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AL MALIYA N°41

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Avant Propos . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3 vnementsRforme du Contrle des Dpense de lEtat : une concrtisation de la modernisation des finances publiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4 TGR : avances relles en terme de mise en uvre de la Rforme du Contrle...........................

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Evaluation de la capacit de gestion des ordonnateurs : un rfrentiel conforme aux normes internationales . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8 Rforme du Contrle de la Dpense Publique : un engagement partag. . .. ..... ..... ..... ..... .. ... ...

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Renforcement de la performance budgtaire : institution du Cadre de Dpenses Moyen Terme (CDMT) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 13

Revue Trimestrielle du Ministre de lEconomie et des Finances

DossierPromotion de l'Investissement Priv : cadre institutionnel et juridique...................................

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Un environnement favorable au dveloppement de l'investissement priv : stratgies sectorielles et structurelles engages . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 20Directeur de PublicationOmar FARAJ, Directeur des Affaires Administratives et Gnrales

Douane : un appui la stratgie de dveloppement des investissements . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 23 Fiscalit et investissement . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 26 Contribution du patrimoine foncier domanial la promotion de linvestissement . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 29 Impact de la privatisation sur linvestissement au Maroc . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 31 Linvestissement du secteur des Entreprises Publiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 35 Classement du Maroc dans le rapport Doing Business 2007. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 37 Mcanisme pour un Dveloppement Propre (MDP) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 39

Directrice de RdactionNaima MEZIANE BELFKIH, Chef de la Division de la Communication et de lInformation la DAAG

Rdactrice en ChefMalika OUALI, Chef du Service des Publications la DAAG

ActualitJourne dtude sur : les expriences internationales de rforme de la retraite dans la fonction publique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 42 Le Conseil National de la Comptabilit adopte plusieurs Plans Comptables. . ... ..... ..... ..... .. ... ...

Comit de RdactionFatiha CHADLI, Karim BEN YAKOUB

Comit des PublicationsLes Reprsentants des Directions du Ministre et Organismes Sous Tutelle.

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Maroc Telecom : processus de privatisation russi . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 47 La 5me session du dialogue conomique Maroc-UE : de nouvelles ambitions pour le partenariat euromditerranen . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 48 Instruction relative au rgime des oprations de change manuel . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 50 Instruction relative aux oprations dassurances et de rassurance. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 51 Ouverture du Compte Capital . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 54

InfographieAbdessamad BOUNNAR

ImpressionAdministration des Douanes et Impts Indirects

DiffusionMy. Mustapha DRISSI

ServicesDmatrialisation du paiement des pensions de la CMR . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 57 Tlaffichage : pour une meilleure diffusion de linformation au sein du Ministre de lEconomie et des Finances . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 58

Direction des Affaires Administratives et Gnrales Boulevard Mohammed V, Quartier Administratif, Rabat Chellah Tl. : (212) 37 67 72 25 / 29 - Fax : (212) 37 67 72 26 Portail Internet : http://www.finances.gov.ma Portail Intranet : http://maliya.finances.gov.ma

RepresAperu sur la situation conomique et financire fin dcembre 2007 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 59

Avant-propos

F

aisant de linvestissement priv une priorit pour la ralisation des objectifs stratgiques en matire de croissance et demploi, les pouvoirs publics ont dploy des efforts importants en vue de crer les conditions ncessaires au

dveloppement des investissements privs tant nationaux qutrangers. Dans cette optique, le renforcement du cadre institutionnel de linvestissement, la multiplication des avantages et incitations ainsi que lappui par des aides budgtaires ont constitu des axes majeurs de lintervention publique afin damliorer le climat dinvestissement et drainer de manire continue et soutenue le maximum dinvestissement. A travers la rubrique Dossier , le prsent numro de la revue AL MALIYA revient sur ces efforts en clairant sur le rle du Ministre de lEconomie et des Finances (MEF), acteur pivot dans la promotion de linvestissement. De par ses missions, lintervention du MEF est multiple. Elle couvre le cadre institutionnel et juridique, les mcanismes d'aide et dappui l'investissement, -par le biais des fonds de promotion des investissements notamment, le Fond Hassan II. Elle se concrtise galement par les incitations fiscales, douanires et foncires sans oublier le programme de privatisation mis en uvre depuis 1993 dont les effets sur linvestissement sont positifs. La rubrique Evnements quant elle relate deux importantes manifestations organises par le Ministre et touchant deux chantiers de rformes savoir : la Rforme du Contrle de la Dpense Publique et la mise en place du Cadre de Dpenses Moyen Terme (CDMT). La rubrique Actualit prsente entre autres les dernires mesures de libralisation de la rglementation des changes, les dernires oprations de privatisation Il revient galement sur la journe dtude organise au sujet des expriences internationales de rforme de la retraite dans la fonction publique. Les nouveauts de la rubrique Services portent sur la dmatrialisation du paiement des pensions, service ouvert aux pensionnaires de la Caisse Marocaine de Retraite, et sur la mise en place du systme de tlaffichage au sein du Ministre, comme nouvel outil de communication.

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VNEMENTS

Journes dinformation sur les rformes menes au MEF

VNEMENTS

Rforme du Contrle des Dpense de lEtat : une concrtisation de la modernisation des finances publiquesRationaliser le processus de la dpense publique tout en assurant la scurit et la transparence des oprations financires, sont les principaux objectifs assigns au nouveau dispositif de contrle, a affirm M. le Ministre dans son discours douverture de la journe dinformation, organise ce propos au sige de la TGR le 28 fvrier 2007.

Ce nouveau dispositif, appel dsormais Contrle Modul de la Dpense (CMD), sinscrit dans un processus global de modernisation de lensemble de ladministration marocaine, qui vise allger les structures et simplifier les procdures, afin damliorer la performance et rendre un service de qualit et de proximit au citoyen. Dans ce contexte, M. le Ministre a rappel les chantiers de rformes entrepris par le Dpartement pour assurer une bonne gestion des deniers publics, notamment la Nouvelle Approche Budgtaire axe sur les rsultats et la mise en place des Cadres de Dpenses Moyen Terme, pour un meilleur pilotage des ressources budgtaires.

M. F. Oualalou, M. A. Midaoui, M. M. Bousaid et M. A. Loudiyi lors de la sance douverture.

Le CMD reprsente laboutissement du processus de rforme concernant lexcution de la dpense publique, un processus qui a dmarr en 2006 par le rapprochement des structures de contrle priori du CED et de la TGR. Lun des aspects les plus notables de ce rapprochement est linstitution progressive dun interlocuteur unique du Ministre charg des Finances dans chacun des Ministres, qui assumera lensemble des missions de contrle, de comptabilisation et de paiement de la dpense publique, a-t-il ajout. Il sagit, selon M. le Ministre, de confier aux ordonnateurs le contrle dengagement de certaines dpenses, exerc jusqu prsent par les services du Ministre des Finances. Ces services garderont le contrle de paiement des dpenses publiques. Dans ce sens, le renforcement des comptences en matire de contrle a posteriori, dans une logique daudit de perfor-

mance, a t galement engag, au sein du Ministre, a-t-il prcis en ajoutant que le nouveau dispositif de contrle est bas sur une intervention gradue en fonction du niveau de capacit de gestion des services ordonnateurs et des enjeux financiers de la dpense. M. le Ministre a prsent aussi les modalits de ce nouveau dispositif qui se rsument ainsi : valuation de la capacit de gestion des ordonnateurs pour dterminer leur aptitude remplir cette nouvelle fonction de contrle et prvenir les risques ; Allgement des contrles du Ministre charg des Finances de faon module en fonction de la capacit de gestion des ordonnateurs ; Mise en place dun dispositif de veille pour la scurit de la gestion des deniers publics.

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Monsieur le Ministre a prcis que la Rforme sera progressive et couvrira lhorizon 2012 lensemble de lAdministration . Il a galement affirm que sa mise en uvre suppose ladoption dune logique partenariale de gagnant-gagnant , o tous les acteurs concerns trouveront leurs avantages. Il a enfin ritr lengagement du Ministre soutenir cette rforme et accompagner les autres dpartements ministriels dans leurs dmarches respectives, tout en comptant sur leurs efforts continus de pilotage et de management de leurs quipes tous les niveaux.

Cette journe dinformation a connu la participation du Ministre charg de la Modernisation des Secteurs Publics, le Prsident de la Cour des Comptes, des reprsentants de la Dlgation de l'Union Europenne, de la Banque Mondiale et de la Banque Africaine de Dveloppement, du Secrtaire Gnral et des Directeurs du Ministre charg des Finances, ainsi que des Secrtaires gnraux et des responsables de l'excution des dpenses au sein des diffrents ministres.Rdaction AL MALIYA

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VNEMENTSTGR : avances relles en terme de mise en uvre de la Rforme du ContrleLa Rforme du Contrle de la Dpense Publique est ddie au service de la modernisation de laction publique, au mme titre que tous les chantiers de rformes conduits par le Gouvernement depuis 2002, a affirm M. Said Ibrahimi, Trsorier Gnral du Royaume, dans son intervention lors de la journe dinformation organise le 28 fvrier 2007.

Considre au cur de cette rforme, de par son positionnement actuel dans le circuit de la dpense publique, la TGR est un acteur majeur avec la mission de pilotage de deux chantiers essentiels : le rapprochement de la TGR et du CGED avec lvolution du contrle de lexcution de la dpense ; laugmentation de la capacit de gestion des ordonnateurs. Concernant le premier chantier, dont lun des objectifs est la recherche de synergie tout en rduisant le cot du contrle dexcution, M. Ibrahimi a mis laccent sur les avances significatives qui ont t ralises et qui se rsument ainsi :

M. le Trsorier Gnral du Royaume lors de son intervention.

llaboration du dispositif du contrle modul de la dpense, qui implique un nouveau partage de rles entre les acteurs de la dpense. Ce dispositif est bas sur le principe de modulation des contrles et de qualification des ordonnateurs, et repose sur un partenariat fond sur la confiance et la responsabilisation ; la mise en place dun interlocuteur unique vis--vis des ordonnateurs, par la cration, dune part, dun ple unique de pilotage du mtier de la dpense (regroupement TGR/CGED), et dautre part, de Trsoreries Ministrielles au niveau central, et la concrtisation dun point dentre unique au niveau dconcentr pour les sous-ordonnateurs ; la mise en place dune nouvelle nomenclature de pices justificatives (engagement et paiement) des dpenses de personnel (rduction de 50% du nombre de pices) ; la ralisation d'avances relles au niveau du projet GID*,

notamment la plate-forme dchange entre les ordonnateurs et les comptables ; la progression dans llaboration des lois de rglement, gage dune meilleure transparence et de culture de reddition des comptes. Afin de russir ce premier chantier, le Trsorier Gnral du Royaume a soulign que la TGR a mis en uvre une structure unique de pilotage, une feuille de route prcise, des chances claires, ainsi quun dispositif de formation et de communication. Sagissant de laugmentation de la capacit de gestion des ordonnateurs, M. Ibrahimi a prcis quil est indispensable dapporter lassistance ncessaire, tant auprs des administrations centrales quau niveau dconcentr, en mettant en place les lments de cadrage et les outils ncessaires pour ladaptation ce nouvel environnement.

* Gestion Intgre de la Dpense Publique

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VNEMENTSA cet effet, le Ministre charg des Finances a procd un recensement des bonnes pratiques et des besoins de renforcement de la capacit de gestion auprs de 6 Ministres pilotes. M. le Trsorier Gnral a prcis que cette dmarche a cre une dynamique quil faut amplifier : celle de lidentification dun rseau dordonnateurs qui se concertent et partagent leurs expriences et leurs meilleures pratiques. M. Ibrahimi a tenu rappeler que la Rforme reprsente un enjeu de taille, nous avons besoin dun service public efficace et performant. Pour y parvenir, nous devons rpondre au dfi dune bonne gestion des dpenses publiques ; a-t-il fait observer, en ajoutant que ce qui compte, ce nest pas seulement de prciser les responsabilits, mais de mettre en place les conditions pour que chacun contribue, son niveau, lamlioration de la chane dexcution de la Dpense.Rdaction AL MALIYA

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VNEMENTSEvaluation de la capacit de gestion des ordonnateurs : un rfrentiel conforme aux normes internationales

Lapproche adopte par lIGF pour lvaluation de la capacit de gestion des ordonnateurs est une approche par les risques. Elle a concern sept dpartements ministriels et se gnralisera au reste des ministres. Les rsultats de lvaluation ont t prsents par M. A. Benbrik en terme de points forts et points de fragilit ayant caractris les systmes actuels de gestion et rvl les diffrents niveaux de capacit entre les dpartements et au sein dun mme dpartement.

Avant daborder lvaluation de la capacit de gestion des ordonnateurs dans sa dmarche, son rfrentiel et ses rsultats, M. A. Benbrik, participant aux travaux de la journe dinformation consacre la Rforme du Contrle de la Dpense Publique, a rappel les objectifs de la Rforme et prcis la finalit de la mission confie lIGF dans ce cadre. Ainsi, il a soulign que les principaux objectifs de la Rforme se rsument en : La refonte du systme de contrle a priori, dans le sens dun assouplissement des procdures et dune meilleure dlimitation de la responsabilit des acteurs de la dpense publique ; Lintgration de la logique de performance dans la gestion et le contrle de la dpense publique ;M. A. Benbrik intervenant lors de la journe dinformation du 28 fvrier 2007.

La mise en uvre progressive dans le but de transfrer, terme, lordonnateur les prrogatives du contrle en matire dengagement de la dpense et de dvelopper lapproche budgtaire axe sur les rsultats. Il a par ailleurs soulign que le corollaire de cette dmarche rside dans le renforcement de la capacit de gestion des ordonnateurs, de lvaluation et du contrle a posteriori. Dans le cadre de la mise en uvre de cette Rforme, il a prcis que la mission dvaluation de la capacit de gestion des ordonnateurs, confie lIGF, vise lvaluation du degr de

matrise par lordonnateur de lorganisation et des procdures quil a mises en place. Il a en outre prsent les objectifs viss par la matrise de la gestion qui sont : Lassurance de la protection et de la sauvegarde des deniers et du patrimoine publics ; Lassurance de la qualit de linformation comptable et financire ; La veille au respect de lapplication des dcisions ; Lamlioration de lefficacit et des performances des actes de gestion.

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VNEMENTSLa conduite de la mission de lIGFUn Rfrentiel spcifique cette mission a t labor par lIGF. Ce Rfrentiel sinspire des standards internationaux, et comprend quatre composantes, savoir : la capacit de gestion financire, lexcution de la Dpense, la gestion de linformation et le contrle interne. Cette dernire composante concerne, lenvironnement du contrle, lvaluation des risques et les procdures de contrle.

Quelques rsultats des valuations des capacits de gestion des ordonnateursI - Gestion budgtairePoints forts Adoption de la nouvelle approche budgtaire axe sur les rsultats (programmation ascendante ; globalisation des crdits ; budget programme / contractualisation ; indicateurs de performance ; restructuration des morasses ; CDMT en cours de mise en place) ; Matrise du processus de mise en place des crdits par les dpartements fortement dconcentrs ; Efforts doptimisation du processus daffectation des crdits de fonctionnement au profit des entits territoriales ; Mise en place de normes et dun systme de veille pour le suivi des consommations affrentes certains postes de dpense (eau, lectricit, tlphone...). Points de fragilit Absence dlaboration des projets annuels de performance (PAP) ; Absence de formalisation ou dactualisation de normes dallocation de ressources budgtaires de fonctionnement entre directions ou entre chelon central et chelon dconcentr ; Faible niveau de dconcentration territoriale des crdits dinvestissement ; Multiplicit et notification parfois tardive des actes de dlgation des crdits ; Faible taux dmission des crdits pour le budget dinvestissement (environ 40%) ; Retard dans la production de linformation budgtaire (tats de reports, situations semestrielles des virements, situations priodiques dexcution des crdits dlgus).

II - Contrle internePoints forts Tendance vers la formalisation des procdures et lintgration des points de contrle rglementaires ; Existence de structures daudit interne : inspections gnrales ; unit centrale daudit ; service daudit interne ; Gestion prvisionnelle des effectifs, des emplois et des comptences mise en place ou en cours. Points de fragilit Absence dune cartographie des risques ; Non formalisation des procdures relatives la gestion budgtaire et comptable dans certains dpartements ; Sparation insuffisante des tches ; Insuffisance de la formation du personnel en matire de gestion financire ; Dvolution de tches parfois en inadquation avec les comptences existantes ; Caractre limit des interventions des structures daudit interne ; Capitalisation insuffisante des enseignements conscutifs aux rejets du contrleur des engagements de dpenses et du comptable ; Non ralisation par les services de lordonnateur de contrles priodiques au niveau des rgies et des magasins.

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VNEMENTSIl a ajout que le Rfrentiel en question concerne deux niveaux de qualification : la conformit sous le double aspect de la rgularit et de la matrise et la performance . Concernant la dmarche, M. A. Benbrik a prcis que lIGF a adopt une approche par les risques. Dans ce sens, ont t valus : les risques inhrents lorganisation densemble, la nature de lactivit, au degr de dconcentration et limportance des crdits dlgus ; les risques lis au systme de contrle interne dans sa conception et dans son application relle, travers les procdures de gestion budgtaire et comptable, formalises ou non, et le systme dinformation. Les premires valuations de lIGF, a-t-il soulign, ont concerns sept Dpartements: lEquipement, les Finances, la Sant, lAgriculture, les Eaux et Forts, la Culture et la Justice. Prsentant les rsultats de lvaluation, M.A. Benbrik a mis en vidence les principaux points forts et points de fragilit caractrisant les systmes actuels de gestion et a soulign que lvaluation a rvl diffrents niveaux de capacit entre les dpartements et au sein dun mme dpartement. Cette valuation a concern les ordonnateurs et les sousordonnateurs centraux. Un programme qui arrivera terme en 2012 couvrira lensemble des dpartements ministriels, a soulign M. A. Benbrik, ainsi quun programme spcifique pour les services dconcentrs.Rdaction AL MALIYA

Gestion de linformationPoints forts Elaboration en cours de plans directeurs informatiques ; Mise en place dune plate-forme dchanges informatiss en attendant le dploiement du systme de Gestion Intgre de la Dpense (GID) ; Effort apprciable en matire de modernisation du parc informatique ; Existence dapplications informatiques couvrant certains aspects de la gestion budgtaire et comptable ; Tendance vers la couverture fonctionnelle des autres aspects de la gestion (personnel, stocks, patrimoine, etc.) et ladoption de progiciels de gestion intgre. Points de fragilit Faiblesse en matire de gestion des droits daccs et des habilitations altrant la scurisation et la traabilit des enregistrements ; Faiblesse en matire de coordination des actions de dveloppement des applications entre la structure charge du pilotage et les autres entits informatiques ; Documentation insuffisante des applications informatiques hypothquant le niveau de matrise des outils et lexploitation optimale des fonctionnalits ; Insuffisance des actions de formation du personnel sur lutilisation des applications informatiques ; Prdominance des changes physiques des donnes faute dintgration du systme dinformation et dinterfaage des applicatifs.

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VNEMENTSRforme du Contrle de la Dpense Publique : un engagement partag

Le dbat suscit par la prsentation de la Rforme du Contrle de la Dpense Publique, a dgag un consensus gnral des ordonnateurs sur ses principes et son contenu, avec des recommandations que le Ministre des Finances s'est engag intgrer dans la conduite de la rforme : accompagnement du Ministre la mise en place des outils et instruments ncessaires pour assurer le contrle interne, formation des ressources humaines et renforcement de la communication autour de ce projet au profit de tous les intervenants

La Rforme propose va allger le contrle des engagements des dpenses et scuriser la gestion des deniers publics a prcis M. le Secrtaire Gnral M. A. LOUDYI. lors du dbat qui a suivi la prsentation de la Rforme. Saluant l'esprit de concertation et de partenariat qui a marqu la conception et la mise en oeuvre de la Rforme, M. le Secrtaire Gnral est revenu sur la dmarche retenue, savoir la progressivit aussi bien dans la qualification que dans la Rforme. Vu la diversit des niveaux des administrations, il est prvu deux niveaux du contrle, savoir : Un contrle allg et Un allgement Supplmentaire du contrle . Rassurant les ordonnateurs, il a annonc que pour la qualification, tous les moyens seront utiliss pour couvrir rapidement un grand nombre de dpartements ministriels.

Une partie des participants au premier atelier.

Il a rappel en outre le bonus accord aux ordonnateurs avant d'arriver au niveau de matrise requis pour bnficier de lallgement du contrle priori prvu par la Rforme, et qui porte sur un certain nombre de dpenses qui seront exonres du contrle (112 000 actes). M. le SG a par ailleurs prcis que par cette Rforme, le contrle sera allg et les procdures simplifies, et l'accom-

pagnement ncessaire sera assur aux ordonnateurs dans les diffrents domaines recenss lors des ateliers. Les deux ateliers organiss lors de cette journe dinformation ont port sur deux thmatiques: le Contrle Modul de la Dpense (CMD) et le renforcement de la capacit de gestion des ordonnateurs . Les 2 ateliers ont enregistr une participation importante et active.

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VNEMENTSLes ordonnateurs, tout en marquant leur engagement intgrer la Rforme et sinscrire dans son processus, ont mis en avant la dmarche adopte pour la conception et la mise en uvre de cette Rforme, qui sest base sur le partenariat et la concertation. Au terme des dbats qui ont caractris les ateliers, plusieurs recommandations ont t formules par les participants et qui sinscrivent dans lobjectif de faire avancer la Rforme et de faciliter son appropriation. Ces recommandations ont t formules au tour de cinq axes. riger la formation en priorit au niveau de chaque dpartement comme levier de mise en place de la Rforme et de rajustement des comptences en matire de gestion budgtaire et comptable. Elle doit aussi tre une proccupation fondamentale dans le renforcement de la capacit de gestion des ordonnateurs ; Renforcer les capacits de GRH, notamment en cherchant recruter les profils ncessaires et assurer le suivi des comptences ; Communiquer aux ordonnateurs le rfrentiel tabli par l'IGF, afin qu'il soit un outil d'autodiagnostic permettant la dtection des insuffisances et l'laboration des plans d'actions spcifiques par dpartement ; Communiquer davantage autour de la Rforme afin de dissminer linformation et de dissiper les craintes ventuelles des ordonnateurs, notamment en terme de responsabilit ; Capitaliser les travaux de cette journe dans un kit pdagogique diffuser auprs des diffrents ordonnateurs et sousordonnateurs.

Modalits en matire de mise en uvre La validation du rfrentiel tel qu'il a t dclin dans ses grands axes. Toutefois, il a t prcis, qu'il ne doit pas tre un acte juridique, mais un rfrentiel que les administrations peuvent utiliser et adapter selon leurs spcificits ; L'allgement des contrles prvus dans le cadre du CMD. Il sagit de prendre en compte, autant que possible, la nature, les seuils et tailles des dpenses par dpartement ministriel ; La simplification du processus d'valuation et de qualification des ordonnateurs et la rduction de son dlai, et ventuellement son externalisation. Concernant ce dernier point, les participants recommandent l'utilisation des comptences disponibles au sein de l'IGF et des IGM, avant de faire appel aux prestataires externes ; La gnralisation de la mise en place des Trsoreries Ministrielles (TM), qualifie dinitiative louable, qui traduit dans les faits la notion de linterlocuteur unique face l'ordonnateur ; La prise en compte du cas des services sous ordonnateurs au niveau dconcentr, qui prsentent des spcificits et mme des insuffisances auxquelles il faut remdier.

Systmes dInformation (SI)Dvelopper la place accorde aux SI dans le dispositif de la Rforme, notamment celui ddi la fonction budgtaire et comptable comme vecteur de transparence et de scurit du systme, en termes de traabilit et de remonte de l'information. Ces SI sont considrs comme des outils qui permettraient d'internaliser l'valuation des capacits des ordonnateurs. Ils doivent galement comporter des contrles intgrs afin de contribuer la mise en place du contrle interne.

Contrle interneIdentifi comme un lment fondamental dans la conduite de la Rforme et de la mise niveau de la capacit de gestion des ordonnateurs, la dmarche de contrle interne doit tre tablie en priorit et inscrite dans loptique dune autovaluation des performances en interne.

Mesures daccompagnement Dvelopper la fonction gestion budgtaire et comptable au sein des ministres en terme deffectifs et de comptences, et professionnaliser davantage la fonction Acheteur public ; Normaliser les supports et documents utiliss par les ordonnateurs pour leur faciliter le travail et rduire les points de divergence entre les diffrents intervenants du processus de la dpense publique. Cette normalisation devra toucher les aspects rglementaires afin d'homogniser les interprtations et les points de vue ; Mutualiser les bonnes pratiques identifies avec un change d'expertise notamment dans le cadre du Forum de la performance que les ordonnateurs se proposent de crer ;

Contextualisation de la RformePlacer davantage la Rforme dans le contexte global de la Rforme Budgtaire et des chantiers de modernisation initis par les pouvoirs publics, notamment, en matire de dconcentration. Ces recommandations, qui dnotent de l'intrt accord par les ordonnateurs cette Rforme et leur engagement s'y inscrire et s'approprier son contenu, ont t considres lgitimes par le Ministre charg des Finances et seront prises en compte et intgres dans la conduite des chantiers de la Rforme.Rdaction AL MALIYA

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VNEMENTSRenforcement de la performance budgtaire : institution du Cadre de Dpenses Moyen Terme (CDMT)

Le CDMT ne doit se substituer ni la Loi de Finances ni au Plan de Dveloppement Economique et Social, a prcis Monsieur le Ministre. Cest un instrument qui vise assurer une meilleure dclinaison des stratgies sectorielles et contribuer ainsi renforcer lefficacit de la dpense publique.

Dans son allocution douverture des travaux du sminaire organis conjointement avec la Banque Mondiale, le jeudi 19 avril 2007, sur la thmatique du Cadre de Dpenses Moyen Terme en tant quinstrument permettant le renforcement de la programmation budgtaire pluriannuelle , Monsieur F. OUALALOU, a rappel que la thmatique choisie sinscrit dans le cadre de la dmarche globale adopte par le Gouvernement pour la rforme en profondeur de lEtat et en particulier de la gestion publique. Cest dans cette perspective, a ajout Monsieur le Ministre, que le Ministre charg des Finances sest attach depuis quelques annes introduire une Nouvelle Approche MM. F. Oualalou et A. Bennani lors de la sance douverture. Budgtaire visant lamlioration de la gouvernance des finances publiques ; celle-ci est base sur la consolidation des fondamentaux et des programmes daction au niveau de la Loi de Finances et de lconomie et le renforcement de lefficacit de la dpense contribuer ainsi renforcer lefficacit de la dpense publique publique. Il a prcis cet effet que cette rforme a pour en rpondant aux trois objectifs suivants : objectifs de : substituer la logique des rsultats la logique des moyens dans la conception et la mise en uvre des choix budgtaires ; assurer une meilleure transparence des comptes publics et renforcer la lisibilit de la Loi de Finances ; renforcer lefficacit et lefficience de la dpense publique ; assouplir le contrle de la dpense publique et ladapter la logique des rsultats. Tout en signalant que le CDMT constitue un outil de programmation budgtaire indicative, ne devant se substituer ni la Loi de Finances ni au Plan de Dveloppement Economique et Social, Monsieur le Ministre a soulign que cet instrument vise assurer une meilleure dclinaison des stratgies sectorielles le renforcement de la discipline budgtaire globale en conciliant les objectifs de dveloppement sectoriel et les rformes engages par le Gouvernement avec les impratifs de prservation des quilibres fondamentaux et de matrise du dficit budgtaire ; la mise en perspective des programmes sectoriels sur le moyen terme au niveau des dpartements ministriels et pour les oprateurs publics et privs, permettant ainsi une meilleure visibilit en matire de programmation budgtaire pluriannuelle ; lamlioration des conditions de prparation de la Loi de Finances en faisant ressortir, dans une perspective pluriannuelle, lvolution prvisionnelle du cadre macro-conomique et des grands agrgats budgtaires.

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VNEMENTSDans son intervention, Monsieur Abdellatif Bennani, Directeur du Budget et aprs avoir mis en relief le contexte gnral de la rforme budgtaire dans lequel sinsre ladoption du CDMT ainsi que les objectifs de ce dernier, a mis laccent sur les principaux apports de cet instrument et surtout sur lapproche mthodologique prsidant la conception et llaboration du CDMT. Cette approche sarticule autour de quatre tapes se prsentant comme suit : Premire tape : identification des contraintes macro-conomiques et diffusion dune circulaire dorientations de M. le Premier Ministre devant servir de cadre de rfrence pour la prparation des CDMT ministriels faisant ressortir les donnes prvisionnelles des agrgats macro-conomiques (taux de croissance, taux d'inflation, dficit budgtaire,) ainsi que les priorits gouvernementales devant prsider la prparation des CDMT. Deuxime tape : laboration des projets de CDMT par les ministres consistant en la formulation des stratgies sectorielles, leur dclinaison en domaines et programmes daction, ainsi que la dfinition des moyens mis en uvre et des besoins de financement sur un horizon de 3 ans. Troisime tape : laboration par le Dpartement des Finances dun CDMT global et agrg travers la consolidation des CDMT sectoriels, pour en dduire le rcapitulatif des projections de dpenses par ministre. Quatrime tape : finalisation des CDMT ministriels et du CDMT global travers : la mise au point au niveau des commissions budgtaires des budgets sectoriels et finalisation des CDMT ministriels par les dpartements concerns ; lactualisation par le Dpartement des Finances du CDMT consolid, dont la premire anne doit tre conforme au projet de budget annuel et les deuxime et troisime annes compatibles avec le Tableau des Oprations Financires du Trsor (TOFT). Au cours dudit sminaire, deux expriences pilotes nationales en matire dlaboration de CDMT sectoriels ont t prsentes par les reprsentants du dpartement de lHabitat et de lUrbanisme et du dpartement de lEau. A cet effet, Monsieur Abderrahman CHORFI, Directeur Gnral de lUrbanisme et de lArchitecture a signal que son dpartement a labor un CDMT comportant trois domaines, savoir lAdministration Gnrale, lUrbanisme et lHabitat Social, et ce en attendant lintgration dautres domaines tels que les Agences Urbaines, la promotion immobilireetc. Le CDMT prpar fait tat en premier lieu, de lvolution des ressources sur la priode 2005-2010, telles que la taxe sur le ciment, le report sur le Fonds Spcial dHabitat, le remboursement des avances, les crdits budgtaires affects aux trois domaines susviss et les ressources prvues dans le cadre du programme MEDA. En deuxime lieu, il fait tat de la programmation des dpenses (quipement et dpenses de soutien, formation et sensibilisation, tudes, dpenses relatives divers programmes tels que villes sans bidonvilles , lamnagement foncier, lhabitat menaant ruine, quartiers non rglements,etc.) sur la priode susvise et pour chacun des trois domaines prcits. Les reprsentants du dpartement de lEau ont prsent quant eux le CDMT de leur secteur en traant tout dabord le cadre gnral et les principales missions de ce dpartement, ainsi que la stratgie du secteur de lEau sur les plans institutionnel et oprationnel. En outre, et tout en mettant en relief lvolution rcente du budget dudit dpartement, ils ont dclin la stratgie sectorielle susvise autour de six domaines dintervention, savoir : ladministration gnrale, la prvision et recherche mtorologique ; les tudes, suivi et valuation des ressources en eau, la gestion et protection des ressources en eau, lapprovisionnement en eau potable des populations rurales, lamnagement des eaux de surface et maintenance du patrimoine hydrique. Enfin, des experts internationaux de la BM ont prsent quelques expriences pilotes de CDMT de certains pays : lAllemagne, la Turquie, lAfrique du Sud, la Moldavie, le Danemark, la Sude, et la Grande Bretagne. Il ressort de ces expriences que la dmarche retenue par ces pays pour llaboration du CDMT est similaire celle mise en uvre dans notre pays, puisquelle sappuie sur le cadrage macro-conomique, le renforcement de la discipline budgtaire et le lien troit avec le processus de prparation des budgets annuels. Au terme des travaux de ce sminaire, les diffrents intervenants ont insist sur limportance du CDMT dans les efforts damlioration de la gouvernance financire, la consolidation du cadre macro-conomique, la mise en perspective des programmes sectoriels sur le moyen terme et leur dclinaison au niveau de la Loi de Finances, uvrant ainsi donner une meilleure visibilit aux gestionnaires budgtaires et amliorer les conditions de ralisation des prestations publiques. Les recommandations dcoulant des diffrentes interventions et des dbats engags tout au long de la journe peuvent tre rsumes comme suit : L'insertion du CDMT en tant qulment central dans le processus budgtaire et de prparation de la Loi de Finances. Le CDMT tant un instrument de programmation budgtaire pluriannuelle glissante, permet dassurer une meilleure articulation entre le Plan, les stratgies sectorielles, les impratifs de consolidation des fondamentaux conomiques et la Loi de Finances ; Lutilisation du CDMT en tant que vritable instrument qui favorise la cohrence et la mise en coordination des actions sectorielles, au regard des priorits et besoins de dveloppement et damnagement du territoire, avec le souci de renforcer lefficience de la dpense publique ; Lassurance dune meilleure articulation entre les diffrents dispositifs mis en place dans le cadre de la rforme budgtaire pour optimiser leur impact en termes defficacit de la dpense publique, damlioration de la qualit des prestations rendues et de la simplification des procdures. Il sagit, en effet, dinscrire le CDMT dans la dmarche de la gestion axe sur les rsultats et de la contractualisation en tant quinstrument de la mise en uvre de la dconcentration

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VNEMENTSbudgtaire. La prparation des CDMT doit tre loccasion pour cibler des indicateurs de performance de qualit et de rduire leur nombre pour renseigner de manire pertinente sur les finalits et objectifs de laction publique et mesurer les progrs raliss ce sujet ; Linstitution dun systme de veille associant les dpartements ministriels pour suivre et valuer le dispositif CDMT, de telle sorte permettre dacclrer son dploiement et dapporter, le cas chant, des correctifs et amliorations aux procdures de sa mise en uvre au regard des enseignements tirs des expriences vcues par les ministres, et ce afin dinscrire ce dispositif dans un processus damlioration graduelle ; Le renforcement des capacits des gestionnaires budgtaires en matire de planification et de programmation pluriannuelle ainsi que dvaluation des ralisations, en vue de permettre une meilleure appropriation du CDMT et son ancrage dans les pratiques de gestion budgtaire, et ce par des actions communes de formation et dchange dexpriences ; Laccompagnement de la mise en uvre du CDMT par la gnralisation des systmes dinformation, notamment aux niveaux sectoriels qui permettent de mieux renseigner sur lexcution de la dpense publique et des rsultats obtenus, et de faciliter les travaux de prparation, dactualisation et dvaluation des CDMT. Rappelons quont pris part ce sminaire des reprsentants de la Banque Mondiale, de la Banque Africaine de Dveloppement ainsi que des experts trangers et marocains relevant des diffrents dpartements ministriels.DB / Rdaction AL MALIYA

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DOSSIER

Promotion de l'Investissement : efforts soutenus

C

es dernires annes, le Maroc sest engag dans un ambitieux programme de rformes structurelles sur plusieurs domaines, axes sur la libralisation de lconomie, lamlioration de la comptitivit des entreprises et le renforcement de la place du secteur priv dans l'conomie nationale. Lobjectif vis est de soutenir la croissance conomique, amliorer les conditions de vie des populations et lutter contre les disparits sociales et rgionales. Des avances significatives ont t enregistres en matire du cadre institutionnel et lgal rgissant les investissements, laccompagnement par le foncier, louverture et la libralisation par la privatisation et lalignement sur les normes internationales en matire denvironnement. Ces efforts se sont concrtiss par le drainage dimportants investissements qui ont fait du Royaume un chantier ouvert et une destination d'affaires privilgie, jouissant de la confiance des investisseurs arabes et trangers. Selon le rapport mondial sur linvestissement de la Confrence des Nations Unies sur le Commerce et le Dveloppement (Cnuced) de 2007, le manque doprations de privatisation, au titre de 2006, comparativement aux annes passes na pas impact de manire significative lattractivit des investissements directs trangers (IDE) au Maroc. Avec un lger recul de 1,6%, ils se sont tablis en 2006 2,89 milliards de dollars. Ainsi, le Maroc se place le cinquime pays en Afrique recevoir les investissements trangers. Ce classement est le rsultat des efforts de promotion de linvestissement qui sont au cur des priorits de laction des pouvoirs publics et notamment du MEF. Ce dpartement, de par ses domaines dactions y joue un rle important. La revue AL MALIYA au travers de cette rubrique Dossier claire sur ce rle en mettant en relief : les actions entreprises en matire de mise en place du cadre institutionnel et

juridique li l'investissement, appuy par un ensemble de mesures et aides publiques titre de soutiens budgtaires ; les mesures dencouragement linvestissement travers les incitations

douanires et fiscales et la mobilisation du patrimoine foncier de lEtat, pour la ralisation de projets dinvestissement dans les divers secteurs dactivit socio-conomiques ; limpact du programme de privatisation ralis sur le drainage des investisse-

ments et sur les diffrents secteurs conomiques, sans oublier le rle jou par les entreprises publiques ; Lvaluation du climat de linvestissement au Maroc par les organismes internationaux nest pas en reste, il est abord en traitant des conclusions du rapport Doing Business 2007 .

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DOSSIERPromotion de l'Investissement Priv : cadre institutionnel et juridique

En vue de promouvoir l'investissement, favoriser la cration de l'emploi et consolider les positions concurrentielles des principaux secteurs conomiques, le Gouvernement a entrepris une srie de rformes structurelles visant rtablir et stabiliser les quilibres macro-conomiques et libraliser l'conomie du pays. Un cadre institutionnel et juridique li l'investissement a t mis en place, appuy par un ensemble de mesures et aides publiques titre de soutiens budgtaires.

I- Cadre institutionnel et juridique de linvestissementAfin de mettre en place un environnement favorable au monde des affaires et promouvoir l'investissement, notamment travers la relance des investissements d'origine nationale ou trangre, le Gouvernement a mis en place un cadre institutionnel facilitant l'acte d'investir. Il s'agit de : 1. La Commission interministrielle des investissements Cette commission est charge de lagrment des conventions dinvestissement conclues avec les oprateurs privs, de la mise en uvre des mesures propres lever les obstacles entravant le dveloppement des initiatives prives. Prside par Monsieur le Premier Ministre, ladite commission comprend les ministres chargs de lIntrieur, de lAmnagement du territoire, de lEnvironnement, de lUrbanisme et de lHabitat, des Finances, de lIndustrie, du Tourisme, des Affaires Gnrales du Gouvernement, du Plan et du SGG. 2. Le Comit technique de prparation et de suivi de la Commission des investissements Prsid par la Direction des Investissements, ce comit a pour charge la prparation et lexamen technique des dossiers dinvestissements avant leur prsentation la Commission Interministrielle des investissements.

3. Les Centres Rgionaux dinvestissement (CRI) Mis en place en vertu de la Lettre Royale sur la dconcentration de linvestissement. Les CRI ont t rigs en SEGMA placs sous lautorit du Ministre de lIntrieur par la LF 2004. Ils sont au nombre de 16, ayant pour mission daccueillir, informer et assister les investisseurs et suivre la ralisation de leurs projets et ce, travers deux guichets savoir : Le guichet daide la cration dentreprises en tant quinterlocuteur unique de toutes les personnes qui veulent crer une entreprise ;

Le guichet daide aux investisseurs qui procure ces dernierstoutes les informations et donnes affrentes linvestissement rgional. A noter que lintervention des CRI a permis de rduire le dlai de cration dune entreprise qui est pass en moyenne de 45 jours 48 heures, et daugmenter le nombre des entreprises cres qui est pass de 8.662 en 2003 11.781 en 2004 (+36%), 14.368 en 2005 (+22%) et 15.270 en 2006 (+6,3%), soit une augmentation annuelle moyenne de 20%.

4. Les Tribunaux de commerce et Cours d'Appel deCommerce Dans le cadre du projet de rforme juridique et judiciaire financ par la Banque Mondiale, 8 tribunaux de commerce ont t cres au niveau de Casablanca, Rabat, Marrakech, Fs, Tanger, Agadir, Mekns et Oujda et 3 cours dappel de commerce au niveau de Casablanca, Marrakech et Fs. Ces dispositifs qualitatifs visant mettre

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DOSSIERniveau lappareil judiciaire travers la cration, ct des juridictions traditionnelles de droit commun (tribunaux de premire instance et cours dappel), des juridictions spcialises (tribunaux de commerce et tribunaux administratifs) appeles juger des affaires particulires, portant notamment sur la matire commerciale. aprs la ralisation des investissements, soit verses aux fournisseurs notamment pour lachat de tracteurs et de plants fruitiers qui les dduisent du prix de vente ; Contributions pour le financement des programmes de dveloppement et de rhabilitation des primtres irrigus, de rparation des dgts de crues et de lutte antiacridienne ; Contributions au systme de garantie de la production cralire contre la scheresse. Au cours de la priode 2002-2006, le montant des aides publiques accordes dans le cadre du FDA tait de 2,606 MMDH, dont : 1,083 MMDH (soit 42%) au titre de lamnagement des exploitations agricoles et leur quipement en matriel dirrigation, en matriel agricole et dlevage ; 898 MDH (soit 34%) au titre dappui la craliculture travers le systme de garantie contre les effets de la scheresse et la subvention lutilisation des semences slectionnes ; 625 MDH (soit 24%) pour la valorisation et lintensification des productions vgtales et animales. A ce montant devra sajouter une enveloppe de 276,609 MDH reprsentant la contribution dudit fonds, en 2004, lopration de lutte anti-acridienne. Fonds Solidarit Habitat (FSH) Cr par la LF 2002 sous forme de Compte dAffectation Spciale, ce fonds vise assurer la mobilisation de ressources prennes, destines financer la ralisation du programme national de rsorption de lhabitat insalubre et la contribution au financement des projets d'habitat social. Dans ce cadre, une taxe spciale sur le ciment, dont le produit est vers au crdit dudit fonds, a t institue par larticle 12 de cette mme LF. Le taux de cette taxe a t port par la LF 2004 de 5 cts/kg 10 cts/kg, ce qui a permis daugmenter les ressources du FSH 1.200 MDH en 2006 contre 400 MDH en 2003. Le Fonds intervient travers la prise en charge du tiers (1/3) du cot des units de rsorption, et par la garantie de l'accs au logement social. Les aides publiques alloues au secteur de lhabitat ont t destines notamment au : dveloppement de lhabitat social, travers la mise disposition des promoteurs du secteur priv des terrains quips et la ralisation de programmes de restructuration de lhabitat insalubre ; restructuration des organismes publics dhabitat, pour en faire des acteurs comptitifs dans le dveloppement de lhabitat social ; dveloppement de laccs des mnages dmunis la proprit, contribuant ainsi la relance de la demande, travers deux fonds de garantie de l'habitat FOGARIM et FOGALOGE-PUBLIC. Les ressources du FSH entre 2002 et 2006 taient denviron 4,2 MMDH, utilises hauteur de 50% pour la rsorption des bidonvilles, 17% pour l'habitat non rglementaire, et 14% pour les avances pour l'amnagement foncier. Fonds d'accompagnement des rformes du transport urbain et interurbain Cr en 2007, ce fonds est destin contribuer au financement des oprations de mise niveau du secteur de transport et au renouvellement du parc des vhicules de transport en commun et de marchandises. Le montant allou en 2007 ce fonds est de 400 MDH.

II- Instruments financirs daide linvestissementLes diffrents instruments mis en place par le Gouvernement pour la promotion des activits conomiques et partant l'encouragement de l'investissement, peuvent tre prsents comme suit : Fonds Hassan II pour le Dveloppement Economique et Social Cr initialement sous forme de Compte dAffectation Spciale, le fonds a t rig en 2002, en tablissement public dot de la personnalit morale et de l'autonomie financire. L'objectif tant de crer un lien direct entre les recettes de la privatisation et le financement de projets et programmes d'investissement visant la promotion conomique, sociale et culturelle du pays. Les principaux programmes ligibles au financement de ce fonds sont : l'habitat social; l'infrastructure autoroutire, sportive et culturelle; l'infrastructure d'irrigation et d'amnagement du domaine forestier; les infrastructures portuaires et de pche; les structures d'accueil industriel et touristique; le dveloppement des technologies de l'information et la promotion de l'emploi. Fonds de Promotion de l'investissement Cr par la LF 1999-2000 en application de la loi-cadre n18-95 formant Charte d'investissement , ce fonds vise contribuer la promotion de l'investissement par le biais du financement des activits suivantes : Les dpenses relatives l'acquisition de terrains ncessaires la ralisation de programmes d'investissements, hauteur de 20% du cot des terrains en question ; Les dpenses affrentes la ralisation des infrastructures externes dans la limite de 5% du montant total des programmes d'investissements ; Les frais de la formation professionnelle, prvue par les programmes d'investissement, hauteur de 20% du cot total de cette formation. A fin 2006, 95 conventions ont t conclues dans le cadre de ce fonds pour un engagement total de l'Etat de 800 MDH, bnficiant principalement aux secteurs de l'industrie, du tourisme et de l'agro-alimentaire. Fonds de Dveloppement Agricole (FDA) Cr en vertu de la LF 1986. Il constitue le support comptable des diffrentes aides budgtaires accordes par l'Etat, en application des dispositions du Code des Investissements Agricoles, et destines notamment soutenir le dveloppement du secteur agricole dans un contexte douverture et de libralisation des changes et contribuer lamlioration du financement des investissements agricoles par le couplage des dites aides avec le crdit agricole. A ce titre, le fonds concoure au financement des principales activits agricoles suivantes : Aides aux agriculteurs sous forme de subventions et de primes alloues pour le compte de lEtat par la CNCA, accordes soit

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DOSSIERFonds de Mise Niveau et de Garantie

Fonds de Mise Niveau (FOMAN)Cogr par la CCG et Dar AD- Damane, ce fonds est destin accompagner les entreprises nationales dans leurs efforts de mise niveau, leffet de moderniser leurs outils et modes de production, et partant de leur permettre daffronter la concurrence dans un contexte caractris par louverture et la mondialisation des changes. Le Fonds, dont les ressources slvent 400 MDH, finances part gale par le budget de lEtat et un don de lUnion Europenne, est destin financer les prestations de conseil et dassistance technique aux entreprises en difficult par des consultants nationaux ainsi que leur programme de restructuration.

2002 un vaste programme visant le dveloppement et la mise niveau de son dispositif de formation pour former 400.000 jeunes lhorizon 2007-2008. Ainsi, le nombre dtablissements de formation a augment de 33% entre 2002 et 2006 et leffectif des stagiaires a enregistr une progression de 112% durant la mme priode (passant de 56.701 120.00). LOffshoring Afin de dvelopper les activits Offshoring au Maroc, le Gouvernement a dcid de faire bnficier les socits qui sinstalleront dans les zones spcialises ddies ces mtiers, de mesures affrentes la formation et au remboursement d e la part de lImpt sur le Revenu qui dpasse le taux rel de 20%. L'aide la formation prvu dans ce cadre vise permettre aux dites entreprises, dassurer une meilleure adaptation des profils de leurs ressources humaines aux postes occups, et par consquent une intgration russie de leur personnel. Cette mesure consiste en la prise en charge de lensemble de la formation, diffrencie par profil, hauteur dun plafond de 50.000 DH par employ au cours des 3 premires annes de son recrutement. Paralllement ces mesures, deux autres programmes de formation dans les mtiers de lOffshoring ont t confis aux universits et lOFPPT, pour des effectifs respectivement de 4.700 et 6.900 bnficiaires. LEmploi Afin de promouvoir l'emploi, les Assises de lEmploi tenues les 22 et 23 septembre 2005, ont abouti ladoption des mesures suivantes :

Fonds de Garantie de la Mise Niveau (FOGAM)Ce Fonds est dot dun crdit de 100 MDH, destin garantir les crdits octroys par les banques pour les projets de mise niveau des PME ligibles. Cette garantie est accorde concurrence de 60% du crdit en principal, majors de 6 mois dintrts, et donne lieu une commission de garantie au taux de 0,25 % lan de lencours en principal. Pour bnficier de la garantie dudit fonds, les entreprises doivent raliser un diagnostic de leur situation financire et de production et de leur position concurrentielle par le recours au Centre Euro-Maroc Entreprise ou un cabinet conseil spcialis. Ce diagnostic doit aboutir ltablissement dun programme de restructuration pouvant tre financ par un crdit bancaire garanti par ledit fonds. Outre le FOMAN et le FOGAM ayant un caractre transverse, dautres fonds de restructuration destins des secteurs spcifiques ont t crs par le gouvernement. Il sagit en l'occurrence du FORTEX (100 MDH destin la restructuration des entreprises de textile et d'habillement), du RENOVOTEL (200 MDH pour le financement des oprations de rnovation des units htelires), du FOGARIM et du FOGALOGE (550 MDH pour la garantie des crdits logement accords aux populations revenus non rguliers et/ou modestes) affrents aux secteurs du textile, du tourisme et de lhabitat. Par ailleurs et en plus des instruments financiers d'aide l'investissement sus mentionns, l'Etat a entrepris un certain nombre de mesures et d'actions caractre transverse s'inscrivant dans la mme perspective. Il s'agit notamment de : La Formation Professionnelle En vue de satisfaire les besoins des entreprises pour amliorer leurs performances et leur comptitivit, et dans le cadre des orientations du Gouvernement qui ont plac la formation professionnelle en tant que secteur prioritaire, lOffice de la formation Professionnelle et de la Promotion du Travail (OFPPT) a lanc en

Le soutien de lauto emploi par lincitation des jeunes crer leurpropre entreprise dans le cadre du Programme MOUKAWALATI. Ce programme prvoit laccompagnement de jeunes porteurs de projets sous forme doctroi dun montant de 25.000 DH par bnficiaire, pris en charge par lEtat ;

Lencouragement des entreprises recruter par loctroi davantages fiscaux loccasion de ltablissement de contrats de premier emploi dans le cadre du Programme IDMAJ. Cette mesure permet lentreprise de bnficier de lexonration de lindemnit mensuelle verse par lentreprise au stagiaire, de lIR hauteur de 6.000 DH. La dure du contrat est de 24 mois avec 12 mois dexonration supplmentaire en cas de recrutement ;

La rsorption des dficits accumuls en matire demploi etdaptitude lemploi par le dveloppement de la formation insertion et lorganisation de stages dexprience professionnelle dans le cadre du Programme TAEHIL. Le cot unitaire de ladite formation, organise par lANAPEC, slve 10.000 DH/bnficiaire et les effectifs prvus pour cette formation au titre des trois annes 2006, 2007 et 2008 sont de 50.000 bnficiaires.DB / Rdaction AL MALIYA

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DOSSIERUn environnement favorable au dveloppement de l'investissement priv : stratgies sectorielles et structurelles engagesLes stratgies sectorielles entreprises par le Gouvernement bnficient de l'appui budgtaire et financier de l'Etat. Tout en visant relancer l'investissement, la dimension sociale y est privilgie via le renforcement de la cohsion sociale travers la promotion des secteurs sociaux dont la part dans le budget de l'Etat est passe de 41% en 1992 plus de 55% en 2007.

Sur le plan socialL'intervention publique concerne essentiellement lInitiative Nationale pour le Dveloppement humain (INDH), lamlioration de laccs aux services sociaux de base, llargissement de laccs du monde rural aux quipements de base. a. LINDH Lance par Sa Majest le Roi Mohammed VI le 18 mai 2005, elle constitue un effort budgtaire important d'une valeur de 10 MMDH, couvrant 403 communes rurales, soit 3.75 millions dhabitants et 264 quartiers urbains, soit 2.5 millions dhabitants. Elle vise essentiellement la rduction des dficits sociaux, en particulier dans les quartiers urbains pauvres et les communes rurales les plus dmunies, travers leur dotation en quipements et services sociaux de base (sant, ducation, alphabtisation, habitat salubre, accs l'eau potable, lectricit et assainissement), la promotion des activits gnratrices de revenus stables et d'emplois, tout en adoptant une action plus imaginative et plus rsolue en direction du secteur informel; et laide aux personnes en grande vulnrabilit ou besoins spcifiques. b. Lamlioration de laccs aux services sociaux de base notamment dans les domaines de : Lducation, dont le budget est pass de 21,6 MMDH en 2002 34 MMDH en 2007. Cet effort budgtaire vise notamment la gnralisation de la scolarisation, l'amlioration de la qualit de l'enseignement et la consolidation du systme de gouvernance ;

La sant, dont le budget est pass de 5,18 MMDH en 2002 7,37 MMDH en 2007. Il sagit de la poursuite de la mise en uvre de la stratgie du gouvernement, portant notamment sur lamlioration de la couverture mdicale travers la mise en uvre de lAssurance Maladie Obligatoire (AMO), la mise en place du Rgime d'Assistance Mdicale aux Personnes Economiquement Dmunies (RAMED) et la promotion des actions de sant publique, ainsi que l'amlioration de la gouvernance du secteur ; Lassainissement liquide et lpuration des eaux uses qui fait lobjet dun programme national dont le cot global s'lve 43 MMDH, visant notamment la rsorption du retard enregistr dans ce secteur et la restauration de la qualit des eaux, avec comme objectifs stratgiques l'horizon 2015, l'atteinte d'un taux de raccordement aux rseaux dassainissement de 80% et la rduction de la pollution de 60% ;

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DOSSIER La gestion des dchets mnagers et assimils qui fait lobjet dun programme national, dont le cot global s'lve 36,9 MMDH tal sur 15 ans dont 1,025 MMDH financs par l'Etat. Ce programme vise la ralisation d'un taux de 90% de collecte et de nettoiement des dchets mnagers dans les agglomrations sur 15 ans, et d'un taux de 100% de couverture des communes et centres urbains par des dcharges contrles pour le mme horizon. 3. Secteur des Transports Leffort budgtaire consenti sur la priode 2002-2006 au profit des Transports, concerne la rforme du secteur ainsi que la ralisation des infrastructures autoroutires, routires, ferroviaires et portuaires. S'agissant de la rforme du secteur, celleci a constitu une des priorits des pouvoirs publics compte tenu du dficit que connat ce dernier et de ses effets d'entranement sur l'ensemble de l'conomie nationale. Ainsi, un plan d'action a t engag pour son dveloppement et sa modernisation travers la poursuite du processus de sa libralisation accompagne d'un recentrage du rle de l'Etat sur la planification, la lgislation et l'organisation du secteur. Ledit plan daction sarticule autour des principaux axes suivants : la consolidation de la libralisation du transport routier de marchandises ; le renforcement de la scurit routire travers la mise en uvre dun Plan Stratgique Intgr dUrgence (PSIU) couvrant la priode 2003-2005 ; la rforme du secteur ferroviaire ; l'ouverture du ciel marocain la concurrence internationale; la rforme du secteur maritime et portuaire. Ladite rforme est appuye par un programme dajustement du secteur des transports (PASST) bnficiant dun don de lUnion Europenne dun montant de 96 millions dEuros. Ce programme a t renforc par un programme complmentaire mis en place avec le concours de la Banque Africaine de Dveloppement, travers loctroi au Maroc dun prt dappui budgtaire de 240 millions deuros. 4. Secteur des Pches Maritimes En vue de dynamiser le secteur et d'en faire un levier du dveloppement conomique et social, travers notamment la valorisation du produit de la pche, ce dernier a bnfici des principales oprations suivantes : lamnagement du littoral par limplantation de points de dbarquement amnags (PDA) et des villages des pcheurs et lamnagement et lentretien des infrastructures portuaires; la modernisation du secteur de la pche, travers des actions de soutien ralises via lOffice National des Pches et visant la modernisation des outils de production, lamlioration des conditions de manutention, lintroduction des nouvelles technologies en matire de pche et de construction navale, ainsi que lappui la pche artisanale et aux marchands ambulants; le dveloppement de la recherche halieutique, travers la prservation des ressources halieutiques et lamnagement des pcheries pour une pche durable et responsable qui requirent des actions de recherche et dtudes scientifiques et des campagnes de prospection menes priodiquement par lInstitut National de Recherche Halieutique (INRH). 5. Secteur de l'nergie dont la rforme vise attnuer les impacts ngatifs du renchrissement du cot d'approvisionnement en produits ptroliers sur l'conomie du pays. Cette rforme s'articule autour de 4 axes principaux, savoir : la scurisation de l'approvisionnement du march intrieur moyennant la diversification du paquet nergtique; l'ouverture du march nergtique et la mise en place des pralables sa libralisation; le dveloppement des nergies renouvelables via les programmes olien, solaire et hydraulique; et la promotion de l'utilisation du gaz naturel au niveau de la production lectrique et industrielle.

Sur le plan conomique et sectoriel1. Secteur du Tourisme, avec comme objectif stratgique de drainer 10 millions de tourisme l'horizon 2010, ce qui engendrerait la cration de 612.000 emplois nouveaux dont 72.000 emplois directs, et la ralisation de recettes annuelles en devises pour un montant de 80 MMDH en 2010. Le concours budgtaire de l'Etat dans le secteur a concern 4 axes, savoir :La promotion de l'investissement

A travers le Plan Azur, visant dvelopper la capacit daccueil touristique au Maroc et diversifier loffre en la matire, travers la cration par des dveloppeurs amnageurs de six stations balnaires, dont 4 ont fait lobjet de conventions signes fin 2004. Ces conventions prvoient la prise en charge par lEtat travers des contributions du Fonds Hassan II des dpenses affrentes lacquisition des terrains et la ralisation des infrastructures hors sites d'un montant total de 691,87 MDH.La promotion de la destination Maroc

A travers les subventions alloues l'ONMT pour accrotre le flux des touristes, conformment la vision 2010, et permettre la rentabilisation des units htelires. Ces aides ont t destines renforcer les campagnes de communication et de marketing de l'Office, afin de cibler les consommateurs potentiels et les sensibiliser aux produits touristiques offerts par le Maroc. Les subventions budgtaires alloues l'ONMT sont passes de 200 MDH en 2002 450 MDH en 2007.La formation professionnelle

Un intrt particulier est accord la formation professionnelle travers la mise en place d'un plan de mise niveau et de dveloppement du secteur, dans loptique datteindre les objectifs prvus par laccord cadre et laccord dapplication signs entre le Gouvernement et les professionnels. Ces accords prvoient la cration l'horizon 2010 de 612.000 nouveaux emplois dont 72.000 emplois directs. A ce titre, les subventions accordes aux tablissements de formation relevant du dpartement du tourisme ont t sensiblement augmentes passant de 45,31 MDH en 2002 48,61 MDH en 2003 et puis 57 MDH pour les annes 2004 et 2005. 2. Secteur de lagriculture Eu gard la place quil occupe dans la cration de la valeur ajoute et de lemploi et au vu des dfis auxquels il se trouve confront pour amliorer sa productivit dans un contexte douverture, ce secteur a bnfici dimportants soutiens budgtaires visant la mise en uvre de la stratgie de dveloppement de ce dernier et qui s'articule autour de 4 axes, savoir : l'amlioration des revenues des agriculteurs, la contribution la scurit alimentaire du pays, l'intgration du secteur dans l'conomie nationale et internationale et la protection du milieu et la scurisation du potentiel productif.

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DOSSIERPar ailleurs, et conscients de limpact ngatif de la rpercussion intgrale la fois sur les prix de vente publics des hausses des cours des produits ptroliers enregistres sur le march international depuis 2004, sur la comptitivit de lconomie nationale et par consquent sur linvestissement, ces renchrissements des prix desdits produits nont pas t rpercuts en totalit sur le consommateur, se traduisant par un effort budgtaire de lEtat qui slve plus de 25 MMDH pour la priode 2002-2007. la desserte du port Oued Rmel ainsi que llargissement de lautoroute RabatCasablanca 2x3 voies. Ainsi, le programme autoroutier en cours de ralisation permettra de porter la longueur des tronons autoroutiers en exploitation de prs de 600 km 1.500 km en relevant la cadence de ralisation 160 km par an ; Le plan AZUR, qui vise la promotion du tourisme, est bas

Sur le plan du lancement de projets structurantsIl sagit essentiellement des programmes et projets structurants suivants, en vue de contribuer au dveloppement territorial : Le Projet dAmnagement de la Valle de Bouregreg sur

sur un vritable partenariat entre les pouvoirs publics et les professionnels et investisseurs nationaux et internationaux. Lobjectif de ce plan, dont le cot global slve 46 MMDH, est de drainer 10 millions de touristes lhorizon 2010, par la ralisation de 80.000 chambres supplmentaires devant permettre la cration de 612.000 emplois. Une action multiforme a t entreprise pour assurer le succs de cette stratgie : Lamlioration du rapport qualit/prix de la destination Maroc, ainsi que la libralisation du transport arien et ladoption dune politique tarifaire adquate ; Lamlioration de la comptence des oprateurs ; La mise contribution du Fonds Hassan II pour le Dveloppement Economique et Social pour le financement des infrastructures hors site pour les six nouvelles stations balnaires prvues par le Plan Azur, savoir : Taghazout, Khmis Sahel, El Haouzia, Mogador, Sadia et Plage Blanche, ainsi que la mise disposition desdits oprateurs du foncier ncessaire cet effet ; Lintensification de laction de promotion mene par lOffice National Marocain du Tourisme ; Lamnagement de parcs et de zones industriels (Nouaceur, Ain Aouda, Berrechid, Settat, Fs, Mekns, Casablanca et Ait Melloul). Le cot global de ce programme slve 3,86 MMDH et couvre 17 zones industrielles sur une superficie de 2899 ha reprsentant 4665 lots.DB / Rdaction AL MALIYA

une superficie d'environ 5.000 hectares et la mise en valeur des deux rives du fleuve, en intgrant larrire pays avec ses hauts lieux historiques ainsi que les mdinas de Rabat et de Sal. La ralisation de ce projet est confie lAgence pour lAmnagement de la Valle du Bouregreg, dote de pouvoirs publics en matire notamment, dexpropriation et de matrise douvrage, pour la ralisation des infrastructures et ouvrages publics lintrieur de la zone gographique de son intervention. Le cot global est de 10 MMDH dont un 1,25 MMDH financs par le budget de lEtat ; Le projet du port Tanger Mditerrane avec un cot de

17 MMDH dont 9 MMDH pris en charge par lEtat. La ralisation de ce projet est confie lAgence Spciale Tanger Mditerrane ; Le programme autoroutier dont le cot slve 9,2

MMDH plus de 30 Milliards de dirhams sur la priode 20042014. Ce programme sest matrialis par la conclusion dun contrat-programme entre lEtat et la Socit Nationale des Autoroutes du Maroc (ADM) pour la priode 2004 2008 et de deux conventions conclues ultrieurement ce contrat pour la ralisation des dessertes autoroutires Marrakech Agadir et Fs - Oujda. Ces deux axes seront intgrs dans le nouveaux contrat programme Etat qui est en cours de finalisation. Aux termes de ce contrat, lEtat sest engag participer aux augmentations du capital dADM pendant toute la dure du contrat et assurer la garantie des emprunts concessionnels et obligataires contracts par la socit. Pour ce qui est des engagements de cette dernire, en vertu dudit contrat programme, ils concernent lachvement des travaux des autoroutes SettatMarrakech, AsilahTanLe port Tanger-Med. ger, CasablancaEl Jadida, TtouanFnideq,

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DOSSIERDouane : un appui la stratgie de dveloppement des investissements

LAdministration des Douanes et Impts Indirects accorde lencouragement de linvestissement un intrt particulier. Son intervention pour accompagner les investisseurs et faciliter leurs oprations dimportation et dexportation sarticule autour de plusieurs axes ayant trait la fiscalit, la lgislation et aux procdures.

1. Cadre incitatifEn tant quacteur dterminant dans le dveloppement du tissu conomique, la Douane sest employe soutenir lentreprise en mettant en place un ensemble de mesures de facilitation juges attractives. Sur le plan fiscala) Charte dinvestissement

Application dun droit dimportation au taux minimal de 2,5% pour les matriels, outillages et biens quipement et au taux de 10% pour les pices de rechange et accessoires ; Exonration de la T.V.A en faveur des biens dquipement imports pendant une priode de 24 mois, compter de la date du dbut de lactivit de lentreprise et inscrire dans un compte dimmobilisation.b) Conventions dinvestissement

Sige de lADII.

c) Zones franches

Exonration du droit dimportation et de la TVA ; Suspension de la lgislation du contrle du commerce extrieur et des changes ; Octroi du certificat dorigine aux produits fabriqus dans la zone ; Octroi de la possibilit de vente sur le march local de 15% des demi-produits fabriqus dans la zone moyennant le paiement des droits et taxes exigibles. Par ailleurs, et dans la perspective de faciliter davantage les investissements aussi bien lintrieur du pays dans le cadre de larticle 7.I relatif aux investissements denvergure, que dans les zones franches, notamment Tanger-Med, lADII a mis, dans le cadre des chantiers dtudes engags, plusieurs propositions parmi lesquelles on peut citer en particulier, le

Exonration totale du droit dimportation sur les matriels, outillages et biens dquipement ; Exonration de la T.V.A due limportation au titre de ces biens dquipement. A ce niveau, il y a lieu de souligner que certaines difficults inhrentes la multiplicit des intervenants pour signer une liste de matriels ou proroger le dlai de validit dune convention ne facilitent pas la tche des investisseurs. Pour dpasser cette difficult, les investisseurs sont autoriss enlever leur matriel moyennant la consignation du montant des droits et taxes exigibles, dans lattente de la production des documents requis. Une fois ces derniers obtenus, la douane procde au remboursement des droits et taxes consigns.

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DOSSIERrenforcement des relations des zones franches avec larrire pays, par leur ouverture sur le march local, sans que cela porte prjudice au tissu industriel des entreprises installes lintrieur du Maroc.d) Autres mesures

Le remboursement des droits et taxes lexportation (Drawback) au titre de lnergie consomme dans le processus de fabrication par entreprises exportatrices. Lharmonisation du tarif douanier marocain avec les prfrences dcoulant de lapplication des accords de libre change. Afin de pallier cette situation, il a t procd : la rduction du taux du droit dimportation 10% pour les produits bnficiant de lexonration totale du DI en vertu de laccord dassociation Maroc-UE ; la rduction du taux du droit dimportation 45% pour les produits bnficiant dun dmantlement long en vertu de ce mme accord. Sur le plan procdural Afin de faciliter les formalits de passage en douane et de rduire, par consquent, les dlais de ddouanement, lADII a mis en place, en faveur des oprateurs, une panoplie de mesures, dont en particulier : le classement regroup dans une ou plusieurs positions tarifaires des matriels imports pour viter la multiplication des dpts de dclarations en douane ; limportation par envois fractionns pour les matriels imports ltat dmont ou non mont ; la mise en place de supports dclaratifs simplifis par lallgement et luniformisation des dclarations en douane ; laccompagnement de la logistique du transport pour la rduction des dlais et des cots de passage en douane (le porte porte) ; le dveloppement des Magasins et Aires de Ddouanement (MEAD) ; lencouragement du ddouanement domicile et du prddouanement (ddouanement anticipatif). En matire de Rgimes Economiques en Douane, plusieurs mesures ont t galement prises, dont principalement : la mise en place de la dmarche de la catgorisation des entreprises qui a pour objectif de : mettre niveau le tissu productif et de favoriser la crativit et la comptitivit du secteur priv ; contribuer la cration dun environnement propice au dveloppement des comptences de lentreprise et daccompagner celle-ci vers le statut de loprateur conomique agr. lallgement des charges financires en accordant des facilits de cautionnement ; la prise en charge des contraintes lies la transformation et lutilisation des intrants (dchets, rebuts de fabrication, deuximes choixetc.).

Paralllement, dautres dispositions ont t prises par la Douane dans le sens du renforcement de la comptitivit des entreprises, savoir : La mise en uvre de rformes sectorielles afin de permettre aux secteurs porteurs de sadapter et de tirer profit des mutations conomiques et commerciales lchelle internationale, particulirement, en matire de recrudescence de la concurrence exerce par les pays asiatiques, notamment travers : La rforme tarifaire du secteur textile-habillement visant : la rduction des cots des intrants ; le dveloppement du march domestique ; lencouragement des investissements ; la lutte contre la concurrence dloyale. La rforme tarifaire du secteur cuir-chaussures visant : la rduction des cots des intrants ; la rorientation de cette industrie vers des segments de produits forte valeur ajoute ; lencouragement des investissements tirer profit de la dynamique insuffle par les zones de libre change. La rduction des cots de revient de la production locale, notamment, par le biais de lallgement de la fiscalit douanire applicable aux intrants et aux produits non obtenus localement, utiliss dans certaines branches dactivits industrielles, agro-industrielles, chimiquesetc. La rduction du cot de lnergie travers : La rduction du droit dimportation de 10% 2,5% sur les houilles et le coke de ptrole ; Lexonration des taxes intrieures de consommation applicables certains combustibles (fuel, huile lourde, coke de ptrole, houilles et gaz naturel) utiliss par lONE ou par les socits concessionnaires, pour la production de lnergie lectrique dune puissance suprieure 10 MW, prvue par les lois de finances de 2004 et 2005 et ; La rduction des quotits des taxes intrieures de consommation sur certains combustibles (fuel, huile lourde, coke de ptrole et houilles) utiliss par les units industrielles et agricoles consommatrices dnergie, prvue par le dcret n 2-03-204 du 05 juin 2003. La rduction du droit dimportation applicable certains produits sensibles la contrebande et certains de leurs intrants.

2. Cadre lgislatifConsciente que la lgislation peut constituer une contrainte pour le dveloppement de certaines secteurs dactivit et

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DOSSIERimpacter, par l, lpanouissent de lconomie nationale, la Douane sest employe amliorer le cadre rglementaire rgissant les oprations douanires en la plaant au rang de ses proccupations majeures. Cest dans cette optique quelle a introduit de nouvelles dispositions, intgres dans la LF 2007, touchant au domaine des Rgimes Economiques et prvoyant des facilits/assouplissements, dont notamment :Limportation sous Admission Temporaire (AT) et sous Admission Temporaire pour Perfectionnement Actif (ATPA)

Lentrept de stockage Une rflexion a t engage dans le sens de ladaptation des modalits de fonctionnement du rgime de lentrept de stockage aux nouvelles exigences de certaines activits mergentes. Lentrept tait en effet jusqualors, concd exclusivement pour le stockage en suspension des droits et taxes, pendant une priode dtermine, des marchandises importes, destines lexportation. La mise la consommation de ces marchandises tait accorde uniquement pour celles devant tre cdes au profit de personnes ou secteurs bnficiant dune franchise totale ou partielle des droits et taxes, en vertu dun texte lgislatif. Aujourdhui, et suite louverture de lentrept en tant que nouvelle disposition, les entreprises peuvent procder la vente sur le march local des marchandises places sous ce rgime.ADII / Rdaction AL MALIYA

Acteur important dans la promotion et le dveloppement des exportations marocaines, lADII ne cesse duvrer dans le sens de laccompagnement et du soutien des units exportatrices nationales confrontes une trs forte concurrence internationale. Cest dans ce cadre que sinscrit cette nouvelle mesure, consistant en la suspension de lobligation dacquittement des droits et taxes dont sont passibles les marchandises initialement importes sous les rgimes conomiques en douane de lAT ou de lATPA, lorsque celles-ci sont exportes au-del des dlais rglementaires autoriss. La transformation sous douane La transformation sous douane de mise en place en faveur des units industrielles, est un rgime permettant limportation, en suspension des droits et taxes, de marchandises destines subir des transformations qui en modifient lespce ou ltat, en vue de mettre la consommation sur le march local les produits rsultant de ces oprations. Lexamen du mode de rgularisation des oprations ralises sous ce rgime a abouti la dcision dautoriser lentreprise, dans des cas dment justifis (impossibilit de commercialisation sur le march local ), procder, titre de rgularisation, lexportation des marchandises places sous ce rgime et ce, sans acquittement de droits et taxes. Lapurement global Mue par la volont de rpondre aux besoins de lentreprise en termes de dlais et de ractivit, la Douane a examin les modalits de gestion des comptes souscrits sous rgimes conomiques en douane dans le sens de leur assouplissement. Ltablissement dune convention entre lAdministration et le soumissionnaire, telle que pratique dans plusieurs pays, a ainsi t retenue, autorisant lentreprise effectuer certaines formalits douanires priodiquement et non loccasion de chaque opration dexportation, et de jouir de modes de gestion spcifiques son activit et ses contraintes.

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DOSSIERFiscalit et investissement

Le dveloppement de lentreprise constitue un axe fondamental de la politique poursuivie par les pouvoirs publics. Il existe aujourdhui une conviction largement partage sur le rle de la fiscalit en matire conomique et sociale. Il sagit cependant, de trouver un juste quilibre entre lencouragement de lesprit dentreprise, linnovation et la prise de risque, dun ct, et la mobilisation des ressources ncessaires la prise en charge des dpenses utiles la collectivit.

Ces dernires annes, dimportants efforts ont t dploys pour garantir un environnement juridique et conomique favorable lentreprise, acteur essentiel de la cration de richesse. Lvolution du systme fiscal sest inscrite dans la logique densemble damlioration de cet environnement, linstar des rformes institutionnelles engages, en particulier au plan du droit des socits, du code de commerce, de la loi comptable, de la loi bancaire et du code du travail. Sur le plan fiscal, certaines incitations fiscales, de porte gnrale, bnficient linvestissement quelque soit le secteur dactivit. Ainsi en matire dimpt des patentes, on trouve : le taux servant de base la dtermination de la valeur locative nest que de 3% ; le plafond retenu pour le calcul de la valeur locative taxable l'impt des patentes est de 50 millions de DH ; l'exonration de 5 ans accorde aux entreprises nouvellement cres. Dautres mesures sont accordes aux entreprises dans le sens de lamlioration des ressources ncessaires leur dveloppement telles les techniques damortissements dgressifs, les provisions pour investissement et recherche, les mesures dencouragement pour la transformation des entreprises individuelles en socits ou la consolidation de leur capitalisation. Par ailleurs, au plan sectoriel, des avantages propres chaque secteur dactivit ont t octroys depuis la fin des annes 80 travers la politique des codes des investissements.

Nanmoins, cette politique na pas permis damliorer les recettes fiscales en raison de la multiplicit et de la redondance des avantages octroys sans effet de retour significatif, eu gard leur impact conomique et social. La charte des investissements a tent dintroduire de la rationalit en privilgiant la rduction du cot de linvestissement et en adoptant une dmarche slective au profit des secteurs prioritaires et des rgions dvelopper.

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DOSSIERCette logique a t rapidement altre par une nouvelle prolifration des exonrations au bnfice de nombreux secteurs et activits, tels limmobilier, le secteur financier, les exportations, les mines, le tourisme Pour le secteur de limmobilier, les mesures fiscales dencouragement concernent principalement : lexonration de tout impt et taxe en faveur des promoteurs immobiliers qui ralisent un programme de construction de 2.500 logements sociaux ; la rduction de 50%, pendant les cinq premires annes, de limpt sur les socits et lexonration totale des autres impts accordes aux promoteurs immobiliers qui ralisent un programme de construction de cits, de rsidences et de campus universitaires dune capacit dhbergement dau moins 1.000 lits. Sagissant des exportations, les entreprises exportatrices de produits ou de services bnficient de lexonration totale de lIS ou de lIGR pendant 5 ans et de la rduction de 50% audel de cette priode. Les entreprises minires exportatrices et celles qui vendent leurs produits des entreprises qui les exportent aprs valorisation bnficient, quant elles, de la rduction de 50% de lIS ou de lIGR. De plus, les entreprises minires peuvent constituer une provision pour reconstitution de gisements hauteur de 50% du bnfice fiscal avant impt, sans toutefois dpasser 30% du montant du chiffre d'affaires ralis pour la vente de produits extraits des gisements exploits. Sagissant du secteur du tourisme, il bnficie davantages importants, savoir : lexonration totale de limpt sur les socits (IS) ou de limpt gnral sur le revenu (IGR) pendant une priode de 5 ans et la rduction de 50% au-del de cette priode, pour la partie correspondant au chiffre d'affaires en devises ; lexonration de la TVA des biens dinvestissement acquis par les exploitants hteliers lintrieur ou limportation ; lapplication du taux rduit de TVA de 10% avec droit dduction aux oprations d'hbergement, de restauration, de location d'htels et d'ensembles touristiques ; La rduction du taux de droit denregistrement de 10% 5% sur les cessions de fonds de commerce et de clientle dtablissements hteliers ; Lapplication dabattements de 20% 60% de la valeur locative servant de base au calcul de limpt des patentes. Dautres avantages concernent spcialement la rgion de Tanger. Il sagit de : La rduction de 50% de IR ou de IS pour les contribuables rsidant ou ayant leur sige dans la wilaya de Tanger, et se rapportant une activit exerce titre principal dans le ressort de cette wilaya ; La rduction de 50% du montant de limpt des patentes et de la taxe urbaine dus, raison des immeubles situs dans la wilaya de Tanger. Les zones franches bnficient galement de mesures dincitation : En matire de droits denregistrement : exonration des actes de constitution et daugmentation de capital des socits installes dans les zones franches dexportation et exonration des acquisitions de terrains pour la ralisation de leur projet dinvestissement, sous rserve qu'ils demeurent l'actif de l'entreprise pendant 10 ans partir de la date d'obtention de l'agrment ; En matire dIS : exonration totale durant les 5 premires annes dexploitation et application du taux de 8,75% pour les 20 annes qui suivent ; Au niveau de lIR : exonration totale durant les 5 premires annes dexploitation et lapplication limpt d, dun abattement de 80 % pour les 20 annes qui suivent, et exonration des dividendes et autres produits de participation similaires lorsquils sont verss des non-rsidents de la retenue la source sur les produits des actions, parts sociales. Ces dividendes et produits sont soumis au taux de 7,5% libratoire de lIS ou de lIR, lorsquils sont verss des rsidents. En matire de la TVA : exonration avec droit dduction des produits livrs et des prestations de services rendues aux zones franches dexportation et provenant du territoire assujetti. Pour la zone franche dans le port de Tanger, les marchandises originaires des pays trangers sont affranchies leur entre, pendant leur sjour et leur sortie pour la rexportation de tout droit, taxe ou surtaxe frappant limportation, la circulation, la consommation, la production ou lexportation ; Les oprations effectues lintrieur de la zone franche ainsi que les bnfices ou gains raliss sont exonrs de tout impt. Les oprations de commerce et de courtage international, ralises dans la zone franche du port de Tanger, ne sont soumises ni la rglementation douanire ni la rglementation fiscale ni la rglementation des changes. Les promoteurs immobiliers pour leur part sont exonrs de tout impt et taxe dus au titre dun programme de construction de 2.500 logements sociaux. Les entreprises htelires sont totalement exonres pendant les cinq premires annes et bnficient d'une rduction de 50% au-del de cette priode. Les entreprises artisanales bnficient d'une rduction de 50% pendant 5 ans. Le secteur de lenseignement priv et de la formation professionnelle profite aussi d'une rduction de 50% pendant 5 ans.

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DOSSIERSagissant du secteur des hydrocarbures, les titulaires dune concession dexploitation de gisements dhydrocarbures sont totalement exonrs pendant une dure de 10 ans. Enfin, le secteur agricole est exonr jusquen 2010. Soutenir lentreprise de manire durable, en tant que ple de cration de richesse, est troitement li la capacit du systme fiscal dassurer, en mme temps, le transfert des bnfices de la croissance au profit de toute la collectivit. Certes, les besoins des entreprises en matire dappui fiscal ont t largement satisfaits travers les diffrentes lois de finances. On a souvent anticip sur les effets de retour devant gnrer un surplus de recettes mme dassurer les transferts au profit de la collectivit ; or, lvolution de la contribution fiscale de certains secteurs importants de lconomie ne permet pas dentrevoir des progrs significatifs dans ce sens. Face ce constat, les pouvoirs publics ont dcid deffectuer une premire valuation de la politique dincitation linvestissement pour dterminer le cot des efforts d