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Pauvres, mais honnêtes, nous paraissons quand nous pouvons, et notamment le jeudi 14 septembre 2017 Année 2016 – numéro 36 Sommaire Brésil / Afrique 75% des esclaves emmenés au Brésil étaient Bantus… page 1 Togo Faure Gnassingbé face à son peuple… page 3 RDC Si tu veux qu'une initiative ne soit pas réalisée, crée une Commission. Si tu tiens à bloquer la réalisation d'une initiative, organise un Dialogue… page 6 Deux lettres du secteur minier… page 8 COMMUNIQUE DE PRESSE N°018/ASADHO/2017 « L’ASADHO dénonce l’enlèvement et la détention illégale du Lieutenant Général SIKATENDA SHABANI à la DEMIAP »… page 15 PUB ! …page 18

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Pauvres, mais honnêtes, nous paraissons quand nous pouvons, et notamment le jeudi 14 septembre 2017

Année 2016 – numéro 36

SommaireBrésil / Afrique

75% des esclaves emmenés au Brésil étaient Bantus… page 1Togo

Faure Gnassingbé face à son peuple… page 3RDC

Si tu veux qu'une initiative ne soit pas réalisée, crée une Commission. Si tu tiens à bloquer laréalisation d'une initiative, organise un Dialogue… page 6

Deux lettres du secteur minier… page 8COMMUNIQUE DE PRESSE N°018/ASADHO/2017

« L’ASADHO dénonce l’enlèvement et la détention illégale du Lieutenant GénéralSIKATENDA SHABANI à la DEMIAP »… page 15

PUB ! …page 18

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Brésil / Afrique

75% des esclaves emmenés au Brésil étaient Bantus1

La conseillère technique en Langues Africaines du Musée de la Langue Portugaise àSão Paulo, Yeda Pessoa de Castro a fait ressortir dans une enquête récente que parmi les quatremillions d’individus emmenés de l’Afrique Subsaharienne pour le travail esclave au Brésil,75% étaient originaires du monde linguistique bantou, c’est-à-dire des territoires situésactuellement en Angola et dans les deux Congos.

Ce contingent bantou, (dont la graphie originale est bantu) qui était de cette ampleurdans la ville de Bahia du 17ème siècle, a selon le chercheur amené le Père Dias à écrire "A arteda língua de Angola" (L’art de la langue d’Angola) une grammaire publiée en 1687 à Lisbonnepour instruire les jésuites et faciliter le travail de catéchisme des "25 milles éthiopiens" africains.

La même situation s’est développée selon Yeda Pessoa de Castro dans d’autres régionsde l’époque comme Palmares, où le développement d’un parler de base Congo-Angola est àl’origine de la création de divers toponymes, parmi lesquels ganga zumba, zumbi, dandara,osengo et andalaquituxe.

Pour la conseillère, les apports bantus, comme senzala, mucama et quilombo sontassociés au régime de l’esclavage et en même temps intégrés au système linguistique duPortugais, en formant des dérivés à partir d’une même racine bantu, à l’exemple deesmolambado, dengoso, sambista, xingamento, mangação, molequeira et caçulinha. "Laconstatation de ce fait démontre l’antériorité de la présence bantu et l’amplitude atteinte parsa distribution humaine sur le territoire colonial brésilien, avant d’autres peuples négro-africains également en esclavage", souligne-telle.

Dans certains cas, dit-elle, le mot bantu va jusqu’à remplacer celui de sens équivalenten Portugais. "Par exemple, l’usage de corcunda pour giba, moringa pour bilha, xingar pour

1 Repris à Afrik’com, mardi 12 septembre 2017 Source : Jornal de Angola, Traduit du Portugais par Guy EverardMbarga, pour l'autre afrik

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insultar, cochilar pour dormitar, caçula pour benjamim, bunda pour nádegas, marimbondopour vespa, carimbo pour sinete et cachaça pour aguardente".

Du point de vue de la religion, Yeda Pessoa de Castro affirme que les dénominationscandomblé, macumba et catimbó sont également d’origine Bantu et représentent probablementles plus anciennes manifestations de religiosités afro-brésiliennes nées pendant l’esclavage, eten conséquence du contact d’orientations religieuses amérindiennes et africaines avec lecatholicisme aux débuts de la colonisation.

Yeda Pessoa de Castro

"Ce sont des marques lexicales porteuses d’éléments culturels partagés par toute lasociété brésilienne et qui démontrent la participation historique de la langue dans laconstruction du portugais brésilien et la force de son influence sur l’identité brésilienne, dumoment que la langue naturelle d’un peuple renforce l’espace de l’identité comme instrumentde circulation d’idées et d’information", souligne-t-elle.

La femme africaine, selon Yeda Pessoa de Castro est la base de tout cet engrenageculturel, car sa participation effective à la vie quotidienne du colonisateur, qu’elle servaitcomme mucama (domestique) et de babá (nounou), lui permettait de participer socio-linguistiquement à deux sociétés différenciées et de les influencer comme une sorte de porte-parole entre la casa-grande (la maison des maîtres) et la senzala (habitation des esclaves).

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Togo :

Manifestants à Lomé

Faure Gnassingbé face à son peuple

La tension politique est maximale à Lomé, capitale du Togo, après les manifestationsmassives qui ont eu lieu mercredi 6 et jeudi 7 septembre 2017, à l’appel de la coalition deplusieurs organisations d’opposition qui réclament une alternance politique. Le peuple estdescendu dans la rue, une véritable marée humaine face à laquelle le président ne peut resterimmobile.

Le calme avant la tempête ? Après les mobilisations monstres de la semaine, c’est unsamedi et dimanche paisibles qu’ont vécus les habitants de Lomé, qui ont pu retrouver leursoccupations dominicales habituelles, loisirs et cultes. Pour autant le message envoyé auprésident togolais est clair : le peuple compte sur des réformes institutionnelles concrètes, etl’engagement d’un véritable processus démocratique, qui pourrait conduire à l’alternance. –

Incrédules face à une véritable volonté de faire bouger les choses de la part d’un pouvoirqui apparaît à bout de souffle, plusieurs leaders de l’opposition togolaise ont déclaré dimanchene « rien attendre » de la réforme constitutionnelle annoncée par le gouvernement avant mêmeles manifestations massives de la dernière semaine.

Eric Dupuy, porte-parole de la coalition de cinq partis d’opposition Cap 2015 – une desorganisatrices des manifestations de mercredi et jeudi – a qualifié cette réforme de « dilatoire ».« Nous n’attendons rien de cela », a-t-il répété à l’hebdomadaire Jeune Afrique.

Il faut rappeler que le président du Togo, Faure Gnassingbé, a succédé il y a 12 ans àson père, le général Gnassingbé Eyadéma qui dirigeait ce pays depuis presque 40 ans, aprèsavoir pris le pouvoir lors d’un coup d’Etat militaire, bénéficiant, en pleine guerre froide, de labénédiction de la France, ancienne puissance coloniale.

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L’un des objectifs de l’opposition togolaise est de voir inscrire dans la Constitution unelimitation des mandats présidentiels à deux, couvrant donc 10 ans au maximum. Si une telledisposition était prise, l’actuel président, déjà réélu à deux reprises, ne pourrait plus sereprésenter.

Telle n’est évidemment pas l’analyse des soutiens de Faure Gnassingbé, pour lesquelscette modification constitutionnelle ne saurait avoir valeur rétroactive, et laisserait donc à leurchampion la possibilité de se faire encore réélire deux fois, donc de rester, potentiellement, 25années au pouvoir.

Le communiqué du gouvernement publié mardi 5 septembre, avant même lesmanifestations de masse qui se sont déroulées depuis, annonçait la présentation à l’Assembléenationale de réformes constitutionnelles concernant la « limitation des mandats et le mode descrutin » : mais le peuple togolais ne semble pas vouloir se contenter d’une réforme ambiguëet incomplète. Pour les manifestants, le mandat en cours doit être le dernier pour FaureGnassingbé, et il devra laisser sa place dès 2020... sinon avant, car la colère gronde !

En tout état de cause, la pression est maximale autour de la réunion de l’Assembléenationale, ce mardi 12 septembre, au cours de laquelle 3 articles de la constitution pourraientêtre réformés. L’opposition a probablement intérêt à accepter les modifications envisagées, quisont un premier pas vers la satisfaction de ses autres attentes : la réforme de la composition dela CENI, aujourd’hui trop politique, et la révision du découpage électoral... Avant l’organisationd’élections municipales.

Toujours est-il que le précédent burkinabè est dans tous les esprits. Le peuple togolaisest un peuple pacifique, il ne souhaite pas le bain de sang. Mais il a pris cette semaine une pleineconscience de sa force, et n’entend pas brader sa souveraineté. Il revient au PrésidentGnassingbé de tenir compte de ce nouveau contexte politique sans chercher à biaiser. Faute dequoi il pourrait bien connaître le même sort que le Président burkinabè Blaise Compaoré,exfiltré en urgence vers la Côte d’ivoire, pour échapper à un destin plus funeste.

Revoilà la théorie des dominos…Pratiquement à chaque fois que pointe à l’horizon une tentative d’un « Président à

réélection automatique » pour se faire réélire dans un pays africain, on assiste à une sorte decongrès mondial des disciples africains ou africanistes de Neostradamus, sur le thème des« dominos ». Et chacun invoque, en faveur de sa théorie et de ses espoirs, la loi des séries.

Autant le dire tout de suite, la soi-disant loi des séries de malheurs ou de bonheurs estun pur produit de notre imagination. Par contre, l'accumulation de coïncidences obéit à des lois,bien véritables cette fois, du hasard. Eh oui, bien que le hasard semble échapper à touterationalité - c'est même sa nature - il peut être mis en équations. Et celles-ci peuvent servir àdémasquer ce que l'on nomme la loi des séries.

Car effectivement, tout le monde sait qu'«un malheur n'arrive jamais seul» ou que«jamais deux sans trois». Tout le monde a vécu ces moments où des événements totalementimprobables s'enchaînent, des rencontres, des contrariétés ou même parfois des bonnesnouvelles qui nous donnent l'impression que cela est régi par une «loi des séries».

Mais il y a là plus de psychologie que de science. De tout temps, l'homme a dû, poursurvivre, apprendre à décoder son environnement, à classer et mesurer les choses qu'il voyait ;à connaître le timing des événements, la fréquence avec laquelle ils se produisent. D'oùl'importance que prennent à nos yeux des événements sortant de la norme.

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Il faut donc d'autres outils pour mieux les appréhender. Les mathématiques, qui sepréoccupent beaucoup du hasard (un mot qui vient de l'arabe et qui signifie jeu de dés),possèdent quelques-uns de ces outils. Ainsi en est-il des probabilités, capables de quantifier lesphénomènes aléatoires. Les probabilités sont, semble-t-il, nées au milieu du XVIIe siècle.Blaise Pascal et Pierre de Fermat ont à cette époque échangé des lettres et des martingales pourtenter de résoudre des problèmes de jeux de dés. Depuis, la science des probabilités1 s'estconsidérablement développée.

Encore faudrait-il, pour appliquer une « loi des séries », s’il y en avait une, que la sériesoit une réalité. Pour qu’une « théorie des dominos » soit possible, il faut que tous les élémentsde la série soient des dominos et qu’ils soient alignés de manière à se faire tomber. Mais dansles pronostics touchant les élections africaines, l’on met en avant deux séries différentes.

Les afroptimistes alignent des faits comme l’échec de Wade à obtenir un 3° mandat, leretrait de Bony Yaye, la chute de Compaoré, les élections sans violences excessives en RCA etau Burkina Faso, l’annulation des élections au Kenya, le départ annoncé de dos Santos et fontbien sûr référence au trio classique (Sénégal, Tanzanie, Ghana) des élections correctes et endéduisent que les dictatures sont en train de tomber….

Las afropessimistes énumèrent au contraire la belle santé de certaines « dynasties deprésidents », comme les Bongo ou – jusqu’à récemment- les Gnassinbe ou les Kenyatta, larésistance de « vieux crocodiles » comme Biya, Obiang Ngema ou Idriss Deby, les « révisionsconstitutionnelles sur mesure de Sassou Nguesso ou Paul Kagame, le coup d’état impudent deNkurunziza… et en concluent que les « hommes forts » ont encore de beaux jours devant eux.

On aurait tort d’attendre un changement, auquel on aspire, d’une quelconque « loi desséries » ; d’un coup de chance, de la volonté de Dieu ou de celle du Destin.

Toute victoire sans combat est une illusion.

1 Qu'est-ce qu'une probabilité ? C'est un nombre, compris entre 0 et 1, que l'on attribue à un événement susceptible de seproduire en fonction des informations que l'on possède sur lui. La valeur 0 est celle que l'on attribue à un événement que l'onestime impossible, la valeur 1 à un événement qu'on estime certain de se produire. Ainsi, en théorie, il y a une chance sur deuxd'avoir un garçon ou une fille. La probabilité est de 0,5. De même pour le lancer d'une pièce, chacune des deux faces ayant lamême chance d'apparaître. Mais cela ne veut pas dire qu'une famille ne pourra pas avoir six garçons ou que l'on ne pourra pasvoir sortir dix fois de suite la face pile d'une pièce non truquée. Les lois du hasard nous disent simplement que la probabilitéd'avoir six garçons et aucune fille est d'une chance sur 64 (0,0156), une telle famille sera donc plus rare que les autres1, et quecelle de voir sortir la même face de la pièce dix fois de suite est de 1 chance sur 1 024 (0,001)

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RDC

Si tu veux qu'une initiative ne soit pas réalisée, crée une Commission. Situ tiens à bloquer la réalisation d'une initiative, organise un Dialogue

Joseph Kabila a eu des entretiens en tête-à-tête avec Denis Sassou N’Guesso. Depuis,certaines indiscrétions font état d’un probable dialogue entre Congolais en gestation, qui setiendrait à Brazzaville, sous la facilitation de Denis Sassou Nguesso, président de laRépublique du Congo. Des contacts seraient déjà entrepris au niveau de la classe politique,mais le tout dépend de la position du Rassemblement des forces politiques et socialesacquises au changement. Le « oui » de cette méga plateforme de l’Opposition est la clé quiouvrira la serrure de ces pourparlers dont l’objectif est de se mettre autour d’une table pourtraverser la date du 31 décembre 2017 sans turbulences, d’autant plus que les élections,selon le président de la Ceni, Corneille Nangaa, ne sont pas possibles, sur le plan technique,d’être organisées à cette date.

Les mêmes indiscrétions précisent que chaque composante aura six délégués àBrazzaville. Il s’agit de la Majorité présidentielle, l’Opposition signataire et leRassemblement. Le Front pour le Respect de la Constitution et la Société civile aurontchacun quatre délégués, alors que deux évêques de la Conférence épiscopale nationale duCongo (Cenco) sont également prévus dans cette rencontre. Au total, 28 délégués pourtenter de mettre fin à la crise qui ronge dangereusement la RDC.

Cela pourrait être une des raisons pour laquelle le président de la République JosephKabila a effectué, jeudi 7 septembre 2017, une visite de travail de quelques heures àBrazzaville. Denis Sassou Nguesso a tout intérêt a parrainé ces assises car, quand ça brûleen République démocratique du Congo, le Congo Brazza est la première victime.

Mais on se rappellera que Félix Tshisekedi, soutenu par plusieurs cadres duRassemblement, avait déclaré qu’il n’est pas demandeur d’un poste quelconque, et qu’iln’est partant pour un autre dialogue. Pour le Rassemblement, seul l’application de l’accord

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de la Cenco compte. Donc, les élections au plus tard le 31 décembre. Au cas contraire, unetransition de quelques mois sans Joseph Kabila.

Or, si le Rassemblement n’est pas partie prenante à ce dialogue, ce dernier n’auraaucun sens, car la crise persistera. Sassou devra faire preuve d’une très haute diplomatiepour convaincre Limete à traverser le fleuve. Et si tout marche comme souhaité, les joursde Tshibala sont comptés.

(Avant de pouvoir tenir des élections qui aient la moindre chance de respecter lavolonté des électeurs il faut : recenser la population, jeter Kabila aux crocodiles, recenserVRAIMENT les électeurs, mettre en place une CENI et une Justice auxquelles on puisse sefier… Cela ne se fera pas sans casse, mais c’est cela qui compte, et non la date des élections! Il est essentiel de garder en mémoire que la RDC vit toujours sous un régime illégitime,depuis les élections de 2011. Il faut rappeler que les élections de novembre-décembre 20111

ont donné des résultats qu'une personne avisée, réfléchie, d’esprit libre et critique devraitconsidérer comme nuls, donc sans gagnant. La suite aurait dû être l'annulation pure etsimple, des enquêtes sérieuses pour déterminer les causes et origines des irrégularités, qu’onpunisse les responsables, qu’on les écarte définitivement de toute responsabilité électoraleet qu’on en tire les conséquences quant aux futures élections. Il aurait dû y avoir uneprotestation générale des démocrates de tous les partis, car un démocrate ne saurait accepterque son candidat gagne par la fraude, la corruption et le mensonge. Au lieu de quoi on n’aassisté qu’à des élucubrations pour défendre la victoire « officielle » de JKK, et à d’autresélucubrations pour défendre celle, tout aussi hypothétique, de Tshisekedi.

Les élections de 2011 avaient été organisées, tout comme celles de 2006, en faisantvoter un « corps électoral inconnu », faute de recensement préalable de la population. Cefait à lui seul suffirait à en « plomber » gravement la crédibilité. Elles ont, par-dessus lemarché, été entachées de fraudes et de manipulations à un point tel qu’elles ont donné desrésultats qui, en réalité, sont encore inconnus. Toute autorité prétendue ne relève plus quede la force, de l’intimidation, d’un coup d’état de fait. Le principal ressort de ce coup d’étatconsiste à progresser, comme si de rien n’était, dans les tâches qui suivent normalement uneélection et à mettre le pays et le monde devant le fait accompli. En d’autres termes, il y a enRDC un Président, des ministres, des autorités DE FAIT. Il n’y en a plus aucune qui puisselégitimement se dire « autorité de droit ».Pourquoi se soucie-t-on tant de savoir si la fin du « mandat » du « Président » Kabila seraitconforme à la Constitution, alors que la Constitution a été non pas violée, mais chiffonnée,jetée à terre et foulée aux pieds pour le maintenir au pouvoir en 2011 après des électionsNULLES .. La réalité, c’est que l’usurpateur doit s’en aller. Si l’on a l’occasion de le fairepartir « en douceur » en lui accordant un délai jusqu’en décembre pour faire ses malles, tantmieux. Sinon, qu’il subisse la violence qu’il a déjà infligée à tant d’autres ! NdlR)

1 Les fraudes les plus importantes ayant eu lieu au niveau des centres de compilation, on ne pourrait se rapprocherde la « vérité des urnes » qu’en se référant aux PV des bureaux de vote, dernière opération publique et vérifiéepar des témoins. Les chiffres de la CENI ne s’accompagnaient pas de ces PV, les chiffres publiés par l’UDPS, nonplus. L’Eglise n’a jamais publié les résultats partiels constatés par ses observateurs malgré cette déclaration duCardinal Laurent Monsengwo, archevêque de Kinshasa : « Les résultats publiés ne sont conformes ni à la justiceni à la vérité “. On n’a donc que des résultats dont la crédibilité est nulle. Les législatives ont été dignes de laprésidentielle, sinon pires. Mais la CSJ a entériné les résultats de la présidentielle et des législatives. Le tempss’est écoulé, les résultats des élections demeureront à jamais inconnus. C’est d’autant plus certain que la CENI afait incinérer tous les documents relatifs aux élections de 2006 et 2011 en octobre 2014, soit, en ce qui concerneles plus récents, après un délai de trois ans seulement, anormalement court pour ce genre d’affaires

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Deux lettres du secteur minier

Il y a, entre le secteur minier, et l’Etat, un contentieux qui fait couler beaucoupd’encre et qui est relatif à l’application de la TVA

C’est à ce sujet que sont relatives les deux lettres de la Chambre des Mines que nousreproduisons ci-après

La première lettre, "fort molle", est signée par Simon Tuma-Waku et devant laréaction profondément choquée des plus importants membres de la Chambre des Mines(CDM), le président de la FEC Albert Yuma a dû monter en ligne et hausser le ton pourconserver sa crédibilité déjà ébranlée depuis longtemps par sa double casquette deserviteur de l'Etat en la représentant comme PDT du CA de la Gecamines et PDT de laFEC ou il représente le secteur privé ...

PS: La dette de l'Etat vis à vis de la profession minière sur la TVA est passée en quelquesmois de 700 mois de USD a 1.2 milliard de USD__._,_.___

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FEG

Fédêration desEntreprises du Congo

La Chombre des Mines

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A Son Ëxcellence

Monsieur le Ministre des [\4ines

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'SffiCEP?6Oru CO!.'RRIER

u-rA.ï'Ë: 3 1 e{}HËuËËH?

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concerne : Demande-pat llGouvernement dq lêJepublrgue=DémotratioujjLs§lgq.leJêssion dedevises étranEàres rapatriéqs dans "lgs comptes bancaires desJrIÉrateurs miniers.",plgvenant durapatriemênt des 40% des recetles dês ventes

L'industrie minière de Ia RDC voudrait prendie note et partager ses avis et considérations par rapBort à laréunion convoquee par le lv'linistre rtres l\lines et ienue en date du 22 août 2017 entre la Chambre desMines et la delégation di.r Gouvernement représenré par leurs Excellences Mes:ieurs le Ministre desMines, le Ministre d'Etat en charge du Pian, le tVlinistre des Finances, le Ministre cu portefeuille, lel\4inistre Délégue près le Premier lvlinistre, airisi que le Gouvernerir de la Banque Centrale êt l'Assistantdu Directeur du Cablnet du Chef de l'ttat.

Au cours de cette réunion, la dernande du Gouvernement a consisté à obtenir de l'industrie une cesslonà la Banque Centrale, contre tes {rancs congolais, des devises étrangères rapatriées pàr l'indusirieconforrnément aux exigences du Code Minier.

D'entree de jeu, la Chambre de Mines a fait large diffusion dudit nresxge à tous ses membres q.ri se sontaussitôt réunis en comrnission de travail et ont exêrriné la problematique posée par le Gouvernement.Après récoite des avis et considérations des opei'aieur's miniers, les options suivantes ont été dégagees I

En évaluant les demandes du Gouvernement, les opér'ateurs miniers suggerent que le Gouvernem€ntprenne en considération les eléments ci-après :

1. Droits et obligetions de l'Opérateur Minûer concernant le rapatriement de 40% (quarante pour cent)des recettes d'exportation.

Tous les opérateurs miniers font rapat ier une partie de leurs !.ecettes des ventes de leursproductions pour faire face à ieurs besoins lccaux.

Les 40% des recettes rapatriées par l'lndustrie Minière sont tnjectées dans l'éconornie de la RDC,pour les payements suivants :

Kinshasa .10. Avenue des Avialeurs - Commune o€ iâ ,ionbe / Kinshasa - Repuhlique oérnocrâtique du Congo8.P.7247 Kin 1 - Tétéphone : (+243) gt A4g gS 0§ - E mail : [email protected]

LubLrrnbasnr - Ksangani - Bukavu -M3ancak3 - Mâtadi " Kana;rga - Mbu;i-ÀIayi - Kikwit-Gorxa- ftndu

IDENT. NAT. A 16217 C

Kinshâsa,,. I I 4filli :nlT

. tRo**rr/r/.ay',au* eomitaqor.a »

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Au Trésor public sous fornre de droits, taxes et autres perceptions. ll serait dès lorsirnportant de se rassurer que ces fonds participent à constituer les réserves en devisesétrangères.Aux fournisseurs locaux de l'industrie minière (y compris les entreprises publiques), qui

ont également besoin de devises dans le cadre de leurs activités dont les importations"Aux employés

2. Convention entre la BCC et les miniers

L'industrie minière demeure totalement engagée à travailler en étroite collaboration avec la RDC, sonGouvernement, ses autorités et son peuple pour créer de la valeur à partir de ses richesses minérales,et ce dans l'intérêt de toutes les parties prenantes

Pour atteindre les mêmes résuttats qu'à la signature d'une convention des cessions de devises encontrepartie des francs congolals, l'lndustrie Minière propose une approche fiscale et économiqueplus générale, pour apporter une solution dr:rable aux défis actuels du pays.

Ainsi, les opérateurs miniers proposent qu'ii soit envisagé que tous les flux à l'endroit duGouvernement et des services lui affiliés soient fait en dollars américains. L'industrie minièrepropose aussi que cette mesure soit d'application le plus tôt possible et qu'il soit convenu d'enévaluer les résultats dans un temps raisonnable.Cette première mesure représente 37% des recettes rapatriées ;

Les payements de la TVA et des impÔts et taxes des sous-traitants miniers doit se faire en dollars,ce qui donnerait 15% additionnel des recettes rapatriées;

Pour leurs besoins mensuels en francs congolais, les miniers doivent privilégier l'adjudication avecla banque centrale enfin de céder leurs devises à ce dernier. Ceci peut être garanti par uneinstruction dans ce sens venant de la banque centrale. Ce qui entrainerait une quotitéadditionnelle des devises dans le trésor public.

En appliquant les trois mesures susmentionnées, plus de 50% des devises provenant des recettesrapatriées seront captées par le trÉsor public et pourront donc contribuer à l'amélioration de la

couverture en devises de la Banque Centrale, é la stabilité et l'utilisatisn du Franc Congolais

La chambre des mines prûpose qu'une évaluation de l'application de ces trois mesures après trois moisafin d'envisager le cas échéant d'autres mesures si le résultat escompté n'est pas atteinl.

Veuillez agréer, Excellence Monsieur le Ministre, l'expression de notre considération distinguée

1,

2.

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1ASADHO B.P.16737 KINSHASA 1 R.D. Congo

Association Africaine de Défense des Droits de l’Homme African Association for the Defence of Human Rights

COMMUNIQUE DE PRESSE N°018/ASADHO/2017

« L’ASADHO dénonce l’enlèvement et la détention illégale du Lieutenant Général

SIKATENDA SHABANI à la DEMIAP »

L’Association Africaine de défense des Droits de l’Homme, ASADHO en sigle,

est vivement préoccupée par l’enlèvement et la détention illégale du Lieutenant

Général SIKATENDA SHABANI retraité des Forces Armées de la République

Démocratique du Congo (FARDC).

En effet, Monsieur SIKATENDA SHABANI est un ancien compagnon de lutte

du feu Président Laurent Désiré KABILA. Membre de l’Alliance des Forces

Démocratiques pour la Libération du Congo (AFDL), il a occupé plusieurs

fonctions dont celles de commandant de la 1ère

région militaire, Responsable de

la Détection Militaire des Activités anti Patrie (DEMIAP), de l’Agence

Nationale de Renseignements/Goma (ANR), Direction Générale de

Migration/Goma (DGM), Inspecteur Général des FARDC jusqu’à sa mise en

retraite en 2013.

En date du 23 Aout 2017, il a été enlevé de sa ferme à Kalemie par les agents de

la DEMIAP pour être conduit à Lubumbashi où il a été placé sous haute

surveillance par les éléments des FARDC. Il sera conduit à Kinshasa, au cachot

de la DEMIAP où il est détenu jusqu’à ce jour, privé de tout droit de visite des

membres de sa famille et de son avocat.

L’ASADHO relève que l’arrestation et la détention opérées sans mandat sont

illégales et constituent des violations graves des droits fondamentaux des

1* OMCT/SOS Torture. ASADHO – Bureau National : 44 A, avenue du Livre, en face de l’ONU/SIDA, Commune de Gombe, Kinshasa /Gombe, Local 2, RD. Congo E-mail : [email protected] Tél. (00243) 81 17 29 908 Site web : http:/www.asadho-rdc.net

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citoyens garantis par la Constitution2 et les conventions internationales ratifiées

par notre pays.

Face à ce qui précède, elle recommande :

Au Président de la République de:

- Instruire la mise en liberté du Lieutenant général SIKATENDA

SHABANI, détenu illégalement au cachot de la DEMIAP ou ordonner le

transfert de son dossier devant les juridictions compétentes ;

- Veiller à ce que les agents des services de sécurité ne soient pas

instrumentalisés par des hommes politiques.

Au responsable de la DEMIAP de :

- Ouvrir des poursuites disciplinaires contre les agents impliqués dans ce

dossier.

Fait à Kinshasa, le 12/09/2017

Pour toute information, contactez :

Maître Jean Claude KATENDE : Président National

Téléphone : + 243 81 17 29 908.

2 Article 18 dispose que : « Toute personne arrêtée doit être immédiatement informée des motifs de son arrestation et de toute accusation

portée contre elle et ce, dans la langue qu'elle comprend. Elle doit être immédiatement informée de ses droits. La personne gardée à vue a le droit d'entrer immédiatement en contact avec sa famille ou avec son conseil. La garde à vue ne peut excéder quarante-huit heures. A

l'expiration de ce délai, la personne gardée à vue doit être relâchée ou mise à la disposition de l'autorité judiciaire compétente. Tout détenu

doit bénéficier d'un traitement qui préserve sa vie, sa santé physique et mentale ainsi que sa dignité »

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PUB !"IL VA DE SOI QUE CONGOFORUM CONTINUERA A EXISTER"

C’est peut-être ce que vous pensez, mais rien n’est moins vrai. Si, depuis 2005 – douze ans déjà !- nousanimons le site CongoForum, c’est EXCLUSIVEMENT grâce à l’engagement d’un petit grouperestreint de volontaires, bénévoles de notre a.s.b.l. CongoForum.

C’est à leur travail enthousiaste et inlassable que vous devez de pouvoir, via CongoForum, compter surune information convenable concernant le RDCongo et tout ce qui s’y passe. Le Congo, à notre avis,mériterait plus d‘attention (et pas seulement à coup de « mauvaises nouvelles ») et nous aimerions donccontribuer à établir un climat qui permette entre Belges et Congolais plus de rapprochements,d’échanges et de collaboration.

Bien des „fans“ du Congo, de provenances très diverses, nous apprécient depuis longtemps et font laréputation de notre site, qui propose une telle masse d’information et de documentation. Chercheurs,personnel des ONG, étudiants, journalistes, hommes d‘affaires, diplomates, personnes nées au Congo ettant et tant d’autres…Trouvez-vous important que CongoForum continue à exister ?Voulez-vous nous aider à le rendre possible?Vous pouvez le faire :En nous soutenant par des dons / périodiques/ mensuels/ annuels au compte BE53 7380 1810 3353 del’a.s.b.l. CongoForum. Veuillez mentionner ‚don au profit de l‘Asbl CongoForum'. Nous ne pouvonspas vous délivrer d’attestation fiscale mais nous ne vous en serons pas moins reconnaissantes pour toutsoutien, si minime soit-il. Ne sous-estimez pas la valeur de tels dons: à nos yeux, ils font toute ladifférence.

Connaissez-vous peut-être d’autres gens qui voudraient nous soutenir?Faites-le leur savoir car les petits ruisseaux font les grandes rivières, tout fait farine au bon moulin etcela nous aidera à poursuivre notre projetPeut-être pouvez-vous nous faire des suggestions quant à:- des rédacteurs supplémentaires (m/v), les gens à la plume agile sont toujours très bienvenus;- vous pouvez connaître des webdesigners ou des bureaux de webdesign qui pourraient nous aider (!)- vous pouvez connaître des entreprises qi seraient disposés à être nos sponsors- et vous avez sans doute encore plein d’autres bonnes idées. S’il vous plaît, ne nous laissez pas mouriridiots ! Dites-les nous !

Un grand merci de la part de toute l’équipe de CongoForum!Des questions ? Posez-les par courriel à notre Administrateur et Trésorier Klaas [email protected]

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LE CONGO DANS LES ANNÉES 1926-1936

En 1926, Roger Casterman est engagé comme topographe au Congo. Pendant dix ans, à travers sa passion pour le dessin, il témoigne de la vie de tous les jours des colons ou de la population indigène. Au fil des caricatures, aquarelles, photographies et notes, le livre Roger Casterman, topographe au Congo. 1926-1936 est un portrait de l'Afrique coloniale ainsi qu'une chronique intime d'un jeune père de famille.

PROGRAMME

16:00 Bienvenue par Marleen Wynants & Goedele Nuyttens (Crosstalks)16:10 Avant-propos par Jean Paul Van Bendegem (Président de la Chaire

Casterman-Hamers)16:20 Introduction par Françoise Hamers16:30 Présentation par François Ryckmans (RTBF) 16:50 Conversation avec François Ryckmans (RTBF) et Hugo Gevaerts

(Kisangani vzw)17:30 Réception

INSCRIPTION : par email → [email protected]É-COMMANDE DU LIVRE : jusqu’au 23 septembre → 20 € (livres en pré-commande disponibles lors de l’événement du 23 septembre)

Samedi 23 Septembre 2017Kuumba • Chaussée de Wavre 78 • 1050 Bruxelles

Éditions Versant Sud • ISBN : 978-2-930358-86-4 184 pages • 19 x 24,5 cm • Couverture cartonnée • 25 €