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UNIVERSITE D’ANTANANARIVO Faculté de Droit, d’Economie, de Gestion et de Sociologie Département Economie =============================== Deuxième cycle, Promotion sortante Année académique 2010-2011 ================================================ Mémoire pour l’obtention de Diplôme de maîtrise ès sciences économiques. =========================== Option Administration Titre : ANALYSE DE L’EFFICACITE DE LA POLITIQUE NATIONALE DE L’EMPLOI A MADAGASCAR Présenté par : RAVONINJATOVO Dinahasina Volasafidy Encadré par : ANDRIAMALALA Mamisoa Fredy 02 Avril 2012

ANALYSE DE L’EFFICACITE DE LA POLITIQUE NATIONALE DE L

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Page 1: ANALYSE DE L’EFFICACITE DE LA POLITIQUE NATIONALE DE L

UNIVERSITE D’ANTANANARIVO

Faculté de Droit, d’Economie, de Gestion et de Sociologie

Département Economie

===============================

Deuxième cycle, Promotion sortante

Année académique 2010-2011

================================================

Mémoire pour l’obtention de

Diplôme de maîtrise ès sciences économiques.

===========================

Option Administration

Titre :

ANALYSE DE L’EFFICACITE DE LA POLITIQUE

NATIONALE DE L’EMPLOI A MADAGASCAR

Présenté par : RAVONINJATOVO Dinahasina Volasafidy

Encadré par : ANDRIAMALALA Mamisoa Fredy

02 Avril 2012

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UNIVERSITE D’ANTANANARIVO

Faculté de Droit, d’Economie, de Gestion et de Sociologie

Département Economie

===============================

Deuxième cycle, Promotion sortante

Année académique 2010-2011

================================================

Mémoire pour l’obtention de

Diplôme de maîtrise ès sciences économiques.

===========================

Option Administration

Titre :

ANALYSE DE L’EFFICACITE DE LA POLITIQUE

NATIONALE DE L’EMPLOI A MADAGASCAR

Présenté par : RAVONINJATOVO Dinahasina Volasafidy

Encadré par : ANDRIAMALALA Mamisoa Fredy

02 Avril 2012

Page 4: ANALYSE DE L’EFFICACITE DE LA POLITIQUE NATIONALE DE L

REMERCIEMENT

J’adresse particulièrement mes vifs remerciement à :

Dieu, source de tout savoir et de toutes facultés morale, intellectuelle, physique qui

m’a permis de faire ce travail. Ben sois-tu dans ta gloire.

Monsieur FANJAVA Refeno, Chef du Département Economie : Premier

Instigateur nous ayant encouragé, avec le système pédagogique implanté, à faire fructifier

nos acquis par de telle œuvre. Dieu vous rend grâce de l’attention que vous nous accordez.

Monsieur ANDRIAMALALA Mamisoa Fredy.; pour votre accueil bienveillant en

acceptant de m’encadrer malgré vos lourdes responsabilités. Veuillez trouver ici

l’expression de ma respectueuse considération et ma vive reconnaissance.

Tous les enseignants du Département Economie. En hommage respectueux de tout

l’enseignement que vous nous avez transmis.

Je tiens à remercier aussi à :

Tout le personnel du service de la promotion de l’emploi du Ministère du travail et des

lois sociales qui a toujours montré une collaboration.

Parents, frères, sœurs : pour vos soutiens moraux, matériels et financiers pour réaliser

ce mémoire et tous ce que vous avez fait pour moi.

Tous ceux qui ont de près ou de loin, contribué à la réalisation de ce travail.

Un grand merci.

Page 5: ANALYSE DE L’EFFICACITE DE LA POLITIQUE NATIONALE DE L

LISTE DES TABLEAUX

Tableau I : information précis sur le taux d’activité

Tableau II : taux d’activité par province en 2005

Tableau III : taux d’activité selon le milieu de résidence, et selon la région

Tableau V : taux d’activité selon le niveau d’instruction, et selon le genre

Tableau VI : Structure des emplois par branche d'activité selon le milieu

Tableau VII : Ampleurs du secteur informel dans la région de Madagascar

Tableau VIII : Chronologie des activités du PNSE

Page 6: ANALYSE DE L’EFFICACITE DE LA POLITIQUE NATIONALE DE L

LISTE DES ACRONYMES

PNE : Politique Nationale de l’Emploi

PNSE : Programme National de Soutien à l’Emploi

MAP : Madagascar Action Plan

BIT : Bureau Internationale du Travail.

PMI/PME : Petite et moyenne entreprise

EPM : Enquête Périodique auprès des Ménages

HIMO : Haute Intensité de main-d’œuvre

BCM : Banque centrale de Madagascar

IMF : Institut de Micro finance

CNM : coordination nationale de Micro finance

PIB : Produit intérieur brut

EF : Entreprise franche

AMF: Arrangement Multifibres

AGOA: Africa Growth And Opportunity Act

PNDR : Programme nationale du développement rural

CNT : Conseil Nationale du travail

VATSI :Voy Asa Tsimialonjafy

INSTAT : Institut National de la Statistique.

MADIO: Madagascar – Dial – INSTAT- Orstom

MFPTLS : Ministère de la Fonction Publique du Travail et des Lois Sociales.

OMEF : l’Observatoire Malgache de l’Emploi, de la Formation Professionnelle Continue et

Entrepreneuriale.

PNUD : Programme des Nations Unies Pour le Développement

.UGP : Unité de Gestion du Programme

Page 7: ANALYSE DE L’EFFICACITE DE LA POLITIQUE NATIONALE DE L

TABLE DES MATIERES

Remerciement

Liste des acronymes

INTRODUCTION 1

PARTIE I :

Concept sur le Marché du travail et situation de l’emploi à Madagascar 3

Chapitre I : théorie économique du marché de travail 3

Section I :-théorie de la marche de travail 3

1-1 : Analyse du marché de travail selon les principaux courants économiques 3

1-1-1 : approche classique du marché du travail 3

1-1-2 : conceptions des néo-classiques 3

1-1-3 : la théorie Keynésienne du marché de travail 5

Section II : Analyse du fonctionnement du marché du travail 8

2-1 : Définition du marché du travail 8

2-1-1 : Offre d’emploi ou demande de travail 8

2-1-2 : Demande d’emploi ou offre de travail 8

2-2 : notion de l’emploi et de sous emploi 9

2-2-1 : définition de l’emploi 9

2-2-2 : notion de sous-emploi 10

Chapitre II : Situation de l’emploi à Madagascar 11

Section I : Structure du marché de travail à Madagascar 11

1-1 : Structure de la demande d’emploi 11

1-1-1 : analyse du taux d’activité selon le milieu de résidence et la région 11

1-1-2 : analyse du taux d’activité selon le genre et le milieu de résidence 11

1-2 : Structure de l’offre d’emploi 16

1-2-1 : Présentation de la structure globale de l’emploi par branche 17

1-2-2 : caractéristique des secteurs d’activités à Madagascar 18

PARTIE II :

Analyse de l’efficacité de la politique nationale de l’emploi 24

Chapitre I :

PRESENTATION DE LA POLITIQUE NATIONALE DE L’EMPLOI 25

Section I : La politique nationale de l’emploi (PNE) 25

1-1 : Principe de base de la politique nationale de l’emploi 25

Page 8: ANALYSE DE L’EFFICACITE DE LA POLITIQUE NATIONALE DE L

1-2 : Objectif du Politique nationale de l’emploi 29

1-3 : Axes stratégique d’ordre de priorités 29

1-4 : Les différents leviers d’accompagnement du PNE 29

Section II : la politique nationale de soutiens à l’emploi (PNSE) 31

2-1 : description et formulation du programme 31

2-1-1 : les personnes cibles 33

2-1-2 : Conception du programme et domaines d’interventions 33

2-2 : Les axes stratégiques et objectifs immédiat 34

Chapitre II : Evaluation des résultats 36

Section I : Objectif et résultats attendus 36

1-1 : description des objectifs, des résultats et des intrants 36

1-2 : Les différentes mesures et indicateurs de progrès 38

Section II : Comparaison entre objectifs prévus et les résultats obtenus 39

1-1 : La nature des indicateurs 39

1-2 : les différents types d’indicateurs 40

CONCLUSION 43

BIBLIOGRAPHIE 44

ANNEXES 45

Page 9: ANALYSE DE L’EFFICACITE DE LA POLITIQUE NATIONALE DE L

1

INTRODUCTION:

Divers théories et principes affirment que l’emploi constitue le principal

moteur voire l’unique arme du développement. La notion de l’emploi renferme deux

préoccupations majeures dont l’appareil productif et les travailleurs .Ces deux entités

constituent le marché du travail avec le premier est l’ensemble des l’offres de travail et le

deuxième les demandes d’emploi émanant des travailleurs1. Comme tous types de marché, le

marché du travail n’est pas unique, il y en a plusieurs tels que le marché de travail des

ingénieurs ou le marché de travail des agronomes …

Ce marché de travail peut être en déséquilibre si pour un prix donné les

quantités de travail offerte et demandé ne s’ajustent pas. En effet il y a des moments ou les

activités génératrice d’emploi sont faibles et n’arrivent pas à absorber des demandeurs

d’emploi. Cette situation persiste surtout dans les Pays en développement, comme le cas de

Madagascar, ou on assiste à des raretés des accords contractuels sur le marché du travail. Le

taux d’activités est faible et reflète les charges qui pèsent sur les actifs.

La notion du chômeur fait appel à l’adoption du concept du « sous-emploi » ou

on assiste une sous-estimation des mains d’œuvres par rapport à ses capacités productives. Ce

concept conduit naturellement les gens qui voulaient trouver de l’emploi à quitter le marché

de l’emploi par découragement et vont augmenter les rangs des chômeurs.

Cette situation, et pousser par la recherche de développement durable, incite

l’Etat à mettre en œuvre des politique relative à l’emploi. Toutefois la question qui se pose ici

est dans quelles mesures les politiques nationales de l’emploi contribuent-elles à

l’amélioration de l’équilibre sur le marché de travail à Madagascar? Répondre à cette question

revient à traiter deux problèmes essentiels dont : en premier lieu, le concept sur le marché du

travail et la situation de l’emploi à Madagascar et deuxièmement, analyse de l’efficacité de

politique nationale de l’emploi.

1 Dictionnaire économique et social - 100 articles thématiques, 1500 définitions - J.Brémond A-Gélédan

Page 10: ANALYSE DE L’EFFICACITE DE LA POLITIQUE NATIONALE DE L

2

PARTIE I:

CONCEPT SUR LE MARCHE DU TRAVAIL ET LA SITUATION DE L’EMPLOI A

MADAGASCAR

Page 11: ANALYSE DE L’EFFICACITE DE LA POLITIQUE NATIONALE DE L

3

CHAP I: THEORIE ECONOMIQUE DU MARCHE DU TRAVAIL

SECTION I-THEORIE DU MARCHE DE TRAVAIL

I-1) Analyse du marché du travail, selon les principaux courants de l’économie

I-1-1- Approche classique du marché de travail

La pensée classique, c’est la pensée qui opte pour un raisonnement à la marge. Ainsi,

dans le marché de travail, le salaire est fixé selon la production marginale du travail2. Ceci

veut dire que le salaire d’une personne employé est égal à la valeur qui serait perdue si on

réduit l’emploi d’une unité. Autrement dit, Le rendement apporter par la dépense en salaire

est égal la désutilité marginal du volume d’emploi similaire à ce salaire.

Adam Smith insiste sur le fait que le salaire réel d’un individu doit être égal au travail

commandé c'est-à-dire le travail nécessaire à la fabrication d’un bien.

Le salaire réel d’une personne est équivaut à la juste suffisant au jugement de cette

même personne. Ainsi, selon le classique on peut attirer sur le marché de travail toutes

personnes désirant travailler.

Pour les classiques, l’économie est celle de l’offre.la production constitue le volet

essentiel et cette production est conditionnée par le travail. Comme il était dit plus haut la

valeur est le travail permettant d’obtenir la production. Donc, le travail constitue déjà une

préoccupation. Les néoclassiques et les néolibéraux apportent aussi leur part d’analyse.

I-1-2-Conception des néoclassiques

Les néoclassiques donne beaucoup plus d’importance à l’échange, aux débouchés.

Avant d’arriver au marché les biens passent par le processus de production d’où l’importance

de l’analyse de tout types de marché, non seulement le marché de biens et service mais aussi

le marché du travail. Les néoclassiques estiment qu’avec un bon fonctionnement du marché

de travail on atteint le plein-emploi. Ainsi, ils en déduisent que le chômage est soit volontaire

soit due au mauvaises mécanisme du marché. A cette fin, ils établissent des hypothèses:

-Homogénéité du travail : le travail est comme une marchandise, il n’y a pas de spécificité au

marché du travail.

2 Rapport sur le développement dans le monde, le monde du travail dans une économie sans frontière, JAMES

D. WOLFENSOHN, banque mondiale juin 1995 ; p 36,37

Page 12: ANALYSE DE L’EFFICACITE DE LA POLITIQUE NATIONALE DE L

4

-Les ménages et entreprises sont rationnels.

-La productivité marginale est décroissante : chaque salarié embauché possède une

productivité inférieure au précèdent. C’est mieux pour une entreprise d’embaucher tant que le

salaire est supérieur à la productivité marginale du travail.

- Prolongement de l’analyse au marché du travail parfait

Le marché du travail parfait constitue le modèle le plus formalisé de fonctionnement du

marché du travail et ce qui doit exister vraiment.il y a plusieurs au moins 6 hypothèses qui

doit être respecté pour que ce marché soit parfait :

liberté d'entrée dans le marché,

liberté de sortie et de circulation entre les emplois offerts ;

information totale sur tous les entités composant le marché (niveau de salaire,

vacances d'emplois, licenciements) pour les employeurs et les demandeurs d’emploi;

Existence d'emplois homogènes dont les éléments constitutifs se soutiennent pour

atteindre l’objectifs que l’emploi constitue ;

La décision d’un offreur ou d’un demandeur d’emploi ne doit pas influencer le

marché entier.

. La demande d’emploi augmente en proportion avec le salaire et l’offre d’emploi

réduit quant le salaire augmente. La demande est donc fonction croissante du prix ou salaire et

l’offre est fonction décroissante.

Dans la situation d’équilibre3 le salaire tend vers un niveau ou l’offre égalise la

demande. Les hypothèses cités ci-dessus conduit ce marché en situation d’équilibre .En effet

si l'offre de travail excède la demande, certains travailleurs se trouvent au chômage et leurs

efforts pour trouver du travail les entraîneront à réduire leurs exigences en matière de salaire,

ce qui aura pour effet d'accroître la demande de la part des entrepreneurs. Si la demande de

travail excède l'offre, les employeurs qui manquent de main-d'œuvre vont augmenter les

salaires afin d'attirer de la main-d'œuvre, et rétablir l'équilibre sur le marché.

Un marché du travail fonctionnant selon ce concept néo-classique constitue une

construction conceptuelle fondamentale, mais ne traduit pas toute la réalité. Les marchés que

3 Principes d’Economie Moderne ; J. Stieglitz Boeck Université s.a 2000 ; p 514

Page 13: ANALYSE DE L’EFFICACITE DE LA POLITIQUE NATIONALE DE L

5

l'on observe réellement ne peuvent être, dans le meilleur des cas, qu'une approximation du

modèle de marché parfait.

Dans le cas des marchés du travail « concrets », la réalisation de chacune des

conditions de concurrence parfaite est caractérisée par un degré plus ou moins grand

d'imperfection par rapport au modèle théorique. L'examen de ces imperfections constitue déjà

une description du fonctionnement réel du marché du travail.

I-I-3-la théorie Keynésienne du marché du travail

notion du chômage involontaire

Contrairement a ce que pensent les classiques et néo-classiques, Keynes pense que le

chômage est involontaire. Ce chômage là serait d’ordre macroéconomique. Cette explication

avancée par Keynes vient de la défaillance de la théorie libérale après la crie de 1929. En

effet, toutes pertes d’emploi viennent de surproduction ou bien la constatation de l’excès de

l’offre par rapport à la demande. Keynes adopte une vision macroéconomique dans son

analyse. Ainsi toutes efficacités provenant du contexte microéconomique ne sera pas la même

sur le plan macroéconomique car il n’y as pas de pond entre les deux concepts par le principe

de « no bridge »4.

Selon Keynes, le niveau d’emploi ne résulte pas de l’offre et de la demande sur le

marché du travail. Tout dépend de la production globale et cette dernière est assurée par la

demande effective. La demande effective est déterminée par l’ensemble des demandes

anticipées par les entreprises soit la demande en bien de consommation et la demande en

investissement. Le principe de l’entreprise parait logique ; d’une part, elle n’embauche que si

elles peuvent produire. D’autre part elles ne produisent que si elles peuvent vendre.

Par ce mécanisme, le chômage a une forte probabilité d’être qu’involontaire. La

population active ne choisit pas toujours de ne pas travaillés, tout dépend de l’estimation faite

par l’entreprise. De ce fait, Keynes recommande l’intervention de l’Etat afin d’assuré le plein-

emploi.

Dans cette théorie s’ajoute les hypothèses suivantes :

- la demande effective ou la demande anticipée est essentielle,

4 MAYNARD, J. Keynes : fr.wikipédia.org/wiki/john Maynard Keynes 50kg

Page 14: ANALYSE DE L’EFFICACITE DE LA POLITIQUE NATIONALE DE L

6

- les entreprises sont rationnelles,

- la production est fonction de la probabilité de vente.

le multiplicateur d’emploi

Le concept « multiplicateur » a été exploité pour la première fois par Richard

Ferdinand Kahn, économiste de Cambridge, ainsi que Keynes. Le multiplicateur est la relation

quantitative entre un accroissement net des dépenses allouées et l’augmentation du revenu qui

en résulte. R.F.Khan étudiait les effets d’un programme de grands travaux sur le niveau de

l’emploi ; il dégage ainsi « un multiplicateur d’emploi » qui annonce le schéma du

«multiplicateur d’investissement ».

Le raisonnement est comme suit : soit un Etat qui entreprend la construction des

barrages, des routes, des ponts, etc., … Les entreprises qui réalisent ces opérations doivent

embaucher des nouveaux ouvriers, la demande de travail augmente, c’est « l’effet primaire de

l’investissement ».La construction de ces grands travaux qui entraîne la production

supplémentaire des entreprises concernées conduit à l’achat des nouveaux équipements, des

matières premières. Ceci entraîne un supplément d ‘activité auprès des autres entreprises qui à

leur tour provoqueront la répétition de ce phénomène. Ainsi, quand on évalue les effets

d’ensemble de l’investissement initial, on peut en déduire que le montant total des emplois

créés représente un multiple du nombre d’emplois créés comme effet primaire auprès de la

première entreprise.

Dans ces analyses, RF Khan met en exergue les effets sur l’emploi, Keynes a

privilégié l’effet au niveau de la dépense.

-concept de la demande effective et la détermination du niveau d’emploi

Le niveau d’emploi est déterminé par le niveau de la production (Y revenus national)

lequel à son tour dépend d la demande effective. La demande effective est la demande

soutenu par le pouvoir d’achat solvable, il s’agit là d’une demande anticipée par les

entrepreneurs c’est à dire demande anticipée par les entreprises soit une demande prévue et

non une demande réelle.

Déterminer la demande effective amène les entrepreneurs à prévoir :

- La demande en bien de consommation ;

- La demande en bien de production, soit la demande d’investissement des

entrepreneurs ;

Page 15: ANALYSE DE L’EFFICACITE DE LA POLITIQUE NATIONALE DE L

7

- La demande autonome soit la demande des administrations

Détermination du niveau de l’emploi selon Keynes

Source : cours de l’histoire de la pensée économique par Madame Lalao Rabeson

Détermination de la

consommation des

ménages

Politique économique des pouvoirs publics

D.Autonome

Détermination de

l’investissement

Volume de la capacité de la production utilisée

Niveau du prix

Investissement

D.effective

Consommation

Revenus des ménages

Niveau des salaires

Niveau de

production mise

en œuvre

Niveau d’emploi

Page 16: ANALYSE DE L’EFFICACITE DE LA POLITIQUE NATIONALE DE L

8

SECTION II) ANALYSE DU FONCTIONNEMENT DU MARCHE DU

TRAVAIL

Dans cette section, il s’avère très recommandable d’analyser le fonctionnement du

marché du travail, en partant de la définition du marché de travail, puis de voir la notion de

l’emploi, du sous-emploi, et du plein-emploi.

II-1 Définition du marché du travail

Le marché du travail se définit comme un lieu où se confrontent l’offre et la demande

de travail. « Etudier le marché du travail, c’est comprendre comment se fait ou ne se fait pas

l’adéquation entre les offres et les demandes de travail ». La demande et l’offre d’emploi

traduisent aussi l’offre et la demande de travail. Elles sont les deux composantes du marché

du travail. De ce fait, il convient de définir ces concepts qui forment le marché du travail.

II-1-1- Offre d’emploi ou demande de travail

Les entreprises quelque soient, leur forme et leur dimension ont toujours besoins de la

main d’œuvre. Ainsi, elles assurent le fonctionnement de leurs activités. Autrement dit, elles

offrent de l’emploi ou encore elles demandent du travail. Ces offres d’emploi se font souvent

par l’intermédiaire des petites annonces dans les médias en y mentionnant les critères voulus

par l’entreprise. Ainsi les entreprises ne manquent pas de préciser, à propos de la main

d’œuvre souhaitée: une certaine qualification, une certaine durée, une certaine expérience et

autres.

Les critères et les conditions demandés ne sont pas toujours les mêmes d’une

entreprise à l’autre. Tout dépend des activités et de l’objectif de ces dernières. La question de

rémunération est établie au préalable. Normalement, la qualité du travail demandée doit

correspondre à sa rémunération. Il est à noter que toutes les catégories de main d’œuvre ne

peuvent pas nécessairement répondre aux besoins des entreprises. Si l’offre d’emploi ou la

demande de travail découle des entreprises, la demande d’emploi en est autrement. Qu’en est-

il du côté de la demande d’emploi ou de l’offre de travail ?

II-1-2-Demande d’emploi - offre de travail

L’offre de travail provient de la population ou plus précisément de la population

active. Cette part de la population est celle qui déclare exercer ou chercher à exercer des

activités professionnelles rémunérées. Ces activités concourent de façon directe ou indirecte à

Page 17: ANALYSE DE L’EFFICACITE DE LA POLITIQUE NATIONALE DE L

9

la production des biens et services marchands. En même temps, elles génèrent de revenu. En

tout, les individus désirant travailler constituent ce qu’on appelle l’ensemble des demandes

d’emploi ou l’ensemble des offres de travail. Ces demandes d’emploi ne sont pas identiques

les unes aux autres. La raison est que chaque individu se distingue par de nombreux aspects :

la qualification, l’expérience, la durée du travail voulue, le choix des régions, etc.

L’importance et la composante des demandes d’emploi, à un moment donné, dépendent de

plusieurs variables : système d’éducation et de formation, évolution démographique, niveau

de migration…

II-2) notion de l’emploi et du sous-emploi

II-2-1-Définition de l’emploi

L'emploi signifie toute imputation des hommes à des tâches économiquement

reconnues et bénéficie les plus souvent à une certaine rémunération. En un sens plus large, le

terme conduit à l'utilisation d'un instrument, outils, force humaines ou d’autres moyens, pour

une finalité prédéterminé.

Alfred SAUVY5 définit le travail comme : activité productrice de richesse, susceptible

le plus souvent, de rémunération ou de gains. Il y a cependant des travailleurs, des fonctions

bénévoles et des travaux domestiques familiaux ou personnels (auto service) non rémunérés.

Comme la force humaine est inclue, il s'applique prioritairement au travail des hommes, et

c'est en ce sens traditionnel qu'il sera entendu ici.

L’homme possède plusieurs talents dans l’accomplissement de ses activités. BECKER

définit le capital humain comme un stock de ressources productives incorporées aux individus

eux-mêmes, plusieurs éléments entre dans la composition de ces ressources tels que : le

niveau d'éducation, la formation, l’expérience professionnelle, l'état de santé. L’expérience

professionnel peut intégrer tout les autres éléments car on trouve dans l’expérience :

ancienneté dans le travail, formation reçu, âge de fin de scolarité, spécificité sur le travail.

Toute forme d'activité susceptible d'affecter ce stock (poursuivre ses études, se soigner, etc.)

est définie comme un investissement. Parfois, pour des diverses raison, l’homme se trouve

5 ALFRED Sauvy ; Le travail noir et l’économie de demain, economica, 1984, p2

Page 18: ANALYSE DE L’EFFICACITE DE LA POLITIQUE NATIONALE DE L

10

dans l’incapacité d’employé pleinement ses ressources, on appelle cette situation « sous-

emploi ».

II-2-2-Notion de sous-emploi

Pour bien distingué le chômeur et le temps intermédiaire entre le chômage et la vie

actif, il faut faire intervenir la notion de sous-emploi6.

Le sous-emploi est définit comme un emploi inferieur a la capacité productive du

travailleurs, soit par ses quantité d’heures disponible soit par sa qualité.

Le concept de sous-emploi et ici pris comme une mesure complémentaire, cette notion

est née de l’analyse néo-keynésienne de l’emploi dans la crise des années trente, lorsqu’une

brutale réduction de la demande réelle à entrainé simultanément l’apparition du chômage.

Ainsi des emplois occasionnels à moindre rentabilité apparaissent. Dans les pays en

développement, le sous-emploi, se concentre surtout dans le secteur rural agricole et le secteur

non structuré urbain.

Bien que le sous-emploi soit facile à saisir, elle est très difficile à définir dans la

pratique. C’est un problème qui comporte de nombreux aspects. En premier lieu il y a des

gens qui voudraient trouver du travail, mais ont quitté le marché de l’emploi par

découragement. On les appelle souvent des travailleurs découragés. Ils constituent un élément

du chômage caché ; qu’il est possible d’inclure et d’estimer dans le chiffre total du chômage.

En deuxième lieu, il y a des personnes qui travaillent, mais souhaitent un horaire plus long.

Ces sont des sous-employés visibles. Tant le chômage caché que le sous-emploi visible sont,

en réalité, étroitement liés au chômage caractérisé car ils reflètent les conditions réelles du

marché du travail. Il ya aussi, à coté, un sous-emploi invisible, qui frappe un grand nombre de

personne travaillant dans une des nombreuses activités à productivité très réduites et qui

souhaiteraient, vraisemblablement, obtenir un emploi plus productif.

6 Dictionnaire économique et social - 100 articles thématiques, 1500 définitions - J.Brémond A-Gélédan

Page 19: ANALYSE DE L’EFFICACITE DE LA POLITIQUE NATIONALE DE L

11

CHAPITRE II-SITUATION DE L’EMPLOI A MADAGASCAR

SECTION I-STRUCTURE DU MARCHE DU TRAVAIL A MADAGASCAR

Comme nous avons traités dans le chapitre premier, les composantes principales du

marché du travail sont l’offre d’emploi et la demande d’emploi. Dans ce deuxième chapitre

nous tacherons d’examiner la structure du marché du travail selon le cas de Madagascar.

I-1) structure du demande d’emploi

Le volume de l’offre de travail disponible pour l’économie ainsi que le niveau

d’insertion des individus dans le marché du travail sont donnés par le taux d’activité. Pour

mieux appréhender la structure de la demande de travail il faut examiner les composantes du

taux d’activité.

I-1-1) Analyse du taux d’activité7

Ce dernier étant le rapport entre l’effectif de la population active et celui de la

population en âge de travailler. Si en 2005, la population en âge de travailler ne comprenait

que les individus de 6 ans et plus, elle est étendue aux individus de 5 ans, pour l’année 2010,

pour deux raisons principales. D’un coté, l’insertion des enfants dans le monde de travail est

très précoce, notamment dans le domaine de l’agriculture en milieux rural. De l’autre coté,

l’enquête sur le travail des enfants montre que les enfants commencent à travailler depuis

l’âge de 5 ans.

En 2010, le taux d’activité de Madagascar est 63.7%, en d’autre termes plus de six

individus, âgé de 5 ans et plus, sur dix, sont déjà insérés, ou veulent s’insérés dans le marché

du travail.

Selon le cas de la population potentiellement active, pour cela on se restreint dans les

individus âgés de 14-64 ans, le taux d’activité atteint de 90.2%.

Tableau I : information précis sur le taux d’activité

Taux d’activité Ecart-type Intervalle de confiance (95%)

Borne inferieur Borne supérieur

7 INSTAT, E.P.M. 2010, p 49

Page 20: ANALYSE DE L’EFFICACITE DE LA POLITIQUE NATIONALE DE L

12

63,7% 0.4632879 62,77363 64,59349

Source : INSTAT/DSM/EPM 2010

Compris dans un intervalle de confiance de 62.8% à 64.6%, ce chiffre marque une

certaine stabilité de la situation. La population active composée de la population ayant un

emploi (population occupée) et les chômeurs ont un pourcentage plus élevé par rapport à la

population en âge de travailler.

En comparant a l’année 2005, cette année là, l’on à enregistré un taux d’activité de

64,6% compris dans un intervalle de confiance de 63,4% et 65,9%, avec un niveau de

confiance de 95%. Ce taux ne connait une variation considérable c'est-à-dire que l’insertion

des individus dans le marché de travail ne change pas pendant 5ans.malgrès l’incidence de la

pauvreté, la conjoncture économique, et l’arbitrage entre travail et loisir.

Dans cette analyse du taux d’activités nous allons analysés successivement :

-le taux d’activité selon le milieu de résidence et selon la région ;

-Le taux d’activité selon le genre et le milieu de résidence ;

a-1) le taux d’activité selon le milieu de résidence et selon la région

Si l’on examine plus en détails l’évolution de l’indicateur, on constate des disparités

significatives. Au niveau des régions, les taux d’activité les plus élevés sont observés à Boeny

et à Anosy.ils sont en nette augmentation par rapport a ceux de 2005. Ces régions ont pu

bénéficier des retombés positifs des grands investissements touristiques et miniers. Par contre

à Ihorombe, dépassant à peine le 55% le taux à fortement diminué au cours de ce 5 années,

ceci est due au ralentissement des activités économiques dans le domaine de l’extraction

minière lesquelles ont pourtant boosté l’économie régionale au cours des années 90.

Page 21: ANALYSE DE L’EFFICACITE DE LA POLITIQUE NATIONALE DE L

13

Tableau II : taux d’activité par province en 20058

Unité:% Unité : % Antananarivo 65,1 Toamasina 62,5 Mahajanga 64,4 Fianarantsoa 64,0 Toliara 69,5 Antsiranana 58,8 ensemble 64,6 Source: INSTAT/DSM/EPM2005

Le niveau d’insertion dans le marché du travail varie selon le milieu de résidence. En

général il est plus élevé dans le milieu rural, avec un taux de 64,6%. Mais comparé à 2005. La

différence est devenue moins nette entre le milieu rural et urbain. Si en milieu urbain le taux

d’activité est en légère hausse il est en légère baisse dans le milieu rural l’écart entre les deux

est de 4 point en 2010, si cela était à plus de 9 point en 2005. La situation dans la région de

vakinankaratra, matsiatra ambony et amoron’i Mania diffère de celle des autres régions, du

fait que les taux d’activités en milieu rural et urbain sont presque identiques. A Amoron’i

Mania, le taux en milieu rural dépasse largement celui en milieu urbain : 64,4% contre

60,9% : une situation récente qui n’as pas été observée en 2005.

8 INSTAT ; E.P.M. 2005, p 50

Page 22: ANALYSE DE L’EFFICACITE DE LA POLITIQUE NATIONALE DE L

14

TABLEAU III : taux d’activité selon le milieu de résidence, et selon la région

URBAIN (%) RURAL(%) ENSEMBLE(%)

Analamanga

62,0 68,6 65,8

Vakinankaratra 70,8 70,9 70,9 Itasy 58,5 62,7 62,3 Bongolava 65,9 68,4 68,1 Mahatsiatra ambony 59,6 59,0 59,1 Amoron'i Mania 64,4 60,9 61,3 Vatovavy Fitovinany 49,8 58,9 57,8 Ihorombe 63,3 53,7 55,5 Atsimo Atsinanana 51,5 58,6 58,0 Atsinanana 55,7 59,4 58,5 Analanjirofo 54,7 60,5 59,3 Alaotra Mangoro 56,3 63,5 62,4 Boeny 70,9 79,0 76,6 Sofia 54,1 66,4 65,0 Betsiboka 58,4 66,9 65,7 Melaky 63,0 68,6 67,3 Atsimo Andrefana 59,3 67,2 65,3 Androy 62,5 68,9 67,8 Anosy 55,1 77,1 74,2 Menabe 61,0 69,0 67,0 Diana 52,7 62,4 58,5 Sava 57,2 58,2 58,1 Ensemble 60,1 64,6 63,7

Source: INSTAT/DSM/EPM 2010

Page 23: ANALYSE DE L’EFFICACITE DE LA POLITIQUE NATIONALE DE L

15

a-2) Le taux d’activité selon le genre et le milieu de résidence

Le niveau d’insertion des hommes dans la vie économique est plus importantes

comparé a celui des femmes : il y a un écart de 3 point entre quant a leur taux d’activité

respectifs. En général on observe en milieu rural plus de 66% des hommes qui sont

économiquement actifs contre 63% des femmes. Seul la région d’Amoron’i Mania échappe a

cette règle. Ainsi, si plus de 64,4% des femmes sont actives la proportion n’est que de

58,2%pour les hommes. La proportion n’as aucune différence significative quant a la région

d’Antsinanana, Analanjirofo et Sofia

TABLEAU IV : taux d’activité selon le genre, et selon le milieu de résidence

Milieu de résidence masculin féminin ensemble URBAIN 61,1 59,2 60,1 RURAL 66,0 63,3 64,6 ENSEMBLE 65,0 62,4 63,7 Source: INSTAT/DSM/EPM 2010

a-3) taux d’activité selon le niveau d’instruction

On observe une relation forte et positive entre le niveau d’insertion dans le marché du

travail et le niveau d’instruction. Ainsi, le taux d’activité part de 61,1% chez les non instruits

pour atteindre plus de 86% chez les universitaires. Ce phénomène est valable quels que soient

le milieu de résidence et le sexe. Ce résultat peut s’expliquer par l’importance de la

composante théorique du capital humain, aussi bien dans la procédure de sélection sur le

marché du travail, que par rapport à la stratégie qui vise à améliorer le capital social.

TABLEAU V : taux d’activité selon le niveau d’instruction, et selon le genre

Unité en%

Niveau d’instruction masculin féminin ensemble Sans instruction 60,0 62,0 61,1 Primaire 64,2 60,1 62,2 Secondaire 78,6 73,3 76,1 Supérieur 89,3 82,7 86,4 ensemble 62,4 63,7 Source: INSTAT/DSM/EPM 2010

Bref, le taux d’activité reflète la structure de la demande d’emploi en matière d’offre

de travail ainsi que l’effectif des individus insérés dans le marché du travail.

Ce taux d’activité absorbe l’ensemble de la population active qui est composé des

personnes pourvues d’emploi (actifs occupés) et de celles qui sont à la recherche d’emploi

Page 24: ANALYSE DE L’EFFICACITE DE LA POLITIQUE NATIONALE DE L

16

(chômeurs). L’analyse de leurs caractéristiques à pour objectif d’apprécier leur dotation et

d’en déduire la qualité de travail offert.

I -2) STRUCTURE DE L’OFFRE D’EMPLOI

I-2-1) Présentation globale des structures de l’emploi par branche

A Madagascar, l’emploi reste fortement concentré dans le secteur primaire. Plus de

82% des actifs occupés exercent à titre principal des activités agricoles (agriculture, pêche,

chasse, sylviculture) et des activités dans les industries extractives. Les emplois non agricoles

sont largement dominés par les activités commerciales (5% de l’emploi total) et les autres

services destinés aux ménages (6% de l’emploi total). Les fonctionnaires et les employés de

l’administration publique pèsent plus de 2%.

Les emplois dans les industries de transformation sont largement minoritaires et ne

représentent que seulement 3,5% des emplois créés à Madagascar. En milieu urbain, le poids

des emplois agricoles n’est plus que de 48%. Par contre, ceux des emplois du commerce et

des autres services destinés aux ménages atteignent respectivement près de 14% et de 17%.

Les emplois dans l’industrie dépassent les 10%. Seule la région d’Analamanga se démarque

des autres régions puisque moins de la moitié des actifs occupés travaillent dans le secteur

primaire. Les autres services de cette région créent plus de 19% des emplois et le commerce

11%. Les emplois dans le secteur secondaire sont concentrés dans l’industrie textile (4,5%) et

le BTP (4,7%). On remarque aussi le poids relativement important des emplois du commerce

dans les régions de Boeny, Atsimo Andrefana, Diana et Alaotra Mangoro.

Page 25: ANALYSE DE L’EFFICACITE DE LA POLITIQUE NATIONALE DE L

17

Tableau VI : Structure des emplois par branche d'activité selon le milieu

Unité en %

Agriculture/primaire 48,4 89,9 82,0 Industrie alimentaire 0,8 0,1 0,2 Textile 2,3 0,4 0,8 BTP/HIMO 3,9 0,6 1,2 Autres industries 4,1 0,6 1,3 Commerce 13,7 2,8 4,9 Transport 2,8 0,3 0,8

Santé privée 0,3 0,1 0,1 Enseignement privé 1,1

0,3 0,5

Administrations publiques

5,8 2,1 1,2

Autres services privé 16,8 3,7 6,2 Total 100,0 100,0 100,0 Source: INSTAT/DSM/EPM2005

Au sein de la population active malgache, 6 177 000 personnes exercent un emploi. Le

taux de salarisation, à Madagascar est de 15%. En ville ce taux atteint 45%, et à peine 10% à

la campagne. Donc, même dans les zones urbaines moins d'un emploi sur deux est un emploi

salarié. Ce constat montre l'insuffisance des théories économiques du marché du travail, qui

montre l’importance du salaire dans le monde du travail. Ce taux varie en fonction du type de

secteur et de main-d’œuvre. Il est plus élevé sur le marché "primaire" du travail, dans le

secteur formel (privé et public), et pour le type de main-d’œuvre qui y est employé : hommes,

chefs de ménage, main-d’œuvre dans la force de l'âge entre 35 et 50 ans, main-d’œuvre

qualifiée. La répartition des emplois par branche est un indicateur synthétique de la structure

du marché du travail. Il existe 5 branches :

-le secteur primaire (agriculture, élevage),

- l'industrie (industries manufacturières, extractives et BTP),

-le commerce (y compris réparation),

-les services publics,

C'est évidemment le secteur primaire qui occupe la première place dans cet ensemble,

marquant la prédominance rurale de Madagascar. 81,5% des actifs occupés y sont employés.

Les services viennent en seconde position avec 13% des emplois (4,7% dans le commerce,

Page 26: ANALYSE DE L’EFFICACITE DE LA POLITIQUE NATIONALE DE L

18

2,6% dans l'administration et 5,7% dans les autres services). Au contraire, il est important de

noter que l’industrie constitue une place très restreint, alors que ce secteur joue un rôle

stratégique dans la dynamisation de l’offre de travail, puisque seulement 5,5% des actifs

occupés y travaillent. Le secteur primaire est alors la source de revenu du pays malgache. On

va voir la potentialité de ce secteur.

I-2-2) caractéristiques des secteurs d’activités à Madagascar

Le secteur primaire, secondaire, tertiaire

Le secteur primaire :

En 2000, environ 5 000 000 de personnes exerçaient leur activité principale dans le

secteur primaire. Les emplois agricoles sont concentrés en zone rurale (à près de 95%), même

si on constate encore une présence minime des emplois agricoles dans le milieu urbaine. La

vocation agricole de Madagascar reste dominante quelle que soit la province considérée.

Le statut dans l'emploi montre la prédominance quasi exclusive de l'agriculture de type

familial employant des outils traditionnels .Un agriculteur sur deux est vit à son compte, et

44% sont des aides familiaux, et seulement 1% sont des salariés permanents. Le niveau

scolaire de la main-d’œuvre y est particulièrement faible, et c'est aussi le secteur ou les jeunes

en bas âge sont plus important, 15% ayant moins de 15 ans. La capacité de productivité de la

population est faible dont les causes principales sont : faiblesse des moyens technique, faible

niveau intellectuelle car les jeunes sont considérés comme un investissement en capital dans

la mesure ou il peut travailler jeune et contribuer à l’augmentation du revenu familial9, les

terres sont devenus de moins en moins fertile comme Malthus explique avec la loi de

rendement décroissant.

Ce secteur se heurte à une difficulté à réussir l’augmentation de la richesse de la

nation. Et comment se situe les emplois industriels ?

Le secteur secondaire :

Un peu moins de 340 000 personnes travaillent à titre principal dans l'industrie, 211

000 en ville et 127 000 à la campagne. Près de la moitié des emplois industriels se concentre à

Antananarivo.

9 Théorie microéconomique de la famille, BECKER, cours de théorie économique

Page 27: ANALYSE DE L’EFFICACITE DE LA POLITIQUE NATIONALE DE L

19

L’analyse en détail de la structure des emplois en question montre la faiblesse de la

base industrielle malgache. En premier lieu, les activités manufacturières n'emploient que

264 000 personnes. En second lieu, le secteur manufacturier malgache sont loin d’avoir les

caractéristiques propres aux entreprises modernes (se référé aux sociétés et quasi société de la

comptabilité nationale).

En effet, ce chiffre global comprend les emplois dans des entreprises de type moderne,

mais aussi les activités de type artisanal du secteur informel. Ainsi, seulement 47% des

employés de l'industrie sont des salariés et à peine 29% exercent dans de véritables entreprises

(privées ou publiques). Donc Madagascar ne compte que 77 000 emplois manufacturiers dans

le secteur formel (2000-2001).

En matière industrielle on est encore dans la deuxième étape de progression linéaire de

développement de l’économie nationale selon le théoricien ROSTOW (théorie sur la

croissance) comparé au Etats-Unis dont la phase de démarrage10 se trouve en 1830 -1860 et la

marche vers la maturité se situe vers la fin du XIIIème siècle. Ce secteur est la base principale

de presque toutes les croissances de pays développé, et la source de la concurrence violente

actuelle au niveau mondiale. Cela veut dire qu’il garantie la richesse internationale de tous

les pays développer. Donc, pour Madagascar, ce stade n’est pas encore atteint. L’étape n’est

pas encore poursuivie.

Le secteur tertiaire :

14,9 % des emplois créent dans l’ensemble, proviennent du secteur tertiaire dont la

majorité se trouve dans le milieu urbain (73,3 %). Ce secteur se manifeste, à part le commerce

et l’Administration publique, par l’amélioration des BTP et du transport. En fait, Madagascar

a opté pour les programmes de construction et de réhabilitation des infrastructures routières et

aéroportuaires expliquant ce progrès. Le secteur tertiaire présente encore d’autres branches

comme la télécommunication, le tourisme et les institutions financières

Avec la progression rapide de télécommunication, et des institutions financière en

particulier les Institutions De Microfinance (IMF) et laissant ces impact dans presque toute les

régions de Madagascar, la population vivant au profit de ce secteur ne cesse d’augmenter.

10 Les cinq étapes du décollage pour le développement, ROSTOW

Page 28: ANALYSE DE L’EFFICACITE DE LA POLITIQUE NATIONALE DE L

20

Ce secteur nécessite quand même des mesures incitatives, comme la promotion du

Partenariat Public Privé (PPP), de la Cellule d’Appui à la Promotion et la relance des

Entreprises (CAPE) ou Guichet Unique des Investissement et du Développement des

Entreprises (GUIDE). Le marché du travail se caractérise aussi par la constance du secteur

informel évoqué ci-après.

Plus le niveau d’instruction du chef de ménage augmente, plus le ménage tourne de plus

en plus vers les activités commerciales et l’industrie au détriment des activités artisanales. En

effet, respectivement 70% et 17% des entreprises possédées par les ménages dirigés par un

universitaire sont dans le commerce ou l’industrie. Chez les ménages dirigés par un non

instruit, ces proportions ne dépassent 20% et 9% et que plus de six entreprises sur dix sont

dans l’ « art et artisanat ».

Secteur informel :

Le BIT avait utilisé le terme « secteur informel » pour la première fois en 1970.34

L’informel se trouve en marge de la légalité. Selon le rapport de l’INSTAT-DIAL-IRD, le

secteur informel se définit comme l’ensemble des unités de production dépourvues de numéro

statistique et / ou de comptabilité (1) écrite formelle11 Il est supposé comme du marché noir.

A l’échelle mondiale, plus d’un quart des travailleurs se trouvent dans l’informel.36

Dans les pays en développement, l’activité informelle concerne 30 à 80 % de la population

active. A Madagascar, il peut être traduit par des petites entités commerciales de production

ou de service, des vendeurs à la sauvette, des employés domestiques, des artisans…

Malgré son caractère illégal, divers caractéristiques de ce secteur sont identifiables :

-cause du secteur informel :

En générale on assiste toujours à une discrimination même si c’est indirect.

La discrimination concerne le sexe ce qui explique la majeur partie des femmes

au chômage. Ces chômeurs vont augmentés les rangs du secteur informel.

11 Comptabilité ayant une valeur administrative au sens de la contribution directe. Voir : INSTAT -

DIAL-IRD; Dynamique du secteur informel dans l’agglomération d’Antananarivo 1995-2001,

Enquête 1-2-3 ; Antananarivo ; Juillet 2004 ; P.9

Page 29: ANALYSE DE L’EFFICACITE DE LA POLITIQUE NATIONALE DE L

21

Beaucoup de jeunes arrêtent leur scolarité trop tôt. Cet arrêt précoce de la

scolarité rend difficile l’entrée dans le secteur formel. Le niveau d’instruction

reste très bas pour la plupart des jeunes.

Ceux qui ont des revenus pauvres, souvent inferieur au SMIC, et vue le taux de

pression fiscal qui pèse sur eux, ils choisissent l’évasion fiscal et préfèrent

l’informel.

Le manque d’expérience et l’exigence des diverses qualifications frappent les

jeunes universitaire et vont choisir d’abord d’être sous-employé puis ils vont

entrés dans l’informel.

Page 30: ANALYSE DE L’EFFICACITE DE LA POLITIQUE NATIONALE DE L

22

Tableau VII : Ampleurs du secteur informel dans la région de Madagascar

villes Pourcentage du secteur informel, unité

% Antsirabe 61,9 Toamasina 46,3 Antsiranana 46,5

Majunga 59,3 Tuléar 66,8

Fianarantsoa 64,7 Antananarivo 55,4

total 100 Source : l’INSTAT/MADIO II, 2000

Tuléar et Fianarantsoa sont les villes où les secteurs informels sont respectivement

66,8% et 64,7%. Le marché de travail s’avère être le plus dégradé dans ces villes.

Page 31: ANALYSE DE L’EFFICACITE DE LA POLITIQUE NATIONALE DE L

23

PARTIE II:

ANALYSE DE L’EFFICACITE DE LA POLITIQUE NATIONALE

DE L’EMPLOI

Page 32: ANALYSE DE L’EFFICACITE DE LA POLITIQUE NATIONALE DE L

24

PARTIE II: ANALYSE DE L’EFFICACITE DE LA POLITIQUE NATIONAL DE L’EMPLOI

Il n’est plus nécessaire de rappeler que l’emploi constitue la première arme du

développement voire l’unique remède contre la pauvreté ou tout au moins à réduire la

pauvreté. « Les familles ont des revenus moyens ou très bas …, les prix ont monté, mais les

salaires n’ont pas suivis au même rythme. Et ceux qui n’ont pas d’emploi ne voit pas le

progrès. Est-ce que nous avons des réponses pour eux ? Je crois que oui. La clé pour moi c’est

la création d’emplois. Nous devons crée des emplois suivant notre vision « Madagascar

naturellement ! ». A cet égard, l’investissement, surtout les investissements nationaux, ont un

rôle important à jouer.12 »

A l’instar de certains pays en développement, la situation de l’emploi à Madagascar

reste encore instable. A cet effet l’on assiste à un marché de travail en déséquilibre où l’offre

de travail excède la demande. La majorité de la population active se trouve dans le secteur

agricole où la terre est largement inférieure au nombre de la population vivant dans ce secteur.

Faute d’innovation, on assiste au rendement décroissant de la terre. Quant au secteur

industriel, l’industrie locale se trouve en déclin à cause de l’absence de la compétitivité face à

la concurrence internationale.

A cause de ces différentes raisons que l’Etat Malgache à décidé d’adopter une

politique et un programme essentiellement basé sur la stratégie de réduction de la pauvreté.

Le gouvernement Malgache à aussi pris conscience sur la complémentarité et de

l’interdépendance de l’éducation et santé d’une part et celui des emplois d’autre part. Dans ce

cadre l’affrontement de la pauvreté par le travail et l’emploi décent comme condition de

développement économique forme le socle de la vision national.

Le politique nationale de l’emploi vise à obtenir le travail décent afin de promouvoir le

bien-être à l’ensemble de la collectivité. Nous ne citons pas les divers avantages apportés par

la politique de l’emploi mais nous limitons dans cette deuxième partie à la présentation de la

politique et à l’analyse de l’efficacité de cette politique.

12 Marc RAVALOMANANA, dialogue présidentiel 2008

Page 33: ANALYSE DE L’EFFICACITE DE LA POLITIQUE NATIONALE DE L

25

Chapitre I: Présentation du politique de l’emploi

SECTION I- La Politique Nationale de l’Emploi

I-1-Principe de base de la politique nationale de l’emploi

Afin de mettre en œuvre une politique visant à améliorer simultanément l’emploi,

l’éducation et la santé, le gouvernement Malgache décide de coordonné les politiques

économiques et sociales. L’objectif étant la création de l’emploi pour la croissance durable et

équitable ainsi que l’amélioration de la condition de vie de la population.

La politique nationale de l’emploi est l’outil de base pour la promotion de l’emploi à

Madagascar. Ainsi une politique macro-économique efficace doit intégrer une politique de

l’emploi, c’est pour ca que le gouvernement lors de dialogue présidentiel en 2008 a intégré

dans le programme du Madagascar Action Plan au rang des priorités majeurs l’emploi

(engagement numéro 6 défi 3 du MAP).

L’importance donné à l’emploi est fortifié par la constitution Malgache au titre

premier article 2 : « l’emploi est un droit fondamental13 pour chaque individus ayant atteint

l’âge légal de travailler sans discrimination de sexe, d’apparence, de religion d’opinion,

d’origine, de parenté, de fortune, de conviction politique ou d’appartenance à une organisation

syndicale. L’emploi représente la contribution humaine à l’activité de production et chaque

individu au chômage a le droit de rechercher un emploi répondant à ses qualifications en vue

d’assurer son employabilité ».

La mise en œuvre de ce principe nécessite une intervention efficace de l’organisme

public. Son application est soit directe liés aux services et aux emplois soumis aux contrôle

d’une autorité nationale, soit indirecte par la mesure visant à favoriser l’acceptation dans les

autres secteurs.

Dans ce principe de base il convient de signaler que le mot « politique du pouvoirs

publics » ont été remplacés par les mots « politiques nationale »de façons à ne pas impliquer

que les pouvoirs publics soient seuls responsables de la politique destinée à promouvoir

l’emploi, éducation santé . La responsabilité première qui incombe à l’Etat de définir et

13

Madagascar politique national de l’emploi, Abdou salame ministre de fonction public et du travail et de lois sociale, 2008.

Page 34: ANALYSE DE L’EFFICACITE DE LA POLITIQUE NATIONALE DE L

26

d’appliquer une politique nationale ne doit pas faire oublier le rôle essentiel que doivent jouer

les organisations d’employeurs et de travailleurs dans la promotion de travail décent.

A Madagascar seule une partie de la fonction publique sera soumise au contrôle direct

l’autorité nationale alors que dans d’autres pays la plus grande partie de l’emploi rentrera dans

ce cadre.

La politique nationale de l’emploi vise à promouvoir le plein emploi productif et

librement choisit selon la déclaration universelle de droit de l’homme.

Ainsi, la stratégie repose sur trois axes complémentaire et convergent et qui définit

l’objectif à atteindre, ces objectifs sont :

-restaurer un Etat de droit et une société bien gouvernancée ;

-susciter et promouvoir une croissance économique à base sociale élargie ;

-Susciter et promouvoir un système de sécurisation humaine et matériel ;

Page 35: ANALYSE DE L’EFFICACITE DE LA POLITIQUE NATIONALE DE L

27

I-2 Chronologie des activités à réaliser du PNSE

TABLEAU VIII : chronologie des activités du PNSE

OBJECTIFS IMMEDIATS

RESULTATS OPERATIONNELS

ACTIVITE A REALISER 2007 2008 2009 2010 2011 INSTITUTION RESPONSABLE

Axe stratégique I : DEVELOPPEMENT LOCAL DES COMPETENCES 1-Renforcement de l’employabilité de groupe vulnérable

1-1-L’accès à l’information sur les formations et les métiers locales est facilité

1-1-1-concevoir et développer un mécanisme d’information et de conseil en matière d’orientation professionnelle et d’emploi.

VATSI

1-1-2-Identifier et former les conseiller ICOPE issue des partenaires publics, privés et associatifs au niveau des régions

1-2-l’accès a la formation professionnelle communautaire est facilité

1-2-1-1 concevoir et développer un programme de « formation pour la promotion de l’employabilité et de l’autonomie économique » adapté aux besoins des populations défavorisées, notamment les femmes et les jeunes ruraux.

VATSI

1-2-1-2 Identifier les communes vulnérables sur la base de critères socio-économiques concrets et conclure un accord avec celle-ci pour la misez en œuvre du programme.

1-3-Les jeunes ruraux ont obtenus et/ou renforcés leurs qualifications

1-3-1-1 Appuyer les établissements partenaires dans le renforcement de leurs capacités sur le plan pédagogique et didactique

MENRS /MFPTLS

1-3-1-2 Doter les jeunes défavorisés des bourses d’études

2-Promotions des initiatives locales de développement et d’emploi au niveau des collectivités territoriales décentralisées

2-1-des ressources locales pérennes sont mobilisés en faveurs de la formations des groupes vulnérables

2-1-1-1-Appuyer les R2E dans l’organisation annuelle d’une rencontre socio-économique sur les ILDE

MFPTLS

2-2-1-1 préparer des contrats cadre dans les 11R2E

Page 36: ANALYSE DE L’EFFICACITE DE LA POLITIQUE NATIONALE DE L

28

Axes stratégique 2 : DYNAMISATION DES SECTEURS GENERATEURS D’EMPLOI 3-intégration de l’emploi dans les mécanismes macro-économiques et sectoriels de programmation et de suivi-évaluations

3-1-Le critère de création d’emploi est priorisé dans les programmes d’investissements publics et le projet de développement

3-1-1-1apporter des appuis méthodologiques pour la mise en œuvre du plan d’action

MFEB

3-2-Les capacités des principaux acteurs sont renforcées en matière de méthodologie et de convergences programmatiques

3-2-1-1Organiser des ateliers de renforcement de capacités pour l’appropriation pour le ministère, services déconcentrés,

Axes stratégique 3 : AMELIORATION DU CADRE LEGAL INSTITUTIONNELLE 4- Renforcement de la législation du travail en faveur de la promotion de l’emploi décent

4-1- la législation sociale est améliorés et harmoniser avec les nouvelles orientations macroéconomique du MAP et les conventions internationales.

4-1-1 organiser une large validation des résultats des travaux d’évaluation effectués

Direction du travail MFPTLS

4-1-2 réaliser une étude d’évaluation du code de travail en vue de dégager les forces et faiblesse constatées par rapport aux nouveaux défis actuels de développement

Page 37: ANALYSE DE L’EFFICACITE DE LA POLITIQUE NATIONALE DE L

29

I-2-Objectifs du P.N.E.

Objectifs généraux

Ils sont de trois ordres à savoir :

-donner les grandes lignes d’orientation pour une meilleure intégration « du volet emploi »

-procurer à tous les acteurs des dispositifs appropriés pour la promotion de l’emploi ;

-renforcer le partenariat entre l’Etat, les travailleurs, et les investissements en matière de

promotion de l’emploi et de formation professionnelle.

Objectifs spécifiques

-la P.N.E. vise à favoriser un environnement propice à la croissance économique, à

l’investissement et à l’emploi par :

-la mise en confiance des opérateurs économiques en instaurant un climat de sécurité

de personnes, des affaires et des biens ;

-instauration d’un environnement macro-économique favorable à l’investissement

productif et à la création d’entreprise performante et porteuse d’emploi.

-la création des conditions les plus favorables pour la croissance des activités dans les

différents secteurs et la multiplication des différents types d’emploi ;

-la promotion et la préservation des ressources humaines en faisant respecter

l’application de la législation du travail.

I-3-Axes stratégiques d’ordre de priorités

Suivant la priorité requise et conformément à l’objectif visé, la politique nationale de

l’emploi choisit les stratégies d’intervention qui reposent sur trois axes suivant l’ordre de

priorité :

AXE I : Education et formation, innovation technologique et espace de

développement.

Page 38: ANALYSE DE L’EFFICACITE DE LA POLITIQUE NATIONALE DE L

30

Pour concrétiser cet axe, l’éducation et la formation professionnelle constitue un levier

incontournable facilitant l’accès à l’emploi et à la professionnalisation. Il nécessite aussi

l’information, l’observation et l’orientation en tant qu’élément clés à la promotion de

l’emploi. Il s’avère utile d’accroitre la compétitivité par le biais du développement des acquis

techniques locaux pertinents, l’innovation technologique, ainsi que la promotion de la qualité.

Il est aussi nécessaire d’appréhender la décentralisation car elle constitue un espace de

création d’emploi.

AXE II : Accès aux investissements productifs et générateurs d’emploi.

Les entreprises modernes et des unités industrielles (micro et petite entreprise) sont

les facteurs jugés comme étant un générateur important pour la création d’emploi. Il faut aussi

une mobilisation intense de mains d’œuvres à travers la technique Haute Intensité de Main

d’œuvre dans le développement de l’emploi. C’est aussi un moyen de mobilisé les ressources

potentiel de mains d’œuvres.

Crée une économie rurale créatrice d’emploi et si elle existe déjà il faut le

soutenir. Financier tout type de développement de l’emploi, la mise en place de dispositif de

financement adapté au développement de l’emploi est fortement sollicité.

AXE III : Environnement législatif, institutionnelle et sociale de l’emploi.

Pour ce faire, il faut tenir compte de la modernisation du droit des affaires, la promotion du

dialogue social où tous les membres représentant la société y participent.

L’amélioration du cadre administratif relatif à l’insertion à l’emploi. Apporter aussi du

nouveau système de protection sociale surtout en faveur des petits producteurs et des groupes

vulnérables. Mettre à la priorité de tous la lutte contre le travail des enfants, qui est encore

loin d’être résolus à Madagascar avec un âge d’insertion au travail de 6 ans.

Bref, la politique national de l’emploi constitue une description de la voix à suivre

pour l’obtention de la promotion de l’emploi, inséré dans les politiques macro-économiques

pluriannuelle tel que le M.A.P.Afin de faire reculer la pauvreté. Ceci est fortifié par

l’affirmation du directeur générale du B.I.T. : « Le travail décent14 est la voix à suivre pour

faire reculer la pauvreté et donner à l’économie mondialisé une plus grande

14 Madagascar Politique Nationale de l’Emploi, JUAN Somavia directeur générale du B.I.T, novembre 2008

Page 39: ANALYSE DE L’EFFICACITE DE LA POLITIQUE NATIONALE DE L

31

légitimité… .Toute famille doit avoir un revenus de base, pouvoir se soigner et scolariser ses

enfants » Juan Somavia

La P.N.E. contient une directive. Mais pour la réaliser il faut faire appel aux leviers

d’accompagnement. Ces leviers sont au nombre de quatre interdépendant et complémentaire.

I-4-les différentes leviers d’accompagnement du P.N.E.

-La mise en place d’un système de financement approprié, prise en charge à la fois par l’Etat,

les employeurs et les travailleurs.

-Elaboration et la mise en œuvre d’un programme actif, cohérent, intégré et coordonné

dénommé P.N.S.E ou Politique National de Soutient à l’Emploi.

-la mise en place du conseil national de l’emploi élargie (CNEE), de l’organisme Malgache de

placement, de l’observateur Malgache de l’emploi et de la formation professionnelle (OMEF)

continue et entrepreneuriale.

-la mise en œuvre de mécanisme de suivi et d’évaluation.

-la prise en considération de la matrice des risques et des facteurs de réussite.

Parmi ces différents leviers cités ci-dessus, nous tenons à expliquer dans la section II

l’élaboration et la mise en œuvre d’un programme actif, cohérent, intégré et coordonné

dénommé P.N.S.E. le choix de ce programme de mise en œuvre repose sur son

caractéristiques qui intègre tous les autres leviers d’accompagnement.

SECTION II : La Politique Nationale de Soutiens à l’Emploi.(P.N.S.E)

La P.N.S.E constitue un instrument qui accompagnera la politique nationale de

l’emploi (PNE) dans la concrétisation des objectif du « Madagascar action plan ou MAP »

II-1-Description et formulation du programme

Description du programme

Madagascar se situe parmi les pays les moins avancés avec un revenu national par

habitant de 300 dollars US environ. Des programmes de reformes macro-économiques et

sectorielles se sont succédés depuis la fin des années 90, mais tous ceci à été perturbé par des

Page 40: ANALYSE DE L’EFFICACITE DE LA POLITIQUE NATIONALE DE L

32

chocs externes et des crises politiques internes ayant freiné la transition socio-économique du

pays.

Le marché du travail est articulé autour de plusieurs systèmes productifs d’inégale

importance. D’une part, les agriculteurs contribuent à plus de 80% de l’emploi national et le

disfonctionnement des marchés du travail se traduit par l’incapacité des ménages à obtenir un

niveau de bien-être acceptable, et d’autre part, le secteur moderne comprend 12,5% des

individus actifs et seul le quart des salariés de ce secteur est touché par le système de

« salariat protégé ».

Néanmoins les analyse économiques ont montré que, pour la période 2001-2005,

Madagascar a pu développer un processus de croissance pro-pauvre grâce à l’emploi, avec de

taux de croissance de l’emploi et de la productivité du travail respectivement de 3,7% et de

17,9% ; cela amène les gouvernement Malgache à structurer d’avantage les actions de

réduction de la pauvreté en s’appuyant sur le processus de promotion de l’emploi, en tant que

vecteur de liaison entre la croissance économique et la diminution des inégalités. La

reconnaissance du rôle joué par l’emploi dans la réduction de la pauvreté conduit le pays à

définir la promotion de l’emploi parmi ses priorités.

Formulation du programme

Le P.N.S.E est formulé sur la base d’un processus méthodologique à 2 étapes : étape

d’investigation et de formulation, étape de consolidation et de validation.

Etape d’investigation et de formulation

Devant les enjeux que présente le P.N.S.E par rapport aux objectifs visés par la P.N.E,

la formulation du document a concilié les 2 importantes exigences suivantes :

-permettre une large et effective participation de tous les acteurs au processus de

l’élaboration

-présenter une qualité technique en tant que cadre référentiel de programmation et de

suivi.

Etape de consolidation et de validation

L’étape de consolidation comporte les 3 phases distinctes et complémentaires

suivantes :*

Page 41: ANALYSE DE L’EFFICACITE DE LA POLITIQUE NATIONALE DE L

33

- La formation d’un groupe de travail qui est chargé de définir la méthodologie de

consolidation, faire le point sur l’avancement des travaux et d’apporter les

orientations nécessaires sur la base des rapports d’étape.

- Consultation des responsables des groupements des employeurs et des

organisations des travailleurs, les ministères et leurs démembrements, des banques

et des institutions de microfinance (y compris la banque centrale de Madagascar).

- Les consultations des principaux acteurs ont servi à partager les grandes

orientations du P.N.S.E et à recueillir leurs points d’intérêt et leurs propositions.

trois autres études relatives respectivement à la relation entre la croissance, la

pauvreté et le marché du travail, aux groupes vulnérables et à la revue des

programmes et projet de développement ont également été menées pour identifier

et clarifier les programmes de l’emploi.

II-1-1- les personnes cibles

Le P.N.S.E cible donc en priorité les groupes suivants :

- Les jeunes femmes et hommes, n’ayant pas accès à la formation professionnelle et

à l’information sur les métiers et l’emploi aussi bien en milieu urbain que rural ;

- Les petits exploitants agricoles dont la productivité et l’accès aux marchés et aux

ressources productives doivent être améliorés ;

- Les travailleurs déflatés, dont la grande majorité sont des femmes, ayant besoin

d’une qualification ou d’une reconversion professionnelle ;

- Les salariés en situation d’emploi précaire dont les droits au travail doivent être

appliqués.

Le PNSE se fixe donc comme priorité d’accroitre l’accès à l’emploi décent pour les

groupes les plus défavorisés sur le marché du travail. Ceci ne signifie pas que d’autres

groupes ne sont pas également importants ; par exemple ; la création d’emploi dans les

secteurs sociaux, tel que l’éducation ou la santé, en particulier dans les secteurs public offre

non seulement des opportunités de création d’emplois qualifiés et décemment rémunérés,

mais aussi essentielle à l’atteinte des objectifs du millénaire pour le développement.

II-1-2- Conception du programme et domaine d’intervention

Le gouvernement Malgache développe des programmes et des projets qui permettent de

réduire la pauvreté. Avec la collaboration et l’assistance des bailleurs des fonds tels que le

Page 42: ANALYSE DE L’EFFICACITE DE LA POLITIQUE NATIONALE DE L

34

Betton Wood, la Banque Africaine pour le Développement (BAD), l’Union Européenne et le

Programme des Nations Unis pour le Développement (PNUD) qui constituent les premiers

contributeurs de financement. Il y a aussi des financements bilatéraux, à l’instar se la France,

des Etats-Unis, de la Norvège, de la Suède, du Japon, de la Chine et autres pays liant des

accords de coopération avec Madagascar, complètent l’apport des communautés

multilatérales.

Ces apports extérieurs qu’on vient de citer cible essentiellement :

- les finances publiques dans l’amélioration du budget de l’Etat ;

- la bonne gouvernance pour l’obtention d’un environnement législatif, institutionnelle et

sociale de l’emploi conformément à l’axe stratégique formulé par le P.N.E. ;

-le développement rural, l’éducation, la santé afin de contribuer à l’amélioration des

productions agricoles dont 95% de la population en dépendent ;

-la lutte contre le VIH/SIDA et les maladies infectieuses ;

- le transport, les mines et l’environnement.

II-2-Les axes stratégiques et les objectifs immédiats

Le PNSE constitue un moyens de réalisation des objectifs cités dans le PNE et ceci

conformément aux différentes axes stratégiques d’ordres des priorités.

Axe stratégique I : cet axe met l’accent sur le développement locale des

compétences mobilise les acteurs locaux pour que des appuis et des ressources

soient dégagées en faveur des groupes les plus vulnérables dans les perspective

de promouvoir l’égalité des chances en matière d’accès aux :

-Information et conseil pour des orientations professionnelles ;

-Formation et qualification ;

-Emploi et opportunités du marché du travail.

Les appuis en direction du renforcement des capacités des responsables des

collectivités territoriales décentralisées vont permettre de promouvoir des initiatives locales

Page 43: ANALYSE DE L’EFFICACITE DE LA POLITIQUE NATIONALE DE L

35

de développement et d’emploi et améliorer certainement l’efficacité de la gouvernance locale

en matière d’emploi.

Axe stratégique II : cet axe fait ressortir les perspectives d’appuis en faveur du

développement des systèmes et secteurs productifs les plus générateurs

d’emploi dans les pays. Le PNSE oriente les actions et les effets du

développement vers des emplois quantitatifs et qualitatifs plus favorables aux

groupes socio-économiques les plus défavorisés en milieux urbain et rural,

comme spécificité de la manière suivante :

-Un système d’investissements publics valorisant davantage des choix décisionnels basés sur

la promotion décent au niveau local ;

-Des mécanismes des financements et d’appui promouvant l’emploi indépendant et la micro

et petite entreprise ;

-Un secteur des entreprises franches mettant le transfert de technologie et la qualification des

travailleurs au centre de la stabilisation de sa compétitivité. ;

-Un secteur rural visant l’amélioration de la productivité des paysans par la maitrise accrue de

la qualité et du marché ;

-Un secteur de bâtiments et travaux publics à même d’insuffler une dynamique de

renforcement des capacités des PME au technique HIMO ;

-Un secteur artisanal capable de mieux professionnaliser les hommes et femmes de métiers.

La promotion des femmes productifs est indispensable, eu regard en son terme

d’emplois, et plusieurs axes d’action guident sa revitalisation, notamment du cadre législatif

et institutionnel.

Axe stratégique III : cet axe vise l’amélioration du cadre légal et institutionnel existant

pour parachever la stratégie opérationnelle du programme. L’instauration d’un environnement

favorable constitue une condition transversale pour réussir des stratégies de renforcement de

l’employabilité des ressources humaines et du développement et du développement des

secteurs productifs ; c’est dans ce cadre que le PNSE favorise l’amélioration de la

gouvernance de l’emploi par :

Page 44: ANALYSE DE L’EFFICACITE DE LA POLITIQUE NATIONALE DE L

36

- Une meilleure harmonisation de la législation du travail avec les conventions

internationales ;

- La promotion continue du dialogue sociale pour mieux adapter la législation

sociale aux enjeux des nouvelles orientations macro-économiques ;

- Une amélioration des mesures de prévention et de contrôle dans le domaine du

travail ;

- Le renforcement de la cohérence et de la coordination des mécanismes et

dispositifs de promotion de l’emploi ;

- Le renforcement du processus de mise en place d’un système efficace

d’information sur l’emploi ;

- Une amélioration de la gouvernance stratégique et technique de l’emploi par le

renforcement de l’administration de l’emploi.

De la qualité de la gouvernance de l’emploi dépend en grand partie la réussite de la

politique nationale de l’emploi, c’est la raison pour laquelle le PNSE accompagne le pays

dans la dynamique de renforcement aussi bien des mécanismes et dispositifs que des capacités

des principaux acteurs de la promotion de l’emploi.

CHAPITRE II : EVALUATION DES RESULTATS

SECTION I : OBJECTIFS ET RESULTATS ATTENDUS

I-1-Description des objectifs, des résultats des intrants

La politique nationale de l’emploi est conçue dans le PNSE suivant trois étapes :

La première étape est constituée par la définition des objectifs

Comme tout type de programmation le début de travail à faire est la définition du

programme. Toutes les missions et actions se coordonnent afin d’atteindre les buts fixés. Pour

avoir des résultats efficace et efficiente il est indispensable de procédés par hiérarchisation des

programmes selon l’ordre d’importance et d’urgence. Les objectifs du PNSE sont :

-développement local des compétences ;

- la dynamisation des secteurs générateurs d’emploi ;

-l’amélioration du cadre légal et institutionnel de l’emploi ;

Page 45: ANALYSE DE L’EFFICACITE DE LA POLITIQUE NATIONALE DE L

37

Ces objectifs permettent la généralisation de l’emploi décent qui constitue un facteur

principale de la réduction de la pauvreté.

La deuxième étape est constituée par la définition des intrants ou impute.

Les intrants sont toutes les activités à entreprendre (expertises, études, etc.), les

matériels à utilisés (voitures, personnes, …) et les moyens financiers nécessaires (salaires,

achats des fournitures, …) pour réaliser les résultats attendus. Pour la facilitation de l’accès à

l’information sur la formation et les métiers au niveau local, un certain nombre d’activités

doivent être réalisées au sein du PNSE, à savoir : Développer et concevoir un mécanisme

d’information et de conseil en matière d’orientation professionnelle et de l’emploi (ICOPE),

Identifier et former les conseillers ICOPE, Appuyer les entités partenaires dans

l’opérationnalisation des activités de ICOPE, Mener une étude sur la réforme des systèmes de

refinancement, Appuyer les institutions financières, … Et des moyens techniques, humains,

financiers doivent être rassemblés. Le PNSE a proposé un budget de 41.523 de dollars US

pour une période de 2007-2011 pour financer les activités relatives conception et

développement d’information et de conseil en matière d’orientation professionnelle et

d’emploi (ICOPE) accessible aux groupes vulnérables en vue d’atteindre le résultat ( extrant)

Faciliter l’accès à l’information sur les formations et les métiers au niveau local.

La troisième étape contient la prévision des résultats.

Les résultats constituent l’output ou extrant. Les résultats intermédiaire constitue les

résultats que le ministère doivent atteindre afin d’obtenir les objectifs principales cités ci-

dessus. Ces résultats sont relatifs a chaque objectifs générale ou axe stratégique.

L’axe stratégique I contient quatre résultats opérationnels établit selon la priorité et

selon l’urgence : facilitation de l’accès à l’information sur les formations et les métiers au

niveau locale, facilité à l’accessibilité à la formation professionnelle communautaire,

renforcement et/ou obtention par les jeunes ruraux de plus des qualifications, mobilisation des

ressources locale pérenne en faveur de la formation des groupes vulnérables.

L’axe stratégique II contient neufs résultats opérationnels :priorité donné au critère de

création d’emploi dans les programme d’investissement publics et les projets de

développement, renforcement des capacités des principaux acteurs en matière de

méthodologie et de convergence programmatique, facilité au niveau de l’accès au ressources

productives pour les groupes vulnérables, amélioration de la productivités du secteurs des

Page 46: ANALYSE DE L’EFFICACITE DE LA POLITIQUE NATIONALE DE L

38

entreprises franches, conception des mesures d’accompagnement et de réinsertion

professionnelle face à l’important turn-over du secteur des établissements financiers,

amélioration des qualités des productions des produit des paysans, amélioration de la

productivités des PME et bureaux d’études (BE) en BTP grâce au technique HIMO, accès

facile des porteurs d’idées de projets aux services des structures d’appui et de conseil,

amélioration de la productivités des artisans grâce au renforcement de leurs capacités.

L’axe stratégique III renferme cinq résultats opérationnels : amélioration et

harmonisation de la législation sociale avec les nouvelles orientations macro-économiques du

MAP et les conventions internationales, amélioration de la qualité du dialogue social au

niveau des entreprises, renforcement des cohérences et la coordination des actions des

structures de promotion de l’emploi, renforcement de l’efficacité du système d’information,

amélioration de la gouvernance stratégique et technique de l’emploi.

II-2-Les différentes mesures et indicateurs des indicateurs de progrès

Dès l’étape de programmation, il est important et nécessaire de se préoccuper des

indicateurs qui vont permettre de spécifier les résultats attendus et de faciliter la mise en

œuvre du suivi de ces résultats et des activités à réaliser. Les indicateurs donnent une

information précise sur l’état d’avancement d’une activité à un moment donné. C’est donc à

partir de ces indicateurs qu’il sera possible de suivre les activités Les objectifs recherchés par

l’introduction d’indicateurs sont :

- Disposer d’information permettant d’estimer des événements ou caractéristiques

- Pouvoir procéder à une comparaison entre les activités prévues et celles réellement réalisées

à une date données.

Le PNSE propose les indicateurs suivants :

- les indicateurs d’emploi

- les indicateurs de qualité d’emploi

- les indicateurs de chômage

- les indicateurs des gains de travail

Page 47: ANALYSE DE L’EFFICACITE DE LA POLITIQUE NATIONALE DE L

39

Les indicateurs de progrès corresponds aux : nombres de populations constitués par les

jeunes et femmes formés, informés et conseillés ; aux nombres d régions recouvrés, aux

nombres de contrats de partenariat signés ; aux nombres de métiers disponibles… ;

L’indicateur d’emploi correspond aux taux d’activités, niveau de revenus d’activités,

SECTION II : COMPARAISON ENTRE OBJECTIFS PREVUS ET RESULTATS

OBTENUS

Vue la situation auxquelles Madagascar rencontre, divers financement ont été arrêtés,

ce qui entraine l’adaptation du politique nationale de l’emploi à la continuité des activités

dirigés par les institutions déjà en place.

Parmi les leviers d’accompagnement mise en œuvre par le politique nationale de

l’emploi on peut retenir quatre sortes qui ont été prise en charge par l’Etat, les travailleurs et

les employeurs : le conseil national de l’emploi élargie (CNEE)

I-1-La nature des indicateurs

Le mécanisme va servir à vérifier les niveaux d’atteinte des objectifs et à identifier les

facteurs ayant permis d’influencer de manière positive ou négative la performance et

l’efficacité des processus et des résultats. Pour cela en tenant compte des facteurs internes et

externes d’influence. Le PNSE se base essentiellement sur les aspects de monitoring suivants:

- les outils et support de planification et d’évaluation du programme

- les mécanismes institutionnels d’information statistique pour le suivi de l’évolution de

l’emploi

- les conditions de base pour assurer la réussite du PNSE Dans le cadre logique du PNSE,

certains indicateurs ont été précisés, notamment les indicateurs de tendance et d’impact. Ces

indicateurs sont définis pour l’année 2005, 2009 et 2011 dont les moyens de vérification sont

constitués par l’enquête prioritaire auprès de ménages (EPM) et des rapports d’étude. Par

rapport à l’objectif du PNSE : contribuer à généraliser l’emploi décent pour réduire la

pauvreté, trois indicateurs sont précisés : Taux de chômage urbain des jeunes de 15-24ans

hommes : 9,1% en 2005, 7% en 2009 et 6% en 2011 – femmes : 18,9% en 2005, 13% en 2009

et 6% en 2011). Les indicateurs clés sur le marché du travail nous donnent plus

d’informations et précisions pour analyser les indicateurs du PNSE.

Page 48: ANALYSE DE L’EFFICACITE DE LA POLITIQUE NATIONALE DE L

40

I-2-Les différent types d’indicateurs

I-2-1-le taux d’activité et le taux net d’activité

Ce dernier étant le rapport entre l’effectif de la population active et celui de la

population en âge de travailler. La principale modification apportée par l’enquête périodique

auprès de ménages effectué en 2010 et que si en 2005, la population en âge de travailler ne

comprenait que les individus de 6 ans et plus, elle est étendue aux individus de 5 ans, pour

l’année 2010. La source d’information pour cet indicateur est le recensement général pour la

population et l’habitat (RGPH).

I-2-2-Le taux de chômage.

Le chômage est un indicateur de déséquilibre entre offre emploi et demande d’emploi

et les distorsions existantes sur le marché du travail. Pour Madagascar, le chômage est

essentiellement un phénomène urbain. Par conséquent, le PNSE appréhende ces indicateurs

uniquement pour ce milieu. Le taux de chômage urbain pour l’ensemble des individus est le

rapport entre le chômeur et les actifs. Pour EPM%, le chômage est définit par rapport à la

semaine de référence selon les trois critères suivants :

- ne pas avoir travaillé même une heure au cours de sept derniers jours

- rechercher activement du travail dans le mois précédent

- être disponible pour le travail dans le mois suivant.

Cet indicateur doit être désagrégé selon le sexe, l’âge, le niveau d’instruction, le

niveau de vie et d’autre paramètre selon le niveau d’analyse recherché. Il y a deux formes de

chômage : le chômage volontaire et le chômage involontaire. Le chômage est fréquemment

indépendant de la volonté des individus frappés. Par contre, les chômeurs volontaires sont des

individus qui n’ont pratiqué aucune activité et ne recherchent pas d’emploi. Ils ne sont pas

comptés dans la population active. Lorsqu’on analyse l’évolution du chômage, on tient

seulement en compte le chômage involontaire. Les taux de chômage sont calculés en faisant le

rapport de l’effectif de chômeurs sur la population active, notamment la somme des chômeurs

et des individus occupés.

Page 49: ANALYSE DE L’EFFICACITE DE LA POLITIQUE NATIONALE DE L

41

1-2-3-Emploi dans le secteur informel

Les normes légales régissant la durée du travail n’ont pas cours dans le secteur

informel. Les actifs du secteur informel travaillent en moyenne 41h par semaines, le quart

d’entre eux occupent un emploi à temps complet. Pour les autres le temps de travail varie

fortement. Cette grande hétérogénéité dans la durée du travail peut être interprétée de diverses

manières. C’est un facteur positif, puisqu’il marque la flexibilité d’un secteur qui peut

moduler le recours au facteur travail en fonction de la variation de la demande. Elle donne

aussi la possibilité à ceux qui travaillent peu de mener parallèlement d’autres activités (travail

domestique …). Elle est un indicateur de sous emploi des ressources humaines. Les sous

emploi visible est très fréquent dans le secteur informel. Presque la moitié des actifs informels

travaille moins de 35h contre leur gré car la demande est trop faible. Par contre, la présence

massive d’horaire très élevés est considérés comme un indice de sous emploi. Elle met en

lumière l’inadéquation entre emploi et rémunération car cette charge horaire constitue la seule

manière d’obtenir un revenu acceptable, au prix d’une productivité horaire dérisoire. Cette

forme de sous emploi est particulièrement répandue dans les « transports » où presque la

moitié des actifs font largement plus de 48h.

Les caractéristiques des mains d’œuvres dans le secteur informel

La source d’information pour cet indicateur est le recensement général pour la

population et l’habitat (RGPH).Les mains d’œuvres bénéficient aux mieux d’un contrat oral

avec leur employeur. Les contrats écrits quelles que soit la durée ne concernent qu’une

minorité de la population. De plus, les travailleurs temporaires sont majoritaires dans les

secteurs informels. Les mains d’œuvre ne bénéficient pratiquement aucune prestation ; les

couvertures sociales institutionnelles sont absentes dans les secteurs informels. Les femmes

qui travaillent dans les secteurs informels sont victimes d’un déficit de revenu très marqué par

rapport aux hommes. Les femmes souffrent le plus souvent d’un double handicap :

- elles exercent des emplois structurellement mal payés (commerce) ;

- quand elles occupent des postes équivalents aux hommes à qualifications égales, elles sont

victimes de discrimination de revenu. Au niveau des salaires ; les revenus dans le secteur

informel sont dépendants des caractéristiques du capital humain accumulé. La rémunération

est une fonction croissante du niveau scolaire. Ce qui montre que même en absence de grille

de salaire formelle, l’éducation est valorisée dans le secteur informel. Si telles sont les

Page 50: ANALYSE DE L’EFFICACITE DE LA POLITIQUE NATIONALE DE L

42

différentes formes et caractéristique du sous emploi, nous allons voir dans la deuxième partie

la conséquence de sous emploi.

La pauvreté provient de deux grands facteurs :

L’insuffisance du revenu et la manque d’emploi productif. D’un côté ; le revenu insuffisant ne

permet pas de satisfaire les besoins minimum de survie. A Madagascar ; le revenu moyen

mensuel d’un salarié est estimé à 413000 Fmg. Etant donné, l’augmentation sans cesse du

niveau de prix des biens de consommation ; la population n’arrive plus à satisfaire les besoins.

Page 51: ANALYSE DE L’EFFICACITE DE LA POLITIQUE NATIONALE DE L

43

CONCLUSION

A Madagascar comme partout dans le monde, l’emploi est vital. Le revenu que les

travailleurs ont perçu pour satisfaire leurs besoins est son fruit. C’est la raison pour laquelle

que cette étude a été effectuée pour pouvoir diagnostiquer la situation de l’emploi et

d’avancer des solutions alternatives.

Comme le cas dans tous les pays d’Afrique, la situation de l’emploi à Madagascar

reste encore médiocre : le taux de chômage élevé surtout en milieux urbains ; le sous emploi ;

Pour en faire face, les dirigeants ont pris des dispositions pour atténuer les problèmes qui en

sont engendrés. C’est ainsi qu’ils ont élaboré la Politique Nationale de l’Emploi.

Dans cette analyse, nous pouvons déduire que malgré l’élaboration de cette PNE

optimiste, définissant des objectifs assez ambitieux et expriment le bon vouloir d'améliorer la

matière, les résultats témoignent une faille au niveau des stratégies adoptées et de mécanismes

implantés. L’état des faits laisse toutefois sentir que l’emploi, avec son évolution, transparaît

directement sur le niveau de vie de la population et des ménages, dans ce cas, il est un

indicateur du développement humain. Peut-on ainsi espérer un développement humain ? Les

autres domaines d’études peuvent-elles combler les lacunes de l’emploi et de sa politique ?

Page 52: ANALYSE DE L’EFFICACITE DE LA POLITIQUE NATIONALE DE L

44

BIBLIOGRAPHIE

-KIRKBY R.J.R. Emploi et chômage dans les pays en développement ampleur du problème.

La politique de l’emploi et la création de l’emploi dans l’industrie de construction ou par le

biais de celle-ci. B.I.T., Genève, 1986, 114p

-ALFRED Sauvy ; Le travail noir et l’économie de demain, economica, 1984, 112p

-BANQUE MONDIALE(1995) : le monde du travail dans une économie sans frontière

Rapport sur le développement dans le monde 1995, Washington, banque mondiale

-BIT, Le Programme national de soutien à l’emploi (PNSE), 2006.

-BIT, Le politique national de l’emploi (PNSE), 2006.

-INSTAT, Enquête prioritaire auprès de ménages (EPM), 2005, Antananarivo

-INSTAT, Enquête prioritaire auprès de ménage (EPM), 2010, Antananarivo

-Ministère du fonction publique, le gouvernement Malgache politique nationale de l’emploi,

2006

Page 53: ANALYSE DE L’EFFICACITE DE LA POLITIQUE NATIONALE DE L

45

ANNEXES

Page 54: ANALYSE DE L’EFFICACITE DE LA POLITIQUE NATIONALE DE L

46

ANNEXES I

Tableau I : Taux d'activité selon le sexe et par région Unité:%

Source:

INSTAT

/DSM/E

PM2005

ANNEXE II Tableau II :Taux d’activité selon le quintile et selon le milieu Unité:%

Urbain Rural Ensemble

Les plus pauvres 59,7 63,0 62,5 2ième Quintile 56,4 63,6 62,4 3ième Quintile 58,3 67,3 65,7 4ième Quintile 55,2 69,1 66,0 Les plus riches 58,4 71,3 66,3

Ensemble 57,6 66,7 64,6

Source: INSTAT/DSM/EPM2005

ANNEXE III :

Tableau III : Répartition de l’emploi par branche selon les grands centres urbains.

Région Masculin Féminin Ensemble Analamanga 62,2 56,8 59,5 Vakinankaratra 73,1 71,1 72,1 Itasy 69,6 69,4 69,5 Bongolava 69,3 64,4 66,8 Mahatsiatra ambony 61,4 56,7 59,1 Amoron'i Mania 68,2 66,4 67,3 Vatovavy Fitovinany 64,4 70,0 67,4 Ihorombe 73,5 71,9 72,7 Atsimo Atsinanana 61,6 59,3 60,4 Atsinanana 60,9 61,9 61,4 Analanjirofo 67,8 68,7 68,2 Alaotra Mangoro 62,8 57,0 59,9 Boeny 66,9 59,9 63,3 Sofia 62,5 61,5 62,0 Betsiboka 69,7 64,9 67,3 Melaky 75,5 73,6 74,6 Atsimo Andrefana 68,8 63,6 66,3 Androy 78,8 75,5 77,2 Anosy 70,9 64,6 67,6 Menabe 70,0 67,3 68,7 Diana 57,1 48,2 52,6 Sava 59,7 64,5 62,2 Ensemble 65,9 63,4 64,6

Page 55: ANALYSE DE L’EFFICACITE DE LA POLITIQUE NATIONALE DE L

47

Grand centre urbain

Secteur primaire

industrie commerce Services aux ménages

Autres services

total

Antananarivo Antsirabe Antsiranana Fianarantsoa Mahajanga Toamasina Toliary

4,3 6,3 3 5,1 12,2 3,1 5,8

33,5 27,3 34,5 24 26,6 20 16,6

23,4 28,2 21,8 27,7 27,3 25,1 29,3

18,5 17,4 17,5 18,1 11,3 21,1 21,2

20,3 20,8 23,2 25,1 22,6 30,7 27,1

100 100 100 100 100 100 100

ensemble 5,2 30 24,6 18,2 22 100 Source : enquête emploi urbain 2000, nos propres calculs

ANNEXES IV :

Tableau IV : Caractéristiques des chômeurs et durée du chômage

Grand centre urbain

effecti Primo demandeur (%)

Femmes (%)

Chômage longue durée (%)

Age moyen

Années d’études

Durée chômage (en mois)

Antananarivo Antsirabe Antsiranana Fianarantsoa Mahajanga Toamasina Toliary

27 100 4 300 2 200 3 400 1 900 6 300 4 900

53,6 42,8 58,5 51,8 52,7 62,5 73,2

45,2 47,7 65 36,3 26,6 51,7 40,9

50,7 49 71,1 63,3 35 52 70,3

27 26,9 26,7 28 26 25,9 25

7,8 7,7 6,8 7,7 10,1 8,3 6,7

18 21,1 23,2 24 11,8 17,5 27,6

ensemble 50 100 57,8 47,4 53,8 26,7 7,8 19,6 Source : enquête emploi urbain 2000, nos propres calculs

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ANNEXES V

Tableau V : Programme sur la promotion de l’emploi décent par la réduction de la pauvreté Axe stratégique Programme sous programme 1- Restauration d’un Etat de Droit et d’une société bien gouvernancée

1.1 Gouvernance et lutte contre la corruption

1.1.1 Réforme de la fonction publique 1.1.2 Réformes administratives 1.1.3 Finances publiques

1.2 Gouvernance et respect de la démocratie

1.2.1 Transparence et respect du choix du peuple

1.3 Gouvernance et Etat de Droit

1.4.2 Justice 1.4.3 Sécurité 1.4.4 Protection civile

1.4 Gouvernance de proximité

1.4.1 Décentralisation et renforcement de la commune 1.4.2 Déconcentration effective de l’administration

2-Susciter et promouvoir une croissance économique à base sociale très élargie

2.1 Stabilité macroéconomique et croissance

2.1.1 Stratégie de développement 2.1.2 Politique d’investissement public 2.1.3 Programme de privatisation

2.2 Développement des secteurs porteurs

2.2.1 Tourisme 2.2.2 Mines 2.2.3 Pêche et aquaculture 2.2.4 Industrie manufacturière 2.2.5 Les autres industries manufacturières et les autres PME

2.3 Développement rural 2.3.1 Agriculture, élevage 2.3.2 Environnement

2.4 Développement rural 2.4.1 Routes, transport, aménagement du territoire 2.4.2 Energie 2.4.3 Poste, télécommunication, communication

2.5 Développement et dynamisation du secteur privé

2.5.1 Promotion des investissements privés et étrangers 2.5.2 Renforcement de la compétitivité 2.5.3 Redynamisation des zones franches

2.6 Ouverture à la concurrence mondiale

2.6.1 Intégration régionale 2.6.2 Marchés internationaux

3-Susciter et promouvoir des systèmes de sécurisation humaine et matérielle, et de protection sociale

3.1 Education 3.1.1 Education fondamentale 3.1.2 Qualité de l’enseignement à tous les niveaux

3.2 Santé 3.2.1 Santé de la mère et de l’enfant 3.2.2 Malnutrition 3.2.3 Maladies transmissibles 3.2.4 Maladies non transmissibles 3.2.5 VIH/SIDA

3.3 Eau et assainissement

3.3.1 Eau 3.3.2 Assainissement

3.4 Réduction de l’exclusion sociale et protection sociale

3.4.1 Filets de sécurité et protection sociale 3.4.2 Alphabétisation 3.4.3 Planning familial 3.4.4 Population genre

3.5 Diversité culturelle 3.5.1 Jeunesse et sport 3.5.2 Culture

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Nom et prénom : RAVONINJATOVO Dinahasina Volasafidy

TITRE : Analyse de l’efficacité de la politique nationale de l’emploi à Madagascar

Nombre des pages : 50

Nombre des tableaux : 08

Nombre des graphiques : 02

RÉSUMÉ

Ce mémoire qui s’intitule «Analyse de l’efficacité de la politique nationale de l’emploi

à Madagascar» essaie de donner des éléments de réponses aux différents questionnements qui

sont susceptibles de se poser quand aux problèmes de l’emploi à Madagascar. Dans le

domaine de l’emploi, les problèmes se présentent différemment mais ce qu’on va tenir en

compte est ce du chômage ; du sous emploi ; du problème d’inadéquation de l’offre et la

demande sur le marché du travail et enfin le lien de causalité entre l’efficience du système

éducatif professionnel et le de l’évolution de l’emploi.

Depuis que l’économie préoccupait les courants de pensées qui se succédaient, les

théories de l’emploi ont été conçues différemment. La Conférence du OIT a mis en place une

Convention et des recommandations n°122 qui définissaient une Politique Internationale de

l’Emploi soulevant les devoirs de chaque Etat membre. Face aux responsabilités de chaque

Etat membre, Madagascar en particulier, les dirigeants malgaches sont en train d’établir sa

Politique Nationale d l’Emploi conformément à la PIE. Celle ci consiste à sécuriser des

investisseurs et tous les acteurs possibles susceptibles d’y intervenir. Par ailleurs, la politique

de l’éducation qui stipule une éducation pour tous et la promotion de la formation

professionnelle sont de mise pour rehausser la valeur des travailleurs malgaches. Bien que

cette politique soit effective, les mesures d’accompagnement ne suffisent pas afin d’assurer

une meilleure entente et harmonieuse entre employeurs et employés entre autres l’accès à la

technologie où la force humaine sera remplacée par celle des machines. A cet effet une

révision de cette politique pour qu’elle soit compatible au contexte s’avère nécessaire.

Mots clés : marché ; travail ; chômage ; sous emploi ; emploi ; acteurs ; politique

Directeur de mémoire : Mr ANDRIAMALALA Mamisoa Fredy, Département Economie Adresse de l’auteur : Bloc 411 AB Cite Universitaire Ambatomaro;