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Communications orales / Journal de Chirurgie – Vol. 151 – Hors série 1 – Octobre 2014 – A5-A35 A33 Matériel et méthodes. – Pendant une durée de 14 ans, 10 adultes étaient opérés d’une HB méconnue. Il s’agissait de 4 hommes et de 6 femmes. L’âge moyen était de 53 ans [17-87 ans]. Le siège de la hernie diaphragmatique, les complications associées, étaient déterminés à l’aide des techniques d’imagerie. Les méthodes thérapeutiques et les résultats à court et à long termes étaient notés. Résultats. – Tous nos patients étaient symptomatiques. Une dyspnée était présente chez 4 de nos patients. Le diagnostic non fait sur des radiographies thoraciques dans 7 cas, a été porté sur le scanner. Dans les 3 autres cas, le diagnostic a été porté sur le scanner et l’IRM. Tous les patients ont été opérés par laparotomie médiane. Les suites opératoires étaient simples dans 9 cas. Nous avons enregistré un décès. Discussion. – Les patients de ce travail âgés de 17 à 87 ans, avaient une HB affirmée par les constatations opératoires et l’absence de traumatisme thoracoabdominal pouvant faire évoquer une rupture diaphragmatique. Le scanner et l’IRM semblent être des examens fiables pour faire le diagnostic de HB. Conclusion. – Le diagnostic de H. B doit être évoqué devant une symptomatologie digestive, respiratoire ou mixte. L’indication opé- ratoire est formelle. Autres Perforations endoscopiques : quand opérer ? DIANE MEGE (1), LAURA BEYER (1), MARC BARTHET (2), JEAN- CHARLES GRIMAUD (2), CHRISTIAN BRUNET (1), STEPHANE BERDAH (1) (1) Hôpital Nord, Chirurgie digestive, Marseille, France ; (2) Hôpital Nord, Gastro-entérologie en endoscopie, Marseille, France. Contact : Hôpital Nord, Chirurgie digestive, Chemin des Bourrely, 13015 Marseille, France. E-mail : [email protected] Introduction. – Bien qu’elles soient rares, les perforations endosco- piques (PE) peuvent être graves et posent le problème de leur trai- tement (TMT). Il n’existe pas de consensus pour le choix du TMT conservateur, endoscopique ou chirurgical, ni pour le geste chirur- gical à réaliser. L’objectif était d’établir un score prédictif pour un TMT chirurgical approprié des PE. Méthodes. – Tous les malades ayant eu une PE haute et basse étaient rétrospectivement inclus (2005-2013). Le score prédictif était établi par régression logistique et une valeur seuil indiquant le TMT chirurgical était identifiée. Résultats. – Trente neuf malades avec PE ont été inclus (21 femmes, âge médian = 67 ans [22-87]). L’endoscopie était le plus souvent basse (n = 25, 64 %), et à visée thérapeutique (n = 22, 56 %). Le dia- gnostic de PE était immédiat dans 27 cas (69 %). Le TMT conserva- teur était efficace dans 2 cas (/4). Les TMT endoscopiques et chirurgicaux étaient réalisés dans 51 % (n = 20) et 44 % (n = 17), res- pectivement. Les variables prises en compte dans le score étaient : antécédent de chirurgie abdominale, endoscopie basse, endoscopie diagnostique, péritonite/médiastinite, douleur abdominale/thora- cique, et diagnostic immédiat de PE. Lorsque le PE Score était supé- rieur à 41 %, la spécificité and sensibilité d’un TMT chirurgical étaient de 82 % et 90 %. Conclusion. – L’établissement du PE Score permet d’éviter un TMT chirurgical inapproprié ou, au contraire, retardé, après un échec d’un TMT conservateur, ou endoscopique. Les cancers du sein chez l’homme : retard diagnostic (expérience du service) O. BOUALGA (1), K. BELKHARROUBI (2), F. MOHAMMED BRAHIM (3) (1) Centre hospitalier et universitaire, Chirurgie générale et cancérologie, Oran, Algérie ; (2) Centre hospitalier et universitaire, Chirurgie générale et cancérologie, Oran, Algérie ; (3) Centre hospitalier et universitaire, Chirurgie générale et cancérologie, Oran, Algérie. Contact : Centre hospitalier et universitaire, Chirurgie générale et cancérologie, 76, boulevard du Docteur-Benzerdjeb, 31000 Oran, Algérie. E-mail : [email protected] Introduction. – Environ 1 % des cancers du sein se produisent chez les hommes surtout de plus de 60 ans. La glande mammaire chez l’homme est de très petite taille, par conséquent, le cancer est géné- ralement détecté à un stade évolué. Accompagnés d’une atteinte cutanée ou des plans profonds, 4-17 % des patients ont des métas- tases au moment du diagnostic. Materiel et Méthodes. – Notre série concerne 15 patients âgés entre 40 et 60 ans, de 2005 à 2013. Le délai entre le premier signe clinique et la première consultation était de 18 mois en moyenne. Dans 10 cas, il s’agissait d’une tumeur classée (T4, N2). Le bilan d’extension initial a permis de déceler deux cas de métastases osseuses rachi- diennes. Une mastectomie radicale a été réalisée chez 5 patients et une mastectomie de propreté chez le reste des patients. Conclusion. – Le cancer du sein chez l’homme survient plus tardive- ment que celui de la femme, le délai entre le premier signe clinique et la première consultation est souvent plus long. Le carcinome galactophorique infiltrant constitue 75 à 85 % des cas. Le traitement du cancer du sein chez l’homme est avant tout chirurgical (Patey), suivi d’une radiothérapie (axillaire, sus claviculaire, chaîne mam- maire interne et paroi thoracique). Le traitement systémique fait appel à l’hormonothérapie administrée après la mise en évidence des récepteurs hormonaux au sein de la tumeur, quant à la chimio- thérapie, elle n’a pas connu le même succès que chez la femme. Algorithme de prise en charge des tumeurs des tissus mous du périnée ISABELLE SOURROUILLE (1), MARC-ANTOINE ALLARD (1), LAURENCE VILCOT (2), CHARLES HONORÉ (1), PHILIPPE TERRIER (3), JULIEN DOMONT (4), AXEL LE CESNE (4), CÉCILE LE PÉCHOUX (5), SYLVIE BONVALOT (1) (1) Institut Gustave-Roussy, Chirurgie oncologique, Villejuif, France ; (2) Institut Gustave-Roussy, Radiologie, Villejuif, France ; (3) Institut Gustave-Roussy, Anatomopathologie, Villejuif, France ; (4) Institut Gustave-Roussy, Oncologie médicale, Villejuif, France ; (5) Institut Gustave-Roussy, Radiothérapie, Villejuif, France. Contact : Institut Gustave-Roussy, Chirurgie oncologique, 114, rue Édouard-Vaillant, 94805 Villejuif, France. E-mail : [email protected] Introduction. – Les tumeurs des tissus mous périnéaux (TMP) sont méconnues mais la prise en charge initiale conditionne le pronostic. L’objectif est de proposer une stratégie diagnostique et thérapeutique. Méthodes. – Les données de 51 patients traités pour TMP de 1998 à 2012 ont été analysées en excluant les tumeurs d’origine viscérale, osseuse ou cutanée. Résultats. – Tous ont eu une IRM et une biopsie. Deux tumeurs étaient des métastases tardives et 49 étaient des TMP primitives dont 6 bénignes (3 lipomes et 3 léiomyomes ; taille médiane 15 cm), 16 de malignité intermédiaire (12 angiomyxomes et 4 desmoides ; taille médiane 9 cm) et 27 sarcomes (taille médiane 7 cm). Les TMP bénignes ont été énuclées (n = 4), surveillées (n = 1) ou réséquées de façon incomplète (n = 1), une exérèse complète étant trop muti- lante. Les angiomyxomes ont été réséqués marginalement et les desmoides traitées chirurgicalement (n = 1) ou médicalement

Algorithme de prise en charge des tumeurs des tissus mous du périnée

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Page 1: Algorithme de prise en charge des tumeurs des tissus mous du périnée

Communications orales / Journal de Chirurgie – Vol. 151 – Hors série 1 – Octobre 2014 – A5-A35 A33

Matériel et méthodes. – Pendant une durée de 14 ans, 10 adultes

étaient opérés d’une HB méconnue. Il s’agissait de 4 hommes et

de 6 femmes. L’âge moyen était de 53 ans [17-87 ans]. Le siège

de la hernie diaphragmatique, les complications associées,

étaient déterminés à l’aide des techniques d’imagerie. Les

méthodes thérapeutiques et les résultats à court et à long termes

étaient notés.

Résultats. – Tous nos patients étaient symptomatiques. Une dyspnée

était présente chez 4 de nos patients. Le diagnostic non fait sur des

radiographies thoraciques dans 7 cas, a été porté sur le scanner.

Dans les 3 autres cas, le diagnostic a été porté sur le scanner et

l’IRM. Tous les patients ont été opérés par laparotomie médiane. Les

suites opératoires étaient simples dans 9 cas. Nous avons enregistré

un décès.

Discussion. – Les patients de ce travail âgés de 17 à 87 ans, avaient

une HB affirmée par les constatations opératoires et l’absence de

traumatisme thoracoabdominal pouvant faire évoquer une rupture

diaphragmatique. Le scanner et l’IRM semblent être des examens

fiables pour faire le diagnostic de HB.

Conclusion. – Le diagnostic de H. B doit être évoqué devant une

symptomatologie digestive, respiratoire ou mixte. L’indication opé-

ratoire est formelle.

Autres

Perforations endoscopiques : quand opérer ?DIANE MEGE (1), LAURA BEYER (1), MARC BARTHET (2), JEAN-

CHARLES GRIMAUD (2), CHRISTIAN BRUNET (1), STEPHANE

BERDAH (1)

(1) Hôpital Nord, Chirurgie digestive, Marseille, France ; (2) Hôpital

Nord, Gastro-entérologie en endoscopie, Marseille, France.

Contact : Hôpital Nord, Chirurgie digestive, Chemin des Bourrely,

13015 Marseille, France.

E-mail : [email protected]

Introduction. – Bien qu’elles soient rares, les perforations endosco-

piques (PE) peuvent être graves et posent le problème de leur trai-

tement (TMT). Il n’existe pas de consensus pour le choix du TMT

conservateur, endoscopique ou chirurgical, ni pour le geste chirur-

gical à réaliser.

L’objectif était d’établir un score prédictif pour un TMT chirurgical

approprié des PE.

Méthodes. – Tous les malades ayant eu une PE haute et basse étaient

rétrospectivement inclus (2005-2013). Le score prédictif était établi

par régression logistique et une valeur seuil indiquant le TMT

chirurgical était identifiée.

Résultats. – Trente neuf malades avec PE ont été inclus (21 femmes,

âge médian = 67 ans [22-87]). L’endoscopie était le plus souvent

basse (n = 25, 64 %), et à visée thérapeutique (n = 22, 56 %). Le dia-

gnostic de PE était immédiat dans 27 cas (69 %). Le TMT conserva-

teur était efficace dans 2 cas (/4). Les TMT endoscopiques et

chirurgicaux étaient réalisés dans 51 % (n = 20) et 44 % (n = 17), res-

pectivement. Les variables prises en compte dans le score étaient :

antécédent de chirurgie abdominale, endoscopie basse, endoscopie

diagnostique, péritonite/médiastinite, douleur abdominale/thora-

cique, et diagnostic immédiat de PE. Lorsque le PE Score était supé-

rieur à 41 %, la spécificité and sensibilité d’un TMT chirurgical

étaient de 82 % et 90 %.

Conclusion. – L’établissement du PE Score permet d’éviter un TMT

chirurgical inapproprié ou, au contraire, retardé, après un échec

d’un TMT conservateur, ou endoscopique.

Les cancers du sein chez l’homme : retard diagnostic (expérience du service)O. BOUALGA (1), K. BELKHARROUBI (2), F. MOHAMMED BRAHIM (3)

(1) Centre hospitalier et universitaire, Chirurgie générale et cancérologie, Oran, Algérie ; (2) Centre hospitalier et universitaire,

Chirurgie générale et cancérologie, Oran, Algérie ; (3) Centre hospitalier et universitaire, Chirurgie générale et cancérologie, Oran, Algérie.

Contact : Centre hospitalier et universitaire, Chirurgie générale et

cancérologie, 76, boulevard du Docteur-Benzerdjeb, 31000 Oran, Algérie.E-mail : [email protected]

Introduction. – Environ 1 % des cancers du sein se produisent chezles hommes surtout de plus de 60 ans. La glande mammaire chezl’homme est de très petite taille, par conséquent, le cancer est géné-

ralement détecté à un stade évolué. Accompagnés d’une atteintecutanée ou des plans profonds, 4-17 % des patients ont des métas-tases au moment du diagnostic.

Materiel et Méthodes. – Notre série concerne 15 patients âgés entre40 et 60 ans, de 2005 à 2013. Le délai entre le premier signe cliniqueet la première consultation était de 18 mois en moyenne. Dans 10

cas, il s’agissait d’une tumeur classée (T4, N2). Le bilan d’extensioninitial a permis de déceler deux cas de métastases osseuses rachi-diennes. Une mastectomie radicale a été réalisée chez 5 patients et

une mastectomie de propreté chez le reste des patients.Conclusion. – Le cancer du sein chez l’homme survient plus tardive-

ment que celui de la femme, le délai entre le premier signe cliniqueet la première consultation est souvent plus long. Le carcinomegalactophorique infiltrant constitue 75 à 85 % des cas. Le traitement

du cancer du sein chez l’homme est avant tout chirurgical (Patey),suivi d’une radiothérapie (axillaire, sus claviculaire, chaîne mam-maire interne et paroi thoracique). Le traitement systémique fait

appel à l’hormonothérapie administrée après la mise en évidencedes récepteurs hormonaux au sein de la tumeur, quant à la chimio-thérapie, elle n’a pas connu le même succès que chez la femme.

Algorithme de prise en charge des tumeurs des tissus mous du périnéeISABELLE SOURROUILLE (1), MARC-ANTOINE ALLARD (1), LAURENCE VILCOT (2), CHARLES HONORÉ (1), PHILIPPE TERRIER (3),

JULIEN DOMONT (4), AXEL LE CESNE (4), CÉCILE LE PÉCHOUX (5), SYLVIE BONVALOT (1)

(1) Institut Gustave-Roussy, Chirurgie oncologique, Villejuif, France ; (2) Institut Gustave-Roussy, Radiologie, Villejuif, France ; (3) Institut Gustave-Roussy, Anatomopathologie, Villejuif, France ; (4) Institut

Gustave-Roussy, Oncologie médicale, Villejuif, France ; (5) Institut Gustave-Roussy, Radiothérapie, Villejuif, France.

Contact : Institut Gustave-Roussy, Chirurgie oncologique, 114, rue Édouard-Vaillant, 94805 Villejuif, France.

E-mail : [email protected]

Introduction. – Les tumeurs des tissus mous périnéaux (TMP) sontméconnues mais la prise en charge initiale conditionne le pronostic.

L’objectif est de proposer une stratégie diagnostique et thérapeutique.Méthodes. – Les données de 51 patients traités pour TMP de 1998 à

2012 ont été analysées en excluant les tumeurs d’origine viscérale,osseuse ou cutanée.Résultats. – Tous ont eu une IRM et une biopsie. Deux tumeurs

étaient des métastases tardives et 49 étaient des TMP primitivesdont 6 bénignes (3 lipomes et 3 léiomyomes ; taille médiane 15 cm),16 de malignité intermédiaire (12 angiomyxomes et 4 desmoides ;

taille médiane 9 cm) et 27 sarcomes (taille médiane 7 cm). Les TMPbénignes ont été énuclées (n = 4), surveillées (n = 1) ou réséquéesde façon incomplète (n = 1), une exérèse complète étant trop muti-

lante. Les angiomyxomes ont été réséqués marginalement et lesdesmoides traitées chirurgicalement (n = 1) ou médicalement

Page 2: Algorithme de prise en charge des tumeurs des tissus mous du périnée

Communications orales / Journal de Chirurgie – Vol. 151 – Hors série 1 – Octobre 2014 – A5-A35A34

(n = 3). Une exérèse élargie emportant les organes macroscopique-

ment envahis a été réalisée pour les sarcomes. Quatorze patientsont eu 1 reconstruction, dont 10 lambeaux musculo/fasciocutanés.Treize patients ont eu un traitement néoadjuvant (radiothérapie

n = 3, chimiothérapie n = 10) et 21 un traitement adjuvant (radio-thérapie n = 16, chimiothérapie n = 5). La survie globale, sansmétastase et sans récidive locale à 5 ans était 86 % [72 ; 100], 68 %

[51 ; 92] et 85 % [67 ; 100] pour les sarcomes.

Conclusion. – Une IRM et une biopsie permettent d’adapter d’emblée la

prise en charge chirurgicale et/ou médicale des TMP.

Prophylaxie de la thromboembolie veineuse dans la chirurgie oncologique abdominale ou pelvienne : la conformité aux lignes directrices de l’ACCP 2008NEGIB GEAHCHAN (1), MELKART BASILE (2), MAROUN TOHME (2)

(1) Université Saint-Joseph, Chirurgie oncologique, Beirut, Liban ; (2) Université Libanaise, Chirurgie générale, Hadath-Beirut, Liban.

Contact : Université Saint-Joseph, Faculté de médecine/Hôpital Hôtel-Dieu de France, Chirurgie générale-Chirurgie oncologique, Rue Damas, 1160317 Beirut, Liban.

E-mail : [email protected]

Contexte. – La thromboembolie veineuse (TEV) est un problème desanté majeur. Les patients cancereux constituent une population àhaut risque pour la TEV. L’« American College of Chest Physicians »

(ACCP) a proposé des lignes directrices pour la prophylaxie de laTEV, lesquelles sont inégalement respectées dans la pratiquechirurgicale.

Méthodes. – DIONYS est un registre multinational, longitudinal etprospectif, incluant des patients ayant subi une chirurgie abdomi-

nale ou pelvienne pour cancer en Amérique latine, en Afrique et auMoyen-Orient. Ils ont été évalués pour leur adhésion thérapeutiqueaux lignes directrices de l’ACCP 2008.

Résultats. – Entre 2011 et 2012, 921 patients ont été inclus et

répartis en : chirurgie abdominale (435), pelvienne (390) et abdo-minale + pelvienne (96). Une thromboprophylaxie a été prescrite à90 % des patients pendant l’hospitalisation et à 28,3 % après sortie

de l’hôpital avec un respect des lignes directrices chez 73,9 % et18,9 % des patients respectivement. Le manque de conformité auxdirectives était principalement dû au médecin qui jugeait que le

patient n’avait pas besoin d’une thromboprophylaxie. Le type deprophylaxie le plus prescrit était pharmacologique (héparine de baspoids moléculaire).

Conclusion. – Un écart important existe dans la thromboprophylaxiede la TEV dans la chirurgie du cancer abdominal et pelvien entre la

pratique quotidienne et les lignes directrices de l’ACCP 2008. Uneformation continue des chirurgiens pourrait réduire cet écart.

Utilisation des cellules souches mésenchymateuses dans le traitement de l’éventration chez le ratALEXANDRE MALEK (1), CLAUDE TAYAR (1), CHADY SALLOUM (1),

PHILIPPE COMPAGNON (1), ALEXIS LAURENT (1), GERARD PASCAL (1), ÉRIC ALLAIRE (2), DANIEL AZOULAY (1)

(1) Hôpital Henri-Mondor, Chirurgie digestive, Hépato-biliaire, pancréatique et transplantation hépatique, Créteil, France ; (2) Hôpital Henri-Mondor, Chirurgie vasculaire, Créteil, France.

Contact : Hôpital Henri-Mondor, Chirurgie digestive, hépatobiliaire, pancréatique et transplantation hépatique, 51, avenue du Maréchal-

de-Lattre-de-Tassigny, 94010 Créteil cedex, France.

E-mail : [email protected]

Introduction. – L’éventration est une complication fréquente de lachirurgie abdominale. Le traitement de référence actuel repose sur

le renforcement de la paroi par des prothèses synthétiques. Il pré-

sente cependant un taux de récidive élevé, des complicationslocales fréquentes et une impossibilité d’application en milieucontaminé. De nouvelles méthodes thérapeutiques non méca-

niques sont à développer pour tenter de pallier les trois défautsdéjà évoqués.Matériel et méthodes. – Nous avons pu reproduire un modèle

d’éventration postopératoire chez le rat et nous avons pu tester unethérapie cellulaire par injection de cellules souches mésenchyma-teuses (CSM) dans les muscles de la paroi abdominale pour cibler la

myopathie associée à cette pathologie.Résultats. – Nos résultats ont montré une réduction de la surfaceherniaire après traitement qui était plus élevée dans le groupe

de thérapie cellulaire que chez les témoins avec 59,3 ± 3,1 %contre 39,2 ± 6,4 %, respectivement (P = 0,027). L’analyse méca-nique a mis en évidence une amélioration significative de l’élas-

ticité avec un module de Young de 1,8 ± 0,6 et 2,4 ± 0,4 MPa,dans les groupes témoins et thérapie cellulaire, respectivement(p = 0,016).

Conclusion. – Suite aux résultats satisfaisant de l’utilisation des CSMdans le traitement de l’éventration chez le rat, la perspective dupassage à l’étape « gros animal » pourrait être envisagée et permet-

trait de concevoir de nouvelles approches thérapeutiques.

Une analyse critique des facteurs d’exclusion de la prise en charge en chirurgie ambulatoire –The day afterADINA HANES (1), CHARLES SABBAGH (1), PIERRE GUINOT (2), RACHID BADAOUI (2), CYRIL COSSE (2), JEAN-MARC REGIMBEAU (1)

(1) CHU Amiens, Service de chirurgie digestive et oncologique, Amiens, France ; (2) CHU Amiens, Service d’anesthésie réanimation, Amiens, France.

Contact : CHU Amiens, Service de chirurgie digestive et oncologique,

Place Victor-Pauchet, 80054 Amiens, France.E-mail : [email protected]

Introduction. – Certaines contre-indications de la prise en charge enchirurgie ambulatoire sont discutables. L’objectif de cette étude

était de réévaluer les critères d’exclusion des patients ainsi queleurs suites opératoires immédiates afin d’élargir les indications del’ambulatoire.

Patients et méthodes. – Entre janvier et décembre 2013, tous lespatients non inclus en ambulatoire opérés d’une cholécystectomie,cure de hernie inguinale ou ombilicale ont été inclus. Les données

démographiques, chirurgicales, anesthésiques et post opératoiresétaient prospectivement recueillies.Résultats. – 158 patients ont été inclus (âge moyenne 60 ans, 69 %

d’hommes). La durée moyenne d’intervention était de 74 minutesLes raisons d’exclusion étaient : les antécédents médicaux (65 %),absence d’accompagnant (21 %), refus (4,3 %), troubles cognitifs

(5 %), autre (3,7 %). Parmi ces patients 72 % (113) était sortis à J1sans aucune complication dont 61 % (69) avaient été exclus à causede leurs antécédents (43 % de l’ensemble de la population).

Conclusion. – 43 % des patients auraient été potentiellementincluables en ambulatoire au prix d’une collaboration optimaleau sein de l’équipe médico-chirurgicale. Les antécédents ne sem-

blent pas constituer une contre-indication absolue à la chirurgieambulatoire