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« Tout homme n’a pas le droit d’entasser du blé quand son semblable meurt de faim, tout ce qui est nécessaire à l’existence de la vie des hommes appartient à la société ». Robespierre SNEP retraités SNEP retraités SNEP retraités Bulletin d'informations Bulletin d'informations Bulletin d'informations Année 2013 - n o 29 Date de parution : Mars 2013 Année 2013 - n o 29 Date de parution : Mars 2013 « Il faut continuer à dénoncer et à combattre l’injustice sociale. Le monde ne guérira pas tout seul ». Eric Hobsbawm : historien (Alternatives économiques – fév. 2013) Le Programme européen d'aide aux plus démunis (PEAD), qui permet de distribuer des repas à notamment quatre millions de Français menacé de suppression. Supprimer un programme qui ne représente qu'un euro par an par Européen et 0,5% de ce qui a été distribué au monde de la finance, c’est vraiment monstrueux ! pourtant certains gouvernements européens parmi lesquels l’Allemagne et le Royaume uni s’opposent à la poursuite de ce programme. Va-t-on laisser faire ? NON ! L'Europe des égoïsmes ne doit pas triompher ! La FSU vient de tenir son Congrès à POITIERS. La FSU a fêté ses vingt ans d’existence : avec 163.000 adhérents dont 1.150 retraités du SNEP. Elle est la première fédération de l’Education, (80% d’enseignants) et la deuxième force syndicale dans la Fonction Publique. (voir Compte Rendu page 9). Yvon ADAM Avis de tempête... SAMEDI 6 Avril : TOUS A PARIS ! Manifestation nationale pour l’Education à l’appel de la FSU Rendez-vous 14h à BASTILLE

Année 2013 - n SSNEP retraitésNEP retraités · 2017-03-19 · 2 Syndicat National de l’Éducation Physique de l’enseignement public (FSU) – 76, rue des Rondeaux, 75020 PARIS

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Page 1: Année 2013 - n SSNEP retraitésNEP retraités · 2017-03-19 · 2 Syndicat National de l’Éducation Physique de l’enseignement public (FSU) – 76, rue des Rondeaux, 75020 PARIS

« Tout homme n’a pas le droit d’entasser du blé quand son semblable meurt de faim, tout ce qui est

nécessaire à l’existence de la vie des hommes appartient à la société ». Robespierre

SNEP retraitésSNEP retraitésSNEP retraités

Bulletin d'informations

SNEP retraités

Bulletin d'informationsBulletin d'informationsBulletin d'informations

Année 2013 - no 29Date de parution : Mars 2013

Année 2013 - no 29Date de parution : Mars 2013

« Il faut continuer à dénoncer et à combattre l’injustice sociale. Le monde ne guérira pas tout seul ».

Eric Hobsbawm : historien (Alternatives économiques – fév. 2013)

Le Programme européen d'aide aux plus démunis (PEAD), qui permetde distribuer des repas à notamment quatre millions de Français menacéde suppression. Supprimer un programme qui ne représente qu'un euro par an par Européen et 0,5% de ce qui a été distribué aumonde de la finance, c’est vraiment monstrueux ! pourtant certains gouvernements européens parmi lesquels l’Allemagne et le Royaume uni s’opposent à la poursuitede ce programme. Va-t-on laisser faire ? NON ! L'Europe des égoïsmes ne doit pas triompher !

La FSU vient de tenir son Congrès à POITIERS.La FSU a fêté ses vingt ans d’existence : avec 163.000 adhérents dont 1.150 retraités du SNEP.Elle est la première fédération de l’Education, (80% d’enseignants) et la deuxième force syndicale dans la Fonction Publique.(voir Compte Rendu page 9).

Yvon ADAM

Avis de tempête...SAMEDI 6 Avril :

TOUS A PARIS !

Manifestationnationale

pour l’Education

à l’appel

de la FSU

Rendez-vous

14h à BASTILLE

SNEP Retraités 29 2013 BON 25/03/13 11:39 Page 1

Page 2: Année 2013 - n SSNEP retraitésNEP retraités · 2017-03-19 · 2 Syndicat National de l’Éducation Physique de l’enseignement public (FSU) – 76, rue des Rondeaux, 75020 PARIS

2 Syndicat National de l’Éducation Physique de l’enseignement public (FSU) – 76, rue des Rondeaux, 75020 PARIS Tél. 01.44.62.82.10 – Fax. 01.43.66.72.63 – Internet : [email protected] – Directeur de publication : Jean Lafontan – Imprimerie SNEP – Trimestriel

N° commission paritaire : 0307S07232 – N° ISSN : 1772-7634 – Abonnement revue 4,57 € - abonnement revue + suppléments 6,10 €

Les retraites :

débattre pour mobiliser

SOMMAIRE

Une campagne médiatique et politique d’ampleur est lancée : une nouvelleréforme des retraites est incontournable ! Comme d’habitude l’argument mis enavant est celui , malgrè le « choc démographique » de « sauver le régime des

retraites par répartition », quand les financiers travaillent en fait à réduire les pensionset à dégrader le système par répartition pour inciter à la capitalisation.

Le Medef pousse pour faire reculer l’âge légal au-delà de 62 ans et le gouvernementenvisage, lui, d’allonger la durée de cotisation au-delà de 42 ans. Mais selon l’IFOP,60% des français sont opposés à la première « solution » et 57% à la deuxième. D’où la multiplication des interventions comme celles de Marisol Touraine, ministre desaffaires sociales, cherchant à convaincre que « de nouveaux efforts » sont nécessai-res, incontournables, etc.

Dans ce contexte, l’accord signé entre le Medef et certains syndicats pour les retraitescomplémentaires du privé va peser, puisqu’il prévoit surtout, outre une augmentationdes cotisations des salariés et des entreprises, une désindexation des pensions sur l’inflation, pour trois ans. Le gouvernement a déjà annoncé que les décisions prises surles complémentaires pourraient inspirer une réforme du régime général. En acceptantune désindexation des pensions complémentaires, les syndicats signataires (CFDT, FO,CFTC) ouvrent clairement la voie au gouvernement pour emprunter la même piste sur les régimes de base. La FSU refuse la baisse du pouvoir d’achat des retraités quiaggraverait les conditions de vie des plus démunis, notamment les femmes et porteraitainsi un coup à la consommation et à l’économie du pays.

Il nous faut donc nous préparer à l’action, à nouveau, sur le dossier des retraites.Rappeler à ceux qui sont maintenant au pouvoir, que nombre d’entre eux manifestaientavec nous lors du dernier conflit sur ce thème ne suffira pas, c’est bien la constructiond’un rapport de forces qui sera nécessaire.

Mais la mobilisation passera non seulement par la dénonciation des mesures envisagéesmais surtout par la crédibilisation de propositions alternatives et donc par la multiplicationdes échanges, des débats unitaires et pluralistes avec d’autres orga-nisations, avec des forces sociales diverses, syndicales, associa-tives, politiques, avec des économistes porteurs d’alternatives. Iln’y a pas de temps à perdre, engageons sans attendre cedébat.

Serge CHABROLSecrétaire général

Anne Loreau, épouse de notre camarade Michel, nous a quittés fin Janvier aprèsavoir courageusement lutté contre la maladie.Que Michel et sa famille trouvent ici l’expression de notre amitié.

● Edito. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p. 2

● Echéances 2013 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p. 3

● Justice fiscale . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p. 4

● Fonction publique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p. 5-6

● La pension de réversion . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p. 7

● Congrès FSU/syndicalisme et retraités. . . . . . p. 8-9

● L’image de la femme dans le sport . . . . . . . p. 10-11

● Sport : de nouvelles exigences… . . . . . . . . p. 12-13

● Littérature sportive . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p. 14

● Europe et mouvements sociaux . . . . . . . . . p. 15-16

● Echos des régions . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p. 17

● Séjours- stages : débats . . . . . . . . . . . . . . . . . . p. 18

● Livres-Revues et Films . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p. 19

● Syndicalisation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p. 20

EditoEditoEditoLe secteur Retraités et ses représentants

Louise GAVARYEdouard VERNIER

Bernard CHARLIERRoland ROUZEAU Viviane GOBEAUT

Marie-Claude BAUDELETSylvie DURTH

Yann LEQUEUXMichèle BUCLONNicole LERAUX

Yvon ADAMSuzanne FORGET

Raymond DELIGNYMichel LOREAUPierre ROBINET

Françoise ROBINETAndré COLLET

Martine BEISSEGESJacques SILHOLAndrée ZELEZ

Elisabeth POGGIDaniel LEROY

Jean Charles PERDUCATMichel OSSAKOWSKY

Huguette FOSSATJacques RIGOLET

Gérard WERMELINGERPierre ZINDY

Nicole COULONPaulette CADETAlain LESIMPLE

Victor KOWALYCKMichel CREMONESIAnnick BEGUERY

Françoise LEGRANDNancy BOHAIN

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3SNEP RETRAITÉS BULLETIN D’INFORMATION N° 29

Des échéances cruciales en 2013Des échéances cruciales en 2013Des échéances cruciales en 2013Tous concernésTous concernésTous concernés

Des besoins incontournables, urgents et souventimmenses ; des réponses financières et structurel-les considérables mais accessibles ; le débat pour

les définir ensemble ; la mobilisation déterminée pour lesfaire prendre en compte. Une rupture indispensable !

Les questions sociétales ne peuvent être éludées :mariage pour tous, racisme insupportable, droit de vote des immigrés, défense des sans papiers, prisonsencombrées et insalubres, accès pour tous à une formation initiale et continue, de haut niveau, tout au long de la vie… Notamment lorsqu’elles ont fait l’objet d’engagements présidentiels, ces questions exigent un examen sans retard, un débat démocratique,des décisions fortes pour un meilleur vivre ensemble ;elles ne doivent néanmoins pas servir de diversion auxautres problèmes urgents dont, aujourd’hui, dépend la viede chacun.

Les questions sociales exigent des réponses ambi-tieuses : bataille déterminée contre le chômage, des jeu-nes (25% !) et des plus âgés, contre la précarité de l’em-ploi ; droit à une retraite légitime ; accès, pour tous, à dessoins de qualité et mise en place dudroit au maintien de l’autonomie, etpas seulement pour les personnesâgées ; éradication de la pauvreté etpouvoir d’achat revalorisé ; accès àun logement correct et à une alimen-tation suffisante et de qualité…Répondre à ces exigences, certescoûteuses, représente aussi uninvestissement décisif, considérable,

pour aujourd’hui et pour l’avenir, en termes d’emplois, deproductivité, de santé publique, de consommation, devivre mieux, tous ensemble. Quelles parts respectives descotisations sociales et de la fiscalité pour un réel bond enavant, au profit de tous ?

Les questions économiques et fiscales ne peuventplus être encore reportées : La casse de l’outil industriel,des services publics, de la recherche, aux seuls profits dela finance, de la marchandisation et de l’individualismeexige que l’État reprenne les rennes pour un autre cap,collectif et ambitieux, alliant développement durable, mai-trise du consumérisme au service des besoins humains.Dans une France de plus en plus riche, mais où la pau-vreté s’accroît, et où les 10% de revenus les plus modes-tes ont, en 10 ans, progressé 15 fois moins que les 10%les plus élevés et 150 fois moins que les 10.000 person-nes aux revenus les plus aberrants, une réforme fiscalecatégorique est juste, possible, indispensable ; nos servi-ces publics, notre industrie, nos capacités collectives,notre désendettement, notre avenir aussi, notammentcelui des plus jeunes, dépendent d’une autre répartitiondes richesses produites et détournées et d’une meilleureutilisation de celles-ci. Pas moins, mais mieux d’impôts, etmieux employés !

Mettre, enfin, les pieds dans le plat, pour une rupturesignificative ! Peut-on penser que les rendez-vous déjàprogrammés pour 2013, tant au niveau sociétal qu’auniveau des retraites, du service public de santé chaquejour en difficulté, de l’école à refonder, de l’autonomie àassurer, du pouvoir d’achat en berne, de l’emploi sacrifiéaux dividendes, de la réforme fiscale à opérer, de ladécentralisation et la MAP… pourraient déboucher positi-vement sans que nous en débattions largement, sansmener, à tous les niveaux la bataille d’idées, sans notre

mobilisation déterminée, actifs etretraités, sans établir les alliancesindispensables ? C’est possible,nécessaire, décisif. Intervenons,ensemble, pour créer un meilleur rapport des forces, en France et enEurope, ouvrant, enfin, la porte auchangement réel et à l’espoir devivre mieux !

Edouard VERNIER

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4 SNEP RETRAITÉS BULLETIN D’INFORMATION N° 29

Justice fiscaleJustice fiscaleJustice fiscale

La fiscalité française est économiquement peuefficace et socialement inégalitaire. Cet articles’en tiendra à ce second aspect. Les retraités

sont concernés au plan général mais aussi de façonspécifique par ces inégalités. Après les congrès de laFSU et de la FGR, il convient de faire progresser nosrevendications.

Des facteurs d’inégalité L’inégalité est une caractéristique prégnante de notre sys-tème fiscal. Elle s’est accentuée depuis 2006. Pour l’ins-tant la nouvelle majorité n’y a pas remé-dié de façon significative. Cette inégalitése manifeste notamment : entre lesrevenus du capital et du patrimoined’une part et ceux du travail travail d’au-tre part ; entre les entreprises et les par-ticuliers ; entre les citoyens les plusaisés et les plus modestes ; par le man-que d’harmonisation entre pays de l’UE ;par des transferts de l’impôt progressif,vers l’impôt proportionnel, de l’impôtdirect vers l’impôt indirect, d’une part croissante de la fis-calité de l’Etat central vers les collectivités.

Cette dérive inégalitaire utilise divers outils, notammenttels que la TVA, les niches fiscales, l’évasion et la fraudefiscales qui prolifèrent sans que les moyens de les com-battre vraiment soient mis en œuvre.Une autre menace plane. Celle de la fiscalisation de tout

ou partie de la protection sociale. Le basculement de lacotisation sociale vers l’impôt élargirait les inégalités.

Retraites : des inégalités spécifiques Certaines dispositions ne sont pas applicables aux retrai-tés ou le bénéfice leur en a été retiré. L’abattement de 10%sur le revenu imposable ; la demi-part supplémentaire auprofit des personnes célibataires, divorcées, veuves oupacsées, ayant élevé un ou plusieurs enfants ; le créditd’impôt accordé aux employeurs de personnel à domicile ;l’exonération de la taxe audiovisuelle pour les retraité(e)sde plus de 60 ans non imposé(e)s sur le revenu ….

Revendications et actionMalgré de premières mesures qui allaientdans le bon sens, le gouvernement sem-ble renoncer, voire revenir aux anciennesorientations. On est donc encore très loind’une réforme fiscale en profondeur quenous attendons, indispensable économi-quement et socialement.

Les congrès de la FGR et de la FSUviennent de se tenir. Des revendications y

ont été élaborées concernant à la fois la fiscalité au plan géné-ral et en ce qui concerne les retraité(e)s. Il convient maintenantd’examiner quelles initiatives mettre en œuvre pour :- mieux faire connaître ce dossier aux militant(e)s ;- faire progresser nos analyses et obtenir la prise en

compte de ces revendications.

Roland ROUZEAU

« Grand Ecart »L’enquête de l’INSEE sur les revenus fiscaux et sociaux des ménages de France métropolitaine le montre : entre 2009 et

2010, toutes les catégories de la population ont vu leur niveau de vie baisser, plus ou moins sensiblement, à l’exception

d’une seule : les 5% les plus riches ont connu une amélioration de 1,3% (en euros constants).

Entre les deux années, le dixième le plus pauvre a vu sa part dans le revenu de l’ensemble des ménages

passer de 3,9% à 3,5%, tandis que, au contraire, la part du dixième le plus riche a bondi de 23,4% à 24,9%.

Si l’on fait le calcul, sur un revenu total de près de 1.400 milliards d’euros, les « riches » ont capté en huit ans

21 milliards de plus grâce à cette déformation de la répartition du revenu. Quant aux pauvres, ils ont perdu

5 milliards. En gros, ils ont remboursé leur RMI/RSA, tandis que les plus riches encaissaient environ 3 fois les dépenses

consenties au titre du RSA. R.R. d’après Denis CLERC, Alternatives économiques

Des échéances cruciales en 2013 (suite)

Brève :Brève :Brève :

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5SNEP RETRAITÉS BULLETIN D’INFORMATION N° 29

Fonction publique, services publics et retraités Fonction publique, Fonction publique, services publics et retraités services publics et retraités

Un constatDepuis plusieurs années nous subissons une attaque en règlecontre la fonction publique et les services publics au nom de deuxprincipes :● La concurrence libre et non faussée instaurée par les règles

de l’union européenne :Est mis en cause le monopole d’activités même celles qui relèvent de la seule responsabilité des états, c'est-à-dire orga-nisées par les services publics. Tout ce qui peut dépendre d’unmarché ou considéré comme tel doit pouvoir bénéficier d’uneconcurrence libre et non faussée y compris entre secteur publicet secteur privé. Nous en mesurons déjà les effets ravageurssur l’emploi, les revenus et plus globalement sur la dégradationdu tissu social. Une grande partie des secteurs publics est touchée : les transports, la santé, l’énergie, la métallurgie, lelogement, l’éducation, …

Ce principe a pourtant étécondamné par la majoritédes français lors du référen-dum de 2005. Cela n’a pasempêché le gouvernementde l’époque de l’adopter en passant par l’assembléenationale. Le gouvernementactuel ne le remet pas encause.

● La réduction des dépenses publiques comme seul élément derégulation des finances publiques.L’augmentation des recettes par différentes mesures fiscalesest évacuée d’un revers de main. Les quelques recettes envisa-

gées touchent principalement les salariés. En quelques dizaines d’années l’effort demandé entre revenu du travail etrevenu du capital s’est inversé. Mais cela ne suffit pas aux reve-nus du capital qui en demande plus et qui est en parti écoutéavec, cette année, 20 milliards d’euros de cadeau sans contre-partie et une réduction sans précédent de l’investissementpublic au profit du secteur marchand.Nous voyons là les effetsdirects de la mise en placedu TSCG ou pacte de stabilité.

Les services publics sontaussi affectés par l’applica-tion de la RGPP et de laRéATE ainsi que le nouveaumanagement public tous issusde l’application de la LOLF.

Quelles en sont les incidences sur les retraités ?● L’accès à la retraite :

Les retraités sont directement concernés car les conditionsd’accès à la retraite détermineront en particulier le niveau deleur pension mais aussi l’état de leur santé.La loi de 2003 associée à celle de 2010 ne permet quasimentplus de partir à taux plein même à 62 ans. Le rallongement desétudes conduira la quasi totalité des personnels enseignants àne pas atteindre les annuités nécessaires pour une pensioncomplète même à 65 ans. Associées à une perte régulière dupouvoir d’achat, ces mesures tendent à une accentuation de lapaupérisation des retraités.L’usure du métier se fait largement sentir à l’approche des 60ans et elle augmente de manière plus importante au-delà, cequi a pour effet de détériorer l’état de santé des futurs retraités.

● Les retraités acteurs indispensables de la vie économiqueet sociale :Les retraités sont des éléments moteurs de notre société. Ilsparticipent au fonctionnement économique du pays, exercentdes activités essentielles dans leur entourage (garde, transport,aide matérielle,…). Le rôle des services publics est de permettre à toute personne d’assurer cette fonction sociale.Aujourd’hui, la baisse de leur pouvoir d’achat, les conditions deleur vie de retraités se détériorant ont pour effet une réductionde leur activité et c’est toute la société qui le ressent. C’est aussiune non reconnaissance de leur vie d’actif.

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6 SNEP RETRAITÉS BULLETIN D’INFORMATION N° 29

Fonction publique... (suite)Fonction publique... Fonction publique... (suite)(suite)

● Le pouvoir d'achat des retraités :L'unique indexation des pensions sur les prix se traduit par unebaisse régulière du pouvoir d'achat des retraités. Le calcul de lahausse des prix est particulièrement injuste. Il ne se réalise passur les produits les plus courants mais inclut des achats peu fréquents.A cela il faut rajouter les dernières ponctions sur les pensionsdont la hausse de la CSG.Ces mesures ont un double effet : laisser penser que les retraités vivent mieux que les autres mais surtout dévaloriserleur rôle social.

● Les retraités, la santé et l'autonomie :Notre congrès doit réaffirmer notre position sur la CMU. Sansdoute conviendrait-il aussi de rappeler notre opposition à la CSG.La question de l'autonomie s'adresse à tous les citoyens et àtous les âges de la vie. Elle s'accroit cependant avec l'âge ettouche beaucoup plus de personnes en retraite. Le droit àconserver l'autonomie la plus importante possible et accessibleà tous doit être imprescriptible. Cela ne peut donc relever qued'un service public et pris en charge par la sécurité sociale.Nous le savons, des risques majeurs sont à craindre notam-ment avec le rôle accru des collectivités territoriales dont lesmoyens sont inégalitaires et les volontés politiques divergentesmais aussi avec un secteur marchand à l'affut pour se saisir dece qu'il considère être un marché comme les autres.

● La fin de vieCe sujet, particulièrement sensible,demande beaucoup de recul pour yapporter une solution, mais la FSU nepeut passer à côté. A défaut d'une posi-tion franche et tranchée, il faut là aussiréaffirmer le droit pour toute personneà une fin de vie assurée dans la dignité.

Quelles revendications ?La FSU a réaffirmé ses revendicationssur les conditions d'accès à la retraite.Elles restent d'actualité mais avec l'aug-mentation du temps d'étude il serait sou-haitable de revoir notre position sur les37,5 annuités ou dit autrement sur ce quipermet d'obtenir une retraite à taux plein.La CGT n'y fait plus référence.

L'indexation des pensions sur les salaires est une revendicationjuste en étant associée au maintien et développement du pouvoird'achat des salaires par une hausse du point d'indice.Sans entrer dans le détail, il est important de souligner quelquesrevendications incontournables. La fonction publique et les servi-ces publics sont les seuls garants d'un traitement égalitaire detous les français quels que soient l'origine, les revenus ou le lieude vie. L'orientation capitaliste qui organise la vie française, euro-péenne et une grande partie de notre planète va à l'encontre denos objectifs de solidarité de coopération et de partage desrichesses au profit de tous les peuples. Défendre la fonction publi-que et les services publics c'est d'abord préserver l'intérêt despeuples. C'est dans ce contexte que se pose par exemple laquestion de l'autonomie où se joue un droit pour tous contre lamarchandisation d'un service. C'est d'ailleurs pour cela que lefinancement de l'autonomie doit relever de la protection sociale etnon d'une nouvelle branche fût-elle de la protection sociale.Le débat sur la fin de vie doit se prolonger sans exclure le recoursaux soins palliatifs ou et l'aide active.

En conclusion :Se joue un enjeu essentiel sur la place et le rôle de la fonctionpublique et des services publics en France. Va-t-on vers unappauvrissement sans précédent du rôle et de la place de la fonc-tion publique et des services publiques ? Depuis des années

le pouvoir en place y compris actuels’applique à détricoter ce que le conseilnational de la résistance avait mis en place dans le cadre d’un largeconsensus.Le capitalisme tente de restructurer lasociété rendant chacun responsable desa situation. Il pourrait ainsi renvoyerdans le secteur marchand tous les pansde notre société qu'il estime rentableslaissant aux services publics ce qui nel'est pas pour lui. C’est dans contextequ’il nous faut regarder la place desretraités dans une société en plein boule-versement et ainsi mieux mesurer lesattaques portées sur les retraites etretraités.

Bernard CHARLIER

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7SNEP RETRAITÉS BULLETIN D’INFORMATION N° 29

Sécurité, santé... (suite)

Infos pratiques : la pension de réversion Infos pratiques : la pension de réversion Infos pratiques : la pension de réversion

La pension de réversion fait partie de ce qu’on appelle « les

avantages familiaux et conjugaux ».

La loi d’août 2003 a apporté un certain nombre de modifications

qu’il est important de connaître.

Dans la fonction publique , les notions de « veuves », de « père »,

« mère » ou « mari » sont remplacées par celle de « conjoint » ou

de « conjoint survivant » de façon neutre (Homme ou Femme).

INFOS :1) Le point le plus important est d’étendre aux hommes les droits

jusque là réservés aux « veuves » d’un conjoint fonctionnaire et

de supprimer l’ancienne limite d’âge minimum de 60 ans oppo-

sée jusqu’alors aux veufs.

2) Ainsi la pension de reversion est fixée pour toutes et tous à

50% de la pension perçue (ou qu’aurait pu percevoir) le fonc-

tionnaire le jour de son décès.

3) Par assimilation avec la pension d’invalidité, la durée minimum

de 15 ans de service n’est pas exigée.

4) Cette pension est proportionnelle à la durée des services, avec

un minimum de 25% du traitement indiciaire du fonctionnaire

décédé.

5) Cette évolution positive est partielle. En outre, elle se situe

dans un contexte où, progressivement, hommes et femmes

auront pour la plupart d’entre eux à choisir entre un départ en

retraite retardé ou une pension amoindrie… et où les pensions

des femmes restent nettement inférieures à celle des hommes,

en raison des inégalités de carrière.

CONDITIONS A REMPLIR :• Attention ! La reversion n’est possible que s’il y a eu mariage. Le

PACS, en dépit des débats au moment de son adoption, n’ouvre

pas ces droits,

• Précision de « la condition d’antériorité » : pour les hommes

comme pour les femmes, le droit de reversion est reconnu si le

mariage a duré au moins 4 ans (avant ou après la cessation

d’activité, ou si un, ou des enfants, sont issus de ce mariage).

Toutefois, si le fonctionnaire pouvait prétendre à une pension,

ayant eu 15 ans de service dont au moins 2 ans de service en

étant marié, le droit à reversion est également acquis.

POINTS PARTICULIERS :• S’il y a un orphelin de moins de 21 ans, il n’y a plus de suspen-

sion de la pension pour le conjoint survivant homme,

• Lorsqu’il y a conjoint et ex-conjoint la pension de reversion est

répartie en proportion de la durée de chaque mariage.

• Tout ancien conjoint remarié ou vivant en concubinage perd ses

droits à reversion. Mais si le nouveau mariage ou concubinage

est rompu, les droits à reversion sont réouverts. Mais on ne peut

bénéficier que d’une seule pension de reversion.

• En cas de disparition de son domicile du fonctionnaire ouvrant

droit à une reversion, la pension de reversion peut être majorée :

si le fonctionnaire avait élevé 3 enfants ou plus, si le bénéficiaire

de la reversion est dans le même cas, il, ou elle, touchera la moi-

tié de la majoration que touchait, ou aurait touchée le fonction-

naire décédé.

• Enfin, le total de la pension de reversion et des autres ressour-

ces ne peut être inférieur à l’allocation aux vieux travailleurs

salariés augmentée de l’allocation supplémentaire du Fonds de

solidarité vieillesse.

OU SE RENSEIGNER :2 sites :

WWW.fonction-publique.retraites.gouv.fr/data/public/guides.html

WWW.pensions.berçy.gouv.fr

Mel :

[email protected]

A QUI S’ADRESSER :Direction Générale

des Finances publiques

Service des retraités de l’Etat

10, Boulevard Gaston Doumergue

44 964 NANTES CEDEX 9

Tél. : 02 40 08 81 10Marie-Claude BAUDELET

SNEP Retraités 29 2013 BON 25/03/13 11:39 Page 7

Page 8: Année 2013 - n SSNEP retraitésNEP retraités · 2017-03-19 · 2 Syndicat National de l’Éducation Physique de l’enseignement public (FSU) – 76, rue des Rondeaux, 75020 PARIS

8 SNEP RETRAITÉS BULLETIN D’INFORMATION N° 29

Congrès FSUCongrès FSUCongrès FSU

L e champ de responsabilité de la FSU est très large. APoitiers, les débats et interventions nombreux ont abordéune grande partie des enjeux de société et des situations au

plan européen comme mondial, tous guidés par l'ambition de plusde paix, de justice sociale, de démocratie, du respect des droitsde tous, femmes et hommes.

Dans ce contexte une partimportante a été consacrée àl'éducation et aux personnels,les retraité-e-s y trouvant touteleur place. S'il fallait décrirequelques thèmes forts de cecongrès concernant les person-nels ce serait, au travers d'une

amélioration des services publics, le développement de l'emploide fonctionnaires et non de CDI, la hausse du pouvoir d'achat, lesconditions de travail, la santé et la protection sociale, l'améliora-tion de la situation de tous-tes les citoyen-nes jusqu'à la fin de vie.

Les retraité-e-s ne sont pas les oublié-e-s du congrès. Les textesinitiaux ont été largement améliorés dans chacun des thèmes oùils, elles étaient concerné-e-s.Les retraité-e-s sont des acteurs permanents de la vie sociale aumême titre que les salarié-e-s. Les revendications que porte laFSU rappellent ce lien fondamental entre actifs et retraités. L'unsans l'autre la société ne fonctionne pas mais encore faut-il quechacun dispose des moyens de répondre à cette ambition. Ainsiles retraité-e-s doivent bénéficier de toutes les conditions pourassumer le rôle qui est le leur, tant dans la place qu'on leuraccorde que dans les moyens dont ils disposent. Il s'agit entreautres de la question du pouvoir d'achat qui relève tout autant dela revalorisation du point d'indice que de la hausse des pensionsen les indexant sur les salaires.

Dans cet objectif, les retraité-e-s sont aussi confrontés à des pro-blèmes spécifiques que ce congrès a précisés au travers derevendications claires. Trois enjeux importants les attendent dansles quelques mois à venir face à la politique d'austérité que pro-longe le gouvernement actuel :●● La suppression de l'abattement fiscal des 10%.●● La taxation des revenus de remplacement dont les pensions

mais aussi les allocations chômage.●● La désindexation en partie ou en totalité des pensions.

Rappelons qu'actuellement les pensions sont indexées sur lesprix et que la FSU revendique une indexation sur des salairesrevus à la hausse.

Retraité-e-s nous allons aussi être confrontés enfin à un débatrepoussé depuis plusieurs années sur la perte d'autonomie.Certes, elle concerne toutes les tranches d'âge mais particulière-

ment les personnes très âgées (1,3 million). A l'issue du congrès,la FSU vient de produire un texte se réjouissant de la programma-tion d'une loi pour 2014. Cette préoccupation tant humaine quesociale soulève la question de la prise en charge, du financement,du nombre de personnels devant intervenir et de leurs qualifica-tions. La FSU n'évince pas le débat et propose, dans le cadre desbranches existantes de la protection sociale, à la fois une échellede qualification pour répondre à tous les besoins et un finance-ment solidaire qui fait appel à tous les revenus y compris ceux ducapital. A cela s'ajoute la demande de suppression des niches fiscales et des exonérations diverses qui n'ont jamais fait lapreuve d'une quelconque efficacité notamment en matière decréation d'emploi. Ces propositions concernent plus générale-ment le financement de la protection sociale.

Si des revendications porteuses de transformations sociales ontété élaborées elles n'ont de sens que déclinées dans l'action. Làaussi les retraité-e-s y ont pris toute leur place. En associationavec la Section Fédérale Retraités Nationale (SFRN), un groupede travail, au sein du Conseil Délibératif Fédéral National de laFSU, sera mis en place pour élaborer des propositions sur laplace des retraité-e-s dans la FSU afin de construire des revendi-cations dans un cadre intergénérationnel. Cette décision est lareconnaissance d'une progression non négligeable des retraité-e-sdans notre société dont ils en représentent plus de 20%. Pourcontinuer à peser d'avantage la FSU doit légitimement être pré-sente dans l'inter Union Confédérale Retraité-e-s, ce qui lui estpour l'instant refusé. La place de la FSU dans la FédérationGénérale des Retraité-e-s de la Fonction Publique est importanteafin de favoriser la convergence des luttes. Dans le même espritla présence de la FSU au sein de la Fédération Européenne desRetraité-e-s se justifie pleinement et revêt un caractère essentielpour peser sur les institutions européennes.

Enfin, pendant ce congrès, la SFRN s'est réunie pour rappeler les échéances et les enjeux du renouvellement des instances

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Congrès FSU (suite)Congrès FSU Congrès FSU (suite)(suite)

Syndicalisme et retraitésSyndicalisme et retraitésSyndicalisme et retraités

nationale et régionales. C'està nous toutes et tous qu'ilappartient d'y contribuer.Nous le savons, les forces lesplus conservatrices sont tou-jours là qui tentent d'empêchertout progrès social. Ainsi, sou-

tenue par le Conseil d'Orientation des Retraites, la Cour desComptes s'attaque aux salarié-e-s, particulièrement aux retraité-e-s dans la période actuelle en tentant de faire croire qu'un-eretraité-e est un-e privilégié-e. L'avez-vous entendu s'offusquerd'une hausse de 15% du revenu des 10.000 familles les plusriches ces dernières années pendant que les plus pauvresvoyaient leur pouvoir d'achat reculer continuellement ?Nous sommes dans l'attente de réponses d'une toute autre natureque celles que le pouvoir tente de mettre en place sans réelle

rupture avec les politiques précédentes. Il nous faut agir dans laconvergence des luttes avec les autres organisations syndicaleset travailler en priorité avec celles qui partagent nos analyses.Dans cet esprit le SNEP sera partie prenante de toutes les initia-tives, fédérales, intersyndicales allant dans le sens d'une amélio-ration des conditions de viedes retraité-e-s.Ce congrès a été l'occasionde mesurer la volonté forte dechangement. A nous toutes ettous d'y contribuer par notreinvestissement syndical àtous les niveaux.

Sylvie DURTH et Bernard CHARLIERDélégués au Congrès

Si les organisations syndicales rencontrent des difficultés à « retenir » leurs adhérents lorsqu’ils arrivent à la retraite. « … leSNEP lui même n’est pas épargné même s’il enregistre un tauxde maintien de syndicalisation parmi les plus élevés : les retraitéssyndiqués représentent plus de 10% du total des syndiqués. »Comment expliquer cette rupture entre la majorité des syndiquéset leur syndicat à l’heure de la retraite ?

Peut être par…- l’idée que l’action syndicale n’est associée qu’à l’activité

salariée, - que les actions revendicatives à la retraite doivent être centrées

sur la défense des seuls intérêts des retraités (une forme de « corporatisme » plus proche des associations que du syndicat ?),

- que la retraite est le moment de prendre, enfin, du temps poursoi pour réaliser les projets personnels qui ont été différés pen-dant la vie active : on passe alors « le flambeau » à ceux qui sonten activité,

- qu’« être retraité syndiqué » ne signifie pas la même chose selonla génération à laquelle on appartient : les jeunes retraités de 60ans ont encore l’image du syndicat tel qu’ils l’ont connu lorsqu’ilsétaient encore ,- et récemment, - salariés. La continuité de lasyndicalisation peut sembler alors plus évidente,

- et qu’à l’inverse, pour les plus anciens, sauf pour les militantstrès actifs, la « distance » peut s’installer au regard de l’écart quise creuse avec les nouvelles générations….

Et pourtant il y a de vrais enjeux à la fidélisation des retraités etau maintien de l’affiliation syndicale.

• Maintenir le savoir et le savoir-faire militant importantdes syndicalistes retraités.

• Assurer la transmission de la mémoire des luttes car lesacquis des actions passées se perdent lorsque la mémoiredes luttes qui les ont rendu possibles n’est plus transmise.

• Résister à la guerre des générations qu’imposent ceux quisouhaitent opposer les actifs et les retraités pour diviser lesmouvements sociaux en tenant un discours convergent desactifs et des retraités en construisant des solidarités intergé-nérationnelles.

• Lutter contre la politique de culpabilisation présentant lesretraités comme un coût, comme une charge pour la sociétéet les systèmes de protection sociale.

• Etre en rupture avec les approches « dépolitisées », car,face au « poids électoral des retraités », le pouvoir peut trou-ver avantage à jouer sur la contestation du « fait syndical »retraité que développent certaines organisations indépendan-tes, et cela non seulement lorsqu’il est question de « réformer »le systéme des retraites mais quand l’austérité pour tousdevient la règle.

Alors oui ! Il est indispensable que la « continuité syndicale » soiteffective ! que le syndicalisme des retraités reste et s’impose auxcôtés et avec les actifs ! et s’il existe une « cause retraités » elles’inscrit dans un mouvement plus général de défense des droitsde tous, actifs et retraités. Viviane GOBEAUT

Damien Bucco est socio juriste du travail. (« Syndicalismeet retraités : questions et enjeux politiques »).Ses réflexions sur « la continuité syndicale » sont essen-tiellement publiées dans des revues donc peu faciles à seprocurer (sauf sur internet) ce qui n’empêche pas à sesrecherches sur le sujet de m’avoir beaucoup aidée.

Syndicalisme et retraités

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L'image de la femme dans le sport L'image de la femme dans le sport L'image de la femme dans le sport (suite)

À propos de " Billy Elliot " Si la parité hommes –femmes commence à êtremise en œuvre dans diffé-rents domaines (politique,social...) l’égalité desfemmes et des hommesdans le domaine sportif

reste encore trop souvent au niveau des (bonnes) intentions.L’image des femmes dans le sport, notamment, illustre bienque les attitudes et les positionnements discriminatoires et stéréo-typés perdurent et que les mentalités si elles évoluent, le font toujours avec un temps de retard….

Au début du XXe siècle, Henri Desgranges, créateur du Tour deFrance et journaliste français déclarait :« que les jeunes filles fassent du sport entre elles, dans un terrainrigoureusement clos, inaccessible au public : oui, d’accord ! maisqu’elles se donnent en spectacle, à certains jours de fête, oùsera convié le public, qu’elles osent même courir après un bal-lon dans une prairie qui n’est pas entourée de murs épais, voilàqui est intolérable ! »

Les derniers JO de Londres auraient sans doute fait sortir H. Desgranges de sa tombe ! : toutes les délégations comptaientau moins une femme et la presque totalité des épreuves étaientouvertes aux femmes et aux hommes ! MAIS… il aurait peut êtreapprouvé (... un doute, quand même !) la décision du CIO d’ad-mettre la participation de femmes voilées, CIO acceptant ainsi, etobjectivement, une forme de participation ségrégative en réfutantque le port du voile est une discrimination basée sur le sexe (Surune chaîne de télévision du service public, commentaire dePatrick Monteil : « moi, le voile ça ne me gêne pas »).

Des femmes pratiquant dans tous les sports ? oui, il y en a ;et c’est un progrès indiscutable pas seulement pour la « parité »mais bien pour l’« égalité » entre les hommes et les femmes. Saufque pour avoir leur place dans les médias, pour qu’elles soient« vues » (80% du temps consacré au sport sur les différenteschaînes ne montre que des hommes) et que leur place grandis-sante dans la pratique sportive soit reconnue et valorisée, ellesdoivent encore la plupart du temps et dans la plupart des médiasaccepter de correspondre aux stéréotypes d’un milieu marquépar le machisme ; pour l’essentiel : rester féminine au sens publicitaire du terme ; car, surtout dans les sports historiquement

dévolus aux hommes : foot, rugby, cyclisme…, « les sportives continuent à être soupçonnées et questionnées sur leur identité de « vraies femmes » (Olivier Villepreux « Les femmes dans le sport »).

accepter, par ex., le port imposé depuis peu, (par qui ? pourquoi ?)de la jupette en badminton, que leur bikini soit filmé en gros planplutôt que leur smash en beach volley, d’être affublées de nomsinfantilisants : « la petite fiancée de l’atlantique » pour FlorenceArthaud (pourquoi pas « le petit fiancé du pacifique » pour le der-nier vainqueur de la course en solitaire ?), d’être systématique-ment appelées par leur prénom par les journalistes sportifs (ce quiest « une façon de ne pas prendre les femmes au sérieux »remarque Anita de Frantz Présidente de la commission Sport etfemmes au CIO), de faire la couverture de la presse « people »,de poser dans des attitudes « sexy »voire, pour attirer les spectateurs,lorsqu’elles pratiquent, de « jouer lejeu » des représentations masculines(voir les affiches pour certains tour-nois féminins de sports co), d’hypersexualiser leur tenue… Bref accepterde « vendre », d’elles mêmes, l’image« attendue »…« faut il en arriver là pour que vous veniez nous voir jouer » : slogan d’une campagne pour le foot féminin, … avec 4 joueusesnues sur l’affiche !!

Il reste pas mal de chemin à parcourir pour que les femmes, aprèsavoir obtenu de pratiquer presque tous les sports, aient une « visi-bilité » réelle dans les médias et une reconnaissance de leurvaleur de sportives délivrée du poids des tabous et des représen-tations héritées du passé.

Au demeurant … rien n’est pourtant figé, même si on peut s’impa-tienter parfois de la lenteur du changement,

●● le sport scolaire, par ex., parce qu’ils’adresse aux plus jeunes , dans lecadre le plus souvent de la mixité,est, entre autres, un vecteur déter-minant du changement des mentali-tés et de la reconnaissance des filles au sein des associations sportives.

●● La création dans les clubs de sectionsféminines en foot, rugby, haltérophilie….

Invisibles ?... Voilées ?... Pom Pom Girls ? ou Hyper-Sexy ?Quelle image pour la femme sportive ?

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L'image de la femme dans le sport (suite) L'image de la femme dans le sport L'image de la femme dans le sport (suite)(suite)

À propos de " Billy Elliot " ●● la présence, encore timide mais réelle, de femmes dans lesmédias télévisuels : l’émission Stade 2 sur la chaine publiqueest désormais présentée par Céline Géraud,

●● la médiatisation positive des résultats des sportives de hautniveau dans des sports « d’hommes » (l’équipe de France fémi-nine de foot ball, par ex.),

●● l’arrivée de femmes au poste de ministre des sports depuis 1981 :E. Avice. auparavant : F. Bredin – 1991/ M. Alliot Marie – 1995.M.-G. ; Buffet – 1997 / R. Bachelot – 2007 / Ch. Jouanno – 2010et enfin V. Founeyron en 2012 … et même si, depuis 1947, surles 39 ministres elles ne sont que 7 femmes à avoir obtenu ceposte, l’évolution est positive ces 30 dernières années.

●● les décisions prises par laMinistre des sports actuelle : « veiller à la promotion de l’imagede la femme dans les médias etlutter contre la diffusion de stéréo-types sexistes ou d’images dégra-dante » (plan du gouvernement « pour une troisiéme générationdes droits des femmes : vers unesociété de l’égalité »),

●● Mais aussi ,ce qui peut semblerparadoxal le succés de certainsfilms comme le symbolique « BillyElliot », où l’on voit un père ouvrierpasser de la colère, du rejet et del’inquiétude à l’admiration pour sonfils qui a pourtant préféré la danse àla boxe : A la fin du film on peut voirBilly en danseur principal du « lac descygnes » c’est à dire devenu etreconnu comme un grand danseur.

●● N’oublions pas , également, avec humour , de saluer l’abrogationà partir du 31/01/2013 de l’ordonnance de novembre 1804 quiinterdisait le port du pantalon aux femmes !

●● Enfin, lorsque le Japon accepte la GRS pour les hommes … c’estaussi un pas vers l’égalité femmes-hommes et pour l’évolution del’image des unes … et des autres dans le sport ! parce qu’il s’agit biend’« égalité » en effet, Les hommes, à l’instar des femmes, sont victi-mes aussi de certaines discriminations sportives : le CIO leur a refusépour les prochains JO non seulement la GRS mais aussi la natationsynchronisée, perçues comme « féminines ».

Viviane GOBEAUT

A propos du film « Billy Elliot »Dans le milieu très masculin des mineurs du nord de l’Angleterre, le père veuf, s’inquiète de voir son dernier fils fréquenter la classe de danse classique au détrimentdu club de boxe local dont lui, et avant lui son père, était membre. Cela ajoute à sessoucis de mineur gréviste (c’est l’époque de la politique de Margaret Thatcher*) Il estinquiet et ne comprend pas son fils, qu’il veut d’abord remettre dans le droit chemin,avant d’accepter que la « danse de ballet » ne soit pas une affaire de « nana » et del’encourager dans cette voie. Quinze ans plus tard, on voit le père assister à l’envol deson Billy dans le rôle principal du Lac des Cygnes, qui ne laisse aucun doute sur lafigure viril du grand danseur.

* Car aucune femme sur la planèteN´ s´ra jamais plus con que son frèreNi plus fière, ni plus malhonnêteA part peut-être Madame Thatcher »« miss Maggie ». Renaud

L'image de la femme dans le sport (suite)

À propos de " Billy Elliot " À propos de " Billy Elliot " À propos de " Billy Elliot "

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Sport Sport Sport (suite)

Rappelons que l’ère sarkozyste a totalement défait le sec-teur du sport. Le prétexte RGPP, comme partout ailleurs,n’était pas la recherche d’économies budgétaires mais

l’abandon massif de missions de service public, élément structu-rant d’une société inégalitaire, grand objectif du libéralisme. Lescoups portés n’ont pas été sans effets : disparition du tiers desCREPS (8 sur 24), suppression des DDJS et des missions desDRJS, recomposées dans des ensembles les coupant des usa-gers, suppression de postes, recalibrage de l’action des CREPSet de l’INSEP, baisse du soutien au sport pour le jeter dans lesbras du privé, le tout, expression d’un budget d’Etat, dépecé et sans capacité d’action. La MAP – modernisation de l’action

publique – poursuit cettefuneste inspiration et lesport, sous toutes sesfacettes, en subit violem-ment les effets.

Se refusant à dessinerles contours d’une politi-que sportive un peuambitieuse, et que lacampagne présidentielleessayait, avec beaucoupde vague, d’en dessiner

les contours, il n’aura fallu que trois mois pour faire déchanter lesplus sérieux soutiens lorsqu’a été connu le contenu du projet debudget 2013 : perte globale de 9% et sabrage dans tous les pos-tes de dépenses de 7%. Allez avec cela construire une nouvellepolitique. De nouvelle, il n’y en aura pas mais de l’ancienne rebap-tisée nouvelle, nous y sommes. N’ayant plus les moyens d’initia-tives fortes, le ministère se retranche sur la notion d’Etat stratège,notion bien commode pour évacuer élégamment tout ce qu’il neveut plus faire au prétexte que telle n’est pas sa stratégie. Voyonsbien que ce dont veut se délester l’Etat n’est rien moins que lapolitique du sport de masse, qui, sur conseil de la Cour desComptes, mais aussi des demandes des CT n’y voit que des inté-rêts au nom du rapprochement des usagers et futurs adhérentsassociatifs. Le constat est clair, il y a échec sur toute la ligne. Il n’yaura pas de redressement sans un engagement nouveau,pérenne et lourd de l’Etat. Ce qui a été fait pour les banques doitl’être pour tous les biens communs. Tout le reste n’est, au mieux,qu’astuce, au vrai, que démission sans tambour ni trompette.

Ces orientations sont prises alors que les pratiques physiques etsportives connaissent une expansion considérable, mais expan-sion inégalitaire et que les politiques menées depuis 10 ans n’ontpas réduites. Phénomène un peu nouveau, un lent détachementdes jeunes à l’égard de l’engagement sportif. Un récent rapport dela Cour des Comptes décortique les incapacités des politiquespubliques à produire des résultats tangibles dans le secteur dusport pour tous, politiques conduites sans repères et donc sansaucun effet. La démocratisation du sport a été un argument illu-soire, de propagande et à laquelle les politiques fédérales n’ontfait qu’y coller pour produire le même échec. Le constat estsévère mais toutes les analyses empiriques le confirment. Lesport de haut niveau, le sport professionnel sont à lire à l’aune decette même vision. Nous sommes toujours en attente d’un bilandes derniers Jeux Olympiques. Il semble bien que le cinquièmerang actuel, lié à la réussite particulière de deux fédérations satis-fasse le gouvernement. Il est à craindre que les discours de laministre, V. Fourneyron, en ne faisant que plaquer le discoursd’austérité du Premier ministre sur son secteur, ne perpétue unesituation qui continue d’écarter de la pratique des activités physi-ques et sportives une part très importante de la population.

Cet échec fondamental et l’incapacité d’y remédier la conduit àopérer une vaste réorganisation de ce secteur, sous tutelle publi-que, pour une partie, l’autre basculant sous la tutelle privée au grédes capacités financières des uns et des autres.

De nouvelles exigences pour le sport et les activités physiques

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Sport (suite)Sport Sport (suite)(suite)

Cette politique se déploie selon trois directions :1 - Faire jouer au sport un rôle de mastic social multi-usages :dans le soutien à la mise en place des rythmes scolaires (soutienà Peillon), dans les politiques de réparation sociale (santé, cohé-sion sociale, publics cibles) ; dans l’emploi dévalorisé (contrats

d’avenir), la formation professionnelle (décentralisation III etregroupement autoritaire des clubs comme des communes)…bref, le sport pour le gouvernement doit se décentraliser, se dés-étatiser, c'est-à-dire ne plus devoir à son engagement pour êtreefficace ! C’est le nouveau visage du sport pour tous qui se des-sine. Nous ne sommes pas sur les problématiques de l’émancipa-tion, d’une vision culturelle mais d’un loisir occupationnel pour lagrande masse de celles et ceux qui ne peuvent s’engager finan-cièrement dans des pratiques plus coûteuses. 2 - Concernant le haut niveau nous voyons bien les tentations quinous viennent d’outre-manche, appuyées par les succès anglaisaux J.O. Il s’agit de structurer un soutien aux fédérations paragence interposée et qui ne valorisera que les fédérations ayantde bons résultats olympiques. Le milieu bruit de ces idées.L’engagement financier privé est activement recherché et valorisé.3 - Enfin la question aussi essentielle que la formation des éduca-teurs se dessine comme un pis aller, à savoir sans ambition surune élévation des qualifications. Doit-on penser qu’ici, cette ques-tion n’a pas son homologue à l’Education nationale avec la forma-tion des maîtres ? L’élévation des qualifications n’est-elle pas ungage de la qualité des pratiques, dans toute leur étendue ?Pourquoi ce qui serait vrai à l’EN ne le serait-il pas ici ? La Courdes Comptes propose que les enseignants d’EPS puissent alleranimer les clubs en lieu et place de l’UNSS !

Que devons-nous revendiquer ?1 - Réfléchir à un nouveau service public qui mette les communesau cœur du dispositif pour développer les pratiques physiques et

sportives de toutes les générations. L’Etat doit développer l’EPSdans le système éducatif comme première forme « du sport pourtous » et soutenir les communes dans leur service public local dusport.2 - Les clubs sportifs devraient être dégagés des injonctions gouvernementales de porter, à sa place, des actions dites de « publics cibles » (politiques qui ont d’ailleurs durablementéchoué) et se centrer sur leurs objectifs propres dans une appro-che d’éducation populaire, c'est-à-dire valorisant leur propre visionau sein de laquelle la compétition et le recrutement de leurs prati-quants. Le service public local serait en quelque sorte leur vivier.3 - Une attention devrait être portée aux pratiquants « hors », « inorganisés », « libres », « auto organisés » car ils sont les effetsde la démographisation et du procès de travail, ce phénomèneétant durablement installé et les exigences qu’il développeappelle des réponses car il bouscule l’ensemble des acteurslocaux du sport.4 - Enfin, à tous les niveaux, des formes de dialogue démocrati-que doivent se mettre en place n’excluant aucune composante etayant une compétence d’intervention pour définir et participer à lamise en œuvre des actions

Ces quelques éléments tentent d’apprécier la politique conduitedepuis les années 60 et qui faisait du vis-à-vis Etat-mouvement

sportif, la plate-forme de production du sport. Cette option n’estplus efficace tant elle a produit des effets qui dépassent ceschéma. Le CNOSF n’est plus le représentant de tout le sport,seulement d’une partie de ses composantes. Un nouvel équilibrepolitique doit s’instaurer.

Le SNEP a développé 10 propositions sur le sport qui élargissentnotre approche et visent à faire du sport un élément d’émancipa-tion porteur d’une alternative politique qui mette le développementillimité de chacun et de tous au centre de son projet.

Jean LAFONTAN

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14 SNEP RETRAITÉS BULLETIN D’INFORMATION N° 29

Littérature sportiveLittérature sportiveLittérature sportive

« Benoît Heimermann : "Le sport n'est plus considérécomme un sujet dégradant"L'Association des écrivains sportifs a été créée en 1928 par

Tristan Bernard. C'est aujourd'hui Benoît Heimermann, grand

reporter à L'Equipe Magazine et auteur, entre autres, de

Plumes et crampons (avec Patrice Delbourg, La Table ronde,

2006), qui en est le président. S'il est un homme à interroger

sur les rapports entre athlètes et écrivains, c'est bien lui.

Quand la littérature sportive s'est-elle imposée commegenre littéraire ?Dans les années 1920, les Années folles. L'après-guerre fut

l'époque où le sport se fit spectacle avec les premières courses

automobiles, les matchs de boxe à la Halle Carpentier, les

Mousquetaires du tennis. Cette décennie a donné lieu à une

floraison de titres signés Jean Giraudoux, Paul Vialar, Henry de

Montherlant, Jean Cocteau, qui a écrit indifféremment, avec le

même enthousiasme, sur le danseur Diaghilev et le boxeur

Al Brown. Les écrivains se sont emparés du sport pour véhiculer

des valeurs de partage et de fraternité. Ils s'y adonnaient sans

complexes et avec naïveté. Ils rejoignaient le slogan de Coubertin :

"L'essentiel c'est de participer." C'était une littérature assez

ronflante, dont Montherlant fut le parfait exemple.

S'ensuivit un long purgatoire en raison de la traditionnelle dicho-

tomie entre l'esprit et le corps, propre à la France. On jugeait le

sport futile. On rejeta Albert Camus qui avait pratiqué le football et

parla de sa passion dans son dernier livre, Le Premier Homme

(Gallimard, 1994). Jean-Paul Sartre, dit-on, regardait les matchs

en cachette. Cela ne devait pas se savoir. Par snobisme et parce

que ce n'était pas de bon ton, les écrivains ne s'aventuraient pas

dans ce genre, hormis quelques exceptions comme Roger

Vailland, Yves Gibeau, auteur du magnifique roman La Ligne

droite (Calmann-Lévy, 1956), ou Louis Nucera. Le fait qu'ils

s'intéressaient au sport les dévaluait. On les considérait comme

des écrivains de seconde zone.

Quand a-t-on observé une renaissance du genre ?Il y a vingt ans. Le sport est devenu un sujet comme un autre.

En France, cette prise de conscience a été tardive. Elle est

d'abord venue du polar, ce qui n'est guère étonnant. Didier

Daeninckx, Jean-Bernard Pouy ont abordé la face noire du sport.

Puis des romanciers, comme Denis Tillinac ou Mathieu Lindon, ont

donné des oeuvres très intéressantes. Aujourd'hui Arno Bertina (Je

suis une aventure, Verticales), Tristan Garcia (En

l'absence de classement final, Gallimard, "Le Monde des livres" du

4 mai 2012) et Carl de Souza (En chute libre, L'Olivier, "Le Monde

des livres" du 9 mars 2012), qui a retracé l'histoire de l'île Maurice

à travers le badminton, ont pris la relève. Le sport n'est plus consi-

déré comme un sujet dégradant. Lorsque Jean Echenoz s'est

attelé à la rédaction de Courir (Minuit, 2008), il ne connaissait rien

à l'athlétisme. Il ne pouvait prétendre avoir été un admirateur

d'Emil Zatopek quand il avait 15 ans. Il a choisi cette figure au

même titre que le compositeur Maurice Ravel et l'ingénieur Nikola

Tesla. Elle l'intéressait en ce qu'elle reflétait l'histoire, témoignait

du communisme de l'époque. Même approche pour Jean

Hatzfeld, qui a raconté, dans Où en est la nuit (Gallimard, 2011),

la guerre en Erythrée à travers l'itinéraire d'un marathonien.

La pratique sportive favorise-t-elle la création littéraire ?Dans les deux cas, il s'agit d'une confrontation à soi, d'une mise

à l'épreuve. Il est évident qu'Ernest Hemingway écrit comme un

boxeur et John Irving comme un lutteur. Jerome Charyn, grand

adepte du tennis de table, confie avoir une écriture vicieuse. "Je

coupe mes phrases comme je coupe mes balles", explique-t-il.

D'ailleurs son meilleur livre est sans doute Ping-Pong (Robert

Laffont, 2003). Philip Roth, avec Le Grand Roman américain

(Gallimard, 1980), et Norman Mailer, avec Le Combat du siècle

(Denoël, 2000), parlent de base-ball et de boxe en connaissance

de cause. Comme le Japonais Haruki Murakami, qui a publié un

Autoportrait de l'auteur en coureur de fond (Belfond, 2009) on ne

peut plus explicite. On cite souvent l'exemple célèbre d'Arthur

Cravan. Il avait une oeuvre poétique, mais sa plus belle œuvre à

ses yeux était de monter sur un ring et de rencontrer le champion

du monde de boxe. Il s'est fait ratatiner mais c'était sans impor-

tance. Au moins a-t-il essayé. Le Canadien Craig Davidson, le

jeune nouvelliste dont Jacques Audiard a adapté au cinéma De

rouille et d'os (Albin Michel, 2006), a pratiqué la boxe. En guise

de clin d'oeil, son éditeur a organisé un match pour promouvoir

son recueil lors de sa parution. »

Propos recueillis par Viviane GOBEAUT

(Site du journal Le Monde : lemonde/livres/articles/2012).

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15SNEP RETRAITÉS BULLETIN D’INFORMATION N° 29

Europe : pour que les mouvements sociaux européens s'unissentEurope : pour que les mouvementsEurope : pour que les mouvements sociaux européens s'unissent sociaux européens s'unissent

Lors de la réunion du CollectifNational des retraités (28novembre 2012), nous avonsconvenu que la riposte inter-nationale organisée dans 23pays d’Europe le 14 novem-bre 2012 avait marqué une

étape nouvelle dans la lutte contre l’austérité généralisée à tousles peuples de l’Union Européenne, mais que les manifestations,notamment à Paris, n’étaient pas à la hauteur des enjeux. Nousnous réjouissons qu’une nouvelle journée d’action des syndicatsEuropéens soit programmée à Bruxelles le 14 mars et qu’un « sommet des peuples et des alternatives » se prépare du 7 au 9juin, avec une mobilisation populaire, ancrée dans les réalisationset dans les luttes nationales.(1)

Animer le débat sur l’EuropeNous avons convenu de la nécessité d’alimenter le débat chez lesretraités, particulièrement visés par les projets de la CommissionEuropéenne, même si cela ne leur paraît pas toujours évident. Onpeut être profondément européen, et combattre les orientationspolitiques de l’Union Européenne. C’est dans tous les paysd’Europe que se pose aujourd’hui le problème de l’austérité et dela baisse du niveau des pensions de retraites, y compris en Suèdedont on nous a tant vanté le modèle ! C’est dans tous les paysd’Europe que sévit la désindustrialisation, le chômage, la préca-rité, y compris en Allemagne ! où trois millions de travailleurs tra-vaillent pour moins de 6 euros de l’heure ! (2) et où les retraités ontvu leurs pensions baisser de 13%.

C’est dans tous les pays d’Europe que s’aggrave la pauvreté, tandis que s’accentue partout l’enrichissement des minorités sousdes formes multiples : fraudes fiscales, paradis fiscaux, salaires etrevenus exorbitants….

Chaque pays organise la résistance, mais il est indispensable quesimultanément les mouvements sociaux Européens s’unissenttant au plan syndical qu’au plan politique afin de définir des objec-tifs communs qui ne sont pas le rejet de l’idée d’UnionEuropéenne comme certains le propose.

Alors que monte l’Eurosceptisme et que se développe un senti-ment anti-européen, il est nécessaire de redonner sons sens et salisibilité au mot « Europe », actuellement détourné de ses objec-tifs de solidarité, de coopération et de prospérité tels qu’ils avaientété annoncés dans les traités.(3)

Qui Croire ?Les opinions publiques dans les 27 pays de « l’Union Européenne »,et les 47 pays du « Conseil de l’Europe », sont désormais décon-

tenancées au regard du fossé grandissant qui se creuse entre lespromesses faites dans les traités et les dures réalités que viventles peuples.

Mais qui croire aujourd’hui ?- Les anti-européens ? Par exemple, l’économiste Jacques

SAPIR, qui a établi pour la France, un plan de sortie de l’Euro ? (4)

- Michel ROCARD,(5) européen, qui citant les prix Nobel Joseph STIGLITZ et Paul KRUGMAN, affirme que la politiqueEuropéenne qui conduit à l’amputation du pouvoir d’achat est « imbécile », alors que le pays a besoins de davantage deconsommation » ? Journal du Dimanche 27/01/13.

- Jean-Claude MAILLY, Secrétaire National de F.O. qui stigmatise« l’austérité, qui est suicidaire socialement, économiquement etdémocratiquement » ? (Meeting National janvier 2013).

- Patrick Le HYARIC, député Européen (P.C.F.), qui appelle à un « Front Européen des peuples contre l’austérité et le chômage,en faveur d’un développement maîtrisé solidaire ». (l’Huma dimanche 2 janvier 2013).

- Le réseau de « l’ALTER-SUMMIT » qui propose avec les « Economistes atterrés » et de nombreuses organisations (dontla FSU), la construction d’une autre Europe, et un plan de mobi-lisation pour y parvenir. (Université Syndicales N° 725).

- Les Ministres du gouvernement actuel, tel MOSCOVICI, quidisent apercevoir « le bout du tunnel » ? (6)

Comment s’y retrouver dans toutes ces opinions ?

Réorienter l’EuropeCe qui est certain, c’est que la construction Européenne, indis-pensable, et qui a connu des phases positives, est aujourd’huidans l’impasse du point de vue de l’essentiel de ses objectifsannoncés, qui étaient, la prospérité et le bonheur des peuples.(7)

L’Europe ? Quelle Europe ?

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16 SNEP RETRAITÉS BULLETIN D’INFORMATION N° 29

Europe (suite)Europe Europe (suite)(suite)

Pense bête UE

Brève Allemagne

Au cours de la campagne électorale présidentielle, François HOLLANDE avait déclaré :

« La France doit retrouver l’ambition de changer l’orientation del’Europe… je renégocierai le traité européen issu de l’accord du 9 décembre » (MERKEL-SARKOZY).

Il ne l’a pas fait, et sa volte-face a ouvert la porte à la fuite enavant austéritaire, désirée par la chancelière Allemande.

75% des français ne croient pas à une « sortie de crise » prochaine, annoncée par le Président de la République dans sesvœux de Nouvel An.Cette lucidité ne doit pas se traduire en résignation, mais aucontraire en une volonté de changer, et la France et l’Europe !Des convergences sont à l’œuvre, éclairées par des syndicalistes,

des économistes réputés, y compris des « modérés », des hom-mes politiques que l’ultra-libéralisme ne satisfait pas. Il est permisd’espérer que d’autres forces se joindront à eux pour construire cemouvement social Européen dont les peuples ont tant besoin !Nous en sommes !

Yvon ADAMSources :(1) US MAGAZINE – Supplément au N° 725 (1/12/2012).(2) Alternatives Economiques – N° 320 janvier 2013 – Thierry PECH – Economiste.(3) Le Traité de MAASTRICHT – Texte intégral – H.D. Hors-Série – octobre 2004.(4) Euro : sortir ou pas ? Michel HUSSON - Inprécor N° 575 - 2011.(5) ROCARD Michel – La Gauche n’a plus le droit à l’erreur – Flammarion 2013.(6) WURTZ Francis – Ancien Député Européen – « Ils osent parler de sortir de

crise » - l’Humanité Dimanche N° 343 janvier 2013.(7) MORIN EDGAR – « Le Monde – 29/12/2012 et 02/01/2013 « Un quart de la

population Européenne menacée par la pauvreté ».

Les institutions européennes :• Le Conseil de l’Union = ensemble des ministres des gouvernements.

avec le parlement approuve le budget européen.• Le Parlement = 736 eurodéputés élus au suffrage universel direct,

siège à Strasbourg, examine et adopte les textes de loi et les budgetsde l’UE.

• Le Conseil européen = ensemble des chefs d’Etats et de gouverne-ment, se réunit à Bruxelles pour des sommets annuels (4 en général).

• La Commission européenne = 27 commissaires nommés (et pas élus),exécutif, met en œuvre les actes législatifs, propose de nouveaux tex-tes de loi au niveau européen, élabore le projet de budget de l’union.

• La cour de justice = pouvoir judiciaire, interprète la législa-tion européenne, siège àLuxembourg.

• La cour des comptes = contrôleles finances de l’Union et lesgère, installée à Luxembourg.

• La Banque centrale = créée en 1998, installée à Francfort = gardiennede la gestion de l’euro, indépendante du pouvoir politique, chargée dedéfinir et de mettre en œuvre la politique économique et monétaire del'UE. Viviane GOBEAUT

Billet d’humeur

Sidérurgie : ils sont fous ces allemands !C’est bien connu, les Allemands sont des billes en économie et en politique industrielle. Pas comme nous, qui savons courageusementlaisser filer Florange au fil de l’eau du capitalisme financier et de laconcurrence « libre et non faussée ».Nous « on n’est pas en Union Soviétique »(1), on ne va pas sauver « desemplois hérités du XIXème siècle »(2), on sait que « dans une région où iln’y a ni minerai de charbon, ni minerai de fer, ni port (de mer sans doutendlr), le laminage à chaud de l’acier n’a pas d’avenir »(3)

et exproprier « pour protéger une activité contre l’avisde l’actionnaire en place : je ne vois pas d’autre paysque la France pour envisager cela »(4). À moins de soixante (60) km de Florange, en Sarre,en 1993, Saarsthal AG s’est déclaré en liquidation.Ces fous d’Allemands, Oskar Lafontaine, alorsPrésident social-démocrate (et aujourd’hui responsa-

ble de Die Linke) en tête, avec l’accord des autres forces politiques loca-les et l’appui des syndicats, ont décidé que le Land allait « se substitueraux actionnaires privés ». Aujourd’hui le système mis en place, codirigépar les syndicats, avec quelques spécificités remarquables (5), et qui perduresans minerai de fer, ni charbon, ni port maritime local. Dillinger Hütte (tôlesfortes) emploie cinq mille quatre cent salariés. Saarsthal (produits longs,tôles forgées) six mille. Et comme l’indique encore Oskar Lafontaine, « lesbénéfices sont réinvestis localement ». Moralité : « Yes we can ».

Roland ROUZEAUD’après « le Monde Diplomatique » Janvier 2013, Internet : www.rtbf.be, et autres.

(1) Vincent Placé FR3 08/12/12.(2) Christophe Barbier, directeur de « l’Express » 12/12/12.(3) Jacques Attali, « l’Express » 12/12/12.(4) Elie Cohen, « Le Monde » 14/12/12.(5) Il faut notamment posséder 70% (tiens comme à la FSU !)du capital pour avoir la majorité décisionnelle dans l’entre-prise. Mittal, qui avait investi (sans doute pour à terme, fairedisparaître ces aciéries) s’est retiré quand il s’est aperçuqu’il ne pourrait pas décider tout seul !

Europe (suite)

Pense bête UEPense bête UEPense bête UE

Brève Allemagne

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Pense bête UE

Brève AllemagneBrève AllemagneBrève Allemagne

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17SNEP RETRAITÉS BULLETIN D’INFORMATION N° 29

Echos et initiatives des régionsEchos et initiatives des régionsEchos et initiatives des régions

Fonctionnant de façon informelle depuisune dizaine d'années, la section desretraités de la FSU-19 (Corréze)s'étoffe et se structure.

Attachée à défendre le pouvoir d'achatdes retraités et l'accès à la santé, laSFR-19 a participé à la concertation initiée puis stoppée par la ministreBachelot sur la loi de financement del'APA.Très impliquée au sein de la FGR-FP (Bureau, CommissionExécutive, Régionale...), dans les actions avec les UCR, elle aégalement un mandat au CODERPA.Outre ses propres actions (semaine bleue,...), elle agit pour etavec les actifs en soutenant leurs revendications. Elle organise tous les 2 ans un stage FSU en direction desfuturs retraités.La mise en place d'une journée-rencontre militante, sportive etculturelle permettra aux SFR des départements limitrophes (horsacadémie) invitées de découvrir notre patrimoine.

La SFR-19 s'est agrandie au fil dutemps et il est apparu nécessaire de lastructurer, de l'organiser et de définirson mode de fonctionnement.Elle est maintenant administrée par unCDFR (Comité Départemental Fédéraldes Retraité-e-s) qui offre de droit àchaque syndicat ayant des retraitésdans le département au moins 1 siègeet qui se réunit chaque trimestre.

Le SDFR (Secrétariat Départemental Fédéral des Retraité-e-s)issu du CDFR se réunit une fois par mois. Chaque syndicat y estreprésenté.L'assemblée générale de la SFR-19 a lieu une fois par an.

Sylvie DURTH

La cohésion du groupe permet à la petite section retraités duSNEP Corrèze (9 syndiqués) d'être tout à fait partie prenante dela SFR-19 et de fonctionner au niveau des différentes instances.Les échanges riches donnent lieu à un travail très constructif.

Corrèze

« … L’amorce de l’activité « spécifique retraités », s’est faitesous l’impulsion de Colette BOCHER, voici 10 années.… Nous sommes 4 au bureau du S2 …. Je coordonne le travaildes retraités du MORBIHAN … la syndicalisation est mise en évi-dence : 33 syndiqués pour un fichier de 50 retraités. Nous relan-çons 7 collègues pour 2013.

Nous avons 7/8 rencon-tres programmées de juinà septembre 2013 : patri-moine, randonnées pro-menades, repas convi-viaux, débats. Présencemoyenne : 20 à 25 per-sonnes.La prochaine rencontre

a lieu le 29 janvier à ETEL pour inaugurer un gymnase… pourlequel nous avons mené des actions en direction du ConseilRégional.Nous avons tenu une rencontre-stage académique au printempsdernier avec Bernard CHARLIER et Edouard VERNIER (à leurdemande).Nous échangeons surl’idée d’organiser en2014 un Stage National« SNEP RETRAITÉS »en Bretagne d’unedurée d’une semaine.La clé de notre réussiteest la convivialité ».

Yvon ADAM

Bretagne :Les collectifs retraités dans les académies et les départements :

Département du Morbihan (56)Lettre de Jean-Louis Moreau (extraits)

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18 SNEP RETRAITÉS BULLETIN D’INFORMATION N° 29

La mémoire du SNEP : Jean GUIMIER aurait 100 ansC’est le professeur d’EPS, qui a le plus marqué son époque et dont les réalisations et les idées imprègnent toujours, lesprojets d’aujourd’hui comme le démontre Gérard COUTURIER (1).De très nombreux collègues retraités actuels, l’ont bien connu… n’est-ce pas Pierre ZINDY, avec qui il était prof au LycéeTURGOT (Paris 10ème).Si nous célébrons sa mémoire, c’est pour rappeler que pour lui, dès 1933, l’Education Physique et le Sport devaient êtreune dimension du projet de l’émancipation humaine. Il devenait en 1934 le Secrétaire du « Comité International contre la tenue des Jeux Olympiques de Berlin » (1936). Résistant, il participait à l’élaboration du programme de l’EPS du ConseilNational de la Résistance (CNR) qu’il mettait en œuvre comme chargé de mission au Ministère, notamment pour la « formation des cadres » et les installations sportives (1945).Durant 40 années, il a été le militant unique, exceptionnel, de la cause de l’EPS… à l’Ecole, à l’OSSU (ex. UNSS), auprèsdes parents d’élèves, à la FNOMS, à la FSGT, au PCF, mais surtout au sein de sa corporation puisqu’il participa, dès 1948, à l’existence du SNEP, etqu’il fut le premier Leader de la liste « Unité et Action ». Nous en sommes toujours !Nous lançons un appel à un doctorant pour un travail de recherche sur l’empreinte de cet enseignant d’EPS, « hors-norme » dans l’EPS d’aujourd’hui.(1) Jean GUIMIER (1913-1975) – Gérard COUTURIER – Edition l’HARMATTAN 2001. Yvon ADAM

Séjours-stages : réflexions et débatSéjours-stages : réflexions et débatSéjours-stages : réflexions et débat

GIENS … A plusieurs voix ! Giens, une organisation « réussie », oui, mais interrogeons-nous : « ça veut dire quoi ? »●● Sur quels critères s’appuient, en général, les stagiaires pour

signifier leur satisfaction ou leur déception ?●● En relevant les bilans exprimés par chacun, que retenir d’utile

pour les futurs responsables des stages 2013 ?Premier constat, qu’il faudra éclaircir, car assez complexe : « onvoudrait davantage de temps libres dans l’application du pro-gramme » mais, bien, ajoutent-ils, « qu’il faille des activités quirassemblent tout le groupe pour créer une cohésion, une ententeet les conditions pour mieux se connaître ». A cet égard, souli-gnons la remarquable solidarité qui s’est révélée durant toute lasemaine pour apporter attention et aide à ceux dont les rythmesde déplacement n’étaient pas toujours ceux de la majorité.Cet aspect est d’ailleurs à prendre en considération, dans tous lesséjours : prévoir donc au moins deux niveaux de capacités physi-ques dans toutes les activités.

En général, on sait que les respon-sables d’un séjour font leur maxi-mum pour rendre ces rencontresles plus enrichissantes possibles :ils veulent faire découvrir leurrégion dans toute sa diversité etcraignent souvent de « ne pas enfaire assez… » Ils veulent garder « l’esprit syndical » dans tous leséchanges et ne pas verser dansles seuls intérêts touristiques.Alors comment mieux équilibrer lesjournées ?

D’accord, pour l’ensemble des réponses : il faut garder deux soirées « libres » (sans intervenant extérieur) ; mais n’est-ce pasun choix difficile pour les organisateurs, quand ils ont à leur disposition « des personnes ressources » de la région et à côtédesquelles il paraît dommage de ne pas faire appel….Ces semaines de rencontres (exceptionnelles par rapport à d’autres milieux d’enseignants retraités) doivent faire donc reposer la question : « qu’est-ce que chacun vient chercher ? »Quoiqu’il en soit, c’est aux organisateurs, lors de la mise en placedu programme avec le groupe des participants, de coordonner etadapter les besoins exprimés, exemple : « pas de levers trop mati-naux », « pas trop de déplacements en voiture » (mais ici se posela question de l’implantation du lieu d’hébergement), « davantagede temps de récupération en fin de journée… ».Malgré ces remarques, tout à fait justifiables, je ne pense pas quel’on puisse céder à tous les goûts personnels (un groupe a desrègles, au-delà des intérêts individuels) quand ils sont en contra-diction avec les choix acceptés par l’ensemble.Nous avons toujours évité d’être un « Club-Med-Bis »…Sans doute, doit-on aujourd’hui réactualiser nos objectifs. Peut-être que les années,s’accumulant pour « lespionniers » de 2005,ont fait évoluer lespoints de vue !En tout cas, le débatreste ouvert et en parti-culier avec les nou-veaux jeunes retraités.

Suzanne FORGET

A propos des séjours-stages

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19SNEP RETRAITÉS BULLETIN D’INFORMATION N° 29

Livres - Revues - Films

CultureCultureCulture

« Nourrir l’humanité » de Bruno Parmentier. (Ed. La Découverte)C’est un livre passionnant ! Inquiétant mais stimulant !

Un constat hallucinant : La population mondiale est passée de 1 milliard en 1815 à 3 milliards en 1960 et à près de 7 milliardsaujourd’hui ; 2 à 3 milliards devraient s’y ajouter en 2050 !... Mais, déjà, 850 millions de personnes sont sous-alimentées etencore plus de mal nourries. Cependant, 30% de la production alimentaire mondiale est aujourd’hui gâchée !...

Comment, demain, mais aussi dés aujourd’hui, l’agriculture pourra-t-elle nourrir la planète, l’Asie multiplier sa productionpar 2, 3 et l’Afrique par 5 alors que les surfaces cultivables se raréfient, que le climat se détériore, que l’énergie se faitrare et que la pollution s’accroît ?

Ce gigantesque défi de plus et mieux de nourriture est posé d’abord aux agriculteurs, mais aussi aux décideurs de tousles pays et à chacun de nous. Bruno Parmentier, directeur de l’école supérieure d’agriculture d’Angers montre très claire-ment les impasses à éviter mais surtout les formidables possibilités existantes d’une agriculture à réinventer, en France

mais aussi et encore davantage dans les pays émergents, pour répondre aux besoins nutritionnels mais aussi aux exigences démocratiques et environ-nementales. Des solutions existent !

D’une très grande clarté, malgré la somme des informations et des problématiques énoncées, ce livre est enthousiasmant par la précision des faits présentés et par les ouvertures suggérées.

La phrase d’E. Morin, « Le pire est probable, mais cela permet peut-être d’envisager le meilleur », s’applique très bien à cet ouvrage, incontournable.

Histoire des mouvements sociauxLe livre est divisé en 4 parties chronologiques qui témoignent de la variété des formes de luttes et de mobilisations, depuis

les mouvements sociaux précédent la 1ère industrialisation, en passant par la légalisation du fait syndical et la montée en puis-

sance du mouvement ouvrier, jusqu'à l'explosion de mai 1968 et aux nouveaux mouvements sociaux des années 1980-1990.

D’une école à l’autre« Les uns vont à l'école dans le riche 5ème arrondissement de Paris. Les autres fréquentent un établissement du quartier

populaire de Belleville. En filmant leur rencontre autour d'un projet de spectacle, Pascale Diez démontre les vertus de la

mixité sociale. Des mots d'oiseau (« Un enfant de la rue Saint-Jacques m'a traité de Ben Laden », dit un élève de Belleville)

aux amitiés naissantes, les enfants évoluent jusqu'à vaincre, grâce à l'art, leurs préjugés et leur timidité. De quoi inspirer

parents et élus. » — M.B. (télérama).

« Wadjda, douze ans, habite dans une banlieue de Riyad, capitale de l’Arabie Saoudite. Bien qu’elle grandisse

dans un milieu conservateur, c’est une fille pleine de vie qui porte jeans et baskets, écoute du rock et ne rêve que d’une

chose : s’acheter le beau vélo vert qui lui permettra de faire la course avec son ami Abdallah. Mais au royaume wahhabite,

les bicyclettes sont réservées aux hommes car elles constituent une menace pour la vertu des jeunes filles.

Wadjda se voit donc refuser par sa mère la somme nécessaire à cet achat. Déterminée à trouver l’argent par ses

propres moyens, Wadjda décide alors de participer au concours de récitation coranique organisé par son école, avec

pour la gagnante, la somme tant désirée. » (première – février 2013).

FilmsFilmsLivres - Revues - Films

Culture

Livres Livres Livres - Revues - Films

Culture

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20 SNEP RETRAITÉS BULLETIN D’INFORMATION N° 29

SyndicalisationSyndicalisationSyndicalisation

sexe F M

PEGC AE

@dresse électronique (écrire lisiblement) AGR. CTPSPEGC

Hors Cl.PEGC

Clas. Ex.

ENVOI du BULLETIN - pour l'étranger ajouter 15 de supplément avion CPA : 50% 70% 80%

adresse personnelle

Autorisation indispensable pour recevoir le bulletin.

PAR Chèque(s) à l'ordre du SNEP 5 Maxi 1 2 3 4 5 6 / A1 7 / A2 8 / A3 9 10 11Prof : EPS - Sport & Agri-ENS 143 150 155 164 176 188 203 218

PAR Prof : Hors Classe 164 185 199 213 230 245 259

Bi-admissible 139 146 155 166 175 188 203 218 228

Nombre de prélèvements 5 maxi Agrégé - CTPS 172 183 196 210 227 243 259 272

Agrégé Hors Classe 218 230 243 259 272 292 303 319

AE-CE-PEGC 112 119 125 130 137 144 152 160 169 179

CE-PEGC Hors Classe 169 178 203 218

CE-PEGC Classe Ex. 203 220 230 245 259

MA et CDI 101 109 112 120 128 135 145

Prof EPS stagiaires - Prof de Sport stagiaires : 117 Agrégés stagiaires :132 Stagiaires non reclassés : selon echelon de la catégorie d'origine

Tps partiels : selon échelon et quotité de sevice CPA nouvelle formule : 50%, 70% ou 80% de la cotisation normale (selon votre CPA)

Vacataire 41 - Contractuel 50 Congé formation : 100 - Congé parental - Disponibilité : 60

Abonnement bulletin : 60 - non titulaire non réemployé 40 - Etudiant (fournir un justificatif) 30 Etranger : ajouter supplément avion obligatoire (15 )

1 46 2 69 3 75 4 85 94 6 107 7 122 8 136 9 147 10 155

nom codeétablissement

SYNDICALISATION 2012-2013

IDENTITEdate de

naissance / /19

ÉTABLISSEMENT D'AFFECTATION ou ZONE DE REMPLACEMENT

ADRESSE auxiliaire code postal et localité

nom de JF nom

prénom voie

EIR

OGETA

C

PROF EPS AGR Hors Cl.

code postal et localitéBI-ADMISSIBLE CE Hors Cl.

RETRAITE PROF Stagiaire PCEA Agri

complément d'adressePROF Hors Cl. CE MA - CDI AGREGE Stagiaire PROF de Sport

voie

TZR POSTE FIXECONGES

Par. - Form. - AutreDISPO

CONTRACTUELPROF de Sport

Hors Classe

CE Classe Ex. VACATAIREPROF de Sport

Stagiaire

SIT. PARTICULIERE

fixe : mobile : 0

PROF de SP. STAGIAIRE

PROFSTAGIAIRE

adresse établissement

ECHELON ou Groupe pour les

retraités

SITUATION ADMINISTRATIVE

J'accepte de fournir au SNEP les informations nécessaires me concernant et l'autorise à faire figurer cesinformations dans des fichiers et des traitements informatisés dans les conditions fixées par les articles 26 et 27 dela loi du 6/01/78. Cette autorisation est révocable par moi-même dans les mêmes conditions que le droit d'accèsen m'adressant au : SNEP - Service Informatique, 76 rue des Rondeaux 75020 PARIS

Mois du 1er prélèvement :

Catég/Echelon

Prélèvement(s) automatique(s)Ma cotisation sera renouvelée d'année en année

Stag CAPEPS ext

Stag AGREG ext

AGREGESTAGIAIRE

TPS Partiel :heures ou %

Je ne souhaite pas recevoir les hors série "Contre Pied" en version papier, mais être averti de leur parution à l'adresse électronique ci-dessus, pour les télécharger sur le site du SNEP.

JE CHOISIS DE PAYER COTISATIONS SNEP 2012 - 2013 Collègue exerçant en DOM, TOM : tarifs publiés localement incluant le supplément avion

Je ne souhaite pas recevoir le bulletin syndical en version papier, mais être averti de sa parution à l'adresse électronique ci-dessus, pour le télécharger sur le site du SNEP.

Grpe et Cotis 5

AUTRES SITUATIONS

Cotisations Retraités et Contrats Locaux HDFMontant du

traitement ou de la pension

mensuelle

Inférieur à 1000

entre 1001 et1300

entre 1301 et1550

entre 1551 et1800

supérieur à 2900

Attention : Les prélèvements se font le 5 du mois etle dernier le 5 juin

Je joins un RIB et l'autorisation ci-dessous

entre 2501 et2700

entre 2701 et2900

entre 1801 et 2050

entre 2051 et2300

entre 2301 et2500

66% de la cotisation sont déductibles des impôts, sauf frais réel

date signature

SYNDICALISATION :Au 18 mars 2012 = 1.135 syndiqué(e)s (mais il y a eu l’effet « mères de 3 enfants »)et 114 non re-syndiqué(e)s.Au 18 mars 2013 = 1.115 syndiqué(e)s et 131 non re-syndiqué(e)s,52 nouveaux syndiqué(e)s et sur 40 nouveaux retraité(e)s sollicité(e)s = 25 syndiqué(e)s (62,5%).

DÉPARTS À LA RETRAITEEn 2010-2011 = 1.065En 2011-2012 = 655 Louise GAVARY

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