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8 actualité Le rugby-club de Thiérache fête ses dix ans 16 culture le fort de Condé accueille une biennale d’art contemporain 17 dossier Le département adopte un budget solidaire et responsable 26 territoire de l'Aisne Douceur de vivre dans les collines du Laonnois 178 Mai/juin 2010/ le magazine du Département de l’Aisne www.aisne.com Biodiversité : une richesse à sauvegarder l Aisne

Aisne178-2

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■ 8 actualité Le rugby-club de Thiérache fête ses dix ans ■ 16 culture le fort de Condé accueille une biennale d’art contemporain ■ 17 dossier Le département adopte un budget solidaire et responsable ■ 26 territoire de l'Aisne Douceur de vivre dans les collines du Laonnois

178 Mai/juin 2010/ le magazine du Département de l’Aisne

www.aisne.com

Biodiversité :une richesseà sauvegarder

l’Aisne

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Le magazine du Conseil général de l’Aisne n° 178 de Mai/Juin 2010 / 245 000 exemplaires / Conseil général de l'Aisne - rue Paul Doumer 02013 Laon Cedex - Secrétariat Journal l'Aisne 03 23 24 86 99 - Fax : 03 23 24 62 84 / [email protected]

Directeurs de la publication : Yves DAUDIGNY / Philippe MIGNOT - Responsable communication : Pascale CARTEGNIE - Rédaction : Pascale CARTEGNIE / Bruno WALTER / François-Xavier DESSIRIER / Richard WALTER - Photos : François-Xavier DESSIRIER / Bruno WALTER / Céline PÉRÉ / DAMIEN BECQUART - Illustration p. 20 : Agence presse idé - Recherche documentaire : Sophie LEVERT / Adeline CHEUTIN/Centre de documentation Conseil général de l’Aisne - Réalisation graphique : Christian JOMARD/Service communication Conseil général de l’Aisne - Secrétariat : Annie BEAUVILLAIN - Imprimerie : Groupe MORAULT - Distribution : La POSTE/MÉDIAPOST

Imprimé sur papier 100% recyclé

4/9 actualité> Cinéma : l’Aisne sur un plateau

> Tourisme : une agence pour vendre le département

> Economie : aisneco.com fait peau neuve

> Sport : 10 bougies pour le rugby-club de Thiérache

> Territoire : La clef des champs, clé d’échange à Clastres

10/11 développement durable> L’Aisne défend la biodiversité

12 tribune

13/16 culture> Le fort de Condé accueille une biennale d’art contemporain

> Gérard Rondeau

> La dernière tentation de Sébastien Bayet

> Les poèmes illustrés de Félix

17/21 dossier

Comprendre le budget départemental

22/23 ils font bouger l'aisne> Vincent Treu, tube de l’été

> Carine Souplet éteint la nuit

24 un temps d'avance> Le Labo départemental à l’heure du conseil

aux entreprises

25 histoire> Juin 1940 : Ersnt Jünger sauve les trésors de Laon

26/29 territoire de l'Aisne> Douceur de vivre dans les collines du Laonnois

30/31 les rendez-vous> Théâtre, expo, concert : le meilleur

des deux prochains mois.

32 l’image

l'Aisne 178 magazine du Département - Mai/Juin 2010 2 sommaire

17/21 dossierLe vote du budget est une étape essentielle de la vie du Conseil général... Cette année, l'exercicefut exceptionnellement délicat.

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éditorial 3

l'Aisne 178 magazine du Département - Mai/Juin 2010

Depuis le 31 mars, le Familistère de Guise a pris une nouvelle dimension, avec l’ouverture au public du pavillon central et de son espace muséographique. Le patrimoine que nous a laissé Jean-Baptiste André Godin est ainsi mis en va-leur et trouve toute la place qui est la sienne parmi les nom-breuses richesses de notre département. Mais Godin nous a légué bien plus que son Palais social, cette formidable “machine à habiter ensemble.” Son don le plus pré-cieux est, probablement, sa vision globale du progrès social.

Au-delà de tout ce qui nous apparaît aujourd’hui dé-suet voire excessif dans le Familistère, l’expérience guisarde nous montre qu’il n’est pas de progrès indi-viduel possible dans un monde sans vision collective. Au Familistère, on ne s’accomplissait pas seulement en tant qu’ouvrier fondeur ou lingère. L’épanouisse-ment passait par le logement, par les loisirs et, prin-cipalement, par l’éducation. Godin avait également donné un sens au travail, en ouvrant le capital de son entreprise aux ouvriers.

Un travail décent ; un logement et la santé pour tous ; des loisirs accessibles ; la primauté à l’éducation. Il ne faut pas idéaliser le monde de Godin. Méfions-nous du mythe “c’était

mieux avant.” Reconnaissons cependant que dans ses grandes lignes, les desseins de Jean-Baptiste André Godin tracent une voie vers le progrès, quand, dans notre société d’aujourd’hui, on sem-ble parfois emprunter le chemin de la régression. Encore des millions de mal logés ; des salariés sacrifiés sur l’autel de l’actionnariat ; un système de santé à deux vitesses ; la friche culturelle télévi-suelle. Tel est le résultat de l’absence d’une vision collective et de la primauté de l’individualisme.

En refusant de renoncer à l’action publique, de brader l’édu-cation ou de renoncer à la culture, le Conseil général de l’Aisne poursuit, à sa manière, l’œuvre de Godin. Car, comme disait Oscar Wilde, “Le progrès n’est que l’accomplissement des utopies.”

Yves DAUDIGNYSénateur de l’Aisne

Président duConseil général

Le Palaissocial, cetteformidable “machine à

habiterensemble.

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A Laon,le cinémasur un plateau

l'Aisne 178 magazine du Département - Mai/Juin 2010 4 actualité

Retouren

images

Le tournage, à Laon et dansles environs, du film “Elle pleure pas, elle chante”, a été l’occasiond’impliquer des jeunes sur le plateau, comme stagiaires et de faire découvrir les métiers du cinéma à de nombreux écoliers.

Le rideau est tombéle 2 avril sur lePrintemps des conteurs, organisé par laBibliothèque départe-mentale de l’Aisne, après un mois despectacles variés.Pour son dixièmeanniversaire,la manifestation a,une fois de plus,connu un véritablesuccès populaire.

Les enfants, figurants dans le film, ont pu passer derrière la camérapour mieux comprendre le tournage.

cinéma

Laon

Le cinéma fait rêver. Stars, paillettes, Champagne… Ludi-vine et Roman, en première an-née de BTS audiovisuel à Saint-Quentin, ont découvert un aspect moins glamour du septième art. “Nous avons fait des sandwiches pour l’équipe, blo-qué la circulation pour permettre le tournage d’une scène, porté des caisses…” Avec trois autres élèves, ils ont rejoint l’équipe des régisseurs du tour-nage de “Elle pleure pas, elle chante”, en mars dernier, dans le

Ce jour-là, le tournage a lieu sur les remparts, derrière l’école Champleury. La scène se passe à la sortie de l’école, et les pri-maires ont été sollicités pour être devant la caméra. Soutenue par le Conseil général de l’Aisne, la production s’est réellement im-pliquée dans le département. “Nous avons emmené les élèves dans les coulisses, pour leur ex-pliquer comment on réalise un film” explique Delphine Schmit, de chez Perspective, co-produc-trice du film. Des petits élèves ravis de découvrir l’envers du décor.

Le film sera présenté en avant première à la MAL, au début de l’an prochain.

Laonnois. Ce premier long métra-ge de Philippe de Pierpont - qui a été assistant des frères Dardenne - a pour décor naturel la monta-gne couronnée, ce qui impose de grosses contraintes, par rap-

port à un tournage en studio. Ludivine et Roman sont en-chantés : “c’est une première expérien-ce exceptionnelle

pour nous. Nous découvrons la variété du métier, ça bouge, c’est énergique…” Des jeunes du ly-cée Claudel de Laon, eux, ont joué les figurants.

Des élèvesravis de découvrir l’envers du décor.“

le site du film :www.ellenepleurepasellechante.be

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Une agence pour le tourisme

l'Aisne 178 magazine du Département - Mai/Juin 2010 actualité 5

Pour son ouvertureau public, le pavillon central du Familistèrede Guise, qui abrite un nouvel espace muséal exceptionnel, a fait la fête. D’anciens familistériens, à l’image de Mme Gravet, n’auraient raté l’événe-ment pour rien au monde.

évasion

1,6 ME Association de loi 1901, finan-cée à 85 % par le Conseil gé-néral de l’Aisne, l’Agence de développement et de réser-vations touristiques de l’Aisne emploie 22 collaborateurs, pour un budget d’environ 1,6 ME.

en chiffre

Les yourtesconnaissent le succès.

Le comité départemental de tourisme (CDT) est devenu l’Agence de développement et de réservations touristiques de l’Aisne (ADRT). Un nom qui traduit pour Stéphane Rouziou, son directeur, l’évolution d’un secteur en plein essor.

Une “agence” avec des “clients”, qui offre des “services”. Les mots ont leur importance et le secteur du tourisme départemental l’a bien compris. “Le tourisme, c’est de l’économie, et donc, de l’emploi” rappelle, en préambule, Stéphane Rouziou, le directeur de l’ADRT. Le Comité départemental du tourisme en adoptant un nou-veau nom, entérine son passage dans une nouvelle ère. “C’est l’aboutissement de quatre ans de travail” souligne-t-il. “Nous nous sommes interrogés sur nos clients, nos produits… L’environnement a bougé notamment avec l’arrivée du web, et nous n’avons pas d’autre choix que d’être actifs.”

L’essentiel, pour l’ex-CDT, est d’être en phase avec les ten-dances. Au niveau de l’hébergement, par exemple, il ne suffit plus d’offrir la qualité. “La qualité ? C’est le minimum. Il faut proposer des thématiques originales. Nous avons été parmi les premiers à proposer des hébergements en roulottes, par exemple” poursuit le directeur. L’Aisne, en la matière, fait figure de bon élève en matière d’innovation. “Les touristes viennent pour un produit plus que pour une destination” souligne Stéphane Rouziou. Autrement dit, si la “destination Aisne”, en soi, n’est pas porteuse, elle tire son épingle du jeu par la diversité et l’originalité de ses produits touristiques. “C’est ce qui nous a per-mis, notamment, de faire une saison 2009 très correcte. Globalement, le chiffre d’affaires de notre plateforme de réservation a augmenté de 12 %” conclut le directeur.

L’Aisne a su se démarquer en proposant deshébergements originaux, comme les roulottes à Besmé,

les yourtes à Cys la Commune et les tipis à Suzy.

Les roulottes de Besmé.

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Le site aisneco.com dans l’ère du partage

“Sur un site internet, on chan-ge souvent la carrosserie, mais plus rarement le moteur. Cette année, nous changeons le moteur et nous adaptons la carrosserie.” Yann Mo-reira, webmaster d’aisneco.com, file la métaphore automobile pour expliquer l’importance de la refon-

te du principal portail inter-net économique de l’Aisne. En effet, dès la fin mai, les habitués d’aisneco.com (1) vont trouver du change-ment sur la page d’accueil. Mais l’évolution va bien au-delà de la cosmétique gra-

phique. “Nous avions des deman-des des entreprises pour passer à un internet plus collaboratif, de type web 2.0” souligne Charlie La-borie, chef de projet TIC à la Cham-bre de commerce et d’industrie. La nouvelle mouture répond à ce souhait. Techniquement, d’abord, puisque son outil d’administration utilise un logiciel libre commun au réseau de sites associés (Chambre de commerce, chambre de mé-tiers, agence de développement et chambre d’agriculture). Outil commun, qui a permis de réduire les coûts, mais “chaque site garde une identité propre. L’agriculteur doit se sentir dans son univers, de même que l’artisan” précise Yann Moreira. Nouveauté bien prati-que, l’utilisateur pourra naviguer plus facilement d’un site à l’autre.

La vraie révolution se situe dans le lancement d’une “plateforme colla-borative”, aisneco.net, ouverte de-puis fin mars. “Avec aisneco.com,on diffuse de l’information. Avec aisneco.net, ce sont les entreprises qui vont créer l’information, parta-ger des connaissances…” poursuit Charlie Laborie. Les entreprises

l'Aisne 178 magazine du Département - Mai/Juin 2010 6 actualité

Le site de référence sur l’économie axonaise,aisneco.com, change de peau et s’enrichit pour

l’occasion d’une nouvelle plate-forme collaborative qui permettra aux entreprises de partager

dossiers et informations.

axonaises disposeront d’un forum, d’un chat (dialogue en direct), d’une médiathèque ou d’un espace de gestion de pro-jet. Comme sur les autres sites communautaires, type Face-book, les adhérents d’aisneco seront invités à rejoindre une communauté : les créateurs se retrouveront dans “J’en-treprends dans l’Aisne”, par exemple. “L’intérêt, par rapport à Facebook ou Google, c’est que la Chambre de commerce assure l’hébergement du site en France. Nous offrons une atmosphère sécurisée aux entreprises” reprend Yann Mo-reira.

Enfin, troisième étage de la fusée, lancé depuis quelques mois, le blog Aisne numéri-que complète l’offre. “C’est une vitrine technologique, et aussi un moyen bien pratique pour annoncer les événements d’Aisne Numérique” conclut Charlie Laborie.

économie

Nouveau graphisme et nouvelles fonctionnalitéspour le site aisneco.

Sur un site internet,on change souvent

la carrosserie, mais plus rarement le moteur.

Yann Moreira et Charlie Laborie d’Aisne numérique, pilotes du nouveau site.

Aisne numériqueLe nouveau site est conçu dans le cadre du program-me Aisne numérique, initié par le Conseil général de l’Aisne, en fort partena-riat avec la Chambre de commerce et d’industrie. Sont également associés le conseil régional, la chambre d’agriculture et la chambre de métiers, ainsi que l’agence Aisne développement et le co-mité départemental du tourisme (CDT). Tous sont financeurs, à l’exception du CDT. Le programme est soutenu par l’Union euro-péenne mais ne l’est plus par l’Etat. Son objectif est d’aider les entreprises de l’Aisne à se développer sur le web...(1) Plus de 1,8 millions

de visites en 2009.

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La Thiérache se met à l’ovalePour fêter son dixième anniversaire, le rugby-club de Thiérache organise un match international à Vervins. Les jeunes pousses de l’équipe de France affron-teront l’équipe B de Belgique.

Du 14 au 16 maiTour de Picardie :14 mai : Boué - Doullens. 15 mai : Friville-Escarbotin - Cires-lès-Mello. 16 mai :Crépy-en-Valois - Sissonne. www.letour.fr

13 juinLe Nouvion en Thiérache : La vétiflette. 5 circuits VTT, 2 circuits marche.Rens. 03 23 97 98 06 ou http://lavetiflette.over-blog.com/

27 juinGuise : Rando-raid VTT du cœur. Circuits VTT et marche. Départ à 9h au camping.Rens. 06 79 84 59 81 ou http://randovttducoeur.sportblog.fr/

27 juinSaint-Quentin : La Journée du vélo. VTT et cyclo. Rens. 03 23 62 69 59 ou [email protected]

27 juinVoulpaix : randonnée au cœur de la Thiérache. Randonnée cyclos, VTT et marche. Départ à 9h à la salle des fêtesRens. 03 23 98 04 01 ou www.letiotvelodevoulpaix.fr

sportl'Aisne 178 magazine du Département - Mai/Juin 2010 actualité 7

vos rdv

Le rugby club de Thiérache fête ses 10 ans en mai.

Vervins,capitale du rugby,

ce sera le 23 mai à 15 heures. Les tricolores de l’équipe de France des moins de 19 ans affronteront la sélection belge des moins de 26 ans. “C’est pour donner un match équilibré” souligne Nicolas Bran-court, l’un des fondateurs du RCT, aujourd’hui responsable de l’école de rugby, pour expliquer l’écart d’âge. “Les Français sont tous élè-ves au pôle espoir de Marcoussis et dans le lot, beaucoup joueront au niveau national, voire même international.”

Le RCT a décidé de faire de cette journée une vraie fête de l’ova-lie. Des matchs amicaux auront lieu dès le matin, avec les équi-pes de Saint-Quentin, Laon, Givet, Fourmies et du RCT. En lever de rideau, une rencontre opposera deux équipes féminines de haut niveau, Lille et Arras. Le prix des places est fixé à 5 E.

Cet anniversaire est l’occasion de braquer les projecteurs sur un club en pleine ascension. Ce n’était pas gagné, au départ : au nord de la Loire, le ballon est plus rond qu’ovale, alors, au bord du Vilpion… “Nous étions 25, il y a dix ans, se souvient Nicolas Bran-court. Aujourd’hui, nous avons 140 licenciés.” Le club mise sur

la jeunesse, notamment, en déve-loppant des écoles de rugby à Ver-vins, Hirson, La Capelle… Les se-niors, eux, sont en 4e série. “C’est le plus bas niveau, mais on préfère être là et bien s’éclater, marquer des essais, gagner des matchs !” conclut Nicolas Brancourt.

Romain Davigny, un bleuetplein d’avenir

Romain,15 ans, joue déjà en équipe de France de football.

Aulnois/Laon

Vervins

Il n’a que 15 ans, mais sous le maillot bleu de l’équipe de France des moins de 16 ans, il fait déjà trembler les filets. Originaire d’Aulnois, Romain Davigny est un jeune footballeur prometteur. Alors qu’il jouait à l’ASPTT Laon, ses qualités - vitesse, puissance - ont tapé dans l’œil des recru-teurs : Romain a été sélectionné dans l’équipe de l’Aisne, puis de la Picardie. Désormais, il joue avec le maillot frappé du coq sur le cœur. “C’est vraiment un hon-neur de jouer en bleu” sourit-il. Sa maman veille sur lui et sur sa carrière : “très vite, des gens tour-nent autour de vous, et il faut pro-téger nos enfants, même si nous encourageons Romain, bien sûr. L’important, c’est de tomber sur des gens de confiance” explique-

t-elle.

Romain, qui intéressait des clubs comme Auxerre ou Ren-nes, a finalement pris à la der-nière rentrée la direction du FC Sochaux, l’un des clubs forma-teurs les plus sérieux de France. Il a signé un contrat d’aspirant de trois ans. Son rêve ? “Devenir professionnel et jouer à Arsenal”. D’ici là, Romain sait qu’il doit en-core progresser et travailler.

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Etre parentsdans l’Aisne

l'Aisne 178 magazine du Département - Mai/Juin 2010 8 actualité

La semaine des parents a lieudu 30 mai au 5 juin. L’occasion

de s’interroger sur les difficultésd’assumer une fonction qui, pour être

naturelle, n’en est pas moinscomplexe.

solidarité

Un habitat dégradé et mal isoléest souventà l’origined’une dérivedans les factures d’énergie.

Pas si simple d’être parents...

L’an dernier, le Réseau d’écou-te, d’appui et d’accompagnement des parents (REAAP) de l’Aisne a lancé une vaste enquête au-près des familles du département pour connaître les préoccupa-tions des parents. “Nous avons organisé vingt-quatre réunions, dans les zones rurales comme en ville, pour recueillir leurs pa-roles” explique Véronique Letur-que, animatrice du REAAP. Sans véritable surprise, les parents ont évoqué leurs problèmes d’auto-rité, principalement, mais aussi leurs inquiétudes pour l’avenir de leurs enfants. “Les contrain-

tes économiques sont également très présentes. Certains ont des difficultés pour se nourrir, pour se soigner…”

Les parents d’aujourd’hui - prin-cipalement les mères, d’ailleurs - sont d’autant plus démunis que le lien qui unissait tradi-tionnellement mère et fille est aujourd’hui distendu. “Les ma-mans d’aujourd’hui n’ont pas forcément envie d’entendre leur

logement

contact :Programme complet sur http://parentsdu02.com

mère leur donner des conseils qui datent d’autrefois. Cela ex-plique l’explosion de la littérature sur la parentalité, ou le succès des super nanny… En fait, cela traduit un désarroi” note Véroni-que Leturque.

Les fruits de cette enquête seront au cœur de la semaine des pa-rents, du 30 mai au 5 juin, qui se déclinera un peu partout dans le département. Pour clore cette

manifestation, le REAAP a confié à une troupe de théâtre le soin de transcrire les préoccupations parentales en saynètes, pour rendre la restitution plus digeste. Rendez-vous à l’Ecole nationale de musique de Saint-Quentinle 5 juin.

Isoler mieuxpour payer moins

Le Département incite les propriétaires à isoler leurs logements, pour réduire les impayés de factures énergétiques.

Chaque année, près de 5 000 familles axonaises bénéficient au Fonds solidarité pour le logement (FSL) pour régler des factures énergétiques - charbon, pétrole, gaz, électricité. Mais comme pro-fessait le sage Confucius, “Quand un homme a faim, mieux vaut lui apprendre à pêcher que lui don-ner un poisson.” Autrement dit, mieux vaut traiter les causes en profondeur. L’accent va être mis

sur la prévention : c’est ce qu’a souhaité le Conseil général et ses partenaires. En cas de consom-mation anormale, Aisne Habitat, partenaire du Département, ef-fectuera une visite conseil, pour rappeler quelques gestes élémen-taires. Une convention avec EDF va également permettre de distri-buer des “kits” économie d’éner-gie, comprenant thermomètres, ampoules basse consommation,

économiseur d’eau…

Si le problème ne vient pas du mode de consommation, un dia-gnostic thermique sera réalisé par Aisne Habitat pour connaître l’état d’isolation du logement. S’il apparaît que des travaux permet-tent un gain d’au moins 40 % en terme de dépenses énergéti- ques, des aides seront alors proposées aux propriétaires, aides auxquelles pourront s’ajou-ter celles de l’Ademe. Au total, ces aides peuvent représenter jusqu’à 80 % du montant de la

facture. Pour les aider à bou-cler leur financement, le Conseil général a passé un accord avec un organisme financier qui rè-glera les factures par avance, dans l’attente du versement des subventions.

contact : auprèsdes CIPAS ou des CCAS.

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“En 2004, nous étions le pre-mier parc éolien du département. Regardez à l’horizon, nous avons été largement suivis !” Comme le montre Eric Boulmé , chargé des questions économiques, du som-met des bâtiments du Pôle Com-munautaire de Clastres la vue sur les quatre autres parcs éoliens qui se sont montés depuis autour de Saint-Quentin est édifiante. Ra-cheté en 2001 au ministère de la Dé-fense par la Com-munauté de Com-munes du Canton de Saint-Simon, le domaine de la Clef des Champs est aujourd’hui le théâtre d’une impressionnante diversité d’acti-vités à vocation économique, so-ciale, culturelle et sportive. Point central de cette synergie, le pôle communautaire s’affiche comme

un lieu de rencontre et d’échange où il se passe toujours quelque chose. Installé dans les anciens bâtiments militaires reconvertis, il dispose d’une salle de spectacle de 250 places, d’un espace res-tauration, d’une crèche et même d’une salle de danse. Développer la culture était une volonté affir-mée du projet communautaire,

le meilleur exem-ple étant le succès de l’école de mu-sique qui accueille aujourd’hui 172 élè- ves. Pas moins de huit professeurs y dispensent un en-

seignement ouvert à tous les sty-les et tous les instruments.

L’autre visage de la Clef des Champs est au pied des éolien-nes. Sur les anciennes pistes de l’Otan de judicieux aménage-

Clé d’échangeClastres

Sur l’ancien aéroport militaire de Clastres,la Communauté de communes du canton de Saint-Simon a créé

“La clef des champs”, équipement communautaire tirant parti du sitepour remplir ses missions et dynamiser le territoire.

contact :CC du cantonde Saint-Simon03 23 63 36 51www.c32s.frwww.circuitclastres.com

l'Aisne 178 magazine du Département - Mai/Juin 2010 actualité 9

ments ont été réalisés, comme la création de pistes inclinées, équi-pement nécessaire pour l’étude des limites de rupture des systè-mes de freinage, très recherchés par les constructeurs automo-biles. Depuis juin 2008, un vrai

Une fermephotovoltaïque

d’environ35 hectares.

Sur le site éolien de Clastres, le pôle communautaire, un circuit automobile et bientôt une ferme photovoltaïque.

développement

circuit auto-moto de 1973 mètres et une piste d’accélération de 1650 mètres font le bonheur des mordus de mécaniques venus de tout le nord de la France et de ré-gion parisienne.

“Dans la continuité de l’éolien, une ferme photovoltaïque d’en-viron 35 hectares va bientôt voir le jour, précise Eric Boulmé. D’autres projets à destination des sportifs et de la jeunesse sont en gestation.”

Développerla culture,

une priorité.

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Défendre la biodiversité dans l’Aisne

L’Aisne présente l’un des patri-moines naturels les plus riches du nord de la France. Les scientifiques relèvent par exemple que les but-tes du Laonnois proposent la plus vaste diversité botanique connue entre le Rhin et la Normandie. Le département abrite de nombreu-ses espèces menacées et donc, à protéger. C’est l’un des objectifs de l’adoption, en octobre dernier

l'Aisne 178 magazine du Département - Mai/Juin 2010 10 développement durable

2010 a été déclarée “année de la biodiversité” par les Nations Unies. Dans l’Aisne, la biodiversité est particulièrement riche. Mais comme

ailleurs, elle est menacée. A travers l’adoption d’un schéma des espaces naturels sensibles (ENS), le Conseil général s’engage.

par le Conseil général, du schéma des espaces natu-rels sensibles, élaboré en col- laboration avec de nombreux par-tenaires. Parce que, en matière d’environnement, on ne fait rien tout seul. L’intérêt du schéma est d’apporter une vision départe-

www.aisne.com

Le schéma et ses fichesactions sont

téléchargeables sur

Un tiers des espècesest menacé Dans le monde, de nombreux animaux, de nombreuses plantes, sont sur la liste rouge des espèces menacées dressée chaque année par l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN). Au total, sur 47 677 espèces connues, plus d’un tiers (36%) est menacé d’extinction. A terme, la planète pourrait perdre : 70% des plantes, 32% des poissons, 30% des amphibiens, 28% des reptiles, 21% des mammifères et 12% des oiseaux.

repère

Cinq menaces principales sur la biodiversitéPour se souvenir facilement des principales causes de disparition des espèces - animales et végé-tales - les Anglais ont inventé un mot tout simple : HIPPO. Hippo est l’acronyme de :- H pour habitat : la destruction de leur habitat est fatal aux espèces.- I pour invasive. Il s’agit des espèces que l’on importe, par effet de mode, par ignorance, et qui colonisent nos écosystèmes jusqu’à détruire, parfois, la faune et la flore locales.- P pour pollution : la pollution est l’une des causes principales de disparition des espèces.- P pour population : plus la population mondiale s’accroît, plus l’homme “colonise” l’environne-ment, au détriment des autres habitants de la planète.- O comme “overexploitation”, autrement dit la surexploitation des ressources naturelles - on le voit avec la pêche industrielle, la déforestation…

Semaine dela biodiversitéà GéodomiaLe centre départemental de ressources environ-nementales Géodomia, à Merlieux, est bien entendu en première ligne pour l’information sur la biodiversité et la sensibilisation du grand public sur ce thème. Une semaine complète - du 16 au 20 juin - est consacrée au thème de l’érosion de la biodi-versité. Au programme : exposition (la biodiver-sité en Picardie, par le conservatoire des sites naturels de Picardie), conférences (du CPIE, du WWF…), sorties natures… Programme complet surwww.geodomia.com

rendez-vous

Parce que, en matière d’environnement,

on ne fait rien tout seul. “

L’Aisne est riched’une faune etd’une flore variées.

mentale, globale et cohérente. Au total, plus de 259 sites ont été ré-pertoriés. La Thiérache, avec ses 6 000 mares, ses forêts ; le Laon-nois et ses prairies calcicoles ; les

landes dans le Tardenois, ou encore les tourbières de la vallée de la Somme… Le département

est maillé par un ensemble d’es-paces remarquables, qui abritent une faune et une flore exception-nelles, souvent méconnues, elles aussi répertoriées méticuleuse-ment. Le Schéma se décline en-suite en treize “fiches actions”, qui couvrent un large ensemble de propositions, de la plus simple (aider les habitants à réaliser un “jardin durable”) à la plus ambi-tieuse (préserver et valoriser les milieux naturels).

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“Moi, je pensais que les plan-tes carnivores ne poussaient qu’en Amazonie !” Surprise de Gabin, élève de 4e au collège Marie-de-Luxembourg de La Fère. A cinq kilomètres de chez lui pousse la drosera, une plante carnivore. Les landes de Versi-gny recèlent bien d’autres trésors. Des animaux, des plantes… Avec son copain Adrien, Gabin fait partie des “ambassadeurs de Versigny”, un club de gamins bien décidés à promouvoir ce site, à deux pas du collège, mais dont ils n’avaient jamais entendu parler. C’est leur jeune prof d’histoire - géogra-phie, Jérémy Monteyne, qui les a

initiés. “J’ai découvert par hasard l’existence de cette réserve, et lorsque j’ai questionné mes élè-ves, qui sont pourtant d’ici, aucun ne la connaissait. Leurs parents, pas plus qu’eux…” L’enseignant se renseigne et, avec une douzai-

ne d’élèves parti-culièrement moti-vés et un collègue, Christophe Petitni-colas, il monte ce club. Visite sur le terrain, guidés par un responsable

du conservatoire des sites natu-rels de Picardie ; travail en clas-se, recherches, déplacements à Géodomia… Les collégiens se piquent au jeu. Adrien et Gabin s’occupent des mammifères. Ils relèvent les traces, font des

L'aventure au bout de la ruel'Aisne 178 magazine du Département - Mai/Juin 2010 développement durable 11

Les collègiens découvrent la richesse des landes de Versigny.

moulages… et un exposé com-plet. “L’idée, c’est qu’ils montent une exposition, dans le collège, mais qu’ils aillent aussi dans les classes de primaires transmettre leurs connaissances” poursuit Jérémy Monteyne.

Les élèves, eux, sont aux anges. “Les gens ne savent pas qu’il y

Ça nous donne envie d’aller voir d’autres réserves

naturelles.

Un hôtel pourchauves-souris La maison du Bois Hariez.

Villers-Cotterêts

Versigny

Des collégiens de La Fère ont crééun “club environnement” autour des landes

de Versigny, un site méconnu, commela plupart des réserves naturelles de l’Aisne.

a tout ça dans l’Aisne” explique Adrien. “Ça nous donne envie d’aller voir d’autres réserves na-turelles pendant nos vacances” renchérit Gabin. L’avenir de la planète leur appartient aussi.

Le gîte et le couvert : c’est ce qu’of-fre l’Office national des forêts (ONF) à une colonie de petits rhinolophes, une espèce de chauve-souris protégée, me-nacée de disparition en Europe. “Nous avons aménagé une ancienne maison forestière, la maison du Bois Hariez, qui était vouée à la destruction lorsque nous y avons découvert cette colonie” explique Jérôme Jaminon, de l’ONF. Les travaux ont été menés cet hiver, lorsque les chauves-souris migrent vers les carrières souterraines pour y passer les mois les plus froids. Les combles de l’ancienne maison ont été réaménagés pour que les chiroptères puissent y trouver leur compte dès le printemps. Pour se nourrir, ils trouvent leur bonheur dans la forêt, qui regorge de moustiques.

L’idée est aussi d’inciter le public à se familiariser avec un animal finalement

Parmi les espèces emblématiques de la biodiversité dans le département, les chauves-souris sont particulièrement en danger.

Des initiatives permettent de les protéger.

peu connu. Le rez-de-chaussée ac-cueille deux salles d’exposition. Des caméras infrarouges placées dans le grenier permettent d’observer la colo-nie sur des écrans de retransmission. Le dernier week-end du mois d’août, la maison du Bois Hariez accueillera l’édition 2010 de la Nuit de la chauve-souris. Des manifestations devraient également s’y tenir à l’occasion de la fête de la nature, le 22 mai.

renseignementsONF de Villers-Cotterêts 03 23 72 71 80

Le petitrhinolophe,une espèce

protégée.

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l'Aisne 178 magazine du Département - Mai/Juin 2010 12 tribune Obligation prévue par la loi de 2002 relative à la démocratie de proximité. Les propos publiés ci-dessous le sont sous l’entière responsabilité de leurs auteurs.

Lors de l’examen du budget primitif du départe-ment pour l’année 2010, les élus de l’Intergrou-pe du conseil général de l’Aisne sont intervenus de manière constructive pour dénoncer le choix opéré par la majorité PS-PC-Divers gauche du département dans son utilisation de la variation différen-ciée des taux en ayant décidé de baisser la taxe d’habita-tion et de fortement augmenter le foncier bâti..

Bien que conscient de la nécessité d’avoir recours à la fiscalité pour pouvoir équilibrer le budget, ce choix est doublement critiquable.

D’une part, il intervient dans un contexte de réforme des collectivités locales qui redéfinit le rôle de chaque échelon en le spécialisant dans un domaine. Or, le département se refuse d’appliquer ces dispositions législatives en excluant tout dialogue avec la collectivité compétente déterminée par la Loi. Ce manque d’anticipation flagrant de la majorité départementale et son entêtement sur l’autel du dogme po-litique de conserver toutes ces compétences, mêmes facul-tatives, les obligent aujourd’hui à ce choix.

D’autre part, le département a fait le choix d’augmenter considérablement le foncier bâti et de réduire la taxe d’ha-bitation. Si au départ, cette décision peut se justifier par une volonté de justice fiscale à laquelle les élus de l’Inter-groupe adhèrent pleinement, elle se révèle toutefois très dangereuse pour notre économie sans pour autant être certaine de l’objectif atteint.

En effet, en augmentant le foncier bâti, les propriétaires bailleurs pourraient être contraints de répercuter cette hausse sur les loyers ou de réduire leurs services. Au final, même les locataires les plus défavorisés exemptés de la taxe d’habitation pourraient être touchés par cette hausse.

Une chose est cependant certaine : par ce choix, le Conseil général va considérablement réduire les capacités d’in-vestissement des entreprises ce qui risque d’entraîner une baisse de leur compétitivité et de l’attractivité de notre ter-ritoire.

Est-ce cela la justice sociale ? qu’une partie de la popula-tion, même minoritaire, soit sacrifiée ? Nous ne le pensons pas !

L’intergroupedu Conseil général de l’Aisne

Une bombe àretardement !

Pour les collectivités territoriales le bud-get 2010 est un exercice périlleux. L’Aisne n’y échappe pas. Pour le comprendre de nombreux paramètres entrent en ligne de compte.

D’abord la crise du système capitaliste! Elle frappe de manière amplifiée notre départe-ment, déjà marqué par la désindustrialisa-

tion, le chômage, un faible pouvoir d’achat. Les taux de chômage flambent (plus de 14%) dans les bassins de Saint-Quentin et Chauny/Tergnier. Ce climat a pesé sur les transactions immobilières et nous avons perdu en recette 13 millions d’euros de droits de mutation. En revanche la crise sociale a alourdi nos dépenses pour le R.S.A, l’A.P.A, le handicap. Ajoutons que l’Etat ne compense pas de façon équitable ses transferts de compétence. On sai-sit le tableau pour construire un budget! Encore heureux que le département de l’Aisne soit géré de façon compé-tente et rigoureuse.

Pour affronter ce défi nous avons choisi de sauvegarder le niveau d’action publique du Conseil général. Nous préservons les investissements car ils sont facteurs de dynamisme et d’avenir. Nous mènerons les grands projets prévus. Nous resserrons les dépenses de fonctionnement au maximum mais nous maintenons nos politiques en faveur des communes, des intercommunalités, des asso-ciations, des comités départementaux. C’est notre façon de confirmer notre attachement au rôle du Conseil général, menacé, on le sait, par la réforme des collectivi-tés territoriales.

Ces choix et le cadre de crise financière nous contraignent à augmenter la fiscalité. Nous avons choisi de la rendre plus juste en déliant taxe d’habitation et taxe sur le fon-cier bâti. En faisant reposer la hausse sur le foncier bâti nous préservons de l’effort fiscal les revenus les plus mo- destes.

Ces dernières années les collectivités territoriales ont été, peu à peu, asphyxiées financièrement par un Etat qui se désengage de plus en plus. Sans réaction la conséquence serait un recul de l’intervention publique auprès de nos concitoyens. Nous faisons le choix inverse : nous main-tenons un haut niveau d’intervention publique du Conseil général car elle est un soutien nécessaire aux plus dému-nis en ces temps de crise.

Au bout du compte ce budget traduit un choix volontariste de la majorité départementale pour sauver la vocation du Conseil général, en ayant toujours à l’esprit le dynamisme du territoire et les valeurs de solidarité et de justice.

La Majorité de Gauche : groupessocialiste, progressiste et communiste

Budget 2010Sauver l’action

publiquedans l’Aisne

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l'Aisne 178 magazine du Département - Mai/Juin 2010

culture 13

Dans lesentrailles...

14 ExpositionBiennale d'art contemporain au Fort de Condé

15 Projet pédagogiqueVisite sur le Chemin des Dames et apprentissage photographique

16 Exposition/EditionLa dernière tentation de Sébastien BayetL'univers poétique et illustré de Félix

du Chemindes Dames

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L’art contemporains’installe au fort de Condé

l'Aisne 178 magazine du Département - Mai/Juin 2010 14 culture

Pour deux mois, le fort de Condé accueille une exposition d’art contemporain d’envergure

internationale. Rien de moins que dessculptures de Gadenne ou des toiles d’Arnal,

pour n’en citer que deux des plus connus.

qu’ils n’auraient pas forcément eu l’occasion d’apprécier ailleurs.”

L’exposition est marquée par le sceau de l’ambition. Aux cimaises comme à l’extérieur, rien que des pointures. “Nous devons beau-coup à Jean-Marc Brunet, qui a un formidable carnet d’adresses”, reprend Dominique Boudesoc-que. Peintre et graveur de notorié-té internationale, Jean-Marc Bru-net, natif de Soissons, est en effet le commissaire de l’exposition. Sa crédibilité et sa connaissance du milieu artistique ont de fait été fort utiles pour réunir autant de grands noms. Ainsi, le parrain de la Bien-nale n’est autre qu’Arnaud d’Hau-terives, secrétaire perpétuel de l’Académie des Beaux-Arts, qui se trouve, lui aussi, être un natif de l’Aisne. Il a également accepté de

rédiger la préface de l’ouvrage qui sera réalisé à l’occasion de cette manifestation.

Cette Biennale, qui s’annonce réellement comme un événement phare de l’année culturelle dans l’Aisne - et, à ce titre, est soute-nue par le Conseil général - ne veut surtout pas rester confinée au cercle, finalement restreint, des connaisseurs d’art contempo-rain. “L’art doit être à la portée des plus jeunes, reprend Dominique Boudesocque. L’exposition sera vue par plus de mille enfants de la communauté de communes. Nous prenons en charge la visite, le transport…” Un accompagne-ment pédagogique complet est prévu pour les enseignants.

Sur la tombe du général Séré de Rivières, l’homme à qui l’on doit le fort de Condé - entre autres ouvra-ges de défense - il est inscrit : “Les pierres se souviendront”. Cette Biennale, justement appelée “Traces”, devrait elle aussi graver des souvenirs profonds dans les têtes.

Des sculptures monumen-tales qui apparaissent soudain au débouché d’un long corridor. Une toile immense installée sur le mur d’une ancienne écurie. Le fort de Condé, qui domine les vallées de l’Aisne et de la Vesle, est l’écrin rêvé pour organiser une exposition d’art contemporain. Le fort, géré par la communauté de commu-nes du Val d’Aisne, accueille régu-lièrement des spectacles vivants. Mais une exposition d’une telle ampleur, c’est une première.

“L’idée est de proposer à des pu-blics différents de se rencontrer au fort, explique Dominique Bou-desoque, responsable administra-tif de la Biennale. Les amateurs d’art contemporain découvriront le fort de Condé ; nos visiteurs tradi-tionnels, eux, verront des œuvres

Chivres Val

Les sculpturesde Gadenne.

La boîte à outil s’ouvreen musique

musée

Nouvel espace muséal sur le parcours du Chemin des Dames, le C.A.R.H.O.M.T (Cen-tre d’archivage et recherche historique sur l’outil et le monde du travail) ouvre off-ficiellement ses portes dans la commune de Vassogne. Il sera inauguré le samedi 19 juin à l’occasion d’une soi-rée conjuguant exposition et programme musical. A l’étage du musée sera présentée la collection d’outils de Jean Paul Van Der Linden dans une scénographie originale de Daniel Pillant, scénogra-phe de la Maison de l’outil de Troyes.

A 20h30 à l’église de Vas-sogne où sont inaugurés les vitraux restaurés. Concert par l’association Camerata Champagne.

A 21h30 dans les jardins du CARHOMT, 2 rue de la Croix, pour un programme baptisé “Scies bémol“ : présentation de 60 scies du XIXe et XXe siècle et performance de scie musicale avec le duo “lame sonore“.

Contact : CARHOMT03 23 25 97 0206 85 07 62 41

Art, musique et pique-niquePour découvrir la Biennale autrement, les organisateurs proposent, le 3 juillet, de participer à un “déjeuner sur l’herbe”, autrement dit à un pique-nique. L’esprit est convivial : on vient avec sa nappe à carreau, son panier d’osier rempli de victuailles et hop, on saucissonne au soleil, en écoutant des groupes de jazz, des ensembles de musique classique… avant de déambuler sur le site du fort, à la découverte des lieux et de l’exposition.

pratiqueOuvert tous les jours :9h30 /18h30(17h30 jusqu’au 31 mai).Gratuit : moins de dix ans3 E (10-18 ans)5 E adulte.www.biennale-fort-de-conde.com

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Photos etfantômes

Oulches la Vallée Foulon

La Caverne du Dragon accueille depuis le 16 avril l’exposition

“Les Fantômes du Chemindes Dames. Le presbytère

d’Yves Gibeau” du photographeGérard Rondeau qui s’est investi

pour l’occasion dansun projet pédagogique

avec les collégiens d’Anizy.

l'Aisne 178 magazine du Département - Mai/Juin 2010 culture 15

Gérard Rondeau visite le plateau du Chemin des dames avec les élèves du collège d’Anizy.

renseignements :03 23 25 14 18www.caverne-du-dragon.fr

“Enlève ton flash et essaye de capter cette ambiance avec les silhouettes dans la pénombre. Ce n’est pas grave si c’est flou et si ça bouge, l’important, c’est de re-trouver l’atmosphère si particuliè-re de ces souterrains.” Lampe de poche à la main, le photographe Gérard Rondeau donne quelques conseils à l’attention des élèves du collège Louis Sandras d’Anizy-le-Château qui sont descendus avec lui, appareil photo au poing, au

chaque année depuis 2005. Gé-rard Rondeau les guide pas à pas dans un travail qui sera exposé au mois de juin à la Caverne du Dra-gon. “C’est un bonheur et un hon-

neur pour moi de les accompagner dans ce travail de recher-che et de mémoire, confie celui qui a sillonné les champs de bataille du secteur pendant de longues

années avec son ami l’écrivain Yves Gibeau. Arpenter le Chemin des Dames est une expérience singulière qui ne laisse personne indifférent, il règne ici une atmos-phère qui marque à jamais.”

L’exposition que présente l’artiste à la Caverne du Dragon en est le meilleur témoignage. Saluée par-tout où elle fut montrée, tout com-me le livre dont elle est tirée, paru aux éditions du Seuil, c’est la pre-mière fois qu’elle est accueillie au Chemin des Dames. En 60 tirages noir et blanc, elle suit les traces de l’auteur du livre “Allons z’enfants”, fasciné par la grande guerre et lui même happé à la fin de sa vie par ce lieu et ses fantômes.

Exposition en accès libre

Le Chemindes Dames ne

laisse personne indifférent.

fond des carrières de Froimont à Braye-en-Laonnois.

Pour une sortie sur le terrain, les adolescents sont plus que servis. Peu connu du grand public, le site offre des kilomètres de galerie sur les murs desquels les combat-tants du Chemin des Dames de toutes les nationalités ont lais-sé leurs témoignages

sous forme de gravures.

Encadrés par une équipe de bénévoles, ils écoutent avec attention chaque détail que leur fournit Gilles Chauwin, qui connaît mieux que qui-conque ce complexe sou- terrain et les histoires qui le hantent. Depuis le mois d’octobre, la vingtaine de collégiens participe à l’ate-lier photographique que la Caverne du Dragon organise

L’exposition regroupeexclusivementdes tirages noir et blancde Gérard Rondeau.Elle sera ouverte au public jusqu’au 15 novembre 2010 .

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La dernière tentation de Sébastien Bayetl'Aisne 178 magazine du Département - Mai/Juin 2010 16 culture

A l’occasion de la semaine sainte, Monseigneur Di Falco, médiatique évêquede Gap, a exposé dans sa cathédrale une œuvre de l’artiste laonnois

Sébastien Bayet.

à écouter

Fabrice Caurier -Airs fantômes

Riche idée qu’a eu le poète castel Fabrice Caurier d’unir ses textes aux rythmes binai-res du duo rock My Taylor is rich. Un mariage du ciel et de l’enfer. Ces Airs fantômes, réunis sur un maxi-CD quatre titres - n’ont rien d’ectoplas-miques, ils ne s’enfuient pas de la mémoire après une sim-ple écoute.

Fabrice a repris la plume après l’aventure d’Alyscamps, son dernier album paru, il y a maintenant trois ans. Les mots ont pris le temps. Comme disait Maïakovski - un des poètes qui font partie de son univers - “la poésie, c’est comme le radium, pour en obtenir un gramme, il faut des années d’efforts”. Efforts récompensés. Chaque mot est à sa place, mêmes ceux empruntés à René Char, et Fabrice Caurier a beau pro-clamer que l’art est mort, il reste un fin ciseleur de chair à passion, un habile metteur en verbe des émotions - L’en-fer des anciens amants, le second titre, est à couper le soufffle, tout bonnement.

Contact : 06 71 32 07 88

Un slip géant surmonté d’une couronne d’épine. En fait de slip, il s’agit du perizonium, le morceau d’étoffe qui recouvrait l’intimité du Christ lors de sa crucifixion. Cette œuvre a été exposée à Pâques et lors de la semaine sainte dans la cathédrale de Gap. “Monseigneur Di Falco est un amateur d’art contemporain, explique Sébastien

Bayet, l’artiste laonnois créateur de l’œuvre. L’an dernier, il a ex-posé une sculpture représentant Jésus sur une chaise électrique. Je me suis dis qu’il pourrait être intéressé par l’une de mes créa-tions.” Un échange de courriers électroniques plus tard, l’évêque propose à Sébastien d’exposer son œuvre à Gap.

Félix, l’homme à la plume noire

Aussi loin que ses souvenirs remontent, Fernando Gonçalvès-Félix, né à Château-Thierry il y a 37 ans, a toujours dessiné. Il en-tre aux Beaux Arts de Reims qui lui font découvrir “l’univers de l’il-lustration underground française, mais aussi la peinture…” Dès 1993, il entame des collaborations avec des revues littéraires telles que Noir et blanc, Codex Atlantic ou La rose noire. “Principalement, j’illustre des histoires fantastiques, parce que c’est mon univers” ex-plique-t-il.

Parallèlement, Fernando écrit des poèmes. Et, cette année, il publie son premier livre, aux éditions La clef d’argent, “Les poumons du diable”, un recueil où les illustra-tions répondent aux textes, pour créer une atmosphère fantasma-gorique à la fois sombre et sur-réaliste. Il alterne vers et prose, visions courtes et lentes hallucinations. “Curieu-sement, je lis très peu de romans fantastiques. Je préfère les poètes déca-dents du XIXe siècle ou les surréalistes” confes-se-t-il.

Aujourd’hui, l’artiste cas- tel s’ouvre sur de nou-veaux univers. “Je don-ne des cours pour les jeunes, et j’ai découvert

Illustrateur et poète, Fernando Gonçalves-

Félix sort son premier livre, aux éditions

de la Clef d’argent.

Cette “dernière tentation” - titre de la sculpture - fait partie d’un travail plus vaste sur le thème du Christ et, plus largement, sur la religion, qui semble hanter Sébastien Bayet, pourtant incroyant. “Lors-que j’étais enfant, mes seules ren-contres avec la peinture avaient lieu à l’église” se rappelle-t-il.

Désormais, Sébastien Bayet a en-tamé quelques études à partir du suaire. On peut découvrir actuel-lement une autre facette de son travail à la galerie d’art du collège Jacques-Cartier de Chauny, où il expose des paysages cultuels.

L’œuvre exposéeà Gap.

la littérature jeunesse où l’illus-tration est totalement libre. Il y a une richesse du graphisme extraordinaire, un travail très in-téressant sur la déformation.” Fernando souhaite s’attaquer à l’il-lustration d’un chef d’œuvre bien plus complexe qu’il n’y paraît : Pinocchio.

contact : 06 86 70 38 27

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l'Aisne 178 magazine du Département - Mai/Juin 2010

dossier 17

18 Lettre ouverte d'Yves Daudigny aux Axonaises et aux Axonais19 Recours du Conseil général auprès du Président de la République20 La répartition du budget du Département en images21 Une nouvelle fiscalité

Comprendrele budget départemental

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Lettre ouverte d’Yves Daudigny,Président du Conseil général aux Axonaises et Axonais

L’enjeu de l’action publique départementaleL’avenir des territoires ruraux

Deux séries de raisons expliquent l’ap-parition en 2010 d’un déséquilibre entre dépenses obligatoires et recettes attendues dû à des contraintes sur les-quelles nous ne pouvons agir.

La première série est la demande d’un financement dé-partemental sans cesse grandissant des contribuables de l’Aisne, pour assurer le paiement des trois allocations individuelles de solidarité : l’allocation personnalisée d’autonomie (A.P.A.), le revenu minimum de solidarité (R.S.A.) se substituant au revenu minimum d’insertion (R.M.I.) et la plus récente prestation de compensation du handicap (P.C.H.). Ces trois allocations nées d’une prise en compte d’évolutions de notre société : allonge-ment de la durée de la vie, place des personnes en si-tuation de handicap dans la vie courante, lutte contre la précarité des familles et personnes isolées, dépendent

Des équilibresfinanciers brutalement

dégradés de 2009 à 2010.

Mesdames, Mesdemoiselles, Messieurs,

l'Aisne 178 magazine du Département - Mai/Juin 2010

18 dossier

Parce que l’Aisne, comme la plupart des départements en France, connaîtune situation exceptionnelle et sans précédent, empreinte d’incertitudes etd’inquiétudes pour l’avenir, j’ai souhaité, dans ce numéro du journal L’AISNE,dépasser le cadre habituel de l’éditorial pour m’adresser directement à vous.

La volonté du maintiend’une action publique,

la volonté de garder le capdu développement de l’Aisne.

aujourd’hui, de plus en plus, de la contribution dépar-tementale. La question du financement de l’Etat dans l’exercice de ces grandes et indispensables solidarités est déterminante, elle doit relever d’un débat national.

La seconde série est une conséquence de la crise éco-nomique et sociale française, européenne et mondiale. La progression du chômage a pour effet une demande accrue d’aides sociales. Dans le même temps, la dimi-nution des ventes et achats d’immeubles entraîne une forte diminution des recettes du département (droits de mutation) alors que les dotations versées par l’Etat sta-gnent ou progressent peu.

Personne n’est en mesure d’équilibrer des dépenses obligatoires qui progressent fortement ou même explo-sent par des recettes qui diminuent ou demeurent au même niveau.

Avec l’appui lucide et sans faille de la majorité départementale de gauche accompagnée dans le vote du budget par les élus du groupe des indépen-dants de l’opposition, alors que les élus du groupe UMP ont fait le choix

de l’abstention, j’ai résolument engagé le département dans le maintien de ses actions historiques et plus ré-centes en direction des familles, des associations, du monde économique.

Aux questions, parmi les plus importantes, FAUT-IL> maintenir, pour les familles, le principe de gratuité des transports scolaires dans l’Aisne ?> maintenir notre politique de bourses d’enseignement supérieur, unique en France ?> maintenir notre effort d’entretien et de modernisa-tion de notre réseau routier départemental (46 millions d’euros en 2010) ?> continuer d’accompagner les associations sportives et culturelles qui contribuent tant au renforcement du lien social et à l’accompagnement des jeunes ?> poursuivre notre partenariat avec les chambres consulaires de commerce et d’industrie, de métiers,

d’agriculture, en soutenant les filières en difficultés, en accompagnant le développement de l’artisanat et du commerce local, en intervenant avec le Conseil régional de Picardie sur les dossiers de création, de développe-ment des entreprises ?> accompagner les mutations de nos activités, l’évo-lution des constructions de logements , la constitution d’une filière bois énergie dans le sens d’une croissance qui préserve l’environnement, les équilibres économi-ques et sociaux ?> garder cet objectif d’une enveloppe d’investissements départementaux de 100 millions d’euros, essentielle pour la modernisation de nos équipements et qui assu-re en même temps des commandes pour nos industries du bâtiment et des travaux publics (le plan de moderni-sation des collèges a un objectif de 160 millions d’euros de travaux) ?> garder cet objectif d’accompagner les communes et les communautés dans leur propre développement et leur effort local de modernisation ?

A toutes ces questions, j’ai résolument et clairement engagé l’Assemblée départementale à répondre OUI.

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Le recours à l’augmentation de la recette fiscale est la seule réponse possible. L’im-pôt n’est pas un mot tabou ou de slogan. C’est l’impôt et lui seul qui donne un sens à la notion d’intérêt général, qui fonde le pacte social et ré-publicain. Mais il ne saurait non plus constituer la solution de facilité. Il doit répondre pour être ac-cepté à un principe de JUSTICE SOCIALE. Afin de reconstruire, dans le cadre des lois votées récemment, de nouvelles bases fiscales pour le département, afin de ne pas pénaliser uniformé-ment toutes les familles de l’Aisne, j’ai proposé deDIMINUER LA TAXE D’HABITATION, de MAJO- RER LA TAXE SUR LE FONCIER BATI. Tout système fiscal comporte sa part d’injustices. La proposition retenue par l’Assemblée équilibre les efforts entre le secteur économique qui bénéficie par ailleurs de la suppression de la taxe profession-nelle, les ménages et les organismes propriétaires.

Les 34 élus départementaux qui ont approuvé le projet de budget présenté ont mesuré l’importance et la gravité de leur décision. J’assume pleinement les responsabilités qui sont les miennes. Ce sont dans les difficultés que l’expression prendre ses responsabilités revêt tout son sens.

Dans un langage de VERITE, en résistant à la ten-tation de l’effacement de l’échelon départemen-tal comme acteur de vie publique, nous voulons garder dans notre département rural, là où il n’y a pas de grand centre urbain moteur, une qualité de vie, un niveau d’équipements, des dispositifs de solidarité qui construisent l’AISNE attractive au présent et pour l’avenir.

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dossier 19

L’enjeu de l’action publique départementaleL’avenir des territoires ruraux

Au vu des grandes difficultés rencontrées pour équi-librer le budget primitif, l’assemblée départementale votait le 22 février 2010 une demande de dotation exceptionnelle à l’Etat. Cette délibération a été remise en main propre au Président de la République lors de sa venue dans l’Aisne mais est restée sans réponse à ce jour.

Demande à l'Etat

En voici quelques extraits :“Le Conseil général de l’Aisne connaît une situation financière extrê-mement tendue, née de contraintes dont il ne peut être tenu respon-sable et dont il ne peut se dégager, et se trouve en grande difficulté pour atteindre l’équilibre de son budget en 2010, comme la loi l’im-pose aux collectivités territoriales...

Deux mêmes raisons expliquent les difficultés que connaissent les départements.

La première, d’ordre structurel, concerne l’évolution à la hausse des dépenses sociales, compétence obligatoire confiée aux Conseils gé-néraux. Depuis la création de l’Allocation Personnalisée d’Autonomie (APA), de la Prestation de Compensation du Handicap (PCH) et le transfert du Revenu Minimum d’Insertion (RMI) compensé à l’euro près par obligation constitutionnelle au moment de son effectivité, les dépenses obligatoires, liées aux versements de ces trois principales prestations sociales accusent une progression constante, de carac-tère exponentiel, de rythme beaucoup plus rapide que les recettes censées les couvrir.

Pour le département de l’Aisne, ce déficit cumulé, cette charge nette qui est la différence entre les dépenses réellement effectuées et les compensations verses par l’Etat, s’élève à :> 135,5 ME pour l’APA depuis sa création et sa mise en œuvre au 1er janvier 2002> 5,2 ME pour la PCH depuis sa création au 1er janvier 2006> 35,4 ME pour le RMI depuis le 1er janvier 2004, date de son trans-fert aux Conseils généraux.

165,7 ME ont ainsi été financés par le budget du Conseil général de l’Aisne, donc par le contribuable axonais au lieu de l’être par le budget de l’Etat…

La deuxième raison, d’ordre conjoncturel, est liée à la crise écono-mique.

…Le Conseil général n’est en rien responsable et comptable de cette situation... En conséquence, considérant que ce n’est pas aux contri-buables axonais de combler le déficit créé par les décisions de l’Etat, ni aux usagers axonais de pâtir de ses désengagements, le Conseil général de l’Aisne sollicite solennellement de l’Etat le versement d’une dotation exceptionnelle de 19 ME.”

Rapport n° 150 – Conseil général du 22 février 2010.

Quels moyenspour défendre l’action,les services etl’investissement publics ?

Yves DAUDIGNYSénateur de l’Aisne

Président du Conseil général

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dossier 21

Un dispositif fiscal inéditDepuis le 1er janvier 2010, la taxe professionnelle est sup-primée, remplacée par la Contri-bution économique territoriale (CET). La taxe professionnelle constituait la principale contri-bution du secteur économique aux finances départementales. Sa suppression fait perdre aux collectivités locales du territoi-re français près de 6 milliards d’euros.

En 2010, le département perce-vra une compensation budgétaire relais en remplacement du pro-duit de la taxe professionnelle : celle-ci s’élèvera à 79,4 ME.

Restent donc :

1/ La taxe d’habitation : payée par tous ceux qui occupent un loge-ment (propriétaires ou locataires) au 1er janvier de l’année.

2/ La taxe sur le foncier bâti : payée par les propriétaires d’un

immeuble bâti, qu’ils soient ou non occupants des lieux - habi-tations, bâtiments commerciaux, industriels ou professionnels.

3/ La taxe sur le foncier non bâti : elle est payée par les propriétai-res de terrains non bâtis.

Pour équilibrer le budget dépar-temental tout en maintenant l’en-semble des politiques menées, une augmentation de 13,5% du produit de la fiscalité était néces-saire. La question posée à l’as-semblée départementale était la suivante : fallait-il, pour maintenir le niveau d’action publique du Conseil général dans l’Aisne, re-courir uniquement à la contribu-tion des ménages. Etait-il injuste d’aller chercher, dans d’autres secteurs économiques, une for-me de contribution nécessaire au développement du territoire ?

C’est la décision que l’assem-

blée départementale a adopté, en votant le principe d’une diffé-renciation des taux : diminuer le taux Taxe d’habitation de 43% et augmenter le taux Taxe foncier bâti de 61%. Au final, ce disposi-tif lèvera 16 ME, qui permettront de maintenir un niveau d’inves-tissement élevé, et donc, de sou-tenir les entreprises locales, et parallèlement, avec la baisse du taux de la taxe d’habitation, de redonner du pouvoir d’achat aux ménages… et donc, de soutenir là encore, l’économie locale.

QUEL IMPACT SUR VOTRE FEUILLE D’IMPOT ?

> Vous êtes locataire, comme76 595 foyers axonais : vous bé-néficiez dans tous les cas de la baisse du taux de la taxe d’habi-tation.

> Vous êtes propriétaire occupant - Vous ne bénéficiez d’aucun abattement sur la taxe d’habita-tion (foyer sans charges familia-les) : la baisse de la taxe d’habi-tation compense la hausse de la

taxe foncier bâti.- Vous bénéficiez d’abattements (foyer avec charge familiale) : la baisse de la taxe d’habitation est de fait moins importante, mais votre contribution finale est tout de même moins élevée qu’avec un taux de 13,5% sur les deux taxes (voir graphique).

La décision de différencier les taux bénéficie donc à la quasi-to-talité des ménages, qu’ils soient locataires ou propriétaires occu-pants.

L’impact de l’augmentation du taux de la taxe foncière sera plus important pour les propriétaires bailleurs non occupants et pour les propriétaires de bâtiments commerciaux et industriels. Ce dispositif réintroduit un lien entre le monde économique et le terri-toire, mis à mal par la suppres-sion de la taxe professionnelle.

Comment équilibrer le budget départemental sans peser sur les seuls ménages ? Le Conseil général de l’Aisne opte pour un dispositif fiscal inédit,le système de variation des taux, plus avantageuxpour tous les locataires axonais.

Ce graphique montre que le principe de différenciation des tauxbénéficie clairement aux contribuables des familles les plus modestes

aux classes moyennes.

Il y a dans l’Aisne 247 217 contribuables, que l’on peut répartir ainsi, par tranches de cotisation (ta-bleau ci-contre).

La moyenne de la contribution à la taxe d’habitation est de 515 E, dont

212 E pour la part départe-mentale.

la taxe d’habitation en chiffres

www.aisne.comDes exemples concrets sur

Nombre decontribuables

58 283 de 0 à 199 961 504 1,8 %

66 173 de 200 à 499 10 427 082 19,9 %

67 844 de 500 à 799 17 721 485 33,8 %

54 917 800 et plus 23 374 773 44,5 %

247 217 52 484 844

Tranches decotisations (en E)

Recettes en Epour le CG

En % de larecette globale

44,5%1,8%

33,8%19,9%

1 000

Nombre decontribuables247 217

Tranches decotisations en E

58 283 66 173 67 844 54 917

900

800

700

600

500

400

300

200

100

0

Evolution de la THavec taux à 13,5%(part départemen-tale)

Evolution de la THavec taux à 6,53%(part départemen-tale)

-43% sur le tauxde la taxe d’habitation

Page 22: Aisne178-2

Les Monumentales

à la Défense

l'Aisne 178 magazine du Département - Mai/Juin 2010 22 ils font bouger l'Aisne

Berlise

Première mondiale :le quartier d’affaires

de la Défense s’ouvreà l’art contemporainen accueillant douze

sculptures monumentalesde l’artiste axonais

Vincent Treu,du 7 juin au 25 août.

Massif. Les épaules carrées. Vincent Treu est bâti en force. Un travailleur de l’art. Ses sculptures pèsent trois tonnes mais s’envolent dans le ciel avec la légèreté d’une plume sous la brise de printemps. Ses géants d’inox dressés dans le ciel de Berlise, où il a installé son atelier, offrent un tableau surréaliste - voiles de bateau dans l’océan bocager de Thiérache. Tels des cachalots échoués qui attendent le retour de la marée, ses œuvres pa-tientent dans son jardin. Leur installa-

D’un point de vue artistique, Vincent Treu a réfléchi à un vé-ritable parcours de 900 mètres, sur l’esplanade de la Défense. “L’exposition fonctionne par fa-

mille de sculp-tures. Ce que je veux, c’est mon-trer à travers mes œuvres comment il est possible de structurer l’espa-ce. Mon but est

là : proposer de l’art contempo-rain à un maximum de public, mais qu’il y ait un sens à tout ça. Je suis un artiste, je ne fais pas dans le discours politique ou médiatique”.

Pas d’exposition branchouille donc, mais du solide et, Vincent Treu y tient, de l’œuvre durable - rien ne l’agace autant que l’art kleenex. Pour cela, il lui a fallu maîtriser la technique. “C’est essentiel quand on fait le choix du monumental. Ce n’est pas la matière qui dirige. S’il y a un cintrage de telle manière, c’est que je l’ai choisi. On voit trop de sculptures où l’on sent que les éléments sont placés unique-ment en fonction des contrain-tes techniques”.

Audacieux. Exigeant, voire in-transigeant. Son exposition va figurer, à coup sûr, au hit parade des tubes de l’été.

tion dans le plus grand quartier d’affaires d’Europe, La Défense, est prévue pour le mois de juin. Un pari insensé qui remonte à trois ans. Vincent Treu envoie un dossier de cand ida tu r e au gestionnaire du quartier. “Je n’ai pas de ga-lerie : je suis en permanence à la recherche de lieux où mon travail a des chan-ces d’être vu par le maximum de monde. La Défense, c’est une jolie vitrine, hein !” rigole-t-il. En trois mois, les douze sculptures devraient être vues par plus de deux millions de personnes.

Le défi est artistique mais aussi technique. Ses œuvres en inox ne sont pas démontables. Elles sont d’une seule pièce. “Ils nous faut douze camions de trente-huit tonnes pour les transporter. Et une fois là bas, comme on ne peut pas mettre de grue sur le parvis de la Défense, le monta-ge va mettre une semaine, avec quarante personnes.” Un projet à la démesure des lieux. “C’est une folie technologique, oui. Mais si c’était simple, ce serait beaucoup moins intéressant, poursuit-il. D’autant plus qu’il s’agit d’art et qu’il faut que ce soit esthétique.”

Je veux montrer comment

il est possible destructurer l’espace.

Vincent Treu dans son jardin

à Berlise.

Moy de l’Aisne

www.aisne.comProgramme sur

A la tête de l’organisation du Festival des Talents, qui a lieu les 12 et 13 juin prochain, Fa-bien Damay se dépense sans compter. A 31 ans, le jeune homme, salarié du centre social, dirige un aréopage de bénévoles, plus nom-breux chaque année. “Nous pouvons compter sur plus de soixante-dix personnes” sou-ligne-t-il. Des bras, il en faut, pour dresser les chapiteaux, monter les scènes, assurer la buvette.

Le festival a pris de l’am-pleur en cinq ans. “Au dé-part, nous voulions mettre en avant les talents locaux du canton, peintres, sculpteurs, céramistes, musiciens… Puis nous avons ajouté une bro-cante, des animations de rue, une randonnée pédestre, un concours culinaire.” La bro-cante s’étend sur plus d’un kilomètre ; l’exposition, elle, présente une trentaine de ta-lents, venus de l’ensemble du département et des régions périphériques. Le festival de Moy-de-l’Aisne dépasse dé-sormais le simple cadre can-tonal, même si les groupes musicaux programmés restent du cru, comme les Stairway to kitchen.

portrait

Fabien Damay,au servicedes talents

Trois tonnes de légèreté.contact : [email protected]

Page 23: Aisne178-2

Lorsque Carine et Mathieu, ori-ginaires de Seine et Marne et de Toulouse, décident de s’installer dans l’Aisne, ils ont regardé une carte bien spéciale. Celle de la pol-lution lumineuse. Voilà comment le couple s’est retrouvé à Landi-fay. Passionnés d’astronomie, ils recherchaient un village bien situé pour leurs observations. “Les as-tronomes sont sensibles à la qua-lité du ciel nocturne. C’est ce qui nous a amenés à nous intéresser aux conséquences de la proliféra-tion lumineuse, que l’on ne soup-çonnait pas au départ,” explique Carinne. La lumière artificielle “est une catastrophe pour la biodiver-sité. La moitié des espèces vivent la nuit” assure Mathieu. Les ryth-mes biologiques des animaux sont déréglés, et pour certaines espè-ces, la lumière nocturne est fatale. Après les pesticides, elle est la se-conde cause d’extinction de cer-tains insectes, d’après le museum d’histoire naturelle. Les papillons paient un lourd tribut à cette dé-bauche lumineuse : le grand paon

de nuit a disparu de France, par exemple. A cet aspect environne-mental s’ajoute la préoccupation économique : l’éclairage public représente près de la moitié de la facture d’électricité des communes.

Carine et Matthieu, bientôt rejoints par Laurent, originaire de Tergnier, sont aujourd’hui corres-pondants de l’As-sociation nationale pour la protection du ciel et de l’environnement nocturnes (ANP-CEN). “Dans ce cadre, nous som-mes allés au salon des maires, à Chauny, pour rencontrer les élus et les sensibiliser à l’extinction nocturne” explique Carine. Les maires leur ont réservé un accueil intéressé. Beaucoup d’entre eux - environ les deux tiers - éteignent les éclairages publics la nuit, prin-cipalement dans les villages. Pour-tant, il y a inflation : en dix ans, en France, le nombre de points

Eteins la nuit

l'Aisne 178 magazine du Département - Mai/Juin 2010 ils font bouger l'Aisne 23

lumineux a augmenté d’un tiers. L’association, reconnue au niveau national, est à la disposition des élus pour limiter les dégâts, en les incitant à choisir des luminaires

les plus efficaces et les moins éner-givores.

Si leur travail au- près des maires de l’Aisne est encou-rageant, d’autant qu’il est relayé par l’USEDA (Union

des secteurs de l’énergie du dé-partement de l’Aisne), nos trois mousquetaires de la nuit ont plus de difficulté avec le secteur privé. Dans leur ligne de mire, les zones commerciales, notamment.

Pour populariser leur action, Ca-rine, Matthieu et Laurent vont inci-ter les mairies de l’Aisne à postuler au concours des villes et villages étoilés, qui attestent des efforts pour rendre à la nuit les étoiles.

On éclaire toutet n’importe quoi. Même les arbres

se retrouventavec des spots.

Carine Souplet, Mathieu Sénégaset Laurent Langelez se battent

pour préserver la nuit. La nuit noire.Leur combat : lutter contre

la profusion de lumière artificielle, souvent inutile, qui pollue

la nuit et dérègle l’environnement.

Saint-Quentin vue de nuit avec, à droite, la zone commerciale, particulièrement lumineuse(photo ANPCEN)

Matthieu, Carineet Laurent tententde convaincreles maires de ne pas abuser des éclairages, souvent inutiles.

Château-Thierry

Alexis Mercier, élève au lycée hôtelier de Château-Thierry, a participé en mars aux sé-lections pour le championnat de France des desserts. Il s’est classé troisième de l’épreuve, disputée à Paris, avec sa créa-tion à base de poire, praline et épices. Alexis a 19 ans, et il est en mention complémen-taire dessert de restaurant à Château. “C’est une bonne expérience pour moi. Lors de ces épreuves, on rencon-tre des meilleurs ouvriers de France, des stars de la pâtis-serie… C’est très formateur.” Sa formation se termine en août et il souhaite rester dans le monde du dessert.

jeune talent

Alexis, princedu dessert

www.aisne.com

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l'Aisne 178 magazine du Département - Mai/Juin 2010 24 l'Aisne, un temps d'avance

à disposition, pour ses clients, des connaissances acquises et des éventuelles découvertes des scientifiques du Labo axonais.

Pour les blouses blanches, c’est une petite révolution, comme le reconnaît leur patron. “Nous de-vons connaître le métier de notre client, mais aussi sa vie. Il faut s’intéresser à lui. A partir de là, nous pouvons jouer notre rôle d’intermédiaires et mettre à sa disposition nos connaissances, notre réseau” poursuit Jean-Luc Julien, qui remarque au pas-sage qu’être une composante du Conseil général à part entière donne au Labo une mission de service public. “Nous sommes un outil d’aide au développement économique du territoire, il ne faut pas l’oublier”, insiste-t-il.

Exemple concret : le partenariat engagé par le Labo avec une PME, fabricant d’engrais d’Ani-zy-Pinon. Fabrice Marcovec-chio, chargé d’affaires au LDAR, conseille l’équipe de direction depuis plusieurs années, sur dif-

férentes questions techniques ou juridiques. “Nous avons déjà réa-lisé neuf études ensemble, souli-gne Fabrice Marcovecchio. Nous apprenons beaucoup l’un de l’autre. Eux, sont les rois du mar-keting ; nous, nous sommes des techniciens. L’intérêt, conclut-il, c’est d’unir nos compétences.”

Laon

Le Labo axonais n’est pas pour rien l’un des plus impor-tants d’Europe dans certains domaines - l’analyse des engrais, par exemple. “Pour autant, si on veut rester dans la course, on ne peut pas se contenter du domai-ne de l’analyse pure” explique son directeur, Jean-Luc Julien. “Nous sommes sur des marchés concurrentiels, face à des labo-ratoires géants qui comptent jus-qu’à 8 000 salariés et qui pour-ront toujours être moins chers que nous.”

Le constat est simple : la valeur ajoutée se trouve dans l’interpré-tation des chiffres d’analyses et dans les conseils qui en décou-lent. “C’est un peu comme lors-que vous recevez les résultats d’une analyse sanguine : vous ne comprenez pas grand-chose et il vous faut un médecin pour vous expliquer les chiffres puis vous donner des conseils.” Jean-Luc Julien voit même plus loin. Pour lui, le conseil est la première étape vers le transfert de tech-nologie, autrement dit la mise

Au-delà de l’analyse brute, le Laboratoiredépartementald’analyses et derecherche (LDAR)développe, de plusen plus, le conseilauprès de ses clients.

Cure d’amaigrissement pour la bouteille standard, qui va passer de 900 à 835 grammes. Ce gain va permettre de réduire de 8 000 tonnes les rejets de gaz à effet de serre de la filière.

Le Comité interprofessionnel des vins de Champagne (CIVC) vient de décider l’adoption d’un nou-veau standard pour la bouteille champenoise - la classique de 75 cl. Techniquement, la bouteille est plus légère, mais toujours aussi résistante. Indispensable : à l’in-térieur, le vin exerce une pression de 6 bars. Les principales verre-ries qui fournissent la filière sont prêtes et la bouteille, déjà utili-sée par certaines maisons mar-naises, va se généraliser “dès le tirage de l’an prochain” assure Daniel Lorson, du CIVC. “C’est une étape importante franchie par la profession, après une lon-gue phase de test.” L’avantage : selon les calculs de l’interprofes-sion, l’allègement de la bouteille va, mécaniquement, améliorer son bilan carbone. Autrement dit, elle rejettera moins de gaz à effet de serre dans l’atmosphère - notamment lors du transport, essentiel dans le Champagne. “Avec en moyenne 300 millions de bouteilles vendues chaque année, nous économiserons l’équivalent de ce que rejettent4 000 voitures ». Le sud de l’Aisne, qui produit environ 25 millions de bouteilles, prend toute sa part dans cette évolution.

évolution

Le Champagne passe au light

120 agents

3 sites : la station agronomique de l’Aisne (SAA) ; le laboratoire de diagnostic vétérinaire (LDV) ; le laboratoire départemental d’hy-drologie (LDH).

20 000 clients.

50 000 échantillons analy-sés par la SAA.

en chiffres

Le Labo départemental conseille les entreprises

Page 25: Aisne178-2

Le 17 mars 1972, l’écrivainallemand Ernst Jünger, né le 9 mars 1895 et mort le 17 février 1998, est nommé citoyen hono-raire de la ville de Laon. L’UNESCO a certes proclamé 1972 “Année internationale du livre”, mais si la ville choisit d’honorer cet écrivain là, ce n’est pas seulement pour répondre au vœu de l’organisa-tion internationale. En effet, les liens entre Ernst Jünger et la ville de Laon sont tissés depuis long-temps, mais dans un contexte a priori peu propice à la littérature, puisqu’il s’agit des deux guerres mondiales.

Lors de la première, ce jeune homme intrépide, enrôlé volon-taire dans les troupes de choc, a dans sa musette l’Orlando Furioso de l’Arioste, le Faust de Gœthe qu’il lit “durant les pauses des combats et les périodes de repos”. Plus tard, à l’occasion de

son 100e anniversaire, il déclare : “dans ma vie, les classiques fu-rent des vaisseaux sur lesquels j’ai souvent navigué au delà du temps et de l’espace”.

Adolescent, il découvre Baude-laire, Rimbaud, s’enthousiasme à ces lectures, fugue en 1913 et s’engage dans la Légion Etran-gère avec l’intention de déser-ter pour découvrir l’Afrique. Son père parvient à le rapatrier et lorsqu’éclate le conflit de 14-18, il s’engage aussitôt. En février 1917, il passe quelque temps au camp de Sissonne et à Laon. En 1920, “Orages d’acier”, ouvrage où il relate son expérience de la guerre, connaît un grand suc-cès en Allemagne tout comme en France. Fort de son statut de héros des tranchées, il s’implique dans ce que l’on nomme en Allemagne la “révolu-

Juin 1940, Ernst Jüngersauve les trésors de Laon

L’écrivain allemand, alors officier de l’armée régulière allemande, dé-couvre la bibliothèque de Laon et met en place des patrouilles pour sauvegarder un patrimoine inestimable.

l'Aisne 178 magazine du Département - Mai/Juin 2010 histoire 25

Le 11 juin 1940, Ernst Jüngergravissait cet antique escalier et découvrait, médusé, lesformidablescollections dela bibliothèquede Laon.

tion conservatrice”. Bien qu’op-posant déclaré à la République de Weimar, il prend ses distan-ces avec le parti nazi dès qu’il en perçoit le caractère mortifère. En 1939, il rédige “Les Falaises de Marbre”, roman écrit “comme en état d’inspiration, en six semai-nes environ”. Certains y verront une dénonciation du nazisme, même si Jünger a toujours pré-féré voir dans ce roman une vi-sion allégorique de la lutte contre le totalitarisme.

Ecrivain, auteur de nombreux essais et romans, Jünger a éga-lement tenu des journaux depuis la première guerre jusqu’à la fin des années 90. C’est ainsi qu’il note, le 7 juin 1940, son arrivée à

Laon, ville restée dans son sou-venir “comme le noyau roman d’une citadelle avancée” où il “sent l’atmos-phère qui flotte autour d’antiques s a n c t u a i r e s ” . Constatant que “l’anarchie rè-gne dans la ville haute” il met en place des pa-

trouilles et lit Bernanos et Mau-passant pendant que Guderian passe l’Aisne avec ses chars. Le 11 juin au soir, il pénètre dans la bibliothèque où il découvre à la lueur de sa lampe de poche “une édition des Monumenti Antichi d’une valeur inestimable”, puis “une collection d’autographes rangée dans une trentaine de forts volumes”. Il regagne son logis “avec le sentiment d’avoir pénétré dans une caverne mys-térieuse”. Ultime note de ce jour :“après minuit, encore des bom-bes sur la ville.” Le lendemain,

Le sentimentd’avoir pénétré

dans une cavernemystérieuse”Ersnt Jünger,à propos de

la bibliothèquede Laon

Officier allemand, Ernst Jünger estavant tout un homme épris de culture.

après s’être acquitté de ses tâ-ches militaires, il retourne à la bibliothèque : “je fouillai en ce lieu tranquille comme une abeille dans le trèfle sec jusqu’à ce que la nuit commençât de tomber”. Le 16 juin, il quitte Laon.

En 1972 , la ville lui exprimera sa gratitude pour avoir protégé la ca-thédrale et la bibliothèque. Ernst Jünger aura entre temps déve-loppé le concept de l’Anarque, “qui ne se laisse pas impliquer par la dimension de la technique : il s’en sert et l’exploite si elle se révèle utile, sinon il l’ignore et se retire dans son monde inté-rieur, dans le monde de ses lec-tures”. En 1995 , centenaire, il remarque “qu’avec les nouvelles technologies et la possibilité de créer des liens hypertextes, l’écri-ture traditionnelle, fixe, devient à nouveau fluide, transformable, comme dans l’oralité”. Mais ce visionnaire éclairé avait aupa-ravant affirmé dans “le Mur du temps” (1964) que “la perspec-tive la plus effrayante est celle de la technocratie, qu’exercent des esprits mutilés et mutilateurs”. Un avertissement prémonitoire à l’heure où la télévision sert à vendre du temps de cerveau dis-ponible.

Laon

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l'Aisne 178 magazine du Département - Mai/Juin 2010 26 territoire de l'Aisne

Douceur de vivre dans les collines du Laonnois

Au sud dela Montagne couronnée,

s’étendun chapelet devillages blottis dans les doux

replis de collines boisées.Lieux de

villégiaturesde la bonne

société laonnoise d’autrefois,

ces communes recèlent unpatrimoine

architectural qui n’a d’égal queses richesses

naturelles,uniques. Un bande de terre d’à peine

trente kilomètres de long sur huit de large. “Bien assez grande pour faire un monde” selon la formule du journaliste écrivain Yves-Marie Lucot, dans ses Chroniques de la vigne et des vendangeoirs du pays laonnois (1). Un monde à part, que ces collines du Laonnois. Les fron-tières de ce monde sont naturelles :

à l’ouest, la forêt de Saint-Gobain ; au sud, les crêtes du Chemin des Dames ; à l’est, la champagne pi-carde. Au nord, s’élève l’acropole de Laon qui semble couver ce pe-tit monde d’un œil bienveillant.

De Mons-en-Laonnois à Mau-regny-en-Haye, un collier de villa-ges pittoresques, traversés par la D 25, concentre un nombre im-

pressionnant de curiosités. Con- trairement aux communes du Chemin des Dames, celles des collines ont été préservées. Les Monuments historiques ont ainsi inscrits des sites entiers : Bour-guignon-sous-Montbavin, Royau-court-et-Chailvet et Vorges, par exemple. Sans compter un nom-bre d’églises romanes - Nouvion-

Laonnois

(1) Edition Vague Verte, disponible auprès de la Bibliothèque départe-mentale de l’Aisne.

Une église romane,un village préservé,

une faune et une flore d’une incroyable

diversité. Montchâlons, comme la plupart

des villages des collines du Laonnois, offre l’image

de la Douce Francede Charles Trenet.

Page 27: Aisne178-2

l'Aisne 178 magazine du Département - Mai/Juin 2010 territoire de l'Aisne 27

le-Vineux, Chivy-les-Etouvelles, Montchâlons, Bruyères… - re-marquables. La longue tradition viticole, éteinte à la fin du XIXe siècle, a également légué un patrimoine unique, les vendan-geoirs (lire page suivante). Au-delà des vieilles pierres, il y a une atmosphère particulière dans ces collines, une sorte de béatitude

Douceur de vivre dans les collines du Laonnoisbienheureuse qui flotte dans l’air. “Les collines, c’est la Douce France de Charles Trenet”, phi-losophe Yves-Marie Lucot. “Ernst Jünger en parle aussi, comme d’une sorte de France éternelle”.

Cette douceur de vivre est due, aussi, au patrimoine naturel, qui est - au moins - aussi impor-tant que les monuments histori-

ques. “Les collines de Mauregny, c’est un peu notre cathédrale gothique à nous”, affirme David Frimin, du Conservatoire des si-tes naturels de Picardie. Les col-lines abritent la plus riche des biodiversités au nord de Paris. Les paysages sont beaux, mais pas seulement. Ils sont consti-tués d’une mosaïque de biotopes

qui favorisent une explosion de la vie sous toutes ses formes. Et, au même titre que les monuments de pierre, il convient de protéger ce patrimoine-là avec la même énergie. Ce que les habitants des collines s’emploient d’ailleurs à faire.

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Parmi lesnombreuses églises remarquables des collinesdu Laonnois,Saint-Julien deRoyaucourt offre une architectureà part. De style gothique, quand la plupart des autres sont romanes,elle est bâtie enverticalité, sur unéperon rocheux qui accentue sa majesté.

Cequ'ilfautvoir

l'Aisne 178 magazine du Département - Mai/Juin 2010 28 territoire de l'Aisne

Quand la vigne était reine

C’était le vin des sacres des Rois de France. Tout de même. Du temps de Saint Rémi - au Ve

siècle - on vendangeait déjà au pied de la butte, comme en at-testent des documents de l’épo-que. Et au XIIe siècle, Laon est décrite comme la “capitale des vins de France.” La grande ab-baye de la ville ne s’appelle-t-elle pas Saint-Vincent, patron des vi-gnerons ? Un simple insecte, le phylloxera, ruinera en quelques années des siècles de civilisation viticole en Laonnois, à partir de 1890. “On a préféré planter des vergers et des maraîchers se sont installés” raconte Yves-Marie Lu-cot, journaliste et écrivain, qui a consacré un ouvrage à la civili-sation de la vigne en pays laon-nois. C’en était fini de la vigne et de toute une civilisation. “Les vignes appartenaient à la bonne

société laonnoise, et au moment des vendanges, la ville s’arrêtait. Ainsi, le tribunal fermait ses por-tes, car les juges et les avocats prenaient leurs quartiers dans les vendangeoirs” poursuit-il. Les vendangeoirs. Ils font par-tie intégrante du paysage des colline du Laonnois. “C’était des maisons de campagne très appréciées de la bourgeoisie, rap-porte Yves-Marie Lucot. On s’y ins-tallait pour l’été, on y traitait aussi des affaires.”

Ces vastes demeures n’ont pas toutes la même magnificence, mais suivent un modèle com-mun : un cellier, pour abriter le vin, surmonté des pièces d’habitation auxquelles on ac-

Les collinesdu Laonnois abritent

des demeures uniques,les vendangeoirs,

ultimes témoinsde la culture de

la vigne au pied de la montagne couronnée.

A Bourguignon-sous-Montavin, les vendangeoirs sont nombreux. Celui-ci est ouvert à la visite.

Au XIIe siècle,Laon est décrite

comme la “capitaledes vins de France.”

cède par un double escalier. La façade d’honneur, située à l’ar-rière, donne sur un jardin soigné.

On dénombre une bonne centaine de vendangeoirs dans le secteur des collines. “La plupart sont du XVIIe siècle, et ont été parfaitement restaurés par leurs propriétaires” souligne l’écrivain. Certains se vi-

sitent, à Orgeval ou Bourguignon-sous-Montbavin. Mais comme autrefois, on cultive toujours la discrétion. “Je connais des avocats parisiens qui s’y

sont installés mais qui, surtout, ne l’ébruitent pas. Quand on découvre les collines, on les garde pour soi !”

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La route des vendangeoirs est aussi celle des lavoirs. Le plus typique se trouve à Nouvion-le-Vineux. Construit en 1841,il présente la particularité d’être entièrement bâti en bois, ce qui n’est pas le plus courant dans la région.

l'Aisne 178 magazine du Département - Mai/Juin 2010 territoire de l'Aisne 29

Il y a quelques années, un institut scientifique a dressé une cartographie de la flore présente en Belgique, au Luxembourg, aux Pays-Bas et dans la partie nord de la France. Résultat, c’est à Parfondru qu’ils ont répertorié le plus grand nombre d’espèces vé-gétales. “Sur un carré de quatre kilomètres de côté, ils en ont ob-servé huit cents différentes” rap-porte David Frimin, du Conserva-toire des sites naturels de Picardie (CSNP), basé à Merlieux. Ces col-lines du Laonnois sont à un car-refour climatique : les influences sont tout à la fois atlantiques et continentales ; montagnardes et méditerranéennes. “A quelques centaines de mètres, cohabitent une mosaïque de milieux diffé-rents. On peut trouver des espè-ces montagnardes d’un côté de la route, et des méditerranéennes de l’autres, sur un coteau exposé plein sud” poursuit-il. Marguerite de Saint-Michel, gentiane des ma-rais, drosera - une plante carnivo-re -, géranium sanguin, orchidées sauvages… Pour un botaniste, ces collines sont des mines d’or. Côté faune, elles abritent une quinzaine d’espèces de chauves-souris, par exemple, ou des oiseaux très ra-res en Picardie, comme le bariolé guêpier d’Europe.

Sans être sanctuarisée comme les monuments historiques, cette bio-

diversité est aujourd’hui globale-ment protégée. Il était temps. “Les pelouses calcicoles ont régressé de 90% en un siècle” rappelle David Frimin. Dans l’ignorance, souvent. Un peu comme si l’on avait détruit les églises romanes… “Aujourd’hui, il y a moins de me-naces. Dans les collines, les pra-tiques agricoles sont relativement douces. Ceci dit, c’est un équili-bre qui reste fragile, car les po-

Le paradis des botanistes

Les collinesdu Laonnois

abritent une faune et une flore

exceptionnelle, grâce à la diversité

de ses biotopes, favorisés par de

nombreuxmicroclimats. Un

trésor à préserver.

Les collinesdu Laonnoisse découvrentaussi à pied,grâce aux multipleschemins derandonnées aménagés (sur www.randonner.fr), ou à vélo, sur les sympathiques petites routes qui serpentent sur les coteaux.

Le cuivré des marais, un papillon rareque l’on rencontre dans le Laonnois (photo F. Boca CSNP).

pulations observées sont souvent en très faible nombre.” Le CSNP travaille avec les élus locaux et différents partenaires à la sensi-bilisation et à la protection de ce patrimoine. Des chantiers sont mis en place, des protocoles sont signés. Reste un travail important de sensibilisation du public, qui n’est souvent pas conscient des richesses incroyables qui se trou-vent au pied de sa porte.

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Plus d’infos : www.ville-chauny.fr / www.chateau-thierry.fr / www.ville-laon.fr / www.ville-gauchy.fr / www.transfrontalieres.eu / www.ville-soissons.fr / www.ville-saintquentin.fr / www.ville-tergnier.fr

26 maiNeufchâtel sur Aisne : Le marfand de fables par la compagnie les Zanimos. Spectacle de marion-nettes à 16h30, salle des fêtes.Rens. 03 23 22 36 80 ouwww.cc-champagnepicarde.fr

jeune public

l'Aisne 178 magazine du Département - Mai/Juin 2010 30 les rendez-vous

17 maiHirson : Rodrigue dans le cadre des lundis découvertes. A 20h30 salle de l’Eden.Rens. 03 23 58 38 88 ouwww.transfrontalieres.eu

18 maiSoissons : bœuf de l’EJC avec Dalida (concert ARMADA). A partir de 21h à l’espace jeunesse et culture.Rens. 03 23 26 34 60

21 maiLaon : Le Lineup avec Crusz (electro / techno), DJ Reakter (DubStep), DJ Lÿtmotek (DnB - HardTech), KetaRemo (Hard-Tech). A partir de 23h à l’hippo-drome.www.myspace.com/combustions-pontanee02

22 maiBarenton sur SerreL’élan rock avec Les Ramoneurs de menhirs, Subway, Brothe-rhood of pagans, Padd’Panik, The litle dead cats, Circenses et In vitroRens. 06 82 48 62 26 ouwww.myspace.com/lelanrock

28 maiLaon : orchestre filharmonia Slaska de Katowice à 20h30 à la MAL. Rens. 03 23 22 86 86

29 mai Château-Thierry : concert-lec-ture : les familles instrumentales à 15h à la médiathèque Jean Macé. Rens. 03 23 69 04 47

5 juinSaint-Quentin : Les Oval’Ziks. Tournois de rugby dès 10h et concerts dans la soirée. Stade Marcel Bienfait.www.lesovalziks.fr

musique

7, 8 et 9 maiSaint-Quentin : festival du livre et de la BD au Palais de Fervaques. 2010 marque le 20e anniversaire de cette manifestation qui a élar-git son champs d’investigation à l’ensemble du secteur littéraire. Quelques auteurs de renom sont invités comme le dessinateur de

festival

6 juin Vervins : concert par l’orchestre de Picardie. Hommage à Marcel Landowski. A 17h30, salle poly-valente. Rens. OT 03 23 98 11 98

12 et 13 juinPavant : festival côté chœurs. Samedi à 20h30 : le chœur Si-loë (chants médiévaux) et la clé des champs (gospel). Dimanche à 15h : Bohemian Rhapsody de Queen par Chœur Echo et la chorale de Pavant. Rendez vous salle du clos des Forges. [email protected]

14 juinHirson : LPB Club dans le cadre des lundis découvertes à 20h30, salle de l’Eden.Rens. 03 23 58 38 88 ouwww.transfrontalieres.eu

18 et 19 juinJazz’n Ambleny avec Tje Hague Jazz Project (concert ARMADA). Vendredi 18 juin à 20h30 au parc du château de Vic-sur-Aisne et samedi 19 juin à 20h30, salle de la Vigne Catherine à AmblenyRens. 06 11 18 17 99 [email protected]

20 juinBouconville Vauclair : Vauclair en musique à l’abbaye de Vauclair.Rens. 03 23 22 69 72

10 juilletEtréaupont : Les soirées de l’em-barcadère (concert ARMADA).Rens. 03 23 97 49 58 ouhttp://www.lepieddelalettre.fr/

fête

Du 13 au 16 maiNogent l’Artaud : représentations du spectacle des ateliers théâ-tre de la Mascara : Il faut battre tambour ! les 13, 14, 15 mai à 20h30, le 16 mai à 15h au théâ-tre de la Mascara.Rens. 03 23 70 07 68 ouwww.la-mascara.fr

11 juin Soissons : Sénèque, la revue tra-gique par la compagnie de l’Ar-cade à 20h30 au centre culturel Le Mail. Rens. 03 23 76 77 70 ouwww.compagnie-arcade.com

18 juinLa Fère : Le prince travesti de Marivaux par la compagnie la Bigarrure à 20h30, place de la République.Rens. 03 23 58 33 09 ouwww.labigarrure.com

théâtre

Florence Dumé sera avecl’orchestre de Picardie à Vervins.

Spirou Jean-Claude Fournier côté BD ainsi que des illustrateurs de littérature jeunesse comme Eva Vincze ou Didier Dufresne. Rens. 03 23 06 93 53 ouwww.ville-saintquentin.fr

15 maiCoucy le Château : festival des musiques celtiques avec The Shoepolishers à 20h30 au parc Lhermitte.Rens. 03 23 52 70 05 ouwww.coucy.com

3 juilletVillers-Cotterêts : festival des arts de la rue “Entre fête et rue”.Au programme : du cirque sous une yourte par la compagnie Plein d’air, de la musique qui déambule par La Fanfarine, un spectacle dans les arbres par la compagnie de si de la, un spec-tacle avec des cocottes minute par la compagnie Carabosse, des contes pour tous par la compagnie conte là-d’ssus, ma-rionnettes de chiffon par la com-pagnie Tandem à plumes. RDV au Grand Bosquet dans le parc du château royal François 1er de 19h30 à 0h45. Rens. 03 23 96 55 00

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Gala

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18 et 19 juinNeuilly Saint-Front : partitions et palettes. Deux jours de spec-tacles, de concerts et d’exposi-tions gratuits. Avec la compagnie Apremont Musithéa.Rens. www.neuilly-saint-front.net

20 juinFère en Tardenois : journée du patrimoine de pays et journée des moulins. L’office de Tourisme propose un circuit de ville, autour des personnages célèbres. RDV à 15h devant la halle aux grains. Rés. 03 23 82 31 57 ouwww.journeedupatrimoinedepays .com

musique festival

26 maiChauny : Les contes de La Fleur Qui Rit avec Anne-Sophie Péron et Marcel à l’accordéon. “On ne voit qu’avec le cœur” à 14h au Forum.Rens. 03 23 39 90 96 [email protected]

28 maiCrécy sur Serre : lecture / specta-cle avec Robert Desnos “L’hom-me qui portait en lui tous les rê-ves du monde”. A 20h30, salle de la Grange.Rens. 03 23 80 87 37 ouhttp ://bdp.cg02.fr

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l'Aisne 178 magazine du Département - Mai/Juin 2010 les rendez-vous 31

Plus d’infos : www.ville-chauny.fr / www.chateau-thierry.fr / www.ville-laon.fr / www.ville-gauchy.fr / www.transfrontalieres.eu / www.ville-soissons.fr / www.ville-saintquentin.fr / www.ville-tergnier.fr

www.aisne.com

expo

Du 1er mai 30 septembreThiérache : circuit d’ateliers d’ar-tistes. Portes ouvertes chez les artistes sur RDV auprès de l’Of-fice de tourisme de Vervins.Rens. 03 23 98 11 98

15 mai et 19 juin Pargny Filain : soirée cabaret d’Isis. Spectacle à 20h30, ouver-ture de la billetterie et de la res-tauration à partir de 19h, sous le chapiteau de la compagnie.Rens. 03 23 21 59 72 ouwww.cieisis.org

expo30 mai Athies sous Laon : 10km. Départ 8h45 de la salle des fêtes.Rens.03 23 22 80 84

4, 5 et 6 juinAisne : rendez-vous aux jardins.Thème de cette année : les outils du jardinier.www.rendezvousauxjardins.cultu-re.fr

13 juinBois les Pargny : la forêt de Mar-le (12km). Départ à 13h45 de l’église.Rens.03 23 79 09 35

19 juinMons en Laonnois : 10 km. Dé-part à 15h de la salle des fêtes du stade.Rens. 03 23 79 09 35

Du 25 juin au 4 juilletAisne : festival Jardins en scène - Musique, danse , théâtre, cirque- Samedi 26 juin à Saint-Quentin : La Main d’œuvres à 15h au Parc d’Isle Rens. 03 23 67 05 00- Dimanche 27 juin à Boucon-ville-Vauclair : Marcel Bozonnet à 20h à l’Abbaye de Vauclair Rens. 03 23 27 76 76 ouwww.abbaye-vauclair.fr- Mercredi 30 Juin à Montgobert :Le Guetteur et La Main d’œuvres à 20h au châteauRens. 03 23 96 36 91 ouwww.chateaudemontgobert.com- Dimanche 4 juillet à Blérancourt Retour Amont et la Fanfarine à 15h dans les Jardins du nouveau Monde au musée franco-améri-cain.Rens. 03 23 39 60 16 ouwww.museefrancoamericain.frSite du festival :www.jardinsenscene-picardie.com

26 juinChâteau-Thierry : sortie pédes-tre “Dans l’air du temps : Jean de La Fontaine” encadrée par l’office de tourisme de la région de Château-Thierry et organisée dans le cadre de “Bougeons Autrement”. Au départ du port à sable, l’heure fixée en matinée vous sera confirmée à votre ins-cription à l’OTRCT.Rens. 03 23 83 51 14 ouwww.tourisme-sud-aisne.com

27 juin Sains Richaumont : visite du château de Puisieux et église de

sortie

> Musée du souvenir et de la déportation de Tergnier Anniversaire des Combats de 1940.A partir de 15h : inauguration de l’exposition Les com-bats de mai-juin 1940 A 20h30 : concert du Big Band de la Musique de l’air au Centre Culturel.A 23h : visite guidée du musée. Rens. 03 23 57 93 77 ouwww.resistance-deportation-picardie.com

21 maiFère en Tardenois : conférence débat “Qu’est ce que le specta-cle ?” à 18h au centre culturel Camille Claudel. Rens. 03 23 82 07 84

26 juinBeauvois-en-Vermandois : 11e édi-tion du Chértificat d’études pi-card. Epreuves (en picard) de morale (sic), calcul mental, poé-sie et chant... sur la journée à l’Eschole Perluète.Rens. 03 23 66 57 94 ouwww.chespicards.fr

conférence

Beaurain. Randonnée de 20 km. Prévoir Pique Nique. Rendez-vous à 8h45, place de la mairie.Rens. 03 23 79 09 35 ouwww.randonneurs-arpal.fr

autour de Léon Lhermitte à l’hô-tel IBIS. Rens. 03 23 83 10 10

Du 12 mai au 18 juilletAlaincourt : carnets, récits de voyage et conférences sur la car-tographie par Francine Denizart le 19 mai, le 2 et le 16 juin..Rens. 03 23 63 62 07 ou www.la-maison-de-marie-jeanne.fr

Du 15 au 23 maiSaint-Quentin : salon d’art re-groupant 60 artistes européens : peintres, photographes, sculp-teurs. De 14h à 18h. Pour la nuit des musées, initiation à la pein-ture pour tout public, ouvert jus-que minuit. Palais de FervaquesRens. 06 25 85 59 [email protected]

Du 5 au 27 juinBouconville-Vauclair : J.B. Rio-met, botaniste axonais, Nelly et Daniel Léger à l’abbaye de Vau-clair. Rens. 03 23 22 43 02

11 juinTergnier : soirée de clôture de la résidence de l’auteur Barroux à 19h30 à la médiathèque.Rens. 03 23 57 15 11 ouhttp://bdp.cg02.fr

sortie

15 mai / Aisne / Nuit des musées> Caverne du Dragon - Oulches La Vallée FoulonVisite spéciale de la Caverne à partir de 19h (pro-gramme en cours d’élaboration).Rens. 03 23 25 14 18 ouwww.caverne-du-dragon.fr

> Musées de SoissonsSaint-Léger à partir de 20h : visites et animations autour des collections conçues par le service de

l’animation de l’architecture et du patrimoi-ne.L’Arsenal : nuit du jazz à partir de 20h30 sur réservation au Mail, dans le cadre de l’expo-sition Titus-Carmel. Rens. 03 23 93 30 50 ouwww.musee-soissons.org

Le Big band de la Musique de l’Air,dirigé par Stan Laferrière est composéexclusivement de jeunes musiciens issusdes classes de jazz des conservatoireset a vocation à jouer les classiques du jazz mais également des créations.

cirque

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Du 7 au 16 maiChâteau-Thierry : Pays Paysa-ges Paysans. Peintres du terroir

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l'Aisne 178 magazine du Département - Mai/Juin 2010 32 l'image

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“La caravane passe”de la compagnie Circ Panic

L’un des spectacles de

L’été du Conseil général10 soirées / 10 lieux / 3 spectacles

www.aisne.com