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nuance Mensuelprotestantréforméévangéliquen°
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août-septembre 2018
ÉGLISE Liberté et sécurité : faut-il choisir ?
SOCIÉTÉApprendre à avoir peur !
MÉDITATIONUne parfaite sécurité
Une vie sûre
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En images
1 Festival Alès En Ciel, dans les arènes d’Alès, le 3 Juin 2018 Crédit photo AEC © Ruben Audras
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sommaire
nuance Mensuelprotestantréforméévangéliquen°
287
août-septembre 2018
ÉGLISELiberté et sécurité : faut-il choisir ?
SOCIÉTÉApprendre à avoir peur !
MÉDITATIONUne parfaite sécurité
Une vie sûre
ACTUALITÉS NATIONALES . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5
JEUNESSE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6
DOSSIER
ÉGLISE Liberté et sécurité : faut-il choisir ? . . . . . . . . . . 8 SOCIÉTÉApprendre à avoir peur ! . . . . . . . . . . . . . . . 10
CULTUREL’amour du risque . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .12
TÉMOIGNAGEDe qui aurai-je peur ? . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14
MÉDITATIONUne parfaite sécurité . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 16
ANNONCES . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 18
En préparant une prédication sur la fin des temps et en étudiant le chapitre 24 de l’Évangile de Matthieu, j’ai découvert (dans un commentaire) que les Scythes pleuraient au moment de la naissance d’un enfant et qu’ils se réjouissaient lorsque l’un des leurs mourait ! In-croyable ! Ce peuple étonnant avait compris la dureté du monde et leurs convictions étaient proches du réalisme biblique (qui veut nous montrer combien nous sommes pécheurs, mé-chants et combien notre monde est mauvais) . Mais les Scythes n’étaient pas heureux pour autant . Ils avaient compris que le mal était bien réel et que la mort était une libération mais ils n’avaient pas d’espérance . Les disciples de Jésus, eux, savaient qu’un jour la souffrance disparaîtrait . Pourtant ils avaient quand même un peu peur ! Ils auraient bien voulu que Jésus leur donne un signe évident de la fin des temps, pour les rassurer . Ils auraient bien aimé que Jésus leur explique un peu mieux ses projets . Lorsque Jésus les a rejoints, en mar-chant sur l’eau, alors qu’ils étaient dans une barque et que le vent se levait, ils ont eu peur ! Ils pensaient que c’était un fantôme . Jésus les a rassurés : « N’ayez pas peur ! C’est moi » . Je ne sais pas ce qui vous effraie . Mais je sais que nous avons tous des peurs qui nous gâchent la vie . Nous avons peur du regard des autres . Nous avons parfois peur de mourir (alors que l’apôtre Paul nous explique qu’il serait tellement heureux d’entrer dans la présence du Père, mais qu’il accepte de rester sur terre pour poursuivre sa mission) . Nous avons peur de la différence . Peur de ne pas être aimés… Ces peurs peuvent être utiles et certaines peuvent même nous sauver la vie . D’ailleurs, les hommes ont raison d’avoir peur puisqu’il y aura un jugement . Mais ceux qui se réconcilient avec Dieu n’ont plus de raison d’avoir peur . Alors ? Vous êtes dans la barque et le vent se lève ? Jésus s’approche de vous en marchant sur l’eau et au lieu d’être rassurés, vous avez peur (comme certains ont peur de la religion) ? Nous espérons que vous allez entendre, dans ce numéro, la voix de Jésus vous dire : « C’est moi ! N’aie pas peur » . Nous espérons que vous pourrez alors vous réjouir de la naissance d’un enfant et que vous ne serez pas anéantis par la disparition d’un enfant de Dieu qui rejoint son Père . N’ayons plus peur !
Pascal Gonzalez, Rédacteur en chef
ÉditorialPascal GONZALEZ Rédacteur en chef
N’ayez pas peur !
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Crédits photo : Couverture : l’enfant au carton © ref : 81252203 © licence Adobe Stock ; p.2 : mur d’images – Alès en Ciel, juin 2018 © Ruben Audras pour AEC ; p.5 : synode national © Harriette Smit ; p.6 : Wallpaper Naruto Shippuden HD 2015 - Affiche Oxyshow © JoLande ; p.8 et 9 : 27ème bataillon de chasseurs alpins d’Annecy © Jérôme Le Boursicot pour Streetpress - Sécurité de la Tour Eiffel © Mathilde Visseyrias pour le figaro ; p.10 et 11 : plan Vigipirate photo d’archives © J. Humbrecht pour Vosges matin ; p.12 et 13 : encadrement escalade © Gaëlle Gouriou ; p.14 et 15 : lavandes provence et portrait témoin © Lydia Schaechtelin ; p.16 et 17 : chemin ste victoire © Lydia Schaechtelin enfants zulu Ubuntu © MLuisa pour wordpress.Com. ; p. 18 : affiche CCC © convention-cevennes.fr ; p.19 : réalisation montage verset Caroline Caston © Barcelona&co – château de La Mothe Chandeniers © P.Rey-herme ; p.20 : affiche Agenda Unepref © atelier d’IZA – Scop Mine de Talents Alès ; Supplément : p.1 : Affiche 60 ans © La Bécède ; p. 11 : Camp Chorale Aquarium © Pascal Gonzalez ; p.12 : Synode National © Harriette Smit pour Unépréf ; p.13 : jeunesse Pulse Paris © Maison de la Bible.
est édité par l’association
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EDITION (littérature)Commandes à adresser à :Nuance Publications2211 Route de Boisset 30140 Bagard
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OUVERTUREFACULTÉ
DÉBUT 2018
INSTITUT SUPÉRIEUR TECHNIQUE EN TRAVAIL SOCIALFORMEZ-VOUS À L’ACTION SOCIALE ET MÉDICO-SOCIALE
FACULTÉ LIBRE D’ÉTUDES POLITIQUES ET EN ÉCONOMIE SOLIDAIREFORMEZ-VOUS À L’ÉCONOMIE SOCIALE ET SOLIDAIRE
CHEF DE PROJET EN ÉCONOMIE SOLIDAIRE (TITRE NIV. II RNCP* / NIV. 6 EUROPÉEN / BAC+4)EXPERT EN ÉCONOMIE SOLIDAIRE (TITRE NIV. I RNCP* / NIV. 7 EUROPÉEN / BAC+5)
DIRECTEUR : PHILIPPE GIRARDET
DIPLÔME D’ÉTAT DE MONITEUR-ÉDUCATEUR (DEME / NIVEAU 4)DIPLÔME D’ÉTAT D’ACCOMPAGNANT ÉDUCATIF ET SOCIAL (DEAES / NIVEAU 5)
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PUB_NUANCE_2017_Mise en page 1 05/10/2017 17:31 Page 1
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COMMISSION ÉTHIQUE PROTESTANTE ÉVANGÉLIQUELe synode de l’UNÉPRÉF demande à la Commission permanente que chaque texte élaboré par la Commission Éthique Protestante Évangélique (http://commission-ethique.com/) soit validé par un vote en Synode. Il demande également à la Coordination Édification d’impulser des temps d’appropriation de ces textes sur le plan régional (DÉCISION XV)
PROGRAMME DE CATHÉCHÈSELe Synode de l’UNÉPRÉF adopte le Programme National de Catéchèse actualisé incluant les modifications proposées (DÉCISION XVI).
LANCEMENT POLE FPF CÉVENNES« N o u s c o n s t a t o n s a v e c reconnaissance une dynamique de retrouvailles au sein des Eglises membres de la FPF ». François Clavairoly, réunion de lancement du Pôle FPF Cévennes.
NUANCE PUBLICATIONAppel est lancé à de nouveaux membres pour le comité de rédaction et le comité d’administration.
Contactez-nous !Nuance Publications 74, rue Henri-Revoil - 30900 Nîmes Président et directeur de publication :Paul-Aimé Landes 04 66 77 20 58
Notre synode national a eu lieu à Ganges du 25 au 27 mai 2018 . De nombreuses décisions ont été prises . En voici deux qui montrent que nous nous soucions aussi de ce qui se passe loin de chez nous, notamment en Algérie et en Turquie .
DÉCISION XXI (VŒU N°5) : SOLIDARITÉ AVEC LES ÉGLISES PROTESTANTES EN ALGÉRIELe Synode demande à la Commission permanente d’envoyer cette lettre à destination des chrétiens en Algérie, confiée aux soins de la CEEEFE : « Ras-semblées en Synode de l’UNÉPRÉF réuni à Ganges, les 25, 26 et 27 mai 2018, les les églises de l’UNÉPRÉF souhaitent exprimer leur solidarité avec les églises protestantes en Algérie ayant subi la fermeture et la destruction de leurs lieux de culte, survenues ces dernières semaines. Nous sommes, avec vous, indi-gnés par ces actions qui privent les chrétiens de la possibilité de tenir leurs célébrations dans des condi-tions dignes. Avec vous, nous affirmons que la liberté religieuse est un droit fondamental de l’être humain et appelons de nos vœux que le gouvernement algérien assure à l’ensemble de ses citoyens la liberté de culte. Nous voulons aussi vous assurer de notre intercession pour les instances dirigeantes de votre Union, vos pas-teurs et les membres de vos églises. Avec vous, nous reprenons les promesses des Béatitudes : « Heureux ceux qui ont faim et soif de justice, car ils seront ras-sasiés ». « Heureux ceux qui procurent la paix, car ils seront appelés Fils de Dieu ». Mat 5 : 6 et 7 .
DÉCISION XXII (VŒU N°6) : LETTRE À DESTINATION DE L’EVANGELICAL PRESBYTERIAN CHURCH Le Synode demande à la Commission perma-nente d’envoyer cette lettre au pasteur Jeff Jere-
miah et à l’ensemble des églises de l’Evangelical Presbyterian Church : « Rassemblées en Synode à Ganges du 25 au 27 mai 2019, les églises de l’UNÉ-PRÉF souhaitent remercier le pasteur Jeff Jeremiah pour la lettre qu’il a adressée à la Commission per-manente, le 14 mars dernier. Nous nous réjouissons des possibilités de contacts à l’avenir entre nos deux Unions, qui nous permettront de découvrir une nouvelle famille d’églises avec laquelle nous parta-geons notre identité réformée évangélique. Nous nous réjouissons de l’élan missionnaire qui est le vôtre et, notamment, tout l’intérêt que vous portez particulièrement au monde musulman. En ce sens, nous tenons à vous exprimer notre soutien suite à l’emprisonnement injustifié de votre missionnaire, Andrew Brunson, en Turquie. Nous tenons à vous assurer de notre soutien pour tout ce que vous en-treprenez pour sa libération, que nous appelons de nos vœux. Durant tout le temps de notre synode, nous avons symboliquement placé une chaise vide à son nom sur l’estrade de prise de parole et avons intercédé pour lui et sa famille. Par-delà ce cas pré-cis, nous voulons dire notre engagement à vos côtés pour le soutien des chrétiens persécutés pour leur foi, quels que soient leurs contextes. Pour Andrew, et pour les chrétiens persécutés, nous joignons nos voix aux vôtres en reprenant les paroles du cantique : « Vienne, Seigneur, vienne ton jour ; Tu feras naître un germe de justice. Vienne, Seigneur, vienne ton jour ; Que notre nuit connaisse ton amour ! » . Les délégués et pasteurs de l’UNÉPRÉF .
National / International
Un synode qui écrit des lettres…
nuancepublications
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Actu jeunesse
Jeunes. Chrétiens. Persécutés.
DU 20 AU 22 OCTOBRE 2018WEND ESSENCIEL À MONTAUBANLes 22-23 Septembre 2018 KDAY À LAMBESC – BÉTHANIE – ET MONTAUBANLe 6 Octobre 2018 OXYJEUNES À LA BÉCÈDE20-21 et 22 Octobre 2018
AgendaGIROUD, UN BLEU QUI SE RESSOURCE AVEC JÉSUS !Olivier Giroud ne s’en est jamais caché, il est un fervent croyant. Dans l’ouvrage écrit par Baptiste Chaumier et Damien Degorre : « Les Bleus par les Bleus » Ed. Hugo Sport, l’attaquant d’Arsenal confiait notamment que la Bible était son livre préféré, comme son compère en attaque André-Pierre Gignac qui considère aussi Jésus-Christ comme son personnage historique préféré.« Ça te met de bonne humeur. » Confortablement assis sur son lit, en tenue décontractée, l’attaquant de l’équipe de France se ressource régulièrement en lisant le best-seller de Sarah Young : « Un moment avec Jésus ». « Chaque fois tu
as un petit texte. Ça te met de bonne humeur, avec le smile pour la journée. Ça fait du bien, ça booste ! Je suis quelqu’un de très positif, et tu relativises beaucoup de choses avec ça », assure le joueur de l’équipe de France, avant de citer un de ses passages favoris : « Courons avec persévérance dans le combat qui est devant nous ! » « Ça c’est un bon ver-set pour un jour de match ! », conclut l’international qui est même allé jusqu’à se faire tatouer sur son bras un psaume de la Bible stylisé en écriture gothique.Revoir la vidéo : http://www.europe1.fr/sport/video-equipe-de-france-oli-vier-giroud-passe-un-moment-avec-jesus-2781682© Julien Ricotta pour Europe 1
Éclairage jeunesse…
Un succès (à la gloire de Dieu) qui ne cesse de se confirmer !Les extraits qui suivent sont tirés de plusieurs calendriers de prière de l’ONG Portes Ouvertes. L’auteur (Timothée) a volontairement pris des témoignages concernant des enfants, des ados ou des jeunes, mais bien entendu la persécution touche toutes les générations.
Ce que vivent certains chrétiens dans le mondeVoici ce que vivent des jeunes chrétiens ailleurs dans le monde : La Jeune Dana (Kazakhstan) a été chassée de la maison par ses parents en raison de sa foi en Jésus. « Papa, pourquoi les gens nous jettent-ils des pierres ? », demande Simon (Algérie), le fils d’un pasteur, sur le chemin de l’école. Ses seuls amis sont les enfants de l’église locale. Une source locale nous informe : « Les extrémistes islamiques (Afghanistan) posent une seule question : Veux-tu te joindre à nous ? Si la réponse est non, c’est le sabre. » Les élèves reçoivent une éducation (Arabie Saoudite) contenant un langage de haine envers les chrétiens. Chaque année, environ 700 jeunes filles et femmes chrétiennes, sont enlevées (Pakistan). Elles sont souvent violées, contraintes de se convertir à l’islam et mariées de force. Maryam n’a que 12 ans, mais elle connaît déjà la persécution, étant la seule chrétienne de sa classe (Tunisie). Les autres élèves évitent toute relation avec elle. Fatima, sa voisine de classe, lui répète : « Tu iras en enfer. » Hadassa raconte : « Ma sœur et moi étions les seules chrétiennes de l’école (Tanzanie). Les autres nous raillaient sans cesse, dans l’indifférence générale. Les professeurs nous traitaient injustement. » Parce qu’il est devenu chrétien, Douma (16 ans) est menacé de mort par sa famille (Tchad). « Son père a détruit tout ce qu’il possédait et l’a déshérité. Ses parents et d’autres membres de sa famille sont à sa recherche », dit un responsable de la communauté.
Un appel à réagirÊtre chrétien c’est aussi suivre Christ dans les persécutions les plus dures, et même jusqu’à la mort. Je ne sais pas pour toi, mais personnellement en lisant ces récits je ne peux que me demander : « Ma vie aujourd’hui, en Europe, est-elle autant consacrée que celles de ces chrétiens ? Suis-je assez bouillant pour Jésus ? Pourrais-je aller comme eux, jusqu’au bout, dans la persécution ? ». Admettons-le, dans notre société où nous avons le confort et la liberté de culte, nous sommes bien trop souvent tièdes ! Par ces récits, j’aimerais nous lancer un appel… Un appel à agir !
Comment ? #1 – Prier pour les persécutés, afin que Dieu les soutienne et les fortifie. Prier pour les persécuteurs, que Dieu les amène à Lui. (cf. Matthieu 5.44) Et prier pour les non-persécutés, afin que Dieu nous donne la grâce de vivre une vie bouillante pour Lui.#2 – Se bouger ! Utilisons la liberté d’expression que l’on a pour partager l’Évangile ! Pour cela on a plusieurs ressources à te proposer si tu as besoin d’aide : https://www.larebellution.com/ Notamment la rubrique « dis-le » où tu trouveras pleins de bons conseils et le podcast sur « Comment partager l’Évangile à mes amis ? ». Ne perdons pas de temps avec des distractions inutiles alors que Dieu nous appelle à servir son Église. Et vivons totalement pour Dieu sans faire de compromis ! Un petit bonus : L’ONG Portes Ouvertes te propose d’écrire aux chrétiens persécutés.
Article tiré du site : www.larebellution.com - N.B : les prénoms des témoignages ont été changés.
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contributeurs rédactionnels…
dossier
Une vie sûreLa peur peut nous sauver.
Elle peut aussi nous gâcher la vie.
Comment être libérés de nos peurs et pourquoi devons-nous
continuer à prendre des risques ?
Apprendre à avoir peur !Jean Marc PerrierInstituteur spécialisé SEGPA
L’amour du risque Gaëlle GouriouProfesseur d’EPS et Julie Sorbier-Rawls Chroniqueur culturel
[email protected]@gmail.com
Une parfaite sécuritéAlex SarranPasteur à Lyon Gerland (église associée)
De qui aurai-je peur ?Lydia Schaechtelin Membre de l’ERE d’Aix-en-Provence
Liberté et sécurité : faut-il choisir ?Jean-René MoretPasteur à l’Église Évangélique de Cologny, Suisse
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D’abord, quelle est notre situation ? La question de la sécurité figure plutôt haut dans les priorités et les intérêts des débats publics ces jours-ci . Montée de l’État Islamique, crainte des attentats, controverses sur les migrants, état d’urgence en France, cybercriminalité . Forcément, nombreux sont ceux qui attendent des mesures, et des mesures sont prises ou proposées . Renforcement des contrôles, plan « Vigipirate », durcissement des règles d’immigration, la liste est bien connue . On cherche aussi à augmenter les pouvoirs de surveillance des états ; par exemple, le peuple suisse a voté fin septembre 2016 une « loi sur le renseignement » étendant les possibilités d’écoute et de surveillance préventives . Un loi qui renvoie au Patriot Act promulgué aux États-Unis à la suite des attentats du 11 septembre, qui a aussi été très critiqué pour ses empiétements sur les libertés des citoyens . À différents degrés, ce genre de problème se pose pour toutes les sortes de mesures sécuritaires . À ce sujet, on cite souvent la phrase
attribuée à Benjamin Franklin – l’un des pères fondateurs des États-Unis d’Amérique, justement : Ceux qui sont prêts à abandonner une liberté fondamentale, pour obtenir temporairement un peu de sécurité, ne méritent ni la liberté ni la sécurité . La citation est très pertinente pour relever la tension entre liberté et sécurité, et propose un choix de priorité clair . Elle risquerait cependant de mépriser trop facilement le besoin de sécurité ressenti par beaucoup . C’est pourquoi je vais me permettre de prendre un instant son contre-pied, en montrant la nécessité d’une certaine quantité de sécurité pour que la liberté ait un sens .
Pas de liberté sans sécuritéIl est facile de prendre de haut ceux qui demandent de la sécurité, et de se revendiquer d’un idéal de liberté selon la pensée de Benjamin Franklin pour ce faire . Mais là où il n’y a pas de sécurité, la liberté n’a pas de sens . Prenons un exemple : imaginons un pays qui vous assure la libre
entreprise . Vous avez le droit de vous lancer dans n’importe quelle activité économique . Par contre, les autorités se réservent le droit de changer les lois à n’importe quel instant, et peuvent nationaliser votre entreprise d’un jour à l’autre, sans justification ni droit de recours . Dans cet État, le manque de sécurité juridique rendrait impossible de compter sur les conséquences des choix faits . De même, projetons–nous au Moyen-Âge et imaginons un paysan, libre sur sa terre, mais dans un contexte où des bandes de pillards circulent librement . Quelle est sa liberté de mener sa vie comme il l’entend ? Sa liberté de cultiver sa terre ? Sa liberté de nourrir sa famille et de voir grandir ses enfants ? Ainsi, on ne peut pas dire que la sécurité ne compte pas face à la liberté . Maintenant, pourquoi peut-il y avoir opposition ?
La sécurité contre la libertéLes mesures de sécurité peuvent empiéter sur la liberté pour diverses raisons . D’une part, on peut être contraint de changer ses comportements pour limiter les risques . D’autre part, pour combattre plus facilement les malfaiteurs, on peut être plus expéditif dans les procédures judiciaires, les surveillances, etc . Mais lorsque l’on s’autorise à surveiller voire à détenir de simples suspects, on augmente aussi les chances que « les honnêtes gens » soient eux-mêmes victimes des mesures censées les protéger . Et les droits donnés, à un appareil d’État, ou autre peuvent aussi être employés hors du cadre initialement prévu . Mais il y a aussi un mécanisme plus fondamental, par lequel la préoccupation sécuritaire limite la liberté . Pour l’illustrer, je vous propose de passer par une fable de la Fontaine . Un cordonnier pauvre est heureux dans son travail et chante toute la journée .
Liberté et sécurité : faut-il choisir ?
Église
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Cela dérange son voisin financier, un homme riche et sérieux . Celui-ci offre au cordonnier une forte somme d’argent . Dès lors, le cordonnier la cache comme un trésor, et s’inquiète qu’on la lui vole . Il perd le sommeil et la joie de vivre dans la crainte qu’on lui dérobe l’argent . À la fin de l’histoire, il rend l’argent au financier pour retrouver ses chansons . Tant que le cordonnier n’a rien à perdre, il ne connaît pas l’inquiétude et vit joyeusement et librement . À partir du moment où il tient à son « trésor », il devient soucieux, et sa sécurité le préoccupe au point qu’il doive prendre des mesures . En bref, lorsque l’on a quelque chose de précieux qu’on pourrait perdre, notre liberté est limitée par la peur de le perdre . On peut rapprocher cette constatation d’un propos de Jésus : « Là où est votre trésor, là aussi sera votre cœur (3) » . Considérant une chose comme un trésor, notre cœur s’y attache, et cela détermine notre manière de vivre et d’agir .
Que peut-on garder ?Face à cela, il y a plusieurs options . L’une est le détachement bouddhiste ; rien n’est permanent, alors pour éviter la crainte, évitons de nous attacher à quoi que ce soit et ainsi nous ne pourrons rien perdre . Mais dans cette optique, on ne peut rien gagner non-plus . On se doit de n’accorder de valeur à rien, et on se retrouve avec une liberté de choisir entre des options toutes dépourvues de valeur .
Voyons maintenant plus complètement ce qu’en disait Jésus :
Vendez vos biens et donnez-les par des actes de compassion . Faites-vous des bourses qui ne s’usent pas, un trésor inépuisable dans les cieux, là où aucun voleur n’approche et où aucune mite ne ronge . Car là où est votre trésor, là aussi sera votre cœur (4) .
La solution de Jésus, c’est d’avoir un trésor qu’on ne peut pas nous ôter . Avoir un trésor auprès de Dieu . Être prêt à tout donner pour connaître Dieu, et alors on ne peut plus rien nous prendre . Miser également sur la bienveillance envers le prochain . Les biens que l’on garde peuvent nous être volés . Ceux qu’on a donnés ne peuvent plus nous être pris ; ils ont acquis une nouvelle valeur en servant de signes d’amour envers d’autres . Cela ne concerne pas seulement les biens, mais aussi la vie même . Jésus appelle aussi à renoncer à sa vie pour le Royaume de Dieu . Si l’on fait cela, on ne craint plus la mort ; on a misé sur la vie éternelle, et
toute notre sécurité est là . En mourant pour nos fautes, en nous réconciliant avec Dieu, Jésus a ouvert la voie de la vie éternelle . Lui seul a pu « délivrer ceux qui, par crainte de la mort, passaient toute leur vie dans une situation d’esclaves (5) » . Dans la foi en Jésus, il y a la vraie liberté et une vraie sécurité, qui reposent sur l’assurance de l’amour de Dieu, sur l’assurance de la vie éternelle ; une liberté et une sécurité qui permettent non pas la concentration sur un usage égoïste des richesses, mais la liberté d’aimer Dieu et les hommes, de faire le bien que l’on peut faire tant que dure cette vie terrestre .
Jean-René Moret, pasteur à l’Église Évangélique
de Cologny, SuisseArticle publié en septembre 2016 sur
www .foienquestions .eu
(1) Citation et traduction d’après https://fr.wikiquote.org/
wiki/Benjamin_Franklin. Citation originale : « They
who can give up essential liberty, to obtain a little tem-
porary safety, deserve neither liberty nor safety. »
(2) Les lecteurs peuvent trouver le texte original ici :
http://www.la-fontaine-ch-thierry.net/savfinan.htm
(3) Évangile selon Luc, chapitre 12, verset 34
(4) Évangile selon Luc, chapitre 12, verset 33 à 34.
(5) Lettre aux Hébreux, chapitre 2 , verset 15.
Église
“ Aucun homme ne sera apte au royaume de Dieu avant d’avoir mis de côté
une telle mignardise ”Jean Calvin
10P.
à avoir peur !Pouvez-vous vous présenter en quelques mots ?Je m’appelle Jean-Marc PERRIER, je suis chrétien car je confesse Jésus-Christ comme unique Seigneur et Sauveur . Je suis marié ; nous avons quatre enfants ; nous habitons à Ardaillers, petit village des Cévennes . Je suis instituteur spécialisé (option ado-lescent) et j’enseigne au collège du Vigan où j’accompagne les élèves de SEGPA .
SEGPA, qu’est-ce que c’est ?C’est une Section d’Enseignement Général et Professionnel Adaptés . Ce sont des classes allégées, intégrées au collège, mais réservées aux élèves qui sortent de l’enseignement primaire avec de grandes difficultés scolaires persistantes . À l’issue du CM2, ces élèves sont pré-orientés en sixième SEGPA . Après une année de fonctionnement, si cette orientation est confirmée, ils poursuivent leur formation en SEGPA jusqu’à la fin de l’année de 3ème . Ils suivent des cours adaptés à leurs difficultés, pratiquent le travail d’équipe en atelier et participent à des stages pour découvrir le monde professionnel . Ces années leur permettent de construire un projet individuel de formation .
Êtes-vous un enseignant satisfait ?Aujourd’hui non ! Ce n’est pas dû aux comportements des élèves mais les difficultés que je rencontre quotidiennement sont liées aux conséquences d’un manque de moyens donnés à l’Éducation Nationale . Depuis de nombreuses années, on réforme en espé-rant faire mieux avec moins…Le collège du Vigan est dans une petite ville en bout de vallée cévenole . À la fin du premier trimestre de l’année scolaire, nous déplorions déjà plus de 10 % des cours non assurés, sur l’en-semble de l’établissement, par manque de remplaçants ! Des élèves de classes de 3ème et 4ème n’ont pas eu de cours de mathé-matiques pendant deux mois jusqu’à ce que les parents, excédés par l’absence de réponse de l’administration, se mobilisent pour rencontrer le recteur . De même, je ne supporte plus le double
langage tenu par les dirigeants de l’Éducation Nationale . Au-delà des discours politiques, l’enseignement que l’on nous demande de donner n’est plus destiné à former des citoyens mais à pro-duire, sans le dire, des exécutants . C’est inacceptable ! Je trouve même certaines nouvelles mesures inquiétantes .
Expliquez-nous…Chaque établissement accueillant du public avait déjà eu à défi-nir un PPMS (Plan Particulier de Mise en Sûreté) . Dans ce docu-ment sont décrits les risques encourus dans ce lieu et les actions pour la mise en sûreté des usagers . Dans les établissements scolaires, des exercices étaient mis en place pour gérer au mieux l’évacuation des élèves en cas d’incendie, ou d’inondation pour la situation du Vigan soumise aux épisodes cévenols . Suite aux actes d’attentat, une série de mesures est venue compléter le PPMS pour faire face au nouveau risque officiellement déclaré par nos autorités : «intrusion attentat» .
Ces mesures vous paraissent-elles inquiétantes ?Suite à la lecture des consignes Vigipirate affichées dans les col-lèges, plusieurs points me préoccupent :- L’œil ouvert pour encourager les usagers à dénoncer les com-portements suspects . À l’école, faut-il apprendre à regarder son camarade comme un suspect ? Cette attitude n’entraîne-t-elle pas à voir celui qui est différent, celui qui m’est étranger, comme un suspect potentiel ? Les possibilités de dérives sont immenses…- Le contrôle visuel du sac. Comment, au Vigan, vérifier le conte-nu de plus de 1000 sacs d’élèves à chaque ouverture du portail ?- Comment empêcher les attroupements d’élèves devant un établissement ?Pourquoi ces consignes irréalisables ? Est-ce pour donner un sen-timent de sécurité, une impression de tout maîtriser ? Une chose est sûre, le contrôle de l’identité à l’entrée des établissements rend plus difficile la gestion de l’accueil des parents . Au Vigan, cela a posé de gros problèmes encore cette année au service
Apprendre
Société
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de Vie Scolaire car les moyens humains nécessaires n’ont pas été donnés . Ce sont les services aux usagers qui ont alors été diminués .
Quelle est la mesure sur laquelle vous émettez le plus de réserve ?Celle sur l’organisation de l’exercice de mise en sûreté lié au nouveau risque « intrusion attentat » . Lorsque le signal sonore retentit, il faut apprendre à se confiner en disant aux élèves de s’allon-ger sous les tables et de rester silencieux, jusqu’à ce que les services d’ordre, venus sur place, donne l’ordre de sortir de la salle les mains en l’air (au cas où le terro-riste se soit dissimulé parmi les élèves) .Aucune étude n’a été faite sur l’effica-cité réelle d’une telle mesure, ni sur les conséquences à long terme pour la santé psychologique d’enfants qu’on a habi-tués à se coucher sous des tables pour échapper à un méchant qu’on ne voit pas . Cependant, cet exercice se pratique déjà à partir de la maternelle, sous la forme d’un jeu . Au Vigan, la direction de
l’établissement n’exige pas encore la sor-tie de classe les mains en l’air, mais pour combien de temps ? Par contre, elle n’a pas hésité à programmer trois exercices différents liés à la sécurité en 10 jours dès le début de l’année scolaire . Quelle ambiance !Et, un mois après, on nous a présenté un projet d’installation de 23 caméras de vidéo-surveillance . Mais les professeurs et les parents préfèrent augmenter le nombre d’adultes encadrants .
Notre société n’est-elle pas déjà assez anxiogène pour les jeunes ? L’école est un lieu privilégié d’apprentissage . Est-ce son rôle d’apprendre à avoir peur ? Si nous regardons les statistiques liées à la mortalité chez les jeunes, ce sont d’abord les accidents de la route (dus à la vitesse, à l’alcoolisme, aux drogues . . .), puis le suicide et le sida, qui, de loin en sont les causes les plus importantes . Les attentats, si horribles soient-ils, ne font fort heureusement que très peu de morts . Quelles mesures sont réellement prises pour lutter contre la mortalité des jeunes ? Simplement pour commencer, pour accompagner leur cheminement, écouter leur mal-être, répondre à leurs préoccupations ? Est-ce qu’on lutte effi-
cacement contre le suicide si on éveille davantage de peurs chez les enfants ?
Comment arrivez-vous à vivre votre foi, dans tout ce questionnement ?C’est justement à cause de ma foi en Jé-sus-Christ que je réagis par cette réflexion autour de la peur . Tout le ministère du Christ nous invite à répondre à l’appel de Dieu, à guérir, à nous relever, à vivre libérés par sa parole pour aller vers les autres et ne plus avoir peur ! Même si notre société ne veut plus accepter de vivre dans la confiance en Dieu et dans l’espérance en ses promesses, je refuse d’intégrer dans ma pratique profession-nelle des méthodes qui diffusent de l’insé-curité chez les élèves . Je ne peux le dire aux élèves, mais, je remets chacun de ces jeunes au Seigneur dans la prière afin qu’ils puissent croire à leur tour un jour qu’une autre vision du vivre ensemble est possible grâce à la Paix éternelle que seul Dieu peut nous donner .
Jean Marc PerrierEnseignant spécialisé SEGPA
sécurité des écoles, des collèges et des lycées
Accueil par un adulte à l’entrée de l’établissement Contrôle visuel des sacs
Vérification systématique de l’identité des personnes extérieures à l’établissement
Ne stationnez pas devant l’établissement à la dépose ou à la récupération de l’élève
Il est interdit de fumer dans l’enceinte de l’établissement
Évitez les attroupements devant l’établissement
Signalez tout comportement ou objet suspect
Organisation de trois exercices de sécurité
pour la sécurité des élèves
parents d’élèves, restez informésRetrouvez toutes les informations
et les consignes à suivre en cas d’alerte à proximité d’une école sur :
Téléchargez l’application SAIP sur votre smartphone afin d’être avisé
en cas d’alerte
Sorties scolaires autorisées, consignes relatives aux voyages scolaires sur education.gouv.fr/vigipirate
gouvernement.fr/appli-alerte-saip
Le compte twitter@educationfrance
Le site du ministèreeducation.gouv.fr
“ L’éducation est l’arme la plus puissante qu’on
puisse utiliser pour changer le monde. ”
Nelson Mandela
Société
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La confiance en soiCharles Pépin : quand la sécurité est ennemie de la confiance en soi.
Dans son magnifique ouvrage, acces-sible au public non-averti, Charles Pépin nous livre les conclusions de ses lectures des grands philosophes quant à la façon d’acquérir notre confiance en nous-mêmes . Par une liste d’impératifs qui sont autant de têtes de chapitre (« Cultivez les bons liens », « entraînez-vous », « écoutez-vous »,
« émerveillez-vous », « décidez »…) ce professeur de philosophie nous explique qu’avoir confiance en soi est avant tout avoir confiance en son action propre, sin-gulière, en axe avec son projet de vie, au risque de se tromper . Et de conclure que la vie pleine nous porte (par la réussite) ou nous instruit (par l’échec), mais qu’elle doit être pleinement vécue pour éprouver cette conscience d’être soi dans le monde . Selon lui, la sécurité intérieure doit passer par l’amour du risque .
Vous n’aurez pas ma haineAntoine LEIRIS : refuser la sécurité au nom de la liberté.
Antoine LEIRIS a été rendu célèbre suite à la publication sur son compte Facebook d’une lettre dirigée aux assassins de son épouse, Hélène Muyal-Leiris, décédée le 13 novembre 2015 au Bataclan : « Vous n’aurez pas ma haine » . C’est ensuite qu’il livre le témoignage complet du moment où sa vie bascule, cet instant où la voix d’une
Le risque, c’est l’expression de la liberté de l’Homme face à l’évaluation distancée d’une situation. Il s’estime, s’évalue, s’apprécie. Les essais, témoignages et romans témoignent tous de ce refus de l’Homme de vivre une vie sans risque.
L’amour du risque
Culture
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amie au téléphone lui demande : « Vous êtes en sécurité ? » . Il décrit alors la submersion de l’angoisse : « Je ne vois plus, mais je sens une décharge électrique qui me traverse le corps. (…) Il n’y a plus que l’urgence qui brûle à l’intérieur de mon crâne. Il n’y a plus que le mouvement pour calmer ses flammes. Mais je suis paralysé car Melvil est à côté, et je suis coincé ici. J’ai envie de crier. C’est impossible, il ne faut pas réveiller bébé. » Le contraste entre l’immensité de son désespoir et les attentes simples de son fils de 18 mois est intense et poignant . Le récit d’Antoine Leiris permet de prioriser nos valeurs . Dans sa lettre aux kamikazes, il écrit : « Vous vou-lez que j’aie peur, que je regarde mes conci-toyens avec un œil méfiant, que je sacrifie ma liberté pour la sécurité . Perdu . »
L’arrache-cœurBoris VIAN : lorsque l’obsession d’une mère pour la sécurité devient prison pour mineurs.
Dans son ouvrage où se mêlent l’absurde, la poésie et une trame romanesque vrai-semblable, Boris Vian met en scène une mère, Clémentine, qui accouche, avec l’aide d’un psychiatre qui passait non loin de chez elle, de triplés . Ce médecin s’installe à son domicile et aide la mère dans ses tâches journalières, tandis que le père, jugé inapte à éduquer ses enfants, est relégué à coucher dans la grange d’où il construira un bateau pour fuir . Clémentine vit avec une angoisse grandissante : son rôle de mère . Après avoir évincé le père, la bonne et le psychiatre, elle fait couper les arbres de son jardin, mon-ter les barrières de sa propriété, recouvrir celles-ci d’un filet de protection et installer une dalle de béton pour empêcher aux enfants de prendre le moindre risque . Finalement, elle installe une cellule dans sa maison pour chacun de ses enfants . Dans ce récit, le narrateur nous livre la folie sécuritaire de la mère comme une possi-bilité d’éducation . Le lecteur assiste donc malgré lui à une situation de maltraitance toujours plus insupportable sous couvert de protection maternelle .
Passions du risqueDavid LE BRETON : quand les jeunes explorent la vie jusqu’aux limites de la mort.Le danger ne s’anticipe ni ne se concep-tualise : il se vit dans l’instant, se perçoit
et s’atteste . Parce qu’il ne se réfléchit pas, le danger attire les jeunes, balancés, plus qu’à un autre âge de la vie, entre le besoin de protection et la recherche de nouveau-té (1) . Cette période est un grand chambou-lement . Devenir autonome et construire sa propre identité implique de faire des choix quant aux valeurs et aux croyances : c’est une forme d’expérience de la vie qui passe par des conduites à l’interface du connu et de l’inconnu, du permis et de l’interdit, du licite et de l’illicite (2) . Comme il ignore qui il est et qu’il cherche à le découvrir, le jeune peut adopter des conduites extrêmes . À défaut de limites et de repères, l’adolescent cherche dans le monde des limites de fait (aventures, sauts à l’élastique, raids, trek-king, rafting au bout du monde ou bien rapports sexuels non protégés avec des inconnus) . Les régions les plus difficiles d’approche deviennent les nouveaux stades de la modernité, là où l’homme sans qualité peut enfin tutoyer la légende, aller au bout de ses forces, jouer symbolique-ment son existence pour gagner enfin ce surcroît de sens qui rend la vie plus pleine, lui donne une signification et une valeur . David Le Breton analyse ces figures iné-dites de l’ordalie, ce « jugement de Dieu » devenu la version moderne d’un rite per-sonnel de passage : les sports « extrêmes » attirent un nombre croissant de jeunes . La surenchère en matière de sensations fortes n’a de limite que l’imagination des jeunes qui pratiquent ces sports .
Comment éduquer à prendre soin de soi ? Ces comportements immatures sont liés au développement cérébral . Les régions du cerveau impliquées étant immatures, les jeunes éprouvent plus de mal à les contrô-ler . C’est quand ils comprennent qu’ils ne tirent pas un bénéfice suffisant par rap-port au risque encouru qu’ils adaptent leurs comportements pour la prochaine expérience du même type . Éduquer à la gestion des risques serait peut-être confronter les jeunes à des situations risquées et les éduquer à différencier les situations risquées du danger objectif . Ou comment les aider à percevoir que se pendre au bout d’une corde d’escalade à 40 mètres de haut assuré en toute sécu-rité par un camarade de cordée est bien moins dangereux que sauter par-dessus un bâton tenu fermement par 2 enfants ?
Bonnes lectures !
Gaëlle Gouriou et Julie Sorbier-Rawls,Chroniqueurs Culturels
(1) Jean-Pascal Assailly, « Les conduites à risque
des jeunes : un modèle socio-séquentiel de la
genèse de la mise en danger de soi », in Psycho-
tropes, n°2/2006, vol. 12, De Boeck, p. 49-69.
(2) Martine Bantuelle et René Demeulemeester
(dir.), Comportements à risque et santé : agir en
milieu scolaire, Editions INPES, 2008, p. 38
Gaëlle Gouriou est passionnée d’escalade et alpiniste de talent. Ce professeur d’EPS en collège et à l’université, est aussi maman de deux enfants et co-auteure du livre Une année d’activités ludiques et sportives. 52 semaines pour se dépenser en famille. Elle a co-écrit cet article pour Nuance, avec Julie Sorbier-Rawls, notre chroniqueur Culturel.
Culture
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De qui aurai-jepeur ?
De désillusions en désillusionsJe me souviens du jour où j’ai pris conscience que même les en-fants pouvaient mourir . J’avais environ six ans et cela m’a profon-dément perturbée . Je devenais vulnérable face à la vie, aux gens . Je ne me sentais plus en sécurité . C’était une première grande désil-lusion . Mais j’ai continué à avoir une enfance très heureuse où je me sentais en sécurité malgré tout . Je n’ai jamais pris de grands risques dans la vie . J’aime avoir mes repères et me sentir en sécu-rité . J’ai cependant réalisé peu à peu que le monde était hostile et notre sécurité fragile… Nouvelle désillusion . Vers mes 19 ans, j’ai traversé une période difficile où j’ai développé des angoisses et des peurs irrationnelles . Je me sentais totalement vulnérable, je ne me sentais plus en sécurité nulle part, j’avais peur de tout . Je voyais des risques partout et j’avais peur d’avancer . Je cachais évidemment tout cela derrière un sourire et seuls mes proches connaissaient l’existence de ces angoisses .
Désillusion salvatriceQuelques mois auparavant, j’avais reçu le baptême après une période pendant laquelle j’avais pris conscience que la vie que je menais n’était pas en cohérence avec ce que je croyais . Par sa Parole, Dieu m’avait ouvert les yeux sur l’état de mon cœur si mau-vais . Le mal ne se trouvait pas uniquement autour de moi, mais aussi en moi . Nouvelle désillusion… Mais cette désillusion était pour le meilleur, car c’est en prenant conscience de mon péché et de la grâce de Dieu que j’ai pu m’abandonner à Christ et avoir l’espérance de la vie éternelle avec Lui . Jésus a dit : « Ce ne sont
pas les bien portants qui ont besoin de médecin, mais les malades. Je ne suis pas venu appeler des justes, mais des pécheurs, à changer d’attitude. » (Marc 2 .17) .
Une fin heureuseCette sécurité que j’avais trouvée en Christ quelques mois aupara-vant m’a donc permis d’avancer malgré les angoisses et l’incom-préhension de l’épreuve que je traversais . Le Seigneur n’a pas lâché ma main, bien au contraire . Paradoxalement, c’est pendant cette période d’angoisses que j’ai réellement vu Dieu agir . Ce n’est pas moi qui aie réussi à m’accrocher pleinement à Lui, c’est Lui qui me tenait fermement dans sa main . Quelle assurance !
« L’Eternel est ma lumière et mon salut : de qui aurais-je peur ? L’Eter-nel est le soutien de ma vie : qui devrais-je redouter ? […] Tu es mon secours : ne me laisse pas, ne m’abandonne pas, Dieu de mon salut ! Même si mon père et ma mère viennent à m’abandonner, l’Eternel m’accueillera. […] Oh ! Si je n’étais pas sûr de voir la bonté de l’Eter-nel au pays des vivants... Espère en l’Eternel ! Fortifie-toi et que ton cœur s’affermisse ! Espère en l’Eternel ! » (Psaume 27, de David) .
Malgré ces angoisses, le Seigneur m’a permis d’avancer, en pre-nant des « risques », notamment le risque d’échouer . Mais j’ai été bénie en validant une licence en sciences du langage, en passant mon permis de conduire, en m’engageant dans l’église . Le Sei-gneur m’a donné la force de faire tout cela et il a mis les bonnes personnes sur ma route . Après l’obtention de ma licence, je sen-
Témoignage
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tais le besoin de me former en théologie . J’ai fait une année à la faculté de théologie Jean Calvin à Aix-en-Provence qui s’est finalement transformée en trois années .
En décidant de continuer la théologie, j’ai pris le risque de ne pas pouvoir tenir l’an-née financièrement . Mais encore une fois, Dieu a pourvu et j’ai pu être soutenue au niveau financier . Je pourrais m’arrêter là, comme un conte de fée dans lequel nous vivons heureux jusqu’à la fin de nos jours ! Et pourtant…
Une vie risquéeEnfant, j’ai voulu croire qu’une vie sans risque et sans peur existait . Je suis tombée
de haut lorsque j’ai réalisé que ce n’était pas le cas . Pour être honnête, je vis au-jourd’hui avec des peurs et des angoisses encore persistantes qui refont surface notamment en période de grands chan-gements . Mais je vis cela avec l’assurance d’un Dieu fidèle qui prend soin de moi . Ces périodes m’obligent d’ailleurs à mettre ma confiance en Dieu car seule je ne peux pas avancer . Jésus a dit : « Vous aurez à souffrir dans le monde, mais prenez courage : moi, j’ai vaincu le monde. » (Jean 16 .33) . Nico-las Farelly, dans un article commentant le chapitre 3 des Lamentations , l’exprime ainsi : « Il y a comme une tension très forte qui s’exprime tout au long [de ce chapitre]. La souffrance est là : elle est terrible, affli-geante, angoissante et elle ne peut pas, absolument pas, être minimisée. Mais en même temps, c’est une souffrance qui peut être acceptée et vécue dans la foi et dans l’espérance du salut qui vient. Être chrétien, c’est vivre le concret de la vie dans la chair, dans un monde malade et déchu, dans un monde où la souffrance est bien là. Mais c’est aussi vivre tout cela dans la foi en un Dieu bon et aimant. Un Dieu qui est inter-venu pour nous sauver en Jésus-Christ et qui nous offre une merveilleuse espérance de salut et de délivrance à venir. […] Nous
avons cette ferme assurance : Jésus-Christ a vaincu la mort ! Le jour vient où elle ne sera plus, où la maladie sera annihilée, où les pleurs et les larmes auront disparu, où Dieu sera tout en tous. »
Vivons alors avec confiance cette vie ici-bas ! Nous avons un Dieu fidèle qui prend soin de nous, qui nous précède et nous accompagne . Dieu nous a aussi donné des frères et sœurs en Christ pour nous soutenir . N’oublions pas les peurs et les souffrances réelles que peuvent vivre nos frères et sœurs : soutenons-nous les uns les autres . Osons parler de nos souffrances, les partager et les porter ensemble, avec l’assurance d’un Dieu d’amour et l’espé-rance de la vie éternelle avec Dieu, qui a déjà commencé !
« L’Eternel te gardera de tout mal, il gardera ta vie. L’Eternel gardera ton départ et ton arrivée dès maintenant et pour toujours. » Psaume 121 .7-8
Lydia SchaechtelinMembre de l’ERE d’Aix-en-Provence
(1) lemonde.fr/entreprises/article/2015/09/01/
Témoignage
“ Même si mon père et ma mère viennent à
m’abandonner, l’Eternel m’accueillera. ”
16P.
En 1945, la sécurité sociale française a été créée pour « cou-vrir l’ensemble de la population du pays contre l’ensemble des facteurs d’insécurité » (source : Comité d’histoire de la sécurité sociale) . Soixante-dix ans plus tard, il existe encore beaucoup de personnes qui se sentent vulnérables, et qui ne savent pas où elles peuvent trouver la sécurité, la vraie ! À l’inverse, il existe aussi des gens qui ont l’impression d’être parfaitement prému-nis contre les épreuves de la vie, mais qui vont découvrir, un jour, que ce sentiment de sécurité était en réalité tout-à-fait illu-soire . Le roi David a quelque chose à nous dire à ce sujet dans le Psaume 124 .
1. Je suis très vulnérable (v. 1-5)Dans un premier temps (v . 1-5), David cherche à nous faire mesurer notre vulnérabilité . Il commence par affirmer que si nous sommes encore en vie, ce n’est que grâce à Dieu . Ensuite il propose une comparaison, c’est que nous sommes aussi vul-nérables que des piétons devant un tsunami . Dans ces versets, David fait allusion à l’animosité qu’éprouvaient les nations à l’encontre du peuple d’Israël . Malgré cela, Israël a toujours sub-sisté, et notamment sous la conduite du roi David qui a connu de belles victoires contre les adversaires d’Israël . Mais David insiste sur le fait que la survie d’Israël ne tient qu’à Dieu . David ne veut surtout pas que son auditoire ait un sentiment de sécurité mal fondé . Israël est par nature fragile, comme un homme face à un raz-de-marée .
En mars 2011, au large du Japon, un tremblement de terre a provoqué un tel raz-de-marée . Les vidéos amateurs ont montré au monde entier les images terrifiantes de la mer qui s’est sou-levée, qui a pénétré à l’intérieur des terres sur une distance de près de 10 km, et qui a tout ravagé sur son passage . On a vu l’eau monter, monter, monter, envahir les rues, balayer les voitures, les camions, et même soulever des maisons entières . 18,000 morts . Sept ans plus tôt, en Indonésie, un autre tsunami dont tout le monde se souvient : des gens se prélassaient sur la plage le lendemain de Noël, avant d’être soudainement emportés . 230,000 morts .
Nous sommes vulnérables, et le fait que nous soyons encore en vie ne tient qu’à Dieu . Est-ce que c’est ce que vous vous êtes dit en vous levant ce matin ? Ou bien est-ce que vous vous êtes regardé dans la glace et vous vous êtes félicité d’être beau et en bonne
santé, et d’avoir de quoi manger et vous habiller ? C’est ce genre d’arrogance que David veut corriger dans un premier temps . Il veut que nous ouvrions les yeux sur la réalité . Le fait que vous n’ayez pas eu un accident grave sur la route aujourd’hui, le fait que vous vous soyez remis de votre dernière maladie, le fait que votre conjoint ou que votre enfant ne soit pas dans une chaise roulante, ce n’est pas parce que vous êtes meilleur ou plus fort que les autres . Cela ne tient qu’à Dieu et à sa providence . Je n’ai pas le contrôle de ma vie . Je ne peux pas, en vérité, me prémunir contre les épreuves et les difficultés . Je suis très vulnérable !
2. Dieu est très secourable (v. 6-8)Mais dans un deuxième temps (v . 6-8), David nous invite à mesu-rer combien grande est la puissance de Dieu pour nous venir en aide . Je suis très vulnérable, mais Dieu est très secourable ! Ici aussi, David fait une déclaration, puis une comparaison . Il dit que nous pouvons être délivrés par Dieu, et que le secours de Dieu est aussi incroyable que lorsqu’un oiseau s’échappe du piège de l’oiseleur . David invite son auditoire à méditer sur la puissance de Dieu, qui s’est montré favorable à Israël dans son histoire . Dieu est capable de sauver dans les circonstances les plus désespérées . Tout est dit en conclusion : « Notre secours est
Une parfaitesécurité
Méditation
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dans le nom de l’Éternel qui a fait les cieux et la terre » !
On connait ce genre de conversation que peuvent avoir les petits garçons dans la cour de récréation . « Moi, mon papa, il est monté en haut du Mont Blanc » . « Ben moi, mon papa, il a traversé la Manche à la nage » . « Ben moi, mon papa, il a tué un requin à mains nues » . Le papa d’Israël ? Il a fait les cieux et la terre ! Et quand on connaît personnellement celui qui a éta-bli toutes les lois de la physique et qui a inventé l’atome et le trou noir, et qui gou-verne toutes ces choses selon sa volonté souveraine, peut-on imaginer quelqu’un ou quelque chose de mieux placé que lui pour secourir les hommes ?
Or David semble avoir l’assurance que ce Dieu tout-puissant est vraiment pour lui . Comment peut-il en être si sûr ? C’est
simple : David sait quelles sont les inten-tions de Dieu, parce que Dieu les a révé-lées ! Dieu s’est engagé par un serment irrévocable à sauver son peuple (Ps 89 : v .35 à 38) . Dans la loi et les prophètes, Dieu promet la venue d’un roi de la li-gnée de David, dont le trône serait établi une fois pour toutes, et dont la puissance s’exercerait de la part de Dieu en faveur du peuple . L’assurance de David est donc bien fondée, parce qu’elle est fondée sur les promesses de Dieu .
David ne dit pas que ceux qui font confiance à Dieu deviennent immédia-tement immunisés contre les difficultés de la vie . Il pointe plutôt vers leur sécu-rité ultime et suprême . Certes, Dieu est capable de nous sauver de la maladie et du danger, et il le fait très souvent, par sa providence . Mais notre situation est bien plus critique devant le péché et la mort . Et c’est précisément pour délivrer notre âme de ce filet-là que le messie est venu, à savoir Jésus-Christ, le fils de David, et qu’il a offert sa vie en sacrifice sur la croix, et qu’il est ressuscité le troisième jour .
Dieu a réellement déployé sa puissance, par Jésus-Christ, pour nous délivrer et nous assurer cette sécurité éternelle . Nous pouvons avoir l’assurance du roi David, parce que Dieu a révélé ses inten-tions bienveillantes à l’égard de tous les
croyants, il s’est engagé par un serment irrévocable à les délivrer une fois pour toutes, et pour cela, le Fils de Dieu est venu en personne triompher de tous ses adversaires, par sa mort et sa résurrection . Il a établi son règne éternel, et il réserve une place dans son royaume à tous ceux qui lui font confiance .
En somme, ce que nous dit le roi David, c’est que personne ne sera jamais en sécu-rité tant qu’il n’appartient pas à Dieu . Oui, je suis très vulnérable . Mais Dieu est très secourable . N’avançons pas avec arro-gance dans la vie, mais ne nous morfon-dons pas non plus dans la peur . Le monde n’avance pas au hasard . Notre vie n’est pas sujette aux caprices d’un dieu tout-puissant dont on ignorerait tout du caractère . Non, notre vie est suspendue à la volonté souve-raine d’un Dieu qui est bon, juste et sage . Il gouverne toutes choses selon sa provi-dence . Mais surtout, il est en train de réali-ser un plan merveilleux en faveur de tous ceux qui lui appartiennent . En Christ, nous sommes parfaitement en sécurité .
Alex SarranPasteur à Lyon
Méditation
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Annonces / CommuniquésAGENDA SEMAINIER 2019
Un agenda Unepref qui nous ressemble pour vivre ensemble 2019 est en cours de réalisation… mais pour cela nous avons besoin de vous rapidement afin de réa-liser l’impression en septembre 2018 .Chaque église, chaque œuvre est appelée à fournir à Nelly (coordonnées ci-dessous) d’ici début septembre 2018 pour la co-lonne de gauche (600 signes maximum) .- un bref descriptif de votre communauté, qui inspire la prière- les coordonnées du pasteur ou d’un res-ponsable,- le site de l’église, la page FB- un verset biblique ou un slogan qui vous caractérise- une photo ou dessin qui vous ressemble (temple ou autre)- les dates d’événements comme K-Day, ou festival d’évangélisation, etc . qui seront publiés dans les autres colonnes de la semaine correspondante .
Un très grand merci pour le soutien de ces initiatives !Nelly Vos au 06 20 37 16 13 ou par mail : nellyvosfr@gmail .comPaul-Aimé Landes au 04 66 07 01 19 pour Nuance Publications .
CCC 84e ÉDITION
La Convention Chrétienne des Cévennes, appelée aussi fête de l’Évangile, est une association chrétienne qui, depuis l’ori-gine, vit par la foi . Issue du réveil de la Drôme, la Convention Chrétienne des Cévennes poursuit comme but l’édifica-tion des croyants et l’évangélisation . Cette 84ème Convention se tiendra au Temple d’Anduze les 5, 6 et 7 Octobre 2018.
Sur le thème : RÉSISTEZ ET TENEZ FERME !Au programme : des rencontres, des conférences, mais aussi . . .
MLK 50 ANS APRÈS… L’EXPO !Le 4 avril 1968, Martin Luther King mourait assassiné . La vie et le message de ce pas-teur baptiste, prix Nobel de la paix, ont mar-qué les consciences dans le monde entier . 50 ans plus tard, son refus de la violence, des injustices, de la ségrégation, du racisme demeurent d’une brûlante actualité .70 PANNEAUX RAPPELLENT SON COM-BAT . Visible pendant toute la durée de la Convention …
BLESSED SISTERS… EN CONCERT !COMPOSÉ UNIQUEMENT DE VOIX FÉMI-NINES, les « Blessed Sisters » se nour-rissent des negro spirituals classiques mais puisent surtout leur joie et leur éner-gie dans les évolutions de la MUSIQUE GOSPEL plus contemporaine . Depuis 2011, elles transmettent par leurs chants, L’ESPÉ-RANCE, L’AMOUR ET LA FOI EN DIEU avec enthousiasme et complicité !
RENSEIGNEMENTSConvention Chrétienne des Cévennes :Tél : 06 11 87 20 60Site : http://convention-cevennes .frChèque à l’ordre de : C .C .C .
La Convention Chrétienne des Cévennes, appelée aussi fête de l’Évangile, est une association chrétienne qui, depuis l’origine, vit par la foi. Issue du réveil de la Drôme, la Convention Chrétienne des Cévennes
part à ces dépenses, en fonction de ses possibilités et sous le regard de Dieu, des offrandes sont recueillies lors
Les participants peuvent être logés à la Mission Timothée (voir bulletin d’inscription). Liste des hôtels
au temple d’Anduze
CONVENTION CHRÉTIENNE DES CÉVENNES
et tenez ferme !5, 6 et 7 octobre 2018
C
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J
CM
MJ
CJ
CMJ
N
210x99_Hectare_Nuance.pdf 1 20/11/14 14:17
19P.Crédit photo : Château de La Mothe Chandeniers © P.Rey-herme
FÉVRIERLUNDIMARDI MERCREDI JEUDI VENDREDI SAMEDI DIMANCHE
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…qui nous ressemble pour vivre ensemble l’année 2019.Chaque mois, présentation d’une église de notre Union ainsi que les événements nationaux importants de l’UNEPREF.
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JANVIER sem.1
ERE d’Alès45, av. Marcel Cachin 30100Alès
Notre église se réunit à 10h30 tous les dimanches au foyer portestant ou au temple d’Alès, en alternance.Notre projet d’église de déroule sur 4 axes principaux : l’évangélisation - la communion fraternelle - l’enseigne-ment/formation - l’équipement des ministères.Nous avons à cœur de veiller aussi à la bonne connexion entre les générations pour que l’église soit unie dans une même direction et un même esprit.
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Contacts• Pasteur Clémence Bury 04 66 52 07 77 - 06 09 60 65 63• Pasteur Samuel Kabo 09 81 99 87 19 - 06 48 46 58 24• Aumônier Charles Nicolas 04 66 52 56 67
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