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revue neurologique 168 (2012) A1–A48 A25 d’une sténose serrée de la carotide interne homolatérale à l’IC sylvien thrombolysé sont rapportés. Résultats.– Sur la période de juin 2010 à octobre 2011, trois cas ont été colligés sur un total de 27 IC en territoire carotidien. Le NIHSS avant thrombolyse était pour chaque cas respective- ment de 14, 13 et 16. Le NIHSS à j1 post-thrombolyse était de 3, 9 et 2. L’endarteriectomie fut réalisée à j6, j9 et j12. À trois mois, tous avaient un score de Rankin inférieur à 2. Aucune complication majeure n’est survenue. Discussion.– Le bilan étiologique d’un IC retrouve parfois une sténose de la carotide homolatérale supérieure à 70 % (NAS- CET). Ces sténoses carotidiennes symptomatiques doivent être endarteriectomisées idéalement dans les 15 jours après l’événement neurologique. Après thrombolyse aucune recom- mandation n’est disponible mais les données de quelques publications ainsi que nos trois cas semblent montrer que la chirurgie est rapidement envisageable sans risque majeur. Conclusion.– La littérature médicale comporte peu de données concernant l’ECP après thrombolyse. Chez les patients ayant bien répondu à la thrombolyse, il semblerait que celle-ci soit envisageable sans risque supplémentaire. doi:10.1016/j.neurol.2012.01.205 R11 Comparaison des caractéristiques cliniques et de la prise en charge des accidents vasculaires cérébraux entre une population africaine (Abidjan) et une population franc ¸ aise (Amiens) : une étude observationnelle Jean-Marc Bugnicourt a , Léonelle Tchouata Ngandjouc a , Beugre Kouassi b , Olivier Godefroy a a Neurologie, CHU d’Amiens, 80054 Amiens 1, France b Neurologie, CHU d’Abidjan, BP V13, Abidjan 01, Côte d’Ivoire Mots clés : Accident vasculaire cérébral ; Prise en charge ; Prévention Introduction.– Alors que les accidents vasculaires cérébraux (AVC) vont constituer en Afrique, dans les années à venir, un véritable problème de Santé Publique, les ressources humaines et techniques ne semblent pas très favorables. Objectifs.– L’objectif de notre étude était de comparer les carac- téristiques démographiques et de prise en charge des AVC entre une population africaine et une population franc ¸ aise afin de faire un état des lieux de la situation. Méthodes.– Cette étude de nature rétrospective a été réali- sée dans les services de neurologie des centres hospitaliers universitaires de Cocody (Abidjan, Côte d’Ivoire) et d’Amiens (France). Ont été inclus tous les patients admis pour un AVC entre janvier et mai 2008 (Abidjan) ou entre octobre et décembre 2008 (Amiens). Les données démographiques, cliniques et radiologiques des patients ont été obtenues rétrospectivement à partir d’un questionnaire commun. Résultats.– L’étude a inclus 195 patients (Amiens : 92, Abid- jan : 103) avec un âge moyen de 63 ans. Les facteurs de risque (FDR) vasculaire connus étaient plus fréquents dans la popu- lation occidentale alors que les FDR diagnostiqués durant l’hospitalisation étaient plus fréquents dans la population d’Abidjan. Le nombre d’hémorragies cérébrales était supérieur à Abidjan mais le taux de décès intra-hospitalier et les pres- criptions thérapeutiques à la sortie ne différaient pas entre les deux populations. Discussion.– Cette étude montre que, malgré les différences de prise en charge à la phase aiguë d’un AVC entre les deux populations, il semble exister une amélioration des pratiques thérapeutiques, notamment en termes de prévention secon- daire. Conclusion.– La prise en charge diagnostique et thérapeutique des AVC est en constante amélioration dans la population d’Abidjan. doi:10.1016/j.neurol.2012.01.206 R12 Thrombophlébite cérébrale post traumatique Damien Caronnet , Mathieu Bataille , Julien Cogez , Vincent De La Sayette , Gilles Defer , Fausto Viader CHU de Caen, 14000 Caen, France Mots clés : Thrombophlébite cérébrale ; Céphalée post traumatique ; Ictus amnésique Introduction.– Les traumatismes crâniens fermés sont décrits dans la littérature comme une étiologie rare mais possible de thrombophlébite cérébrale sans qu’un lien physiopatho- logique ait été identifié. Observation.– Nous rapportons le cas d’un homme de 29 ans, sans antécédents, qui a présenté une chute avec trauma- tisme crânien au décours d’un malaise vagal sans perte de connaissance. Il est immédiatement conduit aux urgences, et l’interrogatoire révèle un ictus amnésique et une discrète céphalée associée à un hématome sous-cutané de petite taille pariéto-occipitale droit. La tomodensitométrie (TDM) du crâne et cérébrale sans injection objective une fracture parié- tale gauche paramédiane avec une disjonction de la suture pariéto-occipitale droite peu déplacée, ainsi qu’un sinus transverse droit hyperdense. L’imagerie cérébrale par réson- nance magnétique (IRM) et l’angio-IRM veineuse réalisées à deux heures du traumatisme montrent une thrombophlébite du sinus sigmoïde et transverse droit sans hémorragie asso- ciée. Le patient garde une lacune mnésique des quatre heures suivant la chute et n’a plus de céphalée à 24 heures de l’épisode sous traitement anticoagulant. Le fond d’œil est normal et le bilan de thrombophilie est négatif. Il s’agit du deuxième cas rapporté dans la littérature de thrombophlébite cérébrale à la phase hyper aiguë d’un traumatisme crânien fermé. Discussion.– La précocité de la découverte de la thrombophlé- bite cérébrale par rapport au traumatisme crânien et surtout la correspondance des topographies renforce l’hypothèse phy- siopathologique de lésion de l’endothélium vasculaire par contigüité. La difficulté dans cette situation de traumatisme crânien réside dans le diagnostic de thrombophlébite céré- brale qui peut être masqué par les céphalées post traumatique. Conclusion.– Une atypie clinique lors d’un traumatisme crâ- nien doit conduire à la réalisation d’une imagerie veineuse cérébrale pour dépister une éventuelle thrombophlébite secondaire. doi:10.1016/j.neurol.2012.01.207 R13 Angiopathie amyloïde cérébrale révélée par une leptoméningite Armelle Chouraki a , Adeline Rollin-Sillaire a , Vincent Deramecourt a , Charlotte Cordonnier b , Christine Delmaire c , Claude-Alain Maurage d , Florence Pasquier a a Neurologie C, hôpital Roger-Salengro, CHRU de lille, 59037 Lille, France b Neurologie B, hôpital Roger-Salengro, CHRU de lille, 59037 Lille, France c Neuroradiologie, hôpital Roger-Salengro, CHRU de Lille, 59037 Lille, France

Angiopathie amyloïde cérébrale révélée par une leptoméningite

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Page 1: Angiopathie amyloïde cérébrale révélée par une leptoméningite

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, 9 et 2. L’endarteriectomie fut réalisée à j6, j9 et j12. À troisois, tous avaient un score de Rankin inférieur à 2. Aucune

omplication majeure n’est survenue.iscussion.– Le bilan étiologique d’un IC retrouve parfois uneténose de la carotide homolatérale supérieure à 70 % (NAS-ET). Ces sténoses carotidiennes symptomatiques doiventtre endarteriectomisées idéalement dans les 15 jours après’événement neurologique. Après thrombolyse aucune recom-

andation n’est disponible mais les données de quelquesublications ainsi que nos trois cas semblent montrer que lahirurgie est rapidement envisageable sans risque majeur.onclusion.– La littérature médicale comporte peu de donnéesoncernant l’ECP après thrombolyse. Chez les patients ayantien répondu à la thrombolyse, il semblerait que celle-ci soitnvisageable sans risque supplémentaire.

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omparaison des caractéristiques cliniques ete la prise en charge des accidents vasculairesérébraux entre une population africaineAbidjan) et une population francaise (Amiens) :ne étude observationnelle

ean-Marc Bugnicourt a, Léonelle Tchouata Ngandjouc a,eugre Kouassi b, Olivier Godefroy a

Neurologie, CHU d’Amiens, 80054 Amiens 1, FranceNeurologie, CHU d’Abidjan, BP V13, Abidjan 01, Côte d’Ivoire

ots clés : Accident vasculaire cérébral ; Prise en charge ;réventionntroduction.– Alors que les accidents vasculaires cérébrauxAVC) vont constituer en Afrique, dans les années à venir,n véritable problème de Santé Publique, les ressourcesumaines et techniques ne semblent pas très favorables.bjectifs.– L’objectif de notre étude était de comparer les carac-

éristiques démographiques et de prise en charge des AVCntre une population africaine et une population francaise afine faire un état des lieux de la situation.éthodes.– Cette étude de nature rétrospective a été réali-

ée dans les services de neurologie des centres hospitaliersniversitaires de Cocody (Abidjan, Côte d’Ivoire) et d’Amiens

France). Ont été inclus tous les patients admis pour unVC entre janvier et mai 2008 (Abidjan) ou entre octobret décembre 2008 (Amiens). Les données démographiques,liniques et radiologiques des patients ont été obtenuesétrospectivement à partir d’un questionnaire commun.ésultats.– L’étude a inclus 195 patients (Amiens : 92, Abid-

an : 103) avec un âge moyen de 63 ans. Les facteurs de risqueFDR) vasculaire connus étaient plus fréquents dans la popu-ation occidentale alors que les FDR diagnostiqués durant’hospitalisation étaient plus fréquents dans la population’Abidjan. Le nombre d’hémorragies cérébrales était supérieurAbidjan mais le taux de décès intra-hospitalier et les pres-

riptions thérapeutiques à la sortie ne différaient pas entre leseux populations.iscussion.– Cette étude montre que, malgré les différences

e prise en charge à la phase aiguë d’un AVC entre les deuxopulations, il semble exister une amélioration des pratiqueshérapeutiques, notamment en termes de prévention secon-aire.

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Conclusion.– La prise en charge diagnostique et thérapeutiquedes AVC est en constante amélioration dans la populationd’Abidjan.

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Thrombophlébite cérébrale post traumatiqueDamien Caronnet , Mathieu Bataille , Julien Cogez ,Vincent De La Sayette , Gilles Defer , Fausto ViaderCHU de Caen, 14000 Caen, France

Mots clés : Thrombophlébite cérébrale ; Céphalée posttraumatique ; Ictus amnésiqueIntroduction.– Les traumatismes crâniens fermés sont décritsdans la littérature comme une étiologie rare mais possiblede thrombophlébite cérébrale sans qu’un lien physiopatho-logique ait été identifié.Observation.– Nous rapportons le cas d’un homme de 29 ans,sans antécédents, qui a présenté une chute avec trauma-tisme crânien au décours d’un malaise vagal sans perte deconnaissance. Il est immédiatement conduit aux urgences,et l’interrogatoire révèle un ictus amnésique et une discrètecéphalée associée à un hématome sous-cutané de petitetaille pariéto-occipitale droit. La tomodensitométrie (TDM) ducrâne et cérébrale sans injection objective une fracture parié-tale gauche paramédiane avec une disjonction de la suturepariéto-occipitale droite peu déplacée, ainsi qu’un sinustransverse droit hyperdense. L’imagerie cérébrale par réson-nance magnétique (IRM) et l’angio-IRM veineuse réalisées àdeux heures du traumatisme montrent une thrombophlébitedu sinus sigmoïde et transverse droit sans hémorragie asso-ciée. Le patient garde une lacune mnésique des quatre heuressuivant la chute et n’a plus de céphalée à 24 heures del’épisode sous traitement anticoagulant. Le fond d’œil estnormal et le bilan de thrombophilie est négatif. Il s’agit dudeuxième cas rapporté dans la littérature de thrombophlébitecérébrale à la phase hyper aiguë d’un traumatisme crânienfermé.Discussion.– La précocité de la découverte de la thrombophlé-bite cérébrale par rapport au traumatisme crânien et surtoutla correspondance des topographies renforce l’hypothèse phy-siopathologique de lésion de l’endothélium vasculaire parcontigüité. La difficulté dans cette situation de traumatismecrânien réside dans le diagnostic de thrombophlébite céré-brale qui peut être masqué par les céphalées post traumatique.Conclusion.– Une atypie clinique lors d’un traumatisme crâ-nien doit conduire à la réalisation d’une imagerie veineusecérébrale pour dépister une éventuelle thrombophlébitesecondaire.

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Angiopathie amyloïde cérébrale révélée par uneleptoméningiteArmelle Chouraki a, Adeline Rollin-Sillaire a,Vincent Deramecourt a, Charlotte Cordonnier b,Christine Delmaire c, Claude-Alain Maurage d,Florence Pasquier a

a Neurologie C, hôpital Roger-Salengro, CHRU de lille, 59037 Lille,Franceb Neurologie B, hôpital Roger-Salengro, CHRU de lille, 59037 Lille,France

c Neuroradiologie, hôpital Roger-Salengro, CHRU de Lille, 59037Lille, France
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d Anatomopathologie, pôle pathologie biologie, service d’anatomiepathologique, CHRU de Lille, 59037 Lille, France

Mots clés : Angiopathie amyloïde ; Leptoméningite ;Hémosidérose superficielleIntroduction.– Nous présentons le cas d’une patiente pré-sentant des crises partielles sensitives avec un aspect deleptoméningite sur l’IRM cérébrale révélatrice d’une angiopa-thie amyloïde cérébrale (AAC).Observation.– Dossier no H11164 : une patiente de 64 ans, sansantécédents, fut admise pour des épisodes d’hypoesthésiebrachio-faciale gauche transitoires. L’examen clinique notaitune discrète hypopallesthésie et hypoesthésie épicritiquedu membre supérieur gauche. Elle ne présentait pasd’altération de l’état général. L’IRM objectivait un hyper-signal FLAIR leptoméningé frontal droit se réhaussantaprès injection de gadolinium et une hémosidérose super-ficielle du sillon précentral droit. Le bilan étiologique neretrouvait pas d’arguments pour une origine néoplasique,infectieuse ou inflammatoire. Il existait uniquement unehyperprotéinorachie à 0,76 g/L à la ponction lombaire. L’EEGobjectivait un foyer temporal droit. Suite à l’augmentationdes crises avec extension au membre inférieur gauche età l’apparition de paresthésies du membre inférieur droit,une IRM de contrôle était réalisée montrant une progres-sion des lésions en fronto-temporo-pariéto-occipital droit eten pariéto-occipital gauche et l’apparition d’hémosidérosesuperficielle dans d’autres sillons corticaux. Compte tenude cette évolution défavorable et de la négativité du bilanétiologique, une biopsie cérébroméningée occipitale gauchefut réalisée révélant une AAC avec activation microglialeintense.Discussion.– Il s’agit d’une présentation atypique d’AACavec leptoméningite. La présence de troubles cognitifs etles anomalies IRM (hématomes lobaires, microbleeds) clas-siquement décrits dans l’AAC sont absentes chez notrepatiente. Seule l’hémosidérose superficielle, plus récem-ment décrite était retrouvée. La biopsie était égalementatypique sans réaction lymphocytaire ou granulomateusehabituellement présente dans les formes inflammatoiresd’AAC.Conclusion.– L’AAC peut se révéler de manière atypique et nepas répondre aux critères diagnostiques de Boston. L’apportde la biopsie cérébroméningée reste un élément clé en cas dedoute diagnostique.

doi:10.1016/j.neurol.2012.01.208

R14

La prise en charge des accidents ischémiquescérébrauxMohamed Chraa , Yassine Mebrouk , Najib KissaniNeurologie, hôpital Ibn-Tofail, CHU Mohammed-VI, 40000Marrakech, Maroc

Mots clés : Accidents vasculaires cérébraux ; Aspectsépidémiologiques ; Prise en chargeIntroduction.– Au même titre que les maladies cardiovascu-laires, les AVC constituent un problème majeur de santé vuleur morbi-mortalité qui reste élevée dans notre pays.Objectifs.– Évaluer les aspects cliniques, radiologiques,évolutifs et les modalités de la prise en charge desaccidents vasculaires cérébraux ischémiques dans notreservice.

Méthodes.– Étude rétrospective sur une période allant de jan-vier 2000 à décembre 2009 et nous avons pu colliger 442 cas.Résultats.– Durant la période d’étude, la prévalence parmi tousles patients admis dans notre service était de 18 %. Le sex-

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ratio était de 0,94. Environ 40 % seulement de nos maladesont consultés avant 24 h. L’HTA vient en première position desfacteurs de risque modifiables de l’AVC avec 186 malades (42 %des malades. L’examen neurologique de nos patients montreque la plupart de nos malades (303 cas) présente un syndromehémipyramidal avec hémiplégie ou hémiparésie, associé sou-vent à une paralysie faciale. L’athérosclérose était la premièrecause d’AVCi dans notre série avec 169 cas, suivie de près parles cardiopathies emboligènes avec 134 cas.Discussion.– Cette étude nous a permis de s’auto-évaluer parrapport à nos conduites thérapeutiques en les comparant àceux de la littérature, les résultats concernant les facteurs derisque et les étiologies des AVCi s’approchent de ceux de lalittérature, mais l’évolution à court et long termes reste plussombre.Conclusion.– Nous espérons l’amélioration de la prise en chargedes AVCi dans notre service à travers la création d’une unité deneurovasculaire ainsi que par le démarrage de la thrombolyse,tout en s’axant sur la prévention comme pilier de cette priseen charge.

doi:10.1016/j.neurol.2012.01.209

R15

Étude épidémiologique comparative des AVCischémiques par tranche d’âgeNizar Daoussi , Amel Boughammoura , Saber Chebel ,Mahbouba Frih-AyedService de neurologie, CHU de Monastir, 5000 Monastir, Tunisie

Mots clés : Ischémie cérébrale ; Sujet jeune ; Sujet âgéIntroduction.– L’accident vasculaire cérébral ischémique consti-tue une pathologie multifactorielle qui prédomine chezles sujets âgés dans notre société, cependant, on assisted’avantage à un accroissement de son incidence chez lesjeunes.Objectifs.– Établir et comparer les profils épidémiologiques enfonction de l’âge et en déduire les caractéristiques démogra-phiques de chaque tranche d’âge.Méthodes.– Étude rétrospective, descriptive, menée au ser-vice de neurologie de Monastir sur une période allant de1993 à 2010. Les informations sont recueillies à partir d’unregistre d’hospitalisation. On a reparti notre échantillonen deux groupes, le premier incluant les patients âgés demoins de 50 ans, le deuxième incluant les patients âgés deplus de 80 ans. Les résultats ont été traités par le logicielSPSS 17.Résultats.– Mille sept cent treize patients dont 248 (14,4 %)âgés de moins de 50 ans, 153 (8,9 %) âgés de plus de 80 ans.Les antécédents de diabète et de dyslipidémie étaient plusfréquents chez les sujets jeunes avec des pourcentages res-pectifs de 29 % et 11 %. La topographie la plus fréquente étaitla cérébrale moyenne profonde, l’étiologie est en rapport avecl’athérosclérose, avec des fréquences comparables dans lesdeux groupes pour ces deux paramètres.Discussion.– En comparant les sujets de moins de 50 ans auxsujets de plus de 80 ans, nous avons remarqué que les facteursde risques vasculaires sont plus fréquents chez le sujet jeunequand à l’HTA et le diabète, les troubles du rythme sont plusfréquents chez les sujets âgés. L’athéromatose était la causela plus fréquente dans les deux groupe. Le taux de mortalitéaugmente avec l’âge.Conclusion.– La modernisation et l’amélioration du niveau devie des Tunisiens contribue à une augmentation de l’incidence

des AVC chez les sujets jeunes pour joindre progressivementcelui des sujets âgés.

doi:10.1016/j.neurol.2012.01.210