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11 janvier 2016 DICTIONNAIRE DU DOPAGE Substances et méthodes ANOREXIGÈNES (1) (1) (pilules coupe-faim ou antifringale) L’alibi de la maîtrise du poids Les anorexigènes sont des produits utilisés dans les régimes amaigrissants en raison de leur effet « coupe- faim ». Ces produits sont très apparentés aux amphétamines, à cette différence près que, chez eux, l’effet anorexigène a été majoré par rapport aux effets stimulants. Certains sportifs ont naturellement tenté d’utiliser cet aspect atténué des anorexigènes en le compensant par des doses supérieures afin d’obtenir un effet dopant proche de celui que procurent les amphétamines. En 2016, plus aucun anorexigène ayant une action sur les neurotransmetteurs freinant l’appétit n’est disponible en pharmacie. (1)(1) Voir aussi fiches Dictionnaire du dopage (éd. Masson, 2004) et Blog JPDM : alcalins [bicarbonates, ammoniaque et ses sels d’ammonium (alcali volatil)], anorexigènes (blog), Captagon ® (blog), cocaïne, éphédrine, masquants, ecstasy (MDMA), métamphétamines, pémoline, pipéridines, pot belge FICHE SUBSTANCE – ANOREXIGENES (Dopage 2) 1

ANOREXIGENES - Web view– Obésité : découverte d’un médicament qui agit sur le cerveau (Isoméride®), Le Figaro Magazine, 1985, 15 juin, pp 98-100. RENAUDIN Marie

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DICTIONNAIRE DU DOPAGESubstances et méthodes

ANOREXIGÈNES (1)(1)(pilules coupe-faim ou antifringale)

L’alibi de la maîtrise du poids

Les anorexigènes sont des produits utilisés dans les régimes amaigrissants en raison de leur effet « coupe-faim ». Ces produits sont très apparentés aux amphétamines, à cette différence près que, chez eux, l’effet anorexigène a été majoré par rapport aux effets stimulants. Certains sportifs ont naturellement tenté d’utiliser cet aspect atténué des anorexigènes en le compensant par des doses supérieures afin d’obtenir un effet dopant proche de celui que procurent les amphétamines. En 2016, plus aucun anorexigène ayant une action sur les neurotransmetteurs freinant l’appétit n’est disponible en pharmacie.

Coupe-faim et stop fringale : chercher la différenceCertains sportifs d’endurance, notamment cyclistes, exposés à des fringales (hypoglycémies) en cours d’effort, pensent qu’ils pourront prévenir ce type de défaillance en prenant des anorexigènes comme les femmes en consomment pour maigrir.Les "coupe-faim" ou anorexigènes sont des produits apparentés aux amphétamines et à ce titre interdits dans les compétitions sportives. De même, ces produits ont été retirés du marché français par l’Agence du médicament en septembre 1997, en raison d’un risque pulmonaire et cardiaque avéré, en particulier pour des durées d’utilisation supérieures à trois mois. Donc, méfiance avec les anorexigènes qui viennent forcément de circuits non officiels. Quoi qu’il en soit, ils ne font pas partie de la bonne méthode pour éviter et lutter contre la fringale. Explications.

(1)(1) Voir aussi fiches Dictionnaire du dopage (éd. Masson, 2004) et Blog JPDM : alcalins [bicarbonates, ammoniaque et ses sels d’ammonium (alcali volatil)], anorexigènes (blog), Captagon® (blog), cocaïne, éphédrine, masquants, ecstasy (MDMA), métamphétamines, pémoline, pipéridines, pot belge

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Leur similitude avec les amphétamines est très grande, à cette différence que chez eux, l'effet anorexigène a été majoré par rapport aux effets stimulants sans pour autant que ces derniers soient gommés. Certains sportifs ont naturellement tenté d'utiliser cet aspect atténué des anorexigènes, en le compensant par des doses supérieures afin d'obtenir un effet dopant proche de celui que procurent les amphétamines. Pour comprendre le principe d'action des amphétamines et "coupe-faim", il faut savoir que l'organisme dispose, en cours d'effort, d'un signal d'alarme qui lui permet de ne pas dépasser ses limites. Ce signal d'alarme, c'est la fatigue. L'anorexigène ou amphétamine diminue la sensation de fatigue et peut aller jusqu'à sa disparition. Naturellement, les possibilités de l'organisme n'ont pas changé pour autant, elles n'ont surtout pas été augmentées. Le sujet ne dispose plus du moindre contrôle de son état de fatigue et là où, en temps normal, il ralentirait et même stopperait son effort, il continue jusqu'à l'épuisement. L'effet sur la faim est tout à fait identique. La fringale est due à une chute de carburant (glucose) dans le sang.Le ‘’coupe-faim’’ va masquer la sensation de faim sans pour autant remplacer le carburant consommé par l’effort. Prendre un anorexigène pour supprimer cette information annonciatrice du coup de pompe, part du même principe que, pour éviter la panne d’essence (carburant), il faut supprimer le voyant rouge qui s’allume sur le tableau de bord, avant que le réservoir ne livre ses dernières gouttes. La panne ne sera pas pour autant évitée. En réalité, et vous devez le savoir si vous lisez régulièrement mes chroniques médicales, la seule façon d’éviter la fringale, passe par une alimentation adaptée à l’effort de longue durée qui consiste à boire et à s’alimenter régulièrement et par petites doses pendant la course (boissons glucosées plus barres énergétiques).

A/ ASPECTS PHARMACOLOGIQUESSPÉCIALITÉS PHARMACEUTIQUES(exemples)

NOM COMMERCIAL Dénomination commune internationale (DCI)

Mis sur lemarché(MSM)

Retrait dumarché(RDM)

ADIPARTHROL® éthylamphétamine 1963 1976ANOREX® amfépramone 1980 1995CAFILON® phenmétrazine 1958 1985

CLÉOFIL® diphéméthoxidine 1964 1978DERFON® amfépramone 1962 1978DININTEL® clobenzorex 1971 1999EFFILONE® métamfépramone 1965 1978FENPROPOREX RETARD BOTTU® fenproporex 1977 1999FRINGANOR® SOBIO phendimétrazine 1975 1980FRUGALAN® furfénorex 1967 1984INAPÉTYL® benzphétamine 1969 1987INCITAL® (confer PONDINIL®) méfénorex 1993 1996ISOMÉRIDE® dexfenfluramine 1985 1997LINYL® phentermine 1962 1987LIPRODÈNE® pentorex 1972 1984LUCOFÈNE® chlorphentermine 1963 1973LUCOFÈNE® fort E.P (effet prolongé)

chlorphentermine 1964 1980

MODÉRATAN® amfépramone 1975 1999PERPHOXÈNE® fenproporex 1972 1976PONDÉRAL® fenfluramine 1966 1997PONDÉRAL® retard / longue action fenfluramine 1977 1997PONDINIL® Roche (confer INCITAL®) méfénorex 1970 1987PRÉFAMONE® amfépramone 1970 1999PRÉLUDINE® oxazimédrine 1959 1971PROLIGNE® amfépentorex 1967 1971

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SATIÉTYL® amphétamine 1966 1971SIBUTRAL® sibutramine 2001 2010TÉNUATE DOSPAN® amfépramone 1971 2000

Avant le Cafilon®, premier anorexigène amphétaminé commercialisé en 1958, les médecins – depuis le début des années 1950 – prescrivaient dans le traitement de l’obésité des amphétamines telles que Maxiton® (tartrate de déxamphétamine), Kinortine® (tartrate de déxamphétamine + caféine), Tonédron® (métamphétamine) mais aussi à partir de 1963 Captagon® (fénétylline).

TABLEAUX et LISTESUn arrêté du ministère de la Santé et de la Sécurité sociale publié en date du 29 septembre 1977, au Journal officiel (pp 6183-6184) apporte aux tableaux des substances vénéneuses des modifications substantielles qui tendent toutes à rendre plus strict le contrôle de la consommation des anorexigènes.L’arrêté prévoit que trois anorexigènes qui se trouvaient au tableau A pour la forme per os soient inscrits à présent au tableau B. Ce sont : l’Adiparthrol® , le Cafilon® et le Captagon®. Pour ces produits il existerait une demande des toxicomanes. Dix-sept anorexigènes qui se trouvaient inscrits au tableau C passent au tableau A. Ce sont : Cléofil®, Derfon®, Dinintel®, Effilone®, Fringanor®, Frugalan®, Inapétyl®, Linyl®, Liprodène®, Lucofène® fort E.P., Modératan®, Perphoxène®, Pondéral®, Pondéral® retard, Pondinil®, Préfamone®, et Ténuate Dospan®.Remarques : le tableau A exige que la posologie soit inscrite en toutes lettres ; la durée du traitement ne peut dépasser 15 jours sans indication spéciale et le renouvellement de l’ordonnance n’est possible que sur indication formelle du médecin lorsque la durée de la prescription est écoulée.Le tableau B (stupéfiants) limite la durée du traitement à sept jours maximum. Le renouvellement est impossible : une nouvelle prescription sur carnet à souches est toujours nécessaire. Mais il existe un tableau B élargi qui autorise une durée de prescription d’un maximum de 60 jours ; les ordonnances rédigées sur ce carnet font l’objet d’une comptabilité.

1963 : tableau C (tous les anorexigènes figurent dans cette catégorie sauf Adiparthrol® qui n’émarge à aucun tableau ( ?))1977 : à partir du 29 septembre, ils passent au tableau A sauf Adiparthrol®, Cafilon® et Captagon® qui sont inscrits au tableau B élargi.1989 : Depuis le 29 décembre 1988, l’ancien tableau A devient la liste I et les substances figurant

à l’ex-tableau B sont regroupées dans la catégorie des stupéfiants.

HISTORIQUE (1939 – 2006)1939 L’Américain de Los Angeles, M.H. Nathanon, lors de ses travaux sur la Benzédrine®,

découvre les effets anorexigènes des amphétamines.

1977 Au tableau B (arrêté du 29.09.1977)« Nous rappelons que les anorexigènes suivants : N-étyl-phényl1 propananine 2. (Adiparthrol), fenbutrazate (Cafilon) et fénétylline (Captagon), figurent au tableau B à partir du 29 décembre 1977 (arrêté du 29.09.1977).Cependant, pour les formes autres qu’injectables, ils bénéficient des dispositions de l'article R. 5202-1 du CSP (60 jours de traitement — ordonnances extraites du carnet à souches).On observera que le Fringanor ne se trouve plus parmi ces produits. En effet, contrairement aux dispositions de l'arrêté du 1er septembre 1977, un arrêté du ministre de la Santé et de la Sécurité sociale en date du 20 décembre (et en cours de publication) maintient au tableau A les préparations autres qu'injectables renfermant des sels insolubles dans l'eau de phendimétrazine. »[Le Moniteur des Pharmaciens, 31.12.1977]

1980 Pondéral-retard® gagne en cour de cassation… mais 17 ans plus tard la Food Drug and Administration (FDA) demande le retrait du marché de le fenfluramine et l’obtient

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(voir plus loin l’année 1997).C’est le journal médical Panorama du Médecin du 11.08.1980 qui résume les arguments du laboratoire Biopharma ayant convaincu la cour de cassation : « La Cour de cassation vient de juger irrecevable la plainte formulé à l’encontre des Laboratoires Biopharma qui spécialisent le Pondéral-retard®. Me Jean-Marc Varaut, avocat à la Cour d’appel de Paris, et Me Guy Lesourd, avocat à la Cour de Cassation, conseillé par le Pr André Decocq (enseignant à l’université Paris II) qui ont soutenu la défense du laboratoire soulignent l’importance d’une telle décision qui devrait faire jurisprudence. Sans préjuger des suites qui seront données à cette décision, les fabricants tiennent à faire la mise au point suivante :

- Le principe actif du Pondéral-retard® est l’une des trois seules molécules d’origine française que la FDA ait agréées pour les Etats-Unis au cours des quinze dernières années et cela en raison de son efficacité et de sa sécurité d’emploi.

- Plus de 1 200 travaux internationaux ont été consacrés à ce médicament, rendant compte de l’intérêt qu’il a suscité auprès des chercheurs et des cliniciens du monde entier et permettant d’établir de façon indiscutable ses propriétés.

- Le Comité d’experts de la pharmacodépendance de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a pu affirmer dans son 21e rapport technique (1978) que la fenfluramine – principe actif du Pondéral-retard® - se distingue nettement de la dexamphétamine et des agents en activité amphétaminique. Il est utile de rappeler qu’au contraire de ces produits, la fenfluramine est une molécule sédative et non pas excitante. De plus, les actions métaboliques du Pondéral-retard® tant chez l’animal qu’en pharmacologie humaine, s’adressent spécifiquement aux troubles métaboliques de l’obésité. Ces propriétés ont été reconnues notamment par le Committee on Safety of Medecines (CSM) qui délivre les visas de médicaments en Grande-Bretagne, puisque celui-ci vient d’élargie les indications de la fenfluramine à une autre maladie métabolique, le diabète sucré de l’adulte. »

1981 OMS : restreint l’usage de quatre anorexigènes« L’organisation mondiale de la santé (OMS) vient de placer la plupart de ces médicaments ‘’en liberté surveillée’’. Ont été ainsi placées sous contrôle international quatre substances qui entrent dans la composition des coupe-faim : benzphétamine, mazindol (Diminex®), phendimétrazine et phentermine. Deux autres l’étaient déjà : amfépramone et phenmétrazine. Parmi les médicaments concernés, citons notamment : la benzphétamine (Inapetyl®) des laboratoires Upjohn, la phentermine (Linyl®) des laboratoires Roussel, contenant de l’amfépramone, le Derfon® (laboratoires Lafon) et le Préfamone® (laboratoires Dexo).

Elles seront désormais dans le monde entier l’objet d’une surveillance particulière et les médicaments où elles entrent dans la composition ne pourront en aucun cas être délivrés sans ordonnance, ce qui est déjà le cas depuis longtemps en France. »

[France-Soir , 14.03.1981]

1982 Amphétamines et dérivés (anorexigènes), diurétiques, extraits thyroïdiens et psychotropes – Un mélange interdit Depuis le décret du 25 février 1982 et sa publication au Journal officiel le 27 février, le texte réglementaire interdit aux médecins de prescrire et aux pharmaciens d'exécuter « une préparation magistrale associant les principes actifs ou les spécialités pharmaceutiques figurant sur une liste de classement annexée. » « Diurétiques, amphétamines, extraits thyroïdiens, psychotropes ne peuvent donc plus être mis dans un même cachet, mais rien n'interdit encore à un praticien et encore plus à plusieurs de prescrire chez un même malade séparément ces différents principes actifs. Le décret dont l'objectif était d'éviter des prescriptions dangereuses au cours des traitements amaigrissants n'a donc que partiellement atteint son objectif : faire disparaître les pseudo-préparations homéopathiques où à côté d'extraits végétaux et d'éléments minéraux, on retrouvait ces principes actifs enfermés dans un même cachet, mais rien n'interdit de prescrire séparément ces médicaments. »

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[Le Généraliste, 04.05.1983]

1995 1. Le 10 mai – Arrêté ministérielInterdiction aux pharmaciens d’exécuter et de délivrer des préparations magistrales et autres préparations à base de substances anorexigènes.

2. Au mois d’octobre, l’Agence du médicament a pris une série de mesures restreignant les conditions de prescription des anorexigènes, en raison du risque de survenue d’hypertension artérielle pulmonaire (Htap), maladie rare mais d’évolution souvent mortelle associée à la prise de ces médicaments. « Une « prescription initiale hospitalière annuelle réservée aux services spécialisés en

diabétologie-endocrinologie et maladies métaboliques-médecine interne et/ou aux spécialistes en endocrinologie et maladies métaboliques ou médecine interne ».La validité de cette prescription initiale est de un an. Le renouvellement est possible en médecine de ville sur présentation de l'ordonnance hospitalière. Le pharmacien d'officine ne peut délivrer ces spécialités que sur présentation des deux ordonnances : la première ordonnance hospitalière et l'ordonnance de renouvellement.

La prescription des fenfluramines ne peut être maintenue que chez les patients « répondeurs » identifiés après une période de traitement de trois mois. En revanche, pour les amphétaminiques et apparentés, la durée de prescription reste limitée à trois mois, par cure de quatre à six semaines, en raison du risque de dépendance. »

[Le Concours médical, 04.11.1995, p 2891]

CHIFFRES2 L’hypertension artérielle pulmonaire primitive (Htap) spontanément, touche seulement deux

sujets sur un million de personnes mais est de gravité extrême compte tenu de son évolution fatale.

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[Impact médecin quotidien, 16.05.1995]

5 Selon une étude française rendue publique le 10 mars 2006 par l’AFSSAPS, la classe des anorexigènes dont le plus connu est l’Isoméride® retirée du marché en 1997, provoque des effets secondaires graves jusqu’à 5 ans après l’arrêt du traitement.[Destination santé, 10.03.2006]

8 L’affaire des pilules amaigrissantes, parfois venues de Belgique, qui ont tué au moins 8 personnes en Allemagne (« régime de la mort ») a convaincu le ministre belge de la Santé publique, M. Colla, de la nécessité d’une réglementation et deux projets de loi ont été mis au point.[Le Quotidien du Médecin, 1995, n° 5694, 21 septembre, p 23]

10 Un travail mené entre 2002 et 2003 avait pour objectif de déterminer la fréquence de l’hypertension artérielle pulmonaire (HTAP) et de décrire les symptômes cliniques de cette maladie. Elle portait sur 674 patients atteints d’HTAP. Dans près de 10% des cas, la prise d’anorexigènes sur une période de moins de 3 mois à plusieurs années a été retrouvée dans l’historique du patient.[Destination santé, 10.03.2006]

10 Il semblerait qu’environ 10% de la production des pilules à base d’amphétamines (soit 50 millions sur les 500 millions produites annuellement aux Etats-Unis) sont consommés sur un véritable marché parallèle, sans aucune surveillance médicale.[Le Quotidien du Médecin, 20.08.1979]

10 - 20 En 1997 déjà, L’international Primary Pulmonary Hypertension Study avait montré que le risque de développer une hypertension artérielle pulmonaire (HTAP) était de 10 à 20 fois plus élevé chez les personnes ayant pris des anorexigènes que dans la population générale. [Destination santé, 10.03.2006]

20 La survenu d’hypertension artérielle pulmonaire avait déjà été à l’origine du retrait dans le monde entier d’un anorexigène il y a une vingtaine d’années.[Le Quotidien du Médecin, 1995, n° 5635, 16 mai, p 13

20 A partir de trois mois de traitement par un anorexigène ou coupe-faim, le risque d’hypertension artérielle pulmonaire (Htap) est multiplié par 20.[Le Parisien, 29.08.1997]

43,5 Si dans 40% des cas, l’Htap est idiopathique, dans les 60% restants, une cause a pu être identifiée. En particulier la prise d’anorexigènes sur une période de moins de trois mois à plusieurs années est évoquée dans l’historique du patient dans 9,5% des cas (64 patients). Pour ces 64 patients, le délai entre la dernière prise d’anorexigènes et la survenue des premiers symptômes allait de deux ans à plus de cinq ans (43,5 % des cas).[Le Quotidien du Médecin, 15.03.2006]

3 000 En 1997, seulement huit anorexigènes circulent sur le marché réservé à quelques 3 000 patients.[Le Parisien, 29.08.1997]

4 000 Si les données commerciales sont, comme toujours en matière pharmaceutique, tenues jalousement confidentielles, les observateurs évaluent toutefois à environ quatre millions, en 1994 le nombre de boîtes consommées annuellement en France, dont près des deux tiers sont des boîtes d’Isoméride® vendues 169 francs (soit 34 euros en 2015) l’unité de soixante gélules, traitement pour un mois, non remboursé par la Sécurité sociale. A titre de comparaison, le marché finlandais des anorexigènes se situe autour de quatre mille boîtes. [NDLR : dans l’Hexagone, on achète 1 000 fois plus de boîtes d’anorexigènes (4 millions/an) alors que la France est seulement douze fois plus peuplée que la Finlande][Le Monde, 18.05.1995]

200 000 En 1995, dans l’Hexagone, 200 000 patients consommaient des anorexigènes.[Le Parisien, 29.08.1997]

3,3 millions USA : selon les statistiques quelque 3,3 millions d’ordonnances d’amphétamines ont été délivrées en 1978 pour combattre les problèmes de poids.[Le Quotidien du Médecin, 20.08.1979]

4 millions En France, où l’utilisation des anorexigènes est plus fréquente que dans les autres pays

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européens, environ 4 millions de boîtes sont vendues chaque année.[Impact médecin quotidien, 16.05.1995]

PROPRIÉTÉS ET INDICATIONS THÉRAPEUTIQUESParmi les anorexigènes les plus utilisés en pratique sportive, on trouve Cafilon®, Dinentel® et Linyl®. Nous prendrons comme exemple le Dinintel® ou clobenzorex (MSM 1971 – RDM 1999) Et afin de montrer l’insuffisance crasse des informations fournies par le laboratoire au début de sa commercialisation en 1972 comparées à celles de l’Agence du médicament en 1999, nous publions les monographies des Vidal 1972 et 1999. Quelle différence entre un laboratoire commercial ne mettant en avant que les effets positifs tout en ignorant les conséquences délétères et un organisme du ministère de la Santé soucieux de la longévité des patients.

Quelques formules accrocheuses des fabricants minimisant les risques :Adiparthrol® : modérateur de l’appétit, non excitant et non hypertenseurCafilon® : anorexigène, psychotonique douxCléofil® : obésité de l’enfant et du vieillardDerfon® : anorexigène de sécuritéInapétyl® : très bien toléréIsoméride® : absence d’effets psychostimulant et hypertenseurLinyl® : privé des effets secondaires des amphétaminesLiprodène® : ne provoque pratiquement jamais d’effets secondairesLucofène® : anorexigène de l’enfantLucofène® fort EP : très bien toléré, dépourvu d’action excitante, ne modifie ni la TA, ni le rythme cardiaquePondéral® : non excitant, sans effet secondaire, non hypertenseurPréludine® : tolérance parfaiteProligne® : anorexigène pur et sans aucun effet secondaire d’excitation psychique Satiétyl® : nouvelle molécule amphétaminée sans effets secondaires toxiques, tératogènes…Ténuate Dospan® : minimum d’effets stimulants centraux

Au final, tout est parfait dans le meilleur des mondes du traitement de l’obésité par les anorexigènes centraux. Selon l’argumentaire des labos, les effets secondaires sont minimes voire inexistants et pourtant depuis 2010 la pharmacopée française les a tous retirés du marché. Les 28 anorexigènes commercialisés depuis 1958 ont eu un parcours moyen de 16 ans avec pour extrêmes quatre et trente-et-un ans.

Dinintel® (Vidal 1972)Rééducateur du comportement alimentaireGélules dosées à 30 mg de chlorhydrate de clobenzorex. L’action du Dinintel® est double :

Action directe sur les centres hypothalamiques de la faim et de la satiété, sans modification de la vigilance.

Action sur les informations génératrices de la sensation de faim par- Diminution de la motilité gastrique,- Augmentation du taux des acides gras libres. Dinintel® coupe ainsi les informations

sensorielles et métaboliques qui déterminent l’importance et la fréquence des repas.IndicationsObésité simple de l’adulteEtat pléthoriqueObésité compliquée (diabète, hypertension)Obésité post-gravidiqueObésité de l’enfant.

Dinintel® (Vidal 1999)IndicationsTraitement adjuvant du régime alimentaire chez les patients atteints d’obésité dont l’index de masse corporelle (IMC) est de 30 ou plus qui n’ont pas répondu au régime amaigrissant adapté seul.

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Remarque : il n’a été démontré qu’une efficacité à court terme sur la réduction pondérale. On ne dispose à, l’heure actuelle d’aucune donnée significative en ce qui concerne les modifications de la morbidité ou de la mortalité.Posologie et mode d’administrationIl est recommandé que le traitement soit mené sous la surveillance d’un médecin expérimenté dans le traitement de l’obésité. Avant toute prescription de ce médicament, le diagnostic doit avoir permis d’exclure les causes organiques secondaires de l’obésité. Le traitement de l’obésité requiert une prise en charge globale incluant des mesures diététiques, médicales et psychothérapeutiques.

DANGERS (contre-indications et effets indésirables)

Dinintel® (Vidal 1972)Contre-indications : pas de contre-indication autre que celle des anorexigènes en général

COMMENTAIRE JPDM : avec cette formule lapidaire, on est bien éclairé ! A comparer avec la monographie du Vidal 1999.

Dinintel® (Vidal 1999)Contre-indicationsAbsolues :- Hypertension artérielle pulmonaire (HAP)- Hypertension artérielle sévère- Symptômes ou antécédents de maladie cardiovasculaire ou vasculaire cérébrale- Symptômes ou antécédents de troubles psychiatriques y compris l’anorexie mentale et la dépression- Propension aux abus médicamenteux, alcoolisme avéré- Enfant de moins de 12 ans- Risque de glaucome par fermeture de l’angle- Risque de rétention urinaire lié à des troubles urétroprostatiques- Autre anorexigène à action centrale en raison du risque accru d’hypertension artérielle pulmonaire potentiellement fatale- IMAO jusqu’à quinze jours après l’arrêt du traitementRelative :- Guanéthidine (antihypertenseur) : cf Intercations

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Mises en garde et précautions d’emploiMises en gardeDes cas d’hypertension artérielle pulmonaire sévère souvent fatale, ont été rapportées chez des patients ayant reçu des anorexigènes du type de ce produit. Une étude épidémiologique a montré que la prise d’anorexigènes est un facteur de risque impliqué dans le développement de l’hypertension artérielle pulmonaire et que la prise d’anorexigènes est fortement liée à un risque accru de survenue de cet effet indésirable. Compte tenu de ce risque rare mais grave, il faut souligner :- que l’indication thérapeutique et la durée du traitement doivent être soigneusement respectées,- qu’une durée de traitement supérieure à 3 mois ainsi qu’un IMC ≥ 30 augmentent le risque d’hypertension artérielle pulmonaire,- que l’apparition ou l’aggravation d’une dyspnée d’effort doit faire suspecter la survenue d’une hypertension artérielle pulmonaire ; dans ces circonstances, le traitement doit être arrêté immédiatement et le patient orienté en milieu spécialisé pour investigations.Précautions d’emploi- Un traitement prolongé risque d’entraîner une tolérance pharmacologique (diminution d’efficacité du produit) et une pharmacodépendance et, plus rarement, des troubles psychotiques sévères chez les patients prédisposés.- De rares cas d’accidents cardiaques et vasculaires cérébraux ont été rapportés, souvent à la suite d’une perte de poids rapide. On veillera particulièrement à ce que la réduction pondérale s’effectue de manière progressive et contrôlée chez les patients obèses, qui sont exposés à un risque de maladie vasculaire. Cet anorexigène ne doit pas être prescrit en présence de symptômes ou d’antécédents de maladie cardiovasculaire ou vasculaire cérébrale.- Cet anorexigène doit être utilisé avec prudence chez les sujets épileptiques.- Cet anorexigène est déconseillé chez le sujets hyperthyroïdiens.- les anorexigènes présentent une parenté structurale avec l’amphétamine et peuvent donc en avoir les inconvénients. L’efficacité d’un anorexigène semble diminuer au bout de quelques semaines (tolérance)Par conséquent :- on doit en informer le patient et lui recommander de ne pas augmenter les doses,- on ne doit le prescrire que de façon discontinue par périodes de 3 à 6 semaines,

InteractionsInteractions médicamenteusesAssociations contre-indiquées :- Tout autre produit anorexigène à action centrale : toute association médicamenteuse à un autre anorexigène à action centrale est contre-indiquée en raison du risque accru d’hypertension artérielle pulmonaire potentiellement fatale.- IMAO non sélectif : risque d’hypertension artérielle paroxystique et d’hyperthermie pouvant être fatale. Du fait de la longue durée d’action des IMAO, cette interaction est encore possible jusqu’à 15 jours après l’arrêt de l’IMAO.Associations déconseillées :- Guanéthidine et apparentés : abolition de l’effet antihypertenseur de la guanéthidine (déplacement de la guanéthidine de son site d’action neuronal). Eviter les médicaments contenant des sympathomimétiques indirects ou utiliser d’autres antihypertenseurs.Associations nécessitant des précautions d’emploi : - Anesthésiques volatils halogénés : poussée hypertensive peropératoire. En cas d’intervention programmée, il est préférable d’interrompre le traitement quelques jours avant l’intervention.

DiversAssociations déconseillées : grossesse, allaitement, conduite et utilisation de machines.

Effets indésirables- Dyspnée d’effort (→ HAP)- Système nerveux : réactions psychotiques, dépression, céphalées…- Cardiovasculaires : AVC, angor, infarctus du myocarde…- Digestifs : troubles du transit, nausées, sécheresse buccale…

B/ PRATIQUE SPORTIVEEFFETS ALLÉGUÉS ET RECHERCHÉS PAR LES SPORTIFS ET LEUR ENTOURAGE MÉDICO-TECHNIQUE

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(théoriques, empiriques et scientifiques)En dehors de l’effet coupe-faim plus marqué avec les anorexigènes, toutes les autres actions dues aux amphétamines classiques même si elles sont atténuées aux posologies thérapeutiques du surpoids sont néanmoins présentes et attractives pour les sportifs. Elles sont listées ci-après. Effacer la sensation de fringale (pour leurs vertus coupe faim) Stimuler le système nerveux central Dynamiser l’éveil Booster l’énergie motrice Accroître la confiance en soi et l’agressivité Amplifier la volonté de « se battre » et d’affronter l’adversaire Supprimer la perception des symptômes prémonitoires de l’épuisement (essoufflement,

douleurs, fatigue) Abaisser le temps de réaction (départ d’une épreuve de vitesse) Exacerber les réflexes et dépasser les frontières de la peur lors d’une descente à vélo (route,

VTT), à ski Augmenter l’aptitude à encaisser les coups et les chocs (boxe, football américain, rugby…) Surexciter à rebours en provoquant une insomnie chez un concurrent : source de fatigue le

lendemain (doping to lose des chevaux)

SPÉCIALITÉS SPORTIVES LES PLUS CONCERNÉES(témoignages et contrôles antidopage)

Aventure (survie) Baseball Cyclisme +++ Hippisme (jockey) Kick-Boxing Lutte Militaires (air, terre, mer) Motocross Patinage artistique Sports collectifs : basket (++), football (++) Tennis et soft tennisEn fait, à des degrés divers, tous les sports sont touchés.

Cas positifs aux anorexigènesListe de sportifs épinglés lors d’un test antidopage, la plupart ont donné

comme excuse qu’ils avaient un problème de surcharge pondérale

Nom Épreuve Date Substancecarencefraude

Sanctions Particularités

1988

CYCLISME

Joël PELIER (FRA) Tour du Luxembourg open - 2e ét. (1er)

09.06 stimulant anorexigène : phentermine

1 mois avec sursis 1 215 FS d’amende déclassé

CE (+)

1996CYCLISME

Eric RUBION (FRA) La Ronde de Jas de Bouffon

stimulants : amphétamine + clobenzorex

8 mois ferme Amateur

1999

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CYCLISME

Gérard LIÉVIN (FRA) Gueugnon (71) 07.03 Stimulant anorexigène : clobenzorex (Dinintel)

suspendu à vie Élite 2, récidiviste (1995), sanctionné par la CPLD (24.05.2000)

2000CYCLISME

Andrea COLLINELLI (ITA)

Championnat d’Italie (piste)

analgésique : lidocaïne et stimulant anorexigène : phentermine

exclu sélection JO Sydney

10 mois par la comm. disciplinaire de la FIC

Pistard (JO 1996 (Atlanta) (1er poursuite)

2001MOTOCROSS

Gert-Jan VAN DOORN (NED)

GP Suisse motocross 500 cm3 (Roggenburg)

12.08 stimulant anorexigène : amfépramone

2003KICK-BOXING

Thierry VASSOR (FRA) Ch de la Réunion à St-Denis (97400)

06.12 bêtabloquant + stimulant anorexigène : norfenfluramine

1 an (CPLD le 07.06.2004)

2005CYCLISME

Roberto BALLESTERO VILLALOBOS (CRI)

Tour du Costa Rica 23.12 stimulant anorexigène : phentermine

2 ans (2003-2006) Age : 48 ans Excuse : pour perdre

du poids

2006CYCLISME

Jon Pen AHERNAEZ (ESP)

01.08 stimulant anorexigène : phentermine

2 ans (05.03.2007 – 04.03.2009)

Jaime BRETTI (CHL) 04.05 stimulant anorexigène : phentermine

2 ans(30.09.2006 – 29.09.2008)

Evandro Luis PORTELA (BRE)

23.03 stimulant anorexigène phentermine + stéroïde anabolisant : stanozolol

à vie

2007BASKET

Lindsey HUNTER (USA) Detroit Pistons stimulant anorexigène : phentermine

10 rencontres (07-25 mars)

sans salaire

Age : 36ans meneur de jeu

remplaçant Excuse : médicament

contrôlant l’appétit destiné à sa femme

CYCLISMELorenzo BERNUCCI (ITA) Tour d’Allemagne

(6e étape)Längenfeld-Kufstein

15.08 stimulant anorexigène : sibutramine

licencié par son équipe T-Mobile

1 an par la commission antidopage de la Fédé monégasque (03.09.2007 →)

Equipe T-Mobile Récidiviste en 2010

Magno Prado NAZARET (BRE)

27.04 stimulant anorexigène : sibutramine

8 mois (27.03.2007 – 26.12.2007)

Nathan O’NEILL (AUS) Tour d’Elk Grove (USA) (1er)

12.08 stimulant anorexigène : phentermine

15 mois après appel de l’UCI, le

Excuse : négligence

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TAS alourdit la sanction à 2 ans (24.09.2007-23.09.2009)

Juan Carlos ROJAS VILLEGAS (CRI)

04.05 stimulant anorexigène : phentermine

2 ans (14.09.2007 – 13.09.2009)

FOOTBALLDODO (BRE) Botafogo-Vasco de Gama

(4-0)14.06 stimulant anorexigène :

fenproporex 30 jours (en attendant la suite)

2 ans par le TAS ( 07.11.2009)

Age : 33 ans Cinq sélections

internationales Excuse : capsules de

caféine contaminées2008

BASKET

Drius MILES (USA) Boston Celtics (ailier) stimulant anorexigène : phentermine

10 matches Age : 26 ans Champion NBA 2008

(1er) CYCLISME

♀ Marta BASTIANELLI (ITA)

Championnat d’Europe à Verbania (ITA) (- 23 ans)

05.07 Stimulant anorexigène : fenfluramine

exclue de la sélection olympique

1 an du 07.08.2008 au 06.08.2009 par le CONI (le 15.10.2008)

appel de l’UCI

Age : 21 ans CM 2007 (1re) CM juniors 2004 (2e)

excuse : pris pour perdre du poids (mélange d’herbes drainant préparé par son pharmacien)

2009CYCLISME

Aurélien DUVAL (FRA) Circuit Franco-Belge 01.10 stimulant anorexigène : norfenfluramine

2 ans (21.10.2009 – 20.10.2011)

appel de l’UCI devant le TAS

21 ans La Française des

Jeux Championnat du

monde espoirs de cyclocross 2008 (2e)

Carlos FRANCA (BRE) Volta Sao Polo 30.08 stimulant anorexigène : sibutramine

2 ans (30.08.2009 – 29.08.2011)

2010BASEBALL

Ronny PAULINO (USA) Marlins de La Floride stimulant anorexigène 50 matches (le 20.08.2010 par la MLB)

Excuse : pilule diététique pour contrôler son poids

CYCLISME

Jao Paulo DE OLIVEIRA (ESP)

Tour do Rio 28.07 stimulant anorexigène : phentermine

2 ans (01.12.2010 – 31.11.2012)

FOOTBALL

Adrian MUTU (ROU) Fiorentina-Bari (2-1) (série A)

10.01 stimulant anorexigène : sibutramine

Suspension immédiate jusqu’au jugement par le TNA

9 mois par le Tribunal national antidopage du CONI 2 ans (01.12.2010 – 31.11.2012)

Excuse : a pris un produit naturel que consommait sa mère pour maigrir

Récidiviste : 2004 (cocaïne)

2011CYCLISME

Lorenzo BERNUCCI (ITA) Perquisition à son domicile Avril masquant : albumine + stimulant anorexigène : sibutramine

5 ans par le CONI son épouse, sa mère et

son beau-frère ont été condamnés à 4 ans d’interdiction de

Equipe Lampre Récidive : positif

en 2007 (T-Mobile)

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fréquenter les espaces sportifs

son frère Alessio n’a écopé que de 3 ans

2014SOFT TENNIS

♂ Yi SOPHANY (CAM) Jeux asiatiques d’Incheon 16.09 stimulant anorexigène : sibutramine

Age : 18 ans

PRINCIPALES AFFAIRES(extraits de presse)1963 - SURVIE – Cord Christian Troebst   (CAN) : pour couper la faim des naufragés

Récit du journaliste canadien Cord Christian Troebst : « Les spécialistes de la survie recherchent les moyens d'éviter aux militaires les souffrances d'un jeûne involontaire après atterrissage forcé ou naufrage. On sait que les femmes désireuses de maigrir demandent à leur médecin un médicament qui calme la sensation de faim. On a envisagé d'inclure ce remède dans l'équipement de survie destiné aux armées de Terre et de l'Air. Pour les affamés, cela ne remplacerait pas les aliments mais ce serait un moyen de détourner leurs pensées de la nourriture. »[Cord Christian Troebst .- L'Art de survivre .- Paris, éd. Calmann-Lévy, 1967 .- (p 267) (édition anglaise publiée en 1963]

1970 – CYCLISME – Roger Pingeon (FRA) – Le Cafilon ®   : «   Un produit relativement bénin comparé aux amphétamines   »

1. Les mémoires de Pingeon – texte du Dr Jean-Pierre de Mondenard : « Tout comme Eugène Sacomano refait le match sur LCI et RTL, on peut également refaire l’histoire du vélo, même trente-cinq ans plus tard, ainsi que le démontre la récente sortie en librairie de la biographie de Roger Pingeon (1). Le grand échassier- tel était son surnom – restait l'un des rares vainqueurs du Tour à ne pas encore avoir publié ses mémoires et pourtant, il en aurait des choses à raconter. Dans ce livre, il est malheureusement très évasif, au point de frustrer son biographe, Roger Guillerminet qui écrit: "Il refuse d'en dire plus et nous en serons pour nos frais’’ ... Parfois, il lui arrive tout de même de surmonter sa pudeur comme lorsqu'il évoque les circonstances de son contrôle positif au Cafilon® lors des Quatre Jours de· Dunkerque en 1970. ‘’Le ' Cafilon® est un médicament vendu librement et n’importe qui peut se le procurer à la pharmacie du coin. On l’utilise, dans les régimes amaigrissants. Un produit relativement bénin comparé aux amphétamines qui tiennent le haut du pavé’’ explique-t-il.En réalité, le Cafilon® est un très proche parent des amphétamines. Sa substance active (phenmétrazine) figure toujours dans la liste rouge 2014 de l’Agence mondiale antidopage (AMA) Pour l’obtenir, et, à l’époque du contrôle, il n’était certainement pas vendu librement en pharmacie.

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il fallait soit se ravitailler auprès d’un pharmacien ou d’un médecin ‘’marron’’, soit falsifier soi-même une ordonnance, soit utiliser le traitement d’une connaissance. Enfin, on ne peut pas laisser dire qu’il s’agissait d’un produit bénin. Quand Pingeon a commencé à le consommer, le Cafilon®

appartenait au tableau C des médicaments (produits dangereux). En 1969, il est passé au tableau A (produit toxique) pour terminer son parcours au tableau B (produit stupéfiant) avant d’être retiré du marché français en 1985 du fait de sa dangerosité. Dernier détail amusant concernant le Cafilon® : le laboratoire qui commercialisait le produit s’appelait Merck (sans X final) et avait pour adresse… la rue Anquetil (2) !

2. Caramel… bonbon … et chocolat - Texte du Dr Jean-Pierre de Mondenard : Si on peut faire à Roger Pingeon le reproche de travestir la réalité, il faut lui reconnaître une certaine constance dans ses déclarations. Aux Quatre Jours de Dunkerque, il est donc tiré au sort avec deux autres coureurs, José Catieau et Cyrille Guimard, pour passer au contrôle. Il apparaît alors qu’ils sont tous les trois dopés au Cafilon®. Pour sa défense, il déclare : ‘’Je n’ai pas le sentiment, mais pas du tout, d’avoir triché. Je me soigne de la même façon depuis que je suis professionnel. Je ne sais pas si le reconstituant que j’utilise parfois – et qui est en vente libre dans les pharmacies - est en cause mais cela demeurerait alors un mystère pour moi parce que, en deux ans, j’ai subi une vingtaine de contrôles, alors que je prenais régulièrement ce médicament, et ils ont toujours été négatifs ! Je puis affirmer solennellement que je n’ai rien pris d’autres et que je n’ai absolument pas augmenté le nombre de comprimés. Faut-il croire que je suis victime d’une machination ?’’ (1)Ce témoignage est un condensé de quarante années d’argumentation hypocrite. Il a subi vingt contrôles négatifs, donc il ne se dope pas. Le produit est en vente libre, donc il est anodin. Il prend des reconstituants, donc rien d’interdit. Enfin, il évoque la machination. On a l’impression d’entendre Lance Armstrong. Seul le choix des mots varie selon les époques. Jacques Anquetil trouvait par exemple que le terme stimulant était trop fort. Il insistait auprès des journalistes pour que l’on utilise revitalisant. Plus tard, on a eu droit aussi aux expressions fortifiant, ergogène, produit de récupération ou encore complément. Bref, les mots changent, l’esprit reste.

(1) Guillerminet R. Roger Pingeon, éd. Alan Sutton, 2004

(2) Le souci de vérité nous pousse tout de même à a jouter que cette dénomination ne visait pas à rendre hommage au champion cycliste, Jacques Anquetil, mais à son homonyme Louis-Pierre Anquetil, l’abbé historien membre de l’Institut.

[Jean-Pierre de Mondenard. – Sur le front du dopage. – Sport et Vie, 2005, n° 90, mai-juin, pp 71-72]

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1982 - PATINAGE ARTISTIQUE (danse) - Christine Chiniard (FRA)   : dans l’espoir d’être plus «   affûtée   »

Récit du journaliste français Alain Billouin : « L’ISU (Fédération internationale de patinage sur glace) a prévenu hier la Fédération française des sports de glace que la médaille de bronze obtenue par Christine Chiniard et Martial Mette en danse sur glace, lors des championnats du monde juniors à Sarajevo en décembre dernier, leur sera retirée. Motif : dopage !L’affaire n’est pas mince, on le voit. Une disqualification bien regrettable et surtout parfaitement évitable, car pour qui connaît la danse sur glace (aucun saut, tout concerne la technique de patinage et la virtuosité des évolutions sur la glace), vraiment le dopage n’apporte rien.En cause : la jeune Christine Chiniard. Sa faute : avoir suivi un traitement amaigrissant sans savoir que certains composants des produits absorbés étaient interdits. Faute de son médecin traitant aussi, ne devrait pas ignorer qu’en haute compétition il y a contrôle. Faute de la FFSG dont le service médical ne fonctionne pas idéalement. Le directeur technique national, Michel Lafon, très ennuyé on le devine par cette affaire, nous a déclaré hier : « C’est parfaitement stupide. Christine, sur sa déclaration médicale aux championnats du monde juniors, n’a pas signalé qu’elle avait suivi un régime amaigrissant avec absorption de certains produits (anorexigènes à base d’amphétamine). Son médecin privé n’a pas fait attention et ne lui a donné aucune recommandation spéciale. Mais la FFSG porte aussi sa part de responsabilité car le médecin fédéral se trouve à Strasbourg et l’information auprès des patineurs n’est pas suffisante dans un cas comme celui-ci. Vraiment embêtant et inutile car les produits absorbés étaient sans aucune influence sur sa performance. » La FFSG n’a même pas demandé de contre-expertise estimant, après avoir entendu la Jeune Christine, que l’erreur était évidente. »[L’Équipe, 17.02.1983]

COMMENTAIRES JPDM - L’éternel couplet du dopage qui n’apporte rien. Rappelons que l’amphétamine, la substance en cause ici, est surtout utilisée pour améliorer la concentration et la vigilance. Dans des sports où la technique fait la différence tels que le tennis, le basket, la danse,… les amphétamines font bon ménage avec la performance. Pourquoi la danse sur glace serait-elle épargnée ?

1988 – APOLOGIE – Docteurs Anonymes   : des coupe-faim qui effacent la fatigue et stimulent les neurones

L’Anorex® (amfépramone), le Dinentel® (clobenzorex), le Fenproporex® retard Bottu (fenproporex), l’Isoméride® (dexfenfluramine), le Modératan® (amfépramone), le Pondinil® Roche (méfénorex), le

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Préfamone® Chronules (amfépramone) et le Ténudate Dospan® (amfépramone) figurent dans un ouvrage où les auteurs anonymes ont sélectionné 300 médicaments pour se surpasser physiquement et intellectuellement.Mis à part l’Isoméride®, les sept autres anorexigènes ou coupe-faim se déclinent à peu de choses près sur le même canevas que le Dinentel® ou clobenzorex (voir encadré).Pour chaque médicament sélectionné dans l’ouvrage, les auteurs décernent trois étoiles d’efficacité : pas d’étoile (produit disponible), (*) (utile), (**) (remarquable) (***) (exceptionnel). Les anorexigènes, mis à part l’Isoméride® (pas d’étoile), sont avec une seule étoile considérés comme des produits utiles par les signataires ‘’masqués’’ du vade-mecum de la dope.[Anonymes. – 300 médicaments pour se surpasser physiquement et intellectuellement. – Paris, éd. Balland, 1988. – 213 p (pp 132, 138, 154, 162, 180, 181, 194]

1990 - FOOTBALL – Andrea Carnavale (ITA) et Angelo Peruzzi (ITA)   : positifs aux amphés   »

1. « ... Les faits remontent au 23 septembre dernier, lors de la rencontre Roma-Bari. Héros de ce match : Andrea Carnavale, auteur du seul but de la partie, et Angelo Peruzzi. La Roche Tarpéienne reste près du Capitole. Et plus dure fut la chute quand, le 29 septembre, la Fédération médico-sportive italienne communiqua au secrétariat général de la fédération italienne de Calcio que les contrôles antidoping réalisés à la suite du match Roma-Bari se révélaient positifs et manifestaient la présence de phentermine (amphétamine), un produit de la famille des anorexigènes inscrit parmi les substances dopantes interdites, dans les urines des deux « héros. »Les contre-analyses réalisées le 8 octobre confirmaient le premier diagnostic. Il semble cependant que cette présence était assez faible. Devant la commission de discipline qui s'est réunie à Milan le 13 octobre, les deux joueurs accompagnés du président de leur club, Dino Viola, plaident non coupables. Ils affirment n'avoir eu aucunement l'intention de se doper. L'absorption de phentermine est, selon eux, un accident. Voici leur défense. Etonnante : ayant, au soir du 19 septembre, un peu trop arrosé leur victoire sur Benfica au cours d'un dîner lui-même trop copieux, les deux héros du match se sentent un peu lourds pour reprendre l'entraînement avant la partie du 23. Ce serait la mère de Peruzzi qui, voyant son fils préoccupé par... une légère prise de poids, lui aurait donné une pilule miracle pour perdre rapidement du poids. Bon camarade, Peruzzi aurait fait partager sa trouvaille à son coéquipier (sic).Une défense qui n'a guère convaincu la commission de discipline, dont le verdict après quatre d'heures de délibération, a fait l'effet d'un tremblement de terre... »[Le Figaro, 27-28.10.1990]

2. « Rome - Andrea Carnevale l’attaquant de l'AS Rome va comparaître bientôt devant les tribunaux. Le procureur de la République de Rome, M. Silverio Piro, a demandé le renvoi de Carnevale sous l'accusation de cession de stupéfiants à son coéquipier, le gardien de but Angelo

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Peruzzi. Reconnu coupable d'avoir absorbé des produits dopants (Lipopil contenant de la phentermine), le joueur avait été suspendu pour un an par la fédération, sa peine expirant le 13 octobre prochain.[L'Équipe, 30.09.1991]

1993 – LABORATOIRE ARDIX   : «   L’Isoméride ® est sur la liste rouge par erreur…   »

Substance très voisine des amphétamines, la dexfenfluramine (Isoméride®) a été, pour une mise sur le marché en 1985, ajoutée à la liste rouge du ministère des Sports en septembre 1988. Elle y a toujours figuré jusqu’à son retrait du marché en septembre 1997. Le département Ardix du laboratoire Servier a toujours contesté que l’anorexigène Isoméride® avait un effet psychostimulant devant le faire considérer comme un dopant. Pour sa défense, en janvier 1993, il a fait publier un communiqué justificatif qui n’a pas eu l’effet escompté puisque l’Isoméride® était toujours prohibé en 1997 au moment de l’arrêt de sa commercialisation.

2000 - FOOTBALL – Athirson (BRE)   : un coupe faim pour briller en coupe

« Le défenseur brésilien de Flamengo, Athirson, a été contrôlé positif aux amphétamines, a annoncé jeudi la Fédération brésilienne de football (CBF). Le contrôle antidopage réalisé le 31 mai a décelé dans les urines du joueur la présence d’une substance interdite contenue dans des médicaments coupe-faim, selon la CBF. Le joueur, âgé de 23 ans, avait été contrôlé à l’issue du huitième de finale de la Coupe du Brésil contre Bahia. Mercredi, Athirson, qui risque une suspension minimale d’un mois, figurait dans la liste des joueurs convoqués en sélection nationale pour le match des éliminatoires de la Coupe du monde 2002 contre l’Uruguay qui sera joué le 28 juin. »[Agence France-Presse, 16.06.2000]

2004 - LUTTE - Faruk Sahin (USA)   : éjecté des sélections olympiques

« Faruk Sahin, double champion de Turquie et tenant du titre américain de lutte gréco-romaine des 66 kg, a été suspendu pour deux ans par l’Agence antidopage américaine (USADA) jeudi 24 mars 2005 à Colorado Springs.Selon l’USADA, qui a annoncé la décision prise par le Tribunal arbitral du sport (TAS), Sahin, contrôlé positif le 10 avril 2004 aux Championnats des Etats-Unis, a aussi été déchu de son titre national. Sahin, 29 ans, lutteur d’origine turque, avait remporté le titre américain dans la catégorie des 66 kg. Mais un contrôle antidopage avait révélé la présence de phentermine (anorexigène proche des stimulants), un stimulant interdit par la Fédération internationale des luttes associées (FILA). En mai dernier, Sahin avait accepté une suspension provisoire à dater du 18 mai et donc

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de ne pas disputer de compétitions nationales et internationales, dont les sélections olympiques américaines à Indianapolis. »[Agence France-Presse, 24.03.2005]

2006 – EFFETS SECONDAIRES – AFSSAPS (FRA)   : HTAP jusqu’à cinq ans après l’arrête du traitement

« Selon une étude française rendue publique le 10 mars 2006 par l’AFSSAPS (*), la classe des anorexigènes dont le plus connu est l’Isoméride® retirée du marché en 1997, provoque des effets secondaires graves jusqu’à 5 ans après l’arrêt du traitement.Ce travail mené entre 2002 et 2003 avait pour objectif de déterminer la fréquence de l’hypertension artérielle pulmonaire (HTAP) et de décrire les symptômes cliniques de cette maladie. Elle portait sur 674 patients atteints d’HTAP. Dans près de 10% des cas, la prise d’anorexigène sur une période de moins de 3 mois à plusieurs années a été retrouvée dans l’historique du patient. Selon l’AFSSAPS « pour ces malades, le délai entre la dernière prise d’anorexigène et la survenue des premiers symptômes d’hypertension artérielle pulmonaire allait de 2 ans à plus de… 5 ans ». En 1997 déjà, L’international Primary Pulmonary Hypertension Study avait montré que le risque de développer une HTAP était de 10 à 20 fois plus élevé chez les personnes ayant pris des anorexigènes que dans la population générale.L’HTAP est une maladie rare et grave. On dénombre chaque année en France, 2 nouveaux cas par million d’habitants. L’AFSSAPS « conseille aux patients ayant été traités par anorexigène et qui présenteraient des signes pouvant évoquer une HTAP – essoufflement, malaise à l’effort, douleur dans la poitrine – de consulter leur médecin traitant ». Les molécules citées par l’AFSSAPS sont la dexfenfluramine, la fenfluramine, le clobenzorex, le méfénorex et l’amfepramone, ainsi que toute préparation magistrale « amaigrissante » contenant un ou plusieurs de ces principes actifs. Rappelons à ce sujet, qu’en date du 24 janvier 2006, la Cour de Cassation a confirmé un arrêt de la Cour d’appel de Versailles reconnaissant la responsabilité de l’Isoméride® de Servier dans la survenue de l’HTAP. »(*) Source : AFSSAPS, Destination Santé, 10.03.2006

2007 – BASKETTBALL – Lindsey Hunter (USA)   : produit prescrit à sa femme…

« Le meneur de jeu remplaçant des Detroit Pistons, Lindsey Hunter, a été suspendu pour dix rencontres de Championnat nord-américain de basketball (NBA) sans salaire, pour avoir été contrôlé positif à un produit dopant (phentermine) a annoncé la NBA mercredi 7 mars. Utilisé pour couper l’appétit et donc favoriser la perte de poids, la phentermine est un anorexigène interdit pour les sportifs. Le produit avait été prescrit à la femme du joueur. Il a pris un des cachets pour voir l’effet « qui a été nul » selon Hunter. « C’est une stupide erreur de ma part » a reconnu le joueur âgé de 36 ans, qui dispute sa 13e saison en NBA. La suspension de Hunter débutait dès mercredi face à Cleveland. Elle prendra fin le 25 mars lors du match de Detroit à Milwaukee. Hunter compte une moyenne de 4,6 points et 1,8 rebond par match. La NBA ne suit pas les règles de l’Agence mondiale antidopage (AMA) en matière de sanction sur le dopage, mais sa propre convention établie en accord avec l’association des joueurs de la NBA qui est beaucoup moins sévère. » [7 sur 7, 08.03.2007]

2008 - BASKETBALL – Darius Miles (USA)   : pour réduire l’appétit…

« Darius Miles, joueur des Boston Celtics, champion NBA, a été suspendu 10 matches pour violation aux règlements antidopage, a annoncé la NBA vendredi 19 septembre.Miles qui a rejoint les Celtics cet été, est sanctionné pour des faits qui datent de la fin de saison dernière. La NBA indique que le joueur aurait utilisé un produit contenant de la phentermine un dérivé de l’amphétamine et utilisé pour réduire l’appétit. L’ailier de 26 ans revient après deux saisons gâchées par une sérieuse blessure au genou droit. La saison 2008/2009 débute le 28 octobre. »[Agence France-Presse, 20.09.2008]

2009 - CYCLISME - Aurélien Duval (FRA)   : «   Je n’ai pas cherché à maigrir…   »

1. Texte du journaliste Jean-Luc Gatellier, spécialiste du cyclisme : « Le jeune coureur de la

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Française des Jeux a été contrôlé positif à un stimulant destiné à maigrir. Rares sont les cas de coureurs français positifs. Après Clément Lhôtellerie, suspendu pendant cinq mois et licencié par l’équipe néerlandaise Vacansoleil pour avoir utilisé un stimulant sans prescription médicale, Aurélien Duval est le deuxième Français contrôlé positif en 2009. C’était le 1er octobre au Circuit Franco-Belge. Le laboratoire de Gand a retrouvé dans le surines du coureur de la Française des Jeux un stimulant interdit seulement en compétition et qui sert de coupe-faim (la norfenfluramine). « Je ne comprends pas ce qui s’est passé, je n’ai jamais pris ce stimulant et je n’ai pas cherché à maigrir » a affirmé hier le jeune Ardennais de la Française des Jeux (21 ans), vice-champion du monde Espoirs de cyclo-cross en 2008, dont la première saison professionnelle a été perturbée par une distension des ligaments. « J’espère qu’il est resté honnête » glisse Frédéric Bonetti, son ancien entraîneur à l’EC Villers-Sermeuse-Bouzicourt, qui décrit Aurélien Duval comme « un gros travailleur, très méthodique, très sérieux, un garçon très bien élevé ». Un maçon de formation qui répétait souvent à son formateur : « Si je ne réussis pas dans le vélo, j’ira à la bétonnière. »« Il a toujours été attentif à son poids, poursuit l’éducateur. Quand il a commencé le vélo, en juniors, il venait du moto-cross et n’avait pas la musculature d’un coureur. Tant que ses veines n’étaient pas visibles sur ses mollets, ça le perturbait. ».« Je ne sais pas s’il demandera une contre-expertise, assure Marc Madiot, manager de la FDJ. Ce sera sa décision. Je pense à une faute involontaire. On met les coureurs en garde. On essaiera de savoir ce qui s’est passé et on en tirera les conséquences. L’équipe assumera son rôle ; le coureur, ses actes. C’est ennuyeux pour nous, c’est dramatique pour lui. »Car Aurélien Duval encourt un licenciement. La Française des Jeux l’a suspendu à titre provisoire en attendant le déroulement de la procédure disciplinaire menée par la Fédération française. A la Française des Jeux, le dopage est un sujet extrêmement sensible. L’éthique est le mot le plus souvent employé par le PDG Christophe Blanchard-Dignac. Cet été, le Finlandais Jussi Veikkanen a été écarté de toute compétition durant quinze jours à la suite d’une infiltration destinée à soigner une hernie discale. Pas question de prendre le moindre risque. »[L’Équipe, 24.10.2009]

2. « Aurélien Duval va demander une contre-expertise à la suite de son contrôle positif, le 1er octobre, lors du Circuit Franco-Belge, à un stimulant interdit seulement en compétition, la norfenfluramine. Cette molécule est un dérivé amphétaminé destiné à maigrir. En France, elle est interdite à la vente depuis 1997 mais on peut se la procurer dans de nombreux pays européens. Ce coupe-faim se trouve également dans certains compléments alimentaires dont les fabricants occultent parfois de mentionner la présence sur la notice. Le jeune coureur ardennais (21 ans), vice-champion du monde Espoirs de cyclo-cross en 2008, nie avoir pris un médicament ou un complément alimentaire. »[L’Équipe, 25.10.2009]

RÉGLEMENTATIONDATES DES PREMIÈRES INTERDICTIONS

1965 - Loi antistimulants n° 65-412 du 1 er juin 1965   (cf décret du 10 juin 1966)

Répression de l'usage des stimulants à l'occasion des compétitions sportives (amphétamines elle-même, ses homologues et dérivés)

1966 - Décret n° 66-373 du 10 juin 1966 

Portant règlement d'administration publique pour l'application de la loi du 1er juin 1965 tendant à la répression de l'usage des stimulants à l'occasion des compétitions sportives (substances vénéneuses : c’est-à-dire les substances appartenant aux tableaux A,B,C dont les amphétamines et les anorexigènes amphétaminés. Sur les dix figurant dans le Vidal 1966, neuf sont au tableau C, un seul – Adiparthrol® - est en vente libre.

1967 - Liste Union cycliste internationale (UCI)

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Dans sa première liste parue le 01 janvier 1967, l’organisme international réglementant les compétitions cyclistes fait figurer deux catégories de substances : les stupéfiants (héroïne, morphine…) et le groupe des amphétamines y compris l’amphétamine elle-même, ses homologues et ses dérivés anorexigènes.Une deuxième liste datant du 13 octobre 1967 est communiquée aux fédérations nationales. Dans cette dernière, l’UCI ajoute cinq familles à la nomenclature initiale.

1968 - Liste Comité international olympique (CIO)

La première énumération des substances prohibées par l’organisme olympique l’a été à l’occasion des Jeux d’hiver de Grenoble (38). Dans ce document, cinq groupes de dopants sont mis à l’index :

1. Amines sympathicomimétiques (amphétamines, éphédrine et substances similaires)2. Stimulants agissant sur le SNC (strychnine,…)3. Analgésiques narcotiques (morphine,…)4. Antidépressifs (ex IMAO), imipramide et substances similaires)5. Tranquillisants majeurs (ex phénothiazine)

1989 - Dictionnaire Vidal (France)   : mise en garde aux sportifs sur le résumé des caractéristiques du produit (RCP)

Depuis le 7 septembre 1988, les fabricants de médicaments on un an pour faire figurer sur la notice de leurs spécialités pharmaceutiques contenant des substances dopantes une mise en garde destinée aux sportifs.Le Journal officiel du 7 septembre publie un avis du ministère de la Santé par lequel il demande aux fabricants de spécialités pharmaceutiques contenant des substances susceptibles de rendre positifs les résultats des tests pratiqués sur des sportifs, lors de contrôle antidopage, d’ajouter sur la notice destinée aux utilisateurs, ainsi que dans la documentation destinée à l’information médicale une mise en garde ainsi libellée : « Sportifs, attention : cette spécialité contient un principe actif pouvant induire une réaction positive des tests pratiqués lors de contrôles antidopage ».Le Journal officiel publie ensuite la liste des produits touchés par cette obligation. Les produits sont classés par classes pharmacologiques : stimulants (les anorexigènes y figurent), narcotiques, stéroïdes anabolisants, bêtabloquants, diurétiques. Dans l’édition du Vidal 1989 sur les huit anorexigènes listés, six fabricants ont ajouté dans la foulée de l’avis du ministère de la santé la mise en garde aux sportifs.En revanche, l’Isoméride® et le Pondéral® retard feront de même mais seulement dans le Vidal 1990. Pourquoi cette singularité lorsqu’on sait que la fenfluramine (Pondéral® retard) appartient à la liste rouge depuis des lustres, notamment dans la nomenclature de la Fédération française de cyclisme du 20 avril 1970. Autre passe-droit, on constate qu’en 1993 le laboratoire Servier (tristement célèbre avec l’affaire du Médiator®) a réussi à faire ajouter dans la mise en garde aux sportifs : « Bien que n’appartenant pas à la classe 1 (stimulant) des substances interdites par la commission médicale du Comité international olympique ; l’attention des sportifs est attirée » etc.Un an plus tard, en 1994, Servier réussissait à faire croire que le Pondéral® retard lui non plus n’était pas un dopant.

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2003 - Listes CIO, UCI et ministère de la Jeunesse et des Sports (arrêté du 31.07.2003)

Dans le cadre des compétitions, les amphétamines, métamphétamines, anorexigènes centraux et apparentées sont prohibées par l'ensemble des réglementations internationales. En revanche, seule l’UCI les prohibe lors des contrôles hors compétition. Il faut attendre la sortie du Code mondial antidopage pour que les Fédérations internationales « jouent » dans la même équipe.

2004 - Liste Agence mondiale antidopage (AMA)

Depuis janvier, l’AMA édicte et publie au plan international, la seule liste faisant désormais référence pour l’ensemble du mouvement sportif. Les anorexigènes dérivés des amphétamines appartiennent à la section des « Stimulants » (S1). Ils sont prohibés seulement pendant les compétitions. On croit rêver quand on sait que ces produits stimulants permettent aux sportifs d’augmenter l’intensité et la durée de l’entraînement. Merci l’AMA !

2016 - Liste Agence mondiale antidopage (AMA)

Aujourd’hui, en 2016, tous les anorexigènes ayant une action centrale ne sont plus commercialisés et disponibles en pharmacie. En revanche, certains sont encore listés par l’Agence mondiale antidopage en raison de leur disponibilité dans des circuits clandestins tels que sur internet : amfépramone, clobenzorex, fenfluramine, fenproporex, furfénorex, méfénorex, méphentermine, norfenfluramine, phendimétrazine, phentermine… Ils appartiennent à la section S6 des substances interdites seulement en compétition et sont classées dans les stimulants non spécifés (aucune excuse n’est recevable).

C/ RÉFÉRENCES1. ANONYME. – Anorexiant non excitant et non hypertenseur. – Le Génie médical, 1963, n°

195, novembre, pp 49-52

2. APFELBAUM Marian. – Les anorexigènes : un usage bien tempéré. – Le Quotidien du Médecin, médecine digestive et nutrition (n° 19), 1983, sup. au n° 2855, 13 janvier, pp 28-32

3. APFELBAUM Marian. – médicaments et obésités : état actuel, perspectives d’avenir. – La Revue du Praticien, 1984, 34, n° 55, 1er décembre, pp 3121-3124

4. AUDIT J.F. .- Etude comparative des anorexigènes actuels. – Concours médical, 1964, 86, p 6129

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6. BIETRY Michèle. – Cocktails… amaigraissants hors la loi. – Le Figaro, 22.07.1980

7. BRENOT F. .- Hypertension artérielle pulmonaire primitive. – Concours Méd., 1995, 117, pp 2032-2033

8. BROUSSOLLES P., ROSIER Y., GANDIN F. . – Un nouvel anorexiant. – Annales de Médecine Praticienne et Sociale, 1963, juin

9. CARMOUZE Patrice. – Deux ans de prison ferme pour le «Dr Jekyll » de l’amaigrissement. – Le Quotidien du Médecin, 1979, n° 2081, 19 décembre

10. de CLOSETS Régis. – Effets secondaires nocifs pour les pilules amaigrissantes. – Le Parisien, 29.02.1997

11. CONSTANT Pierre. – Valvulopathies et dexfenfluramine : la faute… à la phentermine. – Le Quotidien du Médecin, 1998, n° 6332, septembre, p 15

12. DEMOLE Michel. – La place des anorexigènes dans la thérapeutique des obésités. – La Revue de Médecine, 1968, 9, n° 21, septembre, pp 1391-1394

13. DE VIEL Emmanuel. - Isoméride® « réhabilité » en Europe. – Le Quotidien du Médecin, 16.12.1996

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15. DROUIN Pierre et coll. . – Dexfenfluramine (Isoméride®) en pratique médicale courante. – Concours médical, 1991, 113, n° 8, pp 597-602

16. GAILLARD Anne. – Procès d’un coupeur d’appétit. – Le Nouvel Observateur, 1979, n° 789, 24 décembre, p 45

17. GERTNER Gérard. – Les anorexigènes ne peuvent seuls résoudre tous les problèmes de l’obèse hyperphagique. – Panorama du Médecin, 1978, n° 631, 25 octobre, p 6

18. GUY-GRAND Bernard et coll. .- International Trial of long-term dexfenfluramine in obesity. – Lancet, 1984, n° 11, pp 1142-1145

19. JOURAVLEFF Nicolas. – Cocktails amaigrissants « une loi raciste et stupide ». – Le Quotidien du Médecin, 1980, n° 2308, 13 novembre, p 36

20. LACUISSE Annie. – Les médicaments influençant le poids. – Cinésiologie, 1985, 24, n° 101, mai-juin, pp 178-180

21. MÉRANI J. .- Excès pondéral. Anorexigènes : un starter pour les velléitaires. – Tonus, 1983, sup. au n° 745, 29 avril, pp 7-8

22. MIRKIN Gabe. – Comment devenir et rester mince. – Montréal, les Éditions de l’Homme, 1988. – 526 p (les amphétamines pp 478-479, 481, 484)

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24. NAU Jean-Yves. – Une alerte médicale est lancée sur les dangers des amaigrissants. – Le Monde, 18.05.1995

25. PASI A. .- Les risques d’intoxication par les modérateurs de l’appétit. – J. Suisse pharmac., 1967, n° 105, p 898

26. PERLEMUTER Léon .- traitement de l’obésité. Les médicaments que j’estime inutiles et dangereux. – La Revue du Praticien, 1976, 26, n° 28,15 mai, pp 1994-1996

27. RAOUX François. – Obésité : découverte d’un médicament qui agit sur le cerveau (Isoméride®), Le Figaro Magazine, 1985, 15 juin, pp 98-100

28. RENAUDIN Marie. – Les amaigrisseurs du trio infernal. – Elle, 1982, n° 1909, 09 août, pp 7-12

29. ROUX Geneviève. – Contribution à l’étude des obésités et de leur traitement par un nouvel anorectique : le RO4 – 5282. – Thèse Méd. Bordeaux, 1966

30. SCHMOUKER Y. . – Résultats obtenus avec un nouvel anorexigène de la classe de l’arylalcoylamine. – Informt. Thérapeutique, 1966, n° 4, p 20

31. WAYSFELD Bernard. – La place du médicament dans le traitement de l’obésité (propos recueillis par Anne Sachsé). – Panorama du Médecin, 1978, n° 584, 06 juillet, pp 5-6 ; n° 585, 07 juillet, pp 3-4

32. ZIEGLER W.H. .- La combinaison du régime et des anorexigènes dans le traitement de l’obésité. – J. Suisse pharmac., 1967, n° 105, p 881

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