Aménagement Foncier Rural d’Illiers-Combray, Blandainville et Saint-Avit-les-Guespières - Préconisations environnementales de conservation des éléments semi-naturels et propositions

Aménagement Foncier Rural d’Illiers-Combray,

Blandainville et Saint-Avit-les-Guespières

Préconisations environnementales de conservation des éléments

semi-naturels et propositions d’aménagements

en faveur de la biodiversité

Daphné PARISSE Septembre 2011

2

Sommaire

Table des cartes

p.3

Table des illustrations

p.5

I- Méthodologie mise en œuvre

p.6

1.1- Recensement des éléments semi-naturels

p.6

1.2- Analyse écologique des éléments

p.6

1.3- Attribution des priorités de maintien

p.7

1.4- Proposition d’aménagements et conseils pratiques

p.8

II- Localisation des ensembles paysagers homogènes sur le territoire de l’AFR

p.8

Secteur A - Vallée de la Thironne

p.10

Secteur B - La Garenne des Pineaux

p.14

Secteur C - Vallée du Loir, Sud d’Illiers-Combray

p.18

Secteur D - Sud de l’A11 – Montfoulon

p.22

Secteur E - D’Illiers-Combray à Prétouville en passant par la Charmois

p.26

Secteur F – Plaine est

p.30

Secteur G – Autour du centre médical Beaurouvre

p.36

Secteur H – Nord d’Illiers-Combray – Hameau des Mesliers

p.40

Résumé des aménagements proposés

p.44

Récapitulation des conseils généraux à l’ensemble du périmètre de l’AFR

p.44

Conclusion

p.45

ANNEXES

3

Table des Cartes

Carte 1 : localisation du secteur A (H&T ; BD Topo IGN) p. 9

Carte 2 : Répartition des éléments semi-naturels (H&T ; BD Ortho IGN) p.9

Carte 3 : Corridor pour petite faune de bois et lisière – situation actuelle (H&T ; BD Ortho IGN) p.12

Carte 4 : Corridor pour petite faune de bois et lisière – avec aménagements (H&T ; BD Ortho IGN) p.12

Carte 5 : Localisation du secteur B (H&T ; BD Topo IGN) p.13




Carte 9 : Localisation du secteur C (H&T ; BD Topo IGN) p.17




Carte 13 : Localisation du secteur D (H&T ; BD Topo IGN) p.21




Carte 17 : Localisation du secteur E (H&T ; BD Topo IGN) p.25




Carte 21 : Corridor pour petite faune de plaine – situation actuelle (H&T ; BD Ortho IGN) p.28

Carte 22 : Corridor pour petite faune de plaine – avec aménagements (H&T ; BD Ortho IGN) p.28

Carte 23 : Localisation du secteur F (H&T ; BD Topo IGN) p.29



4




Carte 29 : Localisation du secteur G (H&T ; BD Topo IGN) p.35




Carte 33 : Localisation du secteur H (H&T ; BDTopo IGN) p.39

Carte 34 : Répartition des éléments semi-naturels (H&T ; BDTopo IGN) p.39





5

Table des illustrations

Illustration 1 : A gauche, situation actuelle / A droite, simulation d’implantation de la haie

haute tige h1, réalisation, D.Parisse, 2011

p.11

Illustration 2 : A gauche, situation actuelle / A droite, simulation d’implantation de

buissons en pieds de pylônes électriques s1, réalisation, D.Parisse, 2011

p.15

Illustration 3: A gauche, situation actuelle / A droite, simulation d’implantation de la haie

haute tige h5, réalisation, D.Parisse, 2011

p.23

Illustration 4 : A gauche, chemin dégradé par des dérives phytosanitaires / A droite, chemin

en bon état réalisation, D.Parisse, 2011

p.31


l’alignement d’arbres al1, réalisation, D.Parisse, 2011

p.32

Illustration 6 : A gauche, situation actuelle / A droite, simulation d’implantation d’une haie

basse tige h12, réalisation, D.Parisse, 2011

p.32


l’alignement d’arbres al2, réalisation, D.Parisse, 2011

p.37

Illustration 8 : exemples de deux chemins agricoles fortement impactés par un entretien non

approprié photographie D.Parisse, 2011

p.41

6

Ce document est une commande du Conseil Général d’Eure-et-Loir dans le but de conseiller

l’ensemble des acteurs de l’aménagement foncier rural sur la prise en compte de la

biodiversité. Le rapport analyse, grâce à un découpage paysager, l’ensemble des éléments

semi-naturels potentiellement supprimables et leurs rôles écologiques. De cette analyse,

des priorités de maintien ont été établies pour chaque élément

et des aménagements ont été proposés.

I- Méthodologie mise en œuvre

1.1- Recensement des éléments semi-naturels

La première étape de ce travail a été de recenser les différents éléments semi-naturels du

territoire, c’est-à-dire les éléments fixes qui attirent l’attention dans un paysage agricole

extrêmement anthropisé. Sur le territoire de l’AFR en question, ces éléments semi-naturels

ont été regroupés en trois catégories, appelées « trames » en référence à l’écologie du

paysage :

La trame forestière regroupe boisements, bosquets, haies, arbres isolés et vergers

(strate arborée)

La trame prairiale est définie par l’ensemble des jachères, prairies, friches, chemins

et bandes enherbés, ainsi que les vergers (strate herbacée)

La trame aquatique fait référence aux cours d’eau permanents et temporaires, aux

fossés de drainage et aux quelques mares présentes sur le territoire.

Les jachères peuvent présenter un fort intérêt écologique, mais leur maintien ne dépend pas

directement des aménagements consécutifs à l’AFR. Il sera conditionné par les orientations de

gestion des nouveaux propriétaires et exploitants.

1.2- Analyse écologique des éléments

L’étape suivante a été de rechercher un moyen de caractériser chaque élément semi-naturel

présent sur le périmètre de l’AFR (ceci est rendu possible par la petite superficie de l’AFR,

1234 ha). D’après ses projets et missions passées, l’association Hommes & Territoires est à

même d’avoir un certain recul critique en ce qui concerne l’évaluation écologique des

éléments semi-naturels.

Ceci a permis de sélectionner des critères de qualification pour chaque type d’élément au sein

de sa trame. Il en est ressorti trois grilles de relevés de terrain ainsi qu’une grille spécifique

aux arbres isolés dont les critères d’observation étaient trop différents pour être intégrés dans

la grille de la trame forestière (cf. annexe 1).

Les lisières de bois n’ont pas été retenues comme éléments à part entière mais apparaissent

dans la grille de la trame forestière sous le critère « largeur de l’écotone ».

7

Les critères retenus ont été triés suivant les trois catégories de qualification des éléments

semi-naturels utilisés en écologie du paysage (Franklin et al. 1981 in Noss, 1990) 1:

la fonctionnalité de l’élément étudié (en termes de connexion écologique) ;

sa qualité intrinsèque (odeur de l’eau ; nombres d’espèces végétales ; présence de

mousse sur un arbre isolé)

sa capacité (taille, largeur, hauteur, rôle anti-érosif).

L’ensemble de ces critères sera désigné comme « rôle écologique des éléments semi-

naturels » dans la suite du rapport.

1.3- Attribution des priorités de maintien

La qualification des éléments semi-naturels décrite ci-dessus a ensuite permis l’attribution de

« points de conservation » à chaque élément semi-naturel (cf. annexe 2). Les notes

individuelles qui en résultent ont été à l’origine d’une hiérarchisation des éléments de même

nature. Cette hiérarchisation a, au final, conduit à estimer des priorités de maintien, variables

d’un élément à l’autre. La discrétisation2 en trois classes de priorité de maintien est détaillée

ci-dessous. Elle s’applique pour chaque type d’éléments mais des éléments de nature

différente ne sont pas comparables sur ce critère :

Maintien impératif : concerne les éléments dont le ou les rôle(s) écologique(s) ne

pourront être compensés par de nouveaux aménagements

Maintien souhaitable : concerne les éléments dont le ou les rôle(s) écologique(s) seront

difficiles à compenser par de nouveaux aménagements

Maintien moins intéressant : concerne les éléments dont le ou les rôle(s) écologique(s)

peuvent être compensés par de nouveaux aménagements

1.4- Proposition d’aménagements et conseils pratiques

Le territoire de l’AFR est très hétérogène. Selon les situations, plusieurs types de conseils ont

été donnés :

Propositions d’aménagements dans l’éventualité de suppression de certains éléments

Propositions d’implantation de nouveaux aménagements

Conseils pratiques sur l’entretien des chemins agricoles, gestion des lisières, etc.

Certains aménagements imaginés sont basés sur une étude diachronique d’après les

photoaériennes de 1949. Sans pour autant verser dans la nostalgie, cette étude permet de

1 NOSS R., 1990, Indicators for monitoring biodiversity : a hierarchical approach, in Conservation Biology, vol.

4, n°4, déc. 1990, pp. 355-364.

2 En statistiques, découpage de la série en classes regroupant un certain nombre de valeurs.

8

visualiser une alternative paysagère à la situation actuelle et s’est avérée plutôt profitable pour

éveiller des propositions d’aménagement plus poussés.

Les propositions et conseils détaillés sont, dans tous les cas, étayés des bénéfices écologiques

qu’ils seraient à même d’apporter au territoire.

Une spécificité du projet d’AFR d’Illiers-Combray est la dimension paysagère des

aménagements proposés : autour du village d’Illiers, le périmètre de l’AFR se superpose à

celui de la ZPPAUP. Le rapport s’appuie donc dans la plupart des cas sur des photomontages

pour montrer l’intégration des aménagements dans le paysage. De plus, à certains endroits,

des aménagements qui pouvaient paraître intéressants pour les connexions écologiques n’ont

pas été retenus s’ils laissaient présager un impact visuel trop brutal (par exemple, disparition

du clocher derrière un bosquet ou une haie haute tige).

II- Localisation d’ensembles paysagers homogènes sur le territoire de l’AFR

Pour faciliter la restitution, le périmètre de l’AFR d’Illiers-Combray, Blandainville et Saint-

Avit-les-Guespières a été découpé en plusieurs ensembles en fonction de leurs caractéristiques

paysagères (ceci dans un souci d’intégration optimale des aménagements proposés au paysage

local). La carte de localisation de ces secteurs est visible en annexe 3 en fin de document.

La suite de ce rapport reprend pour chaque secteur :

Une présentation des caractéristiques générales du secteur qui justifie le découpage

Les éléments à conserver absolument et leurs caractéristiques

Les éléments dont le maintien est souhaitable et leurs caractéristiques

Les éléments d’intérêt moindre et leurs caractéristiques

Les aménagements proposés et conseils pratiques apportés

9

Carte 2 : Répartition des éléments semi-naturels (H&T ; BD Ortho IGN)

Périmètre de l’AFR

Légende Carte 1 : localisation du secteur A (H&T ; BD Topo IGN)

Légende Maintien

impératif

Maintien

souhaitable

Maintien moins

intéressant

Trame bleue


10

Secteur A - Vallée de la Thironne

Description générale :

Vallée humide de la Thironne et du ruisseau de Marigny

Secteur plutôt boisé, ripisylve diversifiée

prairies en bord de cours d’eau et jachère le long des boisements

Maintien impératif :

Prairies : potentiellement humides, intérêt pour la petite faune de la trame aquatique

(les batraciens peuvent aussi se servir des éléments boisés comme zone de refuge)

Bois : grande diversité floristique

Ripisylve qui longe la Thironne : grande diversité floristique des trois strates botaniques.

Strate arborée bien développée, présence d’arbres morts et creux.

Ensemble des arbres isolés présents sur la prairie : valeur patrimoniale, ombre pour les

bovins, intéressant pour la biodiversité telle que la microfaune et comme perchoir pour

l’avifaune, par exemple les buses.

Maintien souhaitable :

Jachères : bonne diversité floristique, situation intéressante de zone tampon

entre cultures et boisements. Ces jachères accompagnent la transition vers les cultures du

secteur B.

Les bandes enherbées et protègent les cours d’eau et ripisylves associées des dérives

agricoles. Largeur conséquente à remarquer.

Haie : sa situation étend le corridor écologique en largeur. Espèces arborées plutôt

diversifiées. Intérêt paysager pour mettre en valeur le relief du secteur.

Bois : l’élargissement de la ripisylve permet d’offrir un habitat plus conséquent aux

espèces. Arbres de grande taille, dont deux individus morts (haute valeur pour la biodiversité),

strate arbustive quasiment inexistante.

Maintien moins intéressant :

Prairie : potentiellement humide, fauchée au moment des relevés, cette pratique agricole

précoce est négative pour la pollinisation et le grainage des plantes et donc pour la richesse de

la prairie en général.

Jachères : spectre floristique peu étendu, surtout poacées. espèces communes

d’adventices, jachère qui peut être à ressemer si conservée. La situation de en bord de

bois est intéressante pour une transition douce vers les cultures.

P1 P2 P4

B1

R1

A1 P4

J1 J2 J4 J5

N1 N2

H1

B2

P3

J3 J6 J7 J3 J6

J7

11

Aménagements et conseils :

Haie haute tige entre et bosquet de l’aire d’autoroute.

Conserver au maximum les combinaisons existantes entre les éléments semi-naturels : la

juxtaposition de milieux hétérogènes est primordiale car elle offre différents milieux peu

éloignés pour les différents cycles de vie de nombreuses espèces animales.

Buissons au pied des pylônes électriques

Bosquet et petit alignement d’arbres permet d’étendre les interactions avec les

éléments boisés du nord-ouest du territoire.

Haie basse tige et buissons au pied des pylônes pour renforcer le corridor côté ouest en

conservant un paysage ouvert : les buissons rappellent la situation de 1949 avec quelques

arbres épars dans cette zone.

Difficulté d’envisager des aménagements qui s’intégreraient bien dans la partie est : on

fait face à un léger bombement du terrain et le clocher d’Illiers apparaît en arrière

plan, donc les aménagements auraient vite tendance à le supprimer du cône de vision.

Attention au surpâturage des prairies en bord de Thironne.

h2

h2

h1 B1

s1

ba1

Illustration 1 : A gauche, situation actuelle / A droite, simulation d’implantation de la haie haute tige h1,

réalisation, D.Parisse, 2011

12

Carte 4 : Corridor pour petite faune de bois et lisière – avec aménagements (H&T ; BD Ortho IGN)

Corridor forestier

Elément boisé

Aménagement proposé

Légende

Carte 3 : Corridor pour petite faune de bois et lisière – situation actuelle

(H&T ; BD Ortho IGN)

h1

s1

s1 ba1

s1

s1

h2

13


Légende

Carte 5 : Localisation du secteur B

(H&T ; BD Topo IGN)

Maintien

souhaitable

Légende A maintenir

absolument

Intérêt Moindre

Trame bleue


Projet routier


Légende Maintien

impératif

Maintien

souhaitable

Maintien moins

intéressant

Trame bleue


14

Secteur B - La Garenne des Pineaux


Grands champs ouverts au Sud d’Illiers-Combray

Peu d’éléments boisés, à part autour de la ferme de la Guignotière. Eléments de la

trame prairiale peu intéressants dans leur ensemble.

Le tracé de la déviation va fragmenter le paysage


Haies : haies basse tige nouvellement plantées, assez jeunes, 3 rangs, nombreux arbustes

à baies (nourriture pour petite faune de plaine en hiver).

Verger : arbres d’âge respectable, un verger est un atout pour la diversification de la

biodiversité d’un territoire, d’autant plus qu’il est associé à d’autres éléments semi-naturels

(ici prairies).


Prairie : prairie hétérogène présentant une sorte de talus en friche en son milieu avec

quelques arbres. Peu d’espèces floristiques mais un bon potentiel si on pouvait éviter le

surpâturage.


Jachères : pauvreté floristique, prépondérance des poacées. est à considérer

de par son emplacement en lisière de bois.

Jachère : pauvreté floristique, sol nu affleurant sur une bonne partie de la surface. Certain

attrait pour sa situation en lisière de bois.

Prairie : prairie très découpée, surpâturée.

H2 H3

V1

P5

J8 J10

J9

J11 J8

P6

15

Aménagements :

Conserver un caractère de champs ouverts : privilégier l’implantation de haies basses tiges et

de buissons en pied de pylônes électriques (les buissons offrent un refuge à la petite

faune de plaine tout en ne fermant pas l’horizon).

Semer une jachère sur le terrain entre les deux lots d’habitation : ceci enlève un terrain de

taille réduite aux cultures, d’où un échange avantageux pour tout le monde : les agriculteurs

récupèrent du terrain, une jachère semée et bien gérée sera plus intéressante d’un point de vue

écologique que les jachères et . Conserver au moins l’une des deux pour que

s’intègre dans le corridor prairial.

Même problème pour les propositions d’aménagements que dans le secteur A à cause

de la ZPPAUP, la campagne ouverte et la proximité du village d’Illiers.

J10 J11

j1

j1

j1

s1

Illustration 2 : A gauche, situation actuelle / A droite, simulation d’implantation de buissons en pieds de

pylônes électriques s1, réalisation, D.Parisse, 2011

16

Corridor forestier

Elément boisé


Légende

Carte 8 : Corridor pour petite faune de bois et lisière – avec aménagements (H&T ; BD Ortho IGN)



j1 s1

17

Carte 10 : Répartition des éléments

semi-naturels (H&T ; BD Ortho IGN)

Carte 9 : Localisation du secteur C

(H&T ; BD Topo IGN)


Légende

Maintien

souhaitable


absolument

Intérêt Moindre

Trame bleue


Projet routier

Légende Maintien

impératif

Maintien

souhaitable

Maintien moins

intéressant

Trame bleue


18

Secteur C - Vallée du Loir, Sud d’Illiers-Combray


Ensemble qui présente le plus grand intérêt écologique du territoire de l’AFR

(extrémité de la ZNIEFF 2 de 1e Génération « Vallée du Loir de Bonneval à Illiers-

Combray »)

Grande superficie de boisements qui présentent une flore intéressante

Prairies humides en bord de Loir, quelques vergers autour du bâti

Le tracé de la déviation va morceler cet ensemble et diminuer son attrait écologique


Boisements pour leur diversité floristique. est une peupleraie, donc la strate

arborée uniforme est de peu d’intérêt, mais la strate herbacée présente une grande diversité

d’espèces de milieux humides (Scrophularia auriculata) ou relativement rares (Epipactis

helleborine).

Boisement : bois de petite taille mais microtopographie très hétérogène et grande diversité

floristique.

Jachère : jachère très intéressante d’un point de vue botanique, grande diversité et

nombreuses espèces de milieux méso-hydrophiles.

Jachère : jachère de grande taille, situation intéressante dans le complexe d’éléments semi-

naturels alentours.

Arbre isolé : vieux noyer déjà présent sur les photoaériennes de 1949. Son âge et son bon

état général lui confère tout son intérêt écologique. C’est de plus une espèce indigène d’intérêt

patrimonial.

Prairie : prairie humide de grand intérêt car la superficie de ce type de milieu est très

réduite par rapport au total de l’AFR. Ces prairies présentent une faune et une flore

particulière.

Prairie : grande étendue et grande diversité floristique.

Prairie : prairie mésophile voir méso-xérophile, situation intéressante dans le corridor

prairial

Verger : vieux verger qui gagnerait à être quelque peu entretenu. Cependant, la situation

actuelle, souches et branches mortes au sol, présente un grand intérêt écologique. Les

bosquets d’arbres non fruitiers au sud-est diversifient l’offre écologique.

B3 B4 B5 B5

B6

J12

J14

A2

P7

P9

P11

V2

19


Jachères et : bonne situation mais diversité botanique amoindrie par les traces de

pression anthropique encore récente. Par exemple, une bonne partie du sol est encore à nu, les

traces des anciens sillons de labour sont visibles sur ainsi que les perturbations liées à la

construction de la nouvelle station d’épuration sur . Ces jachères gagneront en intérêt dans

le temps et grâce à une bonne gestion.

Jachères et : jachères étroites où les espèces prépondérantes sont poacées ou très

communes. protège le Loir et sa ripisylve du champ situé au-dessus. est associée au

boisement et aux prairies du Nord.

Prairie : prairie impactée par des pratiques agricoles inadéquates dont une fauche trop

précoce pour laisser le temps aux plantes de grainer. Connexion avec de nombreux autres

éléments semi-naturels.

Prairie : flore commune, quelques buissons au nord et petits boqueteaux au sud. Cette

prairie élance le réseau écologique vers le nord.


Prairie : prairie mésophile en position dominante par rapport à la vallée du Loir, victime du

surpâturage.

Alignement d’arbres uniforme de type platane au sud de .


Il est impératif de compenser les pertes dues à la déviation. Par exemple par la mise en place

de plan de gestion des prairies humides et des boisements reliques.

Renforcer le corridor vers le bosquet en bord d’autoroute en allongeant, densifiant le petit

bosquet pour en faire une haie sur toute la longueur de la friche.

Attention au surpâturage sur l’ensemble des prairies

J13 J16

J16

J13

J15 J17

J15 J17

P10

P12

P8

P10

h3

20

Carte 12 : Corridor pour petite faune de bois et lisière – avec aménagements (H&T ; BD

Ortho IGN)

Carte 11 : Corridor pour petite faune de bois et lisière – situation actuelle (H&T ;

BD Ortho IGN)

Corridor forestier

Elément boisé


Légende

h3

21


Carte 13 : Localisation du secteur D (H&T ; BD Topo IGN)

Maintien

souhaitable


absolument

Intérêt Moindre

Trame bleue


Projet routier


Légende

22

Secteur D - Sud de l’A11 – Montfoulon


Champs de taille moyenne à grande

Eléments boisés à l’Est et à l’Ouest, de taille conséquente, mais absence de haies ou

buissons en plaine

La bretelle autoroutière fait disparaître un bosquet

Peu d’éléments semi-naturels de grand intérêt


Fossé : grande diversité floristique, fossé traversé par de nombreux animaux du fait de sa

proximité au bois (nombreux passages visibles mais peu d’érosion car bords bien végétalisés).

Présence de Verbascum blataria en lisière de bois (rare en Eure-et-Loir). En outre, les deux

bandes enherbées remarquablement larges qui l’environnent ajoutent de la valeur au fossé : il

faut regarder cette combinaison d’éléments dans son ensemble.

Veiller à ce que l’étendue des travaux n’aille pas détruire cette combinaison

puisqu’elle n’est pas sur le tracé de l’aménagement.


Jachère : bonne diversité floristique, lieu de fauche, cette jachère permet le lien entre les

nombreux bosquets qui la bordent.

Jachère protège le fossé. Si elle est supprimée, il faut penser à laisser la largeur de 5m de

bande enherbée en bord de fossé.

Jachères et : présence de poacées surtout et d’espèces communes assez diversifiées

(Hypericum perfoliatum, Epilobium ciliatum, Campanula rapunculus). Ces jachères font

partie d’un complexe avec les boisements au nord et au sud et le fossé qui les séparent.

Boisements : sur le pourtour de la jachère , pas de strate arbustive, strate arborée

composée de grands chênes pédonculés très hauts, strate herbacée peu diversifiée. Un bosquet

de ce type isolé aurait peu d’intérêt, le regroupement des trois est positif.

Fossé : assez profond, protégé par des bandes enherbées de chaque côté. Bonne diversité

floristique.


Jachère : poacées prédominantes, très peu d’autres familles s’y expriment. Connexions

écologiques directes limitées, mais participe à l’extension du réseau prairial en reliant les

éléments est et ouest.

Prairie : petite prairie fauchée au moment des observations (pratique trop précoce).

F1

J18

J19

J21 J22

B7 J18

F5

J20

P13

23


Grand boisement au sud de l’échangeur pour rester dans l’esprit des boisements de

grande taille. Cette situation pourra être attrayante pour les ongulés qui semblent assez

présents dans cette zone. Le complexe pourra servir de corridor.

Haie pour abriter la parcelle au nord-est contre les vents violents du sud-ouest. Ceci

permettrait d’améliorer les rendements tout en connectant le bosquet sud avec le boisement du

nord.

Bosquets et au bout des anciens chemins qui ont été coupés par l’autoroute et qui ne

mènent plus à rien. Ils renforceront le corridor forestier tout en coûtant peu de terres agricoles.

Petit bosquet le long du fossé au nord de la Passe-Loyère pour faire la liaison avec le

bosquet .

Remettre en eau la mare de la Passe-Loyère. Du moins, faire le nécessaire (creuser,

déblayer) pour la remettre en état de fonctionnement. Elle est hors périmètre mais mérite

d’être entretenue car elle est proche d’une autre mare : deux mares très proches sont d’un

grand intérêt pour la trame bleue.

Haie haute tige pour élancer le corridor vers le sud, à l’emplacement d’un ancien

alignement d’arbres de 1949. Cette haie aura aussi un intérêt paysager pour casser l’horizon

dans un secteur qui est plutôt boisé ailleurs.

b3

b3

F1

h4

b1 b2

b4

b2

M1

h5

Illustration 3: A gauche, situation actuelle / A droite, simulation d’implantation de la haie haute tige h5,


24

Corridor forestier

Elément boisé


Légende

b4

Carte 16 : Corridor pour petite faune de bois et lisière – avec aménagements




b4

b2

b1

h5 h4

s2

b3

25


Légende


Légende

Carte 17 : Localisation du secteur E

(H&T ; BD Topo IGN)



Maintien

souhaitable


absolument

Intérêt Moindre

Trame bleue


Projet routier

Légende Maintien

impératif

Maintien

souhaitable

Maintien moins

intéressant

Trame bleue


26

Secteur E - D’Illiers-Combray à Prétouville en passant par la Charmois


Paysage de campagne ouverte

Projets de déviation et bretelle autoroutière

Majorité d’éléments de la trame prairiale, bosquets autour des hameaux


Jachère : grande diversité floristique pour cette jachère hétérogène (une bande centrale

différente du reste). Elle assure la connexion entre les prairies du sud et du nord et .

Arbre isolé : noyer en très bon état. D’intérêt paysager, il procure de l’ombre aux bêtes de

la prairie et participe à l’extension du réseau écologique vers la plaine.


Prairie : prairie pâturée par des chevaux, pas de traces de surpâturage, mais flore peu

variée.

Jachères et : bonne diversité floristique, quelques tout petits arbres (chênes en majorité).

est bien intégrée au réseau écologique, se trouve en extrémité.

Maintien moins intéressant : de nombreux chemins risquent d’être impactés par l’échangeur,

il faudra veiller à en recréer voire à densifier le réseau.

Aménagements :

Le caractère prairial prépondérant de ce paysage a amené à proposer des aménagements

moins boisés. De ce fait, les simulations d’aménagements et de réseau écologique concerne

les deux trames, forestière et prairiale, alors que les précédents secteurs n’ont présenté que des

aménagements pour étendre la trame forestière.

La déviation coupe des chemins agricoles. Il faut compenser leur perte par leur déplacement

ailleurs mais éviter leur disparition. Même chose dans le cas de la bretelle autoroutière et des

chemins sud-est. et représentent des propositions de nouveau tracé des

chemins supprimés.

Implanter des bosquets, jachères ou friches dans les zones trop petites isolées par la déviation

cf. qui améliore la connexion de .

Faire progresser le petit buisson en bord de chemin pour le faire devenir une haie .

Combiner le fossé au nord de la Charmois avec un chemin enherbé et une haie basse tige

Implanter des buissons au pied des pylônes électriques le long des chemins : ils offrent un

refuge pour la petite faune de plaine.

J23

P13 P12

A3

P13

P13

J24 J25 J24

J25

c1 c2 c3 c4

bj1 J25

h6

c3 h7

s3

27

Corridor forestier

Elément boisé


Légende

Carte 19 : Corridor pour petite

faune de bois et lisière –

situation actuelle (H&T ; BD

Ortho IGN)


faune de bois et lisière – avec

aménagements (H&T ; BD

Ortho IGN)

h7

s3 c4

bj1

h6

c1

c2

c3

28

Corridor prairial

Elément prairial


Légende


faune de plaine – situation

actuelle (H&T ; BD Ortho

IGN)


faune de plaine – avec

aménagements (H&T ; BD

Ortho IGN)

bj1

h6

c1 c2

s3 c4

c3 h7

29

Carte 23 : Localisation du secteur F

(H&T ; BD Topo IGN)


Légende


absolument

Intérêt Moindre

Trame bleue


Projet routier

Maintien

souhaitable

Carte 24 : Répartition des

éléments semi-naturels (H&T ;

BD Ortho IGN)

Légende Maintien

impératif

Maintien

souhaitable

Maintien moins

intéressant

Trame bleue


30

Secteur F – Plaine est


Grande plaine de campagne ouverte type Beauce

Eléments boisés autour des hameaux et villages

Densité de chemins agricoles assez élevée, mais une gestion exclusivement basée sur

les produits phytosanitaires les impacte trop fortement

Nombreux fossés de drainage


Bande enherbée : remarquable largeur, présence de Centaurea cyanus, assez rare en Eure-

et-Loir

Haie : haie basse tige, trois rangs, de plantation plutôt récente. Nombreux arbustes à baies

qui nourriront la petite faune de plaine en hiver.

Arbre Isolé : vieux poirier en bord de fossé. Son âge lui confère de l’intérêt car il présente

quelques branches mortes attrayantes pour la microfaune. Son statut d’arbre fruitier assure

une subsistance à la faune sauvage en hiver.


Fossés et : bonne diversité floristique. Le potentiel de serait renforcé si les bandes

enherbées présentes au sud étaient allongées sur ses deux rives.

Jachère : flore plutôt variée, connexion avec les éléments semi-naturels du hameau. Vu sa

petite taille, le mieux serait de la conserver telle quelle, une remise en culture n’ayant que peu

d’attrait pour une si petite superficie. Intérêt paysager car elle éloigne les cultures du hameau.

Jachère : son intérêt écologique réside dans son entourage d’élements semi-naturels divers

(bosquets, vergers, haies, fossés) de par sa situation au milieu du bâti. Une zone de dépôt

d’ordures vertes (pluches de légumes, herbe de tonte) assure l’alimentation plus ou moins

volontaire de la petite faune de plaine.

Prairie : prairie pâturée par des moutons mais ne présentant pas de traces de surpâturage.

Quelques espèces floristiques communes du cortège de plaine agricole, quelques espèces à

noter telles que Centaurium erythreae.

Bande enherbée : bonne diversité floristique en plus d’une dominance des poacées

(Dactylis glomerata), quelques bosquets dans la longueur qui assurent un refuge pour la petite

faune de plaine.

N4

H4

A4

F2 F3 F3

J26

J28

P14

N3

31


Prairie : prairie victime d’un surpâturage ovin.

Jachère : flore peu diversifiée. Cette jachère assure la connexion du réseau prairial avec


Les aménagements proposés tiennent compte du caractère ouvert de la campagne en question

et sont donc essentiellement caractérisés par des haies basses tiges ou des bosquets de petite

taille, dans le but de conserver cette ouverture.

Modifier l’entretien des chemins enherbés pour augmenter leur qualité écologique.

Implanter des haies basses tiges dans le but de conserver un paysage ouvert tout en

cassant la monotonie du paysage lorsque les lignes droites des chemins sont très longues

(certains chemins font plus de 800m). De plus, la présence de pylônes facilite cette

implantation car on peut planter sans trop de perte de terrain entre les pylônes en bord de

chemins. Les pylônes pourront aussi servir de perchoir aux rapaces.

Implanter des haies basses ou hautes tiges et à proximité des séchoirs à maïs : elles

n’empièteront pas trop sur les terres agricoles et auront un effet positif sur le paysage en

dissimulant les structures en ferraille, tout en augmentant considérablement le corridor

forestier.

Allonger les deux bandes enherbées autour du fossé

Déplacer les chemins qui disparaissent du fait de la déviation : par exemple.

Planter des haies et le long des chemins pour augmenter leur valeur écologique.

Créer un bosquet dans l’alignement de l’arbre isolé en bord de fossé, pour permettre une

zone de refuge à la petite faune de plaine et un perchoir pour l’avifaune.

Relier les deux chemins par une haie basse tige qui renforcerait le corridor prairial.

Implanter un alignement d’arbres à la sortie de Blandainville pour accompagner la

transition visuelle vers la plaine et étendre le réseau écologique vers Prétouville.

J27

J29 N3

h8 h9

F3

c5

h11 h13

b5

h10

al1

h12

Illustration 4 : A gauche, chemin dégradé par des dérives phytosanitaires / A droite, chemin en bon état


32

Illustration 5 : A gauche, situation actuelle / A droite, simulation d’implantation de l’alignement d’arbres al1,


Illustration 6 : A gauche, situation actuelle / A droite, simulation d’implantation d’une haie basse tige h12,


33



Carte 26 : Corridor pour petite faune de bois et lisière – avec aménagements


Corridor forestier

Elément boisé


Légende

al1

h11

h8

h9

c5

b5

h12 h10

h13

34

Carte 28 : Corridor pour petite faune de plaine – avec aménagements


Carte 27 : Corridor pour petite faune de plaine – situation actuelle


Corridor prairial

Elément prairial


Légende

h11

h12

al1

b5

h10

h13

c5

h8

h9

35



Maintien

souhaitable


absolument

Intérêt Moindre

Trame bleue


Projet routier

Carte 29 : Localisation du secteur G

(H&T ; BD Topo IGN)


Légende

Légende Maintien

impératif

Maintien

souhaitable

Maintien moins

intéressant

Trame bleue


36

Secteur G – Autour du centre médical Beaurouvre


Petit ensemble paysager caractérisé par des champs de taille moyenne

Entouré de bosquets et boisements plus ou moins importants

Présence du centre médical Beaurouvre, très boisé : refuge pour les oiseaux ou

écureuils, mais pas pour les animaux terrestres car le centre est clôturé.


Bosquet et son cortège de jachères et bandes enherbées. en lui-même présente une

grande diversité floristique et est très hétérogène grâce aux trouées de 5m de large percées à

l’intérieur. Le complexe d’éléments semi-naturels qui y est rattaché est très important car il

offre une diversité de milieux indispensables pour les cycles de vie de nombreuses espèces.

Le fossé associé est plus humide que la plupart des fossés du territoire, ce qui est non

négligeable écologiquement parlant.


Jachère : bonne diversité floristique bien que nombreuses poacées. Elle appartient au

cortège du bois .

Fossé : Il appartient aussi au cortège du bois . Très peu encaissé lorsqu’il longe ce

dernier, il permet ainsi à la petite faune de passer sans difficulté dans la bande enherbée

adjacente. Bonne diversité floristique et de nombreuses entrées de micromammifères dans ses

pentes.

Jachère : flore plutôt diversifiée. Situation intéressante car elle est connectée à des

bosquets de la voie ferrée au nord et à un complexe fossé/bande enherbée au sud. Elle se

trouve ainsi à l’interface entre trames forestière et prairiale.

Haie : implantée sur une friche de séchoir à maïs. Son principal intérêt est paysager car elle

dissimule cette friche, mais elle participe aussi au réseau écologique de par sa diversité et sa

proximité avec les bosquets de la voie ferrée.


Jachère : pointe de champ de diversité floristique pauvre (surtout poacées). Elle présente

surtout un intérêt paysager car elle repousse les cultures au-delà des fenêtres du hameau. Elle

permet aussi un élargissement de la trame prairiale à cet endroit.

B8 B8

J30

B8

F4 B8

J31

H5

J32

37

Aménagements :

Implanter un alignement d’arbres en bord de route dans le but d’accompagner la

transition entre un îlot boisé et une mer de campagne ouverte (agressive pour l’œil humain,

cette subite immensité donne envie d’arriver plus vite à Illiers, on peut imaginer que les

voitures accélèrent alors, ce qui est dangereux). Un accompagnement progressif vers la plaine

par les arbres peut diminuer ce sentiment et ajoute une ouverture graduelle sur le village

d’Illiers qui peut renforcer l’intérêt pour le paysage local. Cet alignement agrandit le réseau

écologique tout en conservant le caractère ouvert du paysage. Attention à planter des espèces

locales à la place des sempiternels platanes de bord de route (effet négatif sur le paysage).

Quelques bosquets en bord de fossé pour offrir un refuge à la petite faune de plaine. Leur

implantation vaut aussi pour , ce qui permettrait d’étendre le corridor écologique et relier

le bois à l’alignement d’arbres .

b6 F4

B8 al2

al2

Illustration 7 : A gauche, situation actuelle / A droite, simulation d’implantation de l’alignement d’arbres al2,


38

Carte 32 : Corridor pour petite faune

de bois et lisière – avec

aménagements (H&T ; BD Ortho

IGN)

Carte 31 : Corridor pour petite faune

de bois et lisière – situation actuelle


Corridor forestier

Elément boisé


Légende

al2

b6

39

Carte 33 : Localisation du secteur H

(H&T ; BDTopo IGN)


Légende


semi-naturels (H&T ; BDTopo IGN)

Maintien

souhaitable


absolument

Intérêt Moindre

Trame bleue


Projet routier

Légende Maintien

impératif

Maintien

souhaitable

Maintien moins

intéressant

Trame bleue


40

Secteur H – Nord d’Illiers-Combray – Hameau des Mesliers


Champs de grande taille

Eléments boisés autour du hameau des Mesliers et dans la zone industrielle mais

nombreuses haies décoratives avec espèces exotiques, donc peu d’intérêt pour la faune

et la flore locales

Quelques jachères de plus ou moins d’intérêt

Le tracé de la déviation va surtout impacter les chemins


Jachère : grande diversité floristique. Sa proximité au bois en fait un espace pionnier pour

les espèces forestières (cf. nombreuses touffes de ronces ou petits épicéas épars). Jachère très

hétérogène et extrêmement convoitée par tout un éventail de papillons (demi-deuils, paons du

jours, myrtils….).

Arbres isolés : le long du fossé. Observés séparément, ces arbres présentent de nombreuses

blessures certainement dues aux engins agricoles. Considéré comme un petit complexe arboré

dans la plaine, leur intérêt ressort comme un refuge pour la petite faune ou les ongulés

(chevreuils observés à leur pied) ou encore comme perchoir pour l’avifaune. Ils représentent

des corridors particuliers qui ne sont pas observables sous SIG mais néanmoins très

importants en termes écologiques.

Arbre isolé : arbre en bonne santé dont l’important rôle écologique est illustré par la

présence d’un nid dans la canopée.

Chemin : seul chemin assez remarquable du périmètre de l’AFR, il va être impacté par le

tracé de la déviation. Une grande diversité floristique et surtout une connexion directe avec de

nombreux éléments semi-naturels variés (friche, bosquet, fossé) lui confèrent tout son intérêt.

Bande enherbée : grande diversité floristique, présence de nombreux papillons et autres

insectes pollinisateurs. De largeur considérable, elle contribue à protéger le fossé des dérives

agricoles et est connectée à différents bosquets.


Jachère : bonne diversité floristique. Cette jachère est fauchée pour le foin et est connectée

aux arbres des jardins du hameau.

Jachères : trois jachères différenciables sur le terrain par leur aspect et leur cortège

floristique. Celle du milieu est plus pauvre que ses voisines mais aucune ne présente une

diversité floristique exceptionnelle. La considération de l’espace total qu’elles représentent en

termes d’élément semi-naturel prairial leur donne un intérêt écologique significatif. Elles

gagneraient à être semées et fauchées.

J35

A5

C1

A6

N6

J33

J34

41

Bande enherbée : largeur considérable qui protège le fossé et l’arbre des pratiques

agricoles. Bonne diversité floristique.


Jachère : bonne diversité floristique. Cette jachère se trouve isolée à l’extrémité du réseau

écologique du territoire de l’AFR.


Retracer les chemins impactés par la déviation cf. et .

Implanter de petits groupes d’arbres aux carrefours et pour incorporer une présence

boisée dans un paysage plutôt ouvert.

Planter un cinquième arbre isolé pour agrandir le corridor écologique, entre autres pour

les chevreuils observés dans le fossé adjacent.

Implanter une haie basse tige en bordure de pour offrir refuge et alimentation à la petite

faune de plaine (et conforter dans le réseau écologique).

Implanter bosquet et/ou jachère/friche dans les endroits isolés par la déviation ou relique

des anciens éléments semi-naturels .

Implanter des buissons ou de petits bosquets en pointe de champs

Se servir de la bande enherbée comme exemple pour mettre en place une meilleure gestion

du reste de ce linéaire et améliorer son rôle écologique de corridor.

Modifier l’entretien des chemins enherbés pour augmenter leur qualité écologique.

N5 A6

J36

N5

al3 al4

a1

J36

J36

c6 c7

bj2

j2

s4

Illustration 8 : exemples de deux chemins agricoles fortement impactés par un entretien non approprié

photographie D.Parisse, 2011

42

Carte 36 : Corridor pour

petite faune de bois et lisière

– avec aménagements


Corridor forestier

Elément boisé


Légende


petite faune de bois et lisière

– situation actuelle (H&T ;

BD Ortho IGN)

h14

c6

a1 ba2

al3 al4

c7

j2 bj2

s4

43


petite faune de plaine –

avec aménagements



petite faune de plaine –

situation actuelle (H&T ;

BD Ortho IGN)

Corridor prairial

Elément prairial


Légende

h14

ba2

al3 al4

a1

c7

s4 j2

c6

bj2

44

Résumé des aménagements proposés :

En paysage de campagne ouverte : privilégier haies basse tiges large (trois rangs), bosquets

épars, buissons, alignement d’arbres… qui conservent l’ouverture du paysage.

En paysage traditionnellement plus fermé : implanter des hais haute tige entre les éléments

boisés isolés, plantation de boisements plus importants

Systématiser les buissons et bosquets en pied de pylônes dans la mesure où leur implantation

s’intègre au paysage local et qu’ils ne présentent pas un danger pour la circulation automobile

(pas trop proches des carrefours, des bords de route…). Ces buisons présentent un grand

intérêt pour la petite faune de plaine et sont des points d’accroche pas trop imposants pour le

regard (ils conservent ainsi son caractère ouvert au paysage).

Combiner au maximum les éléments semi-naturels (haie + jachère / bois + prairie + fossé +

bande enherbée comme dans le secteur G).

Récapitulation des conseils généraux à l’ensemble du périmètre de l’AFR :

faire évoluer les pratiques de gestion des chemins (principaux facteurs influant sur leur

qualité et donc leur intérêt écologique), c’est-à-dire éviter le désherbage chimique,

limiter les produits phytosanitaires, faucher plus tardivement.

incorporer des bandes de jachères de 10 à 20 mètres à l’intérieur de la mosaïque

agricole. Ces bandes joueront le rôle de refuge pour la faune au moment des moissons

par exemple.

Maintenir les jachères les plus intéressantes en les redistribuant à leur ancien

propriétaire pour que les terrains ne soient pas remis en culture.

développer les lisières de haies, bosquets et boisements plus importants.

conserver les bandes enherbées en bord de cours d’eau et fossés ; d’une largeur

minimale de 5 mètres (application de la Directive Cadre sur l’Eau).

semer et gérer les zones en gel (jachères) pour améliorer leur potentiel écologique.

45

Conclusion :

L’AFR peut être un processus d’aménagement destructeur de la biodiversité locale si le

fonctionnement écologique du territoire en question n’est pas pris en considération.

Cependant, une connaissance, même succincte, de la structure du territoire et de la qualité des

éléments semi-naturels présents permet de travailler en faveur de la biodiversité sur les

aspects de maintien et/ou d’aménagement d’éléments fixes. Ainsi, le maintien des éléments

semi-naturels les plus intéressants cherche à limiter au maximum les impacts sur la

biodiversité, tandis que des propositions d’aménagements judicieuses visent à compenser la

perte écologique des éléments supprimés. Il faut toutefois garder à l’esprit qu’une création ex-

nihilo, même si l’élément créé semble parfaitement intégré à la trame paysagère, ne

compensera jamais entièrement la perte d’un élément établi au fil du temps et des pratiques

agricoles.

De plus, comme l’ont mis en évidence Henein & Meriam en 19903: d’après modèle, on

n’observe pas de relation entre le nombre de corridors et la taille de la métapopulation

(ensemble des individus d’une espèce présents sur un territoire donné), autrement dit, il vaut

mieux moins de connexions mais de bonne qualité que beaucoup de connexions de mauvaise

qualité. Ce constat fait intervenir les pratiques de gestion des éléments semi-naturels dans

l’agrosystème, pratiques aussi importantes pour la biodiversité que les connexions entre ces

différents éléments.

Au final, le périmètre de l’AFR présente des ensembles paysagers qui répondent à des besoins

de gestion et d’aménagements différents :

Secteurs A et C : deux vallées humides à préserver au maximum, peu

d’aménagements à apporter. Il convient de mettre plutôt l’accent sur la gestion des

éléments semi-naturels déjà présents.

Secteurs B ; F ; H : plaines de grande culture intensive type Beauce, éviter de

supprimer le peu d’éléments boisés existants, implanter des éléments semi-naturels

de petite taille pour ne pas rompre avec le caractère ouvert du paysage, redessiner les

chemins impactés par les projets d’aménagements, maintenir les autres et insister sur

une gestion plus douce de l’ensemble des chemins agricoles.

Secteurs D ; E ; G : plaines de grande culture aux champs de taille moyenne à grande,

importants éléments boisés présents en pourtour des cultures. L’idéal serait de

chercher à les connecter entre eux et avec des éléments de taille plus réduite

(bosquets ; arbres isolés) pour une meilleure intégration dans le paysage et dans le

réseau écologique.

3 PAILLAT G. & BUTET A., 1994, Fragmentation et connectivité dans les paysages : importance des habitats

corridors pour les petits mammifères, in ARVICOLA, tome VI, n°2, 1994, pp. 5-12.

Documents

Aménagement Foncier Rural d’Illiers-Combray, Blandainville et Saint-Avit-les-Guespières - Préconisations environnementales de conservation des éléments semi-naturels et propositions