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GUIDE de la QUALITÉ ENVIRONNEMENTALE dans l’ARCHITECTURE et l’URBANISME aménagements bâtiments neufs constructions à réhabiliter a ménagements édito, introduction b âtiments neufs d iagnostic environnemental table des illustrations synoptique c onstructions à réhabiliter www.grenoble.fr

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GUIDE de la QUALITÉ ENVIRONNEMENTALE dans l’ARCHITECTURE et l’URBANISMEaménagements bâtiments neufs constructions à réhabiliter

aménagements

édito, introduction

bâtiments neufs

diagnostic environnemental

table des illustrations

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constructions à réhabiliter

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c3.0 Chantier propre

c2.1.a. Isolation thermique et inertie (bâtiments antérieurs à 1948)

c2.1.b. Isolation thermique et inertie (bâtiments postérieurs à 1948)

c2.2 Qualité des baies et de leurs protections solaires

c2.3 Renouvellement d’air

c2.4 Efficacité des moyens de production de chauffage

c2.5 Maîtrise des consommations de chauffage, d’ECS, d’électricité et d’eau

c2.6 Énergies renouvelables

c1.1 Diagnostics du patrimoine à réhabiliter

c1.2 Audits de performance énergétique

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c1.Etablirundiagnostic

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c3.Limiterlesimpacts

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FICHEc1.1Diagnosticsdupatrimoineàréhabiliter

Etablirundiagnosticdupatrimoineimmobilieràréhabiliter

• L’établissement d’un dossier regroupant l’ensemble des états, constats et diagnostics d’un bâtiment facilite la programmation des travaux à entreprendre et permet de conserver une mémoire pour chaque bâtiment.• L’ordonnance n° 2005-655 du 8 juin 2005 relative au logement et à la construction réforme le diagnostic technique immobilier et ses modalités de mise en œuvre. Elle précise article 18 que « En cas de vente de tout ou partie d’un immeuble bâti, un dossier de diagnostic technique, fourni par le vendeur, est annexé à la promesse de vente ou, à défaut de promesse, à l’acte authentique de vente. En cas de vente publique, le dossier de diagnostic technique est annexé au cahier des charges». • Certains diagnostics réglementaires sont obligatoires alors que d’autres sont à réaliser suivant la situation et le patrimoine à réhabliter.• Les modes de construction de l’époque (surtout avant 1948) étaient très différents de ceux d’aujourd’hui ; ils doivent être précisément identifiés afin que la réhabilitation ne porte pas atteinte aux qualités intrinsèques du bâtiment et puisse concilier les enjeux souvent contra-dictoires de patrimoine et de performances environnementales.

Note : les diagnostics listés ici concernent uniquement ceux qui ont trait à la qualité environnementale du bâtiment et la santé. Ils n’excluent pas d’autres diagnostics préalables à une mise en conformité nécessaire (électricité, gaz, état des structures...) qui ne font pas l’objet de ce guide. Ledossierdediagnostictechniquedoitcomporteràminimalesdiagnosticssuivants: w Undiagnosticpollutiondessolset/oudessous-sols• Réaliser un diagnostic de pollution des sols et/ou des sous-sols (Cf a3.1 Sous-sol) pour déceler une éventuelle contamination due aux activités antérieures dans le bâtiment et autour du bâtiment, notamment lorsqu’il y a changement de destination (transformation d’un bâtiment d’activité industrielle en logement par exemple). w Undiagnosticamiante• Réaliser un diagnostic amiante, obligatoire pour les parties communes et privatives de tout immeuble bâti avant le 1er juillet 1997 (Décret 2003-462 des parties I-II-III du Code de la Santé Publique- Norme NFC 46020).

L’amiante est issue d’une roche fibreuse longtemps utilisée en construction pour ses qualités : solidité, résistance aux hautes températures, aux bactéries et à la plupart des agents chimiques, isolations thermique et phonique. C’est la dégradation de l’amiante ou le déflocage qui présente un risque pour la santé. Son inhalation provoque des risques : difficultés ou insuffisances respiratoires, risque de cancer.

w Undiagnosticplomb• Réaliser un diagnostic plomb tel que demandé par la loi de santé publique du 9 août 2004 substituant l’ERAP (État des risques d’ac-cessibilité au plomb) par un Constat de Risque d’Exposition au Plomb (CREP) et applicable aux logements construits avant 1948.(Décrets 98-657, 99-483, 99-484 arrêté du 12/07/99). Le décret du 20 décembre 2001 fixe la mise en conformité des réseaux intérieurs d’adduction d’eau qui est placée sous la responsabilité du propriétaire.

Le plomb était utilisé dans la fabrication des peintures, des enduits et des canalisations jusqu’à la moitié du XXème siècle. Depuis 1948 son utilisation est interdite. L’ingestion ou l’inhalation de plomb est toxique et peut provoquer des effets réversibles (anémie ou troubles digestifs) et irréversibles (atteintes du système nerveux, le saturnisme). Les enfants sont particulièrement sensibles à ce toxique. En décembre 2013, la limite de qualité du plomb dans l’eau passera de 25 mg/l aujourd’hui à 10 mg/l, et nécessitera par conséquent la suppression totale des canali-sations au plomb.

Objectifs

Pourquoi?

Préconisations

Comment?

Opération de désamiantage nécessitant le port d’équipements de protection.

u Regrouper l’ensemble des états, constats et diagnostics dans un seul dossier de diagnostic technique afin de prioriserlestravauxderénovationmisenévidence.

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Détection du plomb dans les parois d’une habitation avec un analyseur à fluorescence X.

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Termites ailés.

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Droitsetdevoirsdeslocatairesetdesbailleurs:• Tout bailleur ou occupant doit se conformer aux règles d’habitabilité définies par le RSD (Règlement Sanitaire Départemental).• Le bailleur doit délivrer un logement décent au locataire. Ces conditions sont définies par le décret n°2002-120 du 30 janvier 2002.Le locataire doit veiller à ce que son mode de vie n’entraîne pas des dégradations du logement et ne développe pas des conditions de risques pour la santé. Il doit également respecter le règlement intérieur de son immeuble.

• MEEDDM /logement : www.logement.gouv.fr• DDASS (Direction Départementale de l’Action Sanitaire et Sociale) 17, rue du Commandant l’Herminier 38000 Grenoble - Tél. 04 76 63 64 29 Fax 04 76 51 3628• Service Hygiène-Salubrité-Environnement de la Ville de Grenoble, 33 rue Joseph Chanrion 38000 Grenoble - Tél. 04 76 03 72 59 Courriel : [email protected] ou sur www.ville-grenoble.fr rubrique Environnement & Cadre de vie/Hygiène habitat.• Observatoire de la Qualité de l’Air Intérieur (rapports sur la qualité de l’air dans divers types de bâtiments) : www.air-interieur.org• FCBA Observatoire National Termites pour consulter la carte officielle des régions infectées par les termites : www.termite.com.fr

Allerplusloin...

w Undiagnosticparasitaire• Réaliser un diagnostic à l’issue duquel un état parasitaire relatif à la présence de termites sera établi. La ville de Grenoble fait en effet l’objet d’une zone à risques délimitée par arrêté préfectoral du 1er octobre 2002. Un état parasitaire de moins de trois mois doit être an-nexé à l’acte de vente pour s’exonérer de poursuite pour vice caché. En cas de présence de termites, une déclaration par le propriétaire doit être faite en Mairie. Cette déclaration incombe à l’occupant, soit par défaut au propriétaire ou au syndicat de copropriété.(Loi n° 996471 du 08/06/99 et Décret n°2000-613 du 03/07/00).

Les termites sont des insectes vivant en communauté, consommateurs de cellulose. Certains types de termites, de la catégorie xylophage (mangeur de bois), présentent un danger pour l’homme lorsqu’ils dégradent les matériaux de construction dans l’habitat.

w Undiagnosticdeperformanceénergétique(DPE)ouunauditénergétique• Réaliser un diagnostic de performance énergétique lorsqu’il est réglementairement nécessaire de le faire : lors de l’achat ou de la vente d’un bâtiment, lors de sa location, s’il s’agit d’un bâtiment public ; dans le cas d’une rénovation, on préfèrera la réalisation d’un auditénergétique tel que décrit (c1.2 Audit de performance énergétique). Ledossierdediagnosticréglementairepourraprendreenconsidérationlesrisquessanitairessuivants,nefaisantpasl’objetàcejourd’uneloimaisquiprésententunrisquepourlasantédesoccupants: w Biocontaminants

L’air est soumis à une biocontamination par agents allergiques ou infectieux. Bactéries, virus, moisissures, allergènes des animaux domestiques sont présents à l’intérieur comme à l’extérieur. Ils sont présents dans les moquettes, revêtements muraux, matériaux d’isolation, système de climatisation et prolifèrent grâce à la chaleur et l’humidité. Il existe un lien probable entre les biocontaminants et les différentes pathologies mais il reste difficile à déterminer.

w MonoxydedecarboneLe CO, gaz incolore et inodore difficile à détecter, est très toxique. Il se forme lors d’une combustion incomplète. Sa présence à l’intérieur des locaux est généralement due à une mauvaise évacuation des gaz brûlés, à l’utilisation d’appareils vétustes ou à une mauvaise ventilation.

w Composésorganiquesvolatils(COV)Le terme englobe de nombreux composés chimiques comme les hydrocarbures, alcools, éther, benzènes... Leur présence dans les bâtiments peuvent provenir de sources très diverses : matériaux de constructions, appareils de chauffage, véhicules... Certains sont toxiques et cancéri-gènes. Le formaldéhyde est considéré comme un COV à part, car il est encore plus volatil.

w FibresminéralessynthétiquesDe plus en plus utilisées dans les bâtiments, notamment pour les revêtements et l’isolation, certaines peuvent être toxiques (laine de verre...).

w SystèmedeventilationLes gaines de ventilations, les filtres et les humidificateurs peuvent parfois devenir des réservoirs de biocontaminants et de composés organi-ques volatils, lorsqu’ils ne font pas l’objet d’une maintenance régulière.

Lesaviez-vous?

Laine de verre : les fibres des laines minérales synthétiques affectent les voies respiratoires.

Les COV s’évaporent à température ambiante; il existe des peintures qui n’en contiennent pas .

La combinaison d’une paroi froide et d’une humidité de l’air élevée produit de la condensation

et des moisissures apparaissent; une aération efficace permet d’éviter ce phénomène

qui peut provoquer des symptômes d’asthme.

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Source : Fillaud

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• Avec 86% du parc de logement ayant plus de 20 ans, les consommations d’énergie des bâtiments anciens de Grenoble représentent un enjeu primordial, plus important encore que dans le neuf, si l’on veut diviser par 4 nos émissions de CO2 d’ici 2050.• Le simple Diagnostic de Performance Energétique réglementaire (DPE) permet de connaître de manière rapide et simplifiée les performances énergétiques du bâtiment. Cependant il n’est pas assez précis pour permettre au gestionnaire d’identifier les priorités d’interventions, ni de définir les efforts à engager pour atteindre les objectifs thermiques visés.• L’audit énergétique détaillé permet d’avancer des propositions d’amélioration plus précises et ajustées. Un audit énergétique est composé d’un examen détaillé du site, de la construction et des installations thermiques et électriques, d’une analyse approfondie des consommations énergétiques, ainsi que des propositions d’amélioration avec investissements, économies et temps de retour sur inves-tissement. Une analyse des consommations d’eau froide et d’eau chaude peut compléter cet audit.• Si les audits énergétiques réalisés à l’initiative de la Ville de Grenoble dans le cadre des études Copropriété2012 ont permis de définir le bouquet de travaux de la CampagneIsolation des bâtiments de logement privés des années 45-75 (cf c2.1b Isolation thermique et inertie - Bâtiments construits après 48) pour atteindre BBC/Effinergie Rénovation (soit dans l’habitat, Cep = 96 kWhep/m2

SHON/an correc-tion climatiques incluses, et pour les autres bâtiments Cepref-40% ), d’autres audits peuvent être nécessaires pour optimiser les inter-ventions sur tout autre bâtiment qui ne présenterait pas les mêmes caractéristiques morphologiques, constructives ou architecturales.• Une étude de faisabilité des approvisionnements en énergie, conforme à l’arrêté du 18 décembre 2007, est obligatoire pour les réha-bilitations de bâtiments de plus de 1000 m2

SHON dont le montant prévisionnel des travaux dépasse 25% de la valeur du bâtiment (celle-ci sera calculée selon l’arrêté du 20 décembre 2007). L’étude d’approvisionnement doit présenter les avantages et les inconvénients de chacune des solutions énergétiques étudiées et révéler pour un bâtiment donné, la solution présentant le meilleur compromis entre coût d’investissement, coût d’exploitation, amortissement et émissions de gaz à effet de serre (GES). Dans le cas où les travaux portent uniquement sur l’enveloppe du bâtiment, seules les variantes suivantes sont réglementairement à étudier : solaire thermique, solaire photovoltaïque, systèmes éoliens. Concernant ces derniers, le diagnostic environnemental joint à ce guide montre que le potentiel éo-lien n’est pas suffisant pour une exploitation sur la commune de Grenoble.

• Encourager la réalisation d’un audit énergétique détaillé par un professionnel indépendant et compétent afin de définir un bouquet de travaux optimisé. Cet audit comportera à minima 4 parties : w un relevé sur site détaillé du bâti et des installations techniques (thermique et électricité spécifique) incluant une analyse des consommations. Au besoin, des héliodons 3D pourront être réalisés afin de caractériser les masques solaires des bâtiments avoisinants. w une analyse approfondie de chaque poste d’amélioration qui présente des objectifs ambitieux de consommation ; on s’efforcera de fixer à minima un objectif équivalent à BBC/Effinergie Rénovation (Arrêté du 29 sep 2009 relatif aux labels Haute Perfor-mance Energétique Rénovation). Pour compléter les études thermiques réglementaires, notamment sur les questions de confort d’été, on réalisera une simulation thermique dynamique selon les mêmes principes que ceux développés en b2.1 Procédés constructifs et inertie. w une approche financière (budget de travaux et temps de retour brut) avec une synthèse en coût global ; du fait de l’aug-mentation inévitable du coût de l’énergie, on prendra 3 scénarii d’évolution du prix de l’énergie : +2%/an, +5%/an et +10%/an.

Objectifs

Préconisations

Comment?

u Faireréaliserunauditénergétiquedétailléparunbureaud’étudescompétent.u Faireréaliseruneétudedefaisabilitédesapprovisionnementsenénergie. Les différentes réglementations thermiques qui ont

vu le jour depuis 1974 ont conduit les bâtiments à progresser dans l’étiquette énergie des DPE.

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Pourquoi?

La thermographie infrarouge permet de visualiser les déperditions thermiques des dalles, murs de

refend, sous-bassements de fenêtre, etc... C’est un excellent outil d’aide à la décision.

Un héliodon 3D permet de visualiser les masques solaires à différentes saisons permettant ainsi de juger si certains logements ou partie de bâtiment

sont défavorisés.

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• A Grenoble, 750 nouveaux logements sont construits en moyenne par an, ce qui représente moins d’1% du parc par rapport aux80 000 logements existants.• La Ville de Grenoble a réalisé sur la période 2005-2009, une OPATB - Opération Programmée d’Amélioration Thermique des Bâti-ments - sur le périmètre des grands boulevards. Cette opération, qui englobait plusieurs dispositifs, présentait un volet d’aide et de soutien pour tous travaux visant à améliorer les performances énergétiques des bâtiments. L’opération concerna environ 1300 loge-ments, 32 commerces (13 engagèrent des travaux), 7 immeubles de bureaux, 3 établissements d’enseignement, 1 hôtel, 1 moyenne surface, 7 écoles et 1 bibliothèque. Avec une réduction de près de 700 tonnes de CO2 par an, l’objectif global de l’OPATB en matière de réduction des émissions de gaz à effet de serre est largement atteint. Par contre, les économies d’énergie restent en deçà de l’objectif initial notamment à cause des gains plus faibles que ceux initialement prévus pour le volet Équipements Tertiaires. Cette opération fût soutenue par l’Europe, l’Etat, la Métro, l’Agence de la Maîtrise de l’Energie (ADEME) et l’Agence nationale de l’habitat (ANAH).• La Campagne Isolation, engagée depuis janvier 2010 dans les copropriétés des années 1945-1975, s’inscrit dans la continuité de l’OPATB des Grands Boulevards.• Depuis juillet 2006, le DPE doit être obligatoirement annexé à la promesse de vente d’un bien immobilier par le vendeur. Depuis juillet 2007, il doit également être annexé à tout nouveau contrat de location par le bailleur. Depuis le 2 janvier 2008, les étiquettes énergie et climat des DPE doivent être affichées dans tous les bâtiments publics de plus de 1000 m2.

• Agence Locale de l’Energie de l’agglomération grenobloise, www.ale-grenoble.org• Réhabilitation: guide d’évaluation des travaux. ANAH, téléchargeable sur www.anah.fr• Site de l’ADEME notamment pour télécharger le cahier des charges d’un audit énergétique : www.ademe.fr• Lois, décrets, arrêtés parus au J.O. : www.journal-officiel.gouv.fr/frameset.html• Etude sur la basse énergie appliquée aux bâtiments anciens, Enertech, 2005 (programme Energivie) : www.energivie.fr• Amélioration énergétique des bâtiments : les bonnes solutions. FFB (Fédération Française du bâtiment)/ADEME 2004

Allerplusloin...

w un programme de travaux cohérent, adapté aux caractéristiques propres du bâtiment étudié, pour permettre au maître d’ouvrage d’orienter son choix de travaux dans les meilleures conditions de coût, de rentabilité et de délai. • Compléter si nécessaire l’audit énergétique par des thermographies infrarouges et un test d’étanchéité à l’air du bâtiment, le taux de renouvellement d’air dû aux fuites étant une donnée très sensible de la simulation thermique dynamique. La thermographie sera réalisée à l’extérieur du bâtiment avant le lever du soleil, à une période où le différentiel de température entre l’intérieur du bâtiment et l’extérieur est d’au moins 5 à 8 °C. Elle sera aussi réalisée dans le bâtiment pendant le test d’étanchéité afin de mettre en évidence les infiltrations d’air (cf b2.3 Etanchéité à l’air).• Réaliser une étude de faisabilité technique et économique des diverses solutions d’approvisionnement en énergie du bâtiment même dans le cas où le décret n°2007-363 ne s’applique pas à l’opération (surface inférieure ou travaux limités) afin de ne pas manquer une opportunité d’intervention qui serait regrettée par la suite. L’étude de faisabilité technique et économique analysera diverses solutions d’approvisionnement en énergie pour le chauffage, le refroidissement et la production d’eau chaude sanitaire.Cette étude examinera notamment : w le recours à l’énergie solaire et aux autres énergies renouvelables w le raccordement au réseau de chauffage urbain ou de froid (réseau d’eau glacée de Grand Place), s’il existe à proximité w l’utilisation de pompes à chaleur et de chaudières à condensation w le cas échéant, le recours à la production combinée de chaleur et d’électricité.• Exploiter les données recueillies pour mettre en évidence les améliorations à apporter, les économies réalisables sur le bâtiment, les coûts d’intervention, les économies à attendre de chaque intervention ainsi que le temps de retour sur investissement.

Lesaviez-vous?

Consommation en énergie finale par usage des résidences principales en 2002.IC = Immeuble collectif MI = Maison individuelle

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RéhabiliterenvisantunniveaudeperformancethermiquecorrespondantauniveauBBCRénovation

• Les bâtiments anciens, construits avant 1948, représentent 29 % des logements de Grenoble (cf rapport de présentation du PLU). Ils doivent nécessairement être pris en considération si l’on veut atteindre les objectifs de diminution par 4 de nos émissions de GES en 2050.• Les bâtiments anciens ont été conçus à une époque où les modes de vie étaient différents de ceux d’aujourd’hui (composition des familles, durée journalière passée dans les logements, exigence de confort, ...) et doivent être adaptés aux besoins actuels tout en intégrant les enjeux environnementaux.• Les modes de construction de l’époque étaient très différents de ceux d’aujourd’hui mais certaines performances des bâtiments an-ciens, comme celles liées au confort d’été par exemple, sont souvent supérieures à celles obtenues dans les standards de construction actuels.• Les techniques de réhabilitation doivent être optimisées pour approcher les niveaux de performance Effinergie Rénovation en prenant en compte les qualités intrinsèques du bâtiment ancien (performance des matériaux, inertie, ...) et en veillant à ce que les techniques utilisées ne conduisent pas à des contre-performances ou des dégats inattendus (condensation à l’intérieur du mur ou de la charpente, apparition de moisissure sur les murs, ...). Connaître la nature des matériaux qui composent le bâti est donc la toute première action à engager pour ne pas remettre en cause la pérennité du bâtiment.

Analyserlebâtimentàréhabiliter • Compléter les diagnostics développés précédemment (cf c1.1 Diagnostics du patrimoine à réhabiliter) par une analyse du bâtiment à réhabiliter : date de construction, technique de construction, état de l’enveloppe (clos et couvert), des structures, matériaux utilisés, « état d’usure », évolution de l’environnement proche depuis la date de construction, ...• Prendre en considération le changement éventuel de destination du bâtiment en adaptant les performances de la réhabilitation au nouvel usage.• Demander si nécessaire l’appui d’architectes spécialisés en réhabilitation de bâtiments anciens, capables de réaliser une analyse fine des travaux à engager, qui prenne en compte patrimoine et performances environnementales. Analyserlesprioritésmisesenévidenceparlediagnosticénergétiqueetdévelopperunestratégied’isolationdiffé-renciéepourlesfaçadesnoblesetlesfaçadesquilesontmoins. • Programmer les interventions nécessaires sur l’isolation thermique du bâtiment en prenant en considération l’audit énergétique établi (cf c1.2 Audits de performance énergétique) sans oublier pour autant les préoccupations de confort d’été (cf b2.2 Isolation thermique) ou d’éclairage naturel (cf photo ci-contre). • Apporter une attention particulière à l’isolation des combles générant souvent des déperditions importantes : isolation dans les ram-pants (par dessus ou par dessous) ou isolation des combles perdus. Si les travaux devaient être réalisés sur les rampants, s’assurer au préalable de la bonne santé de la charpente, qui ne sera plus accessible par la suite et pour laquelle il sera difficile de juger de l’état de conservation. Si un isolant mince devait être utilisé, ne le considérer que comme un complément d’isolation et respecter les recom-

Objectifs

Pourquoi?

Préconisations

Comment?

Résultat de la réhabilitation profonded’un bâtiment ancien

u Faireuneanalysecomplètedubâtimentàréhabiliterenfaisantappelponctuellementlecaséchéant,àdescompétencesenarchitecturedupatrimoine.u Connaître la nature des matériaux qui composent le bâti afin de ne pas engager des travaux qui pourraient remettreencauselapérennitédubâtimentparrupturedel’équilibrehygrothermique.u Préserverautantquepossiblel’inertienécessaireàlarégulationdesambiancesthermiquesintérieures.u Renforcerlesniveauxd’isolationensuivantunestratégieadaptéeauxbâtimentsanciens.

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A éviter : une isolation renforcée des plafonds de ce logement a nécessité l’occultation de la partie

supérieure des fenêtres, limitant par conséquent l’éclairage naturel.

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Une isolation sous rampants de toiture dans les bâtiments antérieurs à 1948 né-cessite de l’ordre de 30 cm d’épaisseur d’iso-lant pour compenser une isolation moindre des parois verticales.

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• La Ville de Grenoble réalise actuellement des audits énergétiques et architecturaux sur 3 bâtiments anciens du 16ième, 18ième et 19ième siècle, afin d’améliorer la connaissance du comportement thermique de ces type de bâtiments. Ces audits font appel à des outils de modelisation puissants : outre la simulation thermique dynamique, des simulations hygrothermiques seront réalisées afin de modé-liser les transfert d’humidité et leurs impacts sur les performances thermiques des bâtiments. Des solutions détaillées d’amélioration, cohérentes, respectueuses du bâti ancien et généralisables aux bâtiments anciens devrait être connues dans le courant de 2010.

• ALE Grenoble, www.ale-grenoble.org• L’ensemble des dispositifs pour améliorer la performance énergétique des bâtiments : www.rt-batiment.fr• Amélioration énergétique des bâtiments : les bonnes solutions - Ademe/FFB 2004• Etude sur la basse énergie appliquée aux bâtiments anciens, Enertech, 2005 (programme Energivie)•L’isolation écologique (nouvelle édition), Jean-Pierre Oliva et Samuel Courget, éditions Terre Vivante, 2010.

Allerplusloin...

mandations de la commission chargée de formuler des avis techniques (note d’information du GS20 du 12 décembre 2007 disponible sur le site du CSTB ) et proscire notamment son utilisation en écran sous toiture.• Renforcer le niveau d’isolation des fenêtres en remplaçant les huisseries existantes par des huisseries en bois local ou éco-certifié (cf b3.2 Choix des matériaux de construction) à double vitrage peu émissif à lame d’argon voire un triple-vitrage (cf b2.4 Fenêtres et baies) ou en optant pour la pose de nouveaux chassis isolants en double fenêtre, à l’intérieur des locaux.• Après que combles et fenêtres aient été traités, développer une stratégie différenciées pour l’isolation des façades : pour les façades nobles, on optera pour une isolation par l’intérieur, même si elle est peut être moins efficace thermiquement qu’une isolation par l’exté-rieur et prive d’une partie de l’inertie. En revanche, une isolation par l’extérieur reste possible même pour les bâtiments construits avant 49, notamment pour les façades sur cours, qui plus est, ne bénéficient souvent pas d’apports solaires.• Préférer une simple correction thermique (enduit isolant, plâtre,...) des murs de refend en contact avec des volumes non chauffés pour limiter l’effet de paroi froide tout en conservant l’inertie et favoriser le confort d’été. S’ils sont en contact avec un volume chauffé, on évitera toute isolation. Veilleràl’équilibrehygrométriquedubâtiment• Veiller à ne pas rompre l’équilibre hygrothermique du bâtiment en insérant dans les parois généralement « respirantes » des bâtiments anciens ou les combles, des matériaux étanches qui empêcheraient le transit de l’humidité issue de l’activité dans les locaux.

En première approche, la règledu5pour1permet de prendre en compte la perméabilité des matériaux afin de respecter l’équilibre hygromé-trique d’un complexe mur/isolant : il suffit que la paroi extérieure soit 5 fois plus perméable à la vapeur d’eau que la paroi intérieure.

• Eviter l’emploi de pare-vapeur qui conduisent à concentrer l’humidité au niveau des raccords techniques (raccords avec les huisseries et les différentes parois, avec les gaines d’étanchéité,...) et risquent de compromettre la pérénité des matériaux et du bâti, ou favorisent l’apparition de moisissure.• Eviter d’étanchéifier l’intérieur et l’extérieur d’un mur porteur qui risquerait alors de « pomper », par capilarité, l’humidité présente dans le sol sans pouvoir l’évaporer ensuite dans la paroi.• Définir une stratégie de ventilation adaptée qui compense les efforts réalisés sur l’étanchéïté à l’air du bâtiment et permette un renou-vellement d’air conforme aux besoins.

Commepourlaréhabilitationdebâtimentspostérieursà1948,assurerunbonnequalitédel’airintérieurenmettantenoeuvredesdispositifsdeventilationadaptés(cf c2.3 Renouvellement d’air) et définir une stratégie de rénovation qui main-tienneunbonconfortd’été(cf c2.1.b Isolation thermique et inertie - Bâtiments postérieurs à 1948): w Prendreenconsidérationlesapportssolaires(protections solaires, occultations, ...) w Stockerlachaleuroulafraîcheur(inertie, introduction de matériaux isolants haute densité, ...) w Ventiler(renouvellement d’air, ventilation traversante, ...)

Lesaviez-vous?

La teneur maximale de vapeur d’eau dans l’air dépend de la température. Pour une teneur en eau donnée (point A), si la température diminue en des-sous du point de rosée indiqué par la courbe (point B), il y a condensation : de l’eau sous forme liquide apparait et peut dégrader le matériau avec lequel elle est en contact (moisissure, pourissement, gel, ...).

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Deux façons différentes d’isoler des combles perdus

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Selon l’arrêté du 3 mai 2007, les caractéristiques thermiques et les perfor-mances énergétiques des équipements, installations, ouvrages ou systèmes mis en oeuvre lors de la réhabilitation d’un bâti-ment construit avant 1948 doivent respecter des per-formances énergétiques minimum définies par la RéglementationThermiquepar Eléments. Cette RT par Eléments ne décrit en aucune manière les moyens à mettre en œuvre pour arriver au facteur 4 mais constitue simplement le cata-

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fFICHEc2.1.bIsolationthermiqueetinertie(bâtimentspostérieursà1948)

RéhabiliterenvisantunniveaudeperformancethermiquecorrespondantauniveauBBCRénovation

• Le Schéma Energétique Local de la Ville de Grenoble, adopté en octobre 2007, a pour objectif une diminution des émissions de CO2 de 100 000 t/an à l’horizon de 2020 (hors secteur transport et hors électricité). Les bâtiments construits entre 1949 et 1981 abritant 57% des logements de Grenoble (cf rapport de présentation du PLU), cet objectif ne pourra être atteint que si des efforts significatifs sont entrepris sur ces bâtiments. • La CampagneIsolation mise en place par la Ville en janvier 2010 vise à encourager l’isolation des copropriétés privées des années 1945-1975 qui, par la nature de leurs modes constructifs (structure béton, absence d’isolation, ...) figurent parmi les bâtiments les plus déperditifs de l’agglomération. Les niveaux d’isolation fixés par le référentiel de travaux de cette campagne constituent une référence qui permettra à la majeure partie des bâtiments d’atteindre un niveau de consommation d’énergie correspondant à celui du label BBC/Effinergie Rénovation (soit 96 kWhep/m2.an à Grenoble).• L’isolation par l’extérieur, en créant une protection autour du gros œuvre, réduit un grand nombre de ponts thermiques entre dalles-façades et refends-façades notamment. Une même opération permet le traitement thermique du bâtiment et le ravalement de façade. L’isolation par l’extérieur permet au logement de bénéficier de l’inertie de la structure et ne réduit pas le volume habitable.• La température dans un logement est déterminée par un équilibre entre apports thermiques et déperditions, qui peut être perturbé par une intervention lourde comme le renforcement de l’isolation. Si l’équilibre est mal géré, les apports solaires et les apports de chaleur interne (électroménager, chauffe-eau mal isolé, ...) ou une ventilation inadaptée peuvent devenir source d’inconfort dès la mi-saison par « effet thermos » alors qu’ils n’occasionnaient pas de surchauffe lorsque le bâtiment était plus déperditif.

Prendreencomptel’architecturedanslaréhabilitation• Respecter les éléments caractéristiques de l’architecture du bâtiment à réhabiliter en y consacrant l’attention et les moyens qu’ils méritent.

Une lecture préalable de l’architecture du bâtiment est toujours nécessaire pour identifier les particularités architecturales à conserver ou à repro-duire. Une évaluation par un architecte des services de la Ville croisée avec un avis de l’ALE parait indispensable avant le dépôt de l’autorisation de travaux. Les travaux devront ensuite être menés par un architecte qui saura trouver les solutions pour respecter – ou transfigurer – l’architecture du bâtiment. Il s’attachera en outre à prendre en considération la réglementation incendie en cherchant à ne pas aggraver la situation existante.

• En logement, si le bâtiment s’y prête, encourager la création ou l’agrandissement de balcons désolidarisés des structures, afin d’offrir un espace extérieur d’agrément à chaque logement. Lorsque les façades sont orientées au sud, analyser l’intérêt de les transformer en vérandas encastrées, pour valoriser les apports solaires gratuits. • Préférer des matériaux à faible impact sur l’environnement et à faible énergie grise (cf fiche b3.2 Impact des matériaux et des produits sur l’environnement et la santé) pour rester dans une cohérence environnementale. Définir un programme de travaux d’isolation cohérent•Analyser les priorités mises en évidence par l’audit énergétique (cf C1.2 Audit de performance énergétique) ou s’inspirer pour le lo-gement, des objectifs fixés par la campagne Isolation : • pourlestoituresterrasses:Rrapportée=5m2.K/W (R=5,5 m2.K/W si isolation inversée sur l’étanchéité) soit par exemple, 19 cm de laine de bois rigide l=0,038 W/m.K ou 14,5 cm de polystyrène extrudé l=0,029 W/m.K • pourlestoituresenpente:Rrapportée=7,5m2.K/W soit par exemple, 31,5 cm de laine de bois rigide l=0,042 W/m.K ou 28,5 cm de laine de verre l=0,038 W/m.K

Objectifs

Pourquoi?

Préconisations

Comment?

Mise en place d’une isolation par l’extérieur (15 cm de polystyrène) dans le cadre de l’OPATB des Grands Boulevards

u Renforcerlesniveauxd’isolationensuivantlesrecommandationsdesauditsénergétiquesoudelaCampagneIsolationinitiéeparlaVille.u Préserverl’inertiedesstructuresnécessaireàlarégulationdesambiancesthermiquesintérieuresenprivilégiantl’isolationparl’extérieurlorsquelebâtimentneprésentepasdecaractèreremarquable.u Prendreencompteleconfortd’étéquinedoitpasêtreamoindriparleseffortsd’isolation.

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Trois exemples de « mur-manteau »

Si avant le «tout béton» la thermique était traitée de manière empirique selon une approche contextuelle (matériaux utilisés, savoirs-faire, ...), il fallu attendre

le 1ier choc pétrolier pour qu’une réglementation fixe une performance minimale aux constructions

modernes.

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• Un bâtiment construit en 1974 consomme en moyenne de 2 fois plus que le même, construit aujourdhui.• Le décret n°2009-1247 du 16 oct 2009 précise les modalités de calcul de SHOB et de SHON pour la rénovation thermique des bâti-ments existants : la mise en place d’isolant par l’extérieur ne modifie pas le calcul initial.

• ALE Grenoble, www.ale-grenoble.org• Association Effinergie pour télécharger notamment les règles techniques Effinergie «bâtiments rénovés» www.effinergie.org• Amélioration énergétique des bâtiments : les bonnes solutions - Ademe/FFB 2004• L’ensemble des dispositifs pour améliorer la performance énergétiques des bâtiments : www.rt-batiment.fr• G2M - Groupement du Mur Manteau - Isolation par l’extérieur : www.groupement-mur-manteau.com• L’isolation thermique, Guide ADEME, mars 2008• Les ponts thermiques dans le bâtiment. Mieux les connaître pour mieux les traiter, S. Farkh, 2009. • Le guide de la rénovation écologique de l’association des Amis de la Terre : www.renovation-ecologique.org•L’isolation écologique (nouvelle édition), Jean-Pierre Oliva et Samuel Courget, éditions Terre Vivante, 2010.• Fraîcheur sans clim’, Thierry SALOMON et Claude AUBERT, éditions Terre Vivante, 2004.• Ressource en ligne d’EnviroBat Méditerranée et de VAD-Ville et aménagement durable www.envirobat-med.net

Allerplusloin...

• pourlesmurs:Rrapportée=4m2.K/W soit par exemple, 15,5 cm de laine de chanvre l=0,039 W/m.K ou 16 cm de polystyrène expansé l=0,038 W/m.K •pourlesplanchersbas:Rrapportée=3m2.K/W (à moins qu’ils ne donnent sur l’extérieur R = 5 m2.K/W) soit par exemple, 11,5 cm de laine de bois rigide l=0,038 W/m.K ou 15 cm de laine de verre projetée l=0,046 W/m.K• Isoler les toitures terrasses par l’extérieur notamment lorsque l’étanchéité doit être refaite. Prendre en compte l’intérêt d’une végétalisa-tion qui participe à l’inertie du bâtiment et protège le complexe d’étanchéité d’un vieillissement accéléré (cf fiche b2.5 Végétalisation).

Deux méthodes permettent d’isoler une toiture terrasse par l’extérieur : l’isolation peut être placée sous l’étanchéité (cas le plus courant) ou sur l’étanchéité. On parle alors de toiture inversée. Cette dernière méthode est intéressante lorsque l’étanchéité du bâtiment n’est pas à reprendre.Le traitement des faces intérieures d’acrotère est également à réaliser si les conditions le permettent (position de la membrane d’étanchéité sur l’acrotère notamment).

• Privilégier l’isolation des façades par l’extérieur lorsque le bâtiment ne présente pas de caractère particulier et éviter l’isolation par l’intérieur, qui coupe de l’inertie des structures et augmente le risque de surchauffe, en été.

Trois méthodes, dites de «mur-manteau», permettent d’isoler un bâtiment existant par l’extérieur (cf photos ci-contre).Le maître d’oeuvre pourra en outre comparer diverses solutions de traitement de façade, telles que des solutions de type bardage (bar-dage bois, Trespa, etc…), toujours plus chères que l’enduit mince sur isolant mais aussi plus durables dans le temps. Si une solution d’en-duit mince était cependant retenue, on se rappellera qu’une attention particulière de la part du maître d’ouvrage pour déceler d’éventuel-les anomalies (microfissures, boursouflures, tâches d’humidités, …) est la meilleure garantie pour que l’ensemble de la façade reste en état dans le temps ou reçoive l’intervention nécessaire pour limiter l’extension des dégâts. Une autre solution consisterait à souscrire un contrat d’entretien auprès d’un façadier qui effectuerait une visite annuelle du bâtiment pour veiller au bon état de la façade et des points singuliers.

• Bien prendre en considération qu’uneinterventionsurlesbaiesesttoujourspréférableavantuneinterventionsurlesfaçades pour assurer notamment l’isolation sur les retours de tableau.

On optera, comme en construction neuve, pour des vitrages peu émissifs avec lame d’argon (cf c2.2 Qualité des baies et de leurs protections solaires). Le traitement des tableaux de fenêtre, même limité (R=1m².K/W) est toujours nécessaire, à moins que des double-fenêtres ne puis-sent être installées au nu du mur extérieur.

Mais on se rappelera aussi qu’uneinterventionsurlesbaiesdoittoujoursêtremenéeconjointementavecuneinterventionsurlaventilation pour garantir le renouvellement hygiénique de l’air dans les locaux et assurer l’évacuation de la vapeur d’eau générée par les occupants (cf c2.3 Renouvellement d’air). Définir une stratégie de rénovation qui maintienne un bon confort d’été :• Prendre en considération les apports solaires ainsi que les apports internes, ces derniers pouvant avoir un impact important sur les températures intérieures une fois l’isolation du bâtiment réalisée.• Stocker la chaleur en hiver ou la fraîcheur en été en cherchant à préserver l’inertie des dalles, des murs et des cloisons.• Favoriser la ventilation traversante des locaux afin de décharger la chaleur des structures pendant la nuit.

Lesaviez-vous?

Ci-dessus, deux types différents d’isolationde toiture terrasse par l’extérieur

Réhabilitation complète de l’immeubleChatelet 3 à Grenoble

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fFICHEc2.2Qualitédesbaiesetdeleursprotectionssolaires

RéhabiliterenvisantunniveaudeperformancethermiquecorrespondantauniveauBBCRénovation

• La lumière naturelle nous est nécessaire car elle répond à des besoins physiologiques et psychologiques. En outre, un éclairage naturel suffisant évite de recourir à la lumière artificielle la journée et contribue à la réduction des consommations électriques.• Le remplacement des fenêtres à simple vitrage par des fenêtres à double ou triple vitrage permet de diminuer les consommations de chauffage (cf bilan énergétique des baies fiche b2.4 Fenêtres et baies). Il permet d’autre part de limiter l’effet de paroi froide transmis par rayonnement et diminue les risques de condensation sur le vitrage.• Une amélioration des performances thermiques du bâti peut révéler des situations d’inconfort l’été si les apports solaires et les apports internes ne sont pas correctement pris en compte.• L’occultation par l’extérieur du rayonnement solaire à l’aide de volets, persiennes, stores, etc... plus efficace que l’occultation par l’intérieur, limite les risques de surchauffe qui apparaîtront d’autant plus facilement que le bâtiment aura été bien isolé. Les occultations extérieures permettent également d’améliorer le confort visuel par diminution de l’éblouissement.

Analyserlesperformancesd’éclairagenaturelofferteparlebâtiment• Identifier d’éventuels déficits d’éclairage naturel dans les pièces à vivre des logements mais aussi dans les pièces humides (salle de bain, WC) et les circulations. L’indice d’ouverture (rapport de la surface d’ouverture en tableau à la surface de la pièce) doit tendre vers 20% pour le séjour et 15% pour les chambres.• Déterminer si certaines baies peuvent être agrandies ou aménagées sur des pignons aveugles. Rénoverouremplacerlesfenêtres• Vérifier l’état des joints d’étanchéité des huisseries et des portes et réaliser les calfeutrements nécessaires.• Remplacer toute baie à vitrage peu performant thermiquement par une baie double vitrage peu émissif (UW ≤ 1,5 W/m2.K) en veillant au respect de leur dessin original. On n’oubliera pas de prendre en compte notamment pour les grandes baies, l’offre désormais dispo-nible en France de triple vitrage, qui peut être intéressante à Grenoble notamment sur les façades nord.• Prendre en considération les pertes en lumière naturelle qui seront d’autant plus grandes que les chassis seront épais ainsi que le montre le tableau ci-contre. Préférer des profils menuisés étroits (huisserie bois ou bois-aluminium plutôt que PVC, généralement très épais) et opter pour des teintes claires dans les logements (cf tableau ci-contre). • Veiller à choisir pour le vitrage, le bon facteur de transmission lumineuse, qui peut être très différent d’un vitrage à l’autre, à perfor-mance thermique identique.• Choisir des qualités de vitrage en fonction du compromis flux lumineux/flux thermique pour lequel le choix du facteur solaire FS et du facteur de transmission lumineuse Tl sera déterminant (cf b2.4 Fenêtres et baies). Commeenconstructionneuve,systématiserlesprotectionssolairesexternesdesbaiespourfavoriserleconfortd’été• Pour les baies Est et Ouest (de Nord-Est à Sud-Est et de Sud-Ouest à Nord-Ouest), très exposées au soleil en début et fin de journées de mi-saison et d’été, systématiser les protections solaires externes :

w volets roulants à projection (à l’italienne), à lames jointives, en préférant dans l’habitat ancien une solution où le mécanisme et son coffre sont intégrés à la maçonnerie, côté intérieur du mur,w volets en bois à lames jointives, de manière à être plus performant en thermique d’hiver, mais disposant d’un système

Objectifs

Pourquoi?

Préconisations

Comment?

Fenêtre à triple vitrage.

u Identifier les déficits éventuels d’éclairage naturel dans le bâtiment.u Adopterdesbaiesquilimitentlesdéperditionsd’énergie.u Prendreenconsidérationlesapportssolairesetétudierdesoccultationsextérieurespourfavoriserleconfortd’été.

Typede

menuiserieType

devitrageUw

(fenêtre)W/m2.K

Ug(vitrage)W/m2.K

Facteursolaire

(%)

BoisDouble peu émissif avec

argon1,70 1,10 58

Bois non renforcé

Triple peu émissif avec

argon1,10 0,60 52

Bois Double fenêtre (2 fenêtres à

double vitrage)

Double peu émissif avec

argon0, 97 0,55 42

Bois + Liège ou équivalent

Triple peu émissif avec

argon0,78 0,60 52

Performances thermiques et transmission lumineuse de différentes solutions envisageables en rénovation

en fonction du type de menuiserie et de vitrage.

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MatériauxArdoiseBéton brutBrique rouge

Coefficients d’absorption0,890,6

0,55

Peinturesàl’huilenoirerougeblanc cassé

0,90,74

0,3-0,35

Peinturescellulosiquesbleu foncévertrouge vifblanche

0,910,790,440,12

Coefficients d’absorption de divers matériaux et couleurs.

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• Uw (windows) correspond au coefficient de transmission thermique de la fenêtre et Ug (glass) à celui du vitrage seul. Plus Uw ou Ug est petit, plus la fenêtre ou le vitrage est isolant.• Le coefficient Ug du simple vitrage est de l’ordre de 5,7 W/m2.K. Celui d’un double-vitrage classique est compris entre 2,1 et 2,9 W/m2.K. Celui d’un double-vitrage à iso-lation thermique renforcée peut descendre jusqu’à 1,4 W/m2.K (4/16/4 lame d’air) ou 1,1 W/m2.K (4/16/4 lame argon) et un triple vitrage jusqu’à 0,55 W/m2.K !• La température de surface intérieur du double vitrage peu émissif est au minimum de 10°C supérieure à celle d’un simple vitrage, en hiver.• Dans le cas particulier d’une rénovation partielle, il ne faut pas oublier que le simple vitrage constitue une surface où le phénomène de condensation se déroule de ma-nière préférentielle. Son remplacement par un double vitrage peut perturber l’équilibre hygrothermique initial et entraîner la formation de condensation sur d’autres surfaces du local ainsi que l’apparition de champignons et de moisissures. Il convient donc d’étudier au préalable les différentes composantes de la rénovation (ventilation, chauf-fage, isolation) pour éviter ces désagréments.• La fenêtre pariétodynamique est l’un des capteurs les plus performants facilement intégrable aux constructions existantes. L’air extérieur froid chemine à l’intérieur d’un triple vitrage et s’écoule par convection naturelle dans le local. Les calories récupérées élèvent, de jour lorsque la baie est exposée, la température de l’air de 18°C pour un débit supérieur à 10 m3/h. Un dispositif doit permettre de réaliser un nettoyage intégral de la fenêtre une fois par an par les usagers eux-mêmes.

• Amélioration énergétique des bâtiments : les bonnes solutions. FFB (Fédération Française du bâtiment)/ADEME 2004• Etude sur la basse énergie appliquée aux bâtiments anciens, Enertech, 2005 (programme Energivie)• La maison des (néga)watts, Thierry Salomon et Stéphane Bedel, Éditions Terre vivante, 2005.• Qualité environnementale des bâtiments, Guide ADEME, 2002.• Le guide de l’habitat sain, Suzanne et Pierre Déoux, Medieco éditions, 2ème édition, 2004.• Eco-conception des bâtiments, Bruno Peuportier, Presses de l’Ecole des Mines de Paris, 2003.• EnviroBAT Méditerranée : www.envirobat-med.net•La conception bioclimatique - des maisons économes et confortables en neuf et en réhabilitation, Samuel Courgey et Jean-Pierre Oliva, éditions Terre Vivante, 2006.• Ressource en ligne d’EnviroBat Méditerranée et de VAD-Ville et aménagement durable www.envirobat-med.net

Allerplusloin...

d’accroche permettant de le maintenir semi-ouvert en été,w volets vénitiens, jalousies, stores à la lyonnaise, screen ou autres types de protection mobile en veillant à ce que la qualité thermique de la baie soit renforcée si celle-ci n’est pas ou peu protégée l’hiver.

La présence d’un store extérieur sur un vitrage permet de diminuer par 5 les apports dûs à l’ensoleillement pour un vitrage à l’ouest ou à l’est au moment du maximum. • Pour les baies au Sud (de Sud-Est à Sud Ouest), envisager divers systèmes de protection n’occultant pas la vue, qui laissent passer le soleil en hiver alors qu’il est bas dans le ciel, mais pas en été quand il est haut : une casquette, un balcon (dont les ponts thermiques seront traités), un débord de toiture, un brise-soleil horizontal, une pergola au-dessus de l’ouverture.• Se servir en plus des volets, de la végétation (arbres, treilles) y compris les pieds de façade qui participent aussi au confort d’été en rénovation (cf b2.5 Végétalisation), pour protéger les façades Ouest, les plus sujettes aux surchauffes d’été.

Lesaviez-vous?

Exemple de stores extérieurs utilisés pour protéger les logements des surchauffes.

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Un émetteur pariétodynamique permet de préchauffer l’air entrant au travers du vitrage.

Le volet véni-tien protège du soleil tout en permettant la vue sur la rue.

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Exemple de stores à la lyonnaise qui proté-gent des

surchauffes et de la lumino-

sité sans masquer

la vue vers l’extérieur, grâce à la possibilité d’orienter

les lames.

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fFICHEc2.3Renouvellementd’air

RéhabiliterenvisantunniveaudeperformancethermiquecorrespondantauniveauBBCRénovation

• Les bâtiments anciens sont généralement très peu étanches à l’air. Pourtant, la qualité de l’air intérieur n’y est souvent pas satisfai-sante et la situation peut se dégrader encore si des travaux d’isolation sont entrepris sans une réflexion approfondie sur la ventilation.• Une bonne étanchéité à l’air évite les déperditions thermiques par infiltration parasite et permet de canaliser l’air entrant. Lorsque le bâtiment est correctement isolé, une ventilation est impérative pour renouveler l’air intérieur, évacuer les polluants et l’humidité produite par les occupants alors que ces questions n’étaient pas forcément pertinentes avant travaux.• Dans les bâtiments à rénover, des conduits existent généralement soit sous la forme de conduit de ventilation naturelle (conduits shunt ou conduits unitaires), soit sous la forme de conduit de cheminée. Ils peuvent souvent être adaptés pour mettre en place une ventilation performante.• Une simple ventilation naturelle, sans disposition particulière pour assurer un débit minimum de renouvellement d’air est souvent insuffisante, notamment l’été lorsque le tirage thermique naturel des conduits n’est plus assuré.

Garantir,commeenneuf,unebonneétanchéitéàl’airdeslogements • Améliorer l’étanchéité à l’air du bâtiment en mettant en œuvre les techniques décrites pour les bâtiments neufs (cf b2.3 Etanchéité à l’air).Lorsqu’une ventilation double flux est prévue, on veillera à effectuer une mesure préalable de débit de fuite qui devra approcher la valeur de 0,8 m3/h par m2 de façade.• Contrôler l’étanchéité des réseaux de distribution de la VMC si ceux-ci ne sont pas remplacés. Mettre en oeuvre une ventilation efficace en termes de qualité de l’air• Concevoir ou adapter pour le bâtiment, un réseau de ventilation qui garantisse un renouvellement de l’air conforme à la réglementa-tion dans le neuf. • Remplacer de préférence les extracteurs vétustes par des ventilateurs centrifuges (cage d’écureuil) à action, qui conservent des pres-sions constantes sur une plus grande plage de débit, en veillant à ce que les moteurs ne soient pas surdimensionnés.• Veiller à ce que la ventilation gère l’intermittence des besoins par l’emploi de détection de présence, d’humidité (VMC Hygroréglable ou simplement bouches hygroréglables dans le cas d’une ventilation naturelle), détecteur de CO2 ou le suivi de plage horaire.• Préférer les systèmes de ventilation à débit modulant qui adaptent la vitesse de renouvellement d’air aux besoins.• Prévoir un compteur divisionnaire afin de pouvoir assurer le suivi des consommations électriques du poste ventilation et détecter au cours de la vie en oeuvre, d’éventuelles défaillances comme celle des filtres bouchés.• Veiller à ce que le système de ventilation bénéficie d’un contrat de maintenance.• Communiquer auprès des usagers sur la nécessité de nettoyer régulièrement les bouches d’extraction dans les logements. Mettreenoeuvreuneventilationquilimitelesdéperditionsd’énergie• Étudier la solution d’une ventilation naturelle assistée (VNAC). Celle-ci pourra être équipé d’un extracteur électrique très basse pression pour limiter les consommations d’énergie ou être équipée d’un extracteur mécanique non-motorisé.• Evaluer l’intérêt de mettre en oeuvre une ventilation double flux efficace (cf b2.8 Ventilation double-flux et puits canadiens). Pren-dre en considération l’offre désormais disponible d’échangeurs double-flux individuels (un par logement ou plus récemment, un par

Objectifs

Pourquoi?

Préconisations

Comment?

u Parfairel’étanchéitéàl’airdesbâtiments.u Mettre en oeuvre une ventilation efficace qui apporte le débit d’air hygiénique nécessaire aux occupants des locauxtoutenlimitantlesconsommationsetlesdéperditionsd’énergie.

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Organes de ventilation double flux placée sous-comble.

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La ventilation naturelle hygroréglable adapte lacirculation naturelle de l’air aux besoins.

Un extracteur monté sur un conduit de ventilation existant permet d’augmenter sensiblement le

débit d’air extrait dans le logement.

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Un défaut de maçonnerie de la jonction dalle-façade de cet appartement des année 70 conduit à des infiltrations d’air parasites qui sont mises en évidence par un test d’infiltrométrie/thermographie

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• Dans le cas d’une rénovation lourde, tout travail d’isolation doit impérativement être lié à la mise en oeuvre d’une ventilation hygiéni-que de qualité afin d’éviter la dégradation du bâti par des problèmes d’humidité ou autre.• Dans un bâtiment non ou peu isolé, les pertes par infiltrations d’air incontrôlées peuvent atteindre 20 % du total des déperditions. Afin d’y remédier, il s’agit d’assurer l’étanchéité à l’air des joints des portes et des fenêtres, de prévoir un clapet pour les hottes, un sas d’entrée, etc.• Le dioxyde de carbone CO2 doit être maintenu à des niveaux acceptables par un débit de renouvellement d’air adapté ; l’homme au repos consomme environ 0,5m3 d’air par heure pour respirer et selon le type d’activité, ce taux peut monter à 5m3/h. Un tel débit ne suffit pourtant pas à assurer la qualité de l’air puisqu’il ne prend pas en compte les émissions des autres polluants.• La pollution atmosphérique présente dans une maison peut venir de l’extérieur (CO2, dioxyde d’azote, particules, ozone, ...), des matériaux composant le bâtiment (composés organiques volatils - COV, formaldéhyde, plomb, ...), des équipements (vapeur d’eau, monoxyde de carbone, poussières, particules, ozones, micro-organismes, ...), de l’occupation (vapeur d’eau, CO2, fumée de cigarette, odeurs, ...), du sous-sol (radon, ...). Ainsi, l’air est toujours plus pollué dans les logements qu’à l’extérieur.• La première source de pollution dans les logements est la fumée de tabac qui se compose de 3800 substances absorbées par les matériaux puis restituées à l’air ambiant au fil du temps.• Un test sur 12 références de commodes réalisé par Que Choisir, en janvier 2006, met en évidence qu’aucun modèle ne peut être recommandé, pour cause d’émissions de formaldéhyde. Ils sont éliminés, fortement déconseillés, ou alors seulement déconseillés.• La municipalité de Grenoble a diffusé à l’ensemble de ses agents une fiche d’information sur les éthers de glycol présents dans les produits dits acryliques et sur la conduite à tenir en cas d’utilisation. • Une campagne pilote de 2001 réalisée par l’Observatoire de la qualité de l’air intérieur, sur 9 écoles maternelles et primaires réparties sur les secteurs d’Aix-Marseille, du Nord-Pas-de-Calais et de la Communauté urbaine de Strasbourg, révèle la présence de formaldé-hyde dans toutes les classes.

• Guide pratique DIAGVENT – Diagnostic des installations de ventilation dans les bâtiments résidentiels et tertiaires – ADEME CETIAT – Avril 2005 téléchargeable sur www.cetiat.fr ainsi que d’autres guides pratiques tels que Ventilation des bâtiments existants, Qualité de l’air des installations aéroliques, Modulation des débits aérauliques,...• Observatoire de la Qualité de l’Air Intérieur (rapports sur la qualité de l’air dans divers types de bâtiments) : www.air-interieur.org• Suzanne et Pierre Déoux, Le guide de l’habitat sain, Medieco éditions, 2ème édition, 2004.• Amélioration énergétique des bâtiments : les bonnes solutions - Ademe/FFB 2004• Etude sur la basse énergie appliquée aux bâtiments anciens, Enertech, 2005 (programme Energivie)• Qualité environnementale des bâtiments, Guide ADEME, 2002.• Fiche « Ventilation performante, double flux ou modulée en fonction de l’occupation » ADEME 03/01/06• Agence Régionale de l’Environnement et des Nouvelles Energies (ARENE) Ile de France : www.areneidf.org• La ventilation naturelle des bâtiments - Jean Louis Izard – EnviroBAT-Méditerranée - Août 2006 téléchargeable sur www.envirobat.net

Allerplusloin...

pièce), bien adaptés en réhabilitation. Ces derniers présentent l’avantage d’être faciles à mettre en oeuvre puisqu’ils ne nécessitent pas de conduit de ventilation et offrent une bonne efficacité, lorsque l’organisation intérieure du bâtiment s’y prête. On veillera cependant à ce qu’ils ne génèrent pas un mitage des façades comme c’est le cas pour les chaudières à ventouse.

Lesaviez-vous?

Exemple d’extracteur motorisé d’une VNAC - Venti-lation Naturelle Assistée, montée sur un conduit de

cheminée existant

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Exemple d’échangeur double-flux individuel sans conduit

Sansventilation

Ventlationpassive

Ventilationmécanique

Formal-déhyde 50,3 35,8 16,6

Acétone 656 57,1 26,3Éthyl-

benzène 195 85 26

Butylacétate 198 35,7 10

Concentrations intérieures de différents polluants dans une salle de classe inoccupée, en fonction

du système de ventilation (en μg/m3).

Source : Observatoire de la qualité de l’air intérieur

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fFICHEc2.4Efficacitédesmoyensdeproductiondechauffage

RéhabiliterenvisantunniveaudeperformancethermiquecorrespondantauniveauBBCRénovation

• Une remise en cause du choix d’énergie qui prend en compte l’évolution du cours des énergies fossiles et les pollutions associées, peut conduire à des économies importantes et à une limitation des impacts sur l’environnement.• Les installations de chauffage collectives offrent un meilleur rendement énergétique que les chaudières individuelles car elles fonc-tionnent généralement près de leur régime nominal et bénéficient de contrat d’entretien rigoureux. Elles permettent une évolution dans le temps des choix d’énergie, au contraire des installations de chauffage individuel, qui nécessiteraient de remplacer autant de chau-dières qu’il y a de logements.• Le remplacement d’un générateur ancien permet de bénéficier des technologies modernes des nouveaux matériels dont les rende-ments ont considérablement augmenté et les émissions polluantes, largement diminué.

Remettreencauseleschoixeffectuéslorsdelapremièreviedubâtiment• Tirer parti de l’audit énergétique réalisé pour le bâtiment (cf c1.2 Audits de performance énergétique) et analyser l’intérêt d’un rac-cordement au réseau de chaleur de la ville si celui-ci passe à proximité du bâtiment, ou l’intérêt de changer d’énergie (du fioul vers le gaz ou une pompe à chaleur (PAC) sur nappe phréatique, du fioul et du gaz vers le bois-énergie en plaquettes ou en granulés) en raisonnant en coût global c’est à dire en incluant l’investissement initial, les coûts d’exploitation et de maintenance, les provisions pour remplacement et l’impact sur les charges.• Analyser l’intérêt, lors d’une réhabilitation lourde, d’implanter une chaudière collective en remplacement de systèmes de chauffage in-dividuel. Des compteurs de chaleur, placés de manière à pouvoir être relevés facilement à l’entrée de chaque logement desservi seront prévus, à moins que les consommations envisagées ne soient tellement faibles que les contrats d’entretien et le relevé des compteurs ne puissent être annuellement amortis, ou que les usagers ne puissent être investis dans une recherche de maîtrise des consomma-tions. Dans ce cas, une gestion centralisée performante sera mise en place et un contrat d’intéressement avec le fournisseur d’énergie sera établi afin de garantir la maîtrise des consommations.• Si aucune solution collective n’est envisageable, analyser l’intérêt d’implanter des chaudières individuelles gaz à condensation dans les logements en remplacement d’un chauffage électrique, plus coûteux à l’usage. Une attention particulière sera apportée aux façades lors de l’emploi de chaudières à ventouse de manière à éviter leur « mitage » désordonné.

Remplacertoutoupartiedelachaudièreexistante• Etudier la possibilité de remplacer le brûleur en changeant éventuellement d’énergie (fioul vers gaz) lorsque la chaudière a au plus 12 ans d’âge. Une attention particulière sera dans ce cas accordée à l’étanchéité entre la liaison chaudière/brûleur pour éviter les entrées d’air parasites. Le remplacement complet de la chaudière est souvent préférable pour profiter des dernières avancées technologiques. Cependant le remplacement peut parfois être différé si le changement d’organes essentiels permet d’approcher les performances du neuf. • Procéder au remplacement de la chaudière lorsque celle-ci a plus de 12 ans par une chaudière plus performante avec changement d’énergie éventuel. On veillera à ce que celle-ci soit dimensionnée non pas par rapport à la puissance de la chaudière qu’elle remplace,

Objectifs

Pourquoi?

Préconisations

Comment?

La consommation des chaudières individuelles a considérablement diminué ces 25 dernières années...

u Prendre en considération les améliorations proposées par l’audit énergétique et anticiper l’évolution ducontexteénergétiqueàvenir.u Privilégierlesinstallationsdechauffagecollectivesàeauchaude.u Analyserl’intérêtduremplacementdeschaudièresexistantes.u Mettreenoeuvredesmoyensdeproductionetdedistributiondechaleuràhautrendement.

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Le changement du brûleur peut permettre dans certains cas de différer le changement de la chaudière.

... ainsi que les émissions polluantes.

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Une chaudière à condensation récupère l’énergie contenue dans les fumées.

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• Le chauffage et la production d’eau chaude représentent les deux tiers de la facture d’énergie des ménages.• Il y a en France 12 millions de chaudière individuelles. 3,5 millions de ces chaudières ont 20 ans ou plus.• Les chaudières à condensation représentent une part de plus en plus importante du marché des chaudières individuelles. Dans le domaine des fortes puissances, elles tendent à se généraliser.• Les chaudières à ventouse peuvent être installées dans un espace non-ventilé (un placard par exemple) car elles prélèvent et rejettent directement l’air sur l’extérieur.• Les pertes des tuyauteries non calorifugées sont environ 8 fois supérieures à celles des tuyauteries calorifugées.

• ALE Grenoble, www.ale-grenoble.org• Amélioration énergétique des bâtiments : les bonnes solutions - Ademe/FFB 2004• Les chiffres clés du bâtiment – Rapport édité chaque année par l’ADEME• Qualité environnementale des bâtiments, manuel à l’usage de la maîtrise d’ouvrage et des acteurs du bâtiment, ADEME, 2002.• Chauffage et eau chaude : les installations et Chauffage et eau chaude : les utilisations, Guides ADEME, www.ademe.fr

Allerplusloin...

mais par rapport aux nouveaux besoins de chauffage du bâtiment qui seront diminués si, comme il se doit, la rénovation thermique de l’enveloppe intervient avant le remplacement de la chaudière.

Mettreenoeuvredesappareilsdeproductionetdedistributionàhautrendement• La mise en oeuvre de la chaudière à condensation, qui offre des rendements sur PCI proches de 110% (cf b2-6 Moyens de production et de distribution de chaleur), sera préférée sans changer les émetteurs, si un travail sur l’enveloppe est suffisant.• A défaut, opter pour des chaudières basse-température associées à des émetteurs « chaleur douce » qui réduisent les consomma-tions d’énergie et augmentent le confort.• Étudier l’intérêt des pompes à chaleur (PAC) sur nappe phréatique (cf b2.4 Moyens de production et de distribution de chaleur) lorsque le rafraîchissement actif en été ne peut être assuré par des dispositions passives (cf b2.6 Ventilation double flux et puits canadien) et lorsqu’une distribution de chaleur basse-température peut être envisagée. Dans ce cas, le fluide frigorigène de la PAC sera un fluide à faible pouvoir de réchauffement global (effet de serre).• Eviter les pompes à chaleur sur air dont les rendements s’effondrent en dessous de 2°C et qui sont donc peu adaptées au climat grenoblois (températures moyennes minimales inférieures à 2°C de novembre à mars). • Dans le cas où une ventilation double flux est mise en oeuvre, une PAC sur air extrait par logement dont les performances approchent celles d’une PAC sur nappe, peut être envisagée. Un rafraîchissement des logements est alors possible (système réversible) si toutes les dispositions sont prises au préalable pour limiter les consommations (rafraîchissement passif, température de consigne haute, etc...).• Evaluer et améliorer le cas échéant les circuits de distribution qui peuvent conditionner fortement le fonctionnement du système, en les séparant (façade Nord/façade Sud) et en les équilibrant.• Porter une attention particulière au calorifugeage des distributions qui sont généralement sources de pertes thermiques importantes dans l’habitat ancien et opter pour un bouclage de l’ECS pour les installations d’eau chaude collectives.

Souscrireuncontratd’entretien-maintenance• Souscrire un contrat d’entretien-maintenance auprès d’une entreprise qualifiée (Qualibat) incluant une clause d’intéressement à la réduction des consommations. Une intervention de mesure de performance initiale et de remise à niveau éventuelle sur la chaudière mais aussi sur le réseau de distribution de chaleur (désembouage, équilibrage) sera faite au préalable. Un réglage du brûleur permettra par exemple de limiter les consommations d’énergie et les émissions polluantes. Il contribuera à préserver la chaudière.• Fixer une périodicité d’intervention qui soit compatible avec l’équipement : au minimum 2 fois par an en collectif, variable suivant la taille des installations et le type d’énergie utilisée.

Lesaviez-vous?

Chaudière moyenne puissance à condensation adaptée au loge-ment collectif.

Les chaudières à condensation existent désormais en version ventouse murale.

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Un mauvais équilibrage des distributions peut entrainer des différences de température importantes entre les logements.

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Une majorité d’usagers estime que le chauffage électrique est coûteux. Pour faire des économie, le moyen le plus courant consiste à baisser les tempé-

ratures de consigne...

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fFICHEc2.5Maîtrisedesconsommationsdechauffage,d’ECS,d’électricitéetd’eau

RéhabiliterenvisantunniveaudeperformancethermiquecorrespondantauniveauBBCRénovation

• Le chauffage des locaux et lʼeau chaude sanitaire représentent 89% de la consommation dʼénergie du secteur résidentiel et 68% dans le secteur tertiaire ; ils génèrent une partie importante de nos émissions de gaz à effet de serre.• La maîtrise des consommations d’électricité permet de réduire la facture énergétique des usagers et limite les surchauffes dues aux appareils dans les logements, qui peuvent devenir importantes en été lorsque ceux-ci sont bien isolés.• L’eau est vitale pour l’homme. La raréfaction des ressources nécessite des aménagements dans les bâtiments anciens comme dans les constructions neuves.

Maîtrisedesconsommationsdechauffageetd’eauchaudesanitaire

w Maîtriserlestempératuresd’ambiance• Mettre en oeuvre les techniques proposées pour la construction neuve (cf b2.7 Maîtrise des consommations de chauffage et d’ECS) qui permettent d’ajuster la température des locaux au plus près des besoins (régulation, intermittence) et limitent les consommations d’énergie. w Réduirelesconsommationsd’eauchaudesanitaire• Mettre en oeuvre les techniques proposées pour la construction neuve (cf b2.7 Maîtrise des consommations de chauffage et d’ECS) qui permettent de limiter les déperditions thermiques de production, de distribution et qui favorisent le recours au solaire thermique lorsque le site est favorable. On oubliera pas que la récupération de chaleur sur eau grise est aussi possible en rénovation. Maîtrisedesconsommationsd’électricité (cf b2.9 Maîtrise des consommations d’électricité )

w Eviterlechauffageélectriquepareffetjoule• Restreindre l’usage de l’électricité par effet joule (tous les chauffages électriques de type convecteurs, radiants, radiateurs à bain d’huile, radiateurs à accumulation qui utilisent des résistances électriques pour chauffer) aux seuls cas où aucune autre énergie n’est disponible et où l’enveloppe a pu être rendue très performante et les besoins annuels de chauffage sont très faibles (consommation de chauffage inférieure à 20 kWh/m2.an en énergie finale).• Pour les consommations de chauffage supérieure à 20 kWh/m2.an en énergie finale, remplacer le chauffage électrique par effet joule par des émetteurs à eau chaude alimentés par une chaufferie collective ou si cette solution n’est pas réalisable, par une chaudière individuelle efficace (cf c2.4 Efficacité des moyens de production de chauffage).• Si le chauffage électrique n’a pas pu être évité, opter pour tous dispositifs permettant de limiter les consommations de chauffage : remplacer les émetteurs vétustes et peu économes (convecteurs) par des appareils de technologie plus performante (bain d’huile, chauffage à accumulation). Prévoir une mesure de température d’ambiance, un programmateur, une mesure de température exté-rieure, placer des contacts de feuillure aux fenêtres pour couper automatiquement l’alimentation des émetteurs de chaleur lorsqu’une fenêtre est ouverte, etc.• Installer un insert bois ou poêle à granulés (Flamme Verte ) en complément du chauffage électrique lorsqu’un conduit d’évacuation des fumées aux normes existe, ou lorsque la pose d’un conduit ventouse est possible et si le règlement de copropriété le permet et le

Objectifs

Pourquoi?

Préconisations

Comment?

u Limiterlesconsommationsdechauffageetd’eauchaudesanitaire.u Limiter les consommations d’électricité spécifique et traiter la question du chauffage électrique qui peut préexisterdanslebâtiment.u Limiterlesconsommationsd’eauparlamiseenplacededispositifsadaptés.

L’étiquette-énergie des bâtiments permet de situer la consommation d’énergie et d’eau

du bâtiment par rapport à une échelle ainsi que les émissions de CO2 associées.

Le poêle à granulés de bois peut apporter un

complément de chauffage appréciable

dans les logements chauffés par effet joule.

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Exemple de régulation d’ambiance.

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• Le coût d’exploitation du chauffage électrique est en moyenne 2 à 3 fois plus élevé qu’avec le chauffage au fioul ou au gaz.• Les températures de chauffage sont fixées par les décrets du 3 décembre 1974 et du 22 décembre 1979 :en période d’occupation, la température moyenne de l’ensemble des locaux du bâtiment est de 19°C, aucun local ne devant dépasser 22°C, en inoccupation de 24 à 48h : 16°C, en inoc-cupation de plus de 48 h : 8°C.• La pose d’un thermostat d’ambiance programmable à la place d’un thermostat vétuste peut faire économiser jusqu’à 12% de la consommation annuelle de chauffage.• En France, chaque année, 6 milliards de m3 d’eau sont prélevés pour les usages domestiques

• Agence locale de l’énergie de l’agglomération grenobloise : www.ale-grenoble.org• Etude sur la basse énergie appliquée aux bâtiments anciens, Enertech, 2005 (programme Energivie)• Amélioration énergétique des bâtiments : les bonnes solutions. FFB (Fédération Française du bâtiment)/ADEME 2004• Qualité environnementale des bâtiments, guide ADEME, 2002• Eco-conception des bâtiments, bâtir en préservant l’environnement, Bruno Peuportier, Presses de l’école des mines de Paris, 2003.• La maison des (néga)watts, Thierry Salomon, Stéphane Bedel, éditions Terre Vivante, 2005.• Inventaire des matériels hydro-économes établi par le CREAQ - Association aquitaine pour la promotion des énergies renouvelables, de l’éco-efficacité, de l’habitat écologique et de la haute qualité environnementale : mise à jour Juin 2005 et disponible sur le site :http://www.smegreg.org/etudes-smegreg/• GRAIE - Groupe de Recherche Rhône-Alpes sur les Infrastructures et l’Eau. www.graie.org

Allerplusloin...

bâtiment n’est pas dans une zone spéciale de protection atmosphérique.• Veiller à ce que l’installation de chauffage électrique bénéficie d’un contrat de maintenance comme c’est le cas pour les chaufferies collectives pour l’entretien des appareils, la vérification des thermostats et des sondes.• Mettre en place des systèmes de délestage automatique qui coupent l’alimentation des appareils non-prioritaires du logement (cu-mulus, lave-linge, lave-vaisselle par exemple) et permettent de souscrire des abonnements de fourniture d’électricité de puissance inférieure moins onéreux.

w Choisirpourleslogements,deséquipementspeuconsommateursd’électricité• Mettre en oeuvre les préconisations de MDE (Maîtrise de la demande en électricité) proposées en construction neuve (Cf b2.9 Maîtrise des conso. d’électricité) qui permettent de réduire les consommations d’électricité sans remettre en cause le confort des occupants.

Maîtrisedesconsommationsd’eau • Mettre en oeuvre les techniques de maîtrise des consommations d’eau proposées en construction neuve (cf b2.10 Maîtrise des consommations d’eau ) qui ne remettent pas en cause le confort des occupants.

Lesaviez-vous?

Le mitigeur thermostatique permet de réduire à la fois les consommations d’eau et les

consommations d’énergie

Photocopieur 11 à 25 W

Fax 10 à 20 W

Téléviseur 3 à 20 W

Téléphone fax 8 à 11 W

Magnétoscope 3 à 19 W

Lecteur CD/DVD 0 à 21 W

Radio réveil 1 à 3 W

Téléphone sans fil 1 à 6 W

Four à micro onde 2 à 9 W

Machine à café 2 à 4 W

Poste de radio 0 à 2 W

Imprimante 0 à 3 W

Horloge électronique 1 à 3 W

Valeurs courantes en mode veille de quelques appareils électroménagers

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Sans limiteur de débit, la quantité d’eau par seconde délivrée par un robinet augmente

considérablement avec la pression.ce qui engendre un impact environnemental et un coût financier important pour la collectivité et l’usager ; le coût de l’eau n’est en effet pas seulement celui de l’eau captée, mais aussi celui du traitement en amont, de la distribution et du traitement des eaux usées. De plus une consommation d’eau nécessite forcément une consommation d’énergie pour faire tourner les pompes et les appareils de contrôle.• Une fuite d’eau chaude de deux gouttes d’eau à la seconde consomme 1 litre d’eau à l’heure soit 9 m3 et 500 kWh/an.• Il faut 1,163 kWh d’énergie finale pour augmenter la température de 1m3 d’eau d’1°C (sans compter le rendement de l’installation d’ECS).• Un robinet à une pression de 3 bars possède un débit de 17 litres/min contre 12 litres/min pour le même robinet à une pression de 1 bar. Un bon moyen de s’affranchir des effets de la pression sur les consommations d’eau est d’opter pour des aérateurs/limiteur de débit dans les robinets, afin d’avoir toujours le même (faible) débit quelle que soit la pression du réseau.

Photo : PORCHER

Moyenne des consommations d’énergie par type d’équipements électroménagers. Les graphiques de

la fiche b2-9 Maîtrise des consommations d’électricté, montrent l’évolution des habitudes des ménages pour

les autres appareillages.

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fFICHEc2.6Énergiesrenouvelables

RéhabiliterenvisantunniveaudeperformancethermiquecorrespondantauniveauBBCRénovation

• Les énergies renouvelables représentent un intérêt du point de vue de la protection de l’environnement, leur exploitation ne donnant pas lieu à des émissions de gaz à effet de serre, ni à un épuisement de la ressource. • La loi Grenelle 1, adoptée à l’assemblée nationale le 21 octobre 2008, fixe pour objectif une part d’énergie renouvelable en France égale à 23% de sa consommation d’énergie finale d’ici 2020. Le solaire thermique contribuera à l’atteinte de cet objectif au côté des autres énergies renouvelables que sont le solaire photovoltaïque, le bois énergie, le biogaz, l’éolien, l’hydraulique, …• Anticipant le Grenelle de l’Environnement, Grenoble a été la première agglomération à adopter en 2004 un Plan Climat Local. Elle s’est fixée fin 2009 un nouvel objectif :3X14ou-14%d’émissionsdeCO2et-14%deconsommationd’énergieen2014parrap-portà2005,14%d’énergierenouvelablesen2014 (8% aujourd’hui).• Sachant qu’à Grenoble, la durée moyenne d’insolation annuelle est de 2 010 heures, équivalente à celle de Toulouse, la pose de capteurs solaires thermiques et de systèmes photovoltaïques est très recommandée, même en rénovation.• Le bois, en tant que matière première renouvelable et abondante dans le département de l’Isère, représente une ressource écologi-que et économique insuffisamment valorisée.

Énergiesolairethermique(cf b2.11 Solaire thermique pour l’eau chaude sanitaire)• Évaluer la pertinence de l’installation d’un chauffe-eau solaire collectif lorsque les besoins d’eau chaude sont réguliers tout au long de l’année : logements, hôpitaux, maisons de retraite, hôtels, restaurants...• Étudier la possibilité d’installation d’un chauffe-eau solaire dans le cas où la distribution d’eau chaude collective est envisageable et le bâtiment, susceptible d’accueillir les capteurs.• N’envisager une solution de chauffage solaire en rénovation que pour les petits bâtiments correctements exposés, lorsqu’un espace suffisant permet d’accueillir le ballon tampon nécessaire pour assurer le complément d’inertie habituellement apporté par la surépais-seur de la dalle du plancher chauffant.

Photovoltaïqueraccordéauréseau(cf b2.13 Photovoltaïque raccordé au réseau)• Après que tous les efforts de Maîtrise de la demande en Electricité (MDE) aient été entrepris et si les bâtiments bénéficient d’un bon ensoleillement et de surfaces adaptées, étudier une solution photovoltaïque afin de compenser tout ou partie des consommations d’électricité du bâtiment.• Prendre en compte les facilités de pose des capteurs photovoltaïques sur tous types de surface, qui permettent une bonne intégration dans l’architecture : intégrés ou surimposés à la toiture, en châssis sur une toiture terrasse, en brise-soleil, en façade verticalement...• Si des membranes photovoltaïques assurant à la fois production d’électricité et étanchéité existent aujourd’hui, ne pas oublier qu’elles pourront rarement remplacer la membrane d’étanchéité défectueuse d’une terrasse car la pente de celle-ci n’est généralement pas suffisante pour répondre au DTU (nettoyage des cellules par ruissellement nécessaire).• Préférer une pose en toiture à une pose en façade pour laquelle l’énergie productible sera plus limitée.• Prévoir des dispositifs qui permettent d’afficher la production photovoltaïque de manière à pouvoir communiquer auprès des usagers du bâtiment et les inciter à une meilleure prise en compte des économies d’électricité.

Objectifs

Pourquoi?

Préconisations

Comment?

u Proposerlesénergiesrenouvelablesentantqu’alternativesoucomplémentsàlaproductiondechaleuretd’électricité.

Exemple d’intégration du photovoltaïque sur le batiment de l’OPAC 38 à Echirolles.

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Exemple de réhabilitation solaire d’un ensemble de logements sociaux, Gardsten, à Göteborg (Suède).

Ensemble de panneaux solaires thermiques intégré à la toiture du foyer ODTI de Grenoble.

Architectes : Christer Nordström Arkitekontor AB

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• En Europe, la France est le 4ème producteur d’énergie solaire thermique (394 000 m2 de capteurs en 2008), derrière l’Allemagne (1 920 000 m2), l’Espagne (466 000 m2) et l’Italie (421 000 m2). Elle est aussi 4ème producteur d’énergie solaire photovoltaïque (91 MWc) derrière l’Allemagne (5 351 MWc), l’Espagne (3 405 MWc) et l’Italie ( 317 MWc). En revanche, elle est 2ème producteur de bois énergie (7 887 Mtep en 2008) après l’Allemagne (9 981 Mtep) - Source Observ’er. • En Isère, 1 m2 de capteurs solaires permet de récupérer environ 500 kWh/an ce qui représente une économie d’environ 1000 litres de fioul, réalisée pendant au moins 20 ans. On compte généralement 1,5 m2 de capteurs solaires par logement en collectif et 1m2 /per-sonne en maison individuelle, ce qui permet d’atteindre un taux de couverture solaire de l’ordre de 40 à 60% des besoins d’ECS .• L’Isère est le 1er département de la région Rhône-Alpes pour la récolte de bois soit 450 000 m3/an.• Dans le département, la filière bois-énergie connaît un fort développement. Elle compte une centaine de chaufferies collectives publi-ques ou privées (hors particuliers). 34 fournisseurs de bois déchiqueté et une quinzaine de fabricants de chaudière sont présents sur le marché isérois.• La première éolienne horizontale en France intégrée au bâti, a été installée en janvier 2006 sur le toit d’un immeuble HLM dans le Pas-de-Calais. Depuis d’autres ont été installées, notamment à Lyon, dans le quartier Confluence.

• ALE Grenoble, www.ale-grenoble.org• AGEDEN - Energies renouvelables en Isère, www.ageden.org• AJENA, www.ajena.org• ITEBE - Association internationale des professionnels et usagers des bioénergies, www.itebe.org• Biomasse Normandie,www.biomasse-normandie.org• Association Hespul, spécialiste du photovoltaïque raccordé au réseau, représentant de la France à l’AIE, www.hespul.org• Réseau des Espaces Info Energie de Rhône-Alpes :www.iera.fr• Observ’er, le baromètre des énergies renouvelables : www.energies-renouvelables.org• Enerplan - Association professionnelle de l’énergie solaire, www.enerplan.asso.fr• Institut national de l’énergie solaire (logiciel de simulation de production CALSOL),www.ines-solaire.com• Architecture et énergie solaire thermique : pour une intégration réussie des capteurs Région midi-pyrénées / ADEME/ Agence Régio-nale pour l’Environnement Midi-Pyrénées téléchargeable sur www.ademe.fr/midi-pyrenees/publications.html

Allerplusloin...

• Prendre en considération lʼensemble des démarches administratives à accomplir pour obtenir les contrats nécessaires au raccorde-ment de lʼinstallation, sachant que des efforts de simplification de procédure conduisent aujourd’hui à des démarches moins longues qu’auparavent. Bois-énergie(cf b2.10 Bois-énergie) • Étudier la faisabilité de la mise en place d’une chaudière automatique au bois. Celle-ci assurera tout ou partie des besoins de la chau-dière existante (généralement dimensionnée pour couvrir 50% de la puissance de chauffage nécessaire et plus de 80% des besoins).

Le granulé présente plusieurs avantages. Il nécessite 5 fois moins de place pour le stockage que le bois déchiqueté et son ap-provisionnement est facilité puisque la livraison peut être réalisée par soufflage depuis le camion lorsque la distance au bâtiment est inférieure à une vingtaine de mètres (au delà, les granulés sont réduits en poussière dans une trop grande proportion)

• Etudier l’intérêt d’installer un poêle à granulés en complément du chauffage principal ou en substitution totale. Dans le premier cas, un conditionnement des granulés en sac, bien que plus cher qu’en vrac, peut être intéressant.

Lesaviez-vous?

Chaufferies collec-tives publiques et privées installées en Isère. Source IERA juillet 2009

Exemple d’équipement de chaufferie au bois.

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Limiterlesimpactssurl’environnement

• Un chantier de réhabilitation génère tout type de nuisances auprès des ouvriers, des riverains et sur l’environnement. L’objectif d’un chantier propre est la limitation de ces nuisances : bruit, pollutions de l’air, visuelles, du sol et des nappes phréatiques, circulations de véhicules et encombrements...• La déconstruction sélective consiste à déshabiller et démanteler un ouvrage en veillant, lors du démontage, à une possible récupé-ration des matériels dans le but d’en assurer le tri et la valorisation. Elle permet une réduction significative des coûts de gestion par la valorisation des déchets et favorise la préservation des ressources en matières premières et énergétiques.• Les déchets de bâtiment font l’objet d’un renforcement de la réglementation en matière d’élimination, qui insiste sur leur valorisation. Depuis le 1er juillet 2002, seuls les déchets ultimes peuvent être stockés en décharges.

Connaîtreetréduirelesdéchetsàlasource• Réaliser un diagnostic des déchets transmis dans les documents d’appel d’offres.• Identifier un lot spécifique «déconstruction» en fonction de l’ampleur des travaux de démolition.• Évaluer au préalable le tonnage et les catégories de déchets du chantier (Déchets Inertes, Déchets Industriels Banals, Déchets Dan-gereux), intégrant ceux produits par la déconstruction et les nouveaux matériaux. • Réfléchir au choix des moyens techniques à mettre en oeuvre dès la programmation de l’opération de réhabilitation (calepinage soi-gné des blocs maçonnés, des sols, des cloisons par exemple, préfabrication en atelier).• Privilégier des produits dont les emballages sont réduits et faciles à valoriser ou consigner, comme les palettes par exemple. Mettreenplaceunecharte«chantieràfaiblesnuisances»• La charte définit : la démarche d’information du personnel de chantier et des riverains (ex : visite de chantier, livret d’accueil remis aux compagnons, sous-traitants et fournisseurs), les moyens mis en oeuvre pour organiser le chantier (organisation sur site, propreté, accès et stationnement des véhicules), pour limiter les risques sur la santé du personnel et les pollutions de proximité (eaux de lavage, hui-les...). Elle fixe la procédure de gestion des déchets de chantier et le partage des responsabilités dans le contrôle et le suivi de la charte.• La charte proposée par le maître d’ouvrage doit être signée par toutes les entreprises intervenant sur le chantier. Elle doit par conséquent être incluse dans les pièces écrites du dossier de consultation des entreprises. Réaliserunedéconstructionsélective• Identifier les filières locales d’élimination et de valorisation des déchets existantes.• Identifier les éléments du bâtiment à déconstruire qui pourront être valorisés en servant à un nouvel usage dans le bâtiment à rénover ou sur un autre chantier.• Responsabiliser financièrement les entreprises à la gestion et l’élimination des déchets de chantier, désigner une entreprise gestion-naire qui s’assurera de la qualité du tri de façon à limiter le nombre de bennes refusées/déclassées. Le taux de collecte des bordereaux de suivi est de 100% pour les déchets dangereux. • Prévoir des aires de stockage des matériaux et déchets, ainsi que des aires de circulation et de stationnement des véhicules chargés de l’évacuation des déchets. Réserver notamment un espace au déballage des flux entrants de produits afin de ne pas souiller sur le site les plastiques, cartons, palettes et polystyrène. • Mettre en place autant de bennes que de types de déchets à évacuer, trier ou recycler en fonction de l’avancement du chantier et des corps d’état en activité (en général on trouve au minimum 5 bennes : une pour les déchets inertes, une pour les déchets recyclables (car-tons, plastiques, …), une pour les déchets dangereux, une pour le bois non-traité, une pour la ferraille, auxquelles se rajoutent suivant les projets, un contenant pour les chutes de plâtre, un autre pour le polystyrène, …. On adaptera la taille des bennes et la fréquence de

Objectifs

Pourquoi?

Préconisations

Comment?

u Mettreenplacedesmécanismesdegestionquipermettentd’assurerunchantierproprederéhabilitation.

Des bennes sont prévues pour récupérer les matériaux issus de la déconstruction

sélective du bâtiment.

La découpe du bâtiment grâceà la scie permet de l’adapter aux

nouvelles contraintes de réhabilitation.

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Déconstruction du second oeuvre par les faux-plafonds.

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• Le ratio de production de déchets de chantiers de bâtiments est évalué à 540 kg/hab/an contre 370 kg/hab/an pour les déchets ménagers.• Les coûts supplémentaires dûs à la technique de déconstruction peuvent être partiellement compensés par la valorisation de certains matériaux, notamment les déchets inertes.• Les déchets de démolition et de dépose en chantier de réhabilitation représentent environ 85% des déchets de chantier, soit 27 mil-lions de tonnes sur un total de 31 millions de tonnes.

• Site de la FFB dédié à la gestion des déchets (possibilité de connaître pour un chantier, l’ensemble des sites de récupération et de traite-ment des déchets) : www.dechets-chantier.ffbatiment.fr• Chantiers respectueux de l’environnement (source I-MAGE - Institut de Management et de Gestion de l’Environnement) : www.chantiervert.fr• Guide de bonnes pratiques des Déchets de GIRAUD, Programme LIFE Environnement, Commission Européenne : www.giraudbtp.com• Guide « Prise en compte de l’environnement et de sa réglementation dans les chantiers de bâtiment » (DGUHC) téléchargeable sur le site du CERTU : www.certu.fr• Qualité environnementale des bâtiments. Manuel à l’usage de la maîtrise d’ouvrage et des acteurs du bâtiment, ADEME.

Allerplusloin...

rotation aux surfaces de stockage disponibles et aux quantitatifs estimés par les entreprises• Assurer une signalétique lisible sur chacune des bennes.• Lorsque cela est possible, privilégier la valorisation des matériaux par le réemploi (ex : bois non souillé), avant le recyclage ou la réintroduction dans le cycle de fabrication. Limiterlespollutionsdusol,dusous-sol(nappesphréatiques)•Éviter tout déversement de produits susceptibles de polluer les sols et les sous-sols.•Interdire le polystyrène pour les réservations qui souillerait immanquablement le chantier lors du démontage, au profit d’alternative bois ou carton.• Utiliser des produits moins toxiques en préférant les huiles de décoffrage végétales aux minérales.• Imperméabiliser les zones de stockage afin de récupérer les eaux de ruissellement.• Mettre en place une zone de lavage des roues en sortie de chantier, afin de limiter la dispersion des boues et poussières sur la voie publique. Limiterlesnuisancessonoresetvisuelles• Réaliser une enquête préalable auprès des habitants afin d’identifier les nuisances susceptibles d’être engendrées par la réhabilitation.• Planifier les tâches pour minimiser les impacts sur le voisinage (horaires, durée), réduire la rotation des camions et organiser les plages horaires de livraison.• Employer des engins et matériels conformes à la réglementation sur les émissions sonores et utiliser des protections auditives.• Remplacer les engins et matériels pneumatiques par les équivalents électriques permettant de supprimer le compresseur à moteur thermique, source continue de bruit.• Nettoyer quotidiennement le chantier et ses abords et en considérant aussi que l’état de propreté du chantier a une influence directe sur la qualité du produit fini..• Installer des palissades entretenues et une protection autour de l’aire de stockage des déchets en prévoyant des ouvertures d’obser-vation à destination du public.• Informer les riverains sur les nuisances occasionnées par le chantier et leur durée, et instaurer un dialogue en mettant des dispositifs comme des boîtes aux lettres permettant d’échanger et de fournir des réponses aux plaintes. Limiterlesconsommationsderessources• Mettre en place un suivi mensuel des consommations d’eau et d’énergie avec mesures correctives.• Rappeler régulièrement aux entreprises les objectifs fixés par le maître d’ouvrage en matière de chantier vert afin de limiter les écarts qui ne manqueront pas d’apparaître malgré toutes les précautions prises.

Lesaviez-vous?

L’amiante récupéré est conditionné dans des sacs étanches sur le chantier, puis

envoyé dans des installations de stockage de DIS ou alors soumis à un procédé de vitrification.

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Reprise du bâtiment en second oeuvre.

Une fois la déconstruction achevée, la réhabilitation peut commencer.

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