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Projet de reconstruction du complexe Turcot Étude d’impact sur l’environnement Rapport principal ANNEXE B : SYNTHÈSE DE L’ÉTUDE DE POTENTIEL ARCHÉOLOGIQUE

ANNEXE B : SYNTHÈSE DE L’ÉTUDE DE … · d'environ 45-46 m entre les rues Peel et Atwater, d'où elle se prolonge vers le sud-ouest. ... eaux du printemps, le rivage de ce lac

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  • Projet de reconstruction du complexe Turcot tude dimpact sur lenvironnement Rapport principal

    ANNEXE B : SYNTHSE DE LTUDE DE POTENTIEL ARCHOLOGIQUE

  • Ramnagement du complexe Turcot

    tude de potentiel archologique

    Texte synthse*

    * Toute reproduction est permise en mentionnant les

    sources et les auteurs. Aucune modification du texte

    nest autorise sans lapprobation des auteurs. 1. Introduction

    Le ministre des Transports du Qubec projette le ramnagement de lchangeur Turcot, la jonction des autoroutes 15, 20 et 720 (plan 1). Le projet du complexe Turcot couvre une distance de prs de 9 kilomtres et inclut les changeurs AngrignonMontral-Ouest/de la Vrendrye et Turcot.

    Une revue de littrature a t ralise pralablement ltude de potentiel archologique (phase 1 : Ethnoscop 2007). Celle-ci portait sur les donnes archologiques et historiques de lle de Montral en relation avec la zone dtude. Les rsultats de ce travail ont permis de statuer sur la pertinence de raliser une tude de potentiel archologique historique et prhistorique (phase 2 : Ethnoscop 2008). Le prsent texte est une version abrge de ltude de potentiel archologique (Ethnoscop 2008).

    2. Zone dtude

    La zone dtude recoupe partiellement cinq arrondissements de la ville de Montral et deux municipalits de lle de Montral :

    - arrondissement Cte-des-NeigesNotre-Dame-de-Grce; - arrondissement Verdun; - arrondissements Lachine et LaSalle; - municipalit de Westmount; - municipalit de Montral-Ouest; - arrondissement du Sud-Ouest.

    Le plan 2, en annexe, prsente la zone dtude dfinie pour les fins de ltude de potentiel archologique, dont le contour suit essentiellement les aires de ramnagement prvisibles en vue de la ralisation du projet du complexe Turcot.

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    3. Mthodologie 3.1 Archologie prhistorique La priode prhistorique correspond gnralement lpoque antrieure lapparition de documents crits. Pour le Qubec, elle fait rfrence aux populations amrindiennes qui ont prcd larrive des premiers Europens dans la valle du fleuve Saint-Laurent. Lidentification et la dlimitation des zones potentiel archologique prhistorique sappuie sur :

    - La collecte des donnes concernant lvolution du paysage naturel afin de mettre en contextes temporel et spatial la zone dtude. Cet exercice permet de connatre lhabitabilit de lespace vis et sa place dans un territoire plus vaste.

    - Llaboration dun cadre culturel qui sappuie sur les donnes anthropologiques et archologiques concernant les populations amrindiennes qui ont pu occuper la zone dtude.

    Ces deux tapes permettent dtablir une drivation archologique base sur la photo-interprtation. Les paramtres retenus partir de lanalyse du paysage (les formes du paysage servent circonscrire prcisment des espaces qui prsentent des qualits daccueil pour des populations humaines) et du cadre culturel servent dlimiter les zones potentiel archologique.

    3.2 Archologie historique Lvaluation du potentiel archologique de la priode historique comprend aussi deux tapes :

    - Lacquisition de donnes documentaires pertinentes provenant de documents historiques, iconographiques, cartographiques et archologiques.

    - Lanalyse de lvolution historico-spatiale de la zone dtude et la reprsentation cartographique. La numrisation et la superposition des plans anciens sur un fond de plan actuel permettent de procder une analyse polyphase de la zone dtude et de localiser prcisment les zones potentiel archologique de la priode historique.

    4. Cadre naturel et culturel de la priode prhistorique 4.1 Gomorphologie La zone d'tude (plans 1 et 2) est situe essentiellement dans le talweg sparant la colline de LaSalle, au sud, de la terrasse Sherbrooke. La colline de LaSalle correspond la butte situe dans le sud-ouest de l'le de Montral. Elle offre une surface bombe qui atteint une altitude moyenne entre 30 et 40 m, et son point culminant, situ dans l'axe du boulevard Angrignon, atteint 44 m. La terrasse Sherbrooke entoure le mont Royal, au nord, lest et

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    au sud. Dans le centre-ville, sa surface s'abaisse d'une dizaine de mtres et son talus s'adoucit. Ce talus redevient plus marqu et le replat regagne graduellement son altitude d'environ 45-46 m entre les rues Peel et Atwater, d'o elle se prolonge vers le sud-ouest. Sa rupture de pente correspond la falaise Saint-Jacques.

    La valle qui spare la colline de LaSalle et la terrasse Sherbrooke forme un court-circuit unissant en ligne droite l'embouchure de la Petite Rivire (la pointe Callire) un point situ en amont des rapides de Lachine, sur le fleuve Saint-Laurent, ce qui permet d'viter cet obstacle majeur. C'est cette mme valle qui est aujourd'hui occupe par le canal de Lachine et le complexe Turcot. Au cours des 10 derniers millnaires, le paysage de la zone d'tude a t fortement transform. D'abord compltement sous les eaux de la mer de Champlain et en son premier stade du lac Lampsilis, l'exondation de la plaine montralaise a fait apparatre le mont Royal et ses terrasses, puis la colline de LaSalle, crant une voie d'eau entre deux les. Ces les se sont relies ventuellement, mais la valle est reste occupe par un lac qui s'est finalement assch au cours de la priode historique suite au creusement du canal de Lachine. Aujourd'hui, la surface actuelle du sol du talweg dans la zone d'tude accuse une trs lgre pente, qui s'abaisse du sud-ouest vers le nord-est. Son lvation varie entre 21 m dans le secteur de l'changeur Saint-Pierre et 16 m certains endroits dans le quartier Cte-Saint-Paul.

    4.1.1 volution du paysage Il y a 8000 ans AA, la rive nord du lac pro-glaciaire Lampsilis, rsultant de la fonte de linlandsis laurentidien, atteignait le talus de la terrasse Sherbrooke. Ce plan deau stendait sur une largeur de 20 kilomtres, jusquaux plages de Saint-Constant et de Chambly. Vers 7000 ans AA, le sommet de la colline de LaSalle apparat, tout comme la pointe ouest de lle des Surs, lle sablonneuse de La Prairie et la pointe de Kanahwake.

    Vers 6000 ans AA, le niveau deau continue de baisser, et le lac Lampsilis est graduellement remplac par le lac la Loutre. cette poque, ce lac est de forme allonge sud-ouestnord-est et stend de part et dautre du talweg de ce qui va devenir, avant et aprs le creusement du canal de Lachine, la rivire Saint-Pierre. Au sud-ouest, il devait sarrter vis--vis de lavenue Westminster actuelle, et au nord-est, la rue de Courcelle, dans le prolongement sud du chemin Glen.

    De 5000 ans AA jusquau dbut du XIXe sicle, les dimensions du lac la Loutre se sont rduites graduellement pour former le lac Saint-Pierre de cette poque. La forme de ce lac est allonge, et va de la rue Schenker jusqu la rue Saint-Rmi. Au moment des hautes eaux du printemps, le rivage de ce lac est tout prs du pied du talus de la terrasse Sherbrooke, et couvre donc une bonne partie de la zone dtude. Des documents historiques rvlent que ce lac tait peu profond. Il tait en partie drain par la rivire Saint-Pierre, mais son talweg tait au centre dune valle marcageuse.

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    Pendant la priode prhistorique, lvolution du paysage naturel et, particulirement la prsence du lac la Loutre, rduisent les possibilits dune occupation humaine ancienne dans la zone dtude, en raison de son altitude peu leve. Mais il existe tout de mme certains milieux, en priphrie des terrains mal drains, qui ont pu tre favorables des tablissements humains.

    4.1.2 Contexte hydrographique L'hydrographie ancienne de la zone d'tude tant trs peu connue, cela ne permet pas de circonscrire avec prcision des zones potentiel archologique prhistorique dans la partie basse, au bas des talus (ce qui correspond la presque totalit de la zone d'tude). L'hydrographie de ce talweg a subi des modifications importantes au cours de l'Holocne et l'urbanisation en a effac presque toutes les traces visibles. Larchologie et les documents historiques permettent nanmoins de reconstituer quelque peu ce paysage ancien.

    Lac la Loutre / lac Saint-Pierre La plus vieille mention de ce lac date de 1660, alors quil est nomm lac aux Loutres mais, au cours des annes qui suivirent, les documents crits et cartographiques font rfrence au lac Saint-Pierre, et ce, jusqu' sa disparition complte dans le second quart du XIXe sicle.

    La dnomination lac la Loutre est ici associe une priode ancienne, vers 6000 ans AA et associe aussi une superficie plus vaste du lac, qui deviendra le lac Saint-Pierre vers 3000 ans AA. Cette utilisation du terme de lac la Loutre (lac Saint-Pierre) dans un contexte gographique ancien sert ici uniquement diffrencier deux pisodes hydrographiques successifs du mme plan d'eau.

    Rivire Saint-Pierre La rivire la dcharge du lac la Loutre tait connue, historiquement, sous le nom de rivire Saint-Pierre. Il semble qu' l'origine ce cours d'eau se jetait dans le Saint-Laurent, vis--vis de l'le des Surs, Verdun, mais que, ds le Rgime franais, des travaux de drivation entrepris par les Sulpiciens ont redirig son cours dans la Petite Rivire, qui se dcharge la pointe Callire, dans le Vieux-Montral. Il est possible qu'un cours naturel de cette rivire scoulant vers la pointe Callire, ait exist une certaine poque, en raison du peu de dnivel des terrains o les Sulpiciens ont creus leur canal de drivation. Ces terrains mal drains correspondent peu prs aux quartiers Sainte-Cungonde et Griffintown, rputs historiquement pour leur vulnrabilit aux inondations.

    Le creusement du canal de Lachine, au dbut des annes 1820, a assch en grande partie le lac la Loutre (lac Saint-Pierre). Celui-ci disparat rapidement en tant que plan d'eau, et fera place un terrain marcageux o coulait la rivire Saint-Pierre, qui y traait de petits mandres au pied du talus de la terrasse Sherbrooke. Ce cours d'eau est encore visible sur les photographies ariennes des annes 1930, entre le talus et la cour de triage Turcot, qui a t construite sur le lit remblay de l'ancien lac.

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    4.2 Contexte culturel La consultation du registre de lInventaire des sites archologiques du Qubec (ISAQ) du ministre de la Culture, des Communications et de la Condition fminine du Qubec (MCCCFQ) rvle quaucun site archologique prhistorique n'a encore t identifi dans la zone dtude ou proximit ( moins de 1 km). Cette absence ne signifie pas quil ny a pas de site archologique prhistorique dans la zone dtude, car trs peu de recherches archologiques y ont t effectues ce jour. Dailleurs, dans un corridor de 5 km autour de la zone d'tude, 39 sites archologiques prhistoriques sont dj identifis (tableau 1, plan 1).

    Paloindiens

    La basse altitude de la plaine de Montral en fait une rgion gographique tardivement peuple par les groupes humains. Il est possible que des groupes paloindiens rcents de la tradition Plano aient occup les hautes terrasses du lac Lampsilis lors de leur migration de la rgion des Grands Lacs vers la pninsule maritime, il y a environ 9000 ans, mais cette hypothse n'est pas appuye par des donnes archologiques. Si tel a t le cas, ces groupes circulaient sur les abords d'une plaine humide et encore froide.

    Archaque suprieur

    Dans la rgion de Montral, loccupation humaine est trs peu connue entre 6000 et 9000 ans AA. Cette priode n'a pas rvl encore beaucoup de sites archologiques au Qubec. cette poque, les groupes humains ont d s'adapter des conditions environnementales qui se stabilisaient graduellement. La mobilit tait encore importante, et il est possible que les quelques groupes humains qui taient prsents dans la valle du Saint-Laurent taient les mmes que ceux qui frquentaient aussi les valles de la Nouvelle-Angleterre et de l'tat de New York. Entre les Grands Lacs et la chane appalachienne, deux ensembles culturels se sont succds et ont mme coexist pendant un certain temps durant lArchaque suprieur.

    Archaque laurentien

    LArchaque laurentien sest manifest partir denviron 6000 ans AA et sest maintenu jusqu environ 4000 ans AA. Les sites archologiques dmontrent que les habitants possdaient une grande connaissance de leur environnement, qui tmoigne dune longue occupation de ce territoire. Ils sont aussi plus nombreux et plus visibles que ceux des priodes prcdentes, et il est vraisemblable quil y a eu un certain accroissement dmographique pendant ces deux millnaires. Les ressources locales, notamment des matriaux lithiques de bonne qualit, sont exploites efficacement. Beaucoup de sites sont situs dans les axes riverains, prs de rapides, suggrant que la pche constitue une part non ngligeable des moyens de subsistance.

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    Archaque post-laurentien

    Il y a 4300 ans, on constate de nouvelles manifestations trangres qui sont identifies comme Archaque final ou post-laurentien. Cet ensemble culturel pourrait correspondre une certaine expansion de populations mridionales, dont les influences persisteront pendant un peu plus dun millnaire. Les populations post-laurentiennes, la diffrence de leurs prdcesseurs, se sont contentes de matriaux lithiques de moins bonne qualit, dont ceux provenant de la cornenne des collines Montrgiennes . Cette carrire prhistorique de cornenne se situe 3,7 km au nord de la zone d'tude, sur le versant nord-est du mont Royal. Les plus anciens sites archologiques de la plaine montralaise sont de cette poque, et trois d'entre eux, pouvant correspondre des lieux d'habitation, se situent moins de cinq kilomtres de la zone d'tude, soit les sites Saint-loi et Versant Sud, vers le nord-est dans le Vieux-Montral, et le site de la maison Nivard, vers le sud-est, sur la rive du Saint-Laurent, Verdun.

    Sylvicole infrieur

    Vers 3000 ans AA, la mise en place du rseau culturel Meadowood marqua le dbut de la priode du Sylvicole. Ce rseau rayonnera pendant environ 600 ans, formant ce qui est identifi comme le Sylvicole infrieur. Celui-ci occupe une bonne partie du nord-est amricain avec, comme zone dinfluence principale, les basses terres du Saint-Laurent, lest de la rgion des Grands Lacs, et la rgion adjacente au sud, incluant le nord de ltat de New York. Quatre sites archologiques, situs moins de 5 km de la zone d'tude, tmoignent doccupations de cette poque, dont trois dans le Vieux-Montral (l'accueil Bonneau, le Versant Sud et le 71, rue de la Commune) et un Verdun (maison Nivard).

    Sylvicole moyen

    Le Sylvicole infrieur laisse place plus de diversit rgionale vers 2400 ans AA, avec le Sylvicole moyen, qui dure 1400 ans. Les populations de la valle du Saint-Laurent sont alors caractrises par une intensification de la dpendance aux ressources halieutiques et le dbut d'une sdentarit saisonnire prolonge. La rgion montralaise est alors occupe par des groupes de la tradition Melocheville, qui pratiquent un schme d'tablissement typiquement riverain. Pas moins de 18 sites archologiques du Sylvicole moyen sont moins de 5 km de la zone d'tude.

    Sylvicole suprieur

    Finalement, le Sylvicole suprieur dbute avec l'adoption dfinitive de la production alimentaire (horticulture du mas, du haricot et de la courge), qui a lieu vers lan 1000 de notre re dans la rgion de Montral. On reconnat alors lensemble culturel connu sous lappellation iroquoien , dont les diffrents groupes se rassembleront en villages de plus en plus gros et ventuellement palissads. Au moment de lincursion de Jacques Cartier dans la valle du Saint-Laurent, les Iroquoiens du Saint-Laurent occupent la valle de lestuaire jusquau lac Ontario. La rgion de Montral est occupe par une population

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    pleinement sdentaire et horticole, dont le village principal, Hochelaga, est situ au pied du mont Royal. proximit de la zone d'tude, 16 sites archologiques tmoignent de cette poque, dont un village (le site Dawson, 2,7 km au nord-est de la zone d'tude, sur la terrasse de Sherbrooke), ainsi que plusieurs petites occupations lintrieur des terres et dautres dans le secteur du Centre-VilleVieux-Montral, sur les rives de Verdun et Lachine et sur les versants du mont Royal. Vers la fin du XVIe sicle, les Iroquoiens du Saint-Laurent abandonnent la valle du Saint-Laurent la suite de circonstances diverses, en partie lies la prsence europenne grandissante sur la cte atlantique et dans le golfe du Saint-Laurent.

    Tableau 1 : Sites prhistoriques situs moins de 5 km autour de la zone d'tude

    Nom du site Code

    identification

    Distance de

    laire d'tude

    Identit culturelle

    prhistorique

    Prsence

    amrindienne

    historique

    1 Queen-Mary MTL-07-04-2 2,8 km indtermin non

    2 spultures de Westmount BiFj-31 1,4 km Sylvicole (?) non

    3 spultures de la grotte sans code 2,0 km indtermin non

    4 Spultures monument pompiers

    sans code 3,1 km indtermin non

    5 Carrire de cornenne BjFj-97 3,7 km Archaque, Sylvicole non

    6 Cartier BjFj-134 3,7 km Sylvicole suprieur non

    7 Dawson BjFj-1 2,7 km Sylvicole suprieur non

    8 Canvar BjFj-140 3,4 km Sylvicole sup., Archaque non

    9 Tecumseth BjFj-133 3,4 km Sylvicole suprieur non

    10 Grange des Pauvres BiFj-56 3,2 km Archaque (?) non

    11 Faubourg Qubec BjFj-56 4,6 km Sylvicole moyen non

    12 Accueil Bonneau BjFj-100 4,5 km Sylvicole infrieur (?) non

    13 Chapelle Bonsecours BjFj-96 4,5 km Sylvicole moyen non

    14 Place Jacques-Cartier BjFj-44 et 55 4,2 km Sylvicole moyen non

    15 Versant Sud BjFj-18 et 49 3,8 km Archa.Post-Laur, Sylv. inf., moy.-sup.

    oui

    16 71, de la Commune BjFj-123 3,8 km Sylvicole inf. (?) et sup. oui

    17 Place Royale BjFj-03, 47, 50 3,8 km Sylvicole moy. et sup. oui

    18 Pointe Callire BjFj-22, 101G 3,8 km Sylvicole suprieur oui

    19 Chagouamigon MTL-06-25-4 3,7 km Sylvicole suprieur oui

    20 214, Place d'Youville BjFj-101 3,7 km Sylvicole suprieur oui

    21 Rue du Port BjFj-69 3,6 km indtermin non

    22 Saint-loi BjFj-107 3,6 km Archaque post-laurentien

    non

    23 Rue de Callire BjFj-73 3,8 km Sylvicole suprieur non

    24 Ferme Leber BiFj-1 3,4 km Sylvicole moy. et sup. oui

    25 Leber BiFj-49 3,4 km Archaque, sylvicole moy. et sup.

    non

    26 Maison Nivard BiFj-85 3,4 km Archa.post-laur., Sylv. Inf.-moy.-sup.

    non

    27 Ile aux Hrons BiFj-20 5,0 km indtermin non

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    Nom du site Code

    identification

    Distance de

    laire d'tude

    Identit culturelle

    prhistorique

    Prsence

    amrindienne

    historique

    28 Ile aux Hrons BiFj-15 5,0 km Sylvicole moy. et sup. non

    29 Ile aux Hrons BiFj-14 5,0 km Sylvicole moyen non

    30 Ile aux Chvres BiFj-16 4,9 km Sylvicole moyen non

    31 Ile aux Chvres BiFj-17 4,9 km Sylvicole moyen non

    32 Ile aux Chvres BiFj-24 4,8 km Sylvicole moyen non

    33 Ile aux Chvres BiFj-19 4,7 km Sylvicole moyen non

    34 Ile aux Chvres BiFj-23 4,7 km Sylvicole moyen non

    35 Ile aux Chvres BiFj-21 4,6 km Sylvicole moyen non

    36 Ile aux Chvres BiFj-22 4,6 km Sylvicole moyen non

    37 Rapides de Lachine BiFj-3 4,9 km indtermin non

    38 Maison LeBer-LeMoyne BiFk-6 2,1 km Sylvicole moy. et sup. oui

    39 Kahnawake sans code 3,5 km Sylvicole suprieur oui

    4.3 Potentiel archologique prhistorique La zone d'tude est situe dans un milieu qui tait gnralement humide et mal drain jusqu la construction du canal de Lachine, au dbut du XIXe sicle. Elle offrait peu d'espaces susceptibles d'accueillir des tablissements humains pendant la priode prhistorique. La gomorphologie et lanalyse des donnes archologiques ont nanmoins permis d'identifier trois zones, P1, P2 et P3, qui auraient pu offrir des conditions favorables loccupation humaine ancienne. Dans ces zones, les sols sont susceptibles de rvler des vestiges archologiques prhistoriques associs aux diffrents types doccupations humaines qui ont t documents. Les rsultats de lanalyse et les recommandations quant lexpertise technique raliser, sont prsents au plan 3 et au tableau 2.

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    Tableau 2 : Description des zones potentiel archologique prhistorique et plan d'intervention

    Identification

    de la zone

    Localisation Superficie Recommandation Plan d'intervention

    P1 l'ouest du

    quartier Saint-

    Henri, au pied

    du talus o se

    situait jadis le

    ruisseau Glen.

    85 000 m2 Inventaire

    archologique

    Sondages manuels dans

    des aires dcapes

    mcaniquement

    rparties aux endroits

    peu ou pas perturbs,

    suite des valuations

    de l'tat des sols par des

    tranches mcaniques

    P2 Tronon de la

    bretelle du

    boulevard

    Angrignon situe

    au sud-ouest de

    la cour de triage

    Turcot

    8 000 m2 Inventaire

    archologique

    Sondages manuels suite

    une valuation des

    sols l'aide de

    tranches mcaniques

    P3 Quadrilatre

    form par les

    rues Saint-

    Patrick, Cabot,

    Hadley, Roberval

    et lavenue de

    lglise (plan 31)

    161 000 m2 Inventaire

    archologique

    Sondages mcaniques

    effectus lors des

    interventions en

    archologie historique

    dans le secteur H6. Une

    attention particulire

    devra tre apporte aux

    indices d'une prsence

    prhistorique.

    5. Cadre culturel de la priode historique 5.1 Contexte historique La consultation du registre de lInventaire des sites archologiques du Qubec (ISAQ) du ministre de la Culture, des Communications et de la Condition fminine du Qubec (MCCCFQ) et du rpertoire de Parcs Canada rvle que quatre sites archologiques historiques sont actuellement connus dans les limites de la zone d'tude (tableau 3).

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    Tableau 3 : Sites archologiques historiques localiss dans la zone dtude

    Nom du site

    Code Borden

    Emplacement Thme

    Rues Anger et Gladstone BiFj-027 Arrondissement du Sud-Ouest Activit rsidentielle

    Rue Eadie BiFj-028 Arrondissement du Sud-Ouest Activit rsidentielle

    Canal de Lachine 614G Arrondissement du Sud-Ouest Activit industrielle 19e sicle

    Usine Shawinigan Steel & Mill Supplies Inc. BiFj-033 Arrondissement de LaSalle - Rue Saint-Patrick

    Activit agricole 19e sicle

    Toutefois, la zone dtude du complexe Turcot recoupe cinq arrondissements de la ville de Montral et deux municipalits de lle de Montral (plan 2) dont les contextes historiques sont en relation avec le potentiel doccupation humaine pendant la priode historique.

    5.1.1 Arrondissement Cte-des-NeigesNotre-Dame-de-Grce Dans cet arrondissement, seul le secteur de Notre-Dame-de-Grce est touch par la zone dtude. Le peuplement euro-canadien du coteau ou de la cte Saint-Pierre, qui est concde par les Sulpiciens partir des annes 1660 et dont Notre-Dame-de-Grce est issue, se fait au-dessus du talus qui borde, au nord, la zone dtude. Les concessions du coteau Saint-Pierre faisaient front sur le bord du lac Saint-Pierre, mais la cartographie ancienne illustre que le bti sest construit au haut du talus.

    La zone dtude pntre dans laxe de lautoroute Dcarie, dans lequel un noyau villageois volue partir du milieu du XIXe sicle. Le centre du village se dveloppe dabord autour de lglise Notre-Dame-de-Toutes-Grces, construite en 1851-1853, mais celle-ci se situe bien au nord de la zone dtude, la hauteur de la Cte-Saint-Antoine. Le dveloppement du secteur de laxe Dcarie remonte aux annes 1915-1930. Cependant la construction des voies rapides de lautoroute a limin toute possibilit dy dcouvrir des vestiges archologiques.

    5.1.2 Arrondissement Verdun La zone dtude touche trs peu cet arrondissement, sur la bordure ouest du canal de lAqueduc. La cte de Verdun, ou des Argoulets, fut concde vers 1660, et sa vocation agricole persista jusquau XIXe sicle. Les terres faisaient front sur le fleuve et atteignaient celles de la Cte Saint-Paul. Le creusement du canal de lAqueduc, en 1856, sectionna les lots dorigine et fixa les limites des diverses municipalits qui furent cres par la suite. En 1874, le village de Rivire-Saint-Pierre est cr, et prit le nom de Verdun en 1878. Le village tait rgulirement inond, jusqu ce quune digue fut construire en 1895 pour contenir les dbordements du fleuve et de la rivire Saint-Pierre. La partie de larrondissement incluse dans la zone dtude correspond un milieu rsidentiel dvelopp au XXe sicle.

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    5.1.3 Arrondissements LaSalle et Lachine La zone dtude recoupe aussi ces arrondissements. Le peuplement initial de LaSalle et Lachine remonte au XVIIe sicle, en bordure du fleuve Saint-Laurent ainsi qu la Cte Saint-Paul. Tout ce secteur est alors connu comme la paroisse de Lachine jusqu lincorporation municipale, en 1845. On retrouve le premier noyau institutionnel de la paroisse de Lachine dans ce qui est aujourdhui LaSalle. LaSalle fut dtache de Lachine pour former une municipalit distincte en 1912.

    Lextrmit ouest de la zone dtude suit le secteur de Ville Saint-Pierre (municipalit cre en 1894), qui fait aujourdhui partie de larrondissement Lachine. La Upper Lachine Road (boulevard Saint-Joseph actuel), qui traverse une partie de Ville Saint-Pierre, prsente un potentiel archologique. Cependant il sagit dun secteur situ au-del de la zone dtude.

    Dans LaSalle, la zone dtude se prolonge vers le sud dans laxe du boulevard Angrignon. Le peuplement initial de ce secteur remonte la fin du XVIIe sicle. La partie ouest sera intgre la paroisse de Lachine, et elle fera plus tard partie de la ville de LaSalle lorsque celle-ci sera cre en 1912. Entre 1731 et 1781, les terres y sont dfriches et on y trouve des btiments (maisons, granges et tables). Un tablissement agricole du dbut du XIXe sicle y est dj connu.

    5.1.4 Municipalit de Westmount La zone dtude recoupe la frange sud-ouest de la municipalit de Westmount, qui correspond un tronon de lautoroute Ville-Marie (A-720). Le peuplement initial remonte au XVIIe sicle, et le secteur demeure agricole jusqu la premire moiti du XIXe sicle, alors que les flancs de la montagne commencent accueillir de riches propritaires, qui sy construisent des villas. Le village de Cte-Saint-Antoine est incorpor en 1879 et, en 1895, il prend le nom de Westmount. La zone dtude est situe au bas de lescarpement qui est au sud de larrondissement Westmount, de sorte que le contexte historique de cette ville est peu pertinent ltude de potentiel archologique.

    5.1.5 Municipalit de Montral-Ouest La zone dtude comprend un tronon de lautoroute 20 et de lchangeur du boulevard de Sainte-Anne-de-Bellevue, dans la municipalit de Montral-Ouest. Incorpore en 1897 et trs tt relie Montral par un tramway, Montral-Ouest est essentiellement une ville dortoir. Son contexte historique nest pas pertinent ltude de potentiel archologique compte tenu de son loignement de la zone dtude. La route qui longeait le front des concessions, quon appelle la Upper Lachine Road au XIXe sicle mais dont lutilisation est plus ancienne, est susceptible de recouvrir des vestiges pouvant remonter au Rgime franais. Toutefois, cette voie, qui correspond dans ce secteur la rue Saint-Jacques, est situe en dehors de la zone dtude.

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    5.1.6 Arrondissement du Sud-Ouest La zone dtude est principalement occupe par larrondissement du Sud-Ouest. Historiquement, celui-ci comprenait plusieurs entits dont le dveloppement a t stimul, au XIXe sicle, par la construction du canal de Lachine et lindustrialisation qui laccompagnait. Le contexte historique de deux anciennes municipalits, Saint-Henri et Cte-Saint-Paul, concerne particulirement le projet de ramnagement du complexe Turcot.

    5.1.6.1 Saint-Henri La premire mention de la prsence dune tannerie dans louest de Montral date de 1686. En 1695, une ordonnance homologue un chemin public entre Montral et Lachine (route du coteau Saint-Pierre, Upper Lachine Road, rue Saint-Jacques). En 1700, Charles Delaunay et Grard Barsalou sassocient pour crer une entreprise de tannerie en ce mme lieu. En 1781, on y retrouve onze familles, dont huit possdent une tannerie. Les tanneries sont situes sur les fiefs de Saint-Joseph et Saint-Augustin, qui appartenaient respectivement aux Hospitalires de Saint-Joseph et aux Surs Grises. Ces fiefs deviendront plus tard les villes de Saint-Henri et de Sainte-Cungonde.

    Le facteur dterminant dans limplantation de lindustrie des tanneries dans cette partie de lle de Montral est la prsence du ruisseau Glen et de la rivire Saint-Pierre, leau tant ncessaire plusieurs tapes de la production des peaux (trempage et rinage). On utilisait galement des moulins ( eau ou cheval) pour moudre les diffrents produits utiliss.

    En 1825, le village des Tanneries des Rolland compte 466 personnes. De ce nombre, 110 sont des artisans du cuir. On compte par ailleurs 250 agriculteurs. Il sy trouve galement 30 aubergistes, le village tant situ sur lune des routes importantes entre Montral et Lachine, ce parcours ncessitant alors une journe de route. Cette route fut amliore pour quelle devienne plus carrossable en 1831. Une premire chapelle, qui servait galement dcole, fut btie en 1810, possiblement situe lemplacement de lglise Sainte-lisazeth-du-Portugal, lintersection de Saint-Jacques et de Courcelle. Lglise de Saint-Henri fut btie en 1869, l o un nouveau noyau villageois se dveloppait, prs des infrastructures du canal de Lachine et des chemins de fer.

    La construction (1821-1825) puis lagrandissement (1843-1848) du canal de Lachine, ainsi que lavnement des chemins de fer (Montral-Lachine en 1847, Grand Tronc en 1853) ont influenc le dveloppement de Saint-Henri. Cest en effet en plein centre de Saint-Henri que les voies ferres venant de Montral et du pont Victoria (1859) se rejoignent avant de poursuivre vers louest. Le canal de Lachine deviendra la limite sud de Saint-Henri lors de la cration de la municipalit en 1874. Deux tanneries industrielles y furent construites, Saint-Henri, celle de Moseley and Ricker, sur les bords du canal, et celle de Thomas Ecroyd dans la rue du Collge.

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    En 1861, le village de Saint-Henri comptait 1963 habitants. Les dclarations professionnelles cites au recensement montrent que les mtiers du cuir y taient dominants. En 1870, la population a plus que doubl, passant plus de 5000 habitants. La cit de Saint-Henri est cre en 1874. Cependant, ds 1876, la partie est sen dtache, pour former la cit de Sainte-Cungonde. Laqueduc de Saint-Henri fut construit partir de 1880, et cest en 1888 que la ville de Saint-Henri entreprend la construction de ses gouts, dont la plupart des tuyaux taient en briques, alors que seules quelques rues taient dotes de tuyaux de grs. En 1903, lgout collecteur de la rue Saint-Jacques est doubl pour rgler des problmes dinondation rcurrents. Lamnagement des rues et trottoirs, la planification du terrassement, du macadamisage et de la construction des trottoirs du secteur des tanneries ont t faits en 1897. Lclairage des rues au gaz a t implant partir de 1877 et lclairage lectrique partir de 1891. Au dbut des annes 1860, il existait par ailleurs un systme de transport public de chars sur rail traction animale, qui empruntait les rues Notre-Dame et Saint-Jacques. En 1876, une seconde ligne fut ouverte sur la rue Saint-Antoine. Les lignes lectriques furent implantes partir de 1891.

    5.1.6.2 Le village de Cte-Saint-Paul Avant la fin du XVIIe sicle, les seigneurs de Montral terminent de concder les terres de la Cte Saint-Paul. En 1731, on compte 22 concessionnaires la Cte Saint-Paul. Les concessions font front sur la bordure sud du lac Saint-Pierre et se terminent la profondeur des terres qui ont front sur la rive du fleuve. La grande majorit des habitants (16 sur 22) possde une maison, une grange et une table, et on y rpertorie une maison de pierre. Toutes les concessions comptent une partie de terre labourable, une autre en prairie et le reste en bois debout. Cinquante ans plus tard, sur la Cte Saint-Paul, les terres commencent sur le bord du Petit Lac Saint-Pierre. Certaines familles sont toujours tablies sur la mme terre, et on constate que les superficies dfriches ont presque doubl.

    Un plan du canal de Lachine, dress en 1820, illustre une partie de la zone dtude. On peut y constater une certaine correspondance avec la description des lots de 1781. Le plan illustre une large terre triangulaire, qui marquera plus tard la sparation entre la paroisse de Lachine et le village de la Cte-Saint-Paul. Suivant la description de 1781, seuls les quelques lots lest de cette terre font partie de la Cte Saint-Paul. Une partie des lots plus lest, dont certains se retrouvent dans les limites de la zone dtude, sont des terres concdes depuis la rive du fleuve et qui aboutissent proximit de celles de la Cte Saint-Paul. Cela signifie que le bti ancien associ loccupation de ces terres fait front sur le fleuve. Cela pourrait galement expliquer le trac du chemin de la Cte-Saint-Paul, qui part obliquement de la rue Saint-Patrick pour rejoindre la Upper Lachine Road (rue Saint-Jacques). Vers louest, la voie de circulation sur laquelle font front les terres de la Cte Saint-Paul (la rue Saint-Patrick actuelle) reprsente lancien chemin dvelopp par les concessionnaires, sur lequel taient bties leurs maisons et dpendances.

    Au cours du XIXe sicle, le creusement du canal de Lachine et du canal de lAqueduc dlimite les frontires des nouvelles municipalits cres dans les annes 1870. Cest ainsi

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    que, pour la municipalit de Cte-Saint-Paul, les limites seront le canal de Lachine au nord, le canal de lAqueduc au sud, la paroisse de Lachine louest et la ligne de chemin de fer du Grand Tronc lest. Le trac de laqueduc a coup en deux le lotissement original de ce qui est aujourdhui Verdun. Sous limpulsion de la communaut daffaires montralaise, le canal de Lachine est creus entre 1821 et 1825 Il comporte alors sept cluses, dont lune tait situe dans le secteur de Cte-Saint-Paul. De 1843 1848, on procda au premier largissement du canal. Le canal de lAqueduc fut, pour sa part, construit entre 1852 et 1856.

    En 1853, le ministre des Travaux publics accordait un bail pour dvelopper le potentiel hydraulique de lcluse Saint-Paul, et un canal damene fut construit, ce qui amena quelques entreprises sy installer. Cela favorisa, par la suite, le dveloppement de quartiers rsidentiels destins aux ouvriers employs dans ces usines. Le lotissement tait concentr entre la rue de lglise et la rue Cabot ainsi quentre les rues Hadley et Eadie. Une autre concentration de rsidences se dveloppa autour des rues Brock, Angers et Gladstone. Limplantation industrielle Cte-Saint-Paul se fait dans le secteur du canal damene, situ en dehors de la zone dtude. Tout au long du XIXe sicle, ce sont les fonderies, clouteries, ferronneries et ateliers de limes, de tarires, de pelles, de bches, de faux et de marteaux qui gnrent les emplois. Au dbut du XXe sicle, par exemple, trois fonderies embauchent 800 travailleurs. On y retrouve galement des minoteries ainsi que des boucheries. Dans les annes 1880, des entreprises de textiles sinstallent aussi Cte-Saint-Paul. Cependant, entre 1853 et 1880, les entreprises qui sy installent demeurent assez petites. On compte une centaine de travailleurs en 1860, environ 200 en 1870 et 340 en 1880. En 1914, six compagnies utilisaient encore les lots hydrauliques. En 1960, la Ville de Montral expropriait le site.

    Laugmentation de la population qui accompagnait lindustrialisation mena la cration de la municipalit de Cte-Saint-Paul en 1874. Cependant, les habitants vivant au sud-ouest de la rue de lglise prfrrent former une municipalit distincte, qui servirait mieux leurs intrts plus orients vers lagriculture. La municipalit de la Paroisse de Cte-Saint-Paul fut officiellement cre en 1878. Vers 1899, des entrepreneurs immobiliers (Joseph-Ulrick mard et Frdrick D. Monk) achetrent des terres agricoles et firent du lotissement le long dun boulevard qui prit le nom de Monk, alors que lusage transforma la municipalit de la Paroisse de Cte-Saint-Paul en Ville-mard. En 1910, Ville-mard et Cte-Saint-Paul furent annexes Montral.

    En 1897, la municipalit de Cte-Saint-Paul entreprend la construction dun gout principal (gout collecteur) et dgouts communs, en grs ou en briques, dans toutes les rues, ruelles, chemins publics ou privs, et les propritaires doivent joindre leurs btiments aux gouts. Le rglement prvoit que les propritaires devront remplacer les lieux daisance par des cabinets de toilette (water closet). Le systme daqueduc fut construit partir de 1892. Il tait conu avec des tuyaux en fonte de diamtres allant de 4 12 pouces.

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    Les services dlectricit et de gaz ont t implants dans Cte-Saint-Paul partir de 1901. Par ailleurs, avant mme la cration de la municipalit, un service de transport public existait en 1872, utilisant le pont du chemin de la Cte-Saint-Paul, au-dessus du canal de Lachine. En 1900, un service de tramway lectrique fut mis en place sur la rue de lglise et se raccordait dautres lignes Saint-Henri.

    5.1.6.3 Le canal de Lachine Le canal de Lachine est prsent dans les arrondissements Sud-Ouest, LaSalle et Lachine. La zone dtude croise le canal de Lachine deux endroits : dans laxe du boulevard Angrignon LaSalle et dans laxe de lautoroute 15 Cte-Saint-Paul.

    Ds le XVIIe sicle, les Sulpiciens, seigneurs de lle de Montral, tentent de creuser un canal qui viendrait rejoindre le lac Saint-Pierre et qui permettrait aux canots dviter les rapides de Lachine et dy amnager des moulins. Les travaux furent abandonns en 1701.

    En 1815, le gouvernement du Canada value la faisabilit dun canal entre Montral et Lachine. Les travaux de construction sont entrepris en 1821 et se terminent en 1825. Louvrage comprend sept cluses. Des travaux dagrandissement du canal sont excuts entre 1843 et 1848. Cinq cluses de plus grande dimension remplacent les sept dorigine. Le canal sera de nouveau agrandi en 1874-1877. Avec louverture de la voie Maritime en 1959, le canal de Lachine perd de son importance, et il est ferm la navigation en 1970.

    Lindustrialisation hydraulique suit une premire phase dimplantation dindustries dans le quartier Sainte-Anne, entre 1825 et 1845. Ds 1929, la Commission des lieux et des monuments historiques du Canada reconnaissait limportance du canal de Lachine. Depuis le dbut des annes 1980, plusieurs tudes et projets de restauration et de mise en valeur ont t raliss. Un important projet de revitalisation, amorc en 1997, vise renforcer sa vocation patrimoniale. La navigation de plaisance y a de nouveau accs depuis 2002. Le canal de Lachine est dsign lieu historique national du Canada et, sappuyant sur cette dsignation, lvaluation du patrimoine urbain de la ville de Montral considre cet ouvrage comme un secteur dune valeur exceptionnelle et, en continuit, voit dans ses environs un ensemble industriel dintrt.

    5.1.6.4 Le chemin de fer et la cour Turcot La construction de la voie ferre de la Montreal and Lachine Railroad Company dbuta le 1 mai 1847 et fut complte lautomne de la mme anne. Une partie importante de la voie fut construite sur pilotis afin de traverser la zone marcageuse du lac la Loutre (lac Saint-Pierre). La chausse de la voie ferre fut ralise en utilisant les dblais du canal de Lachine, qui tait alors largi. Il semble, au dbut des annes 1850, quune locomotive de la Montreal and Lachine Railroad Company drailla et fut prcipite dans le marcage du lac la Loutre (lac Saint-Pierre). Malgr les efforts pour sauver lengin de 18 tonnes, celui-ci aurait t compltement englouti. Cette locomotive pourrait toujours tre cet endroit, quelque part dans la cour Turcot.

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    lautomne 1852, la Compagnie de chemin de fer du Grand Tronc du Canada stablissait dans le secteur de la cour Turcot en entreprenant la construction dune voie de chemin de fer parallle celle ralliant Montral et Lachine. Cette voie, qui reliait Montral Toronto, fut mise en service au cours de lanne 1853. Vers 1896-1897, le Grand Tronc dveloppa ses premires installations dentretien et de triage dans la cour Turcot. Lamnagement de la cour Turcot dbuta vraiment entre 1904 et 1906. Elle connut cinq principaux cycles dexpansion et de ramnagement (1909-1911, 1915, 1927-1928, 1930-1931, 1940). Chacun de ces cycles fut caractris par une srie dacquisitions de biens fonciers, ainsi que par la construction et lamnagement de nouveaux btiments et de nouvelles voies. Le remplacement des locomotives vapeur par des locomotives diesel, partir de 1952, la vtust et lexigut des installations de la cour Turcot amenrent lamnagement dun nouveau complexe Cte-de-Liesse, au dbut des annes 1960. Au cours de cette dcennie, les btiments de la cour Turcot furent dtruits et lespace fut ramnag pour servir au dpt de conteneurs.

    Lamnagement le plus important de la cour Turcot fut la rotonde de locomotives. La rotonde servait principalement lentretien et au remisage des locomotives. Lors de sa construction, en 1905-1907, la rotonde de la cour Turcot tait la plus importante au Canada. Celle-ci pouvait accommoder 57 locomotives dans ses stalles, qui avaient une profondeur de 80 pieds chacune. La rotonde tait desservie par un pont tournant de 100 pieds de longueur. Aprs 1908, 17 stalles supplmentaires furent ajoutes la rotonde originale. Les stalles taient disposes de manire former un difice de forme semi-circulaire. Chaque stalle possdait une section de rails convergeant vers un pont tournant central (turntable), qui se trouvait install dans une fosse centrale expose aux intempries.

    Le mur arrire de la rotonde tait entirement constitu de fentres. Les portes avant de la rotonde taient vitres, afin de laisser pntrer la lumire du jour. Le mur avant de la rotonde tait plus lev que le mur arrire afin de permettre un meilleur coulement des eaux de pluie et de la neige vers larrire du btiment. Il semble que lensemble de la structure du toit tait fait de poutres de bois. Le plancher des stalles tait recouvert en partie de bton, en partie de mchefer (cinders). Chaque stalle tait quipe dune fosse de deux trois pieds de profondeur permettant aux quipes de travail de se rendre sous les locomotives.

    Un autre lment important des rotondes tait le pont tournant. Deux types de pont tournant furent successivement utiliss. Le premier, utilis jusquaux annes 1920, tait connu sous le nom de balanced-beam turntable, et consistait en une trave centrale monte sur un pivot roulement billes. Le second tait connu sous le vocable de three-point twin-span turntable, et sa technologie permettait de porter une plus grande charge.

    Outre la rotonde, la cour Turcot comprenait une section de voies de garage permettant de stationner les wagons de marchandises prts pour le service. Adjacents ces installations, se trouvaient des ateliers de 153 pieds sur 45 pieds permettant de faire lentretient et la

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    rparation du matriel roulant. Sur la voie daccs menant la rotonde se trouvait une fosse pour les cendres (ash pit), qui consistait en une cavit entre les rails permettant de vider les botes feu (fireboxes) des locomotives. On trouvait aussi deux structures qui servaient lapprovisionnement en charbon (coaling plant) et en sable (sandhouse) des locomotives, et un chteau deau (water tower), do partait une srie de canalisation (standing pipes) pour fournir les locomotives en eau. Adjacents la rotonde se trouvaient aussi un entrept et un dortoir. Ces deux btiments taient rservs lusage des quipages des locomotives en attente.

    Jusque dans les annes 1950, on retrouvait plusieurs btiments, dont un atelier de machines-outils, une fonderie, une forge, un atelier de charpenterie, un entrept de roues, un hangar briques, de mme quun espace de bureau destin au contrematre de la rotonde et son personnel, un bureau de rception o les quipages de locomotives produisaient leur rapport, un vestiaire, des douches et une caftria. De mme, un dortoir pour les quipages de locomotive et un entrept de pices de rechange sadjoignaient au complexe. Au cours des annes 1920, plus de 550 ouvriers travaillaient temps complet la rotonde de la cour de triage Turcot.

    5.2 Potentiel archologique historique Lexamen des donnes archologiques, dans la zone dtude et en priphrie de celle-ci la documentation historique et la cartographie ancienne ont permis didentifier sept secteurs potentiel archologique historique (plan 4) :

    H1 Autoroute Ville-Marie (A-720) H2 Saint-Henri-des-Tanneries H3 Cour Turcot H4 changeur Turcot H5 Canal de Lachine H6 Village de Cte-Saint-Paul H7 Boulevard Angrignon

    Les recherches historiques complmentaires et lanalyse de la cartographie polyphase ont prcis la dlimitation de zones potentiel archologique historique dans les limites de ces secteurs. Dans ces zones, des sols sont susceptibles de rvler des vestiges archologiques historiques associs aux diffrents types doccupation qui ont t documents. Les rsultats de lanalyse et les recommandations quant lexpertise technique raliser sont prsents au tableau 4 et sur le plan 4 (annexe 1).

  • Tableau 4 : Description des zones potentiel archologique historique et plan dintervention

    Secteur Contexte historique Zone Localisation Superficie Potentiel archologique Plan dintervention

    H1-1 Sous lautoroute Ville-Marie (A-720), lextrmit nord-ouest de la rue Renoir (plan 9)

    3 769,24 m2 La zone H1-1 tmoignerait dune occupation de type agricole, atteste par la prsence de btiments de formes varies sur lancien lot 1632 (plan 5 et 6).

    H1

    Le secteur H1 (plan 4) se dveloppe vers le milieu du XXe sicle. La partie situe au nord-est de la rue Lenoir (anciennement Bethune) avait fait lobjet dun plan de lotissement ds 1879 (figure 16-3), mais aucun bti ne semble y prendre place avant le milieu du XXe sicle (plans 5 8). Cette partie du secteur H1 est constitue par un talus qui forme le prolongement ouest de la terrasse Sherbrooke, ce qui pourrait expliquer son occupation tardive. La partie situe au sud-ouest de la rue Lenoir traverse les lots 1632, 1634 et 1635 du cadastre de Saint-Henri. Jusqu la toute fin du XIXe sicle, le lot 1632 est occup par des btiments probablement associs des activits agricoles (figures 12-1, 16-3 et 17-2), tandis que la partie sud-est du lot 1634 accueille une briqueterie clay brick works vers 1870 (plan 5 et figure 12-1). Quant au lot 1635, il ne semble occup quau tout dbut du XXe sicle par les installations de la Montreal Street Railway Co (plan 7).

    H1-2 Sous lautoroute Ville-Marie (A-720), du ct nord du chemin Glen (plan 9)

    3 769,78 m2 La zone H1-2 pourrait documenter les activits dune briqueterie qui occupe le lot 1634 vers 1870 et qui est perceptible sur un plan de H. S. Sitwell.

    Localiser la position des btiments anciens sur le terrain, afin de la confronter celle des structures de lautoroute Ville-Marie (A-720) et des services publics souterrains, pour planifier lemplacement des tranches archologiques. Raliser des tranches excaves mcaniquement aux emplacements o se trouvaient les btiments anciens afin de vrifier la prsence de vestiges architecturaux et la persistance de niveaux doccupation anciens. Dans la zone H1-1, un minimum de cinq tranches de 2,00 m x 10,00 m devront tre excaves. En ce qui concerne la zone H1-2, trois tranches de 2,00 m x 10,00 m devront y tre excaves.

    H2

    Le secteur des tanneries connat son apoge entre le dbut du XVIIIe et la fin du XIXe sicle, pendant une priode denviron 150 ans. La configuration des lieux ne semble pas avoir t tellement modifie entre la fin du XIXe et le milieu du XXe sicle (plans 10 13). La construction de lautoroute Ville-Marie, vers 1970, a sans aucun doute perturb ce secteur. Il est possible que des lments du bti ancien aient t encore en place au moment o lautoroute Ville-Marie et la rue Saint-Jacques furent amnages. Certains vestiges archologiques sont possiblement encore enfouis dans ce secteur.

    H2-1

    La presque totalit de lemprise de lautoroute Ville-Marie, entre les rues Saint-Rmi et Courcelle, dans laxe de la rue Saint-Jacques (plan 14)

    25 537,02 m2

    Plusieurs vestiges archologiques associs la prsence des tanneries peuvent tre prsents dans cette zone (plan 14). La zone H2-1 comprend la presque totalit de la superficie occupe de part et dautres, par laxe de lactuelle rue Saint-Jacques, jusqu son intersection avec lautoroute Ville-Marie (A-720).

    Localiser la position des btiments anciens et des services publics souterrains sur le terrain afin de planifier lemplacement des sondages et tranches archologiques et dviter les zones perturbes par des travaux rcents. Le nombre de sondages et tranches excaver sera dtermin partir des rsultats de la validation sur le terrain. Sondages et tranches excavs mcaniquement. La profondeur atteindre, pourra tre calcule partir des rsultats de forages. Les dimensions des sondages pourraient varier entre 2,00 m x 2,00 m et 4,00 m x 4,00 m. Des tranches de 2,00 m x 10,00 m pourraient aussi tre pratiques.

    H3-1 Au nord des bretelles daccs lautoroute Dcarie (A-15) et lest de la rue Pullman (plan 20)

    34 245,67 m2 La zone H3-1 correspond lemplacement de la rotonde Turcot.

    Circonscrire le primtre de la rotonde Turcot au moyen de 10 tranches exploratoires de 2 m x 10 m, excaves mcaniquement, sur son pourtour. Le cas chant, dgager la partie centrale de louvrage en pratiquant deux tranches exploratoires perpendiculaires de 2 m x 10 m afin de documenter la technologie utilise. H3

    Loccupation est essentiellement associe la prsence des chemins de fer. Quelques tentatives de lotissement avaient jadis t planifies (plans 16 et 17), mais aucune na men la ralisation dun bti rsidentiel. Seul le parc Thornton a t implant dans la partie nord-est du secteur, et trois btiments y ont t rigs ds la fin du XIXe sicle (plan 16). Le principal intrt du secteur est la rotonde (round house) qui fut la plus grande au Canada (plan 17). Construite au cours de la dernire dcennie du XIXe sicle, elle fut en opration pendant une priode denviron 60 ans.

    H3-2 Entre lautoroute Ville-Marie et les voies ferres, du ct sud de la rue Saint-Rmi (plan 20)

    10 027,47 m2

    La zone H3-2 identifie lespace non perturb du parc Thornton, et tout particulirement deux btiments dont la position diverge selon les plans anciens (plans 16 et 17).

    Excaver quatre tranches, mcaniquement, aux emplacements des btiments suggrs par la cartographie ancienne. Tranches de 2,00 m x 10,00 m. Recherche historique plus dtaille ncessaire pour documenter loccupation du parc Thornton.

  • Secteur Contexte historique Zone Localisation Superficie Potentiel archologique Plan dintervention

    H4

    Le secteur H4, localis sous la partie est de lchangeur Turcot, du ct nord du canal de Lachine (plan 4), tait occup jusquau tout dbut du XIXe sicle, par le lac la Loutre (lac Saint-Pierre), entre les ctes Saint-Pierre et Saint-Paul (figures 1 6). Le creusement du canal de Lachine dans les annes 1820 a drain ce lac peu profond, qui est identifi comme tant dessch , sur un plan dress par Andr Jobin en 1834 (figure 9). Vers 1870, malgr lamnagement des chemins de fer Montreal & Lachine Railroad en 1847 (figure 10) et Grand Tronc en 1853 (figure 11), au nord du secteur H4, et lapparition des premires industries aux cluses de la Cte-Saint-Paul, la rive nord du canal de Lachine offre encore une image campagnarde. Dlimit au nord par les mandres de lancienne rivire Saint-Pierre, lespace occup par le secteur H4 est en effet dcoup en bandes de formes variables visiblement voues des activits agricoles (figure 12-3). Trois btiments, rigs sur la partie dboise du lot 3600, ayant front sur le chemin de la Cte-Saint-Paul, sont reprsents sur les plans militaires de 1865-71 (plan 21) et pourraient tre associs la fonction agricole. En 1890, lun de ces btiments, construit en pierres ou en briques, est toujours prsent dans le coin sud-est du lot 3600 (plan 21 et figure 17-1). Deux autres difices de plus grandes dimensions, galement en pierres ou en briques, mais dont la fonction ne peut tre prcise, sont illustrs dans la partie arrire du mme lot. La rivire Saint-Pierre est alors canalise. Lindustrialisation du secteur samorce au dbut du XXe sicle. Sur le lot voisin au sud (no 3601), on trouve maintenant deux fabriques : lune de chandelles (tallow factory), lautre de colle (Glue factory). De plus, la Montreal Gas Co sest installe plus au nord, sur le terrain actuellement occup par le parc Gadbois, en bordure du chemin de la Cte-Saint-Paul (Ethnoscop 2000 et 2004). Les btiments encore prsents en 1907 (figure 19-3) et en 1913 (figure 20) sont compltement disparus au milieu du XXe sicle.

    H4-1 Du ct ouest de lintersection entre le canal de Lachine et le chemin de la Cte-Saint-Paul (plan 21)

    10 538,00 m2

    Une seule zone potentiel archologique, H4-1, a t dlimite dans le secteur H4 (plan 21). Elle comprend la totalit des btiments reprsents sur le lot 3600, entre la fin du XIXe et le dbut du XXe sicle. Deux phases distinctes doccupation, associes des activits agricoles, semblent stre succd cet endroit.

    Localiser la position des btiments anciens sur le terrain, afin de la confronter celle des structures de lchangeur Turcot et aux services publics souterrains, pour valider lemplacement exact des tranches archologiques et viter les zones perturbes. Raliser des tranches excaves mcaniquement aux emplacements des btiments anciens. Un minimum de cinq tranches de 2,00 m x 10,00 m dans cette zone.

  • Secteur Contexte historique Zone Localisation Superficie Potentiel archologique Plan dintervention

    H5

    Les travaux de construction du canal de Lachine furent raliss entre 1821 et 1825 (figure 7). Un premier pont en bois fut vraisemblablement construit vers 1822, lendroit o le chemin de Cte-Saint-Paul croise le nouveau canal (SACL 2003 : 12). Ce pont fut sans doute lobjet de plusieurs rfections. Le canal de Lachine fut largi une premire fois entre 1843 et 1848. Cest probablement la suite de ces travaux que fut amnag le premier pont tournant, dans laxe du chemin de la Cte-Saint-Paul. Il sagit en loccurrence du pont qui est visible sur le plan de H. F. Sitwell intitul Fortification Surveys de 1865-71, sur lequel il est mentionn swing bridge (figure 12-3). Prs du pont du chemin de Cte-Saint-Paul, le canal fut une seconde fois largi entre 1873 et 1879, surtout du ct nord. Ces travaux entranrent la reconstruction du chemin de halage du ct nord, qui fut dabord recouvert de pierre concasse en 1825 et macadamis en 1827. Lors des travaux de 1873-79, sa largeur fut porte 18 pieds, et des fosss de 2,50 pieds de profondeur furent amnags afin den assurer le drainage. Un chemin public (rue Saint-Patrick) fut galement construit cette poque, du ct sud du canal. (SACL 2003 : 15) Les travaux de 1873-79 ont aussi entran la construction dun nouveau pont tournant, dont les appuis taient en maonnerie. Louvrage, constitu de deux parties fixes de part et dautre du canal et dune partie centrale mobile, reposait sur trois lots (figures 16-2 et 17-1). Un dernier pont tournant en acier, dont le pont actuel est en majeure partie issu, a t rig entre 1903 et 1905, par la compagnie Dominion Bridge. (SACL 2003 : 18-20) Outre le chemin de la Cte-Saint-Paul et les diffrents ponts rigs dans son axe, le secteur H5 comprend galement un certain nombre dinfrastructures relies diverses activits se droulant aux abords du canal de Lachine. Cest le cas de deux chemins de fer, lun du ct nord appartenant au Grand Tronc (Canal Bank siding) et lautre du ct sud au Canadien Pacifique (South Bank branch) (figure 18-5). Un petit btiment de forme hexagonale, identifi comme tant la logette du pontier, a aussi t mis au jour du ct sud-ouest du canal lors dinterventions archologiques effectues en 2002 (SACL 2003).

    H5-1 De part et dautre du canal de Lachine dans les limites de lemprise du MTQ (plan 21)

    3 901,96 m2

    La zone potentiel archologique H5-1 a t dlimite dans le secteur H5 (plan 21). Dans cette section du canal de Lachine, la proprit de Parcs Canada est constitue du canal lui-mme et de deux bandes de terrain troites situes de chaque ct. Les rsultats de plusieurs interventions archologiques ont dmontr le fort potentiel archologique de ce lieu patrimonial dimportance nationale.

    Supervision archologique lors de toutes les excavations planifies dans les limites de la proprit de Parcs Canada. Associer les archologues de lagence Parcs Canada cette dmarche. Dans le cas o des excavations se drouleraient proximit du canal, effectuer des relevs archologiques (parois stratigraphiques, descriptions et photographies des vestiges mis au jour, etc.).

  • Secteur Contexte historique Zone Localisation Superficie Potentiel archologique Plan dintervention

    H6-1 Quadrilatre form par les rues Saint-Patrick, Cabot, Hadley, Roberval et lavenue de lglise (plan 31)

    18 085,09 m2

    La zone H6-1 pourrait avoir t occupe bien avant limplantation du village de Cte-Saint-Paul, du moins avant lamnagement du secteur industriel autour du canal damene, dans les annes 1850. La partie sud-ouest de la zone correspond en effet lextrmit ouest dune terre qui faisait sans doute front lancien chemin de la Cte-Saint-Paul, avant la construction du canal de Lachine. Sur le plan de H. S. Sitwell, vers 1870, on remarque la prsence de btiments dont la configuration rappelle celle dun tablissement agricole (plan 22 et figure 12-5). Les deux principaux btiments sont toujours prsents sur le lot 3599 en 1879 (figure 16-2), alors quil appartient un dnomm William Brodie, ainsi quen 1890 (figure 17-1). Le btiment situ langle sud-ouest des rues de lglise et Saint-Patrick disparat au dbut du XXe sicle, lors de lamnagement des premires voies ferres (figure 19-3). La multiplication des voies ferres cet endroit, entre 1907 et 1940, entrane galement la disparition de lautre btiment. La prsence du chemin de fer et le fait que ce terrain soit demeur en bonne partie vacant depuis la construction de lautoroute 15, suggrent la prsence de vestiges associs loccupation la plus ancienne du secteur. Dans la partie nord-est de la zone H6-1, louverture de la rue Roberval (Maisonneuve) louest de la rue Hadley, vers 1875 (figures 12-5 et 16-2), a contribu la densification du bti vocation rsidentielle (figure 19-3). Du ct sud de la rue cabot (Dufferin), ainsi que sur la rue Saint-Patrick, les btiments rsidentiels ont toutefois t remplacs par des btiments commerciaux et industriels partir du tout dbut du XXe sicle (plans 25 et 27). Ldifice illustr langle sud-est de lintersection des rues Cabot et Hadley vers 1935 (plan 27) est encore prsent aujourdhui, alors que les maisons en range du ct sud de la rue Roberval, encore en place en 1954 (plan 29), ont sans doute t dmolies lors de la construction de lautoroute 15.

    H6

    Le secteur H6 est constitu dune dizaine dlots, entre le canal de Lachine louest et le canal de lAqueduc lest, qui font partie de lancien village de Cte-Saint-Paul. Ce village sest dvelopp partir des annes 1850, suite lamnagement dun rseau de canaux qui fournissaient de lnergie hydraulique en utilisant la dnivellation de lcluse de Cte-Saint-Paul. Lactuel trac de lautoroute 15 traverse ce secteur, selon un axe est-ouest (plan 4). Quelques btiments industriels ont dabord t construits prs du canal damene qui prend sa source en amont de lcluse (figure 12-3). Un quartier ouvrier sest par la suite dvelopp autour de ce ple industriel. Ce secteur du village de Cte-Saint-Paul na toutefois pas atteint une trs grande densification, contrairement aux lots situs plus au sud, dans Ville-mard. Lexamen de la cartographie ancienne permet dobserver la mixit de loccupation, qui est partage entre des btiments fonction industrielle, commerciale, institutionnelle et rsidentielle (figures 12-3, 16-2, 17-1, 19-3 et 19-4). Au tout dbut du XXe sicle, deux lignes de chemin de fer traversaient le secteur : celle du grand Tronc, lest, qui desservait la gare de Cte-Saint-Paul, et celle du Canadien Pacifique, louest, qui se rend jusquau secteur industriel en bordure du canal damene (figures 19-3 et 19-4). Le nombre de voies de chemin de fer augmenta progressivement au cours du XXe sicle (plans 27 30), tant lest qu louest, alors que la partie nord du secteur devient pratiquement une cour de triage au moment de la construction de lautoroute 15, la fin des annes 1960 (figure 23). La prsence du canal de Lachine, et tout particulirement la section des cluses de Cte-Saint-Paul, a donn lieu plusieurs interventions archologiques dont les rsultats ont confirm le potentiel archologique historique des lieux. Deux sites archologiques sont dailleurs rpertoris (BiFj-27 et BiFj-28) dans le secteur H6 (plans 31 et 32). ces endroits, des vestiges de murs de fondation de btiments ont t mis au jour, ce qui confirme que les perturbations causes par les travaux de construction de lautoroute 15 nont pas compltement dtruit les vestiges archologiques, en place environ 1,50 m sous la surface actuelle (SANM 1988 : 23). Les rsultats combins de la recherche historique et de lanalyse de la cartographie polyphase ont permis de dlimiter sept zones potentiel archologique lintrieur des limites du secteur H6. Ces zones correspondent aux lots dlimits par les rues dont le trac remonte, pour la plupart, la seconde moiti du XIXe sicle. tant donn leur anciennet, les emprises des rues du secteur sont incluses dans les zones potentiel archologique. H6-2

    Quadrilatre form par les rues Cabot, Eadie, Roberval et Hadley (plan 31)

    17 975,46 m2

    La zone H6-2, localise dans le quadrilatre form par les rues Cabot, Eadie, Roberval et Hadley, conserve son caractre essentiellement rsidentiel jusqu lamnagement de voies ferres dans sa partie centrale au cours du XXe sicle (plans 25, 27 et 29). Une cole est construite dans la rue Roberval (lot 3552), ds le dbut de limplantation du quartier ouvrier (plan 22). La prsence des voies ferres a progressivement limin le bti du ct nord de la rue Roberval et, plus tard, du ct sud de la rue Cabot. Du ct sud de la rue Roberval, les maisons en range taient encore prsentes en 1954 (plan 29), mais ont sans doute fait place lautoroute 15. La partie nord de la zone H6-2 est aujourdhui occupe par des btiments commerciaux.

    Tranches archologiques excaves mcaniquement. Les tranches devraient cibler les espaces vacants nayant fait lobjet daucune perturbation rcente. Lemprise de lautoroute 15 actuelle, sous les structures existantes, devrait tre privilgie pour la ralisation des tranches. Un minimum de cinq tranches de 2,00 m x 10,00 m devraient tre ralises dans chacune des zones.

  • Secteur Contexte historique Zone Localisation Superficie Potentiel archologique Plan dintervention

    H6-3

    Quadrilatre form par la rue Cabot, la limite ouest de la voie daccs au tunnel Saint-Rmi, la rue Roberval et la rue Eadie (plans 31 et 32)

    14 823,29 m2

    La zone H6-3 correspond lactuel quadrilatre form par la rue Cabot, la limite ouest de la voie daccs au tunnel Saint-Rmi, la rue Roberval et la rue Eadie (plans 31 et 32). Le site archologique BiFj-28 est inclus dans la partie ouest de cette zone. Cette zone se dveloppe trs lentement au cours du XIXe sicle et sera occupe presque essentiellement par des btiments en bois caractre rsidentiel (plan 22, figure 16-2 et plan 24). Sa densit doccupation maximale semble tre atteinte au tout dbut du XXe sicle (figure 19-4), aprs quoi sa moiti est se transformera en secteur industriel ou commercial vers le milieu du sicle (plans 27 et 29). Au cours de la mme priode, le ct nord de llot est occup par des voies ferres. Les habitations de la partie sud-ouest semblent avoir persist jusqu lamnagement de lautoroute 15 dans les annes 1960, qui couvre la moiti sud (plan 29). La partie nord de la zone H6-3 est prsentement occupe par un cocentre.

    H6-4

    Quadrilatre form par les rues Cabot, Angers, la limite est de la voie daccs au tunnel Saint-Rmi et la rue Roberval (plans 31 et 32)

    14 425,47 m2

    La zone H6-4 est situe dans le quadrilatre form par les rues Cabot, Angers, Roberval et la limite est de la voie daccs au tunnel Saint-Rmi (plans 31 et 32). Lexamen de la cartographie ancienne permet de constater quaucun btiment ne semble avoir t prsent sur cet lot avant le dbut du XXe sicle (plans 22 26). cette poque, le ct nord de la zone est occup par la gare de chemin de fer de Cte-Saint-Paul (figure 19-4). Quelques difices plus imposants sont prsents au sud-est et au sud-ouest au cours du XXe sicle (plans 27 30) mais seront dmolis lors de la construction de lautoroute 15. La totalit de la zone H6-4 est occupe par un centre de service local du ministre des Transports du Qubec.

    H6-5 Quadrilatre form par les rues Cabot, York, Roberval et Angers (plan 32)

    10 294,88 m2

    La zone H6-5 est situe dans le quadrilatre form par les rues Cabot, York, Roberval et Angers, et fut occupe par un seul btiment au cours du XIXe sicle (figure 16-2). Il sagit probablement du mme btiment qui se trouve langle sud-ouest de llot sur le plan de Goad de 1907 (figure 19-4). Le bti, au cours du XXe sicle, est principalement concentr dans la partie est et sera dmoli lors de lamnagement de lautoroute 15 (plans 28 et 30).

    H6-6 Quadrilatre form par la rue Gladstone, la voie ferre du CN, la rue Cabot et la rue Angers (plan 32)

    12 958,41 m2

    La zone H6-6 est dans le quadrilatre form par la rue Gladstone, la voie ferre du Canadien National, la rue Cabot et la rue Angers (plan 32). Un premier cadre bti rsidentiel prend place du ct nord vers 1870 (plan 23 et figure 16-2). Un site archologique, BiFj-27, est prsent langle nord-ouest de la zone. Ce bti semble persister jusquau milieu du XXe sicle, alors que le ct sud de llot est occup par un imposant complexe industriel (plan 30). Le quadrilatre est aujourdhui occup par des difices commerciaux.

  • Secteur Contexte historique Zone Localisation Superficie Potentiel archologique Plan dintervention

    H6-7 En bordure ouest du canal de lAqueduc, dans lemprise de lautoroute 15 (plan 32)

    12 039,62 m2

    La zone H6-7 suit lemplacement du canal de lAqueduc, qui fut inaugur en 1856 et dont les murs de support et le trac ont subi quelques modifications au fil des ans. Cette structure a cependant fait lobjet de peu dattention et elle mriterait une recherche historique plus approfondie.

    H7

    Le secteur H7 fut occup compter du dbut du XIXe sicle. Comme lindique le plan de Joseph Bouchette de 1815 (figure 5), les terres sont soit situes en bordure du fleuve le long de la Lower Lachine Road, soit concdes au nord du lac Saint-Pierre, en bordure de la Upper Lachine Road (figure 5). Aucun btiment ne semble en effet border le chemin de la Cte-Saint-Paul (Middle Lachine Road), cette poque. Il faudra attendre la construction du canal de Lachine entre 1821 et 1825 et lasschement du lac Saint-Pierre pour que sintensifie le dveloppement dans laxe de la rue Saint-Patrick. Le secteur H7 conservera toutefois son caractre agricole jusquau tout dbut du XXe sicle. Une tude de potentiel (Dumont 1991) et deux interventions archologiques (Bilodeau 1992a et 1992b), ont t ralises dans le cadre de la construction du pont du boulevard des Trinitaires au-dessus du canal de Lachine. Ces travaux ont permis de mettre au jour le site archologique BiFj-33.

    H7-1 Dans lemprise du boulevard Angrignon au sud du canal de Lachine (plan 33)

    1 697,46 m2

    La zone H7-1 correspond lemplacement du site BiFj-33, mis au jour lors des travaux de construction du pont en 1991 (plan 33). Elle couvre le bas du talus de la terrasse sur laquelle la zone potentiel prhistorique P2 est circonscrite.

    Supervision archologique lors des travaux dexcavation planifis dans les limites du site archologique et de lemprise du Ministre. Nombre et dimensions des sondages et tranches archologiques dterminer selon les rsultats de la surveillance des travaux.

  • 31

    6. Conclusion Ltude de potentiel archologique a permis de prciser les contextes naturel, prhistorique et historique de la zone dtude qui sera ramnage par la mise en place du complexe Turcot. La prsence de lancien lac la Loutre (lac Saint-Pierre) et le trac de lancienne rivire Saint-Pierre ont contribu dfinir, toutes les poques, lespace aujourdhui occup par lautoroute 20 et plusieurs changeurs routiers. La zone d'tude est situe, dans sa presque totalit, dans la valle qui spare la terrasse Sherbrooke et la colline de LaSalle. Il s'agit d'une vaste superficie dont laltitude est peu leve et qui tait jadis occupe en partie par le lac et le cours d'eau. L'hydrographie originale de la zone d'tude a t considrablement modifie pendant la priode historique. Cependant le mauvais drainage d'une grande partie de la zone d'tude rduit de beaucoup son potentiel archologique prhistorique. L'tude a toutefois permis d'identifier trois zones potentiel archologique prhistorique.

    En ce qui a trait la priode historique, sept secteurs potentiel archologique, localiss pour la plupart dans la partie nord de la zone dtude, ont t dlimits. Chacun de ces secteurs a par la suite fait lobjet danalyses particulires. Quinze zones potentiel archologique historique ont ainsi t identifies lintrieur des limites des secteurs. Certaines zones occupent des secteurs entiers, comme celui des tanneries de Saint-Henri. Toutefois, certaines zones potentiel ont des superficies plus restreintes qui correspondent un type doccupation particulier, comme cest le cas pour la cour de triage Turcot.

    7. Recommandations Lemprise retenue pour la ralisation du projet de ramnagement du complexe Turcot devra faire lobjet dun inventaire archologique. Le plan dintervention propos (tableaux 2 et 4) pour chacune des zones potentiel archologique prhistorique et historique devra cependant, pralablement la ralisation des inventaires archologiques, tre adapt prcisment aux amnagements raliser. Lemprise du trac retenu pour le projet de ramnagement, les surfaces requises pour les chantiers dentrepreneurs et, le cas chant, pour disposer des dblais ou rebuts excdentaires devront tre systmatiquement values par des forages et sondages archologiques exploratoires. Ces recherches auront comme objectif de vrifier la prsence ou labsence de sites archologiques dans les espaces requis pour la ralisation du projet. Les recherches archologiques seront ralises exclusivement lintrieur demprises qui seront la proprit ou sous la responsabilit du ministre des Transports du Qubec.

    Linventaire archologique sera soumis la procdure de la Loi sur les biens culturels du Qubec pour lobtention du permis de recherche archologique. Les rsultats de linventaire seront prsents dans un rapport de recherche remis la ministre de la Culture, des Communications et de la Condition fminine du Qubec, conformment la loi. Dans lventualit de fouilles archologiques, celles-ci seront aussi soumises la procdure de la loi pour lobtention dun permis de recherche particulier cette activit.

  • 32

    Tous les travaux de recherche archologique seront raliss par des archologues, sous la responsabilit du ministre des Transports du Qubec, pralablement au dbut des travaux de construction. De plus, nonobstant les rsultats des inventaires archologiques, les responsables de chantier devront tre informs de lobligation de signaler au matre duvre toute dcouverte fortuite, et quils doivent, le cas chant, interrompre les travaux lendroit de la dcouverte jusqu complte valuation de celle-ci par les experts en archologie.

    Lapplication des mesures dinventaires et dventuelles fouilles archologiques rduit sensiblement la possibilit de destruction de sites archologiques. Nonobstant lapplication de ces mesures, des sites archologiques peuvent nanmoins tre dcouverts fortuitement lors de travaux, compte tenu que les mthodes dinventaire procdent par chantillonnage des superficies requises pour la ralisation du projet. Dans une telle ventualit, la dcouverte sera traite conformment la Loi (L. R. Q., ch. B-4, art. 41 et 42), par des mesures de protection temporaires, par lvaluation de la dcouverte et, le cas chant, par une fouille archologique. La dcouverte de sites archologiques dans de telles circonstances pourrait reprsenter un impact rsiduel dont limportance est indtermine.

    8. Identification et description des impacts sur larchologie

    lments touchs : sites archologiques potentiellement prsents dans lemprise (la prsence de sites archologiques ne peut tre confirme avant la ralisation des inventaires archologiques)

    Phase : construction

    Activit : dblais et remblais

    Description de limpact : destruction possible de sites archologiques (la prsence de sites archologiques ne peut tre confirme avant la ralisation des inventaires archologiques)

    Niveau de perturbation : indtermin (si des sites archologiques sont prsents et sont dtruits, le niveau de limpact pourrait tre important; si des sites archologiques sont prsents et sont fouills, le niveau de limpact sera nul; si aucun site archologique nest prsent, le niveau de limpact sera nul)

    tendue de limpact : indtermine (si des sites archologiques sont prsents et sont dtruits, ltendue de limpact pourrait dpendre des dimensions des sites; si des sites archologiques sont prsents et sont fouills, ltendue de limpact sera nulle; si aucun site archologique nest prsent, ltendue de limpact sera nulle)

    Importance de limpact : indtermine (si des sites archologiques sont prsents et sont dtruits, limportance de limpact sera majeure; si des sites archologiques sont prsents et sont fouills, limportance de limpact sera nulle; si aucun site archologique nest prsent, limportance de limpact sera nulle)

  • 33

    Dure de limpact : indtermine (si des sites archologiques sont prsents et sont dtruits, limpact sera permanent; si des sites archologiques sont prsents et sont fouills, la dure de limpact sera nulle; si aucun site archologique nest prsent, la dure de limpact sera nulle)

    Mesures courantes : inventaires archologiques, fouilles archologiques (si des sites sont dcouverts et selon lintrt scientifique)

    Impact rsiduel : indtermin (compte tenu que les inventaires sont faits par chantillonnages. Dans lventualit dune dcouverte fortuite, il y aura valuation du site dcouvert et fouille archologique, le cas chant)

    Importance de dimpact rsiduel : indtermine (si des sites archologiques sont dcouverts fortuitement et sont dtruits, limportance de limpact rsiduel sera majeure; si ces sites archologiques sont fouills, limportance de limpact sera nulle; si aucun site archologique nest dcouvert, limportance de limpact sera nulle)

    Document prpar par : Denis Roy, archologue, Service de la planification et de la programmation, Direction de la coordination, de la planification et des ressources, Direction gnrale de Qubec et de lEst, Ministre des Transports du Qubec. le 31 mars 2008

    Bibliographie ETHNOSCOP 2007 Complexe Turcot - tude en archologie phase 1- Revue de littrature, rapport

    prsent la firme Dessau et au ministre des Transports du Qubec (prliminaire), septembre 2007, 29 pages, plans, annexe.

    2008 Complexe Turcot - tude de potentiel archologique phase 2, rapport prsent

    la firme Dessau et au ministre des Transports du Qubec (prliminaire), mars 2008, 43 pages, plans, figures, annexe.

  • Annexe 1 Plans 1 4