4
Anesthêsie local enDentisterie Annêe 2oo8 Dr. johan Aps Groupe detravail Dentisterie, Université deGand (Professeur d'anesthésie locale ausein dudépartement Dentisterie de t'UGent) Types d'anesthésie DansI'anesthésie locale "traditionnelle" en dentisterie, on distingue deux types différents. A savoir l'anesthésie par infiltration et I'anesthésie par conduction. Comme I'os cortical buccal est moins épais dans le maxillaire que dans la mandibule, nous pouvons effectuer la plupart destraite- mentsdentaires dans la mâchoire supérieure grâce à une anesthésie par infiltration. Dansla mandibule, nous devons cependant nous limiter à I'anesthésie par conduction, aussi appelée "Spix". Cette dénomination s'avère d'ailleurs être typique de nos contrées, car ellen'estutilisée nullepart ailleurs dans le monde.Pourêtreplus correct, on pane d'uneanesthésie oar conduction du nerfalvéolaire inféri- eur.Letout en supposant que I'on souhaite uniquement une anesthésie dentaire. Si quelques ramifications latérales inférieures du nerfmandibulaire sont anesthésiées et ne disparaissent pasdansla mandibule anesthésiée à hauteur DOSSI ER L'administration d'un anesthésiant locol estune opération quotidienne couronte pour Ie dentiste. Les troitements ne nouspermettent pas toujours de travailler sans douleur, ce qui nouscontraint à anesthésier la zone où nousdevons travoiller. Hélas, cela signifiesouvent unegêne pour le patient et uneperte de confort, vu qu'en plus de la pulpeendormie, les tissus ovoisinants sont i névita ble me nt a ussi anesth és i és. Les nerfsmoteurs qui parcourent Ia zoneanesthésiée, provoquent uneinclinaison de la lèvre et/ou de la joue (ils trovaillent d'ailleurs en direction périphérique). Ceci peut provoquer, surtoutchez les enfants, unesensation inquiétonte. Parailleurs, cet "effet secondoire non désiré" de notreanesthésie locale provoque parfois égolement des douleurs postopératoires parce que Ie patiento mordu par occident sur Ia lèvre ou Io joue anesthésiée. Cette scène est récurrente, malgréle fait que nousoyons prévenu nos (jeunes) potients. ll existe pourtantbien une manière de remédier à ce oroblème. du foramen lingual (nn.lingualis, buccalis & mylohyoi- deus), on parle alors d'une anesthésie par conduction du nerfmandibulaire. Pouréviter toutes confusions concernant le trajet suivipar le nerfalvéolaire inférieur, penchons-nous un instant sur une confusion de principe. l-administration d'uneanesthé- sie à hauteur du foramen mentale, anesthésie uniquement la ramification cui ressort de la mâchoire à hauteur du foramen mentale. Cette ramification, le nervus mentalis, assure I'innervation de la muoueuse buccale à hauteur des incisives et des canines, de la muoueuse de la lèvre inféri- eureet de la peaudu mentonet de la lèvre inférieure. Mais du fait que I'oscortical buccal est un peu plus fin et poreux danscette zone, on anesthésiera également lesdents de cette zone,mais uniquement commeeffet secondaire de I'anesthésie du mentalis. La première prémolaire, la canine "ffi'o'' t \ - .

Anesthêsie local en Dentisterie Annêe 2oo8 · 2020. 6. 17. · le ligament parodontal. ll est donc préférable d'utiliser une seringue d'injection adaptée et d'attendre quelques

  • Upload
    others

  • View
    2

  • Download
    0

Embed Size (px)

Citation preview

  • Anesthêsie localen Dentisterie

    Annêe 2oo8Dr. johan Aps

    Groupe de t ravai l Dent is ter ie , Univers i té de Gand(Professeur d 'anesthésie locale au seindu département Dent is ter ie de t 'UGent)

    Types d'anesthésie

    Dans I 'anesthésie locale " t radi t ionnel le" en dent is ter ie ,

    on d is t ingue deux types d i f férents. A savoi r l 'anesthésie

    par in f i l t ra t ion et I 'anesthésie par conduct ion. Comme I 'os

    cor t ica l buccal est moins épais dans le maxi l la i re que dans

    la mandibule, nous pouvons ef fectuer la p lupar t des t ra i te-

    ments denta i res dans la mâchoire supér ieure grâce à une

    anesthésie par in f i l t ra t ion. Dans la mandibule, nous devons

    cependant nous l imi ter à I 'anesthésie par conduct ion, aussi

    appelée "Spix" . Cet te dénominat ion s 'avère d 'a i l leurs êt re

    typique de nos contrées, car e l le n 'est ut i l isée nul le par t

    a i l leurs dans le monde. Pour êt re p lus correct , on pane

    d'une anesthésie oar conduct ion du ner f a lvéola i re in fér i -

    eur . Le tout en supposant que I 'on souhai te uniquement

    une anesthésie denta i re. Si quelques ramif icat ions la téra les

    infér ieures du ner f mandibula i re sont anesthésiées et ne

    d i spa ra i ssen t pas dans l a mand ibu le anes thés iée à hau teu r

    DOSSI ER

    L'administration d'un anesthésiant locol est une

    opération quotidienne couronte pour Ie dentiste. Les

    troitements ne nous permettent pas toujours de travailler

    sans douleur, ce qui nous contraint à anesthésier la zone

    où nous devons travoiller. Hélas, cela signifie souvent

    une gêne pour le patient et une perte de confort, vu qu'en

    plus de la pulpe endormie, les tissus ovoisinants sont

    i n évita b le m e nt a ussi a n esth és i és.

    Les nerfs moteurs qui parcourent Ia zone anesthésiée,

    provoquent une inclinaison de la lèvre et/ou de la joue

    (ils trovaillent d'ailleurs en direction périphérique). Ceci

    peut provoquer, surtout chez les enfants, une sensation

    inquiétonte. Par ailleurs, cet "effet secondoire non désiré"

    de notre anesthésie locale provoque parfois égolement

    des douleurs postopératoires parce que Ie patient o

    mordu par occident sur Ia lèvre ou Io joue anesthésiée.

    Cette scène est récurrente, malgré le fait que nous oyons

    prévenu nos (jeunes) potients. ll existe pourtant bien une

    manière de remédier à ce oroblème.

    du fo ramen l i ngua l ( nn . l i ngua l i s , bucca l i s & my lohyo i -

    deus ) , on pa r l e a lo rs d ' une anes thés ie pa r conduc t i on du

    ne r f mand ibu la i re .

    Pour év i ter toutes confusions concernant le t ra jet su iv i par

    le ner f a lvéola i re in fér ieur , penchons-nous un instant sur

    une confusion de pr inc ipe. l - adminis t rat ion d 'une anesthé-

    s ie à hauteur du foramen mentale, anesthésie uniquement

    la rami f icat ion cui ressor t de la mâchoire à hauteur du

    foramen mentale. Cet te rami f icat ion, le nervus mental is ,

    assure I ' innervat ion de la muoueuse buccale à hauteur des

    inc is ives et des canines, de la muoueuse de la lèvre in fér i -

    eure et de la peau du menton et de la lèvre in fér ieure. Mais

    du fa i t que I 'os cor t ica l buccal est un peu p lus f in et poreux

    dans cet te zone, on anesthésiera également les dents de

    cet te zone, mais uniquement comme ef fet secondaire de

    I 'anesthésie du mental is . La première prémola i re, la canine

    "ffi 'o''t \ - .

  • et les deux inc is ives sont innervées

    oar le ner f a lvéola i re in fér ieur antér i -

    eur of oar le ner f inc is i f . A st r ic tement

    par ler , i l est donc faux de d i re que I 'on

    adminis t re une anesthésie du menta-

    l is pour endormir les inc is ives ou les

    canines. Donc, lorsque I 'on a admi-

    n is t ré anesthésie mandibula i re oar

    conduct ion, le pat ient a la sensat ion

    gue sa lèvre in fér ieure et une par t ie

    de son menton sont anesthésiés,

    parce qu 'une pet i te branche qui t te la

    mâchoire et innerve ces zones. On

    remarque également de manière f rap-

    pante que les dent is tes demandent

    précisément la présence ou non de

    ces symptômes pour pouvoir est imer

    s i I 'anesthésie prat iquée " fonct ionne"

    ou es t " réuss ie " . Dans l e max i l l a i r e ,

    on s ' in terroge également sur la r ig i -

    d i té des t issus de la joue et de la lèvre

    pou r nous assu re r que l ' anes thés ie

    fonct ionne, a lors oue nous devr ions

    en fa i t uniouement nous in téresser

    à I 'anesthésie pulpai re de la dent à

    traiter.

    Tech ni ques alternativesd'anesthésie

    Pour éviter l 'effet secondaire (gon-

    f lement de la lèvre, de la joue, de la

    l angue . . . ) due à I ' anes thés ie l oca le ,

    on Deut à cet effet tenter de faire en

    sor te cue seule la dent à t ra i ter ne

    soi t anesthésiée. Ceci oeut se fa i re

    de d iverses manières, mais demande

    parfo is I 'achat d 'out i ls spéci f iques, qui

    peuvent être relativement onéreux,

    parce qu ' i ls ut i l isent des technologies

    assis tées par ord inateur . Nous vous

    présentons br ièvement quelques-unes

    de ces technioues.

    $punestNo.nal

    @rdûqr,6db.ærbrË

    l.

    Anesthésie i ntral igamentai rePour cet te technique, le l iqu ide

    anesthésiant doit être injecté entre

    la dent et I 'os cor t ica l de I 'a lvéole

    denta i re. En d 'autres termes, dans

    I 'espace du l igament parodonta l ! l l

    faut oour cela souvent exercer une

    forte pression (désagréable) et I 'on

    r isque de br iser la carpule s i I 'on ut i -

    l ise à cet ef fet une ser ingue à carpule

    c lass ique. Heureusement , la p lupar t

    des carpules sont actuel lement dotées

    d'une ét iquet te p last ique autocol lante

    qui ret ient les éventuels f ragments de

    verre ensemble en cas de cassure. La

    ser ingue à carpule qui est ut i l isée pour

    adminis t rer une anesthésie oar in f i l t ra-

    t ion n 'est donc pas adaptée.

    L ' inconvénient de l 'u t i l isat ion d 'une

    ser ingue non adaptée, comme par

    exemple la Citoject@ ou la Paroject@,

    est que I 'on doi t exercer une pression

    constante, ce qui peut f ranchement

    fa i re souf f r i r le pat ient et I 'on r isque

    même d 'endommager gravement

    le l igament parodonta l . l l est donc

    préférable d 'ut i l iser une ser ingue

    d' in ject ion adaptée et d 'at tendre

    quelques secondes entre les "c l ics"

    af in de la isser le l iqu ide se d i f fuser

    dans I 'a lvéole entre la dent et I 'os.

    l - u t i l isat ion d 'un système d ' in ject ion

    assis té par ord inateur (par ex. Sleep-

    erOne@, The Wand@, Anaeject@) est

    parfaitement adaptée à cette tech-

    nique. Ces systèmes permettent de

    mainteni r une pression rédui te pen-

    dant I ' in ject ion, ce qui bénéf ic ie large-

    ment au confor t de I ' in ject ion pour le

    patient.

    L ' inconvénient de cet te technique est

    le fa i t que le t ra i tement ne peut pas

    durer t rop longtemps. La quant i té de

    l iquide anesthésiant est t rès rédui te

    en comoaraison avec une

    anesthésie par

    inf i l -

    t ra t ion ou une anesthésie oar con-

    duct ion. Pour les dents de la i t , cet te

    technique n 'est pas vra iment recom-

    mandée étant donné les dommages

    qui peuvent êt re in f l igés à la dent

    définit ive oui arrive du fait de la forte

    pression lors de I ' in ject ion avec les

    techniques manuel les. Les systèmes

    d' in ject ion assis tés par ord inateur

    sont vra isemblablement beaucouo

    plus surs à ce point de vue.

    z. Anesthésie intra-osseusePour pouvo i r i n j ec te r l e l i qu ide

    anesthésiant en in t ra-osseux, i l

    faut avant tout effectuer une sorte

    d 'ouver ture dans l 'os cor t ica l . Le

    l iquide anesthésiant peut a lors êt re

    injecté via cet orif ice. Cette technique

    demande p lus ieurs étapes avec cer-

    ta ins systèmes, tandis que d 'autres

    systèmes permettent de tout faire en

    un seul mouvement. Pour expl icat ion,

    par exemple avec le système Stabi -

    dent@ ou X-Tipo, i l faut avant tout

    anes thés ie r l a muqueuse bucca le , pu i s

    au moyen d 'une p ièce à main b leue,

    i l faut ut i l iser le foret osseux r ranscor-

    t ica l l iv ré avec I 'apparei l pour réal iser

    une ouver ture dans I 'os, pour ensui te

    al ler rechercher I 'ouver ture avec la

    ser ingue d ' in ject ion, de sor te à pou-

    voi r in jecter le l iqu ide anesthésiant .

    Le système X-t ipo, par contre, ut i l ise

    une sor te de manchon qui reste dans

    l ' os pou r gu ide I ' a i gu i l l e d ' i n j ec t i on à

    oénétrer dans I 'os.

    Les systèmes vér i tablement " tout-

    en-un", comme le Quicks leeper@ou Int ra- f low@, combinent pour leurpart le foret osseux transcortical et

    I ' a i gu i l l e d ' i n j ec t i on dans un seu l

    SePtoI

  • système, ce qui permet au prat ic ien

    d'effectuer la orocédure totale en un

    seu l man iemen t .

    l l advient tout de même de donner

    quelques expl icat ions au pat ient

    qui va voi r le dent is te d i rectement

    s 'approcher de lu i avec cet te chose'à

    l ' aspec t d ' une fo reuse ' , a l o r s qu ' i l n ' a

    même pas encore été anesthésié !

    La prudence est de mise car nous

    ne sommes oas encore tota lement

    certains des effets des injections

    int ravascula i res lorsque I 'on endort au

    niveau int ra-osseux. l los t rabécula i re

    est b ien doté de vaisseaux sanguins et

    I ' in ject ion dans cet te zone n 'est donc

    pas sans r isques pour les pat ients

    qui réagissent de façon sensib le aux

    in ject ions in t ravascula i re au moyen

    d'un anesthésiant local avec vasocon-

    st r ic teurs. Le r isque d 'une overdose

    es t b ien p lus rap idemen t marqué

    et est o lus d i f f ic i lement est imable

    qu'avec les méthodes d ' in ject ion c las-

    s iques , pou r l esque l l es on asp i re avan t

    d ' in jecter . Cet te possib i l i té n 'ex is te

    toutefo is pas lorsque I 'on anesthésie

    oar voie in t ra-osseuse.

    En outre, cet te technique exige une

    vér i table format ion cont inue, car

    l ' app ren t i ssage du po in t où I ' on peu t

    forer demande un cer ta in temos. l l

    faut en ef fet ve i l ler à ne pas toucher

    les rac ines des dents pendant le per-

    cement de l 'os. Si la p laque cor t ica le

    osseuse à pénétrer est épaisse, on

    court en outre le r isoue de brû ler

    I ' os . Dans l a mâcho i re supé r i eu re . i l

    advient cer ta inement de teni r comote

    de la const i tu t ion du fond du s inus

    maxi l la i re s i I 'on souhai te anesthé-

    s ier la région prémola i re-

    3. Anesthésie palatale parconductionCette technique exige une pression

    d' in ject ion t rès lente et contrô lée et

    assis tée par ord inateur (par ex. The

    Wand@, Anaeject@, SleeperOne@,

    Quicksleepero) . De cet te manière,

    une in ject ion dans le palatum devrai t

    pouvoir êt re quasiment indolore.

    Cet te technioue moins connue amène

    le l iqu ide anesthésiant vers la pulpe

    denta i re v ia I 'os palata l poreux (du fa i t

    de ses nombreux canaux vascula i res) .

    l l n 'y a de ce fa i t pas de sensat ion

    d'anesthésie du côté buccal des dents.

    L ' inconvénient de cet te technioue est

    qu 'e l le prend énormément de temps

    (el le doi t ê t re réal isée t rès lentement)

    et qu ' i l faut cer ta inement suivre une

    format ion adéquate pour ut i l iser cet

    apparei l . l l est un fa i t que la p lupar t

    de ces techniques assis tées par ord i -

    nateur ex igent une cer ta ine format ion

    comolémentai re. Mais cela vaut en fa i t

    pour toutes les nouvel les techniques

    que I 'on envisage d 'explo i ter dans son

    cabinet denta i re.

    4. Anesthésie du sulcus gingivalCette technique n ' in jecte pas vra iment

    du l iqu ide anesthésiant et n 'est pas

    destinée à oouvoir effectuer des trai-

    tements conservateurs sur les dents.

    Le système appelé Oraqix@ est dest iné

    aux pat ients qui se p la ignent de dou-

    leurs lors de I 'anesthésie de la gencive

    et des t issus parodontaux supér ieurs

    pour le détartrage ou le nettoyage

    de poches parodonta les profondes

    (scal ing et rootp laning) . Crâce à une

    a igu i l l e p la te , du l i qu ide anes thés ian t

    (mélange de l idocaïne et de pr i locaine,

    sans vasoconstr ic teur) est in t rodui t

    dans le sulcus g ingival , o i r i l se t rans-

    forme en une sorte de gel à tempé-

    rature corporel le , de sor te à pouvoir

    rester en p lace. La durée d 'act ion est

    d 'envi ron un quart d 'heure, ce qui est

    généralement suf f isant pour ce type

    de t ra i tements. Si nécessai re, i l est

    a ins i possib le de " ra jouter" un peu

    d'anesthésiant par la sui te.

    D'après I 'auteur de ce texte, cette

    technique peut également êt re ut i l isée

    chez les enfants oour l 'ext ract ion sans

    douleur et confor table d 'une dent de

    la i t qui n 'est p lus accrochée qu'à la

    gencive. Etant donné que le système

    ne ressemb le pas à une * se r i ngue ' ,

    i l est p lus fac i lement accepté par les

    enfants. En outre, i l est p lus fac i le de

    leu r mon t re r que I ' agu i l l e qu i es t u t i -

    l isée est p late, ce qui rédui t en par t ie

    I ' ango i sse de l a p iqu re .

    5. Anesthésie sans aiguil leLe système In jex@ est un système

    d ' i n j ec t i on sans a igu i l l e qu i a é té

    conçu à I 'or ig ine pour les pat ients

    d iabé t i oues . En anes thés ie den -

    ta i re, i l est également ut i l isé pour

    fa i re en sor te cue seule la dent so i t

    anesthésiée, sans en avoi r les ef fets

    secondaires. Chez les enfants, cet te

    technique peut êt re ut i l isée autant

    dans l a mâcho i re supé r i eu re que

    mo la i re .

  • dans la mâchoire in fér ieure. Chez les

    adul tes, e l le n 'est ut i l isable que dans

    le maxi l la i re, du fa i t de la porosi té de

    I 'os buccal . Le l iou ide anesthésiant

    est injecté sous pression à travers

    la muqueuse et l 'os. l l s 'ag i t en fa i t

    aussi d 'une technioue d 'anesthésie

    int ra-osseuse et e l le impl ique donc

    les mêmes pr inc ipes de sécur i té

    d 'u t i l i sa t i on .

    Ce système produi t cependant

    une vér i table détonat ion lors de

    " l ' in ject ion" , qui doi t ê t re annoncée

    au pat ient avant d 'appl iquer ce sys-

    tème. Le principal avantage de cette

    techn ique es t I ' absence d 'une a igu i l l e ,

    qui peut avoi r un ef fet bénéf ique sur

    I 'angoisse des p iqures chez cer ta ins

    pat ients.

    Conclusion

    L'adminis t rat ion d 'une anesthésie

    locale dans la bouche orodui t souvent

    des effets secondai res désagréables

    pour le pat ient . l l ar r ive également

    qu'une anesthésie par in f i l t ra t ion

    ou par conduct ion ne produise pas

    le résul tat anesthésiant souhai té et

    que I 'on souhai te augmenter la puis-

    sance de I 'anesthésie. Si I 'on in jecte

    "p lus d ' anes thés ian t " au même

    endroi t , I 'e f fe t est souvent min imal , à

    mo ins qu ' i l s ' ag i sse d 'une anes thés ie

    complémentai re longtemps après la

    première in ject ion (par ex. t heure

    après la première, en cas de longues

    intervent ions) . Pour év i ter ce pro-

    b lème, on peut fa i re appel à I 'une des

    tech n ioues a l ternat ives ment ionnées

    ci -dessus : l 'anesthésie in t ra-osseuse

    ou I 'anesthésie in t ra- l igamentai re.

    Une dent qui reste sensib le après

    I ' adm in i s t ra t i on d ' un b locage man-

    dibula i re, peut êt re anesthésiée p lus

    profondément à I 'a ide de I 'une de

    ces techniques complémentai res.

    l l advient donc de chois i r le mode

    d'appl icat ion adéquat ( l isez : apparei l )

    à uti l iser pour cette technique (par ex.

    Anaeject@, SleeperOne@, Stabident@,...)

    Vous oouvez toutefois dès le début

    chois i r I 'une de ces méthodes, ce qui

    entraînera nature l lement dans cer ta ins

    cas l 'e f fe t désagréable d 'endorm i r

    la lèvre et /ou la langue. Un autre

    avantage est que lorsque vous êtes

    occupés à une restauration esthé-

    t ique, vous pouvez demander à tout

    moment au pat ient de sour i re, af in

    de vér i f ier la l igne du sour i re. Avec

    une anesthésie oar in f i l t ra t ion dans

    le rabat buccale, ceci n 'est hélas pas

    oossib le.

    Références :- Lokale anesthesie in de Tandheelkunde.

    Baart en Brand. Bohn Stafleu Van

    Loghum, zoo6.- Ashkenazi M, BlumerS, ELi l . Ef fect iven-

    ess of computer ized del ivery of in t rasuL-

    cuLar anesthet ic in pr imary motars. JADA2oo5; 136(1o): t4tg-25.

    - Loomer PM, Peny DA. Computer controL-

    led delivery versus syringe delivery of

    local anesthet ic in ject ions for therapeu-

    t ic scal ing and root ptaning. JADA zoo4;

    B5l):358-65.- Gal la t in J , Reader A, Nusste in J , Beck M,

    Weaver J. A comparison of two intra os-seous anesthet ic technlques in mandi-

    bular posterior teeth. JADA 2oo3::R401.):

    t476-84.- Kleber CH. Int raosseous anesthesia:

    impl icat ions, inst rumentat ion and techni-ques. JADA 2oo3;14314t 481-91.

    - Blanton PL, Jeske AH. Denta l local anes-thet ics: a l ternat ive del ivery methods.jADA zooj ; r34 Q): zz934.

    - Ram D, Peretz B. Adminis ter ing Iocal

    anaesthesia to paediat r ic dentat pat ients- current status and prospects for thefuture. lnt J Paed Dent 2oo2i 1.2: Bo-Bg.

    ANESTHESIE

    INTRA.OSSEUSE

    REINVENTEE !

    ilaccord direct sur unité

    www.intraflow.com