brevet Fédéral, [email protected], www.afd-formation.com

Zoom

Dernières évolutions de l’outil :- Affichage plein écran pour tous les éléments- Nouvel objet HTML pour l’intégration de contenu web, comme documents Office online, par exemple- Copie automatique des éléments envoyés et affichage plein écran sur les appareils des participants (en option)

Fonctionnalités de base :- Tous les participants à une session collaborative sont interconnectés via leur appareil (tablette, Laptop, PC, etc.)- Envoi de contenu d’un appareil à un autre par simple glissé (slide)- Surface de travail individuelle ou partagée- Manipulation intuitive de notes, images, vidéos, PDFs et pages web sous forme d’objets virtuels

Kinaps, l’outil collaboratif du futurUtilisations possibles :- Processus créatifs- Apprentissage collaboratif- Réunions à distance- Tableau d’affichage

Evolutions prévues :- Recherche d’images et vidéos intégrées- Affichage de tous les appareils dans une Room- Gestion des groupes- Identification visuelle des utilisateurs interagissant sur une même surface- Version optimisée pour smartphones

Pour tout renseignement sur l’outil et l’accès à la version Beta : http://slide-it.coPar Alain Crevoisier, CEO, [email protected]

Page 9: Agora n°6 - Décembre 2014

Boîte à outils Découvrez votre Charisme et développez-leFaire rayonner la compétence et donner confianceAvec le théâtre, innovez dans vos techniques d’animationsStimuler vos formations avec une approche complémentaireAvec le dessin, donner un plus à vos formationsMettre de la vie dans vos formations ou présentationsComment parler de soi pour accroître sa visibilité Se présenter partout efficacement et avec succèsComprendre le e-learningÉvaluer les champs d’applicationLe jeu en formationUtiliser le jeu comme ressource d’apprentissage

Processus Accompagner le participant dans son parcours d’apprentissageExplorer comment chaque individu utilise son système cérébralGérer administrativement des formationsContribuer au succès de la formationMaîtriser les techniques d’animationDevenir un animateur performant et écoutéConcevoir et piloter un projet de formationIdentifier les besoins, construire et mesurer l’impact d’une action de formation

DéveloppementAnimer en milieu multiculturelAdapter vos formations à un contexte multiculturele-Marketing pour formateurs sur les réseaux sociauxFaites la promotion de votre activité sur les réseaux sociaux

CertificationsBFFA-M1 Animer des sessions de formation pour adultesBFFA-M2 Accompagner des processus de formation en groupeBFFA-M3 Informer et conseiller l’adulte en formationBFFA-M4 Organiser des formations pour adultes

BFFA-M5 Concevoir des formations pour adultes sur le plan didactique

Pour un conseil personnalisé : Lori LUCE, responsable Arformation,

[email protected], tél. +41 (0) 848 802 999

Elaborées par des praticiens pour des praticiens, les formations de l’Arfor se veulent concrètes, efficaces, axées sur les besoins des formateurs et tournées vers l’avenir. Notre offre de formation 2014-2015 réunit les savoirs, savoir-faire et savoir être qui font et feront notre métier.

Un spécialiste répond aux questions juridiques que se pose tout formateur, pour l’aider dans son métier. Licencié en droit, Jean-Marc Pasche est d’abord un professionnel des ressources humaines. Ses 25 ans d’expérience, tant locale qu’internationale, dans des postes à responsabilité et comme consultant, l’ont amené à traiter des questions d’ordre juridique dans de nombreuses situations.

Comment protéger ses supports de formation ?

9

Que dit la loi ?

Arformation

Cahier décembre 2014 \| agora

Spontanément, on s’imagine trouver la réponse dans la Loi fédérale sur le droit d’auteur et les droits voisins (Loi sur le droit d’auteur, LDA) du 9 octobre 1992 1. Que nous dit cette loi ? D’abord, elle nous rappelle une évidence : pour qu’il y ait auteur, encore faut-il qu’il y ait œuvre. Un support de formation est-il une œuvre, scientifique par exemple ? Est-il une « création de l’esprit » à caractère individuel ? La réponse, comme c’est souvent le cas en matière juridique, ne peut être que : « Cela dépend ».

Mais de quoi cela dépend-il ? ajoutera-t-on aussitôt. La Société Suisse des Auteurs 2 et l’Institut Fédéral de la Propriété Intellectuelle (IPI) 3 et 4 donnent quelques éléments de réponse sur ce que le droit d’auteur protège ou non, notamment qu’une simple idée ou un concept ne sont pas protégés en tant que tels. Par contre, « ce que l’on peut […] protéger […], c’est la matérialisation de ces concepts ou de ces idées, autrement dit l’œuvre d’art, la solution technique ou le design ». Sur le site de l’IPI, dans la rubrique «Quel est le meilleur titre de protection? », on trouvera encore une liste des normes légales à considérer en fonction du support choisi et/ou de son contenu.

Enfin, pour qu’un support puisse être éventuellement protégé, encore faut-il que lui-même respecte les droits que d’autres auteurs auraient de leur côté. Il conviendra donc, évidemment, de s’abstenir de plagier quiconque (reprendre ou reformuler une idée sans en indiquer l’auteur ou la source) ou d’utiliser des images ou des musiques créées par d’autres sans autorisation et sans payer la redevance éventuellement due.

On retiendra que pour être protégé, un support de formation doit remplir un certain nombre de conditions, assez restrictives, qui tiennent tant au contenu qu’à la forme. Plus l’originalité (au sens premier) et la spécificité de l’un et de l’autre seront établies, plus les chances seront grandes de voir le support, ou certains de ses éléments, bénéficier de la protection de la loi. Vu la complexité du sujet, on fera bien de prendre conseil auprès d’un avocat spécialisé dans les questions de propriété intellectuelle.

Par Jean-Marc Pasche, Navego Ressources Humaines, partenaire associé[email protected],www.navego.ch

Vous avez une question d’ordre juridique en lien avec la formation, contactez-nous sur [email protected] et nous la transmettrons à notre spécialiste.

1 http://www.admin.ch/opc/fr/classified-compilation/19920251/2 http://www.ssa.ch/fr/content/le-droit-d-auteur3https://www.ige.ch/fr/service/questions-frequentes/propriété-intellectuelle 4 https://pme.ipi.ch/fr/droit-dauteur/que-protege-le-droit-dauteur.html

Nouveauté 2014Il n’a jamais été aussi facile d’offrir une formation continue.

Désormais, il est possible d’acquérir et d’offrir des bons de formation, à faire valoir auprès de 170 institutions de formation, dont l’Arfor.

Information et inscription sur le site www.bonformationcontinue.ch.

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ToDoList Formation

par : Jocelyne Studer-Laurens et Romain CaronEdition : Vuibert Editeur, France, 2013ISBN : 9782311012569 Dans ce livre de check-lists, sont présentés des outils concrets (44 plans d’action), facilement accessibles. Ils répondent rapidement aux questions de la formation telles que : comment construire les appels d’offres de formation, définir les critères de choix des appels d’offres, concevoir, préparer, animer et évaluer une action de formation, et surtout innover et développer la formation. Cet ouvrage décrit de façon concrète et méthodologique les enjeux, les actions, les outils et l’organisation à mettre en œuvre. Il met aussi en avant les limites de ces check-lists et actions, celles-ci devant bien entendu être adaptées à la multiplicité des contextes et environnements dans lesquels sont développées les actions de formation. Ce guide reste intéressant pour éviter les pièges et difficultés que nous sommes tous amenés à rencontrer.

10Cahier décembre 2014 \| agora

Lu pour vous

Former et fidéliser un nouveau collaborateurpar : Joseph-Luc BlondelEdition : Insep consulting, France, 2002ISBN : 9782914006224 Comment définir les points clés de l’accueil d’un nouveau collaborateur ? Pourquoi soigner son intégration ? Comment l’accompagner, le former, l’apprécier et surtout le fidéliser ? Autant de questions que l’entreprise se pose, elle qui cherche, de nos jours, à découvrir et développer ces personnes clés, ces talents. A l’instar de la formation, le développement et l’intégration des nouveaux demande d’investir du temps et des ressources, afin de faire émerger durablement les plus-values de chaque nouvelle recrue. Bien entendu cet ouvrage évoque aussi les gaspillages provoqués par le départ prématuré d’un nouveau collaborateur. Je trouve ce livre très pragmatique et dans l’air du temps malgré une parution datant déjà de 2002.

Par Pierre-Alain Bex, formateur Wellco, [email protected]

Lu pour vous

Préparer des présentations prend souvent du temps, parce qu’on fignole les détails dans

PowerPoint, parce que le choix des images est souvent difficile dans la bibliothèque Microsoft ou que créer des graphiques n’est pas chose aisée quand on maîtrise mal Excel.

Pour vous faciliter la vie, je vous propose d’utiliser Haikudeck, une application Web ou iPad d’aide à la création des présentations et au choix d’images percutantes pour votre auditoire. Pas besoin de connaître toutes les finesses de PowerPoint pour l’utiliser et

10 minutes pour créer vos supports de présentation réussir. Il suffit de s’inscrire sur Haikudeck ou de se connecter à l’aide de son compte Facebook

ou Twitter puis de créer une présentation en quelques clics.

Recherche et proposition spontanée d’imagesAprès avoir choisi le nombre de diapositives, il ne reste plus qu’à les créer dans l’application et l’outil recherche tout seul les images qui correspondent à ce que vous voulez dire.

Un graphique en quelques clics Vous avez repéré le chiffre important à transmettre à vos participants ? Haikudeck crée lui-même un graphique et il ne reste qu’à compléter les textes proposés en modèle.

Diffusez depuis votre iPhoneAfin d’éviter les surprises de connexion avec votre ordinateur et le beamer, connectez directement votre téléphone à la prise VGA ou HDMI de la salle de formation et vous pouvez diffuser votre présentation et passer d’une dia à une autre avec le doigt.

Exportez vers Powerpoint Si vous désirez compléter votre présentation avec des diapositives existantes, vous pouvez également exporter votre présentation vers PowerPoint.

Retrouvez le tutorial qui explique comment s’y prendre sur : https://imayor.squarespace.com/blog/category/10-minutes-pour-creer-une-presentation-mythique

Plus d’infos sur www.haikudeck.com et Twitter @HaikuDeck

Par Isabelle Mayor, Community Manager de l’Arfor, [email protected]

Eurêka !

Page 11: Agora n°6 - Décembre 2014

11

Une technique, un exercice, un jeu... à essayer dans une de vos animations de cours.

Voici une activité très simple et efficace, idéalement à pratiquer après une pause ou le repas pour mettre les participants en activité.

Par Raphaël Dubey, responsable de formation,

Manufactures des Montres Rolex, [email protected]

Bon à savoir

Point de vue

Le déroulement est le suivant : Demander aux participants de se lever, de regarder vers le haut et d’imaginer une horloge au plafond.Puis leur demander de pointer leur index vers l’horloge imaginaire et de le tourner dans le sens des aiguilles d’une montre.Leur demander ensuite, tout en continuant de tourner leur doigt, de le descendre doucement jusqu’au niveau des épaules.Demander alors : Dans quel sens tourne maintenant votre doigt ?

Les participants seront surpris de constater que leur doigt tourne maintenant dans le sens inverse des aiguilles d’une montre.Il y a de nombreux parallèles à faire entre cette activité et des sujets de formation, voici quelques exemples :- Le point de vue différent d’un manager et d’un collaborateur- L’importance de traiter un problème sous plusieurs angles- Le fait qu’en communication une information identique peut être perçue de deux manières différentes- Etc.

« Animer des sessions de formation pour adultes »

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Page 12: Agora n°6 - Décembre 2014

Rendez-vous Prochain Agora en avril 2015, avec un dossier spécial « Le participant en action » : contenus favorisant le changement,pédagogies interactives, mise enmouvement, méthodes d’action, etc.

Vous souhaitez partager vos expériences ?Vos contributions sont les bienvenues.Prochainement plus de détails sur lesmodalités.

12Cahier décembre 2014 \| agora

Julien Theler, concepteur pédagogique et formateur, membre de l’Arfor depuis 2012Vous le voyez déplier son vélo en 12 secondes et déjà il vous intrigue autant que sa monture. Car ce scientifique rigoureux est aussi un incorrigible curieux, amateur d’originalités et dénicheur des nouvelles tendances à intégrer dans son métier. Confidences d’un jeune visionnaire autour de ces technologies qui nous aident à former.

« J’accompagne les clients dans la création de formations en ligne. Ils ont souvent beaucoup de connaissances à transmettre, complexes et pas toujours ordonnées. Je les aide à choisir ce qui doit être dit et de quelle manière. Je fabrique ensuite des « chemins » à travers ces informations pour guider les utilisateurs. Mon but est d’aboutir à des formations en ligne engageantes et motivantes.

J’estime que proposer une expérience d’apprentissage positive et susciter « l’envie d’y revenir » joue un rôle capital pour développer les compétences.

Chaque jour une nouvelle idée, simplement en regardant autour de soiIl y a toujours quelque chose à apprendre pour soi et pour sa pratique. Je garde un oeil très attentif aux nouveautés en matière de formation, mais aussi de marketing, sciences sociales, économie, web design, ergonomie et multimédia. Une part importante des innovations bénéfiques à la formation en ligne vient du marketing ou du jeu vidéo. A côté des serious games qui exploitent les technologies du jeu vidéo (interactions avec des personnages, simulations, etc.), je m’appuie aussi beaucoup sur le game design ou l’art de créer les règles d’un jeu. Cette science donne des enseignements immensément riches, tels que comment scénariser et gérer la

croissance de la difficulté, tout en mettant l’accent sur le plaisir d’avancer et la motivation à s’améliorer. Des règles en tout point transposables à la formation.

S’approprier le e-learningJe salue l’ouverture de la plate-forme d’apprentissage en ligne à l’Arfor et, plus généralement, l’entrée dans les moeurs du e-learning comme outil du formateur. La formation en ligne n’est ni un remplacement de la formation en présentiel, ni un domaine parallèle. C’est tout simplement un outil parmi d’autres, comme peuvent l’être les jeux de rôles ou le brainstorming. Le chemin est long pour faire accepter cette idée et j’espère pouvoir aider à cette évolution. Je trouve important que les formateurs « s’approprient » le e-learning, car un projet de formation en ligne réussi, c’est d’abord un projet de formation. »

2012 Master en Psychologie du Travail et des Organisations 2012 Concepteur pédagogique chez e-teach2014 Certificat de formateur d’adultes FSEA auprès de l’Arfor

Pour en savoir plus : [email protected] et ses articles sur www.e-teach.ch/blogPropos recueillis par Isabelle Lebon

Entre nous

Toute l’équipe de l’Arfor a pris plaisir à vous accompagner en 2014.

Elle vous présente ses meilleurs vœux pour la nouvelle année : qu’en 2015 s’expriment

toutes nos idées, audaces, talents et succès !