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Qu’est-ce que le CESER ? Le Conseil Économique, Social et Environnemental Régional est une assemblée consultave placée auprès du Conseil régional avec lequel il forme la Région. Il réunit 100 membres issus du monde économique, social, associaf et environnemental que l’on idenfie comme les « forces vives » de la région Centre-Val de Loire. Le CESER émet des avis et réalise des études sur les quesons qui relèvent des compétences régionales au sens large. CESER Centre-Val de Loire Hôtel de Région 9 rue Saint-Pierre Lenn CS 94117 45041 ORLEANS CEDEX 1 Tel. : 02.38.70.30.39 Courriel : [email protected] Web : ceser.centrevaldeloire.fr L’aracvité régionale de l’enseignement supérieur et de la recherche L’académie d’Orléans-Tours a accueilli en 2014-2015 dans ses formaons universitaires 3 582 étu- diants de naonalité étrangère, soit 2,2 % du nombre total d’étu- diants étrangers accueillis en France métropolitaine. La recherche contribue à l’aracvité de l’enseignement supérieur régio- nal, puisque les étudiants provenant d’autres territoires français ou de l’étranger s’inscrivent majoritaire- ment (à 50,3 %) en Master ou doc- torat (11,7 %) dans des cursus bien davantage liés à la recherche que ceux de licence (qui n’accueillent que 25,3 % des étudiants étrangers présents en région). L’ATTRACTIVITÉ DE LA RECHERCHE EN CENTRE-VAL DE LOIRE MENACES ET OPPORTUNITÉS CONTEXTE Dans le domaine de l’enseigne- ment supérieur, les récentes lois MAPTAM 1 et NOTRe 2 ont conforté et renforcé le rôle de la Région, reconnue comme un interlocuteur privilégié de l’État et comme le chef de file de l’intervenon des collecvités territoriales. Ainsi, la Région Centre-Val de Loire a fait de l’enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovaon une priorité. Le terreau y est favo- rable avec, en termes d’enseigne- ment supérieur, plus de 60 000 étudiants au sein de deux universi- tés pluridisciplinaires, d’un Instut Naonal des Sciences Appliquées, d’écoles d’arts, de classes prépa- ratoires, de formaons sanitaires et sociales… et, en termes de re- cherche, les laboratoires de ces structures et des grands établisse- ments de recherches présents en région (BRGM, CEA, CNRS, INRA, INSERM, IRSTEA), ainsi que le Centre Hospitalier Universitaire, le Centre Hospitalier Régional d’Or- léans et les groupements hospita- liers territoriaux en cours de déve- loppement. La queson de l’aracvité se joue à un double niveau, de l’arac- vité de la recherche régionale en elle-même et de l’aracvité du territoire régional pour et par la recherche. L’objecf poursuivi au travers de cee autosaisine est de contribuer à la réflexion sur la recherche de demain en ciblant son impact so- cio-économique pour : - valoriser la recherche en Centre- Val de Loire comme facteur d’aracvité vis-à-vis des étu- diants, des chercheurs ou des en- trepreneurs issus de la région ou venus d’ailleurs ; - faciliter une « identé recherche » propre à la région Centre-Val de Loire (développer un ou des parcularisme(s)) soit en s’ap- puyant sur l’existant – même em- bryonnaire – soit en développant de nouvelles compétences. PRÉCONISATIONS Décembre 2019 Préconisaons générales Il importe de favoriser et faciliter le finan- cement de la recherche. Plusieurs mesures peuvent être rapidement prises en ce sens : • Considérer les dépenses de fonconne- ment de la recherche comme des invess- sements, pour faciliter la mobilisaon de moyens en faveur de la recherche et parce que financer la recherche, c’est invesr sur le long terme. Cela permerait notamment de lever des verrous limitant le nombre de doctorants en région. • Apporter davantage de souplesse dans les calendriers budgétaires pour faciliter les cofi- nancements entre collecvités territoriales, État et Fonds européens. Une vigilance doit toutefois se faire pour limiter la complexité et, par suite, la fragilité de certains dossiers. Dépendre de sources de financements mul- ples entraîne, en effet, un risque pour l’en- semble du projet pour lequel une défaillance d’un partenaire minoritaire peut se traduire en de longs retards voire une annulaon. • Simplifier la geson des projets euro- péens pour permere à davantage de moyens d’être directement ulisés pour la recherche. En effet, les Fonds européens (en parculier FEDER et H2020) sont par- culièrement importants pour le financement de la recherche. Ils apportent des moyens complémentaires loin d’être négligeables. Les premiers sont gérés par le Conseil régio- nal et complètent certains financements régionaux. Mais leur montage et encore plus leur jusficaon sont très complexes. Cela entraîne des coûts de geson et empêche certaines acons. • En complément de la stratégie de spé- cialisaon régionale (aussi appelée spécia- lisaon intelligente), maintenir des aides, notamment au développement de « pépites » y compris sur des sujets originaux et/ou éloignés des axes de spécialisaon régionale. 1 Loi de modernisaon de l’acon publique territoriale et d’affirmaon des métropoles ² Loi du 7 août 2015 portant nouvelle orga- nisaon territoriale de la République Pour le CESER, la priorité doit aller vers le mainen de la recherche en région et le renforcement des synergies, entre établis- sements mais aussi entre financeurs et la créaon d’entreprises. A ce tre, plusieurs pistes sont mises en avant : Augmenter l’invesssement dans la recherche pour préserver l’avenir : - en mobilisant l’ensemble des financeurs publics et privés, - en apportant des aides au montage de certains projets d’envergure, - en appuyant la structure d’accéléraon de transfert de technologie C-Valo, pour : - augmenter le nombre de bourses docto- rales en région pour arer des étudiants en région, en parculier sur des projets innovants (sur la base d’une banque de sujets) , - maintenir des appels à projet ba- sés sur les collaboraons entre par- tenaires publics et privés et/ou des collaboraons entre organismes et/ou sites - aider à développer des thèmes de recherches en lien avec le développement durable et l’économie circulaire. Poursuivre l’encouragement au transfert de technologie notamment en créant un in- cubateur régional de start-ups issues de la recherche pour la créaon et le mainen de structures innovantes en région. Favoriser les implantaons en région de chercheurs confirmés et de haut niveau venant d’autres régions, notamment l’Île-de-France, ou de l’étranger. Maintenir de la recherche sur l’ensemble du territoire en améliorant le débit Inter- net et téléphonique des structures souvent situées en dehors des métropoles. Renforcer les rapprochements PME/ monde de la Recherche, en faisant connaître les incitaons financières pour les entreprises qui accueillent des doc- torants ou des chercheurs (crédit impôt recherche). Favoriser systémaquement les syner- gies entre les acteurs de l’ESR, la Région, les deux métropoles et les autres collec- vités territoriales dans la limite de leurs moyens et de leur compétence. L’abandon de la ComUE rend cee nécessité encore plus forte. Renforcer les collaboraons est un préalable indispensable à l’aracvité de l’écosystème de la Recherche. Pour cela, il est nécessaire de : - Discuter systémaquement des orien- taons stratégiques et des moyens d’acon au sein du Comité d’Orientaon Straté- gique régional, - Encourager les acons communes à plusieurs établissements et améliorer leur visibilité et la durabilité via des convenon- nements, - Promouvoir l’ensemble des forces de recherches régionales sur un site Web régional, - Appuyer les structures d’aide au mon- tage de projets européens, Invesssements d’avenir et autres et prévoir un cofinance- ment des équipes ayant obtenu des finan- cements. - Construire une polique territoriale commune de développement de la Re- cherche associant les deux métropoles et la Région pour concentrer les forces et déter- miner un cap à suivre. Les préconisaons issues de ce rapport portent sur deux niveaux : général, à l’échelle du pays, et régional. Préconisaons spécifiques au territoire régional

PRÉCONISATIONS · puyant sur l’existant – même em-bryonnaire – soit en développant de nouvelles compétences. PRÉCONISATIONS Décembre 2019 Préconisations générales Il

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Page 1: PRÉCONISATIONS · puyant sur l’existant – même em-bryonnaire – soit en développant de nouvelles compétences. PRÉCONISATIONS Décembre 2019 Préconisations générales Il

Qu’est-ce que le CESER ?

Le Conseil Économique, Social et Environnemental Régional est une assemblée consultative placée auprès du Conseil régional avec lequel il forme la Région. Il réunit 100 membres issus du monde économique, social, associatif et environnemental que l’on identifie comme les « forces vives » de la région Centre-Val de Loire. Le CESER émet des avis et réalise des études sur les questions qui relèvent des compétences régionales au sens large.

CESER Centre-Val de LoireHôtel de Région

9 rue Saint-Pierre LentinCS 94117

45041 ORLEANS CEDEX 1

Tel. : 02.38.70.30.39Courriel : [email protected]

Web : ceser.centrevaldeloire.fr

L’attractivité régionalede l’enseignement supérieur

et de la recherche

L’académie d’Orléans-Tours a accueilli en 2014-2015 dans ses formations universitaires 3 582 étu-diants de nationalité étrangère, soit 2,2 % du nombre total d’étu-diants étrangers accueillis en France métropolitaine.

La recherche contribue à l’attractivité de l’enseignement supérieur régio-nal, puisque les étudiants provenant d’autres territoires français ou de l’étranger s’inscrivent majoritaire-ment (à 50,3 %) en Master ou doc-torat (11,7 %) dans des cursus bien davantage liés à la recherche que ceux de licence (qui n’accueillent que 25,3 % des étudiants étrangers présents en région).

L’ATTRACTIVITÉ DE LA RECHERCHE EN CENTRE-VAL DE LOIREMENACES ET OPPORTUNITÉS

CONTEXTE

Dans le domaine de l’enseigne-ment supérieur, les récentes lois MAPTAM1 et NOTRe2 ont conforté et renforcé le rôle de la Région, reconnue comme un interlocuteur privilégié de l’État et comme le chef de file de l’intervention des collectivités territoriales.

Ainsi, la Région Centre-Val de Loire a fait de l’enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation une priorité. Le terreau y est favo-rable avec, en termes d’enseigne-ment supérieur, plus de 60 000 étudiants au sein de deux universi-tés pluridisciplinaires, d’un Institut National des Sciences Appliquées, d’écoles d’arts, de classes prépa-ratoires, de formations sanitaires et sociales… et, en termes de re-cherche, les laboratoires de ces structures et des grands établisse-ments de recherches présents en région (BRGM, CEA, CNRS, INRA, INSERM, IRSTEA), ainsi que le Centre Hospitalier Universitaire, le Centre Hospitalier Régional d’Or-léans et les groupements hospita-liers territoriaux en cours de déve-loppement.

La question de l’attractivité se joue à un double niveau, de l’attracti-vité de la recherche régionale en elle-même et de l’attractivité du territoire régional pour et par la recherche.

L’objectif poursuivi au travers de cette autosaisine est de contribuer à la réflexion sur la recherche de demain en ciblant son impact so-cio-économique pour :

- valoriser la recherche en Centre-Val de Loire comme facteur d’attractivité vis-à-vis des étu-diants, des chercheurs ou des en-trepreneurs issus de la région ou venus d’ailleurs ;

- faciliter une « identité recherche » propre à la région Centre-Val de Loire (développer un ou des particularisme(s)) soit en s’ap-puyant sur l’existant – même em-bryonnaire – soit en développant de nouvelles compétences.

PRÉCONISATIONS

Décembre 2019

Préconisations générales

Il importe de favoriser et faciliter le finan-cement de la recherche. Plusieurs mesures peuvent être rapidement prises en ce sens :

• Considérer les dépenses de fonctionne-ment de la recherche comme des investis-sements, pour faciliter la mobilisation de moyens en faveur de la recherche et parce que financer la recherche, c’est investir sur le long terme. Cela permettrait notamment de lever des verrous limitant le nombre de doctorants en région.

• Apporter davantage de souplesse dans les calendriers budgétaires pour faciliter les cofi-nancements entre collectivités territoriales, État et Fonds européens. Une vigilance doit toutefois se faire pour limiter la complexité

et, par suite, la fragilité de certains dossiers. Dépendre de sources de financements mul-tiples entraîne, en effet, un risque pour l’en-semble du projet pour lequel une défaillance d’un partenaire minoritaire peut se traduire en de longs retards voire une annulation.

• Simplifier la gestion des projets euro-péens pour permettre à davantage de moyens d’être directement utilisés pour la recherche. En effet, les Fonds européens (en particulier FEDER et H2020) sont parti-culièrement importants pour le financement de la recherche. Ils apportent des moyens complémentaires loin d’être négligeables. Les premiers sont gérés par le Conseil régio-nal et complètent certains financements régionaux. Mais leur montage et encore plus leur justification sont très complexes. Cela entraîne des coûts de gestion et empêche certaines actions.

• En complément de la stratégie de spé-cialisation régionale (aussi appelée spécia-lisation intelligente), maintenir des aides, notamment au développement de « pépites » y compris sur des sujets originaux et/ou éloignés des axes de spécialisation régionale.

1 Loi de modernisation de l’action publique territoriale et d’affirmation des métropoles

² Loi du 7 août 2015 portant nouvelle orga-nisation territoriale de la République

Pour le CESER, la priorité doit aller vers le maintien de la recherche en région et le renforcement des synergies, entre établis-sements mais aussi entre financeurs et la création d’entreprises. A ce titre, plusieurs pistes sont mises en avant :

• Augmenter l’investissement dans la recherche pour préserver l’avenir :- en mobilisant l’ensemble des financeurs publics et privés,- en apportant des aides au montage de certains projets d’envergure, - en appuyant la structure d’accélération de transfert de technologie C-Valo,

pour : - augmenter le nombre de bourses docto-rales en région pour attirer des étudiants en région, en particulier sur des projets innovants (sur la base d’une banque de sujets),- maintenir des appels à projet ba-sés sur les collaborations entre par-tenaires publics et privés et/ou des collaborations entre organismes et/ou sites

- aider à développer des thèmes de recherches en lien avec le développement durable et l’économie circulaire.• Poursuivre l’encouragement au transfert de technologie notamment en créant un in-cubateur régional de start-ups issues de la recherche pour la création et le maintien de structures innovantes en région.• Favoriser les implantations en région de chercheurs confirmés et de haut niveau venant d’autres régions, notamment l’Île-de-France, ou de l’étranger.• Maintenir de la recherche sur l’ensemble du territoire en améliorant le débit Inter-net et téléphonique des structures souvent situées en dehors des métropoles.• Renforcer les rapprochements PME/monde de la Recherche, en faisant connaître les incitations financières pour les entreprises qui accueillent des doc-torants ou des chercheurs (crédit impôt recherche).• Favoriser systématiquement les syner-gies entre les acteurs de l’ESR, la Région, les deux métropoles et les autres collec-tivités territoriales dans la limite de leurs

moyens et de leur compétence. L’abandon de la ComUE rend cette nécessité encore plus forte. Renforcer les collaborations est un préalable indispensable à l’attractivité de l’écosystème de la Recherche. Pour cela, il est nécessaire de :

- Discuter systématiquement des orien-tations stratégiques et des moyens d’action au sein du Comité d’Orientation Straté-gique régional,

- Encourager les actions communes à plusieurs établissements et améliorer leur visibilité et la durabilité via des convention-nements,

- Promouvoir l’ensemble des forces de recherches régionales sur un site Web régional,

- Appuyer les structures d’aide au mon-tage de projets européens, Investissements d’avenir et autres et prévoir un cofinance-ment des équipes ayant obtenu des finan-cements.

- Construire une politique territoriale commune de développement de la Re-cherche associant les deux métropoles et la Région pour concentrer les forces et déter-miner un cap à suivre.

Les préconisations issues de ce rapport portent sur deux niveaux : général, à l’échelle du pays, et régional.

Préconisations spécifiques au territoire régional

Page 2: PRÉCONISATIONS · puyant sur l’existant – même em-bryonnaire – soit en développant de nouvelles compétences. PRÉCONISATIONS Décembre 2019 Préconisations générales Il

DÉFINITIONS

CHIFFRES CLÉS

Les forces et atouts de la recherche en Centre-Val de Loire

• Une recherche publique et privée assez bien répartie sur le territoire,

• Un dynamisme de la recherche privée : 1 520 entreprises de R&D présentes sur l’ensemble du territoire représentant 7 000 ETP,

• Des forces reconnues à travers différents critères d’évaluation :

- Nombre et impacts des publications, notamment en sciences de l’univers, biologie appliquée-écologie mathématiques,

- Brevets principalement dans les domaines « Machines, méca-nique et transports », « Electronique-électricité » et « Chimie-matériaux Brevets »,

- Domaines potentiels de spécialisation concentrant forces de recherches publique et privée, notamment en ingénierie et mé-trologie environnementales, Biotechnologies et services appli-qués à la santé et à la cosmétique, Conception de systèmes pour le stockage de l’énergie, Technologie de l’efficacité énergétique pour la construction, la rénovation et l’usage de bâtiments, TIC et services pour le tourisme patrimonial,

- Reconnaissance européenne : urbanisme, agronomie, Infras-tructures stockage du carbone, résonnance magnétique à très haut champ, d’observations astronomiques à basse fréquence et maladies animales émergentes,

- Axes d’excellence regroupant des effectifs conséquents : énergie-matériaux, systèmes terre-espace, biomédicaments – infectiologie, intelligence des patrimoines, chimie thérapeu-tique, organisation moléculaire du vivant, cosmétosciences,

- Mais aussi des niches d’excellence : relations entre individus, autisme et neuropsychiatrie, sylviculture, entomologie, image-rie…

Les faiblesses de la recherche en Centre-Val de Loire

• Un manque de spécialisation et d’attractivité de la région Centre-Val de Loire en général qui limite les possibilités de renforcer les domaines d’excellence,

• Une recherche insuffisamment mise en valeur, une capacité de recherche de recherche peu connue des acteurs régionaux et un taux de dépendance du secteur Recherche & Développement su-périeur la moyenne nationale,

• Des outils de soutien manquants notamment l’absence d’un in-cubateur régional de start-ups. Le Comité Régional de Valorisation (C-Valo), récemment créé, devrait permettre de mettre en place les fonctions manquantes.

Les leviers à activer pour lever les freins endogènes

• Améliorer la coordination de l’ensemble des acteurs de l’Enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation en s’appuyant notamment sur le comité d’orientation stratégique (COS), mis en place en 2017,

• Renforcer le recours aux équipes régionales de recherche,

• Développer des formations spécialisées de haut niveau, à l’ins-tar du Master International en économie commun aux deux uni-versités ou du Master Erasmus « Mundus Infectiology and One health » développée par l’université de Tours avec l’INRA.

LES LEVIERS ENDOGÈNES POUR RENFORCER L’ATTRACTIVITÉ

Recherche

« La recherche et le développement expérimental (R&D) englobent les travaux de création entre-pris de façon systématique en vue d’accroître la somme des connaissances, y compris la connais-sance de l’homme, de la culture et de la société, ainsi que l’utilisation de cette somme de connais-sances pour de nouvelles applications », définition issue du manuel de l’OCDE de Frascati.

La recherche s’inscrit dans le temps long et est indis-pensable pour pouvoir mettre en œuvre, demain, de nouveaux procédés. Les projets de recherche doivent viser à enrichir l’état de l’art des connais-sances scientifiques et/ou techniques. Au sein de la recherche et développement, trois types d’acti-vités sont identifiables : recherche fondamentale, recherche appliquée et développement expérimental.

Quant à la recherche translationnelle, elle définit, dans le domaine de la santé, l’interface entre la recherche fondamentale et la recherche clinique pour une meilleure prise en charge du patient.

Innovation

L’innovation s’inscrit dans le modèle écono-mique à court terme. Un projet d’innovation se positionne dans le cadre d’une étude de marché et non plus dans le domaine scientifique et/ou technique.

En effet, le produit innovant doit avoir pour but d’être commercialisé. Selon le manuel d’Oslo, « L’innovation est la mise en œuvre d’un produit (bien ou service) ou d’un procédé nou-veau ou sensiblement amélioré, d’une nouvelle méthode de commercialisation ou d’une nouvelle méthode organisationnelle dans les pratiques de l’entreprise, l’organisation du lieu de travail ou les relations extérieures ».

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Les opportunités

• Un positionnement géographique stratégique qui pourrait offrir des opportunités d’accueil de chercheurs venant d’Ile de France, d’où l’importance de dégager des moyens pour les atti-rer et les retenir en région,

• Poursuivre l’amélioration continue de l’écosystème régional de la recherche et de l’innovation.

Les menaces

• Une concurrence entre régions liée à la politique actuelle de spécialisation des sites d’enseignement supérieur et de recherche qui conditionne une partie des dotations d’État désormais compétitives (Projets investissement d’avenir). Elle pénalise les écosystèmes régionaux qui ne peuvent afficher de concentrations suffisantes de chercheurs et d’entreprises au-tour de domaines d’excellence,

• Des possibilités de synergie insuffisamment développées : si des collaborations existent, l’abandon du projet de ComUE Centre Val de Loire n’a pas permis de les développer.

Les leviers à activer pour lever les freins exogènes

• Veiller au niveau des apports financiers des collectivités territoriales afin notamment de :

- renforcer le nombre de bourses doctorales en région pour que les équipes restent compétitives,

- poursuivre l’encouragement à la création de start-ups,- favoriser l’implantation en région de chercheurs confirmés

venant d’autres régions ou pays,- inciter au recrutement de doctorants et boursiers CIFRE dans

les PME et start-up porteuses d’innovation pour contribuer à la fois à la recherche appliquée et la recherche fondamentale.

• Développer les collaborations de l’ensemble des acteurs de la recherche en région,

• Mener une réflexion sur la mise en valeur des domaines et niches d’excellence,

• Faciliter les succès aux demandes de financement européen, dans le cadre du nouveau programme « Horizon Europe »,

• Communiquer davantage sur la recherche en poursuivant les actions de diffusion de la culture scientifique, technique et d’innovation auprès de la population.

LES LEVIERS EXOGÈNES À MOBILISER

Source : MESRI, Sies, STRATER 2018, MESR