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Recommandationsd’experts canadiens
sur l’utilisation d’Abraxane plus gemcitabine
dans le cancer du pancréas
Comité de direction composé d’experts
Malcolm J. Moore, M.D., FRCPC (président)Mustapha Tehfe, M.D., FRCPCDaniel J. Renouf, M.D., FRCPC
Scott Berry, M.D., FRCPC
Indépendance éditoriale
• Le contenu a été préparé et approuvé par un comité de direction composé d’experts
• Les opinions exprimées n’engagent que les membres du comité de direction
• Cette présentation peut inclure des indications et des schémas thérapeutiques qui ne sont pas autorisés au Canada
• Veuillez consulter les monographies de produits à jour pour des renseignements complets sur les indications et l’innocuité
• Ce programme bénéficie d’une subvention à la formation de Celgene Inc.
Indication et utilisation approuvées d’Abraxane pour le cancer du pancréas
• ABRAXANEMD (nabMD-paclitaxel) est indiqué pour le traitement de première intention de l’adénocarcinome métastatique du pancréas en association avec la gemcitabine– La dose recommandée d’ABRAXANE est de 125 mg/m2 administrée en
perfusion intraveineuse de 30 à 40 minutes aux Jours 1, 8 et 15 de chaque cycle de 28 jours.
– La dose recommandée de gemcitabine est de 1 000 mg/m2 en perfusion intraveineuse de 30 à 40 minutes débutant immédiatement après la fin de la perfusion d’ABRAXANE aux Jours 1, 8 et 15 de chaque cycle de 28 jours.
ABRAXANEMD, monographie du produit. Mississauga, ON: Celgene Inc.; 2014.
©2015 Celgene Inc.ABRAXANE est une marque déposée de Celgene Corporation.nabMD est une marque déposée de Celgene Corporation.Toutes les autres marques de commerce sont la propriété de leurs détenteurs respectifs.
Renseignements sur l’innocuité d’Abraxane – monographie canadienne
ABRAXANEMD, monographie du produit. Mississauga, ON: Celgene Inc.; 2014.
Veuillez consulter la monographie du produit pour les mises en garde, précautions et réactions indésirables complètes.
Objectifs
• Ce programme a été conçu et révisé par un comité de direction composé d’experts qui se sont penchés sur des questions clés concernant l’utilisation d’Abraxane plus gemcitabine dans le cancer du pancréas avancé.
• Les recommandations de ces experts fournissent des éléments additionnels aux cliniciens sur certains points, comme la sélection des patients, la posologie et l’administration d’Abraxane/gemcitabine dans la maladie métastatique et localement avancée.
Table des matières : Cas et FAQ
Cas n° 1 : Marie (sélection des patients)
1 Devrait-on envisager Abraxane/gemcitabine chez un patient > 65 ans?
2 Devrait-on envisager Abraxane/gemcitabine chez un patient > 75 ans?
3 Devrait-on envisager Abraxane/gemcitabine chez un patient ayant un score ECOG de 2?
6 Devrait-on envisager Abraxane/gemcitabine chez un patient dont le taux de créatinine est élevé?
7 Faut-il administrer une prémédication avec Abraxane?
4 Recommandations pour la surveillance de la réponse au traitement par Abraxane
Cas n° 3 : René (posologie et administration)
9 Recommandations pour les reports ou modifications de doses en cas de neutropénie
10 Recommandations pour les reports ou modifications de doses en cas de neuropathie
11D’autres doses et/ou schémas posologiques sont-ils utilisés dans la pratique clinique à part ceux de la monographie approuvée?
8 Dois-je administrer Abraxane avant la gemcitabine? Pourquoi?
12 Recommandations quant aux pauses ou congés thérapeutiques
15
Cas n° 4 : Linda (localement avancée)
13 Devrait-on envisager Abraxane/gemcitabine chez un patient ayant une maladie localement avancée?
Que recommanderiez-vous en traitement de deuxième intention?
5 Devrait-on envisager Abraxane/gemcitabine chez un patient dont le taux de bilirubine est élevé?
14Devrait-on envisager Abraxane/gemcitabine chez un patient qui a déjà reçu de la gemcitabine dans un contexte adjuvant?
Cas n° 2 : James (sélection des patients)
Cas n° 1 : Marie
• Femme de 67 ans • Score ECOG : 1• Symptômes
– Perte de poids (8 kg), anorexie, fatigue– Douleur; maîtrisée par Hydromorph Contin 3 mg p.o. b.i.d.
• Épreuves de fonction hépatique 2 x LSN– Phosphatase alcaline et GGT élevées, mais bilirubine dans
les limites de la normale• Hypertension, dyslipidémie, diabète
• La TDM montre une masse à la tête du pancréas, de nombreuses métastases hépatiques (3 x 3 cm) et de l’ascite
De quelles caractéristiques tiendriez-vous compte chez cette patiente au moment d’envisager
Abraxane/gemcitabine comme option thérapeutique?
Ce cas vise à illustrer des points didactiques pour la prise en charge des patients et ne se fonde pas sur un cas réel.TDM : tomodensitométrie; ECOG : European Co-operative Oncology Group. GGT : gamma glutamyl transférase. LSN : limites supérieures de la normale.
Question n° 1
Devrait-on envisager Abraxane/gemcitabine chez un patient > 65 ans?
MPACT, étude clinique de Phase III en 1ère
intention dans le cancer métastatique du pancréas : Plan de l’étude
• Paramètre principal– SG
• Paramètres secondaires– SSP et TRG par examen indépendant (RECIST v1.0)
• Innocuité et tolérabilité– Selon les critères CTCAE du NCI v3.0
• Avec 608 événements, puissance de détection de la SG de 90 %, RC 0,769 (α bilatéral = 0,049)
• Traiter jusqu’à progression ou toxicité inacceptable• TDM hélicoïdale ou IRM toutes les 8 semaines• Taux de CA 19-9 au départ et toutes les 8 semaines
N = 861• Stade IV• Aucun traitement
antérieur pour maladie métastatique
• Karnofsky ≥ 70• Maladie mesurable• Bilirubine totale ≤ LSN• Âge ≥ 18 ans
Abraxane125 mg/m2 IV qsem x 3 sem/4
+Gemcitabine
1 000 mg/m2 IV qsem x 3 sem/4
Gemcitabine1 000 mg/m2 IV qsem x 7 sem/8,
puis qsem x 3 sem/4
1:1, stratifié selon Karnofsy, région, métastases hépatiques
CA 19-9 : antigène glucidique CA 19-9; IV : intraveineux; Karnofsky : score fonctionnel de Karnofsky; IRM : imagerie par résonance magnétique; NCI : National Cancer Institute; CTCAE : Common Terminology Criteria for Adverse Events; TRG : taux de réponse globale; SG : survie globale; SSP : survie sans progression; RECIST : Response Evaluation Criteria In Solid Tumors.Von Hoff DD et coll. N Engl J Med. 2013:369(18):1691-703.
Variables ABX + gemn = 431
gemn = 430
Tous les patientsN = 861
ÂgeÂge médian (éventail) 62 (27-86) 63 (32-88) 63 (27-88)
≥ 65 ans, % 41 44 42
Sexe, % Hommes 57 60 58
Karnofsky, % 100 16 16 16
90 42 46 44
80 35 30 32
70 7 8 7
60 < 1 0 < 1
Localisation de la tumeur pancréatique principale, %
Tête 44 42 43
Corps 31 32 31
Queue 24 26 25
Inconnue 1 1 1
Foyer(s) métastatique(s) actuel(s), % Foie 85 84 84
Nombre de foyers métastatiques, % 1 8 5 6
2 47 48 47
3 32 33 32
> 3 14 15 14
ABX : Abraxane; gem : gemcitabine.Von Hoff DD et coll. N Engl J Med. 2013:369(18):1691-703.
Étude MPACT : Caractéristiques de départ42 % des patients inscrits avaient ≥ 65 ans
Étude MPACT : L’effet du traitement sur la survie a favorisé le groupe sous Abraxane plus gemcitabine chez les patients de moins de et de plus de 65 ans
IC : intervalle de confiance; RR : risque relatif. nab-p : nab-paclitaxel (Abraxane).Von Hoff DD et coll. N Engl J Med. 2013:369(18):1691-703.
ABX + gem gem
RR (IC à 95 %)Événements/n Événements/n
333/431 359/430 0,72 (0,62-0,83)188/254 209/242 0,65 (0,53-0,79)145/177 150/188 0,81 (0,63-1,03)138/186 141/173 0,72 (0,57-0,93)195/245 218/257 0,72 (0,59-0,88) 142/179 146/161 0,61 (0,48-0,78)187/248 212/268 0,75 (0,62-0,92)142/191 155/180 0,59 (0,46-0,75)188/237 201/246 0,80 (0,65-0,98)290/365 309/360 0,69 (0,59-0,81)43/66 50/70 0,86 (0,56-1,33)21/33 16/21 0,41 (0,19-0,88)
159/202 163/206 0,75 (0,60-0,95)104/136 121/140 0,79 (0,61-1,04)49/60 59/63 0,50 (0,33-0,76)47/60 43/56 1,07 (0,69-1,66)96/122 95/120 0,83 (0,61-1,12)
151/197 171/195 0,61 (0,48-0,77)50/61 53/59 0,67 (0,44-1,01)62/64 59/62 0,84 (0,58-1,23)14/38 17/38 0,72 (0,35-1,47)
207/268 230/271 0,68 (0,56-0,82)
Groupe
0,125 0,25 0,5 1,0 2,0
RR
Tous les patientsÂge < 65 ansÂge ≥ 65 ans
FemmeHomme
Karnofsky 70-80Karnofsky 90-100
Australie
Europe de l’OuestAmérique du Nord
Europe de l’Est
Foyer tumoral principal : têteFoyer tumoral principal : autre
Sans métastases hépatiquesMétastases hépatiques
CA 19-9 normalCA 19-9 LSN à < 59 × LSN
CA 19-9 ≥ 59 × LSN
> 3 foyers métastatiques
1 foyer métastatique
3 foyers métastatiques2 foyers métastatiques
Favorise gemFavorise nab-p + gemDate limite originale de la collecte des données : 17 septembre 2012.
Goldstein D et coll. J Natl Cancer Inst. 2015;107(2).
Groupe
0,125 0,25 0,5 1,0 2,0
RR
Tous les patientsÂge < 65 ansÂge ≥ 65 ans
FemmeHomme
Karnofsky 70-80Karnofsky 90-100
Australie
Europe de l’OuestAmérique du Nord
Europe de l’Est
Foyer tumoral principal : têteFoyer tumoral principal : autre
Sans métastases hépatiquesMétastases hépatiques
CA 19-9 normalCA 19-9 LSN à < 59 × LSN
CA 19-9 ≥ 59 × LSN
> 3 foyers métastatiques
1 foyer métastatique
3 foyers métastatiques2 foyers métastatiques
Favorise gemFavorise nab-p + gem
ABX + gem gem
RR Valeur pÉvéne-ments/n
SG médiane,
mois
Événe-ments/n
SG médiane,
mois380/431 8,7 394/430 6,6 0,72 < 0,0001220/254 9,6 222/242 6,8 0,65 < 0,0001160/177 7,7 172/188 6,5 0,80 0,0484157/186 9,7 156/173 7,1 0,71 0,0039223/245 8,1 238/257 6,2 0,74 0,0016156/179 7,6 153/161 4,3 0,59 < 0,0001220/248 9,7 240/268 7,9 0,77 0,0053167/191 9,5 170/180 6,4 0,59 < 0,0001210/237 8,1 221/246 6,9 0,79 0,0171331/365 8,3 331/360 5,9 0,71 < 0,000149/66 11,1 63/70 10,2 0,73 0,110925/33 12,9 20/21 9,0 0,47 0,0384
184/202 8,6 185/206 6,9 0,77 0,0164117/136 7,9 129/140 5,9 0,79 0,068854/60 8,7 60/63 5,0 0,51 0,001250/60 9,3 49/56 7,0 0,90 0,6401
108/122 8,8 109/120 7,3 0,80 0,1114177/197 8,4 184/195 5,7 0,61 < 0,000152/61 9,4 57/59 6,7 0,59 0,010463/64 7,7 60/62 5,9 0,84 0,371528/38 10,7 27/38 6,9 0,82 0,4705
237/268 8,8 250/271 6,6 0,69 < 0,0001
Analyse de survie mise à jour (8 mois de plus) : L’effet du traitement a favorisé le groupe sous Abraxane plus gemcitabine pour les patients de plus et de moins de 65 ans
Date limite mise à jour de la collecte des données : le 9 mai 2013.
Monographie de produit canadienne : Gériatrie
Section Mises en garde et précautions – GériatrieLa diarrhée, la baisse de l’appétit, la déshydratation et l’épistaxis ont été plus
fréquentes chez les patients de > 65 ans comparativement aux patients de < 65 ans.
Chez les patients > 75 ans qui ont reçu ABRAXANE/gemcitabine, on a noté une incidence plus élevée de réactions indésirables graves et de réactions indésirables
ayant mené à l’arrêt du traitement, y compris des toxicités hématologiques, la neuropathie périphérique, la baisse de l’appétit, la déshydratation, et
on n’a démontré aucun avantage au plan de la survie.
Évaluer attentivement la tolérance des patients > 75 ans au traitement par ABRAXANE en association avec gemcitabine. Accorder une attention spéciale au
rendement fonctionnel, aux comorbidités et au risque accru d’infection.
ABRAXANEMD, monographie du produit. Mississauga, ON: Celgene Inc.; 2014.
Recommandation des experts : Patients de > 65 ans
Oui, il est approprié d’utiliser Abraxane/gemcitabine chez un patient > 65 ans selon le protocole et les résultats de
l’étude MPACT.
Opinion du comité de direction composé d’experts.
Cas n° 1 : Marie (suite)
Ce cas vise à illustrer des points didactiques pour la prise en charge des patients et ne se fonde pas sur un cas réel.
• Et si Marie avait 78 ans?• ECOG 1• Symptômes
– Perte de poids (8 kg), anorexie, fatigue– Douleur; maîtrisée par Hydromorph Contin 3 mg p.o. b.i.d.
• Épreuves de fonction hépatique 2 x LSN– Phosphatase alcaline et GGT élevées, mais bilirubine dans
les limites de la normale• Hypertension, dyslipidémie, diabète
• La TDM montre une masse à la tête du pancréas, de nombreuses métastases hépatiques (3 x 3 cm) et de l’ascite
Question n° 2
Devrait-on envisager Abraxane/gemcitabine chez un patient > 75 ans?
• Les adultes admissibles avaient ≥ 18 ans; aucune limite d’âge supérieure pour l’inclusion
• Parmi les 431 patients inscrits à l’étude MPACT qui ont reçu ABX/gem :– 41 % avaient ≥ 65 ans – 10 % avaient ≥ 75 ans
Les études n’incluaient pas assez de patients de cette catégorie d’âge pour déterminer s’ils répondent différemment des patients plus jeunes.
La monographie d’Abraxane précise :– Les patients ≥ 75 ans atteints d’un cancer métastatique du pancréas qui ont reçu
Abraxane/gemcitabine étaient exposés à un risque plus élevé d’événements indésirables (ÉI) graves et d’ÉI ayant conduit à l’arrêt du traitement.
– L’âge ≥ 75 ans n’a pas été significativement associé à la SG, mais l’étude n’était pas dotée de la puissance suffisante pour montrer une différence.
ABX : Abraxane; ÉI : événement indésirable; gem : gemcitabine.ABRAXANEMD, monographie du produit. 2014; Mississauga, ON: Celgene Inc.; 2014. Giordano G et coll. ESMO 2014. Résumé 713P.Von Hoff DD et coll. N Engl J Med. 2013:369(18):1691-703.
Étude MPACT : Critères d’admissibilité et inscription selon l’âge
Réponse
Âge médian global des patients
64 ans(n = 120)
Patients âgés≥ 70 ans
(n = 43; 36 %)
Valeur p< 70 ans
Taux de réponse globale, % 28,3 27,9 0,60
Taux de maîtrise de la maladie, % 55,8 53,5 0,55
SG médiane, mois 11 10 N.S.
SSP médiane, mois 7 7 N.S.
Giordano G et coll. ASCO-GI 2015. Résumé 424; affiche mise à jour.
• Abraxane/gemcitabine a donné lieu à une activité similaire à celle de l’étude MPACT
• Chez les patients ≥ 70 ans vs < 70 ans, on a noté un profil de toxicité significativement différent, soit un nombre plus élevé d’événements non hématologiques
• 25 % des patients ont connu une réduction ou une modification de leur dose en raison de la toxicité
Résultats chez des patients âgés (≥ 70 ans) traités par Abraxane/gemcitabine dans le « monde réel » : Analyse rétrospective sur des patients italiens
Monographie de produit canadienne : Gériatrie
Section Mises en garde et précautions – Gériatrie
Chez les patients de 75 ans et plus qui ont reçu ABRAXANE et gemcitabine, on a noté une incidence plus élevée de réactions
indésirables graves et de réactions indésirables ayant mené à l’arrêt du traitement, y compris des toxicités hématologiques, la neuropathie
périphérique, la baisse de l’appétit, la déshydratation, et on n’a démontré aucun avantage au plan de la survie.
Évaluer attentivement la tolérance des patients de 75 ans et plus au traitement par ABRAXANE en association avec gemcitabine. Accorder une attention spéciale au rendement fonctionnel, aux comorbidités et
au risque accru d’infections.
ABRAXANEMD, monographie du produit. Mississauga, ON: Celgene Inc.; 2014.
Il pourrait être raisonnable d’utiliser Abraxane/gemcitabine chez des patients de ≥ 75 ans bien sélectionnés selon les critères d’inclusion de l’étude MPACT tout en tenant compte de ce qui suit :
– Évaluer soigneusement les patients ≥ 75 ans quant à leur capacité de tolérer Abraxane en association avec la gemcitabine
– Suggérer de restreindre l’utilisation aux patients ayant un meilleur statut fonctionnel
– Envisager des modifications de la dose initiale à la discrétion du médecin
– Selon le cas, une évaluation gériatrique pourrait être utile pour les patients dont la capacité de tolérer le traitement n’est pas claire
Opinion du comité de direction composé d’experts.
Recommandations des experts : Patients > 75 ans
Cas n° 1 : Marie (suite)
Ce cas vise à illustrer des points didactiques pour la prise en charge des patients et ne se fonde pas sur un cas réel.
• Femme de 67 ans • Et si Marie avait un score ECOG de 2? (précédemment de 1)• Symptômes
– Perte de poids (8 kg), anorexie, fatigue– Douleur; maîtrisée par Hydromorph Contin 3 mg p.o. b.i.d.
• Épreuves de fonction hépatique 2 x LSN– Phosphatase alcaline et GGT élevées, mais bilirubine dans
les limites de la normale• Hypertension, dyslipidémie, diabète
• La TDM montre une masse à la tête du pancréas, de nombreuses métastases hépatiques (3 x 3 cm) et de l’ascite
Question n° 3
Devrait-on envisager Abraxane/gemcitabine chez un patient ayant un score ECOG de 2?
Le cas échéant, doit-on modifier la dose ou commencer d’abord avec la gemcitabine puis ajouter Abraxane?
Karnofsky2 Étude MPACT(groupe ABX + gem)3
Statut fonctionnel ECOG4
100 – Normal; aucun signe de maladie69/429 (16 %)
0 – Pleinement actif, aucune restriction vs fonctionnement avant la maladie
90 – Signes ou symptômes mineurs 179/429 (42 %) 1 – Activités physiquement exigeantes limitées mais ambulatoire et capable d’effectuer des tâches légères
80 – Activité normale avec effort; certains signes ou symptômes 149/429 (35 %)
70 – Autonomie; mais incapacité de maintenir les activités normales 30/429 (7 %)
2 – Ambulatoire; autonomie préservée, mais incapable de travailler; hors du lit plus de 50 % des heures éveillées60 – Aide occasionnelle requise;
autonomie dans la plupart des cas 2/429 (< 1 %)
1. Ma C et coll. Eur J Cancer. 2010;46(18):3175-83. 2. Karnofsky DA, Burchenal JH. The Clinical Evaluation of Chemotherapeutic Agents in Cancer. New York: Columbia University Press; 1949: 191–205.3. Von Hoff DD et coll. N Engl J Med. 2013:369(18):1691-703.4. Oken MM et coll. Am J Clin Oncol. 1982;5(6):649–55.
Conversion estimée entre les scores Karnofsky et ECOG1
ECOG : Eastern Cooperative Group Performance Status ; Karnofsky : score fonctionnel de Karnofsky.
Variables ABX + gemn = 431
Gemn = 430
Tous les patientsN = 861
ÂgeÂge médian (éventail) 62 (27-86) 63 (32-88) 63 (27-88)≥ 65 ans, % 41 44 42
Sexe, % Homme 57 60 58Karnofsky, % 100 16 16 16
90 42 46 4480 35 30 3270 7 8 760 < 1 0 < 1
Localisation de la tumeur pancréatique principale , %
Tête 44 42 43Corps 31 32 31Queue 24 26 25Inconnue 1 1 1
Foyer(s) métastatique(s) actuel(s), % Foie 85 84 84Nombre de foyers métastatiques, % 1 8 5 6
2 47 48 473 32 33 32> 3 14 15 14
Von Hoff DD et coll. N Engl J Med. 2013:369(18):1691-703.
Les adultes admissibles à l’étude MPACT avaient un score de Karnofsky de 70 ou plus
Caractéristiques de départ de l’étude MPACT : score de Karnofsky
Étude MPACT : L’effet du traitement sur la survie a favorisé le groupe sous Abraxane plus gemcitabine, sans égard au score de Karnofsky
Von Hoff DD et coll. N Engl J Med. 2013:369(18):1691-703.
ABX + gem gem
RR (IC à 95 %)Événements/n Événements/n
333/431 359/430 0,72 (0,62-0,83)188/254 209/242 0,65 (0,53-0,79)145/177 150/188 0,81 (0,63-1,03)138/186 141/173 0,72 (0,57-0,93)195/245 218/257 0,72 (0,59-0,88) 142/179 146/161 0,61 (0,48-0,78)187/248 212/268 0,75 (0,62-0,92)142/191 155/180 0,59 (0,46-0,75)188/237 201/246 0,80 (0,65-0,98)290/365 309/360 0,69 (0,59-0,81)43/66 50/70 0,86 (0,56-1,33)21/33 16/21 0,41 (0,19-0,88)
159/202 163/206 0,75 (0,60-0,95)104/136 121/140 0,79 (0,61-1,04)49/60 59/63 0,50 (0,33-0,76)47/60 43/56 1,07 (0,69-1,66)96/122 95/120 0,83 (0,61-1,12)
151/197 171/195 0,61 (0,48-0,77)50/61 53/59 0,67 (0,44-1,01)62/64 59/62 0,84 (0,58-1,23)14/38 17/38 0,72 (0,35-1,47)
207/268 230/271 0,68 (0,56-0,82)
Groupe
0,125 0,25 0,5 1,0 2,0
RR
Tous les patientsÀge < 65 ansÂge ≥ 65 ans
FemmeHomme
Karnofsky 70-80Karnofsky 90-100
Australie
Europe de l’OuestAmérique du Nord
Europe de l’Est
Foyer tumoral principal : têteFoyer tumoral principal : autre
Sans métastases hépatiquesMétastases hépatiques
CA 19-9 normalCA 19-9 LSN à < 59 × LSN
CA 19-9 ≥ 59 × LSN
> 3 foyers métastatiques
1 foyer métastatique
3 foyers métastatiques2 foyers métastatiques
Favorise gemFavorise nab-p + gemDate limite originale de la collecte des données : le 17 septembre 2012.
Goldstein D et coll. J Natl Cancer Inst. 2015;107(2).
Groupe
0,125 0,25 0,5 1,0 2,0
RR
Tous les patientsÂge < 65 ansÂge ≥ 65 ans
FemmeHomme
Karnofsky 70-80Karnofsky 90-100
Australie
Europe de l’OuestAmérique du Nord
Europe de l’Est
Foyer tumoral principal : têteFoyer tumoral principal : autre
Sans métastases hépatiquesMétastases hépatiques
CA 19-9 normalCA 19-9 LSN à < 59 × LSN
CA 19-9 ≥ 59 × LSN
> 3 foyers métastatiques
1 foyer métastatique
3 foyers métastatiques2 foyers métastatiques
Favorise gemFavorise nab-p + gem
ABX + gem Gem
RR Valeur pÉvéne-ments/n
SG médiane,
mois
Événe-ments/n
SG médiane,
mois380/431 8,7 394/430 6,6 0,72 < 0,0001220/254 9,6 222/242 6,8 0,65 < 0,0001160/177 7,7 172/188 6,5 0,80 0,0484157/186 9,7 156/173 7,1 0,71 0,0039223/245 8,1 238/257 6,2 0,74 0,0016156/179 7,6 153/161 4,3 0,59 < 0,0001220/248 9,7 240/268 7,9 0,77 0,0053167/191 9,5 170/180 6,4 0,59 < 0,0001210/237 8,1 221/246 6,9 0,79 0,0171331/365 8,3 331/360 5,9 0,71 < 0,000149/66 11,1 63/70 10,2 0,73 0,110925/33 12,9 20/21 9,0 0,47 0,0384
184/202 8,6 185/206 6,9 0,77 0,0164117/136 7,9 129/140 5,9 0,79 0,068854/60 8,7 60/63 5,0 0,51 0,001250/60 9,3 49/56 7,0 0,90 0,6401
108/122 8,8 109/120 7,3 0,80 0,1114177/197 8,4 184/195 5,7 0,61 < 0,000152/61 9,4 57/59 6,7 0,59 0,010463/64 7,7 60/62 5,9 0,84 0,371528/38 10,7 27/38 6,9 0,82 0,4705
237/268 8,8 250/271 6,6 0,69 < 0,0001
Analyse de survie mise à jour (8 mois de plus) : L’effet du traitement a favorisé le groupe sous Abraxane plus gemcitabine, sans égard au score de Karnofsky
Date limite mise à jour de la collecte des données : le 9 mai 2013.
Sous-groupe Karnofsky
ABRAXANE/gemcitabine Gemcitabine Risque relatifRRA+G/G
IC à 95 %Valeur pDécès/n
(%)SG médiane
IC à 95 % (mois)Décès/n
(%)SG médiane
IC à 95 % (mois)
90-100 187/248 (75) 9,7 (8,7, 10,9) 212/268
(79) 7,9 (7,0, 9,0) 0,75 (0,62, 0,92) 0,006
70-80 142/179 (79) 7,6 (6,4, 8,4) 146/161
(91) 4,3 (3,8, 5,7) 0,61 (0,48, 0,78) < 0,001
100 49/69 (71) 12,6 (9,6, 14,9) 43/69 (62) 10,9 (7,5, 13,5) 0,92 (0,60, 1,41) 0,697
90 138/179 (77) 8,9 (7,9, 10,1) 169/199
(85) 7,1 (6,5, 8,7) 0,72 (0,57, 0,91) 0,006
80 114/149 (77) 8,1 (7,4, 9,6) 115/128
(90) 5,6 (4,2, 6,6) 0,55 (0,41, 0,72) < 0,001
70 28/30 (93) 3,9 (2,3, 5,5) 31/33 (94) 2,8 (1,8, 4,0) 0,99 (0,57, 1,72) 0,963
Noter : Le risque relatif, l'intervalle de confiance bilatéral à 95 % et la valeur p ont été estimés à l'aide d’un modèle à risques proportionnels de Cox stratifié.Noter : Les analyses de sous-groupes incluent seulement les patients pour lesquels on a les données de départ correspondantes.Tabernero J et coll. Oncologist. 2015;20(2):143-150.
Étude MPACT : Survie globale selon le score de Karnofsky
Étude MPACT : Innocuité selon le score de Karnofsky
Goldstein D et coll. J Natl Cancer Inst. 2015;107(2).
Événements indésirables sélectionnés
Abraxane + gemcitabine GemcitabineTous grades Grade 3 Grade 4 Tous grades Grade 3 Grade 4
Hématologiques, n (%)Tous les patients traitésKarnofsky 90-100Karnofsky 70-80
n = 405n = 241n = 164
n = 388n = 241n = 146
NeutropénieTous les patients traitésKarnofsky 90-100Karnofsky 70-80
297 (73)185 (77)112 (68)
107 (26)67 (28)40 (24)
46 (11)31 (13)15 (9)
225 (58)156 (65)68 (47)
83 (21)60 (25)23 (16)
21 (5)16 (7)5 (3)
ThrombocytopénieTous les patients traitésKarnofsky 90-100Karnofsky 70-80
302 (75)191 (79)111 (68)
43 (11)28 (12)15 (9)
9 (2)8 (3)1 (1)
272 (70)179 (74)93 (64)
29 (7)19 (8)10 (7)
8 (2)3 (1)5 (3)
Non hématologiques, n (%)Tous les patients traitésKarnofsky 90-100Karnofsky 70-80
n = 421n = 246 n = 174
n = 402n = 248n = 153
FatigueTous les patients traitésKarnofsky 90-100Karnofsky 70-80
228 (54)139 (57)89 (51)
72 (17)33 (13)39 (22)
1 (< 1)0
1 (1)
147 (37)94 (38)53 (35)
26 (6)14 (6)12 (8)
1 (< 1)0
1 (1)Neuropathie périphérique
Tous les patients traitésKarnofsky 90-100Karnofsky 70-80
221 (52)142 (58)79 (45)
71 (17)48 (20)23 (13)
000
21 (5)13 (5)8 (5)
1 (< 1)0
1 (1)
000
La fréquence et la gravité des événements indésirables n’ont pas subi l’influence des scores de Karnofsky au départ
• Important d’exercer son jugement clinique, de sélectionner adéquatement les patients et de discuter avec ceux qui ont un score de Karnofsky de 70, compte tenu de la SG médiane moindre dans l’analyse de sous-groupe de l’étude MPACT
• Oui, il pourrait être approprié d’offrir Abraxane/gemcitabine à un patient qui a un score fonctionnel de Karnofsky ≥ 70 selon les critères d’inclusion de l’étude MPACT
• Envisager des modifications de doses à la discrétion du médecin• On encourage les médecins à avoir une discussion éclairée avec le patient
Opinion du comité de direction composé d’experts.
Karnofsky Statut fonctionnel ECOG
100 – Normal; aucun signe de maladie 0 – Pleinement actif, aucune restriction du fonctionnement pré-maladie
90 – Signes ou symptômes mineurs 1 – Activités physiquement exigeantes limitées mais ambulatoire et capable d’effectuer des tâches légères80 – Activité normale avec effort; certains signes ou symptômes
70 – Autonomie; mais incapacité de maintenir les activités normales 2 – Ambulatoire; autonomie préservée, mais incapable de travailler; hors du lit plus de 50 % des heures éveillées60 – Aide occasionnelle requise; autonomie dans la plupart des cas
Recommandations des experts : Patients ayant un score ECOG de 2
Cas n° 1 : Sommaire et discussion
Ce cas vise à illustrer des points didactiques pour la prise en charge des patients et ne se fonde pas sur un cas réel.
Quelles options thérapeutiques envisageriez-vous pour Marie?
Que pensez-vous de sa perte de poids?
• Marie est une femme de 67 ans • Score ECOG : 2• Symptômes
– Perte de poids (8 kg), anorexie, fatigue– Douleur; maîtrisée par Hydromorph Contin 3 mg p.o. b.i.d.
• Épreuves de fonction hépatique 2 x LSN– Phosphatase alcaline et GGT élevées, mais bilirubine dans
les limites de la normale• Hypertension, dyslipidémie, diabète
• La TDM montre une masse à la tête du pancréas, de nombreuses métastases hépatiques (3 x 3 cm) et de l’ascite
Question n° 4
Recommandations pour la surveillance de la réponse au traitement par Abraxane
• Les patients des deux groupes traités regroupés ayant eu une diminution ≥ 90 % du CA 19-9 ont présenté une survie médiane de 13,5, vs 8,2 mois chez ceux qui avaient obtenu une baisse < 90 % (RR 0,53; p < 0,001)
• Un nombre plus grand de patients traités par Abraxane + gemcitabine vs gemcitabine seule ont obtenu une réduction ≥ 90 % de leur taux de CA 19-9
Baisse du taux de CA 19-9nab-p + gem
(n = 379)Gem
(n = 371) Valeur p
Patients ayant une baisse ≥ 20 %, n (%) 230 (61) 162 (44) < 0,0001
Patients ayant une baisse ≥ 90 %, n (%) 117 (31) 51 (14) < 0,0001
Étude MPACT : Des réductions du taux de CA 19-9 sont associées à une amélioration de la SG
Von Hoff DD et coll. N Engl J Med. 2013:369(18):1691-703.
Considérés ensemble, l’évaluation clinique (bien-être global du patient) et les paramètres radiologiques et biochimiques
(p. ex., CA 19-9) peuvent aider les médecins dans leur décision quant à la poursuite du traitement.
Opinion du comité de direction composé d’experts.
Recommandations des experts : Surveillance de la réponse au traitement par Abraxane/gemcitabine
Cas n° 2 : James
• Homme de 63 ans • Symptômes
– Douleur abdominale et dorsale, perte de poids (5 kg)
– Bilirubine 1,5 x LSN• Hypertension et diabète bien maîtrisés• La TDM a montré une volumineuse masse
au corps du pancréas et des métastases hépatiques diffuses
Remarquez-vous des signaux d’alarme avant de choisir un plan de traitement?
Ce cas vise à illustrer des points didactiques pour la prise en charge des patients et ne se fonde pas sur un cas réel.
Question n° 5
Devrait-on envisager Abraxane/gemcitabine chez un patient dont le taux de bilirubine est
élevé?
Mécanismes d’élimination du paclitaxel et de la gemcitabine
• L’élimination du paclitaxel est principalement déterminée par le métabolisme médié par les isoenzymes 2C8 et 3A4 du cytochrome P450, suivi de l’excrétion biliaire– La récupération urinaire cumulative du médicament inchangé est
de 4 %, indiquant une importante clairance non rénale; < 1 % excrété dans l’urine sous forme de métabolites
– L’excrétion fécale était d’environ 20 % de la dose totale administrée
• La gemcitabine est inactivée par la cytidine désaminase, suivie de l’excrétion urinaire
ABRAXANEMD, monographie du produit. Mississauga, ON: Celgene Inc.; 2014.
L’utilisation d’Abraxane n’a pas été adéquatement étudiée chez des patients souffrant d’insuffisance hépatique
• Les patients dont les taux de bilirubine se situaient au-dessus de la LSN ont été exclus de l’étude MPACT sur le cancer du pancréas
• L’exposition au paclitaxel et sa toxicité peuvent augmenter en présence d’insuffisance hépatique
• Un essai de Phase I est en cours pour évaluer Abraxane plus gemcitabine chez des patients atteints d’un cancer du pancréas avancé avec hyperbilirubinémie
Von Hoff DD et coll. N Engl J Med. 2013:369(18):1691-703.ABRAXANEMD, monographie du produit. Mississauga, ON: Celgene Inc.; 2014.ClinicalTrials.gov: NCT02267707.
Section Mises en garde et précautions –Insuffisance hépatique
L’utilisation d’ABRAXANE n’a pas été étudiée adéquatement chez des patients atteints de dysfonction hépatique. L’exposition au
paclitaxel et sa toxicité peuvent augmenter en présence d’insuffisance hépatique. Lors des essais cliniques randomisés et contrôlés, les patients étaient exclus si leur bilirubine sérique au
départ était élevée.
ABRAXANEMD, monographie du produit. Mississauga, ON: Celgene Inc.; 2014.
Monographie de produit canadienne : Insuffisance hépatique
Dépliant de conditionnement américain d’Abraxane : Posologie en présence d’insuffisance hépatique
Taux de SGOT (AST) Taux de bilirubine Dose d’Abraxane
Légère < 10 x LSN ET > LSN à ≤ 1,25 x LSN 125 mg/m2
Modérée < 10 x LSN ET 1,26 à 2 x LSN Non recommandé
Grave < 10 x LSN ET 2,01 à 5 x LSN Non recommandé
> 10 x LSN OU > 5 x LSN Non recommandé
AST : aspartate aminotransférase; SGOT : transaminase glutamo-oxalo-acétique sérique.ABRAXANEMD, dépliant de conditionnement. Summit, NJ: Celgene Corporation; 2013.
Recommandations pour la dose de départ dansle cancer métastatique du pancréas en présence d’insuffisance hépatique
Et à propos de la gemcitabine chez les insuffisants hépatiques?
• Les patients qui ont des taux de bilirubine élevés sont exposés à un risque accru de toxicité hépatique. Une réduction de la dose est recommandée
• Aucune réduction de dose n’est nécessaire si la gemcitabine est utilisée chez des patients qui ont un taux élevé d’AST
Venook AP et coll. J Clin Oncol. 2000;18(14):2780-7.
Consulter la monographie de GEMZAR (gemcitabine) pour des renseignements sur l’innocuité hépatique.
• L’utilisation d’Abraxane n’a pas été étudiée adéquatement chez les patients atteints de dysfonction hépatique; compte tenu des données limitées, l’utiliser avec prudence et tenter d’abaisser/de normaliser la bilirubine
• L’exposition au paclitaxel et sa toxicité pouvant augmenter avec l’insuffisance hépatique, Abraxane n’est pas recommandé chez les patients atteints de cancer du pancréas présentant une insuffisance hépatique modérée ou grave (bilirubine > 2 x LSN)
• Envisager son utilisation chez des patients qui ont une élévation modeste et stable de leur bilirubine (≤ 1,25 x LSN) selon le dépliant de conditionnement américain
• Selon certaines expériences cliniques avec Abraxane/gemcitabine chez des patients ayant une bilirubine jusqu’à 2 x LSN – il pourrait être préférable de commencer avec une réduction de dose modeste et d’ajuster ensuite selon la toxicité
• Il faut surveiller étroitement les patients
Opinion du comité de direction composé d’experts.
Recommandations des experts : Patients ayant un taux de bilirubine élevé
Cas n° 2 : Discussion de groupe
Ce cas vise à illustrer des points didactiques pour la prise en charge des patients et ne se fonde pas sur un cas réel.
• Homme de 63 ans • Symptômes
– Douleur abdominale et dorsale, perte de poids (5 kg)
– Bilirubine 1,5 x LSN• Hypertension et diabète bien maîtrisés• La TDM a montré une volumineuse masse
au corps du pancréas et des métastases hépatiques diffuses
Quel traitement choisiriez-vous pour James?
Cas n° 2 : James (suite)
Ce cas vise à illustrer des points didactiques pour la prise en charge des patients et ne se fonde pas sur un cas réel.
• Hommes de 63 ans • Symptômes
– Douleur abdominale et dorsale, perte de poids (5 kg)
– Et si James avait un taux de créatinine sérique élevé au départ, soit 2 x LSN?
• Hypertension et diabète bien maîtrisés• La TDM a montré une volumineuse masse
au corps du pancréas et des métastases hépatiques diffuses
Question n° 6
Devrait-on envisager Abraxane/gemcitabine chez un patient dont le taux de bilirubine est
élevé?
L’utilisation d’Abraxane n’a pas été étudiée adéquatement chez les insuffisants rénaux
• Les patients qui avaient un taux de créatinine sérique au départ > 2 mg/dL (> 176,8 μmol/L) étaient exclus de l’étude MPACT sur le cancer du pancréas
ABRAXANEMD, monographie du produit. Mississauga, ON: Celgene Inc.; 2014.
Et à propos de la gemcitabine chez les insuffisants rénaux?
• Les patients dont les taux de créatinine sont élevés semblent être plus sensibles à la gemcitabine (toxicité significative, y compris grave toxicité dermatologique, même avec des doses réduites de gemcitabine)
• Toutefois, les données n’appuient pas adéquatement une recommandation posologique spécifique
Venook AP et coll. J Clin Oncol. 2000;18(14):2780-7.
Consulter la monographie de GEMZAR (gemcitabine) pour des renseignements sur l’innocuité rénale hépatique.
• L’utilisation d’Abraxane n’a pas été étudiée chez les insuffisants rénaux (créatinine sérique au départ > 176,8 mol/L)
• L’administration d’Abraxane/gemcitabine chez ces patients doit se faire avec prudence
Opinion du comité de direction composé d’experts.
Recommandations des experts : Patients ayant un taux de créatinine élevé
Ce cas vise à illustrer des points didactiques pour la prise en charge des patients et ne se fonde pas sur un cas réel.
Cas n° 2 : Sommaire et discussion
• Homme de 63 ans• Symptômes
– Douleur abdominale et dorsale, perte de poids (5 kg)
– Créatinine 2 x LSN• Hypertension et diabète bien maîtrisés• La TDM a montré une volumineuse masse
au corps du pancréas et des métastases hépatiques diffuses
Quel traitement choisiriez-vous pour James?
Question n° 7
Faut-il administrer une prémédication avec Abraxane?
• Aucune prémédication n’est nécessaire pour prévenir les réactions d’hypersensibilité avant l’administration d’Abraxane – Le nab-paclitaxel a été mis au point pour éviter les effets toxiques de
l’huile de ricin polyéthoxylée qui sert d’excipient au paclitaxel à base de solvant
– Utilise les propriétés de l’albumine pour augmenter l’acheminement du médicament jusqu’à la tumeur et élimine le recours aux solvants
• Des antiémétiques standard peuvent être utilisés
ABRAXANEMD, monographie du produit. Mississauga, ON: Celgene Inc.; 2014.Opinion du comité de direction composé d’experts.
Recommandations des experts : Prémédication avec Abraxane
Question n° 8
Dois-je administrer Abraxane avant la gemcitabine? Pourquoi?
Abraxane améliore l’acheminement et l’efficacité de la gemcitabine dans des modèles de xénogreffes
• Des études précliniques ont montré l'activité antitumorale synergique d’Abraxane lorsque le nab-paclitaxel est associé à la gemcitabine
Abraxane utilise une technologie unique de nanoparticules liées à l’albumine pour acheminer le paclitaxel aux cellules stromales et néoplasiques
• Dans des xénogreffes de cancer du pancréas, le nab-paclitaxel donne lieu à des concentrations intratumorales plus élevées de gemcitabine comparativement à la gemcitabine seule
100
75
50
25
0
Régr
essio
n tu
mor
ale
regr
oupé
e (%
)
Gemcitabine seulenab-paclitaxel seulnab-paclitaxel + gemcitabine
7 500
5 000
2 500
0Conc
entr
atio
n m
oyen
ne (±
É.-T
.)de
gem
cita
bine
(ng/
g)
Gemcitabine seulenab-paclitaxel + gemcitabine
18 %
36 %
64 % 2,8 fois plus élevée
É.-T. : écart-type.Von Hoff DD et coll. J Clin Oncol. 2011;29:4548-54.
Témoin
Gemcitabine
Abraxane
Abraxane + gemcitabine
L’effondrement stromal et l’augmentation de la vascularisation ont facilité l’acheminement de la gemcitabine aux tumeurs dans ces modèles de xénogreffes
• Des études précliniques ont démontré qu’Abraxane et le traitement d’association ont épuisé le stroma, ce qui s’est accompagné d’une dilatation des vaisseaux sanguins dans des xénogreffes de cancer du pancréas
Von Hoff DD et coll. J Clin Oncol. 2011;29:4548-54.
• Il est préférable d’administrer d’abord Abraxane et ensuite la gemcitabine, conformément au protocole de l’étude MPACT
• Cette association peut être nécessaire à l’effet synergique; toutefois, s’il est impossible d’administrer la séquence de traitement comme dans l’étude (Abraxane d’abord), les répercussions cliniques sont inconnues– Les mécanismes par lesquels Abraxane entraîne une réduction
stromale n’ont pas été élucidés
Yardley DA. J Control Release. 2013;170(3):365-72. Opinion du comité de direction composé d’experts.
Recommandations des experts : Administrer Abraxane avant la gemcitabine
Cas n° 3 : René• Homme de 58 ans • Se plaignait de douleur, fatigue, perte de
poids, ictère, obstruction biliaire• La TDM a révélé une masse à la tête du
pancréas, une dilatation du canal cholédoque et la présence de métastases hépatiques
• Pose d’une endoprothèse biliaire; baisse de la bilirubine
• Le patient a reçu Abraxane/gemcitabine (125/1 000 mg/m²)
Envisageriez-vous un report ou une modification de dose?
Si oui, que recommanderiez-vous?
• Au Jour 8 du cycle de traitement, NAN 800 cellules/mm3 et numération plaquettaire 65 000 cellules/mm3
Ce cas vise à illustrer des points didactiques pour la prise en charge des patients et ne se fonde pas sur un cas réel.
Question n° 9
Recommandations pour les reports ou les modifications de doses en cas de neutropénie
Niveau de dose Abraxane, mg/m2 Gemcitabine, mg/m2*
Dose complète 125 1 0001ère réduction d’un niveau de dose 100 800
2e réduction d’un niveau de dose 75 600
Si d’autres réductions de doses sont nécessaires Cesser le traitement Cesser le traitement
*Les recommandations posologiques diffèrent des recommandations de la monographie de GEMZAR (gemcitabine).ABRAXANEMD, monographie du produit. Mississauga, ON: Celgene Inc.; 2014.
Monographie de produit canadienne : Recommandations de niveaux de dose d’Abraxane
Jour du cycle NAN (cellules/mm3) Numération plaquettaire (cellules/mm3) Dose de nab-P Dose de gemcitabine
Jour 1 ≥ 1 500 ET ≥ 100 000 Traiter au moment prévu aux niveaux de dose courants
< 1 500 OU < 100 000 Retarder les doses jusqu’à remontée récupération
Jour 8 ≥ 1 000 ET ≥ 75 000 Traiter au moment prévu aux niveaux de dose courants
≥ 500 mais < 1 000 OU ≥ 50 000 mais < 75 000 Réduire les doses de 1 niveau
< 500 OU < 50 000 Suspendre les doses
Jour 15 : SI les doses du Jour 8 ont été administrées sans modifications
Jour 15 ≥ 1 000 ET ≥ 75 000 Traiter au moment prévu aux niveaux de dose courants
≥ 500 mais < 1 000 OU ≥ 50 000 mais < 75 000 Traiter au niveau de dose courant et faire suivre de facteurs de croissance leucocytaire
< 500 OU < 50 000 Suspendre les doses
Jour 15 : SI les doses du Jour 8 ont été réduites
Jour 15 ≥ 1 000 ET ≥ 75 000 Retourner au niveau de dose du Jour 1 et faire suivre de facteurs de croissance leucocytaire
≥ 500 mais < 1 000 OU ≥ 50 000 mais < 75 000 Traiter au niveau de dose du Jour 8 et faire suivre defacteurs de croissance leucocytaire
< 500 OU < 50 000 Suspendre les doses
Jour 15 : SI les doses du Jour 8 ont été suspendues
Jour 15 ≥ 1 000 ET ≥ 75 000 Retourner au niveau de dose du Jour 1 et faire suivre de facteurs de croissance leucocytaire
≥ 500 mais < 1 000 OU ≥ 50 000 mais < 75 000 Réduire de 1 niveau de dose et faire suivre de facteurs de croissance leucocytaire
< 500 OU < 50 000 Suspendre les doses
NAN : numération absolue des neutrophiles.ABRAXANEMD, monographie du produit. Mississauga, ON: Celgene Inc.; 2014.
Monographie de produit canadienne : Les recommandations et modifications posologiques pour neutropénie et/ou thrombocytopénie incluent le recours aux facteurs de croissance
Jour du cycle
NAN(cellules/mm3)
Numération plaquettaire
(cellules/mm3)Dose d’Abraxane
Dose de gemcitabine
Jour 1 < 1 500 OU < 100 000 Retarder les doses jusqu’à remontéerécupération
Jour 8 de 500 à < 1 000 OU de 50 000 à < 75 000 Réduire de 1 niveau de dose
< 500 OU < 50 000 Suspendre les doses
Jour 15 : SI les doses du Jour 8 ont été administrées sans modifications
Jour 15 de 500 à < 1 000 OU de 50 000 à < 75 000 Réduire de 1 niveau de dose vs Jour 8
< 500 OU < 50 000 Suspendre les doses
Jour 15 : SI les doses du Jour 8 ont été suspendues
Jour 15 ≥ 1 000 OU ≥ 75 000 Réduire de 1 niveau de dose vs Jour 1
de 500 à < 1 000 OU de 50 000 à < 75 000 Réduire de 2 niveaux de dose vs Jour 1
< 500 OU < 50 000 Suspendre les doses
NAN : numération absolue des neutrophiles.ABRAXANEMD, dépliant de conditionnement Summit, NJ: Celgene Corporation; 2013.
Dépliant de conditionnement américain : Recommandations et modifications posologiques pour neutropénie et/ou thrombocytopénie
Opinion du comité de direction composé d’experts.
Recommandations des experts : Reports et modifications de doses pour neutropénie
• Les facteurs de croissance leucocytaires ne sont pas remboursés pour le cancer métastatique du pancréas dans de nombreuses provinces
• Utiliser les lignes directrices du dépliant de conditionnement américain (tableau de la diapo précédente)– La monographie de produit canadienne diffère (facteurs de croissance
leucocytaire vs réduction de dose)
• Traiter au Jour 1 si NAN > 1 500• Si Jour 8 ou 15 omis, ne pas compenser• Si Jour 15 omis, réévaluer pour commencer le cycle suivant au
Jour 22
Cas n° 3 : Récapitulation et discussion de groupe
• René est un homme de 58 ans • Se plaignait de douleur, fatigue, perte de
poids, ictère, obstruction biliaire• La TDM a révélé une masse à la tête du
pancréas, une dilatation du canal cholédoque et la présence de métastases hépatiques
• Pose d’une endoprothèse biliaire; baisse de la bilirubine
• Le patient a reçu Abraxane/gemcitabine (125/1 000 mg/m²)
Quelle est votre prochaine étape?
• Au Jour 8 du cycle de traitement, NAN 800 cellules/mm3 et numération plaquettaire 65 000 cellules/mm3
Ce cas vise à illustrer des points didactiques pour la prise en charge des patients et ne se fonde pas sur un cas réel.
Cas n° 3 : René (suite)
Ce cas vise à illustrer des points didactiques pour la prise en charge des patients et ne se fonde pas sur un cas réel.
• René est un homme de 58 ans • Se plaignait de douleur, fatigue, perte de
poids, ictère, obstruction biliaire• La TDM a révélé une masse à la tête du
pancréas, une dilatation du canal cholédoque et la présence de métastases hépatiques
• Pose d’une endoprothèse biliaire; baisse de la bilirubine
• Le patient a reçu Abraxane/gemcitabine (125/1 000 mg/m²)
• Et si René présentait une neuropathie de grade 3 au Jour 8 du Cycle 3?
Question n° 10
Recommandations pour les reports ou lesmodifications de doses en cas de neuropathie
Critères CTCAE du NCI pour la neuropathie
• Neuropathie périphérique – Grade 1 : Asymptomatique; observations cliniques ou diagnostiques seulement
– Grade 2 : Symptômes modérés; limitent les AVQ instrumentales
– Grade 3 : Symptômes graves; limitent les AVQ liées à l’autonomie
– Grade 4 : Conséquences menaçant le pronostic vital; intervention urgente indiquée
– Grade 5 : Décès
AVQ : activités de la vie quotidienne.NCI : National Cancer Institute; CTCAE : Common Terminology Criteria for Adverse EventsAccessible à l’adresse : http://evs.nci.nih.gov/ftp1/CTCAE/About.html.
Réactions indésirables Abraxane Gemcitabine
Neutropénie fébrile (grade 3 ou 4)
Suspendre les doses jusqu’à résolution de l’épisode fébrile etNAN ≥ 1 500; reprendre aux niveaux de dose moindres
Neuropathie périphérique(grade 3 ou 4)
Suspendre la dose jusqu’à amélioration à un grade ≤ 1;
reprendre à un niveau de dose moindre
Traiter avec la même dose
Toxicité cutanée(grade 2 ou 3)
Réduire les doses de 1 niveau;cesser le traitement si la réaction persiste
Toxicité gastro-intestinale(Mucosite ou diarrhée de grade 3)
Suspendre les doses jusqu’à amélioration à un grade ≤ 1;reprendre aux niveaux de dose moindres
ABRAXANEMD, monographie du produit. Mississauga, ON: Celgene Inc.; 2014.
Monographie de produit canadienne : Modifications de doses pour autres réactions indésirables aux médicaments
Recommandation des experts :• Neuropathie de grade 2
– On peut envisager de réduire de 1 niveau de dose ou de retarder jusqu’à retour à un grade ≤ 1 (selon le patient et le degré d’activité)
– On peut continuer la gemcitabine sans modifier la dose
Selon la monographie du produit et le protocole de l’étude MPACT (diapo précédente) :• Neuropathie de grade 3
– Retarder jusqu’à retour à un grade ≤ 1– Continuer gemcitabine– Reprendre à un niveau de dose moindre
• Neuropathie de grade 1– Continuer gemcitabine + Abraxane sans modifications de doses– Surveiller étroitement
Opinion du comité de direction composé d’experts.
Recommandations des experts : Reports et modifications de dose pour neuropathie
Cas n° 3 : Récapitulation et discussion de groupe
Ce cas vise à illustrer des points didactiques pour la prise en charge des patients et ne se fonde pas sur un cas réel.
• René est un homme de 58 ans • Se plaignait de douleur, fatigue, perte de
poids, ictère, obstruction biliaire• La TDM a révélé une masse à la tête du
pancréas, une dilatation du canal cholédoque et la présence de métastases hépatiques
• Pose d’une endoprothèse biliaire; baisse de la bilirubine
• Le patient a reçu Abraxane/gemcitabine (125/1 000 mg/m²)
• Au Jour 8 du Cycle 3, le patient présente une neuropathie de grade 3
Quelle est votre prochaine étape?
Question n° 11
D’autres doses et/ou schémas posologiques sont-ils utilisés dans la pratique clinique à part
ceux de la monographie approuvée?Commencer Abraxane à une dose de 100 mg/m2 puis ajuster
de manière à réduire l’incidence et/ou la gravité des effets indésirables?
Administrer pendant deux semaines, puis une semaine de congé et répéter pour mieux gérer les effets secondaires?
Utiliser la dose indiquée pour le cancer du sein;260 mg toutes les trois semaines?
Doses d’Abraxane/gemcitabine approuvées
• ABRAXANE est indiqué pour le traitement de 1ère intention de l’adénocarcinome métastatique du pancréas en association avec la gemcitabine– La dose recommandée d’ABRAXANE est de 125 mg/m2 administrée en
perfusion intraveineuse de 30 à 40 minutes aux Jours 1, 8 et 15 de chaque cycle de 28 jours.
– La dose recommandée de gemcitabine est de 1 000 mg/m2 en perfusion intraveineuse de 30 à 40 minutes débutant immédiatement après la fin de la perfusion d’ABRAXANE aux Jours 1, 8 et 15 de chaque cycle de 28 jours
ABRAXANEMD, monographie du produit. Mississauga, ON: Celgene Inc.; 2014.
Étude de Phase I/II sur Abraxane/gemcitabine chez les patients atteints d’un cancer du pancréas avancé
• Des patients atteints d’un cancer du pancréas avancé n’ayant encore jamais été traités ont reçu 100, 125 ou 150 mg/m2 de nab-paclitaxel suivi de gemcitabine 1 000 mg/m2 aux Jours 1, 8 et 15 tous les 28 jours
• La DMT a été de 1 000 mg/m2 de gemcitabine plus 125 mg/m2 de nab-paclitaxel
DMT : dose maximale tolérée.Von Hoff DD et coll. ASCO 2009. Résumé 4525.Von Hoff DD et coll. J Clin Oncol. 2011;29(34):4548-54.
Prop
ortio
n n’
ayan
t pas
pro
gres
sé
Prop
ortio
n ay
ant s
urvé
cu
Mois Mois
Variables Abraxane + gem(n = 431)
Gem(n = 430)
Durée médiane du traitement, Traitement ≥ 6 mois
3,9 mois (0,1-21,9)32 %
2,8 mois (0,1-21,5)15 %
Doses d’Abraxane à 125 mg/m²Doses de gemcitabine à 1 000 mg/m²
71 %63 %
–79 %
Patients ayant eu au moins 1 réduction de dose d’AbraxanePatients ayant eu au moins 1 réduction de dose de gemcitabine
41 %47 %
–33 %
Von Hoff et coll. ASCO-GI 2013. Résumé LBA148.Von Hoff DD et coll. N Engl J Med. 2013:369(18):1691-703.
Étude MPACT : Exposition au traitement
Doses d’Abraxane/gemcitabine modifiées(toutes les deux semaines) : Expérience d’un établissement
• Analyse rétrospective de patients atteints de cancer du pancréas traités par Abraxane (125 mg/m2) et gemcitabine (1 000 mg/m2) aux Jours 1 et 15 d’un cycle de 28 jours
• 47 patients ont reçu des doses modifiées d’Abraxane/gemcitabine (q2 semaines) pour un cancer métastatique du pancréas n’ayant encore jamais été traité– SSP médiane : 4,8 mois – SG médiane : 11,1 mois – 27 % des patients ont manifesté une neurotoxicité – Toxicité de grade 3 < 2 %
Krishna K et coll. ASCO-GI 2015. Résumé 366.
• Les données sont limitées sur l’utilisation d’autres schémas posologiques dans le cancer du pancréas
• La dose de départ de 125 mg/m2 par semaine x 3 a généralement été sécuritaire et bien tolérée lors de l’étude MPACT (71 % de toutes les doses d’Abraxane administrées étaient la dose complète)– Envisager des modifications de doses et de schémas chez les patients qui profitent du
traitement et le suivent depuis > 4 mois afin de réduire/retarder la neuropathie cumulative
– Il est raisonnable d’utiliser une dose de départ de 100 mg/m2 chez les patients dont le statut fonctionnel est moins bon, chez ceux qui ont > 75 ans ou pour qui la toxicité pose problème
– Il n’est pas recommandé d’utiliser Abraxane 260 mg/m2 q 3 semaines avec la gemcitabine chaque semaine
– Il est raisonnable d’envisager gemcitabine + Abraxane aux Jours 1 et 8 en cycles de 3 ou 4 semaines chez les patients qui ne tolèrent pas le schéma aux Jours 1, 8 et 15 de cycles de 4 semaines
– On dispose de données limitées sur un schéma q 2 semaines
Opinion du comité de direction composé d’experts.
Recommandations des experts : Autres doses et/ou schémas posologiques
Cas n° 3 : René (suite)
Ce cas vise à illustrer des points didactiques pour la prise en charge des patients et ne se fonde pas sur un cas réel.
• René est un homme de 58 ans • Se plaignait de douleur, fatigue, perte de
poids, ictère, obstruction biliaire• La TDM a révélé une masse à la tête du
pancréas, une dilatation du canal cholédoque et la présence de métastases hépatiques
• Pose d’une endoprothèse biliaire; baisse de la bilirubine
• Le patient a reçu Abraxane/gemcitabine (125/1 000 mg/m²)
• Et si le patient obtient une maîtrise de sa maladie après 5 mois de traitement et souhaite maintenant visiter sa famille à l’étranger? Il a demandé un congé thérapeutique pour voyager.
Envisageriez-vous une pause thérapeutique?
Question n° 12
Recommandations quant aux pauses ou congés thérapeutiques
• On ne dispose pas de données sur le traitement intermittent
• Chez les patients qui obtiennent une maîtrise de la maladie après 4 à 6 mois, une pause thérapeutique peut être envisagée
• On suggère une surveillance étroite des patients en pause thérapeutique (surveillance clinique tous les mois et imagerie tous les deux mois)
Opinion du comité de direction composé d’experts.
Recommandations des experts : Pauses ou congés thérapeutiques
Cas n° 4 : Linda
• Femme de 66 ans– Se plaint de douleur abdominale– Par ailleurs en bonne santé– Ictère obstructif et masse à la tête du
pancréas
• Le cas de la patiente a été examiné lors de plusieurs rondes multidisciplinaires– Jugée non résécable en raison de
l’envahissement de l’artère et de la veine mésentériques supérieures par la tumeur
Quel traitement envisageriez-vous chez cette patiente?Envisageriez-vous Abraxane/gemcitabine?
Ce cas vise à illustrer des points didactiques pour la prise en charge des patients et ne se fonde pas sur un cas réel.
Question n° 13
Devrait-on envisager Abraxane/gemcitabine chez un patient ayant une maladie localement
avancée?
L’étude MPACT a recruté des patients atteints de cancer métastatique du pancréas
• L’étude MPACT n’incluait que des patients atteints d’un cancer métastatique du pancréas; aucun patient présentant une maladie localement avancée n’y a été admis
Von Hoff DD et coll. N Engl J Med. 2013:369(18):1691-703.
Opinion du comité de direction composé d’experts.Réunion du pERC. pCODR : Pan-Canadian Oncology Drug Review. 2014. ClinicalTrials.gov: NCT02301143.; NCT02043730; NCT02125136.
• Même si les preuves randomisées dont on dispose sur Abraxane/gemcitabine ne concernent que les patients atteints de maladie métastatique, il est raisonnable de les extrapoler aux patients atteints d’une maladie localement avancée selon les données disponibles pour d’autres schémas
• Le comité pERC (pour pCODR Expert Review Committee) a recommandé le remboursement d’Abraxane/gemcitabine en traitement de première intention pour les patients atteints d’un adénocarcinome localement avancé non résécable ou métastatique du pancréas
• Participation aux essais cliniques recommandée si possible– Études en cours
Étude LAPACT (Phase II)» Abraxane/gemcitabine chez des sujets atteints de cancer du pancréas localement avancé
Étude GAP (Phase II)» Abraxane/gemcitabine dans le cancer du pancréas localement avancé non résécable
Étude NEOLAP (Phase II)» Abraxane/gemcitabine en chimiothérapie néoadjuvante dans le cancer du pancréas
localement avancé
Recommandations des experts : Patients atteints d’une maladie localement avancée
Cas n° 4 : Linda (suite) • Femme de 66 ans
– Se plaint de douleur abdominale– Par ailleurs en bonne santé– Ictère obstructif et masse à la tête du pancréas
• Et si la tumeur de Linda était résécable et si elle recevait de la gemcitabine dans un contexte adjuvant?
Ce cas vise à illustrer des points didactiques pour la prise en charge des patients et ne se fonde pas sur un cas réel.
• Opération de Whipple– Début de la gemcitabine en Tx adjuvant
mars-septembre 2013– Bien tolérée
• Octobre 2014– Vague inconfort abdominal– La TDM montre de multiples nodules des tissus
mous concordant avec une récurrence, y compris un nodule étroitement associé à l’artère hépatique commune
Question n° 14
Devrait-on envisager Abraxane/gemcitabine chez un patient qui a déjà reçu de
la gemcitabine dans un contexte adjuvant?
Critères d’admissibilité à l’étude MPACT• Âge ≥ 18 ans et score de Karnofsky ≥ 70
• Adénocarcinome métastatique du pancréas confirmé et diagnostiqué dans les 6 semaines précédant la randomisation à l’étude
• Aucun patient ayant reçu des doses cytotoxiques de gemcitabine ou autre chimiothérapie adjuvante n’était admissible
• Un traitement préalable par 5-FU ou gemcitabine comme sensibilisateur à la radiothérapie dans un contexte adjuvant était autorisé s’il s’était terminé ≥ 6 mois avant l’admission à l’étude
• Aucun traitement de radiothérapie, de chirurgie, de chimiothérapie ou expérimental pour la maladie métastatique
• Aucune tumeur affectant les cellules des îlots pancréatiques ou patients présentant une maladie localement avancée n’étaient admis
• Fonctions hématologique, hépatique et rénale adéquates
5-FU : 5-fluorouracile; Karnofsky : score fonctionnel de Karnofsky.Von Hoff DD et coll. N Engl J Med. 2013:369(18):1691-703.
Étude MPACT : Caractéristiques de départ
Variables ABX + gemn = 431
Gemn = 430
Tous les patientsN = 861
Traitement antérieur, %RadiothérapieChimiothérapieOpération de WhippleEndoprothèse biliaire
4 3 35 3 47 7 7
19 16 17
Von Hoff DD et coll. N Engl J Med. 2013:369(18):1691-703.
• Ces patients ont été exclus de l’étude MPACT• Même si on ne dispose pas de données à l’appui, on pourrait
envisager Abraxane/gemcitabine chez les patients qui ont déjà reçu une chimiothérapie cytotoxique dans un contexte adjuvant– Traitement antérieur ≥ 6 mois– Progression incertaine 4 à 6 mois
• Il faut tenir compte de la tolérance antérieure (physique et hématologique); peut être un obstacle à une réadministration
• Étude en cours– Étude APACT (Phase III)
Abraxane/gemcitabine en traitement adjuvant pour les patients ayant un cancer du pancréas réséqué
Opinion du comité de direction composé d’experts.ClinicalTrials.gov: NCT01964430.
Recommandations des experts : Abraxane/gemcitabine dans un contexte adjuvant
• Abraxane/gemcitabine a été recommandé puisque la patiente ne veut pas de Port-A-CathMD ni de pompe à perfusion
• Après 4 mois, elle a développé une neuropathie périphérique fonctionnelle– Abraxane a été suspendu x 2 cycles; amélioration de la neuropathie
jusqu’à grade 1– Traitement redémarré et maintenu jusqu’à progression – 3 mois plus tard, signes de progression et métastases hépatiques
Ce cas vise à illustrer des points didactiques pour la prise en charge des patients et ne se fonde pas sur un cas réel.
Cas n° 4 : Prise en charge et suivi de Linda
Quelle est votre prochaine étape?
Question n° 15
Que recommanderiez-vous en traitement de deuxième intention?
Quel traitement peut-on utiliser après qu’un patient ait progressé avec Abraxane/gemcitabine ou gemcitabine seule?
Peut-on envisager Abraxane/gemcitabine chez les patients après qu’ils aient reçu de l’oxaliplatine?
PANCREOX : Étude de Phase III sur mFOLFOX6 vs 5-FU/LV pour le traitement de 2e intention du cancer du pancréas avancé
• 108 patients ayant été préalablement traités avec des schémas de 1ère intention à base de gemcitabine
Résultats
Aucun avantage n’a été observé avec l’ajout d’oxaliplatine au 5-FU/LV en perfusion lors d’un traitement de 2e intention à base de gemcitabine
mFOLFOX6 5-FU/LV en perfusion
SSP 3,1 mois 2,9 mois
SG 6,1 mois 9,9 mois p = 0,02
ÉI de grade 3-4 63 % 11 %
Traitement post-progression 7 % 25 % p < 0,05
FOLFOX6 : schéma d’oxaliplatine, leucovorine et fluorouracile; LV : leucovorine.Gill S et coll. ASCO 2014. Résumé 4022.
Étude de Phase II sur Abraxane en monothérapie en 2e intention dans le cancer du pancréas avancé
• 19 patients ayant progressé sous traitement à base de gemcitabine – Traités par Abraxane 100 mg/m2 en 30 minutes aux Jours 1, 8 et 15 de
cycles de 28 jours
Résultats :– SG médiane : 7,3 mois (IC à 95 % 2,8-15,8)– SSP médiane : 1,7 mois (IC à 95 % 1,5-3,5) – SG à 6 mois : 58 % (IC à 95 % 33 %-76 %)– Un patient a obtenu une réponse partielle et 6 (32 %) ont présenté
une stabilisation de leur maladie – La neutropénie, la neutropénie fébrile et l’anémie de grade 3-4 sont
survenues chez 32 %, 11 % et 11 % des patients, respectivement
Hosein PJ et coll. Am J Clin Oncol. 2013;36(2):151-6.
Analyse rétrospective d’Abraxane/gemcitabine en Tx de 2e intention et au-delà pour le cancer métastatique du pancréas
n Tx de 1ère intention antérieurs
SSP médiane, mois (IC)
SG médiane, mois (IC) Toxicité de grade 3
Analyse multicentrique en Italie1 74 FOLFIRINOX (59,5 %)
à base de gem (41,5 %) 4 (2,6-5,4) 7 (4,3-9,7)Neutropénie : 13,5 %
Thrombocytopénie : 8 %Neurotoxicité : 3 %
Analyse multicentrique en Italie2 34 FOLFIRINOX (50 %)
à base de gem (23,5 %) 4,5 (1-8) 6,5 (1,5-11,5) Neutropénie: 14,7 %
Thrombocytopénie : 11,7 %Neurotoxicité : 5 %
Un seul établissement en Italie3 23 Gemcitabine (78 %)
FOLFIRINOX (30 %) - 5 (1,6-13,5)Thrombocytopénie : 17 %
Neuropathie : 13 % Neutropénie : 8 %
Un seul établissement aux É.-U.4 28 FOLFIRINOX (100 %) - 5,3 (0,5-19,8)
Anémie : 25 % Thrombocytopénie : 25 %
Neutropénie : 17,9 %
Deux établissements aux É.-U.5 12 FOLFIRINOX (100 %) 3,3 (1,8-NR) 16,2 (14,3-NR)
Deux établissements aux É.-U.6 59 Gemcitabine (52 %)
Fluoropyrimidine (66 %) 6,5 (3,9-10,3) 4,6 (3,0-5,1)
FOLFIRINOX : schéma de leucovorine, fluorouracile, irinotécan et oxaliplatine.1. Giordano G et coll. ESMO 2014. Résumé 718P.2. Febbraro A et coll. ASCO 2014. Résumé e15255.3. Zaniboni A et coll. ASCO 2014. Résumé e15202.4. Zhang Y et coll. ASCO-GI 2014. Résumé 344; affiche mise à jour.5. Salem ME et coll. ASCO 2014. Résumé e15252.6. Palacio S et coll. ASCO-GI 2015. Résumé 413.
• Il n’existe pas de norme courante pour le traitement de deuxième intention du cancer du pancréas avancé
• La fluoropyrimidine seule est envisageable comme option de deuxième intention après Abraxane/gemcitabine
• Les données sur l’utilisation d’Abraxane ou de FOLFOX/FOLFIRINOX en traitement de deuxième intention ou au-delà sont limitées
• Envisager, cas par cas, d’administrer Abraxane/gemcitabine à un patient après qu’il ait reçu de l’oxaliplatine
• Tenir compte de la tolérance
Opinion du comité de direction composé d’experts.
Recommandations des experts : Traitement de 2e intention
Diapositives supplémentaires
Données additionnelles pour la Question n° 4
• Recommandations sur la surveillance de la réponse au traitement par Abraxane– Valeur prédictive de la réponse du taux de CA 19-9 à la Semaine 8
(≥ 20 % et ≥ 90 %)– Valeur prédictive de la réponse du taux de CA 19-9 à la Semaine 8
(< 20 % et < 90 %)
CA 19-9 : antigène glucidique CA 19-9.
Étude MPACT : Valeur prédictive de la réponse du taux de CA 19-9 à la Semaine 8 (≥ 20 % et ≥ 90 %)
Variables nab-p + gem Gem RR ou RRR Valeur p
Diminution du taux de CA 19-9 ≥ 20 % à 8 semaines
n 197 141 - -
TRG radiologique, % 39 16 2,40 < 0,0001
SSP médiane, mois 7,7 5,7 0,66 0,007
SG médiane, mois 13,2 9,4 0,59 < 0,0001
SG à 1 an, % 53 34 - -
Diminution du taux de CA 19-9 ≥ 90 % à 8 semaines
n 59 34 - -
TRG radiologique, % 59 32 1,83 0,012
SSP médiane, mois 8,5 5,6 0,44 0,006
SG médiane, mois 13,4 9,8 0,47 0,005
SG à 1 an, % 57 23 - -
CA 19-9 : antigène glucidique 19-9; Gem : gemcitabine; RR : risque relatif; nab-p : nab-paclitaxel (Abraxane); TRG : taux de réponse globale; SG : survie globale; SSP : survie sans progression; RRR : réduction du risque relatif. Chiorean EG et coll. ASCO 2013. Résumé 4058.
CA 19-9 : antigène glucidique 19-9; Gem : gemcitabine; RR : risque relatif; nab-p : nab-paclitaxel (Abraxane); TRG : taux de réponse globale; SG : survie globale; SSP : survie sans progression; RRR : réduction du risque relatif. Chiorean EG et coll. ASCO 2013. Résumé 4058.
Variables nab-p + gem Gem RR ou RRR Valeur p
Diminution du taux de CA 19-9 < 20 % à 8 semaines
n 55 64 - -
TRG radiologique, % 16 3 5,24 0,013
SSP médiane, mois 5,9 4,4 0,77 0,392
SG médiane, mois 8,3 8,0 0,93 0,750
SG à 1 an, % 30 28 - -
Diminution du taux de CA 19-9 < 90 % à 8 semaines
n 193 171 - -
TRG radiologique, % 26 8 3,23 < 0,0001
SSP médiane, mois 6,7 5,5 0,80 0,141
SG médiane, mois 10,8 8,9 0,73 0,011
SG à 1 an, % 45 35 - -
Étude MPACT : Valeur prédictive de la réponse du taux de CA 19-9 à la Semaine 8 (< 20 % et < 90 %)
Données additionnelles pour la Question n° 6
• Devrait-on envisager Abraxane/gemcitabine chez un patient dont le taux de créatinine est élevé?– Effets de la dysfonction rénale sur les médicaments métabolisés par
le foie
Effets de l’insuffisance rénale sur les médicaments métabolisés par le foie
• La maladie rénale chronique altère significativement l’élimination des médicaments non éliminés par voie rénale– La conséquence évidente de la maladie rénale sur la pharmacocinétique
est une diminution de la clairance rénale due à une diminution du taux de filtration glomérulaire et de la sécrétion tubulaire
– Peut aussi affecter l’absorption, la distribution, le métabolisme et l’excrétion de médicaments ou leur clairance non rénale
• Ces changements peuvent entraîner une toxicité involontaire si les agents sont administrés sans ajustement posologique à des patients avec insuffisance rénale
• Un ajustement des doses s’impose en cas d’insuffisance rénale, non seulement pour les médicaments excrétés par voie rénale, mais aussi pour les médicaments éliminés par transport et métabolisme non rénaux
Naud J et coll. J Clin Pharmacol. 2012;52(1 Suppl.):10S-22S.
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