2
S406 JDP 2013 et IBZA2 ont été calculées selon une analyse par « Patient » et par « Lésion ». Le contenu en mélanine sur les biopsies a été comparé à la fixation de la BZA2. Résultats.— Un total de 87 patients ont été inclus de Juin 2008 à juin 2010. 52 % (45/87) avaient des métastases à l’inclusion. Parmi, 286 anomalies TEP ou IBZA2 ont été analysées. 85 lésions et 20/22 biopsies étaient métastatiques. Les Se et Sp « par patient » et par « lésions » de la TEP ont été respectivement de 87 % > 78 %, et 80 % > 54 %. Pour l’IBZA2, elles ont été de 39 % > 94 % et 23 % > 86 %. L’analyse des biopsies métastatiques a montré la présence de méla- nine dans 35 % (7/20) des cas. L’IBZA2 a été positive pour 86 % (6/7) des lésions pigmentées, faiblement positive pour 23 % (3/13) lésions non pigmentées et négative pour 10/13 lésions non pigmentées. Les Se et Sp de l’IBZA2 pour le diagnostic des lésions pigmentées ont été de 85 % et 76 %. Discussion.— La BZA2 ne peut se substituer à la TEP pour l’imagerie du mélanome métastique. En revanche, notre étude confirme la capacité de la BZA2 à se lier aux métastases pigmentées en vue d’une thérapie vectorisée. Conclusion.— Dans cette optique, nous développons des dérivés de la BZA2 marqués à l’iode 131, thérapeutique. L’un d’eux est en cours de transfert clinique chez l’homme pour le traitement du mélanome métastatique. PHRC national 2005, Subvention de la Société franc ¸aise de derma- tologie. Déclaration d’intérêt.— Aucun. http://dx.doi.org/10.1016/j.annder.2013.09.096 CO095 Ipilimumab: efficacité et tolérance en pratique courante; cohorte de 45 patients traités en Autorisation Temporaire d’Utilisation (ATU) F. Chasset a,, C. Pagès a , J. Roux a , C. Hurabielle a , N. Basset-Seguin a , M. Viguier a , N. Madjlessi-Ezra a , I. Madeleine b , P. Schneider a , M. Bagot a , C. Lebbé a a Dermatologie, Saint-Louis, Paris, France b Pharmacie, Saint-Louis, Paris, France Auteur correspondant. Mots clés : Immunothérapie ; Ipilimumab ; Mélanome Introduction.— L’ipilimumab est un anticorps monoclonal anti CTLA4. Il a été approuvé en Europe, en monothérapie, dans le trai- tement du mélanome métastatique en seconde ligne. Il a bénéficié d’une ATU de juin 2010à septembre 2011. Nous rapportons notre expérience sur 45 patients. Patients et méthodes.— Il s’agit d’une étude monocentrique, entre juillet 2010 et mai 2011, incluant les patients ayant un mélanome confirmé histologiquement stade III inopérable ou stade IV, ayant déjà rec ¸u une ligne de traitement. Le traitement consistait en quatre perfusions de 3 mg/kg toutes les trois semaines, avec possi- bilité de réinduction. Résultats.— Trente-cinq (78%) patients étaient stade M1c AJCC. Parmi, 23 avaient des métastases cérébrales (MC). Trente- trois (73 %) ont rec ¸u les quatre perfusions d’induction et sept ont été ré-induits. Le taux de réponse objectif (TRO) était de 11 % avec un taux de contrôle (TC) de 35 % à la semaine 16 selon WHO. Ces taux étaient globalement similaires chez les patients avec MC; TRO = 14 % et TC = 28 %. Il a été noté cinq réponses prolongées > à huit mois (11 %) quatre étant encore en vie et un décès de cause annexe. La médiane de survie était de 294 jours (j), respectivement 316 et 231 dans les groupes sans et avec MC. La survie chez les BRAF mutés (n = 20) était de 258 j contre 302 chez les non mutés. Elle était de 342 j chez ceux avec un taux de LDH < 500 contre 195 j chez ceux > à 500. Les toxicités étaient principalement digestives, avec huit (18 %) grade 1—2 et 6 (13 %) colites de grade III—IV dont deux entraînant l’arrêt du traitement. Des troubles endocriniens de grade I—II et une thrombopénie grade III ont été noté. Discussion.— En terme de réponse, nos données concordent avec l’essai MDX020 (NEJM 2010).Aucun patient avec une réponse partielle ou complète n’avait de corticothérapie générale ou de MC symptomatique. Les 6 patients préalablement traités par inhi- biteurs de BRAF ont tous progréssé rapidement, en dehors d’une patiente chez qui ils ont été précocement repris à la semaine 12. Notre médiane de survie globale est équivalente à celle de l’article princeps et ce malgré 51 % de patients avec MC actives, avec une médiane de survie dans cette population d’environ huit mois contre cinq mois habituellement. Les toxicités étaient comparables aux autres études. Nos données confirment que l’augmentation des lymphocytes et des éosinophiles à la 2 e cure est associée à une augmentation de la survie. Conclusion.— Nos données concordent avec celles de la littérature mais permettent d’obtenir des données supplémentaires sur cer- taines populations: métastases cérébrales, LDH augmentés, BRAF mutés. Nous souhaiterions préciser les sous populations de patients susceptibles de bénéficier pleinement de l’ipilimumab. Déclaration d’intérêt.— Aucun. http://dx.doi.org/10.1016/j.annder.2013.09.097 CO096 Analyse épidémiologique et clinique des carcinomes épidermoïdes et kératoacanthomes sous vemurafenib N. Kramkimel a,, E. Regnier a , A. Carlotti b , S. Aractingi a , N. Dupin a , M.-F. Avril a a Dermatologie, hôpital Cochin-Tarnier, France b Pathologie, hôpital Cochin, Paris, France Auteur correspondant. Mots clés : Carcinome épidermoïde ; Inhibiteur de RAF ; Kératoacanthome ; Vemurafenib Introduction.— Sous vemurafenib (VMF), des carcinomes épider- moïdes (CE) et kératoacanthomes (KA) surviennent dans environ 25 % des cas. Afin de mieux connaître leurs caractéristiques, nous avons analysé leurs aspects cliniques et comparé les caractéris- tiques épidémiologiques des patients en développant ou non. Patients et méthodes.— Étude rétrospective monocentrique de 40 patients traités par VMF pendant 2 à 20 mois (moyenne : 7,4 mois) en ATU ou AMM pour un mélanome avec mutation BRAF V600entre avril 2011 et juin 2013. Les données cliniques des CE/KA ont été étudiées. Les données épidémiologiques des patients avec ou sans CE/KA ont été comparées. Les tests de Student et de Fischer ont été utilisés. Résultats.— Douze patients (30 %) ont eu un CE et/ou KA : 10 patients (25 %) un CE (30 au total) et 5 (12,5 %) un KA (8 au total). Tous avaient 3 tumeurs (sauf 1 qui en avait 7 et 1 autre 13), mesurant 10 mm et survenant entre M1 et M5 après début du VMF (délai moyen au 1 er : M2 et au dernier : M2,7), surtout en zones photo-exposées (75 %). Le traitement était toujours une exé- rèse chirurgicale complète sans récidive avec poursuite du VMF. Les patients avec CE/KA étaient statistiquement plus âgés (63,6 vs 52,9 ans ; p = 0,042). L’analyse comparative du sexe, phénotype (cheveux, yeux, type de peau), phototype, nombre d’expositions solaires antérieures et antécédent de CE, ne montrait pas de diffé- rence significative (p > 0,05) entre les patients avec ou sans CE/KA. La présence de papillomes n’était pas associée à un sur-risque de CE (p = 0,08). Deux patients ont eu un CE non cutané : sinus piriforme à M1 et vessie à M10. Discussion.— Dès les études de phase I, des CE/KA sous inhibiteur de BRAF ont été décrits, notamment liés à des mutations de RAS. Un lien avec des virus (HPV, virus de Merkel) a aussi été évoqué. Notre étude confirme la fréquence importante de CE/KA sous VMF (30 %) et le délai rapide de survenue (M2). Peu de lésions surviennent chez

Analyse épidémiologique et clinique des carcinomes épidermoïdes et kératoacanthomes sous vemurafenib

  • Upload
    m-f

  • View
    212

  • Download
    0

Embed Size (px)

Citation preview

Page 1: Analyse épidémiologique et clinique des carcinomes épidermoïdes et kératoacanthomes sous vemurafenib

S406 JDP 2013

et IBZA2 ont été calculées selon une analyse par « Patient » et par« Lésion ». Le contenu en mélanine sur les biopsies a été comparé àla fixation de la BZA2.Résultats.— Un total de 87 patients ont été inclus de Juin 2008 àjuin 2010. 52 % (45/87) avaient des métastases à l’inclusion.Parmi, 286 anomalies TEP ou IBZA2 ont été analysées. 85 lésions et20/22 biopsies étaient métastatiques. Les Se et Sp « par patient » etpar « lésions » de la TEP ont été respectivement de 87 % > 78 %, et80 % > 54 %. Pour l’IBZA2, elles ont été de 39 % > 94 % et 23 % > 86 %.L’analyse des biopsies métastatiques a montré la présence de méla-nine dans 35 % (7/20) des cas. L’IBZA2 a été positive pour 86 % (6/7)des lésions pigmentées, faiblement positive pour 23 % (3/13) lésionsnon pigmentées et négative pour 10/13 lésions non pigmentées. LesSe et Sp de l’IBZA2 pour le diagnostic des lésions pigmentées ontété de 85 % et 76 %.Discussion.— La BZA2 ne peut se substituer à la TEP pour l’imageriedu mélanome métastique. En revanche, notre étude confirme lacapacité de la BZA2 à se lier aux métastases pigmentées en vued’une thérapie vectorisée.Conclusion.— Dans cette optique, nous développons des dérivés dela BZA2 marqués à l’iode 131, thérapeutique. L’un d’eux est en coursde transfert clinique chez l’homme pour le traitement du mélanomemétastatique.PHRC national 2005, Subvention de la Société francaise de derma-tologie.Déclaration d’intérêt.— Aucun.

http://dx.doi.org/10.1016/j.annder.2013.09.096

CO095Ipilimumab: efficacité et tolérance enpratique courante; cohorte de45 patients traités en AutorisationTemporaire d’Utilisation (ATU)F. Chasset a,∗, C. Pagès a, J. Roux a, C. Hurabielle a,N. Basset-Seguin a, M. Viguier a, N. Madjlessi-Ezra a,I. Madeleine b, P. Schneider a, M. Bagot a, C. Lebbé a

a Dermatologie, Saint-Louis, Paris, Franceb Pharmacie, Saint-Louis, Paris, France∗ Auteur correspondant.

Mots clés : Immunothérapie ; Ipilimumab ; MélanomeIntroduction.— L’ipilimumab est un anticorps monoclonal antiCTLA4. Il a été approuvé en Europe, en monothérapie, dans le trai-tement du mélanome métastatique en seconde ligne. Il a bénéficiéd’une ATU de juin 2010 à septembre 2011. Nous rapportons notreexpérience sur 45 patients.Patients et méthodes.— Il s’agit d’une étude monocentrique, entrejuillet 2010 et mai 2011, incluant les patients ayant un mélanomeconfirmé histologiquement stade III inopérable ou stade IV, ayantdéjà recu une ligne de traitement. Le traitement consistait enquatre perfusions de 3 mg/kg toutes les trois semaines, avec possi-bilité de réinduction.Résultats.— Trente-cinq (78 %) patients étaient stade M1c AJCC.Parmi, 23 avaient des métastases cérébrales (MC). Trente-trois (73 %) ont recu les quatre perfusions d’induction et sept ontété ré-induits. Le taux de réponse objectif (TRO) était de 11 % avecun taux de contrôle (TC) de 35 % à la semaine 16 selon WHO. Cestaux étaient globalement similaires chez les patients avec MC;TRO = 14 % et TC = 28 %. Il a été noté cinq réponses prolongées > à huitmois (11 %) quatre étant encore en vie et un décès de cause annexe.La médiane de survie était de 294 jours (j), respectivement 316 et231 dans les groupes sans et avec MC. La survie chez les BRAFmutés (n = 20) était de 258 j contre 302 chez les non mutés. Elleétait de 342 j chez ceux avec un taux de LDH < 500 contre 195 j chezceux > à 500. Les toxicités étaient principalement digestives, avechuit (18 %) grade 1—2 et 6 (13 %) colites de grade III—IV dont deux

entraînant l’arrêt du traitement. Des troubles endocriniens de gradeI—II et une thrombopénie grade III ont été noté.Discussion.— En terme de réponse, nos données concordentavec l’essai MDX020 (NEJM 2010).Aucun patient avec une réponsepartielle ou complète n’avait de corticothérapie générale ou deMC symptomatique. Les 6 patients préalablement traités par inhi-biteurs de BRAF ont tous progréssé rapidement, en dehors d’unepatiente chez qui ils ont été précocement repris à la semaine 12.Notre médiane de survie globale est équivalente à celle de l’articleprinceps et ce malgré 51 % de patients avec MC actives, avec unemédiane de survie dans cette population d’environ huit mois contrecinq mois habituellement. Les toxicités étaient comparables auxautres études. Nos données confirment que l’augmentation deslymphocytes et des éosinophiles à la 2e cure est associée à uneaugmentation de la survie.Conclusion.— Nos données concordent avec celles de la littératuremais permettent d’obtenir des données supplémentaires sur cer-taines populations: métastases cérébrales, LDH augmentés, BRAFmutés. Nous souhaiterions préciser les sous populations de patientssusceptibles de bénéficier pleinement de l’ipilimumab.Déclaration d’intérêt.— Aucun.

http://dx.doi.org/10.1016/j.annder.2013.09.097

CO096Analyse épidémiologique et cliniquedes carcinomes épidermoïdes etkératoacanthomes sous vemurafenibN. Kramkimel a,∗, E. Regnier a, A. Carlotti b, S. Aractingi a,N. Dupin a, M.-F. Avril a

a Dermatologie, hôpital Cochin-Tarnier, Franceb Pathologie, hôpital Cochin, Paris, France∗ Auteur correspondant.

Mots clés : Carcinome épidermoïde ; Inhibiteur de RAF ;Kératoacanthome ; VemurafenibIntroduction.— Sous vemurafenib (VMF), des carcinomes épider-moïdes (CE) et kératoacanthomes (KA) surviennent dans environ25 % des cas. Afin de mieux connaître leurs caractéristiques, nousavons analysé leurs aspects cliniques et comparé les caractéris-tiques épidémiologiques des patients en développant ou non.Patients et méthodes.— Étude rétrospective monocentrique de40 patients traités par VMF pendant 2 à 20 mois (moyenne : 7,4 mois)en ATU ou AMM pour un mélanome avec mutation BRAF V600 entreavril 2011 et juin 2013. Les données cliniques des CE/KA ont étéétudiées. Les données épidémiologiques des patients avec ou sansCE/KA ont été comparées. Les tests de Student et de Fischer ontété utilisés.Résultats.— Douze patients (30 %) ont eu un CE et/ou KA :10 patients (25 %) un CE (30 au total) et 5 (12,5 %) un KA (8 autotal). Tous avaient ≤ 3 tumeurs (sauf 1 qui en avait 7 et 1 autre13), mesurant ≤ 10 mm et survenant entre M1 et M5 après débutdu VMF (délai moyen au 1er : M2 et au dernier : M2,7), surtout enzones photo-exposées (75 %). Le traitement était toujours une exé-rèse chirurgicale complète sans récidive avec poursuite du VMF.Les patients avec CE/KA étaient statistiquement plus âgés (63,6 vs52,9 ans ; p = 0,042). L’analyse comparative du sexe, phénotype(cheveux, yeux, type de peau), phototype, nombre d’expositionssolaires antérieures et antécédent de CE, ne montrait pas de diffé-rence significative (p > 0,05) entre les patients avec ou sans CE/KA.La présence de papillomes n’était pas associée à un sur-risque de CE(p = 0,08). Deux patients ont eu un CE non cutané : sinus piriformeà M1 et vessie à M10.Discussion.— Dès les études de phase I, des CE/KA sous inhibiteur deBRAF ont été décrits, notamment liés à des mutations de RAS. Unlien avec des virus (HPV, virus de Merkel) a aussi été évoqué. Notreétude confirme la fréquence importante de CE/KA sous VMF (30 %)et le délai rapide de survenue (M2). Peu de lésions surviennent chez

Page 2: Analyse épidémiologique et clinique des carcinomes épidermoïdes et kératoacanthomes sous vemurafenib

Communications orales S407

chaque pt (≤ 3) mais certains peuvent en avoir beaucoup. Le suiviprolongé montre qu’aucun CE/KA ne survient au-delà de M5 malgréla poursuite du VMF et qu’il n’y a pas d’extension loco-régionale ou àdistance. Seul l’âge plus élevé semble être un facteur de risque, lesautres caractéristiques cliniques analysées n’étant statistiquementpas différentes entre les patients avec ou sans CE/KA. Des CE noncutanés peuvent également apparaître.Conclusion.— Les CE/KA sous VMF apparaissent rapidement, avecune fréquence élevée et une évolution favorable. Seul l’âge plusavancé semble en être un facteur de risque accru. Notre étude nemontre pas de relation avec le phénotype ou l’exposition solairepassée : ceci devra être confirmé sur un nombre plus élevé depatients. Elle confirme que le VMF est un facteur de risque de CE/KAchez 1/3 des patients et nécessite une surveillance rapprochée sur-tout les 1ers mois.Déclaration d’intérêt.— Aucun.

http://dx.doi.org/10.1016/j.annder.2013.09.098

CO097Mélanome métastatique BRAFV600E+et CKIT+ : prise en chargethérapeutique guidée parl’expérimentation animale�

C. Scalbert a,∗, A. Qassemyar b, C. Descarpentries c,P. Guerreschi b, P. Marchetti d, L. Mortier a

a Dermatologie, CHRU, Lille, Franceb Chirurgie plastique, CHRU, Lille, Francec Laboratoire de biologie moléculaire, Centre de biologiepathologique, Inserm, Lille, Franced U837, Inserm, Lille, France∗ Auteur correspondant.

Mots clés : BRAF ; KIT ; Mélanome ; XénogreffeIntroduction.— Nous rapportons l’observation d’un malade suivipour un mélanome métastatique ayant simultanément la muta-tion BRAF et cKIT. Ces mutations étant considérées commemutuellement exclusives, la recherche de la mutation cKIT n’estactuellement pas recommandée en cas de présence de mutationBRAF. La présence concomitante des deux mutations n’est pasdécrite dans la littérature et la réponse aux inhibiteurs de tyro-sine kinase n’a pas été évaluée dans cette situation. Nous avonsdonc développé un modèle de xénogreffe dérivée de patient afind’évaluer la réponse aux thérapies ciblées disponibles.Observations.— Un malade de 60 ans était pris en charge pourune lésion intracérébrale frontale droite. Une exérèse de la lésionétait réalisée et l’analyse histologique révélait une métastase demélanome avec présence de la mutation BRAFV600E associée à unemutation du gène KIT sur l’exon 11 de type L576P. Le primitif n’étaitpas retrouvé. Devant la présence d’une métastase cutanée lombairedroite, une exérèse chirurgicale était réalisée. La pièce était divi-sée pour analyse histologique et xénogreffe d’une souris SCID dans lecadre de notre protocole PDTX (Patient Derived Tumor Xenograft).L’analyse en biologie moléculaire retrouvait simultanément les deuxmutations. Suite à l’apparition d’une nouvelle métastase cérébrale,le malade était inclus dans le protocole Ipilimumab + gammaknife.Parallèlement à la prise en charge du malade, un modèle de xéno-greffe PDTX était développé afin d’évaluer en cas d’échappementla meilleure stratégie thérapeutique à adopter. Après la phased’expansion, 12 souris ont été obtenues et séparées en quatregroupes traités soit par vémurafénib 75 mg/kgx2/j per os, par Ima-tinib 45 mg/kg/j en intrapéritonéal, par l’association des deux ounon traité. L’efficacité des traitements pourra être évaluée d’ici unmois par calcul du volume tumoral et analyse par TEP et présentéelors des JDP.Discussion.— Il s’agit du 1er cas décrit de mélanome ayant simul-tanément la mutation BRAF et cKIT. Devant le même ratio d’allèlesmutés pour le gène KIT et BRAF dans les deux prélèvements, nous

pensons que les deux mutations sont présentes au sein d’un mêmeclone cellulaire. La réalisation de PDTX est une nouvelle tech-nique permettant d’obtenir une évaluation pré-thérapeutique del’efficacité des thérapies ciblées sur ce modèle particulier. De plus,la réalisation d’une TEP permettra d’évaluer la réponse métabo-lique de manière très précoce.Conclusion.— Le modèle de PTDX permet d’évaluer précocementl’efficacité des thérapies ciblées sur les tumeurs des patients qui ontdes caractéristiques propres comme ici la présence d’une doublemutation.Déclaration d’intérêt.— C. Scalbert : Aucun, A. Qassemyar : Aucun,C. Descarpentries : Aucun, P. Guerreschi : Aucun, P. Marchetti Sub-vention de : ROCHE, L. Mortier Consultant pour : ROCHE.

� Iconographie disponible sur CD et Internet.

http://dx.doi.org/10.1016/j.annder.2013.09.099

CO098Utilité d’une fiche de conseils pour laphotoprotection et le dépistage despatients et de leur famille après undiagnostic de mélanome�

M. Berton a,∗, A. Perrinaud a, M. Samimi a,b, M. Delaplace a,L. Vaillant a,b, L. Machet a,b

a Dermatologie, CHRU, Tours, Franceb Université Francois-Rabelais, Tours, France∗ Auteur correspondant.

Mots clés : Dépistage ; Éducation thérapeutique ; Mélanomecutané ; PhotoprotectionIntroduction.— La photoprotection (PP) et le dépistage sontconseillés aux patients opérés d’un mélanome, ainsi qu’à leursfamilles. En 1998 nous avions constaté une insuffisance de PP etde dépistage familial. Nous avions décidé ensuite de délivrer auxpatients outre des conseils oraux, une fiche-conseil pour eux-mêmeset leurs familles. En 2005, nous avions constaté une augmentationde la PP des patients et de leur entourage, qui pouvait être liée àla fiche ou aux campagnes médiatiques.Notre but était d’évaluer en 2012 si la fiche continuait à être remiseet si cela avait un impact sur la PP du patient et sur la PP et ledépistage de sa famille.Patients et méthodes.— L’enquête a été réalisée du 1/4/12 au31/12/12 auprès des patients suivis pour un mélanome (gr3) avecun auto-questionnaire identique à celui posé en 1998 (gr1) et 2005(gr2), dans le même service de dermatologie, permettant de compa-rer les résultats.Résultats.— En 2012, huit patients sur 117 (7 %) n’avaient eu aucuneinformation sur la PP et le dépistage (gp1 15 %, gp2 2 %, p = 0,01). Lafiche était remise à 14 % des patients en 2012 contre 98 % en 2005(p < 0,01). Avant le diagnostic de mélanome, 2 %, 20 % et 16 % despatients des groupes 1 à 3 (p = 0,051) déclaraient réaliser une PPstricte (éviction ou PPE et vêtements). Après l’ablation du méla-nome, la PP stricte était déclarée par 74 % des patients des gp1 et3 et 80 % du gp2 (p = 0,5).L’entourage familial après le diagnostic de mélanome, était incitéau dépistage et à la photoprotection : 20 % des apparentés du gp1,30 % du gr2 et 33 % du gr3 (p = 0,26) adoptaient une PP stricte, selonles patients. 57 % des patients déclaraient en 1998 que leurs enfantset fratrie avaient consulté un dermatologue suite aux conseils,contre 75 % et 56 % dans les groupes 2 et 3 (p = 0,01).Discussion.— La fiche n’était pas donnée en 1999 et très peu après2005 (14 % dans le gp3). En revanche, la fiche était souvent donnéeen 2005 et les patients déclaraient alors avoir recu une informationplus souvent qu’en 1999 et 2012 (p = 0,01). Mais ceci n’a pas modifiéla PP pour eux-mêmes ou leur famille. En revanche, la remise fré-quente de la fiche entre 2000 et 2005 était associée à une meilleureadhésion au dépistage par les apparentés (p = 0,01).