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Sommaire
Bulletin d'information de l'Union départementale des syndicats Force Ouvrière de l'Isère
www.fo38.fr
n° 1 35 - Décembre 201 3
Directeur de publication : Jean-Pierre Gilquin - commission paritaire : 071 6 S 05801 ISSN 0338-5701 - Impression : Imprimerie Notre Dame - MontbonnotUD FO Isère - bourse du travail - 32 avenue de l'Europe - 38030 Grenoble cedex 02 - tél. 04 76 09 76 36 - fax 04 76 22 42 55 - courriel : [email protected]
Prix le numéro : 0.80 € - Abonnement 1 an : 3,20 €
NNooëëll dd''eennffeerrppoouurr lleess ffaacctteeuurrss
Des syndicats
bien vivants
p. 4 et 5
Travail
et permis de conduire
p. 8
Karel Kostal,
solidarité et fraternité
p. 1 2
Alpes FO - Décembre 201 3- n° 1 35 2
EditorialEn finiravec l'austérité
Isère
En cette fin d’année les salariés ne
baissent pas les bras. I ls continu-
ent à se mobiliser à l’appel de leurs
organisations FO.
Dans l’enseignement où la réforme
Peillon sur les rythmes scolaires
pose toujours de nombreux problè-
mes : dans les hôpitaux (Saint-
Egrève, Voiron, Vienne, Bourgoin-
Jall ieu) où les personnels sont ex-
cédés par les lenteurs de la techno-
structure et la désinvolture de leurs
directions et de l’ARS (Agence régi-
onale de la Santé).
D’autres conflits ont éclaté à La
Poste où le rouleau compresseur
des réorganisations insouciantes
du service public et des conditions
de travail fait des dégâts.
Dans l’agglomération grenobloise,
un conducteur de car a été agres-
sé ; à Varces, un gardien a été pris
pour cible (en dehors de la prison).
Nos syndicats ont exigé des mesu-
res de protection.
Le comité général des syndicats
isérois, le 29 novembre à Grenoble,
a dressé un constat : si la situation,
du point de vue du chômage est,
en Isère, meilleure que dans nom-
bre d’autres départements, les dif-
ficultés s’aggravent pour les jeunes
et les séniors. Les plans sociaux ou
autres plans de départs volontaires
(Soïtec et Caterpil lar) affaiblissent
encore le tissu industriel.
Les militants isérois poursuivront le
combat contre une austérité qui
tourne le dos à la relance de l’ac-
tivité, la reprise de la consomma-
tion, l’émergence d’une croissance
seule capable d’absorber durable-
ment le chômage.
Ce sera le combat de 2014.
Jean-Pierre Gilquin,
Secrétaire général.
Des colis volumineux, pouvant peser jusqu'à30 kg, atteindre plus de 1,60m : fauteuils,téléviseurs, pneus, frigos... "I l faut être cos-taud" dit Sandrine, factrice à Fontaine. "Dansles tournées il y a des hommes mais aussides femmes de petit gabarit, i l faut parfoismonter les colis en étage".
Dès 6h30, chaque facteur est sur son postede travail pour un premier tri général (col lec-tif) du courrier, des colis... puis un tri indivi-duel, et en avant pour le dépôt dans lesboîtes et l ivraisons aux clients, distributiondes publicités.
Et Noël arrivant, les voici transformés en PèreNoël… Un cauchemar !
Galère et colère
L'E-commerce fait exploser le métier defacteur, le transforme, en accroît la pénibil ité.La fin d'année, période forte, génère du stresssupplémentaire, de l 'énervement. Exemple àFontaine : "en fin d'année, chaque jour lesagents traitent plus de 10 palettes. Tout doitêtre trié et distribué dans la journée".
Matériel non adapté
Les véhicules ne sont pas adaptés : volume,poids, tout ne rentre pas dans le coffre ? Lefacteur démultipl ie sa tournée : al lées/re-tours entre le bureau de Poste et les l ieux delivraison.
La direction de La Poste compte 5mn pour lal ivraison d'un gros colis quand il en fautsouvent 15.Les voitures contiennent jusqu'à 60 colis ; ce
nombre est triplé en fin d'année, d'où obli-gation de plusieurs voyages non comprisdans le temps de tournée. Et que dire descolis tel lement longs qu'i ls ne rentrent pasdans le véhicule ?
La direction annonce un volume supplé-mentaire pour les colis de 1% chaque année.Les agents estiment ce volume beaucoupplus important.
Consigne et revendication du syndicat
Les colis ou les prospectus sont l ivrés en vracsur palettes fi lmées, cartons ou containers,ce qui exige de grosses manipulations, deplonger dans ces bacs trop grands. Pour lesrécupérer les facteurs se cassent le dos.
En fin d'année des salariés en contrattemporaire sont embauchés pour ce surcroîtd'activité mais seulement dans quelquesgrands centres, pour une période trop courte,et pas en nombre suffisant. Le syndicat de-mande plus d'embauches.
En juil let, un accord a été signé concernantles imprimés publicitaires pour prendre encompte la pénibil ité de cette distribution(charge de travail et poids des tournées). Lademande des syndicats de mise en place dematériel adapté a été actée par La Poste etdes containers avec fonds mobiles mis enplace. Mais depuis mi-novembre les colissont à nouveau sur palettes fi lmées oucontainers à fond fixe.
Le syndicat a donné la consigne : si l 'accordn'est pas respecté (cas à Morestel), laisserles prospectus sur les palettes.
Joyeux Noël de la partde Thierry, Magalie...
Alpes FO - Décembre 201 3 - n° 1 353
Isère Comité généralle 21 janvierAvec la participation d'Andrée
Thomas, secrétaire confédérale en
charge du secteur Europe/ inter-
national et logement,
à Grenoble de 9h à 17h.
Ordre du jour : situation écono-
mique et sociale dans le départe-
ment, Europe et internationale.
Repas sur place, participation
de 5€ demandée.
Inscription par retour.
Meeting nationalle 29 janvierAugmentation du nombre de plans
sociaux et du chômage, baisse du
pouvoir d’achat, accroissement de
la pauvreté, remise en cause du
service public, recul de l’âge du
départ en retraite, le méconten-
tement des salariés, actifs, chô-
meurs et retraités est à son
comble.
Pour FO, une priorité : rompre avec
l’austérité. On ne guérit pas les
effets sans s’attaquer aux causes.
Dans ce contexte la commission
exécutive confédérale a décidé
d’un meeting à Paris le 29 janvier.
L’Union départementale retiendra
une cinquantaine de places dans
un TGV .
Une participation de 20€ par
personne sera demandée.
Perte d’emploischez SoïtecLe PSE (plan de sauvegarde de
l’emploi) a été présenté aux
organisations syndicales le 12 no-
vembre. 98 emplois sont concer-
nés soit par mises à disposition
sur d’autres entreprises, soit par
départs volontaires.
FO consulte les salariés pour po-
ser des revendications correspon-
dant au plus près à leurs besoins.
Mais pour FO la revendication est
claire : aucun licenciement !Voir sur le site :http://www.fo38.fr/
Carrefour recrute
Carrefour a signé, le 28 octobre,
avec les syndicats FO, CFDT, CGC,
un accord dans le cadre du
contrat génération.
I l prévoit l’embauche de 10 000
jeunes sur trois ans. Engagement
de transformer au moins 50 % des
contrats alternance en CDI
(contrat à durée indéterminée).
Encadrement par des salariés
séniors (45 ans et plus).
Récemment nommé par le préfet, SergeMouet siège au nom de l'Afoc 38 (Asso-ciation FO des consommateurs) à la com-mission de concil iation des rapports locatifs.Dans cette commission se règlent desproblèmes très concrets comme : "la baissede la facture d'eau pour un jeune couple,l 'arrêt des poursuites après un état des lieuxalors que les héritiers refusaient la succes-sion, la mauvaise réévaluation d'un loyer parun huissier qui s'était trompé d'indice deréférence...."
Cette commission est composée de quatreassociations de consommateurs et des re-présentants des bail leurs sociaux, des agen-ces immobil ières et des propriétaires. LaDirection départementale de la Cohésionsociale, service de l’Etat, organise les ré-unions.
Les membres de la commission étudient lesdemandes par rapport aux différentes lois.Ensuite, i ls reçoivent le locataire qui pré-sente son litige. En Isère, les locataires ob-tiennent gain de cause dans sept cas surdix alors que le rapport, à l ’échelle natio-nale, est de six sur dix.
Enfin, l ’action de l 'Afoc aboutit à ce que leslois relatives aux baux tendent à s'amé-l iorer : nouveau dispositif pour l 'état deslieux, nouveaux contrats, dépôt de garantie,encadrement et contrôle des professionnelsde l 'immobil ier, encadrement des loyers.
L’actualité de la protection sociale complémentaire évolue : Entre l’Accord NationalInterprofessionnel (ANI) du 13/01/2013, applicable le 01/01/2016 portant surl’obligation de généraliser la complémentaire santé dans les entreprises pour tous lessalariés ainsi que la mise en place du dispositif de portabil ité de la prévoyance et la santéau profit des anciens salariés ; Le décret du 09/01/2013 portant sur les différentescatégories de salariés applicable le 01/07/2014 ; La fiscalisation de la part patronale de lacomplémentaire santé pour les salariés (projet du gouvernement pour une mise enapplication en 2014), Le Groupe AGRICA, présent sur le territoire de Languedoc-Roussil lon,a pour mission de vous informer sur toutes ces évolutions MAJEURES qui ont desconséquences très importantes pour les entreprises.
I l est vital de vous mettre en conformité par rapport à ces nouvelles obligations.
Le Groupe AGRICA, fort de son expérience en protection sociale, vous engage à contacternotre équipe régionale sur ce sujet afin d’adopter la meil leure stratégie(Tél : 01 71 21 18 50).
L'Afoc 38 défendles locataires
Serge Mouet : "vous avez des problèmes locatifs, venez consulter l'Afoc".
Alpes FO - Décembre 201 3- n° 1 35 4
IsèreRetraite
Conjointement avec la CGT, la FSU
et Solidaire, FO a appelé au ra-
ssemblement le 26 novembre der-
nier devant la préfecture de l'Isère,
pour protester contre la réforme
des retraites. FO Isère a également
envoyé aux députés et sénateurs
un argumentaire détail lé rappel-
lant que le principal point de dé-
saccord : l’allongement de la durée
de cotisation pour obtenir une
retraite à taux plein.
Bull
Résultats très satisfaisants chez
Bull où FO obtient nationalement
23,43% des suffrages et 5 élus au
comité d’entreprise, devenant ain-
si la deuxième organisation en
nombre d’élus. A Echirolles FO at-
teint 20,34% pour les délégués du
personnel avec 2 élus.
Métallurgie
Le 3 décembre s'est tenue l'as-
semblée générale de l'USM (Union
des Syndicats de la Métallurgie) en
présence du secrétaire fédéral
Jean Yves Sabot.
Le bureau a été reconduit : Salva-
tore Reale secrétaire et Franck
Chapays trésorier. L’union syndi-
cale de la métallurgie se retrou-
vera prochainement pour évoquer
les pistes de développement.
Nalco-France compte 280 salariés répartissur 7 sites en France et Thierry Gueyraud estactuellement élu CHSCT, CE et DP."Je ne suis pas satisfait du nombre d'adhé-rents", rapporte Thierry. "C'est diffici le, pournous de contacter les salariés. De plus, tous
les salariés sont agents de maîtrise ou cadre,sauf un ! Beaucoup travail lent dans la venteet sont donc plutôt individualistes. Le travail àdomicile est aussi très répandu."
Dans ce contexte, la syndicalisation est ardueet les syndiqués sont généralement dessalariés qui ont été directement soutenus parFO. Pour se développer, Thierry mise sur letravail de terrain, notamment contre la dété-rioration des conditions de travail .
L'équipe syndicale s'est adaptée à l’éparpil-lement géographique qui rend diffici le lesréunions classiques : les procès-verbaux cir-culent par mél et les contacts se font essen-tiel lement par téléphone et par mél. Thierryest ainsi en contact avec chaque adhérentenviron deux fois par semaine.
L'union départementale ou locale sont vuescomme des lieux d'échange, apportant lapossibil ité de se former et de soutien. LaFédé et la Conf’, ce sont des sources d'infor-mation et d'arguments, bien utiles dans lesnégociations.
BerninNalco, remédier à l'éparpillement
Chez Valeo à l’ Isle d’Abeau, FO a augmentéson score de 28 à 42 %.
La recette miracle ?"Nous sommes au contact des salariés, là ouils ont besoin de nous !" lance Pierrette.
Cohésion, solidarité, exemplarité
Géraldine, la déléguée syndicale FO peutrépéter la fierté qu’el le retire de voir la cohé-sion et le travail réalisés : "Les salariés ontconfiance en nous car nous incarnons desvaleurs dans lesquelles ils se reconnaissent :le travail avant toute chose, puis l ’exem-plarité. Autant de forces qui manquent auxsyndicats qui nous attaquent ! Sans oublierla formation qui rend plus compétents et ef-ficaces".
Chez FO, disent Antoine et Manuela, nousavons trouvé la l iberté d’expression etl’ indépendance qu’on nous interdisait à laCGT : "Ici on a le droit d’avoir des idées et deles exprimer !"
Pascal s’occupe plus des questions de CHS(Comité, hygiène et sécurité), lui qui a le
contact facile : bien qu’i l soit cadre il saitaussi écouter les salariés non cadres. Toutcomme Jean-Phil ippe qui était salarié avantd’être cadre, et qui insiste dans les négospour ne jamais opposer les catégories desalariés.
Solidaires, présents, bosseurs, formés, exem-plaires et une charge de travail répartie…voici quelques clés.
Saint-Quentin-FallavierLa force de FO Valeo ? La solidarité !
Nos syndicats s'expriment
Thierry Gueyraud : « On n'a pas de tension, on est constructifs, on estune équipe »
Une partie de l'équipe de Valéo.
De gauche à droite et de haut en bas :JP Gilquin, JY.Sabot, S.Reale, F.Chapays,J.Ferretti, P.Pernot, JP Nivon, T.Chastagner,R.Gamez et PL Ferretti.
Alpes FO - Décembre 201 3 - n° 1 355
Telem
Pour sa deuxième participation aux
élections dans cette entreprise de
sécurité informatique, FO a recueill i
100 % des voix. I l était le seul
syndicat présent au premier tour.
Tous les candidats ont été élus.
Séniors
Patrice Riffard, militant FO, mène
depuis de nombreux mois un
combat pour les salariés séniors en
fin de droit. En effet l’allocation ATS
(Allocation transitoire de Solidarité)
a des critères tellement restrictifs
que seuls 2 à 3% des allocataires
peuvent en bénéficier.
Plus d’infos sur www.fo38.fr
Réforme Peillon
Près de 500 enseignants et
personnels territoriaux étaient en
grève et ont manifesté, jeudi 4
décembre, pour protester contre la
réforme sur les rythmes scolaires,
la désorganisation qu’elle induit,
les problèmes criants de manque
de moyens et la manière dont cer-
taines communes gèrent la ques-
tion des contrats de travail des
intervenants.
Agence d’urbanisme
Anne Lise Benard a été désignée
représentante de section syndicale
afin de préparer les prochaines élec-
tions qui se dérouleront en mars.
L'AURG (Agence d’Urbanisme de
l’Agglomération grenobloise) com-
pte 53 salariés. Elle participe à la
définition des politiques d’amé-
nagement et de développement
ainsi qu’à l’élaboration des docu-
ments d’urbanisme.
Mediapost, fi l iale de La Poste, emploie unecentaine de salariés sur la plateforme deGrenoble. Les 4/5° d’entre eux travail lent àtemps partiel. I ls assurent la distribution desimprimés publicitaires avec leur propre véhi-cule.
Comme nombre de ses collègues, PascalBoisson vient de rejoindre FO. Des diver-gences avec l’Unsa (à laquelle i ls adhéraient)et les élections professionnelles en fin d’an-née ont précipité le mouvement.
L'avenir est incertain : Mediapost perd dessecteurs ruraux au profit de La Poste. Laguerre aux coûts les plus bas possibles pourremporter les marchés se répercute sur lessalaires.
Un temps défini par prestation, et en avantsur les routes, sans tenir compte du tempsréel nécessaire aux déplacements. Alors,quand des travaux et les intempéries freinentle parcours, i l faut lutter pour être payé.
Le taux de remboursement sur la détério-ration du véhicule est misérable. Les charges
trop lourdes accélèrent l 'usure. "Malgré tout"relève Pascal, "les conditions de travail sontmeil leures que chez le concurrent Adrexo, carnous faisons partie du groupe La Poste".
Agglomération grenobloise
Médiapost : une heure travaillée doit être payée
L'objectif de faire plus de 30 % aux électionspour signer des accords est largement at-teint ! FO a obtenu 31 %, passant de 4 à 9élus (comité d'entreprise et délégués du per-sonnel). Alors l 'équipe FO crie son enthou-siasme et part déjà à la conquête pour lesélections de 2016 !
Bons résultats mais FO veut faire mieuxencore. Romain, Christophe et la jeune équi-pe FO de GEG (Gaz Electricité de Grenoble)
ont mis en place une charte des élus quechacun devra signer. Son contenu ? S'en-gager, participer aux réunions, donner lesmoyens aux élus de travail ler, prendre sesheures de délégation pour aller à la ren-contre des salariés et écouter leurs souhaits.
"I l faut que chacun se sente investi. Nousallons occuper le terrain, nous ferons re-monter les revendications, nous informerons.Pendant la campagne nous portions desbadges pour que les gens nous identifient, i lssavaient pour qui voter "indique Romainavant de préciser : "Nous allons continuer,nous répartir les tâches".Les jeunes responsables syndicaux le disent :"Nous sommes un noyau motivé, jeune, sou-dé, qui veut faire évoluer, progresser FO ausein de l 'entreprise". Communiquer, expliquer,travail ler en équipe, moderniser le syndicat,c'est leur but. L'équipe a été féminisée etpour Romain "les femmes font bouger leschoses".
Les décisions se prennent en commun et à lamajorité, dans la plus grande transparence.Rien ne sera décidé dans l 'urgence.
GrenobleEsprit conquérant chez GEG
Nos syndicats s'expriment
Pascal en pleine préparation de ses élections, imprime ses tracts.
Romain Bauducco et Chrstophe Hequet : "une équipe soudée, àl'écoute des salariés".
Martine Jarry.
Alpes FO - Décembre 201 3- n° 1 35 6
Isère
Une ligne, une page, cent pages…"Ecrire est comme une drogue. J’évite deme lever la nuit. Sinon, je ne dors plus !"I l s’organise autrement, Christian Orcel,auteur des "Disparues de l’ Isère", un ro-man solidement enraciné dans les réali-tés des terres iséroises et fermementconnecté avec l’actualité.
Pour quelques semaines encore, cadre àla Clinique du Mail (Grenoble), longtempsleader de son syndicat FO, l ’homme atracé l’ itinéraire sanglant d’un tueur ra-ciste et xénophobe.
Les embarras de circulation de l’agglo-mération grenobloise, les vilenies archi-tecturales de Grenoble, les espaces del’Oisans, du Vercors, du Grésivaudan…"Le plus diffici le est de garder une dis-tance par rapport à l’actualité, auquotidien", sourit l ’auteur dont la proxi-mité avec la vraie vie est l ’un des char-mes de l’histoire publiée par les éditionsSokrys.
Edition Sokrys, 20 €.
Drôle de gars que Jean-Jacques Ayme.Franchement à contre-courant. I l a écritun livre sans pitié pour le lecteur zap-peur, le mil itant impatient, l ’amateur depensée pré-mâchée. Voilà des faits, de lacontextualisation, des analyses, de l’en-gagement assumés et même des anec-dotes… comme si chacun avait le droitde se faire une idée par lui-même.
Drôle de gars qui termine son livre enracontant comment il a lancé, le soir del’élection de François Mitterrand : "Pourchanger la vie, i l faut d’abord transformerle monde". Joyeuse mise en abîmes pourl’adhérent des Jeunesses social istes quiclamait : "On va changer la vie".
Le livre, lui, raconte l’histoire des Jeunes-ses social istes entre 1944 et 1948. Al’époque, le fond de l’air était rouge et lajeunesse préparait la révolution jusquedans les rangs de la SFIO (Section fran-çaise de l’ Internationale ouvrière), l ’ancê-tre du PS (parti social iste). Résultat : el les’est fait exclure !
A la question : "Quel intérêt d’écrire un
livre sur les jeunesses social istes del’après-guerre ?", l ’historien a répondu :"La politique ! Les grands courants poli-tiques qui traversent le PS d’alors sontles mêmes qu’aujourd’hui… sauf que lePS a renoncé à mettre en cause lecapital isme. I l en allait autrement en1944".
A la lecture, l ’amateur sentira souffler levent de l’Histoire : les soulèvements enAfrique et la guerre d’Indochine, la natio-nalisation du gaz et de l’électricité, lagrève des cheminots français et celledes mineurs allemands de la Ruhr.
Et toujours, d’un bout à l’autre du récit :la batail le pied à pied des jeunes socia-l istes contre la direction de leur parti.Une sorte d’appening permanent au cride "Démocratie et social isme". Commequoi un autre monde était possible !
Jean-Jacques Ayme,"Jeunesses socialistes 1944-1948/socialisme contre social-démocratie" ?Edition Amalthée, 510 p, 23,50 €.Pour se procurer le livre : 04 76 09 76 36.
Jean-Jacques Ayme : le fond de l’air était rouge
Christian Orcel et les Disparues de l’Isère
Ils écrivent, peignent, chantent... nos adhérents ont du talent
Alpes FO - Décembre 201 3 - n° 1 357
Claude Marry : les couleurs du temps
Ses tableaux prennent toutes les cou-leurs du moment et elle les signe ClaudeMarry.
Du bout de son pinceau, depuis 15 ans,el le transcrit ses émotions.L’émerveil lement de la nature, les cou-leurs de l’automne, lui ont donné cetteenvie de peindre, ont déclenché ce be-soin qui, au fi l du temps, est devenupassion. "Peindre c’est comme l’écriture,c’est une histoire en soi qui peut-êtredéclenchée par la maladie, un accident,un décès".
Très éclectique, Claude produit une diver-sité de tableaux : nature, animaux sauva-ges, personnages représentant l ’Afrique,des toréadors, des danseurs…Elle aime les vêtements, la toilette, et sapeinture est également tournée sur lamode. Son dernier tableau : des chaus-sures qui se reflètent dans une glace.
N’étant plus en activité professionnelledepuis quelques années, ses passions–peinture et écriture- lui ont permis devivre autrement, d’être plus sereine, dese détacher d’un monde qu’el le juge su-perficiel. El le écrit pour elle ou pour sesproches, pour raconter ses émotions,
son vécu.Petite, douce, el le ne veut pas seraconter, el le veut qu’on la découvre."Si je reste un certain temps sans pein-dre, j ’ai un besoin que je ne peux pasretenir. Ma main me dirige, el le veuts’exprimer".
Ils écrivent, peignent, chantent... nos adhérents ont du talent
Alpes FO - Décembre 201 3- n° 1 35 8
La questionMorin logistic
Les salariés de l'entreprise Morin
Logistic située à Saint-Quentin-Fal-
lavier étaient en grève lundi 2 dé-
cembre pour protester contre les
conditions de travail et le manque
de dialogue social. Récemment ac-
quise par Viapost, fil iale du groupe
La Poste, l’entreprise n’a pas pour
autant changé son mode de mana-
gement. Le syndicat FO demande
la mise en place d’un médiateur
de la maison mère La Poste.
Formations
Vous êtes nouvellement élu au
comité d'entreprise ou au CHSCT ?
Contactez le Créora afin de béné-
ficier d'une formation adaptée :
04 76 40 34 72.
Le calendrier des formations
syndicales pour 2014 est dispo-
nible sur le site de l'union départe-
mentale :www.fo38.fr.Ne tardez pas à vous inscrire : le
nombre de places est limité.
Le permis de conduire est à la fois uti l isédans la vie privée et la vie professionnelle.Comment les deux aspects cohabitent-i ls ?
Premier élément : les amendes sont payéespar le possesseur de la carte grise, sauf sicelui-ci dénonce le conducteur impliqué.El les ne peuvent jamais être retenues sur lesalaire. Le juge peut imposer à l 'employeurde payer l 'amende si l 'infraction est due auxconditions de travail (L.121-1 du code de laroute).
Infraction et retrait
Une infraction commise dans le cadre de lavie privée ne peut avoir de conséquencediscipl inaire sur la vie professionnelle. A l’ in-verse, une infraction commise lors de l 'ac-tivité professionnelle peut entraîner de tellessanctions. Le salarié est aussi responsablepénalement.
Lorsque le permis à été retiré, l 'employeurpeut l icencier le salarié devenu incapabled'accomplir son travail , mais rien ne l 'empê-che de trouver une autre solution...Lorsque le retrait est dû à une inaptitude à laconduite, on se retrouve dans le cas dulicenciement pour inaptitude.
Vérifications par l'employeur
Le vrai critère est la pratique de la conduitedans le cadre du travail du salarié.Si l 'emploi exige la conduite d'un véhicule(par exemple conducteur de bus), l 'employeurpeut demander si le candidat possède lepermis, éventuellement à voir ce permis. Unmensonge lors de l’embauche peut entraînerla null ité du contrat de travail .L'employeur peut aussi s'assurer réguliè-rement de la possession du permis mais iln'a jamais la possibil ité de connaître lenombre de points restants.
• L'employeur peut financer le permis, notamment pour adapter le salarié à son poste detravail (L6321-1 du code du travail). L’uti l isation du Dif est envisageable.• Sous certaines conditions, Pôle emploi peut aider au financement du permis deconduire.• Consultez la convention collective : certaines mesures relatives au permis y sont parfoisdéfinies.
A savoir…
Permis de conduireet travail
Alpes FO - Décembre 201 3 - n° 1 359
Rhône-AlpesServices publicset santé
Depuis octobre, des permanences
ont régulièrement lieu à la Bourse
du travail de Grenoble en direction
des agents de la santé publique et
privée et des agents territoriaux.
Carole Verdier, pour le secteur
santé publique et privée tient une
permanence deux jours par mois,
Vincent Bouché, pour le secteur
des territoriaux est présent éga-
lement deux jours par mois, le
mardi.
Pour les rencontrer, prenez ren-
dez-vous par mel :
Chambre des métierset de l’Artisanat
Les syndicats FO et CFDT ont
alerté les pouvoirs publics d’une
situation très préoccupante.
Quatre suppressions de postes ont
été validées sans la moindre
concertation. Les syndicats de-
mandent d’internaliser certaines
dépenses aujourd’hui externa-
lisées et souhaite qu’un groupe de
travail tripartite, (direction, repré-
sentants du personnel et repré-
sentants de l’Etat) soit constitué
pour traiter ces questions.
Dès les origines du mouvement ouvrier i létait apparu de première importance, pourpréserver un syndicalisme indépendant, decomprendre et surveil ler l ’évolution écono-mique, et plus encore de rester en contactavec ceux qui en assurent la continuité.De nos jours une des instances locales quiassure la continuité de la vie économiques’appelle la Région. La Région est surtoutconnue par ses élus, qui se soumettent ausuffrage populaire : le Conseil régional ainsiélu délibère et vote.
Mais qui connaît l ’ instance consultative dela région, le CESER (Conseil économique,Social et environnemental régional Rhône-Alpes) ?
Cette instance est soll icitée par les élus pouravoir son avis sur de nombreux dossiers. LeCESER, qui représente la société civi le, estcomposé de 122 membres, répartis équita-blement entre le patronat, les syndicats desalariés et des associations.
La composition du Ceser vient d’êtrerenouvelée et F0 est représentée par unedélégation des Union départementales, no-tamment l’ isérois Jean-Pierre Gilquin qui
prend la suite d’Alain Chevet qui siègeait,pour l’ Isère, depuis 2007.
Nos représentants auront à travail ler encommissions thématiques et en séancesplénières, afin de préparer les travaux quiseront ensuite présentés aux élus (politi-ques), afin que l’avis de la société civi le leursoit présenté et que les intérêts des salariéssoient défendus, ou tout au moins enten-dus !
Ceser : faire entendrela voix des syndicats
Les représentants des Unions départementales Rhône-Alpes,membres du CESER : Arnaud Pichot (UD 06), Jean-Pierre Gilquin (UD38), Eric Blachon (UD 42), Christian Cadier (UD 01), Daniel Jacquier(UD 73) et ne figure pas sur la photo, Pio Vinciguerra (UD 69).
Alpes FO - Décembre 201 3- n° 1 35 1 0
Agglomération Grenobloise
La fin des contrôles à la descente mettantles contrôleurs en situation de faiblesse ; lafin d’un système d’évolution des carrièresfaisant sortir du contrôle les professionnelsexpérimentés… "Nous avons obtenu celaaprès que FO ait organisé le retrait de l’en-semble des conducteurs le 14 novembre,après l’agression d’un collègue. Dorénavant,nous ferons ainsi à chaque agression", lanceFernando Martins, l ’un des leaders dusyndicat FO à la Semitag, avant de rappelerla revendication fondamentale de la créationd’une véritable police des transports.Mais cet événement s’inscrit dans un contex-te de dégradation continue des conditions detravail . Une dégradation accélérée depuis lerenouvellement récent du contrat de déléga-tion de service public des transports urbains,"puisque les économies se font sur lepersonnel", pointe FO.Le syndicat a d’ail leurs initié, cet automne,une pétition. El le relève "une dégradation deshoraires de travail (…) ; une augmentation dunombre de rotations, qui s’explique unique-ment par la diminution des battements, dé-calages et pauses servant aux conducteurs à
décompresser ; une impossibil ité de tenir lestemps de parcours (…) en respectant le codede la route et les consignes de sécurité (…) ;un mécontentement des usagers qui seplaignent et sont parfois agressifs envers lesagents Sémitag (…)".
Le syndicat FO a par ailleurs obtenu une intéres-sante victoire au bénéfice des salariés d’unsous-traitant de la Semitag. Voir fo38.fr.
Cheminots :élections en 2014En 2014 ces élections auront une
importance particulière puisque le
projet de loi de la réforme ferro-
viaire doit être voté. La position de
FO : retour de la SNCF au mono-
pole public d'Etat. I l faut gagner ces
élections, retrouver la représenta-
tivité perdue afin de faire avancer
cette revendication.
Vous connaissez des personnes qui
travail lent à la SNCF, transmettez
leurs coordonnées au syndicat des
Cheminots de Grenoble
tél. 06 26 96 51 87, qui leur
enverra les informations syndicales.
Eurofloat aux prud’hommesIntérimaires depuis plus de 18
mois, cinq ans parfois, Eurofloat a
mis fin à leurs contrats. Alors le
syndicat FO a traduit Eurofloat de-
vant les prud’hommes. I l demande
que les contrats de ces quatre inté-
rimaires soient transformés en CDI
(contrats à durée indéterminée).
Suite à ce dépôt de plainte, un
cinquième dossier a été requalifié
d’office par la direction en CDI. Le
salarié avait deux ans d’ancien-
neté.
Lettre ouverte aux élus de Comités d’entreprise,par Jean-Luc SCEMAMA, Expert-comptable
Chers élus,
Votre rôle est complexe et noble. Vous défendez l’ intérêt des salariés, face à votre employeur, dans une période économique particul ièrement
diffici le. Vous le faites avec courage et détermination. Félicitations !
Vous avez un rôle social, comme l’organisation de voyages à conditions avantageuses, les cadeaux Noël, les bons d’achat, les chèques-
vacances et toutes activités qui permettent d’améliorer les conditions de vie des salariés ; rôle dont l’ importance s’accroît dans les périodes de
perte de pouvoir d’achat.
Vous avez aussi un rôle économique, plus diffici le parce que souvent technique, et moins connu de l’ensemble des salariés. Pourtant, en cas de
difficultés, chacun sait venir vous trouver pour vous demander de traiter son cas avec attention. En période de tensions, chacun sait que vous
ne pouvez pas, malgré votre dévouement et votre engagement, être des magiciens.
Si vous avez des devoirs, vous avez aussi des droits que vous devez connaitre pour mieux les uti l iser.
Notre rôle, notre vocation, d’experts comptables spécial isés dans les relations sociales et l 'assistance auprès des comités d'entreprise depuis
près de 25 ans, avec nos équipes, est de vous aider à avoir accès à l’ information à laquelle vous avez droit, afin d’être des interlocuteurs
percutants et respectés par vos dirigeants pour mieux défendre les salariés.
La conjoncture économique, les plans sociaux et les inquiétudes légitimes des salariés en matière d’emploi mettent plus que jamais votre rôle
d’élu au premier plan et vous imposent d’exercer pleinement les droits attachés à votre mandat.
Pour mieux assurer votre rôle, la loi vous donne certains moyens, dont le recours, financé par l’entreprise, à un expert-comptable pour faire
effectuer une radiographie annuelle de la situation de votre entreprise, à travers ses comptes annuels et prévisionnels, vous assister en cas de
licenciements ou de difficultés nécessitant l ’exercice de votre droit d’alerte, etc. Vous devez savoir pour comprendre, et vous devez comprendre
pour agir, et surtout pour anticiper.
Sachez que, partenaires de votre Fédération, nous sommes à vos côtés pour vous apporter notre expertise, dans le cadre de la loi.
La formation de vos élus, à travers votre budget de fonctionnement, est nécessaire, non seulement pour mieux comprendre la législation, vos
droits et vos devoirs, mais aussi pour améliorer vos compétences en matière économique, pour mieux défendre l’ intérêt des salariés que vous
représentez, en complément de votre formation syndicale.
Par ail leurs, vous avez à gérer deux budgets (fonctionnement et ASC) et tenir une comptabil ité, conformément à la nouvelle réglementation.
N’hésitez pas à vous faire assister par des experts, pour sécuriser votre gestion.
Passez-nous un coup de téléphone et nous répondrons à vos questions éventuelles et pourrons venir vous rencontrer avec voscollègues élus à une date qui vous conviendra.Nous sommes engagés à vos côtés .
www.legrand-fiduciaire.com - [email protected], rue Brunel - 75017 PARIS Tel: 01 42 25 30 30 - Fax: 01 42 25 30 00
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Semitag :stop à la dégradation !
Kader Ghazali et Georges Garcia.
Alpes FO - Décembre 201 3 - n° 1 351 2
Karel Kostal
Karel Kostal dit d’abord et redit souvent :"Je suis avant tout un mil itant politique".Au Parti de Gauche très exactement. Trèsvite aussi, i l précise : "Je suis partisan del’ indépendance des syndicats par rapportà tout parti politique, à toute religion.C’est cela que j’ai trouvé à FO, cela quej’ai respecté et que je respecte".
Karel Kostal est à la retraite et paietoujours sa cotisation à FO. Le plus na-turel lement du monde, "parce que c’estlogique ; parce que je suis concerné parles batail les menées. J’étais à Paris lorsde la manifestation devant le parlementqui discutait de la réforme des retraites.C’était bien et je suis sûr qu’i ls ontentendu. Quand on sera un demi-mil l ion,i ls entendront encore mieux".
I l a adhéré à FO lorsqu’i l travail lait à lacl inique mutualiste de Grenoble où il atrouvé "de bons copains". I ls se sont ba-garrés ensemble et ont "obtenu deschoses".Avant, dans la décennie 70, i l avait mil itéà l’Unef (Union nationale des Etudiantsde France). Dans sa poche il avait alorsles papiers reconnaissant au Tchèquequ’i l était le statut de réfugié politique.
"J’ai quitté la Tchécoslovaquie le 4 sep-tembre 1968, quinze jours après l’écra-sement du Printemps de Prague par leschars russes. J’ai choisi la France parceque j’avais pu voir, à la télé, la jeunessefrançaise. El le avait porté haut la volontéde changement et ses valeurs sociales,démocratiques, internationalistes.Peu importe qu’el le ait réussi ou pas",explique-t-i l .
I l rigole aussi : "J’ai choisi Grenoble parceque j’avais vu les Jeux olympiques oùl’équipe tchèque de hockey avait battul’équipe russe. Le sauteur (tremplin) tchè-que avait également gagné face aucompétiteur russe". De quoi rendre sym-pathique la capitale des Alpes fran-çaises.
C’est moins facile pour les syndicats
I l rit encore plus quand il entend que laFrance serait (re)devenue raciste. I l affir-me, lui, que c’est faux, et que les décen-nies passées comme les réalités d’au-jourd’hui lui donnent raison. Salutation,au passage, à tous les syndicalistes fran-çais, depuis peu ou pas encore français,qui se battent ensemble, en bonscopains !
Et maintenant, après toutes ces annéesde lutte ? "C’est moins facile qu’avantpour les syndicats. I ls sont en difficultépour défendre les salariés dans les pério-des de crise. Je ne sais pas exactementpourquoi. Mais il faut renverser le mouve-ment et je crois, moi, que les syndicatsne peuvent pas le faire seuls. Mais celaarrivera. Je le sens".
Enfin, période favorable ou pas, cemil itant porte une certitude : "Le syndi-cal isme, ce n’est pas seulement ladéfense du salaire et des conditions detravail . C’est également une manière devoir le monde.Si nous parl ions un peu de fraternité. Onne peut pas être syndicaliste si l ’on n'estpas fraternel".
"Si nous parlions de fraternité"
Karel Kostal : « La France est aujourd’hui mon unique patrie ».