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MINISTÈRE DE L'ÉCONOMIE DES FINANCES ET DE L'INDUSTRIE Aluminium : le projet de fusion Rusal + Sual + Al-Glencore créerait le nouveau n°1 mondial Lignes de cuves pre-bake à Sual-Nadvoitsy Aluminium : le projet de fusion Rusal + Sual + Al-Glencore créerait le nouveau n°1 mondial Aluminium : le projet de fusion Rusal + Sual + Al-Glencore créerait le nouveau n°1 mondial Lignes de cuves pre-bake à Sual-Nadvoitsy SEPTEMBRE 2006 Nickel : absorption d’Inco par CVRD Or : le temps des fusions-acquisitions continue chez les producteurs d’or, surtout canadiens… Zinc-Cuivre en Europe : projet de fusion Eurozinc Mining - Lundin Mining Eco-Note : L’acier en France en 2005 (FFA) Direction Générale de l'Énergie et des Matières Premières

Aluminium : le projet de fusion Rusal + Sual + Al-Glencore

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Page 1: Aluminium : le projet de fusion Rusal + Sual + Al-Glencore

M I N I S T È R E D E L ' É C O N O M I EDES FINANCES ET DE L'INDUSTRIE

Aluminium : le projet de fusionRusal + Sual + Al-Glencore

créerait le nouveau n°1 mondial

Lignes de cuves pre-bake à Sual-Nadvoitsy

Aluminium : le projet de fusionRusal + Sual + Al-Glencore

créerait le nouveau n°1 mondial

Aluminium : le projet de fusionRusal + Sual + Al-Glencore

créerait le nouveau n°1 mondial

Lignes de cuves pre-bake à Sual-Nadvoitsy

SEPTEMBRE 2006

Nickel : absorption d’Inco par CVRDOr : le temps des fusions-acquisi t ions cont inue chez les producteurs d’or, surtout canadiens… Zinc-Cuivre en Europe : projet de fusionEurozinc Mining - Lundin MiningEco-Note : L’acier en France en 2005 (FFA)

Direction Générale de l'Énergie et des Matières Premières

Page 2: Aluminium : le projet de fusion Rusal + Sual + Al-Glencore

1

ECOMINERevue d'actualité des

minéraux et desmétaux

***********

ECOMINE est une revuemensuelle d'informationsur l'actualité desminéraux et des métaux,diffusée sur le siteinternet «www. industrie.gouv.fr 1 energie» de laDirection. Générale del'Energie et des MatièresPremières du Ministèrede l'Economie desFinances et de l'Industrie.

ECOMINE rassemble etanalyse les informationssélectionnées dans la pressepour leur intérêt général.Les références despublications utiliséessont données à la suite dechaque article.

La rédaction de la revueECOMINE est assurée parle Bureau de RecherchesGéologiques et Minières(BRGM).

La revue ECOMINE comporte cinq grandes rubriques :

• informations générales avec trois volets : cours ettendance des métaux ; fondamentaux de l'économiemondiale ; dossiers et faits d'actualité ;Rédacteurs : JM. Eberlé, N. Stolojan

• informations sectorielles, relatives aux métaux de baseet d'alliage, au diamant et aux métaux précieux, auxminéraux industriels et matériaux de construction, ycompris les eaux minérales et le recyclage ;Rédacteurs : A. Coumoul, F. Barthélémy

• questions multilatérales, rubrique centrée notamment surles procédures antidumping ;Rédacteur : JM. Eberlé

• les Etats, du point de vue de l 'exp lo i ta t ion de leursressources ;

Rédacteur : JM. Eberlé• les entreprises, en ce qui concerne leur stratégie, lesactions en cours, les résultats. Rédacteur : JM. Angel – JM EberléUne note, appelée "Eco-Note", sur un sujet particulierd'actualité accompagne chaque mois cette revue de presse.

CONTACTS DE LA REVUE ECOMINE :*Chargé de la coordination: [email protected]*Chargé de la réalisation : [email protected]

Avertissement

Les informations contenues dans la revue de presse ECOMINE et lesopinions qui y sont exprimées n'engagent pas la responsabilité duMinistère de l'Economie, des Finances et de l'Industrie.

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INFORMATIONS GÉNÉRALES

Cours et tendances . . . . . . . . . . . . .7Métaux précieux : nouveau tasse-

ment des coursMétaux de base : stagnation géné-

rale des cours, avec des oscillations defaible amplitude, sauf pour le plombFondamentaux . . . . . . . . . . . . . . . . .7

Monde : toujours un certain opti-misme pour les rythmes de croissance àmoyen terme

Prévisions du FMI, de l'OCDE et dela CE pour 2006 et 2007

Europe et Etats-Unis : pause deshausses des taux des Banques centralessur fond de menace inflationniste persis-tante et de ralentissement économique

Amérique du Sud : la croissancereste soutenueDossiers et faits d'actualité . . . . . . .9

L'absorption d'Inco par CVRDmarque-t-elle la fin du mouvement deconsolidation de la filière nickel ?

Consolidation majeure en vue dansla filière aluminium : projet de fusionentre Rusal, Sual Group et la branchealuminium de Glencore

Le LME va lancer des mini-contratspour inciter des investisseurs plus mo-destes

Le haut niveau de besoins du « clientchinois » peut-il contribuer à une modérationdes hausses de prix des minerais de fer ?

INFORMATIONS SECTORIELLESMétaux de base . . . . . . . . . . . . . . .13

Aluminium : la chute du prix de l'a-lumine du marché spot et en Chine sepoursuit

Cuivre : Oxiana Resources auto-rise le lancement du projet à cuivre-orde Prominent Hill en Australie

Etain : les autorités chinoises abais-sent à 8 % la prime à l'exportation sur l'é-tain et ses produits

Fer et acier : la capacité mondialede production d'acier inoxydable enavance sur la demande alors qu'unnouveau grand projet est lancé

Plomb-Zinc : la fusion de deux mi-neurs canadiens donnera naissance àun acteur de 1er plan dans le zinc et lecuivre au sein de l'UE

Métaux d'alliage . . . . . . . . . . . . . . .16Cobalt - nickel : les projets nickel

néo-calédoniens au centre de contesta-tions syndicales et environnementales etde la consolidation de la filière

Magnésium : MIL toujours en recher-che d'un partenaire financier pour sonprojet magnésium égyptien alors que laChine reprend des mesures pour limiterses exportations

Molybdène : Blue Pearl devient len° 1 mondial des mineurs de molybdène

Tungstène : une compagnie chinoiseinvestit dans le tungstène australien

Vanadium : Aurox s'associe à deuxcompagnies chinoises pour développer leprojet vanadium et titano-magnétite deBalla BallaMétaux spéciaux . . . . . . . . . . . . . .18

Gallium : MCP développe ses capa-cités de production de gallium en Chine

Indium-tantale : Umicore poursuit sacroissance en Chine, devenue plaquetournante de la chimie des métaux spé-ciaux et des terres rares

Lithium : le rappel de piles lithium-ion par le groupe Sony devrait entraînerune hausse des prix

Sélénium : les industriels de la fi-lière sélénium confrontés à la concur-rence chinoise et à l'arrivée de laréglementation REACH

Silicium : une unité de fabrication desilicium polycristallin pourrait être im-plantée en France

Titane : l'Etat russe prend une partmajoritaire dans le 1er producteur mon-dial de titane, VSMPO-Avisma

Uranium : investissement chinoisdans la mine d'uranium en AustralieDiamant et métaux précieux . . . . . .19

Diamant : De Beers et Alrosa ontsigné un accord de joint venture dansl'exploration

Argent : grandes lignes de l'offre dumarché de l'argent 2005

Or : le temps des fusions-acquisi-tions continue chez les producteurs d'or,surtout canadiens…

Palladium-platine : au Zimbabwe,l'appel à un effort d'investissement deZimplats a été préféré à une prise decontrôle de l'Etat

Minéraux industriels et Matériauxde construction . . . . . . . . . . . . . . .22

Béton réfractaire : la filiale LafargeAluminates du groupe Matéris devientKernéos

Blanc de titane : restructuration etévolution technologique en questionchez les industriels européens de la fi-lière

Fibre de verre : Saint-Gobain etOwens Corning regroupent leurs forces

Quartz et silicone : General Electricvend sa division matériaux avancés

Terre cuite : Terreal poursuit sonexpansion, Lafarge vend sa branchetoiture

Verre creux : Saint-Gobain pourraitcéder Desjonquères et poursuit sa per-cée dans les pays émergents

Verre plat : Glaverbel va fermerson usine de DoncheryEaux Minérales . . . . . . . . . . . . . . .24

Danone acquiert la société danoiseAqua d'OrRecyclage . . . . . . . . . . . . . . . . . . .24

Aides gouvernementales duRoyaume-Uni au recyclage des granu-lats

Projets de sites français de déman-tèlement de navires

Bilan européen 2005 du recyclagedes piles et accumulateurs

Les filières de récupération desDEEE démarreront le 15 novembreQUESTIONS MULTILATÉRALES . .27

Questions Globales : multiplicationdes accords bilatéraux après l'échec desnégociations de l'OMC de l'été dernier

Métaux de base et d'alliage : laChine réduit les primes à l'exportation denombre de métaux et de leurs alliages,bruts ou sous forme de semi-produits

Silico-alliages : enquête antidum-ping sur le silico-manganèseLES ÉTATS . . . . . . . . . . . . . . . . . 29LES ENTREPRISES . . . . . . . . . .33CARNET . . . . . . . . . . . . . . . . . . .37ÉCO-NOTE . . . . . . . . . . . . . . . . .39

L'acier en France en 2005 ;Fédération Française de l'Acier

Presse du 21 août 2006 au 21 septembre 2006

SOMMAIRE

Page 4: Aluminium : le projet de fusion Rusal + Sual + Al-Glencore

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VARIATION DES COURS DES METAUXPENDANT LE MOIS DE SEPTEMBRE 2006

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1. COURS ET TENDANCEMétaux précieux : nouveautassement des cours

La reprise « estivale » ne s'est paspoursuivie pendant le mois de sep-tembre qui a connu, au contraire, untassement des prix des métaux pré-cieux. Les moyennes mensuelles descours ont ainsi baissé. Exprimée en$/oz, la baisse atteint de - 1,9 % pourle palladium à - 5,1 % pour l'or, expri-mée en €/oz, la baisse est plus limi-tée, de - 1,3 % à - 4,5 %.

L'or est remonté en début de moisjusqu'à près de 640 $/oz avant de subirune petite correction qui l'a ramené vers580 $/oz, niveau conservé une dizainede jours avant de remonter vers600 $/oz en fin de mois. Ces 600 $/ozconstituent un plus bas en deux mois etune baisse de 19 % par rapport au picde 725 $/oz de mai dernier, qui a cons-titué un record sur 26 ans. Pour les ana-lystes de Barclay's Bank, l'or devrait sestabiliser à court terme sur ce niveau de600 $/oz. D'autres analystes, dont ceuxdu Gold Survey 2006, pensent que lecours de l'or pourrait remonter vers700 $/oz avant la fin de l'année 2006.

L'argent a grossièrement suivi l'é-volution de l'or : descente du niveaude 13 $/oz jusque vers 11 $/oz à lamoitié du mois, puis remontée pro-gressive vers 11,5 $/oz en fin de mois.

Le platine a quitté les 1 250 $/ozpour descendre par petits paliers versles 1 150 $/oz.

Le palladium a décroché de plusde 30$ à la fin de la première se-maine, replongeant sous les 340 $/ozet arrivant à se maintenir au dessusdes 310 $/oz.(Bases de cours BRGM établied'après le site web Kitco.com ; LaTribune : 13/09/2006 ; Platt's MetalsWeek : 18/09/2006)

Métaux de base : stagnationgénérale des cours, avec desoscillations de faible ampli-tude, sauf pour le plomb

Dans l'ensemble, les cours des mé-taux de base ont peu varié pendant lemois de septembre, à l'exception duplomb qui a connu une remontéeassez régulière de son cours. Lescours de l'aluminium, du cuivre, du zincet de l'étain ont globalement suivi uneévolution assez si-milaire : la pousséehaussière en débutde mois a été suivied'un glissementpuis d'une reprisedouce (moins pourl'étain) dans le der-nier tiers du mois.

Le cours de l'a-luminium a évolué,après un maximumà 2 660 $/t en débutdu mois, entre2 400 $/t et2 600 $/t.

Le cours du cuivre a de nouveaufrôlé la barre des 8 000 $/t avant derésister autour des 7 500 $/t.

Le cours du zinc a évolué entreles niveaux 3 650 et 3 250 $/t, termi-nant vers 3 400 $/t.

Le cours de l'étain a évolué entre9 250 et 8 800 $/t, terminant le moisaux environs de 9 000 $/t.

Le cours du plomb a régulièrementprogressé, passant de 1 240 à 1 400 $/t.

Le cours du nickel a réussi à ré-sister au dessus de la barre des28 000 $/t malgré une brève incursionen milieu de mois vers 26 000 $/t ;c'est dans ce contexte que la consoli-dation du secteur se poursuit (cf.Dossiers & faits d'actualité).

La situation actuelle des marchésdes métaux de base, après la baisse

des cours à l'exception du nickel, diviseles observateurs. Doit-on envisager unereprise des hausses en fin d'année 2006et en 2007 en raison de la faiblesse desstocks et d'une pression des investis-seurs ? Ou doit-on envisager une baissedurable accompagnant un ralentisse-ment de l'économie mondiale ? Sinonconsidérer qu'un sommet de cycle a étéatteint et que l'on est déjà passé en ré-cession comme pourrait le suggérer l'é-volution sur un an de l'indice CRB desmatières premières (fig. suivante) ?

En tout état de cause, il faut remar-quer que même les tenants del'hypothèse « fin de cycle » ne sont gé-néralement pas « catastrophistes » :ainsi, S. Roach, économiste en chef deMorgan Stanley, ne prévoit pas d'effon-drement comme la mention d'un écla-tement de bulle spéculative a pu lelaisser supposer.(Bases de cours BRGM d'après le siteLME ; Metal Bulletin : 18/09/2006 ;L'Usine Nouvelle : 21/09/2006)

2. FONDAMENTAUXMonde : toujours un certainoptimisme pour les rythmesde croissance à moyen terme

La résorption du choc écono-mique du 11 septembre 2001 a pristrois ans

INFORMATIONS GÉNÉRALES

Source : Barchart.com in Le Figaro

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Au cinquième anniversaire des at-tentats du 11 septembre 2001, un jour-naliste de La Tribune s'est interrogé surl'impact économique résultant. Dupoint de vue de la croissance écono-mique, cette rupture a été relativementvite surmontée : reparti de 2,4 %, letaux est remonté à son niveau de 2000dès 2004 (fig. suivante).

Prévisions du FMI, de l'OCDE etde la CE pour 2006 et 2007

Pour 2006, l'OCDE prévoit un ré-équilibrage de la croissance écono-mique entre l'Europe et les Etats-Unis(fig. suivante). Si au 1er semestrel'Europe a fait mieux que prévu alorsque les Etats-Unis ont ralenti après undépart dynamique, c'est l'inverse quipourrait arriver au 2ème semestre puis-qu'au léger ralentissement attendu enEurope correspond un redémarrageaux Etats-Unis, comme au Japon.

Après un chiffre de croissance glo-bal de 5,1 % pour 2006 qui constitue unniveau record pour la 5ème année suc-cessive, le FMI attire l'attention sur lerisque d'un ralentissement général en2007 (fig. suivante). Son ampleur pour-

rait ramener lacroissance mon-diale vers 3,25 %,même si le scéna-rio le plus probableest de 4,9 %. Lesfacteurs à risquecités sont unechute brutale dusecteur immobilieraux Etats-Unis etune accélérationgénérale de l'infla-

tion amenant les BanquesCentrales à relever leurs taux.(La Tribune : 07-11-12-15-22/09/2006 ; Les Echos : 06-07-15-16/09/2006)

Europe et Etats-Unis :pause des hausses destaux de Banques Centralessur fond de menace infla-tionniste persistante et deralentissement écono-

miqueSi le 1er trimestre

2006 avait révéléune forte progres-sion de l'économiemondiale, le 2ème amontré, à l'inverse,une diminution del'activité aux Etats-Unis et au Japon. Ce cons-tat de la Banque CentraleEuro-péenne (BCE) nes'étend pas à la plupart despays de l'Europe ainsiqu'aux pays émergents de

l'Asie, Chine comprise, où la croissanceest demeurée « robuste » (fig. suivantes).

Aux Etats-Unis, la croissance duPIB s'est établie à 2,9 % en rythme an-nualisé pour le 2ème trimestre 2006 ; cetinfléchissement de croissance devrait

se poursuivre au 2ème semestre comptetenu de facteurs négatifs tels le renché-rissement du pétrole, le resserrementrécent de la politique monétaire et l'af-faiblissement du marché de l'immobi-lier. La menace inflationniste persiste,comme en Europe, alors qu'elle n'a pasatteint l'Asie.

La BCE et son homologue améri-caine (FED) ont décidé de faire unepause dans leur stratégie de relèvementdes taux. À l'issue de sa réunion du 31

4,8

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FMI : taux de croissance mondiale2000-2006

Source : FMI in La Tribune

OCDE et CE : prévisions de croissance mondiale

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FMI : prévisions de croissance du PIB

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année 2006année 2007

Source : Bulletin mensuel de la BCE

Source : Bulletin mensuel de la BCE

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août, la BCE a toutefois rappelé qu'elleresterait vigilante dans un climat moné-taire jugé « encore très accommo-dant ». Cependant, la perception del'OCDE, selon laquelle la reprise dans lazone Euro serait assez solide pour sup-porter une nouvelle hausse des taux,fait dire aux observateurs que la pauseen Europe risque de prendre fin aprèsoctobre. La situation est un peu diffé-rente aux Etats-Unis en raison de si-gnaux de ralentissement économique :certains observateurs anticipent une in-flexion de la politique monétaire vers unsoutien du dollar plutôt que vers unenouvelle hausse des taux.(Bulletin mensuel de la BCE :Septembre 2006 ; La Tribune : 07-11-12-15-22/09/2006 ; Les Echos : 06-07-15-16/09/2006)

3. FAITS ET DOSSIERSD'ACTUALITÉL'absorption d'Inco par CVRDmarque-t-elle la fin du mouve-ment de consolidation de lafilière nickel ?

Lancée en octobre 2005, lagrande bataille pour la consolidationminière dans la filière nickel, qui a vule groupe suisse Xstrata absorber legroupe canadien Falconbridge (cf.Ecomine de juillet-août), s'est termi-née ce mois-ci par le succès de l'offredu groupe brésilien CVRD sur l'autremineur canadien, Inco.

Companhia Vale do Rio Doce(CVRD) a lancé son offensive le11 août 2006 avec une offre unique-ment numéraire valorisant Inco à17,52 MdC$ (15,77 MdUS$). La situa-tion s'est éclaircie pour CVRD non sansmal, après l'abandon du projet de fu-sion à trois Phelps Dodge - Inco -Falconbridge, après l'abandon du raidde Teck Cominco sur Inco le 17 août,puis l'abandon du projet amical de fu-sion de l'américain Phelps Dodge avecInco le 5 septembre. La direction et lesactionnaires d'Inco ont finalement pré-féré un relèvement de l'offre de CVRDà la fusion avec Phelps Dodge. CVRDavait obtenu des autorités canadienneset américaines, début septembre, lesautorisations nécessaires pour sonOPA sur Inco.

Pour nombre d'observateurs, dontl'analyste d'UBS R. Bahr, « la nou-velle entité résultant de l'union Inco +CVRD aura davantage de capacité definancement, notamment pour lesnouveaux projets, en puisant dansson cash-flow et en accédant auxmarchés de capitaux ». Le premierexemple cité est le projet Goro Nickel,le plus ambitieux d'Inco avec des ca-pacités de 60 000 t/an de nickel et de5 000 t/an de cobalt, dont le démar-rage a été repoussé au début 2008.

La bonne santé des acteurs de lafilière, illustrée par les résultats d'Incoqui s'apprête à annoncer le plus im-portant bénéfice trimestriel de son his-toire, attendu dans une fourchette de610-630 M$, signifie que la vague deconsolidation n'est peut-être pas finie.(La Tribune : 21-26/09/2006 ; LesEchos : 06-26/09/2006 ; MetalBulletin : 29/09/2006)

Consolidation majeure en vuedans la filière aluminium :projet de fusion entre Rusal,Sual Group et la branchealuminium de GlencoreLa fusion annoncée de Rusal et deSual Group, premier scénario

La rumeur d'une fusion entre lesgroupes Russky Aluminii (Rusal) etSiberian Ural Aluminii (Sual) court lesmédias depuis sa 1ère accréditationdans la presse russe du 22 août (cf.Ecomine de juillet-août). Certes, laconstitution d'un monopole russe del'aluminium, autorisée par la législa-tion et encouragée par le gouverne-ment russe qui veut créer deschampions mondiaux par secteur, ades avantages à l'échelle nationale :réunion des capacités de productionet des réseaux, et complémentaritésur les postes alumine (en excès deproduction chez Sual et en déficitchez Rusal) et électricité (Rusalmieux positionné que Sual en termesde prix et d'autosuffisance). La protec-tion anti-OPA par l'augmentation detaille n'est pas l'enjeu actuel car Rusalet Sual ne sont pas des sociétés co-tées. A l'échelle internationale, le mar-ché risque de se rigidifier avec laconstitution d'un quarteron de géantsde l'aluminium (Russe, Alcoa, Alcan etChalco) avec ses règles de cohabita-tion.

L'arrivée d'un troisième partenaire,Glencore, second scénario

Le 31 août apparaissait dans lapresse un nouveau scénario, celuid'une alliance à trois, GlencoreInternational AG apportant sa branchealuminium au projet de fusion Rusal-Sual. Cette alliance ferait de la nou-velle entité l'incontestable n° 1mondial à la place d'Alcoa. Le groupesuisse Glencore dispose d'actifs alu-minium disséminés, aux Etats-Unis,en Jamaïque, en Islande, en Suède,Islande et Italie.

Trois entreprises non cotées

Rusal, Sual et Glencore sont troisentreprises non cotées dont les gou-vernances se ressemblent en termesde concentration du pouvoir. Si le scé-nario à trois l'emporte, le capital de lanouvelle société sera ouvert par intro-duction sur des marchés boursiers, enRussie et à l'étranger (pays occiden-tal). Dans l'autre cas, non précisé, ilfaut rappeler que Sual et Rusal ontleur propre programmation d'introduc-tion sur des marchés boursiers, àcourt terme pour le premier, d'ici troisans pour le second.

En cas de fusion à trois, les ana-lystes ont estimé la valeur financièreglobale à 29 Md$, ou 23 Md€, moinsles dettes estimées à 2,7 Md$. La ré-partition du capital serait alors de :Rusal 64,5 % (18,7 Md$), Sual21,5 % (6,2 Md$), actifs aluminium deGlencore 14,0 % (4,0 Md$).

La prochaine hiérarchie mondialesuivant les deux scénarios

Un classement succinct des princi-paux acteurs de la filière aluminium,avec les deux scénarios de fusionpossibles, a été établi d'après les pro-ductions 2005 (données du RawMaterials Data, fig. suivante) ; en plusdes productions comparées, ceschéma permet de visualiser l'auto-suffisance en alumine des acteurs(production d'alumine divisée par 2).Ne figurent pas de grands produc-teurs d'alumine comme Alumina Ltdou de grands producteurs d'alumi-nium tels Dubal et Alba, de même quedes évolutions radicales récentes,telle la croissance explosive deChalco dont la capacité de fonderieactuelle est de 2,5 Mt/an.

Page 9: Aluminium : le projet de fusion Rusal + Sual + Al-Glencore

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Hiérarchie filière aluminium suivantles productions 2005 (RMD)

Dans le scénario à deux, la produc-tion cumulée d'alumine représente10,3 % de la production mondiale(6 853 kt sur 66 700 kt) et la productiond'aluminium primaire 11,8 % (3 696 ktsur 31 200 kt. Dans le scénario à trois,la production d'alumine représente17,8 % (11 860 kt) de la productionmondiale et la production d'aluminiumprimaire 14,1 % (4 414 kt).

Une stratégie commune par addi-tion des ambitions individuelles ?

Individuellement, Rusal a pro-grammé un plan de croissance trèsambitieux, de coût évalué à 16 Md$,qui doit le hisser au 1er rang mondial àl'horizon 2013. Sual a prévu de dou-bler sa capacité de production àmoyen terme. Glencore a poursuiviune politique opportuniste de rachatssuivie d'une expansion ciblée surl'Islande (Nordural).

Quelle que soit l'issue à deux ou àtrois, le gain des synergies, la fusionarithmétique des investissements etl'augmentation des moyens financierspar l'ouverture du capital devraientavoir un effet de levier sur la crois-sance de la nouvelle entité indus-trielle. Reste à savoir la place qui luisera réservée par rapport aux autresintérêts des sociétés holdings en pré-sence (Basic Element, Renova,Glencore) qui ont en commun de pro-duire et de commercialiser l'énergie.

(Financial Times : 30/08/2006,23/09/2006 ; La Tribune : 31/08/2006 ;

Le Monde :01/09/2006 ; LeFigaro : 22/08/2006 ;Les Echos : 22-31/08/2006 ; L'UsineNouvelle : 07/09/2006 ;Metal Bulletin :28/08/2006, 04-11/09/2006 ; MB daily :23-30/08/2006 ; MiningJournal : 25/08/2006,08-15 /09/2006 ; Platt'sMetals Week : 04-18/09/2006)

Le LME va lancerdes mini-contrats

pour inciter des investisseursplus modestes

Le London Metal Exchange (LME),la plus importante place mondiale pourle négoce des métaux de base, tentede se développer en se rendant acces-sible à un plus grand nombre d'investis-seurs. Pour attirer des investisseursplus modestes, le LME lancera ses« mini-contrats » à partir du 20 novem-bre. Il s'agit de contrats portant sur5 tonnes de métal et non sur 25 tonnescomme pour les contrats classiques ;ces contrats porteront d'abord sur lecuivre, l'aluminium et le zinc.

En 2005, le LME a eu un volumed'activité élevé avec 78 millions de lotsnégociés, pour un montant financiertotal de 4 500 Md$, et 2006 devrait êtremeilleur encore (fig. suivante).

Pour se développer en diversifiantles produits, le LME a récemment

lancé des contrats sur les plastiqueset il projette toujours le lancement descontrats acier.(Les Echos : 25 et 27/09/2006)

Le haut niveau des besoinsdu « client chinois » peut-ilcontribuer à une modérationdes hausses de prix desminerais de fer ?

D'après l'institut australienABARE1, les hausses de capacités deproduction de minerais de fer d'unepart, le rôle central de la Chine en tantque principal importateur d'autre part,devraient concourir à contenir leshausses de prix des minerais, voire àles faire baisser.

Après une hausse de la productionmondiale de minerai de fer de 16 %entre 2003 et 2004, ABARE s'attend àun marché à l'équilibre en 2007 avecune demande de 1,603 milliard detonnes et une production de 1,602milliard de tonnes (fig. page suivante).

La Chine a atteint dans ce domaineune position forte : elle a importé 270 Mten 2005, représentant 40 % du com-merce international (sea market) estiméà 670 Mt, et elle devrait importer, d'ici lafin de la décennie, davantage de mine-rai que le reste du monde. Les premiersaccords 2006 ayant été passés entre unproducteur d'un côté et un sidérurgistede l'autre, les dernières négociationssur les prix des minerais de fer 2006 ontréuni producteurs australiens et brési-liens (70 % de l'offre mondiale est

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Chalco

BHP-Billit

on

Rio Tint

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Norsk H

ydro

alumine en kt : 2 aluminium en kt

kt

0 2 4 6 8 10

millions de lots

janvier

février

mars

avril

mai

juin

juillet

août

Volumes échangés au LME sur les périodes de janvier à août en 2005 et 2006

année 2006année 2005

Source : LME in Les Echos

1 Australian Bureau of Agricultural and ResourceEconomics

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concentrée par BHP-Billiton, Rio Tinto etCVRD) et les représentants chinois.L'arrivée tardive de ces négociations etla dépendance chinoise (les hauts four-neaux sont en pleine activité) placent lepays en mauvaise position pour négo-cier : les sidérurgistes et agences d'im-portation chinois, qui avaientmédiatiquement rejeté l'idée d'unehausse de 25 %, ont fini par se rangerdu côté des autres industriels, et accep-ter la hausse généralisée de 19 %.

Néanmoins, un « pays-client » de cepotentiel, dont les prévisions de crois-sance des besoins ont été anticipées parles mineurs australiens et autres, doit unjour parvenir à modifier le rapport deforce, voire à l'inverser en sa faveur.Cette tendance est aussi partagée parles services d'investissement du groupeOlma basé à Moscou (fig. suivante).

Une voie plus consensuelle estaussi possible car les contrats de longterme qui viennent d'être signés parCVRD avec des clients chinois suggè-rent la recherche de stabilité, derespect mutuel et de coopération :- CVRD fournira à Beitai Iron & Steel4,2 Mt/an de minerai de fer jusqu'en2031 (hausse possible à 7,2 Mt/an) ;- CVRD fournira 7,3 Mt/an à MaanshanIron & Steel dans la période 2007-2013(relèvement possible à 8,3 Mt) ;- CVRD et Shougang Iron & Steel ontconclu une alliance stratégique pourdévelopper des projets fer et acier.

(Mining Journal : 22-29/09/2006 ; LaTribune : 25/09/2006 ; Les Echos :27/09/2006 ; L'Usine Nouvelle :14/09/2006)

500

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Evolution de la production mondiale de minerai de ferde 2001 à 2005 et de 2006 à 2007 (prévision)

Evolution du prix des minerais de fer (fines et pellets)de 2000 à 2006 et prévision 2007 à 2010

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US$

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minerais : finesminerais : pellets

Source : Olma in Mining Journal (prix CVRD pour minerais à 65 % Fe, FOB Brésil)

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MÉTAUX DE BASE

ALUMINIUM

La chute du prix de l'aluminedu marché spot et en Chinese poursuit

Le retournement du marché de l'alu-mine dû à l'arrivée continue de nouvel-les capacités chinoises de productionpèse sur les prix. Après avoir baissé sonprix de l'alumine spot de 13,3 % le7 août dernier, à 614 $/t, Chalco a pro-cédé à une nouvelle baisse de 22,3 %le 1er septembre, à 477 $/t.

À la mi-septembre, l'alumine cifport chinois arrivant vers 300 $/t, voireun peu moins, Minmetals abaissait leprix de l'alumine importée à 440 $/t.Peu après, Chalco diminuait une nou-velle fois le prix de l'alumine spot dumarché intérieur, le ramenant à 378-403 $/t, livraison et taxes incluses.

Chalco devra donc s'attendre à untassement de ses bénéfices au secondsemestre : au 1er semestre, ayant en-core profité d'un prix élevé de l'alu-mine, le groupe affichait un chiffred'affaires en hausse de 54 % (périmè-tre fonderies en augmentation), à3,44 Md$, et un bénéfice net enhausse de 90 %, à 846 M$.

Aujourd'hui, la prévision de pro-duction chinoise d'alumine 2006 sesitue dans une fourchette allant de11,5 à 13,7 Mt, contre 8,5 Mt en 2005.Rejoignant la prévision de MacquarieBank (cf. Ecomine de juillet-août), unresponsable de fonds de placementcite des productions prévisionnellesde 20 Mt en 2007, 25 Mt en 2008 et29 Mt en 2009. Cela se confirmera siles 29 projets en cours de construc-tion, comme l'a révélé la NationalDevelopment & Reform Commission,arrivent en production. Mais le gou-vernement, via la NDRC, semble fer-mement engagé dans le plan de« refroidissement » des investisse-

ments et, sur un autre tableau, vientde renforcer la réglementation impo-sée aux industriels électro-intensifs.(Metal Bulletin : 04-11/09/2006 ; MBdaily : 23/08/2006, 18-20-29/09/2006 ;Mining Journal : 25/08/2006,01/09/2006; Platt's Metals Week : 04-11-18/09/2006)

Global Alumina arrivera-t-il àconcrétiser son projetalumine guinéen ?

En Guinée, le projet de GlobalAlumina (GlobAl), ex-Gapco, de cons-truire une raffinerie d'alumine de2,8 Mt/an à Sangarédi, près de Boké,est encore en attente de boucler sonfinancement. Depuis 2002 que le pro-jet a été officialisé, et malgré lecontexte porteur (déficit du marché +prix élevé), GlobAl n'est toujours pasassuré d'atteindre son but au momentdu retournement du marché.

Côté technique, GlobAl avait finipar obtenir du consortium Halco(AWAC-Alcan), avec l'appui du gouver-nement, l'accès à l'approvisionnementde bauxite dans la région de Boké.Côté contrats de vente, GlobAl avaitsigné des accords avec Dubal pour40 % de la production de phase 1 sur20 ans (1 120 kt/an) et avec Glencorepour 15 % sur 20 ans (420 kt/an), plus25 % de la production de phase 2 avecDubal (soit 375 kt/an). Côté finance-ment enfin, après l'entrée d'IDBInfrastructure Found (Bahreïn) à hau-teur de 12,5 % du capital, Global cher-chait un autre partenaire apte àprendre 25 % du capital (coût d'inves-tissement approchant les 3 Md$) et25 % de la production. ChinaAluminium Group et Mitsubishi ayantfait défaut, deux nouveaux candidatssont actuellement cités, qui sont BHP-Billiton et Sual Group.

Compromis dans le court terme parla chute du prix de l'alumine, le projet areçu un soutien indirect du Ministre desMines de Guinée, Ousmane Sylla, s'a-

dressant aux compagnies présentesdans le pays. D'après cette déclara-tion, il est souligné que l'importance dela Guinée dans l'inventaire des res-sources mondiales de bauxite, don-nées pour la moitié des 50 milliards detonnes recensées2, devrait s'accompa-gner d'une large valorisation in situ, si-gnifiant la réduction ou l'arrêt à termedes exportations brutes de bauxite.(Africa Mining Intelligence : 13/09/2006 ;L'Usine Nouvelle : 14/09/2006 ; MetalBulletin daily : 08-18/09/2006 ; MiningJournal : 15/09/2006 ; Platt's MetalsWeek : 11/09/2006)

Alcoa a l'autorisation environ-nementale pour procéder à l'ex-pansion de capacité de laraffinerie d'alumine de Wagerup

Située en Australie occidentale etexploitée par AWAC (60 % Alcoa - 40 %Alumina Ltd), la raffinerie de Wagerup(2,6 Mt/an) est parmi les sept unitésmondiales de ce type à capacité égaleou supérieure à 2 Mt/an. Depuis des an-nées existe un projet d'expansion ambi-tieux devant porter cette capacité à4,7 Mt/an par l'ajout d'une 3ème ligne deproduction, et devant moderniser les in-stallations existantes, notamment auplan de l'impact environnemental. Soncoût est estimé à 1,5 MA$ (1,15 M$).

AWAC vient de recevoir du gou-vernement local l'approbation de sonprojet et de son impact environne-mental. Précédemment prévue pour2007, la mise en production devraitêtre retardée car l'industriel se donne,à la date de septembre 2006, un ande finalisation technique et un an sup-plémentaire de mise en essai pro-gressive de la nouvelle ligne.(Metal Bulletin : 18/09/2006 ; MiningJournal : 15/09/2006)

INFORMATIONS SECTORIELLES

2 Les chiffres cités par O. Sylla semblent concerner laressource-potentiel et non la ressource-base decomposante économique subactuelle. Récemment,la Guinée représentait 7 des 25 milliards de tonnesde la ressource-base mondiale de bauxite.

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CUIVRE

Oxiana Resources autorise lelancement du projet à cuivre-orde Prominent Hill en Australie

Le Comité de direction d'OxianaResources a donné l'autorisation de dé-velopper le projet à cuivre-or deProminent Hill, situé en Australie du Sud.Le montant total de l'investissement estévalué à 775 MA$ (587 MUS$). Les pre-miers travaux préparatoires devaientcommencer aussitôt car la mise en pro-duction est programmée pour septem-bre 2008.

Le gisement a des réserves prou-vées et probables de 68,2 Mt à 1,31 %Cu (893 kt) et à 0,59 g/t Au (40 t). Lacapacité moyenne sur les 10 annéesd'exploitation prévues s'établit à187 kt/an de concentrés (concentréssecs à 45 % Cu et 19 g/t Au), avec unpic à 230 kt/an ; le coût opératoiremoyen correspondant est évalué à0,73 $/lb. Les taux de récupération ducircuit de traitement (broyage et flotta-tion) ont été estimés à 86 % pour lecuivre et à 77 % pour l'or. La produc-tion de cuivre métal atteindra 104 kt/andurant les années 1-4 et 71 kt/an du-rant les années 5-10.(Mining Journal : 01/09/2006)

Ormonde Mining annonce unrésultat d'étude encourageantsur le petit projet à cuivre-orde La Zarza en Espagne

Ormonde Mining a entrepris uneétude sur le gisement espagnol de LaZarza, situé dans la ceinture pyriteusesud-ibérique (Sierra Aracena, provincede Huelva) à proximité du gisementhistorique de Rio Tinto. Ormonde s'estintéressé à deux types de minéralisa-tion, la formation « Silicatado » et laformation « Stockwork ». Ses résultatsse rapportent à « Silicatado » (quartz àpyrite) qui se situe au toit des amas desulfures massifs du gisement. Il y a dé-limité une zone aurifère riche de 5-10 m de puissance à teneur moyenned'environ 5 g/t, généralement surmon-tée d'une zone cuprifère riche de 5-6 mde puissance à teneur moyenne de 2-3 % Cu.

Les ressources indiquées et infé-rées sont aujourd'hui évaluées à6,8 Mt renfermant 85 000 t de cuivre

et 15 t d'or (références de 2 $/lb pourle cuivre et de 550 $/oz pour l'or). Surcette base, Ormonde a établi un pro-jet d'un montant de 26 M€ : il prévoitd'installer une capacité de production(souterraine) de 450 kt/an de mineraiet un circuit de traitement convention-nel par flottation qui permettrait de ré-cupérer en concentrés cuivre, or,argent, zinc et plomb. Le coût opéra-toire avancé est de 31 € à la tonne deminerai sortie et traitée.

Suivant les termes de l'accord qu'ila signé avec le vendeur Nueva TharsisNL, un droit de regard sur trois ans as-sujetti à un engagement de dépensesminimum et le droit de récupérer aumoins 70 % du projet, il reste àOrmonde un an pour décider de lasuite à donner.(Mining Journal : 08/09/2006)

ÉTAIN

Les autorités chinoises abais-sent à 8 % la prime à l'exporta-tion sur l'étain et ses produits

Les autorités chinoises ont abaisséde 13 % à 8 % la prime à l'exportation(tax rebate) sur les produits d'étain, al-liés ou non, à effet du 15 septembre.Cela concerne les produits en barres,billettes, plaques et feuilles d'épaisseurau-dessus de 0,2 mm, ainsi que lespoudres et granules. De plus, la primeà l'exportation sur les produits d'étainnon-alliés non-ouvrés, qui était ausside 13 %, a été purement et simple-ment supprimée. Cela concerne l'étainet ses alliages en lingots ou autres for-mes brutes, l'étain de soudage et lesdéchets et scrapes d'étain.

Un représentant du Ministère desFinances a commenté ces mesuresen déclarant que l'offre domestique al-lait définitivement pouvoir augmenteret les prix du marché intérieur se dé-tendre en conséquence. S'il est égale-ment attendu que la raréfaction dumatériel chinois à l'international ait uneffet de levier sur les cours du LME, ilest souligné qu'à long terme un rap-prochement s'effectuera entre les prixdu marché domestique chinois et duLME. À la mi-septembre, le prix sur lemarché chinois de l'étain en lingotsétait de 10 072 $/t alors que le prixcash sur le LME était de 9 000 $/t.

(Platt's Metals Week : 18/09/2006)

FER et ACIER

La capacité mondiale de pro-duction d'acier inoxydable enavance sur la demande alorsqu'un nouveau grand projetest lancé

D'après le directeur de laFédération allemande de l'acier, quis'exprimait lors de la dernière séancede l'International Stainless Steel Forum(ISSF), le taux de croissance annuelmoyen de la production mondiale d'inoxdevrait diminuer dans la période 2006 à2010 par rapport à la croissance enre-gistrée dans la période 1990-2005. Cetaux moyen annuel passerait à 5,56 %contre 6,18 % précédemment.

Les prévisions de reprise de la de-mande après le tournant du marché,vers la fin 2005, avaient incité les pro-ducteurs non chinois à reprendre « endouceur ». Cela a notamment été lecas au 1er trimestre mais, sur l'ensem-ble de l'année, les analystes s'atten-dent quand même à une hausse de8 % à 10 % par rapport aux 24,32 Mtde 2005. Situation qui amène ces in-dustriels à s'inquiéter de la montée enpuissance de la capacité chinoise.

Les efforts des autorités chinoisespour ralentir la croissance de la filièresemblent davantage porter sur labranche acier, notamment avec lerabattement de la prime à l'exportationde 11 % à 8 %, que sur la branche desaciers inoxydables. Le directeur de lasociété Global Stainless a souligné que4 Mt/an de capacité d'inox allaient entreren production sans certitude d'uneabsorption par le marché intérieurchinois. C'est la confirmation duprochain basculement de ce marché qui,grand importateur d'inox, puisimportateur net, est en passe de devenirexportateur net, et l'annonce d'unbouleversement des flux commerciaux.

Ce contexte n'a pas dissuadé legroupe allemand Thyssen Krup Stahlqui veut implanter aux Etats-Unis uncomplexe sidérurgique de capacité4,5 Mt/an d'acier et 1 Mt/an d'inox. Leconsultant PEPS International a ré-sumé le point de vue de nombre d'in-dustriels en déclarant qu'il n'était passûr de savoir si une nouvelle capacité

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de cette ampleur avait place dans lemarché nord-américain.(Platt's Metals Week : 04-25/09/2006 ;Recyclage Récupération : 08/09/2006)

Dix-huit mois pour réussirl'intégration d'Arcelor et deMittal Steel

À la fin de la clôture de l'OPA le17 août, le groupe Mittal Steel avaitacquis 93,7 % du capital d'Arcelor. Lenon franchissement du seuil de 95 %déclenchant le retrait obligatoire desporteurs minoritaires n'est pas un pro-blème, car les actionnaires disposentencore de trois mois, en droit luxem-bourgeois, pour apporter leurs titres.

Arcelor Mittal s'est donné 18 moispour réaliser l'intégration d'Arcelor etde Mittal Steel alors qu'il est rappeléque la fusion Usinor-Arbed-Aceralia apris trois ans. Il est prévu que le chan-tier d'intégration soit avancé à 80 %d'ici le mois de juillet 2007. Après lesnominations de la Direction et duConseil d'administration, Arcelor Mittala nommé un Comité de gestion cons-titué de 24 cadres dirigeants. A la mi-septembre, Arcelor Mittal a fait sonentrée sur la place boursière de Parisdans la liste de l'indice CAC 40.

Le recadrage des objectifs de crois-sance fait partie des priorités d'ArcelorMittal et les responsables se sont don-nés quelques mois pour trancher dansles dossiers de projets en cours. Sontd'abord cités le centrage du dévelop-pement sur l'Asie, en particulier enChine et en Inde, et sur le Brésil. EnChine, Laiwu Steel et Hunan ValinSteel devraient obtenir l'accord desautorités compétentes pour devenir of-ficiellement filiales d'Arcelor Mittal. Lorsd'une visite au Brésil, Lakshmi Mittals'est non seulement engagé dans lapoursuite du plan d'investissement encours hérité d'Arcelor, soit 5 Md$ à in-vestir dans les usines et structures ac-tuelles (croissance brownfield), mais ila lancé le projet d'une usine de bramesd'acier réservées à l'exportation.

Arcelor Mittal a aussi à régler troisproblèmes en particulier. Le plus déli-cat est la question du maintien dans legroupe du sidérurgiste canadienDofasco que le plan anti-OPA d'Arcelora placé en situation légale très particu-lière. Le second est celui de la cession

de trois usines de produits longs (deuxex-Arcelor en Allemagne et en Italie etune ex-Mittal en Pologne) conformé-ment aux exigences de la CE en ma-tière de respect de la concurrence. Ledernier concerne la fermeture du hautfourneau de Liège, décision prise parArcelor mais que Lakshmi Mittal s'étaitengagé à réexaminer.

Premier écueil pour Arcelor Mittal,la CVM (autorité des marchés finan-ciers du Brésil) a exigé que Mittal Steelfasse une offre de rachat sur les 34 %de la filiale Arcelor Brazil qu'il ne dé-tient pas. CVM maintient donc qu'il y achangement de contrôle selon la légis-lation brésilienne alors que L. Mittalsoutenait qu'avec moins de 50 % ducapital, ce n'était pas le cas. Au coursactuel de l'action Arcelor Brazil, les ac-tionnaires Mittal devraient avoir à payerun minimum de 2,7 Md€. Avec ses10 Mt/an d'acier en 2005, cette filialede l'ex-Arcelor a représenté 19 % de lacapacité de production et 11 % du chif-fre d'affaires du groupe.(Le Figaro : 15/09/2006 ; La Tribune: 15-27/09/2006; Les Echos : 27/09/2006 ;Metal Bulletin : 28/08/2006, 04/09/2006 ;Metal Bulletin daily : 23/08/2006, 08-20-26/09/2006)

Le CMEC à Belinga et l'IFC àSimandou font avancer deuxprojets fer africains

Après le choix du gouvernement duGabon d'attribuer la concession de ferde Belinga à CMEC (China NationalMachinery & Equipment Import & ex-port Corp), choix sanctionné par la si-gnature d'un 1er accord, les deuxparties on signé l'accord définitif le7 septembre.

Dans son projet, estimé à environ3 Md$ (mine, chemin de fer, port miné-ralier, deux centrales électriques),CAMEC aura l'appui de la Banque chi-noise d'import-export qui devrait à peuprès complètement avancer le montantsous forme de crédits à faible taux.CMEC dispose de deux à trois moispour créer la compagnie minière por-teuse du projet. L'Etat gabonais devraity prendre une participation de 10-15 %.La concession de fer de Belinga a desressources estimées à 500 Mt ; la pro-duction pourrait y commencer avec unecapacité entre 20 et 40 Mt/an.

Rio Tinto, qui a officiellement obtenuen mars du gouvernement de Guinée laconcession de Simandou, vient de re-cevoir l'appui de l'International FinanceCorp (IFC) qui est le bras armé de laBanque mondiale en charge de cofi-nancer des projets privés. Le 9 août,l'IFC a acheté une part de 5 % de SIM-FER SA, filiale 100 % de Rio Tinto.

Une étude de préfaisabilité est encours pour évaluer un premier gise-ment dans cette concession, appelé« Pic de Fon ». En plus du cautionne-ment de l'IFC-Banque Mondiale et del'appui de ces organismes pour encad-rer l'étude d'impact social et environne-mental, l'IFC doit entreprendre àl'échelle de la Guinée une étude de l'im-pact du secteur minier dans le dévelop-pement des communautés.(Metal Bulletin : 18/09/2006 ; MiningJournal: 08-15/09/2006 ; MJ News :07/09/2006)

PLOMB - ZINC

La fusion de deux mineurscanadiens donnera naissanceà un acteur de 1er plan dans lezinc et le cuivre au sein de l'UE

Eurozinc Mining Corp et LundinMining Corp, deux mineurs inscrits surle Toronto Stock Exchange, ont décidéde fusionner pour créer un acteur ma-jeur à l'échelle de l'Union Européenne,dont la capitalisation boursière appro-chera les 3,25 MdC$ (2,3 Md€). La dé-cision doit encore être approuvée parles actionnaires des deux compagnies.

Le montage de l'opération prévoitque Lundin absorbe Eurozinc paréchange de 0,0952 action Lundin contreune action Eurozinc, valorisant Eurozincà 1,84 MdC$ (1,3 Md€) et Lundin à1,41 MdC$ (1,0 Md€). Soit une réparti-tion du capital de la nouvelle société de56,7 % pour les actionnaires Eurozinc etde 43,3 % pour les actionnaires Lundin.

La nouvelle compagnie aura unecapacité de production de 205 kt/an dezinc et de 90 kt/an de cuivre, plus2 720 t/an d'argent et des réserves re-présentant 11 ans de production. Lesmines en activité sont toutes européen-nes. Eurozinc apporte Neves Corvo(Portugal) et, bientôt, Aljustrel (Portugalégalement) qui entrera en productionen 2007. Lundin apporte Zinkgruvan et

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Storliden (Suède), ainsi que Galmoy(Irlande).

Leurs portefeuilles comprennentd'autres actifs, en Europe et ailleurs,très variés, notamment chez Lundin.Ce dernier a des intérêts dans le projetZn-Pb de Mehdiabad (10 % du capital,Iran), dans le projet polymétalliqued'Asmara (17,3 % si conclusion aboutit,Erythrée) et il vient de conclure l'acqui-sition, pour un montant de 408 M$, de49 % du projet Zn-Pb d'Ozernoye(République de Bouriatie).(American Metal Market : 28/08/2006 ;Metal Bulletin : 21-28/08/2006 ; MiningJournal : 30/06/2006, 25/08/2006 ;Mining Magazine : September 2006)

MÉTAUX D'ALLIAGE

COBALT - NICKEL

Les projets nickel néo-calédo-niens au centre de contesta-tions syndicales etenvironnementales et de laconsolidation de la filière

En Nouvelle Calédonie, la multipli-cation d'actions de contestation du pro-cessus de développement de l'activitéminière au cours des derniers mois afini par installer un climat d'incertitude.C'est dans ce contexte que la récentevague de consolidation dans la filièrenickel a entraîné des changements im-portants du côté des opérateurs-inves-tisseurs miniers. Inco, opérateur duprojet Goro Nickel, s'est fait absorberpar CVRD tandis que Falconbridge,opérateur du projet Koniambo, s'est faitabsorber par Xstrata.

Les principaux enjeux miniers ac-tuels de l'île sont au nombre de trois,Goro, Koniambo et Doniambo. Lesplus affectés par cette situation sont leprojet Goro Nickel d'Inco, dont l'usinehydrométallurgique est en construc-tion (60 kt/an Ni, 5 kt/an Co) et le pro-jet Doniambo d'Eramet-SLN,correspondant à une expansion de lacapacité de l'usine pyrométallurgiquequi est presque terminée (de 60 à75 kt/an). Le projet Koniambo, qui in-clut la construction d'une usine pyro-métallurgique (60 kt/an Ni en deuxphases), est au stade de la faisabilité.

Les autorisations concernant leprojet Goro ont été administrativementsuspendues pendant qu'une contre-expertise environnementale est encours. Programmé pour septembre2007, le démarrage de l'exploitationserait retardé à la mi-2008. Eramet-SLN a subi des perturbations de saproduction au point d'invoquer la« force majeure » pour non respect decontrats commerciaux vers l'Asie.Xstrata enfin, après avoir affirmé sonentière détermination à mener à bien leprojet Koniambo, a mis en avant l'aug-mentation du coût de réalisation(2,3 Md$) tout en soulignant qu'aucuneentreprise commerciale ne peut s'en-gager à l'aveugle sur un dossier decette importance. (Les Echos : 19/09/2006 ; L'UsineNouvelle : 21/09/2006 ; MetalBulletin : 28/08/2006, 04/09/2006)

Sumitomo consacrera 860 M$pour augmenter sa capacitéde nickel de 40 kt

En 2005, Sumitomo Metal Mining(SMM) a enregistré une production mi-nière de 25 700 t de nickel (métalcontenu) et une production métallur-gique de 62 000 t de nickel raffiné quien font le n° 1 au Japon et un des dixplus importants acteurs mondiaux de lafilière. Cela n'est pas suffisant pourSMM qui veut faire partie des tout pre-miers et suivre l'augmentation de la de-mande, notamment japonaise : il vientd'annoncer un plan d'expansion de sacapacité de production de nickel pour lafaire passer de 60 à 100 kt/an à l'hori-zon 2010. Les 860 M$ qu'il doit yconsacrer seront notamment investisdans l'expansion de la fonderie japo-naise de Nihama et dans le développe-ment et la mise en production denouvelles mines.

A Nihama, la capacité de fonderiedoit être portée de 36 kt/an à 46 kt/an. Illui reste donc une trentaine de kt/an decapacité à trouver. Sur le projet minierCoral Bay (Indonésie, gisement latéri-tique de Rio Tuba), une seconde unitéde traitement sera construite qui dou-blera la capacité actuelle de 10 kt/an.Un autre gisement latéritique indoné-sien, Zambales, est en cours de déve-loppement. SMM est aussi présentdans le développement du projet GoroNickel via la holding Sumic Nickel

Netherlands, formée en association50 : 50 avec Mitsui & Co, qui détient21 % du capital (Inco, absorbé parCVRD, 69 %, Provinces calédoniennes10 %). Au prorata, cela représente6 300 t/an pour Sumitomo. L'arrivée deces capacités minières est donc plusque suffisante pour que SMM conserveun taux d'autosuffisance minier de42 % (taux 2005) sur son objectif de100 kt/an.

(Metal Bulletin daily : 23/08/2006)

Pas décisif d'Euro Nickeldans la réalisation de sonprojet nickel turc de Çaldag

European Nickel plc (ENP) a signéun accord avec trois banques d'affaires(dont la Société Générale) qui lui ontgaranti l'obtention des 175 M$ de cré-dits nécessaires à son développementd'ici la fin de l'année. Pour parvenir à cerésultat, ENP a dû réduire l'investisse-ment total du projet (phase de démar-rage comprise) de 310 à 300 M$ etréévaluer le montant prévu en actions à125 M$.

Le gisement de nickel latéritique, àméthode de traitement par lixiviation,doit produire un hydroxyde mixte Ni-Coà la capacité de 20 400 t/an Ni et1 200 t/an Co (métal contenu). Déjàclient désigné de la future production,BHP-Billiton vient de déclarer qu'il exer-cera son droit d'achat sur la totalité.

La mise en construction de l'unitéde lixiviation et des autres infrastruc-tures est imminente car ENP a pro-grammé le début de production envraie grandeur pour la fin 2007. ENP,qui a déjà commencé à extraire du mi-nerai pour alimenter l'usine pilote, atrouvé un relais financier avant ledébut de la vraie production commer-ciale : la compagnie a contractualiséla vente de 200 kt de minerai brut à lasociété grecque GMM Larco quiopère une fonderie de ferronickel. Le1er lot maritime devait quitter laTurquie à la mi-septembre.

(Engineering & Mining Journal : July-August 2006 ; Metal Bulletin :18/09/2006 ; Mining Journal :22/09/2006)

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MAGNÉSIUM

MIL toujours en recherched'un partenaire financier pourson projet magnésiumégyptien alors que la Chinereprend des mesures pourlimiter ses exportations

La compagnie australienneMagnesium International Ltd (MIL) esttoujours à la recherche d'un parte-naire stratégique pour l'épauler finan-cièrement dans son projet deconstruction en Egypte d'une fonderiede magnésium. Le retard pris dans ceprojet a entraîné dans les comptes desa dernière année fiscale une pertenette de 15 MA$ (9 M€) contre un bé-néfice de 2,5 M€ l'année précédente.Une raison de ce retard est l'augmen-tation de l'investissement nécessaire.

Pendant ce temps, la rumeur d'unebaisse de la prime à l'exportation dumatériel chinois - en janvier dernier, elleavait déjà été ramenée de 13 % à 5 %- a poussé à la hausse les prix du mar-ché : le prix spot des lingots de magné-sium vers le 11 septembre était de1 900 $/t fob Chine et environ 2 000 $/tcif Rotterdam quelques jours plus tard.L'annonce chinoise du 15 septembre aramené la prime de 5 % à rien, à effetimmédiat pour les contrats non encoresignés. Cela concerne le magnésium etses alliages, bruts on en granulés, oumême les scrapes.(Metal Bulletin : 11/09/2006 ; Platt'sMetals Week : 04-18/09/2006)

MOLYBDÈNE

Blue Pearl devient le n° 1 mon-dial des mineurs de molybdène

Avant même de lancer son projetmolybdène de Davidson, la junior cana-dienne Blue Pearl Mining est devenue len° 1 mondial des mineurs exclusifs dece métal (Mo en sous produit hors péri-mètre) en rachetant la compagnie amé-ricaine Thomson Creek Metals. Latransaction, réalisée pour un montant de575 M$, inclut une clause augmentantcette somme en cas de remontée duprix du molybdène, suivant un contin-gentement plafonné à 125 M$.

TCM, qui a produit 8 600 t (métalcontenu) en 2005, a un objectif de pro-duction de 11 800 t en 2006. Les actifs

comprennent 100 % de la mine deThomson Creek (Idaho, 5 000 t),100 % de la raffinerie de Langeloth(Pennsylvanie) et 75 % de la mined'Endako (4 800 t) et du four de grillageassocié (Colombie Britannique).

Le PDG de BPM, Ian Mc Donald, anotamment souligné que le coût opéra-toire de la production TCM, à 4,12 $/lb,est nettement en dessous de lamoyenne actuelle 2006 du Platt'sDealer Oxide qui s'établit à 24,4 $/lb etde sa propre prévision de prix 2007, quiest de 20 $/lb. Par ailleurs, le dévelop-pement du projet Davidson, situé enColombie Britannique, sera facilité parla présence dans la même régiond'Endako et du four de grillage ; laconstruction de la mine est prévue àpartir du début 2007 et la productiondans le courant du 2ème semestre.(Mining Journal : 08/09/2006 ; Platt'sMetals Week : 11/09/2006)

TUNGSTÈNE

Une compagnie chinoise inves-tit dans le tungstène australien

Le projet vietnamien de Nui Phao re-tardé par une hausse de 32 % du coûtde développement, des mines durable-ment fermées au Hunan à cause de ré-seaux de corruption (400 à 1 000 t/moisen moins), le retour sur d'anciennesmines ou projets de tungstène est d'ac-tualité. Nombre de mines occidentalesavaient stoppé dans la décennie80/début de la décennie 90 en raison dudumping des importations chinoises,C'est notamment le cas de gisementsde type skarn à scheelite d'Australie.

Nouvel exemple, la junior ThorMining espère remettre en productionla mine à tungstène-molybdène deMolyhil (Northern Territory) fermée en1981. La mine à ciel ouvert aura unecapacité de 300 000 t/an de mineraicorrespondant à 3 000 t/an de concen-trés (les 2/3 de tungstène, le reste demolybdène) et une durée de vie dequatre ans. Les ressources totales (jus-qu'à 150 m de profondeur) sont éva-luées à 2,4 Mt à 0,54 % WO3 et 0,26 %MoS2. Le coût du projet s'élève à15,4 M$. En cours, l'étude de faisabilitédevait être terminée à la fin septembrepour respecter le plan qui prévoit le dé-marrage de la production durant le der-nier trimestre 2007.

Autre exemple, celui de la mineaustralienne de King Island (Tasmanie),fermée en 1990. Les opérations serontmenées en joint venture à 50 : 50 par lajunior King Island Scheelite (KIS) et lacompagnie chinoise Xiamen Tungstenqui ont signé un protocole d'accord. KISapporte les droits et le capital d'explora-tion, Xiamen apporte le capital de miseen production, chacun disposant de lamoitié des futurs concentrés. Par rap-port à des ressources évaluées à4,1 Mt à 0,91 % WO3, la capacité deproduction prévue est de 7 000 t/an etla durée d'exploitation de 10 ans. En at-tente du résultat de l'étude de faisabi-lité, KIS n'a pas encore avancé de datede mise en production.(Metal Bulletin : 18/09/2006 ; MB daily :08-13/09/2006 ; Mining Journal :15/09/2006) ; Site web thormining.com)

VANADIUM

Aurox s'associe à deux compa-gnies chinoises pour dévelop-per le projet vanadium ettitano-magnétite de Balla Balla

La junior Aurox Resources déve-loppe à la pointe côtière NW de l'Etatd'Australie occidentale le gisement demagnétite à vanadium et titane de BallaBalla. Celui-ci serait la plus importanteressource de vanadium d'Australie, de-vant Windimurra, Youanmi et Coates(fig. suivante).

Les ressources estimées sur la tota-lité de la structure minéralisée longuede 16 km sont de 303 Mt à 0,65 %V2O5, 43 % Fe et 13 % Ti. Sur les par-ties dites « gisement occidental » et« gisement central », où sont cernéesdes teneurs plus élevées, une explora-tion densifiée a établi des réserves de53,9 Mt à 0,73 % V2O5. C'est sur cettepartie qu'une étude de faisabilité a étéentreprise, qui doit être terminée finseptembre. Un 1er profil d'exploitationsituait la capacité de traitement à 2Mt/an et la durée de vie à 25-30 ans.

Pour l'aider à développer son projet,Aurox vient de signer un protocole d'ac-cord avec deux compagnies chinoises,Chengde Iron & Steel et MetallurgicalGroup Corp of China (MCC). La struc-ture de la joint venture donnerait auxcompagnies chinoises une part maxi-mum de 30 % dans le projet vanadiumet de 51 % dans le projet fer, en deux

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temps : un premier palier pour acquérir10 % du projet vanadium et 20 % duprojet Fe-Ti, payé 20 MA$, puis un se-cond palier pour acquérir 20 % et 31 %supplémentaires, payé 34 MA$.L'investissement serait réalisé par cash(droit d'entrée), crédits sous forme debons convertibles (en cash ou actionsAurox) et achats de nouvelles actions.

La seconde partie du protocole d'ac-cord concerne la réservation aux com-pagnies de la vente de 70 % de laproduction commerciale de vanadium etd'au moins 2 Mt/an de titano-magnétite.(Mining Journal : 13/01/2006,08/09/2006 ; Site web aurox.com.au)

MÉTAUX SPÉCIAUX

GALLIUM

MCP développe ses capacitésde production de gallium enChine

La société britannique Mining &Chemical Products (MCP), produc-trice de gallium, investira 1,2 M$ pouraccroître ses capacités de productionde métal ultra-pur à Shenzhen.

MCP poursuit son plan d'expansionjustifié par la croissance du marchéasiatique des semi-conducteurs.L'opération vient après l'achat du raffi-neur de gallium américain Ingal Stade,réalisé au mois de mai, en associationavec Recapture Metals, un autre pro-ducteur américain. MCP raffinera àShenzhen du gallium produit aux Etats-Unis, faisant passer la teneur de

99,995 % à 99,99999 % (7N).MCP prévoit de commerciali-ser sa production par descontrats de long terme et desventes sur le marché spot.(Metal Bulletin : 24/08/2006)

INDIUM - TANTALE

Umicore poursuit sacroissance en Chine,devenue plaque tour-nante de la chimie desmétaux spéciaux etdes terres rares

Le groupe belge Umicoreannonce une prise de participation de80 % dans la société chinoise JuboPhotoelectric Technology (JPT), baséeà Pékin, co-propriété de l'Institut chinoisde recherche sur le verre et de la com-pagnie britannique PhotoopticalSystems. La société est spécialiséedans les produits chimiques métal-liques utilisés comme revêtements surles verres spéciaux, produits qui sontnotamment à base d'indium-tantale, dezinc ou de terres rares. Le groupeUmicore devrait poursuivre ses acquisi-tions en Chine au cours des prochainsmois. Cette année, Umicore a payé11 M€ pour acquérir le fabricant d'allia-ges pour brasage Zhenjang HuanyuXingchen, et 12 M€ pour acquérir 60 %d'un producteur d'alliages de zinc(50 000 t/an) situé à Kunming.(Metal Bulletin : 28/08/2006)

LITHIUM

Le rappel de piles lithium-ionpar le groupe Sony devraitentraîner une hausse des prix

La décision de rappeler certainesséries de piles lithium-ion utilisées dansdes ordinateurs portables Dell et Appleva coûter près de 257 M$ au groupe ja-ponais Sony. Le remplacement despiles défectueuses va renforcer untemps la production du groupe Sonyqui est de l'ordre de 43 millions de pilespar mois (base 2004). Comme les fluxd'approvisionnement en lithium sousforme de carbonates ou de lingots purssont déjà tendus, cet épisode devraitentraîner une hausse des prix.

D'après des acteurs de la filière, cemécanisme devrait s'appliquer en

même temps que le raccourcissementde la durée des contrats de ventes du li-thium : d'annuels, ceux-ci deviendraienttrimestriels pour pouvoir mieux refléterl'état du marché.

Le prix du carbonate de lithium surle marché spot, CIF rendu Japon, at-teignant déjà 6 180 $/t la tonne en juindernier, la marché s'attend au fran-chissement des 7 000 $/t.(Platt's Metals Week : 04/09/2006)

SÉLÉNIUM

Les industriels de la filière sélé-nium confrontés à la concur-rence chinoise et à l'arrivée dela réglementation REACH

L'Assemblée annuelle de l'Asso-ciation pour le développement desusages du sélénium et du tellure(Selenium and Tellurium DevelopmentAssociation = STDA) a fourni l'occa-sion aux acteurs de la filière d'expri-mer leurs inquiétudes vis-à-vis à lafois de la concurrence chinoise et dela prochaine mise en application duprojet REACH dans l'UE.

Sous-produits des minerais de cui-vre sulfuré, le sélénium et le tellure ontaujourd'hui leur plus importante de-mande et capacité de production locali-sée dans le Sud-Est asiatique. La filièredominée par la société belge Umicore,la société allemande Retorte et la so-ciété chinoise Vital Chemicals, de nou-veaux acteurs asiatiques pourraientmenacer les acteurs de second rang(MCP, Sidech…), pour commencer.

Les industriels auront à assimiler laprochaine mise en place de la législationsur les produits chimiques dans l'UE, in-titulée REACH (Registration, Evaluationand Autorisation of Chemicals). Chaquesociété devant enregistrer individuelle-ment les produits qu'elle commercialise,certaines ont d'ores et déjà suggéré deformer un consortium pour rassemblertoutes les données sur les produitscontenant du sélénium. La crainte estque certains produits ne soient pas en-registrés dans les délais légaux qui sontfixés à trois ans pour les produits dont laproduction globale est supérieure à1 000 t/an. Le nombre de ces produits àenregistrer serait de l'ordre du millier.

En attendant la mise en applica-tion de REACH, les prix sont toujours

Document Aurox Resources

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fortement influencés par les produc-teurs chinois qui sont soupçonnés destocker le métalloïde en amont alorsque les stocks « marchands » sont auplus bas. Les prix ont déjà doublé de-puis le début de l'été, se négociantentre 23,25 et 26,0 $/lb cif Rotterdam.(Metal Bulletin : 04-18/09/2006)

SILICIUM

Une unité de fabrication desilicium polycristallin pourraitêtre implantée en France

Un consortium d'industriels, réunis-sant le bureau d'études français PhotonPower Technologies, le néerlandaisEconcern spécialisé dans la fournitured'énergie et la PME norvégienne Norsun,souhaite investir 250 M€ pour la cons-truction à Château-Arnoux-Saint-Auban(Alpes de Haute Provence) d'une unitéde fabrication de silicium polycristallin.

À son ouverture, l'unité disposeraitd'une capacité de production de 2 000à 3 000 t/an, avec la possibilité del'augmenter rapidement pour pouvoirsuivre l'évolution d'un marché dont lacroissance pourrait atteindre 30 % l'andurant les cinq prochaines années.

Les promoteurs du projet soulignentune logique industrielle, la création dansun bassin d'emplois en crise et la proxi-mité des matières premières nécessai-res (le silicium métal brut est fabriqué enMaurienne et l'acide chlorhydrique pour-rait être fourni par l'usine localed'Arkema). Moyennant une aide de l'Etatet des collectivités, les industriels envi-sagent même de développer l'intégra-tion des activités concernant l'énergiephotovoltaïque avec l'ajout d'une unitéde fabrication des panneaux de cellulesphotovoltaïques.(Le Moniteur : 04/09/2006 ; L'Usinenouvelle : 07/09/2006 ; Site webplein-soleil.info : 29/08/2006)

TITANE

L'Etat russe prend une partmajoritaire dans le premierproducteur mondial de titane :VSMPO-Avisma

L'agence gouvernementale russeRosoboronexport a pris une participationde 41 % dans la société VSMPO-Avisma

Corp, premier producteur mondial de ti-tane avec une production prévisionnelle2006 de 32 000 t d'éponge de titane,dont 80 % destinés à l'exportation.

VSMPO-Avisma est le principalfournisseur de Boeing et d'Airbus aveclesquels il a signé des contrats de li-vraison à long terme. La demande dansl'aéronautique civile explose avec le re-nouvellement des flottes aériennes etune incorporation croissante du titane :le Boeing 787 en utilisera 11,3 t, soit15 % de son poids total. Les autres pro-ductions de VSMPO-Avisma sont desproduits forgés en titane, du magné-sium métal (14 000 t/an), des produitssemi-finis en alliages d'aluminium oud'acier, ainsi que des alliages de nickelthermorésistants.(Metal Bulletin : 08/09/2006 ; L'UsineNouvelle : 21/09/2006 ; MiningJournal: 15/09/2006 Platt's MetalsWeek : 11-18/09/2006)

URANIUM

Investissement chinois dans lamine d'uranium en Australie

La société d'Etat chinoise SinosteelCorp a annoncé un accord de jointventure avec la junior PepinniniMinerals Ltd (PML) en vue de dévelop-per deux concessions pour uranium,Crocker Well et Mount Victoria, situéesen Australie du Sud. Si les négocia-tions aboutissent, ce sera le 1er inves-tissement chinois direct dans un projeturanium australien.

Aux deux titres miniers couvrantune surface totale de 2 385 km² doitvenir s'ajouter un permis en cours d'ins-truction, de superficie 1 393 km². SelonPML, les ressources contenues pour-raient atteindre 14,5 Mlb d'U3O8(6 600 t). Si l'opération est acceptée,Sinosteel versera 18,35 M€ pour obte-nir 60 % du capital de la joint ventureportant les titres miniers et 2,2 M€ pourfinancer l'exploration de ressources au-tres que l'uranium.(Mining Journal : 15/09/2006)

Lancement du projet d'exploi-tation par lixiviation in situ del'uranium du gisementd'Honeymoon

Après accord des autorités del'Etat d'Australie du Sud, la société ca-

nadienne SXR Uranium One Inc valancer la réalisation de son projet ura-nium d'Honeymoon dont le coût totalest estimé à 41,5 M d'US$. La miseen production est programmée dansun délai de 17 mois.

Les réserves sont évaluées à1,42 Mt à 0,24 % U308 (teneur de cou-pure de 0,03 % et épaisseur minimaledes niveaux minéralisés de 0,4 m).L'étude de faisabilité a permis de définirune capacité de production de 400 t/and'U308 pendant une durée de 6 à 7 ans.Le coût opératoire total prévu est de14,13 US$/lb.

La décision favorable de l'Etatd'Australie du Sud a surpris pour deuxraisons. D'abord, elle s'oppose à la vo-lonté du parti majoritaire à la tête du gou-vernement fédéral australien d'interdiretoute nouvelle mine d'uranium. De plus,le procédé utilisé est une lixiviation in situ(« ISL ») du minerai procédé peu prisédes environnementalistes. Les solutionsd'attaque sont injectées par un réseaude puits disposés suivant des polygoneset la récupération des jus est au centredu dispositif. La récupération de l'ura-nium serait d'au moins 90 %, bien quel'étude de faisabilité fasse état d'un seuiléconomique de 70 %.

À l'inauguration d'Honeymoon en2008, l'Australie disposera de quatreexploitations d'uranium en activité,Ranger (Territoires du Nord), Beverley,Olympic Dam et Honeymoon (Australiedu Sud).(Africa Mining Intelligence : 13/09/2006 ;Mining Journal : 01/09/2006)

DIAMANT et MÉTAUXPRÉCIEUX

DIAMANT

De Beers et Alrosa ont signéun accord de joint venturedans l'exploration

Dans un communiqué en date du 6septembre, les deux géants du diamant,De Beers et Alrosa, ont annoncé la si-gnature d'un accord en vue de consti-tuer une joint venture d'exploration dudiamant, active en Russie ainsi quedans d'autres régions incluant l'Afrique.Pour les deux groupes, cet accord re-

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présente une extension des quelques50 années de relation commerciale etde coopération.

Cet accord intervient dans uncontexte particulier. D'une part, l'UE aexigé en février 2006 que De Beers etAlrosa mettent fin à l'accord permettantà De Beers d'acheter pour 800 M$/an dediamants bruts à Alrosa, suite à une en-quête de la Commission européenne dela concurrence. Celle-ci a considéré quel'accord permet à De Beers, via leDiamond Trade Council, de conserverune place trop prépondérante avec60 % du marché mondial du diamantbrut. D'autre part, la Russie et l'Afriquedu Sud ont engagé un processus derapprochement économique qui, à l'oc-casion de la visite, début septembre, duprésident Vladimir Putin au présidentThabo Mbeki, a débouché sur la signa-ture d'un traité d'amitié et de coopéra-tion. L'énergie et les ressourcesminières y ont une place importante, co-opération dans le charbon et le nucléaired'un côté, développement des ressour-ces sud-africaines de manganèse, d'u-ranium, de platinoïdes, de diamant,etc… de l'autre.

Alrosa et De Beers, qui ont déjàcontesté la décision de l'UE, auraient l'in-tention d'en référer aux instances éco-nomiques et juridiques internationales.(Mining Journal : 08/09/2006 ; Siteweb Novosti/Russian News &Information Agency ; Site webRapaport)

Au 1er semestre, Namdeb aaugmenté productions etventes de diamants bruts

Namdeb, la joint venture 50 : 50entre l'Etat de Namibie et De Beerspour la production de diamants, a enre-gistré au 1er semestre des résultats enprogression nuancée (tabl. suivant).

La production globale a augmentéde 6 % avec des productions terrestreset marines assez voisines.

L'augmentation des ventes a été beau-coup plus forte, de près de 22 % enmasse et de 20 % en valeur.

Les investissements effectués ontamélioré tous les types de production. AElizabeth Bay Mine, dans la zone mi-nière n° 1 qui compte pour 55 % de laproduction terrestre, le problème de l'éli-mination de l'eau au niveau du traite-ment par le broyeur primaire a étérésolu. L'exploitation du couloir intertidala été modernisée, de même que cellede la bande marine de très faible profon-deur, en faisant appel à des plateformesspéciales de nouvelle technologie utili-sant de nouvelles méthodes d'attaque.Dans la zone franchement marined'Atlantic 1, la nouvelle drague a fini sestests sur Chameis Bay avec succès ; lessédiments accumu-lés seront traitésdans une unité pi-lote en constructionet, si les objectifssont confirmés, uneunité industrielle dec a p a c i t é180 000 ct/an seraconstruite l'annéeprochaine.

À terme,Namdeb a un ob-jectif de productionde 10 Mct.

L'augmentation encours des moyenset du rendementpermet d'espérerune hausse signifi-cative de produc-tion dans lapériode 2006-

2010, en atteignant 3,7 Mct (1,8 Mct en2005). En optimisant avec une réussitetotale sur les nouveaux projets qui se-

ront lancés, ce niveau pourrait passer à6,7 Mct.(Mining Journal : 08/09/2006 ; Siteweb namdeb.com)

ARGENT

Grandes lignes de l'offre dumarché de l'argent 2005

Le ralentissement de l'actualité ar-gent fournit l'occasion de revenir sur lebilan du marché 2005 (résumé du SilverInstitute, publié fin mai, basé sur le rap-port annuel de Gold Field MineralServices) pour dégager les grandes li-gnes de l'offre.

L'offre totale a atteint 911,9 Moz/28 363 t (fig. suivante), en progression

de 3,85 % par rapport à 2004. L'apportd'argent métal (hors flux Etats et hedgingproducteurs) a représenté 25 781 t, dont77,4 % d'argent primaire (mines/métal-lurgie) et 22,6 % d'argent recyclé. Lebilan des autres flux se traduit par ungain de 2 585 t.

La concentration de la productionminière à l'échelle des pays produc-teurs est forte puisque les 10 premiers

Namdeb : production de diamants bruts

1er semestre 2005

1er semestre 2006 variation

production en carats 951 000 1 006 000 5,8%ventes en carats 888 000 1 081 000 21,7%

dont origine terrestre 412 000 544 000 32,0%dont origine marine 476 000 537 000 12,8%

ventes en M$ 331 396 19,6%taille moyenne par pierre en ct 0,46 0,43 -6,5%

Répartition de l'offre mondiale d'argent 2005 : Silver Institute / GFMS

19 956

5 8262 585

0

5 000

10 000

15 000

20 000

25 000

production minière recyclage flux ventes Etats +hedging producteurs

tonnes

Argent 2005 : 10 premiers pays producteurs

Moz tonnes % cumulé

Argent 2005 : 10 premières compagnies

productricesMoz tonnes %

cumulé

Pérou 102,6 3 191 16,0% BHP-Billiton 53,8 1 673 8,4%Mexique 92,3 2 871 30,4% Industrias Penoles 47,4 1 474 15,8%Australie 77,4 2 407 42,4% KGHM Polska Miedz 40,0 1 244 22,0%Chine 64,7 2 012 52,5% Kazakhmys 20,5 638 25,2%Chili 44,3 1 378 59,4% Polymetal 18,9 588 28,1%Russie 42,2 1 313 66,0% Grupo Mexico 18,5 575 31,0%Pologne 40,5 1 260 72,3% Minas Buenaventura 15,3 476 33,4%Etats-Unis 39,2 1 219 78,4% Rio Tinto 14,9 463 35,7%Canada 34,1 1 061 83,7% Cœur d'Alene Mines 13,7 426 37,9%Kazakhstan 25,9 806 87,8% Xstrata 13,3 414 39,9%Reste du monde 78,4 2 438 100,0% Reste du monde 385,3 11 984 100,0%total 2005 641,6 19 956 total 2005 641,6 19 956

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cumulent 88 % de la production mon-diale (tabl. suivant). Pérou et Mexiquese disputent la 1ère place mondiale :en 2004, c'est le Mexique (3 085 t) quiétait devant le Pérou (3 061 t).

La concentration au niveau descompagnies productrices est moindrepuisque les 10 premières représen-tent 40 % de la production mondiale.Trois compagnies dominent la filière,BHP-Billiton, Industrias Peñoles etKGHM, qui dépassent les 1 200 t/an.(Mining Journal: 26/05/2006 ; Siteweb du Silver Institute)

OR

Le temps des fusions-acquisi-tions continue chez les produc-teurs d'or, surtout canadiens…

Après la réussite de l'OPA deBarrick Gold sur Placer Dome à la finjanvier - deux groupes canadiens don-nant naissance au nouveau n° 1 mon-dial - puis celle du groupe sud-africainGold Fields sur la junior canadienneBolivar Gold en mars, la stratégie defusion-acquisition n'a pas cessé chezles mineurs d'or.

Le 31 août était annoncé le projetd'OPA amicale de Goldcorp sur GlamisGold, un mineur canadien sur un mineuraméricain. La base de l'échange pro-posé et conseillé par les responsablesdes deux camps, 1,69 action Goldcorppour 1 action Glamis Gold valorise cedernier à 8,6 Md$ (US$) et l'ensemble à21,3 Md$. Cette fusion donnerait nais-sance au producteur d'or mondial n° 3,dont la production combinée de plus de75 t/an est caractérisée par un faiblecoût (moins de 130 $/oz) et une prove-nance essentiellement américaine(Amériques). Les réserves combinéessont évaluées à 1 278 t, les ressourcesmesurées + indiquées à 435 t et les res-sources inférées à 964 t.

À la mi-septembre était annoncé leprojet de fusion des producteurs d'orcanadiens Iamgold et Cambior, quidonnerait naissance à un producteurd'or entrant dans la catégorie des1 Moz/an (31 t/an). Il est entendu quece soit Iamgold qui absorbe Cambiorsur une base d'échange de 0,42 actionIamglod pour 1 action Cambior, valori-sant l'ensemble à 3 Md$. La projectionde leur production combinée du 1er se-

mestre donne un total 2006 de 33 t,tandis que les réserves atteignent302 t, les ressources mesurées + indi-quées 352 t et les ressources inférées249 t.

Néanmoins, il reste aux actionnai-res de ces compagnies à valider oucontester les propositions faites.

Lancée fin juillet, l'OPA hostile deBarrick Gold sur la junior NovaGoldResources, également canadienne, atourné définitivement à la faveur deBarrick. Ce dernier avait offert aux ac-tionnaires de NovaGold de racheterleurs actions avec une plus value de24 %, valorisant la cible à 1,3 Md$.

L'enjeu est constitué par deux im-portants gisements d'or en cours de dé-veloppement qui sont Galore Creek etDonlin Creek (Colombie Britannique) :NovaGold développe le premier seul etdéveloppe le second en partenariatavec Barrick (respectivement 70 % -30 %). A Donlin Creek, les ressourcesmesurées et indiquées sont de 161 Mtcontenant 460 t d'or et inférées de156 Mt renfermant 423 t d'or. A GaloreCreek, les ressources mesurées et in-diquées sont de 353 Mt contenant 187 td'or, 2 345 t d'argent et 3,1 Mt de cui-vre, et les ressources inférées de348 Mt contenant 224 t d'or, 2 283 td'argent et 2,3 Mt de cuivre.

NovaGold semble acculé après lerachat par Barrick du projet Grace,voisin de Galore Creek, et après ladécision de la Court de justice du dis-trict de l'Alaska de déclarer l'OPA deBarrick légale contre son avis. Enconséquence, Barrick a étendu sonOPA jusqu'au 29 septembre.(Les Echos : 05-14-15-28/09/2006;Metal Bulletin : 04-18/09/2006 ;Mining Journal : 01-15-22/09/2006 ;Platt's Metals Week : 04-18/09/2006)

… Mais la bataille sévit aussien Afrique du Sud

En terre sud-africaine, la tentative deprise de contrôle par Harmony Gold(n° 2 local) de Western Areas (n° 5), endifficultés financières, a été détournéeau profit de Gold Fields (n° 1).

Face à Harmony qui avait obtenu29,2 % de Western Areas en mars, GoldFields l'a emporté en deux temps. D'unepart, il a convenu d'acheter à BarrickGold, pour un montant de 1,525 Md$, sa

part de 50 % du capital du projet SouthDeep (héritage de Placer Dome), princi-pal actif de Western Areas qui détient lesautres 50 % mais qui n'a pu exercer sondroit de 1ère option. D'autre part, Barricka pu porter sa participation dansWestern Areas de 18,9 % à 34,7 % parrachat partiel des 28,5 % du capital dé-tenus par le partenaire JCI (dans lequelWestern Areas figure aussi en tantqu'actionnaire…), avec l'option de mon-ter à 41 % si JCI consent à vendre lesolde.

Pour parachever sa prise decontrôle, Gold Fields propose aux au-tres partenaires de Western Areas deracheter leurs actions sur la base pro-posée à JCI, soit une plus value d'en-viron 17 %.

Gold Fields a donc pris le contrôle deSouth Deep avec 85 % du capital pour lemoment. South Deep, un des gisementsd'or géants en cours de production, ades réserves évaluées à 911 t et desressources évaluées à 2 084 t. En butteà des problèmes techniques, la mine aproduit 14,3 t en 2005, loin de sa capa-cité donnée pour 25 t/an.(Africa Mining Intelligence :13/09/2006 ; Les Echos : 12/09/2006;Metal Bulletin : 18/09/2006 ; MBdaily : 11/09/2006 ; Mining Journal :08-15/09/2006)

Gold Fields ira chercher l'orjusqu'à 4 000 m de profondeur

Le mineur d'or sud-africain GoldFields, n° 4 mondial (136 t en 2005) aautorisé le lancement d'un plan de déve-loppement du potentiel or profond desmines de Driefontein et de Kloof, dont lecoût total était évalué à 4,7 milliards derands au 1er septembre (658 M$).Situées près de Johannesburg, cesmines ont respectivement produit36,4 tonnes et 29,9 tonnes en 2005.

Sur Driefontein, il est prévu deconsacrer 70 % du budget à l'extensiondu puits subvertical n° 9 qui donneraaccès aux niveaux minéralisés entre lesprofondeurs 1 988 m et 4 121 m, dont lecontenu or est évalué à 274 t. La duréede vie de l'exploitation sera augmentéede 13 ans, soit jusqu'en 2035.

Sur Kloof où seront investis les30 % restants, sera réalisé un accèspar plan incliné à la « Kloof ExtensionArea » qui contient 140 t d'or et dont

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la profondeur maximum de productionatteindra 4 020 m. La durée de vie del'exploitation sera ici augmentée de10 ans, soit jusqu'en 2021.

Certains observateurs font remar-quer que Gold Fields, par ailleurs noncouvert sur ses ventes d'or, est unecible potentielle d'OPA.(Africa Mining Intelligence :13/09/2006 ; Metal Bulletin :18/09/2006 ; Mining Journal :28/07/2006 ; Platt's Metals Week :11/09/2006)

Plus de 400 tonnes d'or pour legisement congolais de Moto

À partir de la dernière évaluationdes ressources du gisement d'or deMoto qu'elle développe enRépublique Démocratique du Congo,la compagnie australienne Moto GoldMines a fait procéder à une étude depréfaisabilité. Par rapport au 1er bilan(1), environ 12 Mt sont passées de lacatégorie inférée à la catégorie indi-quée, donnant un nouveau total (2) de439 t (tabl. suivant).

L'étude de faisabilité, qui tientcompte d'un prix de l'or de 500 $/oz,envisage une capacité de traitementde 3 Mt/an, correspondant à 9 t/and'or produit à un coût opératoire de274 $/oz. La partie superficielle oxy-dée du gisement pourra être exploitéeà ciel ouvert : cela concerne 25,6 Mt à3,41 g/t Au (87 t). Les récupérationssont prévues dans les fourchettes91,3-94,9 % pour le minerai oxydé et66,6-82,0 % pour le minerai sulfuré.L'investissement estimé à 296 M$ in-clut la construction d'une centralehydroélectrique.(Mining Journal : 01/09/2006

PALLADIUM - PLATINE etautres PGM

Au Zimbabwe, l'appel à uneffort d'investissement deZimplats a été préféré à uneprise de contrôle de l'Etat

L'accord trouvé en juin entre le gou-vernement du Zimbabwe et Zimplats (fi-liale à 86 % d'Impala Platinum), sur leproblème de fond d'une révision descharges des compagnies minières, vase concrétiser par un plan d'investisse-ment de long terme d'un montant de258 M$.

Le renoncement du gouvernementà prendre le contrôle de Zimplats aété compensé par une rétrocession àl'Etat de titres miniers représentant36 % des ressources en terre du mi-neur. La valeur de cette rétrocessionest évaluée à 153 M$. D'après le gou-vernement, Zimplats avait accumuléles titres miniers au point de monopo-liser les ressources de PGM du pays,situation aboutissant, de son point de

vue, au gel de cesressources et dudéve loppemen tminier.

La sécurisationassurée des actifsrestants, Zimplatsconsacrera 258 M$à un plan d'expan-sion de sa capacitéde production. LesComités de direc-

tion d'Impala et de Zimplats ont ap-prouvé le déclenchement immédiat dela phase 1 qui doit permettre de porterla capacité de production de platinoïdes+ or de 185 000 à 322 000 oz/an (5,8 tà 10 t), soit une hausse de 90 000 à160 000 oz/an (2,8 t à 5 t) pour le seulplatine. Zimplats compte y parvenir parla mise en exploitation souterraine dedeux mines actuelles à ciel ouvert etpar la construction d'un concentrateurde capacité 1,5 Mt/an à Ngezi.(Engineering & Mining Journal : July-August 2006)

MINÉRAUX INDUS-TRIELS ET MATÉRIAUXDE CONSTRUCTIONBéton réfractaire : la filialeLafarge Aluminates du groupeMatéris devient Kernéos

Suite à leur rachat par la sociétéWendel Investissement, les sociétésregroupées dans Matéris, issues dugroupe Lafarge, prennent une nouvelleidentité pour faciliter l'identification desdifférentes branches du groupe. AprèsLafarge Mortiers devenu ParexLanko,Lafarge Aluminates devient Kernéosavec la signature « AluminateTechnologies ». La société fabrique,notamment, des bétons réfractaires.(Site web minéralinfo.org :05/09/2006)

Blanc de titane : restructura-tion et évolution technologiqueen question chez les indus-triels européens de la filière

En Europe, les producteurs deblanc de titane mènent de pair leurrestructuration et le saut technolo-gique majeur qu'est l'abandon de lavoie acide-sulfate pour celle chlorhy-drique.

En France, l'usine MilleniumChemicals du Havre (300 salariés) estmise en vente par son propriétaire, legroupe Lyondell (Etats-Unis) qui l'a-vait achetée en 2004. Depuis cinqans, le site a accumulé les pertes, quidépasseraient aujourd'hui les100 M€. Lyondell a justifié sa décisionpar l'impossibilité technique et envi-ronnementale de passer à la voiechlorhydrique sur ce site.

Au Royaume Uni, la sociétéHuntsman annonce une augmenta-tion de capacité de 50 000 t/an à150 000 t/an pour son usine deGreatham. La technique de la voiechlorhydrique utilisée met en œuvredes brevets déposés par la société.(Industrial Minerals : September2006 ; L'Usine Nouvelle : 11/09/2006)

Isolation : Saint-Gobain sedéveloppe en Turquie

Le groupe Saint-Gobain, en asso-ciation 50 : 50 avec la société Alghanim

Moto Mt Au g/t Au t

ressources indiquées (2) 55,40 2,90 161ressources indiquées (1) 43,44 2,70 117ressources inférées (2) 88,63 3,80 278ressources inférées (1) 100,86 3,80 383total (2) 144,03 3,05 439ancien total (1) 144,30 3,47 501

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(acteur industriel majeur du Koweit etdes pays du Golfe persique), rachète lasociété turc Izocam, leader du marchéde l'isolation en Turquie et au MoyenOrient. L'opération commencera par lerachat des 61,2 % détenus par legroupe Koç (montant non divulgué),puis une OPA sera lancée sur le capitalrestant.

Saint-Gobain trouve ainsi lemoyen d'étoffer son pôle produitspour la construction. Le groupe s'im-plante sur un marché dont la crois-sance devrait atteindre 10 % par andans les trois prochaines années,contre 5 % sur les marchés euro-péens. Seul acteur présent en Turquiesur tous les segments de l'isolation,Izocam produit de la laine de verre, dela laine de roche, des mousses extru-dées et expansées ainsi que des élas-tomères et des panneaux sandwich.Avec 4 usines et 450 salariés, la so-ciété a réalisé un chiffre d'affaires de120 M€ en 2005.(La Tribune : 15/09/2006 ; LeMonde : 06/09/2006 ; Site webboursorama.com : 06/09/2006)

Fibre de verre : Saint-Gobainet Owens Corning regroupentleurs forces

Pour faire face à la concurrence chi-noise, les groupes Saint-Gobain etOwens Corning envisagent de regrouperleurs filiales spécialisées dans les fibresde verre de renforcement. Les ventes an-nuelles de la nouvelle entité atteindraient1,5 Md€. Le schéma de réalisation pré-voit la création de la société OwensCorning-Vetrotex Reinforcements, à ca-pital réparti à 60 % Owens Corning et à40 % Saint-Gobain, dont le siège seraitToledo (Ohio). Avec près de 10 000 sala-riés, ce groupe disposerait d'implanta-tions en Europe, en Amérique du Nord etdu Sud et en Asie, y compris sur les mar-chés émergents importants que sont laChine, l'Inde, la Russie, le Mexique et leBrésil.

Sont exclus du périmètre les pro-duits tissés des deux groupes.L'activité « Solutions textiles » deSaint-Gobain, essentiellement pré-sente sur les marchés de la construc-tion, demeurera au sein du pôle« Matériaux de haute performance ».Une option de l'accord serait queSaint-Gobain puisse vendre sa partici-

pation à Owens Corning après unepériode de quatre années minimum.

En France, Saint-Gobain - Vetrotex,implanté à Chambéry, emploie 400 sala-riés dans la fabrication de fibres de ren-forcement. Un plan d'investissement de20 M€ en cours, prévoyant notammentla reconstruction d'un four, doit permettred'augmenter la capacité de productionde 25 %.(Communiqué de presse Saint-Gobain : 12/06/2006 ; L'UsineNouvelle: 04-13/09/2006)

Quartz et silicone : GeneralElectric vend sa divisionmatériaux avancés

Le conglomérat diversifié GeneralElectric (chiffre d'affaires de 163 Md$)annonce la vente de sa branche GEAdvanced Materials au fond ApolloManagement pour un montant de3,8 Md$. La transaction devrait être fi-nalisée en fin d'année.

GE cède une activité à faible rentabi-lité dont le chiffre d'affaires est de2,5 Md$ pour 5 000 employés. GEAMfabrique des produits à base de siliconesdestinés aux adhésifs et aux pneuma-tiques, des céramiques ou des verres dequartz pour des usages optiques, la fa-brication des semi-conducteurs ou l'é-clairage. Les trois sites français dugroupe qui fabriquent des plastiques nesont pas concernés par la transaction.(Les Echos : 15-18/09/2006 ; Platt'sMetals Week : 18/09/2006)

Terre cuite : Terreal poursuitson expansion, Lafarge vendsa branche toiture

Sur un marché français de la cons-truction toujours porteur, Terreal pour-suit ses investissements et s'implanteen Espagne. La société va doubler lacapacité de production de l'usine deSaint Martin Lelande (Aude) qui pas-sera à 150 000 t/an grâce à un inves-tissement de 6 M€. Dans lesprochaines années, ces expansionsdevraient être étendues à trois autressites du Sud de la France, àCastelnaudary, Revel et Lasbordes.Terreal annonce également l'acquisi-tion de la société Ceramica deCabezon, dont les deux usines situéesdans le Nord-ouest de l'Espagne ontune capacité de production totale de

110 000 t/an de briques de façades etde 17 000 t/an de tuiles canal.

Le groupe Lafarge, n° 1 mondial duciment, a sélectionné cinq candidatspour la vente de 70 % de son activitétoiture dont la valorisation totale avoi-sine 2 Md€. L'un est le groupe autri-chien Wienerberger qui est le n° 1mondial de la brique terre cuite, lesquatre autres sont des fonds d'investis-sement. D'après Lafarge, la décisionvient d'une rentabilité inférieure de cettebranche par rapport aux objectifs dugroupe.(L'expansion :18/09/2006 ; LaTribune : 17/09/2006 ; Le Moniteur :13/09/2006 ; Les Echos :13/09/2006)

Verre creux : Saint-Gobainpourrait céder Desjonquèreset poursuit sa percée dans lespays émergents

Dans une déclaration du 13 sept-embre, Pierre André de Chalendar,Directeur général délégué de Saint-Gobain, a mentionné que le groupes'est engagé dans une réflexion stra-tégique sur son activité flaconnage re-groupée autour de Saint-Gobain -Desjonquères et de ses filiales. Cetteréflexion « …pourrait aboutir à un oudes partenariats avec des investis-seurs ». Les unités concernées pro-duisent des flacons en verre pour laparfumerie, la cosmétique ou la phar-macie. Avec 1 800 employés, le sitede Desjonquères a réalisé un chiffred'affaires de 411 M€ en 2005.

Début 2006, le groupe a décidéd'un investissement de plusieursmillions d'euros sur le site du Tréport(Normandie) en vue de construire unnouveau four qui permettra d'alimen-ter le marché de la parfumerie de hautde gamme.

Dans ce domaine du verre creux, legroupe Saint-Gobain poursuit néan-moins son déploiement dans les paysémergents. Il a pris le contrôle d'ungroupe chilien spécialisé dans la pro-duction de bouteilles de vin. Cette ac-quisition en fait le deuxième producteurd'emballage en verre du Chili, marchédont la croissance annuelle varie entre5 et 10 % alors que le marché euro-péen et le marché nord-américain sta-gnent.

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(La Tribune : 15/09/2006 ; L'UsineNouvelle : 14/09/2006)

Verre plat : Glaverbel vafermer son usine deDonchery

Le 13 septembre, le groupe belgeGlaverbel France, filiale du groupe ja-ponais Asahi Glass qui est le n° 1 mon-dial du verre plat, a annoncé lafermeture de son site de Donchery(Ardennes) spécialisé dans la fabrica-tion de vitres latérales pour l'automo-bile. À défaut d'une alternativeindustrielle sur le site, les 120 employéspourraient être réaffectés dans les vingtusines que compte le groupe enFrance.(Les Echos : 18/09/2006)

EAUX MINÉRALESDanone acquiert la sociétédanoise Aqua d'Or

Le groupe agro-alimentaire Danonea pris une participation de 49 % dans lasociété danoise d'eau en bouteillesAqua d'or pour un montant non précisé.La société, créée en 2000, est déjà n° 1au Danemark avec 50 % de parts demarché en valeur et n° 2 du même seg-ment en Suède, marché sur lequel elleest entrée récemment. En 2005, la so-ciété a réalisé un chiffre d'affaires d'en-viron 20 M€, marquant une hausse de30 % par rapport à 2004. Le solde ducapital restera détenu par le manage-ment actuel qui continuera à gérer lasociété.(Le Monde : 06/09/2006 ; Site webboursorama.com : 06/09/2006)

RECYCLAGEAides gouvernementales duRoyaume-Uni au recyclagedes granulats

Dans le but de promouvoir le recy-clage des granulats, le Royaume-Unimet en place un programme destiné àsoutenir l'investissement des recy-cleurs de façon à augmenter de3 Mt/an la capacité actuelle. Eviter lamise en décharges d'importants tonna-

ges de matériaux inertes s'inscrit dansla thématique du DéveloppementDurable et de la limitation de l'exploita-tion des ressources primaires.

Par l'intermédiaire du Waste andResources Action Program (WRAP), legouvernement va accorder une enve-loppe de plus de 7 M€ à 24 entreprisesd'Angleterre et d'Ecosse afin qu'ellesrenouvellent leurs équipements.(Recyclage Récupération :01/09/2006)

Projets de sites français dedémantèlement de navires

La société Europlasma, en associa-tion avec le groupe Bartin Recyclage,déjà présent dans le démantèlementdes avions sur le site de Châteauroux,envisage la création d'un consortiumdédié au démantèlement des naviresen fin de vie.

Les représentants de ce consortiumestiment que le « marché européen »du démantèlement représenterait 800unités pour la flotte de guerre, dont100 navires français et environ 4 500unités pour la flotte marchande. Dansl'immédiat, les navires militaires concer-nés sont le Clemenceau et le croiseurColbert. Dans l'attente de la mise enplace de centres de démantèlement enEurope, les chantiers indiens conti-nuent d'officier. L'ancien paquebotFrance, rebaptisé Blue Lady va ainsiêtre pris en charge par les chantiersd'Alang dans l'Etat du Gujarat en Inde.L'autorisation de démantèlement a fina-lement été donnée par la cour suprêmeindienne. Selon des organisations d'é-cologistes, le bâtiment contiendrait prèsde 900 t d'amiante.(Cercle Finance : 20/09/2006 ;Journal de l'Environnement :03/08/2006)

Bilan européen 2005 du recy-clage des piles et accumula-teurs

En 2005, les 17 recycleurs membresde l'European Battery RecyclingAssociation (EBRA) ont traité 25 850 tde piles et batteries portables usagéeset 3 700 t de batteries industrielles nic-kel-cadmium. Ces 29 550 t de déchetsrecyclés marquent une hausse de 8 %par rapport à 2004. La France etl'Allemagne ont les plus importantes

contributions avec, respectivement,25,9 % et 21,9 %. Les marchésd'Europe du Sud et du Royaume Unisont au début de leur développement :580 t recyclées en Espagne, 600 t auPortugal et 310 t au Royaume Uni. Dansle domaine du traitement, 43 % des col-lectes européennes ont été recyclées enFrance et 25 % en Allemagne.

Pour situer le niveau actuel du recy-clage, les quantités mises sur le mar-ché dans l'UE15 ont été estimées à160 000 t en 2002. Aujourd'hui, les ton-nages en jeux dans l'UE25 seraientd'environ 180 000-190 000 t. L'effort àfournir par la profession est donc im-portant si on rappelle que la nouvelle di-rective fixe le taux de collecte à 25 % àun horizon de six ans et à 45 % à unhorizon de dix ans.(Recyclage Récupération n° 29 :08/09/2006 ; Journal del'Environnement : 31/08/2006)

Les filières de récupérationdes DEEE démarreront le15 novembre

Le 15 novembre, les filières de ré-cupération des déchets d'équipementsélectriques et électroniques (DEEE) de-vraient être mises en place. Alors que lecadre réglementaire semble accepté,certaines incertitudes demeurent.

Les arrêtés portant l'attribution del'agrément aux éco-organismesEcologic, ERP, Eco-Systèmes etRecyclum sont parus au JO du 09 août2006. Les producteurs ont donc à choi-sir l'un des éco-organismes agréés et às'inscrire au registre national (opéra-tionnel depuis le 1er septembre) desuivi du fonctionnement de la filièretenu par l'Ademe, de façon à ce quetout consommateur puisse remettreson équipements usagé lors de l'achatd'un équipement neuf de même naturedès le 15 novembre.

Pour les collectivités, la mise aupoint d'un barème national est une ga-rantie pour l'égalité des prestationssur tout le territoire. De plus, le faitqu'elles traiteront avec l'éco-orga-nisme coordinateur (chargé de la ré-partition au prorata des adhésionsenregistrées par chaque éco-orga-nisme) plutôt qu'avec tous les éco-or-ganismes, devrait éviter toute dérivede qualité de la prestation. Mais il

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reste le problème du financement ré-troactif des collectivités ayant de-vancé la mise en place des filières : lebudget alloué paraît trop faible en re-gard des besoins alors qu'une tren-taine de collectivités sont concernées.

Enfin, dans la mesure où les éco-organismes seront en concurrence, lemarché devrait évoluer en fonctiondes stratégies de chacun. La réparti-tion provisoire entre les trois éco-or-ganismes généralistes donne 70 %pour Eco-Systèmes, 15 % pour ERPet 15 % Ecologic.(Recyclage Récupération : 01-08/09/2006 ; Journal del'Environnement : 31/08/2006)

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QUESTIONS GLOBALES

Multiplication des accordsbilatéraux après l'échec desnégociations de l'OMC del'été dernier

Sur le plan international, on assistesimultanément à un regain du régiona-lisme et à une multiplication des ac-cords bilatéraux. Les pays, Etats-Unisen tête, las des échecs successifs aucours de cinq années de négociations àl'OMC, optent de plus en plus pour desaccords directs. Sur des flux commer-ciaux évalués à plus de 10 000 Md$ àl'échelle de la planète, 40 % seraientdéjà régis par des accords bilatéraux.Même les pays les plus favorables aumultilatéralisme en viennent aux ac-cords bilatéraux pour ne pas se laisserdistancer dans la compétition écono-mique. C'est le cas des pays de l'UEcomme c'est le cas du Japon qui,n'ayant pas signé d'accord bilatéral jus-qu'en 2002, négocie activement aujour-d'hui avec la Chine, l'Inde ou l'Australie.Les besoins de la Chine en matièrespremières l'ont amené à passer des ac-cords commerciaux avec de grandspays miniers comme le Chili etl'Australie. Dernièrement, gouverne-ments australien et chinois avaientconvenu que l'Australie fournisse laChine en uranium pour ses centralesélectronucléaires sur du long terme.

Néanmoins, la voie du multilatéra-lisme avait été préférée au bilatéra-lisme ambiant car, dans ce dernier, lerapport de force est supposé tourner or-dinairement au désavantage du parte-naire économique le plus faible. Leséconomistes craignent donc un retour àce système d'accords bilatéraux a prioriplus défavorable aux pays les plus« pauvres » au développement fragile,tels la plupart des pays africains.

D'autres initiatives de libéralisationet/ou de développement des échangeséconomiques apparaissent en margede l'OMC. C'est l'exemple du front

commun du Brésil, de l'Inde et del'Afrique du Sud, trois grandes puissan-ces émergentes du Sud, qui élaborentun accord tripartite de libre-échange.Même s'ils ont des intérêts parfois di-vergents, les trois pays cherchent àconstituer des liens afin d'arriver à lamasse critique nécessaire au sein del'OMC pour concurrencer des blocséconomiques tels l'UE ou les Etats-Unis. Parmi les enjeux économiquesque ces challengers disputent aux pays« riches », on peut citer leurs attaquescontre le système des subventionsagricoles et contre celui des barrièrestarifaires.(Le Figaro : 11/09/2006; Le Monde :14/09/2006)

MÉTAUX DE BASE ET D'AL-LIAGE

La Chine réduit les primes àl'exportation de nombre demétaux et de leurs alliages,bruts ou sous forme de semi-produits

L'envol spectaculaire de l'excédentdu commerce extérieur chinois a,comme corollaire, la priorité accordéeaux besoins domestiques en matièrespremières, qui a aussi pour effet, par ra-réfaction du matériel chinois, de soute-nir les prix internationaux. Dans cecontexte, le gouvernement chinois aannoncé le 15 septembre un nouvel en-semble de mesures réduisant ou annu-lant certaines primes à l'exportation(« tax rebate » dont l'application estmultiforme). Bien avant que l'Etat n'a-gisse en réduisant ces primes pour frei-ner le flux exportateur et/ou « refroidir »certaines filières, en termes de surpro-duction, d'investissement ou d'écono-mie d'énergie, il a été l'instigateur de cesystème afin que ses producteurs ga-gnent des parts de marché à l'interna-tional et fassent entrer des devises.Annoncé depuis des mois, ce nouveautrain de mesures n'a pas surpris les

marchés, sinon sur l'ampleur de certai-nes réductions, voire certaines annula-tions de primes.

Sur 142 produits d'aciers (bobineset feuilles laminées à chaud ou à froid,tôles galvanisées, lingots d'acier inoxy-dable, etc…), la prime à l'exportationest ramenée de 11 % à 8 % à partir du15 décembre. Cependant, les contratspassés avant la date d'annonce du15 septembre bénéficieront de l'ancientaux de 11 % jusqu'au 15 décembre. Lemarché ayant pressenti ce change-ment, une augmentation des contrats etdes volumes a été enregistrée qui exa-cerbera le déséquilibre du flux de pro-duits d'acier : sur les huit premiersmois, le flux à l'exportation s'est élevé à25 Mt et le flux à l'importation à 13 Mt.

Dans le secteur très sensible des« petits métaux » où l'offre chinoise estsouvent essentielle, la nouvelle régle-mentation a ramené à 0 toutes les pri-mes des métaux qui bénéficiaientjusqu'alors d'un taux de 13 %, ce quiaugmentera immanquablement les prixdu marché international. C'est le cas del'indium dont un producteur estime lerelèvement mécanique du prix, pourcompenser la perte de la prime, à800 yuans par kg (environ 100 $/kg).

Pour les produits de magnésium(métal brut, alliages, boulettes, scra-pes) dont la prime avait été ramenéede 13 % à 5 % en janvier dernier, il n'ya plus de prime. Prévue depuis long-temps, la mesure a été anticipée parle marché et l'impact sur les prix de-vrait être faible en conséquence.

Pour le cuivre et les alliages de cui-vre bruts, la prime de 5 % a été annu-lée. Dans le cas des semi-produits decuivre ou alliages de cuivre, la primeest ramenée de 13 % à 5 %. Ces me-sures seraient similaires pour l'étain.

Si l'annulation de la prime à l'expor-tation sur le zinc (haute pureté et autresqualités, alliages, poudres, scrapes) n'asurpris personne, par contre, l'annula-tion de la prime sur le plomb (métal seul

QUESTIONS MULTILATÉRALES

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ou alliages, poudres, scrapes) a créé lasurprise. La forte demande domestiquequi avait déjà diminué le volume de ma-tériel à l'exportation, à moins d'une aug-mentation substantielle du coursinternational, devrait encore réduire l'of-fre chinoise.

Sur l'aluminium, les mesures atten-dues seraient de moindre ampleur : laprime de 13 % sur les semi-produitspourrait être ramenée à 8-11 % seule-ment après la rumeur d'une baisse bru-tale à 5-8 %. Une diminution passagèredu volume des exportations est doncprévue, passagère car la demande su-périeure à l'offre devrait les ramener àleur haut niveau actuel. L'ajustement sefera donc sur les prix.(Les Echos : 12/09/2006 ; Platt'sMetals Week : 11-18/09//2006 ; MetalBulletin : 18/09/2006)

Dans un jugement préliminaire,le Département du Commerceaméricain a déclaré Timminconon coupable de dumping surle magnésium importé

Fin août, un jugement préliminairedu Département du Commerce améri-cain a déclaré le producteur canadienTimminco non coupable de dumpingsur le magnésium importé aux Etats-Unis et donc libéré du problème d'avoirà payer rétroactivement les taxes cor-respondantes. Le jugement définitif de-vrait intervenir d'ici le 31 octobre.L'enquête avait été déclenchée à la de-mande du producteur américain USMagnesium qui soupçonnait Timmincode se servir de magnésium chinois ourusse importé au Canada, produitssous le coup de taxes anti-dumping auxEtats-Unis.

Timminco semble avoir réussi à dé-montrer que les billettes d'alliages demagnésium produites dans son usinede Haley (Ontario) et envoyées pourapprovisionner son usine d'extrusion deAurora (Colorado) sont des produits ca-nadiens, sans autre origine.(Platt's Metals Week : 04/09//2006)

SILICO-ALLIAGES

Enquête antidumping sur lesilico-manganèse

Suite à une plainte émise parEuroAlliages, Comité de liaison des in-

dustries de ferro-alliages qui représenteplus de 50 % des producteurs euro-péens, la Commission européenne de laconcurrence a lancé une enquête anti-dumping sur l'importation de silico-man-ganèse en provenance de Chine, duKazakhstan et d'Ukraine. Le ferro-silico-manganèse est également concerné.

L'importation dans l'UE de silico-manganèse à un prix ne reflétant pas leprix de revient réel a augmenté en vo-lume et en part de marché. La consé-quence directe est une baisse decompétitivité des industriels de l'UEtandis qu'en conséquence potentielleest mentionné le risque sur l'emploi.

L'enquête devrait durer une quin-zaine de mois avec la possibilité, versle neuvième mois, que des taxes pré-visionnelles soient appliquées auxcontrevenants.(Metal Bulletin : 11/09/2006 ; Platt'sMetals Week : 11/09//2006)

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AFRIQUE DU SUD

Retour du projet Alcan deCoega

En Afrique du Sud, l'essor de lazone économique de Port Elizabeth,Coega, a longtemps été dépendant duprojet d'implantation d'une usine deproduction d'aluminium d'une capa-cité de 460 kt/an en 1ère phase.Initialisé par Péchiney en 2002, ceprojet représente un investissementapprochant 2 Md$. L'absorption dePéchiney par Alcan en 2003 a eu pourconséquence son atermoiement, pourcause de remise à plat des négocia-tions avec les autorités locales et ledistributeur d'électricité d'abord, pourcause de refonte technico-écono-mique ensuite, en raison de l'intégra-tion au processus du BEE3 enfin.

Depuis, le groupe Alcan, sans ja-mais renoncer au projet, a procédé àdes révisions successives de l'étudede faisabilité après chacune de sesredéfinitions techniques.

Récemment, la holding Renova(holding de l'homme d'affaires russeVictor Vekselberg qui est l'actionnairede référence de Sual Group) s'est en-gagée à construire à Coega une usinede ferro-alliages d'une capacité de300 kt/an. Des accords auraient déjàété négociés avec Transnet (réseau detransport ferroviaire) et avec Eskom(réseau de distribution d'électricité) et laréalisation prévue sur trois ans.

Faisant référence à cette pugnacitédes investisseurs russes, certains jour-nalistes ont rapporté que Rusal et Sualse seraient intéressés à la récupérationà leur compte du projet aluminium.

Hasard du calendrier ou réelle me-nace, il est rapporté que Alcan serait

près de signer avec Eskom un contratd'approvisionnement d'électricité à prixsuffisamment attractif, préalable obligé àla décision finale de lancement. Le pro-jet actuel fait référence à une capacitéde 220 kt/an en phase 1, à la technolo-gie AP30 (au lieu de l'AP50 jamais dé-veloppée) et à un coût d'investissementde 800 M$ (2,2-2,4 Md$ si la capacitétotale finale est maintenue à 660 kt/an).D'après des informations approximati-ves, Alcan aurait 30 % du capital, le(s)représentant(s) du BEE 26 %, le restepouvant être partagé entre InternationalDevelopment Corp (promotion et finan-cement économique) et Eskom.(La Tribune : 16-22/08/2006 ; MetalBulletin : 26/06/2006, 03-10/07/2006,07-21/08/2006 ; Metal Bulletin Daily :04-11-14-15-24/08/2006 ; MiningJournal : 23-30/06/2006, 07-21/07/2006, 11-18/08/2006 ; Platt'sMetals Week : 26/06/2006, 03-17-24-31/07/2006, 14/08/2006)

AUSTRALIE

Ambitieux projet de chemin defer transcontinental australien

La société EWLP a lancé un projetambitieux de liaison ferroviaire trans-continentale réservé au transport desminerais pondéreux entre la provinced'Australie occidentale et la provinceorientale du Queensland. L'idée à labase du projet de construction de cetaxe ferroviaire de plusieurs milliers dekilomètres est de relier la région pro-ductrice de minerai de fer de Pilbaraavec le bassin charbonnier de Bowen,dans l'objectif de permettre une trans-formation et une valorisation de cesressources sur place au lieu de les ex-porter principalement brutes.

Le projet inclut donc au départl'installation d'une douzaine d'usinessidérurgiques et métallurgiques auxextrémités de l'axe ferroviaire, pourproduire de la fonte et/ou des billettes,ou des brames d'acier à partir du mi-nerai de fer et du charbon.

L'enjeu de ce projet coûteux, il estquestion d'au moins 45 Md$, est d'ob-tenir, à terme, des économies de coûtde production de l'ordre de 50 % pourla fabrication de fonte ou d'acier, aux-quelles s'ajouteraient 450 M$/an decrédits d'émissions de CO2. En outre,le projet permettrait d'éviter la satura-tion du transport maritime par la sub-stitution de volumes de produitstransformés aux volumes consé-quents des minerais bruts.

Une conséquence de ce projetpourrait être la déconcentration de laproduction australienne de minerai defer (262 Mt en 2005), aujourd'hui as-surée à 89 % par les deux majors, RioTinto et BHP-Billiton, disposant cha-cun d'un réseau ferroviaire. Ainsi,Murchison qui vient d'avoir l'aval desautorités pour son projet fer de capa-cité 2 Mt/an à sa mise en route prévueen 2007, pourrait envisager de pro-duire 25 Mt/an si le complexe ferro-viaire et industriel de Pilbara-Bowenest construit et/ou s'il peut accéder àun port minéralier en eaux profondes.Cette dernière option, qui néglige lavalorisation sur place des ressources,est encore d'actualité avec le projet deport de Oakajee qui est proposé par lacompagnie Yilgarn Infrastructure :d'un coût prévisionnel de 1,54 Md$, leport pourrait être achevé en 2010. (Metal Bulletin : 11/09/2006 ; MiningJournal : 15/09/2006)

CANADA

Nouvelle loi sur « l'après-mine » dans la province duSaskatchewan

Le Ministre de l'Industrie et desRessources Minérales de la Provincedu Saskatchewan va mettre en placeune nouvelle législation dont un voletconcerne « l'après-mine ». Le but est derassurer les citoyens en définissant laresponsabilité des opérateurs indus-triels, puis solidairement celle de l'Etat,

LES ÉTATS

3 Black Economic Empowerment qui exige qu'uneparticipation minimum de 26 % du capital des so-ciétés sud-africaines soit réservée aux popula-tions autochtones historiquement désavantagées

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après la fermeture des sites industriels.Les mines en font naturellement partie,mines d'uranium en particulier dont ledevenir interpelle nombre de canadiens.

Il s'agit de définir un cadre légal ettechnique à la fermeture des sites in-dustriels, du ressort du gouvernementprovincial. Ces nouvelles dispositionsseront intégrées dans l'InstitutionalControl Management Framework(ICMF), sous responsabilité du gouver-nement après que ce dernier se soit as-suré que l'opérateur d'un site a dûmentrempli toutes ses obligations. Dans lecas de défaillance due à la disparitionde la société exploitante ou à son insol-vabilité, dans le domaine minier onparle de concessions « orphelines »,c'est le gouvernement provincial quiprendra les dispositions nécessaires.

L'organisation de l'ICMF reposesur les trois piliers que sont un regis-tre permanent contenant tous les dé-tails de chaque site, un fonds decontrôle, surveillance et maintenancedes sites, et un fonds spécial pourévènements imprévus.(Mining Journal : 15/09/2006)

INDONÉSIE

Newmont conteste un rapportde l'Etat indonésien qui le rendresponsable d'une pollution As-Hg sur l'île de Sulawesi

Newmont, par la voix de R. Nessagissant en tant que directeur de la fi-liale indonésienne Newmont MiningCorp, conteste la validité d'un rapportd'expertise, commandé par le gouver-nement d'Indonésie, qui l'accuse depollution. En l'occurrence, il s'agiraitd'une pollution des eaux marines parl'arsenic et le mercure résultant dulessivage des tailings4 de l'anciennemine d'or de Minasaha située dansl'île de Sulawesi.

Le groupe américain fonde sacontestation sur un hiatus technique :si les spécialistes auteurs du rapportont bien utilisé les procédures de lanorme « Critères 2004 de qualité deseaux marines » de l'Association despays du Sud-Est asiatique, il n'y auraitpas de standard relatif aux sédiments

marins de type tailings et donc unmanque de preuve qui invalideraitl'acte d'accusation.

Ce litige dure depuis 2004 lorsquedes habitants de la zone de Buyat Bay,où des tailings avaient été immergés,se sont plaints d'être malades à causede cette présence. Début 2006,Newmont avait pourtant accepté deverser 30 M$ de dédommagementssuite à la plainte civile déposée par leGouvernement indonésien.(Mining Journal : 01/09/2006)

NAMIBIE

Blocage des négociations surle projet de « royaltie » dugouvernement namibien

En Namibie, les négociations me-nées entre le Ministère des Mines etde l'Energie et la Chambre des Minesconcernant le projet gouvernementald'introduction d'une taxe de 4 à 5 %sur les exportations de productionsminérales brutes (hors diamants)n'ont pas encore abouti. Les interlocu-teurs auraient néanmoins circonscritquelques solutions résumées dansl'alternative suivante :- soit l'idée de royaltie est (provisoire-ment) mise de côté et remplacée parune autre mesure gouvernementalepermettant également l'accroissementdes revenus de l'Etat ;- soit la royaltie entre en vigueur, maisles compagnies minières demandenten contre partie une réduction destaxes professionnelles.(Mining Journal : 01/09/2006)

RUSSIE

Projet de construction de50 centrales nucléaires enRussie

Dans un contexte international denouveau sensibilisé aux questionsd'approvisionnement énergétique, laRussie a choisi de renforcer et de re-nouveler son réseau de centrales nu-cléaires productrices d'électricité.Cela se traduit par la construction pro-chaine de 50 centrales.

La construction de la 1ère trancheprévue dans la période 2007-2015 verrala mise en chantier de deux centrales

chaque année, de durée de construc-tion estimée à cinq ans. Les centralesdevraient avoir une capacité nominalede 1 150 à 1 200 MW. Dans un premiertemps, il s'agira de remplacer des cen-trales anciennes ne donnant plus lesgaranties de sécurité suffisantes : lamoitié des 31 centrales nucléaires enservice sont de type Tchernobyl.

En fait, ce programme ne ferait quepermettre à l'énergie nucléaire deconserver sa part contributive dans laproduction russe d'électricité, qui est de16 % contre 63 % pour le thermique et21 % pour l'hydroélectrique. Pour ali-menter ses centrales dans l'avenir, laRussie envisage, après la Chine, des'approvisionner en uranium australien.Sous le contrôle des autorités austra-liennes, des négociations ont eu lieuentre des responsables de l'agenceatomique russe Rosatom et du groupeminier anglo-australien BHP-Billiton. Cedernier s'est déclaré prêt à tripler sa ca-pacité en développant une fois de plusla production de la mine géanted'Olympic Dam.(Engineering & Mining Journal :July/August 2006 ; Les Echos :11/09/2006)

OUZBEKISTAN

Le gouvernement ouzbek faitpression sur les investisseursminiers étrangers pour revoirla taxation de leur activité

Après le changement de la loi minièrepar le gouvernement d'Ouzbékistan endébut d'année, la joint ventureZarafshan-Newmont (ZNJV) a été miseen demeure de payer des taxes pour unmontant total de 48 M$, arriérés depuis2002 compris. Newmont exploite en jointventure 50 : 50 avec l'Etat - viaGoskomgeologia qui est le Comité d'Etatpour la géologie et les ressources miné-rales et Navoi Mining and MetallurgicalKombine - la mine de Zarafshan qui aproduit 6,74 tonnes d'or au 1er semestre.

Le groupe minier américain, pourqui cela correspond à une rupture desaccords passés lors de la phase d'in-vestissement, qui incluaient le maintiendu statut fiscal tout au long de la duréede vie de la société, s'est donc engagédans une procédure de contestation.En réponse, les autorités ouzbeks ontpris le contrôle de la société exploitante

4 Les tailings sont la partie du minerai abandonnéeen fin de circuit d'extraction des métauxrécupérables

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via ses représentants et limité les ven-tes d'or en bloquant l'exportation. Enaoût, un tribunal local a statué sur lamise en faillite de ZNJV qui ne s'ac-quitte pas de ses dettes fiscales.

Se considérant en cours d'expro-priation et prévenant d'un assèchementdu financement des opérations si lesventes d'or restent bloquées, Newmontva rechercher un arbitrage international.La BERD (Banque Européenne pour laReconstruction et le Développement),qui a avancé 20 M€ au projet, a réagien bloquant le compte off shore de lajoint venture.

Marakand Minerals, filiale d'OxusGold qui exploite en joint venture avecAlmalyk (mineur d'Etat) le gisement d'orde Khandiza, pourrait être exposé auxmêmes difficultés. En août également,les autorités ont prévenu Oxus Goldque le contrôle de la mine allait êtretransféré à Almalyk. Pour le moment,Oxus déclare garder le contrôle de la JVAmantaytau qui exploite le gisementéponyme : la joint venture bénéficie, enprincipe, d'une défiscalisation sur10 ans.(Les Echos : 16/08/2006 ; MetalBulletin : 21/08/2006 ; MiningJournal : 30/06/2006, 04-18/08/2006 ;Platt's Metals Week : 07-14/08/2006)

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AREVA

Recul du résultat semestrield'Areva en raison du projetfinlandais, mais les ambitionssont là

Le groupe français Areva a publiéses résultats du 1er semestre 2006.Son chiffre d'affaires s'est élevé à5,026 Md€, en progression de 5,7 %par rapport à celui du 1er semestre2005. La baisse sensible du résultatopérationnel, à 115 M€ (2,3 % duchiffre d'affaires) par rapport aux326 M€ réalisés au 1er semestre2005, est due aux provisions effec-tuées pour le compte du projet del'EPR finlandais. Le résultat net partde groupe atteint 245 M€, égalementen baisse par rapport aux 301 M€ dusemestre équivalent 2005.

En position mondiale forte dans ledomaine du retraitement et du recyclagedes déchets nucléaires (fig. ci-contre),Areva est logiquement candidat au pro-jet de construction d'une unité de traite-ment et de recyclage des combustibles

nucléaires usésaux Etats-Unis.Ce projet d'uncoût de 15 Md$fera l'objet d'unappel d'offres d'icila fin de l'année.L'opération équi-vaut à regroupersur un même sitedes unités de typeLa Hague pour le

traitement et detype Marcoule/Melox pour le recy-clage.

Areva, qui adonc remis auxautorités américai-nes sa « déclara-tion d'intérêt », acomme concur-rents potentiels lesa m é r i c a i n sGeneral Electric etEnergy & Services, les japonais Toshibaet Mitsubishi et le britannique BNFL

(British Nuclear Fuels).(Les Echos : 25-28/09/2006 ; Siteinternet Areva)

CIMENTS FRANCAIS

Résultats toujours bien orientésLe groupe Ciments français, filiale de

l'italien Italcimenti, a réalisé un 1er se-mestre dynamique dans la trajectoire desa progression forte de 2005. Son chiffred'affaires a atteint 2,157 Md€, enhausse de 28,8 % par rapport à celui du1er semestre 2005 (répartitions cf. fig.suivantes). Le résultat brut d'exploitationressort à 605,2 M€ (+ 52,9 %) et le bé-néfice net part de groupe à 248,9 M€

(+ 46,2 %).

Au 1er semestre, Ciments françaisa réalisé pour 315 M€ d'investisse-

LES ENTREPRISES

Part d'Areva dans le traitement des déchets nucléaires à l'échelon mondial

BNFL/BNG (Roy. Uni)25%

FAAE (Russie)5%

Areva (France)

70%

Part d'Areva dans le recyclage des déchets nucléaires à l'échelon mondial

BNFL/BNG (Roy. Uni)

1%

Belgo-nucléaire (Belgique)

19%

Areva (France)

80%

Chiffre d'affaires de Ciments Français(1er sem. 2006) : Répartition par branche

granulats / BPE : 574,2 M€

27%

autres : 86,9 M€ 4% ciment et

clinker : 1 495,8 M€

69%

Chiffre d'affaires de Ciments Français(1er sem. 2006) : Répartition par zone géographique

Amérique du Nord14%

Bassin méditerranéen

23%

Asie7%

Trading7%

autres3%

Union Européenne

46%

Source : communiqué de presse de Ciments Français in Les Echos

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ments, principalement dans l'UnionEuropéenne et l'Amérique du Nord.Durant cette période, la société a prisle contrôle de Zuari Cement (Inde) etfait une entrée dans le capital de lasociété turque Goltas Cimento.Certains indices économiques, appa-rus tardivement, laissent entrevoir unralentissement de l'activité au secondsemestre dans des pays tels lesEtats-Unis et l'Espagne, sans devoirtrop altérer des perspectives jugéesglobalement bonnes.(La Tribune 07/09/2006 ; Les Echos :07/09/2006)

ERAMET

Profit semestriel encore élevémalgré une chute du prix dumanganèse

Le groupe français spécialiste desmétaux du nickel, du manganèse et desalliages a vu son profit semestriel s'éta-blir à 121 M€, en baisse de 38 % parrapport aux 196 M€ réalisés au 1er se-mestre 2005. Malgré un chiffre d'affairesde 1,514 Md€, en progression de 8 %par rapport aux 1,399 Md€ de 2005, lerésultat opérationnel, à 260 M€, est enbaisse de 24 % par rapport aux 342 M€

de 2005. Les branches nickel, manga-nèse et alliages y ont respectivementcontribué pour 63 %, 25 % et 12 %. Leflux de trésorerie d'exploitation, à253 M€, est plus élevé qu'au 1er semes-tre 2005, alors que la trésorerie nette esten retrait, à 223 M€, après l'acquisitionde 97 % du capital de Weda BayMinerals pour 161 M€.

Ces résultats, considérés satisfai-sants par le groupe, sont attribués ausuccès des investissements et à lacapacité de résistance de la branchemanganèse en butte à la chute duprix. Cette chute du prix du manga-nèse a provoqué une baisse de 61 %du résultat opérationnel courant de labranche par rapport au 1er semestre2005 (reconnu exceptionnel en raisonde prix élevés). À l'inverse, les résul-tats opérationnels courants des bran-ches nickel et alliages ont progresséde + 9 % et de + 28 %.

La branche nickel va bénéficier del'acquisition de la société Weda BayMinerals, à laquelle est associé le gi-sement indonésien de Halmahera, undes plus grands gisements mondiaux

de nickel latéritique. A terme, Erametpourra doubler sa production de nickel.

La branche manganèse a suivi lamontée en régime de la capacité deproduction de Comilog sur le site gabo-nais de Moanda : le rythme de produc-tion a atteint 3 Mt/an au cours du2ème trimestre 2006. Par ailleurs,Comilog est devenu actionnaire du che-min de fer transgabonais via sa filialeSetrag, opération bénéficiaire aux expé-ditions de minerai.

La branche allia-ges a bénéficiéd'une très fortecroissance de la de-mande du secteuraéronautique, facili-tant par la même oc-casion larépercussion deshausses de coût desmatières premières.Enfin, la nouvelleusine de Pamiers adémarré son activitédans des conditionssatisfaisantes.(Communiqué de presse Eramet :07/09/2006 ; La Tribune : 07-08/09/2006 ; Les Echos : 07/09/2006)

GLENCORE

Résultats semestriels recordschez Glencore

Le groupe suisse, n° 1 mondial dunégoce des ressources minérales, aréalisé un excellent 1er semestre. Lechiffre d'affaires s'est élevé à55,908 Md$, en hausse de + 35 % parrapport à celui du 1er semestre 2005.Le résultat d'exploitation, à2,484 Md$, est en hausse de 100 %,tandis que le résultat net, à3,154 Md$, enregistre une progres-sion de + 195 %. Le cash-flow desopérations avant modification desfonds propres s'élève à 2,58 Md$, soit121 % de mieux.

Bien entendu, c'est la hausse desprix de ventes des matières premièresqui est à l'origine de cette perfor-mance, et plus particulièrement celledes métaux, dont le produit brut desventes a progressé de 160 % pour at-teindre 1,26 Md$.(Les Echos : 07/09/2006)

VALLOUREC

Résultats semestriels recordset volonté de participer à laconsolidation du secteur

Le groupe français spécialiste destubes en acier a réalisé un excellent1er semestre qui a porté ses résultatsaux sommets. Le chiffre d'affaires de2,717 Md€ est en hausse de+ 37,6 % par rapport à celui du 1er se-mestre 2005 (répartition fig. suivante).

À 782,5 M€, le résultat d'exploita-tion est en hausse de 91,6 % tandisque son résultat net total de 495 M€

est en hausse de 85,4 %. Le résultatnet part de groupe s'établit à452,6 M€, en progression de+ 214,3 %. Ce haut niveau de résul-tats se marque également dans le faitque le résultat brut d'exploitation re-présente 30,8 % du chiffre d'affaireset que le résultat net total en repré-sente encore 18,2 %.

Les fonds propres ont évolué de1,503 Md€ à la fin 2005 à 1,928 Md€

aujourd'hui, et l'endettement de+ 204,7 à - 57,7 M€ (ratio passant de13,6 % à - 3 %).

Pour profiter du contexte,Vallourec veut poursuivre sa crois-sance en procédant à des acquisi-tions. Le groupe n'entend pas rester àl'écart de la phase de consolidationque connaît actuellement le secteurdes tubes en acier, notamment auxEtats-Unis où sa filiale à 80,5 % V&MStar est 5ème en termes de production(0,5 Mt).

(La Tribune : 14/09/2006 ; Les Echos12-13-14/09/2006)

Chiffre d'affaires de Vallourec (1er sem. 2006) : Répartition par branche

énergie électrique

450 M€ 16,6%

pétrochimie; 309 M€ 11,4%

mécanique 293 M€ 10,8%

automobile243 M€ 8,9%

autres 132 M€

4,8% pétrole et gaz 1 290 M€

47,5%

Source : Vallourec in Les Echos

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VICAT

Résultats élevés pour le ci-mentier Vicat

Le groupe cimentier français a ré-alisé un 1er semestre performant dontle chiffre d'affaires, à 1,041 Md€, aprogressé de + 19 % par rapport au1er semestre 2005. Le résultat d'ex-ploitation est en hausse de + 30,9 %,à 202 M€, et le résultat net consolidéde + 61,7 %, à 160 M€.

Le cash flow atteint aujourd'hui212 M€, contre 159 M€ un an aupara-vant. Le résultat net a bénéficié à la foisde l'amélioration de la rentabilité propredu groupe, des gains de change enTurquie sur la trésorerie en devises, etd'une baisse des taux d'imposition surles sociétés au Sénégal et en Turquie.L'endettement, à 393 M€, représentemaintenant le quart des capitaux prop-res du Groupe qui s'élèvent 1,564 Md€.

Les investissements ont augmentésignificativement, à 101 M€ contre63 M€ pour la période 2005, incluantdes modernisations d'installations etdes hausses de capacités de produc-tions d'usines existantes pour répon-dre à une demande croissante.

Bien que s'attendant à un tasse-ment des résultats (chiffre d'affaires,marge opérationnelle et rentabilité),Vicat reste optimiste pour la secondepartie de l'année, moyennant de contrô-ler plus étroitement les prix de revientafin d'intégrer au mieux la hausse descoûts de l'énergie.(La Tribune : 11/09/2006)

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Apex Silver MinesGerald John Malys a été nommé

Directeur Financier et Vice-présidentd'Apex Silver Mines, en remplace-ment de Mark A. Lettes.(Engineering & Mining Journal : July-August 2006)

BHP-BillitonEleazar De Carvalho Filho a été

nommé Directeur de BHP-BillitonBrazil.(Engineering & Mining Journal : July-August 2006)

Business Council of Russiaand South Africa

Nicky Oppenheimer, le Présidentdu groupe De Beers, a été nomméCo-président représentant de l'Afriquedu Sud au Business Council of Russiaand South Africa.

Le BCRSA a été récemment créépar les deux pays afin de soutenir leurséchanges économiques, notammentdans le secteur des mines où sont citésmanganèse, PGM, uranium et diamant.Début septembre, De Beers a signéavec Alrosa un accord pour mener encommun des activités d'exploration…après que la Commission Européenneait demandé de mettre un terme à leurcontrat de vente de diamants d'ici le1er janvier 2009 : le rachat de800 M$/an de pierres brutes à Alrosapermettait à De Beers de conserverune part de 60 % du marché mondial.(Africa Mining Intelligence :13/09/2006)

Cleveland-CliffsJoseph A. Carrabba a été nommé

Directeur Général de Cleveland-CliffsInc à partir du 1er septembre. Il étaitprécédemment Directeur Technique. Ilsuccède à John S. Brinzo qui garderaun poste au Comité de direction jus-qu'à son départ définitif en 2007.

(Engineering & Mining Journal : July-August 2006)

DofascoJacques Chabanier a été nommé

PDG du sidérurgiste canadien Dofasco.Il succède à Don Pether qui devientPrésident non exécutif dans le Comitéde direction.(Engineering & Mining Journal : July-August 2006)

Iluka ResourcesLe 31 août, David Robb a été

nommé Administrateur gérant, avec lafonction de Directeur, de la compagnieaustralienne Iluka Resources, en rem-placement de Mike Folwell. D. Robbgarde son poste de Directeur deWesfarmers Energy, compagnie activedans le domaine énergétique.(Mining Journal : 25/08/2006)

Incwala ResourcesZanele Mbatha a été nommé

Directeur de Incwala Resources enremplacement de Arne Frandsen.Incwala est une société sud-africainedu Black Economic Empowerment,créée à l'initiative du groupe Lonminactif dans les PGM. Z. Mbatha est undes co-fondateurs de Dema Group quiest un des investisseurs clés d'Incwala.

Ronnie Ntuli a été nomméPrésident exécutif de Incwala en rem-placement de Dawn Marole.(Mining Journal : 22/09/2006)

Mittal Steel South AfricaRick Reato a été nommé Directeur

Général de Mittal Steel South Africa,suite à la démission de DavinderChugh qui a rejoint le Conseil d'admi-nistration d'Arcelor Mittal.

Malay Mukherjee a été nomméDirecteur Général de Mittal Steel SAaprès le départ de Aditiya Mittalnommé à une des directions dugroupe Arcelor Mittal.

(Africa Mining Intelligence :13/09/2006 ; Metal Bulletin :04/09/2006)

Newcrest MiningDon Mercer a été désigné comme

le futur Président non-exécutif deNewcrest Mining à la place de IanJohnson qui passera le relais lors de laréunion annuelle de la compagnie le26 octobre. D. Mercer était Directeur dela société Orica spécialisée dans lesfournitures et prestations aux compa-gnies minières.(Metal Bulletin : 04/09/2006)

NovelisWilliam T. Monahan a été nommé

Directeur Général par interim deNovelis. La société a été créée en jan-vier 2005 pour rassembler les actifsde transformation de l'aluminium, no-tamment le laminage, qui étaient au-paravant dans le périmètre d'activitédu groupe canadien Alcan.

Sa nomination fait suite au départde Brian W. Sturgell, provoqué par leComité de Direction à la suite d'unenouvelle alerte sur des résultats àvenir inférieurs aux attentes alors quel'entreprise stagne depuis le débutdans un médiocre bilan économique.(Platt's Metals Week : 04/09/2006)

Tiomin ResourcesRobert Jackson a été nommé

Directeur exécutif chez TiominResources Inc à compter du 1er sep-tembre. Il occupait précédemment leposte de Directeur du Développementde la compagnie junior Jaguar Mining.

Il remplace dans cette fonctionJean-Charles Potvin qui reste PDG deTiomin Resources.(Mining Journal : 25/08/2006)

XstrataLa prise de contrôle de Falconbridge

par Xstrata s'est aussitôt accompagnée

CARNET

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de l'intégration des activités, notammentcelles des filières métaux.

Ian Pearce, ex-Directeur Généralde la division nickel de Falconbridge,intégrée à Xstrata, devient DirecteurGénéral de Xstrata Nickel qui sera baséà Toronto (Canada).

Bill Brooks, ex-Président deFalconbridge Aluminium, intégré àXstrata, devient Directeur Général deXstrata Aluminium qui sera basé àFranklin (Tennessee).

Xstrata Cuivre, qui absorbe la divi-sion cuivre de Falconbridge, garde sonDirecteur Général, Charlie Sartain.

Xstrata Zinc, qui absorbe la divisionzinc de Falconbridge, garde sonDirecteur Général, Santiago Zaldumbide.

Robbert Sippel, ex-Président deFalconbridge Zinc, est nommé DirecteurGénéral de Xstrata Zinc Canada, basé àToronto.

Quelques cadres supérieurs de chezFalconbridge, le Président AaronRegent, le Directeur Général DerekPannell, le Directeur financier SteveDouglas et le Président de FalconbridgeNickel, ont donné leur congé ou n'ont pasété repris dans la nouvelle structure.(Metal Bulletin : 28/08/2006 ; MiningJournal : 25/08/2006)

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ECO-NOTEPublié avec l’aimable autorisation de la FFA : www.ffa.fr

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L’ acieren France

en 2005

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2 0 0 5

Éditorial

2005 a été une année contrastée, selon les zones géographiques, pour l’économie engénéral et la sidérurgie en particulier.

Si le rythme de croissance a été globalement soutenu, bien qu’en légère baisse par rapport à 2004, ille doit en premier lieu aux Etats-Unis puis à la Chine et à la Russie alors que l’Union européenne, avecun PIB en hausse de seulement 1,5 %, a enregistré un ralentissement de son économie.

En termes de tonnages, l’industrie sidérurgique a connu les mêmes contrastes. La productionmondiale d’acier brut a battu un nouveau record, s’établissant à 1,130 milliard. L’Asie a constitué lazone où la production a été la plus importante avec 51,2 % du total, la Chine s’attribuant la part du lionavec 31 % de la production mondiale. A l’inverse, on observe une baisse de 3,6 % pour l’Unioneuropéenne et de 6,2 % pour la France.

En termes de résultats économiques, en revanche, les sociétés sidérurgiques européennes ontannoncé des bénéfices substantiels malgré un contexte difficile marqué par des hausses de coûtsdues principalement aux fortes augmentations de prix des matières premières au troisième trimestre,des conditions de marché défavorables dues à des stocks excessifs et une faible demande.

En 2005 et début 2006, l’industrie sidérurgique aura été marquée par la poursuite du mouvement deconsolidation mondiale avec la création, entre autres, d’Arcelor Brasil et de l’Anshan Banxi SteelGroup, en Chine, (fusion d’Anshan Iron and Steel et Benxi Iron and Steel) et diverses acquisitions,telles Dofasco par Arcelor et Krivorijstal par Mittal Steel.

En matière environnementale, la Fédération Française de l’Acier a été à nouveau mobilisée sur desthèmes d’intérêt majeur : REACH, attribution des quotas d’émissions de CO2, constitution duconsortium français réservé aux très gros consommateurs d’électricité, loi sur l’eau…Les sidérurgistes,par ailleurs, ont poursuivi leurs investissements relatifs au respect de l’environnement comme lemontrent les exemples cités dans le chapitre Investissements – Recherche – Développement.

Quelles perspectives pour 2006 ?Même si la Chine annonce régulièrement des rationalisations de capacités ou un ralentissement durythme de croissance de la production, sa production continuera à augmenter. 2006 devrait être unemeilleure année pour la sidérurgie européenne en général et française en particulier, en dépit des coûtstoujours élevés des matières premières et de l’énergie. Contrairement à 2005, la consommationapparente progressera en l’absence de déstockage et du fait d’une activité des secteurs utilisateurs en progrès.

Indépendamment de l’issue de l’OPE de Mittal sur Arcelor, 2006 verra dans la sidérurgie mondiale desopérations de consolidation car le marché de l’acier est toujours trop fragmenté..

Les efforts de recherche se poursuivront pour améliorer encore les qualités de l’acier ainsi que son élaboration avec le souci de préserver notre environnement en réduisant les émissions de CO2,comme avec le procédé ULCOS, et en économisant l’énergie. Il faudra continuer à être à l’écoute des utilisateurs d’acier et enfin, convaincre les jeunes de rejoindre notre industrie qui est en pleinecroissance.

Bernard ROGYVice-Président Délégué Général

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1LE MARCHÉ

Les Etats-Unis ont à nouveau été moteur de cette croissance, tirée par une fortedynamique de la demande domestique. Les ménages ont continué de dépenser à crédit,encouragés par les effets richesses de leur patrimoine. La croissance a également été tiréepar l’expansion de l’investissement productif.Le second moteur de l’activité mondiale a été la Chine dont la croissance atteindrait prèsde 10% pour la seconde année consécutive. Elle occupe une place de plus en plus grandesur la scène internationale tant en ce qui concerne le commerce mondial que des liquiditésdétenues. Mais, c’est au niveau des matières premières que son impact est le plusfortement ressenti. Si la formidable croissance chinoise fait de ce pays une locomotivepour la croissance mondiale, elle en constitue clairement une menace. En 2005, lacroissance économique de la Chine a contribué à la croissance des zones émergentes enAsie mais également en Amérique Latine.Ainsi, l’Amérique latine a enregistré de très bons résultats malgré un recul de son rythmede croissance par rapport à 2004. Cette croissance s’inscrit dans la durée et dans unclimat de confiance restauré contrairement au passé. L’inflation est demeurée maîtrisée etles taux de change des monnaies se sont stabilisés.La croissance japonaise s’est accélérée dès le premier semestre pour atteindre 2,5 % surl’année. Elle a été tirée par les exportations et les investissements mais également par unrebond de la consommation des ménages.La Russie a bénéficié des cours élevés du prix du pétrole, la croissance devrait approcher6 % sur l’année. Une reprise de la demande interne avec une hausse de l’investissement aégalement contribué à cette croissance.La croissance économique de l’Europe est à nouveau, demeurée médiocre auregard des autres zones économiques mondiales. La hausse du PIB a atteint 1,5 % dansla zone euro semblable à l’Union européenne à 15. Ce rythme marque un ralentissementpar rapport à celui de l’année 2004. Les exportations sont restées inférieures à lacroissance du commerce mondial malgré un taux de change de l’euro stable en moyennepar rapport aux principales monnaies. La demande domestique est restée faible, lesdépenses d’investissement n’ont que peu progressé malgré des taux d’intérêts bas et desrésultats d’entreprises favorables. Cependant, des signes de redémarrage de l’activité sontapparus au cours du second semestre. Au delà de cette évolution globale, les disparitésnationales ont été grandes tant au niveau des rythmes de croissance des économies qu’auniveau des moteurs de cette croissance. Ainsi, la croissance économique a été faible enAllemagne et en Italie, 1,1 % et 0,2 % respectivement. Elle a à nouveau été élevée enEspagne avec une croissance de 3,4 %. En France et au Royaume-Uni, elle s’est inscritedans la moyenne européenne des 15. Les exportations ont constitué le soutien de lacroissance allemande et leur dynamisme ne s’est pas propagé à la demande interne. Al’inverse, les résultats de la France en matière d’exportations ont été médiocres tandis quela dynamique interne a été plus favorable. En Espagne, les performances ont été trèsbonnes en raison notamment d’une forte croissance du secteur de la construction. LeRoyaume-Uni a enregistré un net ralentissement de son économie lié à l’affaiblissement dela dynamique de dépense des ménages.Les 10 nouveaux pays membres de l’Union européenne ont encore affiché de bonnesperformances ; la croissance n’a que faiblement ralenti par rapport à l’année précédente.La demande domestique a été dynamique avec des rythmes de hausse desinvestissements élevés.Au total, l’activité des secteurs utilisateurs d’acier dans l’Union européenne n’aque peu progressé dans son ensemble.Les immatriculations totales de véhicules (voitures particulières et véhicules industriels)en Europe n’ont que peu augmenté par rapport à 2004. Parmi les grands marchés, lesimmatriculations de voitures particulières en Allemagne et en France ont été en hausse de2,7 % et de 1,6 %. Les marchés anglais et italien ont accusé des baisses ainsi que lemarché polonais, en chute de 26 %. Les ventes sur ce marché ont été pénalisées par leshausses des taxes et des prix des véhicules. La production de véhicules de l’Unioneuropéenne (voitures particulières et véhicules industriels) a baissé de 1 % en 2005, labaisse a été plus accusée dans l’Union européenne des 15 avec un repli de 2,4 %. En France, la baisse a dépassé 3 %, avec une baisse de 3,5 % pour les voitures particulières,les véhicules utilitaires légers et les véhicules industriels ne baissant que faiblement. Le rythme de croissance de la production des industries mécaniques en Europe s’estinfléchi en 2005 et n’a été que de 2 % après une hausse de 4 % en 2004. A nouveau, la

2004 2005

Monde 4,9 4,4Union Européenne à 25 2,4 1,8dont - Union Européenne 15 2,1 1,5

- Union Européenne 10 5,5 4,8Amérique du Nord 4,1 3,6Amérique du Sud 6,3 4,4Asie 6,7 6,6

Source : Rexecode

CROISSANCE DU PIB EN %

croissance a été tirée par les exportations hors Europe. L’Allemagne, en particulier, aenregistré une croissance soutenue de la demande à l’exportation. Ainsi, l’activité a évoluéde façon différenciée entre les pays européens : l’Allemagne a enregistré une hausse deson activité de 3,6 % ; en France et au Royaume-Uni, la hausse a été plus modeste avecun rythme voisin de 2,5 %, la production a été en baisse de 1,4 % en Italie et en Espagne.La demande domestique est demeurée faible d’une façon générale dans l’Europe des 15.Les nouveaux pays membres ont enregistré des hausses plus soutenues, dépassant lerythme de 15 % en Pologne notamment. Parallèlement, le secteur du travail des métaux aprogressé de 1,6 % en Europe. La compétitivité pèse sur l’activité de ce secteur qui estconcurrencé par une hausse des importations. En France, la production du travail desmétaux s’est stabilisée au niveau de 2004. Le secteur de la construction a progressé de 1 % en 2005. Une nouvelle baisse a étéenregistrée en Allemagne avec un repli proche de 6 %. Cependant, le second semestremarque une stabilisation, voire une amorce de hausse. Au Royaume-Uni, la hausse destaux d’intérêt a pesé sur le secteur résidentiel et l’activité de la construction a baissé deprès de 1 %. Une hausse modeste a été enregistrée en Italie. La croissance s’estmaintenue à un rythme très élevé en Espagne avec 5,8 %. En France, le secteur abénéficié d’une bonne conjoncture. Le secteur résidentiel a connu une croissance de 10 %tandis que le secteur non résidentiel a été stable. La production de l’ensemble du bâtimenta progressé de 3,5 %. L’activité des travaux publics en France a augmenté de 2 %. Lacroissance du secteur de la construction dans les nouveaux pays membres de l’Unioneuropéenne s’est inscrite sur un rythme de 6 %, la Pologne a confirmé son redémarragequi avait débuté au cours de l’année 2004. Dans ce contexte, la consommation réelle d’acier a été stable en 2005 en Europe.Elle a sensiblement baissé en France, au voisinage de 1 %.En 2004, l’accélération de l’activité économique et notamment celle des secteursconsommateurs d’acier, qui avait atteint 3,5 %, avait généré des stocks d’acier excessifsdans l’ensemble des pays d’Europe. Cette situation a pesé sur la consommationapparente d’acier en Europe, une partie de l’année 2005. La consommationapparente a ainsi chuté de plus de 5 %. Aucun pays européen n’a été épargné, seulel’amplitude de cet ajustement a varié. En France, le repli de la consommation apparente a été tout particulièrementimportant avec une chute de 10,5 % (y compris demi-produits), - 7 % pour les produitslongs et – 12,4 % pour les produits plats.L’approvisionnement du marché français en produits finis sidérurgiques a de ce faitbaissé de 9,3 %, avec une baisse des livraisons en provenance des usines françaises de7,1 % et des importations de 11,1 %.Le commerce extérieur de l’Union européenne à 25 Les importations de produits sidérurgiques de l’UE à 25 en provenance des pays tiers(hors demi-produits) ont diminué de 4,6 % en liaison avec un marché européen baissier. Labaisse a été de 3,2 % pour les produits plats et plus accentuée pour les produits longsavec - 7,6 %. Les importations en provenance de Russie et de Turquie ont baissérespectivement de 8,4 % et de 27,5 %. L’Ukraine a maintenu une tendance haussière ainsique le Brésil qui a progressé de 12 %. Les importations en provenance de Chine ontfortement augmenté avec une croissance de 75 %, atteignant 6 % des tonnageseuropéens importés des pays tiers. Les exportations de produits sidérurgiques vers les pays tiers (hors demi-produits) ontenregistré une progression de près de 6 % mais avec des évolutions à nouveau trèscontrastées selon les produits : une baisse de 4,3 % des produits longs tandis que les produitsplats étaient en progression de 11 %. Les exportations vers l’Asie du Sud-Est ont augmentéde 7,1 % mais sont restées inférieures de 20 % à leur niveau de 2003. Les exportationseuropéennes vers la Chine ont chuté de 19 % et celles vers les Etats-Unis de 2,2 %.

Le commerce extérieur français

Les importations françaises de produits sidérurgiques et de produits issus de la premièretransformation de l’acier ont chuté de 9,3 %, retrouvant leur niveau de 2003.Les exportations françaises de produits sidérurgiques et de produits issus de la premièretransformation de l’acier hors Europe ont progressé sensiblement totalisant une hausse deprès de 1 %. La hausse des exportations de produits sidérurgiques en 2005 constitue unecorrection de la baisse enregistrée en 2004. La forte demande européenne avait conduit àune baisse des exportations vers les pays tiers au profit des clients européens. A l’opposé,les exportations des produits issus de la première transformation avaient enregistré uneforte hausse en 2004 qui a été corrigée en 2005. Les exportations françaises vers les paysde l’Union européenne ont baissé en liaison avec la baisse de la consommation apparented’acier sur ces marchés.En résultante, le solde des échanges extérieurs de produits sidérurgiques et deproduits de la première transformation s’est amélioré.

Commerce extérieur français (en 1000 t)Produits sidérurgiques* Produits de la première

transformation

Exportations Importations Exportations Importations 2005 Var. % 2005 Var. % 2005 Var. % 2005 Var. %

Pays de l'Union européenne (24) 13 371 -7,2 12 099 -10,9 1 046 -9,6 181 -4,4Pays tiers 2 202 4,0 681 1,5 699 -7,9 192 13,6dont - Europe Occidentale 633 3,6 115 9,5 101 20,2 58 -14,7

- Europe Centraleet Orientale 27 58,8 70 -53,9 38 11,8 31 -3,1

- Etats-Unis 455 6,8 32 33,3 70 -31,4 3 -40,0- Chine 51 -35,4 2 100,0 38 -9,5 15 400,0- Autres pays tiers 1036 5,3 462 18,8 452 -9,1 85 39,3

TOTAL 15 573 -5,8 12 780 -10,3 1 745 -8,9 2 009 -2,9Source : Douanes - (*) Produits sidérurgiques = produits finis sidérurgiques + demi-produits pour relaminage.

L’année 2005 a connu une croissance économique mondiale de 4,4 %, rythmesoutenu malgré les hausses des cours des produits de base. Le cours du

pétrole a franchi des sommets historiques pour atteindre un prix moyen de 55$ le baril.Cette hausse qui traduit pour partie les incertitudes économiques, géopolitiques et socialesde plusieurs pays producteurs, ne s’est que peu transmise dans l’inflation. Cependant, les déséquilibres de l’économie mondiale se sont accumulés. Lesurinvestissement chinois, le creusement du déficit américain, l’alourdissement de la dettedes ménages nécessiteront un ajustement à terme. Enfin, les disparités de comportementdans la zone euro soulèvent des interrogations quand à la politique monétaire à suivre.Après un léger tassement du dynamisme économique mondial en début d’année, l’activités’est accélérée au cours de l’été.

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2PRODUCTION MONDIALE D’ACIER

Autres Asie10,8%

Union Européenne16,5%

Autres Europe(y c. Turquie)

12,9%

Amérique du Nord11,2%

Amériquedu Sud4,0%

Autres3,7%

Chine30,9%

Japon10,0%

PRODUCTION MONDIALE D’ACIER BRUT - ANNÉE 2005

Allemagne23,9%

Italie15,7%

France10,4%

Royaume Uni7,1%

Espagne9,6%

Bénélux10,5%

7 autres pays UE 1511,0%

10 nouveaux paysUE 2511,9%

PRODUCTION D’ACIER BRUT - UNION EUROPÉENNE À 25 - ANNÉE 2005

Après avoir dépassé en 2004 le milliard de tonnes produites, laproduction mondiale d’acier a continué de progresser en 2005,enregistrant une hausse de 5,9 %. Elle atteint 1,130 milliard detonnes d’acier brut selon les estimations de l’IISI.

Mais, cette hausse de la production mondiale d’acier masque la situation dumarché au cours de l’année écoulée. Les évolutions ont été très contrastéesentre les différentes zones économiques ; la zone asiatique a été la principalezone à enregistrer une hausse, avec le Moyen-Orient, l’Afrique et l’Océanie.L’Asie a enregistré une croissance de 15 % et son poids dans la productionmondiale dépasse 50 %. La production chinoise s’est accrue de 24,6 %, soit unpoids supérieur à 30 % de la production mondiale. L’Inde a enregistré unehausse de 17 %. La production japonaise et la production coréenne n’ont quepeu varié.Autres zones en hausse, l’Afrique et le Moyen-Orient ont enregistré descroissances sensiblement supérieures à 7 %. En Amérique du Nord, le repli de la production a été modeste avec une baissede 1,2 %, retrouvant son niveau de 2003. La zone représente 11 % de laproduction mondiale d’acier.La production d’acier de l’Amérique du Sud n’a que faiblement baissé avec unrepli de 1,2 %. La forte activité des secteurs consommateurs a permis de limiterl’impact de l’ajustement baissier des stocks.La production n’a également que peu évolué en Russie et en Ukraine.En Turquie, une croissance de 2,4 % a été observée.La production de l’Union européenne a chuté de 3,6 % (repli de 2,5 % enEurope des 15 et chute de 10,9 % dans les 10 nouveaux pays membres).En France, la baisse a été de 6,2 %. Le poids de l’Europe à 25 dans laproduction mondiale d’acier n’est plus que de 16,5 %.

001

051

002

052

003

053

004

054

005

055

006

056

1059 1

559 1069 1

569 1079 1

579 1089 1

589 1099 1

599 2000 2

500

enneéporuE noinU ednoM

Production d’acier brut - Indice 100 en 1950

Production (kt) Variations

Union Européenne 184 031 193 399 186 525 + 5,1% - 3,6%

dont : Allemagne 44 809 46 374 44 524 + 3,5% - 4,0% Autriche 6 261 6 530 7 031 + 4,3% + 7,7% Belgique 11 114 11 698 10 422 + 5,3% - 10,9% Danemark 0 0 0 Espagne 16 286 17 621 17 826 + 8,2% + 1,2% Finlande 4 767 4 832 4 738 + 1,4% - 1,9% France 19 758 20 770 19 481 + 5,1% - 6,2% Grèce 1 701 1 967 2 266 + 15,6%+ 15,2% Italie 26 832 28 477 29 208 + 6,1% + 2,6% Luxembourg 2 675 2 684 2 194 + 0,3% - 18,3% Pays-Bas 6 571 6 848 6 919 + 4,2% + 1,0% Portugal 730 730 730 + 0,0% + 0,0% Royaume Uni 13 268 13 766 13 248 + 3,8% - 3,8% Suède 5 707 5 978 5 726 + 4,7% - 4,2% Etats Baltes 544 521 551 - 4,2% + 5,8%Hongrie 1 989 1 958 1 960 - 1,6% + 0,1% Pologne 9 107 10 593 8 444 + 16,3% - 20,3% République Tchèque 6 783 7 033 6 189 + 3,7% - 12,0% Slovaquie 4 588 4 454 4 485 - 2,9% + 0,7% Slovénie 541 565 583 + 4,4% + 3,2%

Autres Pays d’Europe 29 146 32 041 32 824 + 9,9% + 2,4%

dont : Turquie 18 298 20 478 20 963 + 11,9% + 2,4% Bulgarie 2 317 2 106 1 940 - 9,1% - 7,9% Roumanie 5 691 6 042 6 235 + 6,2% + 3,2%

CEI 106 220 113 112 112 876 + 6,5% - 0,2%

dont : Kazakhstan 4 898 5 385 4 451 + 9,9% - 17,3% Russie 61 450 65 583 66 146 + 6,7% + 0,9% Ukraine 36 932 38 738 38 641 + 4,9% - 0,3%

Amérique du Nord 126 161 134 021 126 020 + 6,2% - 6,0%

dont : Canada 15 929 16 305 15 327 + 2,4% - 6,0% Etats Unis 93 677 99 681 93 285 + 6,4% - 6,4% Mexique 15 159 16 737 16 195 + 10,4% - 3,2%

Amérique du Sud 43 047 45 875 45 316 + 6,6% - 1,2%

dont : Argentine 5 044 5 133 5 380 + 1,8% + 4,8% Brésil 31 147 32 909 31 610 + 5,7% - 3,9% Venezuela 3 930 4 561 4 910 + 16,1% + 7,7%

Asie 442 415 508 750 583 897 + 15,0% + 14,8%

dont : Chine Populaire 222 413 280 486 349 362 + 26,1% + 24,6% Corée du Sud 46 310 47 520 47 770 + 2,6% + 0,5% Inde 31 779 32 626 38 083 + 2,7% + 16,7% Japon 110 511 112 718 112 473 + 2,0% - 0,2% Taiwan 18 832 19 598 18 567 + 4,1% - 5,3%

Moyen Orient 13 443 14 253 15 257 + 6,0% + 7,0%

Afrique 16 290 16 706 17 945 + 2,6% + 7,4%

dont : Afrique du Sud 9 481 9 500 9 494 + 0,2% - 0,1%

Australie - Nouvelle Zélande 8 397 8 300 8 610 - 1,2% + 3,7%

Monde 969 150 1 066 457 1129 270 + 10,0% + 5,9%

Source : I.I.S.I.

PRODUCTION MONDIALE D’ACIER

2 003 2 004 2 005 04/03 05/04

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3L’ACIER EN FRANCE

* chiffres provisoires

APPROVISIONNEMENTS ÉNERGIE

INVESTISSEMENTS - RECHERCHE - DEVELOPPEMENT

Les principaux investissements annoncés ou démarrés en 2005 concernent :

1. Le respect de l’environnement et les économies d’énergie- Arcelor Atlantique et Lorraine a modernisé le dépoussiérage des halles de coulée

des hauts-fourneaux n°2 et n°3 de Dunkerque.- Arcelor Méditerranée Fos a mis en service en décembre 2005 un traitement des

fumées de l’agglomération par filtres à manche.- Ascométal a déployé sur tous les sites un système de suivi en temps réel des

consommations d’énergie.- Ascométal a équipé son usine de Fos en 2005 de 5 fours pits avec brûleurs oxygaz,

permettant de réduire les temps de chauffage des lingots, les consommations degaz naturel et les émissions de CO2.

- GTS Industries a installé et mis en service un équipement de destruction des COV(composés organiques volatils).

- LME a doublé la capacité du dépoussiérage primaire du four électrique de TrithSaint-Léger. Le circuit de refroidissement utilise maintenant une technologied’échangeurs à air forcé.

- Mittal Steel Gandrange procède au remplacement des transformateurs au pyralène.- Vallourec prévoit pour 2006 le doublement de la capacité du filtre du dépoussiérage

primaire de l’aciérie de Saint-Saulve.

2. La satisfaction des besoins des clients et l’amélioration de la qualité desproduits- Arcelor Atlantique et Lorraine a reconfiguré l’expédition des coils de l’usine de

Dunkerque vers les usines de relaminage à froid.- Arcelor Atlantique et Lorraine lance le projet " aciérie du futur " avec le revamping

des trois machines de coulée continue de l’usine de Dunkerque dont une verticale-courbe et la mise en service d’un nouveau dégazage RH.

- Arcelor Atlantique et Lorraine a transformé la ligne d’électrozingage de Mardyck enune ligne de galvanisation de capacité 425 kt – démarrage en avril 2005.

- Arcelor Méditerranée restaure la coulée continue n°1de Fos en machine verticale-courbe.

- Ascométal va moderniser son laminoir à Hagondange avec le démarrage en 2007d’un nouveau bloc de calibrage et d’un nouveau refroidissoir.

- Mittal Steel a installé une nouvelle fosse de refroidissement à l’aciérie de Gandrangeet une dresseuse supplémentaire pour les grosses dimensions du LCB (laminoir àcouronnes et à barres). En 2006, il est prévu l’installation d’une jauge de mesure dedimension derrière le bloc Kocks du LCB.

- GTS Industries a mis en service des installations de diffusion de l’hydrogène pourles tôles épaisses.

- Vallourec va démarrer en 2006 un four de traitement thermique des barres aprèsforgeage.

3. L’amélioration des coûts et les augmentations de capacité- Arcelor Atlantique et Lorraine va procéder à la réfection du haut-fourneau n°3 de

Dunkerque (arrêt prévu au 2e semestre 2006). - Arcelor Atlantique et Lorraine a débuté la rénovation de l’atelier des cylindres du

train à bandes de l’usine de Dunkerque.- Arcelor Méditerranée va augmenter la capacité de broyage et d’injection de charbon

au haut-fourneau de Fos. - Arcelor Méditerranée a programmé la réfection du haut-fourneau n°1 de Fos (arrêt

prévu en 2007).- Arcelor Méditerranée augmente la capacité de cokéfaction de Fos avec la

construction de la batterie n°3 (mise en service à l’été 2006).- Ascométal va poursuivre l’augmentation de ses capacités de traitement thermique

avec l’installation en août 2006 de deux nouveaux fours de revenu des barres àl’usine des Dunes.

- Ascométal va démarrer à Fos début 2006 un four supplémentaire de recuit descouronnes de fils en acier pour roulement.

- Mittal Steel a réalisé des investissements pour fiabiliser le four électrique deGandrange (virole supérieure, voûte…) et équipé la coulée continue n°1 denouveaux segments.

Concernant l’évolution des procédés et le développement de nouveaux produits,il faut noter que :

- Arcelor développe :• de nouveaux aciers à haute et très haute résistance nus, galvanisés ou

électrozingués, pour l’emboutissage automobile,• des aciers à formabilité améliorée pour le marché fer blanc de

l’emballage,• des laminés à chaud pour émaillage,• la lubrification à sec des aciers décapés pour le secteur de l’industrie,

des aciers revêtus avec amélioration de la surface après peinture,• des revêtements obtenus par déposition en phase vapeur.

- Mittal Steel propose de nouvelles nuances d’acier à très haute résistance pourl’amélioration des performances mécaniques des pièces moteur et liaisons au solpour l’industrie automobile et du poids lourd et développe de nouveaux produits àhautes caractéristiques mécaniques pour l’industrie du tréfilage, notamment pourl’allégement des câbles pour plates-formes off-shore et pour ponts suspendus ou àhaubans.

Approvisionnements totaux

Collecte 12 755 11 461 - 10,15 %

Importations 3 462 2 841 - 17,94 %

Exportations 5 598 4 969 - 11,24 %

Consommation 10 601 9 616 - 9,29 %

MINERAI DE FER

� Principales sources d'approvisionnement à l'importation

FERRAILLES

ÉNERGIE

Consommation de coke et de houille en baisse de 4,7 % et baisse de 0,6 % des achats extérieurs.

(en milliers de tonnes) (en milliers de tonnes)

2004 2005 Variation en %2005/2004

Importations 21 399 20 123 - 0,6 %

2004 2005* Variation en %

Brésil : 64,4 %

Mauritanie : 12,7 %

Australie : 17,1 %

Canada : 3 %

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ENVIRONNEMENT – DEVELOPPEMENT DURABLE

Entre 2004 et 2005, le taux de consommation de ferrailles pour produire 1 tonned’acier brut est passé de 51 % à 49,3 %, diminution due au fait d'une productionpar la filière électrique plus faible en 2005.Pour les produits en fin de vie, il n’y a pas de différence entre les taux de recyclagepar marché par rapport à 2004. En revanche, il faut s’attendre, dans les années àvenir, à un accroissement du taux de recyclage de l’électroménager du fait de lamise en application de la directive D3E. Le taux global de recyclage se situe entre 75 et 80 %.

RECYCLAGE

Les producteurs d’acier français ont continué, en 2005, d’améliorer lesperformances environnementales de leurs sites.

La pollution de l’air a été une fois de plus l’objet des actions les plus importantes,plusieurs systèmes de dépoussiérage ayant été perfectionnés, à l’instar de l’aciériedes Dunes d’Ascométal, qui a achevé le décolmatage à haute pression des filtres deson dépoussiéreur. Mais le projet le plus significatif concerne le dépoussiérage del’usine d’agglomération du site de Arcelor à Fos, qui pour 16 M€, a installé unnouveau type de filtre qui devrait diminuer drastiquement l’émission de nombreuxpolluants (poussières, dioxyde de soufre, et surtout dioxines). Les premiers résultatssont très encourageants. C’est la première installation de ce type en Europe, pourun débit de fumées aussi élevé (750 000 m3/h).

La pollution de l’eau n’a pas été négligée pour autant, comme par exemple sur lesite d’Arcelor Atlantique et Lorraine à Dunkerque, qui a rénové et amélioré lesystème de refroidissement des eaux du laminoir pour 11 M€.

Dans le domaine de l’énergie, les investissements, pour être moins spectaculaires,sont nombreux, allant du remplacement de brûleurs de fours (Ascométal Fos) àl’installation de systèmes centralisés de suivi des énergies et fluides pour ladétection en temps réel des anomalies.

Mais l’élément nouveau pour 2005 a été l’entrée en vigueur du marché sur lesquotas d’émission ; rappelons que les seuls coûts d’enregistrement s’élèvent à250 000 € /an pour la sidérurgie française ! Mais c’est la complexité des procédureset la surcharge administrative qui sont apparues pleinement en 2005. Le premier bilan à fin 2005 est mitigé ; l’ensemble de la sidérurgie finit enexcédent de 6% par rapport à ses quotas (ce qui ne préjuge rien du bilan final à lafin de la période, en 2008). Mais la situation des sociétés est très diverse, certainesactivités en fort développement craignant d’être très justes, voire déficitaires àterme. La FFA a joué un rôle actif pour aider ses adhérents dans leur démarche parune circulation des informations et en organisant des réunions de synthèse et

concertation. Les négociations pour la deuxième période ont déjà commencé, et laFFA s’efforcera, comme pour la période précédente, d’obtenir des quotaséquitables pour tous. Dans le domaine des sols, la loi sur les risques n’en finit plus de générer desdécrets tous plus complexes les uns que les autres. Pour essayer d’y voir clair, laFFA a organisé pour ses adhérents une réunion spécifique au premier semestre2005, avec l’appui d’un consultant renommé. Cela sera probablement à renouveler,car la stratégie du ministère de l’environnement en matière de sols a étécomplètement remaniée depuis lors.Enfin dans le domaine de l’eau, la FFA a participé aux travaux communs àl’ensemble de l’industrie pour limiter les impacts négatifs de la stratégie dugouvernement pour gommer l’aspect mutualiste du système des Agences deBassin. Le dommage sera néanmoins important pour tous les adhérents. La FFA travaille enfin en liaison avec les autres industriels français et avec Eurofer, lafédération européenne, sur les grands sujets européens, qui sont de plus en pluslarges et de plus en plus complexes (la directive cadre sur l’eau, la stratégie sur laqualité de l’air, la révision de la réglementation sur les installations classées…). Maisdeux sujets revêtent une importance particulière pour l’acier : la stratégie thématiquesur le recyclage et le projet REACH, qui ont occupé une grande place dans lespréoccupations de la FFA en 2005, et continueront de le faire en 2006. Le recyclageest l’atout principal de l’acier, qui est un des seuls matériaux à fort volume deproduction véritablement recyclable indéfiniment. L’acier doit donc veiller à ce que lastratégie européenne dans ce domaine conduise à des règles réellement en faveur durecyclage de matériau à matériau. REACH est le projet de nouvelle réglementationdes substances, et les métaux y sont inclus. Il est donc d’une importance capitale quele projet soit approprié au cas des métaux. La FFA s’est investie considérablementdans le suivi de ce projet, avec des succès indéniables, en termes d’écoute desautorités et des parlementaires européens. Il faut poursuivre ces importants efforts, eten 2006, les sociétés devront commencer à s’organiser pour faire face aux chargestrès lourdes qui pourraient résulter de cette réglementation dès 2007.

Emballage 62%

Electroménager 75%

Automobile 95%

Bâtiment 75%

Marchés Taux de recyclage de l’acier

Normes françaises publiées au cours des 10 dernières annéesdans le secteur de l’acier

Normes d’origine française Normes d’origine européenne

nouvelles en révision nouvelles en révision

1996 6 4 22 3 351997 4 - 14 4 221998 3 1 25 2 311999 - 5 35 9 492000 3 - 40 3 462001 3 3 20 2 282002 9 3 34 5 512003 7 1 32 10 502004 1 0 14 14 292005 - - 17 29 46

Année Total

NORMALISATIONLe nombre de normes françaises relevant du domaine de compétence du BN Acier etpubliées en 2005, 46 normes, est revenu, après un creux observé en 2004, à unniveau élevé. Toutes ces normes proviennent de la filière européenne ou de la filièreinternationale (voir tableau ci-dessous). On constate, en outre, pour la première fois,une large majorité de normes révisées, ce qui devrait être dorénavant la situationcourante. Le nombre de normes européennes préparées ou instruites par l’ECISS - EuropeanCommittee for Iron and Steel Standardization) et approuvées dans le domaine desproduits sidérurgiques et de la première transformation de l’acier, s'élève à 377 à lafin de l’année 2005. A cette date, le nombre de sujets inscrits au programme detravail de l’ECISS est de 88, dont 38 études nouvelles (soit 43 % du total), en baissetrès significative par rapport à fin 2004 (- 42%).Pour ce qui est des réunions tenues par les instances de normalisation française,européenne ou internationale, suivies par les ingénieurs du BN Acier, 2005 s’inscritdans la continuité de 2004 avec un nombre total de réunions suivies quasiment

identiques. On note toutefois une légère diminution du nombre de réunionseuropéennes et internationales, compensée par une augmentation du nombre deréunions des instances de normalisation françaises.Les autres réunions auxquelles les ingénieurs du BN Acier ont assisté en 2005,correspondent à des activités connexes à la normalisation : participation à desinstances de certification de produits (AFNOR AFAQ Certification, AFCAB, ASQPE), àdes instances d’accréditation (COFRAC), à des instances professionnelles (AIMCC,CEPMC, EUROFER) et à des instances chargées de réglementation (DGCCRF pourle contact alimentaire, DG Santé pour le contact avec l'eau potable, Groupe Sectoriel17 rassemblant les organismes notifiés pour l’application des normes européennesharmonisées selon Directive Produits de Construction, relatives aux aciers deconstruction métallique), au sein desquelles les ingénieurs du BN Acier sont amenés àreprésenter la profession de l’acier. Le nombre de ces réunions a augmenté de plusde 20 % en 2005, du fait notamment d’un nombre croissant des réunions desinstances réglementaires.

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LES CHIFFRES-CLÉS DE L'ACIER EN FRANCEEN 2005

Production : acier brut 19,5 millions de tonnes

Part de la production issue de la filièreélectrique

37,5 %

Part des produits issus de la coulée continue 95,8 %

Livraisons totales de produitsde la 1ère transformation de l’acier

3,2 millions de tonnes

Production sur le territoire national

Consommation françaisede produits finis sidérurgiques 15,1 millions de tonnes(consommation apparente)

Commerce extérieur : exportations 9,2 milliards d’eurosimportations 8,3 milliards d’euros

Activité sidérurgique 12,9 milliards d’euros

dont produits finis sidérurgiques(hors relaminage tous marchés) 17 millions de tonnes

Livraisons de produits sidérurgiques(hors relaminage France) 20,8 millions de tonnes

Les livraisons de produits sidérurgiques sont en définition commerciale et correspondent auxfacturations des sociétés françaises

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DES ORGANISMES SPECIALISES• Association Technique de la Sidérurgie Française (A.T.S.) 01 71 92 20 18

E-mail : [email protected]• Bureau de Normalisation de l’Acier (BN Acier) 01 71 92 20 19

E-mail : [email protected]

DES ORGANISMES DE PROMOTION ET D’INFORMATION• Centre Technique et de Promotion des Laitiers Sidérurgiques (CTPL) 01 71 92 20 27• Institut de Développement de l’Inox (I.D. Inox) 02 40 43 77 64

E-mail : [email protected]• Office Technique pour l’Utilisation de l’Acier (OTUA) 01 71 92 17 27

E-mail : [email protected]• Revue de Métallurgie 01 71 92 20 34

E-mail : [email protected]

UNE CHAMBRE SYNDICALE REGIONALEGroupement des Entreprises Sidérurgiques et Métallurgiques (GESIM) 01 71 92 01 31

DES CHAMBRES SYNDICALES SPECIALISEES • Association Professionnelle des Armaturiers (APA) 01 44 90 88 88• Chambre Syndicale des Aciers pour Emballage (CSAE) 01 71 92 03 12• Chambre Syndicale des Producteurs d’Aciers Fins et Spéciaux (S.P.A.S.) 01 71 92 20 28

E-mail : [email protected]• Chambre Syndicale des Tubes Soudés en Acier (C.S.T.S.)• Syndicat National du Profilage des Produits Plats en Acier (SNPPA) 01 40 69 58 90• Syndicat du Tréfilage de l’Acier (S.T.A.) 01 40 69 52 00

E-mail : [email protected]• Union des Négociants en Aciers Spéciaux (UNAS) 01 45 00 72 50

Membre Associé : • Syndicat de l’Industrie des Tubes Etirés et Laminés sans Soudure en Acier (SITEL) 01 41 31 56 40

E-mail : [email protected]

Pour des renseignements complémentaires, s’adresser à :

FEDERATION FRANÇAISE DE L’ACIER5 rue Luigi Cherubini

93212 LA PLAINE SAINT-DENIS CEDEX Tel. : 01 71 92 20 22 - Fax : 01 71 92 25 00

E-mail : [email protected] : - site portail : http://www.ffa.fr ou www.acier.org

- site FFA : http://www.ffacier.org

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FÉDÉRATION FRANÇAISE DE L'ACIER

(F.F.A.)�