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Juin 2014 - N° 19 ASSOCIATION RIVAGE Groupe Interdisciplinaire de Recherche et d’Action en Bénévolat d’Accompagnement PASSAGE Quelques Plumes p. 4 Interview/article de Jean-Louis Terrangle p. 5-6 RIVAGE Editorial p. 2 Marie Quinquis, Présidente Portail formations-Promotions, Véronique Lévêque p. 2 Rivage Actualités p. 3 Bibliothèque - Audio-livre p. 13 Soutenir et Aider Rivage p. 14 Contacts p. 15 Devenez bénévole p. 16 RIVAGE Vie de l’Association RIVAGE Introduction p. 10 Carte de l’Euthanasie et Suicide en Europe p. 10 Documents Officiels p. 10-11-12 « Directives Anticipées » « La Personne de Confiance » * (MCM-Essey) * … Passage … RIVAGE EVC - PCR Quelques Plumes p. 7 Circulaire N°2002-28 du 3 mai 2002 p. 7 Contribution à la Rélexion de la Mission Présidentielle Sur la Fin de Vie à propos des Patients dits en EVC/EPR du 10 décembre 2012 p. 8 Publication du Dr B. Romefort dans la revue Ethique et Santé p. 9 « Maintenant, je sais avec une certitude inébranlable Qu’un jour nous gravirons ce sommet haut perché. Tous ensemble. Bien au-delà des nuages… » Anne-Dauphine Julliand La Ministre de la Santé devrait annoncer notamment le renforcement des directives anticipées

RIVAGE · conférence 2014 de Rivage. ... octobre 2014, date de la Journée Mondiale des Soins Palliatifs, ... sous le grand soleil de Satan,

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Juin 2014 - N° 19

ASSOCIATION RIVAGE Groupe Interdisciplinaire de Recherche et d’Action en Bénévolat d’Accompagnement

PASSAGE

Quelques Plumes – p. 4

Interview/article de Jean-Louis Terrangle – p. 5-6

RIVAGE

Editorial p. 2 – Marie Quinquis, Présidente

Portail formations-Promotions, Véronique Lévêque p. 2

Rivage Actualités – p. 3

Bibliothèque - Audio-livre p. 13

Soutenir et Aider Rivage p. 14

Contacts p. 15

Devenez bénévole p. 16

RIVAGE

Vie de l’Association

RIVAGE

Introduction p. 10

Carte de l’Euthanasie et Suicide en Europe p. 10

Documents Officiels p. 10-11-12

« Directives Anticipées »

« La Personne de Confiance »

* (MCM-Essey)

*

… Passage …

RIVAGE

EVC - PCR Quelques Plumes – p. 7

Circulaire N°2002-28 du 3 mai 2002 – p. 7

Contribution à la Rélexion de la Mission Présidentielle

Sur la Fin de Vie à propos des Patients dits en

EVC/EPR du 10 décembre 2012 – p. 8

Publication du Dr B. Romefort dans la revue Ethique

et Santé – p. 9

« Maintenant, je sais avec une certitude inébranlable

Qu’un jour nous gravirons ce sommet haut perché.

Tous ensemble.

Bien au-delà des nuages… »

Anne-Dauphine Julliand

La Ministre de la Santé devrait annoncer

notamment le renforcement des directives

anticipées

Editorial… Editorial….

…Mot de la Présidente…

Notre Association est dans la tristesse d’avoir perdu deux membres actifs de RIVAGE, M. Alain Fontaine en 2013 et Mme Annick Debus en mars 2014, tous deux accompagnants en Soins de Longue Durée (SLD). Nous avons eu la chance de leur rencontre et ils ont contribué à faire rayonner RIVAGE. Merci à Annick et Alain pour leur investissement fidèle et constant. Leur souvenir demeurera dans nos esprits et dans nos cœurs. Le thème de ce numéro nous parle de « Passage ». Nous sommes nous aussi bénévoles d’accompagnement dans un temps de passage d’une année de bénévolat bien au temps du repos à l’aube de cet été qui vient. Je vous souhaite à tous de profiter de ceux que vous aimez, de la beauté de la nature environnante, des belles rencontres que vous ferez, et que ce temps de ressourcement vous donne joie, force et de sérénité.

Marie Quinquis

Présidente

- 2 -

Formations initiales

Formations continue

* Promotion en cours : 8 stagiaires dont une stagiaire

pour l’aumônerie

Véronique Lévêque

Responsable des Formations

Rivage, portail des promotions et formations

* Promotion « Papillon » : 15 personnes au départ,

promotion sortie le 15 mai 2014.

11 personnes à l’arrivée plus une pour l’aumônerie

• Sédation : 24 et 25 janvier 2014 de 9h30 à 12h30, formation

animée par Catherine Farcet , Arnaud Bouy et les membres du

CREAVie ainsi que le Dr Michenot (CHV)

• Formation animée par Jean-Louis Terrangle :

- Vulnérabilité et Compassion, 1.février ou 8 mars.2014 de 9h à

16h30

- « Ne Rien Faire» et Séparation, 5 avril ou 17 mai 2014 de 9h à

16h30

Actualités

- 3 -

RIVAGE Actualités – Evénements

CONFERENCE ANNUELLE DE L’ASSOCIATION RIVAGE Le mardi 25 mars à 20h30 au Centre 8 à Versailles, la conférence a accueilli comme chaque année une centaine de personnes venues participer à la conférence 2014 de Rivage. Le thème de cette année avait comme intitulé

« l’accompagnement une urgence de société ». L’objectif était de présenter l’accompagnement bénévole du point de vue d’un médecin, d’une cadre de santé, d’une psychologue et d’une bénévole en soins palliatifs. Mme Marie-Sylvie Richard, médecin à la maison médicale Jeanne Garnier, a introduit le thème avec une valeur riche et profonde. L’épouse d’un malade décédé à Claire Demeure a partagé avec l’assistance, l’expérience qu’ils ont vécue ensemble dans les derniers temps de sa vie, avec authenticité et simplicité. Rendez-vous à l’année prochaine le 24 mars 2015 !

COLLECTIF SOINS PALLIATIFS DE VERSAILLES Depuis 2 ans, l’Association Rivage participe, avec d’autres acteurs de soins palliatifs (l’équipe mobile du Centre Hospitalier de Versailles, le Réseau Epsilon, l’Association ASP), à la mise en place et la réflexion du Collectif Soins Palliatifs. C’est la municipalité de Versailles qui a désiré et créé une prise de conscience des acteurs de soins (médecins généralistes, Service de Soins Infirmiers à Domicile -SSIAD-, etc …) pour l’accompagnement des personnes en fin de vie. Une plaquette à l’usage du grand public a été finalisée et sera mise en circulation dès le 9 octobre 2014, date de la Journée Mondiale des Soins Palliatifs, à la Mairie de Versailles ([email protected])

Marie Quinquis a participé à l’élaboration d’une plaquette intitulée « Maladie grave, maladie évolutive et maintenant ? » avec les principales associations d’accompagnement.

Cette plaquette diffusée largement en Ile de France a reçu un très bon accueil auprès des médecins, pharmaciens, établissements, mairies etc…

ACA2 Marie Quinquis continue à représenter Rivage au sein du Conseil d’administration de l’association ACA2 dont elle a été élue Vice-Présidente lors de la dernière Assemblée Générale le 10 mars 2014. La Fondatrice et Présidente d’ACA2 (Association Congolaise d’Accompagnement), sœur Eliane Boukaka, sera présente et interviendra pour le prochain congrès de la SFAP (Société Française d’Accompagnement et soins Palliatifs) en juin prochain à Montpellier. Notre soutien à l’implantation des Soins Palliatifs en Afrique francophone nous tient aà cœur, car la fin de vie et sa souffrance sont toujours partout, en France, en Afrique et sur notre planète ! (site internet ACA2 – www.aca2.org)

Olivier Abel

La joie interview de Michel Ocelot

« Je crois en une vie après la mort, tout simplement parce que l’énergie ne peut pas

mourir.

Elle circule, se transforme et ne s’arrête jamais."

Albert EINSTEIN

RIVAGE PASSAGE…

« Je veux mourir un dimanche, au premier frisson du printemps, sous le grand soleil de Satan,

Je veux mourir sans frayeur, fondue dans un sommeil de plomb

Je veux mourir les yeux ouverts le nez au ciel comme un mendiant»

Carla Bruni

Déranger les pierres

« Dis, pourquoi meurt-on?

On meurt, c’est ainsi! Je ne sais pas pourquoi.

Tout meurt, les bêtes et les fleurs, les grands parents et les enfants, toi et moi

C’est la Vie !»

Anonyme

Dis Pourquoi ?

« Un bateau s’en va, il quitte notre rive

Pour nous qui sommes sur cette rive, nous voyons les passagers du bateau qui nous quittent

et cela nous rend tristes.

Mais pour ceux de l’autre rive, quelle joie ! Car ils le voient arriver.»

Mgr Joseph Rabine

Le passage de la mort…

- 4 -

Quelques Plumes

Pour lui…

Quelques mots s’envolent…

Puis s’évanouissent, lointains

Le murmure des mots, proche,

Qui s’embrasse… comme des baisers,

Sur son visage…

Ce visage, beau, tout simplement humain,

L’étudiant parisien, roule en vélo

Vers son école, bâtiment vétuste !

Puis, à l’horizon, il embrasse les embruns

Et voyage son immense voilier breton,

Enfin, un petit toit bourguignon ! harmonieux

Il est là, présent, entre famille et amis,

Mais tes mots à toi, en mois de décembre,

Quels mots ? Hiver, nuage, hélicoptère…

Puis la neige immaculée et blanche

Soupir et Mort…

Mais tu es là, en Vie :

Lentement, un souffle vital

Haletant, tu respires

Tu es notre souffle de Vie, de Lumière

Entre deux rives…

Pour elle…

Annick nous a quittés le 13 mars 2014,

Elle connaissait sa maladie

Et ne s'est pas laissé envahir

Pendant toute cette année par la difficulté de son état,

La maladie ne l'a pas dépossédée de sa vie,

Elle a continué à savourer

Les instants de bonheur, les rencontres,

Restant toujours elle-même :

Soucieuse des autres, attentive

Et vivant la confiance au quotidien

Auteur inconnu

Bénévoles, Rivage usld

La joie interview de Michel Ocelot

RIVAGE PASSAGE…

LE PASSAGE

A l’instant de la séparation…

- 5 -

« Ce passage entre deux univers… »

Jean-Louis Terrangle

Nous nous séparons sans cesse.

Nous n’avons pas le temps de venir au monde que, déjà, nous devons faire le deuil d’une

partie de nous : la poche amniotique, le cordon ombilical, notre vie intra-utérine. Certains

thérapeutes et psychanalystes pensent d’ailleurs que les conditions de cette première

séparation vont être déterminantes dans notre évolution comme dans notre comportement

face aux événements difficiles (1)..

Pour Mélanie Klein, tout deuil est une reviviscence d’un deuil originel, lié à

la première séparation maternelle. Chaque séparation comme chaque deuil réactivent les

premières angoisses ressenties à la naissance et dans l’enfance. Le bébé se trouve dans

une entière illusion. Sa mère lui est réservée. La découverte progressive d’un univers plus

vaste va le confronter à la réalité de la mère qui peut être absente et occupée par d’autres

centres d’intérêts. L’image de la mère idéale va s’effriter peu à peu. Sa maturation doit

passer par cet avant et cet après (2). Les premières désillusions vont avec les premières

séparations. Les premiers deuils initient l’enfant aux suivants.

La vie va aller ainsi, de séparation en séparation, nous permettant donc de grandir, de

mûrir et de nous préparer à notre mort.

Prendre conscience de la manière dont je me sépare est un bon moyen pour trouver un

équilibre mental et physique.

C’est ce PASSAGE entre deux univers, entre deux personnes, entre deux lieux qui est

déterminant et qui dit beaucoup sur ce que je suis. Car la moindre séparation est liée à

notre histoire. Si j’ai été abandonné dans mon enfance, ma manière de me séparer en

sera imprégnée. Ma mémoire intellectuelle comme ma mémoire physique influencent mon

comportement de chaque instant. Évidemment, il y a une différence entre quitter un proche

et quitter un malade. Mais, les deux sont liés par notre histoire de vie. Plus l’affect est fort

et plus notre comportement est exacerbé. Petites et grandes ruptures se rejoignent.

De qui je me sépare, vraiment, à chaque fois ?

La qualité du passage dépend de la qualité de la rencontre

Oui, la séparation dépend de mon état, de l’état de la personne rencontrée et du contexte.

Plus la rencontre a été satisfaisante, plus la coupure est possible et paisible. Nous

cheminons riches de l’échange que nous venons de vivre.

Si les soins ne donnent pas le résultat escompté, si la personne est en souffrance, si j’ai

été maladroit ou si le patient a été agressif, je sors de sa chambre déstabilisé.

La coupure est difficile quand il nous reste quelque chose en travers

de la gorge. J’ai encore en mémoire des moments de ma vie dont je ne suis pas très fier :

des gestes maladroits, des paroles stupides. Avec le temps, bien sûr, le malaise

s’estompe pour laisser place à des petits pincements au cœur qui ne sont là que pour me

préserver d’éventuelles d’autres maladresses.

1-Arthur Janov, Le cri primal

2-Mélanie Klein (1940)

Merci à Jean-Louis Terrangle, formateur et écrivain,

de nous avoir éclairés sur ce sujet fondamental mais abstrait.

Entre le puzzle des univers incommensurables et nos mots imaginaires,

il nous a déjà donné quelques pièces de ce mystère

Olivier Abel

La joie interview de Michel Ocelot

RIVAGE PASSAGE…

- 6 -

« Ce passage entre deux univers… »

Jean-Louis Terrangle

.

Le rituel de passage

Pour nous séparer, nous avons besoin de rituels de passage. Faire toujours

les mêmes gestes, prononcer les mêmes paroles permettent de mieux quitter. Parfois,

il suffit de pas grand-chose pour être rassuré et quitter sereinement notre activité. Nous

sommes dans une société qui réclame que nous séparions en claquant des doigts, sans

perdre de temps, sans prendre ce temps nécessaire au PASSAGE.

En règle générale, l’être humain ne peut quitter une activité prenante sans

un rituel de passage. Il faut prendre l’exemple des frontières. Nous ne pouvons pas avoir

un pied droit sur la terre de France et le gauche sur la terre d’Italie. Il y a toujours une

bande de terre qui sépare les deux pays, ni française, ni italienne. En traversant ce sas de

préparation, nous respectons ce que nous venons de quitter et nous nous préparons à ce

que nous allons découvrir. L’être humain a besoin, semble-t-il, d’une parole ou d’un acte

symbolique pour marquer l’entre deux.

Ghislain Devroede(3) se réfère au Dilhiz, «qui désigne l’espace situé à l’intérieur par

rapport à la rue mais à l’extérieur par rapport à la maison. Un espace entre la porte de

sortie et l’extérieur de la maison.

Dans la séparation, nous passons tous par le Dihliz, instant de vide, de silence. Il

représente le niveau le plus profond de l’être. Le lieu entre l’intérieur et l’extérieur, la

démarcation entre deux univers.

La séparation est vraiment une décision intérieure. Quand une personne est en difficulté,

je lui conseille de pratiquer par étape. D’abord, de se préparer mentalement à la

séparation, de se dire : « Je vais passer à autre chose, Je vais quitter cette personne ».

Prendre clairement la décision dans sa tête. Ensuite de préparer son interlocuteur : se

lever, cesser le contact, changer de position pour lui faire comprendre que vous allez

partir. Presque rien, mais le mouvement doit correspondre à une coupure. Enfin, de passer

à l’acte. Un « merci » en guise de séparation fait toujours beaucoup de bien.

La longueur du passage dépend de ce qui nous attend, ailleurs.

Je pars ailleurs pour entreprendre quoi, avec qui ? Je me sépare d’une

personne pour aller en rejoindre une différente. Je quitte un lieu pour profiter d’un autre. Je

cesse une activité pour en pratiquer une nouvelle. La séparation prend toute sa valeur si je

rejoins de nouvelles rencontres, de nouvelles aventures.

Tout l’intérêt de la séparation réside dans l’attrait de ce que je vais

entreprendre.

Il faut avoir construit un projet de vie, basé sur un quotidien attrayant, des

pôles d’intérêts forts, des passions.

Notre passage de vie à trépas va dépendre de nos croyances sur ce qui nous attend après

la mort.

Cette notion de passage est riche. Une fois de plus, la manière dont je fais les choses me

correspond entièrement. Il est un fil conducteur dans ma vie, un repère pour savoir où j’en

suis et ainsi m’aide à mieux avancer. Cette prise de conscience dont j’ai tant besoin pour

continuer mon chemin le mieux possible.

3- « Chacun peut guérir»

Ghislain Devroede, Payot.

« La Présence, construire un avenir plus humain» Presse de l’Harmattan

Site personnel : www.jeanlouisterrangle.fr

Site de l’association :www.alphus.com

Jean-Louis Terrangle

(suite)

La joie interview de Michel Ocelot

RIVAGE EVC-EPR…

« Ni mourants ni déjà morts »

- 7 -

Ainsi, certains patients restent en état végétatif ou

quasiment arelationnels au terme de plusieurs mois

d'évolution, sans modification notable de leur état

clinique.

On parle d'« état végétatif chronique » (EVC)

lorsque cette situation perdure au-delà d'un délai

variable selon la pathologie causale (3 à 6 mois

pour les états végétatifs d'origine médicale, 12 à 18

mois pour les états végétatifs d'origine traumatique)

avec un espoir devenu minime d'une évolution vers

un retour à la conscience.

Ces délais sont indicatifs et n'ont pas de valeur

absolue. Il existe dans la littérature quelques

observations d'éveil chez une personne qui était

encore en état végétatif au-delà de ces délais, mais

ce sont des cas exceptionnels.

Il est rare qu'une personne en état végétatif soit

totalement arelationnelle. La plupart du temps, il

existe un degré minimal de réponse volontaire à

quelques stimulations, réponse fluctuante selon les

moments de la journée : cette situation clinique est

qualifiée d'« état pauci-relationnel » (EPR).

Dans notre pays, en l'état actuel des

connaissances, la prévalence des personnes en

EVC ou en EPR est estimée à 2,5 pour 100 000

habitants, soit environ 1 500 personnes. »

(Etat Végétatif Chronique ou Etat Pauci Relationnel)

« Il est là…

Depuis quelques mois, plus encore

Sous le plafond blanc, visage blanc

Regard vivant mais vide ?

Ses yeux étranges, transparents

Puis d’un seul coup fermés, opaques

Il est toujours là…

Peut-être, il écoute ? et se laisse guider

Ou il refuse

Inconnu pour les autres, Pays inconnu

Il est encore là…

Corps tremblant, respiration haletante

N’oublie pas, nous sommes là, voici

Quelques mot envolés :

Sur la planète du Petit Prince

Sa fleur l’embaume et l’éclaircit

Il est là, tout près de nous

Et toujours vivant . » auteur inconnu

Lithographie de Saint-Exupéry

Rappels médicaux, définitions (site www.association-rivage.org)

Circulaire N°2002-288 du 3 mai 2002

(Extraits)

« Chaque année, à la suite d’un accident de la route

ou du travail, d’un accident domestique, d’un

Accident Vasculaire Cérébral, d’une anoxie

cérébrale, d’une tentative de suicide sous diverses

formes, de nombreuses familles se trouvent

confrontées à la douloureuse situation de voir l’un de

leurs proches tomber dans le coma.

L'évolution de ce coma est variable.

La fin de la période de coma est définie par

l'ouverture des yeux.

Toutes les personnes passent alors par une phase

végétative. Cet état végétatif est caractérisé par des

cycles veille-sommeil avec ouverture des yeux,

ventilation spontanée et absence de vie relationnelle.

Il n'y a pas de réponse motrice précisément orientée,

aucun ordre simple n'est exécuté et aucune parole

compréhensible n'est émise.

L'évolution éventuelle de cette phase végétative vers

un éveil stable et une vie relationnelle est incertaine.

Il semble que cette progression puisse s'interrompre

à n'importe quel stade.

(Voir la suite sur le site www.association-rivage.org)

La joie interview de Michel Ocelot

RIVAGE EVC-EPR…

- 8 -

Les familles s’inscrivent plutôt dans une pulsion

de vie (recherche de progrès) que dans une

pulsion de mort (demande d’euthanasie). »

(Etat Végétatif Chronique ou Etat Pauci Relationnel)

Contribution à la Réflexion de la Mission

Présidentielle sur la Fin de Vie à propos des

Patients dits en « Etat Végétatif Chronique »

et Pauci-Relationnel - 10 décembre 2012

« On peut noter 3 phases dans l’évolution au cours

du temps des patients en état de conscience altérée :

‐ La première, aiguë, juste après et dans les premiers

mois de l’accident causant les troubles

neurologiques, en réanimation ou en neurochirurgie.

La démarche soignante vise alors à donner au

patient un maximum de chances d’évolution positive,

d’où une médicalisation forte de la prise en charge.

- Une fois la situation aiguë passée (3 à 12 mois en

fonction des pathologies à l’origine de l’état végétatif

ou pauci-relationnel), l’état du patient s’installe dans

une chronicité stabilisée par des soins de support.

Lors de cette phase il ressort des discussions que la

question de la fin de vie ne se pose pas, le patient

n’étant pas en danger mais bien vivant bien que

dyscommuniquant (non communiquant verbalement).

- Enfin une troisième phase (qui peut survenir à

n’importe quel moment de l’évolution, y compris

après 10 à 15 ans) où va se poser la question de la

fin de vie à l’occasion d’un épisode aigü mettant en

jeu le pronostic vital du patient et entraînant une

dégradation brutale de son état clinique sur la base

d’une évolution chronique. »

Contributeurs : Béatrice ALBINET-FOURNOT, médecin, clinique Korian Canal de l’Ourcq Paris- Anne-Claire de CROUY, médecin MPR, Service de médecine physique et rééducation, CMPA-FSEF,

Neufmoutiers en Brie-Edgar DURAND, interne de santé publique, Espace éthique /AP-HP-Hélène GODARD, psychologue clinicienne, Unité EVC/EPR, clinique Korian Canal de l’Ourcq,

Paris, EMSP Jeanne Garnier, détachée sur le groupe hospitalier Paris Saint-Joseph‐Nicolas GEGOUT, psychologue clinicien, Unité EVC/EPR, clinique Korian, EMSP Jeanne Garnier,

détachée sur le groupehospitalier Paris Saint-Joseph‐Emmanuel HIRSCH, directeur de l’Espace éthique/AP-HP‐Catherine KIEFER, Unité EVC/EPR, Hôpital Nord 92, Villeneuve la

Garenne‐Marie-Françoise LAPLANTE, médecin, clinique Korian Canal de l’Ourcq, EMA et douleur chronique, Centre Hospitalier d’Argenteuil‐Jean-Jacques WEISS, médecin, directeur

du Centre Ressources Francilien du Traumatisme Crânien

Extrait

(voir www.association-rivage.org)

I -Clinique de l’EVC-EPR

II - L’entourage des patients EVC-EPR

« Il s’agit avant tout d’une pathologie s’inscrivant

dans le long cours. De véritables liens se tissent

entre famille, soignants et patients.

Tant et si bien qu’il arrive que les proches désignent

les soignants comme étant la « famille d’hôpital » du

patient.

III - Soins et arrêts des soins

« Les soins de support ont toute leur place dans les

deux premières phases de l’évolution de ces états.

Mais s’agit-il de maintenir la vie ou de repousser la

mort ? La notion d’intention du soin permet de se

repérer entre les soins qui repoussent la mort et ceux

qui préservent la vie. »

« Ces situations posent très fréquemment la question

de la limite entre vie et survie.

Les conditions de maintien de leur vie assistée par

des soins de support interrogent le concept

d’obstination déraisonnable tout en justifiant une

réflexion portant sur ce que serait dans de telles

circonstances une obstination raisonnable. »

« Toute la prise en soin est basée sur la

reconnaissance du patient en tant que sujet, en

tant que personne, sur la mise en place de soins

de support et d’attentions qui lui permettent de

continuer à exprimer une interaction (qui lui est si

particulière) avec les autres et avec ses proches.»

« Quelle est la part de nos projections sur le vécu du

handicap ou le coût de celui-ci qui nous permette de

décider de la fin de vie de ce patient alors même qu’il

n’est pas en mesure de l’exprimer formellement ? »

« Le regard de soignant ne changerait pas mais les

pratiques, notamment médicales, s’en trouveraient

bouleversées et dirigées par une demande extérieure

d’euthanasie faite par les familles ou les équipes. »

« Cette demande serait motivée par un

insupportable, par une absence de sens conféré à la

vie et non par une réalité médicale de complications

aiguës, supportées par le patient, et n’ayant pour but

que de repousser la mort. »

« Quelle confiance auront envers les équipes

soignantes les proches de ce patient, alors même

qu’elles pourraient disposer du pouvoir légal

d’abréger sa vie ? Parviendront-ils encore à le

réinvestir après l’accident quelles que soient ses

déficiences, et à le maintenir au sein du noyau social

et/ou familial s’il a été décidé par la loi et par la

société que sa vie est insupportable, voire indigne

d’être vécue ? »

En supposant que cela soit en adéquation avec leur

avis, il serait difficile de ne pas agir dans le sens de

l’expression de sa volonté.

Par contre si sa volonté est en opposition avec l’avis de

l’entourage, il me semble qu’il serait souhaitable de

cheminer avec celui-ci pour progressivement lui faire

admettre ce que le patient a pu souhaiter.

Dans un premier temps, cette temporisation peut

paraître irrespectueuse de sa volonté, mais celui-ci

aurait-il voulu passer à l’acte s’il avait senti qu’il

ferait par là-même souffrir ses proches? Ne faut-il

pas mieux prendre du temps pour aider l’entourage à

cheminer, et ne pas risquer de les faire souffrir en

leur donnant l’impression qu’on a tué leur proche ?

Il y a des traumatismes qu’il vaut mieux éviter alors que

nous ne sommes même pas certains que c’est

effectivement la volonté du patient, à ce moment-là,

d’accepter de mourir.

Dans le doute je préfèrerai prendre le temps de

l’accompagnement de l’entourage du patient tout en

alimentant leur réflexion dans le sens de l’acceptation

de l’arrêt de l’alimentation puisque ce serait, a priori, la

volonté du patient.

Si la volonté du patient, toujours exprimée par

anticipation, était qu’il ne soit pas mis fin à sa vie, il est

alors, me semble-t-il, inconcevable d’arrêter son

alimentation dans le respect, là aussi, de sa volonté.

Mais qu’en serait-il alors si son entourage demandait

que l’alimentation soit arrêtée ? Ne serait-ce pas ici le

rôle du juge des tutelles, dont la mission est de

protéger le patient et ses intérêts, de se prononcer sur

la décision adéquate, le juge ayant par ailleurs plus de

recul que l’entourage ou même les soignants en

charge du patient, pour rechercher le bien du patient.

Enfin si le patient n’a à aucun moment fait connaître sa

volonté, là encore le "tu ne tueras point" devrait ici

s’imposer, à condition que la poursuite de

l’alimentation ne soit pas en soi source de complication

ni de souffrance.

Dans tous les cas l’objectif devrait être de respecter le

patient, et par là même autant que possible ses

volontés s’il les a exprimées, ce en prenant soin de lui,

en l’accompagnant sur son chemin de vie, jusqu’à sa

mort, considérant que la mort fait partie de la vie,

qu’en aucun cas elle doit être recherchée pour elle-

même, mais acceptée ici comme la conséquence

naturelle de son atteinte cérébrale. »

La joie interview de Michel Ocelot

RIVAGE EVC-EPR…

- 9 -

(Etat Végétatif Chronique ou Etat Pauci Relationnel)

Extrait

(voir www.association-rivage.org)

« Au terme de notre réflexion, nous voyons que

l’arrêt de l’alimentation d’un patient en état végétatif

chronique ne peut se justifier ni en tant que suicide

assisté, ni en tant qu’euthanasie. Il reste qu’il peut

être envisagé en tant que refus d’une obstination

déraisonnable. Mais dans quelles conditions ? Toute

la difficulté de la décision repose en premier lieu sur

l’état supposé de conscience du patient.

Si nous retenons l’hypothèse que le patient est

inconscient, l’arrêt de l’alimentation est envisageable,

si ce n’est souhaitable d’une part pour le patient,

puisqu’il n’est plus, ou n’a pas conscience d’être,

d’autre part pour l’entourage, afin de permettre à

celui-ci de tourner la dernière page du livre de vie de

leur proche, pour la société qui pourrait alors

mobiliser les moyens mis à son service pour d’autres

patients qui en auraient besoin, et enfin pour le

médecin et les soignants qui doivent apprendre à

lâcher prise et à ne pas s’obstiner quand ce n’est plus

au profit du patient. Cela devrait se faire d’une part

en s’assurant que le patient n’en souffre pas, et le

cas échéant en prenant les moyens, d’autre part

en continuant de prendre soin du corps du patient,

et enfin en restant présent auprès de lui,

manifestant ainsi tout le respect auquel il ne cesse

d’avoir droit qu’il soit conscient ou inconscient,

vivant ou mort.

La décision se complexifie si on considère que le

patient est toujours conscient ce que, je le répète,

nous ne pouvons infirmer avec certitude. Le mieux

serait alors de répondre à ce que serait son souhait à

ce moment-là, mais par définition il est dans

l’incapacité de l’exprimer. Mais peut-être a-t-il

exprimé, par anticipation, ce qu’il aurait souhaité ?

Ceci nous oblige à nous référer soit à ses directives

anticipées, s’il en a écrites, soit à sa personne de

confiance, s’il en a désignée une. Ces informations

pourraient ne plus être en adéquation avec ce qu’il

voudrait au moment de la décision, mais s’il a pris la

peine de s’exprimer à un moment donné, ne serait-ce

que par respect de son autonomie, nous nous devons

de considérer ce qu’il a signifié à ce moment-là

comme étant le reflet de sa volonté de toujours.

Si donc la volonté du patient, exprimée par

anticipation, était qu’en aucun cas sa vie soit

prolongée de façon artificielle, il nous faudrait arrêter

son alimentation. Cela ne serait sans doute pas sans

répercussion sur son entourage.

Bibliographie :

- Les familles de patients en EVC ou PR et la position reconnue des

proches : un impératif éthique et démocratie du soin–juillet 2008- N.Gegout

Psychologue clinicien (voir www.association-rivage.org)

- Conceptions du soin envers les patients en EVC et en EPR chronique, au

Sein d’unités dédiées : points de vue de soignants et analyse critique-

université Paris Descartes, Faculté de médecine-laboratoire d’éthique

médicale et de médecines légale –présentée par Virginie Saoût-année

universitaire 2007-2008 (voir www.association-rivage.org)

- « Le droit de mourir »-H.Jonas-Paris-Rivages poche/Petit Bibiothèque

- « Une larme m’a sauvée »-A.Lieby-Editions des Arènes

Dr Bernard Romefort

Exerçant en soins pallatifs

« Le Médecin peut-il annoncer l’échéance de sa

mort au malade? » (conclusion)

Revue Ethique et Santé 2011

Quelques Documents Officiels

La joie interview de Michel Ocelot

- 10 -

Toute personne majeure peut, si elle le souhaite,

faire une déclaration écrite, appelée « Directives

Anticipées », afin de préciser ses souhaits quant

à sa fin de vie, prévoyant ainsi l’hypothèse où

elle ne serait pas, à ce moment-là, en capacité

d’exprimer sa volonté.

RIVAGE Fin de Vie…

Les directives anticipées

Documents Officiels : Directives Anticipées

I- À quoi servent les directives anticipées ?

Dans le cas où, en fin de vie, vous ne seriez pas en

mesure d’exprimer votre volonté, vos directives

anticipées permettront au médecin de connaître vos

souhaits concernant la possibilité de limiter ou

d’arrêter les traitements alors en cours. Le médecin

n’est pas tenu de s’y conformer si d’autres éléments

venaient modifier son appréciation (cf. infra IV).

On considère qu’une personne est « en fin de vie »

lorsqu’elle est atteinte d’une affection grave et

incurable, en phase avancée ou terminale.

II- Quelles sont les conditions pour que mes

directives anticipées soient prises en

compte?

1. Condition d’âge

Vous ne pouvez rédiger des directives anticipées

que si vous êtes majeur(e).

2. Conditions de forme

Le document doit être écrit et authentifiable. Vous

devez écrire vous-même vos directives.

Elles doivent être datées et signées et vous devez

préciser vos noms, prénoms, date et lieu de

naissance.

Si vous ne pouvez pas écrire et signer vous-

même vos directives, vous pouvez faire appel à

deux témoins –dont votre personne de

confiance(2), si vous en avez désigné une- qui

attesteront que le document exprime bien votre

volonté libre et éclairée. Ces témoins doivent

indiquer leur nom et qualité et leur attestation est

jointe aux directives

3. Conditions de fond

* L’auteur du document doit être en état d’exprimer

sa volonté libre et éclairée au moment de sa

rédaction.

Si vous le souhaitez, vous pouvez demander au

médecin à qui vous confiez vos directives pour les

insérer dans votre dossier, d’y joindre une annexe

attestant que vous êtes en état d’exprimer votre

volonté et qu’il vous a donné les informations

appropriées.

(2) Voir plus loin la fiche concernant « la personnes de confiance »

* Le document doit être rédigé depuis moins de 3

ans.

Pour être prises en compte par le médecin, il faut

que vos directives aient été rédigées depuis

moins de 3 ans avant la date à partir de laquelle

vous ne serez plus en état d’exprimer votre

volonté.

Vous devez donc les renouveler tous les 3 ans.

Système de santé

Droits et Accueil des Usagers

Depuis la Proposition 21₁ de François Hollande

concernant l’assistance médicalisée pour terminer sa

vie dans la dignité, plusieurs rapports sur la Fin de Vie

en France lui ont été remis :

- le rapport Sicard

- la réflexion du Comité Consultatif National d’Ethique

(CCNE)

- l’avis d’un panel de 18 citoyens.

A ce jour aucun consensus n’a été dégagé. Le sujet

reste encore à l’étude.

La ministre de la Santé, Marisol Touraine, a évoqué

des axes de travail, notamment celui du renforcement

des directives anticipées qui s'annonce comme un

point fort du texte.

Textes de références

Articles L.1111-4, L.1111-11 à L.1111-13 et R.1111-17à R. 1111-20, R. 11122,

R. 4127-37 du Code de la santé publique

(1) « Je proposerai que toute personne majeure en phase avancée ou terminale d’une

maladie incurable, provoquant une souffrance physique ou psychique insupportable et qui

ne peut être apaisée, puisse demander, dans des conditions précises et strictes, à

bénéficier d’une assistance médicalisée pour terminer sa vie dans la dignité »

Par ailleurs, la Résolution 1859/2012 du Conseil de l’Europe du 25 janvier 2012

(concernant 47 états) affirme « L’Euthanasie, dans le sens de l’usage de procédés par

action ou par omission permettant de provoquer intentionnellement la mort d’une

personne dépendante dans l’intérêt allégué de celle-ci, doit toujours être interdite »

Euthanasie et Suicide

Assisté en Europe (Géographique)

La joie interview de Michel Ocelot

- 11 -

Puisqu’au moment où vos directives seront utiles,

vous ne serez plus en état d’exprimer votre volonté,

il est important que vous preniez, tant que vous

le pouvez, toutes les mesures pour que le

médecin qui devra décider d’une limitation ou

d’un arrêt de traitement puisse les consulter

facilement.

Si vos directives ne sont pas insérées ou

mentionnées dans le dossier qu’il détient, le médecin

cherchera à savoir si vous avez rédigé des directives

et auprès de qui vous les avez confiées : il s’adres-

sera alors à votre personne de confiance, votre

famille, vos proches, votre médecin traitant ou le

médecin qui vous a adressé.

RIVAGE Fin de Vie…

V. Que puis-je faire pour m’assurer que mes

directives anticipées seront prises en

compte au moment voulu ?

Système de santé

Droits et Accueil des Usagers

Les directives anticipées –suite et fin

Pour faciliter ces démarches, plusieurs possibilités

s’offrent à vous :

* le mieux, en cas d’hospitalisation, est de confier

vos directives anticipées au médecin qui vous

prend en charge, que ce soit en établissement de

santé ou en ville. Dans tous les cas, vos directives

seront conservées dans le dossier comportant les

informations médicales vous concernant ;

* vous pouvez enfin conserver vous-même vos

directives ou les confier à toute personne de

votre choix (en particulier à votre personne de

confiance, si vous en avez une). Dans ce cas ,il est

souhaitable que vous communiquiez au médecin

qui vous prend en charge les coordonnées de la

personne qui détient vos directives afin qu’il les

mentionne dans votre dossier.

Autres fiches disponibles

Ces fiches sont téléchargeables et imprimables

sur le site Internet du ministère www.sante.gouv.fr -Rubrique :

« Usagers ».

• Les règles d’accessibilité aux informations de santé

à caractère personnel

• L’instruction des plaintes ou réclamations en établissement

de santé et la commission des relations avec les usagers

et de la qualité de la prise en charge (CRU)

• Le congé de représentation dans le système de santé

(voir www.association-rivage.org)

Si vous avez rédigé des directives, le médecin doit

en tenir compte. Dans la mesure où elles

témoignent de votre volonté alors que vous étiez

encore apte à l’exprimer et en état de le faire, elles

constituent un document essentiel pour la prise de

décision médicale. Leur contenu prévaut sur tout

autre avis non médical, y compris sur celui de

votre personne de confiance.

Toutefois, les directives anticipées n’ont pas de

valeur contraignante pour le médecin. Celui-ci

reste libre d’apprécier les conditions dans lesquelles

il convient d’appliquer les orientations que vous

aurez exprimées, compte tenu de la situation

concrète et de l’éventuelle évolution des

connaissances médicales.

IV. Quel est le poids de mes directives

anticipées dans la décision médicale ?

Les directives sont révocables à tout moment :

vous pouvez donc modifier, quand vous le

souhaitez, totalement ou partiellement, le

contenu de vos directives. Si vous n’êtes pas en

mesure d’écrire, le renouvellement ou la

modification de vos directives s’effectuent selon la

même procédure que celle décrite précédemment

(cf. supra II.3).

Vous pouvez également annuler vos directives et

pour cela, il n’est pas obligatoire de le faire par écrit.

Mais cela peut-être préférable, surtout si cette

décision intervient pendant la période de validité des

3 ans.

Pour cela, il vous suffit de préciser sur le document

portant vos directives que vous décidez de les

confirmer et de signer cette confirmation.

Si vous décidez de les modifier, une nouvelle

période de validité de 3 ans commence à courir.

Afin de vous assurer que les directives et leurs

modifications éventuelles seront bien prises en

compte, vous êtes invité(e) à prendre toutes les

mesures pratiques qui s’imposent : mention des

coordonnées de la personne détentrice de ces

informations, tri des informations à conserver.

III. Puis-je changer d’avis après avoir rédigé

des directives anticipées ?

Documents Officiels : Directives Anticipées

La joie interview de Michel Ocelot

Vous êtes majeur(e) : vous pouvez, si vous le

souhaitez,

désigner une « personne de confiance » que

vous choisissez librement dans votre entourage.

- 12 -

RIVAGE Fin de Vie… Documents Officiels : La Personne de Confiance

Système de santé

Droits et Accueil des Usagers

La personne de Confiance

En quoi la personne de confiance

peut-elle m’être utile ?

* à vos entretiens médicaux : ainsi pourra-t-elle

éventuellement vous aider à prendre des décisions ;

* dans le cas où votre état de santé ne vous

permettrait pas de donner votre avis ou de faire part

de vos décisions : le médecin ou éventuellement, en

cas d’hospitalisation, l’équipe qui vous prend en

charge, consultera en priorité la personne de

confiance que vous aurez désignée.

L’avis ainsi recueilli auprès de la personne de con-

fiance guidera le médecin pour prendre ses

décisions.

Vous pouvez en outre confier vos directives

anticipées à votre personne de confiance.

(voir www.association-rivage.org)

Votre personne de confiance peut vous être très

utile pour vous accompagner dans vos démarches

et assister :

Quelles sont les limites d’intervention de ma

personne de confiance ?

La personne de confiance ne pourra pas obtenir

communication de votre dossier médical (à moins

que vous lui fassiez une procuration exprès en ce

sens) (1).

De plus, si vous souhaitez que certaines

informations ne lui soient pas communiquées, elles

demeureront confidentielles, quelles que soient les

circonstances. En revanche, si votre personne de

confiance doit être consultée parce que vous n’êtes

pas en mesure de vous exprimer, les informations

jugées suffisantes pour pouvoir exprimer ce que

vous auriez souhaité lui seront communiquées.

Si vous êtes hospitalisé, l’avis de la personne de

confiance sera pris en compte par l’équipe médicale

mais, en dernier lieu, c’est au médecin qu’il

reviendra de prendre la décision.

En revanche, dans le cas très particulier de la

recherche biomédicale, si vous n’êtes pas en

mesure de vous exprimer et qu’une recherche

biomédicale est envisagée dans les conditions

prévues par la loi, l’autorisation sera demandée à

votre personne de confiance.

Toute personne de votre entourage en qui vous

avez confiance et qui est d’accord pour assumer

cette mission : un de vos parents, votre conjoint,

votre compagnon ou votre compagne, un de vos

proches, votre médecin traitant…

La personne que vous désignez comme personne

de confiance peut être aussi celle que vous avez

désignée comme « personne à prévenir » en cas de

nécessité : personne de confiance et personne à

prévenir peuvent ou non être la même personne.

Qui puis-je désigner ?

La désignation doit se faire par écrit. Vous pouvez

changer d’avis à tout moment et, soit annuler votre

désignation, soit remplacer la désignation d’une

personne par une autre. Dans tous les cas, il est

préférable de le faire par écrit et de prendre toutes

les mesures qui vous semblent utiles pour vous

assurer la prise en compte de ces changements.

Comment désigner ma personne de confiance ?

Vous pouvez désigner une personne de confiance à

tout moment.

Dans le cas d’une hospitalisation, vous pouvez

désigner votre personne de confiance au moment

de votre admission. Mais vous pouvez également le

faire avant votre hospitalisation ou au cours de votre

hospitalisation. Ce qui importe c’est d’avoir bien

réfléchi et de vous être assuré(e) de l’accord de la

personne que vous souhaitez désigner avant de

vous décider.

La désignation faite lors d’une hospitalisation n’est

valable que pour toute la durée de cette

hospitalisation. Si vous souhaitez que cette validité

soit prolongée, il suffi t que vous le précisiez (par

écrit, de préférence). Toutes les informations que

vous aurez données à propos de votre personne de

confiance seront classées dans votre dossier

médical conservé au sein de l’établissement.

Quand désigner ma personne de confiance ?

Si vous êtes protégé par une mesure de tutelle,

vous ne pouvez pas désigner une personne de con-

fiance. En revanche, si vous avez désigné

quelqu’un antérieurement à la mesure de tutelle, le

juge des tutelles peut soit confirmer la mission de

cette personne, soit révoquer sa désignation.

Dans quel cas ne puis-je pas désigner

une personne de confiance ?

(1) Voir la fiche concernant les règles d’accessibilité aux informations de santé à

caractère personnel

Nous vous proposons 4 livres et 1 livre audio

Le Bénévolat, au Bénévole Inconnu !

Dan Ferrand-Bechmann – Juris Dalloz – Janvier 2014

« Près de seize millions de Français mènent une activité bénévolat !

Cet ouvrage est une synthèse et mise en perspective de trente années d’études

de terrain et d’analyses. Il dépeint sans ménagement mais avec passion et

précision la carte d’identité ou plutôt les multiples CV des bénévoles.

L’ouvrage aboutit une présentation des réalités du bénévolat dans la société

française en se plaçant du point de vue des individus bénévoles pour mieux

comprendre la fonction sociale de ce « drôle de travail » et ses futurs possibles »

Dan Feffand-Bechmann , est sociologue, professeure émérite des universités.

La Vie après la vie Dr Raymond Moody – Editions Robert Laffont (traduction française) - 1977

« Un homme meurt, entend le constat du médecin, se voit sur son lit de mort,

entouré de ses proches… Un bourdonnement retentit, et c’est la traversée d’un

tunnel… jusqu’à un lieu de paix et de beauté. L’homme abandonnant son

« ancien » corps marche vers un être de lumière. Soudain un mur ! Et c’est le

retour à la vie terrestre… »

Les travaux de Raymond Moody –médecin et docteur en philosophie- bouleversent

les sciences humaines, la théologie et jusqu’à notre vie de tous les jours

Une Larme m’a sauvée Angèle Lieby avec Hervé de Chalendar – Editions des Arènes - 2012

«Ça a commencé, un jour de juillet, par des picotements au bout du doigt, un violent mal

de tête, le perte de réflexes… Rapidement, l’état d’Angèle s’aggrave et les médecins

décident de la plonger dans un coma artificiel. Le temps passe et Angèle reste dans le

noir… Et soudain, une larme coule le long de sa joue. Une larme qui la ramène vers le

monde des vivants…

C’est une histoire qui va vous arracher des larmes (Olivia de Lamberterie-France 2),

récompensé du prix Pèlerin du témoignage

La Solitude Lumineuse

Pablo Neruda - Gallimard (traduction française 1974) - 1975

« En 1928, Pablo Neruda est nommé consul à Colombo, Ceylan, puis à Singapour et

Batavia. Le poète chilien découvre les odeurs et les couleurs des rues asiatiques, les

plaisirs et cauchemars de l’opium, la chasse à l’éléphant, le sourire paisible des

bouddhas… »

Néruda se révèle comme un homme passionné, curieux de tout et de tous, et un

merveilleux conteurs

Audio Livre

Petit Traité d’Abandon - pensées Alexandre Jollien - Seuil - septembre 2012

« Ce Petit Traité de l’Abandon tente de dégager un chemin vers la liberté intérieur

et de dessiner un art de vivre qui permet d’assumer les hauts et les bas du

quotidien… C’est la joie qui mène au détachement et non pas le contraire. D’où

cet itinéraire vers l’abandon, né de mes joies et de mes blessures. »

Né en 1975, Alexandre Jollien a vécu 17 ans dans une institution spécialisée pour

personnes handicapées physiques. Philosophe et écrivain, il est l’auteur de «Eloge

de la Faiblesse »-1999, prix de l’Académie française-, « Le métier d’Homme », « la

construction de soi », « le philosophe nu »

RIVAGE Bibliothèque – Audio Livre

- 13 -

2014 - Membre Adhérent - Membre Bienfaiteur - Donateur

Membre Actif Adhérent : 40 €

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Chaque versement sera déductible des impôts (Art.200 & 238 du CGI) et fera l’objet d’un reçu fiscal

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RIVAGE Accompagner la vie …

- 14 -

Le Respect de la Vie Humaine

Jusqu’au bout … car nous croyons inconditionnellement

à la dignité de l’Homme

Accompagnant Bénévole

Formation et Engagements

L’Ethique

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Contacts

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Présence assurée : le mardi de 9h30 à 16h30 *

Courriel : [email protected]

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Présidente Marie Quinquis (06 09 11 18 35)

Vice-Présidente Françoise Lobstein (06 86 08 13 79)

Responsable du Bénévolat - Formation Initiale Véronique Levêque (06 10 04 13 30)

Communication Marie Coquilleau-le Maréchal ([email protected])

Trésoriere Anne-Marie Chapuzet (06 81 64 64 01)

Secrétaire Marc Burgess (01 30 24 21 57)

Secrétaire Adjointe Bénédicte André (06 86 71 77 27)

Lieux de Présence de Rivage

*Maison de Santé Claire Demeure

12 rue Porte de Buc - 78000 Versailles

*La Cité des Fleurs Soins de Suite et de Réadaptation Hôpital Privé de Gériatrie 1 rue de Dieppe - 92400 Courbevoie

*Clinique du Plateau Soins de Suite et de Cancérologie 5 rue Carnets - 92140 Clamart

*Maison de Retraite du Chatelet 3bis rue du Bel Air - 92190 Meudon

*Maison de Retraite ORPEA les Lys Unité Spécifique Alzheimer 5 rue Auguste Brunot - 78150 Rocquencourt

*Hôpital de Houdan 42 rue de Paris - 78550 Houdan

*Réseau Epsilon soins palliatifs à domicile 195 avenue du Général Leclerc - 78220 Viroflay

*Hôpital Raymond Poincaré Garches Service de réanimation adultes 104 boulevard Raymond Poincaré - 92380 Garches

*Hôpital René Dubos Soins palliatifs 6 avenue de l’Ile de France – 95 Cergy Pontoise Cedex

*Clinique Saint Louis Soins de suite et réadaptation en médecine et chirurgie, USP 1 rue Basset – 78300 Poissy

Soutien au Deuil

en Région Parisienne

Coordinatrice : Noëlle Coutansais Ecoute téléphonique et accueil à notre siège :

* lundi de 14h à 17h 01 39 07 30 10 – 06 01 33 72 35

Entretiens individuels : sur rendez-vous Groupe de Partage et d’Ecoute :

* chaque premier mardi du mois De 19h à 20h30

Association Rivage Atlantique

13 avenue Darcy Brun - 17750 Etaules 05 46 36 42 63

Président : Alexandre Reguillet Secrétaire : Bernadette Dussauld

[email protected]

Rivage n°19 – juin 2014– Tiré à 600 Exemplaires Journal d’information réalisé et publié par des bénévoles de l’Association Rivage

Comité de Rédaction : Marie Coquilleau-le Maréchal Illustrations : bénévoles – gratuits - Copyright

- 15 -

« Donner du sens à la fin de vie »

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