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ASSEMBLEE GENERALE DU MERCREDI 03 JUILLET 2019
RAPPORT D’ACTIVITÉ
2018
2
En application du droit à l’image et au respect de la vie privée énoncés aux articles 9 du Code
civile et 226-1 et 226-2 du Code pénal, l’ensemble des photographies publiées dans ce
rapport d’activités a fait l’objet au préalable d’une demande d’autorisation et de publication
auprès du public.
3
SOMMAIRE
ORGANIGRAMME DE L’ASSOCIATION HORIZON AMITIE 2018 ........................................................ 4 CONSEIL D’ADMINISTRATION & ORGANISATION ........................................................................... 5 HISTOIRE DE l’ASSOCIATION ......................................................................................................... 6 L’ASSOCIATION ............................................................................................................................ 8 SIEGE SOCIAL ........................................................................................................................................ 10
PÔLE ACCUEIL, HÉBERGEMENT ET INSERTION ................................................................... 14
LES CENTRES D’HEBERGEMENT & DE REINSERTION SOCIALE .......................................................................... 14 CHRS SARS ............................................................................................................................................. 15 Foyer MILLOT ........................................................................................................................................ 36 Foyer PRECHTER ................................................................................................................................... 55 En Aval .................................................................................................................................................. 79
LES SERVICES DE STABILISATION ................................................................................................................... 94 Accueil des Deux Rives .......................................................................................................................... 95 Accueil Koenigshoffen ......................................................................................................................... 115 Passerelles .......................................................................................................................................... 133
L’HEBERGEMENT DES DEMANDEURS D’ASILE .............................................................................................. 157 CADA Jean CHAUMIEN - Centre d’Accueil de Demandeurs d’Asile ..................................................... 160 CAO - Centre d’Accueil et d’Orientation ............................................................................................. 182 CAES - Centre d’Accueil et d’Évaluation des Situations ...................................................................... 204
L’ACCOMPAGNEMENT DES ROMS ................................................................................................................ 232 L’ESPACE 16 ......................................................................................................................................... 233
L’INSERTION PAR LE LOGEMENT .................................................................................................................. 247 L'Intermédiation Locative .................................................................................................................... 248 L’ASLL - Accompagnement Social Lié au Logement ............................................................................. 269 La Gestion Locative Adaptée ............................................................................................................... 278
LES MAISONS RELAIS ................................................................................................................................... 281 Maison Relais THOMAS MANN .......................................................................................................... 282 Maison relais L’ETAPE ......................................................................................................................... 298
L’ESPACE BAYARD ....................................................................................................................................... 315 L'Accueil Printemps ............................................................................................................................. 316 RSAvenir .............................................................................................................................................. 328
LES ACTIONS SPECIFIQUES ........................................................................................................................... 338 HDR - Hébergement, Diagnostic social et Réorientation ..................................................................... 341 HALTE BAYARD .................................................................................................................................... 356 Accueil des Romains ............................................................................................................................ 374
PÔLE DE L’INSERTION PAR L’ACTIVITÉ ÉCONOMIQUE ..................................................... 382 Equipe Maintenance ........................................................................................................................... 383 Solibat CUS et Erstein .......................................................................................................................... 386
ORGANIGRAMME DE L’ASSOCIATION HORIZON AMITIE 2018
5
CONSEIL D’ADMINISTRATION & ORGANISATION
SCHMIDT Michaël Président
BONNORD Laurent Vice-président
SCHNEIDER Jean-Paul Trésorier
ZIMMERMANN Jean-Michel Secrétaire
GARNIER Aurore Secrétaire Adjointe
CHAUMIEN JeanMembre d'honneur
Président fondateur
CALYDON Jean-Marie Membre
RODEGHIERO André Membre
KUCZKOWSKI Jean-Marie Membre
B
U
R
E
A
U
6
HISTOIRE DE L’ASSOCIATION
Horizon Amitié est une association à but non lucratif, régie par les lois en vigueur en matière
d’association, notamment les articles 21 à 79 du Code Civil Local. Elle est enregistrée au registre des
Associations du Tribunal d’Instance de Strasbourg, au Volume XXXIII-Fol n° 78, N° Siret :
30461498500063.
L’association a été fondée en 1973. Elle a été initialement nommée Clair-Horizon Bas-Rhin et souhaitait
offrir un toit aux anciens détenus ou délinquants. Dès 1974, elle s’appelle Horizon Amitié et ouvre son
premier CHRS, le CHRS PRECHTER, qui est aussi le premier dans le Département du Bas-Rhin. Au fil de
son histoire, en diversifiant ses activités, elle s’est inscrite de plain-pied au cœur des missions d’accueil,
d’hébergement et d’insertion d’aujourd’hui.
Horizon Amitié a connu un fort développement et une diversification notable de ses activités dans le
but de répondre à l’évolution des problématiques des personnes en grande difficulté sociale. Son
Conseil d’Administration est actuellement composé de 8 membres bénévoles. L’association compte
191 salariés et accueille plus de 800 personnes dans le cadre d’un accompagnement social quotidien
dans l’un de ses 18 établissements qui réalisent des actions spécifiques.
L’association Horizon Amitié illustre, à bien des égards, l’histoire féconde du mouvement associatif en
France dans toute sa richesse, sa diversité et ses nécessaires évolutions. Une association en phase avec
son environnement qui, tout au long de son histoire, est portée par le souci de l’innovation à travers
la mise en œuvre de modalités d’actions adaptées prenant en compte les besoins réels des personnes
en grande difficulté sociale ; le tout dans une logique de partenariat avec les pouvoirs publics et les
autres acteurs de terrain. C’est ainsi qu’Horizon Amitié a eu l’occasion de créer des dispositifs
novateurs qui, par la suite, ont été pérennisés par les pouvoirs publics.
C’est bien cette volonté politique relayée par l’expertise de professionnels impliqués qui fait d’Horizon
Amitié un acteur de tout premier ordre à l’heure actuelle sur le territoire strasbourgeois.
La dimension humaine et l’engagement restent des valeurs fortes partagées par l’ensemble des
professionnels sans que cela vienne mettre au second plan tout l’intérêt porté à la technicité et la
traçabilité des pratiques professionnelles. L’association Horizon Amitié s’inscrit également dans
l’évolution de ses projets et pratiques professionnelles.
L’association est dotée d’un Directeur Général, de deux Directeurs Adjoints et de neuf chefs de service.
LE CADRE JURIDIQUE
L’association Horizon Amitié est inscrite au registre des associations du Tribunal d’Instance de
Strasbourg au Volume XXXIII - n° 78. Sa durée est illimitée.
7
LES OBJECTIFS
Horizon Amitié est une association du champ de l’action sociale, apolitique et laïque, qui souhaite
promouvoir l’accueil de toute personne dans le respect des différences et dans la tolérance.
« L’association a pour but de faciliter aux personnes momentanément privées de travail, de toit ou de
conditions de vie décente, leur réinsertion dans la société et la vie active, par tous moyens moraux et
matériels, y compris la création d’entreprises d’insertion ».
« L’association vise ainsi tout particulièrement les personnes sortant d’établissements hospitaliers, les
ex détenus, les étrangers, les réfugiés politiques, les personnes en danger et tous ceux qui feront appel
à elle, sans référence politique ou confessionnelle » (article 2 des statuts de l’association).
8
L’ASSOCIATION
Depuis plus de 40 ans, l’Association Horizon Amitié a pour principe de mettre en œuvre des actions adaptées qui prennent en compte les besoins réels des personnes en grande difficulté sociale, dans une logique de partenariat avec les pouvoirs publics et les autres associations.
La raison d’être de l’Association est de pouvoir aider les usagers et de pouvoir les rendre acteurs de leur réinsertion. Pour ce faire, la loi du 2 janvier 2002 fait le point sur les droits des usagers :
Respect de la dignité de la personne : revaloriser et redonner confiance aux personnes accueillies,
Droit à une vie familiale (la famille était scindée par le passé) : favoriser l’émergence du lien social en permettant à chaque personne de s’inscrire dans un réseau relationnel,
Accès aux informations pour l’usager,
Participation de la personne au projet de réinsertion : lui permettre d’avoir les moyens "d'exister" au lieu de seulement "survivre",
Droit à une information sur ses droits fondamentaux : aider chaque personne à assumer au mieux ses responsabilités, dans le respect de ses droits et l’obligation de ses devoirs,
Outils de la loi : maintenir des perspectives d’évolution pour toutes les personnes,
Livret d’accueil (modalité d’accueil), charte sur les droits et libertés de la personne, règle de fonctionnement, contrat de séjour,
Conseil de Vie Sociale (vie du centre d’hébergement), projet de service : afin de redonner des espaces d’expression aux personnes, en leur permettant notamment de parler de leurs besoins et d’exprimer leurs différences.
L’ACTIVITÉ DE L’ASSOCIATION
LE POLE ACCUEIL, HEBERGEMENT ET INSERTION SOCIALE
Les services d’accueil sans hébergement
Deux des services d’accueil sans hébergement sont regroupés sur un même site appelé « l’Espace Bayard » :
RSAvenir : RSAvenir dispose d’un agrément pour instruire des demandes de RSA et mener l’accompagnement social d’environ 150 bénéficiaires. Le service a pour mission le suivi des personnes sans domicile fixe. Cette spécificité a rapidement induit la mise en place de services complémentaires, indispensables pour les personnes en situation d’exclusion, privées de logement ou d’hébergement, en situation de fragilité et de grande difficulté ;
L’Accueil Printemps : L’Accueil Printemps est un accueil de jour destiné à toute personne en difficulté, sans logement, en hébergement précaire, isolée, sans ressource.
Le troisième service sans hébergement est :
L’Accompagnement Social Lié au Logement (ASLL) : délégué par le Fonds Solidarité Logement
du Conseil Départemental.
9
Les services d’hébergement et d’insertion
L’hébergement et l’insertion sont les activités historiques de l’Association et celles qui constituent aujourd’hui encore ses principales activités puisque 19 services gérés par l’Association œuvrent dans ce domaine. Répartis sur 9 sites différents, ils ont des statuts administratifs, des financements et des modes d’hébergement assez variés, en appartement et en collectif :
Le service d’Accueil et de Réinsertion Sociale (SARS)
Le Centre d’Hébergement et de Réinsertion Sociale (CHRS) Prechter
Le Centre d’Hébergement et de Réinsertion Sociale (CHRS) Jean Millot
Le service PASSERELLES (AHPF & PRNH)
L’action Neuhof
Le service En Aval
L’accueil Koenigshoffen
Le service d’Intermédiation Locative
La Maison Relais Thomas Mann
La Maison Relais L’Etape
Le service Hébergement, Diagnostic social et Réorientation (HDR)
Le Centre d’Accueil et d’Orientation (CAO)
Le Centre d’Accueil et d’Évaluation des Situations (CAES)
Le Centre d’Accueil de Demandeurs d’Asile (CADA) Jean Chaumien
La HALTE BAYARD
L’Accueil des Romains
L’Espace 16
L’Accueil des Deux Rives (A2R).
LE POLE DE L’INSERTION PAR L’ACTIVITE ÉCONOMIQUE (IAE) SOLIBAT CUS ET ERSTEIN
L’insertion par l’activité économique (IAE) est un accompagnement dans l’emploi que nous proposons à des personnes très éloignées de l’emploi afin de faciliter leur insertion sociale et professionnelle. Il s’agit de chômeurs de longue durée, de personnes bénéficiaires des minima sociaux, de jeunes de moins de 26 ans en grande difficulté et de travailleurs reconnus handicapés. Les personnes sont embauchées en CDDI (Contrat à Durée Déterminée d’Insertion) ; elles sont encadrées par des professionnels dans les différentes activités proposées aux clients : second œuvre en bâtiment, nettoyage extérieur et intérieur, collecte de textiles.
10
SIEGE SOCIAL
36 RUE DU GENERAL OFFENSTEIN
67100 STRASBOURG
03.90.40.49.49
03.88.79.98.01
11
ORGANIGRAMME
12
SIEGE SOCIAL
Installé au 36, rue du Général Offenstein, le siège administratif peut être considéré comme le cœur
des activités de l’association Horizon Amitié.
Doté d’outils modernes et adaptés à ses tâches, notamment en matière informatique, il est à même
de répondre aux besoins administratifs, de gestion budgétaire et comptable et de gestion des
ressources humaines (paye, contrats, veille juridique et sociale, etc.).
C’est sur ce cœur de gestion de l'association Horizon Amitié que le Directeur Général et le Conseil
d’Administration peuvent s’appuyer grâce à la qualité et aux compétences réunies au sein de cette
équipe. Par lui transite pour un traitement adapté, en dehors de tout ce qui concerne la prise en charge
quotidienne des publics dans nos établissements, toutes informations, documents et décisions
permettant d’assurer une bonne gestion interne mais aussi les relations externes avec nos financeurs
et tous nos partenaires au niveau institutionnel. Il doit souvent répondre à des sollicitations diverses
sans attendre, en urgence, tout en préservant la pertinence et la qualité de la réponse à apporter.
Il nous reste encore à rappeler, dans les grandes lignes, les activités spécifiques réparties en 3 pôles :
Ressources humaines,
Secrétariat,
Comptabilité.
PÔLE RESSOURCES HUMAINES
En 2018, l’association compte plus de 191 salariés, dont 66 salariés en contrats aidés au Chantier
d’Insertion SOLIBAT.
Le nombre croissant de salariés et l’articulation entre la paye et tous les autres aspects de la gestion
du personnel, du recrutement au départ du salarié, nous ont amené à continuer de traiter l’ensemble
de la paye en interne. De plus, afin de mieux épauler le Directeur, il nous a fallu augmenter nos
compétences en matière juridique, administrative et de gestion des personnes.
La coordination des trois pôles administratifs est la responsabilité exercée par Madame Marie-Paz
SEGURA sur un poste de cadre administratif depuis 2005. Elle est chargée du suivi, du contrôle et de la
réalisation des payes, du suivi administratif et juridique des salaires (contrats de travail, etc.) et de la
coordination de l’équipe administrative en lien avec le Directeur. Madame Marie-Paz SEGURA est
secondée par Madame Corinne KERN-ZAHN dans la fonction de Ressources Humaines depuis Juin
2007.
Le fait notable nous semble être le besoin de réactivité toujours plus important, notamment pour les
nombreux CDD d’insertion de SOLIBAT, résultat de toutes les fluctuations de la politique d’insertion
par l’activité économique et donc l’emploi : un jour, arrêt des embauches ; un autre, quelques jours à
peine pour embaucher plusieurs salariés.
13
Par ailleurs, la veille juridique est devenue un aspect primordial pour la fonction Employeur qu’assure
l’association Horizon Amitié de par le nombre important et croissant de salariés qu’elle emploie.
PÔLE SECRETARIAT
Le pôle Secrétariat, englobant des missions diverses et variées, est tenu depuis 2010 par Madame
Laetitia SCHUTZ. Mme SCHUTZ étant absente pour un congé maternité suivi d’un congé parental, elle
est remplacée successivement par Madame Olivia VERBREAKEN, puis actuellement par Monsieur
Adam SIMON.
Ce pôle assure l’accueil physique (salariés, fournisseurs, etc.) et téléphonique pour le siège
administratif et en particulier pour le Directeur Général et la Directrice Adjointe, la gestion de leurs
plannings et prises de rendez-vous, la transmission des messages, les relations avec les financeurs et
partenaires, les membres du Conseil d’Administration, la préparation des réunions, la mise au net des
comptes rendus, etc.
Le secrétariat assure également le traitement de tous les dossiers importants en lien avec la direction
et la cadre administratif (conventions, budgets, statistiques, etc.) ainsi que le courrier. Il assure la
centralisation des commandes et achats ainsi que le suivi de tous les contrats d’assurance et de
maintenance et la gestion administrative des locaux (baux, etc.).
Plus ponctuellement, le secrétariat assure l’organisation des tâches administratives autour de la tenue
de l’Assemblée Générale annuelle (convocations, etc.) ainsi que du rapport d’activité annuel, travail ô
combien important.
PÔLE COMPTABILITE
La comptabilité est tenue par notre comptable Monsieur David STIEFEL tout au long de l’année. Pour
faire face à l’accroissement de l’activité et à la centralisation du paiement de toutes les factures de
l’Association, Madame Pascale ZIMMERMANN renforce ce pôle à temps plein depuis décembre 2015.
Madame Aurélie LUDWIG a rejoint ce pôle dans le cadre d’un contrat aidé (emploi d’avenir) à temps
plein depuis août 2013 et pour une durée de 3 ans. En Aout 2016, elle a été embauchée en CDI à temps
plein.
Seule l’édition finale des bilans et comptes de résultat est réalisée par le Cabinet KPMG. Il est chargé
de la comptabilisation régulière des écritures, de l’édition de situations par établissements en lien
étroit avec le pôle Ressources Humaines, le Secrétariat et le Directeur. Le pôle Comptabilité prépare
également les documents budgétaires (charges, produits, charges salariales, etc.) entrant dans nos
dossiers de demandes de financement. Le Cabinet SECAL assure la mission de Commissaire aux
Comptes pour l’Association.
Depuis 2015, la gestion locative des appartements mis à disposition de nos usagers a été formalisée et
le suivi des mouvements d’appartements est assuré par Aurélie LUDWIG.
14
PÔLE ACCUEIL,
HÉBERGEMENT
ET INSERTION.
LES CENTRES D’HEBERGEMENT
& DE REINSERTION SOCIALE
15
CHRS SARS
34 RUE THOMANN
67000 STRASBOURG
03.88.76.41.76
16
ORGANIGRAMME
17
CHRS SARS
PRESENTATION DU SERVICE
Le Service d’Accueil et de Réinsertion Sociale (S.A.R.S.) est un dispositif de type CHRS (Centre
d’Hébergement et de Réinsertion Sociale) qui s’adresse à des familles, couples avec enfants ou familles
monoparentales, qui connaissent de graves difficultés, notamment économiques, familiales, de
logement, de santé ou d'insertion, en vue de les aider à accéder ou à recouvrer leur autonomie
personnelle et sociale.
La capacité du service est fixée à 80 places pour 20 logements du 3 au 5 pièces.
Les missions du SARS consistent en l'accueil, notamment dans les situations d'urgence, le soutien et
l'accompagnement social, l'adaptation à la vie active et l'insertion sociale et professionnelle des
personnes ou des familles en difficulté ou en situation de détresse.
L’objectif final étant que les personnes puissent retrouver une autonomie leur permettant d’accéder
à un logement correspondant à leurs besoins et adapté à leurs moyens, notamment financiers.
18
RAPPORT QUANTITATIF DE L’ACTION
PERSONNES PRESENTES EN 2018
Le flux
2018 2017
Présents au 01/01 96 76
Entrées 32 56
Sorties 44 36
Présents au 31/12 84 96
Nombre de journées réalisées 31 769 30 783
Dont enfants 16 926 19 168
Nombre de places 80 80
Taux d'occupation 108% 105%
L’année 2018 a été à l’inverse de 2017 en matière d’entrée et de sortie. Le service a en effet démarré
l’année en sureffectif pour terminer à 84 personnes en décembre. Le nombre d’attribution a baissé fin
d’année et certaines sorties escomptées ne se sont pas concrétisées dans le cadre de refus de familles
face à des attributions de logement. Dans ce contexte le taux d’occupation est supérieur à 100%.
Nombre de ménages et de personnes
Nombre % Nombre %
Ménages 31 32
Adultes 46 36% 52 39%
Enfants 82 64% 80 61%
TOTAL 128 100% 132 100%
20172018
Le nombre de ménages accueillis de même que la proportion d’adultes et d’enfants reste relativement
stable d’une année à l’autre.
19
Composition familiale
Nombre % Nombre %
Homme seul
Femme seule
Couple
Couple + enfants 15 48% 20 62%
Famille monoparentale 15 48% 12 38%
Adulte seul rattaché à une famille 1 4%
TOTAL 31 100% 32 100%
EFFECTIFS PRESENTS20172018
En 2018, le service a accueilli davantage de familles monoparentales à proportion égale avec les
familles composées de deux parents. Dans le cadre d’une séparation, le service a hébergé monsieur
dans un autre logement où il peut accueillir ses enfants en hébergement.
Configuration familiale
Ménages %Nbr de
persHommes Femmes Ménages %
Nbr de
persHommes Femmes
Couple
Couple + 1 enfant 1 3% 3 1 2 3 9% 9 4 5
Couple + 2 enfants 5 16% 20 11 9 6 20% 24 13 11
Couple + 3 enfants 5 16% 25 13 12 7 22% 35 14 21
Couple + 4 enfants 3 11% 18 11 7 3 9% 18 11 7
Couple + 5 enfants 1 3% 7 4 3
Couple + 6 enfants 1 3% 8 4 4
Isolé 1 3% 1 1
Isolé + 1 enfant 5 16% 10 4 6 5 16% 10 3 7
Isolé + 2 enfants 2 6% 6 3 3 3 9% 9 2 7
Isolé + 3 enfants 4 14% 16 8 8 2 6% 8 3 5
Isolé + 4 enfants 2 6% 10 3 7 1 3% 5 2 3
Isolé + 5 enfants 2 6% 12 6 6 1 3% 6 4 2
TOTAL 31 100% 128 65 63 32 100% 132 60 72
2017Configuration
familiale
2018
Les compositions familiales sont toujours variées sur le service. Les couples avec deux ou trois enfants
sont majoritaires du côté des familles composées de deux parents. Également, les familles nombreuses
de quatre enfants et plus représentent 26% des ménages alors que les derniers chiffres de l’INSEE
indiquent un taux de natalité de 1,88 enfant par ménage. Les familles monoparentales, les plus
20
vulnérables selon les études, représentent 48% des ménages soit la même proportion que les couples
avec enfants à 1% près. Elles n’étaient que 37% en 2017 soit une nette augmentation. Ce sont toutes
des femmes.
Les perspectives d’accéder à un emploi ou une formation pour cette tranche de la population
dépendent des solutions de garde que le parent sera en mesure d’obtenir (crèche, assistante
maternelle, périscolaire, CLSH durant les vacances, etc.…). Sans compter que selon le type d’emploi
trouvé, les horaires ne sont pas toujours compatibles avec la prise en charge d’enfants surtout si ces
derniers sont en bas âge.
Age des personnes accueillies
Personnes % Personnes %
0 - 17 ans 71 55% 69 52%
18 - 25 ans 14 11% 18 14%
26 - 35 ans 16 13% 15 11%
36 - 45 ans 16 13% 19 14%
46 - 55 ans 8 5% 7 5%
56 - 60 ans 1 1% 2 2%
Plus de 60 ans 2 2% 2 2%
TOTAL 128 100% 132 100%
Age des personnes20172018
55% des personnes sont des enfants de moins de 18 ans. Parmi les 18-25 ans, on trouve à la fois des
enfants majeurs et de jeunes parents. En 2018, le service a accueilli 11 jeunes majeurs. Deux personnes
ont plus de 60 ans. La population adulte accueillie au SARS se situe comme en 2017 majoritairement
dans la tranche d’âge des 26-45 ans avec 26% des personnes majeures accueillies.
Provenance géographique des personnes* à l’admission
Personnes % Personnes %
Eurométropole 35 76% 42 80%
Département 67 5 11% 4 8%
Hors département 67 6 13% 6 12%
TOTAL 46 100% 52 100%
Provenance géographique20172018
*personnes : adultes
Les provenances géographiques varient peu d’une année à l’autre. 76 % des personnes étaient sur
l’Eurométropole lorsqu’elles ont été admises. Cette proportion est proche de celle de 2017. En 2018,
une seule famille est arrivée hors département 67 et une autre a été admise sortant de centre
d’hébergement spécialisé et réorientée vers le CHRS.
21
Origine géographique des personnes*
Personnes % Personnes %
France 10 22% 8 15%
Union Européenne 5 11% 5 10%
Hors Union Européenne 31 67% 39 75%
TOTAL 46 100% 52 100%
2017Origine géographique
2018
*personnes : adultes
La proportion de personnes de nationalité française est en augmentation en 2018 mais représente
moins d’un quart des personnes. Bien qu’en baisse par rapport à 2017, la proportion de personnes
originaires d’un pays hors Union Européenne reste importante avec 67% du public. Le nombre de
réfugiés a diminué également avec 35 % des personnes contre 54% en 2017.
La barrière de la langue reste, dans ce contexte, un facteur de fragilité dans l’insertion des personnes
que ce soit du point de vue de l’accès à un emploi, de la compréhension des démarches administratives
ou plus simplement du point de vue de l’ouverture à un environnement social. Avec certaines
personnes, les échanges nécessitent ponctuellement le recours à un traducteur lorsqu’il faut affiner
des thématiques et s’assurer de la compréhension d’évènements ou de décisions.
Orientation des ménages
Ménages % Ménages %
SIAO 27 87% 27 87%
DALO
Orientation interne validée par SIAO 4 13% 5 16%
Autres
TOTAL 31 100% 32 103%
2017Orientation des ménages
2018
87% des ménages accueillis par le SARS ont été orientés par le SIAO. Les ménages orientés en interne
viennent des services ATR, HTA et CADA et sont arrivés avant 2017. Tous les ménages accueillis en
2018 ont été orientés par le SIAO. Le service a admis tous les ménages orientés en 2018.
22
Situation au regard de l’emploi des personnes présentes au 31.12.2018
Personnes % Personnes %
CDI temps plein 2 6% 3 8%
CDD temps plein 1 3% 2 6%
CDI - CDD temps partiel 2 6% 4 11%
Emploi aidé 1 3%
Intérim / saisonnier 1 3%
Chômage 10 33% 7 19%
Formation 3 10%
Sans activité professionnelle 11 36% 17 47%
Autre 2 6% 1 3%
TOTAL 31 100% 36 100%
Situation professionnelle20172018
*personnes : adultes
Seules 15% des personnes ont une activité professionnelle en 2018 contre 34% en 2017. Néanmoins
10% des personnes suivent une formation. Personne ne bénéficie d’un contrat en insertion au 31.12.
La proportion de personnes au chômage, c’est-à-dire inscrites à pôle emploi et en recherche d’un
emploi, a augmenté en 2018. Parmi les personnes sans activité professionnelle qui ne recherchent pas
un emploi 56% (des personnes) ne peuvent pas travailler du fait de leur état de santé.
Ressources des personnes présentes au 31.12.2018
Personnes % Personnes %
Sans ressources 2 6% 3 8%
Minima sociaux (RSA, ASS, ASPA, ATA
et/ou PF)19 62% 19 52%
AAH 2 6% 2 6%
ARE 1 3%
Salaire 5 17% 11 31%
Autre (IJ) 1 3% 1 3%
Inconnu 1 3%
TOTAL 31 100% 36 100%
Nature des ressources20172018
*personnes : adultes
La proportion de bénéficiaires des minima sociaux, RSA pour la plupart, a augmenté en 2018. Deux
personnes sont sans ressources, leur situation administrative ne leur permettant ni de travailler, ni de
23
prétendre au RSA. Seules 17% des personnes perçoivent un revenu salarié en 2018 alors qu’elles
étaient près du double en 2017. La situation financière des personnes est donc plus précaire en 2018.
Scolarité des enfants accueillis
Nbe
d'enfants%
Nbe
d'enfants%
Maternelle 12 15% 11 14%
Elémentaire 27 33% 25 31%
Collège 16 20% 15 19%
Lycée 6 7% 6 7%
Classes supérieures 2 2% 2 3%
Non scolarisé 19 23% 18 22%
Travaille 2 3%
Garantie Jeune 1 1%
TOTAL 82 100% 80 100%
Enseignement suivi
20172018
La proportion des enfants scolarisés est stable d’une année à l’autre.
Le service a accueilli onze jeunes majeurs durant l’année. Cinq d’entre eux n’étaient inscrits dans aucun
cursus, scolaire ou professionnel. Les autres suivent des études soit par la voie de l’apprentissage ou
du bac pro, soit par voie universitaire. Parmi les enfants non scolarisés, on retrouve les jeunes majeurs
non scolarisés cités précédemment et les enfants de moins de trois ans (74%). Huit jeunes majeurs
ont bénéficié, quel que soit leur situation, d’un accompagnement social individualisé en 2018. Cet
accompagnement a porté sur des démarches diverses et variées : démarches liées à la situation
administrative, demande de curatelle pour un bénéficiaire de l’AAH, orientation vers la garantie jeune,
recherche de stage ou d’apprentissage, etc.
Les parents sollicitent le soutien du service dans les difficultés que rencontrent leurs enfants à l’école.
Le service intervient alors en accompagnant les parents aux rendez-vous avec l’établissement scolaire
et dans la recherche de solutions pour répondre aux besoins des enfants (orientation CMPP, dossier
MDPH, recherche de séances d’orthophonie, etc.).
24
Santé des personnes accueillies
Personnes % Personnes % Personnes % Personnes %
Santé Physique 15 33% 8 10% 15 29% 6 8%
Santé Psychique 5 11% 2 2% 2 4% 1 1%
Addictions 2 4%
Handicap 3 7% 2 2% 2 4% 1 1%
Nombre total de personnes
accueillies46 82 52 80
Adultes EnfantsAdultes EnfantsProblématiques rencontrées
par les ménages
20172018
Les problématiques de santé concernent davantage de personnes en 2018 qu’en 2017. Le lien avec le
faible pourcentage de personnes en emploi en 2018 peut être fait. Ainsi 33% des personnes souffrent
de problématiques physiques et 11% de problématiques psychiques. Un accompagnement sur ces
questions est proposé dans le cadre de l’accompagnement global par le biais de l’orientation,
lorsqu’elle est acceptée vers un suivi spécialisé et adapté. Les enfants sont également concernés par
ces problématiques mais dans une moindre mesure.
ENTREES DANS LE DISPOSITIF EN 2018
Nombre de ménages et de personnes
Nombre % Nombre %
Ménages 7 13
Adultes 10 31% 22 39%
Enfants 22 69% 34 61%
TOTAL 32 100% 56 100%
20172018
Le service ayant démarré l’année en sureffectif, les admissions n’ont, de fait, pas été
nombreuses en 2018.
25
Composition familiale
Nombre % Nombre %
Homme seul
Femme seule
Couple
Couple + enfants 3 43% 9 69%
Famille monoparentale 4 57% 4 31%
Adulte seul rattaché à une famille
TOTAL 7 100% 13 100%
20172018
En 2018 le nombre de couples accompagnés d’enfants admis a diminué au profit des familles
monoparentales qui représentent 57% des ménages contre seulement 31% en 2017.
Situation résidentielle antérieure (adultes)
Personnes % Personnes %
Sortant de prison
Sortant d'hôpital général
Sortant d'hôpital psychiatrique
Sortant d'ASE / Jeune Majeur
Vivant en habitat potentiellement
indigne
Vivant chez des tiers 3 30% 11 50%
Vivant en surpeuplement
Vivant en structure provisoire / non
conventionnelle
Vivant dans la rue 5 23%
Sortant d'hébergement généraliste 4 40% 2 9%
Sortant d'hébergement spécialisé 2 20% 2 9%
Sortant d'hébergement accompagné
Hôtel - 115
Locataire parc privé
Locataire parc social 1 10% 2 9%
TOTAL 10 100% 22 100%
20172018
Les ménages admis en 2018 étaient dans des situations moins précaires que ceux admis en 2017 puisque seulement 30% des personnes étaient hébergées chez des tiers avant leur admission. 60% des
26
personnes étaient auparavant hébergées sur un autre dispositif (CADA, urgence) et un ménage a été admis à l’issue de l’expulsion locative dont il faisait l’objet sans passer par la rue.
Situation sociale ou administrative à l’entrée (adultes)
Personnes % Personnes %
Signalement d'impayés 1 10% 7 32%
Victime de violences en demande
d'hébergement1 10%
Difficultés de maintien dans le
logement
Demandeur d'asile
Débouté
Absence de titre de séjour ou titre
précaire
Difficultés de santé pour l'accès au
logement
Difficultés financières pour l'accès
au logement8 80% 15 68%
TOTAL 10 100% 22 100%
20172018
La plupart des personnes rencontraient des difficultés financières pour l’accès à un logement.
Situation au regard de l’emploi des personnes* à l’entrée
Personnes % Personnes %
CDI temps plein 1 5%
CDD temps plein 2 9%
CDI - CDD temps partiel 2 9%
Emploi aidé 1 5%
Intérim / saisonnier 1 5%
Chômage 5 50% 5 22%
Formation
Sans activité professionnelle 5 50% 10 45%
Inconnu
TOTAL 10 100% 22 100%
Situation professionnelle20172018
*personnes : adultes
27
En 2018, les personnes admises sont toutes sans emploi, soit au chômage (privées d’un emploi et en
recherchant un) soit sans activité professionnelle (ne cherchant pas un emploi) alors qu’en 2017 33%
des personnes ont un emploi.
L’accompagnement à l’insertion professionnelle a concerné beaucoup de ménages en 2018.
Ressources des personnes* à l’entrée
Personnes % Personnes %
Sans ressources 3 14%
Minima sociaux (RSA, ASS, ASPA, ATA
et/ou PF)8 80% 12 55%
AAH 1 10%
ARE 1 10% 1 5%
Salaire 6 26%
Autre (retraite, pension alim.)
Inconnu
TOTAL 10 100% 22 100%
Nature des ressources20172018
*personnes : adultes
90% des personnes bénéficient de ressources précaires (minima sociaux ou AAH) en lien avec leur
situation à l’entrée. Une personne touche l’ARE ayant travaillé auparavant. La part de salariés est nulle
en 2018.
SORTIES DU DISPOSITIF EN 2018
Durée de séjour des personnes sorties
Ménages % Ménages %
Moins d'un mois
De 1 à 6 mois 2 18%
De 6 à 12 mois 2 18% 1 9%
De 12 à 18 mois 5 45% 3 27%
De 18 à 24 mois 1 9%
Plus de 24 mois 4 37% 4 37%
TOTAL 11 100% 11 100%
2017Durée de séjour
2018
La durée moyenne de prise en charge, en augmentation, est de 24 mois en 2018 contre 18 mois en
2017. Pour autant, sept ménages sur onze sont restés moins de 18 mois soit la majorité des personnes
sorties (63%). Parmi les ménages dont la durée de prise en charge est supérieure à 24 mois, trois
(d’entre eux) sont restés longtemps sans proposition de logement.
28
Sortie vers…*
Personnes* % Personnes* %
Logement parc social 14 88% 8 44%
Logement parc privé
Logement accompagné 2 12% 6 33%
Structure d'hébergement 1 6%
Structure médicalisée
Hébergement tiers / famille 2 11%
Rue
Prison
Décès
Inconnu 1 6%
TOTAL 16 100% 18 100%
2017Lieu de sortie
2018
*personnes : adultes
Les sorties sont toutes positives en 2018. Deux ménages seulement ont été orientés vers le service EN
AVAL (logement accompagné), leur situation ne nécessitant plus un accompagnement soutenu de type
CHRS. Le service aurait pu orienter davantage de ménages vers EN AVAL sous statut hébergé mais les
logements occupés étaient trop onéreux à frais réel pour être assumés par les personnes. 88% des
personnes sont sorties vers le logement dans le parc social.
Situation au regard de l’emploi des personnes* à la sortie
Personnes % Personnes %
CDI temps plein 2 13% 2 10%
CDD temps plein 1 6% 1 6%
CDI - CDD temps partiel 2 13% 1 6%
Emploi aidé 1 6%
Intérim / saisonnier 1 6% 1 6%
Chômage 3 19% 2 10%
Formation
Sans activité professionnelle 6 37% 9 50%
Autre 1 6% 1 6%
TOTAL 16 100% 18 100%
Situation professionnelle20172018
*personnes : adultes
29
La proportion de personnes en emploi à la sortie a augmenté avec 44% des personnes en 2018. Une
personne est auto-entrepreneur. On remarque l’absence d’emploi aidé. La proportion de personnes
au chômage a augmenté en 2018. A l’inverse, celle des personnes sans activité a baissé.
Bien qu’en général éligibles aux minima sociaux, la plupart des personnes tentent, lorsqu’elles en ont
la capacité, d’augmenter leurs ressources par le biais d’un emploi. Les minima sociaux permettant à
peine d’assumer le quotidien (loyer-factures-alimentation/vêtements).
Ressources des personnes* à la sortie
Personnes % Personnes %
Sans ressources 2 11%
Minima sociaux (RSA, ASS, ASPA, ATA
et/ou PF)6 38% 9 50%
AAH 1 6%
ARE 2 12%
Salaire 7 44% 6 33%
Autre (retraite, pension alim.)
Inconnu 1 6%
TOTAL 16 100% 18 100%
Nature des ressources20172018
*personnes : adultes
La part des ressources salariées a augmenté en adéquation avec le nombre plus important de salariés
en 2018. De fait, le pourcentage de personnes bénéficiaires des minima sociaux a baissé.
EVENEMENTS MARQUANTS EN 2018
NOUVEAUX DOCUMENTS CONTRACTUELS
La mise en œuvre des nouveaux contrats de séjour et règlements de fonctionnement a rythmé le début
de l’année 2018. Ces documents ont été réécrits suite aux observations et interrogations issues de
l’évaluation externe, mais également pour répondre à une volonté de l’association de clarifier les
dispositifs pour les personnes accompagnées en les informant au mieux sur leurs droits et leurs
obligations contractuelles.
La question de la fin de la prise en charge a été particulièrement étudiée et explicitée dans les
documents, notamment en déterminant précisément les motifs et en formalisant leur mise en œuvre.
Les livrets d’accueil ont été actualisés de la même manière.
30
LES ATTRIBUTIONS
Après une année 2017 marquée par des attributions en baisse, le premier semestre 2018 a été propice
aux propositions de logement émanant des bailleurs sociaux. Ainsi neuf attributions sur onze annuelles
se sont concrétisées entre les mois de janvier et juin. Le second semestre s’est révélé plus calme. Pour
autant des attributions ont encore eu lieu fin d’année et ce malgré le fait que les bailleurs sociaux
avaient déjà rempli leur quota d’attribution par la voie de l’ACD.
PROBLÉMATIQUES RENCONTRÉES
CARENCES EN LOGEMENT D’UN COTE ET REFUS DE L’AUTRE
En termes d’attribution de logement, deux problématiques reviennent de manière constante chaque
année :
Le manque de grands logements qui ralentit la sortie des familles de quatre enfants et plus et
génère le maintien prolongé des personnes en hébergement ce qui a des conséquences sur leur
cheminement personnel vers l’autonomie,
Les refus de logement de la part des familles. Celles-ci sont tout d’abord réticentes vis-à-vis de
la localisation ou de la taille du logement puis invoquent des problèmes de santé non abordés
jusque-là par le bais de certificats médicaux. En 2018, trois familles ont refusé une attribution
située en étage sans ascenseur, leur médecin attestant d’un problème de santé les empêchant
de monter les escaliers.
LA GESTION DU BUDGET
Cette problématique revient régulièrement pour une partie des personnes accueillies. Elle ne concerne
pas uniquement les ménages bénéficiant de minima sociaux. Les ménages évoquent soit une
incompréhension sur les dépenses engagées, soit le fait que leurs ressources sont insuffisantes pour
assumer toutes leurs dépenses.
Beaucoup refusent d’aborder la question avec le service mais la plupart ont besoin de sécuriser les
dépenses essentielles tel que le loyer et les factures d’énergie mais aussi l’alimentation. La majorité de
ces ménages a déjà vécu une expulsion locative pour impayés de loyer, certains en ont vécu plusieurs.
Lorsque le travail de réflexion et d’échange n’est plus possible, le service est amené à solliciter une
mesure contrainte de gestion d’une partie du budget dans un souci de protéger les enfants et pour
que la perspective d’accéder à nouveau à un logement autonome soit réalisable. Les prestations
familiales ne sont plus versées à l’allocataire mais à un organisme de gestion qui acquitte directement
le loyer, les charges et les factures d’énergie. Malheureusement ces mesures ne peuvent être
sollicitées que pour les ménages qui bénéficient de prestations familiales. Ceux qui ne remplissent pas
les conditions de délivrance de ces prestations sont donc exclus de fait. De plus, les Mesures
d’Accompagnement Social Personnalisées (mesure CD) ne sont pas accessibles aux personnes
hébergées en CHRS (dispositif ETAT) alors qu’elles sont un préalable aux Mesures d’Accompagnement
Judiciaires qui ne nécessitent pas l’adhésion de la personne en difficulté.
31
Lorsque les ménages ne versent plus la participation aux frais d’hébergement, ne viennent plus aux
rendez-vous et refusent l’accompagnement social, le service en arrive à devoir leur signifier une fin de
prise en charge. En 2018, deux procédures d’expulsion pour maintien sans droit ni titre ont été
engagées à l’encontre de deux ménages.
ATELIERS ET ACTIONS COLLECTIVES MENÉS DANS LE CADRE DE
L’INSERTION SOCIALE ET LA CITOYENNETÉ
Les actions collectives ont porté principalement sur l’organisation d’activités de loisir pour lesquelles
les familles manifestent un grand intérêt. Le service a proposé à la fois des activités accessibles du
point de vue financier ou géographique mais aussi des activités plus éloignées des possibilités des
ménages à faible ressources. L’objectif étant de faire découvrir et d’inviter les familles à retourner
ensuite seules.
Une sortie au bowling a constitué la première animation de l’année.
L’écomusée a permis aux familles de découvrir le patrimoine de notre région, d’approcher des
animaux, de profiter d’un spectacle et de sortir de Strasbourg.
La sortie à EUROPAPARK a évidemment remporté un vif succès. Quarante-sept personnes ont
participé. Grâce à l’action annuelle organisée par le parc à l’attention des associations, le
service a pu bénéficier des entrées gratuites pour une journée. La plupart des enfants
découvraient le parc pour la toute première fois. A la fin de la journée, N, âgée de 12 ans, a
indiqué à ses parents qu’elle comptait économiser l’argent de poche mensuel (5€) qu’elle
recevait pour retourner à EUROPAPARK par ses propres moyens.
Durant l’été le service a organisé une sortie baignade et pique-nique en transport en commun
au BAGGERSEE afin de faire découvrir aux familles les perspectives de baignade sur Strasbourg.
A l’automne une sortie cinéma suivie d’un goûter a été proposée durant les vacances de la
Toussaint.
Les familles ont également participé nombreuses à la fête annuelle de l’association organisée
pour la troisième année consécutive sous forme de barbecue et de kermesse.
En décembre la sortie HAPPY FEST au Parc des expositions, réédition de la sortie de fin d’année
2017, a également remporté un vif succès. Les manèges de type fête foraine ont fait le bonheur
des petits et des grands.
Des visites de l’appartement pédagogique de l’association FACE sur le thème des économies
d’énergie ont été organisées ponctuellement durant l’année afin de préparer les personnes au
statut de locataire.
Enfin, un atelier de fabrication de produits ménagers écologiques et économiques a été
organisé par une stagiaire du service à l’attention des personnes accueillies.
32
Photo : Journée à l’écomusée
Photo : Sortie baignade et pique-nique au BAGGERSEE
Photo : Atelier de fabrication de produits ménagers
LA PARTICIPATION DES PERSONNES
Le service a initié en 2017 la mise en œuvre d’un questionnaire de satisfaction annuel afin de satisfaire
aux obligations en termes de participation des hébergés. Cette forme d’expression, retenue par les
recommandations de l’ANESM à condition d’être anonyme, nous semble une alternative intéressante
aux groupes d’expression des personnes, régulièrement désertés par les hébergés.
Le service a donc reconduit fin 2018 ce mode de recueil de l’avis des personnes sur le fonctionnement
du service. Pour autant, la mise en place des nouveaux contrats de séjour et règlements de
fonctionnement nécessitait de réunir les personnes accueillies au service dans le cadre d’une réunion
d’expression ce qui a été fait en début d’année. Cinq ménages ont répondu à l’invitation et ont
bénéficié de la présentation des nouveaux documents. Un échange intéressant a suivi sur différents
points du contrat de séjour/règlement de fonctionnement. L’interdiction de rajouter ses propres
meubles et la limitation du temps d’absence du CHRS pour des vacances sont des points que les
hébergés ont soulevé et qui ont fait l’objet d’échanges avec le groupe. La réunion a également permis
de faire un retour aux personnes des résultats du questionnaire de satisfaction.
33
LES OUTILS AU SERVICE D’UNE ARTICULATION ET D’UNE
IMPLICATION PROFESSIONNELLE AJUSTEE
REUNION DE SERVICE
Une réunion de service animée par le Chef de service a lieu tous les jeudis matin. Sur la base d’un ordre
du jour, sont abordées les questions fonctionnelles liées à l’organisation du service et de l’activité. La
réunion permet la transmission d’informations ainsi que l’obtention de réponses aux questions posées.
La réunion participe aussi à l’identité collective de l’équipe par le biais des échanges que les salariés
ont entre eux. Nous abordons également les situations des personnes accompagnées ayant besoin
d’être évoquées dans un contexte de prise de décision ou d’orientation.
LA SUPERVISION DE L’EQUIPE
L’équipe de travailleurs sociaux bénéficie d’une supervision une fois par mois avec un intervenant
extérieur à notre association. Confrontés régulièrement dans l’exercice de leur fonction à des
situations de souffrance des personnes hébergées, quelques fois à l’agressivité des personnes, souvent
à l’expression d’une détresse importante, les travailleurs sociaux ont besoin de temps de régulation
durant lesquels ils peuvent exprimer un ressenti et questionner une situation mais également
cheminer personnellement et/ou collectivement dans leur pratique professionnelle. Les chefs de
services bénéficient également d’une supervision avec un intervenant extérieur. Celle-ci participe à
l’identité collective de l’équipe de Cadres.
REUNION DIRECTION / CDS
Les réunions mensuelles Direction / Cadres animées par le Directeur Général permettent la circulation
de l’information ascendante et descendante. Elles sont aussi le lieu des questions / réponses dont les
Chefs de Service ont besoin d’un point de vue fonctionnel. Une réunion animée par la Directrice
Adjointe en présence des chefs de service est également organisée mensuellement. Cette réunion a
pour objet de communiquer sur le quotidien et l’actualité des services et de permettre à la Direction
de transmettre aux Chefs de Service informations et directives.
RESSOURCES HUMAINES
En 2018, les salariés de l’association ont bénéficié des entretiens annuels et professionnels avec leur
responsable hiérarchique. Ces entretiens permettent à la fois de faire le bilan sur une année et de
dégager des demandes et besoins en formations pour l’année suivante soit à titre individuel soit
collectif.
34
TEMPS CONSACRE A LA FORMATION DANS LE CADRE DU PLAN DE FORMATION
5 formations collectives étaient proposées en 2018 :
Les violences conjugales,
L’accompagnement des publics issus de la demande d’asile en CHRS,
Soutenir et accompagner la vie familiale et éducative des familles accueillie en CHRS,
Accompagnement des publics présentant des pathologies psychiatriques et des addictions,
Savoir communiquer pour mieux accompagner un public non francophone.
L’équipe du SARS a pu participer aux trois premières formations nommées.
TEMPS CONSACRE A LA FORMATION HORS PLAN DE FORMATION
Les salariés de l’équipe ont également participé à des temps d’informations ponctuels ou des colloques
en 2018 :
Colloque sur les violences faites aux femmes, organisé par la ville de Strasbourg et les
associations locales,
Colloque franco-allemand sur les addictions organisé par ALT,
Séance d’information organisée par le CODELICO sur l’accompagnement linguistique des
personnes nouvellement arrivées.
L’ACCUEIL DES STAGIAIRES
En 2018 le service a accueilli 4 stagiaires durant l’année scolaire :
Une stagiaire BTS - Economie Sociale et Familiale en 2ème année,
Un stagiaire DE - Educateur Spécialisé en 1ère année,
Une stagiaire DE - Educatrice de Jeunes Enfants en 1ère année,
Une stagiaire DE - Economie Sociale et Familiale en 3ème année.
Les stagiaires ont été accueillis successivement sur l’année ce qui a permis à l’équipe de consacrer le
temps nécessaire à chacun d’entre eux.
ENVIRONNEMENT, RESEAU ET PARTENARIAT
Notre intervention auprès des ménages hébergés nécessite à la fois une ouverture vers
l’environnement dans lequel ils vivent et une coordination avec le réseau ou les partenaires qui
interviennent auprès d’eux. Notre rôle est à la fois d’initier et d’expliquer le fonctionnement des
dispositifs et administrations françaises par exemple mais également d’accompagner pour aider à
comprendre, introduire les personnes voire médiatiser.
35
L’hébergement dans des logements diffus sur l’Eurométropole multiplie d’autant les interlocuteurs
évoluant autour des personnes. Nous sommes ainsi amenés à travailler en réseau avec :
Les institutions scolaires et l’éducation nationale (le service a accompagné 14 ménages
auprès des institutions scolaires),
Les différentes administrations,
Les bailleurs sociaux et privés,
Les services de la DDD (Pôle Hébergement et Inclusions Sociales et Pôle accès et maintien
dans le logement),
Les associations caritatives (Caritas, Croix Rouge, Restos du Cœur, Banque Alimentaire,
Banque de l’Objet, etc.),
Le Conseil Départemental (services de protection de l’enfance, HANDILOGIS ; etc.),
L’Eurométropole (FSL, CTRSA, etc.),
Le SIAO et les autres centres d’hébergement du département,
Les CSAPA, les centres hospitaliers, les CMP, l’EMPP, la MGEN, les médecins,
Les travailleurs sociaux et professionnels d’autres services (CMS, PMI, établissements
spécialisés, AEMO, SPM, UDAF, CCAS) sont des interlocuteurs très fréquents pour un
accompagnement coordonné autour des familles,
Les services pénitentiaires,
Pôle Emploi, les Missions Locales, l’AFPA, les centres de formation, les entreprises et les
chantiers d’insertion,
L’association Tôt ou T’Art pour l’accès à la culture, les Centres Socio-Culturels,
La CIMADE et THEMIS.
Les conventions signées par l’association avec les partenaires CPAM et CAF permettent au service
d’avoir un interlocuteur privilégié pour échanger sur les dossiers et demandes des personnes
accueillies. Le service a ainsi sollicité la CAF pour 22 ménages et la CPAM pour 12 ménages en 2018.
En 2018, le service a également répondu à la demande de la CAF de participer à un groupe de travail
autour d’un support élaboré par la CAF visant à faciliter le parcours administratif des familles accueillies
en CHRS. Le service a participé à trois séances de travail sur le support.
PERSPECTIVES 2019
Au 1er janvier 2019, les trois services SARS, PRECHTER et HDR de l’association HORIZON AMITIE
fusionnent pour former un seul CHRS géré par une équipe unique tout en préservant la
spécificité des trois dispositifs. La réorganisation autour de ces trois dispositifs nécessitera, pour
les salariés de l’équipe, d’élargir la mission qui était jusqu’alors la leur par le biais d’un nouveau
public ou d’un nouveau projet, le dispositif HDR ayant une mission différente des deux CHRS,
les publics des deux CHRS étant eux même distincts,
L’élaboration d’un projet de service pour la partie urgence du CHRS (HDR) est au programme
cette année. Elle permettra à l’équipe de s’approprier le dispositif et de participer à la définition
des missions de cette action,
Poursuite de la démarche engagée en 2018 de rencontre des partenaires identifiés communs
au public pris en charge par le service pour un accompagnement plus efficient des personnes
accueillies.
36
FOYER MILLOT
2 RUE D’ALGER
67000 STRASBOURG
03.88.61.01.63
37
ORGANIGRAMME
38
FOYER MILLOT
PRESENTATION DU SERVICE
Réinsertion suppose d’avoir déjà été inséré, ce n’est pas précisément ce que pense la majorité des
personnes que nous accueillons. Ils pensent plutôt avoir toujours été en recherche d’insertion dans
tous les domaines d’une vie que l’on pourrait qualifier de normale : Un travail, un logement, une
famille, sans que cet ordre soit nécessairement celui qu’ils prioriseraient.
Notre travail consiste à essayer de redonner un sens à tous ces éléments de constitution d’une vie dite
« normale ». Et pour cela il faudra nous insérer dans les failles de leur système construit pour résister
à l’exclusion et déconstruire cette protection qui bloque et freine toutes envies pour demain.
Pour accompagner les personnes accueillies vers ce grand projet de vie, le Foyer Millot est composé
d’une équipe éducative comprenant cinq travailleurs sociaux et d’un chef de service, tous porteurs
d’une envie pour l’Autre.
Situé au Port du Rhin, le CHRS Millot regroupe 12 appartements en co-hébergement sur différents
quartiers de Strasbourg : Meinau, Elsau, Neudorf, Hautepierre et Cronembourg. Hébergées en diffus,
les 37 personnes sont visitées par leur référent à domicile mais également lors de rencontre dans les
bureaux du service rue d’Alger de manière hebdomadaire. L’accompagnement de la personne
s’effectue autour d’un projet individuel personnalisé lié à l’emploi, la santé, l’administratif, etc. Un
partenariat important avec le SPIP permet d’accueillir 7 personnes sortantes de prison au CHRS Millot.
39
RAPPORT QUANTITATIF DE L’ACTION
PERSONNES PRESENTES EN 2018
Le flux
2018 2017
Présents au 01/01/2018 34 37
Entrées 40 36
Sorties 41 41
Présents au 31/12/2018 33 32
Nombre de journées réalisées 12271 12630
Nombre de places : 37
Taux d’occupation : 91% en 2018 contre 94% en 2017
On constate une légère diminution des journées d’accueil au CHRS Millot en 2018, cela s’explique en
partie par les problématiques d’infestation de punaises de lit dans les logements.
Nombre de journée réalisées
2018 2017
Adultes 12271 12630
Enfants 0 0
TOTAL 12271 12630
Nombre de ménages et de personnes
Nombre % Nombre %
Ménages 73 71
Adultes 74 73
Enfants 0 0
TOTAL 74 100% 73 100%
2018 2017
Les chiffres concernant le nombre de personnes accueillies cette année sont pratiquement à
l’identique d’une année sur l’autre.
40
Composition familiale
Nombre % Nombre %
Homme seul 55 76% 55 77%
Femme seule 17 23% 14 20%
Couple 1 1% 2 3%
TOTAL 73 100% 71 100%
EFFECTIFS PRESENTS2018 2017
On constate une nouvelle fois en 2018 une légère augmentation du nombre de femmes accueillies.
Une augmentation significative, car elle représente presque 10% depuis 2016.
Age des personnes accueillies
Personnes % Personnes %
0 - 17 ans 0 0 0%
18 - 25 ans 26 35% 24 32%
26 - 35 ans 11 15% 18 25%
36 - 45 ans 25 34% 19 26%
46 - 55 ans 10 14% 10 14%
56 - 60 ans 1 1% 2 3%
Plus de 60 ans 1 1% 0 0%
TOTAL 74 100% 73 100%
Ages des personnes2018 2017
On constate la progression depuis 2016 de la tranche d’âge des 18-25 ans, qui se poursuit en 2017 et
en 2018. Cela reflète bien les chiffres de l’augmentation de la précarité chez les jeunes de 18 à 25 ans.
On note une diminution de 10% de la tranche d’âge des 26-35 ans pour cette année 2018.
Provenance géographique des personnes* à l’admission
Personnes % Personnes %
Eurométropole 38 51% 66 91%
Département 67 22 30% 3 4%
Hors département 67 14 19% 4 5%
TOTAL 74 100% 73 100%
Origine géographique2018 2017
*personnes : adultes
On note une nette diminution des admissions d’origine Eurométropole et une forte augmentation en
2018 des admissions sur le Département du Bas Rhin et Hors du département.
41
Origine géographique des personnes* à l’admission
Personnes % Personnes %
France 47 64% 53 73%
Union Européenne 6 8% 1 1%
Hors Union Européenne 21 28% 19 26%
TOTAL 74 100% 73 100%
2018Origine géographique
2017
*personnes : adultes
L’origine géographique des personnes à l’admission reste assez stable pour les personnes de
nationalité française et hors de l’Union Européenne. On soulève une augmentation cependant des
personnes de l’Union Européenne.
Orientation des ménages
Ménages % Ménages %
SIAO 39 53% 35 48%
DALO
Orientation interne validée par SIAO 2 3% 1 1%
Autres 33 44% 37 51%
TOTAL 35 100% 73 100%
2018Orientation des ménages
2017
Cette année encore les entrées SPIP Urgence restent les plus nombreuses avec 28 orientations faites
par le SPIP (dans catégorie autres). Le partenariat avec le SIAO se renforce et continue d’augmenter le
nombre d’orientations chaque année.
42
Situation au regard de l’emploi des personnes* au 31/12/2018
Personnes % Personnes %
CDI temps plein 1 3% 1 3%
CDD temps plein 2 6% 3 9%
CDI - CDD temps partiel 3 9% 3 9%
Emploi aidé 3 9% 2 6%
Intérim / saisonnier 4 12% 3 9%
Chômage 2 6% 1 3%
Formation 1 3% 1 3%
Sans activité professionnelle 17 52% 18 58%
Inconnu
TOTAL 33 100% 32 100%
Situation professionnelle2018 2017
*personnes : adultes
Depuis 2016, le nombre de personnes en situation d’emploi augmente. Ainsi, au 31/12/2018 presque
40% des personnes hébergées sont en situation d’emploi, contre 20% en 2016. Cela peut s’expliquer
par l’augmentation de l’accompagnement des 18-25 ans et des emplois aidés.
Ressources des personnes* présentes au 31/12/2018
Personnes % Personnes %
Sans ressources 8 25% 5 16%
Minimas sociaux (RSA, ASS, ASPA,
ATA)10 30% 12 37%
AAH 0 0% 2 6%
ARE 1 3%
Salaire 13 39% 12 38%
Autre (retraite, pension alim., PF) 1 3% 1 3%
Inconnu
TOTAL 33 100% 32 100%
Nature des ressources2018 2017
*personnes : adultes
En revanche, le nombre de personnes sans ressources n’a quant à lui pas baissé en 2018, avec une
augmentation de presque 10% entre 2017 et 2018.
43
Santé des personnes accueillies
Personnes % Personnes %
Santé Physique 4 5% 5 7%
Santé Psychique 21 28% 22 30%
Addictions 21 28% 21 29%
Handicap 1 1% 4 5%
TOTAL 100% 100%
Problématiques rencontrées par les
ménages
Adultes 2018 Adultes 2017
Les chiffres concernant la santé des personnes accueillies restent quasiment inchangés cette année,
confirmant les constats faits les deux dernières années. En effet, le lien entre addiction et problème
psychique est fréquent parmi notre public.
ENTREES DANS LE DISPOSITIF EN 2018
Nombre de ménages et de personnes
Nombre % Nombre %
Ménages 43 36
Adultes 43 36
TOTAL 43 100% 36 100%
2018 2017
On note une augmentation d’entrées dans le dispositif en 2018 liée au renforcement du partenariat
avec le SIAO.
Composition familiale
Nombre % Nombre %
Homme seul 35 81% 29 81%
Femme seule 8 19% 7 19%
Couple
TOTAL 43 100% 36 100%
2018 2017
Une légère augmentation du nombre d’hommes accueillis cette année mais qui n’est pas significative
à la vue de l’augmentation générale des entrées. La proportion d’hommes a augmenté par rapport à
la proportion de femmes de l’année 2017.
44
Age des adultes
Nombre % Nombre %
18 - 25 ans 11 26% 8 22%
Plus de 60 ans 0 0% 0 0%
TOTAL 11 26% 8 22%
2018 2017
Comme déjà évoqué, la tranche d’âge des 18-25 ans est plus significative avec 0 personnes
accompagnées de plus de 60 ans. L’accompagnement des équipes doit donc s’adapter à ce public et
développe les partenariats locaux adaptés au plus jeunes : Mission Locale par exemple.
Situation résidentielle antérieure (adultes)
Personnes % Personnes %
Sortant de prison 22 52% 21 58%
Sortant d'hôpital général
Sortant d'hôpital psychiatrique 1 2%
Sortant d'ASE / Jeunes Majeurs
Vivant en habitat potentiellement
indigne
Vivant chez des tiers 8 17% 4 11%
Vivant en surpeuplement 2 5%
Vivant en structure provisoire / non
conventionnelle
Vivant dans la rue 4 10% 7 19%
Sortant d'hébergement généraliste 3 7% 2 6%
Sortant d'hébergement spécialisé 1 3%
Sortant d'hébergement accompagné 3 7%
Locataire parc privé
Locataire parc social 1 3%
TOTAL 43 100% 36 100%
2018 2017
Sur 43 personnes accueillies en 2018, 22 sont des personnes sortantes de prison orientés par le SPIP.
On note une diminution des personnes venant de la rue et une augmentation des personnes sortant
d’autres hébergements ou de chez des tiers. Cela renvoie une nouvelle fois au renforcement du
partenariat avec le SIAO.
45
Situation sociale ou administrative à l’entrée
Personnes % Personnes %
Signalement d'impayés 3 7% 2 5%
Victime de violences en demande
d'hébergement6 14% 3 7%
Difficultés de maintien dans le
logement1 2% 1 2%
Demandeur d'asile 1 2%
Débouté
Absence de titre de séjour ou titre
précaire2 5%
Difficulté de santé pour l'accès au
logement4 9% 3 7%
Sortant de prison 23 54% 22 58%
Difficultés financières pour l'accès
au logement1 2% 11 29%
2018 2017
Les sorties de prison, comme pour l’année 2017 représente la part la plus importante des difficultés
rencontrées par les personnes à l’entrée dans le service. Cela toujours justifié par notre partenariat
avec le SPIP. De même, on note une augmentation de moitié des personnes ayant été victimes de
violences en 2018.
Situation au regard de l’emploi des personnes* à l’entrée
Personnes % Personnes %
CDI temps plein 2 5%
CDD temps plein 1 2% 2 6%
CDI - CDD temps partiel 1 2% 1 3%
Emploi aidé
Intérim / saisonnier 5 12% 1 3%
Chômage 4 9% 3 8%
Formation 2 5% 1 3%
Sans activité professionnelle 28 65% 28 78%
Inconnu
TOTAL 43 100% 36 100%
Situation professionnelle2018 2017
*personnes : adultes
46
On note une augmentation de la part des personnes ayant une situation professionnelle à l’entrée
dans le dispositif et une baisse de la part des personnes sans activité professionnelle en 2018.
Cependant, les contrats restent souvent précaires : intérim, saisonnier, ne permettant par la stabilité
financière des personnes.
Ressources des personnes* à l’entrée
Personnes % Personnes %
Sans ressources 13 31% 14 39%
Minimas sociaux (RSA, ASS, ASPA,
ATA)21 49% 14 39%
AAH 3 8%
ARE 1 2%
Salaire 8 18% 4 11%
Autre (retraite, pension alim., PF) 1 3%
Inconnu
TOTAL 43 100% 36 100%
Nature des ressources2018 2017
*personnes : adultes
Les personnes bénéficiaires des minimas sociaux représentent la moitié des personnes accueillies et
est encore en hausse cette année. Les salaires des personnes en emploi restent trop faibles pour
faciliter l’accès au logement.
SORTIES DU DISPOSITIF EN 2018
Durée de séjour des personnes sorties
Ménages % Ménages %
Moins d'un mois 2 5% 5 12%
De 1 à 6 mois 21 51% 20 49%
De 6 à 12 mois 5 12% 6 15%
De 12 à 18 mois 1 2% 4 10%
De 18 à 24 mois 4 10% 1 2%
Plus de 24 mois 8 20% 5 12%
TOTAL 41 100% 41 100%
2018Durée de séjour
2017
Durée moyenne de séjour des personnes sortie : 9,65 mois en 2018 et 9,35 mois en 2017.
47
La durée moyenne des séjours est légèrement en hausse cette année. On note une augmentation de
8% des séjours de plus de 24 mois ce qui montre la difficulté d’atteindre une stabilité financière pour
accéder au logement de notre public.
Sortie vers…
Personnes % Personnes %
Logement parc social 4 10% 6 15%
Logement parc privé 5 13% 1 2%
Logement accompagné 3 7% 3 7%
Structure d'hébergement 1 2% 2 5%
Structure médicalisée
Hébergement tiers / famille 7 17% 15 37%
Rue 12 29% 4 10%
Prison 2 5% 3 7%
Décès
Inconnu 7 17% 7 17%
TOTAL 41 100% 41 100%
2018Lieu de sortie
2017
On constate une augmentation importante de personnes sorties vers un logement privé. Cependant,
le nombre des personnes à la rue à la sortie à triplé en un an. Ce chiffre s’explique notamment par les
difficultés dans l’accompagnement des personnes sortantes de prison.
Situation au regard de l’emploi des personnes* à la sortie
Personnes % Personnes %
CDI temps plein 5 13%
CDD temps plein 1 2% 1 2%
CDI - CDD temps partiel 2 5%
Emploi aidé 1 2% 1 2%
Intérim / saisonnier 2 5% 1 2%
Chômage 3 7%
Formation 0
Sans activité professionnelle 28 69% 34 84%
Inconnu 1 2% 2 5%
TOTAL 41 100% 41 100%
Situation professionnelle2018 2017
*personnes : adultes
48
On note une augmentation de plus de 10% des personnes en activité à leurs sorties du CHRS et une
diminution de 15% des personnes sans activité professionnelle. Ces deux derniers tableaux confirment
l’augmentation des inégalités en France.
Ressources des personnes* à la sortie
Personnes % Personnes %
Sans ressources 10 25% 10 25%
Minimas sociaux (RSA, ASS, ASPA,
ATA)19 46% 20 49%
AAH 1 2% 3 7%
ARE 2 5%
Salaire 8 20% 5 12%
Autre (retraite, pension alim., PF) 1 2% 2 5%
Inconnu 1 2%
TOTAL 41 100% 41 100%
Nature des ressources2018 2017
*personnes : adultes
Les chiffres restent stables concernant les ressources des personnes à la sortie avec cependant une
légère augmentation de la part des personnes ayant un salaire à leurs sorties.
EVENEMENTS MARQUANTS EN 2018
Le travail entrepris sur la réécriture du projet de service en 2016, s’est poursuivi en 2017 et a vu son
achèvement au retour des vacances d’été. Les regards croisés de l’ensemble de l’équipe sur le
fonctionnement du service ont alimenté notre réflexion sur le sens à donner à l’exercice de nos
missions.
PROBLÉMATIQUES RENCONTRÉES
La problématique des punaises de lit n’a cessé d’augmenter encore en 2018 au CHRS MILLOT. Un
impact certes moins important qu’à l’Accueil Koenigshoffen mais pas sans répercussions, avec un triple
enjeu : pour les personnes hébergées, pour l’équipe éducative et pour les partenaires.
Les traitements des appartements se sont intensifiés surtout sur le dernier trimestre, obligeant le
service à bloquer des chambres et donc à ne pas pouvoir accueillir de personnes pendant plusieurs
semaines sur ces places. Pour les personnes déjà présentes, la contrainte de devoir emballer et vider
leurs affaires de la chambre, en attendant la congélation, sans compter l’impact moral des punaises
de lit : les personnes ne dorment pas la nuit, dépriment, se grattent… Ce qui renforce le fait de dévier
de l’accompagnement social, ayant d’autres soucis en tête.
Il en va de même pour l’équipe éducative qui doit intervenir à chaque déménagement d’affaires et
traitements punaises. L’équipe éducative dévie alors de sa mission principale, ce qui a eu un fort impact
49
sur le moral de tous. Enfin les punaises de lit ont un impact sur nos partenariats, comme par exemple
avec le SPIP, plusieurs places SPIP n’ont pas pu être assurées de juillet à décembre à cause des
traitements effectués dans les appartements.
L’association se positionne sur cette problématique et l’équipe de SOLIBAT s’est équipée de deux
machines vapeur, ce qui a pu faciliter l’efficacité des traitements. Des réflexions sont en cours afin de
contrôler au mieux ce problème de santé publique. Nous espérons que l’année2019 sera moins
perturbée par cette grosse problématique.
Vivre en cohabitation n’est pas tous les jours facile pour les personnes que nous hébergeons. Chacun
arrive avec son histoire, ses problématiques, son parcours de vie, partager un quotidien est d’autant
plus difficile pour notre public. L’équipe éducative se penche sur la question de l’amélioration de ce
quotidien en co-hébergement, cela fait partie des perspectives et des pistes de travail pour 2019. Les
difficultés liées à la cohabitation proviennent parfois de la propreté des logements et de l’hygiène. En
effet, nous mettons en place des tours de ménages qu’il est parfois compliqué de tenir pour les
personnes. L’équipe éducative accompagne les personnes en difficulté à effectuer ses tâches.
L’autonomie des personnes hébergées en CHRS comporte certains freins, que l’équipe éducative
tente de lever dans l’accompagnement individuel mais également collectif. Le premier frein important
à l’autonomie reste la question de l’emploi et de l’insertion professionnelle. Certes la proportion de
personnes actives augmente mais c’est au même rythme que les contrats dits « précaires ». Accéder à
un logement stable requiert des garanties financières et professionnelles que notre public a des
difficultés à trouver. De même la question de l’insertion professionnelle est liée à la problématique de
la barrière de la langue et une augmentation des personnes hébergées non-francophones. Un travail
autour de l’apprentissage du français est déjà mené par l’équipe éducative en partenariat avec le
réseau local de la ville de Strasbourg. Cependant, ce frein reste important et continue à être renforcé.
Un dernier point à souligner est celui de la santé psychique des personnes hébergées. En effet, il n’est
pas toujours évident de mettre des mots sur des situations et sur la santé psychique des personnes
hébergées non accompagnées à leurs arrivées en CHRS par des structures adaptées. Un travail est
mené en étroite collaboration avec les CPM et les partenaires locaux, cependant, certaines situations
restent problématiques et peuvent mettre du temps à se stabiliser.
ATELIERS ET ACTIONS COLLECTIVES MENES DANS LE CADRE DE
L’INSERTION SOCIALE ET LA CITOYENNETE
Le Foyer Millot et l’Accueil Koenigshoffen partageant les mêmes locaux, la plupart des activités sont
proposées aux personnes accueillies par les deux services :
Favoriser le pouvoir d’agir : en 2018, un groupe de travail s’est constitué dans le but
d’améliorer l’adhésion des personnes hébergées aux actions collectives et citoyennes. Pour cela
les équipes éducatives des deux services ont réalisé un world café, technique d’animation
collaborative, afin de développer le pouvoir d’agir des personnes que nous accueillons. Le
résultat de ce temps de travail a été la création d’un groupe d’hébergés volontaires qui se réunit
une fois par trimestre avec l’équipe éducative afin de choisir ensemble les ateliers/sorties qui
seront proposés et mis en place. La parole ainsi donnée à ce groupe référent a permis de
favoriser la participation des personnes aux actions collectives et citoyennes.
50
Sorties collectives : Ainsi presque une dizaine de sorties collectives ont vu le jour tout au long
de l’année : cinéma plein air, randonnées Mont Saint Odile, randonnées Neige, etc…avec une
participation active des personnes et un bel engagement de l’équipe éducative. D’autres sorties
ont été possibles grâce à notre partenariat avec Tôt ou t’Art.
Autre moment annuel important, le Coup de Cœur Littéraire, qui associe personnes hébergées
et référents culturels en proposant un choix de livres à lire, accompagnée de rencontres et d’un
prix attribué à un ouvrage de la sélection.
La fête de l’association, le 6 octobre, a été l’occasion de rassembler un grand nombre de
personnes accueillies par l’ensemble des services.
La fête de fin d’année de nos deux services a, une nouvelle fois, changée de modèle. En effet,
pour celle-ci, nous avons convié les personnes à une soirée couscous/karaoké dans nos services.
L’après-midi l’équipe éducative et des personnes hébergées ont confectionné l’apéro et le
dessert. La soirée s’est déroulée dans une ambiance très familiale et conviviale. Un moment
fort en émotion pour tous, rythmé par les chants et les danses de chacun.
En accord avec notre réflexion sur la problématique linguistique, une travailleuse sociale a
proposé les mardis après-midi des ateliers littéraires, les personnes ont pu venir créer et jouer
avec les mots.
51
LE GROUPE D’EXPRESSION DES USAGERS
La forme de « groupe d’expression des usagers » a été préférée à celle de CVS en raison du turn-over
important des personnes accueillies dans le service. Il fonctionne une fois par trimestre hormis les mois
d’été. Conformément à la loi n° 2002-02 du 2 janvier 2002, cette rencontre a pour objectif de
permettre aux personnes accueillies de s’exprimer sur le fonctionnement de la structure, et à l’équipe
éducative de l’entendre. Ce moment d’échange est aussi l’occasion, pour l’équipe et le chef de service,
de rencontrer un maximum de personnes hébergées au même moment afin de faire passer des
messages communs à tous.
Cette année l’équipe éducative de Millot a mis en place une nouvelle forme à ce groupe d’expression
en utilisant de nouveaux outils en intelligence collective. Par exemple réfléchir à « MILOT en mieux »
à l’aide d’un photolangage a permis la participation active de tous et toutes.
Photos : Le groupe d’expression des usagers du Foyer Millot
52
LES OUTILS AU SERVICE D’UNE ARTICULATION ET D’UNE
IMPLICATION PROFESSIONNELLE AJUSTEE
REUNION DE SERVICE
Moment de rassemblement de l’ensemble de l’équipe, de manière hebdomadaire, la réunion d’équipe
permet à chaque travailleur social de parler de ses accompagnements, d’un point de vue pratique, et
de la vie du service de façon générale. C’est un moment de partage et d’échange sur les pratiques de
chacun, où le formel va prendre le relais de l’informel. Dirigée par le chef de service, elle permet à
celui-ci d’appréhender les difficultés en cours, prévenir celles à venir et faire passer les informations
liées à la vie de l’association.
LA SUPERVISION DE L’EQUIPE
Se confronter quotidiennement aux difficultés des personnes accompagnées n’est pas chose aisée, un
lieu de dépôt de la parole, hors présence du chef de service, permet d’évacuer, d’exprimer ses
difficultés, craintes, appréhensions et incompréhensions. A ce titre, une psychologue intervient auprès
de l’équipe à raison d’une heure trente par mois.
DES ENTRETIENS INDIVIDUELS ET COLLECTIFS AVEC LE CDS
La vie professionnelle de l’équipe est ponctuée de rencontres informelles ou formelles avec le chef de
service, à la demande de celui-ci ou des travailleurs sociaux. Elles peuvent être d’ordre personnel ou
collectif. Les entretiens annuels d’évaluation et professionnel sont une constituante importante de ces
échanges.
REUNION DIRECTION
Mensuellement, une réunion rassemble l’ensemble des cadres, y compris la direction, afin de faire un
point sur la vie de l’association. Une deuxième réunion mensuelle permet à l’équipe Cadres,
accompagnée de la directrice adjointe, d’échanger sur la vie des services, la création d’outils de travail
transversaux aux structures et l’expression des besoins des uns et des autres. Et, pour affiner le travail
dans les services, une troisième rencontre mensuelle a lieu entre la directrice adjointe et les chefs de
service concernés par des modes de fonctionnement identiques.
Au même titre que les travailleurs sociaux, les cadres bénéficient également d’un GAP mensuel.
53
RESSOURCES HUMAINES
TEMPS CONSACRE A LA FORMATION DANS LE CADRE DU PLAN DE FORMATION
Tous les travailleurs sociaux et chefs de service ont pu s’inscrire à plusieurs formations tout au long de
l’année 2018, notamment en partenariat avec l’ESTES. Des thématiques comme les addictions, les
troubles psychiques ou encore l’accompagnement des publics non-francophones ont pu ainsi être
abordées, parmi d’autres.
TEMPS CONSACRE A LA FORMATION HORS PLAN DE FORMATION
Cinq travailleurs sociaux ont participé aux quatre journées de formation organisées par le Codélico sur
des thèmes en lien direct avec notre travail (FSL et FAJ, Minimas sociaux, PUMA/CMUC-ACS, site CAF).
L’ACCUEIL DES STAGIAIRES
Une stagiaire a pu être accueillie dans le service depuis le mois de novembre 2018 dans le cadre de sa
formation d’assistante sociale. Une travailleuse social référente l’accompagne ainsi que toute l’équipe
éducative tout au long de son stage.
ENVIRONNEMENT, RESEAU ET PARTENARIAT
Le SIAO (Service Intégré d’Accueil et d’Orientation), est devenu un partenaire incontournable
et automatique pour toute place disponible au Foyer Millot. Son rôle est de nous orienter des
situations en lien avec notre mission de réinsertion.
Dans l’accompagnement de notre public souffrant de problématiques psychologiques ou
psychiatriques, notre partenaire principal est l’Equipe Mobile du CMP Pinel et cela à double
titre. Tout d’abord, l’équipe éducative qui bénéficie d’un accompagnement bimestriel, de type
GAP (groupe d’analyse des pratiques), lui permettant d’exposer ses difficultés vis-à-vis de telle
ou telle situation, ensuite, les personnes accueillies que nous pouvons orienter vers des
professionnels de ce service.
La proximité que nous entretenons avec les deux structures d’insertion, Solibat et Au
Port’Unes, présentes dans nos locaux, nous permet de les solliciter régulièrement en fonction
de l’éligibilité de notre public aux contrats aidés. Il va de soi que nous sollicitons également sur
la CUS l’ensemble de ce type de structures offrant les mêmes prestations.
Les imbroglios de certaines situations nous obligent souvent à solliciter nos interlocuteurs CAF,
CPAM, MDPH, qui sont aussi des partenaires réguliers et facilitateurs dans bien des situations.
L’Accueil Koenigshoffen gère 23 logements dont 21 issus de bailleurs sociaux (Nouveau Logis
de l’Est, CUS Habitat, SIBAR, Habitation Moderne) et 2 de différents bailleurs privés.
54
Tôt ou t’Art, notre partenaire associatif culture, nous permet tout au long de l’année de
bénéficier d’activités culturelles diverses. Théâtre, opéra, cinéma d’art et d’essai font partie des
propositions auxquelles nous répondons régulièrement. Une référente par service accompagne
les participants aux séances proposées, en fonction du nombre de personnes présentes.
Nous pouvons également citer comme partenaires habituels tous les acteurs de la justice, de la
santé qui nous accompagnent au quotidien afin de soutenir nos démarches auprès de notre
public.
La problématique de la barrière de la langue a vu notre partenariat avec l’association
Migrations Santé, spécialisée dans l’interprétariat, s’intensifié en 2017 et en 2018.
Nous profitons également régulièrement des informations transmises par l’association Opali-
Ne en participant aux réunions des « Mardis d'Opali-Ne, à la rencontre des professionnels en
addictologie ».
L’augmentation du nombre de jeunes de 18 à 25 ans dans notre service nous a permis de nous
tourner davantage vers les partenaires de la jeunesse comme les Missions Locales, l’EPIDE, etc.
PERSPECTIVES 2019
L’annonce en 2018 du regroupement des CHRS de l’association amène à de nouvelles
perspectives pour le CHRS MILLOT en 2019 : une nouvelle construction administrative,
budgétaire, et une réorganisation générale,
L’équipe éducative souhaite continuer à proposer des actions collectives et citoyennes en
donnant la parole aux personnes hébergées via les groupes de travail trimestriels.
55
FOYER PRECHTER (& LE DISPOSITIF EN AVAL)
34 RUE THOMANN
67000 STRASBOURG
03.88.76.41.76
56
ORGANIGRAMME
57
FOYER PRECHTER
PRESENTATION DU SERVICE Le service PRECHTER est un dispositif de type C.H.R.S (Centre d’Hébergement et de Réinsertion Sociale)
qui s’adresse à des personnes de 18 à 25 ans ; hommes, femmes, couples sans enfants.
Dans le cadre des missions précisées par la loi, le CHRS Prechter fournit un hébergement seul, ou en
cohébergement à son public. Il propose un accompagnement social individualisé, un appui pour
l’établissement des droits civils et sociaux des hébergés, en particulier en matière de ressources et de
couverture médicale. Le service peut aussi être lieu d’élection de domicile. Il a également pour mission
de promouvoir la santé des personnes accueillies en les accompagnants vers des démarches de soins.
La capacité du service est fixée à 20 places pour 15 logements du studio au deux pièces.
L’équipe qui prend en charge les ménages du dispositif PRECHTER intervenait également sur le
service EN AVAL en 2018.
58
RAPPORT QUANTITATIF DE L’ACTION
PERSONNES PRESENTES EN 2018
Le flux
2018 2017
Présents au 01/01 22 22
Entrées 17 10
Sorties 15 10
Présents au 31/12 24 22
Nombre de journées réalisées 7592 8112
Dont enfants 362 786
Nombre de places 20 20
Taux d'occupation 104% 111%
Le nombre de personnes accueillies est stable. Le CHRS est légèrement en sur effectif. Le taux
d’occupation élevé est à relativiser puisqu’il inclut la présence de trois enfants pendant l’année. On
observe une augmentation du nombre d’entrées et de sorties entre 2017 et 2018 : ceci montre un
turn-over plus important sur l’année 2018 que sur l’année 2017 et peut expliquer en partie la baisse
du nombre de journées réalisées en 2018. En effet, un temps de vacance de l’appartement est
nécessaire pour nettoyer, rééquiper ou remettre en état les logements, ce qui retarde les admissions.
Nombre de ménages et de personnes
Nombre % Nombre %
Ménages 29 25
Adultes 36 92% 29 91%
Enfants 3 8% 3 9%
TOTAL 39 100% 32 100%
2018 2017
Le service ayant accueilli davantage de personnes en 2018, on observe un nombre plus élevé de
ménages accueillis qu’en 2017. Si le public visé par le CHRS est bien un public adulte, des enfants sont
pourtant présents de façon minoritaire mais stable. Ce sont des enfants en bas âge nés au cours de la
prise en charge au sein d’un couple admis au CHRS.
La question de la parentalité est une question qui revient régulièrement dans les axes
d’accompagnement de certaines personnes qui sont parents soit d’enfants à charge, soit d’enfants
placés dont ils espèrent le retour. Le service est ainsi amené à développer des partenariats spécifiques
avec les Services de Protection de l’Enfance (SPE) ou les services de Protection Maternelle et Infantile
(PMI).
59
Composition familiale
Nombre % Nombre %
Homme seul 19 66% 17 68%
Femme seule 2 7% 2 8%
Couple 5 17% 3 12%
Couple + enfants 2 7% 1 4%
Famille monoparentale 1 3% 2 8%
TOTAL 29 100% 25 100%
EFFECTIFS PRESENTS2018 2017
Le service accueille majoritairement des hommes seuls puisqu’ils représentent 2/3 de la population.
La proportion hommes seuls/femmes seules est stable. Les femmes présentes dans la structure sont
plus fréquemment en couple qu’isolées. Deux questions peuvent être posées : le nombre de place
femme est-il adapté au besoin d’hébergement pour les femmes seules ? La proportion homme/femme
observée relève t’elle d’une plus faible demande d’hébergement des femmes par rapport aux
hommes ? Le service a accueilli davantage de couples en 2018 ayant les disponibilités en termes
d’hébergement.
Configuration familiale
Ménages %Nbr de
persHommes Femmes Ménages %
Nbr de
persHommes Femmes
Couple 5 18% 10 5 5 3 12% 6 3 3
Couple + 1 enfant 2 7% 6 2 4 1 4% 3 1 2
Isolé + 1 enfant 1 3% 2 2 2 8% 4 4
Isolé * 21 72% 21 19 2 19 76% 19 17 2
TOTAL 29 100% 39 26 13 25 100% 32 21 11
2018Configuration
familiale
2017
La proportion de ménage au sein du CHRS en 2018 est de ¾ de personnes isolées contre ¼ de couples.
La possibilité d’accueillir des jeunes en couple est une particularité de notre service. Leur accueil oblige
à une certaine flexibilité en matière d’accueil, la configuration familiale évoluant rapidement : certains
se séparent en cours de prise en charge ou accueillent un enfant mais aussi en matière
d’accompagnement puisqu’il s’agit pour la plupart d’entre eux de leur première expérience de couple.
60
Age des personnes accueillies
Personnes % Personnes %
0 - 17 ans 3 8% 3 9%
18 - 25 ans 31 79% 21 66%
26 - 35 ans 5 13% 8 25%
TOTAL 39 100% 32 100%
Age des personnes2018 2017
Si le service a comme mission d’accueillir des personnes entre 18 et 25 ans, on observe une part du
public qui reste après leur 25ème anniversaire. En effet, nous poursuivons la prise en charge au-delà de
25 ans, cap qui permet à certaines personnes d’accéder à des ressources stables (le RSA) et de faciliter
l’accès au logement pour les personnes les plus en difficulté vis-à-vis d’une insertion par l’emploi.
L’accueil de personnes mineures s’explique par la naissance d’enfant au sein d’un couple déjà présent
dans les effectifs. Le service n’a accueilli en 2018 aucun mineur émancipé.
Provenance géographique des personnes* à l’admission
Personnes % Personnes %
Eurométropole 34 94% 25 86%
Département 67 2 6% 4 14%
Hors département 67
TOTAL 36 100% 29 100%
Provenance géographique2018 2017
*personnes : adultes
On remarque que 94% de la population accueillie en 2018 provient de l’Eurométropole. Les personnes
y ont déjà leurs repères ce qui facilite les démarches d’accompagnement. Quelques fois la proximité
avec leurs anciennes relations nuit à leur désir de rompre avec des activités passées dont les personnes
veulent se défaire.
Origine géographique des personnes*
Personnes % Personnes %
France 27 75% 21 72%
Union Européenne
Hors Union Européenne 9 25% 8 28%
TOTAL 36 100% 29 100%
2018Origine géographique
2017
*personnes : adultes
75% des adultes accueillis viennent de France. La difficulté d’accompagnement liée à un problème linguistique est marginale dans le service.
61
Orientation des ménages
Ménages % Ménages %
SIAO 25 86% 21 84%
DALO
Orientation interne validée par SIAO 2 7%
Autres 2 7% 4 16%
TOTAL 29 100% 25 100%
2018Orientation des ménages
2017
86% des personnes accueillies ont été orientées par le SIAO ce qui montre la place clé de ce service
vis-à-vis du choix des situations prises en charge dans le service. D’autant plus que, si nous leur
indiquons la typologie familiale à laquelle la situation doit répondre, nous recevons et installons toutes
les personnes que ce service nous oriente. Le tableau montre que nous avons parfois la possibilité
d’effectuer des orientations en interne mais celles-ci sont toujours validées par le SIAO. Les 7% du
public qui n’ont pas transité par le SIAO pour des entrées au CHRS sont 2 ménages qui avaient été
orientés EN AVAL mais qui sont revenus à PRECHTER, leur situation s’étant dégradée et un ménage qui
a été réintégré après une sortie à l’initiative de la personne hébergée.
Situation au regard de l’emploi des personnes présentes au 31.12.2018
Personnes % Personnes %
CDI temps plein
CDD temps plein 1 4% 1 5%
CDI - CDD temps partiel 3 15%
Emploi aidé 1 4% 1 5%
Intérim / saisonnier 2 9% 2 10%
Chômage 9 39% 7 35%
Formation 5 22% 3 15%
Sans activité professionnelle 4 18% 2 10%
Autre 1 4% 1 5%
TOTAL 23 100% 20 100%
Situation professionnelle2018 2017
*personnes : adultes
62
17% des personnes accueillies ont une activité salariée au 31/12/2018. C’est deux fois moins qu’en
2017 à la même date. Le type de contrat des personnes accueillies est plutôt précaire puisqu’il s’agit
de CDD, contrat intérimaire ou emploi aidé. 22% sont en formation au 31/12/2018. Les personnes en
garantie jeune sont inclues dans ce panel. Or, peu de personnes ayant intégré le dispositif garantie
jeune sont présentes au CHRS en date du 31/12/2018.
La photographie à une date T a ses limites puisque les personnes ayant occupé un emploi au cours de
l’année échappent aux statistiques. On peut constater que 89% des personnes accueillies au
31/12/2018 sont en démarche d’insertion. Les 21% des personnes qui ne le sont pas sont soit en congé
maternité, ou en difficulté liée à leur état de santé…
Ressources des personnes présentes au 31.12.2018
Personnes % Personnes %
Sans ressources 10 43% 2 10%
Minima sociaux (RSA, ASS, ASPA, ATA
et/ou PF)4 17% 5 25%
AAH 2 9% 2 10%
ARE 1 5% 1 5%
Salaire 4 17% 6 30%
Autre (indemnité de formation) 2 9% 4 20%
Inconnu
TOTAL 23 100% 20 100%
Nature des ressources2018 2017
*personnes : adultes
On observe qu’un peu moins de la moitié des personnes accueillies au 31/12/2018 n’ont aucune
ressource. On constate une forte hausse des personnes sans ressources en 2018 comparativement à
2017. Ceci peut peut-être s’expliquer par le fait que plusieurs personnes ont intégré le CHRS en fin
d’année 2018, leur niveau de ressources à l’entrée étant souvent faible voire inexistant. Les jeunes de
moins de 25 ans ne peuvent pas, en effet, bénéficier du RSA et très peu ont finalement suffisamment
travaillé pour obtenir des droits à Pôle Emploi.
Les personnes sans ressources perçoivent au sein du CHRS une aide financière hebdomadaire de 50
euros par personne leur permettant de subvenir à leur besoin de subsistance. 17% reçoivent des
minima sociaux soit parce qu’ils ont atteint l’âge de 25 ans, soit parce qu’ils sont parents.
63
Niveau de formation des jeunes accueillis
Personnes % Personnes %
VI et V bis 15 42% 13 45%
V 16 44% 9 31%
IV 5 14% 7 24%
Etudes dans le pays de provenance
TOTAL 36 100% 29 100%
Niveau de formation2018 2017
Niveau VI et V bis : sorties en cours de 1er cycle de l’enseignement secondaire (6ème à 3ème) ou abandon en cours
de CAP ou BEP avant l’année terminale.
Niveau V : sorties après l’année terminale de CAP ou BEP ou sortie de seconde cycle général et technologique
avant l’année terminale (seconde ou première).
Niveau IV : sortie des classes de terminale de l’enseignement secondaire (avec ou sans le baccalauréat).
Abandon des études supérieures sans le diplôme.
Niveau III : sortie avec un diplôme de niveau Bac + 2 ans.
Définitions selon l’INSEE
Une part importante du public est constituée de personnes ayant un faible niveau de qualification qui
les éloignent de l’emploi. Presque une personne sur deux n’a pas poursuivi sa scolarité au-delà de la
3ème ou a commencé un CAP ou BEP mais l’a abandonné en cours de scolarité. La population du CHRS
concentre une part importante de personnes ayant « décroché » du système scolaire avec 44% des
personnes d’autant plus si on la compare à l’échelle nationale. En 2016, la part nationale des jeunes
sans emploi sortis du dispositif scolaire à 15 ans est de 17%. Ils sont obligés de s’orienter vers des
métiers demandant peu de qualification, ou vers des formations. Comme on l’a vu précédemment,
peu de jeunes bénéficient d’allocations de Pôle Emploi. Ceci limite leur rémunération lorsqu’ils
intègrent une formation puisqu’ils sont rémunérés par la région. Cette faible rémunération peut en
partie les décourager.
Santé des personnes accueillies durant l’année
Personnes % Personnes %
Santé Physique 1 3% 6 21%
Santé Psychique 5 14% 7 24%
Addictions 1 3%
Handicap 3 8% 2 7%
Total des personnes accueillies 36 29
Adultes AdultesProblématiques rencontrées par les
ménages
2018 2017
Les problèmes de santé pris en compte dans ce tableau sont des problèmes pour lesquels il faut une
prise en charge spécifique. Presque 1 personne sur 4 accueillie en 2018 est prise en charge
spécifiquement (traitement, suivi) pour un problème de santé. On constate que ce taux a nettement
baissé entre 2018 et 2017 puisqu’en 2017, la moitié des personnes accueillies rencontrait des
problèmes de santé. Ceci peut peut-être s’expliquer par le fait que les personnes qui rencontrent des
64
problèmes psychiques notamment sont pris en charge sur une période longue sur notre service afin
de les orienter au mieux à l’issu. Plusieurs personnes rencontrant ces difficultés sont sorties en 2018.
L’autre hypothèse est que certaines situations évoluent au cours de la prise en charge, plusieurs jeunes
ayant intégré le service en fin d’année 2018, le service n’est pas encore en mesure d’évaluer des
situations qui parfois mettent du temps à être prises en charge par un service spécialisé. La santé des
personnes accueillies est donc un axe important du travail d’accompagnement proposé par le service.
Le pourcentage de personnes connaissant des difficultés physiques (maladie chronique) a
sensiblement baissé en 2018 sans qu’il soit possible d’expliquer ce phénomène. Concernant les
problèmes psychiques, on constate aussi une baisse du nombre de personnes connaissant ces
difficultés en 2018. Mais ce type de problème reste le plus fréquemment rencontré par les jeunes
accueillis. La tranche d’âge 18-25 ans est une période critique durant laquelle les jeunes peuvent
présenter des fragilités psychiatriques. Lorsque celles-ci se révèlent, les personnes doivent bénéficier
d’une attention, d’un suivi particulier afin de les amener vers un suivi adapté. Tous les jeunes
concernés par cette problématique n’adhèrent pas à un suivi médical régulier même dans le cadre
d’une sortie d’hospitalisation.
ENTREES DANS LE DISPOSITIF EN 2018
Nombre de ménages et de personnes
Nombre % Nombre %
Ménages 12 8
Adultes 16 94% 8 80%
Enfants 1 6% 2 20%
TOTAL 17 100% 10 100%
2018 2017
Deux fois plus de personnes sont entrés au CHRS en 2018. Ce qui montre le turn-over plus important.
Une naissance est à noter en 2018.
Composition familiale
Nombre % Nombre %
Homme seul 7 59% 7 88%
Femme seule 1 8% 1 12%
Couple 4 33%
TOTAL 12 100% 8 100%
2018 2017
1/3 des ménages accueillis sont des couples en 2018. Nous avons accueilli de nouveaux couples en
2018 ce qui n’a pas été le cas en 2017. Une femme seule a rejoint son compagnon déjà pris en charge.
65
Situation résidentielle antérieure (adultes)
Personnes % Personnes %
Sortant de prison
Sortant d'hôpital général
Sortant d'hôpital psychiatrique 1 6%
Sortant d'ASE / Jeunes Majeurs
Vivant en habitat potentiellement
indigne
Vivant chez des tiers 9 56% 4 50%
Vivant en surpeuplement
Vivant en structure provisoire / non
conventionnelle2 13%
Vivant dans la rue 2 13%
Sortant d'hébergement généraliste 1 6% 3 38%
Sortant d'hébergement spécialisé 1 6% 1 12%
Sortant d'hébergement accompagné
Locataire parc privé
Locataire parc social
TOTAL 16 100% 8 100%
2018 2017
Que ce soit en 2017 ou en 2018, la moitié des personnes accueillies vivait chez des tiers avant d’entrer
au CHRS. Contrairement à 2017, le service avait accueilli des personnes qui sont passées par la rue,
connaissant un parcours précaire.
Situation sociale ou administrative à l’entrée
Personnes % Personnes %
Signalement d'impayés
Victime de violences en demande
d'hébergement2 13%
Difficultés de maintien dans le
logement1 6%
Demandeur d'asile
DéboutéAbsence de titre de séjour ou titre
précaireDifficulté de santé pour l'accès au
logement1 6%
Difficultés financières pour l'accès
au logement12 75% 8 100%
TOTAL 16 100% 8 100%
2018 2017
66
La difficulté financière pour l’accès à un logement autonome est le motif majoritaire qui oblige les
personnes que le service accueille à avoir recours au CHRS mais ce n’est pas le seul. Le soutien familial
est limité puisque la grande majorité ne peut pas ou ne peut plus compter sur l’hébergement familial
ou parental. Le pourcentage de jeunes passés par les institutions ASE est un élément de
compréhension. Ils sont 55% en 2018 soit une légère augmentation par rapport à 2017 où ils étaient
50%. La famille est, elle-même, en difficulté et/ou le jeune peut être en conflit avec elle. Ces jeunes
doivent se débrouiller par eux même à partir de l’âge de la majorité. Contrairement à 2017, on constate
l’accueil de personnes victimes de violences qui cherchent un abri au CHRS.
Situation au regard de l’emploi des personnes* à l’entrée
Personnes % Personnes %
CDI temps plein
CDD temps plein 1 6%
CDI - CDD temps partiel
Emploi aidé
Intérim / saisonnier
Chômage 8 50%
Formation 2 13% 5 63%
Sans activité professionnelle 4 25% 3 37%
Autre 1 6%
TOTAL 16 100% 8 100%
Situation professionnelle2018 2017
*personnes : adultes
Au moment de l’entrée dans le dispositif, 75% des personnes accueillies en 2018 sont au chômage ou
sans activité professionnelle. La recherche d’un emploi ou l’accès à une formation correspondent à des
axes importants de travail au cours de la prise en charge.
Le parcours des jeunes entrés en 2018 au CHRS, semble moins engagé que le parcours de ceux entrés
en 2017 puisque 2/3 étaient déjà dans un parcours de formation lorsqu’ils sont entrés en 2017 conte
1/5 (si on prend en compte les personnes en formation ou en emploi).
67
Ressources des personnes* à l’entrée
Personnes % Personnes %
Sans ressources 10 62% 2 25%
Minima sociaux (RSA, ASS, ASPA, ATA
et/ou PF)1 12%
AAH 1 6%
ARE 1 6%
Salaire 2 13%
Autre (indemnité de formation) 2 13% 5 63%
Inconnu
TOTAL 16 100% 8 100%
Nature des ressources2018 2017
*personnes : adultes
De fait, la proportion de personnes sans ressources ou aux minimas sociaux à l’entrée a fortement
diminué : 37% en 2017 contre 69% en 2016. Ne pouvant prétendre au RSA, les jeunes de moins de 25
ans sont communément sans ressources à leur entrée au service. Une seule personne touche les
minimas sociaux en lien avec son statut de parent.
SORTIES DU DISPOSITIF EN 2018
Durée de séjour des personnes sorties
Ménages % Ménages %
Moins d'un mois
De 1 à 6 mois 2 15% 2 20%
De 6 à 12 mois 1 8% 1 10%
De 12 à 18 mois 3 23%
De 18 à 24 mois 3 23% 3 30%
Plus de 24 mois 4 31% 4 40%
TOTAL 13 100% 10 100%
2018Durée de séjour
2017
On constate que le nombre de sortie en 2018 est plus élevé qu’en 2017.
La durée moyenne de prise en charge des personnes sorties en 2018 est de 20 mois. Cette durée est
la même que celle relevée en 2017 (20 mois) et en cohérence avec les durées en 2016 (21 mois) et de
2015 (19 mois). La durée médiane est d’environ 20 mois en 2018.Les personnes dont la prise en charge
n’a pas dépassé 6 mois sont parties d’elle-même. Le service n’a pas connaissance de leur situation
d’hébergement à la sortie. Un enfant placé fin 2018 n’a pas été pris en compte dans le calcul de la
durée moyenne de prise en charge, ses parents étant toujours dans le dispositif.
68
Sortie vers…
Personnes % Personnes %
Logement parc social 1 8% 3 30%
Logement parc privé 2 20%
Logement accompagné 6 46% 2 20%
Structure d'hébergement
Structure médicalisée
Hébergement tiers / famille 2 15% 2 20%
Rue
Prison 1 8% 1 10%
Décès
Autre 3 23%
TOTAL 13 100% 10 100%
2018Lieu de sortie
2017
Seules 54% des personnes sorties ont été orientées vers le logement. Le type de logement est en
majorité accompagné. Parmi le public orienté vers le logement accompagné 4/6 était orienté vers le
dispositif en AVAL. C'est-à-dire que plus de la moitié des personnes sortants vers le logement sont
orientées vers ce dispositif en 2018.
La fin du dispositif « EN AVAL » en 2018, oblige l’équipe à revoir les modalités d’accompagnement des
jeunes vers d’autres alternatives pour orienter son public vers le logement. En effet le service EN AVAL
permettait aux jeunes soit d’être à frais réel tout en restant hébergé, soit de bénéficier d’une poursuite
d’accompagnement les premiers mois d’autonomie locative et d’être ainsi sécurisé. Aucune
orientation vers le logement privé n’a été faite en 2018.
Au terme de la prise en charge, on constate que 23% des personnes sorties en 2018 sont parties
spontanément du CHRS sans donner de nouvelles, ce qui ne s’est pas produit en 2017. Pour la majorité
d’entre elles, leur prise en charge a duré moins de 3 mois. La sortie vers la détention reste d’actualité
sur ce dispositif.
69
Situation au regard de l’emploi des personnes* à la sortie
Personnes % Personnes %
CDI temps plein
CDD temps plein 1 8% 2 23%
CDI - CDD temps partiel 2 15% 1 11%
Emploi aidé
Intérim / saisonnier 1 8% 1 11%
Chômage 3 23% 1 11%
Formation 2 15%
Sans activité professionnelle 3 23% 3 33%
Autre 1 8% 1 11%
TOTAL 13 100% 9 100%
Situation professionnelle2018 2017
*personnes : adultes
En 2018, un tiers des personnes occupent un poste à la sortie que ce soit en CDI, CDD ou intérimaire,
un tiers est au chômage ou en formation à sa sortie du dispositif ; Le dernier tiers de la population n’a
pas d’activité professionnelle. Les profils de cette tranche de la population sont différents puisqu’on
dénombre un jeune bénéficiant de l’AAH, un autre qui ne souhaitait pas reprendre une activité et a
d’ailleurs quitté le service refusant de s’inscrire dans des démarches de recherche d’emploi, enfin un
troisième qui projetait de s’installer avec son amie et a rapidement quitté le service aussi.
Ressources des personnes* à la sortie
Personnes % Personnes %
Sans ressources 2 15%
Minima sociaux (RSA, ASS, ASPA, ATA
et/ou PF)1 8% 2 23%
AAH 2 15% 1 11%
ARE 1 11%
Salaire 5 39% 4 44%
Autre 2 15% 1 11%
Inconnu 1 8%
TOTAL 13 100% 9 100%
Nature des ressources2018 2017
*personnes : adultes
A leur sortie en 2018 :
39% des personnes accueillies ont un salaire ; Ce chiffre est légèrement plus faible qu’en 2017,
23% ont les minima sociaux (AAH ou RSA) ; Ce pourcentage est stable vis-à-vis de 2017,
70
23% n’ont pas de ressources ou ont des ressources inconnues. Les personnes qui sont dans cette
situation à leur sortie en 2018 sont des personnes parties spontanément du CHRS sans nous
prévenir ou incarcérées. Aucune situation similaire n’a été rencontrée en 2017.
EVENEMENTS MARQUANTS EN 2018
MISE EN PLACE D’UN ATELIER EMPLOI
L’emploi des jeunes est un axe de travail important de l’accompagnement proposé par le service. En
effet, pour ces jeunes qui n’ont ni ressource ni soutien financier de la part de leur entourage familial,
le salaire ou les indemnités de formation sont les seules possibilités d’obtenir des ressources en dehors
de l’aide financière proposées par le CHRS (50 euros par semaine). Or, le public accueilli au CHRS
présente des difficultés à accéder au marché de l’emploi. En effet, 75% des personnes n’ont ni emploi,
ni formation à leur entrée au CHRS en 2018. De plus, les statistiques précédentes nous montrent qu’ils
cumulent plusieurs freins à l’emploi : peu d’expérience et un bas niveau de compétence (voir tableau
« niveau de formation des jeunes accueillis »). Ils répondent d’ailleurs à la définition de NEETs (Not in
Education, Employment or Training) « personnes qui ne sont ni en emploi, ni en études, ni en formation
(formelle ou non formelle). Elles sont ainsi au chômage ou inactives, hors situations de formation »1.
Ces caractéristiques leurs permettent d’accéder à la Garantie Jeune. D’ailleurs, un certain nombre des
personnes accueillies intègrent ce dispositif. On observe les effets bénéfiques de l’entrée des jeunes
dans ce dispositif d’une part parce qu’ils ont une allocation qui les rend plus indépendants et qui leur
permet de se faire plaisir, d’autre part parce qu’ils sont activement mobilisés. Par contre, la
mobilisation est très dense le premier mois puisqu’ils se rendent aux ateliers durant 35 heures par
semaine, une dynamique est installée, qui s’essouffle une fois cette période passée puisque
l’accompagnement Garantie Jeune se réduit ensuite. L’équipe du CHRS doit alors prendre le relais et
encourager la dynamique amorcée pour que le jeune ne se démobilise pas. Dans leur discours les
jeunes accompagnés sont souvent lassés, démotivés voire en colère face à leur difficulté à trouver un
emploi.
A ce premier constat vient s’ajouter un second : l’ensemble du public que nous accueillons n’intègre
pas la Garantie Jeune puisque seulement 4 sur 36 ont été intégrés à ce dispositif en 2018. L’équipe a
donc décidé d’intensifier le travail de recherche d’emploi par le biais d’ateliers collectifs en plus du
travail mené lors des entretiens classiques et individuels. L’enjeu était d’introduire une dynamique
nouvelle pour permettre aux jeunes de se préparer à l’embauche, de partager leurs expériences et de
se valoriser auprès d’employeurs potentiels. Le service a pu mettre en place ces ateliers en
collaboration avec Daphné, stagiaire monitrice éducatrice accueillie au service sur cette période. Celle-
ci a saisi ce créneau pour élaborer un projet en lien avec ses obligations vis-à-vis de son centre de
formation et les besoins repérés par le service. La particularité de cette action a été d’associer une
agence intérimaire sur deux séances. La conseillère de l’agence a dans un premier temps donné des
conseils dans les recherches d’emploi puis leur a fait passer des entretiens afin de les intégrer dans son
portefeuille de suivi et leur proposer à terme des postes adaptés. Cette action a généré beaucoup
d’enthousiasme auprès des jeunes. L’équipe a poursuivi ce travail ensuite en proposant des ateliers
hebdomadaires de recherche d’emploi.
1 INSEE, Formations et emploi, édition 2018 - Insee Références, p. 108
71
Photo : Atelier emploi
TRANSFORMATION DES PLACES EN AVAL
L’année 2018 a aussi été marquée par l’arrêt du dispositif En Aval le 17/09/2018. Les places ont en
effet été transformées en place d’IML. L’orientation vers En Aval à l’issue de la prise en charge CHRS
était assez courante puisque 4 personnes sur 13 ont été orientées vers En Aval à la sortie de Prechter
en 2018. La moitié des personnes orientées vers le logement (qu’il soit classique ou accompagné) sont
entrées dans ce dispositif.
Plusieurs raisons expliquent l’orientation du public du CHRS Prechter vers le dispositif En Aval. Tout
d’abord, la proximité des deux services puisque l’équipe de Prechter intervenait aussi sur le dispositif
En Aval. Le référent initial pouvait poursuivre l’accompagnement malgré le passage de la situation d’un
dispositif à l’autre ce qui permettait une continuité du travail et de la relation éducative. Par ailleurs le
retour vers le CHRS pouvait se faire lorsque la situation se dégradait. Cette facilité a aussi permis à des
personnes connaissant des situations complexes notamment liées à des problèmes de santé
psychique, de s’adapter progressivement à des conditions de vie en logement seul, pour ensuite sortir
définitivement de l’aide sociale.
Ensuite, le public jeune accueilli par le CHRS a pour seulement 4 sur 13 d’entre eux, connu une
première expérience locative. Le public rencontré a souvent besoin de soutien pour appréhender la
vie dans le logement, dans la connaissance des droits et devoirs de locataire, les démarches à effectuer
à l’entrée, l’achat des meubles, etc. Par ailleurs, comme on le verra plus loin, une proportion du public
a été pris en charge par l’ASE (55 %). Si quitter le milieu institutionnel peut, pour certains, être une
72
libération, certains sont angoissés par ce changement et ces nouvelles responsabilités. Ils ont souvent
besoin d’être rassurés dans leur capacité à gérer leur logement. Le service En Aval permettait d’assurer
ce filet de sécurité quelques mois pour qu’ils prennent confiance.
L’équipe va désormais réfléchir à de nouvelles manières d’accompagner ces jeunes à la sortie de la
structure et développer de nouveaux circuits.
LE DEVELOPPEMENT DU PARTENARIAT
Jusqu’en 2017, l’équipe du CHRS Prechter intervenait sur 3 dispositifs différents. L’année 2017 a été
marquée par la mutation du service Action Neuhof vers une nouvelle équipe, et en 2018, comme on
l’a vu plus haut, le dispositif En Aval a pris fin. Les missions de l’équipe se sont recentrées plus
précisément autour du public 18-25 ans. Un intérêt à développer les partenariats et la connaissance
des dispositifs agissant précisément autour de ce public s’est révélé nécessaire. Si le travail de
partenariat existait déjà, il était intéressant d’affiner ce repérage, de se faire connaître et d’envisager
des conventions pour répondre aux particularités du public jeunes. Ainsi, plusieurs rencontres ont été
menées à notre initiative :
Avec des professionnels de la Maison Des Adolescents autour de la présentation de la
consultation des jeunes consommateurs de la MDA,
Avec l’association ALT autour de la question des consommations des jeunes. Une convention
est en cours de signature pour des interventions sous forme de théâtre-forum auprès des jeunes
en 2019,
Avec l’association ITAQUE, pour une présentation du dispositif TAPAJ,
En 2018, le service a également répondu à la demande de la Caisse d’Allocation Familiale de
participer à un groupe de travail autour d’un support élaboré par la caisse visant à faciliter le
parcours administratif des familles accueillies en CHRS,
Par ailleurs, le service a participé à un « petit déj » organisé à l’EPIDE, le service a été présenté
aux différents participants et un membre de l’équipe s’est rendu aux portes ouvertes de
l’Ancrage, à l’ETAGE.
PROBLEMATIQUES RENCONTREES
LES JEUNES SORTANT DE L’ASE
La proportion de jeunes ayant eu un parcours institutionnel durant leur minorité est importante
puisqu’il représente 55% des personnes hébergées. La proportion est constante d’une année à l’autre,
le taux était de 50% en 2017. Certains d’entre eux y ont passé toute leur minorité, passant de la Maison
d’Enfants à Caractère Social aux structures pour adolescents quelques fois par le biais d’établissements
de la Protection Judiciaire de la Jeunesse type CEF (centre d’éducation fermé).
A l’issue de la prise en charge, les jeunes ne peuvent pas toujours retourner au sein de leur famille et
certains ne le souhaitent pas. Les contrats jeunes majeurs n’ont pas toujours suffit à stabiliser la
situation du côté de l’emploi et des ressources ce qui ne permet pas l’accès à un logement autonome.
73
Ce public étant, pour mémoire, exclu des minima sociaux, on le retrouve dans les dispositifs d’aide
sociale à l’hébergement.
Également, le parcours complexe et douloureux de ces jeunes et les ruptures familiales quelques fois
ponctuées de rejet ou d’abandon, ont pour conséquence qu’ils rencontrent de grandes difficultés à
s’investir dans un projet et à réaliser les démarches concrètes qui s’y rattachent. Les ruptures sont
quelques fois multiples, avec la famille, avec une famille d’accueil ou encore avec le personnel d’une
institution et laissent autant de traces sur, notamment, la capacité de ces jeunes à investir une relation
avec autrui que ce soit l’énième travailleur social avec lequel ils doivent composer pour obtenir une
place d’hébergement et ne pas dormir à la rue ou le potentiel employeur dans leur futur parcours
professionnel.
Le service accueille communément des jeunes avec lesquels l’accompagnement porte d’abord sur
l’instauration d’un lien de confiance avant que ne puissent être abordées des questions concrètes
d’emploi ou de formation. Ce n’est que dans un second temps que la question d’un projet peut quelque
fois être introduite. La prise en charge de ces jeunes nécessite une réelle prise en compte de leur
parcours de vie et des difficultés qu’ils rencontrent aujourd’hui dans la concrétisation des démarches
d’insertion qui leur sont demandées.
En 2018 lors d’une ICIS, le SIAO faisait part de 50 demandes annuelles pour jeunes sortants de l’ASE.
ATELIERS ET ACTIONS COLLECTIVES MENÉS DANS LE CADRE DE
L’INSERTION SOCIALE ET LA CITOYENNETÉ
Hormis l’atelier « emploi » évoqué précédemment, le service a organisé plusieurs ateliers
cuisines durant l’année. Ces ateliers ont pour objectif de permettre aux jeunes de réaliser des
plats équilibrés et économiques. Les courses sont faites avec le public, y compris au marché
pour une initiation aux produits frais et de proximité. Les plats sont confectionnés dans la
cuisine du service et un repas en commun clôture cette activité.
Le service a poursuivi les visites de l’appartement pédagogique de l’association FACE sur le
thème des économies d’énergie afin de préparer les personnes au statut de locataire.
La sortie à EUROPAPARK a permis aux jeunes d’accéder à une activité relativement inaccessible
du fait de la distance et du cout.
Une sortie au lac de Pierre Percé avec activité accrobranche a été organisée en été.
Les jeunes ont également participé nombreux à la fête annuelle de l’association organisée
pour la troisième année consécutive sous forme de barbecue et de kermesse. Certains ont
participé avec les salariés de l’association à l’animation des jeux de la kermesse.
La fête de fin d’année avec les personnes accueillies a eu lieu le 11 décembre 2018. Après une
sortie au marché de Noël et un apéritif dînatoire préparé tout au long de l’AM avec une partie
des jeunes au service, le groupe de salariés et de personnes accueillies a quitté le centre-ville
peu de temps avant que celui-ci ne soit bouclé pour se rendre sur les lieux de l’animation
organisée ce soir-là : un Escape Game. Dépourvus de nos téléphones portables que la règle du
74
jeu prévoie de ne pas laisser à disposition, nous n’avons pris réellement conscience des
évènements de la soirée qu’à l’issue de la partie de jeu. Nous sommes restés confinés comme
beaucoup de Strasbourgeois dans les locaux de l’Escape Game jusqu’à 1h30 le lendemain
matin.
Photo : Activité accrobranche au lac de Pierre Percé
Photo : Escape Game pour la fête de fin d’année
LA PARTICIPATION DES PERSONNES
Le service a reconduit en 2018 la mise en œuvre d’un questionnaire de satisfaction afin de satisfaire
aux obligations en termes de participation des hébergés. Cette forme de participation, retenue par les
recommandations de l’ANESM à condition d’être anonyme, est une alternative intéressante aux
groupes d’expression des personnes, régulièrement désertés par les jeunes du CHRS PRECHTER.
75
Une réunion avait pourtant été organisée en début d’année lors de la mise en place des nouveaux
contrats de séjour et règlements de fonctionnement. Une seule personne est venue. L’information a
donc été transmise individuellement aux autres.
Les questionnaires initiaux ont été retravaillés pour davantage de compréhension pour les personnes
à partir des difficultés repérées dans les réponses en 2017. Et hormis une question sur l’accès à la salle
de jeu pour les enfants au 2ème étage (le public jeune est peu concerné), toutes les questions ont
semble-t-il été comprises. Les espaces qui permettaient de faire des remarques ont été néanmoins
peu investies ce qui ne permet pas toujours d’affiner les réponses données. 14 personnes sur 21 ont
répondu soit 67%, quasi le même pourcentage qu’en 2017.
Les personnes sont majoritairement satisfaites des conditions d’admission. L’accueil physique et
téléphonique est unanimement très satisfaisant même si la musique en salle d’attente n’est pas au
gout de notre jeune public. Globalement les personnes sont satisfaites du logement dans lequel elles
sont hébergées même si le mobilier mis à disposition par le service est jugé peu satisfaisant dans 36%
des situations. Les réparations mises en œuvre par l’association souffrent quelques fois de délais longs.
Néanmoins la prise de RV est satisfaisante dans 79% des cas et les personnes estiment que leur intimité
est respectée.
Le cohébergement ne convient pas dans 40% des situations sans que des détails soient donnés. 13
personnes sur 14 disent avoir été suffisamment informées sur le contenu du contrat de séjour et du
règlement de fonctionnement. L’interdiction d’apporter des meubles, la fréquence des rendez-vous
hebdomadaires, ou l’interdiction d’héberger d’autres personnes sont autant de points que les
personnes soulèvent en termes d’incompréhension.
Les personnes sont globalement très satisfaites de l’accompagnement social proposé par le service.
Elles estiment être entendues par les professionnels qui sont à l’écoute de leurs projets. Les rendez-
vous au bureau et à domicile sont perçus comme respectueux de leur intimité. Le droit d’accès à leur
dossier personnel est globalement connu.
Le désir de participer à des actions collectives est partagé par la plupart des personnes. Des demandes
émanent d’organiser des recherches de logement que le service envisage de mener collectivement au
même titre que l’atelier emploi. Les personnes sont également en demande d’activités plus ludiques
comme le parc d’attraction, la sortie au musée et sollicitent aussi des activités sportives.
LES OUTILS AU SERVICE D’UNE ARTICULATION ET D’UNE
IMPLICATION PROFESSIONNELLE AJUSTEE
REUNION DE SERVICE
Une réunion de service animée par le Chef de service a lieu tous les mardis matin. Sur la base d’un
ordre du jour, sont abordées les questions fonctionnelles liées à l’organisation du service et de
l’activité. La réunion permet la transmission d’informations ainsi que l’obtention de réponses aux
questions posées. La réunion participe aussi à l’identité collective de l’équipe par le biais des échanges
que les salariés ont entre eux. Nous abordons également les situations des personnes accompagnées
ayant besoin d’être évoquées dans un contexte de prise de décision ou d’orientation.
76
LA SUPERVISION DE L’EQUIPE
L’équipe de travailleurs sociaux bénéficie d’une supervision une fois par mois avec un intervenant
extérieur à notre association. Confrontés régulièrement dans l’exercice de leur fonction à des
situations de souffrance des personnes hébergées, quelquefois à l’agressivité des personnes, souvent
à l’expression d’une détresse importante, les travailleurs sociaux ont besoin de temps de régulation
durant lesquels ils peuvent exprimer un ressenti et questionner une situation mais également
cheminer personnellement et/ou collectivement dans leur pratique professionnelle.
Les chefs de services bénéficient également d’une supervision avec un intervenant extérieur. Celle-ci
participe à l’identité collective de l’équipe de Cadres.
REUNION DIRECTION / CDS
Les réunions mensuelles Direction / Cadres animées par le Directeur permettent la circulation de
l’information ascendante et descendante. Elles sont aussi le lieu des questions / réponses dont les
Chefs de Service ont besoin d’un point de vue fonctionnel. Une réunion animée par la Directrice
adjointe en présence des chefs de service est également organisée mensuellement. Cette réunion a
pour objet de communiquer sur le quotidien et l’actualité des services et permettre à la Direction de
transmettre aux chefs de service informations et directives.
RESSOURCES HUMAINES
En 2018, les salariés de l’association ont bénéficié des entretiens annuels et professionnels avec leur
responsable hiérarchique. Ces entretiens permettent à la fois de faire le bilan sur une année et de
dégager des demandes et besoins en formations pour l’année suivante soit à titre individuel soit
collectif.
TEMPS CONSACRE A LA FORMATION DANS LE CADRE DU PLAN DE FORMATION
5 formations étaient proposées en 2018 :
Les violences conjugales,
Soutenir et accompagner la vie familiale et éducative des familles accueillies en CHRS,
Accompagnement des publics présentant des pathologies psychiatriques et des addictions,
Savoir communiquer pour mieux accompagner un public non francophone,
L’accompagnement des publics issus de la demande d’asile en CHRS.
L’équipe a pu participer aux trois premières formations nommées.
77
TEMPS CONSACRE A LA FORMATION HORS PLAN DE FORMATION
Les salariés de l’équipe ont également participé à des temps d’informations ponctuels ou des colloques
en 2018 :
Colloque sur les violences faites aux femmes, organisé par la ville de Strasbourg et les
associations locales,
Colloque franco-allemand sur les addictions organisé par ALT,
Séance d’information organisée par le CODELICO sur l’accompagnement linguistique des
personnes nouvellement arrivées,
Séance d’information organisée par le CODELICO sur la prévention des ruptures de parcours
des jeunes de 16 à 25 ans,
Séance d’information organisée par le CODELICO sur le travail social en SPIP,
Journées de formation à l’ISSM sur « comment repenser les pratiques professionnelles ».
L’ACCUEIL DES STAGIAIRES
En 2018 le service a accueilli 2 stagiaires durant l’année scolaire :
Une stagiaire DE - Economie Sociale et Familiale en 3ème année,
Une stagiaire DE – Monitrice Educatrice en 1ère année.
ENVIRONNEMENT, RESEAU ET PARTENARIAT
Notre intervention auprès des personnes hébergées nécessite à la fois une ouverture vers
l’environnement dans lequel ils vivent et une coordination avec le réseau ou les partenaires qui
interviennent auprès d’eux.
Notre rôle est à la fois d’initier et d’expliquer le fonctionnement des dispositifs et administrations
françaises par exemple mais également d’accompagner pour aider à comprendre, introduire les
personnes voire médiatiser.
L’hébergement dans des logements diffus sur la ville multiplie d’autant les interlocuteurs évoluant
autour des personnes. Nous sommes ainsi amenés à travailler en réseau avec :
Les institutions scolaires et l’éducation nationale
Les différentes administrations
Les bailleurs sociaux et privés
Les services de la DDD (Pôle Hébergement et Inclusions Sociales et Pôle accès et maintien dans
le logement)
Les associations caritatives (Caritas, Croix Rouge, Restos du Cœur, Banque Alimentaire, Banque
de l’Objet, etc.)
Le Conseil Départemental (HANDILOGIS, etc.)
L’Eurométropole (FSL, CTRSA, etc.)
78
Le SIAO, l’ETAGE et les autres centres d’hébergement du département
Les CSAPA, les centres hospitaliers, les CMP, l’EMPP, la MGEN, les médecins, les Maisons de la
Santé
Les travailleurs sociaux et professionnels d’autres services (CMS, PMI, établissements
spécialisés, AEMO, SPM, UDAF, CCAS)
Les services pénitentiaires
Pôle Emploi, les Missions Locales, l’AFPA, les centres de formation, les entreprises et les
chantiers d’insertion
L’association Tôt ou T’Art pour l’accès à la culture, les Centres Socio-Culturels.
PERSPECTIVES 2019
Au 1er janvier 2019, les trois services SARS, PRECHTER et HDR de l’association HORIZON AMITIE
fusionnent pour former un seul CHRS géré par une équipe unique tout en préservant la
spécificité des trois dispositifs. La réorganisation autour de ces trois dispositifs nécessitera, pour
les salariés de l’équipe, d’élargir la mission qui était jusqu’alors la leur par le biais d’un nouveau
public ou d’un nouveau projet, le dispositif HDR ayant une mission différente des deux CHRS,
les publics des deux CHRS étant eux même distincts,
L’élaboration d’un projet de service pour la partie urgence du CHRS (HDR) est au programme
cette année. Elle permettra à l’équipe de s’approprier le dispositif et de participer à la définition
des missions de cette action,
Poursuite de la démarche engagée en 2018 de rencontre des partenaires identifiés communs
au public pris en charge par le service pour un accompagnement plus efficient des personnes
accueillies.
79
EN AVAL
PRESENTATION DU SERVICE
Le service En Aval est destiné à l’accompagnement de 10 ménages dits « prêts à sortir » qui ne relèvent
plus d’une prise en charge soutenue comme celle dont ils bénéficiaient en CHRS. Ces 10 ménages sont
adressés par les autres services d’hébergement de l’association, dits « En Amont » principalement les
trois CHRS (Millot/Prechter/SARS).
Les ménages qui intègrent ce dispositif sont soit hébergés dans un logement avec bail glissant, soit
hébergés dans un logement avec bail associatif et en attente d’une attribution, soit primo-locataires
en titre de leur appartement. Les ménages locataires ont besoin de quelques mois d’accompagnement
social supplémentaire pour fiabiliser leur budget et sécuriser la sortie du dispositif d’hébergement. Les
ménages hébergés ne nécessitent plus un accompagnement social soutenu mais ont encore besoin
d’être accompagnés vers l’autonomie locative.
Le public accueilli par EN AVAL est multiple. Il peut s’agir de couples, de personnes isolées ou de
familles avec enfants.
Ce service a été interrompu, à la demande de l’Etat, en septembre 2018. Les ménages qui étaient
encore présents ont été en partie transférés vers le service d’Intermédiation Locative, IML, de notre
association. Deux ménages sont sortis déjà locataires et en fin d’accompagnement par le service. Le
ralentissement progressif de l’activité à la fin du premier semestre et la cessation en septembre ont
une incidence évidente sur les éléments chiffrés relevés.
L’équipe qui prenait en charge les ménages du dispositif En Aval intervient également sur le service
Prechter.
80
RAPPORT QUANTITATIF DE L’ACTION
PERSONNES PRESENTES EN 2018
Le flux
2018 2017
Présents au 01/01 16 19
Entrées 16 30
Sorties 32 33
Présents au 17/09 0 16
Nombre de journées réalisées 4111 7650
Dont enfants 1985 3651
Nombre de places 10 logements 10 logements
Taux d'occupation 62% 78%
On observe une baisse du nombre de personnes entre 2017 et 2018 au sein du dispositif En Aval. Le
nombre d’entrées est aussi presque deux fois moins élevé en 2018 qu’en 2017. Par contre le nombre
de sorties est équivalent. L’ensemble de ces chiffres montre une baisse de l’activité liée à la fin du
service.
Nombre de ménages et de personnes
Nombre % Nombre %
Ménages 13 17
Adultes 16 50% 25 51%
Enfants 16 50% 24 49%
TOTAL 32 100% 49 100%
2018 2017
Le nombre de ménages a baissé entre 2018 et 2017. On observe la présence d’une forte proportion
d’enfants au sein de ce dispositif.
81
Composition familiale
Nombre % Nombre %
Homme seul 5 38% 5 29%
Femme seule 1 8% 2 12%
Couple 1 8% 1 6%
Couple + enfants 2 15% 7 41%
Famille monoparentale 4 31% 2 12%
Adulte seul rattaché à une famille
TOTAL 13 100% 17 100%
EFFECTIFS PRESENTS2018 2017
On observe un équilibre en 2018 de la proportion de familles (en couple ou monoparental : 46%) et
de personnes isolées (46%) accueillies au sein de la structure.
Configuration familiale (services familles uniquement)
Ménages %Nbr de
persHommes Femmes Ménages %
Nbr de
persHommes Femmes
Couples 1 8% 2 1 1 1 6% 2 1 1
Couple + 1 enfant
Couple + 2 enfants 1 8% 4 1 3 2 12% 8 3 5
Couple + 3 enfants 1 8% 5 2 3 3 18% 15 5 10
Couple + 4 enfants 2 12% 12 7 5
Couple + 5 enfants
Couple + 6 enfants
Isolé + 1 enfant 1 8% 2 2 1 6% 2 2
Isolé + 2 enfants 1 8% 3 3 1 6% 3 3
Isolé + 3 enfants 1 8% 4 1 3
Isolé + 5 enfants 1 8% 6 4 2
Isolé * 6 44% 6 5 1 7 40% 7 5 2
TOTAL 13 100% 32 14 18 17 100% 49 21 28
2018Configuration
familiale
2017
Parmi les 6 familles (monoparentale ou non) avec enfants accueillies en 2018, on observe que la moitié
sont des familles nombreuses (3 enfants ou plus). En 2017, 9 familles avec enfants étaient accueillies
dont 5 étaient des familles nombreuses. Les chefs de famille des familles monoparentales sont des
femmes. La proportion de personnes isolées prise en charge par le dispositif est stable entre 2018 et
2017.
82
Age des personnes accueillies
Personnes % Personnes %
0 - 17 ans 14 44% 20 41%
18 - 25 ans 4 13% 6 12%
26 - 35 ans 7 22% 13 27%
36 - 45 ans 3 9% 5 10%
46 - 55 ans 2 6% 3 6%
56 - 60 ans 2 6% 2 4%
Plus de 60 ans
TOTAL 32 100% 49 100%
Age des personnes2018 2017
La représentation des enfants dans ce dispositif en 2018 est importante puisque 44% sont mineurs.
1/3 de la population a entre 18 et 35 ans. Si on regarde sur la seule population adulte 61% a entre 18
et 35 ans.
Provenance géographique des personnes* à l’admission
Personnes % Personnes %
Eurométropole 16 100% 25 100%
Département 67
Hors département 67
TOTAL 16 100% 25 100%
Provenance géographique20172018
*personnes : adultes
La totalité des personnes accueillies par le dispositif en 2018 vient de l’Eurométropole puisque la
condition pour intégrer En Aval est une orientation du public par un CHRS ou un autre service de
l’association.
Origine géographique des personnes*
Personnes % Personnes %
France 7 44% 7 28%
Union Européenne 4 16%
Hors Union Européenne 9 56% 14 56%
TOTAL 16 100% 25 100%
2018Origine géographique
2017
*personnes : adultes
83
Les origines géographiques des personnes accueillies sont diverses. Les personnes en provenance de
pays hors Union Européenne sont majoritaires avec 56% des personnes comme en 2017.
Contrairement à 2017, aucune personne présente en 2018 n’était originaire de pays européen.
Orientation des ménages
Ménages % Ménages %
SARS 6 46% 7 41%
PRECHTER 5 38% 7 41%
AHPF 1 6%
ACTION NEUHOF 1 8% 1 6%
ESPACE 16 1 6%
MILLOT 1 8%
TOTAL 13 100% 17 100%
2018Orientation des ménages
2017
Comme en 2017, l’ensemble des personnes accueillies en 2018 étaient hébergées par un service
d’Horizon Amitié avant d’intégrer le dispositif En Aval. En 2018 quasiment la totalité des personnes
présentes étaient orientées vers En Aval par un établissement de type CHRS contre 82% en 2017.
Le SARS et Prechter restent les structures qui orientent le plus vers ce dispositif. Ceci est expliqué par
la proximité de ces services avec le dispositif En Aval qui facilite la connaissance du dispositif et de fait
les orientations.
Situation au regard de l’emploi des personnes présentes au 31.12.2018
Personnes % Personnes %
CDI temps plein
CDD temps plein 1 20% 1 11%
CDI - CDD temps partiel
Emploi aidé
Intérim / saisonnier 2 22%
Chômage 1 20% 1 11%
Formation 1 11%
Sans activité professionnelle 2 40% 4 45%
Autre 1 20%
TOTAL 5 100% 9 100%
Situation professionnelle2018 2017
84
Le service a fermé le 17/09/2018. On observe qu’à cette date le nombre de personnes prises en charge
a baissé de moitié. Les entrées en 2018 ont en effet été limitées à partir de l’été en prévision de la
fermeture. Par ailleurs, le taux de personnes sans activité correspond à 40% en 2018, ce taux est
équivalent à 2017. L’état de santé ou la situation de parent isolé avec de nombreux enfants ne leur
permet pas d’envisager une activité salariée. Par contre, on observe une baisse du nombre de
personnes actives entre 2017 et 2018. La situation professionnelle mais aussi sociale des personnes
présentes à cette date, peut peut-être être influencée par le contexte de fermeture du service : les
personnes restant dans le dispositif à cette date sont celles pour lesquels les solutions de relogement
n’avaient pas encore abouti.
Ressources des personnes présentes au 31.12.2018
Personnes % Personnes %
Sans ressources
Minima sociaux (RSA, ASS, ASPA, ATA
et/ou PF)2 40% 4 45%
AAH 2 40% 1 11%
ARE
Salaire 1 20% 3 33%
Autre (indemnité formation) 1 11%
Inconnu
TOTAL 5 100% 9 100%
Nature des ressources2018 2017
*personnes : adultes
Ce tableau est en cohérence avec le précédent. Il montre que la population accueillie bénéficie, dans
une proportion importante, de minima sociaux ou de l’AAH soit 80% en 2018 contre 56% en 2017.
Scolarité des enfants accueillis
Nbr
d'enfants%
Nbe
d'enfants%
Maternelle 3 19% 6 25%
Elémentaire 4 25% 7 29%
Collège 4 25% 1 4%
Lycée 2 9%
Classes supérieures
Non scolarisé 4 25% 7 29%
Travaille 1 6% 1 4%
TOTAL 16 100% 24 100%
Enseignement suivi
2018 2017
85
Le nombre d’enfants entrés en 2018 a baissé comparé à ceux entrés en 2017. 69% des enfants sont
scolarisés en 2018. Les enfants non scolarisés ont moins de trois ans sauf un enfant majeur dont l’état
de santé ne permet pas une activité professionnelle.
Santé des personnes accueillies
Personnes % Personnes % Personnes % Personnes %
Santé Physique 5 31% 1 6% 8 32%
Santé Psychique 2 13% 3 12%
Addictions 1 4%
Handicap 1
Nombre total de personnes
accueillies16 16 25 24
Adultes Enfants Adultes EnfantsProblématiques rencontrées
par les ménages
2018 2017
44% des personnes accueillies dans le dispositif en 2018 connaissent des problèmes de santé qu’ils
soient physiques ou psychiques. Cette tendance suit celle remarquée en 2017. Les difficultés de santé
que connaît une partie importante du public pris en charge explique entre autres le fort taux de
personnes sans activité.
ENTREES DANS LE DISPOSITIF EN 2018
Nombre de ménages et de personnes
Nombre % Nombre %
Ménages 7 10
Adultes 7 44% 15 50%
Enfants 9 56% 15 50%
TOTAL 16 100% 30 100%
2018 2017
On observe une baisse du nombre de ménages accueillis au cours de l’année 2018. Le service a accueilli
davantage d’enfants que l’année dernière.
86
Composition familiale
Nombre % Nombre %
Homme seul 4 57% 2 20%
Femme seule 1 10%
Couple 1 10%
Couple + enfants 4 40%
Famille monoparentale 3 43% 2 20%
Adulte seul rattaché à une famille
TOTAL 7 100% 10 100%
2018 2017
Alors qu’en 2017, le service accueillait une diversité de ménages, on constate en 2018 la représentation
de seulement deux typologies de ménages parmi les entrants : des hommes seuls et des familles
monoparentales ont intégré le service En Aval.
Situation résidentielle antérieure (adultes)
Personnes* % Personnes* %
Sortant d'hébergement généraliste 7 100% 10 100%
Sortant d'hébergement spécialisé
Sortant d'hébergement accompagné
Autre dispositif d'hébergement*
TOTAL 7 100% 10 100%
2018 2017
*personnes : adultes
La totalité des personnes accueillies que ce soit en 2017 ou en 2018 résidait en hébergement de type
généraliste. Ce sont principalement des établissements de type CHRS comme on l’a vu plus haut.
Situation au regard du logement à l’entrée en 2018
ménages % ménages %
Bail glissant 1 14%
Hébergé dans l'attente d'attribution 5 72% 5 50%
Locataire 1 14% 5 50%
TOTAL 7 100% 10 100%
2018 2017
On remarque que 72% du public accueilli en 2018 dans le service En Aval a accédé au dispositif alors
qu’il était encore hébergé et en attente d’une attribution. Ce service joue bien le rôle de transition vers
le logement autonome : les personnes ne nécessitent plus un accompagnement conséquent de type
87
CHRS et seront suivi principalement pour l’accès au logement. On note une importante augmentation
de ce public entre 2018 et 2017.
Situation au regard de l’emploi des personnes* à l’entrée en 2018
Personnes % Personnes %
CDI temps plein
CDD temps plein 1 14% 1 7%
CDI - CDD temps partiel
Emploi aidé 2 13%
Intérim / saisonnier 2 13%
Chômage 3 43% 1 7%
Formation 1 7%
Sans activité professionnelle 2 29% 8 53%
Autre: auto entrepreneur 1 14%
TOTAL 7 100% 15 100%
Situation professionnelle2018 2017
*personnes : adultes
En 2018, on peut dégager deux tendances : 43% des personnes sont au chômage lorsqu’elles entrent
dans le dispositif tandis que 29% sont sans activité professionnelle. La proportion de personnes
occupant un poste ou en formation au moment de leur entrée dans le dispositif en 2018 est de 28%
contre 40% en 2017.
Ressources des personnes* à l’entrée en 2018
Personnes % Personnes %
Sans ressources
Minima sociaux (RSA, ASS, ASPA, ATA
et/ou PF)3 42% 5 33%
AAH 2 29% 1 7%
ARE 1 7%
Salaire 2 29% 6 40%
Autre (IJ et indemnité formation) 2 13%
Inconnu
TOTAL 7 100% 15 100%
Nature des ressources2018 2017
*personnes : adultes
Ce tableau est en lien avec le précédent. On comprend que davantage de personnes en 2017 avaient
un salaire au moment de leur entrée dans le dispositif en 2017 qu’en 2018.
88
SORTIES DU DISPOSITIF EN 2018
Durée de séjour des personnes sorties
Ménages % Ménages %
Moins d'un mois
De 1 à 6 mois 5 38% 7 64%
De 6 à 12 mois 5 38% 3 27%
De 12 à 18 mois 1 8%
De 18 à 24 mois
Plus de 24 mois 2 16% 1 9%
TOTAL 13 100% 11 100%
2018Durée de séjour
2017
Cinq ménages sont sortis en septembre 2018. La durée moyenne de séjour des personnes sorties en
2018 est de 11 mois.
Sortie vers…
Personnes* % Personnes* %
Logement parc social 12 75% 10 63%
Logement parc privé 3 19%
Logement accompagné 3 19%
Structure d'hébergement 1 6%
Structure médicalisée
Hébergement tiers / famille 1 6%
Rue
Prison 1 6%
Décès
Autre: LAPY 1 6%
TOTAL 16 100% 16 100%
2018Lieu de sortie
2017
*personnes : adultes
On constate que 75% des personnes accueillies accèdent à un logement social à l’issue de la prise en
charge. Trois ménages sont admis en logement accompagné en IML. Une personne a bénéficié d’une
attribution de Logement Accompagné Psychiatrie, LAPY.
89
Situation au regard de l’emploi des personnes* à la sortie
Personnes % Personnes %
CDI temps plein 2 13%
CDD temps plein 2 13%
CDI - CDD temps partiel
Emploi aidé 1 6% 2 13%
Intérim / saisonnier 1 6% 1 6%
Chômage 3 19% 5 32%
Formation 1 6%
Sans activité professionnelle 7 44% 6 36%
Autre - Auto-entrepreneur 1 6%
TOTAL 16 100% 16 100%
Situation professionnelle2018 2017
*personnes : adultes
31 % des personnes travaillent au moment de la sortie du service en 2018, ce chiffre est stable par
rapport à 2017. Par contre la proportion de personnes sans activité est plus importante en 2018.
Ressources des personnes* à la sortie
Personnes % Personnes %
Sans ressources 3 19%
Minima sociaux (RSA, ASS, ASPA, ATA
et/ou PF)7 44% 4 25%
AAH 3 19% 1 6%
ARE 2 13%
Salaire 5 31% 5 31%
Autre (IJ) 1 6% 1 6%
Inconnu
TOTAL 16 100% 16 100%
Nature des ressources2018 2017
*personnes : adultes
En lien avec les situations relevées précédemment, les bénéficiaires des minima sociaux et de l’AAH
sont en nette augmentation avec 63% des personnes contre 31% en 2017. La proportion de personnes
salariées est identique d’une année à l’autre.
90
EVENEMENTS MARQUANTS EN 2018
La fermeture du dispositif est l’évènement marquant de l’année 2018. Les places ont été transformées
en places d’intermédiation locative et ne sont donc pas perdues mais la possibilité que nous avions de
proposer un accompagnement dans la continuité du CHRS faisait partie intégrante de la démarche
d’accompagnement. Le dispositif permettait également de poursuivre l’accompagnement des plus
fragiles vers ou dans le logement tout en libérant la place occupée depuis longtemps en CHRS.
PROBLEMATIQUES RENCONTREES
Nous avons relevé dans le rapport quantitatif qu’au même titre qu’en 2017, l’effectif du service n’était
pas à 100% en 2018. En effet, plusieurs ménages, pourtant prêts à sortir, sont restés bloqués en CHRS,
alors qu’ils ne nécessitaient plus un suivi social conséquent. Il n’était pas possible de les glisser EN
AVAL, le logement dans lequel ils étaient hébergés étant trop cher pour leur demander d’assumer les
frais réels (en général des logements privés). La crise du logement sur de grandes villes comme
Strasbourg n’incite pas les bailleurs sociaux à confier des logements aux associations. Ils attribuent
directement aux ménages par le bais de l’ACD entre autres. La baisse des attributions sur les CHRS en
cours d’année n’a pas favorisé non plus le passage de ménages locataires EN AVAL.
ATELIERS ET ACTIONS COLLECTIVES MENÉS DANS LE CADRE DE
L’INSERTION SOCIALE ET LA CITOYENNETÉ
Les personnes participent peu aux actions proposées. En fin de parcours d’hébergement, les actions
sont principalement orientées vers l’accès au logement et se font essentiellement dans un cadre
individuel. Les personnes ont néanmoins été conviées aux sorties et actions proposées par les CHRS
PRECHTER ou SARS selon la composition familiale du ménage.
LA PARTICIPATION DES PERSONNES
Le service ayant fermé avant la fin de l’année, le questionnaire de satisfaction n’a pas été mis en œuvre
sur ce service.
LES OUTILS AU SERVICE D’UNE ARTICULATION ET D’UNE
IMPLICATION PROFESSIONNELLE AJUSTEE
REUNION DE SERVICE
Une réunion de service animée par le Chef de service a lieu tous les mardis matin. Sur la base d’un
ordre du jour, sont abordées les questions fonctionnelles liées à l’organisation du service et de
l’activité. La réunion permet la transmission d’informations ainsi que l’obtention de réponses aux
91
questions posées. La réunion participe aussi à l’identité collective de l’équipe par le biais des échanges
que les salariés ont entre eux. Nous abordons également les situations des personnes accompagnées
ayant besoin d’être évoquées dans un contexte de prise de décision ou d’orientation.
LA SUPERVISION DE L’EQUIPE
L’équipe de travailleurs sociaux bénéficie d’une supervision une fois par mois avec un intervenant
extérieur à notre association. Confrontés régulièrement dans l’exercice de leur fonction à des
situations de souffrance des personnes hébergées, quelquefois à l’agressivité des personnes, souvent
à l’expression d’une détresse importante, les travailleurs sociaux ont besoin de temps de régulation
durant lesquels ils peuvent exprimer un ressenti et questionner une situation mais également
cheminer personnellement et/ou collectivement dans leur pratique professionnelle.
Les chefs de services bénéficient également d’une supervision avec un intervenant extérieur. Celle-ci
participe à l’identité collective de l’équipe de Cadres.
REUNION DIRECTION / CDS
Les réunions mensuelles Direction / Cadres animées par le Directeur permettent la circulation de
l’information ascendante et descendante. Elles sont aussi le lieu des questions / réponses dont les
Chefs de Service ont besoin d’un point de vue fonctionnel.
Une réunion animée par la Directrice adjointe en présence des chefs de service est également
organisée mensuellement. Cette réunion a pour objet de communiquer sur le quotidien et l’actualité
des services et permettre à la Direction de transmettre aux chefs de service informations et directives.
RESSOURCES HUMAINES
En 2018, les salariés de l’association ont bénéficié des entretiens annuels et professionnels avec leur
responsable hiérarchique. Ces entretiens permettent à la fois de faire le bilan sur une année et de
dégager des demandes et besoins en formations pour l’année suivante soit à titre individuel soit
collectif.
TEMPS CONSACRE A LA FORMATION DANS LE CADRE DU PLAN DE FORMATION
5 formations étaient proposées en 2018 :
Les violences conjugales,
Soutenir et accompagner la vie familiale et éducative des familles accueillie en CHRS,
Accompagnement des publics présentant des pathologies psychiatriques et des addictions,
Savoir communiquer pour mieux accompagner un public non francophone,
L’accompagnement des publics issus de la demande d’asile en CHRS.
L’équipe a pu participer aux trois premières formations nommées.
92
TEMPS CONSACRE A LA FORMATION HORS PLAN DE FORMATION
Les salariés de l’équipe ont également participé à des temps d’informations ponctuels ou des colloques en 2018 :
Colloque sur les violences faites aux femmes, organisé par la ville de Strasbourg et les associations locales,
Colloque franco-allemand sur les addictions organisé par ALT,
Séance d’information organisée par le CODELICO sur l’accompagnement linguistique des personnes nouvellement arrivées,
Séance d’information organisée par le CODELICO sur la prévention des ruptures de parcours des jeunes de 16 à 25 ans,
Séance d’information organisée par le CODELICO sur le travail social en SPIP,
Journées de formation à l’ISSM sur « comment repenser les pratiques professionnelles ».
L’ACCUEIL DES STAGIAIRES
En 2018, le service a accueilli 2 stagiaires durant l’année scolaire :
Une stagiaire DE - Economie Sociale et Familiale en 3ème année,
Une stagiaire DE – Monitrice Educatrice en 1ère année.
ENVIRONNEMENT, RESEAU ET PARTENARIAT
Notre intervention auprès des ménages hébergés nécessite à la fois une ouverture vers
l’environnement dans lequel ils vivent et une coordination avec le réseau ou les partenaires qui
interviennent auprès d’eux. Notre rôle est à la fois d’initier et d’expliquer le fonctionnement des
dispositifs et administrations françaises par exemple mais également d’accompagner pour aider à
comprendre, introduire les personnes voire médiatiser.
L’hébergement dans des logements diffus sur la ville multiplie d’autant les interlocuteurs évoluant
autour des personnes. Nous sommes ainsi amenés à travailler en réseau avec :
Les institutions scolaires et l’éducation nationale
Les différentes administrations
Les bailleurs sociaux et privés
Les services de la DDD (Pôle Hébergement et Inclusions Sociales et Pôle accès et maintien dans
le logement)
Les associations caritatives (Caritas, Croix Rouge, Restos du Cœur, Banque Alimentaire, Banque
de l’Objet, etc.)
Le Conseil Départemental (HANDILOGIS)
L’Eurométropole (FSL, CTRSA, etc.)
Le SIAO l’ETAGE et les autres centres d’hébergement du département
Les CSAPA, les centres hospitaliers, les CMP, l’EMPP, la MGEN, les médecins, les Maisons de la
Santé
93
Les travailleurs sociaux et les professionnels d’autres services (CMS, PMI, établissements
spécialisés, AEMO, SPM, UDAF, CCAS)
Les services pénitentiaires
Pôle Emploi, les Missions Locales, l’AFPA, les centres de formation, les entreprises et les
chantiers d’insertion
L’association Tôt ou T’Art pour l’accès à la culture, les Centres Socio-Culturels.
94
PÔLE ACCUEIL,
HÉBERGEMENT
ET INSERTION.
LES SERVICES DE STABILISATION
95
ACCUEIL DES DEUX RIVES
50 RUE DE SOULTZ
67100 STRASBOURG
03.88.60.13.13
96
ORGANIGRAMME
97
ACCUEIL DES DEUX RIVES
PRESENTATION DU SERVICE
L’Accueil des Deux Rives, dit A2R, est un dispositif de stabilisation ouvert en continu 24h/24h, 365 jours
par an.
Les personnes accueillies à l’A2R étaient sans domicile fixe à leur entrée dans le service. Ayant connu
un long parcours de vie à la rue, elles rencontrent des problématiques importantes de santé physique,
mentale et des difficultés sociales de nature à entraver leur autonomie. Elles nécessitent un
accompagnement au quotidien. L’A2R propose un hébergement en logement individuel pour 22
personnes.
La stabilisation des personnes accueillies dans un logement autonome est recherchée. La visée de
notre accompagnement est de favoriser une certaine dynamique où la personne pourra s’inscrire dans
une trajectoire de stabilisation. Nous veillons à ce qu’elle ne s’en éloigne pas davantage. Enfin,
certaines personnes peuvent être orientées vers des établissements plus adaptés (EHPAD, FAM,
Maison de retraite).
Le séjour des personnes accompagnées, sous réserve qu’il demeure adapté à la situation de la
personne, n’est pas limité dans le temps.
RAPPORT QUANTITATIF DE L’ACTION
PERSONNES PRESENTES EN 2018
Le flux
2018 2017 2016
Présents au 01/01 21 19 17
Entrées 1 4 2
Sorties 1 2 4
Présents au 31/12 21 21 19
Nombre de journées réalisées 7576 6962 6325
TOTAL 22 22 21
En 2018, les 21 places ont été occupées tout au long de l’année hormis sur 89 jours. En effet, début octobre un résident est sorti du dispositif. C’est en fin d’année que le service a accueilli un nouveau résident ce qui a permis de retrouver un effectif au complet soit 21 résidents. Nous dépendons en
98
amont de l’action en cours de remobilisation des places par ADOMA afin de pouvoir intégrer encore en 2019 une personne supplémentaire et enfin disposer des 22 places A2R. Ainsi, actuellement, l’A2R dispose de 22 places au 31 décembre 2018 mais seuls 21 logements sont occupés.
Nombre de ménages et de personnes
Nombre % Nombre % Nombre %
Ménages 21 21 19
Adultes 21 100% 21 100% 19 100%
Enfants 0 100% 0 0% 0 0%
TOTAL 21 21 100% 19 100%
2017 20162018
A l’A2R, nous accueillons uniquement des personnes isolées. La configuration des logements ne
permet pas d’accueillir des couples ni de favoriser la cohabitation.
Composition familiale
Nombre % Nombre %
Homme seul 19 90% 19 90%
Femme seule 2 10% 2 10%
Couple 0 0% 0 0%
Couple + enfants 0 0% 0 0%
Familles monoparentales 0 0% 0 0%
Adulte seul rattaché à une famille 0 0% 0 0%
TOTAL 21 100% 21 100%
EFFECTIFS PRESENTS2018 2017
A l’A2R, nous accueillons un public mixte. Majoritairement composé d’hommes (90% des effectifs),
nous accompagnons également deux femmes. Nous tentons de nous rapprocher des statistiques
nationales.
99
Age des personnes accueillies
Personne % Personnes % Personnes %
0 - 17 ans 0 0% 0 0% 0 0%
18 - 25 ans 0 0% 0 0% 0 0%
26 - 35 ans 0 0% 1 5% 2 10%
36 - 45 ans 1 6% 2 10% 3 14%
46 - 55 ans 3 16% 6 29% 6 29%
56 - 60 ans 8 39% 5 24% 5 24%
Plus de 60 ans 8 39% 7 33% 5 24%
TOTAL 21 100% 21 100% 21 100%
Ages des personnes2017 20162018
La moyenne d’âge des résidents de l’A2R est de 59 ans, elle est supérieure à celle de 2017 (57 ans).
Notre public s’est stabilisé dans les logements du service. La durée du séjour n’étant pas déterminée,
les personnes accompagnées restent les mêmes d’une année à l’autre avec peu de mouvement. Ainsi,
cette hausse s’explique par le vieillissement de notre public. Notre attention se portera
particulièrement autour de cette problématique des personnes vieillissantes dont l’état de santé s’est
dégradé afin de pouvoir axer nos futures admissions, via le SIAO, pour des personnes en grande
précarité mais dont l’état de santé n’est pas avancé ; l’A2R n’étant pas un service médicalisé.
Provenance géographique des personnes* à l’admission
Personnes % Personnes %
Eurométropole 1 100% 4 100%
Département 67 0 0% 0 0%
Hors département 67 0 0% 0 0%
TOTAL 1 100% 4 100%
Origine géographique2018 2017
*personnes : adultes
Les orientations vers notre service s’effectuent dans la proximité géographique. La totalité des
personnes admises proviennent de l’Eurométropole ces dernières années.
100
Origine géographique des personnes*
Personnes % Personnes %
France 16 18 78%
Union Européenne 3 1 4%
Hors Union Européenne 3 4 17%
TOTAL 22 23 100%
2017Origine géographique
2018
*personnes : adultes
A l’A2R, nous accueillons les personnes sans distinction d’origine. En plus d’une majorité de personne
de nationalité française, plusieurs nationalités sont représentées : marocaine, algérienne, USA, turque,
serbe, allemande.
Orientation des ménages
Ménages % Ménages %
SIAO 1 100% 4 100%
DALO 0 0% 0 0%
Orientation interne validée par
SIAO0 0% 0 0%
Autres 0 0% 0 0%
TOTAL 1 100% 4 100%
2017Orientation des ménages
2018
101
Situation au regard de l’emploi des personnes* au 31.12.2018
Personnes % Personnes %
CDI temps plein 0 0% 0 0%
CDD temps plein 0 0% 0 0%
CDI - CDD temps partiel 0 0% 0 0%
Emploi aidé 0 0% 0 0%
Intérim / saisonnier 0 0% 0 0%
Chômage 0 0% 0 0%
Formation 0 0% 0 0%
Sans activité professionnelle 21 100% 21 100%
dont retraité 3 14% 2 10%
TOTAL 21 100% 21 100%
Situation professionnelle2018 2017
*personnes : adultes
La totalité des personnes résidentes à l’A2R est sans activité professionnelle. Les différentes
problématiques de santé physiques et psychiatriques éloignent de fait les possibilités d’une insertion
par l’emploi réaliste. Cependant le service de l’A2R continue de prospecter pour des solutions en ESAT.
Mais les critères d’admission à l’A2R concentrent des problématiques qui ne permettent pas une
insertion professionnelle. De plus, les résidents de l’A2R sont éloignés de l’emploi depuis plusieurs
années avant leur arrivée au sein de la structure.
Ressources des personnes* présentes 31.12.2018
Personnes % Personnes %
Sans ressources 0 0% 0 0%
Minimas sociaux (RSA, ASS, ASPA,
ATA et/ou PF)4 19% 5 24%
AAH 10 48% 10 48%
ARE 0 0% 0 0%
Salaire 0 0% 0 0%
Autre (retraite, pension alim.) 7 33% 6 29%
Inconnu 0 0% 0 0%
TOTAL 21 100% 21 100%
Nature des ressources20172018
*personnes : adultes
Comme en 2017, la répartition des ressources des résidents se partage entre l’octroi de minimas
sociaux, de la prestation AAH, le reversement de la retraite et des minimas vieillesse. Les résidents
102
bénéficiant de minima sociaux rencontrent plus de difficulté dans la gestion de leur budget que les
autres résidents. C’est pour cette raison que nous travaillons la gestion du budget de manière plus
soutenue dans le cadre d’un projet personnalisé (budget alimentation, cigarettes, etc.). Les résidents
qui bénéficient de l’AAH sont en majorité sous mesures de protection judiciaire (tutelle et curatelle).
Leur budget est géré par les organismes de tutelles/curatelles. Le travail d’accompagnement se situe
également dans la compréhension de la mesure de protection par les résidents sous tutelle/curatelle
et son intérêt pour eux.
Santé des personnes accueillies
Personnes % Personnes %
Santé Physique 22 100% 23 100%
Santé Psychique 22 100% 23 100%
Addictions 21 100% 21 91%
Handicap 10 45% 10 43%
Total des personnes accueillies 22 23
AdultesProblématiques rencontrées par
les ménages
2017
Adultes
2018
La question de l’addiction est très présente. La réduction des risques (RDR) est une visée de la prise en charge et cela en travaillant l’adhésion des personnes accueillies. Certains ont pu être demandeurs de cure et sont régulièrement accompagnés vers les services d’addictologie. Parmi les pathologies liées au vieillissement, nous constatons que plusieurs résidents présentent des troubles cognitifs et de la mémoire. Nous pouvons également observer sur le terrain qu’en un an, l’état physique de 4 résidents s’est réellement dégradé d’où le besoin de développer nos outils et moyens pour une prise en charge des plus adaptées. Nous observons également une augmentation des orientations de personnes porteuses de handicap psychique et physique. Elles sont pour la plupart en cours par manque de places dans les structures demandées. Ces personnes souffrant d’une pathologie psychiatrique nécessitent un suivi psychiatrique très régulier ainsi que d’un traitement médicamenteux permettant la stabilisation de leur état de santé.
A l’A2R, certains résidents rencontrent le psychiatre de façon régulière. Ceux qui refusent le suivi en psychiatrie, bénéficient tout de même du passage à domicile des infirmiers de l’Equipe Mobile Psychiatrie Précarité. Cette équipe favorise la liaison avec les établissements hospitaliers. Les problèmes de santé physiques, psychiques sont pris en charge par l’équipe et l’ensemble des partenaires médicaux ainsi que le réseau de santé (médecins généralistes ou spécialisés, cabinets infirmiers, hôpitaux, centres médico-psychologiques).
103
ENTREES DANS LE DISPOSITIF EN 2018
Nombre de ménages et de personnes
Nombre % Nombre %
Ménages 1 4
Adultes 1 100% 4 100%
Enfants 0 0% 0 0%
TOTAL 1 100% 4 100%
2018 2017
Situation résidentielle antérieure (adultes)
Personnes % Personnes %
Sortant de prison 0 0% 0 0%
Sortant d'hôpital général 0 0% 0 0%
Sortant d'hôpital psychiatrique 0 0% 1 25%
Sortant d'ASE / Jeunes Majeurs 0 0% 0 0%
Vivant en habitat potentiellement
indigne0 0% 0 0%
Vivant chez des tiers 0 0% 0 0%
Vivant en surpeuplement 0 0% 0 0%
Vivant en structure provisoire / non
conventionnelle0 0% 0 0%
Vivant dans la rue 0 0% 0 0%
Sortant d'hébergement généraliste 0 0% 0 0%
Sortant d'hébergement spécialisé 0 0% 0 0%
Sortant d'hébergement accompagné 1 100% 2 50%
Locataire parc privé 0 0% 0 0%
Locataire parc social 0 0% 1 25%
TOTAL 1 100% 4 100%
20172018
104
Situation sociale ou administrative à l’entrée
Personnes % Personnes %
Signalement d'impayés 0 0% 0 0%
Victime de violences en demande
d'hébergement0 0% 0 0%
Difficultés de maintien dans le
logement1 1% 3 75%
Demandeur d'asile 0 0% 0 0%
Débouté 0 0% 0 0%
Absence de titre de séjour ou titre
précaire0 0% 0 0%
Difficulté de santé pour l'accès au
logement0 0% 1 25%
Difficultés financières pour l'accès
au logement0 0% 0 0%
TOTAL 1 100% 4 100%
20172018
Un résident a été orienté vers l’A2R suite à une longue installation en service d’urgence (4 ans). Il
attendait une place en service de stabilisation depuis et a donc intégré l’A2R fin d’année 2018.
Situation au regard de l’emploi des personnes* à l’entrée
Personnes % Personnes %
CDI temps plein 0 0% 0 0%
CDD temps plein 0 0% 0 0%
CDI - CDD temps partiel 0 0% 0 0%
Emploi aidé 0 0% 0 0%
Intérim / saisonnier 0 0% 0 0%
Chômage 0 0% 0 0%
Formation 0 0% 0 0%
Sans activité professionnelle 1 100% 4 100%
Inconnu 0 0% 0 0%
TOTAL 1 100% 4 100%
Situation professionnelle20172018
*personnes : adultes
La personne admise en 2018 est très éloignée d’une activité professionnelle, tout comme en 2017.
105
Ressources des personnes* à l’entrée
Personnes % Personnes %
Sans ressources 0 0% 0 0%
Minimas sociaux (RSA, ASS, ASPA,
ATA et/ou PF)0 0% 0 0%
AAH 0 0% 4 100%
ARE 0 0% 0 0%
Salaire 0 0% 0 0%
Autre (retraite, pension alim.) 1 100% 0 0%
Inconnu 0 0% 0 0%
TOTAL 1 100% 4 100%
Nature des ressources2018 2017
*personnes : adultes
Le résident admis fin 2018 a travaillé par le passé et bénéficie de la retraite et d’un complément ASPA.
SORTIES DU DISPOSITIF EN 2018
Durée de séjour des personnes sorties
Ménages % Ménages %
Moins d'un mois 0 0% 0 0%
De 1 à 6 mois 0 0% 0 0%
De 6 à 12 mois 0 0% 0 0%
De 12 à 18 mois 0 0% 0 0%
De 18 à 24 mois 0 0% 0 0%
Plus de 24 mois 1 100% 4 100%
TOTAL 1 100% 4 100%
2018Durée de séjour
2017
La durée d’accueil à l’A2R n’a pas de limite dans le temps. Il est nécessaire pour cette population de
prendre le temps de se réadapter à une vie en tant que locataire en titre avec des habitudes du
quotidien à réapprendre (hygiène corporelle, entretien du logement, habitudes alimentaires). L’équipe
est présente pour les accompagner dans ce sens tout en s’adaptant à leur problématique et à leur
rythme.
106
Sortie vers…
Personnes %
Logement parc social 0 0%
Logement parc privé 0 0%
Logement accompagné 0 0%
Structure d'hébergement 1 100%
Structure médicalisée 0 0%
Hébergement tiers / famille 0 0%
Rue 0 0%
Prison 0 0%
Décès 0 0%
Inconnu 0 0%
TOTAL 1 100%
2018Lieu de sortie
En 2018, la sortie d’un résident était liée à des problèmes de comportements graves au service. Il a
été pris en charge par un service d’urgence puis une structure d’hébergement.
Ressources des personnes* à la sortie
Personnes % Personnes %
Sans ressources 3 19%
Minima sociaux (RSA, ASS, ASPA, ATA
et/ou PF)7 44% 4 25%
AAH 3 19% 1 6%
ARE 2 13%
Salaire 5 31% 5 31%
Autre (IJ) 1 6% 1 6%
Inconnu
TOTAL 16 100% 16 100%
Nature des ressources2018 2017
*personnes : adultes
107
EVENEMENTS MARQUANTS EN 2018
L’année 2018 a été marquée par différents événements :
En janvier 2018, le titulaire du poste de chef de service a changé. Il s’agit toujours d’un poste à temps plein ce qui permet une proximité tant au niveau de l’équipe que du public accueilli,
La création du poste d’animatrice sociale s’est concrétisée,
L’élaboration du projet d’établissement se poursuit.
PROBLEMATIQUES RENCONTREES
SUIVI DES SOINS
Au 1er janvier 2018, le partenariat avec les HUS a pris fin, ce qui a conduit à la perte du poste d’infirmière à l’A2R. La fonction de coordination des soins a pu être assurée par la nouvelle cheffe de service. Il a été nécessaire de mettre en place un partenariat et des outils de travail pour garantir un parcours de soins adaptés aux besoins des résidents. C’est au courant du mois de mars qu’a démarré un partenariat avec un médecin libéral du secteur. Il intervient au service à raison d’une heure toutes les deux semaines afin de garantir aux résidents d’un parcours de soin et d’assurer la liaison avec les professionnels et les établissements médicaux. L’intervention du médecin permet également la mise à jour administrative des ordonnances et de répondre aux besoins de l’équipe et du cabinet d’infirmières libérales. C’est une grande réussite d’avoir pu créer ce partenariat qui permet à tous d’être rassuré sur des questions auxquelles l’équipe n’a pas forcément de réponse. Un médecin joignable à tout moment et qui se déplace rapidement lorsqu’un doute s’installe.
DEGRADATION DE LA SANTE
Au cours de l’année 2018, 4 résidents ont vu leur état de santé se dégrader. Ils nécessitent une prise en charge plus importante avec des outils et des moyens adaptés dont le service ne disposait pas. Les orientations vers des services adaptées sont en cours mais le manque de place ne permet pas de parler aujourd’hui d’orientations dans un futur proche.
GESTION FINANCIERE ET SERVICE DE TUTELLE
La gestion financière du budget mensuel des résidents étant sous tutelle fonctionnait sous forme de « micro-tutelle » interne à l’A2R. Il a fallu repenser ce fonctionnement et permettre à la fois au service de ne pas rentrer dans un fonctionnement tel que celui-ci mais également de rendre autonome les résidents quant au retrait de leur argent de poche. Cette nouvelle façon de procéder est une réelle réussite pour tous même si elle présentait de nombreuses difficultés au démarrage.
108
PUNAISES DE LIT
Le service a été confronté à une grande infestation de punaise de lit ce qui a valu plusieurs
interventions sur tout l’étage. Une organisation complexe qui a valu une grande mobilisation et un
investissement du personnel sans oublier au respect du protocole par les résidents. La cohésion
d’équipe et une mobilisation générale a permis à ces moments difficiles d’être surmontés et effectués
du mieux possible.
ATELIERS ET ACTIONS COLLECTIVES MENÉS DANS LA CADRE DE
L’INSERTION SOCIALE ET LA CITOYENNETÉ
En 2018, de nombreuses activités ont été proposées aux résidents, de l’activité récréative telle que
des ateliers cuisines, ateliers manuels, karaoké, médiations animales, activités sportives, temps forts
« intergénérations », ouverture sur des sorties variées sur la ville de Strasbourg, etc.
L’atelier cuisine : cette activité a été réalisée régulièrement par les AVS avec l’objectif double de créer un temps de convivialité entre les résidents et de travailler et observer les capacités des résidents à se concentrer sur une recette. Tous les trimestres, un livre de recette est réalisé et remis à chaque résident afin qu’ils puissent confectionner seuls leurs recettes de cuisine préférée ou avec l’aide d’un AVS. Cela permet de concrétiser le travail fait par l’équipe et les résidents.
Plusieurs petits déjeuners améliorés/brunchs, repas ou goûters ont été proposés :
o Goûter ou repas tous les derniers week-ends du mois pour fêter les anniversaires,
o Goûter ou brunch tous les week-ends à l’occasion de différents temps forts de l’année afin
de rassembler les résidents et partager un moment convivial (galette des rois, chandeleur,
carnaval, Saint Nicolas, etc.),
o Repas de fin d’année qui a permis de réunir l’ensemble des résidents dans une ambiance
conviviale et chaleureuse,
o Petit déjeuner amélioré une fois par semaine avec un thème particulier (English breakfast,
les fruits, le salé, le sucré, etc.).
Ces plats font également partis des recettes incluses dans le livre de recette remis à chaque
résident.
Le café journal : tous les matins, un café est proposé aux résidents, grâce aux denrées
provenant de la banque alimentaire. Ce temps est propice aux discussions, d’autant plus que le
service est abonné aux DNA. Il s’agit d’un moment où les nouvelles du jour sont commentées.
Le Groupe d’Expression : en 2018, l’instance de consultation des personnes accompagnées est
passée d’un CVS à un Groupe d’Expression. Une charge trop lourde pour le délégué et trop de
pression au niveau du groupe de résidents. Il a été préférable d’utiliser une forme plus libre où
chacun peut s’exprimer. Le Groupe d’Expression se tient régulièrement, à raison d’une fois par
mois. A la fin de chaque séance, un compte-rendu est rédigé et distribué à chaque résident afin
que tout le monde puisse être informé des échanges, des informations et des décisions prises.
109
L’atelier cinéma : animé par l’équipe à l’aide d’un ordinateur et d’un vidéoprojecteur, cette
activité permet aux résidents de s’ouvrir à la culture cinématographique, de partager un
moment convivial et de pouvoir échanger à la fin de la projection sur le propos du film. Des
débats peuvent émerger. L’activité film permet également de travailler le vivre ensemble car
les résidents ont le choix entre plusieurs films et doivent trouver ensemble un consensus.
Karaoké : une après-midi par mois durant les week-ends, l’équipe propose un karaoké dans la
salle d’activité avec le vidéoprojecteur et un petit goûter afin de laisser s’exprimer les chanteurs
amateurs sur leurs morceaux préférés. Un moment convivial où chacun peut se faire plaisir en
chantant seul ou à plusieurs avec la participation de l’équipe.
Différentes activités manuelles :
o La décoration du service et de la salle d’activité pour se plonger dans différents univers liés
aux temps forts de l’année (fêtes, saisons, …) ou pour tout simplement égayer et colorer
le service,
o Un atelier peinture, poterie et dessin a été mis en place tout au long de l’année afin que
les résidents puissent s’exprimer à travers un support qui ouvre à l’imaginaire et à la
créativité. Certaines réalisations ont fait l’objet de décorations dans le service ou dans la
salle d’activité.
La médiation animale : bon nombre de résidents avait un animal de compagnie dans le passé
et en parle régulièrement. Il semblait donc intéressant de pouvoir leur permettre à nouveau de
partager un moment chaleureux avec des animaux de compagnie. Pour cela nous avons pris
contact avec deux associations avec lesquelles nous travaillons depuis 2018 :
o La SPA : milieu d’année, l’A2R a signé une convention avec la SPA afin de pouvoir participer
une fois par semaine à la promenade des chiens mais aussi à l’entretien des box. Ce
partenariat permet un moment de détente et d’apaisement pour la plupart des résidents
fidèles à cette activité.
o Evi’dence : un partenariat avec cette association de médiation animale a débuté fin
d’année 2018. En effet il s’agit d’un moment d’apaisement, de chaleur et d’affection entre
les résidents et les animaux ramenés sur place (cochons d’inde, lapins, chiens, etc.). Nous
avons pu observer des comportements positifs suite aux différentes séances ce qui
amènent le service à la poursuivre à raison d’une fois tous les deux mois. Elle se déroule
en salle d’activité ce qui facilite la participation des résidents déjà sur place.
Les activités sportives : dans le cadre du partage et du bien-être physique, nous avons axé cet
aspect de l’activité sportive autour de différentes disciplines :
o La piscine : un AVS accompagne tous les mardis matin un groupe de résidents à la piscine
afin de pouvoir leur permettre de passer un moment de détente et de bien-être. La finalité
étant qu’ils puissent y aller seul ou en petit groupe sans la présence d’un AVS (travail
autour de l’autonomie),
o Le football : l’équipe propose des temps consacrés au football dans différents espaces de
la ville (terrain extérieur ou foot en salle). Un travail de partenariat a pu se faire cet été
avec un CSC qui a confronté l’A2R avec des jeunes du quartier. Une belle réussite et de
beaux échanges,
o La pétanque : l’équipe propose des sorties pic-nic/pétanque afin de partager un moment
convivial lorsque le temps le permet,
110
Nous rappelons à tous que l’essentiel est de participer, de manière active ou passive (tout
simplement en observant). La participation reste ouverte à tous selon leurs possibilités et leurs
capacités respectives.
Les temps forts « intergénérations » : dans le cadre du partenariat avec l’école Primaire Jacqueline, les enfants à l’occasion de la Chandeleur sont venus au service afin de confectionner la pâte à crêpe avec les résidents pour ensuite les déguster ensemble avec un bon chocolat chaud. Au printemps, un atelier manuel a été réalisé autour du thème du Printemps avec pour objectif de décorer le service et l’école. C’est avant les grandes vacances scolaires que les enfants ont accueilli les résidents dans leur école en tant que spectateur de leur spectacle de fin d’année. Ces différents temps ont mobilisé une dizaine de résidents. Nous comptons poursuivre ce partenariat en 2019.
L’ouverture sur l’extérieur avec des sorties variées sur la ville de Strasbourg : tout au long de
l’année, l’équipe propose des activités diverses à l’extérieur avec des déplacements en tram
prioritairement. Ce sont des moments conviviaux qui permettent d’échanger, de partager un
moment ludique et de s’ouvrir sur l’extérieur (sortie bateau moteur « Captain Bretzel", cinéma
« UGC Ciné Cité », parc animalier « Friedel »). La diversité des activités proposées permet à tous
de s’inscrire dans une sortie ludique et de loisirs.
La fête de la musique en collaboration avec ADOMA : cette année, nous avons partagé un
moment convivial organisé avec ADOMA le jour de la fête de la musique. Cela a permis aux
résidents d’ADOMA de partager un moment chaleureux avec l’A2R.
La fête annuelle de l’Association : un grand barbecue et des animations (musique et jeux) ont
été organisés afin de proposer un moment convivial aux personnes hébergées par toute
l’association.
Les festivités de fin d’année : nous avons souhaité accompagner et entourer les résidents en
proposant une multitude de temps conviviaux, de repas festifs et d’activités associées. Nos
objectifs étaient de :
o Se replonger dans les traditions de l’enfance,
o Sensibiliser les personnes ou partager la solidarité et l’entraide,
o Développer la coopération, la cohésion et le vivre ensemble.
Les résidents ont pu également recevoir un cadeau de Noël et des chocolats pour la fin de l’année.
Toutes ces actions ont créé une ambiance chaleureuse et conviviale au sein du service et favorise le
sentiment de plaisir.
LES OUTILS AU SERVICE D’UNE ARTICULATION ET D’UNE
IMPLICATION PROFESSIONNELLE AJUSTEE
REUNION DE SERVICE
Elle a lieu tous les mardis, de 13h à 16h. Elle permet d’organiser l’activité de l’équipe en fonction des
besoins des personnes accompagnées (entretien des logements, toilettes, courses et rendez-vous
111
médicaux). Lors de la réunion sont abordées également les difficultés rencontrées au quotidien et dans
l’accompagnement des personnes. Les projets personnalisés sont élaborés en équipe à travers le
partage d’informations, l’observation des personnes accompagnées et l’analyse de chaque situation.
LA SUPERVISION DE L’EQUIPE
L’équipe bénéficie d’une supervision mensuelle, à raison d’1h30, en première partie de la réunion
d’équipe.
DES ENTRETIENS INDIVIDUELS ET COLLECTIFS AVEC LE CDS
Régulièrement, le chef de service provoque des échanges avec les membres de l’équipe afin d’aborder
des axes de travail et des projets spécifiques. Annuellement, chaque salarié est convié à une rencontre
d’évaluation avec le chef de service afin d’évoquer son intégration dans l’équipe, ses motivations, sa
progression dans ses pratiques professionnelles, et ses souhaits de formation.
REUNION DIRECTION / CDS
Les réunions mensuelles Direction / Cadres animées par le Directeur permettent la circulation de
l’information ascendante et descendante. Elles sont aussi le lieu des questions / réponses dont les
Chefs de Service ont besoin d’un point de vue fonctionnel.
Une réunion animée par la Directrice adjointe en présence des chefs de service est également
organisée mensuellement. Cette réunion a pour objet de communiquer sur le quotidien et l’actualité
des services et de permettre à la Direction de transmettre aux chefs de service informations et
directives.
UN ESPACE DE TRAVAIL ADAPTE
Dans le cadre des moyens utiles pour travailler dans de meilleures conditions, l’A2R s’est vu bénéficier d’un espace « vestiaire » qui permet à l’équipe de se changer et de se doucher. Une tenue complète a été remise à chaque salarié afin qu’ils puissent travailler dans de bonnes conditions sur le terrain.
RESSOURCES HUMAINES
TEMPS CONSACRE A LA FORMATION DANS LE CADRE DU PLAN DE FORMATION
Dans le cadre des besoins de se familiariser avec l’accompagnement d’un public ayant des troubles
psychiatriques, l’équipe a participé à une formation dans ce sens au courant du mois de septembre.
112
ENVIRONNEMENT, RESEAU ET PARTENARIAT
UN TRAVAIL EN PARTENARIAT
Notre accompagnement est complété par les actions réalisées en partenariat avec plusieurs dispositifs.
ADOMA
La résidence sociale ZEIGWASSER dans laquelle nous occupons le 5ème étage est à ADOMA. Nous
entretenons des liens de proximité avec le personnel de la Résidence et partageons les locaux. Ainsi,
ADOMA met à notre disposition une grande salle qui nous permet de tenir les réunions d’équipe et de
mener des activités. Le service de maintenance d’ADOMA est également sollicité pour tous les travaux
qui concernent les logements.
Etablissements et services de soins
Dans le cadre des soins, la coordination des actions des établissements sanitaires et des établissements
sociaux est primordiale. Le médecin avec qui le service travaille depuis 2018 fait ce lien entre ces
services et le chef de service de l’A2R. Aussi, nous travaillons en proximité avec le service d’addictologie
de l’hôpital d’Erstein, de Saverne, le Centre de Postcure de Marienbronn et celui du château Walk, les
médecins addictologues, etc. Pour les soins psychiatriques, nous bénéficions d’une collaboration de
grande qualité qui s’est mise en place au cours de ces dernières années avec le CHU de Brumath et
celui d’Erstein, où nos résidents séjournent pour des soins de longue durée ou pour des soins de courte
durée (pour un week-end). Nos résidents sont accompagnés par le CMP Boecklin et Pinel, le CMP Kablé,
l’Equipe Mobile Psychiatrie Précarité, l’Eria.
Une équipe de trois infirmières libérales intervient aux domiciles de nos résidents pour différents soins
ainsi que la distribution des traitements médicamenteux. Nous bénéficions d’une collaboration avec
la pharmacie Balzac à Hautepierre Strasbourg. Cette pharmacie propose l’ensachage des médicaments
par dose (matin, midi, soir) et leur livraison, ce qui facilite grandement la distribution des traitements
médicamenteux. Nous travaillons également avec un cabinet de kinésithérapie qui intervient au
domicile de trois résidents et qui en reçoit un dans son cabinet.
Transports
N’ayant plus de poste d’infirmière sur le service, il a été compliqué et lourd pour l’équipe de s’occuper
de tous les transports médicaux. Nous avons créé un partenariat de qualité avec une compagnie de
taxi/vsl et une compagnie d’ambulances. Cette collaboration permet à l’équipe de ne pas prendre de
leur temps prévu sur le terrain pour accompagner les résidents.
ABRAPA
Une bonne collaboration s’est créée avec les services de l’ABRAPA. Certains résidents bénéficient
d’heures pour un accompagnement au quotidien au sein de leur logement (entretien du logement,
aide à la toilette, confection des repas, courses). Nous rencontrons régulièrement les responsables afin
de mettre à jour ou réajuster les interventions sur place.
113
Service de tutelle
Des contacts réguliers avec les services de tutelle sont réalisés afin de pouvoir travailler ensemble sur
des situations diverses (orientations, finances, documents administratifs, achats, soins, famille, …).
Nous effectuons une synthèse par trimestre avec un compte-rendu classé dans le dossier du résident.
Cette collaboration de qualité permet de faire évoluer la situation avec comme premier acteur le
résident qui est associé aux rencontres.
PERSPECTIVES 2019
Augmenter la capacité du service : Fin 2018, nous disposions de 21 logements mais 22 places
nous étaient attribuées. Actuellement, un logement sur l’étage est occupé par un locataire
ADOMA. Notre objectif en 2019 est de pouvoir accompagner les résidents des 22 logements
qui nous ont été attribués.
Poursuivre la réflexion sur le vieillissement de notre public : Il s’agit de rester attentif aux
difficultés nouvelles qui émergent du fait du vieillissement des personnes (chutes, dégradation,
de l’état de santé, besoins de soins accrus, hospitalisations fréquentes, etc.). Il est également
nécessaire de continuer d’adapter notre accompagnement à cette problématique. Le parcours
de santé, l’accès aux soins sera prépondérant dans les missions de l’équipe et du service. Le
travail de collaboration avec les services de tutelle reste important dans le sens d’une visée à
plus long terme en matière d’orientation dans les structures adaptées.
Professionnaliser l’équipe : L’équipe en place à l’A2R a beaucoup évolué ces dernières années,
tant au niveau de sa composition que des compétences des salariés présents. A travers la
possibilité de se former individuellement (V.A.E) ou collectivement, nous chercherons à faire
monter les salariés en compétences.
Améliorer l’intégration des nouveaux salariés : Notre service étant ouvert 365 jours par an et
7/7 jours, nous devons garantir la continuité de la prestation. Dès lors qu’un professionnel
s’absente pour un congé programmé ou non, il doit aussitôt être remplacé. Nous élaborerons
un protocole d’accueil du nouveau salarié ainsi que des outils qui faciliteront sa prise de
fonction (livret d’accueil du nouveau salarié, trombinoscope des résidents, plan du service).
Développer l’accueil des stagiaires : Pour l’équipe, les stagiaires sont une aide précieuse pour
l’accomplissement des tâches quotidiennes. De plus, ils peuvent transmettre ce qu’ils
apprennent en formation théorique. Il s’agit d’un apport de regards, de pratiques nouvelles. Le
stagiaire, à l’issue de son passage dans le service, peut devenir un remplaçant « formé ». Il peut
intégrer notre vivier de remplaçants qu’il nous faut sans cesse étoffer. En nous inspirant du
travail mené autour de l’intégration du nouveau salarié, nous compléterons et élaborerons le
protocole d’accueil du stagiaire ainsi que son évaluation.
Créer des échanges intergénérationnels : Tout au long de l’année 2018, le service à mis en
place des actions avec l’école primaire Jacqueline d’Hautepierre. Nous souhaiterions poursuivre
ce partenariat riche pour le service. Accueillir des enfants, c’est ouvrir le service et nos résidents
vers l’extérieur en créant des rencontres et des échanges avec d’autres publics très stimulants.
114
Faire évoluer le partenariat avec ADOMA : Dans le cadre de nos actions collectives, nous avons
réfléchi à mettre en place des actions communes avec ADOMA (réalisation d’une fresque avec
un professionnel dans l’enceinte de la structure, une journée pour l’environnement avec des
ateliers de sensibilisation et un pique-nique géant, un partenariat plus poussé avec Ithaque en
pensant à des interventions dans nos locaux pour travailler la question de la dépendance, mais
aussi rafraichir les murs de notre service sous forme d’un atelier peinture où l’ensemble des
résidents participerait. Toutes ces actions communes permettront d’élargir notre réseau de
partenaires mais aussi de travailler avec des professionnels ayant une approche différente de
notre public. Un échange et un partage enrichissant pour tous.
Bénévolat et volontariat : Certains résidents ont été salariés avant de rencontrer des difficultés
dans leur parcours respectif. Afin de pouvoir les familiariser à nouveau avec des responsabilités
selon leurs centres d’intérêts, il serait intéressant de les accompagner/orienter vers des
structures ou établissements qui les accueilleraient dans le cadre du volontariat. Cette
démarche leur permettra de s’ouvrir vers l’extérieur, de se sentir utile mais aussi d’être à
nouveau valorisé et considéré dans un espace qui leur apporte cette reconnaissance.
Les familles : Bon nombre de résidents ont connu des ruptures familiales. Nous souhaiterions
travailler cette question du lien en essayant de le recréer progressivement selon les besoins et
attentes des résidents tout en veillant à les préparer à des difficultés d’entrer en contact avec
ces derniers et/ou d’accepter un refus.
115
ACCUEIL KOENIGSHOFFEN
2 RUE D’ALGER
67000 STRASBOURG
03.88.61.01.66
116
ORGANIGRAMME
117
ACCUEIL KOENIGSHOFFEN
PRESENTATION DU SERVICE La rupture est le passage d’un état de stabilité à un état de déstabilisation, même anticipée, elle est
toujours brutale avec un aspect irréversible. Si la rupture peut être considérée comme une délivrance,
elle est le plus souvent subie et source de souffrance, notamment par notre public. Les personnes que
nous accueillons ont toutes vécu une rupture à un moment donné de leur parcours de vie, rupture qui
les a amenées à faire appel à l’Aide Sociale à l’Hébergement. Stabiliser les effets de la rupture est une
première étape avant de se projeter dans un avenir plus souriant. C’est à ce titre que l’Accueil
Koenigshoffen intervient dans leur parcours.
Au cours de l’année 2018, nous avons eu le plaisir d’agrandir le service avec un autre dispositif de
l’association, « l’Action Neuhof ». Celui-ci représente 10 places pour personnes isolées hommes ou
femmes en appartement seul dans le quartier du Neuhof à Strasbourg. Les 35 places initiales de
l’Accueil Koenigshoffen sont donc passées à 45 au cours du mois de janvier 2018.
De même, l’équipe éducative composée en 2017 de quatre travailleurs sociaux a connu l’arrivée d’un
nouveau travailleur social en janvier 2018 pour venir renforcer l’équipe. Les cinq travailleurs sociaux
et le chef de service accompagnent, aux mieux de leurs intérêts, l’ensemble des bénéficiaires dans leur
souhait de stabilisation.
RAPPORT QUANTITATIF DE L’ACTION
PERSONNES PRESENTES EN 2018
Le flux
2018 2017
Présents au 01/01/2018 36 34
Entrées 14 10
Sorties 16 9
Présents au 31/12/2018 34 35
Nombre de journées réalisées 15205 12499
Nombre de places : 35 (+ 10)
Taux d’occupation : De 93% en 2017, il est difficile d’établir un taux d’occupation au réel au 1 janvier
2018. En effet, l’intégration des 10 nouvelles places de stabilisation a eu lieu à partir du 01/01/2018.
En prenant en compte ce nouveau modèle, le taux d’occupation était alors que de 80% au 01/01/2018.
118
L’agrandissement de l’Accueil Koenigshoffen se confirme par l’augmentation des entrées et sorties au
cours de l’année 2018. Le faible taux de présence au 31/12/2018 s’explique par un taux
d’entrées/sorties important à ce moment-là et des appartements bloqués à cause des punaises de lit.
Journées réalisées
2018 2017
Adultes 15205 12499
TOTAL 15205 12499
Il en est de même pour le nombre de journées réalisées qui a fortement augmenté avec la fusion des
services.
Nombre de ménages et de personnes
Nombre % Nombre %
Ménages 55 43
Adultes 56 44
TOTAL 56 100% 44 100%
2018 2017
Le nombre de personnes présentes en 2018 a augmenté du fait de l’intégration des 10 nouvelles places
de stabilisation. Les personnes présentes sur ces 10 places sont hébergées sur une durée souvent plus
importante du fait de leur parcours et les entrées/sorties des personnes sur ces places sont plus faibles.
Composition familiale
Nombre % Nombre %
Homme seul 37 67% 27 63%
Femme seule 17 31% 15 35%
Couple 1 2% 1 2%
TOTAL 55 100% 43 100%
EFFECTIFS PRESENTS2018 2017
Bien que le nombre de personnes accueillies soit en augmentation, la répartition homme/femme reste du même ordre au niveau du pourcentage.
119
Age des personnes accueillies
Personnes % Personnes %
0 - 17 ans
18 - 25 ans 9 16% 6 14%
26 - 35 ans 8 14% 8 18%
36 - 45 ans 22 39% 18 40%
46 - 55 ans 10 18% 6 14%
56 - 60 ans 2 4% 3 7%
Plus de 60 ans 5 9% 3 7%
TOTAL 56 100% 44 100%
Ages des personnes2018 2017
On peut noter une légère augmentation du nombre de personnes accueillies dans la tranche d’âge 18-
25 ans et chez les plus de 60 ans. Cela reflète bien la précarité de ces deux tranches d’âge, croissante
en France.
Provenance géographique des personnes* à l’admission
Personnes % Personnes %
Eurométropole 45 80% 40 91%
Département 67 3 5% 1 2%
Hors département 67 8 15% 3 7%
TOTAL 56 100% 44 100%
Origine géographique2018 2017
*personnes : adultes
Toutes les demandes qui nous sont faites sont issues de demandes enregistrées sur le territoire de
l’Eurométropole, que ce soit des locaux ou des personnes d’origine étrangère. Le nombre de personnes
à l’admission provenant de l’Eurométropole a proportionnellement baissé, et le nombre de personnes
hors du département 67 a doublé.
Origine géographique des personnes* à l’admission
Personnes % Personnes %
France 25 45% 13 30%
Union Européenne 3 5% 5 11%
Hors Union Européenne 28 50% 26 59%
TOTAL 56 100% 44 100%
2018Origine géographique
2017
*personnes : adultes
120
On note une augmentation des personnes d’origine française à l’Accueil Koenigshoffen en 2018 et une
légère diminution des personnes d’origine étrangère. Cependant ces chiffres ne sont pas significatifs.
Orientation des ménages
Ménages % Ménages %
SIAO 44 79% 38 86%
DALO
Orientation interne validée par SIAO 9 16% 6 14%
Autres 3 5%
TOTAL 56 100% 44 100%
2018Orientation des ménages
2017
Le SIAO reste notre seul partenaire orienteur, hormis 9 personnes orientée en interne mais toujours
via le SIAO.
Situation au regard de l’emploi des personnes* au 31/12/2018
Personnes % Personnes %
CDI temps plein 2 6% 1 3%
CDD temps plein 5 14% 2 6%
CDI - CDD temps partiel 2 6% 4 11%
Emploi aidé 2 6% 3 9%
Intérim / saisonnier 3 9% 4 11%
Chômage 0 4 11%
Formation 3 9% 2 6%
Sans activité professionnelle 17 50% 15 43%
Inconnu
TOTAL 34 100% 35 100%
Situation professionnelle2018 2017
*personnes : adultes
Les chiffres sur la situation professionnelle des personnes restent encourageants avec 50% des
personnes actives et une augmentation de plus de moitié des personnes en CDD à temps plein.
121
Ressources des personnes* présentes au 31/12/2018
Personnes % Personnes %
Sans ressources 3 9% 3 8%
Minimas sociaux (RSA, ASS, ASPA,
ATA)10 29% 8 22%
AAH 6 18% 6 17%
ARE 1 3% 2 6%
Salaire 14 41% 14 39%
Autre (retraite, pension alim., PF) 3 8%
Inconnu
TOTAL 34 100% 36 100%
Nature des ressources2018 2017
*personnes : adultes
Les résultats de 2018 restent stables, une légère augmentation des personnes touchant les minimas
sociaux mais le nombre de personnes touchant un salaire reste équivalent.
Santé des personnes* accueillies
Personnes % Personnes %
Santé Physique 14 41% 14 32%
Santé Psychique 9 26% 8 18%
Addictions 11 32% 6 14%
Handicap 3 9% 10 22%
Problématiques rencontrées par les
ménages
2018 2017
*personnes : adultes
Contrairement à l’année 2017, le nombre de personnes ayant des problématiques d’addictions à
presque doublé. Cela entraîne des difficultés dans l’accompagnement des personnes. Des formations
spécifiques ont été dispensées cette année sur cette problématique.
ENTREES DANS LE DISPOSITIF EN 2018
Nombre de ménages et de personnes
Nombre % Nombre %
Ménages 14 10
Adultes 14 10
TOTAL 100% 0% 10 100%
2018 2017
122
On constate une légère hausse du nombre de personnes qui ont transitées dans le service cette
année, notamment liée à l’agrandissement du service.
Composition familiale
Nombre % Nombre %
Homme seul 11 79% 5 50%
Femme seule 3 21% 5 50%
Couple
TOTAL 14 100% 10 100%
2018 2017
Contrairement à l’année 2017, la parité n’est pas respectée en 2018 avec une forte augmentation du
nombre d’hommes dans le service.
Ages des adultes
Nombre % Nombre %
18 - 25 ans 5 36% 3 30%
Plus de 60 ans 0 0% 1 10%
2018 2017
On note une progression toujours en augmentation de la part des 18-25 ans des entrées dans le
service.
123
Situation résidentielle antérieure (adultes)
Personnes % Personnes %
Sortant de prison 1 7%
Sortant d'hôpital général
Sortant d'hôpital psychiatrique
Sortant d'ASE / Jeunes Majeurs
Vivant en habitat potentiellement
indigne2 14%
Vivant chez des tiers 3 21% 1 10%
Vivant en surpeuplement
Vivant en structure provisoire / non
conventionnelle
Vivant dans la rue 6 44% 2 20%
Sortant d'hébergement généraliste 1 7% 5 50%
Sortant d'hébergement spécialisé 1 10%
Sortant d'hébergement accompagné 1 7% 1 10%
Locataire parc privé
Locataire parc social
TOTAL 14 100% 10 100%
2018 2017
On note une forte augmentation du nombre de personnes ayant vécu à la rue à l’arrivée dans le
service.
Situation sociale ou administrative à l’entrée
Personnes % Personnes %
Signalement d'impayés 3 21% 3 30%
Victime de violences en demande
d'hébergement2 14%
Difficultés de maintien dans le
logement3 21%
Demandeur d'asile
Débouté 3 30%
Sortant de prison 3 21%
Absence de titre de séjour ou titre
précaire1 7%
Difficulté de santé pour l'accès au
logement3 21% 5 50%
Difficultés financières pour l'accès
au logement7 7% 7 70%
2018 2017
124
Pour se loger, il est nécessaire de bénéficier de revenus suffisants et réguliers. Le manque de cette
condition, est encore, cette année, le marqueur principal des personnes accueillis. On note également
une hausse des personnes ayant été victimes de violences comme pour le foyer MILLOT.
Situation au regard de l’emploi des personnes* à l’entrée
Personnes % Personnes %
CDI temps plein
CDD temps plein 1 7%
CDI - CDD temps partiel 1 7% 2 20%
Emploi aidé 2 14% 1 10%
Intérim / saisonnier
Chômage 2 14%
Formation 1 10%
Sans activité professionnelle 8 58% 6 60%
Inconnu
TOTAL 14 100% 10 100%
Situation professionnelle2018 2017
*personnes : adultes
Les chiffres de l’année 2018 restent stables. Le nombre de personnes au chômage a légèrement
augmenté mais les situations des personnes restent trop précaires pour accéder à un logement.
Ressources des personnes* à l’entrée
Personnes % Personnes %
Sans ressources 4 29% 1 10%
Minimas sociaux (RSA, ASS, ASPA,
ATA)4 29% 4 40%
AAH 2 13% 2 20%
ARE
Salaire 4 29% 2 20%
Autre (retraite, pension alim., PF) 1 10%
Inconnu
TOTAL 14 100% 10 100%
Nature des ressources2018 2017
*personnes : adultes
125
Les chiffres restent stables en 2018 concernant les ressources des personnes à l’entrée. Une légère
augmentation des personnes sans ressources mais cela s’explique par l’ouverture des 10 places de
stabilisation.
SORTIES DU DISPOSITIF EN 2018
Durée de séjour des personnes sorties
Ménages % Ménages %
Moins d'un mois
De 1 à 6 mois 3 19%
De 6 à 12 mois 3 19% 3 33%
De 12 à 18 mois 3 19% 4 44%
De 18 à 24 mois 3 19% 2 22%
Plus de 24 mois 4 24%
TOTAL 16 100% 9 100%
2018Durée de séjour
2017
Durée moyenne de séjour des personnes sorties : 16,5 mois. Celle-ci a légèrement augmenté depuis
2017.
Sortie vers…
Personnes % Personnes %
Logement parc social 7 45% 2 22%
Logement parc privé
Logement accompagné 2 12% 2 22%
Structure d'hébergement 1 6% 1 11%
Structure médicalisée 1 11%
Hébergement tiers / famille 2 12% 2 22%
Rue 2 12%
Prison
Décès 1 6%
Inconnu 1 6% 1 11%
TOTAL 16 100% 9 100%
2018Lieu de sortie
2017
On note une augmentation encourageante des sorties des personnes vers le logement social.
Cependant, 2 personnes sont retournées à la rue et nous avons vécu le décès d’une personne hébergée
au mois de juillet dernier.
126
Situation au regard de l’emploi des personnes* à la sortie
Personnes % Personnes %
CDI temps plein 1 6%
CDD temps plein 1 6%
CDI - CDD temps partiel 1 6%
Emploi aidé 2 13%
Intérim / saisonnier 1 11%
Chômage 2 13%
Formation
Sans activité professionnelle 8 50% 8 89%
Inconnu 1 6%
TOTAL 16 100% 9 100%
Situation professionnelle2018 2017
*personnes : adultes
Les chiffres sont très encourageants concernant les sorties vers l’emploi des personnes hébergées, en
effet, on note une augmentation de 20% des personnes étant sorties en situation d’emploi.
Ressources des personnes* à la sortie
Personnes % Personnes %
Sans ressources 1 6%
Minimas sociaux (RSA, ASS, ASPA,
ATA)5 31% 6 67%
AAH 4 26% 2 22%
ARE
Salaire 5 31% 1 11%
Autre (retraite, pension alim., PF) 1 6%
Inconnu
TOTAL 16 100% 9 100%
Nature des ressources2018 2017
*personnes : adultes
Ce tableau confirme l’augmentation des sorties des personnes avec un salaire et la baisse des sorties
avec les minimas sociaux.
127
EVENEMENTS MARQUANTS EN 2018
Ressources humaines : L’année 2018 a été marquée par de nombreux changements pour
l’accueil Koenigshoffen. En effet, l’intégration des 10 places de stabilisation ont permis
l’intégration d’un cinquième travailleur social dans le service en janvier 2018. De même, le
service a connu le départ en retraite de son chef de service en juillet 2018 et son remplacement.
L’équipe a su s’adapter à ce nouveau mode de fonctionnement et à l’arrivée d’une nouvelle
cheffe de service en juin 2018.
Décès d’un hébergé : Un hébergé du Neuhof est décédé dans son appartement au mois de
juillet 2018. Evènement impactant pour l’équipe et la cheffe de service. Un lien avec la famille
de la personne a été maintenu après le décès. Les personnes de l’équipe éducative qui le
souhaitaient ont pu rencontrer une psychologue d’un service partenaire pour échanger sur
l’évènement.
PROBLEMATIQUES RENCONTREES
LES PUNAISES DE LIT
Plus que les années précédentes, l’Accueil Koenigshoffen a connu une explosion du phénomène des
punaises de lit dans les logements en 2018. Triple difficulté pour les hébergés, l’équipe éducative et
les partenaires. Fatigués par le phénomène, l’équipe éducative témoigne :
« Le service a été confronté à une grosse problématique « punaises de lit » cette année, plus
particulièrement intense à partir de septembre et jusqu’à janvier de la nouvelle année. Sur 45 places
d’hébergement, 17 personnes ont été concernées et ont dû se soumettre aux protocoles de
traitement, et jusqu’à 5 places ont pu se retrouver simultanément bloquées durant plusieurs semaines,
non habitées parce que dans l’attente que les traitements soient terminés. Sur 23 appartements, 11
ont été touchés, et parfois plusieurs fois : certains d’abord en début d’année, puis tous en septembre.
Compte tenu du renouvellement des infestations, le protocole des interventions a été beaucoup
renforcé à partir de septembre.
Les interventions sont très contraignantes : le mieux est d’associer plusieurs interventions chimiques
(3 ou 4 interventions à 15-20 jours d’intervalles, qui s’étalent sur 1 à 2 mois), à une intervention
approfondie à la vapeur (durant plusieurs heures, en insistant sur tous les recoins) juste avant la
dernière intervention chimique. En même temps il faut coordonner plusieurs actions : en amont des
interventions dans les appartements, empaqueter hermétiquement et évacuer le maximum des
affaires des personnes, les stocker et gérer leur traitement (congélation pendant 3 jours) ; le jour de
l’intervention à la vapeur, rhabiller de neuf les personnes, évacuer le mobilier le plus infesté et le
remplacer ; après toutes les interventions dans les appartements, ramener les affaires des personnes.
Nous estimons qu’en moyenne il a fallu déplacer jusqu’à nos locaux, puis ramener dans les
appartements, un volume de 3 congélateurs par personne (3 x 600 litres). Pour 17 personnes, cela a
représenté le volume d’environ 50 congélateurs (300 sacs de 100 litres), aller puis retour, sachant
qu’un trajet en Kangoo permet de transporter le volume de 2 congélateurs, et sachant que l’équipe a
disposé d’1 congélateur jusqu’en novembre, puis de 3 à partir de décembre (et enfin de 5 à partir de
janvier).
128
Les impacts de ces interventions ont été très importants :
Pour les personnes hébergées, d’abord. Les punaises de lit sont très perturbantes. Certains
s’habituent tant bien que mal, mais d’autres n’arrivent plus à dormir et deviennent très
nerveuses. Il est arrivé que des personnes quittent leur logement pour fuir les punaises,
préférant dormir dehors ou chez des tiers (au risque, parfois avéré, de propager l’infestation).
Les protocoles de traitement ont été tout aussi difficiles à vivre : les personnes ont vu leur
quotidien complètement perturbé, par le fait qu’il fallait empaqueter les affaires et les évacuer
(avec la crainte de ne pas les récupérer ou que des choses soient abîmées), vivre avec très peu
de choses pendant plusieurs semaines et ré-empaqueter les affaires restantes pour chaque
intervention. L’intimité de chacun en a pris un sérieux coup, et pour certains, cela a paru très
brutal et incompréhensible de devoir faire autant de chamboulements pour ces interventions.
Et aussi, le budget consacré aux punaises de lit a été très important, venant diminuer le budget
alloué aux travaux de nécessaire rénovation des appartements dans lesquels les personnes
vivent,
Pour les travailleurs sociaux et chefs de service ensuite. Il a fallu consacrer énormément de
temps pour ces interventions, dans le contexte de l’absence de longue durée d’un collègue à
partir de septembre, et cela s’est fait au détriment du travail d’accompagnement : certaines
personnes hébergées ont manifesté leur sentiment d’être délaissées, il a pu aussi y avoir des
loupés dans les démarches (à rattraper ensuite). La charge a été importante non seulement en
temps de travail, mais aussi physiquement, et l’équipe a fini l’année avec une grande fatigue
et un sentiment d’épuisement, que les congés n’ont pas réussi à compenser. Par ailleurs, durant
toutes ces interventions, les salariés ont travaillé avec la crainte de ramener une infestation de
punaises à leur domicile, et cela a également constamment pesé sur l’ambiance de travail,
Pour les partenaires enfin. Il est difficile pour les personnes qui n’ont pas été directement
confrontées aux punaises de lit de mesurer l’ampleur du problème et son impact sur le
fonctionnement du service. Notamment, il n’a pas toujours été simple de faire comprendre qu’il
valait mieux bloquer des places pour mieux faire les traitements, d’autant que les personnes
refusaient de venir s’y installer.
Pour conclure, il faut insister sur le fait que l’équipe a eu la volonté de vraiment tenter le maximum
pour arriver au bout des infestations. Mais le problème dépasse largement son cadre d’action :
plusieurs immeubles sont infestés, avec des locataires qui ne laissent pas toujours l’accès à leur
appartement pour les traitements. Il est à craindre que les infestations reviennent dans les
appartements du service, et l’équipe ne peut absolument pas continuer à soutenir un effort d’une telle
intensité, en délaissant ce qui fait le cœur de ses missions : la disponibilité auprès de chacun et
l’accompagnement social. »
ATELIERS ET ACTIONS COLLECTIVES MENES DANS LE CADRE DE
L’INSERTION SOCIALE ET LA CITOYENNETE
L’Accueil Koenigshoffen et le Foyer Millot partageant les mêmes locaux, la plupart des activités sont
proposées aux personnes accueillies par les deux services :
Favoriser le pouvoir d’agir : en 2018, un groupe de travail s’est constitué dans le but
d’améliorer l’adhésion des personnes hébergées aux actions collectives et citoyennes. Pour cela
129
les équipes éducatives des deux services ont réalisé un world café, technique d’animation
collaborative, afin de développer le pouvoir d’agir des personnes que nous accueillons. Le
résultat de ce temps de travail a été la création d’un groupe d’hébergés volontaires qui se réunit
une fois par trimestre avec l’équipe éducative afin de choisir ensemble les ateliers/sorties qui
seront proposés et mis en place. La parole ainsi donnée à ce groupe référent a permis de
favoriser la participation des personnes aux actions collectives et citoyennes.
Sorties collectives : Ainsi presque une dizaine de sorties collectives ont vu le jour tout au long
de l’année : cinéma plein air, randonnées Mont Saint Odile, randonnées Neige, etc…avec une
participation active des personnes et un bel engagement de l’équipe éducative. D’autres sorties
ont été possibles grâce à notre partenariat avec Tôt ou t’Art.
Autre moment annuel important, le Coup de Cœur Littéraire, qui associe personnes hébergées
et référents culturels en proposant un choix de livres à lire, accompagnée de rencontres et d’un
prix attribué à un ouvrage de la sélection.
La fête de l’association, le 6 octobre, a été l’occasion de rassembler un grand nombre de
personnes accueillies par l’ensemble des services.
La fête de fin d’année de nos deux services a, une nouvelle fois, changée de modèle. En effet,
pour celle-ci, nous avons convié les personnes à une soirée couscous/karaoké dans nos services.
L’après-midi l’équipe éducative et des personnes hébergées ont confectionné l’apéro et le
dessert. La soirée s’est déroulée dans une ambiance très familiale et conviviale. Un moment
fort en émotion pour tous, rythmé par les chants et les danses de chacun.
En accord avec notre réflexion sur la problématique linguistique, une travailleuse sociale a
proposé les mardis après-midi des ateliers littéraires, les personnes ont pu venir créer et jouer
avec les mots.
130
LE GROUPE D’EXPRESSION DES USAGERS
La forme de « groupe d’expression des usagers » a été préférée à celle de CVS en raison du turn-over
important des personnes accueillies dans le service. Il fonctionne une fois par trimestre hormis les mois
d’été. Conformément à la loi n° 2002-02 du 2 janvier 2002, cette rencontre a pour objectif de
permettre aux personnes accueillies de s’exprimer sur le fonctionnement de la structure, et à l’équipe
éducative de l’entendre. Ce moment d’échange est aussi l’occasion, pour l’équipe et le chef de service,
de rencontrer un maximum de personnes hébergées au même moment afin de faire passer des
messages communs à tous.
LES OUTILS AU SERVICE D’UNE ARTICULATION ET D’UNE
IMPLICATION PROFESSIONNELLE AJUSTEE
REUNION DE SERVICE
Moment de rassemblement de l’ensemble de l’équipe, de manière hebdomadaire, la réunion d’équipe
permet à chaque travailleur social de parler de ses accompagnements, d’un point de vue pratique, et
de la vie du service de façon générale. C’est un moment de partage et d’échange sur les pratiques de
chacun, où le formel va prendre le relais de l’informel. Dirigée par le chef de service, elle permet à
celui-ci d’appréhender les difficultés en cours, prévenir celles à venir et faire passer les informations
liées à la vie de l’association.
LE GROUPE D’ANALYSE DES PRATIQUES/ GAP
Se confronter quotidiennement aux difficultés des personnes accompagnées n’est pas chose aisée, un
lieu de dépôt de la parole, hors présence du chef de service, permet d’évacuer, d’exprimer ses
difficultés, craintes, appréhensions et incompréhensions. A ce titre, une psychologue intervient auprès
de l’équipe à raison d’une heure trente par mois.
DES ENTRETIENS INDIVIDUELS ET COLLECTIFS AVEC LE CDS
La vie professionnelle de l’équipe est ponctuée de rencontres informelles ou formelles avec le chef de
service, à la demande de celui-ci ou des travailleurs sociaux. Elles peuvent être d’ordre personnel ou
collectif. Les entretiens annuels d’évaluation et professionnel sont une constituante importante de ces
échanges.
REUNION DIRECTION / CDS
Mensuellement, une réunion rassemble l’ensemble des cadres, y compris la direction, afin de faire un
point sur la vie de l’association. Une deuxième réunion mensuelle permet à l’équipe Cadres,
accompagnée de la directrice adjointe, d’échanger sur la vie des services, la création d’outils de travail
131
transversaux aux structures et l’expression des besoins des uns et des autres. Et pour affiner le travail
dans les services, une troisième rencontre mensuelle a lieu entre la directrice adjointe et chaque chef
de service concerné par des modes de fonctionnement identiques. Les cadres bénéficient également
d’un GAP mensuel.
RESSOURCES HUMAINES
TEMPS CONSACRE A LA FORMATION DANS LE CADRE DU PLAN DE FORMATION
Tous les travailleurs sociaux et chefs de service ont pu s’inscrire à plusieurs formations tout au long de
l’année 2018, notamment en partenariat avec l’ESTES. Des thématiques comme les addictions, les
troubles psychiques ou encore l’accompagnement des publics non-francophones ont pu ainsi être
abordées, parmi d’autres.
Un travailleur social a débuté une formation de médiation familiale dans le cadre de son compte
personnel de formation.
TEMPS CONSACRE A LA FORMATION HORS PLAN DE FORMATION
Cinq travailleurs sociaux ont participé aux quatre journées de formation organisées par le Codélico sur
des thèmes en lien direct avec notre travail (FSL et FAJ, Minimas sociaux, PUMA/CMUC-ACS, site CAF).
L’ACCUEIL DES STAGIAIRES
Une stagiaire a pu être accueillie dans le service de janvier à mars 2018 dans le cadre d’une deuxième
année du diplôme de CESF. Un travailleur social a été référent et toute l’équipe éducative a été
présente dans l’accompagnement de son stage.
ENVIRONNEMENT, RESEAU ET PARTENARIAT
Le SIAO (Service Intégré d’Accueil et d’Orientation), est devenu un partenaire incontournable
et automatique pour toute place disponible à l’Accueil Koenigshoffen. Son rôle est de nous
orienter des situations en lien avec notre mission de stabilisation.
Dans l’accompagnement de notre public souffrant de problématiques psychologiques ou
psychiatriques, notre partenaire principal est l’Equipe Mobile du CMP Pinel et cela à double
titre. Tout d’abord, l’équipe éducative qui bénéficie d’un accompagnement bimestriel, de type
GAP (groupe d’analyse des pratiques), lui permettant d’exposer ses difficultés vis-à-vis de telle
ou telle situation, ensuite, les personnes accueillies que nous pouvons orienter vers des
professionnels de ce service.
132
La proximité que nous entretenons avec les deux structures d’insertion, Solibat et Au
Port’Unes, présentes dans nos locaux, nous permet de les solliciter régulièrement en fonction
de l’éligibilité de notre public aux contrats aidés. Il va de soi que nous sollicitons également sur
la CUS l’ensemble de ce type de structures offrant les mêmes prestations.
Les imbroglios de certaines situations nous obligent souvent à solliciter nos interlocuteurs CAF,
CPAM, MDPH, qui sont aussi des partenaires réguliers et facilitateurs dans bien des situations.
L’Accueil Koenigshoffen gère 13 logements dont 11 issus de bailleurs sociaux (Nouveau Logis
de l’Est, CUS Habitat, SIBAR, Habitation Moderne) et 2 de différents bailleurs privés.
Nous pouvons également citer comme partenaires habituels tous les acteurs de la justice, de la
santé qui nous accompagnent au quotidien afin de soutenir nos démarches auprès de notre
public.
La problématique de la barrière de la langue a vu notre partenariat avec l’association
Migrations Santé, spécialisée dans l’interprétariat, s’intensifié en 2018.
Déjà cité à propos des activités culturelles, l’association Tôt ou t’Art est notre partenaire
principale sur ce créneau.
Nous profitons également régulièrement des informations transmises par l’association Opali-
Ne en participant aux réunions des « Mardis d'Opali-Ne, à la rencontre des professionnels en
addictologie ».
L’augmentation du nombre de jeunes de 18 à 25 ans dans notre service nous a permis de nous
tourner davantage vers les partenaires de la jeunesse comme les Missions Locales, l’EPIDE, etc.
PERSPECTIVES 2019
À la vue des grosses difficultés rencontrées par l’équipe éducative suite à l’invasion massive de
punaises de lit, les perspectives 2019 sont tout d’abord de retrouver une stabilité dans
l’accompagnement des personnes, une régularité des rendez-vous, etc.
Afin de co-construire et d’anticiper la problématique des punaises de lit dans le service, des
groupes de travail dédiés pourront être envisagés, ou la participation à des réunions au niveau
de l’Eurométropole.
L’équipe éducative souhaite continuer à proposer des actions collectives et citoyennes en
donnant la parole aux personnes hébergées via les groupes de travail trimestriels.
133
PASSERELLES
15 RUE D’ALTKIRCH
67100 STRASBOURG
03.88.44.80.10
134
ORGANIGRAMME
135
PASSERELLES
PRÉSENTATION DU SERVICE
Le service Passerelles est la fusion en 2017 de deux services :
AHPF (Accueil et Hébergement Provisoire pour Familles),
PRNH (Plan des réductions des nuitées hôtelières).
Ces deux services avaient la même mission, à savoir accompagner les ménages (familles
monoparentales, couples avec ou sans enfants) dont la situation administrative était en cours de
régularisation, à droits incomplets ou inexistants. S’agissant du même public et de la même mission il
était pertinent de fusionner ces deux services avec l’accord des services de l’Etat.
Le service Passerelles accueille des ménages déboutés de la demande d’asile. Ces derniers souhaitent
rester vivre en France et de ce fait, ils sollicitent les services de la préfecture pour des demandes de
régularisation aux titres (de la santé, du droit au séjour pour le travail, pour vie privée et familiale).
Il est à noter que la plupart des demandes sont formulées au titre de la santé. Le service a une capacité
de 300 places en diffus et réparties sur 74 logements.
ORIENTATION ET PROVENANCE DES FAMILLES
Les ménages nous sont orientés par le service SIAO, la majorité d’entre elles vivaient à l’hôtel, dans
des conditions inadaptées. L’hébergement en hôtel avait au départ comme objectif la mise à l’abri des
familles de façon temporaire. Cette forme de prise en charge dure souvent plusieurs années.
Promiscuité, insalubrité, éloignement, difficultés pour cuisiner : l'hôtel fragilise les adultes et les
enfants, et les maintient dans la précarité. Face à ce constat, l’Etat a lancé un plan triennal pour réduire
les nuitées hôtelières. Notre association a souhaité s’engager afin d’accompagner les ménages
hébergés dans ces conditions.
ACCOMPAGNEMENT SOCIAL GLOBAL
Le service est composé d’une équipe de travailleurs sociaux pluridisciplinaire. Cette dernière effectue
un accompagnement social global auprès des ménages (couples avec ou sans enfant et familles
monoparentales). Durant cette prise en charge, différents axes tels que la santé, le suivi juridique,
l’habitat, la scolarité, la gestion du budget, l’intégration sont travaillés par l’équipe éducative. Au 31
décembre 2018, le service comptait 76 ménages hébergés dans des appartements diffus dans
l’Eurométropole, pour la plupart sans cohabitation.
Ainsi, sur l’année 2018 nous avons accompagné 324 personnes.
136
RAPPORT QUANTITATIF DE L’ACTION
PERSONNES PRESENTES EN 2018
Le flux
2018 2017
Présents au 01/01 247 153
Entrées 84 44
Sorties 34 17
Présents au 31/12 297 180
Nombre de journées réalisées 103779 73027
Dont enfants 56670 32978
Taux d’occupation : 94%
L’augmentation du nombre de présents au 1er janvier 2018 s’explique par la fusion des 2 services (AHPF
et PRNH). Sur l’année 2018, le service arrive à un taux d’occupation de 94%, ce taux, s’explique par
l’accueil progressif des 84 personnes entrées dans le service suite à l’appel à projet obtenu fin 2017.
Ces admissions ont nécessité un travail de recherche de logement auprès des bailleurs privés assez
dense. 34 personnes ont pu sortir du service, 12 ont été orientées vers l’Intermédiation Locative (IML)
de notre Association. Au 31 décembre ces ménages étaient suivis par ce service mais n’avaient pas
encore emménagé dans un logement géré par l’IML.
Nombre de ménages et de personnes
Nombre % Nombre %
Ménages 83 46
Adultes 149 46% 86 48%
Enfants 175 54% 94 52%
TOTAL 324 100% 180 100%
2018 2017
Malgré l’absorption de l’AHPF, on constate une stabilité dans le pourcentage adultes / enfants pris en
charge dans le service.
137
Composition familiale
Nombre % Nombre %
Homme seul 0
Femme seule 0
Couple 3 4% 2 4%
Couple + enfants 61 73% 38 83%
Familles monoparentales 17 20% 6 13%
Adulte seul rattaché à une famille 2 2% 0%
TOTAL 83 96% 46 96%
EFFECTIFS PRESENTS2018 2017
20 % des ménages accueillis sont des familles monoparentales ; l’équipe doit alors travailler à soutenir
ces mères avec leurs enfants avec la mise en place d’actions liées à la parentalité. Toute fois le service
est composé majoritaire de couple avec enfant. Les adultes seuls rattachés à une famille sont très peu
nombreux, le service accueille deux grands-mères qui sont rattachées à leurs familles. Ce constat
montre la cohérence du service qui a pour mission principale d’accueillir des familles et non des isolés.
Configuration familiale
Ménages %Nbr de
persHommes Femmes Ménages %
Nbr de
persHommes Femmes
Couples 3 4% 6 3 3 2 4% 4 2 2
Couple + 1 enfant 10 12% 30 15 15 5 11% 15 9 6
Couple + 2 enfants 27 33% 108 59 49 18 39% 68 32 40
Couple + 3 enfants 18 22% 91 48 43 10 22% 46 24 26
Couple + 4 enfants 5 6% 30 14 16 4 9% 24 12 12
Couple + 5 enfants 1 1% 7 2 5 1 2% 7 2 5
Couple + 6 enfants 0 0% 0 0 0 0%
Isolé + 1 enfant 10 12% 20 9 11 4 9% 8 4 4
Isolé + 2 enfants 2 2% 6 3 3 1 2% 3 1 2
Isolé + 3 enfants 2 2% 8 2 6 0%
Isolé + 4 enfants 2 2% 10 2 8 1 2% 5 1 4
Isolé + 5 enfants 1 1% 6 4 2
Isolé * 2 2% 2 0 2 0%
TOTAL 83 100% 324 161 163 46 100% 180 87 101
2018Configuration
familiale
2017
*Isolé : adulte seul rattaché à une famille
138
Le service accompagne les couples avec enfant et les familles monoparentales à hauteur de 93 %. De
ce fait, le travail social mené au service a une spécificité qui implique l’accompagnement lié à la
scolarité des enfants, à la prise en charge en crèche, et au soutien à la parentalité quand les familles
sont en difficultés dans la relation entretenue avec leurs enfants.
Age des personnes accueillies
Personnes % Personnes %
0 - 17 ans 137 43% 78 43%
18 - 25 ans 31 10% 20 11%
26 - 35 ans 47 15% 34 19%
36 - 45 ans 66 20% 31 17%
46 - 55 ans 23 7% 14 8%
56 - 60 ans 9 3% 2 1%
Plus de 60 ans 9 3% 1 1%
TOTAL 322 100% 180 100%
Ages des personnes2018 2017
Le service compte un nombre important de mineurs ; On est ainsi amené à développer des partenariats
spécifiques avec les Services de Protection de l’Enfance (SPE) ou service de Protection Maternelle et
Infantile (PMI). Ces partenariats proposent un accompagnement personnalisé de l'enfant et un soutien
éducatif aux parents. Ainsi en 2018, suite aux observations faites par l’équipe éducative, nous avons
été amenés à rédiger une Information Préoccupante (IP), et à solliciter des mesures éducatives (AED).
Ces mesures sont bénéfiques pour les ménages accompagnés, on observe les bienfaits sur l’évolution
du comportement des enfants.
Provenance géographique des personnes* à l’admission
Personnes % Personnes %
Eurométropole 149 100% 84 98%
Département 67 0% 2 2%
Hors département 67 0% 0%
TOTAL 149 100% 86 100%
Origine géographique2018 2017
*personnes : adultes
A l’admission, toutes les personnes accueillies en 2018 étaient originaires de l’Eurométropole. Ces
personnes étaient prises en charge dans le dispositif hôtelier de l’Eurométropole. Le SIAO oriente les
ménages vers des opérateurs locaux dans le cadre du plan départemental, cela explique qu’il y ait une
unique provenance géographique.
139
Origine géographique des personnes*
Personnes % Personnes %
France 0% 0%
Union Européenne 0% 0%
Hors Union Européenne 149 100% 86 100%
TOTAL 149 100% 86 100%
2018Origine géographique
2017
*personnes : adultes
Nous constatons que l’origine géographique des familles reste la même que l’année 2017, 100% hors
Union Européenne.
Orientation des ménages à l’entrée
Ménages % Ménages %
SIAO 79 100% 46 100%
DALO 0% 0%
Orientation interne validée par SIAO 0% 0%
Autres 0% 0%
TOTAL 79 100% 46 100%
2018Orientation des ménages
2017
Le Service Intégré d’Accueil et d’Orientation (SIAO) a pour mission de repérer, par le biais du dispositif
de veille sociale, les familles « sans abris ou en détresse ». Dans le cadre du plan départemental, il
coordonne l’action d’hébergement et de relogement, de ce fait, il est notre unique partenaire pour
l’orientation des ménages.
140
Situation au regard de l’emploi des personnes* présentes au 31.12.2018
Personnes % Personnes %
CDI temps plein 6 4% 2 2%
CDD temps plein 9 6% 0%
CDI - CDD temps partiel 13 8% 5 5%
Emploi aidé 5 3% 5 5%
Intérim / saisonnier 2 1% 0%
Chômage 5 3% 0%
Formation 1 1% 1 1%
Sans activité professionnelle 121 75% 87 87%
Inconnu 0% 0%
TOTAL 162 100% 100 100%
Situation professionnelle2018 2017
*personnes : adultes
L’absence de titre de séjour est mise en exergue par les 75% de personnes sans activité professionnelle.
En effet, les familles accueillies étant toutes déboutées de la demande d’asile, leur situation
administrative met du temps à se régulariser, ce qui explique pourquoi la plupart de l’effectif est
caractérisé par l’absence de titre de séjour. Aussi, le titre de séjour étant obligatoire pour prétendre à
un emploi, il en découle que la majorité des personnes accueillies sont sans activité professionnelle.
Ressources des personnes* présentes au 31.12.2018
Personnes % Personnes %
Sans ressources 106 65% 78 78%
Minimas sociaux (RSA, ASS, ASPA,
ATA et/ou PF)8 5% 4 4%
AAH 9 6% 5 5%
ARE 2 1% 1 1%
Salaire 36 22% 12 12%
Autre (retraite, pension alim.) 1 1% 0%
Inconnu 0 0% 0%
TOTAL 162 100% 100 100%
Nature des ressources2018 2017
*personnes : adultes
Du fait de leurs situations administratives incomplètes, 35% des personnes prises en charge ayant des
revenus suffisants ne peuvent prétendre à l’obtention d’un logement auprès d’un bailleur social.
141
Les bailleurs sociaux exigent un titre de séjour pour chaque membre adulte enregistré dans la demande
de logement. Or, une grande partie des ménages pris en charge dans le service disposent d’un titre de
séjour pour l’un des parents et d’une autorisation provisoire de séjour pour l’autre. Cette situation est
liée à la nature du titre de séjour qui est souvent motivée par des raisons médicales.
Scolarité des enfants accueillis
Nbr
d'enfants%
Nbe
d'enfants%
Maternelle 29 17% 12 13%
Elémentaire 54 31% 20 21%
Collège 32 18% 14 15%
Lycée 18 10% 10 11%
Classes supérieures 5 3% 1 1%
Non scolarisé 37 21% 37 39%
TOTAL 175 100% 94 100%
Enseignement suivi
2018 2017
Sur les 175 enfants accueillis dans le service, seuls 21 % sont non scolarisés. Dans ce pourcentage, on
retrouve les enfants en bas âge principalement et les jeunes majeurs n’ayant pas pu intégrer un cycle
scolaire du fait de leur âge et de la situation administrative à leur arrivée en France.
Santé des personnes accueillies
Personnes % Personnes % Personnes % Personnes %
Santé Physique 38 61% 6 40% 24 59% 2 29%
Santé Psychique 21 34% 5 33% 11 27% 3 43%
Addictions 1 2% 0 0% 1 2% 0 0%
Handicap 2 3% 4 27% 5 12% 2 29%
Nombre total de personnes
accueillies62 100% 15 100% 41 100% 7 100%
Adultes Enfants Adultes Enfants
Problématiques
rencontrées par les
ménages
2018 2017
La problématique de la santé concerne 21% de notre effectif ; Cela complexifie l’accompagnement
social surtout pour les personnes sans droits ni titre de séjour. Nous devons sans cesse rester vigilants
afin que les personnes souffrant de pathologies accèdent aux soins. Dans le cadre des visites à domicile
et des entretiens, elles expriment les crises d’angoisse et de panique dont elles peuvent être victimes
actuellement.
142
ENTREES DANS LE DISPOSITIF EN 2018
Nombre de ménages et de personnes
Nombre % Nombre %
Ménages 23 12
Adultes 40 48% 22 50%
Enfants 44 52% 22 50%
TOTAL 84 100% 44 100%
2018 2017
Sur l’année 2018, nous avons poursuivi l’accueil des ménages suite à l’obtention de 90 places fin 2017.
Cela a nécessité une recherche de logement adapté pour les ménages.
Composition familiale
Nombre % Nombre %
Homme seul 0
Femme seule 0
Couple 1 4% 2 17%
Couple + enfants 18 78% 9 75%
Familles monoparentales 4 17% 1 8%
Adulte seul rattaché à une famille 0% 0%
TOTAL 23 100% 12 100%
2018 2017
Le service Passerelles a pour mission principale d’accueillir des ménages composés de couples avec ou
sans enfants, et des familles monoparentales. Le dispositif n’est pas destiné aux isolés. De ce fait, nous
notons qu’une majorité de couple avec enfant nous est orientée.
143
Situation résidentielle antérieure (adultes)
Personnes % Personnes %
Sortant de prison 1 3% 0%
Sortant d'hôpital général 0% 0%
Sortant d'hôpital psychiatrique 0% 0%
Sortant d'ASE / Jeunes Majeurs 0% 0%
Vivant en habitat potentiellement
indigne0% 0%
Vivant chez des tiers 0% 0%
Vivant en surpeuplement 0% 0%
Vivant en structure provisoire / non
conventionnelle35 88% 22 100%
Vivant dans la rue 4 10% 0%
Sortant d'hébergement généraliste 0% 0%
Sortant d'hébergement spécialisé 0% 0%
Sortant d'hébergement accompagné 0% 0%
Locataire parc privé 0% 0%
Locataire parc social 0% 0%
TOTAL 40 100% 22 100%
2018 2017
La majorité des ménages accueillis en 2018 sortaient du dispositif hôtelier. Une personne adulte est
sortie du centre de rétention et a rejoint sa famille hébergée dans le service. Sur la fin d’année, nous
avons admis deux ménages suite aux démantèlements du campement installé au parc de la bergerie.
144
Situation sociale ou administrative à l’entrée
Personnes % Personnes %
Signalement d'impayés 0 0% 0%
Victime de violences en demande
d'hébergement0 0% 0%
Difficultés de maintien dans le
logement0 0% 0%
Demandeur d'asile 1 3% 0%
Débouté 39 98% 3 14%
Absence de titre de séjour ou titre
précaire0 0% 19 86%
Difficulté de santé pour l'accès au
logement0 0% 0%
Difficultés financières pour l'accès
au logement0 0% 0%
TOTAL 40 100% 22 100%
2018 2017
Seule une personne avait une demande d’asile en cours. Cette dernière était réalisée dans le cadre
d’un rattachement familiale. Les autres ménages accueillis, étaient tous déboutés, ce qui répond à la
mission du Service Passerelles.
Situation au regard de l’emploi des personnes* à l’entrée
Personnes % Personnes %
CDI temps plein 2 5% 0%
CDD temps plein 0 0% 1 5%
CDI - CDD temps partiel 0 0% 1 5%
Emploi aidé 0 0% 1 5%
Intérim / saisonnier 0 0% 0%
Chômage 0 0% 0%
Formation 0 0% 0%
Sans activité professionnelle 38 95% 19 86%
Inconnu 0 0% 0%
TOTAL 40 100% 22 100%
Situation professionnelle2018 2017
*personnes : adultes
145
A l’entrée, la majorité des personnes n’ont pas une situation administrative leur permettant d’exercer
une activité professionnelle (pas d’autorisation de travail, ni de titre de séjour valide). Néanmoins, il
est à noter que 2 personnes vivant à l’hôtel avaient obtenu un CDI temps plein suite à l’obtention de
titre de séjour pour raison médical.
Ressources des personnes* à l’entrée
Personnes % Personnes %
Sans ressources 36 90% 19 86%
Minimas sociaux (RSA, ASS, ASPA,
ATA et/ou PF)0 0% 0%
AAH 2 5% 0%
ARE 0 0% 0%
Salaire 2 5% 3 14%
Autre (retraite, pension alim.) 0 0% 0%
Inconnu 0 0% 0%
TOTAL 40 100% 22 100%
Nature des ressources2018 2017
*personnes : adultes
90 % des personnes accueillies étaient sans ressources à l’entrée dans le service du fait de leurs
situations administratives qui n’étaient pas régularisées. C’est à l’arrivée des ménages dans le service
que le travail est le plus conséquent. Le service fait un bilan de la situation familiale et défini des axes
de travail, en accord avec la famille, tel que le suivi juridique, la réalisation de CV, le bilan de santé, etc.
SORTIES DU DISPOSITIF EN 2018
Durée de séjour des personnes sorties
Ménages % Ménages %
Moins d'un mois 0% 0%
De 1 à 6 mois 0 0% 0%
De 6 à 12 mois 1 14% 0%
De 12 à 18 mois 0% 2 100%
De 18 à 24 mois 0% 0%
Plus de 24 mois 6 86% 0%
TOTAL 7 100% 2 100%
2018Durée de séjour
2017
146
La durée moyenne de séjour des personnes sorties est plutôt longue (en moyenne 4 ans). Cela
s’explique par :
Le temps de traitement des demandes de régularisation,
Au sein d’un même ménage les autorisations de séjour ne sont pas identiques et de ce fait, le
ménage ne peut pas accéder au logement,
La situation sanitaire est souvent très lourde, cela nécessite alors un accompagnement social
plus conséquent.
Sortie vers…
Personnes % Personnes %
Logement parc social 13 38%
Logement parc privé 8 24%
Logement accompagné 12 35%
Structure d'hébergement 0% 2 100%
Structure médicalisée 0%
Hébergement tiers / famille 1 3%
Rue 0%
Prison 0%
Décès 0%
Inconnu 0%
TOTAL 34 100% 2 100%
2018Lieu de sortie
2017
Les solutions de sortie se sont diversifiées. Cette année, nous avons permis à des ménages d’accéder
aux logements auprès de bailleurs privés. L’accord collectif départemental (ACD) passé entre l’Etat et
les bailleurs sociaux a permis à plusieurs ménages d’accéder aux logements sociaux. L’ACD est un
véritable levier au relogement pour les ménages pris en charge dans notre service.
147
Situation au regard de l’emploi des personnes* à la sortie
Personnes % Personnes %
CDI temps plein 6 67% 0%
CDD temps plein 0% 0%
CDI - CDD temps partiel 0% 0%
Emploi aidé 0% 0%
Intérim / saisonnier 1 11% 0%
Chômage 0% 0%
Formation 0% 0%
Sans activité professionnelle 2 22% 2 100%
Inconnu 0% 0%
TOTAL 9 100% 2 100%
Situation professionnelle2018 2017
*personnes : adultes
67% des adultes ont quitté le service en ayant un emploi stable (CDI temps plein). Cela est la
conséquence positive du travail mené sur le plan de l’emploi avec nos partenaires (entreprise
d’insertion, pôle emploi, etc.). Les actions collectives liées à l’emploi mené dans le service sont des
véritables leviers pour favoriser l’accès à l’emploi.
Ressources des personnes* à la sortie
Personnes % Personnes %
Sans ressources 1 11 2 1
Minimas sociaux (RSA, ASS, ASPA,
ATA et/ou PF)1 11 0
AAH 0 0
ARE 0 0
Salaire 7 78 0
Autre (retraite, pension alim.) 0 0
Inconnu 0
TOTAL 9 100 2
Nature des ressources2018 2017
*personnes : adultes
Comme indiqué auparavant, l’accompagnement individuel vers l’emploi appuie par les actions
collectives mené par l’équipe éducative soutiennent l’accès à un emploi stable et donc à des ressources
permettant l’accès au logement aux ménages hébergés par le service.
148
ÉVENEMENTS MARQUANTS EN 2018
L’année 2018 a été marquée par plusieurs événements qui ont permis au service Passerelles de mieux
se structurer, en créant une cohésion d’équipe et en harmonisant les pratiques.
LA FUSION DU SERVICE AHPF ET PRHN
La fusion a permis d’unifier les services sous une même entité « Passerelles », d’accorder les méthodes
de travail des intervenants sociaux, et enfin, de faciliter la gestion des caisses et des registres. Nous
avons formalisé cette fusion par la création d’un livret d’accueil et d’une plaquette, où nous avons
répertorié le travail effectué par le service. Des temps de travail ont été organisés pour permettre aux
deux équipes de confronter leurs pratiques et d’en définir une commune pour Passerelles. Ainsi, de
ces travaux, des protocoles de fonctionnement ont été rédigés. Ces documents sont des supports pour
l’ensemble des salariés du service, chacun s’en saisit pour faciliter la compréhension du
fonctionnement du service.
EXTENSION DU SERVICE
Le service a connu une extension qui a débuté en 2017 et s’est poursuivie en 2018. Sur l’année, nous
avons admis 23 nouvelles familles. Les familles étaient issues essentiellement de l’hôtel, sauf les deux
dernières qui provenaient de la rue, du fait du démantèlement des différents campements dans les
parcs de l’Eurométropole. Nous avons pu observer que les familles étaient reconnaissantes de pouvoir
se poser dans un logement, de trouver une certaine stabilité, et de pouvoir bénéficier d’une prise en
charge globale de la part de l’équipe éducative.
RENOUVELLEMENT DE L’EQUIPE EDUCATIVE
L’équipe éducative Passerelles a connu un mouvement salarial assez important dû à l’extension du
service, à des mutations en interne et des départs. Ce changement a impulsé une dynamique dans le
service, avec notamment l’augmentation et la diversification des actions collectives proposées.
LA GESTION DU PARC LOCATIF
Tout au long de l’année, nous avons engagé un travail sur l’ensemble du parc locatif du service.
Les raisons de ce projet sont plurielles :
Meilleure maîtrise des coûts, tant liés aux loyers qu’aux charges,
Rechercher des logements en dehors de l’Eurométropole afin de désengorger les différents
quartiers de Strasbourg,
Disposer de logements en bon état.
149
Nous avons la volonté de proposer des logements de qualité, dans un environnement agréable et à
moindre coût. Le service loue essentiellement des logements auprès de bailleurs privés, cela permet
de ne pas venir engorger le parc social, c’est une volonté de l’association.
SORTIE DES FAMILLES
Le travail engagé avec nos partenaires bailleurs privés et sociaux a permis à cinq familles d’accéder au
logement autonome. Sur la fin d’année, nous avons pu orienter quatre familles vers le service
Intermédiation Locative, géré par notre association. Ces orientations ont été préalablement validées
par le SIAO.
LOGICIEL SI-SIAO
Dès le début de l’année, l’équipe a dû se familiariser avec le logiciel SISIAO, afin de mieux comprendre
le fonctionnement, et deux travailleurs sociaux ont pu participer à la formation proposée par le SIAO.
En parallèle, nous avons rencontré les membres du SIAO à plusieurs reprises, afin de mieux définir les
modalités de travail et d’établir des demandes d’orientations les plus complètes possibles.
PROBLÉMATIQUES RENCONTRÉES EN 2018
ACCOMPAGNEMENT DES JEUNES MAJEURS
Au sein des familles accueillies, nous comptons un grand nombre de jeunes âgés de 17 à 25 ans.
L’équipe éducative a fait le constat que ces jeunes rencontrent des difficultés spécifiques (situation
administrative, orientation scolaire, place au sein de la famille...) et qu’il est nécessaire d’adapter leur
suivi. Afin d’interroger leur situation et d’ajuster notre accompagnement, nous avons mis en place un
temps de travail collectif. Ce temps s’est articulé autour de trois points : les difficultés et les besoins
observés par les travailleurs sociaux, les conséquences d’un accompagnement inadapté pour le jeune
et enfin, les propositions pour l’année 2019.
LES FAMILLES AYANT EPUISE TOUS LES RECOURS
Plusieurs des familles accueillies n’ont plus de perspectives de régularisation. Face à ce constat, nous avons choisi d’inviter les agents de l’OFII afin qu’ils puissent présenter les possibilités qui s’offrent à eux pour retourner dans leurs pays.
150
ATELIERS ET ACTIONS COLLECTIVES MENÉS DANS LE CADRE DE
L’INSERTION SOCIALE ET LA CITOYENNETÉ
Sur l’année 2018, l’équipe éducative a mené une réflexion sur les différents ateliers et actions que l’on
pouvait proposer aux familles hébergées, en s’appuyant sur les idées suggérées par les personnes dans
le cadre des groupes d’expression. Nos actions ont pour objectifs d’éveiller la curiosité face à la culture
et au passé du pays qui les accueille, et de leur permettre de progresser dans la pratique de la langue
française. Ainsi, en 2018 nous avons pu proposer :
Un atelier, lors de la journée de la femme, en partenariat avec une sophrologue et avec l’école
de coiffure Serge Comtesse. Cet atelier a permis aux femmes accueillies de s’octroyer un
moment pour s’occuper d’elles. Ce moment privilégié, entre femmes, a permis des échanges et
des conseils, ainsi que la création de liens sociaux, voire leur consolidation pour les femmes qui
ont déjà pu se rencontrer. Les femmes sont reparties avec un petit cadeau (coffret
parfum/shampoing). Un moment de convivialité a été partagé autour de boissons et de
gâteaux.
Avec notre partenaire « Tôt ou t’art », nous avons proposé une sortie au Vaisseau pour les
familles avec leurs enfants. L’idée première de cette action est d’offrir aux enfants des clés de
compréhension du monde dans lequel ils vivent aujourd’hui, et surtout de celui qui sera le leur
demain.
Au courant de la période estivale, nous avons proposé plusieurs actions aux familles du service :
o Une sortie « marche en forêt » a été organisée à Saverne ; ce fut l’occasion pour les
familles de découvrir quelques vestiges témoignant de l’histoire de la région : Le château
du Haut Barr, les châteaux du grand et du petit Gerolseck, la tour du Brotsh, le rocher du
Brotch),
o Une journée à la ferme Buissière a été proposée aux familles, cela a permis aux personnes
hébergées de se détacher de leur quotidien et de se ressourcer autour de la découverte
sensorielle de la forêt et la découverte gustative d’aliments. Cette sortie fut l’occasion de
renforcer les liens familiaux, et de créer des liens extra-familiaux, notamment entre les
enfants.
o Afin de fêter l’arrivée de l’été et des grandes vacances, nous avons organisé un pique-nique
au parc Kurgarten. Diverses activités ludiques ont été proposées : Möllki, partie de foot,
jeux de société, jeux d’adresse, pétanque, ping-pong. Ce fut un moment plein de
convivialité, au cours duquel travailleurs sociaux et personnes hébergées se sont
rencontrés dans un cadre différent de celui de l’accompagnement social global.
o Pour la fête annuelle de l’association un grand barbecue a été organisé et différentes
animations (musique et jeux) sont venues agrémenter cette journée. La participation des
personnes hébergées par toute l’association fut particulièrement importante cette année.
Sur la fin d’année, des ateliers confection de gâteaux alsaciens « bredele » parents-enfants ont
été proposés aux familles. Ce projet a pour but de travailler le lien enfants-parents autour d’une
activité ludique telle que la cuisine. Et de faire découvrir les traditions du pays d’accueil,
permettant ainsi de travailler l’intégration avec les familles.
151
La fête de fin d’année a de nouveau eu lieu au parc des expositions à Strasbourg. Plusieurs
services de l’association se sont retrouvés au sein de cette fête foraine. Un goûter et des
animations itinérantes sur le site étaient proposés, en plus de l’accès en illimité aux différents
manèges. Parents et enfants ont ainsi pu profiter d’un moment fort en convivialité. Afin de
permette aux ménages sans enfants de profiter d’une fête adaptée à leurs âges, avec le service
CADA, nous avons accompagné les familles à une représentation de cirque. La compagnie
« L’Appel du Pied » nous a proposés son spectacle Tandem. Cette représentation poétique et
drôle mélange vélo acrobatique, musique et manipulation d’objets. Ce fut l’occasion pour les
familles d’apprécier un spectacle amusant et divertissant.
Les cours de « Français Langue Etrangère » (FLE), animés par notre partenaire « contact et
promotion », permettent aux familles d’acquérir les bases et de développer les usages de la
langue française afin de pouvoir communiquer à l’oral et à l’écrit. Ils donnent la possibilité aux
familles de développer leur autonomie personnelle et sociale, et facilitent leurs démarches
d’insertion. La volonté de la formatrice est de créer un lieu d’apprentissage serein et
bienveillant, s’adaptant aux difficultés de chacun, et permettant le progrès de tous. Ces cours
sont investis par une grande majorité des familles accueillies dans notre service. Les apprenants
ont gagné davantage confiance en eux et se sentent plus à l'aise dans leurs démarches
quotidiennes. Sur l’année 2017/2018, les apprenants ont participé au concours « Plaisir
d’écrire » organisé par le CRAPT CARRLI. Ce concours est une compétition d’écriture littéraire
qui recueille des textes ou des poèmes écrits par des personnes de différentes associations.
La fin du concours a donné lieu à un spectacle au Théâtre National de Strasbourg, où trois
participants des cours de FLE ont été nommés lauréats pour leur texte.
Tout au long de l’année, nous avons proposé des actions ayant un rapport avec l’emploi ; les
personnes hébergées au service Passerelles et en recherche d’emploi ont été accompagnées à
des cafés de l’emploi. Des entretiens avec des recruteurs ont pu être faits, des orientations ont
été proposées. En parallèle, nous avons travaillé avec un partenaire, Delta Intérim, qui nous a
régulièrement proposés des missions pouvant correspondre à notre public. Il serait intéressant
pour l’année prochaine de poursuivre ce type d’action, et d’envisager un partenariat avec Delta
intérim, qui pourrait se rendre dans nos bureaux et proposer une sorte de « Job dating ». Le fait
que ce soit dans nos locaux mobiliserait sûrement plus de personnes.
152
Photos : ateliers lors de la journée de la femme
Photos : pique-nique à Kurgarten
153
Photo : fête de fin d’année au Parc des Expositions de Strasbourg
Photo : participantes au cours de FLE
LE GROUPE D’EXPRESSION DES USAGERS
Au cours de cette année, nous avons organisé trois groupes d’expression pour les familles. Ces temps
d’échanges permettent d’aborder des questions et informations relatives à la vie du service et des
propositions d’amélioration. Pour la mise en place de ces groupes, nous avons expérimenté plusieurs
manières d’animer ce temps d’échange afin de faciliter la prise de parole des familles. Sur les
154
améliorations possibles nous envisageons d’organiser les prochains groupes d’expression des familles
d’une nouvelle manière. Nous proposerons un temps d’information générale, puis un temps
d’expression en différents groupes sous forme de table ronde. Les petits groupes permettront aux
personnes de s’exprimer plus facilement et de travailler sur un thème spécifique. Ces échanges
donneront lieu à une synthèse collective, accompagnée d’un goûter qui permettra la rencontre entre
les différentes familles du service.
LES OUTILS AU SERVICE D’UNE ARTICULATION ET D’UNE
IMPLICATION PROFESSIONNELLE AJUSTÉE
REUNION DE SERVICE
La réunion d’équipe est animée par la cheffe de service tous les mardis matin. Elle permet de regrouper
l’intégralité de l’équipe et sert à diffuser l’information utile à tous les membres de façon simultanée.
Elle sert aussi à traiter collectivement une question relative à l’accompagnement social, aux familles
et au fonctionnement du service. Sur la fin d’année, nous avons souhaité faire évoluer l’animation de
ce temps de réunion, afin qu’il soit plus participatif avec un objectif visé, à savoir la mobilisation des
collaborateurs à travailler ensemble pour atteindre un but commun.
LA SUPERVISION DE L’EQUIPE
L’équipe est au quotidien confronté aux angoisses et souffrances que peut générer la situation
administrative, sanitaire et sociale. Ce temps dédié aux collaborateurs amène de la réflexion, une prise
de distance avec les situations vécues sur le terrain. L’équipe peut ainsi partager ses expériences et
échanger autour des questions qui traversent la vie du service et des familles. Cette supervision faite
par un psychologue est très appréciée par l’équipe. Les chefs de services bénéficient également d’une
supervision avec un intervenant extérieur. L’objectif recherché dans cette démarche, voulue par la
direction, est de créer un lieu où l’équipe cadre peut construire une cohésion d’équipe.
DES ENTRETIENS INDIVIDUELS OU COLLECTIFS AVEC LE CDS
La cheffe de service a pu mener les entretiens annuels d’évaluation qui ont pour vocation de permettre
aux salariés de mieux se situer dans leur fonction et dans leur service. Ce temps d’échange sert à
apprécier les réalisations professionnelles, à rechercher des axes de progrès, et à prendre des
décisions.
REUNION DIRECTION / CDS
Deux réunions de direction ont lieu chaque mois, elles ont comme objectif l’efficacité par l'information
et la consolidation du groupe par la concertation et l’information :
155
Une réunion cadre/direction, qui regroupe tous les cadres est animée par le directeur, et
permet d’avoir la vision globale des différents organes de l’association,
Une réunion cadre/chef de service, qui regroupe les chefs de service est animée par la
directrice adjointe, et nous permet de travailler plus en détail sur des projets et sur le
fonctionnement des différents services.
Ces deux temps de travail sont des impondérables pour la cohésion des services et des équipes.
RESSOURCES HUMAINES
TEMPS CONSACRE A LA FORMATION DANS LE CADRE DU PLAN DE FORMATION
L’ensemble des salariés du service et de l’association, a pu bénéficier de formations organisées par
l’École Supérieure Européenne de l'Intervention Sociale (ESEIS) :
Gestion du stress
Les violences conjugales
Accompagner des publics IDA accueillis en CHRS
Savoir communiquer avec un public non-francophone
Droit des étrangers
La formation « savoir communiquer avec un public non-francophone » a fait l’objet d’un temps de
restitution où chaque groupe a pu présenter son travail, d’une qualité remarquable. Les outils
construits durant cette formation ont servi pour l’organisation de différents ateliers.
TEMPS CONSACRE A LA FORMATION HORS PLAN DE FORMATION
En 2017, un salarié de l’équipe avait démarré une formation dans le cadre d’un congé individuel de
formation. Sur l’année 2018, il a pu poursuivre et valider sa formation diplômante.
ENVIRONNEMENT, RÉSEAU ET PARTENARIAT
Notre intervention auprès des ménages hébergés nécessite à la fois une ouverture vers
l’environnement dans lequel ils vivent, et une coordination avec le réseau partenarial qui, sous un
angle différent, soutient les ménages. Nous tenons à exprimer nos plus sincères remerciements à
l’ensemble de nos partenaires qui au quotidien soutiennent notre mission auprès des ménages
accueillis :
La préfecture, pour les différents échanges que nous avons eus tout au long de l’année autour
des situations des ménages,
La DDD, avec notamment le précieux travail mené avec le Pôle Hébergement et Inclusion
sociale,
Le SIAO, pour l’orientation des ménages.
156
« Contact et promotion », afin de faciliter l’intégration des familles par l’apprentissage du
français,
Les institutions scolaires et l’Education Nationale,
Les différentes administrations (CAF, CPAM, MSA, CARSAT, MDPH, Mairie, etc.),
Les bailleurs sociaux et privés,
Le Service de l’Habitat de la ville de Strasbourg a été d’une aide précieuse cette année, et nous
a permis de faire conventionner plusieurs logements,
Les associations caritatives (Caritas, Croix Rouge, Restos du Cœur, Banque Alimentaire, Banque
de l’Objet, etc.),
Le Conseil Général (FSL, Protection de l’enfance),
Les travailleurs sociaux d’autres services (CMS, PMI, établissements spécialisés, AEMO, SPM,
UDAF, CCAS),
Pôle Emploi, les Missions Locales, l’AFPA, les centres de formation, agences intérims, les
entreprises et les chantiers d’insertion,
La CIMADE, VIADUC, les avocats, migrations santé,
« Tôt ou T’art » : ce partenariat permet aux familles de découvrir la culture et/ou les loisirs à
prix bas,
L’école de coiffure Serge Comtesse.
SOLIBAT (Entreprise d'insertion) : qui peut remettre en état certains logements,
Le service de maintenance d'Horizon Amitié : partenaire interne qui, en intervenant, rend la vie
des familles dans les logements plus agréables.
PERSPECTIVES 2019
Lors d’une journée de travail qui s’est déroulée en décembre 2018 avec l’équipe, nous avons eu une
réflexion sur les perspectives du service. Ainsi, nous aurons à cœur de nous pencher sur :
L’harmonisation des pratiques, qui a déjà été engagée en 2018, mais il reste à uniformiser
certains fonctionnements comme le calcul de la caution, l’enregistrement des participations
financières, le passage aux frais réels, etc.,
Poursuivre la prise en main du logiciel SISIAO pour que ce dernier soit utilisé de façon optimale,
Mener une réflexion sur l’accès aux logements (social ou privé) en travaillant les axes suivants :
o Les demandes de logements (choix du secteur, taille du logement, etc.),
o La gestion du budget, notamment en créant un partenariat avec l’association « Facile à
vivre »,
Pour les familles ayant éclusé l’ensemble de ses droits vis-à-vis d’une régularisation,
accompagner le projet du retour au pays ou dans un pays tiers,
Les actions collectives : nous avons à cœur de développer et d’adapter l’offre auprès des
ménages accompagnés. Le but de ces actions sera l’intégration, l’accès à la culture et la
création de liens sociaux,
Le réseau partenarial : afin de tisser un lien plus fort, nous souhaitons tout au long de l’année
formaliser des temps d’échanges pour rendre notre action plus visible et mieux comprise.
157
PÔLE ACCUEIL,
HÉBERGEMENT
ET INSERTION.
L’HEBERGEMENT DES
DEMANDEURS D’ASILE
158
CADA JEAN CHAUMIEN (CENTRE D’ACCUEIL DE DEMANDEURS D’ASILE)
15 RUE D’ALTKIRCH
67100 STRASBOURG
03.88.44.80.10
159
ORGANIGRAMME
160
CADA JEAN CHAUMIEN CENTRE D’ACCUEIL DE DEMANDEURS D’ASILE
PRESENTATION DU SERVICE
CADRE JURIDIQUE ET INSTITUTIONNEL
La Convention de Genève relative au statut des réfugiés du 28 juillet 1951, qui est complétée
par le Protocole de New York du 31 janvier 1967 ainsi que la Déclaration universelle des droits
de l’homme du 10 décembre 1948.
Les directives européennes :
La Directive 2004/83/CE du conseil du 29 avril 2004 concernant les normes minimales relatives
aux conditions que doivent remplir les ressortissants des pays tiers ou les apatrides pour
pouvoir prétendre au statut de réfugié ou les personnes qui, pour d’autres raisons, ont besoin
d’une protection internationale.
Les textes législatifs et règlementaires nationaux :
Le Code de l’Entré et du séjour des étrangers et de Demandeurs d’asile (CESEDA) livre VII.
PRESENTATION DU SERVICE
Le CADA est un centre d’hébergement assurant un hébergement et un accompagnement social et
administratif des demandeurs d’asile, en cours de procédure d’asile, dans l’attente d’une décision de
l’Office français de protections des réfugiés et apatrides (OFPRA) ou de la Cour national du droit d’asile
(CNDA).
Le CADA s’adresse aux personnes sans solutions d’hébergement, sans ressources, qui se trouvent dans
l’attente d’une décision de leur demande d’asile par les organismes suivants : l’OFPRA, la CNDA.
Le CADA Jean Chaumien assure des missions en faveur de l’accueil des demandeurs d’asile, durant le
temps d’attente de la décision de leur demande d’asile.
161
RAPPORT QUANTITATIF DE L’ACTION
PERSONNES PRESENTES EN 2018
Le flux
2018 2017
Présents au 01/01/2018 89 89
Entrées 63 53
Sorties 61 53
Présents au 31/12/2018 91 89
Nombre de journées réalisées 31870 30074
Dont enfants 70 42
Nombre de places : 90
Le taux d’occupation en 2018 est de 98,36% et en augmentation par rapport à 2017. Nous n’arrivons
pas à un taux de 100 % en raison du temps d’attente entre le départ d’une famille et l’admission d’une
nouvelle, à cela s’ajoute le temps nécessaire pour remettre en état certains logements une fois que les
personnes accueillies ont quitté la structure. Le service s’est beaucoup investi pour pouvoir accueillir
le plus rapidement les familles pour ainsi éviter au maximum la vacance entre le départ et l’admission
de nouvelles familles.
Nombre de ménages et de personnes
Nombre % Nombre %
Ménages 50 49
Adultes 82 54% 100 70%
Enfants 70 46% 42 30%
TOTAL 152 100% 142 100%
20172018
162
Composition familiale
Nombre % Nombre %
Homme seul 0 1 2%
Femme seule 12 24% 10 20%
Couple 1 2% 4 8%
Couple + enfants 29 58% 23 47%
Familles monoparentales 8 16% 8 16%
Adulte seul rattaché à une famille 0 3 6%
TOTAL 50 100% 49 99%
EFFECTIFS PRESENTS20172018
En 2018, les couples avec enfants occupent 58% de notre effectif, soit une hausse de 11% par rapport
à l’année 2017. Nous constatons que le nombre de familles monoparentales est stable par rapport à
2017. Comme l’année dernière les places occupées par des personnes isolées sont essentiellement
occupées par des femmes, cela s’explique par le fait que nous disposons de deux grands logements
dédiés à leur accueil.
Age des personnes accueillies
Personnes % Personnes %
0 - 17 ans 70 46% 62 44%
18 - 25 ans 17 11% 13 9%
26 - 35 ans 35 23% 25 17%
36 - 45 ans 21 14% 27 19%
46 - 55 ans 7 5% 7 5%
56 - 60 ans 2 1% 3 2%
Plus de 60 ans 0 5 4%
TOTAL 152 100% 142 100%
Ages des personnes20172018
Les moins de 18 ans représentent un peu moins de la moitié des personnes accueillies au CADA. Ce
chiffre est en légère augmentation de 2 % par rapport à l’année 2017. Les 18-25 ans sont moins
nombreux qu’en 2017 : Il s’agit pour l’ensemble de cette tranche d’âge essentiellement de jeunes
couples. Deux personnes sont de jeunes majeurs vivant avec leurs parents. Concernant la tranche
d’âge de 46-55 ans, on peut constater qu’elle est identique à l’année précédente.
163
Provenance géographique des personnes à l’admission
Personnes % Personnes %
National 3 2% 31 22%
régional 149 98% 111 78%
TOTAL 152 100% 142 100%
Origine géographique20172018
Nous pouvons voir que la majeure partie des personnes accueillies arrive après une orientation par
l’OFII Grand Est. Nous constatons que les orientations nationales sont en baisse de 28% cette année.
Cela s’explique en partie par la fusion des anciennes régions Alsace, Lorraine et Champagne-Ardenne.
Pour l’année 2017 une partie importante des orientations venaient de Metz. Cette année nous n’avons
eu aucune admission de demandeurs d’asiles relocalisés.
Origine géographique des personnes
Personnes % Personnes %
France
Union Européenne 0 0 0%
Hors Union Européenne 152 142 100%
TOTAL 152 142 100%
2017Origine géographique
2018
La majorité des personnes hébergées au CADA vient de l’Europe de l’Est, dont une grande partie qui
vient d’Albanie et de Géorgie. L’autre partie est composée de personnes venant de Syrie, et d’Afrique.
Orientation des personnes
Ménages % Ménages %
SIAO
DALO
Orientation interne validée par
SIAO
OFII 63 100% 49 100%
TOTAL 63 100% 49 100%
2017Orientation des ménages
2018
L’ensemble des personnes est orienté par l’OFII Grand EST et l’OFII Paris en fonction de la disponibilité,
des capacités et de l’accessibilité des logements qui sont mis en disponibilité sur le logiciel DNA @.
164
Situation au regard de l’emploi des personnes* présentes
Personnes % Personnes %
CDI temps plein
CDD temps plein
CDI - CDD temps partiel 3 1
Emploi aidé
Intérim / saisonnier 1 1
Chômage
Formation
Sans activité professionnelle 44 45 100%
Inconnu
TOTAL 48 100% 29 100%
Situation professionnelle20172018
*personnes : adultes
La loi interdisant aux demandeurs d’asile de travailler, sauf rare exception, notre public ne peut
accéder au marché de l’emploi. Cette année, trois personnes ayant obtenu la protection internationale
ont trouvé un emploi à temps partiel et une personne effectue régulièrement des missions
intérimaires.
Ressources des personnes* présentes
Personnes % Personnes %
Sans ressources 0 0
Minimas sociaux (RSA, ASS, ASPA,
ADA et/ou PF) 43 92% 44 94%
AAH 1 1 2%
ARE
Salaire 4 8% 2 4%
Autre (retraite, pension alim.)
Inconnu
TOTAL 48 100% 47 100%
Nature des ressources20172018
*personnes : adultes
Les minimas sociaux représentent la majeure partie des ressources des personnes présentent dans
notre service. Les chiffres sont presque similaires d’une année à l’autre. Il est à noter que l’essentiel
des ressources pour nos familles est l’Allocation pour demandeur d’Asile (ADA).
165
Scolarité des enfants accueillis
Nbr
d'enfants%
Nbr
d'enfants%
Maternelle 10 23% 12 29%
Elémentaire 11 26% 11 26%
Collège 4 9% 5 12%
Lycée 4 9% 3 7%
Classes supérieures 0 0 0%
Non scolarisé 14 33% 11 26%
TOTAL 43 100% 42 100%
Enseignement suivi
20172018
La plupart des enfants accueillis sont scolarisés, cependant nous avons 14 enfants non scolarisés :
12 enfants ont moins de trois ans,
Un enfant handicapé n’est pas encore pris en charge par un institut spécialisé de type IEM
(institut éducatif motrice). Les démarches de scolarisation entreprises n’ont pas encore abouti
pour un enfant handicapé en raison de la complexité des démarches et du manque de place
dans les structures adaptées,
Nous avons admis en fin d’année une jeune fille de 16 ans non scolarisée pour qui les
démarches de scolarisation n’ont pas encore pas abouti car il est très difficile de trouver une
place dans une classe spécialisée pour les enfants allophones.
Santé des personnes accueillies
Personnes % Personnes %
Santé Physique 4 21% 3 60%
Santé Psychique 13 68% 1 20%
Addictions 2 11% 0
Handicap 0 1 20%
Total 19 100% 5 100%
Problématiques rencontrées par
les ménages
Adultes Enfants
Un nombre important de personnes présentes ont des problèmes de santé physique ou psychique liés
en partie à leur parcours d’exil. Cette année on note une nette augmentation des personnes accueillies
avec des problèmes psychiques, cette hausse du nombre de personnes suivies par les CMP (centre
médicaux psychologiques) a engendré des démarches plus importantes pour l’équipe.
166
ENTREES DANS LE DISPOSITIF EN 2018
Nombre de ménages et de personnes
Nombre % Nombre %
Ménages 21 33% 17 100%
Adultes 35 56% 29 55%
Enfants 28 11% 24 45%
TOTAL 63 100% 53 100%
20172018
Le nombre de ménages accueillis et en hausse 18% cela est dû à une réduction des délais de procédure
devant l’OFPRA (office Français de Protection des Réfugiés et Apatrides) et la CNDA (Cour Nationale
du Droit d’Asile).
Composition familiale
Nombre % Nombre %
Homme seul 0 0 0%
Femme seule 4 19% 5 29%
Couple 0 2 12%
Couple + enfants 15 71% 9 53%
Familles monoparentales 2 10% 1 6%
Adulte seul rattaché à une famille 0 0 0%
TOTAL 21 100% 17 100%
20172018
Notre service est conventionné pour accueillir 80 places familles. Ce qui explique le fait que 81% des
admissions sont des familles. L’admission des personnes isolées représente 19% du total des
admissions pour cette année.
167
Situation résidentielle antérieure (adultes)
Personnes % Personnes %
Orientation OFII (arrivée en France) 63 53 100%
Sortant d'hôpital général 0%
Sortant d'hôpital psychiatrique 0%
Sortant d'ASE / Jeunes Majeurs 0%
Vivant en habitat potentiellement
indigne0%
Vivant chez des tiers 0%
Vivant en surpeuplement 0%
Vivant en structure provisoire / non
conventionnelle0%
Vivant dans la rue 0%
Sortant d'hébergement généraliste 0%
Sortant d'hébergement spécialisé 0%
Sortant d'hébergement accompagné 0%
Locataire parc privé 0%
Locataire parc social 0%
TOTAL 63 100% 53 100%
20172018
En 2018, l’ensemble de nos ménages est orienté par l’OFII Grand Est et l’OFII national (Paris).
Situation sociale ou administrative à l’entrée
Personnes % Personnes %
Signalement d'impayés
Victime de violences en demande
d'hébergement
Difficultés de maintien dans le
logement
Demandeur d'asile63 100% 53 100%
Débouté
Absence de titre de séjour ou titre
précaire
Difficulté de santé pour l'accès au
logement
Difficultés financières pour l'accès
au logement
TOTAL63 100% 53 100%
20172018
168
Notre service qui est spécialisé dans l’accueil des demandeurs d’asile en procédure ne peut accueillir
que des demandeurs d’asile.
Situation au regard de l’emploi des personnes* à l’entrée
Personnes % Personnes %
CDI temps plein
CDD temps plein
CDI - CDD temps partiel
Emploi aidé
Intérim / saisonnier
Chômage
Formation
Sans activité professionnelle 48 100% 29 100%
Inconnu
TOTAL 48 100% 29 100%
Situation professionnelle20172018
*personnes : adultes
Les demandeurs d’asile en France ne sont pas autorisés à travailler. Ils peuvent après 9 mois de
procédure à l’OFPRA solliciter une autorisation de travail à la Préfecture, sur présentation d’une
promesse d’embauche ou d’un projet de contrat de travail. Dans les faits, nous n’avons jamais eu de
personnes qui ont travaillé pendant le temps de la procédure de leur demande d’asile.
Ressources des personnes* à l’entrée
Personnes % Personnes %
Sans ressources 6 14% 9 31%
Minimas sociaux (RSA, ASS, ASPA,
ADA et/ou PF) 42 86% 20 69%
AAH
ARE
Salaire
Autre (retraite, pension alim.)
Inconnu
TOTAL 48 100% 29 100%
Nature des ressources20172018
*personnes : adultes
169
Nous avons accueilli des familles qui étaient tout au début de leur procédure de demande d’asile. Ils
n’avaient pas encore perçu l’allocation pour demandeur d’asile, qui est leur seule ressource financière.
La majeure partie des personnes touchent l’ADA (allocation pour demandeur d’asile).
Accompagnement à la procédure d’asile
L’association Horizon Amitié a fait le choix de confier l’accompagnement à la procédure d’asile à un
juriste confirmé afin d’améliorer la qualité de l’information, et ainsi optimiser l’efficacité de
l’accompagnement juridique du demandeur d’asile, tant au niveau de l’OFPRA qu’à la CNDA.
A la phase OFPRA, l’intervenant juridique rédige le récit du demandeur d’asile quand cela n’a pas été
fait par la Plateforme d’accueil des demandeurs d’asile (PADA). Il peut également aider le demandeur
d’asile à compléter le récit rédigé par la PADA, en y apportant des détails et précisions utiles, et des
preuves pouvant renforcer la crédibilité des déclarations de l’exilé sur le risque de persécution encouru
dans le pays d’origine. Enfin, lorsque le demandeur d’asile est convoqué à l’entretien OFPRA,
l’intervenant juridique l’aide à préparer cet entretien. Cette année, l’intervenant juridique a ainsi
renforcé 11 récits initiaux en y apportant un complément d’informations. Il a préparé 28 demandeurs
d’asile pour l’entretien OFPRA, leur expliquant ce que l’officier de protection qui dirige l’entretien
attend d’eux, quels sont les éléments qui peuvent influencer le sens de la décision finale.
A la phase CNDA, la principale activité de l’intervenant juridique concerne la rédaction des recours
contre les décisions de rejet de l’OFPRA. Certains demandeurs d’asile choisissent toutefois de payer
un avocat qui se charge de la rédaction de leur recours. La rédaction d’un recours constitue un aspect
très important, puisqu’il s’agit de contester une décision prise par l’administration. L’intervenant
juridique doit donc s’appuyer sur un ensemble de documents juridiques et géopolitiques (par exemple
des rapports d’organisations internationales, d’ONG ou de certains Etats) pour appuyer les
déclarations du demandeur d’asile contre les arguments de l’OFPRA. Lorsque le demandeur d’asile est
convoqué à l’audience CNDA, l’intervenant juridique le prépare pour cette audience. Cette année,
l’intervenant juridique a rédigé 16 recours contre les décisions de rejet de l’OFPRA. Les autres recours
ont été rédigés, soit en collaboration avec l’avocat, soit uniquement par l’avocat. Il a apporté des
compléments d’informations sur 19 dossiers, y compris certains des dossiers où seul l’avocat avait
rédigé le recours. Par ailleurs, 17 personnes ont été reçues pour une préparation à l’audience.
En 2018, 13 personnes ont eu la protection internationale, alors que 14 ont été déboutées du droit
d’asile. Ceci représente un taux de réussite de 48%, sachant qu’au niveau national, « le taux de
protection demeure à 27% à l’OFPRA, et à 36% en prenant en compte les décisions de la CNDA ». On
peut remarquer que nous sommes bien au-dessus de la moyenne nationale. Il est également à noter
que notre CADA accueille principalement des personnes venant d’Albanie et des pays voisins qui ont
un taux de réussite très faible.
170
Démarches devant l’Office Français de Protection des Réfugiés et Apatrides
(OFPRA)
Nombre de dossiers
(Bénéficiaires adultes)
Rédactions de dossiers 3
Compléments d’informations 14
Préparation à l’entretien 28
Démarches : Statut de réfugié, protection subsidiaire,
Retour volontaire (OFII), désistement 9
Démarches devant la Cour Nationale du Droit d’Asile (CNDA)
Nombre de dossiers
(Bénéficiaires adultes)
Rédaction de recours 16
Compléments d’information - Démarches avocat 19
Préparation à l’audience 17
Démarches : Statut de réfugié, protection subsidiaire,
Retour volontaire (OFII), désistement 4
Décisions finales obtenues en 2018
Statut de réfugié
obtenu en 2018
Protection
subsidiaire
obtenue en 2018
Déboutés
en 2018
Office Français de Protection des
Réfugiés et Apatrides 6 3 14
51.85
Cour Nationale du Droit d’Asile 4 3
Total
Pourcentage
10 3
48.15%
171
SORTIES DU DISPOSITIF EN 2018
Durée de séjour des personnes sorties
Ménages % Ménages %
Moins d'un mois 1 4% 0 0%
De 1 à 6 mois 1 8% 1 5%
De 6 à 12 mois 9 41% 10 50%
De 12 à 18 mois 4 18% 4 20%
De 18 à 24 mois 5 29% 1 5%
Plus de 24 mois 1 8% 4 20%
TOTAL 22 100% 20 100%
2017Durée de séjour
2018
Pour l’année 2018, la durée de séjours est de 14 mois, cela représente une hausse de 5 mois par
rapport à l’année dernière. Cela s’explique par le fait que notre service a un nombre important de
familles qui ont obtenu la protection et pour lesquelles nous n’avons pas pu trouver de solution de
relogement en raison de la saturation du parc locatif social dans notre ville, et du manque de
ressources des familles pour pouvoir trouver un logement dans le parc privé. Nous avons également
deux familles de réfugiés composées de 7 personnes pour lesquelles il est extrêmement difficile de
trouver un logement adapté dans le parc social.
Sortie vers…
Personnes % Personnes %
Logement parc social 8 13% 6 11%
Logement parc privé 0 6 11%
Logement accompagné 10 16% 12 23%
Structure d'hébergement 16 26% 4 8%
Structure médicalisée 0
Hébergement tiers / famille 12 20% 5 9%
Rue 11 18% 17 32%
Prison
Décès 1 2%
Inconnu
Retour au pays via l'OFII 4 7% 2 4%
TOTAL 61 100% 53 100%
2018Lieu de sortie
2017
La gestion des sorties est une mission importante du CADA. L’hébergement en CADA est temporaire
et la sortie est abordée dès le début de la prise en charge et les conditions sont mentionnées dans le
contrat de séjours et le règlement intérieur.
172
La gestion des sorties est une mission importante du CADA. L’hébergement en CADA est temporaire
et la sortie est abordée dès le début de la prise en charge et les conditions sont mentionnées dans le
contrat de séjour et le règlement intérieur. Pour nos usagers statutaires qui rentrent dans le droit
commun, le délai de trois mois renouvelables une fois avec l’accord de l’OFII est impossible à tenir.
Cette impossibilité résulte du fait que l’OFPRA met plusieurs mois avant de délivrer les documents
administratifs nécessaires à l’instruction des dossiers d’accès aux droits. Pour un grand nombre de
réfugiés et de bénéficiaires de la protection subsidiaire pour lesquels nous n’arrivons pas à trouver de
solution d’hébergement, nous restons tributaires des dispositifs qui sont saturés et ne peuvent
apporter dans les six mois, une réponse adaptée aux publics de la demande d’asile.
Pour les 18% de déboutés qui quittent notre CADA sans solution d’hébergement, nous signalons au
115 la situation de chaque famille de débouté (vulnérabilité à cause des enfants, du handicap, fragilité
psychologique). Pour les familles qui ont des enfants de moins de trois ans nous sollicitons
systématiquement le Conseil Général. Nous aidons également les familles à organiser leur départ du
CADA (bagages, transport vers un lieu de leur choix se trouvant sur le territoire de la CUS, remise du
dossier social et juridique). Après la sortie du CADA chaque famille de débouté sollicite la veille sociale
pour être hébergée afin d’engager le plus rapidement possible d’autres démarches de régularisation
(CST pour raison médicale, réexamen).
Situation au regard de l’emploi des personnes* à la sortie
Personnes % Personnes %
CDI temps plein 0
CDD temps plein
CDI - CDD temps partiel 1 4% 2 6%
Emploi aidé
Intérim / saisonnier
Chômage 7 20%
Formation 2 5% 1 3%
Sans activité professionnelle 31 91% 25 71%
Inconnu
TOTAL 34 100% 35 100%
Situation professionnelle20172018
*personnes : adultes
La barrière de la langue reste un facteur important pour l’insertion professionnelle de notre public. A
l’obtention de la protection, nos usagers doivent maitriser un minimum la langue avant de pouvoir
espérer trouver une formation ou un emploi.
173
Ressources des personnes* à la sortie
Personnes % Personnes %
Sans ressources 18 53% 22 63%
Minimas sociaux (RSA, ASS, ASPA,
ADA et/ou PF) 16 45% 11 31%
AAH
ARE
Salaire 1 2% 2 6%
Autre (retraite, pension alim.)
Inconnu
TOTAL 34 100% 35 100%
Nature des ressources20172018
*personnes : adultes
Les 53% de personnes sorties se retrouvent sans ressources financières, ce sont des personnes
déboutées du droit d’asile et qui n’ont plus droit à l’allocation de demandeur d’asile. En 2018, une
seule personne a quitté le service avec un emploi en CDI à temps partiel. 45 % des personnes quittant
le service sont des personnes qui ont obtenu la protection et qui ont pour seule ressource le RSA et les
différentes prestations sociales.
EVENEMENT MARQUANT EN 2018
Cette année 2018 a été marquée par une hausse de 22% de demandes d’asile enregistrées par L’OFPRA
par rapport à l’année précédente au niveau national, cependant à notre niveau notre travail n’a pas
été impacté par cette hausse du nombre d’arrivées de demandeurs d’asile.
Depuis l’adoption de la procédure d’expulsion en référé, les déboutés quittaient notre CADA 30 jours
suivant la décision de notification de la CNDA. Cependant, une famille dont l’ordonnance de rejet de
la CNDA a été notifiée en janvier 2018, a décidé de se maintenir dans le logement. Ce maintien a été
juridiquement renforcé par une décision du tribunal administratif rejetant la demande d’expulsion
introduite par le Préfet.
L’année 2018 a également été marquée par la première saisine du Conseil d’Etat en faveur d’une
famille du CADA.
LA SORTIE DES DEBOUTES DE LA DEMANDE D’ASILE
La Réforme du 29 juillet 2015 a prévu une mesure d’expulsion rapide pour les personnes qui se
maintiennent au CADA un mois après le rejet définitif de leur demande d’asile. Les personnes
déboutées ont quitté le service plus rapidement ce qui a permis de fluidifier les admissions des
demandeurs d’asile en procédure. Cependant une famille a réussi à se maintenir dans le service après
une décision de rejet de la CNDA. Ce maintien a d’ailleurs été solidifié par une décision du Tribunal
Administratif rejetant la demande d’expulsion introduite en référé par la préfecture.
174
PROBLEMATIQUES RENCONTREES
PRISE DE RENDEZ-VOUS AVEC LA PREFECTURE
Depuis le changement de la gestion administrative à la préfecture du Bas-Rhin on constate toujours
quelques difficultés pour prendre des rendez-vous pour les usagers qui ont obtenu la protection
internationale. Cela entraine un rallongement pour l’obtention de leur premier titre de séjour qui leur
permet de faire les démarches administratives pour leur insertion sociale et professionnelle :
ouverture des droits à la CAF, inscription à Pôle Emploi et l’obtention d’un logement autonome.
LES RELATIONS AVEC LES BAILLEURS SOCIAUX
Lors des attributions de logement, les bailleurs sociaux ne nous informent pas systématiquement des
propositions d’appartement ni de la date de la visite, ce qui peut entrainer des refus non justifiés de la
part des familles et prolonge ainsi leur durée de prise en charge en CADA et peut susciter une
incompréhension de la part des services de l’Etat.
LE MANQUE DE LOGEMENT SOCIAL
Les personnes ayant obtenu un statut (réfugié ou protection subsidiaire) doivent quitter notre CADA
au plus tard dans les trois mois (renouvelable une fois à la demande de l’intéressé) qui suivent
l’obtention du statut. Or, le contexte général de pénurie de logement et d’hébergement ne nous
permet pas de respecter ce délai de trois mois et les personnes restent, faute de trouver une solution
d’hébergement.
Cette année nous n’avons eu que trois attributions de logement social grâce à la demande d’Accord
Collectif Départemental (ACD). Deux familles statutaires ont été prises en charge par le CPH (Centre
provisoire d’hébergement pour les statutaires).
LES PUNAISES DE LIT
Cette année encore, nous avons eu des infestations de logement par des punaises de lit, qui ont
nécessité l’intervention d’un spécialiste. De plus, certains logements ont dû être refaits à neuf avec le
changement de l’ensemble du mobilier et de la literie. Cette problématique a été source de stress
pour l’ensemble du personnel du centre et les familles qui ont été confrontées aux infestations de
punaises de lit.
RUPTURE DU VERSEMENT DE L’ADA
Cette année nous avons constaté que certaines familles ont subi des ruptures inexpliquées de leurs
allocations pour demandeur d’asile pendant plusieurs mois. Depuis la suppression des permanences
de l’accueil de l’OFII, les usagers n’arrivent plus à rencontrer les opérateurs de l’asile afin de pouvoir
175
régler eux-mêmes ces problèmes. Les intervenants sociaux passent beaucoup de temps à échanger
avec l’OFFI pour essayer de rétablir le versement de l’ADA qui est leur seule ressource. Certaines
personnes ont saisi de leur propre chef le Tribunal Administratif pour faire valoir le rétablissement de
l’ADA. Par conséquent, le service a dû pallier à l’absence de ressources des familles.
ATELIERS ET ACTIONS COLLECTIVES MENES DANS LE CADRE DE
L’INSERTION SOCIALE ET LA CITOYENNETE
Grâce au partenariat créé entre Horizon Amitié et l’association Agir ABCD en 2013, les cours de FLI se
poursuivent au sein du CADA. Les cours ont lieu au sein de nos locaux, deux fois par semaine, à raison
d’une heure trente par séance. Tout comme l’an passé, deux professeurs retraités bénévoles
interviennent dans nos locaux et dispensent des cours de qualité à notre public, qui mettent l’accent
sur la vie quotidienne si difficile à appréhender lorsqu’on ne parle pas la langue du pays. Les cours se
déroulent dans une ambiance conviviale et bienveillante.
Nous avons organisé deux actions d’éducation pour la santé en partenariat avec Migration Santé
Alsace et l’association AIDES. Les thèmes abordés étaient : la sexualité, la contraception, la prévention
des risques (VIH, SIDA, Hépatites, etc.) et le droit des femmes.
Un atelier d’information juridique a également eu lieu pour présenter la nouvelle loi.
Les actions culturelles et récréatives réalisées cette année sont :
Ateliers en partenariat avec Tôt ou t’art : nos familles ont été invitées à écouter ou raconter
des histoires du monde entier dans différentes langues,
Sortie découverte pour les enfants et leurs parents : spectacle POLARIS au planétarium, pique-
nique et visite du jardin botanique,
Sortie éducative : Présentation de la Maison des Adolescents (lieu d’écoute et d’accueil pour
les jeunes), repas partagé et cinéma,
Diffusion du film documentaire des conditions de vie dans la jungle de Calais,
Les Docs d’été : Piquenique géant avec les usagers,
Centre de loisirs en partenariat avec le Centre Culturel de LUPOVINO : 5 jeunes de 6 à 17 ans
ont été accueillis par LUPOVINO pendant 2 semaines et ont pu découvrir différentes activités
(musique, équitation, escalade, etc.). L’objectif était d’apporter un soutien à la fonction
parentale lors des vacances d’été,
Sortie d’été : DIDILAND,
Fête annuelle des usagers de l’association Horizon Amitié,
Sortie de Noël : FESTILAND,
Sortie Cirque avec Graine de Cirque,
Atelier juridique : un atelier d’information sur la nouvelle loi,
Concert de musique Tôt ou t’Art.
176
LE GROUPE D’EXPRESSION DES USAGERS
Tout au long de l’année 2018, malgré la difficulté à mobiliser les personnes, nous avons pu organiser
le conseil de vie social sous la forme de trois groupes d’expression qui se déroulent en présence du
chef de service et des intervenants sociaux du CADA. Les personnes accueillies ont été invitées à venir
s’exprimer sur divers sujets tels que la vie quotidienne en hébergement, le fonctionnement du CADA,
des dispositifs d’accueil ou encore des actions collectives. Lors de ces rencontres, la présence des
interprètes a été nécessaire afin de faciliter la parole. La priorité de cette instance est de proposer
d’une part, un moment d’écoute de partage et de discussion convivial durant lequel les personnes sont
libres de poser des questions, de réagir selon les thèmes qui leurs semblent importants d’aborder.
D’autre part, d’offrir un cadre qui permet à l’équipe de répondre, dans le respect et le droit, aux
demandes d’interventions auprès des personnes. Les groupes d’expression restent un lieu d’écoute
qui nous permet d’avoir la possibilité d’interroger et d’agir sur nos pratiques et nos modes
d’accompagnement.
LES OUTILS AU SERVICE D’UNE ARTICULATION ET D’UNE
IMPLICATION PROFESSIONNELLE AJUSTEE
REUNION DE SERVICE
Nous avons une réunion de service hebdomadaire. Sur la base d’un ordre du jour, sont abordées les
questions fonctionnelles liées à l’organisation du service et de l’activité. Cette réunion a pour but de
permettre la transmission d’informations ainsi que l’obtention de réponses aux questions posées.
Cette réunion est très importante car elle participe à l’identité collective du service par les biais des
informations que l’on échange entre membres de l’équipe.
Nous évoquons les situations de toutes les personnes présentes dans le service dans un contexte de
prise de décision et d’orientation.
LA SUPERVISION DE L’EQUIPE
L’équipe a poursuivi le groupe d’analyse des pratiques animé par une psychologue qui intervient une
fois par mois. Les séances durent 1h30 et permettent aux salariés de s’exprimer en toute
confidentialité sur des situations auxquelles ils sont confrontés dans le cadre de leur travail au
quotidien.
Les chefs de services ont également une supervision avec une intervenante extérieure. Celle-ci
participe à l’identité collective de l’équipe de cadres.
REUNION DIRECTRICE ADJOINTE / CDS
La réunion mensuelle individuelle entre le CDS et la direction qui avait lieu une fois mois n’a pas pu
être faite comme l’an passé en raison de l’activité chargée de la direction. Il s’agissait d’un moment
177
privilégié où on évoque les priorités du service et le cap à suivre, les évolutions et les difficultés
rencontrées au quotidien que ce soit avec l’équipe, les partenaires, et les usagers.
Nous avons également une réunion mensuelle commune à l’ensemble des chefs de service qui est
animée par la directrice adjointe. Cette réunion a pour fonction de communiquer sur le quotidien et
l’actualité des services et permet de transmettre les informations et directives.
REUNION DIRECTION/CDS
Les réunions mensuelles Direction/cadre sont animées par le Directeur Général, elles permettent la
circulation de l’information ascendante et descendante dont les services ont besoin pour leur
fonctionnement.
RESSOURCES HUMAINES
L’ACCUEIL DES STAGIAIRES
Horizon Amitié a toujours souhaité soutenir, participer et contribuer à la formation des étudiants afin
de transmettre des savoirs, des valeurs, des savoir-faire, des savoir-être, une éthique. En contrepartie,
l’étudiant offre aux structures un nouveau regard extérieur et peut apporter une évolution
permanente qui permette la remise en question des pratiques et des équipes.
L’accueil des stagiaires nous permet de disposer d’un vivier de candidats pour de prochaines
embauches. Le CADA a accueilli une stagiaire en Licence droit sur une période d’un mois et des
stagiaires d’autres services d’Horizon Amitié pour des journées découvertes.
FORMATIONS INTERNES
Depuis 2017, le juriste du CADA a initié des programmes de formation en droit des étrangers et en
droit d’asile à destination des collègues non juristes. Ces formations sont destinées aux services
d’Horizon Amitié qui ont un rapport avec les questions de migration ou d’asile. En 2018, deux
formations ont été données par le juriste du CADA aux intervenants sociaux de PASSERELLES. La
première formation était sur le droit des étrangers, et la deuxième sur le droit d’asile.
TEMPS CONSACRE A LA FORMATION DANS LE CADRE DU PLAN DE FORMATION.
Dans le cadre du plan de formation l’association a mis en place un partenariat avec l’ESEIS pour la
formation de ses salariés :
178
« Savoir communiquer pour mieux accompagner le public non
francophone » pendant trois jours. Objectifs :
Savoir créer les supports de communication pour faciliter la prise en charge des personnes
ayant des difficultés d’expression et/ou de compréhension,
Améliorer les conditions du dialogue entre les personnes non francophones accompagnées, et
les intervenants sociaux,
Proposer des fiches mobiles avec des pictogrammes adaptés pour faciliter le dialogue avec
l’usager
Concevoir un kit pratique et pédagogique pour aider des personnes accompagnées et
intervenants sociaux à se comprendre.
« Accompagnent des publics issus de la demande d’asile en CHRS » pendant trois
jours. Objectifs :
Mieux connaître et comprendre les problématiques liées à un parcours migratoire
Savoir accompagner les pertes en termes de statut,
Soutenir l’insertion dans une société d’accueil,
Développer les stratégies et les pratiques d’intervention individuelles et collectives pour
accompagner l’insertion du public, notamment dans leur accès aux droits, l’intégration et
compréhension des institutions, et des normes d’une société d’accueil,
Connaitre les partenaires intervenant autour de ses questions et savoir développer des actions
de soutien en partenariat avec d’autres acteurs.
« L’entrée et le séjour des étrangers en France » pendant une journée. Objectifs :
Comprendre les grands principes qui drainent la réglementation applicable aux ressortissants
d’Etats tiers à l’union Européenne résidant sur le territoire français,
Savoir identifier les situations nécessitant une orientation vers un professionnel du droit,
Comprendre l’articulation entre les différentes sources de droit applicables aux ressortissants
étrangers.
ENVIRONNEMENT, RESEAU ET PARTENARIAT
Notre intervention auprès des demandeurs d’asile nécessite à la fois une collaboration importante
avec les partenaires institutionnels comme l’OFII, la Préfecture du Bas-Rhin, la DDCS, l’OFPRA, CNDA
et une collaboration avec le réseau de partenaires qui interviennent dans la demande d’asile.
L’hébergement dans des logements diffus dans la ville et sur l’ensemble du Bas-Rhin multiplie d’autant
le nombre de partenaires qui évoluent autour des demandeurs d’asile. Nous sommes ainsi amenés à
travailler en réseau avec :
Les institutions scolaires et l’Education Nationale,
Les différentes administrations (CAF, CPAM, MDPH, POLE EMPLOI),
179
Les hôpitaux, les mairies, les CMS, les médecins de famille des lieux où se trouvent nos
logements,
Les bailleurs sociaux et privés, les agences immobilières,
Les avocats des familles qui se trouvent à Strasbourg et à Paris,
Les autres HUDA et CADA de la région,
Les associations caritatives (Caritas, Croix Rouge, Resto du Cœur, Banque de l’Objet, la
Fringuerie),
L’association Tôt ou T’art concernant l’accès à la culture et aux loisirs,
Les centres socioculturels. Cette année nous avons développé un partenariat avec Lupovino qui
a permis au service d’avoir des activités culturelles et sportives pendant l’été.
PERSPECTIVES 2019
Proposer des actions collectives culturelles et éducatives accessibles à notre public en
développant davantage notre partenariat avec Tôt ou T’art,
Réorganiser les groupes en Français langue étrangère (FLE) en partenariat avec Agir ABCD en
fonction des besoins des usagers,
Développer notre réseau de personnes-ressources interprètes pour améliorer la prise en charge
au quotidien de nos familles,
Améliorer nos outils de travail et affiner nos indicateurs d’activité pour les faire correspondre
au mieux à l’attente de nos financeurs,
Remplacer les logements les plus énergivores par des logements récents,
Développer notre réseau santé inter culturalité,
Mise en place d’une connexion internet dans les logements du service.
180
CAO (CENTRE D’ACCUEIL ET D’ORIENTATION)
12 RUE THOMAS MANN
67200 STRASBOURG
03.88.27.17.34
181
ORGANIGRAMME
182
CAO CENTRE D’ACCUEIL ET D’ORIENTATION
PRESENTATION DU SERVICE
Le CAO (Centre d’accueil et d’Orientation) est un dispositif mis en place à partir de la fin 2015 au niveau
national pour permettre initialement l’accueil et l’orientation vers les structures appropriées des
personnes séjournant sur la lande de Calais.
Troisième année d’existence du CAO d’Horizon Amitié, 2018 est à la fois une année où l’on retrouve
certaines constantes de l’activité et des problématiques du service mais aussi où vont se faire jour de
nouvelles questions appelant la mise en œuvre de nouvelles réponses. Nous exposerons en premier
lieu les données chiffrées de l’année, qui ne reflètent qu’en partie cette très forte croissance de
l’activité. 2018 est, après que l’extension ait été achevée fin 2017, une année de forte augmentation
de l’activité et la 1ère avec un effectif de près de 150 hébergés en permanence. Cette dernière
potentialise de fortes évolutions, déjà amorcées en 2017, en ce qui concerne le public orienté vers le
CAO, tant pour ce qui est des origines géographiques, des caractéristiques des parcours que des
modalités d’orientations.
Les importantes évolutions de 2018 sont aussi dues au renouvellement partiel d’une équipe forcément
récente et relativement peu expérimentée. C’est notamment le cas de l’activité de l’intervention
juridique du service, suite à la création du poste d’intervenant dans ce domaine au second semestre
2017.
Parmi les points récurrents, nous pouvons citer ce qui est relatif à l’occupation des logements, tant
d’un point de vue technique qu’en ce qui concerne les difficultés liées au co-hébergement. Dans cette
même catégorie s’inscrit également la poursuite des actions relatives à l’insertion des réfugiés, par le
logement en particulier, et, par là-même, celle de leur sortie d’un dispositif qui ne leur est pas destiné.
183
RAPPORT QUANTITATIF DE L’ACTION
PERSONNES PRESENTES EN 2018
Le flux
2018 2017
Présents au 01/01 130 86
Entrées 91 122
Sorties 78 77
Présents au 31/12/2018 143 131
Nombre de journées réalisées 51964 39168
En 2018, l’activité du CAO a très fortement augmenté, suite à l’augmentation du nombre de places
agréées, de 92 à 150, au second semestre 2017. En un an, la structure réalise un nombre de journées
supérieur au total de ce qu’elle a fait les deux années précédentes. Cette augmentation quantitative
de l’activité s’accompagne de changements importants des caractéristiques du public accueilli.
184
Nombre de ménages et de personnes
Nombre % Nombre %
Ménages 218 205
Adultes 219 99% 206 99%
Enfants 3 1% 2 1%
TOTAL 222 100% 208 100%
2018 2017
Les ménages comprennent :
Chaque personne seule
1 couple avec 1 enfant
1 femme avec enfant(s)
La presque totalité des ménages est composée d’adultes seuls, hommes presque exclusivement.
Composition familiale
EFFECTIFS PRESENTS 2018 2017
Nombre Nombre
Homme seul 216 203
Femme seule 0 0
Couple 0 0
Couple + enfant 1 1
Famille monoparentale 1 1
Adulte seul rattaché à une famille 0 0
TOTAL 218 205
Les orientations sont réalisées par l’OFII. Nous avons accueilli 218 ménages.
185
Age des personnes accueillies
Personnes % Personnes %
0 - 17 ans (enfants) 3 1% 2 1%
18 - 25 ans 73 33% 88 42%
26 - 35 ans 123 56% 95 46%
36 - 45 ans 19 9% 20 10%
46 - 55 ans 3 1% 3 1%
56 - 60 ans 0 0
Plus de 60 ans 0 0
TOTAL 221 100% 208 100%
Ages des personnes2018 2017
Nous avons accueilli près de 90 % de personnes jeunes. Sur les 91 personnes accueillies en 2018, 53
d’entre elles ont moins de 25 ans et 17 ne dépassent pas 20 ans.
Provenance géographique des personnes à l’admission
Personnes % Personnes %
Eurométropole 0 0% 0
Département 67 0 0
Hors département 67 90 100% 122 100%
TOTAL 90 100% 122 100%
Origine géographique2018 2017
Sur les 91 nouvelles personnes accueillies 81 personnes sont venues d’Ile de France. Amorcé en 2017,
il s’agit de la poursuite d’un changement important de la nature du public accueilli : les personnes
n’ont pas le vécu de longues périodes passées dans un campement « sauvage », beaucoup sont
arrivées en Frances quelques semaines avant leur entrée au CAO, en provenance souvent d’un autre
pays de l’union européenne.
Origine géographique des personnes*
Personnes % Personnes %
France 0 0
Union Européenne 0 0
Hors Union Européenne 90 100% 122 100%
TOTAL 90 100% 122 100%
2018Origine géographique
2017
*personnes : adultes
186
Les personnes accueillies sont toutes originaires de pays hors Union Européenne : Afghanistan,
Erythrée, Somalie, Guinée, Soudan, Mali, Lybie, Irak, Pakistan, Tchad.
Nationalités des personnes*
Les demandeurs d’asile du CAO sont de différentes nationalités, parmi lesquelles :
Des Soudanais, Libyens, Irakiens ayant pour langue l’arabe,
Des Érythréens qui parlent le tigrégnien,
Des Afghans qui parlent le pachto et/ou le dari,
Des Tchadiens, Guinéens, qui parlent souvent le français.
2018 2017
Nationalité : Nb de
personnes : % Nationalité :
Nb de
personnes : %
ANGOLA 1 0,45 ANGOLA 1 0,48
SENEGAL 1 0,45 CAMEROUN 1 0,48
CENTRAFRIQUE 1 0,45 CENTRAFRIQUE 1 0,48
MAURITANIE 1 0,45 EGYPTE 1 0,48
IRAN 1 0,45 IRAN 1 0,48
KOWEÏT 1 0,45 Koweït 1 0,48
ETHIOPIE 2 0,90 MALI 1 0,48
MALI 7 3,17 Nigéria 1 0,48
PAKISTAN 4 1,81 TCHAD 2 0,96
TCHAD 4 1,81 ETHIOPIE 3 1,44
IRAK 6 2,71 LIBYE 4 1,92
LIBYE 6 2,71 PAKISTAN 4 1,92
GUINEE 11 4,98 SOMALIE 7 3,37
SOMALIE 12 5,43 Guinée 8 3,85
ERYTHREE 28 12,67 Irak 8 3,85
SOUDAN 65 29,41 Erythrée 26 12,50
AFGHAN 70 31,67 AFGHAN 30 14,42
SOUDAN 108 51,92
TOTAL 221 100 TOTAL 208 100
187
Orientation des ménages
Ménages % Ménages %
SIAO 0 0
DALO 0 0
Etat 90 100% 122 100%
Orientation interne validée par SIAO 0 0
Autres (OFII) 0 0
TOTAL 90 100% 122 100%
2018Orientation des ménages
2017
Les 90 ménages sont principalement venus d’Ile de France.
11 1 1 1 1 2
74
4
6
6
11
12
28
65
70
NATIONALITÉS DU PUBLIC CAO EN 2018
ANGOLA SENEGAL CENTRAFRIQUE MAURITANIE IRAN
KOWEÏT ETHIOPIE MALI PAKISTAN TCHAD
IRAK LIBYE GUINEE SOMALIE ERYTHREE
SOUDAN AFGHAN
188
Situation au regard de l’emploi des personnes
Très peu des statutaires ont trouvé un emploi fin 2018. Ils sont inscrits à Pôle Emploi et la plupart ont
pu élaborer une ébauche de CV. Il convient de rappeler que le CAO n’a pas vocation à accueillir
durablement ce public, qui, à fortiori lorsqu’il obtient un emploi, est destiné à poursuivre son parcours
d’insertion dans d’autres dispositifs ou en autonomie.
Ressources des personnes présentes
2018 2017
Personnes Personnes
Sans ressources 0 0
Minimas sociaux (RSA, ASS, ASPA,
ATA)15 2
AAH 0 0
ARE 0 0
Salaire 4 0
ADA** 121 37
Autre (retraite, pension alim., PF) 0 0
AMS* 7 47
Inconnu 0 0
TOTAL 147 86
Nature des ressources
* AMS : Allocation Mensuelle de Subsistance
** ADA : Allocation pour Demandeur d’Asile
En 2018, nous accueillons très peu de « primo-arrivants » et avons beaucoup moins recours à l’AMS,
les personnes disposant de l’ADA dès leur entrée au CAO.
Santé des personnes accueillies
Il faut rappeler que les personnes ont été accueillies pour les plus anciennes dans le cadre du
démantèlement de campements illicites, où elles ont vécu dans des conditions sanitaires déplorables,
après un parcours migratoire qui s’est en général lui-même déroulé dans des conditions extrêmement
difficiles sur ce plan, sans compter les évènements qui les ont amenés à quitter leur pays. A l’arrivée,
elles se plaignent souvent de maux très divers, certains déjà attestés par des médecins. L’équipe prend
en charge la question de l’accès aux droits en termes de santé. Toutes les personnes pour lesquelles
cela s’avère nécessaire sont orientées à la Boussole qui est un partenaire de suivi médical constant en
attendant l’ouverture des droits CMU. Nombreuses sont suivies régulièrement sur le plan médical, que
ce soit pour des pathologies somatiques ou non. Plusieurs ont été hospitalisées dans des services
divers.
189
ENTREES DANS LE DISPOSITIF EN 2018
Nombre de ménages et de personnes
Nombre % Nombre %
Ménages 90 122
Adultes 90 100% 122 100%
Enfants 1 0% 0 0%
TOTAL 91 100% 122 100%
2018 2017
Il faut garder à l’esprit que les chiffres de 2017 tiennent compte de l’extension de capacité.
Situation sociale ou administrative à l’entrée
Personnes % Personnes %
Signalement d'impayés 0 0
Victime de violences en demande
d'hébergement0 0
Difficultés de maintien dans le
logement0 0
Demandeur d'asile 88 98% 41 38%
Rejet OFPRA 0 0% 1 1%
Primo-arrivants 2 2% 64 60%
Statutaires 0 0% 1 1%
Débouté 0 0
Absence de titre de séjour ou
titre précaire0 0
Difficulté de santé pour l'accès au
logement0 0
Difficultés financières pour
l'accès au logement0 0
TOTAL 90 100% 107 100%
2018 2017
En 2018, nous n’accueillons pratiquement plus de primo-arrivants, conséquence de la mise en place
des CAES. Les personnes arrivent en ayant souvent déjà fait les toutes premières démarches de leur
demande d’asile et avec l’attestation afférente.
190
ACCOMPAGNEMENT DE LA DEMANDE D’ASILE
Démarches devant l'Office Français de Protection des Réfugiés et Apatrides (OFPRA)
Nombre de dossiers (Bénéficiaires adultes)
IJ IS TOTAL
Rédaction de dossiers 49 12 61
Compléments d'informations 9 0 9
Préparation à l'entretien 9 4 13
Démarches : statut de réfugié, protection subsidiaire, retour volontaire (OFII), désistement
19 4 23
Démarches devant la Cour Nationale du droit d'asile (CNDA)
Nombre de dossiers (Bénéficiaires adultes)
Rédaction de recours 1 1
Compléments d'information - Démarches avocat
79 79
Préparation à l'audience 4 3 7
Démarches : statut de réfugié, protection subsidiaire, retour volontaire (OFII), désistement
4 2 6
Décisions finales obtenues en 2018
Statut de réfugié obtenu en 2018
Protection subsidiaire
obtenue en 2018
Déboutés en 2018
Office Français de Protection des Réfugiés et Apatrides
13 10
0 Cour Nationale du Droit d'Asile 2 1
Total 15 11
Pourcentage 100,00%
L’activité juridique du service a été particulièrement intense en 2018. De façon à pouvoir faire face aux
flux et respecter les délais, l’un de nos intervenants sociaux, qui assurait déjà ces missions en 2017, a
poursuivi ces activités pour suppléer l’intervenant juridique.
191
SORTIES DU DISPOSITIF EN 2018
Durée de séjour des personnes sorties
Ménages % Ménages %
Moins d'un mois 1 1% 8 38%
De 1 à 6 mois 13 17% 13 62%
De 6 à 12 mois 16 21% 0
De 12 à 18 mois 23 29% 0
De 18 à 24 mois 14 18% 0
Plus de 24 mois 11 14% 0
TOTAL 78 100% 21 100%
2018Durée de séjour
2017
En 2018, la durée moyenne de séjour des sortants est de 14,5 mois.
Sortie vers…
Lieu de sortie 2018 2017
Personnes % Personnes %
Logement parc social 8 10,3% 0
Logement parc privé 0 0
Logement accompagné 0 0
Structure d'hébergement 21 26,9% 0
Structure médicalisée 0 0
Hébergement tiers / famille 3 3,8% 0
Rue 2 2,6% 0
Orientation OFII 0 9 43%
Décès 0 0% 0
CHRS 2 2,6% 2 10%
Inconnu* 42 53,8% 10 47%
TOTAL 78 100% 21 100%
Il existe différents types de sortie, suite à :
Orientation,
Exclusion*,
Abandon,
Transfert.
*Les exclusions que nous avons prononcées sont dues à des violences et au non-respect du règlement,
192
*Les exclusions et abandons sont comptabilisés dans la case « Inconnu » puisque nous ignorons leur
destination à la sortie du CAO.
Nous constatons que les abandons (23) sont principalement corrélés au motif de décisions de transfert
dans le cadre de la procédure Dublin (13).
LA REALISATION DES MISSIONS DU CAO
PROVENANCE ET DIVERSITE DU PUBLIC DU CAO EN 2018
Une des plus importantes mutations qu’ait connues le CAO durant l’année 2018 est l’élargissement
des zones géographiques de provenance des demandeurs d’asile. L’effectif du CAO cette année montre
une forte disparité entre les nationalités d’origine des personnes accueillies. La prédominance des
soudanais en 2016 et 2017 s’est dissipée face à l’arrivée progressive des afghans : le nombre de ces
derniers a doublé tandis que celui des soudanais s’est divisé presque par trois. Le solde des entrées en
2018 montre que 45 personnes sur un total de 91 sont originaires d’Afghanistan contre cinq soudanais
seulement. En plus des provenances africaines déjà connues comme le Soudan, le Tchad et les pays de
la Corne de l’Afrique, (l’Erythrée, la Somalie et l’Ethiopie), cette dernière année a vu arriver au CAO
des personnes originaires de l’Afrique de l’Ouest, venues essentiellement du Mali, de la Guinée et du
Sénégal.
De plus, le démantèlement de la lande de Calais en octobre 2016 a laissé place à celui de campements
d’Ile-de-France, devenue la principale provenance des personnes accueillies par le CAO, suivie de loin
par le département de la Loire-Atlantique et la Moselle. Ce public jeune, d’origine urbaine pour la
plupart, s’est montré moins intéressé par les aides caritatives, notamment l’aide vestimentaire qu’il
ne trouve pas à son goût. Très peu de demandes de ce type ont été faites cette année
comparativement aux années précédentes. Les parcours migratoires de ce public se distinguent de
ceux des années précédentes. Une de ses autres caractéristiques est la multiplicité des transits de
longue durée passés dans d’autres pays avant son arrivée en France. Les Afghans par exemple, sont
souvent passés par plusieurs pays européens notamment l’Allemagne et les pays scandinaves où
certains avaient été déboutés du droit d’asile. Ces parcours de vies de plusieurs années leur ont permis
également d’apprendre les langues de ces pays sans oublier l’anglais dont plusieurs d’entre eux, toutes
nationalités confondues, font un usage courant et maitrisé.
LA COHABITATION DES HEBERGES AU CAO
Lors de leur arrivée, les personnes sont tout d’abord hébergées dans le bâtiment des bureaux, où 17
places sont réservées à l’accueil des nouveaux arrivants. Ils sont ensuite transférés dans des
appartements en diffus au sein de la CUS et loués par Horizon Amitié. Ainsi, les hébergés cohabitent
dans des appartements de façon autonome, en étant appelés à partager l'utilisation de certaines
pièces comme la cuisine et le salon. La plupart du temps, nous regroupons des personnes de même
nationalité dans les appartements, afin de favoriser la communication et l’harmonie du vivre
ensemble. Mais cette volonté est quelquefois fois limitée par le nombre de places et d’hébergements,
et certains lieux sont habités par des personnes de diverses nationalités.
193
En fonction de leurs origines, de leur parcours, nous avons remarqué que les personnes n’ont pas
toujours les mêmes notions d’hygiène. Les difficultés liées à l’entretien viennent de différentes raisons.
Premièrement, la cohabitation fait que les hébergés auront tendance à favoriser la tenue de leur
chambre, où ils nettoieront ce qui leur appartient plutôt que les communs. Mais il a été constaté que
pour certains, le manque d’hygiène était aussi lié à un manque de connaissance des produits d’hygiène.
L’équipe a organisé des activités de nettoyage dans certains appartements où l’hygiène déclinait
fortement. Il s’est avéré que la plupart des personnes était en demande concernant les connaissances
des produits à utiliser. Des explications sur les produits, ainsi que du nettoyage fait en groupe et
accompagné d’un éducateur et d’un personnel d’entretien, leur a permis de comprendre l’utilité des
produits d’entretien, leur coût et leur utilisation. Comme il avait été remarqué que les problèmes de
nettoyage venaient aussi d’un manque d’organisation entre hébergés, un roulement a été établi, afin
que toutes les personnes de l’appartement participent au bon fonctionnement de celui-ci.
Lors de ces activités et de façon générale, les hébergés ont été sensibilisés au tri. En effet, en dehors
des problèmes de cohabitation entre hébergés, existent aussi des problèmes de cohabitation avec les
voisins, notamment en raison du dépôt de sacs d’ordures en dehors des poubelles de tri. Par ailleurs,
nous attirons régulièrement leur attention sur le fait de ne pas causer de nuisances sonores. Leur mode
de vie est nettement plus communautaire que le nôtre. Les lieux de vie sont ouverts et les personnes
vivent en collectivité. Leur méconnaissance de notre culture engendre parfois de l’incompréhension
de la part du voisinage. Il est nécessaire de leur rappeler les règles de vie afin de favoriser leur insertion
dans notre société et une cohabitation harmonieuse avec l’environnement.
LES PUNAISES DE LIT : UN FLEAU !
Le CAO d’Horizon Amitié est confronté à la présence de punaises de lit depuis le début 2018 et plus
particulièrement depuis le printemps. Ce phénomène entraîne un malaise chez l’ensemble de nos
hébergés ainsi que dans l’équipe sociale. Leur présence génère anxiété et lassitude, tant il peut
sembler que dès qu’un appartement est traité, le problème semble pouvoir se reposer ou se retrouver
dans un autre logement.
Chez les personnes accueillies, les premières alarmes sont les piqûres récurrentes qu’elles nous
présentent, certes sans danger, mais qui occasionnent démangeaisons et problèmes d'insomnie. Les
personnes accueillies sont censées nous prévenir dès les premiers signes de présence de punaises mais
nous constatons que très souvent elles attendent trop longtemps avant de nous faire part du
problème. Comme elles changent très souvent d'appartement et se déplacent dans les différents
logements lors de visites, la propagation se fait souvent par ce biais. Lorsque nous demandons aux
entreprises spécialisées d’intervenir, le phénomène est souvent déjà répandu à l’ensemble de
l’appartement.
Lorsque nous sommes alertés, nous demandons un devis à une société spécialisée, à faire valider par
la Direction de l’Association, ces interventions étant coûteuses et devant se répéter bien souvent
plusieurs fois. En attendant que la procédure se mette en place, nous devons avec les hébergés isoler
tous les vêtements et textiles dans de grands sacs poubelles que nous plaçons ensuite dans les
congélateurs du CAO (ils ne gardent par exemple que leurs draps). Durant cette phase préparatoire, il
est important que les travailleurs sociaux portent des combinaisons spéciales afin de protéger leurs
vêtements. Cette préparation est très importante pour la bonne efficacité de l’intervention de la
société spécialisée. Cependant les hébergés ne font pas toujours part de bonne volonté ne réalisant
194
peut-être pas bien l’ampleur du problème (par exemple ils ne prennent pas soin de tout empaqueter
dans des sacs poubelles voulant avoir accès à leurs affaires.) Ceci est très contraignant pour les
personnes concernées car il faut également veiller à bien isoler les vêtements lavés des vêtements non
lavés et que les personnes portent sur elles uniquement les affaires décontaminées.
Ensuite, la phase de traitement commence. Les personnes accueillies doivent quant à elles dégager les
murs pour les traitements, c'est à dire tirer tous les meubles. Une deuxième phase obligatoire de
traitement est appliquée 3 semaines plus tard car les œufs pondus avant le traitement précédent ont
éclos. Il faut savoir que le traitement chimique, long et rébarbatif, n'est pas la seule alternative pour
se débarrasser des punaises. Il existe un traitement beaucoup plus radical par la vapeur (mis en œuvre
au cours de cette année par notre équipe formée du chantier d’insertion Solibat), mais il nous est
difficile faire appel à cette technique moins rapide et donc plus contraignante : elle nécessite que les
hébergés puissent quitter l’appartement durant plusieurs jours. En termes de prévention, il est très
utile d’informer les personnes que nous hébergeons des risques à acheter des articles d’occasion, mais
ceci reste peu efficace étant donné le peu de ressources de notre public.
L’ACCOMPAGNEMENT JURIDIQUE AU CAO EN 2018
L’année 2018 a été riche en évènements, tant au niveau du CAO qu’en ce qui concerne le droit d’asile
en général. En cours d’année, deux lois ont traité de la procédure Dublin. La loi du 20 mars 2018 avait
réduit le délai de recours à 7 jours à compter de la notification de la décision de transfert Dublin. Le
délai de 15 jours est finalement de retour, avec la loi du 10 septembre 2018 dite loi Collomb. Le délai
de 48 heures pour contester une décision de transfert Dublin assortie d’une assignation à résidence
est maintenu.
Dans un cadre plus général, la loi du 10 septembre 2018 (mentionnée plus-haut) annonce également
de nombreux changements. Au niveau de l’OFPRA, une nouvelle organisation a vu fusionner les
services d’enregistrement des demandes d’asile, de convocation des demandeurs et d’interprétariat.
En conséquence, l’enregistrement des demandes et les convocations en entretien arriveront beaucoup
plus rapidement, soit deux à trois semaines seulement après envoi du dossier. Désormais, les avocats
n’auront plus un mois pour envoyer les recours contre les décisions de l’OFPRA. Dès réception de la
demande d’aide juridictionnelle, la CNDA s’efforcera de répondre dans un délai de 15 jours et le délai
de recours ne reprendra que pour la durée du délai de recours restant. Enfin, il reste à souligner que
l’OFPRA peut désormais notifier les convocations et décisions par tout moyen confidentiel et personnel
au demandeur d’asile et en particulier par voie électronique. Ce qui implique une vigilance particulière
des moyens de notification, afin que les délais impératifs soient respectés.
Au cours de l’année écoulée, le CAO a été plus particulièrement confronté à la problématique de la
procédure Dublin. Dans la première moitié de l’année, le CAO comptait autour de 70 personnes placées
en procédure Dublin. Ce chiffre a considérablement baissé, avec 25 usagers en procédure Dublin au
début janvier 2019. Parmi ces 25 personnes, certaines sont déclarées en fuite, pour ne pas avoir
respecté les obligations découlant des décisions de transfert, en dépit des conseils que nous leur
prodiguons.
Au cours de cette année, l'état français semble s’être voulu plus ferme sur les objectifs de transfert,
sans toutefois toujours s’assurer jusqu’au bout de l’effectivité des décisions prises. Ainsi, plusieurs
hébergés se sont vu signifier un transfert et remettre un bon de transport pour se rendre dans le pays
195
déterminé comme responsable de leur demande d’asile, transport qu’ils n’ont pas pris pour autant.
Au travers de diverses questions autour de la procédure Dublin s’est en fait peu à peu précisée une
définition du rôle du CAO par rapport aux partenaires principaux que sont la Préfecture et l’OFII dans
ce cadre. La direction de l’association a décidé que le CAO n’interviendrait pas dans le contentieux
Dublin et se limiterait à mettre les hébergés qui le souhaitent en lien avec les avocats. Les autorités
sont déterminées à rendre effectives les décisions de transferts Dublin. Pour l’année 2019, on peut
s’attendre à une augmentation des cas de transfert effectifs. Les préfectures se sont réorganisées avec
la création de pole régionaux chargés spécifiquement de l’application de la procédure Dublin. Dans
chaque pôle régional, une section est chargée du contentieux Dublin et une section chargée de
l’éloignement.
LA SOTIE DES BENEFICIAIRES DE LA PROTECTION
La question de la présence des réfugiés au sein des structures dédiées à l’accompagnement des
demandeurs d’asile reste posée au sein du CAO. Malgré des sorties importantes accélérées avec le
concours des services de l’Etat et du SIAO, notamment vers la structure d’insertion « Les Capucins »
récemment ouverte, nous avions fin 2017 un nombre oscillant autour de 35 réfugiés (sur 150 places).
L’année 2018 a été rythmée par un nombre toujours important de personnes obtenant le statut de
réfugiés hébergés au sein du CAO. Au 31/12/2018, nous avons un effectif de 22 personnes ayant
obtenu la protection en France :
12 personnes en protection subsidiaire,
10 personnes réfugiées.
L’équipe sociale les accompagne sur divers plans :
L’emploi en faisant l’intermédiaire avec :
o Le Pôle Emploi pour leur inscription et pour qu’ils puissent bénéficier d’une formation FLE
avant d’engager toute recherche de formation professionnelle ou d’emploi,
o L’AFPA qui propose des programme HOPE avec formations rémunérées à raison de 2 à 3
fois dans l’année (type formation industrie/BTP et services, etc.),
o La Mission Locale vers laquelle sont orientés les jeunes réfugiés avec proposition d’un
accompagnement adapté et une possibilité de participer à des cours de français,
L’aspect financier : dès l’arrêt des paiements OFII, certaines personnes ont la possibilité
d’ouvrir leurs droits CAF (demandes RSA). Pour d’autres, notamment les jeunes réfugiés (moins
de 25 ans), nous demandons à la mairie de Strasbourg une aide sociale communale :
l’association a maintenu également la décision de leur fournir une aide alimentaire sous forme
de tickets services d’un montant de 150 € mensuel,
L’aspect logement : la sortie des réfugiés repose essentiellement sur l’accompagnement des
personnes, notamment en instruisant deux types de demandes : d’hébergement adapté ou de
logement
o Le SIAO : en réalisant les dossiers sur le nouveau logiciel SI-SIAO depuis janvier 2018 : pour
les personnes ayant momentanément besoin d’un accompagnement global et encadré par
une équipe sociale (au 31/12/18 : 17 demandes SIAO, type CHRS ou CPH),
o Les bailleurs sociaux : pour les personnes autonomes et qui perçoivent le RSA ou un salaire.
Nous pouvons également faire une demande d’ASLL pour 6 mois. (Au 31/12/18 : 5
demandes de logement social).
196
Dans le cadre de la sortie des réfugiés, nous rencontrons plusieurs problématiques dont la principale
est liée à un déséquilibre entre les demandes que nous établissons et l’offre. Bien que l’équipe sociale
instruise des demandes d’hébergement ou de logement, les propositions ne suivent pas à un rythme
suffisant. D’autant plus que les personnes ayant obtenu une protection ne peuvent rester au CAO que
3 mois avec une possibilité de prolongation de 3 mois maximum, sur validation de l’OFII.
L’OFII a décidé de mettre fin à l’hébergement de 6 personnes étant en places indues mais n’ayant reçu
aucune proposition de logement de la part des services instructeurs.
Pour essayer de trouver une solution appropriée à cette problématique liée au logement, des réunions
sont faites avec les services de l’Etat : la DDCS mais également le SIAO pour faire un point sur les
différentes situations et repérer celles urgentes. Un tableau mensuel « enquête réfugié » est transmis
à la DDCS afin qu’elle puisse avoir un regard et être tenue informée des situations locatives des
personnes, de l’actualisation mensuelle des demandes SIAO et de celle, trimestrielle, des ACD. Il s’agit
de permettre la transparence des informations avec les partenaires ainsi que d’aboutir à des
orientations adaptées.
LES MOYENS
L’équipe
Une nouvelle fois cette année, l’investissement de l’équipe est particulièrement à souligner. Rappelons
que chaque Intervenant Social (IS) suit 37 situations en bénéficiant de l’appui du secrétariat et de
l’Intervenant Juridique (IJ). Sans parler des difficultés linguistiques, il assure le suivi des questions
sociales, la gestion des questions pécuniaires, ainsi que les tâches multiples que suppose le suivi des
réfugiés (relations avec la CAF, CPAM, Pôle-emploi etc.). Il effectue des visites à domicile qui le
confronte aux problèmes matériels comme de cohabitation dans les logements. Il convient de rappeler
ici qu’il génère, après validation par le Chef de Service, l’intervention des équipes d’entretien et
maintenance. Nous saisissons l’occasion de remercier ces dernières pour leur travail conséquent,
souvent peu visible ou valorisé. Il accomplit aussi un ensemble de tâches annexes telles que
l’approvisionnement en équipement d’ustensiles de base et d’alimentation lors d’arrivées de
nouveaux hébergés ou des « déménagements » d’un site d’hébergement à l’autre. L’équipe du CAO,
les IS en particulier, est aussi en charge des activités collectives qui ont été limitées cette année en
raison du volume d’activité.
Constituée de 4 IS, 1 IJ et une secrétaire depuis la mi-août 2017, l’équipe a connu deux départs pour
mutations début 2018 ainsi que celui de la secrétaire pour entrer dans un parcours de formation
qualifiant début novembre. Les temps de vacances des postes, celui, inévitable, de l’adaptation des
nouveaux collègues à leurs fonctions, ont demandé à tous des efforts particuliers pour lesquels nous
les remercions.
197
ATELIERS ET ACTIONS COLLECTIVES MENES DANS LE CADRE DE
L’INSERTION SOCIALE ET LA CITOYENNETE
LES COURS DE FLE
Il faut également mentionner et remercier chaleureusement les bénévoles qui ont réalisé les cours de
français à Thomas Mann, et en particulier Mme T. BADER pour la qualité de son travail et son
investissement, ainsi que les stagiaires accueillis cette année parmi lesquels nous citerons Elisabeth
BOTELLO (Université de Syracuse), qui ont fortement contribué à la bonne réalisation du travail du
CAO (accueil, échanges en français et « cours » de français). Nous rappelons que l’intervention des
bénévoles ne permettant pas de couvrir l’ensemble des besoins, l’équipe a fait appel à l’existant,
notamment des cours dispensés par différents centres socioculturels, que nous remercions ici, selon
les quartiers de résidence des personnes accueillies. Nous tenons également à remercier tout
particulièrement la Mairie d’Illkirch (voir ci-dessous), avec laquelle nous avons pu développer un
partenariat renforcé qui a permis de mettre en place des cours spécifiques pour notre public. La fin
des interventions de Mme BADER pour raison professionnelle nous a conduit à la mise en place d’un
partenariat avec l’association Agir ABCD qui réalise des cours de FLE réalisés par 3 bénévoles à raison
de 4h/semaine répartis en deux groupes.
L’ANIMATION
198
Mise en place d’interventions collectives en partenariat avec l’Association Aides de
Strasbourg
Compte tenu de l’évolution du public accueilli, et afin d’approfondir l’accès à la santé, l’équipe sociale
a souhaité mettre en place une prévention au niveau des maladies sexuellement transmissibles.
L’équipe du CAO a fait appel à l’Association Aides, principale structure de lutte contre le sida et les
hépatites en France et en Europe.
199
En partenariat avec l’animateur action santé de cette association, nous avons mis en place plusieurs
sessions d’informations collectives en fonction des langues prédominantes de nos hébergés : une
session le 7 mars pour les arabophones, puis une session le 16 mai pour les pachtophones, et enfin
une session pour les dariphones le 30 mai 2018. De 10 à 15 personnes étaient présentes à chaque
réunion d’information.
L’objectif principal de ces actions était d’apporter des connaissances préventives afin d’éviter toutes
transmissions. Ces actions collectives nous ont amené à déceler un second besoin émanent des
hébergés, celui des consultations et des dépistages (voire vaccinations si nécessaire). C’est dans cette
optique que nous avons été mis en relation, par le biais de l’Association Aides, avec le service du
CeGIDD (Centre Gratuit d’Information, de Dépistage et de Diagnostic). Ainsi, le 11/07, une équipe du
CeGIDD composée d’un médecin et de deux infirmières est venue dans les locaux du CAO afin de
proposer des dépistages sur place aux hébergés. Dans un premier temps, le médecin les recevait en
entretien avec l’aide d’un interprète pour évaluer le besoin de la personne. Dans un second temps, les
infirmières réalisaient les prélèvements. Environ une trentaine de personnes se sont déplacées ce jour-
là. Puis le 18/07, l’équipe du CeGIDD s’est rendue à nouveau au CAO afin de rapporter les résultats aux
personnes, avec une possibilité de prise de rendez-vous directement au CeGIDD suivant les résultats
obtenus. Des interventions qui se sont révélées être efficaces et appréciées par les personnes. Des
plaquettes d’informations et de prévention leur ont été remises ainsi que l’adresse du CeGIDD.
LES OUTILS AU SERVICE D’UNE ARTICULATION ET D’UNE
IMPLICATION PROFESSIONNELLE AJUSTEE
LES REUNIONS D’EQUIPE
L’équipe du CAO se réunit avec le chef de service 1 fois par semaine. Un ordre du jour est déterminé,
ce qui permet de définir les points à aborder : une situation particulière, les difficultés rencontrées, un
bilan sur la semaine passée, les actions/activités à venir, etc. Ce temps d’échange est primordial pour
garantir une cohérence au sein de l’équipe.
LE GROUPE D’ANALYSE DES PRATIQUES
En 2018, l’équipe du CAO a bénéficié de son propre groupe d’analyse des pratiques. C’est une
rencontre mensuelle d’une durée d’une heure et demie et qui se déroule au sein de la structure. Ce
GAP permet aux équipes d’échanger sur différentes situations ou thèmes. Ce temps est animé par une
psychologue qui amène à lever certaines difficultés ou à donner des éléments de compréhension. Le
but est d’apporter aux professionnels un temps d’échange pour construire ou adopter une posture
professionnelle adaptée.
200
RESSOURCES HUMAINES
TEMPS CONSACRE A LA FORMATION DANS LE CADRE DU PLAN DE FORMATION
Trois formations ont été proposées aux salariés :
« Savoir communiquer pour mieux accompagner le public non francophone », une formation
de 3 jours,
« Accompagnement des publics issus de la demande d'asile et accueillis en CHRS », une
formation de 3 jours courant fin 2018 et début 2019,
« La gestion du stress », sur une journée.
ENVIRONNEMENT, RESEAU ET PARTENARIAT
LES PARTENAIRES INSTITUTIONNELS
Il est évidemment essentiel de rappeler que la réalisation des missions du CAO suppose un partenariat
institutionnel important avec :
La Préfecture,
L’OFII : pour toutes les démarches administratives, financières,
La DDD : pour ce qui concerne la gestion de l’hébergement,
L’OFPRA : pour les RDV des récits des procédures normales, pour le suivi des statutaires et
toutes les demandes administratives les concernant,
Le SIAO,
La CPAM,
La CAF,
Le Pôle Emploi, l’AFPA, etc.
LA MAIRIE D’ILLKIRCH
La Mairie d’Illkirch a poursuivi son partenariat avec le CAO jusqu’en fin 2018 en mettant à sa disposition
deux maisons d’habitation où étaient héberges simultanément au maximum 4 et 5 personnes. L’aide
apporte par la Mairie aux hébergés du CAO est sans équivalent dans ce dispositif. Sur le plan
alimentaire, social, administratif, de l’accompagnement dans les différentes démarches, de
l’information, comme de l’insertion, son rôle a été déterminant pour les hébergés accueillis sur son
territoire. Elle s’est proposée comme relais temporaire pour les statutaires pour lesquels il nous a été
demandé de mettre fin à l’hébergement au motif qu’ils avaient obtenus le statut depuis plus de six
mois, avant de favoriser leur accès au logement social qu’ils ont aujourd’hui intégré.
Prévu pour durer quelques mois, le partenariat avec la Mairie d’Illkirch s’est prolongé durant deux ans
et demi. Si nous comprenons bien évidemment que les lieux mis à disposition devaient retrouver leur
destination initiale, nous ne pouvons que regretter la fin d’un partenariat particulièrement efficace
pour les hébergés dont remercions une nouvelle fois ici les différents acteurs de la Mairie.
201
LA BOUSSOLE
Toute personne qui est accueillie au sein du CAO doit avoir accès à la santé. Lorsqu’un hébergé sollicite
l’équipe sociale pour un problème médical nous l’orientons soit auprès d’un médecin généraliste ou
d’un spécialiste, soit auprès de la Boussole pour ceux n’ayant pas encore de couverture sociale
maladie. Les hébergés font part de leurs problèmes de santé à leurs référents qui remplissent un
document proposé par la Boussole. Il favorise la compréhension de la demande compte tenu du fait
que la majorité des personnes n’est pas francophone. Une fois l’attestation CMU en main, les usagers
consultent des médecins en ville ou à l’hôpital.
L’AIDE ALIMENTAIRE
Le Restaurant du Cœur reste un partenaire important pour les hébergés lorsqu’ils ne perçoivent l’ADA.
Ils sont inscrits pour une durée de 3 mois renouvelable, avec des RDV nominatifs. Une fois par semaine,
chacun repart avec un colis selon les besoins et surtout en fonction de l’offre existante au sein du
Restaurant du Cœur. Dès que les usagers perçoivent l’ADA, ils n’ont plus le droit au colis, pour laisser
l’aide alimentaire aux plus nécessiteux.
LES PERSPECTIVES 2019
Les objectifs de 2019 sont de poursuivre la consolidation de l’organisation comme des modes d’actions
du CAO, dispositif encore en cours de précision quant à ses missions et modalités de fonctionnement.
Les points relatifs au co-hébergement, au savoir habiter ainsi qu’à l’hygiène sont des axes de progrès.
A la construction de l’équipe, compte tenu de sa jeunesse et son inexpérience relative, doit être portée
une attention particulière, surtout dans un service qui s’apparente à un dispositif d’urgence et à un
dispositif d’insertion. La question de la sortie des réfugiés de ce dispositif restera centrale au cours de
l’année à venir.
202
CAES (CENTRE D’ACCUEIL ET D’ÉVALUATION DES SITUATIONS)
139 ROUTE DE SCHIRMECK
67200 STRASBOURG
03.88.29.37.10
203
ORGANIGRAMME
204
CAES CENTRE D’ACCUEIL ET D’ÉVALUATION DES SITUATIONS
PRESENTATION DU SERVICE
CADRE LEGAL ET DEVELOPPEMENT DU CAES
Le service CAES (Centre d’Accueil et d’Evaluation des Situations) est un nouveau service de l’association
HORIZON AMITIE qui a ouvert ses portes le 18/12/2017. Il s’agit donc du 1er exercice social complet
du service.
Il est rappelé que ce dispositif fait l’objet d’une convention tripartite entre l’Etat (représenté par la
Préfecture du Bas-Rhin), l’OFII et notre association afin d’organiser un dispositif d’hébergement
d’urgence dont l’objectif est d’offrir un sas d’accueil et d’évaluation de la situation administrative
permettant aux migrants de bénéficier de toutes les informations nécessaires au dépôt d’une demande
d’asile et d’une orientation vers un centre d’hébergement adapté à leur situation administrative.
Le CAES est un dispositif piloté par la préfecture du Bas-Rhin et dont les règles d’admission et de sortie
relèvent de l’article L 744-3 du Code de l’entrée et du séjour des étrangers et du droit d’asile (CESEDA).
L’OFII est en charge des orientations des personnes accueillies, tant pour l’entrée des personnes au
sein du CAES que pour leur sortie. La durée de séjour souhaitée au sein du CAES est de 3 semaines. Le
service est financé par l’Etat. Le CAES est un dispositif innovant qui s’inscrit dans la politique
d’immigration voulue par le gouvernement. Il s’agit donc d’un centre d’hébergement d’urgence et de
mise à l’abri de demandeurs d’asile essentiellement primo-arrivants (qui sont déjà ou non passés au
GUDA – Guichet Unique pour Demandeurs d’Asile) et qui sont en situation de grande vulnérabilité.
La gestion du CAES a été déléguée à l’Association HORIZON AMITIE pour plusieurs raisons : sa bonne
connaissance du public constitué par les demandeurs d’asile, notamment à son expérience réussie de
la gestion du CAO (Centre d’Accueil et d’Orientation), pour sa réactivité dans la mise en œuvre rapide
de ce projet. Le public est essentiellement formé de familles et de quelques personnes isolées. La
capacité d’accueil est de 100 personnes.
L’EQUIPE DU CAES
L’équipe du CAES est formée de 7 personnes au 31/12/2018, elle compte 4 travailleuses sociales, 1
maîtresse de maison, 1 secrétaire et 1 cheffe de service. L’équipe est à 100 % féminine. Au regard de
la création du service et de son accroissement progressif, l’équipe s’est étoffée au courant de l’année
2018. En effet, le poste de maîtresse de maison a été créé au regard de la place importante de la
logistique dans la gestion des flux des arrivées-sorties. Durant les premiers mois de l’année 2018 et en
l’absence d’une équipe complète, les salariées en place ont dû faire preuve d’adaptation et ont été
amenés à faire des tâches ne relevant pas toujours de leurs missions principales, ce qui a pu générer
certaines difficultés.
205
LES PRESTATIONS DU CAES
L’accompagnement social est limité par le temps de présence des personnes accueillies au sein de la
structure. Il s’agit essentiellement :
Aides matérielles de première nécessité
A l’arrivée des personnes accueillies, le CAES fournit un kit literie, un kit vaisselle, un kit d’hygiène
corporelle et un kit d’entretien (produits ménagers). Un colis de denrées alimentaires provenant de la
banque alimentaire est également distribué. Par ailleurs, pour les personnes sans ressources, une aide
au transport est fournie, consistant essentiellement au paiement de l’abonnement Badgéo.
Aide à la demande d’asile
En fonction des situations et des délais de présence au sein du CAES, les problématiques liées à la
demande d’asile sont variées. L’équipe intervient de différente façon : constitution des dossiers OFPRA
(dossiers administratifs, récits avec interprètes, préparation aux RDV OFPRA…), renouvellement des
attestations de demande d’asile (ATDA), lien avec la PAF, orientations vers d’autres partenaires, etc.
Sur l’année 2018 : 44 dossiers OFPRA ont été préparés avec les familles par le CAES.
Situation médicale et sanitaire
Les travailleurs sociaux (TS) procèdent à l’ouverture des droits à la couverture maladie universelle et à
la couverture maladie universelle complémentaire des personnes accueillies. Un point sur leur suivi
médical est fait, notamment si une vigilance doit avoir lieu sur leur état de santé. Ce point a une
importance non négligeable dans l’accompagnement des personnes accueillies, car nombre d’entre
elles souffrent de différents problématiques de santé, il s’agit alors de faire le lien avec les hôpitaux,
les médecins, et de prendre des RDV, etc.
Education et scolarisation des enfants
Il s’agit d’une orientation et information sur les établissements scolaires du secteur. Certains enfants
des familles accueillies sont déjà scolarisés, d’autres non. Pour les enfants non scolarisés l’orientation
a rapidement laissé place à une aide administrative sur les démarches d’inscription (dossiers à
compléter, cantine, assurance scolaire). Il s’agit aussi plus globalement d’une veille sur l’éducation et
la prise en charge des enfants, d’une aide pédagogique.
Vie collective et hygiène
La vie en collectivité nécessite de la part de l’équipe du CAES une vigilance quotidienne sur l’hygiène,
la propreté des lieux de vie, le tri des déchets, le partage des lieux communs, les relations entre
différentes nationalités, les relations de couple, etc.
206
Animations
L’équipe met en place différentes animations tout au long de l’année à destination des enfants et des
adultes afin de créer des moments de convivialité, d’échanges, dans un but pédagogique d’apprendre
le français et de créer du lien.
RAPPORT QUANTITATIF DE L’ACTION
En préambule, il est important de rappeler que le CAES a ouvert ses portes le 18/12/2017, par
conséquent les chiffres indiqués pour 2017 concernent la période du 18/12/2017 au 31/12/2017 et
peuvent difficilement être comparés à ceux de 2018. Le CAES comptait 51 places à son ouverture en
2017. Puis des places complémentaires ont été créées au courant de l’année 2018, en plusieurs
phases :
15/02 : 58 places,
01/03 : 69 places,
12/04 : 87 places,
01/09 : 100 places.
La création progressive des places au courant de l’année 2018 a nécessité une grande organisation
d’un point de vue logistique et maintenance, mais également dans l’adaptation de l’accompagnement
des familles accueillies progressivement. Cette construction progressive du service a demandé une
mobilisation active et soutenue de l’équipe. Afin de répondre au mieux aux besoins des personnes
accueillies et de pouvoir s’adapter à la composition des familles, nous avons 8 places supplémentaires
dites places de modulation. Ceci répond également à une demande de notre partenaire institutionnel
l’OFII. Les personnes sont accueillies dans quatre maisons différentes sur le secteur de la Montagne
Verte. La vie s’organise en collectivité.
PERSONNES PRESENTES EN 2018
Le flux
2018 2017
Présents au 01/01 51 0
Entrées 393 68
Sorties 368 17
Présents au 31/12 76 51
Nombre de journées réalisées 29 374 681
Dont enfants 207 34
Nombre de places : 100 places Taux d’occupation : 95,45 %
207
Ce taux d’occupation a été calculé en tenant compte de l’ouverture progressive des places occupées.
Le CAES est un sas d’accueil et par conséquent le flux des entrées et des sorties est important, 393
personnes ont été accueillies au CAES en 2018 et 368 en sont sorties. Ce qui représente un flux très
important. Au 31/12/2018, seulement 76 personnes sont présentes au regard de la capacité totale de
100 places. Cela s’explique pour 3 raisons :
Les sorties ont été importantes et les nombreux jours fériés en fin d’année ont restreint les
possibilités de faire des admissions,
2 familles (7 personnes) ont été sorties rapidement dans le dispositif hôtelier,
2 familles (5 personnes) avaient une fin de prise en charge en date du 31/12/2018 mais il n’était
pas certain que ces familles quittent effectivement le CAES le jour prévu.
Nombre de ménages et de personnes
Nombre % Nombre %
Ménages 140 15
Adultes 237 53% 26 51%
Enfants 207 47% 25 49%
TOTAL 444 100% 51 100%
2018 2017
Les flux 2018 s’expliquent de la manière suivante : 51 personnes étaient présentes au 01/01/2018,
auxquelles s’ajoutent 393 personnes entrées en 2018, soit un total de 444 personnes (adultes et
enfants), représentant 140 ménages. Dans notre activité, une personne isolée est considérée comme
un ménage. Ce qui démontre un niveau d’activité et donc de flux très élevé.
Composition familiale
Nombre % Nombre %
Homme seul 22 15% 2 13%
Femme seule 6 4% 0 0%
Couple 4 3% 1 7%
Couple + enfants 80 54% 10 67%
Familles monoparentales 28 19% 2 13%
Adulte seul rattaché à une famille 7 5% 0 0%
TOTAL 147 100% 15 100%
EFFECTIFS PRESENTS2018 2017
Le nombre de personnes isolées accueillies a fortement augmenté. En effet lors de l’ouverture
progressive des places complémentaires au courant 2018, des places ont été dédiées aux personnes
isolées. La majorité du public accueilli est constitué par des familles avec enfants. Le CAES a accueilli
plusieurs familles nombreuses (6 à 8 enfants), un logement est dédié aux familles nombreuses
permettant ainsi de répondre à cette demande. Enfin les familles monoparentales sont composées de
femmes seules avec enfants. Enfin la différence entre 147 (total du tableau 2.1.3) et 140 ménages
208
(tableau du 2.1.2) s’explique par les 7 adultes seuls rattachés à une famille qui ont été comptabilisés
dans les ménages « familles ».
Configuration familiale (services familles uniquement)
Ménages %Nbr de
persHommes Femmes Ménages %
Nbr de
persHommes Femmes
Couples 4 3% 8 4 4 1 7% 2 1 1
Couple + 1 enfant 33 24% 99 53 46 6 40% 18 10 8
Couple + 2 enfants 26 19% 104 50 54 2 13% 8 4 4
Couple + 3 enfants 11 8% 55 26 29 1 7% 5 2 3
Couple + 4 enfants 7 5% 42 21 21 0 0% 0 0 0
Couple + 5 enfants 0 0% 0 0 0 0 0% 0 0 0
Couple + 6 enfants et+ 3 2% 26 9 17 1 7% 9 2 7
Isolé + 1 enfant 13 9% 26 8 18 0 0% 0 0 0
Isolé + 2 enfants 9 6% 27 5 22 1 7% 3 1 2
Isolé + 3 enfants 5 4% 20 10 10 1 7% 4 2 2
Isolé + 4 enfants 1 1% 5 2 3 0 0% 0 0 0
Isolé * 28 20% 28 22 6 2 13% 2 2 0
TOTAL 140 100% 440 210 230 15 100% 51 24 27
2017Configuration
familiale
2018
*Isolé : adulte seul rattaché à une famille
Au regard des chiffres exposés, le CAES accueille essentiellement des familles. Un des atouts du CAES
est la capacité d’accueil des familles de toutes compositions. Par ailleurs la différence entre 440 et 444
personnes accueillies s’explique de la manière suivante :
2 bébés sont nés en 2018 mais de familles entrées au CAES en 2017,
2 familles étaient composées d’1 adulte complémentaire (grand-mère) en plus de la
composition classique mais comptabilisées comme 1 seul ménage.
209
Age des personnes accueillies
Personnes % Personnes %
0 - 17 ans 204 46% 25 49%
18 - 25 ans 47 11% 5 10%
26 - 35 ans 90 20% 12 24%
36 - 45 ans 69 16% 7 14%
46 - 55 ans 24 5% 2 4%
56 - 60 ans 7 2% 0 0%
Plus de 60 ans 3 1% 0 0%
TOTAL 444 100% 51 100%
Ages des personnes20172018
Les personnes accueillies au sein du CAES sont plutôt jeunes. Cela est dû à l’accueil de familles avec
des enfants. La présence de mineurs est importante et représente 46 %. De même, adultes et enfants
confondus, cela représente plus de 77 % de personnes ayant moins de 35 ans.
Provenance géographique des personnes* à l’admission
Personnes % Personnes %
Eurométropole 0 0% 0%
Département 67 237 100% 26 100%
Hors département 67 0 0% 0%
TOTAL 237 100% 26 100%
Origine géographique20172018
*personnes : adultes
Le CAES étant un centre d’hébergement d’urgence de demandeurs d’asile primo-arrivants sur le
territoire français dépendant de la préfecture du Bas-Rhin, la totalité des personnes orientées au sein
de la structure étaient, à notre connaissance, dans une situation de vulnérabilité au sein du
département du Bas-Rhin.
Origine géographique des personnes*
Personnes % Personnes %
France 0 0% 0 0%
Union Européenne 0 0% 0 0%
Hors Union Européenne 237 100% 26 100%
TOTAL 237 100% 26 100%
2017Origine géographique
2018
*personnes : adultes
210
Le CAES étant un centre d’hébergement d’urgence uniquement pour demandeurs d’asile, toutes les
personnes accueillies proviennent de pays hors Union Européenne. Vous trouverez ci-dessous un
tableau récapitulant les pays d’origine des personnes accueillies au sein du CAES :
Nationalité Nbr de personnes Pourcentage
Afrique du Nord 18 4
Afrique Noire 41 9
Pays de l'Est 107 24
Moyen Orient 185 42
Russie 88 20
Asie 5 1
TOTAL 444 100
Afrique du Nord : Algérie (4 personnes), Egypte (14),
Afrique Noire : Angola (3), Congo (4), Côte d’Ivoire (2), Gambie (4), Guinée (5), Nigéria (5),
République Démocratique du Congo (1), Soudan (6), Tchad (11),
Pays de l’Est : Albanie (46), Bosnie-Herzégovine (8), Kosovo (12), Macédoine (19), Yougoslavie
(22),
Moyen Orient : Afghanistan (7), Arménie (29), Azerbaïdjan (9), Géorgie (110), Irak (3), Iran (6),
Syrie (9), Turquie (2), Yémen (10),
Asie : Bengladesh (5).
Orientation des ménages
Ménages % Ménages %
SIAO 0 0% 0 0%
DALO 0 0% 0 0%
Orientation interne validée par
SIAO0 0% 0 0%
Autres 140 100% 15 100%
TOTAL 140 100% 15 100%
2017Orientation des ménages
2018
Comme expliqué précédemment, le public accueilli est orienté au sein du CAES par l’OFII. Aucune
admission de personnes ne peut se faire en direct. Cependant, le SIAO peut être amené à faire des
signalements à l’OFII quant à la vulnérabilité des personnes, permettant ainsi un accueil prioritaire de
certains ménages.
211
Situation au regard de l’emploi des personnes au 31.12.18
Personnes % Personnes %
CDI temps plein 0% 0%
CDD temps plein 0% 0%
CDI - CDD temps partiel 0% 0%
Emploi aidé 0% 0%
Intérim / saisonnier 0% 0%
Chômage 0% 0%
Formation 0% 0%
Sans activité professionnelle 42 100% 26 100%
Inconnu 0% 0%
TOTAL 42 100% 26 100%
Situation professionnelle20172018
*personnes : adultes
Les 42 personnes présentes (adultes) au 31/12/2018 étaient sans activité professionnelle, car les
demandeurs d’asile ne sont pas légalement autorisés à travailler.
Ressources des personnes présentes 31.12.2018
Personnes % Personnes %
Sans ressources 4 10% 26 100%
Minimas sociaux (RSA, ASS, ASPA,
ATA et/ou PF)0 0% 0%
AAH 0 0% 0%
ARE 0 0% 0%
Salaire 0 0% 0%
Autre (retraite, pension alim.) 38 90% 0%
Inconnu 0 0% 0%
TOTAL 42 100% 26 100%
Nature des ressources20172018
*personnes : adultes
Pour les 42 personnes présentes (adultes) au 31/12/2018, 4 étaient sans ressources et 38 bénéficiaient
de l’ADA (Aide pour les Demandeurs d’Asile).
212
Scolarité des enfants accueillis
Nbe
d'enfants%
Nbr
d'enfants%
Maternelle 19 9% 0%
Elémentaire 45 22% 0%
Collège 12 6% 0%
Lycée 1 0% 0%
Classes supérieures 0 0% 0%
Non scolarisé* 130 63% 25 100%
TOTAL 207 100% 25 100%
Enseignement suivi
20172018
*130 enfants n’ont pas été scolarisés au cours de l’année 2018, soit 63 %. Mais dans cette catégorie
d’enfants non scolarisés figurent également les enfants qui ont moins de 3 ans et n’ont pas l’âge
minimum requis pour intégrer l’école, soit 50 enfants au total (24%). Ainsi c’est 80 enfants en âge
d’aller à l’école qui ne sont pas scolarisés, soit 39 %. Les enfants scolarisés (maternelle, élémentaire et
collège) représentent 38 %. La scolarisation des enfants accueillies au sein du CAES pose question, au
regard notamment du délai court de séjour.
Santé des personnes accueillies
Personnes % Personnes % Personnes % Personnes %
Santé Physique 14 6% 5 2% 2 8% 1 4%
Santé Psychique 3 1% 0 0% 0 0% 0 0%
Addictions 0 0% 0 0% 0 0% 0 0%
Handicap 0 0% 2 1% 0 0% 1 4%
Nombre total de personnes
accueillies237 207 26 100% 25 96%
Adultes EnfantsAdultes Enfants
Problématiques
rencontrées par les
ménages
20172018
Le point de la santé des personnes accueillies est un sujet important au sein du CAES et les chiffres ne
retranscrivent pas correctement la situation du terrain. En effet, les chiffres énoncés plus haut (19
personnes souffrant de problèmes de santé physique) concernent les personnes ayant des pathologies
lourdes avec des traitements et un suivi médical importants. Mais de nombreux demandeurs d’asile
ont des problématiques de santé et sollicitent un suivi médical, sans avoir un traitement ou un suivi
régulier. Par ailleurs, malgré un accompagnement social de proximité, il n’est pas toujours aisé d’avoir
accès à toutes les informations médicales couvertes par le secret médical. Enfin un grand nombre
d’enfants ont des problèmes liés à l’exil mais ce sujet est encore souvent tabou auprès des personnes
accueillies et il est alors difficile de mettre en place un suivi et de parler clairement de problème de
santé psychique.
213
ENTREES DANS LE DISPOSITIF EN 2018
Nombre de ménages et de personnes
Nombre % Nombre %
Ménages 125 19
Adultes 211 54% 34 50%
Enfants 182 46% 34 50%
TOTAL 393 100% 68 100%
20172018
Au courant de l’année 2018 : 125 ménages ont intégré le CAES. Il s’agit ici de recenser le nombre de
personnes entrées dans le dispositif en 2018, sans tenir compte des personnes déjà présentes au
01/01/2018. Le public accueilli étant composé essentiellement de familles, cela explique la présence
importante d’enfants. Le pourcentage des adultes a cependant légèrement augmenté par rapport à
l’année dernière, car la proportion de personnes isolées accueillies a également légèrement augmenté
en 2018.
Composition familiale
Nombre % Nombre %
Homme seul 20 15% 2 11%
Femme seule 6 5% 0 0%
Couple 3 2% 1 5%
Couple + enfants 70 53% 14 74%
Familles monoparentales 26 20% 2 11%
Adulte seul rattaché à une famille 7 5% 0 0%
TOTAL 132 100% 19 100%
20172018
La différence entre 132 (total du tableau 2.2.2) et 125 ménages (tableau du 2.2.1) s’explique par les 7
adultes seuls rattachés à une famille qui ont été comptabilisés dans les ménages « familles ».
214
Situation résidentielle antérieure (adultes)
Personnes % Personnes %
Sortant de prison 0 0% 0%
Sortant d'hôpital général 0 0% 0%
Sortant d'hôpital psychiatrique 0 0% 0%
Sortant d'ASE / Jeunes Majeurs 0 0% 0%
Vivant en habitat potentiellement
indigne0 0% 0%
Vivant chez des tiers 0 0% 0%
Vivant en surpeuplement 0 0% 0%
Vivant en structure provisoire / non
conventionnelle0 0% 0%
Vivant dans la rue 211 100% 34 100%
Sortant d'hébergement généraliste 0 0% 0%
Sortant d'hébergement spécialisé 0 0% 0%
Sortant d'hébergement accompagné 0 0% 0%
Locataire parc privé 0 0% 0%
Locataire parc social 0 0% 0%
TOTAL 211 100% 34 100%
20172018
Les personnes orientées au sein du CAES sont dans une situation de vulnérabilité qui nécessite une
mise à l’abri en urgence. Ainsi 100 % du public est assimilé à un public vivant dans la rue, car soit les
personnes vivent effectivement à la rue (rue, voiture…), soit sont hébergées dans des hôtels par le 115,
soit occasionnellement chez des tiers (réseaux, rencontres, solidarité, amis).
215
Situation sociale ou administrative à l’entrée
Personnes % Personnes %
Signalement d'impayés 0% 0%
Victime de violences en demande
d'hébergement0% 0%
Difficultés de maintien dans le
logement0% 0%
Demandeur d'asile 393 100% 68 100%
Débouté 0% 0%
Absence de titre de séjour ou
titre précaire0% 0%
Difficulté de santé pour l'accès au
logement0% 0%
Difficultés financières pour
l'accès au logement0% 0%
TOTAL 393 100% 68 100%
20172018
Le public visé par le CAES est un public de demandeurs d’asile, ce qui explique le chiffre de 100%.
Situation au regard de l’emploi des personnes* à l’entrée
Personnes % Personnes %
CDI temps plein 0% 0%
CDD temps plein 0% 0%
CDI - CDD temps partiel 0% 0%
Emploi aidé 0% 0%
Intérim / saisonnier 0% 0%
Chômage 0% 0%
Formation 0% 0%
Sans activité professionnelle 211 100% 34 100%
Inconnu 0% 0%
TOTAL 211 100% 34 100%
Situation professionnelle20172018
*personnes : adultes
100% des personnes accueillies étant des demandeurs d’asile, elles sont toutes sans activité
professionnelle en France, car le travail des DA n’est pas autorisé.
216
Ressources des personnes* à l’entrée
Personnes % Personnes %
Sans ressources 71 34% 34 100%
Minimas sociaux (RSA, ASS, ASPA,
ATA et/ou PF)0% 0%
AAH 0% 0%
ARE 0% 0%
Salaire 0% 0%
Autre (retraite, pension alim.) 140 66% 0%
Inconnu 0% 0%
TOTAL 211 0% 34 100%
Nature des ressources20172018
*personnes : adultes
Les personnes étant demandeurs d’asile souvent primo-arrivantes, elles n’ont pas de ressources à leur
arrivée. Les personnes bénéficient par la suite de l’ADA (Aide pour les Demandeurs d’Asile) mais le
délai de perception de cette aide est souvent long (45 jours). Ainsi les 71 personnes n’avaient pas de
ressources lors de leur arrivée au CAES. 140 personnes adultes bénéficiaient déjà de l’ADA.
SORTIES DU DISPOSITIF EN 2018
Durée de séjour des personnes sorties
Ménages % Ménages %
Moins d'un mois 156 43% 4 100%
De 1 à 6 mois 172 47% 0%
De 6 à 12 mois 35 10% 0%
De 12 à 18 mois 0% 0%
De 18 à 24 mois 0% 0%
Plus de 24 mois 0% 0%
TOTAL 363 100% 4 100%
2017Durée de séjour
2018
Durée moyenne de séjour des personnes sorties au 31/12/2018 : 64 jours. La durée moyenne du séjour
visée est de 21 jours. Ce délai est très court. Le délai moyen actuel à 64 jours (moyenne calculée en
tenant compte de toutes les personnes entrées et sorties du CAES depuis l’ouverture du site) devrait
être diminué. Les flux du CAES dépendent de l’OFII. Malgré un nombre important d’entrées et de
sorties sur l’année 2018, certaines familles présentes depuis longtemps viennent augmenter ce délai.
Il s’agit essentiellement de 2 familles ayant obtenu la protection subsidiaire. Il faut également prendre
en compte la situation de familles qui refusent une orientation dans un autre centre d’hébergement
et se maintiennent indûment au sein du CAES. Leur sortie est alors ralentie. Une analyse a été menée
avec les partenaires et des mesures ont été mises en place sur la fin de l’année 2018.
217
Un questionnement a également été porté sur la méthode de calcul du délai de séjour (depuis
l’ouverture ou uniquement sur les personnes présentes). Une expérimentation sera faite sur ce point
en 2019.
Sortie vers…
Personnes % Personnes %
Logement parc social 0 0% 0%
Logement parc privé 0 0% 0%
Logement accompagné 0 0% 0%
Structure d'hébergement 323 90% 17 100%
Structure médicalisée 0 0% 0%
Hébergement tiers / famille 0 0% 0%
Rue 0 0% 0%
Prison 0 0% 0%
Décès 0 0% 0%
Exclusion 2 0% 0%
Fin de prise en charge 5 1% 0%
Transfert Dublin 12 4% 0%
Retour volontaire 7 2% 0%
Prise en charge SIAO - Hôtel 10 3% 0%
Inconnu 4 24% 0%
2017Lieu de sortie
2018
Le CAES étant un centre d’hébergement d’urgence, les personnes accueillies n’ont pas vocation à
rester pour une période importante au sein du CAES. Dans 90 % des cas, les personnes sont ensuite
orientées par l’OFII vers une autre structure d’hébergement plus pérenne dans le cadre de la demande
d’asile jusqu’à l’issue de leur demande d’asile (en structures type CADA, HUDA, etc.). Seuls 10 % des
cas sont des cas particuliers comme des exclusions pour non-respect du règlement de fonctionnement
(violences graves), ou des fins de prise en charge suite à un refus d’orientation, etc. A la sortie des
personnes accueillies au CAES, un livre d’or est à leur disposition afin qu’ils puissent noter un petit mot
concernant leur séjour.
218
Situation au regard de l’emploi des personnes* à la sortie
Personnes % Personnes %
CDI temps plein 0% 0%
CDD temps plein 0% 0%
CDI - CDD temps partiel 0% 0%
Emploi aidé 0% 0%
Intérim / saisonnier 0% 0%
Chômage 0% 0%
Formation 0% 0%
Sans activité professionnelle 363 100% 8 100%
Inconnu 0% 0%
TOTAL 363 0% 8 100%
Situation professionnelle20172018
*personnes : adultes
100 % des personnes accueillies étant des demandeurs d’asile, elles sont toutes sans activité
professionnelle en France et donc sans activité à leur sortie.
Ressources des personnes* à la sortie
Personnes % Personnes %
Sans ressources 67 36 17 1
Minimas sociaux (RSA, ASS, ASPA,
ATA et/ou PF)0 0
AAH 0 0
ARE 0 0
Salaire 0 0
Autre (retraite, pension alim.) 118 64 0
Inconnu 0 0
TOTAL 185 100% 17 100%
Nature des ressources20172018
*personnes : adultes
Par « Autre » ressources, il faut comprendre pour le cas du CAES : ADA (Aide pour les Demandeurs
d’Asile).
219
EVENEMENTS MARQUANTS EN 2018
GESTION DES FLUX
L’événement marquant de l’année 2017 est l’ouverture du CAES. L’Association HORIZON AMITIE a dû
faire preuve d’une grande réactivité pour la mise en œuvre de ce projet et a su mobiliser les équipes
nécessaires pour tenir cet objectif. La gestion des flux est un enjeu du dispositif. En effet, le CAES étant
un lieu d’hébergement d’urgence, il est nécessaire qu’il reste un lieu de passage rapide permettant
ainsi la mise à l’abri du plus grand nombre. Les orientations à l’entrée et à la sortie sont gérées en lien
avec l’OFII. La fluidité du CAES est un enjeu majeur, notamment dans le cadre global du parcours
d’hébergement d’un demandeur d’asile. La durée moyenne du séjour a évolué sur l’année 2018 :
passant de 24 jours au 28/02/2018 à 64 jours au 31/12/2018. C’est pourquoi une vigilance particulière
doit être portée sur ce point. Il est également à préciser que la fluidité du service exige une logistique
et une maintenance au niveau de l’hébergement (literie, produits d’entretien et d’hygiène, colis
alimentaire) très importante.
ADAPTATION DE L’EQUIPE ET DES MISSIONS
L’année 2018 a été une année très dense durant laquelle l’équipe a dû s’adapter sans cesse à
différentes situations ou évolutions du service : passage de 51 à 100 places, ouverture complémentaire
de 1 à 4 maisons, recrutements successifs au sein de l’équipe, congé maternité de la cheffe de service
et chefs de service intérimaires. Le changement rapide du public nécessite une adaptation des missions
à accomplir au regard du volume d’activité et de la nature des missions à adapter aux flux et à la durée
de présence des personnes accueillies. L’accompagnement social est en constante évolution et doit
s’adapter au public accueilli dont la typologie change beaucoup et rapidement en fonction des flux.
PROBLÉMATIQUES RENCONTRÉES
Comme tout service accueillant des migrants dans l’urgence, le CAES a rencontré des problématiques
de deux sortes : celles liées au fonctionnement interne et externe, et celles liées aux familles.
PROBLEMATIQUES LIEES AU FONCTIONNEMENT INTERNE ET EXTERNE DU CAES
Les punaises de lit
Nous savons tous que c’est une problématique nationale. Nous accueillons des familles qui sont en
situation de vulnérabilité et qui souvent étaient à la rue ou hébergées temporairement dans des hôtels.
Les punaises se déplacent aussi de ces lieux vers le CAES. Nous déployons donc tous les moyens pour
les éradiquer : intervention de sociétés privées pour mise en œuvre des traitements, et surveillance
des lieux d’hébergement. Il a été mis en place des protocoles pour mener à bien les interventions et
ainsi prendre toutes les mesures d’hygiène et de sécurité en la matière.
220
La barrière de la langue
Comme les familles ne sont pas toujours francophones nous devons trouver les solutions de
communication à leur arrivée et tout au long de l’hébergement. Pour cela, des tablettes ont été
achetées pour l’équipe permettant ainsi de traduire plus facilement des écrits ou des échanges oraux
dans des langues étrangères non pratiquées par les salariées, comme par exemple le géorgien,
l’arménien… Ainsi l’équipe a su allier dans sa pratique quotidienne des outils de nouvelle technologie.
En outre des RDV interprètes sont pris auprès de MSA pour diverses questions. Par ailleurs les
travailleuses sociales ont suivi des formations pour une meilleure communication avec un public non
francophone en utilisant des pictogrammes et des dessins.
LES PROBLEMATIQUES LIEES AUX FAMILLES
Temps d’accompagnement des personnes accueillies
Malgré certaines facilités en langues au sein du CAES, la problématique de la barrière de la langue
nécessite beaucoup de temps pour la transmission des informations et la compréhension des
demandes des familles.
Entretiens des locaux collectifs
Le CAES a été le premier service à mettre en place le poste de maîtresse de maison à Horizon Amitié.
L’hygiène est un enjeu de tous les jours pour inculquer aux familles son importance et surtout la
nécessité que toutes les familles travaillent ensemble pour une meilleure cohabitation.
L’apprentissage du tri sélectif prend une place importante.
Arrivée des nouveaux membres de la famille
Certaines familles arrivent en France en laissant leurs enfants dans leur pays. Après leur installation au
CAES et le dépôt de leur demande d’asile, elles font venir les enfants ce qui impliquent que les
travailleurs sociaux transmettent l’information à l’OFII, et effectuent le rattachement à la CPAM,
l’adaptation du logement ainsi que d’autres démarches, etc.
Surveillance des enfants
Le CAES a dû faire face à une problématique particulière au courant de l’année 2018 relative au
manque de surveillance des enfants de la part de leurs parents. En effet les parents ont tendance à
laisser les enfants sans surveillance dans les espaces extérieurs (jardin, cour), créant ainsi des nuisances
sonores, des risques pour leur sécurité. C’est un travail quotidien de leur rappeler et faire respecter les
règles sur ce point.
Suivis des femmes enceintes
Le CAES a accueilli de nombreuses femmes enceintes au courant de l’année (en couple ou isolées) et
qui ne connaissent pas les démarches à suivre dans le cadre de leurs grossesses. Il faut donc les orienter
et leur expliquer ce qu’il y a lieu de faire. Après l’accouchement, le suivi Protection Maternelle Infantile
221
(PMI) et la prise des RDV avec les infirmières reviennent souvent aux travailleuses sociales. Par ailleurs
toute une organisation quant à la fourniture du matériel de puériculture et de l’équipement dans les
chambres est à prévoir lors des accouchements, ainsi que les orientations vers les Restos du cœur
« bébé ».
Diverses demandes médicales
Ne comprenant pas vraiment les missions des travailleuses sociales au sein du CAES, et à cause de la
barrière de la langue, les familles accueillies demandent plusieurs RDV médicaux avec des médecins
généralistes et spécialistes.
Intervention de la Police Aux Frontières (PAF)
Il s’agit de la situation particulière des demandeurs d’asile sous procédure Dublin, c’est-à-dire de
personnes demandant l’asile en France mais qui ont déjà fait une première demande au sein d’un pays
membre de l’Union Européenne. En application de la Directive Européenne dite « Dublin », c’est ce
premier Etat-membre qui est responsable de la demande d’asile. Ainsi la France n’a pas vocation à
étudier la demande d’asile mais doit organiser le transfert des personnes concernées vers l’Etat-
membre responsable de la demande d’asile. C’est pourquoi, en application de la législation, la PAF est
intervenue deux fois au CAES pour transférer des familles en procédure Dublin à destination du
premier pays en charge de leur demande d’asile.
Refus des orientations
Alors qu’il est stipulé aux familles dès leur arrivée qu’en cas de refus de leur part d’une orientation
dans un autre centre d’hébergement, elles se verront notifier une fin de prise en charge, deux familles
n’ont pas respecté le règlement et se sont maintenues au sein du CAES, obligeant notre structure à
trouver d’autres solutions alternatives. Cela freine le flux.
Les réfugiés statutaires
Malgré le fait que le CAES soit un centre d’hébergement d’urgence pour primo-arrivants, certains
demandeurs d’asile ont obtenu le statut de réfugié ou la protection subsidiaire avant même d’avoir
été orientés vers un autre centre d’hébergement. Il a donc fallu adapter notre mission et accompagner
ces personnes dans toutes les démarches administratives notamment : prise de contact avec le SIAO
(Service Intégré d’Accueil et d’Orientation) pour la création de demandes d’hébergement, ouverture
des droits… Ce travail demande beaucoup de temps et ne relève pas des missions conventionnelles du
CAES. Cela a créé une charge de travail supplémentaire en 2018.
Voisinage
L’implantation du service au milieu du quartier de la Montagne Verte a suscité l’incompréhension et
la colère de certains voisins. Il est vrai que durant la période estivale, les pratiques de certaines familles
qui parlent fort ou qui veillent tard dans la nuit tout comme leurs enfants (en ne respectant pas le
règlement de fonctionnement), attirent le mécontentement des voisins. Des rencontres ont été
organisées afin d’instaurer un dialogue, de prendre en compte les difficultés, d’expliquer les
222
différentes actions mises en œuvre afin d’apaiser la situation. Le CAES est conscient de l’enjeu
important de préserver la paisibilité du voisinage.
Néanmoins, malgré la charge de travail, les imprévus ainsi que le manque de personnel au courant des
premiers mois suivant l’ouverture du service, l’équipe a toujours su faire preuve d’adaptation et
surtout d’entraide pour un meilleur accueil des familles et l’accomplissement des diverses missions.
Comme le CAES n’a ouvert qu’en décembre 2017, l’équipe a su mettre en place l’organisation globale
au fur et à mesure des problématiques et des ouvertures des sites d’hébergement. Les solutions ont
été apportées aux différentes situations qui se présentaient grâce aux réunions, aux consultations
entre collègues et à la réactivité dans le travail. Malgré ce qui a été annoncé comme problématiques
au CAES, l’équipe n’a jamais été mise en question et les familles ont compris le fonctionnement du
service. Elles ont souvent apporté leur aide volontaire pour le bon fonctionnement de la vie en
collectivité.
ATELIERS ET ACTIONS COLLECTIVES MENES DANS LE CADRE DE
L’INSERTION SOCIALE ET LA CITOYENNETE
Au cours de l’année 2018, de nombreuses activités et évènements ont été organisées à destination
des adultes et des enfants accueillis. Le CAES dispose d’une salle d’activité située au 137, route de
Schirmeck permettant d’avoir un espace réservé dans lequel du matériel de bricolage, des jeux et une
télévision ont été installés. Certains évènements ont eu lieu dans cette salle, ainsi que dans l’espace
extérieur attenant (jardin et cour). L’objectif pour le CAES étant principalement de proposer des
moments de détente et de partages afin de mettre en lien les personnes accueillies. Ces temps sont
précieux car ils représentent un support à la relation éducative et permettent de créer un lien de
confiance avec l’équipe. En plus de proposer un espace de parole pour les familles accueillies, ces
activités sont un enrichissement mutuel car elles permettent de connaître l’« autre », sa culture, aussi
bien du côté des salariés que du côté des personnes hébergées. Il s’agit d’une première étape à
l’ouverture d’esprit, à l’intégration en France et à l’apprentissage du français.
ACTIVITES ET EVENEMENTS AU SEIN DE LA STRUCTURE
Les différentes actions collectives mises en place par l’équipe au sein du CAES sont les suivantes :
Plusieurs activités bricolage à destination des jeunes, ados et enfants : décorations de la salle
d’activité, fabrication de cartes, de masques, de coccinelles peintes,
Jeux, chansons en français, ateliers cuisine, films dans la salle d’activité,
Les différents évènements et fêtes : Journée de la Femme, fête du Printemps, fête de l’été avec
barbecue dans le jardin, fête de la rentrée scolaire, Halloween, fête de fin d’année, célébration
des anniversaires des enfants,
Sensibilisation à l’environnement : jardinage, récolte, nettoyage des espaces extérieurs.
223
Photo : Bricolage de Pâques.
Photo : Bricolage d’halloween.
Photo : Bricolage des coccinelles du jardin.
Photo : Jeu de la mare.
Photo : Salle d’activités.
Photo : Jeux et chansons dans la cour.
224
Photo : Fête de fin d’année avec les familles.
Photo : recherche des œufs. Photo : Un déguisement d’Halloween.
225
Photo : Ramassage des déchets devant le CAES.
Photo : Récoltes dans le jardin et nettoyage.
ACTIVITES ET EVENEMENTS A L’EXTERIEUR
Le CAES a également organisé différentes activités et événements à l’extérieur, en fonction de la
météo :
Pique-nique dans un parc,
Sorties au Planétarium,
Sortie à la patinoire Iceberg de Strasbourg,
Fête annuelle de l’association Horizon Amitié,
226
Festiland : grande fête foraine couverte avec accès illimité à des manèges et goûter. Cette
sortie s’est faite avec plusieurs services de l’association.
Lors de ces différentes actions, l’équipe a pu constater un vrai engouement de la part des familles. Les
enfants notamment étaient très en demande mais devaient toujours se faire accompagner par leurs
parents. Ceci pouvait parfois causer problème car l’espace disponible n’est pas toujours suffisamment
grand et ne peut pas accueillir un grand nombre de personnes. Cependant le jardin attenant à la salle
était un réel atout pendant les beaux jours. De plus, le flux permanent des familles propre au CAES
rend difficile la mise en place d’une activité hebdomadaire programmée sur le long terme, aussi les
travailleurs sociaux ne peuvent pas programmer trop à l’avance une activité ou une sortie (réservation,
paiement des places…). La barrière de la langue peut également être un frein à la compréhension
(dates, explication de l’activité, du cadre et des règles). Ainsi, malgré les changements et difficultés
rencontrées par les salariés du CAES dans la mise en place progressive du service, l’équipe a su insuffler
une dynamique positive et a su organiser et mettre en place diverses activités tout au long de l’année
au profit des personnes accueillies, pour la plus grande joie de tous.
LE GROUPE D’EXPRESSION DES USAGERS
Le CAES n’a pas mis en place de groupe d’expression au cours de l’année 2018. La difficulté est liée au
temps de présence très court des personnes accueillies au sein du service et au nombre important des
flux. Cependant une réflexion a débuté en la matière fin 2018 et plusieurs pistes ont été soulevées ;
l’objectif est la mise en place d’un moyen d’expression au courant du 1er trimestre 2019.
LES OUTILS AU SERVICE D’UNE ARTICULATION ET D’UNE
IMPLICATION PROFESSIONNELLE AJUSTEE
REUNION DE SERVICE
La réunion de service a lieu tous les jeudis matin. Elle est animée par la Cheffe de service. Un ordre du
jour est prévu et un compte-rendu est rédigé. Les situations des familles y sont évoquées. C’est
également un temps de transmission des informations à l’ensemble de l’équipe et un temps d’échange
sur le fonctionnement, l’organisation du service et les projets à mettre en œuvre. C’est aussi un temps
de prise de décisions collectives.
LA SUPERVISION DE L’EQUIPE
L’équipe bénéficie une fois par mois pendant une heure et demie d’une supervision par un
psychologue intervenant extérieur. Ce groupe d’analyse de la pratique permet à l’équipe d’évoquer
ensemble les difficultés rencontrées dans le cadre de leurs missions, de faire part de leurs sentiments,
surtout quand des situations difficiles sont rencontrées. C’est également un temps pour échanger sur
leur pratique professionnelle. La confidentialité de ces échanges est garantie.
227
DES ENTRETIENS INDIVIDUELS ET COLLECTIFS AVEC LA CDS
Chaque année, la CDS organise un entretien annuel d’évaluation avec chaque membre de l’équipe.
Tous les deux ans, un entretien professionnel est également réalisé. Ces entretiens font l’objet d’un
support écrit et d’un bilan signé par la CDS et les salariées et sont conservés dans le dossier du
personnel, permettant ainsi un meilleur suivi individualisé dans l’évolution et la professionnalisation
du salarié. Par ailleurs, des entretiens individuels plus informels sont faits tout au long de l’année.
REUNION DIRECTION/CDS
Une réunion mensuelle est organisée entre l’équipe de Direction et l’ensemble des CDS au siège de
l’association. Ce sont des temps d’échanges d’informations. La réunion est animée par le Directeur
Général. Une réunion mensuelle a également lieu avec la Directrice Adjointe et l’ensemble des CDS
permettant de faire un point sur les différents services et les points transversaux.
RESSOURCES HUMAINES
TEMPS CONSACRE A LA FORMATION DANS LE CADRE DU PLAN DE FORMATION
Cette année les salariés du CAES ont pu bénéficier des formations collectives suivantes inscrites au
plan de formation 2018 validé par le Comité d’Entreprise et organisées par l’ESEIS (Ecole Supérieure
Européenne de l’Intervention Sociale, située à Strasbourg) :
Savoir communiquer pour mieux accompagner un public non francophone,
Soutenir et accompagner la vie familiale et éducative des familles accueillies en CHRS,
Formation à l’accompagnement des publics présentant des pathologies psychiatriques et des
addictions,
Violences conjugales.
Ces formations permettent à l’équipe d’améliorer leurs connaissances sur certains sujets et de pouvoir
adapter leurs pratiques professionnelles. La formation « Savoir communiquer pour mieux
accompagner un public non francophone » a été utile car la barrière de la langue est une vraie
problématique. Il s’agissait de donner des outils facilitant la communication avec le public. La méthode
FALC a été utilisée (Facile A Lire et à Comprendre).
TEMPS CONSACRE A LA FORMATION HORS PLAN DE FORMATION
La travailleuse sociale en charge des récits OFPRA s’est rendue à Paris lors des journées Portes
Ouvertes de l’OFPRA afin d’approfondir ses connaissances sur le fonctionnement de cette institution,
lui permettant ainsi d’acquérir une expérience complémentaire en la matière.
228
L’ACCUEIL DES STAGIAIRES
Un partenariat privilégié a été mis en place avec l’Université de Syracuse à STRASBOURG. L’Université
accueille régulièrement des étudiants venant des Etats-Unis dans le cadre d’études en France. Leur
temps d’études en France consiste à des cours théoriques au sein de l’Université, la visite de
nombreuses institutions européennes et strasbourgeoises et l’immersion dans le secteur
entrepreneurial ou associatif. C’est dans ce cadre que le CAES accueille des stagiaires afin de leur
permettre un ancrage sur le terrain.
Au courant de l’année 2018, le CAES a accueilli 2 stagiaires. Ainsi une stagiaire était présente du
22/05/2018 au 29/06/2018 et une autre stagiaire était présente du 06/11/2018 au 06/12/2018. Elles
ont pu se familiariser avec le système de la demande d’asile en France, observer l’accompagnement
social du public accueilli, participer à des ateliers qui ont été des moments d’échanges avec les
personnes accueillies au CAES. Leur présence a été enrichissante pour l’ensemble de l’équipe d’un
point de vue humain. Elles ont également participé à la vie du service en réalisant quelques documents
de communication.
ENVIRONNEMENT, RESEAU ET PARTENARIAT
L’année 2018 a été l’occasion de renforcer et/ou mettre en place certains partenariats et ainsi de créer
un environnement favorable et diversifié à l’accompagnement des personnes accueillies. Ainsi, nous
collaborons fréquemment avec nos partenaires institutionnels : l’OFII, la Préfecture du Bas-Rhin et la
DDD : Direction départementale déléguée DRDJSCS Grand Est. Mais notre service travaille également
avec un tissu d’acteurs locaux de l’Eurométropole et plus particulièrement avec les partenaires du
quartier de la Montagne Verte. Nous tenons à remercier chaleureusement l’ensemble de nos
partenaires pour leur aide et leur soutien dans l’exercice de nos missions :
PARTENAIRES LIES A NOTRE ACTIVITE
Le CAES peut s’appuyer sur 5 partenariats importants dans le cadre de l’activité quotidienne et
régulière, à savoir :
La PADA (Plateforme d’Accueil des Demandeurs d’Asile),
La Banque Alimentaire,
La Banque de l’Objet,
MSA (Migration Santé Alsace) pour les RDV avec les interprètes,
Le service maintenance de l’association et le chantier d’insertion SOLIBAT (ménage, peinture,
etc.).
ACTEURS SOLLICITES DANS L’ACCOMPAGNEMENT DES PERSONNES ACCUEILLIES
CCAS, SOS Femmes solidarité, Femmes de paroles, SPE du Bas-Rhin (Service de Protection de
l’Enfance), Planning familial, etc. Exemples d’actions menées :
229
o Collaboration avec le SPE : accueil sous convention, par une assistante familiale de 2 enfants
dont la mère isolée était hospitalisée pour l’accouchement de son troisième enfant,
o SOS Femmes solidarité : orientation de plusieurs femmes ayant été victimes de violences
notamment conjugales dans leur pays.
RESEAU SANTE
Le Centre de dépistage de la tuberculose de Strasbourg (Conseil Départemental – Service des actions
de prévention sanitaire), La Boussole et l’Hôpital Civil, l’Hôpital de Hautepierre, le Centre Médico-
Social de la Montagne Verte (PMI), EPSAN (suivi psychologique), CPAM (ouverture des droits à la
santé). C’est ainsi que dans le cadre des suivis post-natals, nous avons fait appel à la puéricultrice du
quartier de la Montagne verte pour des visites « à domicile » c’est-à-dire au sein de notre structure
pour les jeunes mamans qui venaient d’accoucher. Par ailleurs, une journée a été organisée en
partenariat avec le centre de dépistage de la tuberculose au sein du CAES. Un bus a été mis à
disposition avec une équipe pluridisciplinaire afin de dépister les adultes et les enfants. De plus, le
CAES envoie régulièrement les personnes accueillies à des RDV de dépistage directement au centre.
ASSOCIATIONS CARITATIVES
Le CAES peut compter sur un réseau de partenaires caritatifs : Caritas, Emmaüs, Resto du Cœur,
Secours Populaire : En effet et selon la situation, nous orientons les personnes accueillies auprès de
ces différentes associations.
UN RESEAU LOCAL (SECTEUR MONTAGNE VERTE)
Participation aux « petits déjeuners des partenaires » quartier Montagne Verte, Ecole maternelle et
élémentaire du Gliesberg, Centre socio culturel de la Montagne Verte (places réservées cours de FLE),
LAPE (Lieu d’Accueil Parents Enfants).
PARTENARIATS SPECIFIQUES
Association Herbe Folle
C’est une association de promotion et de respect de la nature et de sa biodiversité : plantes et fleurs
des champs, prés, sous-bois, forêts et jardins. Elle organise tout au long des saisons différentes
manifestations à destination d’un large public. Elle a acquis une véritable expérience en la matière. Le
CAES est doté d’espaces verts au 137 et 139, route de Schirmeck, l’équipe a eu cette volonté de mettre
en place des ateliers jardinage avec les parents et enfants. Grâce aux dons de plantes et de semences
de l’association Herbe Folle, les familles ont ainsi eu l’opportunité de cuisiner leur propre récolte
(courgettes, citrouilles, tomates, haricots verts, aubergines et herbes aromatiques). La Présidente de
l’association nous a expliqué comment mettre en place des lasagnes végétales lors d’un atelier. Nous
avons aussi organisé un atelier de mise en terre de plantes d’ornements pour égayer l’entrée de la
maison du 139, route de Schirmeck. Le CAES et l’association se sont rapprochés dans le but de conclure
230
un partenariat pour la création et l’entretien d’un jardin partagé, dans le respect de la biodiversité et
de la permaculture, dans le respect de la nature et sans recours à des produits chimiques.
Association Tôt ou T’art
Le CAES a pu bénéficier de dons de livres tout au long de l’année, achats de billets solidaires pour
différentes activités. Les familles ont pu profiter de plusieurs sorties sur l’année 2018 : sorties au
planétarium, tickets de cinéma, etc.
AIDE ET ACCOMPAGNEMENT JURIDIQUE DE LA DEMANDE D’ASILE
Le CAES oriente les familles auprès de la CIMADE et de CASAS (Collectif pour l'accueil des
solliciteurs d'asile de Strasbourg),
Le CAES travaille en collaboration avec MSA et la PADA,
De nombreux liens à la demande des familles avec des cabinets d’avocats spécialisés de
Strasbourg.
BENEVOLATS
En 2018 nous avons pu mettre en place des cours de français sous forme d’ateliers à destination d’un
groupe d’adultes et d’enfants (environ 10 places chacun), grâce à l’intervention de 3 bénévoles ayant
souhaité apporter leur aide aux personnes accueillies au CAES et ainsi participer à leur intégration par
l’apprentissage de la langue française.
DONS
Dons de plantes, semences de l’association Herbe Folle,
Dons de livres et vêtements de l’Université Syracuse,
Dons de palettes en bois pour création de mobilier de jardin,
Dons de livres de la Médiathèque Saint-Dié (88 – Vosges),
Dons de particuliers : vêtements adultes et enfants et jeux,
Collecte de matériels scolaires – Association Action Solidarité,
Action solidaire via une collecte de divers matériels et nécessaires de naissance/puériculture
Crèche Les Petits Chaperons Rouges à Strasbourg.
231
LES PERSPECTIVES 2019
Différents projets seront à mettre en œuvre sur l’année 2019 :
FINALISATION DU LIVRET D’ACCUEIL
Il est impératif de finaliser le livret d’accueil. Il s’agit d’un livret à destination des personnes accueillies,
hébergées et accompagnées au sein du CAES, expliquant le fonctionnement du service, mais surtout
quels sont les droits et devoirs des personnes accueillies.
C’est un document règlementaire qui doit impérativement être mis en place. L’objectif est sa mise en
place pour le 1er trimestre 2019.
GROUPE D’EXPRESSION DES USAGERS
Sa mise en place est en réflexion. Diverses pistes sont évoquées. L’équipe a évoqué la possibilité de
mettre en place un questionnaire, au départ ou pendant la durée du séjour. Deux problématiques
majeures doivent être prises en compte : la courte durée du séjour et la barrière de la langue. Il s’agira
de pouvoir recueillir la parole des personnes accueillies sur le fonctionnement du CAES, les
problématiques relevées, les solutions et améliorations à apporter. L’objectif est sa mise en place au
courant du 1er trimestre 2019.
RENFORCEMENT DES PARTENARIATS ET PARTICIPATION ACTIVE A LA VIE DU QUARTIER
Le CAES souhaite s’inscrire activement dans la vie du quartier, développer les partenariats initiés en
2018, participer à des animations collectives, à des temps forts du quartier (ramassage de déchets et
nettoyage du quartier, fêtes associatives, participations à des sorties, participations à des
manifestations sportives) afin de créer du lien social entre les habitants habituels du secteur et le public
accueilli.
ANIMATIONS ET ACTIVITES
L’objectif 2019 est de poursuivre les actions collectives et les activités. A ce titre, il est envisagé
d’étoffer l’équipe d’un jeune en contrat de service civique pour les animations.
TRI SELECTIF
Une action devra être menée, en partenariat avec le service déchèterie de l’Eurométropole, pour une
meilleure sensibilisation des personnes accueillies au tri sélectif.
SCOLARISATION DES ENFANTS ACCUEILLIS AU CAES
Cette question devra être revue au courant 2019. Un entretien devra avoir lieu avec les écoles
maternelle et élémentaire du quartier (Ecoles Gliesberg) afin d’échanger sur les pratiques en la
matière. La scolarisation des enfants dont la durée du séjour au CAES est de quelques semaines est-
elle judicieuse ? Par ailleurs d’autres pistes pourront être explorées.
232
PÔLE ACCUEIL,
HÉBERGEMENT
ET INSERTION.
L’ACCOMPAGNEMENT
DES ROMS
233
L’ESPACE 16
16 RUE DU REMPART
67000 STRASBOURG
03.88.27.37.65
234
ORGANIGRAMME
235
ESPACE 16
PRESENTATION DU SERVICE
Le service « Espace 16 » de l’association Horizon Amitié est un « espace temporaire d’insertion »,
destiné à accueillir et accompagner dans un collectif tout à fait remarquable des familles et des
personnes isolées, se revendiquant de la communauté ROMS Hongroise et Roumaine sur Strasbourg
et issus des bidonvilles répertoriés par la mission ROMS de la ville de Strasbourg.
Le service Espace 16 est implanté sur le quartier gare. Il se présente comme un vaste espace délimité
avec de nombreuses caravanes mises à disposition par la Ville de Strasbourg pour y accueillir les
familles. Des espaces collectifs sont également mis à disposition des ménages : sanitaires, buanderie,
douches… et un espace est dédiée pour la mise en œuvre de l’accompagnement social global,
l’animation et la gestion du quotidien.
La mission déléguée à Horizon Amitié ayant atteint les objectifs fixés, l’activité de l’Espace 16, prendra
fin le mois de février 2019.
RAPPORT QUANTITATIF DE L’ACTION
PERSONNES PRESENTES EN 2018
Le flux
2018 2017
Présents au 01/01 91 115
Entrées 3 23
Sorties 62 47
Présents au 31/12 29 91
Nombre de journées réalisées 261 185
Le dispositif « Espace 16 », par sa spécificité, ne se limite pas un nombre de places maximum car il
apportait une réponse au démantèlement des bidonvilles sur le territoire. Les 3 entrées dans le
dispositif correspondent à deux naissances et l’entrée dans le dispositif d’un homme sorti
d’incarcération, rattaché à une famille avec enfants.
236
Nombre de ménages et de personnes
Nombre % Nombre %
Ménages 33 100% 49 100%
Adultes 51 54% 82 62%
Enfants 43 46% 50 38%
TOTAL 94 100% 132 100%
2018 2017
Composition familiale
2018 2017
Nombre Nombre
Homme seul 6 15
Femme seule 2 1
Couple 3 13
Couple + enfants 14 18
Familles monoparentales 3 4
Adulte seul rattaché à une famille 4 6
TOTAL 94 132
EFFECTIFS PRESENTS
Configuration familiale
Ménages %Nbr de
persHommes Femmes Ménages %
Nbr de
persHommes Femmes
Couples 3 14% 6 3 3 3 10% 6 3 3
Couple + 1 enfant 1 5% 3 1 1 1 3% 3 1 1
Couple + 2 enfants 5 23% 15 5 5 5 17% 15 3 3
Couple + 3 enfants 7 32% 35 7 7 6 21% 30 6 6
Couple + 4 enfants 1 5% 6 1 1 1 3% 6 1 1
Couple + 5 enfants 0 0% 0 0 0 0 0% 0 0 0
Couple + 6 enfants 0 0% 0 0 0 0 0% 0 0 0
Isolé + 1 enfant 3 14% 6 2 1 3 10% 6 1 2
Isolé + 2 enfants 0 0% 0 0 0 0 0% 0 0 0
Isolé + 3 enfants 0 0% 0 0 0 0 0% 0 0 0
Isolé + 4 enfants 0 0% 0 0 0 0 0% 0 0 0
Isolé * 2 9% 2 1 1 10 34% 0 0 0
TOTAL 22 100% 73 20 19 29 100% 66 15 16
2018Configuration
familiale
2017
*Isolé : adulte seul rattaché à une famille
237
Age des personnes accueillies
Personnes % Personnes %
0 - 17 ans 39 41% 49 37%
18 - 25 ans 9 10% 14 11%
26 - 35 ans 20 21% 21 16%
36 - 45 ans 10 11% 22 17%
46 - 55 ans 7 7% 14 11%
56 - 60 ans 6 6% 5 4%
Plus de 60 ans 4 4% 7 5%
Ages des personnes2018 2017
L’âge des personnes accueillies reste dans des proportions semblables dans la mesure où la population
présente sur le site est pratiquement la même que sur l’exercice précédent.
Provenance géographique des personnes*
Personnes % Personnes %
Eurométropole 1 100%
Département 67 0%
Hors département 67 0%
TOTAL 1 100% 0 0%
Origine géographique2018 2017
*personnes : adultes
Origine géographique des personnes*
Personnes % Personnes %
France 0 0% 0 0%
Union Européenne 51 100% 82 100%
Hors Union Européenne 0 0% 0 0%
TOTAL 51 100% 82 100%
2018Origine géographique
2017
*personnes : adultes
Toutes les personnes sont originaires de Roumanie ou de Hongrie, conformément au ciblage de
population touchée par le dispositif.
238
Orientation des ménages
Ménages % Ménages %
SIAO 6 100% 0
DALO 0 0% 0
Orientation interne validée par
SIAO0 0% 0
Autres 0 0% 0
TOTAL 6 100% 0 0%
2018Orientation des ménages
2017
En 2018, en accord avec les services de la Ville, plusieurs situations de ménage ont fait l’objet d’une
demande d’accès vers un dispositif d’insertion sur le SI-SIAO, mais aucune d’elle n’a été recevable au
regard de l’inadéquation des profils avec les dispositifs ad hoc.
Ressources des personnes adultes présentes 31.12.2018
Personnes % Personnes %
Sans ressource 5 31% 7 13%
Minimas sociaux (RSA, ASS, ASPA,
ATA et/ou PF)3 19% 25 45%
AAH 2 13% 1 2%
ARE 2 13% 5 9%
Salaire 3 19% 11 20%
Autre (retraite, pension alim.) 0 0% 3 5%
Inconnu 1 6% 3 5%
TOTAL 16 100% 55 100%
Nature des ressources2018 2017
*personnes : adultes
De nombreuses personnes ayant accédé à des droits en cours d’exercice 2018 ont pu sortir du
dispositif. Les ménages accueillis présents au 31/12 sont concentrent le plus de difficulté à l’insertion,
ce qui explique un chiffre encore élevé de personne sans ressource.
239
Santé des personnes accueillies et natures de pathologies
Personnes % Personnes %
Santé Physique 9 18% 7 9%
Santé Psychique 2 4% 6 7%
Addictions 3 6% 6 7%
Handicap 7 14% 10 12%
Total des personnes accueillies 51 100% 82 100%
Adultes AdultesProblématiques rencontrées par
les ménages
2018 2017
La proportion des personnes rencontrant des problématiques de santé physique est plus grande en
2018, dans la mesure où les personnes les plus valides sont sorties du dispositif vers le logement.
En 2018, afin de mieux coordonner le parcours de soin des personnes accueillies et accompagner,
le service a renforcé son partenariat avec Médecins du Monde.
ENTREES DANS LE DISPOSITIF EN 2018
Nombre de ménages et de personnes
Nombre % Nombre %
Ménages 0 7
Adultes 1 33% 11 48%
Enfants 2 67% 12 52%
TOTAL 3 100% 23 100%
2018 2017
Un adulte est sorti d’incarcération pour rejoindre sa femme et leurs trois enfants en cours d’année
mais est ressorti du dispositif rapidement avec l’ensemble de sa famille. Nous avons également eu la
naissance de deux enfants jumeaux qui ont quitté le dispositif pour un accès au logement moins d’un
mois après la naissance des enfants.
240
Composition familiale
Nombre % Nombre %
Homme seul 0% 1 4%
Femme seule 0% 0 0%
Couple 0% 4 17%
Couple + enfants 2 67% 12 52%
Familles monoparentales 0% 6 26%
Adulte seul rattaché à une famille 1 33% 0 0%
TOTAL 3 100% 23 100%
2018 2017
Sur les 3 personnes accueillies pendant l’année, il y a deux naissances (comptées dans la catégorie
« couple avec enfants) et 1 personne rattachée à une famille
Situation résidentielle antérieure (adultes)
Personnes % Personnes %
Sortant de prison 1 100% 0%
Sortant d'hôpital général 0% 0%
Sortant d'hôpital psychiatrique 0% 0%
Sortant d'ASE / Jeunes Majeurs 0% 0%
Vivant en habitat potentiellement
indigne0% 5 46%
Vivant chez des tiers 0% 2 18%
Vivant en surpeuplement 0% 0%
Vivant en structure provisoire / non
conventionnelle0% 0%
Vivant dans la rue 0% 2 18%
Sortant d'hébergement généraliste 0% 0%
Sortant d'hébergement spécialisé 0% 2 18%
Sortant d'hébergement accompagné 0% 0%
Locataire parc privé 0% 0%
Locataire parc social 0% 0%
TOTAL 1 100% 11 100%
2018 2017
Les personnes provenant de bidonvilles ont été comptabilisées dans les « habitats indignes ». En effet,
conformément à la mission des espaces temporaires d’insertion, l’accueil de la population provenant
des bidonvilles est essentiel. L’hébergement spécialisé désigne ici l’autre espace temporaire
d’insertion présent sur le territoire, en raison d’une situation contextuelle problématique de la famille
sur l’ETI, rendant impossible son maintien, pour sa sécurité.
241
Situation sociale ou administrative à l’entrée
Personnes % Personnes %
Signalement d'impayés 0% 0%
Victime de violences en demande
d'hébergement0% 0%
Difficultés de maintien dans le
logement0% 0%
Demandeur d'asile 0% 0%
Débouté 0% 0%
Absence de titre de séjour ou
titre précaire0% 0%
Difficulté de santé pour l'accès au
logement0% 0%
Difficultés financières pour
l'accès au logement1 100% 11 100%
TOTAL 1 100% 11 100%
2018 2017
L’ensemble des personnes adultes accueillies au cours des deux exercices 2017 et 2018 se trouvait au
moment de l’entrée dans le dispositif en situation de grande précarité, compromettant l’accès au
logement autonome (pas d’ouverture de droits, pas d’emploi, etc.).
Ressources des personnes à l’entrée
Personnes % Personnes %
Sans ressource 1 100% 15 50%
Minimas sociaux (RSA, ASS, ASPA,
ATA et/ou PF)0% 2 7%
AAH 0% 1 3%
ARE 0% 0 0%
Salaire 0% 10 33%
Autre (retraite, pension alim.) 0% 0 0%
Inconnu 0% 2 7%
TOTAL 1 100% 30 10%
Nature des ressources2018 2017
*personnes : adultes
242
SORTIES DU DISPOSITIF EN 2018
Durée de séjour des personnes sorties
Ménages % Ménages %
Moins d'un mois 0 0% 0 0%
De 1 à 6 mois 0 0% 6 10%
De 6 à 12 mois 2 10% 2 3%
De 12 à 18 mois 4 20% 9 14%
De 18 à 24 mois 4 20% 3 5%
Plus de 24 mois 10 50% 43 68%
TOTAL 20 100% 63 100%
2018Durée de séjour
2017
Sortie vers…
Personnes % Personnes %
Logement parc social 0 0% 17 340%
Logement parc privé 4 6% 3 60%
Logement accompagné 31 50% 0 0%
Structure d'hébergement 17 27% 0 0%
Structure médicalisée 0 0% 0 0%
Hébergement tiers / famille 2 3% 0 0%
Rue 0 0% 18 360%
Prison 0 0% 0 0%
Décès 0 0% 0 0%
Inconnu 8 13% 5 100%
TOTAL 62 100% 43 860%
2018Lieu de sortie
2017
243
Situation au regard de l’emploi des personnes* à la sortie
Personnes % Personnes %
CDI temps plein 0 0% 0%
CDD temps plein 1 3% 0%
CDI - CDD temps partiel 3 9% 0%
Emploi aidé 6 19% 0%
Intérim / saisonnier 2 6% 0%
Chômage 4 13% 0%
Formation 0 0% 0%
Sans activité professionnelle 16 50% 0%
Inconnu 0 0% 0%
TOTAL 32 100% 0 0%
Situation professionnelle2018 2017
*personnes : adultes
Ressources des personnes à la sortie
Personnes % Personnes %
Sans ressource 3 9% 15 50%
Minimas sociaux (RSA, ASS, ASPA,
ATA et/ou PF)12 38% 2 7%
AAH 3 9% 1 3%
ARE 4 13% 0 0%
Salaire 8 25% 10 33%
Autre (retraite, pension alim.) 2 6% 0 0%
Inconnu 0 0% 2 7%
TOTAL 32 100% 30 100%
Nature des ressources2018 2017
*personnes : adultes
EVENEMENTS MARQUANTS EN 2018
Début janvier 2018, le site de l’espace 16, jusqu’alors séparé en 2 parties (site « principal », 16 rue du
rempart et site de « l’extension »), a réuni les deux espaces en un seul. En 2018, la fin du dispositif a
été préparée avec les personnes et les partenaires de la Ville.
Cela s’est fait à plusieurs niveaux : renfort de l’accompagnement vers l’emploi pour l’accès à des
ressources, travail éducatif sur l’accès, le maintien du logement… Plusieurs transferts de dossiers et
des premiers déménagements des ménages ont été effectués et les personnes plus éloignées de
244
l’insertion ont quitté l’espace 16 pour rejoindre l’espace Joséphine Baker, de la Croix Rouge Française
début janvier 2018.
PROBLEMATIQUES RENCONTREES
Durant l’exercice, la problématique de l’insertion vers le logement a été centrale. Plusieurs comités de
pilotage ont été mis en place courant 2018, visant à mettre en œuvre toutes les actions en faveur de
l’insertion des personnes encore présentes sur le site (ménage, isolés, couples) ont été organisés. Les
différents acteurs de ses COPIL étaient les responsable politique au niveau de l’Eurométropole et de
la Ville de Strasbourg mais également les représentants des services de l’Etat et des organismes de
gestion de l’hébergement et des logements sociaux (SIAO, Bailleurs) et les équipes des Espaces
Temporaires d’Insertion. Ensemble, un plan d’action a été dressé au cas par cas. Toutes les orientations
préconisées et souhaitées n’ont pu aboutir. En effet, plusieurs cas de figure se sont présentés :
Non adhésion de la personne au projet d’insertion proposé,
Dégradation de la situation de la personne qui rend l’orientation inopérante (perte des
ressources, perte d’autonomie, situation familiale ayant évoluée),
Refus de la part des dispositifs et manque de dispositif ad hoc pour les personnes
accompagnées.
Cette année, le service a dû faire appel plusieurs fois à la justice, en particulier pour signaler des
carences éducatives et des faits de négligences/maltraitance sur enfants. Cela a mené au placement
en foyer de 3 enfants de la même fratrie, un autre enfant a été confié à une famille d’accueil.
ATELIERS ET ACTIONS COLLECTIVES MENES DANS LE CADRE DE
L’INSERTION SOCIALE ET LA CITOYENNETE
Sur l’exercice 2018, nous avons organisé ou nous avons participé à :
Diverses manifestations culturelles en faveur de la lutte contre les discriminations qui
permettent une meilleure insertion des personnes ROMS sur le territoire,
La fête du quartier de la Gare de Strasbourg,
Des expositions artistiques avec les enfants de l’espace 16 et des collectifs d’artistes,
Des actions culturelles avec l’AMSED.
LE GROUPE D’EXPRESSION DES USAGERS
L’équipe de l’espace 16 a fait le choix de la mise en place de Conseils à la vie Sociale (CVS) comme outil
d’expression des usagers. Ces rencontres sont ouvertes à toutes les personnes accueillies et
accompagnées et se déroulent dans la salle de l’accueil de jour de l’association Horizon Amitié située
en face de l’ETI. Les CVS ont lieu chaque trimestre et ont pour objet de permettre :
245
La circulation d’informations qui portent sur des situations collectives,
Des échanges et des débats entre usagers sur la vie en collectivité ainsi que le recueil de
demandes, souhaits…
Le conseil à la vie sociale et aussi un moment de partage d’un gouter et permet des échanges informels
entre l’équipe et les personnes accompagnées et hébergées dans un contexte différents du quotidien.
LES OUTILS AU SERVICE D’UNE ARTICULATION ET D’UNE
IMPLICATION PROFESSIONNELLE AJUSTEE
REUNION DE SERVICE
Elles ont lieu tous les mardis matin. Elles permettent de coordonner les actions, d’ajuster les pratiques
et d’aborder l’avancée des démarches d’insertion des personnes accueillies et d’analyser les freins et
les leviers, afin de constituer une feuille de route, en vue de la fermeture du dispositif à la fin de
l’exercice.
SUPERVISION DES EQUIPES
L’équipe éducative bénéficie d’un temps d’échange autour des pratiques avec une psychologue à
raison d’une séance par mois. La cheffe de service participe également à un groupe d’analyse des
pratiques dans un groupe constitué d’autres cadres de l’association sur la même fréquence.
DES ENTRETIENS INDIVIDUELS ET COLLECTIFS AVEC LE CDS
L’équipe de l’espace 16 a bénéficié d’un entretien annuel et d’un entretien professionnel au cours de
l’exercice qui a permis d’aborder la question du reclassement professionnel à l’issu de l’exercice, après
fermeture du service.
REUNION DIRECTION / CDS
Elles se présentent sous plusieurs formes à raison d’une modalité par mois : réunion entre cadres avec
la directrice adjointe, réunion avec le Directeur, les deux directeurs adjoints de l’association ainsi que
tous les cadres, réunion en petit groupe restreint de cadres avec la directrice adjointe. Elles permettent
la circulation d’informations descendantes et ascendantes et de coordonner les missions des services.
246
RESSOURCES HUMAINES
L’ACCUEIL DES STAGIAIRES
Sur l’exercice 2018, l’espace 16 a accueilli deux stagiaires : l’une pour son stage long de deuxième
année de formation d’éducatrice spécialisée, l’autre stagiaire était en formation de TISF en dernière
année de formation. Ces deux stages ont permis des apports mutuels et des échanges sur les pratiques
intéressants.
ENVIRONNEMENT, RESEAU ET PARTENARIAT
LES PARTENARIATS CONVENTIONNES ET NON-CONVENTIONNES
Le site temporaire d’insertion travaille en partenariat conventionné, en particulier avec la Ville de
Strasbourg. Un accord cadre a été révisé durant cet exercice pour fixer les modalités d’action.
D’autres partenaires sont régulièrement sollicités : médecins du monde, les écoles des enfants, les
associations et organismes caritatifs, les services de protection de l’enfance, les chantiers et
entreprises d’insertion, la sécurité, les médecins de quartier, le conseil départemental et le service
intégré d’accueil et d’orientation, le Pôle Emploi, la MDPH, etc.
LE RESEAU
Le réseau est extrêmement large autour du service : les services d’animation sociale et culturelle, les
bailleurs sociaux (qui peuvent être également, au fil du temps, des partenaires), les services de santé
(PMI, les centres hospitaliers, etc.), la chambre de commerce et d’industrie.
PERSPECTIVES 2019
Le service est amené à fermer définitivement le mois de février 2019. Un bilan du dispositif sera fait avec la Ville et un transfert des situations sur le secteur et avec les partenaires.
247
PÔLE ACCUEIL,
HÉBERGEMENT
ET INSERTION.
L’INSERTION PAR LE LOGEMENT
248
INTERMÉDIATION
LOCATIVE
13 RUE D’ALTKIRCH
67000 STRASBOURG
03.88.39.12.11
249
ORGANIGRAMME
250
INTERMEDIATION LOCATIVE
PRESENTATION DU SERVICE
MISSIONS ET PRESTATIONS
Le service intermédiation locative propose un accompagnement social lié au logement pour apprendre
aux personnes à « habiter » un logement dans la perspective du glissement de bail. Il s’agit pour cela
de :
Suivre la situation du ménage afin de détecter et réduire les risques (impayés, nuisances
sonores, etc.) soutenir le ménage dans sa gestion administrative, technique et financière,
Trouver des solutions de compromis en cas de conflits,
Etablir la mise en œuvre des droits et obligations de chacun (paiement du loyer, services au
locataire, entretien du logement, relations de voisinage de qualité),
Coordonner l’intervention des différents professionnels autour de la situation au regard de
l’analyse faite des difficultés et avancées rencontrées par le ménage.
PUBLIC ACCUEILLI
Nous accompagnons des personnes ayant fait l’objet d’un diagnostic social et présentant des risques
sociaux pour accéder à un logement de droit commun et nécessitant de ce fait un accompagnement
social spécifique préalable à l’accès au logement autonome. Nous rencontrons entre autres les
situations suivantes :
Personnes sortant d’ALT ou de foyer d’hébergement et dont la situation nécessite une étape
préalable avant l’accès au logement autonome,
Personnes ayant connu pour des raisons sociales des problèmes importants d’impayés de loyer,
ceux-ci ayant pu conduire à une expulsion,
Personnes n’ayant jamais eu, ou depuis longtemps, de statut de locataire et présentant des
difficultés d’autonomie au point de vue de la gestion et de l’appropriation du logement,
Personnes ayant un mode de vie pouvant présenter des risques de désinsertion sans
accompagnement préalable,
Personnes relevant d’une prise en charge spécifique (soins par exemple),
Personnes en souffrance psychique orientées par les services psychiatriques,
Personnes réfugiées : ce dispositif semble particulièrement adapté aux besoins de ce public et
les travailleurs sociaux témoignent d’une bonne intégration des personnes dans le cadre de
l’intermédiation locative. Ce dispositif présente également un intérêt pour les ménages
composés d’au moins une personne en voie de régularisation. Il convient de noter qu’un
important travail en amont est nécessaire pour prendre en compte les problématiques
spécifiques liées à la langue, aux ressources, ainsi qu’à la situation administrative. Le temps de
préparation à l’entrée du logement est plus long pour accompagner ces ménages. Des moyens
doivent aussi être suffisants pour prendre en charge certains besoins spécifiques comme la
251
traduction, ou l’équipement du logement. La mise en place de moyens supplémentaires semble
plus pertinente que la superposition des dispositifs.
UN ACCOMPAGNEMENT DE L’ADMISSION A LA SORTIE DU DISPOSITIF
Les demandes de sous-location doivent obligatoirement être étudiées et transmises par la Commission
d’Admission Intermédiation locative. Le ménage est par la suite reçu par le travailleur social lors d’un
entretien à visée diagnostique. A ce stade, commence le travail de prospection logement par le service
avec le ménage afin de poursuivre l’évaluation de l’adhésion, de se confronter à la réalité et d’intégrer
éventuellement les changements de situations au projet.
Le travailleur social connait les difficultés mais aussi les capacités des occupants, il se rend
régulièrement à domicile pour savoir comment le ménage investit le logement et son environnement
et il réagit promptement à l’appel du propriétaire et de la personne accompagnée en cas de besoin.
Quand le glissement de bail est fait, il maintient un lien avec l’occupant et le propriétaire (service de
suite) pendant 1 mois en cas de difficultés.
Afin d’accomplir ces missions le service est composé de 2.5 ETP travailleurs sociaux, d’un secrétariat à
temps plein. Enfin un chef de service et l’accueil mutualisé complètent l’équipe. En 2018, l’équipe a
accompagné 65 ménages en logement et 61 ménages en prospection.
RAPPORT QUANTITATIF DE L’ACTION
Outre l’accompagnement dans le logement, pour l’année 2018, le service avait comme objectifs de
favoriser l’expression de chacun, valoriser, rassurer, créer des liens, autant de supports pour un travail
éducatif visant à l’inclusion des personnes accompagnées. Ainsi le service a pu accompagner
45 personnes entrées en logement en 2018.
PERSONNES PRESENTES EN 2018
Le flux
2018 2017
Présents au 01/01 52 46
Entrées 45 19
Sorties 21 13
Présents au 31/12 76 52
Nombre de journées réalisées 18754 6922
Dont enfants 3829 676
252
Le service IL peut accueillir 50 ménages. Le 17 septembre 2018, le service IL a procédé à l’absorption
du service « En Aval » qui était un service de suite des CHRS, et ainsi augmenté sa capacité d’accueil
de 48 places. Le service a également capté les 20 logements nécessaires à la création de 48 places
supplémentaires IML.
Nous avons distingué les données des personnes en hebergement et des personnes en prospection car
le travail d’accompagnement et la durée d’accompagnement ne sont pas les mêmes. Ainsi un
paragraphe sera consacré aux personnes accompagnées en prospection.
Nombre de ménages et de personnes
Nombre % Nombre %
Ménages 65 54
Adultes 80 82% 62 95%
Enfants 17 18% 3 5%
TOTAL 97 100% 65 100%
2018 2017
Les 65 ménages accompagnés en 2018 sont composés de 82 % d’adultes et de 18% d’enfants. Nous
remarquons que le nombre d’enfants a relativement augmenté par rapport à 2018. L’accueil des
enfants dans notre service devient notable, il conviendra d’apporter un accompagnement spécifique
à ce public.
Composition familiale
Nombre % Nombre %
Homme seul 43 44% 39 52%
Femme seule 8 8% 7 11%
Couple 4 4% 4 6%
Couple + enfants 25 26% 6 9%
Familles monoparentales 10 10% 2 3%
Adulte seul rattaché à une famille 7 7% 7 11%
TOTAL 97 100% 65 100%
EFFECTIFS PRESENTS2018 2017
Il s'agit majoritairement de ménages isolés (52%). Les personnes isolées et couples sans enfant
représentent 56% du public accueilli, les demandent émanant de ménages avec enfants tendent à
augmenter. Elles représentaient 10% des personnes accueillies en 2017, elles représentent 36% en
2018, soit une augmentation de près de 26%. Les ménages avec enfants sont accueillis majoritairement
sur le dispositif IML.
253
Configuration familiale (services familles uniquement)
Ménages %Nbr de
persHommes Femmes Ménages %
Nbr de
persHommes Femmes
Couples 2 4% 4 2 2 2 4% 4 2 2
Couple + 1 enfant 3 5% 9 3 6 2 4% 6 2 4
Couple + 2 enfants 1 2% 4 2 2 0 0% 0 0 0
Couple + 3 enfants 0 0% 0 0 0 0 0% 0 0 0
Couple + 4 enfants 0 0% 0 0 0 0 0% 0 0 0
Couple + 5 enfants 2 3% 12 8 4 0 0% 0 0 0
Couple + 6 enfants 0 0% 0 0 0 0 0% 0 0 0
Isolé + 1 enfant 2 3% 4 2 2 1 2% 2 1 1
Fraterie 1 2% 3 3 0 1 2% 3 3 0
Isolé avec parent 2 3% 4 1 3 2 4% 4 1 3
Isolé + 5 enfants 1 2% 6 4 2 0 0% 0 0 0
Isolé 51 78% 51 43 8 46 85% 46 39 7
TOTAL 65 100% 97 68 29 54 100% 65 48 17
2018Configuration
familiale
2017
*Isolé : adulte seul rattaché à une famille
Notre service accueille en majorité des personnes isolées (78%). Le nombre de personnes isolées,
majoritairement des hommes, est en légère baisse. Toutefois dans le cadre de l’IML les groupes
familiaux sont représentés à hauteur de 22%. La proportion de familles nombreuses est en hausse et
passe à 5%.
Age des personnes accueillies
Personnes % Personnes %
0 - 17 ans 17 18% 3 5%
18 - 25 ans 5 5% 5 8%
26 - 35 ans 32 33% 23 35%
36 - 45 ans 22 23% 18 28%
46 - 55 ans 14 14% 9 14%
56 - 60 ans 4 4% 4 6%
Plus de 60 ans 3 3% 3 5%
TOTAL 97 100% 65 100%
Ages des personnes2018 2017
En 2018 notre public est plus jeune, la moitié des personnes accompagnées a moins de 35 ans.
254
Provenance géographique des personnes à l’admission
100 % de nos résidents proviennent du Bas-Rhin, et tous nous ont été orientés par des services sociaux
de l’Eurométropole.
Origine géographique des personnes*
Personnes % Personnes %
France 34 35% 31 50%
Union Européenne 13 13% 9 15%
Hors Union Européenne 50 52% 22 35%
TOTAL 97 100% 62 100%
2018Origine géographique
2017
*personnes : adultes
L’accueil de personnes hors Union Européenne a augmenté en 2018. La moitié de notre public est dans
ce cas (50%). Ils étaient 35% en 2017.
Orientation des ménages
Les demandes de sous-location doivent obligatoirement être étudiées et transmises par la Commission
d’Admission Intermédiation locative.
Situation au regard de l’emploi des personnes* au 31.12.2018
Personnes % Personnes %
CDI temps plein 5 6% 2 4%
CDD temps plein 2 3% 3 6%
CDI - CDD temps partiel 7 9% 4 8%
Emploi aidé 5 6% 2 4%
Intérim / saisonnier 23 29% 7 14%
Chômage 5 6% 6 12%
Formation 3 4% 1 2%
Sans activité professionnelle 30 38% 23 47%
Inconnu 0 0% 1 2%
TOTAL 80 100% 49 100%
Situation professionnelle2018 2017
*personnes : adultes
255
Les personnes accompagnées sont en majorité en emploi. Toutefois, les personnes qui disposent de
ressources salariales sont généralement dans des situations d’emploi assez précaires. Il y a souvent
des arrêts voire des suspensions des ressources salariales. 38% des personnes accompagnées sont sans
activité professionnelle et sont donc bénéficiaires des minimas sociaux.
Ressources des personnes* présentes 31.12.2018
Personnes % Personnes %
Sans ressources 2 3% 2 4%
Minimas sociaux (RSA, ASS, ASPA,
ATA et/ou PF)29 36% 23 47%
AAH 5 6% 0 0%
ARE 4 5% 4 8%
Salaire 35 44% 18 37%
Autre (retraite, pension alim.) 2 3% 1 2%
Inconnu 3 4% 1 2%
TOTAL 80 100% 49 100%
Nature des ressources2018 2017
*personnes : adultes
La tendance est d’accueillir des ménages vivants pour l’essentiel de revenus de leurs travail (52%)
(salaire, chômage indemnisé, retraite), toutefois le fait de percevoir les minimas sociaux (36%) ne
constituent pas un frein à l’accès d’un logement dans le parc privé. Le dispositif s’adresse à des
ménages proches d’une autonomie dont les composantes ne peuvent être plus strictes que celles
exigées par un bailleur social. Toutefois on constate que le public accueilli est composé
majoritairement de ménages se trouvant dans une grande difficulté suite à un changement brutal de
leurs conditions d’existence mais qui ont eu l’expérience du logement autonome et n’aspirent qu’à
retrouver une vie normale, des personnes aux minima sociaux inscrites dans un parcours
d’hébergements successifs, des personnes confrontées à des formes durables de vulnérabilité, de
difficultés comportementales et psychiatriques.
Scolarité des enfants accueillis
Nbr
d'enfants%
Nbe
d'enfants%
Maternelle 5 29% 3 100%
Elémentaire 7 41% 0 0%
Collège 2 12% 0 0%
Lycée 0 0% 0 0%
Classes supérieures 0 0% 0 0%
Non scolarisé 3 18% 0 0%
TOTAL 17 100% 3 100%
Enseignement suivi
2018 2017
256
Au service, les enfants sont scolarisés dès la maternelle et jusqu’au collège (82%). Les enfants non-
scolarisés n’ont pas encore atteint l’âge de se rendre à la maternelle (18%)
Santé des personnes accueillies
Problématiques rencontrées par les ménages
2018
Adultes Enfants
Personnes % Personnes %
Santé Physique 9 11 0 0
Santé Psychique 7 9 0 0
Addictions 5 6 0 0
Handicap 3 4 0 0
Nombre total de personnes accueillies
80 30 0 0
Près d’un tiers des personnes accompagnées rencontrent des difficultés de santé avérées, qui les ont
empêchés d’être autonomes dans leur logement. Ce chiffre est en augmentation par rapport à l’année
précédente. Ces personnes accompagnées souffrent à la fois des situations de précarité
professionnelle et économique et des états de vulnérabilité physique et/ou psychologique. Certaines
personnes accompagnées (4%) cumulent souffrances psychiques et addictions. Enfin les personnes
souffrantes d’une addiction sont dépendantes de plusieurs substances psychoactives.
ENTREES DANS LE DISPOSITIF EN 2018
Nombre de ménages et de personnes
Nombre % Nombre %
Ménages 22 15
Adultes 31 69% 17 89%
Enfants 14 31% 2 11%
TOTAL 45 100% 19 100%
2018 2017
257
Composition familiale
Nombre % Nombre %
Homme seul 13 29% 10
Femme seule 2 4% 2
Couple 0 0% 2 11%
Couple + enfants 20 44% 3 16%
Familles monoparentales 8 18% 2 11%
Adulte seul rattaché à une famille 2 4% 0 0%
TOTAL 45 100% 19 37%
2018 2017
Situation résidentielle antérieure (adultes)
Personnes % Personnes %
Sortant de prison 0 0% 0 0%
Sortant d'hôpital général 0 0% 0 0%
Sortant d'hôpital psychiatrique 0 0% 0 0%
Sortant d'ASE / Jeunes Majeurs 0 0% 0 0%
Vivant en habitat potentiellement
indigne0 0% 0 0%
Vivant chez des tiers 4 13% 13 0%
Vivant en surpeuplement 0 0% 0 0%
Vivant en structure provisoire / non
conventionnelle0 0% 0 0%
Vivant dans la rue 3 10% 5 0%
Sortant d'hébergement généraliste 4 13% 8 0%
Sortant d'hébergement spécialisé 18 58% 7 2%
Sortant d'hébergement accompagné 9 29% 0 1%
Locataire parc privé 1 3% 1 0%
Locataire parc social 0 0% 4 0%
TOTAL 31 126% 38 3%
2018 2017
On observe une augmentation de 10% des personnes venant de la rue en 2018, preuve que le dispositif
peut également être mobilisé pour lutter contre le sans-abritisme. Grace à la création des places IML,
3 ménages provenant du dispositif Passerelles ont pu intégrer le service IML, et permettant au service
Passerelles d’accueillir de nouveaux ménages, dont un ménage qui était à la rue. Nous avons
également accueilli une famille provenant de l’hôtel et des personnes isolées sortant de structures.
258
Situation sociale ou administrative à l’entrée
Personnes % Personnes %
Signalement d'impayés 0 0% 0 0%
Victime de violences en demande
d'hébergement1 3% 0 0%
Difficultés de maintien dans le
logement5 16% 0%
Demandeur d'asile 0 0% 0 0%
Débouté 0 0% 0 0%
Absence de titre de séjour ou
titre précaire6 19% 0%
Difficulté de santé pour l'accès au
logement2 6% 0%
Difficultés financières pour
l'accès au logement17 55% 0%
TOTAL 31 100% 0 0%
2018 2017
Le frein essentiel à l’accès au logement demeure les difficultés financières, et la précarité des
revenus du travail.
Situation au regard de l’emploi des personnes* à l’entrée
Personnes % Personnes %
CDI temps plein 5 16% 1 6%
CDD temps plein 3 10% 2 12%
CDI - CDD temps partiel 3 10% 0 0%
Emploi aidé 2 6% 0 0%
Intérim / saisonnier 3 10% 4 24%
Chômage 2 6% 1 6%
Formation 1 3% 0 0%
Sans activité professionnelle 12 39% 9 53%
Inconnu 0 0% 0 0%
TOTAL 31 100% 17 100%
Situation professionnelle2018 2017
*personnes adultes
259
Ressources des personnes* à l’entrée
Personnes % Personnes %
Sans ressources 1 3% 1 6%
Minimas sociaux (RSA, ASS, ASPA,
ATA et/ou PF)10 32% 8 47%
AAH 3 10% 0 0%
ARE 1 3% 1 6%
Salaire 16 52% 7 41%
Autre (retraite, pension alim.) 0 0% 0 0%
Inconnu 0 0% 0 0%
TOTAL 31 100% 17 100%
Nature des ressources2018 2017
*personnes adultes
La part des ménages dépourvus de ressources à l’entrée est faible. Les personnes entrées dans le
dispositif ont des ressources issues de petits salaires (52%) ou de minimas sociaux (32%) La gestion
budgétaire est souvent problématique même si les ménages disposent de ressources celles-ci sont
fragiles et le moindre évènement venant perturber ce budget (Interruption ressources, factures
importantes) fragilise la situation et amplifie les dettes de loyers et d’énergie.
SORTIES DU DISPOSITIF EN 2018
Durée de séjour des personnes sorties
Ménages % Ménages %
Moins d'un mois 0 0% 0 0%
De 1 à 6 mois 3 14% 0 0%
De 6 à 12 mois 8 38% 0 0%
De 12 à 18 mois 2 10% 2 15%
De 18 à 24 mois 2 10% 0 0%
Plus de 24 mois 6 29% 11 85%
TOTAL 21 100% 13 100%
2018Durée de séjour
2017
Nous avons poursuivi une réflexion sur la durée moyenne d’accompagnement qui est de 19 mois,
notamment concernant les situations anciennes et complexes. Nous avons réussi à dénouer cinq
situations complexes qui avaient nécessité un temps d’accompagnement important. Les durées
d’accompagnement qui peuvent dépasser plus de 18 mois sont à mettre en regard avec les différents
temps de reconstruction de l’individu et des différentes problématiques rencontrées. La durée
maximale de 18 mois est facilement atteinte car elle correspond à un temps adapté pour permettre
aux ménages de s’inscrire dans la démarche d’accompagnement au relogement. Cette durée peut être
prolongée de façon exceptionnelle, lorsque la personne est en attente d’un logement dans le parc
260
social, en raison de difficultés particulières à trouver un logement correspondant aux besoins de la
personne ou dans le cas de situations complexes.
Sortie vers…
Personnes %
Logement parc social 6 29%
Logement parc privé 7 33%
Logement accompagné 0 0%
Structure d'hébergement 0 0%
Structure médicalisée 0 0%
Hébergement tiers / famille 5 24%
Rue 0 0%
Prison 0 0%
Décès 1 5%
Inconnu 2 10%
TOTAL 21 100%
2018Lieu de sortie
Concernant les sorties, environ 2/3 de personnes sorties du dispositif ont été relogées dans le parc
social ou privé. Pour l’année 2018, nous avons comptabilisé 8 glissements de baux (7 dans le parc privé
et un dans le parc social). Le recours au logement social s’explique par le souhait des ménages de
changer de logement (évolution des besoins concernant la taille ou la situation du logement, choix
d’un logement moins cher etc.) ou très rarement par les refus des propriétaires de signer des baux
glissants. Cette année a été malheureusement également marquée par un décès.
261
Situation au regard de l’emploi des personnes* à la sortie
Personnes % Personnes %
CDI temps plein 1 5% 2 18%
CDD temps plein 1 5% 0 0%
CDI - CDD temps partiel 1 5% 0 0%
Emploi aidé 2 9% 0 0%
Intérim / saisonnier 1 5% 4 36%
Chômage 2 9% 1 9%
Formation 0 0% 0 0%
Sans activité professionnelle 13 62% 4 36%
Inconnu 0 0% 0 0%
TOTAL 21 99% 11 0%
Situation professionnelle2018 2017
*personnes adultes
Ressources des personnes* à la sortie
Personnes % Personnes %
Sans ressources 0 0 0
Minimas sociaux (RSA, ASS, ASPA,
ATA et/ou PF)12 57 5 38
AAH 2 10 3 24
ARE 1 5 0 0
Salaire 6 28 3 24
Autre (retraite, pension alim.) 0 0 1 7
Inconnu 0 0 1 7
TOTAL 21 100% 13 100%
Nature des ressources2018 2017
*personnes adultes
A la sortie, les ressources des ménages sont stables. 4 personnes ont accédé à l’emploi. Ces emplois
restent des emplois aidés ou précaires. La recherche d’emploi est difficile de par la situation
économique actuelle et les parcours des personnes (peu d’expérience, peu de qualification).
Aucun ménage ne sort sans ressources.
262
La prospection
Le service a accompagné 61 personnes dans la phase de prospection seule, ce chiffre a doublé depuis
2017. La durée moyenne de prospection est de 2 mois. Les sorties dans cette phase se font
essentiellement vers le logement (40%), ainsi 18% ont intégré le dispositif IL-IML début 2019, 15% des
ménages ont trouvé un logement dans le parc privé pendant la période de prospection, 7% dans le
parc social. 7% des ménages se maintiennent dans l’hébergement, à souligner que 2 ménages ont
refusé des logements adaptés à typologie familiale et à leurs budgets. 3% des ménages sont hébergés
chez la famille ou des tiers. 7% des ménages sont à la rue : 2 ménages reçus n’ont plus donné de
nouvelles malgré des relances. Un ménage a été orienté vers le BAL. Enfin 42% des personnes en
prospection sont positionnés sur des logements ou en phase de prospection sur le dispositif IL.
EVENEMENTS MARQUANTS EN 2018
La stabilité et structuration du service : L’année 2018 a été emprunte d’une relative stabilité
du personnel. A l’exception du secrétariat aucun départ n’est à signaler, ce qui a permis au
service de se structurer et aux professionnels de gagner en savoir-faire et savoir-être. Cette
stabilité est source d’apaisement pour les personnes accompagnées,
L’extension du service : La création de 48 places, soit 20 logements IML supplémentaires avec
l’absorption du service « En Aval ».
PROBLEMATIQUE RENCONTREE
La problématique punaise de lit a été détecté dans notre service, à l’origine de plusieurs
questionnements des personnes accompagnées et de l’équipe. Un protocole a été mis en place au
niveau de l’association.
Les personnes qui sont en fin de prise en charge et qui se maintiennent sollicitent l’équipe qui effectue
un travail de réorientation avec l’accord des personnes accompagnées. Toutefois ces ménages ne sont
pas prioritaires au niveau du SIAO car ils sont en logement. Cette situation pose la question de la
réorientation des ménages entrés dans le dispositif et qui voient leurs situations se dégrader. Afin de
ne pas scléroser le dispositif il conviendra d’entreprendre une démarche pro-active avec le SIAO.
ATELIERS ET ACTIONS COLLECTIVES MENES DANS LE CADRE DE
L’INSERTION SOCIALE ET LA CITOYENNETE
Une journée festive interservices a été organisée en septembre 2018, cette journée avait pour
vocation de rassembler les résidents (de tous âges) et les salariés volontaires autour d’un
évènement convivial à la rentrée. Les résidents ont ainsi pu découvrir des jeux d’extérieur pour
petits et grands, apprendre à jouer à différents jeux de société (scrabble, échecs, …) apprendre
à maquiller les enfants, écouter de la musique et danser … Un barbecue ainsi qu’un buffet de
salades et de desserts a été proposé pour le plaisir de tous les gourmands, mais également un
buffet de sculptures sur fruits.
263
L’apéritif dinatoire avec présence d’un animateur pour le karaoké : Autour d’un apéritif, ce
temps fort, a permis de rassembler les personnes accompagnées dans la convivialité et la bonne
humeur. Les personnes ont ainsi chanté, d’autres ont effectué une performance artistique
(danser, jouer d’un instrument).
Photo : Soirée Karaoké Photo : les résidents révèlent leurs talents artistiques
LE GROUPE D’EXPRESSION DES USAGERS
La création d’un groupe de travail « participation » qui a pour but d’échange, la vie du service, sur la
citoyenneté, le choix des actions collectives a été mis en place. En effet de nombreuses actions
collectives, comme celle sur les économies d’énergie, ont été annulées par défaut de participants. Ce
groupe a pour mission de mobiliser et d’innover afin de susciter l’intérêt.
LES OUTILS AU SERVICE D’UNE ARTICULATION ET D’UNE
IMPLICATION PROFESSIONNELLE AJUSTEE
REUNION DE SERVICE
La réunion de service a lieu une fois par semaine, et regroupe tous les membres de l’équipe. C’est un
moment important qui permet une bonne transmission des informations, et qui permet d’échanger
sur les situations complexes. Il nous arrive d’y inviter l’un ou l’autre partenaire qui souhaite nous
rencontrer.
LA SUPERVISION DE L’EQUIPE
L’équipe bénéficie d’une supervision à raison de 1 h 30 par mois auprès d’une psychologue. Cette
supervision se fait en interservices, ce qui permet de tisser des liens avec les collègues des autres
services, et de s’enrichir des points de vue de personnes extérieures à l’équipe. La Chef de service
bénéficie d’un groupe d’analyse des pratiques avec les autres Chefs de service.
264
DES ENTRETIENS INDIVIDUELS ET COLLECTIFS AVEC LE CDS
Ces entretiens, la plupart du temps informels, avec la Chef de service ont lieu pratiquement chaque
semaine. Ils permettent d’avancer sur certaines situations avant la prochaine réunion d’équipe et ont
pu donner lieu à des interventions en urgence de la part du travailleur social et de la chef de service.
REUNION DIRECTION / CDS
Deux réunions existent : Une réunion cadre/direction, qui regroupe tous les cadres, en présence du
directeur, et se déroule une fois par mois ; Une réunion cadre/chef de service, qui regroupe les chefs
de service et la directrice adjointe, et se déroule une fois par mois.
RESSOURCES HUMAINES
TEMPS CONSACRE A LA FORMATION DANS LE CADRE DU PLAN DE FORMATION
Les salariés ont pu bénéficier de journées organisées par l’Association et portant sur les thématiques
suivantes :
Les violences conjugales,
La formation à l'accompagnement des publics présentant des pathologies psychiatriques et des
addictions,
L’accompagnement des publics issus de la demande d'asile et accueillis en CHRS,
De plus, une formation sur les violences conjugales été suivie par le Chef de service.
ENVIRONNEMENT, RESEAU ET PARTENARIAT
Nos financeurs (La DDCS, le Conseil Départemental), sont des partenaires incontournables. Les
commissions de la DDCS dédiées aux études des situations présentées pour les candidats à
l'Intermédiation Locative, sont un lieu précieux pour les échanges et les observations émanant des
représentants d’associations et d’institutions qui les composent. Ces commissions se tiennent au SIAO.
Nous citons également entre autres partenaires, pour l'accompagnement social global :
Tôt ou T’art : nous avons créé un partenariat avec cette association qui permet de bénéficier
d'entrées à prix bas dans les lieux culturels et/ou de loisirs,
Les associations caritatives pour les aides ponctuelles : nous dirigeons les personnes se trouvant
en difficulté financière ponctuelle vers ces associations pour les aides alimentaires,
Les Assistantes des Services Sociaux des hôpitaux : l'accompagnement à la santé est une partie
importante des missions des T.S. Les liens avec les ASS sont un précieux soutien dans
l'évaluation des besoins et des axes de travail à adapter selon ces mêmes besoins,
Assistantes sociales de secteur : les bénéficiaires de l'Intermédiation Locative sont dirigés vers
les assistantes sociales du secteur pour toutes les aides complémentaires : renouvellement du
RSA ; continuation des suivis des personnes notamment après sortie du dispositif,
265
Le SIAO : partenaire privilégié avec lequel nous travaillerons de plus en plus en 2016,
notamment sur la question des réorientations,
Les partenaires inter-association : SOLIBAT (Entreprise d'insertion) CHRS, RSAvenir, Accueil
Printemps, Service Alternative, Accueil des Deux Rives, etc., partenaires directs permettant, si
besoin est, de travailler ensemble les réorientations des bénéficiaires,
SOLIBAT (Entreprise d'insertion) : partenaire interinstitutionnel qui peut remettre en état
certains logements,
Le service de maintenance d'Horizon Amitié : partenaire interinstitutionnel qui intervient pour
les soucis techniques dans les logements, ainsi que pour la manutention d’objets lourds,
notamment au moment des aménagements,
Le Service de l’Habitat de la ville de Strasbourg a été d’une aide précieuse cette année, et nous
a permis de faire conventionner plusieurs logements,
VIADUQ : association de juristes qui propose des consultations gratuites ainsi que des visites
médiatisées,
Les Centre Médico sociaux et les Hôpitaux de jour dans lesquels certains de nos résidents sont
suivis régulièrement.
Photos : les locaux d’Intermédiation Locative
PERSPECTIVES 2019
LA GESTION LOCATIVE
Diminuer la durée de la vacance et des impayés,
Lever les freins pour la captation de grands logements : notre parc locatif est constitué de
trente-quatre F1, treize F2, neuf F3, et quatre F4. Nous souhaitons capter de grands
logements type F5 ou des maisons individuelles au sein de l’Eurométropole et en dehors.
Nous avons des propositions à Marckolsheim Saverne ou Molsheim, nous ne pouvons y
donner suite pour le moment, n’ayant pas de visibilité sur les ménages susceptibles
d’occuper les dits logements,
Poursuivre la vigilance sur la consommation des fluides et les caractéristiques
énergétiques des logements,
Mener une compagne informative sur les conventionnements ANAH,
Démarche réflective sur les besoins hors CUS.
266
LE TRAVAIL PARTENARIAL
Poursuivre les échanges réguliers entre les SIAO, les organismes gestionnaires et les DDCS
permettant de lever les obstacles éventuels à certaines orientations,
Promouvoir des temps d’échange entre gestionnaires du dispositif : nous souhaitons
inviter l’Etage, Gala et d’autres gestionnaires à échanger sur les difficultés rencontrées par
les équipes et commencer une démarche réflective ensemble afin de trouver des solutions
adaptées,
Continuer de rencontrer les partenaires pour expliquer les missions de l’intermédiation
locative. En 2018, nous avons ainsi rencontré l’Escale Saint-Vincent, la Cité Relais par
exemple.
LE DIAGNOSTIC SOCIAL
Affiner la caractérisation des ménages en sous-location,
Poursuivre le travail engagé sur les situations complexes,
Poursuivre les échanges réguliers entre les SIAO pour les réorientations des ménages.
LES ACTIONS COLLECTIVES
Sur les risques domestiques,
Sur la thématique « valoriser l’image de soi » : atelier mise en beauté,
Concernant la santé : Pique-nique Jardin des deux rives, avec des produits locaux, recettes
équilibrées et faciles à préparer,
Nature et Cultures : Musé d’Art Moderne, parc Fiedel, montagne des singes, SPA/ création
d’un lien avec un animal,
Brunch et Emploi : CV, simulation d’entretien, coiffeuse-maquilleuse, avec partage d’un
brunch.
267
L’ASLL (ACCOMPAGNEMENT SOCIAL LIE AU LOGEMENT)
34 RUE THOMANN
67000 STRASBOURG
03.88.76.41.76
268
ORGANIGRAMME
269
ASLL ACCOMPAGNEMENT SOCIAL LIE AU LOGEMENT
PRESENTATION DU SERVICE
Le Fond de Solidarité pour le Logement, FSL, institué par l’article 6 de la loi BESSON du 31 mai 1990
est destiné au public relevant du PDALHPD et prévoit :
D’une part d’accorder des aides financières pour accéder à un logement, pour se maintenir
dans les lieux ou pour prévenir les impayés d’énergie,
D’autre part de mettre en place des mesures d’Accompagnement Social Lié au Logement
(ASLL).
Le service de l’association HORIZON AMITIE dispose d’une habilitation au titre de la seconde prestation
à savoir l’Accompagnement Social Lié au Logement, ASLL, depuis 1992. Il en porte le nom.
L’Accompagnement Social Lié au Logement est une démarche d’insertion par le logement qui vise
l’appropriation du logement par la personne et son insertion dans l’environnement. Il contribue à
permettre l’accès et le maintien durable des ménages en difficultés vers un logement adapté à leur
situation spécifique. Il est temporaire, spécialisé et complémentaire de l’intervention d’autres
travailleurs sociaux. Par ailleurs, l’ASLL est fondé sur la libre adhésion des personnes, le locataire ayant
toute faculté à refuser l’accompagnement proposé. L’ASLL peut prendre différentes formes : bilan
diagnostic, enquêtes sociales dans le cadre de la prévention des expulsions, ASLL simple, ASLL
renforcé, MOUS, etc. En 2018, les mesures déléguées au service étaient des ASLL simples, des enquêtes
sociales et des bilans diagnostic.
Le service est habilité pour 1,5 équivalent temps plein soit 2 travailleurs sociaux. La capacité de prise
en charge est fixée à 75 unités valeurs, plus ou moins 5%. Les mesures ne bénéficient pas, en fonction
de l’intensité et de la lourdeur des tâches à effectuer, du même coefficient. Les ménages accompagnés
par le service sont locataires sur le territoire de l’Eurométropole de Strasbourg.
270
RAPPORT QUANTITATIF DE L’ACTION
Le contenu du rapport d’activité 2018 a été modifié et ne permet pas une comparaison chiffrée avec
2017.
DONNEES CHIFFREES SUR L’ACTIVITE
Nombre de mesures ASLL simples instruites en 2018
Strasbourg EMS Nord EMS Sud Total
2018 40 14 9 63
% 63% 22% 14% 100%
Les ASLL simples représentent une part importante des mesures déléguées au service par le FSL. En
2018, le service a mis en œuvre 63 accompagnements sociaux liés au logement. Deux tiers des suivis
ont lieu sur Strasbourg. Parmi le tiers restant, on observe que les suivis ASLL menés par l’association
concernent davantage de ménages habitant dans le nord de l’Eurométropole que dans le sud en 2018.
Nombre d’enquêtes et bilans diagnostic instruits en 2018
Strasbourg EMS Nord EMS Sud Total 2017
Nombre d'enquêtes 26 5 4 35 30
% 74% 14% 11% 100%
Nombre de BD 13 6 6 25 31
% 52% 24% 24% 100%
Le nombre d’enquêtes a augmenté entre 2017 et 2018. A l’inverse le nombre de bilans diagnostic a
diminué sans qu’il soit possible de l’expliquer. On peut poser l’hypothèse que les prescripteurs
sollicitent moins qu’avant un avis avant de demander une mesure d’accompagnement si toutefois les
mesures sont envisagées.
271
Origine des mesures ASLL
Strasbourg EMS Nord EMS Sud Total %
Suite à demande de PEC* financière Maintien 2 2 4 6%
Suite à demande de PEC financière Accès 19 4 5 28 44%
Suite à BD* 15 6 4 25 40%
Suite à enquête sociale (assignation) 4 2 6 10%
TOTAL 40 14 9 63 100%
*PEC : Prise En Charge
*BD : Bilan Diagnostic
En 2018, les ASLL mis en œuvre par le service sont intervenues soit dans le cadre de l’accès à, ou le
maintien dans un logement, soit à la suite d’un bilan diagnostic ou d’une enquête sociale. Les mesures
sont orientées/demandées par différents prescripteurs (intervenant social, CAF, CD, préfet, bailleur,
etc.). En observant la répartition, on constate que les mesures ASLL menées par le service en 2018,
viennent répondre à différentes situations :
44% des mesures sont prescrites dans le cadre de l’accès à un logement. L’accompagnement
va porter sur un accompagnement aux démarches administratives liées au nouveau logement,
à la mise en place d’un budget, des conseils sur les économies d’énergie mais aussi sur les droits
et devoirs du locataire ainsi qu’une ouverture sur l’environnement et les services de proximité
du quartier,
40% des mesures font suite au bilan diagnostic effectué par le service. Nous verrons plus loin
que le nombre de bilan diagnostic a tendance à diminuer,
Les mesures d’ASLL maintien représentent 6% des suivis en 2018. En plus des axes de travail
cités dans le cadre de l’accès, l’accompagnement va porter aussi sur la régularisation des
impayés. Le service fait le lien avec le bailleur et joue un rôle de tiers souvent nécessaire lorsque
le dialogue est rompu ce qui est d’autant le cas lorsque des problèmes de décence voire
d’insalubrité du logement sont à l’origine du conflit avec le bailleur,
Enfin, seules 10% des mesures font suite à une enquête sociale dans le cadre de l’assignation
en justice aux fins de résiliation du bail. Un certain nombre d’assignations aboutissant à une
expulsion, ce type de mesure est de fait plus succinct. Ces mesures sont aussi plus complexes.
Elles diffèrent des autres car elles portent souvent sur une recherche de solution d’hébergement
ou de relogement en urgence alors que le temps imparti n’est pas compatible avec les délais
d’orientation vers une place d’hébergement ou un logement via un ACD ou un DALO.
Par ailleurs, on peut noter qu’il est très difficile d’orienter les personnes, pourtant au bord de
l’expulsion, vers l’idée d’un hébergement. Elles ne se reconnaissent pas dans cette perspective même
si elles en relèvent en termes d’autonomie. Une fois encore, du temps leur serait nécessaire pour
accepter éventuellement ces solutions qu’on pourrait assimiler à un travail de deuil de leur condition
actuelle de locataire. L’accompagnement psychologique des personnes sous le coup d’une expulsion
est essentiel.
272
Composition familiale des ménages suivis en 2018
Strasbourg EMS Nord EMS Sud Total %
Homme seul 14 2 2 18 29%
Femme seule 4 3 2 9 14%
Couple 1 2 3 5%
Couple + enfant 11 3 1 15 23%
Familles monoparentales 10 4 4 18 29%
TOTAL 40 14 9 63 100%
Les hommes seuls et les familles monoparentales sont majoritaires et représentent chacun 29% des
ménages accompagnés. Les couples sont minoritaires tandis que ceux avec enfants représentent un
quart des ménages. La moitié des ménages ont des enfants à charge. En ce qui concerne le public isolé,
on note la proportion d’hommes seuls plus importante que celle des femmes seules.
On observe aussi que la moitié des situations concerne des familles avec enfants. Bien que l’ASLL soit
centré sur l’accompagnement des parents vis-à-vis du logement, il arrive que des problématiques
éducatives ou des situations d’enfant en danger soient repérées par les travailleurs sociaux. Ces
derniers ont le souci de préserver la relation d’accompagnement mais se voit quelques fois contraints
de signaler des situations préoccupantes. Le travail de partenariat avec le service polyvalent de secteur
(UTAMS ou CMS) est primordial pour un accompagnement coordonné et efficient des ménages.
Ressources des personnes présentes au 31.12.2018
Personnes %
Sans ressources 3 8%
Minimas sociaux (RSA, ASS, ASPA,
ATA et/ou PF)18 49%
AAH 3 8%
ARE 3 8%
Salaire 9 24%
Autre (retraite, pension alim.) 1 3%
TOTAL 37 100%
Nature des ressources2018
La moitié des personnes sont bénéficiaires des minimas sociaux. Le poids des charges locatives, que ce
soit le loyer, les charges ou les factures d’énergie pèse souvent lourdement sur ces petits budgets. Ces
derniers nécessiteraient une gestion très rigoureuse que les personnes ne sont pas en capacité de
mettre en place. Pour peu qu’elles soient confrontées à des logements peu ou mal isolés et à un type
de chauffage onéreux, boucler la fin du mois s’avère rapidement insurmontable.
273
Lorsque les personnes sont salariées ce sont en général des emplois précaires faiblement rémunérés.
On note la présence de trois ménages sans ressources au 31/12/2019. Ce sont des personnes qui se
sont vu refuser le renouvellement de leur titre de séjour. Les prestations versées par la CAF (sociales
ou familiales) s’arrêtent et l’absence de titre de séjour annule de fait le droit de travailler en France.
Ces situations sont problématiques, l’endettement locatif n’étant pas lié à des difficultés de gestion du
budget mais à la perte de ressources sans possibilité de les rétablir en l’absence de titre de séjour.
Origine des mesures ASLL déléguées en 2018
Strasbourg EMS Nord EMS Sud Total %
Suite à demande de PEC financière Maintien 2 2 7%
Suite à demande de PEC financière Accès 7 2 4 13 48%
Suite à BD 4 2 1 7 26%
Suite à enquête sociale 3 1 1 5 19%
TOTAL 16 5 6 27 100%
En 2018, la moitié des mesures ont été déléguées dans le cadre de l’accès au logement des personnes.
La proportion d’ASLL faisant suite à un bilan diagnostic n’est que d’un quart. Quelque fois l’absence
d’adhésion dès le bilan oriente vers une fin de l’accompagnement social qui s’est cantonné au
diagnostic. Le refus d’accompagnement peut être verbalisé par la personne pendant les entretiens.
Les personnes ne se présentent également pas toujours aux entretiens ou n’ouvrent pas la porte de
leur domicile.
Durée de PEC des personnes sorties en 2018
Strasbourg EMS Nord EMS Sud Total %
6 mois 8 3 11 33%
12 mois 9 9 27%
18 mois 4 2 1 7 21%
24 mois 2 4 6 18%
TOTAL 23 9 1 33 100%
En fonction de la situation sociale et familiale des personnes, la durée de la mesure est fixée à six mois
renouvelable deux fois, soit 18 mois maximum. Une prolongation de cette durée est toutefois possible,
à titre exceptionnel, sur motivation argumentée du travailleur social. Or, on observe que 18% des
situations sont concernées par cette situation et ces mesures ont bénéficié d’une prolongation
exceptionnelle pour une durée maximale de 24 mois. Ces mesures concernent les situations les plus
fragiles pour lesquelles un ASLL n’est pas toujours suffisant. Quelques fois une mesure d’aide à la
gestion du budget type MASP* peut prendre le relais de l’accompagnement du service lorsque celui-ci
274
arrive à son terme. Dans d’autres situations le service sollicite des mesures plus contraignantes comme
une tutelle. Un tiers des mesures prennent fin au bout de 6 mois d’accompagnement.
*MASP : mesure d’accompagnement social personnalisé
Situation à l’issue de la mesure ASLL
2018 %
Logement social 21 64%
Logement privé 5 15%
Logement accompagné 1 3%
Structure d'hébergement 1 3%
Structure médicalisée (appart thérapeutique) 1 3%
Hébergement par des tiers 2 6%
Inconnu 2 6%
Total 33 100%
80% des personnes sont locataires à la fin de la mesure ASLL. Le logement social reste majoritaire. En
général, il s’agit du logement d’origine. Deux ménages ont bénéficié d’une attribution dans le cadre
d’un ACD et d’un DALO. Pour 1/5ème des situations, l’issu de la mesure ASLL n’est pas une situation
locative : 9% sont réorientés vers d’autres structures, 6% sont hébergés et autant pour lesquels la
destination est inconnue. Toutes ces personnes étaient sous le coup d’une expulsion locative.
Problématique au démarrage de la mesure d’ASLL
2018 %
Gestion budgétaire 42 67%
Rupture ou baisse de ressources 14 22%
Compréhension du français 21 33%
Illétrisme 6 10%
Logement insaluble / indécent 2 3%
logement trop onéreux (loyer, charges, énergie) 18 29%
Santé 22 35%
Les problématiques relevées sont celles que présentent les personnes au début de l’accompagnement
social. Des cumuls de problématiques sont fréquents. Les difficultés de gestion du budget sont la
problématique principale mais ne concernent pas toutes les personnes. Nous avons déjà vu plus avant
que les ressources sont majoritairement précaires. Une fluctuation dans les ressources, lorsque ces
275
dernières baissent voire disparaissent, touche un quart des personnes. Pour autant certaines
personnes sont confrontées à des difficultés de gestion autant budgétaires qu’administratives, en
raison de leur santé fragile du point de vue physique ou psychologique.
Les logements trop chers, souvent privés, concernent tout de même 29% des personnes. La solution
serait le changement de logement, on a pourtant vu dans le précédent tableau que les changements
de logement sont rares, faute d’attributions.
Un tiers des personnes rencontrent des difficultés de compréhension du français (personnes issues de
l’immigration) ce qui les limite à plusieurs niveaux : recherche d’emploi, autonomie dans la gestion
administrative mais aussi compréhension des enjeux de l’accompagnement et des conseils donnés
pendant la mesure. En l’absence de possibilité de traducteur professionnel, les personnes s’appuient
tantôt sur les enfants qui ne sont pas protégés de la situation difficile que vivent leurs parents, tantôt
sur un proche avec lequel il faut quelques fois composer dans des prises de positions pas toujours
pédagogiques. Une aide à la gestion administrative assortie d’un accompagnement pédagogique est
essentielle pour la compréhension du fonctionnement des administrations françaises. L’illettrisme
concerne tout de même 10% des personnes qui sont autant démunies et pour qui des alternatives à la
fin de l’accompagnement doivent être trouvées.
EVENEMENTS MARQUANTS EN 2018
L’équipe a été, tout au long de l’année 2018, sensiblement modifiée puisque la cheffe de service a
changé et le poste de travailleur social à mi-temps a également été successivement occupé par deux
nouveaux salariés au cours de l’année. Ces mouvements du personnel ont nécessité un temps
d’adaptation des uns et des autres et n’a pas permis de concrétiser des actions planifiées comme
l’écriture d’un projet d’établissement ou l’organisation d’actions collectives.
PROBLEMATIQUE RENCONTREE
L’ASLL a vocation à être complémentaire de l’intervention d’autres travailleurs sociaux. Or cette
complémentarité semble aujourd’hui sujette à disparition. En effet dans de nombreuses situations, le
service est confronté à un reflux de l’intervention des autres intervenants sociaux dès lors qu’un ASLL
est attribué. Le champ d’intervention de l’ASLL tend à s’étendre au-delà des missions premières. Pour
exemple, les aides financières (en particulier les aides communales) sont aujourd’hui réalisées par le
service. Ce changement se concrétise par une charge de travail supplémentaire, certes, mais
également par une modification de la relation d’aide elle-même. Le travail de conseil et de pédagogie
inhérent à l’accompagnement social dont le service a la charge, est alors régulièrement occulté, dans
certaines situations, par des demandes financières urgente, quand la demande d’aide passe tout de
même par le service social compétent.
276
LES OUTILS AU SERVICE D’UNE ARTICULATION ET D’UNE
IMPLICATION PROFESSIONNELLE AJUSTEE
REUNION DE SERVICE
Une réunion de service animée par la Cheffe de service a lieu une fois par mois. Sur la base d’un ordre
du jour, sont abordées les questions fonctionnelles liées à l’organisation du service et de l’activité. La
réunion permet la transmission d’informations ainsi que l’obtention de réponses aux questions posées.
La réunion participe aussi à l’identité collective de l’équipe par le biais des échanges que les salariés
ont entre eux. Nous abordons également les situations des personnes accompagnées ayant besoin
d’être évoquées dans un contexte de prise de décision ou d’orientation.
LA SUPERVISION DE L’EQUIPE
L’équipe de travailleurs sociaux bénéficie d’une supervision une fois par mois avec un intervenant
extérieur à notre association. Confrontés régulièrement dans l’exercice de leur fonction à des
situations de souffrance des personnes hébergées, quelquefois à l’agressivité des personnes, souvent
à l’expression d’une détresse importante, les travailleurs sociaux ont besoin de temps de régulation
durant lesquels ils peuvent exprimer un ressenti et questionner une situation mais également
cheminer personnellement et/ou collectivement dans leur pratique professionnelle.
Les chefs de services bénéficient également d’une supervision avec un intervenant extérieur. Celle-ci
participe à l’identité collective de l’équipe de Cadres.
REUNION DIRECTION / CDS
Les réunions mensuelles Direction / Cadres animées par le Directeur permettent la circulation de
l’information ascendante et descendante. Elles sont aussi le lieu des questions / réponses dont les
Chefs de Service ont besoin d’un point de vue fonctionnel. Une réunion animée par la Directrice
adjointe en présence des chefs de service est également organisée mensuellement. Cette réunion a
pour objet de communiquer sur le quotidien et l’actualité des services et permettre à la Direction de
transmettre aux chefs de service informations et directives.
RESSOURCES HUMAINES
TEMPS CONSACRE A LA FORMATION DANS LE CADRE DU PLAN DE FORMATION
5 formations collectives étaient proposées en 2018 :
Accompagnement des publics présentant des pathologies psychiatriques et des addictions,
Savoir communiquer pour mieux accompagner un public non francophone,
L’accompagnement des publics issus de la demande d’asile en CHRS,
277
Soutenir et accompagner la vie familiale et éducative des familles accueillies en CHRS,
Les violences conjugales.
L’équipe a pu participer aux quatre premières formations nommées.
TEMPS CONSACRE A LA FORMATION HORS PLAN DE FORMATION
Les salariés de l’équipe ont également participé à des temps d’informations ponctuels ou des colloques en 2018 : Conférence/débat sur la parentalité et le handicap de l’enfant organisé par le CSC V.SCHOELCHER et Colloque franco-allemand sur les addictions organisé par ALT.
ENVIRONNEMENT, RESEAU ET PARTENARIAT
Le Service d’Insertion de l’Eurométropole de Strasbourg,
ASLL : Polyvalence de secteur (Assistante sociale de secteur – CESF –Conseiller social),
Bailleurs publics : services contentieux – relogement – médiation,
Bailleurs privés,
SIAO : hébergement,
DDD : DRP et commission de médiation DALO,
CCAS : aides financières – accès aux épiceries sociales – aide au relogement (selon villes),
Villes : inscription dans ACD – Service d’hygiène,
Conseil Départemental : DDELIND – demande de MASP,
Préfecture : service des expulsions locatives,
Caisse d’Allocations Familiales : enquêtes sociales saisine CAF et assignation,
Fournisseurs d’énergie : Electricité et gaz : service précarité énergétique (négociation du plan
d’apurement – Aide financière pour l’énergie), contentieux,
Banque de France : dossier de surendettement,
UDAF : curateur (mesure de protection juridique),
Mandataire privé,
Médiateur de la République, Associations d’aide aux usagers en matière d’accès au Droit
(Viaduq 67, SOS aide aux Habitants, Cimade, Maison de la Justice et du Droit),
Clubs de prévention spécialisée,
Associations caritatives : aide alimentaire, financière, vestiaire,
Emmaüs, Association Envie,
Services médicaux (Hôpital –médecins – service de psychiatrie – service social),
CPAM : CMU – demande de prestations supplémentaires,
CARSAT et caisses de retraite complémentaire : Accès aux droits – demande de secours
PERSPECTIVES 2019
278
La stabilité de l’équipe est un objectif fort de l’année 2019 que l’équipe souhaite mettre à profit pour
élaborer un projet de service.
GESTION LOCATIVE
ADAPTÉE
36 RUE DU GENERAL OFFENSTEIN
67100 STRASBOURG
03.90.40.49.49
279
GESTION LOCATIVE ADAPTEE
Ce service ne s’adresse qu’à des familles avec des revenus peu élevés ou à des familles dont la précarité
en matière d’emploi n’apporte pas assez de garanties pour obtenir un logement chez un bailleur. Les
familles ne bénéficient pas d’un accompagnement social mais nous leur proposons une assistance à la
gestion locative, à savoir : présentation de l’appartement et du quartier (services de proximité,
assistante sociale de secteur, commerces, etc.), aide à l’aménagement (rappel des procédures pour
l’ouverture des compteurs), sensibilisation aux aides possibles (prêt CAF et aide FSL) et aux droits et
devoirs du locataire (respect des voisins, tour de nettoyage, travaux afférents au bailleur, etc.).
En cas de difficultés particulières, nous contactons le travailleur social chargé de l’accompagnement
(si une mesure FSL est en cours) ou bien le cas échéant, le travailleur social de secteur.
L'IMMEUBLE DE HOCHFELDEN - 5, RUE DE LA GENDARMERIE
UN PEU D’HISTOIRE
Dans la continuité de son action envers un public précaire, l’association Horizon Amitié achète, en
1993, un immeuble situé 5, rue de la Gendarmerie à Hochfelden. Elle rénove le bâtiment et crée 13
logements à caractère social répondant ainsi à l’absence de logements sociaux en zone rurale. Cette
opération doit sa réalisation à la volonté de différents partenaires : L’association Horizon Amitié,
propriétaire bailleur, maître d’ouvrage de l’opération de réhabilitation et gestionnaire de cet
immeuble, l’Etat et l’ANAH, ainsi que l’engagement des collecteurs du 1 % logement. Le Département
et la Commune de Hochfelden sont garants des emprunts contractés. Actuellement, les emprunts sont
remboursés mais l’immeuble nécessite des travaux.
ACTION SOCIALE EN ZONE RURALE
Pour ces 13 logements (2 studios et 11 deux pièces), l’association assure un soutien social aux
locataires dans le cadre d’un partenariat avec la commune de Hochfelden. Le conventionnement de
l’immeuble ouvre droit aux APL pour une large majorité des occupants, ce qui permet des loyers
résiduels bien faibles. La location des logements se fait notamment en lien avec le Mairie de
Hochfelden et privilégie des personnes du secteur géographique, sans que cela soit exclusif.
D’ailleurs, en 2015, 4 logements sont loués au Centre d’Accueil de Demandeurs d’Asile (CADA) qui
accueille et accompagne des demandeurs d’asile. Cette arrivée a provoqué quelques craintes sur place,
mais avec les explications données aux locataires et à la mairie par le directeur et par l’équipe sociale,
et surtout le comportement exemplaire des résidents du service CADA, la cohabitation se fait sans
problème.
280
L'APPARTEMENT DE STRASBOURG – 22, RUE LA BROQUE
HISTORIQUE DU PROJET
C'est dans le cadre des activités du SARS que l’Association est devenue locataire de cet appartement
le 8 janvier 1979. L’appartement est situé dans le quartier de la gare au 22 rue de La Broque.
Il est bien desservi par les transports en commun (proximité de la ligne du tram) et proche du centre-
ville ainsi que des grands centres administratifs (CPAM, CAF, etc.) et des bureaux du SARS. Ce quartier
a conservé de nombreux petits commerces de proximité (épicerie, boulangerie, tabac, etc.). C’est
pourquoi l’Association a décidé de racheter ce logement lorsque son propriétaire l’a mis en vente en
décembre 2000. Il est loué à des familles stabilisées mais ayant toujours de faibles ressources.
Actuellement, une famille sortie du SARS est locataire de ce logement.
281
PÔLE ACCUEIL,
HÉBERGEMENT
ET INSERTION.
LES MAISONS RELAIS
282
MAISON RELAIS
THOMAS MANN
12 RUE THOMAS MANN
67200 STRASBOURG
03.88.27.11.52
283
ORGANIGRAMME
284
MAISON RELAIS THOMAS MANN
PRESENTATION DU SERVICE La Maison Relais Thomas Mann accueille des personnes en situation d’isolement et d’exclusion ayant
des difficultés à vivre dans un logement de droit commun. Les personnes disposent des ressources
faibles et sont hébergées sans limite de temps. Le principe de la Maison Relais est de proposer un
habitat pérenne. La capacité d’accueil de la maison est de 21 places, 18 logements au total : dont 2
logements prévus pour couples, 2 accessibles à des personnes à mobilité réduite (dont 1 pour couple),
2 studios et 12 logements 1 pièce. Par définition la Maison Relais n’accueille pas d’enfants.
Elle offre un cadre de vie convivial favorisant l’intégration des personnes et leur bien-être. Le rôle de
l’hôte consiste à :
Porter une attention personnalisée à chaque résident,
Avoir un rôle de médiateur, d’animateur,
Impulser des rapports humains fondés sur le respect et la tolérance,
Tisser des liens avec l’environnement local,
Favoriser également la cohésion au sein de la collectivité.
Les travailleurs sociaux de la Maison Relais n’ont pas pour vocation de faire un accompagnement social
proprement dit. Cependant, le profil de certains résidents met en évidence un manque d’autonomie
important. Dans ce cas, les travailleurs sociaux ne peuvent se limiter aux aides sur les actes de la vie
285
quotidienne. L’accompagnement social est alors plus vaste et adapté en fonction des besoins du
résident.
RAPPORT QUANTITATIF DE L’ACTION
PERSONNES PRESENTES EN 2018
Le flux
2018
Présents au 01/01/2018 17
Entrées 3
Sorties 3
Présents au 31/12/2018 17
Nombre de journées réalisées 6377
Dont enfants 0
Le taux d’occupation n’est pas optimal car trois logements pouvant accueillir un couple ne sont
occupés que par une seule personne. D’autre part il faut tenir compte du laps de temps entre le départ
et l’accueil d’une nouvelle personne.
Nombre de ménages et de personnes
2018
Nombre %
Ménages 0 0%
Adultes 17 100%
Enfants 0 0%
TOTAL 17 100%
La Maison Relais n’accueille pas d’enfants et nous n’avons eu aucun couple en 2018.
Composition familiale
Type de personnes
2018
Nombre %
Hommes seuls 11 65%
Femmes seules 6 35%
Couples 0 0%
TOTAL 17 100%
286
Age des personnes accueillies
Tranches d’âges Nombre de personnes en 2017
Nombre %
18/25 ans 0 0%
26/35 ans 0 0%
36/45 ans 6 35%
46/55 ans 5 29%
56/60 ans 3 18%
Plus de 60 ans 3 18%
TOTAL 17 100%
La proportion la plus représentée se situe entre 36 ans et 55 ans, ce qui reflète assez bien la population
accueillie en maison Relais.
Provenance géographique des personnes à l’admission
Origine géographique 2018
Personnes %
Eurométropole 16 94%
Département 67 1 6%
Hors Département 67 0 0%
TOTAL 17 100%
On peut voir que les personnes orientées en maison relais sont issues essentiellement du milieu urbain
local.
Origine géographique des personnes
Origine géographique 2018
Personnes %
France 13 76%
Union Européenne 0 0%
Hors Union Européenne 4 24%
TOTAL 17 100%
Les personnes hors UE ont toutes une carte de résident et ont une situation stable ; une seule personne
cumule les titres de séjours de 1 an.
287
Orientation des ménages
Origine des ménages
2018
Ménages %
SIAO 3 18%
DALO 0 0%
Orientation interne validée par SIAO 3 18%
Autres 11 65%
TOTAL 17 100%
Situation au regard de l’emploi des personnes présentes au 31.12.2018
Situation professionnelle 2018
Personnes %
CDI temps plein 0 0%
CDD temps plein 0 0%
CDI - CDD temps partiel 0 0%
Emploi aidé 0 0%
Intérim / saisonnier 0 0%
Chômage 3 18%
Formation 0 0%
Sans activité professionnelle 14 82%
Inconnu 0 0%
TOTAL 17 100%
Ressources des personnes présentes au 31.12.2018
Nature des ressources 2018
Personnes %
Sans ressources 0 0%
Minimas sociaux (RSA, ASS, ASPA, ATA et/ou PF)
7 41%
AAH 6 35%
ARE 0 0%
Salaire 0 0%
Autre (retraite, pension alim.) 4 24%
Inconnu 0 0%
TOTAL 17 100%
288
Santé des personnes accueillies
Problématiques rencontrées par les ménages
2018
Adultes
Personnes %
Santé Physique 7 41%
Santé Psychique 9 53%
Addictions 8 47%
Handicap 2 12%
Nombre total de personnes accueillies 17 100%
La santé physique regroupe les problèmes somatiques, en opposition avec les troubles psychiques. Le
trouble psychique et les addictions sont très souvent liés et associés. On entend par handicap les
altérations d’ordre motrices, visuelles, auditives, mentales, déficience intellectuelle.
ENTREES DANS LE DISPOSITIF EN 2018
Nombre de ménages et de personnes
Ménages et personnes 2018
Nombre %
Ménages 0 0%
Adultes 3 100%
Enfants 0 0%
TOTAL 3 100%
Nous avons accueilli une nouvelle personne hors orientation SIAO dans le cadre d’une cohabitation
dans un logement couple. Les deux autres ont été orientés via le SIAO.
Composition familiale
Composition familiale 2018
Nombre %
Homme seul 3 100%
Femme seule 0 0%
Couple 0 0%
TOTAL 3 100%
289
Situation résidentielle antérieure (adultes)
2018
Nombre %
Sortant de prison 0 0%
Sortant d'hôpital général 0 0%
Sortant d'hôpital psychiatrique 0 0%
Sortant d'ASE / Jeunes Majeurs 0 0%
Vivant en habitat potentiellement indigne 0 0%
Vivant chez des tiers 0 0%
Vivant en surpeuplement 0 0%
Vivant en structure provisoire / non conventionnelle
0 0%
Vivant dans la rue 1 33%
Sortant d'hébergement généraliste 0 0%
Sortant d'hébergement spécialisé 0 0%
Sortant d'hébergement accompagné 2 67%
Locataire parc privé 0 0%
Locataire parc social 0 0%
TOTAL 3 100%
Situation sociale ou administrative a l’entrée
2018
Personnes %
Signalement d'impayés 0 0%
Victime de violences en demande d'hébergement
0 0%
Difficultés de maintien dans le logement 1 33%
Demandeur d'asile 0 0%
Débouté 0 0%
Absence de titre de séjour ou titre précaire 0 0%
Difficulté de santé pour l'accès au logement 1 33%
Difficultés financières pour l'accès au logement
1 33%
TOTAL 3 100%
290
Situation au regard de l’emploi des personnes à l’entrée
Situation professionnelle 2018
Personnes %
CDI temps plein 0 0%
CDD temps plein 0 0%
CDI - CDD temps partiel 0 0%
Emploi aidé 0 0%
Intérim / saisonnier 0 0%
Chômage 0 0%
Formation 0 0%
Sans activité professionnelle 3 100%
Inconnu 0 0%
TOTAL 3 100%
Types de ressources des personnes à l’entrée
Nature des ressources 2018
Personnes %
Sans ressources 0 0%
Minimas sociaux (RSA, ASS, ASPA, ATA et/ou PF)
1 33%
AAH 0 0%
ARE 0 0%
Salaire 0 0%
Autre (retraite, pension alim.) 2 67%
Inconnu 0 0%
TOTAL 3 100%
291
SORTIES DU DISPOSITIF EN 2018
Sortie vers…
Lieu de sortie 2018
Personnes %
Logement parc social 0 0%
Logement parc privé 0 0%
Logement accompagné 0 0%
Structure d'hébergement 0 0%
Structure médicalisée 0 0%
Hébergement tiers / famille 0 0%
Rue 1 33%
Prison 0 0%
Décès 1 33%
Inconnu 1 33%
TOTAL 3 100%
Durée moyenne de séjour des personnes sorties : 46 mois.
On peut considérer le nombre de sortie relativement élevé pour une maison relais (où le turnover est
généralement assez faible) ce chiffre inclut un décès et deux expulsions. Ces expulsions font suites à
une procédure judiciaire initiée depuis plus de trois ans.
Situation au regard de l’emploi des personnes à la sortie
Situation professionnelle 2018
Personnes %
CDI temps plein 0 0%
CDD temps plein 0 0%
CDI - CDD temps partiel 0 0%
Emploi aidé 0 0%
Intérim / saisonnier 1 33%
Chômage 0 0%
Formation 0 0%
Sans activité professionnelle 2 67%
Inconnu 0 0%
TOTAL 3 100%
Pour l’une des personnes contraintes de quitter la maison relais ce fut l’occasion de rebondir et de
s’extraire d’une situation sclérosée et sans issue favorable vers un nouveau départ, cette personne a
saisi de nouvelles opportunités d’emploi et de logement.
292
Ressources des personnes à la sortie
Nature des ressources 2018
Personnes %
Sans ressources 0 0%
Minimas sociaux (RSA, ASS, ASPA, ATA et/ou PF)
0 0%
AAH 2 67%
ARE 0 0%
Salaire 1 33%
Autre (retraite, pension alim.) 0 0%
Inconnu 0 0%
TOTAL 3 100%
EVENEMENTS MARQUANTS EN 2018
La fête des résidents : Les résidents et les personnes accueillies ont également contribué
activement aux préparatifs, certaines ont réalisés des spécialités de leur pays, cela fut très
apprécié. Une animation musicale et des activités attractives pour les enfants et les adultes ont
contribué au succès de cet événement,
Le séjour 2018 : Séjour d’une semaine à Patronay dans le Jura, avec 3 résidents de la MRTM et
le fils d’un d’entre eux. Ce choix a été fait par un petit groupe de résidents qui souhaitaient
pêcher. Durant ce séjour, nous avons travaillé à renforcer leurs compétences psychosociales
par des attitudes éducatives, en valorisant dans les domaines suivants :
o Se sentir légitime et à sa place (prendre confiance),
o L’autonomie : faire des petites démarches du quotidien, sans appréhension (s’inscrire
aux activités, commander du pain pour le lendemain, faire les courses, etc.),
o L’hygiène et l’équilibre alimentaire,
o L’entretien du mobil home,
o L’hygiène corporelle avec un des résidents.
293
Photos : Séjour d’une semaine à Patronay
294
PROBLEMATIQUES RENCONTREES
LE PROBLEME PERSISTANT DES PUNAISES DE LIT
Durant l’année 2018, nous avons été très préoccupées (et occupées) par ce problème et avons passé
beaucoup de temps à vider le logement, nettoyer, mettre des objets et vêtements au congélateur. Il a
fallu aussi rassurer, expliquer l’importance du protocole. Tous les résidents étaient tendus et avait peur
que l’infestation se propage.
LA PROBLEMATIQUE DE SANTE
Elle représente souvent un frein au maintien d’une dynamique de groupe ; Ces personnes se privent
de nombreuses activités (souvent par manque de motivation) mêmes si celles-ci ont été organisées et
choisies en tenant compte de leurs demandes (exprimées lors des réunions d’activités). Les travailleurs
sociaux de la maison relais ont le souci de mettre en place des activités accessibles au plus grand
nombre. Cependant nous avons encore du mal à trouver un rythme soutenu qui devrait permettre à
certaines personnes de sortir de leur isolement. Les difficultés liées à certaines addictions, aux
traitements lourds sont un frein réel.
ATELIERS ET ACTIONS COLLECTIVES MENES DANS LE CADRE DE
L’INSERTION SOCIALE ET LA CITOYENNETE
ACTIVITES REGULIERES
Les repas collectifs
Organisés généralement deux fois par mois, action qui connait le plus grand taux de participation. Le
choix du menu réalisé ensemble se fait lors des réunions d’activités. Moment d’échange et de
convivialité apprécié.
Les gouters d’anniversaire
Nous essayons de « marquer le coup » à cette occasion pour faire vivre la maison relais, créer du lien
et favoriser les relations interpersonnelles. Ponctuer ces événements permet aux résidents de sortir
de leur isolement, d’apprendre à mieux se connaitre et s’apprécier. Noël, l’épiphanie, la chandeleur,
carnaval sont des événements du calendrier qui rythment également l’année et participent à créer un
climat chaleureux et convivial.
Les ateliers philo du vendredi après-midi
Il est important de maintenir une régularité et un moment déterminé dans la semaine, un rendez-vous
hebdomadaire pour se rencontrer et parler d’un sujet de société, de la vie au sens plus général,
295
comment chacun l’aborde…l’objectif reste modeste mais il nous semble essentiel de permettre aux
personnes de s’exprimer et d’échanger
ACTIVITES PONCTUELLES EFFECTUEES AU COURS DE L’ANNEE
Les sorties
Randonnée/ balade au mur païen,
Baignade au plan d’eau de Brumath,
Balade au château de Pourtalès,
Visite à personne en cure à Marienbronn,
Salon du savoir-faire à Molsheim,
Cox show Molsheim.
Les autres activités
Jeux de société à l’extérieur cet été,
Restaurant le dimanche midi,
Musée zoologique,
Journée des associations à la citadelle,
Quelques vestiaires,
Une séance de photo langage,
Pétanque à la citadelle.
Les sorties avec L’Étape
Tournoi de pétanque au boulodrome,
Sortie à Gérardmer,
Sortie à Amnéville aquarium,
Repas de Noel au restaurant « chez soi » avec animations.
LES OUTILS AU SERVICE D’UNE ARTICULATION ET D’UNE
IMPLICATION PROFESSIONNELLE AJUSTEE
LA REUNION DE SERVICE
Une réunion d’équipes hebdomadaire est prévue le mercredi matin et regroupe les deux équipes des
2 maisons relais (L’Étape et Thomas Mann).
296
LE GAP (GROUPE D’ANALYSE DE PRATIQUES)
Le GAP est un temps important pour les équipes : il regroupe les deux Maisons Relais. Cette rencontre
a lieu tous les premiers lundis du mois, pour une durée d’une heure trente. Ce temps de régulation
permet d’aborder à huit-clos les difficultés que peuvent rencontrer les deux équipes.
LES RESSOURCES HUMAINES
TEMPS CONSACRE A LA FORMATION DANS LE CADRE DU PLAN DE FORMATION
A l’ESTES pour les deux TS : Accompagnement des publics présentant des pathologies
psychiatriques et des addictions en septembre 2018 sur 3 journées,
Formation incendie avec le CAO en octobre 2018 sur une demi-journée.
TEMPS CONSACRE A LA FORMATION HORS PLAN DE FORMATION
CEMEA et TOT ou T’ART : Comment construire un projet culturel dans une structure
médico-sociale ? 20 mars et 20 avril sur deux demi-journées (Isabelle),
Conférence : La ou les schizophrénies ? Définition, évaluation des troubles, recherche en
septembre 2018. Les deux TS de la maison Relais y ont participé,
Une journée sur « L’autorité non violente en milieu médico-social » en septembre 2018.
(Michèle),
IREPS : Promouvoir la santé par le renforcement des compétences psychosociales en
décembre 2018 sur 2 journées ½ (Isabelle).
L’ACCUEIL DE STAGIAIRE
Nous avons accueilli une stagiaire (TISF) au mois de septembre.
ENVIRONNEMENT, RESEAU ET PARTENARIAT
Conventions signées avec la CPAM ; cela permet de faciliter les démarches et d’avoir un
interlocuteur privilégié,
Contacts et personnes ressources auprès de la CAF. Aide qui permet de dénouer des situations
complexes. Réponses pertinentes sur des situations,
Le SIAO : qui centralise l’offre et la demande pour une orientation plus rationnelle,
CMP Koenigshoffen : c’est le centre médico psychologique de secteur auquel se rendent
généralement les personnes concernées par un « problème psy ». La gratuité des soins, la
pluridisciplinarité de équipes, la possibilité de bénéficier d’ateliers thérapeutiques et de
participer à des repas en fait un lieu ressource important pour les personnes,
La protection de l’enfance, familles d’accueil, etc.,
297
La médiathèque de Hautepierre : Nous empruntons régulièrement des DVD que nous mettons
à dispositions des personnes intéressées. Après un démarrage un peu poussif, ça fonctionne
bien,
TÔT OU T’ART : association culturelle.
PERSPECTIVES 2019
Redynamiser la vie de la maison, favoriser l’appropriation des lieux de vie en communs,
Chercher et trouver différentes accroches pour stimuler les résidents à participer à des
activités collectives au sein de la Maison Relais et en dehors,
Mieux investir la pièce d’activités,
Travailler avec les résidents le projet vacances pour l’été 2019,
Continuer de programmer des activités avec la Maison Relais L’Étape et prévoir des
partenariats avec d’autres Maisons Relais du la région,
Atelier collectif et sensibilisation et d’information sur des problématiques de santé où sur
d’autres sujets qui sont susceptibles d’éveiller leur intérêt (réseaux sociaux, etc.),
Eradiquer définitivement les nuisibles (cafards, punaises de lit) qui sont présents dans les
espaces communs et un logement.
298
MAISON RELAIS
L’ETAPE
6 RUE DU DEPOT
67450 MUNDOLSHEIM
03.88.18.18.28
299
ORGANIGRAMME
300
MAISON RELAIS L’ÉTAPE
PRESENTATION DU SERVICE
La Maison Relais L’ETAPE accueille des personnes en situation d’isolement et d’exclusion ayant des
difficultés à vivre dans un logement de droit commun. Les personnes disposent de ressources faibles
et sont hébergées sans limite de temps. Le principe de la Maison Relais est de proposer un habitat
pérenne. La capacité d’accueil de la maison est de 24 places déclinées en 22 studios, soit 20 studios
pour personnes seules et deux studios pour couple sans enfant.
Le taux d’occupation au cours de l’année 2018 est de 91.66 %. Cette forme d’hébergement, proche
d‘un appartement de droit commun permet aux personnes de trouver un équilibre, de construire un
nouveau projet de vie mais aussi d’avoir une certaine autonomie, tout en bénéficiant de la sécurité du
collectif. Les différents espaces collectifs sont : la cuisine-salle à manger, une bibliothèque,
une buanderie, le jardin, etc. permettant aux résidents de participer à des activités communes.
La Maison Relais offre un cadre convivial favorisant l’intégration de ces personnes et leur bien-être.
Le rôle de l’hôte consiste à :
Porter une attention personnalisée à chaque résident,
Avoir un rôle de médiateur, d’animateur,
Impulser des rapports humains fondés sur le respect et la tolérance,
Tisser des liens avec l’environnement local,
Favoriser également la cohésion au sein de la collectivité.
Les travailleurs sociaux de la Maison Relais n’ont pas pour vocation de faire un accompagnement social
dit lourd. Cependant, le profil de certains résidents met en évidence un manque d’autonomie
important. Dans ce cas, les travailleurs sociaux ne peuvent se limiter aux aides sur les actes de la vie
301
quotidienne. L’accompagnement social est alors plus vaste et adapté en fonction des besoins du
résident. D’une manière générale le travail social se décline en une aide aux formalités administratives
des résidents, et en un accompagnement au retour progressif à une plus grande autonomie.
Bien que l’histoire des deux Maisons Relais de l’association Horizon Amitié (Etape et Thomas Mann)
soit différente de par des contextes spécifiques, les équipes continuent à travailler sur des projets
propres à leurs structures respectives tout en s’inscrivant dans une nouvelle dynamique commune,
mise en place depuis plus de 4 ans par le Directeur Général Monsieur Daniel Baumgartner. Tout au
long de l’année 2018, sous la supervision du Directeur Général, nous avons travaillé en collaboration
avec la Maison Relais Thomas Mann, le siège, le service de la maintenance et Solibat pour mettre en
application le projet d’établissement.
Conformément à la loi du 2 janvier 2002 qui met l’usager au cœur de son propre accompagnement,
nous avons œuvré à la mise en place et au suivi des projets personnalisés pour chaque résident, afin
de donner du sens à toutes nos actions, en partant toujours du sens que le résident lui donne.
LA VIE DANS LA MAISON RELAIS
Un espace de vie est à la disposition des résidents, ce qui leur permet de prendre part à une vie sociale
en partageant diverses activités. Nous privilégions la qualité de la relation. De ce fait, nous attachons
une moindre importance au nombre de personnes présentes à une activité. Nous avons noté une plus
grande appropriation spontanée par les résidents des espaces communs, avec une réelle participation
aux différentes sollicitations et activités. Ces moments se font avec la présence d’un ou des deux
travailleurs sociaux de la maison. Pour certaines activités, une participation financière est demandée.
Par le biais de leur tuteur, quelques résidents ont d’ailleurs une enveloppe financière mensuelle prévue
à cet effet.
Photo : espace de vie de la Maison Relais L’Étape
302
Dans le cadre de la participation à la vie quotidienne, des résidents assurent l’entretien extérieur de la
maison, en s’occupant par exemple de la tonte de la pelouse et du déneigement. Les différentes
activités proposées dans la maison ou à l’extérieur sont programmées lors des réunions d’activités
mensuelles. Ce rendez-vous incontournable dans la vie de la maison permet aussi de donner la parole
à ses résidents ; c’est un moment d’échange fort et de régulation nécessaire.
RAPPORT QUANTITATIF DE L’ACTION
PERSONNES PRESENTES EN 2018
Le flux
2018 2017
Présents au 01/01 22 22
Entrées 2 2
Sorties 3 2
Présents au 31/12 20 22
*personnes : adultes
Nombre de places : 24 places qui se décomposent en 20 studios pour personnes seules et 2 studios
pour couples.
Taux d’occupation : 22 personnes, tous les studios y compris ceux pour couples sont occupés par des
personnes seules.
Nombre de ménages et de personnes
Nombre % Nombre %
Ménages 0 0% 0 0%
Adultes 22 100% 22 100%
Enfants 0 0% 0 0%
TOTAL 22 100% 22 100%
2018 2017
La Maison relais n’accueille que des personnes isolées sans enfants. Elle a la possibilité d’accueillir deux
couples, mais ce n’est actuellement pas le cas, car les 2 studios prévus à cet effet sont occupés par des
personnes seules.
303
Composition familiale
EFFECTIFS PRESENTS 2018 2017
Nombre % Nombre %
Homme seul 19 86% 17 77%
Femme seule 3 14% 5 23%
Couple 0 0% 0 0%
Couple + enfants 0 0% 0 0%
Familles monoparentales 0 0% 0 0%
Adulte seul rattaché à une famille 0 0% 0 0%
TOTAL 22 100% 22 100%
Il apparait que les personnes hébergées sont en majorité des hommes, le pourcentage de femmes est
nettement inférieur, d’autant qu’au cours de l’année 2018, 2 femmes ont quitté la Maison Relais.
Age des personnes accueillies
Personnes % Personnes %
0 - 17 ans 0 0% 0 0%
18 - 25 ans 0 0% 0 0%
26 - 35 ans 0 0% 1 5%
36 - 45 ans 1 5% 1 5%
46 - 55 ans 7 32% 6 27%
56 - 60 ans 4 18% 4 18%
Plus de 60 ans 10 45% 10 45%
TOTAL 22 100% 22 100%
Ages des personnes2018 2017
Les résidents hébergés en Maison Relais le sont de façon pérenne, par conséquent le pourcentage des
personnes de plus de 60 ans est le plus élevé. En effet, la majorité d’entre elles choisit de demeurer à
la Maison relais jusqu’à la fin de sa vie. Nous constatons donc un taux de vieillissement croissant des
personnes accueillies.
Provenance géographique des personnes à l’admission
Personnes % Personnes %
Eurométropole 22 100% 21 95%
Département 67 0% 0%
Hors département 67 0% 1 5%
TOTAL 22 100% 22 100%
Origine géographique2018 2017
304
Origine géographique des personnes
Personnes % Personnes %
France 20 91% 20 91%
Union Européenne 0% 0%
Hors Union Européenne 2 9% 2 9%
TOTAL 22 100% 22 100%
2018Origine géographique
2017
Orientation des ménages
Personness % Personnes %
SIAO 22 100% 22 100%
DALO 0% 0%
Orientation interne validée par
SIAO0% 0%
Autres 0% 0%
TOTAL 22 100% 22 100%
2018Orientation des ménages
2017
Situation au regard de l’emploi des personnes présentes au 31.12.2018
Personnes % Personnes %
CDI temps plein 0% 0%
CDD temps plein 1 5% 1 5%
CDI - CDD temps partiel 0% 0%
Emploi aidé 0% 0%
Intérim / saisonnier 0% 0 0%
Chômage 0% 0%
Formation 0% 0%
Sans activité professionnelle 21 95% 21 95%
Inconnu 0% 0%
TOTAL 22 100% 22 100%
Situation professionnelle2018 2017
305
Excepté un résident, le plus jeune de la Maison Relais, aucune autre personne n’est en situation
d’emploi. L’âge, les pathologies d’ordre physique et psychologique parfois associées, dont souffrent
un grand nombre de personnes sont un frein pour l’accès à l’emploi.
Ressources des personnes présentes au 31.12.2018
Personnes % Personnes %
Sans ressources 0% 0%
Minimas sociaux (RSA, ASS, ASPA,
ATA et/ou PF)9 41% 9 41%
AAH 8 36% 8 36%
ARE 0% 0%
Salaire 1 5% 1 5%
Autre (retraite, pension alim.) 4 18% 4 18%
Inconnu 0% 0%
TOTAL 22 100% 22 100%
Nature des ressources2018 2017
Sante des personnes accueillies
Personnes % Personnes %
Santé Physique 9 41% 7 32%
Santé Psychique 5 23% 5 23%
Addictions 6 27% 7 32%
Handicap 8 36% 8 36%
Nombre total de personnes
accueillies22 22
Adultes AdultesProblématiques rencontrées par les
ménages
2018 2017
Au vu de leur parcours de vie souvent très difficile, nombre de résidents rencontre des problématiques
de santé. De plus, pathologies physiques et psychologiques sont souvent associées.
306
ENTREES DANS LE DISPOSITIF EN 2018
Nombre de ménages et de personnes
Nombre % Nombre %
Ménages 0 0% 0 0%
Adultes 2 100% 2 100%
Enfants 0% 0%
TOTAL 2 100% 2 100%
2018 2017
Composition familiale
Nombre % Nombre %
Homme seul 2 100% 2 100%
Femme seule 0% 0%
Couple 0% 0%
Couple + enfants 0% 0%
Familles monoparentales 0% 0%
Adulte seul rattaché à une famille 0% 0%
TOTAL 2 100% 2 100%
2018 2017
307
Situation résidentielle antérieure (adultes)
Personnes % Personnes %
Sortant de prison 0% 0%
Sortant d'hôpital général 0% 1 50%
Sortant d'hôpital psychiatrique 0% 0%
Sortant d'ASE / Jeunes Majeurs 0% 0%
Vivant en habitat potentiellement
indigne0% 0%
Vivant chez des tiers 0% 0%
Vivant en surpeuplement 0% 0%
Vivant en structure provisoire / non
conventionnelle0% 0%
Vivant dans la rue 0% 0%
Sortant d'hébergement généraliste 0% 0%
Sortant d'hébergement spécialisé 0% 0%
Sortant d'hébergement accompagné 2 100% 0%
Locataire parc privé 0% 0%
Locataire parc social 0% 1 50%
TOTAL 2 100% 2 100%
2018 2017
Situation sociale ou administrative à l’entrée
Personnes % Personnes %
Signalement d'impayés 0% 0%
Victime de violences en demande
d'hébergement0% 0%
Difficultés de maintien dans le
logement0% 0%
Demandeur d'asile 0% 0%
Débouté 0% 0%
Absence de titre de séjour ou
titre précaire0% 0%
Difficulté de santé pour l'accès au
logement0% 2 100%
Difficultés financières pour
l'accès au logement2 100% 0%
TOTAL 2 100% 2 100%
2018 2017
308
Situation au regard de l’emploi des personnes à l’entrée
Personnes % Personnes %
CDI temps plein 0 0% 0 0%
CDD temps plein 0 0% 0 0%
CDI - CDD temps partiel 0 0% 0 0%
Emploi aidé 0 0% 0 0%
Intérim / saisonnier 0 0% 0 0%
Chômage 0 0% 0 0%
Formation 0 0% 0 0%
Sans activité professionnelle 2 100% 2 100%
Inconnu 0 0% 0 0%
TOTAL 2 100% 2 100%
Situation professionnelle2018 2017
Ressources des personnes à l’entrée
Personnes % Personnes %
Sans ressources 0% 0%
Minimas sociaux (RSA, ASS, ASPA,
ATA et/ou PF)1 50% 1 50%
AAH 1 50% 1 50%
ARE 0% 0%
Salaire 0% 0%
Autre (retraite, pension alim.) 0% 0%
Inconnu 0% 0%
TOTAL 2 100% 2 100%
Nature des ressources2018 2017
309
SORTIES DU DISPOSITIF EN 2018
Durée de séjour des personnes sorties du dispositif
Personnes % Personnes %
Moins d'un mois 0% 0%
De 1 à 6 mois 0% 0%
De 6 à 12 mois 0% 0%
De 12 à 18 mois 0% 0%
De 18 à 24 mois 0% 0%
Plus de 24 mois 3 100% 2 100%
TOTAL 3 100% 2 100%
2018Durée de séjour
2017
Sortie vers…
Personnes % Personnes %
Logement parc social 1 33% #DIV/0!
Logement parc privé 1 33% #DIV/0!
Logement accompagné 0% #DIV/0!
Structure d'hébergement 0% #DIV/0!
Structure médicalisée 0% #DIV/0!
Hébergement tiers / famille 0% #DIV/0!
Rue 0% #DIV/0!
Prison 0% #DIV/0!
Décès 1 33% 2 #DIV/0!
Inconnu 0% #DIV/0!
TOTAL 3 100% 2 #DIV/0!
2018Lieu de sortie
2017
310
Situation au regard de l’emploi des personnes à la sortie
Personnes % Personnes %
CDI temps plein 0 0% 0 0%
CDD temps plein 0 0% 0 0%
CDI - CDD temps partiel 0 0% 0 0%
Emploi aidé 0 0% 0 0%
Intérim / saisonnier 0 0% 0 0%
Chômage 0 0% 0 0%
Formation 0 0% 0 0%
Sans activité professionnelle 2 100% 0 0%
Inconnu 0 0% 0 0%
TOTAL 2 100% 0 0%
Situation professionnelle2018 2017
Ressources des personnes à la sortie
Personnes % Personnes %
Sans ressources 0 0
Minimas sociaux (RSA, ASS, ASPA,
ATA et/ou PF)1 0,5 0
AAH 1 0,5 0
ARE 0 0
Salaire 0 0
Autre (retraite, pension alim.) 0 0
Inconnu 0 0
TOTAL 2 100% 0 0%
Nature des ressources2018 2017
EVENEMENTS MARQUANTS EN 2018
Une journée festive intitulée « fête des résidents » a été organisée le 6 novembre 2018 par un groupe
de travailleurs sociaux volontaires et la direction, sur le site de la Maison Relais Thomas Mann, pour
toutes les structures de l’association. Les résidents, un travailleur social et une stagiaire de l’Etape y
ont participé. En 2018, après de longues années passées à l’Etape, Magali Vallon et Grâce Marmillod,
les deux travailleuses sociales ont quitté la Maison Relais pour poursuivre leur évolution
professionnelle. Elles ont été remplacées par Laurence Humbert et Sabine Koche. Au niveau de la
Maison Relais, en décembre, les TS ont partagé un repas avec le Directeur Général, la Directrice
Adjointe et le Président de l’association.
311
PROBLEMATIQUES RENCONTREES
Les principales difficultés sont généralement associées à la fragilité du public accueilli. La Maison Relais
poursuit son travail pour trouver un rythme qui devrait permettre à certaines personnes de sortir
davantage de leur isolement. Les difficultés liées aux addictions et problèmes psychiatriques de
certains résidents sont un frein réel. Les traitements médicaux de certains sont très lourds et de ce
fait, ils ne peuvent s’inscrire que très peu dans la dynamique de groupe. Ce facteur est bien identifié.
Toutefois, il reste à mettre en œuvre des actions individuelles et collectives mieux adaptées pour
accompagner ces personnes.
ATELIERS ET ACTION COLLECTIVES MENES DANS LE CADRE DE
L’INSERTION SOCIALE ET LA CITOYENNETE
CONCOURS PHOTO
Cette année, nous avons participé au concours photos de la commune de Mundolsheim. Avec plusieurs
résidents, nous avons comme les années précédentes, arpenté la ville pour trouver un joli coin à
photographier. Nous avons également participé au concours maison et jardin fleuris.
DECORATIONS DE NOËL
Depuis quelques années, un petit groupe de résidents décore la Maison Relais. Cela nous permet de
passer des fêtes de fin d’année dans une ambiance festive et aussi de participer au concours décors et
illuminations de noël de Mundolsheim pour le calendrier 2019.
SEJOUR AU MAROC
Notre choix pour cette année s’est tourné vers le Maroc car c’est un pays riche de par son histoire, sa
culture et son emplacement géographique. Le Maroc associe l’Orient et l’Occident, du fait des diverses
civilisations qu’il a connues. Pendant les 7 jours à Marrakech, les résidents, sous encadrement d’une
travailleuse sociale de la Maison Relais et d’une accompagnatrice extérieure, ont su agréablement
profiter du séjour et des nombreuses activités. Leur Capacité à vivre ensemble, à gérer les tâches
quotidiennes, à partager des moments de détente, à mutualiser les « savoir-faire », à changer
d’environnement et d’habitudes dans le respect des protocoles de sécurité, a donné du sens aux
objectifs de ce séjour.
REPAS DE NOËL
Beaucoup de nos résidents sont en rupture familiale. Nous essayons de recréer un esprit de famille,
sachant qu’en raison de la solitude, les fêtes de fin d’année sont un moment difficile voir douloureux
pour la majorité d’entre eux. Cette année, nous avons, comme l’année dernière, fêté Noël en
compagnie des résidents de Thomas Mann et du Directeur Général, le 19 décembre, autour d’un repas
312
au restaurant « comme chez Soi » à la Meinau. Dix de nos résidents étaient présents. Partager ce
moment ensemble dans un cadre festif, joyeux et chic autour d’un apéro, d’un repas et des animations
dignes des fêtes, a rendu la soirée agréable. L’implication spontanée des résidents, des TS, du Directeur
et de l’équipe de restaurateurs a fait de ce moment un événement particulier.
AUTRES ACTIVITES
Les journées à la Maison Relais sont ponctuées par des activités animées par les travailleurs sociaux
mais aussi par les résidents. La plupart d’entre eux y participe de manière dynamique. Par ailleurs, ces
activités permettent de mobiliser l’entraide, de générer un respect mutuel et un sentiment de bien-
être. Parmi ces activités, bon nombre d’entre elles ont été organisées en collaboration avec la Maison
Relais Thomas Mann, notamment :
Le tournoi de Pétanque organisé par l’association SOS Solidarité au mois de septembre à la
Citadelle. Une TS et quatre résidents y ont participé,
La balade et le pique-nique autour du lac Gérardmer en juillet,
Les marchés aux puces et de nombreuses promenades tout au long de l’été.
Photo : Séjour au Maroc du 16 au 23 juin.
313
Photo : Fête de fin d’année.
LE GROUPE D’EXPRESSION DES USAGERS
CVS (Conseil de Vie Sociale) : Nous n’avons organisé qu’un CVS en présence de M. Baumgartner cette
année. La majorité des résidents étaient présents. Nous avons abordés le rappel des règles de vie à la
Maison Relais et rappel qu’une plus grande participation aux activités serait vivement souhaitée.
LES RESSOURCES HUMAINES
Les TS ont bénéficié de formation autour de l’utilisation du logiciel SI SIAO et sur l’Addictologie et les
pathologies psychiatriques.
Nous avons accueilli deux stagiaires durant l’année. Soit un stage de découverte (5 semaines) et un
stage long (8 mois). Les résidents sont assez contents et curieux de voir de nouvelles personnes.
ENVIRONNEMENT, RESEAU ET PARTENARIAT
Concernant les autres démarches administratives, il a été question de CMU (C), de RSA, d’APL,
de Retraite, des Décès, des Départs, des Admissions, des Redevances… Le tout en lien avec l’assistante
sociale de secteur, la CPAM, la CAF, l’UDAF, la ville de Strasbourg et la Mairie de Mundolsheim,
partenaires essentiels. Nous travaillons également avec l’EPSAN, LE CMP, les hôpitaux de jour, les
Cabinets Médicaux, les CCAS et toutes les autres structures du social.
314
PERSPECTIVES 2019
Les perspectives pour l’année 2019 s’inscrivent dans un projet qui vise à assurer le bien-être de
l’ensemble des résidents. La Maison Relais est leur lieu de vie et ce de façon pérenne. Nous avons
comme mission de faire de ce lieu de vie, un espace où il fait « bon » se retrouver chez soi, mais aussi
ensemble. Nous allons continuer l’accompagnement des personnes, soutenir les potentialités,
maintenir l’autonomie, et travailler sur le développement de nouvelles capacités. D’autres projets
consisteront à :
Faire le Bilan des différents Projets Personnalisés,
Visiter les autres Maisons Relais du secteur,
Organiser plus d’activités et de voyages en commun avec la Maison Relais Thomas Mann,
Développer un réseau pour faciliter les réorientations des résidents suivant l’évolution de leurs
pathologies,
Pérenniser la dynamique collective de la structure en poursuivant un travail relationnel
permanent avec les résidents,
Continuer à maintenir l’ambiance conviviale et familiale à la Maison Relais,
Pérenniser les différents liens avec l’ensemble des partenaires et le monde associatif,
Ouvrir la Maison Relais à l’extérieur à travers des supports de communication,
Mettre l’accent sur la socialisation des résidents afin que leurs échanges avec la société soient
dénués de tout regard stigmatisant.
315
PÔLE ACCUEIL,
HÉBERGEMENT
ET INSERTION.
L’ESPACE BAYARD
316
ACCUEIL PRINTEMPS
8 RUE DU REMPART
67000 STRASBOURG
03.88.32.06.32
317
ORGANIGRAMME
318
ACCUEIL PRINTEMPS
INTRODUCTION
L’accueil Printemps, accueil de jour de l’association Horizon Amitié, a connu un changement important
au cours de l’exercice 2018. Son activité, telle qu’elle était établie depuis de nombreuses années s’est
modifiée en juin 2018. C’est la raison pour laquelle la période d’activité évaluée ci-dessous s’étend
du 1 er janvier 2018 au 8 juin 2018.
En effet, depuis novembre 2017, il cohabitait avec un dispositif hivernal expérimental appelé « Halte
Bayard ». La modalité de l’accueil et les missions de Halte Bayard sont complémentaires, dans la
mesure où le dispositif propose une halte, une mise à l’abri en nuit et les Week-end, pour les personnes
n’ayant pas fait appel au 115 pour solliciter un hébergement.
La Halte Bayard est un lieu d’accueil inconditionnel de nuit, avec une capacité maximale de 30
personnes, situé au 8, rue du Rempart à Strasbourg, dans le quartier de la gare. Il a ouvert ses portes
le 03 Novembre 2017 dans le cadre de la période hivernale.
Durant plusieurs exercices précédents, en période hivernale, le dispositif « Bayard de nuit »,
hébergement d’urgence dans le cadre du plan hivernal avait cohabité avec l’accueil de jour, mais la
mission première du dispositif était l’hébergement, ce qui représente une activité différente. A la fin
du dispositif expérimental, la mutualisation des services a été suggérée et mise en œuvre au profit
d’un dispositif pérenne, unique, mutualisé et couvrant davantage les réponses aux besoins des
personnes en situation de grande précarité sur le territoire.
PRESENTATION DU SERVICE
L’Accueil Printemps est un accueil de jour inconditionnel pour toute personne adulte en situation de
détresse, de rupture, de précarité qui souhaite se mettre à l’abri, accéder à des services : toilettes,
douches, service de buanderie, rencontrer des travailleurs sociaux, être orienté en fonction de ses
besoins et problématiques. Il se situe dans le quartier de la gare au 8, rue du rempart, dans l’espace
Bayard qui contient également le service RSAVENIR et le dispositif Halte Bayard, expérimentation d’un
dispositif hivernal sur une modalité innovante.
Le service permet de prévenir l’errance des personnes à la rue, met à l’abri et apporte des réponses
à des besoins premiers et essentiels dans une situation de grande vulnérabilité : mise en sécurité,
échange de liens sociaux, mise à disposition de boissons gratuites chaudes et froides, proposition
d’activité, amorce d’accompagnement social, etc. Durant l’exercice 2018, la distribution de collation a
été suspendue car elle ne permettait pas de couvrir les besoins des personnes accueillies, dans le sens
ou les apports « plaisir » étaient parfois au détriment de l’équilibre alimentaire. C’est la question est
restée centrale pendant l’exercice. Le dispositif « Halte Bayard » a apporté une partie de la réponse en
proposant une collation en soirée.
319
En 2018, au niveau de l’expertise sociale, le rapprochement avec la Halte Bayard a été évident, tant au
niveau collectif, qu’au niveau du projet individuel pour les personnes accueillies et accompagnées,
avec un repérage de public commun, dans une logique de parcours d’insertion efficient. En effet,
l’accueil printemps a poursuivi l’offre de service « amorce d’accompagnement social » alors que le
dispositif Halte Bayard était davantage basé sur du repérage, donc complémentaire.
Le service Accueil printemps limite néanmoins son action sociale pour les personnes qui peuvent
prétendre au droit commun, car la configuration du service ne permet pas d’absorber les demandes
trop nombreuses. De fait, les personnes en dehors de ce statut son orientées vers des partenaires plus
à même de répondre à leurs besoins.
L’équipe de l’Accueil Printemps est composée d’une cheffe de service à temps partiel et de
4 travailleurs sociaux à temps complets.
PLANNING D’ORGANISATION GENERAL
Lundi Mardi Mercredi Jeudi Vendredi Matin de 9h
à 12h Ouvert au
public Ouvert au
public Ouvert au public
Ouvert au public
Ouvert au public
Après-midi de 13h45 à
17h15
Ouvert au public
Fermé au public (temps
de réunion d’équipe)
Semaine 1 : Ouvert au public
Semaine 2 : Ouvert aux personnes inscrites en
ateliers
Ouvert au public
Fermé au public
Les horaires d’ouverture au public du service sont inchangés depuis l’exercice 2016. Néanmoins,
depuis le mois de novembre 2017, et jusqu’au mois de mai 2018, ces créneaux se coordonnent avec
l’activité de Halte Bayard, dispositif expérimental de l’association. De fait, le service Halte Bayard prend
le relais de l’accueil de jour les vendredis dès 14h.
PLANNING DES PERMANENCES SPECIALISEES
LUNDI MARDI VENDREDI
MATIN
uniquement
Permanence d’une
infirmière détachée de
La Boussole (HUS)
Permanence d’une
infirmière détachée de
La Boussole (HUS)
Une semaine sur deux :
- Permanence d’une
psychologue détachée de
l’équipe de liaison
Psy/précarité de l’Epsan
- Permanence en
addictologie (bénévole)
Dans le bilan de l’exercice 2017, la question de remettre en place une permanence d’infirmier de
l’équipe des hôpitaux psychiatriques et spécialisés dans la précarité a été interrogée et ce projet a pu
se réaliser d’un commun accord avec l’équipe médicale en 2018.
320
RAPPORT QUANTITATIF DE L’ACTION
LE PUBLIC DE L’ACCUEIL DE JOUR EN 2018
Nombre de personnes accueillies en entretien et répartition par sexe
Année Nombre total Homme Femme
2016 83 88% 12%
2017 185 88% 12%
2018 179 85% 15%
Durant l’exercice présenté nous avons reçu proportionnellement davantage de personnes en entretien
pour les raisons suivantes :
Repérage et orientation par le dispositif de nuit, Halte Bayard qui oriente les personnes vers le
service en journée,
Pas d’accompagnement social dispensé sur le dispositif hivernal.
Ancienneté des personnes
Année Anciens Nouveaux
2016 58% 42%
2017 37% 63%
2018 33% 67%
Nous constatons davantage de renouvellement des personnes fréquentant l’accueil au fil des
années cependant nous notons aussi, de manière cyclique, le retour de personnes à l’accueil
qui avaient quitté la région ou qui avait amorcé un parcours d’insertion qui a échoué (perte
de l’autonomie, d’un emploi, accident de la vie, problème de comportement, sortie
d’incarcération, rupture de liens, etc.). Des personnes nouvelles ont été orientées également
par le dispositif de nuit.
Origine géographique
Année Français UE Hors UE Non Renseigné
2016 25% 25% 47% 3 %
2017 30% 20% 49% 1 %
2018 26% 34% 39% 1 %
Nous constatons pour l’exercice ciblé une hausse de la représentation des personnes provenant de
l’Union Européenne (Hongrie, Roumanie et Bulgarie, principalement) et des pays d’Afrique (Maghreb
et Afrique centrale).
321
Situation familiale
Année Personnes isolées Couples Familles
2016 73 11 16
2017 146 13 26
2018 132 12 35
Sur l’exercice nous avons reçu 35 familles, ce qui représente 43 enfants. Le service n’est pas adapté
pour l’accueil de ces enfants, mais les réponses jusqu’alors aux besoins de la mise à l’abri d’enfants en
journée n’était pas pourvue sur le territoire. Le nombre de couple rencontrés est légèrement en baisse,
proportionnellement.
Situation des personnes au regard de l’hébergement
Année A la
rue/115
Hébergement
précaire
(Voiture, caravane,
squat, tente)
Locataire Tiers Autres NR
2016 26% 27% 1% 20% 15% 11%
2017 56% 15% 7% 17% 4% 1%
2018 62% 14% 2% 19% 2% 1%
Les chiffres montrent que proportionnellement, le service a accueilli davantage de personnes à la rue
ou faisant appel au 115 pour un hébergement, il y a aussi davantage de personnes hébergées par des
tiers. Cette année encore, plusieurs installations illicites de personnes sous tentes étaient visibles sur
le territoire. Des démantèlements ont eu lieux sur la période.
Situation au regard des ressources
Année Sans
ressources RSA
AAH /
Pension /
Retraite
ARE/ASS Salariés NR
2017 105 32 20 15 9 4
2018 122 16 24 8 6 3
Nous avons rencontré cette année proportionnellement davantage de personnes sans
ressources (personnes européennes sans droit ouvrable, personnes non statutaires, etc.).
L’ACTIVITE A L’ACCUEIL PRINTEMPS EN 2018 : DE JANVIER A JUIN
L’accueil
Durant l’exercice de janvier à juin 2018, l’accueil printemps a coordonné son action avec le dispositif
hivernal de nuit, Halte Bayard. Il a reçu, orienté, accompagné le public repéré et a fait le lien avec les
structures partenaires.
322
Le flux
2016 2017 2018
Moyenne 2017
par jour
ouvrable
Moyenne 2018
par jour
ouvrable
Janvier 1752 2495 2234 113 102
Février 2290 1839 2724 92 136
Mars 1904 2171 3044 103 138
Avril 1804 1852 2667 103 140
Mai 1873 1862 1957 93 103
Juin 1835 1536 969 73 121
Juillet 1663 2054
103
Aout 1974 3055 139
Septembre 2143 2914 162
Octobre 2081 2644 120
Novembre 2315 2890 138
Décembre 2063 2397 126
TOTAL 23697 27709 114
Les données du flux sont alimentées par un document de relevé journalier, où les personnes accueillies
apposent leur signature. Les marges d’erreurs sont importantes car toutes les personnes accueillies ne
signent pas, de même, il apparait que des personnes se présentant le matin et l’après-midi apposent
doublement leur signature. Cet outil sera davantage travaillé dans la projection du service mutualisé
de l’accueil printemps et de la Halte Bayard.
La permanence sociale
La permanence sociale, qui a lieu de manière quotidienne permet à toute personne qui le souhaite de
s’entretenir avec un travailleur social pour un conseil, une écoute, une orientation, la lecture d’un
courrier, un renseignement sur les droits, etc.
323
Nombre d’entretiens dispensés au cours de l’exercice 2018
Année 2017 Année 2018
Janvier 136 112
Février 100 113
Mars 135 150
Avril 125 123
Mai 107 95
Juin 62 26
Juillet 94
Aout 49
Septembre 118
Octobre 134
Novembre 148
Décembre 85
Total 1293
Sur l’exercice, nous avons été sollicités principalement pour du soutien administratif et des demandes
d’aides caritatives ainsi que de la recherche d’hébergement. A ce titre, l’équipe éducative s’est
rapprochée des écoutants 115 pour mettre avec eux en place un outil de communication (tableau
nominatif) afin de ne pas saturer la ligne directe d’appel et soutenir les personnes accompagnées dans
leur demande. Les axes travaillés sont les suivants :
Réponse aux besoins des usagers : primaires et secondaires (se nourrir, se vêtir, point
d’hygiène, mobilité, loisirs…),
Sollicitation pour l’ouverture et/ou le maintien des droits,
Le soutien dans la recherche d’un hébergement, d’un logement, d’un emploi,
Des questions concernant la santé.
LA PERMANENCE DE L’INFIRMIERE
L’infirmière détachée de la Boussole, dans le cadre des actions « hors les murs » de l’hôpital, a, durant
l’exercice été sollicitée pour des avis médicaux, des soins de bases (pansements, bandages…). On lui
reconnait surtout le rôle de rassurer les personnes, de leur permettre un lien vers le parcours de soin.
Limité dans son action par ses missions, elle a fait le choix de travailler en partenariat avec les équipes
de liaisons de la psychiatrie et une amorce de travail commun se fait avec Médecin du Monde, à
poursuivre sur l’exercice sur un dispositif mutualisé.
Actions santé publique, actions collectives
Le 25 mai 2018 a été organisé avec les étudiantes de l’IFSI (5 personnes) se la Robertsau une action «
bucco-dentaire ». Cette action a eu pour visée l’accès et l’accroche au soin. L’action s’est faite sur la
supervision du cadre de santé de l’école et de l’infirmière de la Boussole. Un dentiste de l’équipe de
Médecins du Monde était présent pour compléter cette action menée par les étudiantes (tenue d’un
stand pédagogique, distribution de Kits hygiène dentaire).
324
ACCES A LA CULTURE
Les actions culturelles dans le cadre de l’accueil printemps sont valorisées par le partenariat avec
l’association « TOT ou T’ART » à laquelle l’association Horizon Amitié est adhérente. Ainsi, via
l’association sont proposées différents accès à la culture et aux loisirs : théâtre, spectacles, cinéma.
Par ailleurs, l’équipe éducative organise avec le Musée d’art moderne de Strasbourg et
l’Eurométropole de Strasbourg des visites guidées des expositions.
EVENEMENTS MARQUANTS EN 2018
En juin 2018, le service Accueil Printemps s’est arrêté sous sa forme initiale. En effet, au vu de l’accord
de pérennisation du dispositif expérimental Halte Bayard, une mutualisation des deux entités a été
pensée pour les raisons suivante :
Le dispositif hivernal est efficient parce qu’il répond à des besoins réels, identifiés et chiffrés,
sur le territoire,
Le dispositif de nuit peut être complémentaire de l’activité de jour (accueil printemps) pour
plusieurs raisons : public ciblé avec une problématique commune, mutualisation des moyens
humains, matériel et des locaux plus aisés sous une forme unique.
ATELIERS ET ACTIONS COLLECTIVES MENES DANS LE CADRE DE
L’INSERTION SOCIALE ET LA CITOYENNETE
Mois Nombre d’ateliers
et de sorties Thématiques
Janvier 9 Ateliers emploi, fustal, boxe, informatique
Février 8 Ateliers emploi, futsal, boxe, cuisine, pâtisserie
Mars 9 Ateliers emploi, boxe, cuisine, visite au musée d’art moderne
Avril 8 Ateliers emploi, futsal, cuisine, échecs, jeux de société
Mai 6 Ateliers emploi, futsal, cuisine, jeux de société boxe
Juin 3 Ateliers emploi, cuisine et boxe
LE GROUPE D’EXPRESSION DES USAGERS
Durant l’exercice présenté, il n’y a pas eu d’instance participative pour les personnes accueillies.
Habituellement, un questionnaire à destination des personnes accueillies et accompagnées était
coordonné par le CCAS et le SIAO 67 et mis en œuvre dans les accueils de jour.
325
LES OUTILS AU SERVICE D’UNE ARTICULATION ET D’UNE
IMPLICATION PROFESSIONNELLE
REUNIONS DE SERVICE
Les réunions de service ont lieu chaque mardi. Elles permettent d’ajuster et de coordonner les
pratiques professionnelles et de définir les orientations du projet d’établissement. Régulièrement,
à cette occasion, un temps de concertation avec les partenaires est organisé.
REUNIONS PARTENARIALES
Durant l’exercice, un temps de coordination entre l’équipe de l’accueil printemps et le coordinateur
du dispositif Halte Bayard a été organisé. De plus, la Cheffe de service et le coordinateur de Halte
Bayard se rencontraient quotidiennement afin de se transmettre des informations estimées
importantes dans le croisement des missions ou au profit des personnes accueillies et accompagnées.
Par ailleurs, la Cheffe de service participe à deux instances importantes :
La réunion de veille sociale qui met en lumière l’actualité sociale et les besoins sur le territoire
dans le secteur urgence et précarité,
La réunion des accueils de jour qui permet la mise à jour des informations concernant les offres
de service au sein des autres dispositifs, d’articuler et de coordonner les actions et de croiser
les constats concernant les besoins sur le territoire.
Les travailleurs sociaux du service participent à deux types de rencontres importantes :
Une rencontre avec d’autres membres d’équipe de services similaires (accueil de jour),
Aux réunions organisées par le Service Intégré d’Accueil et d’Orientation autour des situations préoccupantes relevées par les travailleurs sociaux. Cette rencontre permet d’identifier les personnes les plus vulnérables et de mettre en œuvre des actions permettant d’apporter des réponses à leurs problématiques quand cela est possible.
REUNIONS DIRECTION / CDS
Elles se présentent sous plusieurs formes : réunion de Direction et réunion entres Cadres et la
Directrice Adjointe, rencontres sous forme de binôme / trinôme. Toutes ces réunions permettent de
coordonner les actions, de collecter des informations institutionnelles, etc.
326
RESSOURCES HUMAINES
FORMATION COLLECTIVE EN 2018
Nombre de jours Intitulé de la formation/organisme Personnel concerné
4 jours Accueillir et accompagnement des étrangers
primo-arrivant/ ESTES et FAMI 2 personnes de l’équipe et la Cheffe de service
2 jours Les violences conjugales/ESTES 1 professionnel concerné
5 jours Savoir communiquer pour mieux accompagner
le public non francophone/ESTES 1 professionnel concerné
2 jours Gestion du stress/ESTES 1 professionnel concerné
2 jours Formation à l’accompagnement des publics
présentant des pathologies psychiatriques et des addictions
1 professionnel concerné
ENVIRONNEMENT, RESEAU ET PARTENARIAT
ARTICULATION AVEC LES PARTENAIRES ET AUTRES SERVICES
Le réseau
Le service est implanté, (bien que légèrement sur la périphérie) sur le quartier de la gare. Des services
et dispositifs sont à proximité et l’accueil de jour bien identifié sur le réseau. En effet, les personnes
accueillies peuvent bénéficier, dans un périmètre raisonnable auprès d’autres dispositifs de services
complémentaires (caritatif, service de domiciliation postales, services médicaux et sociaux adaptés).
Les partenaires
Les partenaires sont nombreux et permettent d’apporter des réponses globales aux problématiques
souvent massives des personnes accueillies. Les partenariats nous permettent d’offrir une boisson (la
distribution d’une collation peu équilibrée est actuellement suspendue le temps d’une réflexion sur un
apport plus adapté aux besoins des personnes, dans la limite du budget de fonctionnement (banque
alimentaire) mais aussi de proposer de l’équipement pour les personnes accueillies (banque de l’objet).
Le partenariat nous permet aussi de travailler l’accès aux soins (centres hospitaliers, service de
psychiatrie), de l’accès vers l’hébergement (Hébergement d’urgence, mise à l’abri, SIAO, Pôle
hébergement de l’association, services d’hébergements d’autres associations), des loisirs abordables
(Tôt ou T’art, Street Art, groupes de musicien, Ville de Strasbourg), de proposer un accompagnement
social adéquat (service RSAVENIR, UTAMS, CCAS).
Le partenariat en période hivernal a été très important avec le service Halte Bayard qui a mené à une
mutualisation des services en juin 2018.
Nous sommes également partenaires des organismes de formation tels que l’ESTES, IFCAAD, l’IFSI, les
universités ; etc.
327
PERSPECTIVES 2019
L’évaluation constante de la Halte Bayard, afin de conserver sa fonction ressource et
d’observation des problématiques sociales sur le territoire,
Les modalités de fonctionnement et d’accompagnement social sont réétudiées en faveur d’une
offre de service davantage efficiente (accompagnement social des personnes européennes,
intervention d’une équipe pluridisciplinaire (animation et travail social distingués),
Le service Halte Bayard, comportera de nouveaux volets sur le plan du partenariat et des
prestations proposées (par exemple, alimentaire ou sur le plan médical avec des permanences
de Médecins du Monde) aux personnes en situation de grande précarité.
328
RSAVENIR
8 RUE DU REMPART
67000 STRASBOURG
03.88.60.43.45
329
ORGANIGRAMME
330
RSAVENIR
PRESENTATION DU SERVICE, SPECIFICITES, PRESTATIONS PROPOSEES
SITUATION GEOGRAPHIQUE
Le service RSAVENIR est situé à la même adresse que de la Halte Bayard, Bayard au 8 rue du Rempart à Strasbourg. Le service a pour mission l’accompagnement social des personnes sans domicile stable bénéficiaires du Revenu de Solidarité Active. Son cahier des charges propre restreint l’accompagnement dans le cadre posé par le dispositif RSA aux personnes majoritairement en situation d’isolement sans domicile stable et ayant acquis ou (en sont en cours d’acquisition) un niveau d’expression et de compréhension de la langue française compatible avec l’offre du service. La proximité et la relation partenariale fortes avec le service Halte Bayard constitue une réelle spécificité dans l’approche et l’accroche des publics en difficultés sociales puisque les missions peuvent être complémentaires dans la réponse aux besoins des personnes en situation de précarité, de droits communs.
LES PRESTATIONS PROPOSEES
RSAVENIR s’inscrit dans trois champs d’action auprès des personnes rencontrant un besoin
d’accompagnement et de maintien dans les droits communs :
L’accompagnement social lié au RSA de 150 bénéficiaires du RSA sans domicile stable,
La domiciliation postale jusqu’à 200 bénéficiaires,
L’habilitation à effectuer et proposer aux personnes accompagnées sur libre adhésion le
reversement fractionné du RSA selon un cadre réglementaire.
L’accompagnement proposé à RSAVENIR permet aux sujets de droits de s’inscrire dans un parcours et
un dispositif qui couvrent les différents aspects de l’insertion : hébergement, emploi, santé, vie sociale,
etc. Dans ce sens, le service RSAvenir dispose d’un agrément pour instruire des demandes de Revenu
de Solidarité Active sur délégation du Conseil Départemental du Bas-Rhin et mener l’accompagnement
social de 150 bénéficiaires. En parallèle, il est agrémenté pour la domiciliation postale de 200
personnes car l’ouverture de droits est conditionnée en partie par la présentation d’une adresse
personnelle ou administrative. (Agrément dispensé par la Direction Départementale Déléguée). Il
propose également le reversement du RSA pour ses bénéficiaires en difficulté dans la gestion de leur
ressource sur simple demande (pour 25 personnes maximum). Attention, cette disposition ne vaut
pas une mesure judiciaire ou administrative de gestion (type MAJ ou MASP) mais peut être une
alternative, un sas d’entrée vers ses mesures.
331
L’EQUIPE
L’équipe de RSAVENIR est composée de :
Trois travailleurs sociaux diplômés à temps complet (3ETP),
Une cheffe de service à temps partiel (0.5 ETP) depuis 2 ans,
Une secrétaire à temps partiel.
CHIFFRES CONCERNANT LA FREQUENTATION
Cette année, le service a accueilli et accompagné au total 295 personnes bénéficiaires du RSA contre
246 personnes pour l’exercice 2017. Cette augmentation est notable, et de toute apparence en lien
avec la nouvelle activité du service Halte Bayard, qui effectue des diagnostics, des orientations et du
lien pour les personnes pouvant relever d’un accompagnement par le service RSAVENIR depuis juin
2018. Sur les exercices précédents, le nombre de personnes accompagnées étaient de 233 pour
l’année 2017 et 261 pour l’année 2016. La baisse du nombre de personnes entre 2016 et 2017
s’expliquait par la mise en œuvre du transfert de dossier en faveur de référent en hébergement.
NOMBRE D’INSTRUCTION DE DEMANDES RSA, DE TRANSFERTS ET DE MUTATIONS
Instructions de demandes RSA
Cette année, le service a effectué 21 demandes d’instruction du RSA. Ce chiffre révèle que la grande
majorité des personnes accompagnées par le service ont déjà accédé au droit RSA en amont.
Transfert des dossiers
Cette année 2018, le service a effectué 59 demandes de transfert de demandes de RSA. Il s’agit de
personnes accompagnées qui sortaient de notre dispositif vers un autre département (changement de
ville, dans le cadre du projet de vie des personnes) ou vers un service instructeur partenaire dans le
cas d’un accès à un hébergement par exemple ou un accès à l’emploi (association, secteur, Pôle
emploi). Sur l’exercice précédent, RSAVENIR avait effectué 37 transferts. Ce chiffre reste stable
proportionnellement au nombre de personnes accompagnées.
Mutations des dossiers
Sur l’exercice 2018, 43 demandes de mutation ont été réalisées. Ce chiffre représente le nombre des
personnes nouvellement accompagnées par le service qui souhaitaient s’établir dans le Bas-Rhin, en
particulier sur la Ville de Strasbourg ou quitter un autre dispositif en faveur de l’accompagnement
dispensé à RSAVENIR.
332
NOMBRE DE CONTRATS D’ENGAGEMENT REALISES
Cette année, les travailleurs sociaux du service ont réalisés 127 contrats d’engagement. Ce chiffre est
proportionnellement légèrement en baisse par rapport à l’exercice précédent et peut s’expliquer par
un turn-over important des personnes accompagnées.
MOYENNE DE LA DUREE DE SUIVI
La moyenne de la durée de suivi est de 13.5 mois, mais il existe de nombreux écarts entre les différents
profils de personnes suivies. Ainsi, des personnes en grande difficulté d’insertion se maintiennent dans
le dispositif car ils sont peu à même à accéder à de l’emploi ou du logement stable. Par ailleurs, des
personnes peuvent prétendre à une insertion rapide (sorties positives) et d’autres quittent le dispositif
car ils décrochent de l’accompagnement.
CARACTERISTIQUES DU PUBLIC ACCOMPAGNE
NIVEAU D’ETUDE
Niveau d’études Nombre de personnes
Niveau 6 Abandon sans diplôme en fin de scolarité obligatoire (16 ans)
98
Niveau 5 bis Poursuite d’études pendant au moins 1 an vers un diplôme de niveau 5
90
Niveau 5 CAP ou BEP 67
Niveau 4 Bac 18
Niveau 3 BTS-DUT- Licence 1 (ex DEUG) 15
Niveau 2 et 1 Niveau ou supérieur à la licence 7
Par rapport à l’exercice précédent, de manière proportionnelle, le service a accompagné davantage de
personnes de niveau 5 bis. Les autres répartitions restent stables.
333
SITUATION AU REGARD DU LOGEMENT
Catégorie Nombre de
personnes Commentaires
Propriétaire 0 Aucune personne accompagnée n’a été, durant l’exercice,
concernée par cette catégorie.
Accédant à la propriété 0
Durant l’exercice 2018 aucune personne accompagnée n’a accédé à
la propriété d’un logement. Le service RSAVENIR ayant pour
spécificité d’accompagner les personnes BRSA isolées, les chances
de résultat vers ce type de sortie semblent compromises.
Locataire du parc social 10 L’aboutissement de l’accompagnement vers le logement vers le
parc privé est dans la lignée des autres exercices antérieurs.
Locataire du parc privé 1
Ce chiffre est identique aux résultats de l’année précédente mais
proportionnellement moins élevé.
Hébergé chez un tiers 85 Cet effectif est en hausse par rapport à l’exercice 2017.
Hébergé dans une
structure d’urgence
(urgence/stabilisation …)
28
25
2 dispositions à distinguer :
1. les personnes accédant en structure pendant
l’accompagnement en 2018 : (orientation réalisées par les
travailleurs sociaux sur rapport social communiqué au SIAO) (28
personnes)
2. les personnes déjà en structure lors de leur arrivée au service
RSAVENIR (25 personnes)
Hébergé dans une
structure d’insertion
(CHRS…)
29
6
2 variantes à distinguer :
1. Les personnes accompagnées accédant au cours de leur
accompagnement par le service (29 personnes)
2. Personnes déjà hébergées lors de leur accueil au service (6
personnes)
Locataire d’une résidence
sociale ou maison relais
13
3
Sur ce point encore, deux distinctions :
1. Accédant à la location en cours d’accompagnement (13
personnes)
2. Personnes ayant des contrats de location en résidence sociale
en cours lors de l’accueil à RSAVENIR: 3 personnes. Cette
situation est rare et assez exceptionnelle, dans la mesure où le
service restreint son offre de service au public sans domicile
stable. Néanmoins, dans les 3 situations rencontrées, les
personnes accompagnées étaient encore, du point de vue
administratif locataires en titre d’une résidence mais ne
l’occupaient plus physiquement.
…
334
…
Sous locataire d’un
logement d’insertion /IL
Sur l’exercice 2018, 9 personnes ont accédé à un logement via un
dispositif de sous-location légale. Ce compromis, entre l’accès
autonome dans le parc privé permet à des personnes dont la
disposition à aller vers du logement est claire mais que l’accès reste
difficile (situation financière, pérennisation de l’emploi, minimas
sociaux…).
Cette disposition est encourageante pour les publics en difficulté
sociale, néanmoins les prospections et les accès peuvent prendre de
nombreux mois, durant lesquels les personnes accompagnées à
RSAVENIR, du fait de leur fragilité peuvent se décourager et leur
situation sanitaire, sociale et médicale se dégrader.
Les nouveaux dispositifs d’Intermédiation locative (IML) sans
prospection pourraient, dans les prochains mois, amener une
amélioration dans l’accès au logement des personnes en attente
d’accès vers ce type de logement.
Autres :
1. Personnes en situation
de grande précarité :
(rue, tente, squat)
2. Hospitalisation
longue/post-cure :
3. Semi-liberté
127
21
2
Le nombre de personnes à la rue ou dans des abris de fortune reste
très élevé encore cet exercice. La situation place l’usager dans une
grande détresse et urgence. Elle génère de l’épuisement, de
l’insécurité et rend difficile l’accès à l’insertion professionnelle par
exemple.
Dans la très grande majorité des situations d’accompagnement, les travailleurs sociaux mettent en
œuvre un projet individualisé vers le logement ou l’hébergement d’insertion, sur expertises
d’orientation sur les dispositifs ad hoc, et proposent les dossiers de candidatures sur la plateforme
SIAO. Durant l’exercice 2018, les travailleurs sociaux et leur cheffe de service constatent que l’accès
vers un hébergement ou un dispositif était complexe : délais d’attentes longs, dispositifs saturés, etc.
Les conséquences sur l’accompagnement et le soutien des personnes ont été fortement ressenties.
335
L’ACCOMPAGNEMENT SOCIAL
DIFFICULTES A RESOUDRE (EN LIEN AVEC LE CAHIER DES CHARGES)
Catégories Personnes concernées
Commentaires
Administratif et accès aux
droits
197
Durant l’exercice, le service note une amélioration globale dans
l’accès aux droits et à la gestion administrative pour le public
rencontré.
Gestion de la vie
quotidienne 30
Cette difficulté peut être difficile à évaluer par les travailleurs
sociaux, du fait de la situation des personnes accompagnées au
regard de l’hébergement.
Accès hébergement /
logement et maintien 148
Ce frein pour les personnes accompagnées reste fort, en particulier
en raison de leur situation médicale ou sociale.
Santé / soins 125
L’accès au soin, malgré les dispositifs existants partenaires qui
favorisent les parcours de soin et les liens entre l’équipe d’RSAVENIR
et ses services reste prédominant dans les difficultés.
Cet axe mérite d’être interrogé sur l’exercice 2019.
Illettrisme /
analphabétisme 39 Cette donnée est stable d’un exercice à l’autre.
Emploi / connaissance du
monde du travail 50
Pour pallier à cette problématique, les besoins d’ateliers de
transitions/préparations vers l’emploi sont nécessaires.
Justice 34 Un nombre important de personnes accompagnées rencontre des
problèmes de justice et de manière stable sur les années d’exercice.
Socialisation / image de soi
/ découragement 86
Cette année, et malgré le statut des personnes rencontrées
(isolées), il est à constater que les problèmes de socialisation ont
baissé et sont peut-être en lien avec l’augmentation de solutions
d’hébergement proposées par des tiers.
Intégration / respect des
normes et des règles 70
Cette difficulté reste importante d’une année à l’autre (repère des
codes sociaux, …)
Soutien éducatif /
parentalité 24
Au regard de la typologie du public accompagné par le service, une
minorité de personne est concernée par cette catégorie.
Total nombre de personnes
accompagnées 2
Peu de personnes accompagnées sont en situation de couple, ou
ayant des enfants à charge.
MODALITES D’INTERVENTION
Entretiens au bureau : 980 entretiens ont été réalisés. Il est à noter qu’au regard de la
problématique et la grande précarité des profils de personnes accompagnées, un entretien sur
3 ne sera pas honoré (problèmes de repères, santé fragile, addictions…),
L’équipe du service est attentive à l’accroche et l’approche des publics, et travaille de fait en
étroite collaboration avec Halte Bayard et les maraudes afin de prévenir le décrochage des
personnes à leur parcours d’insertion,
Visites à domicile : 9 visites ont été réalisées pour assurer une transition progressive vers un
autre dispositif et accompagnement,
336
Accompagnements physiques aux démarches : 26 déplacements ont été réalisés pour soutenir
les personnes les plus vulnérables,
Intervention collective : aucune intervention collective n’a été réalisée par le service, même si,
par ailleurs, les professionnels encouragent les personnes accompagnées à participer aux
activités collectives du service Halte Bayard. Cet axe fait partie des projets de progression du
service pour l’exercice 2019,
Réunions de synthèse : 56 réunions de synthèse ont permis de travailler sur une logique
d’accompagnent commune des personnes.
SORTIES DU DISPOSITIF EN 2018
Motif de sortie Nombre de personnes
concernées
Réorientation vers un autre référent social :
Suite accès logement
Suite accès hébergement stable
23
24
Orientation vers un accompagnement socioprofessionnel 8
Orientation vers un accompagnement professionnel 1
Emploi 20
Changement de situation familiale : 0
Fin de versement du RSA 2
Versement d’une autre prestation (AAH, Invalidité …) 3
Déménagement 11
Incarcération 14
Décès 6
Suspension du versement 0
Autres :
Disparition/ non présentation sup à 3 mois
Radiation/non renouvellement de la domiciliation postale
19
5
CONCLUSION ET PERSPECTIVES 2019
En conclusion, le service RSAVENIR a connu une activité tout à fait intéressante durant l’exercice 2018,
en collaboration avec le dispositif Halte Bayard, au profit des personnes les plus marginalisées et
vulnérables. Le savoir-faire et l’expertise des professionnels, ainsi que les modalités d’interventions
laissent une part importante à l’élaboration d’un projet « sur mesure » pour la personne
accompagnée, dans le cadre respecté du contrat du RSA, avec l’aide de la CTRSA, instance d’expression
et d’écoute par rapport aux situations complexes rencontrées.
337
Durant l’exercice 2019, le service RSAVENIR continuera à mettre à profit les missions d’observatoire
social de la Halte Bayard et à consolider tous les autres partenariats (Equipe de rue, Médecin du
monde, équipes médicales, SIAO, associations caritatives, culturelles, secteur de l’emploi, partenaires
de l’insertion…), dans le but d’affiner davantage les diagnostiques et permettre un SAS d’entrée et de
sortie vers d’autres dispositifs, dans une logique de parcours pour les personnes accompagnées.
Aussi, le service va mener une réflexion large autour de la constitution d’instances plus participatives
pour les usagers ainsi que la réfection de son livret d’accueil et de sa plaquette de présentation.
Enfin, il a pour projet de participer activement dans la mise en œuvre d’atelier pour faciliter et préparer
les publics vers l’emploi ou le bénévolat.
Le reversement du RSA doit également faire l’objet d’une réévaluation afin de permettre la transition
avec des mesures administratives ou budgétaires plus complètes. Enfin, le travail d’analyse et de
remontée sur les difficultés dans l’accès à un parcours de soin pour les personnes accompagnées
permettra aussi une réflexion collective fructueuse.
338
PÔLE ACCUEIL,
HÉBERGEMENT
ET INSERTION.
LES ACTIONS SPECIFIQUES
339
SERVICE HDR (HEBERGEMENT, DIAGNOSTIC SOCIAL ET REORIENTATION)
13 RUE D’ALTKIRCH
67100 STRASBOURG
03.88.39.12.11
340
ORGANIGRAMME
341
SERVICE HDR HEBERGEMENT, DIAGNOSTIC SOCIAL ET REORIENTATION
PRESENTATION DU SERVICE
CREATION DU SERVICE
Le service HDR est un CHRS d’Urgence crée en avril 2014 au sein d’un bâtiment d’ADOMA
ZIEGELWASSER, au 50 Rue de Soultz. La conception et l’orientation du projet de service Hébergement
Diagnostic social et Réorientation (HDR) s’appuient sur les besoins exprimés par les deux principaux
partenaires, le SIAO et les services de l’Etat (DDCS) du Bas-Rhin.
Une identification non réalisée des besoins en accompagnement est un des éléments qui explique
l’instabilité de des personnes vulnérables et en situation de pauvreté dans le dispositif d’hébergement.
Le service d’Hébergement Diagnostic social Réorientation est agrée pour 30 places.
Aujourd’hui, le service HDR est situé au 13 rue d’Altkirch, 67100 Strasbourg. L’hébergement se fait en
appartements diffus, situés dans le quartier du Neuhof et d’Hautepierre.
MISSIONS ET PRESTATIONS
Les prestations de l’HDR s’intègrent dans l’ensemble du dispositif d’accueil et d’hébergement. Elles
sont destinées à un public orienté par le SIAO en vue d’un diagnostic social pouvant conduire à une
orientation vers des solutions durables adaptées.
Il offre aux personnes accueillies une place d’hébergement temporaire permettant une orientation
vers un hébergement en adéquation avec les capacités des personnes et en fonction de leurs besoins,
afin d’éviter au maximum les échecs à répétition et une orientation par défaut qui peut être à l’origine
de leur exclusion.
La durée de séjour permet une phase d’observation des personnes accueillies, afin de constituer des
éléments factuels sur le mode d’appropriation de l’habitat et tous les aspects connexes qui s’y
rapportent (tenue du logement, intégration / socialisation dans le cadre d’un collectif, versement de
la participation, respect des rendez-vous et de divers engagements, etc.). Cette période transitoire
donne lieu à un échange avec leurs référents sociaux afin de déterminer leur orientation vers une
solution d’hébergement et / ou de logement la plus adaptée à leur situation. Les missions peuvent se
décliner ainsi :
Evaluer les potentialités et ressources (personnelles et financières) de la personne,
Elaborer un projet ou un parcours d’insertion adapté en lien avec les partenaires,
Gérer une situation d’attente (ressources, entrée dans un dispositif d’insertion, de soins, etc.),
Permettre un simple temps de pause pour des publics très marginalisés,
Préparer la sortie la plus appropriée.
342
La durée de séjour est fixée à trois mois. Une prolongation est possible en cas de nécessité constatée
par le service et confirmée par la commission (SIAO, Veille sociale, Horizon Amitié et les référents
externes des personnes accueillies). La prolongation est exceptionnelle et est fonction de l'échéance
prévisible de l’orientation (solution de sortie vers une autre structure plus adaptée ou accès à un
logement temporaire accompagné ou définitif).
RAPPORT QUANTITATIF DE L’ACTION
Le service HDR est un « SAS diagnostic » entre la première urgence et le moyen séjour et remplit une
fonction essentielle : celle d’amorcer le parcours d’insertion.
PERSONNES PRESENTES EN 2018
Le flux
2018 2017
Présents au 01/01 18 25
Entrées 70 72
Sorties 63 79
Présents au 31/12 25 18
Nombre de journées réalisées 7720 6922
Dont enfants 0 0
Le service peut accueillir 30 personnes. Le nombre des personnes présentes au 31 décembre 2018 est
inférieur à l’année dernière pour des raisons matérielles : En effet les logements situés dans les tours
Kepler devaient être libérés car les tours ont vocation à être démolies.
La durée d’accompagnement est fixée sauf exception à 3 mois. Cette durée de parcours maitrisée a
permis l’accompagnement et l’hébergement d’un grand nombre de personnes : au total sur l’année
70 personnes nouvellement entrées pour 30 places installées. La temporalité est un outil au service du
parcours d’accompagnement qui n’est pas linéaire et où les démarches administratives,
professionnelles se complexifient. Nous avons pu adapter la durée nécessaire à l’accompagnement
vers l’autonomie en respect des situations particulières de chaque personne et dans l’intérêt plus
collectif de pouvoir répondre aux besoins en aidant le plus grand nombre de personnes. Toutefois le
manque de disponibilité dans les hébergements respectifs, la difficulté de mobiliser les référents de
parcours rallongent la durée d’hébergement.
343
Nombre de ménages et de personnes
Nombre % Nombre %
Adultes 88 100% 97 100%
TOTAL 88 100% 97 100%
2018 2017
Le nombre de personnes hébergées est en diminution depuis 2016. Mais malgré des règles de
priorisation visant à mieux fluidifier le parcours des personnes accompagnées, le manque de rotation
dans les structures, le manque de places pour les plus de 25 ans, les listes d'attentes sur les structures
insertion se sont rallongées d’une manière importante cette année.
Composition familiale
Nombre % Nombre %
Homme seul 79 90% 85 88%
Femme seule 9 10% 12 12%
TOTAL 88 100% 97 100%
EFFECTIFS PRESENTS2018 2017
Concernant la proportion femmes/hommes l’année 2018 s’explique par le fait que nous avons un seul
appartement dédié à l’accueil des femmes. Nous avons sollicité le SIAO pour l’ouverture d’un second
appartement femmes. Il semblerait que contrairement à l’année dernière, un besoin en logement
supplémentaire dédié aux femmes serait bienvenu.
Age des personnes accueillies
Personnes %
0 - 17 ans 0 0%
18 - 25 ans 25 28%
26 - 35 ans 18 20%
36 - 45 ans 22 25%
46 - 55 ans 13 15%
56 - 60 ans 9 10%
Plus de 60 ans 1 1%
TOTAL 88 100%
Ages des personnes2018
Le service HDR accompagne des hommes et des femmes âgés entre 18 et 63 ans ayant des difficultés
sociales et des problèmes de santé physique ou psychique. Il s’agit d’adultes isolés, sans enfants à
charge. Le public accueilli est jeune, 48% du public accueilli a moins de 35 ans, un tiers du public a
moins de 25 ans.
344
Provenance géographique des personnes à l’admission
Les personnes orientées vers le dispositif HDR sont orientés via le SIAO.
Origine géographique des personnes*
Personnes % Personnes %
France 57 65% 63 65%
Union Européenne 2 2% 5 5%
Hors Union Européenne 29 33% 29 30%
TOTAL 88 100% 97 100%
2018Origine géographique
2017
*personnes : adultes
En 2018 comme en 2017, une grande majorité des personnes accueillies sont de nationalité française
(65%). Le nombre de personnes accompagnées Hors UE est en légère augmentation, ce constat reflète
une pérennité des difficultés d’hébergement de personnes non originaire de l’UE. Pour une partie
d’entre elles la barrière de la langue peut constituer un obstacle non négligeable à leur insertion.
L’accompagnement des personnes non francophones nécessite un engagement important des équipes
(accompagnements physiques, traductions, formations).
Orientation des ménages
Depuis la mise en place du SIAO, les orientations se font uniquement par ce service.
Situation au regard de l’emploi des personnes* au 31.12.2018
Personnes % Personnes %
CDI temps plein 0% 1 6%
CDD temps plein 0% 0 0%
CDI - CDD temps partiel 5 20% 0 0%
Emploi aidé 0% 0 0%
Intérim / saisonnier 1 4% 1 6%
Chômage 1 4% 0 0%
Formation 0% 2 11%
Sans activité professionnelle 18 72% 13 72%
Inconnu 0% 1 6%
TOTAL 25 100% 18 100%
Situation professionnelle2018 2017
*personnes : adultes
345
Parmi les personnes présentes au 31 décembre 2018 : 72% des personnes accompagnées n’ont
d’activité professionnelle, 24% ont eu un emploi précaire. La plupart de personnes accompagnées
doivent d’abord passer par des formations peu rémunérées pour, à l’occasion de stages, prouver leurs
compétences et pouvoir obtenir un CDD dont 20% des personnes accompagnées sont titulaires.
Contrairement à l’année dernière le service n’a accueilli aucune personne en CDI.
Ressources des personnes présentes* au 31.12.2018
Personnes % Personnes %
Sans ressources 3 12% 7 39%
Minimas sociaux (RSA, ASS, ASPA,
ATA et/ou PF)8 32% 6 33%
AAH 1 4% 0 0%
ARE 1 4% 0 0%
Salaire 6 24% 3 17%
Autre (retraite, pension alim.) 6 24% 2 11%
Inconnu 0 0% 0 0%
TOTAL 25 100% 18 100%
Nature des ressources2018 2017
*personnes : adultes
La proportion des ménages sans ressources a diminué de moitié (12% en 2018, 39% en 2017). La part
des personnes bénéficiaires du RSA socle reste stable, elle représente 32% des situations. Le service
accueille majoritairement des personnes qui ont des ressources (88%).
Santé des personnes accueillies
Personnes %
Santé Physique 3 12%
Santé Psychique 5 20%
Addictions 9 36%
Handicap 1 4%
Total des personnes accueillies 25 100%
AdultesProblématiques rencontrées par
les ménages
2018
Les problématiques de santé, psychologiques et physiques (32%) sont importantes en matière de
temps à consacrer à ces accompagnements. L’équipe tente d’établir un diagnostic du niveau des
difficultés, d’amorcer une prise en charge, une orientation et un accompagnement vers les réseaux
spécialisés (hôpitaux, CMP, médecine de ville, dossier MDPH). 36% des personnes accompagnées
accueillis ont des problèmes d’addiction. Certaines personnes accompagnées (23%) cumulent
souffrances psychiques et addictions.
346
ENTREES DANS LE DISPOSITIF EN 2018
Nombre de ménages et de personnes
Le service HDR a accompagné 88 personnes. 70 personnes sont entrées dans le dispositif en 2018.
Composition familiale
Nombre % Nombre %
Homme seul 63 90% 63 87%
Femme seule 7 10% 9 13%
TOTAL 70 100% 87 100%
2018 2017
La composition des ménages en 2018 est relativement similaire à celle de 2017. Les ménages sont
composés d’adultes isolés. La composition des ménages accueillis est intrinsèquement liée à la
spécificité du dispositif HDR : proposer un hébergement d’urgence posée à des adultes isolés.
Situation résidentielle antérieure (adultes)
Personnes % Personnes %
Sortant de prison 8 11% 6 5%
Sortant d'hôpital général 1 1% 1 2%
Sortant d'hôpital psychiatrique 1 1% 1 2%
Sortant d'ASE / Jeunes Majeurs 0% 0 0%
Vivant en habitat potentiellement
indigne0% 0 1%
Vivant chez des tiers 7 10% 14 30%
Vivant en surpeuplement 0% 0 2%
Vivant en structure provisoire / non
conventionnelle0% 21 24%
Vivant dans la rue 45 64% 20 23%
Sortant d'hébergement généraliste 6 9% 2 2%
Sortant d'hébergement spécialisé 0 0% 3 2%
Sortant d'hébergement accompagné 1 1% 2 3%
Locataire parc privé 1 1% 2 2%
Locataire parc social 0% 0 0%
TOTAL 70 100% 72 100%
2018 2017
347
Les problématiques constatées à l’entrée sur le dispositif HDR sont multifactorielles. Elles font état
d’un public souvent précaire, en rupture de lien familial et sans soutien. Les principales caractéristiques
observées sont les suivantes :
Absence de logement,
Absence de ressources, sans droit mis en place,
Rupture des liens familiaux, isolement,
Endettement, notamment auprès des bailleurs et ou organismes sociaux, qui constitue un
frein important au relogement.
Situation sociale ou administrative à l’entrée
Personnes % Personnes %
Signalement d'impayés 1 1% 2 3%
Victime de violences en demande
d'hébergement2 3% 4 6%
Difficultés de maintien dans le
logement7 10% 8 11%
Demandeur d'asile 0 0% 1 1%
Débouté 0% 0 0%
Absence de titre de séjour ou
titre précaire1 1% 0 0%
Difficulté de santé pour l'accès au
logement17 24% 10 14%
Difficultés financières pour
l'accès au logement42 60% 47 65%
TOTAL 70 100% 72 100%
2018 2017
348
Situation au regard de l’emploi des personnes* à l’entrée
Personnes % Personnes %
CDI temps plein 0 0% 0 0%
CDD temps plein 5 7% 0 0%
CDI - CDD temps partiel 1 1% 0 0%
Garantie jeune majeur 3 4% 5 7%
Intérim / saisonnier 3 4% 3 4%
Chômage 1 1% 0%
Formation 0 0% 1 1%
Sans activité professionnelle 55 79% 63 88%
Autre 2 3% 0%
TOTAL 70 100% 72 100%
Situation professionnelle2018 2017
*personnes : adultes
L’inactivité professionnelle (79%) à l’entrée peut s’expliquer par des problématiques de santé, la
précarité sociale, l’instabilité voire l’absence de solutions d’hébergement stable pendant des longues
périodes, de titres de séjour courts qui ne favorisent pas l’embauche. L’accès au marché de l’emploi
prend plus de temps, y compris pour des contrats aidés ou des chantiers d’insertion.
Ressources des personnes* à l’entrée
Personnes % Personnes %
Sans ressources 35 50% 36 50%
Minimas sociaux (RSA, ASS, ASPA,
ATA et/ou PF)21 30% 22 31%
AAH 2 3% 3 4%
ARE 1 1% 5 7%
Salaire 6 9% 5 7%
Autre (retraite, pension alim.) 2 3% 1 1%
Garantie jeune 3 4% 0 0%
TOTAL 70 100% 72 42%
Nature des ressources2018 2017
*personnes : adultes.
En 2018, 50% des personnes à leur entrée ne disposaient d’aucune ressource. Ce chiffre est stable par
rapport à l’année dernière, toutefois il est supérieur à celui de 2016 (16%). Près de 80% des ménages
vivent avec moins de 600 euros par mois.
349
SORTIES DU DISPOSITIF EN 2018
Durée de séjour des personnes sorties
Ménages %
Moins d'un mois 2 3%
De 1 à 2 mois 5 8%
De 2 à 3 mois 35 56%
De 3 à 6 mois 11 17%
Plus de 6 mois 10 16%
TOTAL 63 100%
2018Durée de séjour
Le Service HDR maintient une durée moyenne d’hébergement à court terme, s’inscrivant bien ainsi
pour un accompagnement social fixé dans un temps court. Toutefois la durée moyenne des personnes
sorties en 2018 est en nette augmentation. Cette durée s’explique par le manque de solutions
disponibles dans des services d’insertion à plus long terme. Ceux qui le peuvent finissent par accéder
à des logements autonomes. Les autres personnes s’orientent vers des solutions personnelles
précaires ou sont obligées d’attendre de plus en plus longtemps des places dans les services
d’insertion. Le service HDR reste malgré tout un partenaire important par le nombre de ménages
hébergés et le turn-over dans le dispositif SIAO.
L’accompagnement par le service consiste à évaluer les situations, à traiter les questions immédiates
et les orientations à très court terme. Si le rôle du service dans les réponses du territoire consiste
toujours à assurer une rotation rapide dans ces hébergements pour répondre le plus rapidement aux
demandes, il doit maintenir un objectif d’accompagnement sur trois mois. Les critères d’admission en
service doivent donc s’assurer d’une sortie envisageable en deux ou trois mois. Ce qui n’est pas aisé.
350
Sortie vers…
Personnes % Personnes %
Logement parc social 1 2% 0%
Logement parc privé 1 2% 2 3%
Logement accompagné 4 6% 6 8%
Structure d'hébergement 21 33% 45 57%
Structure médicalisée 1 2% 1 1%
Hébergement tiers / famille 2 3% 4 5%
Rue 15 24% 1 1%
Prison 6 10% 1 1%
Décès 0% 0 0%
Inconnu 12 19% 19 24%
TOTAL 63 100% 79 100%
2018Lieu de sortie
2017
Le taux de sortie vers le logement a atteint en 2018 les 10 %. La majorité des sorties se font vers des
structures d’hébergement (33%), toutefois la part tant à diminuer du fait de l’absence de places en
structure d’hébergement (57% en 2017). Les sorties sans motivation se stabilise. Le manque de
solutions durables et adaptées à la sortie conduit les personnes à trouver des solutions personnelles
(hébergement par des tiers 3%), qui permettent au service d’assurer une certaine rotation d'accueil,
mais qui les maintiennent dans une précarité inquiétante. Enfin 10% des personnes accompagnées
sont incarcérées durant l’hébergement, ce qui pose la question des effets personnels à transporter aux
différents centres de détention.
Situation au regard de l’emploi des personnes* à la sortie
Personnes % Personnes %
CDI temps plein 0% 2 3%
CDD temps plein 2 3% 1 1%
CDI - CDD temps partiel 2 3% 3 4%
Emploi aidé 1 2% 0 0%
Intérim / saisonnier 4 6% 3 4%
Chômage 0 0% 0 0%
Formation 1 2% 3 4%
Sans activité professionnelle 40 63% 54 68%
Inconnu 13 21% 13 16%
TOTAL 63 100% 79 5%
Situation professionnelle2018 2017
*personnes : adultes
351
A la sortie du dispositif, 84% des ménages perçoivent des ressources. 3 personnes ont accédé à
l’emploi. Ces emplois restent des emplois aidés ou précaires (en intérim ou CDD). L’accompagnement
a aussi permis à une personne de se professionnaliser par une formation courte. 6% des ménages
sortent sans ressources.
Ressources des personnes* à la sortie
Personnes %
Sans ressources 4 6
Minimas sociaux (RSA, ASS, ASPA,
ATA et/ou PF)35 56
AAH 0
ARE 0
Salaire 9 15
Autre (retraite, pension alim.) 2 3
Inconnu 13 20
TOTAL 63 100%
Nature des ressources2018
*personnes : adultes
A la sortie du dispositif, 15% des personnes accompagnées ont des ressources liées au travail. Ces
emplois restent des emplois aidés ou des chantiers d’insertion ou précaires (en intérim ou CDD sur des
secteurs en demande comme nettoyage, espaces verts). La recherche d’emploi est difficile de par la
situation économique actuelle et les parcours des personnes (peu d’expérience, peu de qualification,
difficultés périphériques). De ce fait 56% des personnes accompagnées bénéficient, des minimas
sociaux, et sont éloignés de l’emploi.
De fait le niveau de ressources augmente et s’inverse comparativement à l’entrée. La part des
personnes sans ressources diminue encore cette année et passe sous la barre des 10%.
EVENEMENTS MARQUANTS EN 2018
Attribution des logements à Hautepierre et au Neuhof un deux pièces et des trois pièces,
Mouvements du personnel : vacance sur un des deux postes de travailleur social et départ
d’un travailleur social remplacé par un travailleur social de formation éducateur spécialisé,
Le service quitte la rue Thomann pour le 13 rue d’Altkirch 67100 STRASBOURG pour un local
accessible PMR.
352
PROBLEMATIQUES RENCONTREES
L’ACCOMPAGNEMENT SOCIAL APRES HOSPITALISATION
Problématique rencontrée l’année dernière et qui s’est poursuivie cette année. Suite à divers retours
d’expériences, dans le cadre de groupes de travail, il semblerait judicieux d’envisager de mieux
préparer les sorties d’hospitalisation, essentiellement pour les personnes accompagnées sortant de
sevrage ou de psychiatrie. Selon les problématiques de la personne, certains sortants du milieu
hospitalier et n’ayant plus de contact régulier avec ce dernier, se retrouvent rapidement en rupture
thérapeutique. Il est très difficile de les accompagner vers la reprise des soins. Toutefois une reprise
de contact avec l’équipe de précarité psy a été mise en place particulièrement dans une situation
complexe. Même si l’intervention de l’équipe n’a pas permis la résolution de la problématique, elle a
permis la reprise d’un partenariat substantiel.
LE DESENGAGEMENT DE TRAVAILLEUR SOCIAL REFERENT APRES ADMISSION SUR LE DISPOSITIF
Avec une équipe resserrée, le désengagement du travailleur social référent qui doit effectuer la
demande sur SI SIAO a porté atteinte à l’orientation des personnes accompagnées, a eu pour
résultante l’allongement de la durée d’hébergement et mis en échec certaines orientations.
ORIENTATION D’UN PUBLIC EN FIN DE PRISE EN CHARGE PAR UNE AUTRE STRUCTURE
L’orientation d’un public en fin de prise en charge dans d’autres structures d’hébergements, et n’ayant
pas d’un besoin de diagnostic mais un besoin de mise à l’abri a pu être source de grandes difficultés,
créant des problématiques importantes au sein de l’hébergement.
ATELIERS ET ACTIONS COLLECTIVES MENES DANS LE CADRE DE
L’INSERTION SOCIALE ET LA CITOYENNETE
Une journée festive interservices a été organisée en septembre 2018, cette journée avait pour
vocation de rassembler les résidents (de tous âges) et les salariés volontaires autour d’un
évènement convivial à la rentrée. Les résidents ont ainsi pu découvrir des jeux d’extérieur pour
petits et grands, apprendre à jouer à différents jeux de société (scrabble, échecs, …) apprendre
à maquiller les enfants, écouter de la musique et danser … Un barbecue ainsi qu’un buffet de
salades et de desserts a été proposé pour le plaisir de tous les gourmands.
Une activité boxe en collaboration avec la ville de Strasbourg dans la démarche du « combat
pour l’inclusion sociale » a été engagé. Sur la base du volontariat, un travailleur social de la
Rue Thomann accompagne les personnes souhaitant participer à l’activité un vendredi par mois
durant la matinée. Un éducateur sportif de la ville propose l’activité boxe pour les personnes
en situation précaire tous les vendredi matin.
353
Le karaoké dinatoire organisé à la période de Noel Ce moment a rassemblé de nombreuses
personnes accompagnées autour de petits fours sucrés et salés. Les personnes ont pu chanter
en différentes langues, certains ont joué de la guitare : ce qui a été un beau moment de partage.
LE GROUPE D’EXPRESSION DES USAGERS
Un groupe d’expression des usagers s’est tenu autour d’une après-midi jeu malheureusement ce
dernier n’a mobilisé qu’une seule personne.
LES OUTILS AU SERVICE D’UNE ARTICULATION ET D’UNE
IMPLICATION PROFESSIONNELLE AJUSTEE
REUNION DE SERVICE
Une réunion de service hebdomadaire est animée par le Chef de service. Sur la base d’un ordre du
jour, sont abordées les questions fonctionnelles liées à l’organisation du service et de l’activité. La
réunion permet la transmission d’informations ainsi que l’obtention de réponses aux questions posées.
La réunion participe aussi à l’identité collective de l’équipe par le biais des échanges que les salariés
ont entre eux. Nous abordons également les situations des personnes accompagnées ayant besoin
d’être évoquées dans un contexte de prise de décision ou d’orientation.
LA SUPERVISION DE L’EQUIPE
L’équipe bénéficie d’une supervision une fois par mois avec un intervenant extérieur à notre
association. Confrontés régulièrement dans l’exercice de leur fonction à des situations de souffrance
des personnes hébergées, quelquefois à l’agressivité des personnes, souvent à l’expression d’une
détresse importante, les membres de l’équipe ont besoin de temps de régulation durant lesquels ils
peuvent exprimer un ressenti et questionner une situation mais également cheminer personnellement
et/ou collectivement dans leur pratique professionnelle.
Les chefs de services bénéficient également d’une supervision avec un intervenant extérieur. Celle-ci
participe à l’identité collective de l’équipe de Cadres.
DES ENTRETIENS INDIVIDUELS ET COLLECTIFS AVEC LE CDS
Ces entretiens, la plupart du temps informels, avec la Chef de service ont lieu pratiquement chaque
semaine. Ils permettent d’avancer sur certaines situations avant la prochaine réunion d’équipe et ont
pu donner lieu à des interventions en urgence de la part du travailleur social et de la chef de service.
En 2016, des entretiens annuels individuels et de professionnalisation ont été mis en place.
354
REUNION DIRECTION / CDS
Les réunions mensuelles Direction / Cadres animées par le Directeur permettent la circulation de
l’information ascendante et descendante. Elles sont aussi le lieu des questions / réponses dont les
Chefs de Service ont besoin d’un point de vue fonctionnel.
Une réunion animée par la Directrice adjointe en présence des chefs de service est également
organisée mensuellement. Cette réunion a pour objet de communiquer sur le quotidien et l’actualité
des services et permettre à la Direction de transmettre aux chefs de service informations et directives.
RESSOURCES HUMAINES
TEMPS CONSACRE A LA FORMATION DANS LE CADRE DU PLAN DE FORMATION
Les salariés ont pu bénéficier de journées organisées par l’Association et portant sur les thématiques
suivantes :
Les violences intra-familiales,
L’accompagnement des publics non francophones.
Une formation sur les violences intra-familiales a été suivie par le Chef de service.
TEMPS CONSACRE A LA FORMATION HORS PLAN DE FORMATION
Nous avons rencontré l’escale Saint Vincent, le service Opaline, la cité Relais afin de développer le
partenariat et affiner nos diagnostics.
L’ACCUEIL DES STAGIAIRES
Chaque année nous nous impliquons dans la formation professionnelle des stagiaires des différentes
écoles de la région. Malheureusement cette année nous n’avons pas pu accueillir de stagiaire.
ENVIRONNEMENT, RESEAU ET PARTENARIAT
Dans le cadre de notre intervention auprès des personnes hébergés par le service HDR nous sommes
amenés à travailler en réseau et en partenariat avec :
Le SIAO (Service Intégré d’Accueil et d’Orientation) du département, partenariat capital car les
orientations sont effectuées en amont par ce service. Une communication très régulière avec
eux permet d’ajuster notre intervention,
Les différentes administrations (CAF, CPAM, MSA, CARSAT, MDPH, Préfecture, Mairies…),
CUS Habitat, bailleur social qui nous met à disposition les appartements pour l’hébergement
des usagers,
355
Les services de la DDD (Pôle Hébergement et Inclusions Sociales et Pôle accès et maintien dans
le logement),
Les associations caritatives (Caritas, Croix Rouge, Restos du Cœur, Banque Alimentaire, Banque
de l’Objet, etc.),
Les CSAPA, les centres hospitaliers, les CMP, l’EMPP, la MGEN, les médecins, les Maisons de la
Santé,
Les travailleurs sociaux et professionnels d’autres services (CMS, PMI, établissements
spécialisés, AEMO, SPM, UDAF, CCAS, accueil de jour, les équipes de prévention spécialisée
etc.).
PERSPECTIVES 2019
Mettre en œuvre notre projet d’accès à la culture : le public accueilli au service HDR est en
majorité constitué de personnes en situation de grande précarité. Beaucoup d’entre elles sont
isolées, sans réseau ou avec un réseau restreint et/ou en rupture familiale. De plus, les
problématiques du public sont multiples et souvent se cumulent (problèmes de santé physique,
psychique, addictions, financières, relationnelles, etc.). Nous avons identifié, à travers la parole
de personnes accueillies, le besoin de rompre cette solitude et d’améliorer un quotidien difficile,
souvent rythmé par la nécessité de subvenir à leurs besoins de première nécessité. De ces
problématiques peut découler un sentiment d’étiquetage et la stigmatisation des personnes,
ce qui entraîne souvent une dévalorisation de soi. Cela les éloigne d’autant plus des lieux
publics, institutionnels, et culturels. De ces constats a émergé notre volonté d’élaborer un
projet culturel en 2018 qui aurait comme objectifs :
o Lutter contre l’isolement
o Favoriser le lien social
o Favorise l’estime de soi
o Favoriser l’inclusion sociale
o Favoriser les repères spatio-temporels
Une action collective « Accès à la culture » nous permettrait d’offrir aux personnes accueillies
un accompagnement plus diversifié et l’opportunité de couper avec un quotidien « de survie »,
à travers la possibilité de participer à des temps dédiés à l’épanouissement personnel. De plus,
l’opportunité de rencontrer les personnes dans un contexte différent qu’à travers les visites à
domicile et les entretiens individuels nous permettrait également de recueillir des éléments
permettant d’affiner le diagnostic social.
La nécessité d’appuyer le dispositif sur une équipe plus conséquente en taille : l’équipe est
composée de deux professionnels, or il s’avère que les besoins d’accompagnement des
personnes accueillis sont très importants, et nécessitent une équipe plus large. Une démarche
réflective est engagée pour rapprocher le dispositif d’un service plus important afin de garantir
le bon fonctionnement du service.
Se mobiliser pour poser le projet du service,
Fluidifier les sorties du dispositif.
356
HALTE BAYARD Dispositif hivernal expérimental
Et Dispositif mutualisé
8 RUE DU REMPART
67000 STRASBOURG
03.88.32.47.58
07.84.92.28.71
357
ORGANIGRAMME
358
HALTE BAYARD
PRESENTATION DES SERVICES
La Halte Bayard est un lieu d’accueil inconditionnel de jour et de nuit, avec une capacité maximale de
30 personnes après 23h, situé au 8, rue du Rempart à Strasbourg, dans le quartier de la gare.
Aujourd’hui la Halte Bayard est le résultat de la mutualisation de moyen de deux services : l’Accueil
Printemps, accueil de jour, et la Halte Bayard, accueil de nuit en date du 11 Juin 2018. Le lieu est
accessible aux personnes à mobilité réduite.
La Halte Bayard n’est pas un lieu d’hébergement d’urgence. De ce fait, il n’est pas nécessaire de
bénéficier d’une orientation 115 pour se présenter à la structure.
LA HALTE BAYARD : DISPOSITIF EXPERIMENTAL – ACCUEIL DE NUIT
ORIGINE DU DISPOSITIF
La Halte Bayard crée à titre expérimental le 03 novembre 2017, est un lieu d’accueil inconditionnel de
nuit, avec une capacité initiale maximale de 30 personnes, situé au 8, rue du Rempart à Strasbourg,
dans le quartier de la gare. La phase expérimentale est le résultat d’observations partagées entre
partenaires. Les constats initiaux sont les suivants :
Au vu de la saturation de la ligne 115, les demandes d’orientation vers un dispositif d’urgence
ne peuvent pas être toutes satisfaites,
Certaines personnes refusent d’appeler le 115,
Aucun lieu fixe d’accueil la nuit à Strasbourg (hors période d’ouverture de cafètes en période
de grand froid) n’existe.
MODALITES D’ACCUEIL
Au cours de la période hivernale, du 3 novembre 2017 au 1er janvier 2018, dans le cadre phase
expérimentale de la Halte Bayard, la capacité maximale de la structure était de 30 personnes, dès
l’ouverture, à 18 heures et au vu de l’augmentation progressive de la demande et de la fréquentation,
beaucoup de personnes ne pouvaient accéder au service, et certaines personnes pouvaient attendre
plusieurs heures avant qu’une place se libère, ce qui entraînait de la tension et des conflits entre les
usagers et envers le personnel.
Le 2 Janvier 2018, il a été décidé de ne limiter le nombre à 30 personnes qu’après de 23h, de créer un
accueil mixte entre inconditionnalité et restriction en nuit. Cette décision a été reconnue bénéfiques
par les personnes accueillies et a répondu à un réel besoin.
359
L’EQUIPE
Une équipe de sept personnes était présente au sein de la structure à son ouverture. Elle comportait
trois animateurs, qui se relaient pour gérer la ligne 115, deux veilleurs de nuit, un travailleur social et
un coordinateur. Un quatrième animateur a pris ses fonctions le 22 janvier 2018 au vu de l’activité
grandissante.
LES OBJECTIFS
Les objectifs de la Halte Bayard sont de proposer un accueil bienveillant pour toutes les personnes qui
le souhaitent, de répondre aux demandes diverses (hygiène, administratives, sociales, etc.) ainsi que
de participer à la mission d’observation, notamment pour le public dit « invisible » ne contactant plus
le 115.
HORAIRES ET ACCESSIBILITE
Le service Halte Bayard était un accueil de nuit ouvert uniquement en semaine qui permettait à toute
personne en situation de précarité de se mettre à l’abri. Il était ouvert chaque nuit de 18h à 8h le
lendemain et a accueilli tous ceux qui le souhaitaient.
La Halte Bayard a également joué un rôle conséquent lors de la période de grand froid, qui s’est
déroulée du 5 Février 2018 au 5 Mars 2018. La structure a ouvert 7 jours sur 7 et a pu accueillir 60
personnes la nuit. Le constat a été fait de l’utilité de ces dispositions au vu des besoins remontés par
les personnes.
RELAIS 115
Un transfert de ligne 115 était réalisé chaque soir du SIAO vers la Halte Bayard à 21h30, et ce jusque
8h le lendemain. Les animateurs prenaient alors le rôle d’écoutants et orientaient les personnes vers
les structures d’hébergement lorsqu’il y a disponibilité. Cette activité a pris fin au début du mois de
juin.
TRAVAIL SOCIAL
Du fait de la nouveauté du dispositif, et afin d’améliorer la relation de confiance, le travail social s’est
défini essentiellement par des entretiens informels. Il est, de ce fait, complexe de dénombrer le
nombre d’entretiens réalisés. Le rôle du travailleur social au sein de la Halte Bayard a été de :
Répondre aux besoins administratifs (CMU, AME, Pole Emploi…),
Informer sur les dispositifs existants – Accès aux droits,
Réaliser un diagnostic social,
Orienter vers les structures adaptées.
360
Nous constatons qu’une partie des personnes rencontrées étaient en rupture, en absence de contact
avec un référent social. Du fait du travail de nuit, le travailleur social ne peut se positionner en tant
que référent social envers les usagers. Un travail en partenariat avec l’ensemble des acteurs est donc
essentiel pour optimiser le parcours des personnes rencontrées.
Ce travail en partenariat a fait ses preuves sur plusieurs situations. La Halte Bayard a permis de
répondre à des inquiétudes présentes, pouvant mettre, ou ayant mis, en péril l’accompagnement
existant.
COORDINATION SIAO / LIAUTEY / HALTE BAYARD
Du fait de la spécificité du dispositif, un travail social plus approfondi a pu être réalisé avec le public dit
de « droit commun ». L’objectif était de cibler les difficultés que pouvaient rencontrer les personnes
(rupture/absence de contact avec le référent, nouveau arrivant à la rue, grand précaire, …) et de définir
un diagnostic initial pour définir les meilleurs axes de travail possible pour la personne (emploi, accès
aux droits, addiction, soins, …). Afin d’optimiser les parcours des personnes sans difficulté à l’insertion
lors de la période expérimentale, un travail de collaboration s’est rapidement mis en place avec le SIAO
et le dispositif hivernal de Lyautey. La Halte Bayard signalait au SIAO qui oriente vers LYAUTEY qui fait
ensuite un retour d’évaluation.
LA HALTE BAYARD : ACCUEIL DE JOUR ET DE NUIT – MUTUALISATION
DES SERVICES
PERENNISATION DE LA HALTE BAYARD
Lors du bilan de la phase expérimentale partagé avec l’ensemble des partenaires, nous étions tous
convaincu de l’utilité de la mission de la Halte Bayard et de la pertinence de sa pérennisation sur le
territoire strasbourgeois au vu de sa complémentarité avec les dispositifs existants.
En accord avec les services de l’état, une pérennisation du dispositif expérimental a donc été décidée
et afin de pouvoir inscrire le service dans la durée, une mutualisation de moyens avec l’Accueil
Printemps, accueil de jour présent dans les mêmes locaux, a été mise en place. Ceci a permis également
à l’équipe de pouvoir entamer un travail social plus conséquent et global, les Travailleurs Sociaux
pouvant se positionner en tant que référent social. La mutualisation des deux services a été pensée
pour les raisons suivantes :
Le dispositif hivernal est efficient parce qu’il répond à des besoins réels, identifiés et chiffrés,
sur le territoire,
Le dispositif de nuit et de jour sont complémentaires pour plusieurs raisons : public ciblé avec
une problématique commune, mutualisation des moyens humains, matériel et des locaux plus
aisée sous une forme unique.
361
C’est ainsi, qu’en juin 2018, l’accueil Halte Bayard a été pensé et mis en place avec une équipe
pluridisciplinaire intervenant de jour, en soirée et de nuit pour assurer des missions diversifiées en
faveur des personnes les plus démunies.
Le 11 juin 2018, la Halte Bayard sous sa nouvelle forme a ouvert ces portes.
L’EQUIPE
La Halte Bayard est composée d’une équipe de 12 personnes. Elle comporte quatre Animateurs, quatre
Travailleurs Sociaux, deux Veilleurs de Nuit, un Coordinateur Social et un Chef de Service à temps
partiel. Le planning des professionnels est réalisé pour que, à tout moment en journée et en soirée,
deux Travailleurs Sociaux et deux Animateurs soient présents au sein de la structure, mis à part le
week-end. Pour éviter l’usure professionnelle, un roulement sur quatre semaines est mis en place.
Aussi, chacun est amené à travailler en soirée ou le week-end.
Un agent de sécurité est présent chaque soir d’ouverture afin d’assurer le calme au sein de la structure.
Cette prestation a été mise en place au cours du mois de janvier 2018, des suites d’épisodes de
violence. Aujourd’hui, la présence de cet agent est rassurante pour les personnes accueillies.
Depuis fin d’année 2018, l’accueil de personnes en service civique a été mis en place. Il devrait
atteindre le nombre de 4 personnes au cours de l’exercice 2019.
PLANNING D’OUVERTURE
Afin de répondre au mieux au besoin du public rencontré, il a été décidé d’une ouverture le week-end.
En effet, ces temps d’ouverture ont été décidés sous conseil du SIAO, qui nous a précisé que les besoins
de mise à l’abri étaient plus grands le week-end. Toutes les coupures dans cet emploi du temps
permettent la pause des professionnels et le ménage entiers des locaux.
Lundi Mardi Mercredi Jeudi Vendredi Samedi Dimanche
Matin
9h-12h
9h-12h
9h-12h
9h-12h
9h-12h
Fermé
Fermé
Après midi
13h45- 17h
13h45 -17h
13h45 -17h
13h45 - 17h
Fermé Fermé Fermé
Soir/nuit Fermé Fermé
18h à 7h45 le
lendemain (attention :
accueil restreint à 30 pers à partir de
23h)
18h à 7h45 le
lendemain (attention :
accueil restreint à 30 pers à partir de
23h)
18h à 7h45 le
lendemain (attention :
accueil restreint à 30 pers à partir de
23h)
18h à 7h45 le
lendemain (attention :
accueil restreint à 30 pers à partir de
23h)
18h à 7h45 le
lendemain (attention :
accueil restreint à 30 pers à partir de
23h)
362
Les vendredis après-midi, le service est fermé au public pour permettre la réunion de l’équipe du
service. L’ouverture au public en nuit/ soirée les lundis et mardis soir reste possible sur demande des
services de l’Etat en raison des températures hivernales. Cette extension d’activité nécessite un
accroissement de la masse salariale. Le service est ouvert les jours fériés.
LES PRESTATIONS DE LA HALTE BAYARD
Prestations alimentaires
L’Accueil Printemps, de manière historique, mettait à disposition des personnes accueillies des
collations, souvent très salées ou très sucrées, qui ne répondaient pas aux besoins des bénéficiaires,
sur le plan de l’équilibre alimentaire. Cette habitude a été arrêtée au cours de l’exercice 2018, dans
l’attente d’une analyse de terrain plus affinée, pour permettre de répondre davantage aux besoins des
personnes.
Conjointement, le service Halte Bayard expérimental a permis aux personnes accueillies de se procurer
une collation plus complète, tous les soirs de la semaine constituée de café, thé, lait et biscuits divers.
Rapidement, l’équipe s’est saisi des demandes des personnes, pour qui il était complexe de
constamment circuler entre les différentes structures. Il a donc été décidé de mettre en place un repas
chaque soir à 19h, constitué principalement de soupe, fromage, pain, laitages et fruits. Nous
constatons chaque jour que la demande et les besoins sont présents, et que ce repas y répondait en
partie.
Durant toute la période hivernale 2017/2018, un petit déjeuner a été servi le matin avant la fermeture.
Cette prestation n’a pas pu être poursuivie après la mutualisation. Des boissons chaudes sont toutefois
distribuées en continue jour et nuit.
Les observations et les réflexions sur le sujet de l’apport alimentaire et des réponses aux besoins sur
le territoire ont permis d’avancer et de mettre en œuvre une formule davantage satisfaisante. C’est
ainsi, que, depuis le début de la période hivernale 2018/2019, en date du 30/10/2018, le service Halte
Bayard mutualisé propose aux personnes accueillies une prestation alimentaire tous les soirs
d’ouverture excepté les dimanches. Les denrées sont préparées et fournies par les 7 pains, dispositif
d’insertion de la Fédération Caritas.
En décembre 2018, une citoyenne a proposé d’offrir les dimanches un repas chaud au bénéfice des
personnes accueillies (une soixantaine d’assiettes). Cette personne est devenue une bénévole-
donatrice de l’association. Grâce à son action, elle permet de compléter la prestation alimentaire de
la semaine au profit du public en situation de grande précarité.
Prestations alimentaires
Sur l’ensemble de l’exercice du jour et de soir, Halte Bayard propose des services d’hygiène, qui ont
dû être ajustés au cours de l’activité. Une douche avec mise à disposition de serviettes et de produits
d’hygiène est possible. Environ une quinzaine de douches sont proposées par demi-journée.
La structure propose également de mettre à disposition des machines à laver. Environ 2 rendez-vous
par plage horaire sont proposés.
363
Permanences santé
Le planning présenté ci-dessous a été fonctionnel durant tout l’exercice 2018, à cheval sur l’ensemble
des dispositifs.
LUNDI MARDI JEUDI VENDREDI
Permanences
infirmières (Boussole)
Permanence de
l’infirmière (Boussole)
Permanence de
l’Equipe de Liaison
Psychiatrie-précarité
(infirmiers psy)
En soirée :
Permanence de
médecin du monde
(infirmiers et
médecins)
Permanence d’un
addictologue bénévole
Permanence d’une
psychologue de
l’équipe de liaison psy-
précarité
RAPPORT QUANTITATIF DE L’ACTION
LE PUBLIC ACCUEILLI AU SEIN DE LA HALTE BAYARD
Nombre de venues
Nombre de venues de jour
Nombre de venues de nuit
Nombre de personnes différentes
JANVIER 1927 452
FEVRIER 2565 558
MARS 2854 649
AVRIL 1974 495
MAI 2200 498
JUIN 1220 1419 369
JUILLET 3100 1854 437
AOUT 2610 1617 416
SEPTEMBRE 2257 1845 497
OCTOBRE 2385 1949 542
NOVEMBRE 2417 2036 513
DECEMBRE 2147 2655 511
364
A début du mois de Janvier 2018, la Halte Bayard n’a plus eu de limitation dans son accueil en soirée.
De ce fait, le nombre de personnes accueillies a grandement augmenté. Nous constatons que le
nombre de personnes sollicitant nos services diminue lors des mois d’été. Il est à préciser également
que les outils statistiques de journée ont été changés à partir du mois d’Août. Les personnes ne signent
qu’une seule fois par jour, contre une fois par demie journée avant cela, ce qui justifie la diminution
de chiffre.
Flux
1 à 5 5 à 10 10 à 15 15 à 20 20 et plus
JANVIER 75,5% 12,2% 9,7% 6,4% 6,3%
FEVRIER 72,8% 12,2% 6,6% 6,5% 0,4%
MARS 75,0% 11,7% 4,9% 4,6% 0,7%
AVRIL 74,5% 15,6% 0,1% 0,6% 0,0%
MAI 73,9% 10,8% 9,0% 6,2% 0,0%
JUIN 75,6% 14,6% 9,8% 0,0% 0,0%
JUILLET 47,4% 12,1% 9,2% 4,3% 0,0%
AOUT 71,4% 18,7% 6,5% 3,4% 0,0%
SEPTEMBRE 78,4% 13,4% 5,1% 2,8% 0,0%
OCTOBRE 80,0% 11,0% 4,5% 3,4% 0,8%
NOVEMBRE 77,2% 15,2% 4,8% 2,8% 0,0%
DECEMBRE 78,4% 13,0% 4,1% 4,1% 0,3%
La Halte Bayard est une structure fréquentée majoritairement par des hommes. Les femmes accueillies
sont, pour une majorité, accompagnées par leur conjoint lors du début de l’année. Aujourd’hui,
la majorité des femmes accueillies sont isolées.
Sexe des personnes accueillies
Hommes Femmes
JANVIER 94,0% 6,0%
FEVRIER 91,9% 8,1%
MARS 91,4% 8,6%
AVRIL 91,1% 8,9%
MAI 88,4% 11,6%
JUIN 85,6% 14,4%
JUILLET 89,0% 10,8%
AOUT 87,2% 12,7%
SEPTEMBRE 90,1% 9,9%
OCTOBRE 93,0% 7,0%
NOVEMBRE 91,6% 8,4%
365
DECEMBRE 92,4% 7,6%
Halte Bayard est une structure fréquentée majoritairement par des hommes. Nous constatons
néanmoins une hausse de la fréquentation des femmes au cours du mois de décembre. Celle-ci peut
s’expliquer par la priorité apportée par l’équipe au public fragile.
Origines géographiques des personnes
JANVIER FEVRIER MARS AVRIL MAI JUIN
Origine géographique
Europe de l'Est 21,5% 20,6% 17,1% 54,7% 25,5% 20,5%
Maghreb 12,4% 8,8% 21,4% 19,8% 17,3% 21,6%
Afrique 23,5% 19,5% 17,7% 27,7% 19,9% 5,1%
Europe Centrale 6,0% 10,4% 20,3% 16,6% 17,1% 18,9%
France 15,3% 13,3% 10,9% 11,1% 11,8% 13,5%
Moyen Orient 0,7% 1,8% 0,6% 2,0% 1,0% 2,4%
Amérique 0,2% 0,2% 0,2% 0,0% 0,0% 0,6%
Asie 0,0% 0,0% 0,0% 0,0% 5,1%
Inconnu 17,5% 24,7% 19,7% 6,3% 7,2% 6,7%
JUILLET AOUT SEPTEMBRE OCTOBRE NOVEMBRE DECEMBRE
Origine géographique
Europe de l'Est 22,2% 18,7% 17,4% 25,5% 19,3% 17,4%
Maghreb 17,4% 12,4% 11,4% 12,4% 13,7% 11,6%
Afrique 21,5% 16,7% 18,4% 8,7% 21,2% 23,7%
Europe Centrale 14,0% 11,1% 12,7% 12,5% 12,7% 13,1%
France 11,9% 12,6% 13,6% 11,3% 13,6% 12,4%
Moyen Orient 18,1% 5,7% 2,3% 4,8% 2,1% 3,6%
Amérique 0,0% 0,0% 0,0% 0,2% 0,0% 0,0%
Inconnu 5,7% 22,8% 26,4% 16,1% 17,4% 18,6%
Nous constatons une grande mixité culturelle au sein de la Halte Bayard. Depuis le mois de janvier,
54 nationalités différentes ont été accueillies au sein de la structure.
366
Age des personnes accueillies
18 - 25 26 - 50 51 - 65 66 - 80 80 et plus NI - NI Inconnu
JANVIER 23,2% 51,5% 10,0% 1,3% 0,0% 2,9% 11,5%
FEVRIER 18,1% 42,3% 7,7% 1,3% 0,2% 3,8% 26,2%
MARS 19,9% 40,8% 8,0% 0,5% 0,0% 3,4% 26,3%
AVRIL 1,8% 35,6% 6,3% 0,8% 0,0% 0,8% 37,4%
MAI 15,7% 30,0% 5,0% 1,0% 0,2% 0,6% 38,4%
JUIN 15,4% 41,2% 7,9% 1,1% 0,0% 3,5% 30,9%
JUILLET 22,9% 39,8% 7,5% 1,4% 0,0% 2,5% 28,4%
AOUT 26,7% 34,6% 5,2% 1,0% 0,0% 0,8% 31,7%
SEPTEMBRE 21,8% 36,8% 6,7% 1,3% 0,0% 1,3% 31,9%
OCTOBRE 19,8% 42,3% 8,3% 1,0% 0,0% 3,2% 25,4%
NOVEMBRE 16,7% 43,6% 7,4% 1,8% 0,0% 2,1% 28,4%
DECEMBRE 17,3% 44,7% 6,8% 0,8% 0,0% 1,6% 28,8%
La tranche d’âge la plus représentée au sein de la structure est celle des 26 – 50 ans, qui représente
environ la moitié du public accueilli de la structure. Nous constatons une forte proportion de jeunes,
qui représentent le quart du public accueilli, avec une augmentation au cours des mois de juillet et
Aout.
Sur l’exercice, de nombreux jeunes mineurs étrangers isolés (une trentaine) se sont présentés à la
Halte Bayard : ils proviennent de la Guinée, du Tchad et de l’Algérie. Seuls et sans repères, ils sont
vulnérables et en demande d’aide. L’âge moyen de ces jeunes est de 16 ans.
L’équipe du service a appliqué la procédure suivante : appel aux forces de l’ordre qui accompagnent
les jeunes au conseil départemental pour un entretien au vu de définir leur minorité ou non, au regard
d’une prise en charge. Si la prise en charge au motif de la minorité par L’aide sociale à l’enfance n’est
pas retenue, le jeune acquiert un statut de « NINI » (Ni majeur, Ni mineur) qui lui donne accès aux
hébergements 115 et à la Halte Bayard.
Sur le plan partenarial nous avons développé des usages et de la collaboration avec l’équipe de rue
ViLaJe qui soutient les jeunes dans leur insertion en France (famille d’accueil, prévention, aide à la
scolarité…).
367
Statut des personnes accueillies
Droits communs
Citoyen européens
Demandeurs d'asile
Titre de séjour
Irréguliers Inconnus
JANVIER 15,5% 11,5% 45,6% 1,3% 8,0% 16,8%
FEVRIER 14,0% 16,1% 37,8% 1,6% 6,3% 21,1%
MARS 10,9% 20,3% 34,4% 0,5% 10,5% 19,7%
AVRIL 11,1% 17,6% 42,2% 0,8% 4,0% 22,8%
MAI 10,0% 26,5% 35,7% 0,6% 3,6% 1,5%
JUIN 13,6% 15,4% 18,2% 0,5% 5,1% 46,6%
JUILLET 11,7% 13,7% 25,2% 0,7% 3,7% 45,3%
AOUT 12,6% 11,1% 23,1% 0,7% 4,2% 48,3%
SEPTEMBRE 13,6% 12,7% 21,0% 0,4% 3,3% 49,0%
OCTOBRE 11,3% 11,3% 20,8% 0,7% 4,4% 51,5%
NOVEMBRE 13,6% 12,7% 31,2% 2,6% 4,2% 35,7%
DECEMBRE 12,4% 13,1% 32,7% 4,1% 7,6% 30,1%
Au vu du nombre important de personnes accueillies, nous pouvons déduire que la Halte Bayard
représente la réalité du territoire Strasbourgeois. Un tiers du public accueilli est représenté par des
Demandeurs d’Asile.
Les personnes dites de Droits Communs et les ressortissants de l’Union Européenne représentent
essentiellement le reste du public de la Halte Bayard.
L’ACCOMPAGNEMENT SOCIAL
Les personnes accueillies pouvant prétendre à une ouverture de droits ont été repérées et orientées
vers les travailleurs sociaux afin de leur proposer une insertion rapide ainsi qu’un accès à
l’hébergement, dans le respect de leur projet personnel. Pour les personnes qui ne sont pas statutaires
ni en situation régulière sur le territoire, une mise à l’abri est proposée. Les équipes restent à l’écoute
des besoins des personnes en situation irrégulières souvent en grande souffrance et en grande
détresse.
Sur le service mutualisé, 107 personnes ont bénéficié de juin à décembre 2018 d’un accompagnement
social à la Halte Bayard. La grande majorité est masculine (entre 10 et 15 femmes sur l’ensemble), en
rupture familiale, donc isolées. Les travailleurs sociaux ont également accompagné 5 familles et
5 couples. Néanmoins, de juin à décembre, 236 personnes ont demandé un entretien en vue d’un suivi
social. Après un entretien de diagnostic, 129 personnes ont été orientées vers des structures
partenaires et/ou vers de l’aide caritative.
A signaler qu’un nombre important de personnes accueillies sur Halte Bayard sont déjà accompagnées
par d’autres services partenaires, comme par exemple, le service RSAVENIR, situé dans les mêmes
locaux et ayant un ciblage du public identique avec des droits RSA ouverts ou ouvrables.
368
Durée de l’accompagnement
Durée Moins d’un mois Entre 1 mois et 4 mois Plus de 4 mois
Nombre de
personnes
38 27 42
L’effectif présenté inclus des accompagnements de personnes provenant de l’Union Européenne qui
présentent plus de freins vers l’insertion. Les motifs de sorties de suivis sont les suivants :
Non présentation aux RDV, absence d’adhésion,
Changement de région/retour au pays,
Sortie vers un dispositif partenaire sur réorientation : changement de référent suite accès à un
dispositif tel que le RSA, accompagnement vers l’emploi par un référent spécialisé…,
Accès au logement/hébergement durable d’insertion,
Décès.
Situation des personnes rencontrées
Au regard de l’hébergement à l’entrée dans l’accompagnement :
Hébergement Tiers Rue ou Place
d’hébergement via
le 115
Habitat précaire
(tente, voiture,
squat, tente)
Hébergement de
stabilisation/logement
Nombre de
personnes
5 80 11 11
La situation des personnes au regard de l’hébergement est déterminante dans l’accompagnement
dans la mesure où la personne accompagnée qui n’a pas d’accès à un hébergement ne peut se projeter
de manière sereine dans un parcours d’insertion économique. Aussi, le parcours de rue amène une
détérioration rapide de la santé.
Les travailleurs sociaux utilisent de manière quasi systématique un outil appelé « FUUH » : formulaire
Unique Urgence Hébergement pour envoyer un signalement au service SIAO en charge de
l’hébergement. Cet outil est premier, pour signaler une situation d’urgence sans pour autant avoir
suffisamment d’éléments afin de constituer un dossier de demande d’hébergement spécifique, en lien
avec le désir de la personne, ses capacités, sa situation statutaire et financière… sur la plateforme du
SIAO.
369
Ressources au début de l’accompagnement
Ressources Pas de droits
ouverts mais
ayant un
statut le
permettant
Droits ouverts
mais
paiements
suspendus
Sans ressource
(pas
d’ouverture de
droit possible)
Minimas
sociaux
Salaire/
ressource en lien
avec l’activité
(EMMAUS…=)
Nombre
de
personnes
9
10
68
13
7
ATELIERS ET ACTIONS COLLECTIVES MENES DANS LE CADRE DE
L’INSERTION SOCIALE ET LA CITOYENNETE
L’équipe aide et soutien le bien-être des personnes, la dynamique globale de la structure, en proposant
des ateliers collectifs support qui sont en lien à la fois avec l’insertion socioprofessionnelle, le gain en
autonomie, le renfort de l’estime de soi… Durant le plan hivernal et par la suite, sur le dispositif
mutualisé, les animateurs se sont relayés pour proposer des activités de qualité en faveur des
personnes accueillies, en réponse à des besoins observés et affinés, sous la forme de projets.
Ainsi, les ateliers et les animations ont pu toucher une majorité des personnes accueillies, de manière
transversale, sur les dispositifs qui se sont succédés pendant l’exercice 2018. L’ensemble des
animations est très apprécié des usagers et répond à une réelle demande.
Elles se sont déclinées sous les formes suivantes :
Des animations ludiques telles que des tournois de ping-pong, d’échecs, de jeux divers
favorisant la socialisation.
L’atelier cuisine et pâtisserie qui permet d’offrir un moment d’échanges pour les participants
de savoir-faire, de découvertes de nouvelles saveurs, et de partager un repas chaud, complet
et équilibré, avec l’aide et le soutien de l’infirmière pour une inscription dans un projet de santé
et dans le respect des règles d’hygiène collectives et individuelles
L’atelier pour l’emploi permet aux personnes accueillies d’établir un Curriculum Vitae et une
lettre de motivation, d’orienter leurs recherches en correspondance avec les compétences et
expériences acquises.
L’atelier informatique permet aux bénéficiaires de se familiariser avec les nouvelles
technologies et le maintien d’un lien social (hors réseaux sociaux pour lesquels une
réglementation stricte est nécessaire).
Des activités en partenariat avec les services de la Ville de Strasbourg : marche nordique, boxe,
futsal.
370
L’atelier de dispense de cours d’initiation à la langue française (au cours de l’hiver
2017/2018), de façon bimensuelle depuis le 08 Février 2018. Chaque séance regroupait une
dizaine de personnes. Une pluralité culturelle a été préservée lors de chaque animation.
Des sorties et des visites des musées de la Ville et des actions avec les acteurs de la culture sur
Strasbourg (Tôt ou T’art, les artistes du Street art…)
LES OUTILS AU SERVICE D’UNE ARTICULATION ET D’UNE
IMPLICATION PROFESSIONNELLE AJUSTEE
REUNIONS DE SERVICE
Au cours du plan hivernal, les professionnels de la Halte Bayard expérimental se retrouvaient en
réunion chaque semaine pour ajuster leur intervention auprès des publics. Ces réunions permettaient
aussi d’articuler l’action avec l’accueil de jour.
Depuis que les services de l’accueil printemps et de la Halte Bayard ont été mutualisés, les réunions
d’équipe ont lieu tous les vendredis après-midi. Elles permettent un ajustement et un échange sur les
pratiques et également de définir les orientations à donner à certaines demandes du public.
Les réunions d’équipe sont toujours animées par la Cheffe de service (CDS) soutenue par le
coordinateur. Un temps de réunion peut être consacré à l’articulation avec les services partenaires.
Aussi, à la demande, d’autres partenaires peuvent être conviés sur des temps de concertation en
dehors des heures de réunions, avec le coordinateur ou la CDS, certains représentants de l’équipe...
dans le cadre des projets individuels des personnes accueillies et accompagnées ou sur le plan du
collectif (dynamique globale, règlement, expression des usagers, actions collectives…).
REUNIONS PARTENARIALES
La Cheffe de service et/ou le coordinateur par délégation participe à deux instances importantes :
La réunion de veille sociale qui met en lumière l’actualité sociale et les besoins sur le territoire
dans le secteur urgence et précarité,
La réunion des accueils de jours qui permet la mise à jour des informations concernant les offres
de services au sein des autres dispositifs, d’articuler et de coordonner les actions et de croiser
les constats concernant les besoins sur les territoires.
Les travailleurs sociaux du service participent à deux types de rencontres importantes :
Une rencontre avec d’autres membres d’équipe de services similaires (accueil de jour),
Aux réunions organisées par le Service Intégré d’Accueil et d’Orientation autour des situations
préoccupantes relevées par les travailleurs sociaux. Cette rencontre permet d’identifier les
personnes les plus vulnérables et de mettre en œuvre des actions permettant d’apporter des
réponses à leurs problématiques quand cela est possible.
371
La Directrice Adjointe de l’association s’appuie sur un bilan hebdomadaire rédigé par la Cheffe de
service et le coordinateur de Halte Bayard pour amener des éléments chiffrés sur la fréquentation du
public, les difficultés rencontrées, les leviers perçus et des préconisations ad hoc sont posées afin
d’échanger avec les services financeurs au profit d’une action plus ajustée avec des moyens déployés
pour en permettre l’évolution des missions du service ou des réponses aux besoins des personnes
accueillies sur le territoire.
REUNIONS DIRECTION/CHEFFE DE SERVICE
Elles se présentent sous plusieurs formes : réunions de Direction, réunion entres cadres et la Directrice
Adjointe. Toutes ces réunions permettent de coordonner les actions, de collecter des informations
institutionnelles et les redistribuer à l’équipe, ainsi que de faire remonter les informations du terrain
vers la Direction de l’association.
RESSOURCES HUMAINES
TEMPS CONSACRE A LA FORMATION DANS LE CADRE DU PLAN DE FORMATION
Nombre de jours Intitulé de la formation/organisme
Personnel concerné
4 jours Accueillir et accompagnement des étrangers primo-arrivant/
ESTES et FAMI
2 personnes de l’équipe et la Cheffe de service
2 jours Les violences conjugales/ESTES 1 professionnel concerné
5 jours Savoir communiquer pour mieux accompagner le public
non francophone/ESTES
1 professionnel concerné
2 jours Gestion du stress/ESTES 1 professionnel concerné
2 jours Formation à l’accompagnement des publics
présentant des pathologies psychiatriques et des
addictions
1 professionnel concerné et le coordinateur
ACCUEIL DES STAGIAIRES
Sur l’ensemble de l’exercice, les services ont accueilli un stagiaire éducateur spécialisé en première
année de formation et une stagiaire du CAFDES qui a piloté le dispositif expérimental, dans la proximité
avec le coordinateur, accompagnée par la Directrice Adjointe des services de l’association.
372
ENVIRONNEMENT, RESEAU ET PARTENARIAT
Le partenariat avec les HUS
Une infirmière des HUS intervient dans le cadre de l’action « hors les murs » des hôpitaux universitaires
de Strasbourg. Sur l’exercice 2018, elle a été présente pour les services, de manière continue, c'est-à-
dire, sur l’Accueil Printemps de janvier à juin, puis sur le service Halte Bayard mutualisé, de juin à
décembre. Elle a pu, lors des permanences, accueillir, rassurer, orienter, accompagner physiquement
vers des dispositifs adaptés des personnes fréquentant le service présentant des problématiques
médicales. Elle est aussi un soutien important à l’équipe en termes d’apports théoriques et d’outils de
prévention.
Tout au long de l’hiver, l’équipe de Halte Bayard expérimental a orienté des personnes accompagnées
en besoin de soins vers les permanences de l’infirmière. L’infirmière reste très attentive et à l’écoute
des « petites » demandes et peut amorcer des démarches vers l’accès au soin en créant un rapport de
confiance.
Dans l’impossibilité de délivrer des traitements médicaux, elle répond néanmoins à certaines petites
pathologies en proposant de l’aromathérapie. Elle est en lien étroit avec l’équipe de Médecin du
Monde, pour le repérage et le suivi des parcours de soin.
Le partenariat avec Médecins du Monde
L’intervention de Médecins du Monde a été initiée au cours de la phase expérimentale de la Halte
Bayard 2017/2018. En effet, au vu des problématiques de santé importantes rencontrées par le public
accueilli, un partenariat renforcé a été mis en place. Médecins du Monde réalise ces permanences de
façon hebdomadaires et rencontre environ une quinzaine de personnes par intervention.
Ces interventions sont devenues primordiales dans l’accès au soin des personnes accueillies. Elles
permettent une orientation vers le soin de droit commun en répondant aux demandes immédiates.
L’équipe de Médecins du Monde est un partenaire pilier de la Halte Bayard, aussi bien pour les équipes
que pour les personnes accueillies.
Le partenariat avec l’équipe Psy/précarité
Conformément au projet posé sur l’exercice 2017 pour l’exercice 2018, la Halte Bayard propose à
nouveau des permanences d’infirmier de l’équipe de liaison Psy Précarité des Hôpitaux psychiatriques
d’Erstein et de Brumath et des CMPP. Cette disposition a été amorcée à l’accueil de jour Accueil
Printemps et poursuivie après le mois de juin, dans le cadre des dispositifs mutualisés.
Des actions de santé publiques
En 2018, plusieurs partenariats ont permis la mise en œuvre d’actions de santé publiques :
Une action en faveur de l’hygiène bucco-dentaire,
Un dépistage des maladies sexuellement transmissibles en collaboration avec l’EMPP,
COREVIH, la Boussole ainsi que Médecins du Monde,
373
Le vaccin contre la grippe.
Les autres partenaires
Les partenaires sont nombreux et permettent d’apporter des réponses globales aux problématiques
souvent massives des personnes accueillies. Les partenariats nous permettent d’offrir une boisson aux
personnes dans la limite du budget de fonctionnement (Banque alimentaire). La collation/repas est
assurée par les 7 pains (Caritas).
Un équipement minimum est proposé aux personnes accueillies (Banque de l’objet). Le partenariat
nous permet aussi de travailler l’accès aux soins (centres hospitaliers, service de psychiatrie…), de
l’accès vers l’hébergement (Hébergement d’urgence, mise à l’abri, SIAO, Pôle hébergement de
l’association, services d’hébergements d’autres associations), des loisirs abordables (Tôt ou T’art,
Street Art, groupes de musicien, Ville de Strasbourg…), de proposer un accompagnement social
adéquat (service RSAVENIR, UTAMS, CCAS…).
La Halte Bayard est également partenaires des organismes de formation tels que l’ESEIS, l’IFSI, les
universités, L’ENA… par l’accueille les étudiants dans leur cursus et dans la mise en œuvre d’actions
collectives.
PERSPECTIVES 2019
Les perspectives pour l’année 2019 sont :
Poursuivre et affiner davantage le rôle de veille sociale,
Assurer un rôle dans l’amélioration de l’accès au soin pour les personnes accueillies,
Améliorer et adapter les locaux à une activité plus intenses,
Créer et mettre en place de nouvelles instances participatives des personnes accueillies,
Améliorer l’orientation vers le soin de droit commun, notamment en se conventionnant avec
Médecins du Monde,
Mettre en place un cours de français,
Mise en place d’un atelier de réparation de vélo.
374
ACCUEIL DES ROMAINS
8 RUE DU REMPART
67000 STRASBOURG
03.88.28.51.70
07.84.92.64.56
375
ORGANIGRAMME
376
ACCUEIL DES ROMAINS
PRESENTATION DU SERVICE
L’Accueil des Romains est une structure d’accueil temporaire gérée par Horizon Amitié. Ce dispositif
bénéficie des crédits de l’Etat pour un fonctionnement du 1er novembre 2018 au 30 avril 2019, période
dite « Plan Froid ».
Cette année encore, Horizon Amitié assure cette mission de répondre aux besoins immédiats de mise
à l’abri des personnes sans domicile fixe. Aussi, l’Accueil des Romains est destiné à recevoir des
hommes majeurs sans solution d’hébergement pendant la période hivernale. L’Accueil des Romains
poursuit son action initiée la saison dernière, et démontre encore cette année son utilité sur le
département du Bas-Rhin.
Horizon Amitié, comme les autres associations du secteur social, confie ses places de mise à l’abri au
115 géré par le SIAO 67. Cette procédure garantie la cohésion de tous les acteurs de la veille sociale,
et permet surtout un accueil inconditionnel et équitable de toutes les personnes appelant le 115.
Pour cette nouvelle saison, l’accueil a débuté le 29 octobre 2018 et se poursuivra jusqu’au 30 avril
2019. L’ouverture au public était pendant les 3 premières semaines à 22 heures, pour une fermeture
à 7 heures du matin. L’heure tardive d’accueil a très vite été source de difficulté pour bon nombre
d’usagers, qui ont parfois fait le choix de ne pas se présenter. L’éloignement et le problème de
transport, ont été une contrainte supplémentaire que certains ne pouvaient supporter.
La décision conjointe d’Horizon Amitié et des services de l’Etat d’avancer l’heure d’ouverture d’une
heure a été prise à partir du mois de décembre. Cela a eu pour effet une arrivée plus apaisée des
usagers d’une part, et d’autre part permis à l’équipe de personnaliser les accueils.
L’Accueil des Romains dispose de 30 places de mise à l’abri. Le SIAO 67 et la plateforme du 115
disposent de l’ensemble des places et travaillent seuls les orientations des demandeurs
d’hébergement ou de mise à l’abri.
Ainsi, du 29 octobre au 31 décembre 2019, le 115 a procédé à l’orientation de 316 personnes
différentes sur l’Accueil des Romains.
Nous avons comptabilisé 2024 orientations via la plateforme du 115, pour une totalité de 1911 nuitées
réalisées sur site.
RAPPORT QUANTITATIF DE L’ACTION
ELEMENTS CHIFFRES SUR LA PERIODE DU 29 OCTOBRE AU 31 DECEMBRE 2018
2024 orientations ont été effectuées par la plateforme du 115. Ce chiffre tient compte aussi bien des
personnes qui se sont présentées et qui ont été hébergé à l’Accueil des Romains, ainsi que des
personnes orientées mais qui ne se sont pas présentées. Le taux d’orientation est de 105.9 %. Ceci
377
nous indique qu’il n’y a eu que très peu d’absents, cependant ils ont été nombreux sur des périodes
très courtes.
Les orientations se répartissent dans le détail suivant :
Période Nombre d’orientations Nombre de nuitées effectives
Octobre 2018
Du 29.10.2018 au 31.10.2018
30 58
Novembre 2018 1008 980
Décembre 2018 1016 931
TOTAL 2024 1911
Sur ces 2024 orientations effectuées vers l’Accueil des Romains, 1911 se sont réellement réalisées.
Le taux de 105.9% d’orientations nous ramène à un taux d’occupation réel de 99.5% Nous pouvons
ainsi constater que les 30 places de mise à l’abri ont été pleinement exploitées pendant ces deux
premiers mois de la saison hivernale. Nous observons comme la saison dernière, qu’un certain nombre
de personnes revient régulièrement à l’Accueil des Romains, une partie de ces personnes est la même
que l’année dernière.
La moyenne de nuits passées par personne à l’Accueil des Romains est de 6 nuits.
ELEMENTS COMPARES 2012-2018 SUR LE NOMBRE DE NUITEES
Période Nombre de nuitées effectives
Nov.-Déc. 2012 1219
Nov.-Déc. 2013 1433
Nov.-Déc. 2014 1496
Nov.-Déc. 2015 1702
Nov.-Déc. 2016 1769
Nov.-Déc. 2017 1766
Nov.-Déc. 2018 2024
TYPOLOGIE DU PUBLIC ACCUEILLI A L’ACCUEIL DES ROMAINS
Statut administratif Nombre de personnes Nombre de nuits orientées
DA Primo Arrivant 68 21,52%
Demandeur d'asile 191 60,44%
Demandeur débouté 1 0,32%
Demandeur régularisé 0 0%
Procédure Prioritaire 0 0%
Droit commun 21 6,65%
UE 28 8,86%
Mineur étranger 2 0,63%
Autres statuts 5 1,58%
378
Sur 316 personnes accueillies en 2 mois d’activité, 260 d’entre elles sont des demandeurs d’asile ou
déboutés. Ils représentent 82.27 % de l’effectif total. Ce chiffre est en hausse de plus de 6 % par rapport
à l’année précédente.
Nous restons encore cette année sur les mêmes pays de provenance, à savoir la Guinée, l’Arménie, la
Géorgie, le Kosovo, l’Afghanistan, l’Albanie, le Maghreb et l’Afrique de l’ouest. Nous avons accueilli
aussi en nombre limité, des personnes venant d’Irak, du Tchad, de Somalie et de Palestine.
Les personnes relevant du droit commun sont au nombre de 21, ce qui représente un taux de 6.65 %.
Nous sommes dans les mêmes proportions que l’année passée. Ce groupe est essentiellement
composé de personnes connus par différents services de Strasbourg depuis quelques années. Ils sont
en situation de grande exclusion pour certains, et d’autres dont la vie a récemment basculé et qui se
trouvent confrontés pour la première fois à la difficulté de la rue.
3 d’entre eux, très jeunes, viennent de Marseille, Paris ou de Basse Normandie.
28 personnes de l’Union Européenne viennent compléter l’effectif global de l’Accueil des Romains.
Situation des personnes « mineur étranger »
2 mineurs ont été orientés vers l’accueil des Romains et accompagnés par une patrouille de police.
Ces jeunes nous ont été présentés comme n’étant « ni mineurs ni majeurs ». Ils ne seront restés chez
nous qu’une nuit.
ELEMENTS SUR LE PUBLIC HEBERGE A L’ACCUEIL DES ROMAINS
Âge du public
Les personnes accueillies à l’Accueil des Romains ont entre 18 et 72 ans. 7 personnes ont plus de 65
ans et montrent des signes de vieillissement très avancés. La tranche d’âge la plus représentée reste
encore cette année celle des 18-35 ans.
379
Le suivi social en lien avec l’hébergement
Pour les mêmes raisons que la saison précédente, liées à nos heures d’intervention, nous avons adopté
la démarche qui est celle de l’information et de l’orientation. Après un étayage des situations nous
avons communiqué sur les différents services qui pouvaient être sollicités par nos usagers.
Nous observons que bon nombre de jeunes de droit commun de moins de 25 ans qui sont confrontés
au problème du logement, et qui vivent dans la précarité, ont tous un passé institutionnel long et
difficile. Nous avons reçu un pupille de l’état qui a passé son enfance an foyers ou famille d’accueils et
6 jeunes sortis de placement de l’Aide Sociale à l’Enfance.
SITUATION DES PERSONNES AU REGARD DE LA SANTE
Nous faisons cette année les mêmes observations que l’année précédente. Les souffrances
psychologiques sont toujours aussi importantes chez la population migrante, ou chez les ressortissants
européens ayant quitté leur pays. Les uns et les autres se présentent dans un état de fatigue avancé,
voir inquiétant pour certains. Ils ont un sommeil très agité, et se réveillent souvent. Nous voyons leur
état de santé se dégrader petit à petit mais se disent suffisamment fort pour surmonter leur problème
sans aide médicale. Certains d’entre eux sont atteint de pathologies lourdes nécessitant probablement
des hospitalisations plus ou moins longues. Ils refusent parfois que nous appelions les pompiers, et les
laissons quitter notre service dans un état alarmant. La plateforme du 115 en est informée.
Une autre partie de notre public de droit commun, souffre de problème d’ordre psychiatrique plus ou
moins important selon les personnes. Leur comportement peu adapté à une vie en collectivité comme
celle que nous avons à l’Accueil des Romains, les met dans une difficulté supplémentaire qu’ils ne
peuvent gérer sans notre aide, et parfois notre protection.
Nous appuyons l’idée d’une aide partenariale souple et mobile pour la prise en charge psychiatrique
de ce public, qui reste malgré tout en demande de lien avec les travailleurs et intervenants sociaux.
ENVIRONNEMENT, RESEAU ET PARTENARIAT
Les maraudes
Nous n’avons eu que très peu de contacts avec les maraudes. Les accompagnements de personnes en
demande d’hébergement vers l’Accueil des Romains, ont été les seules rencontres, malheureusement
trop courtes mais fort intéressantes. Elles ont été un maillon essentiel pour un certains nombres
d’usagers incapables de se déplacer.
Les réunions et temps de coordination
Nous avons participé à 2 réunions depuis le début de notre activité. Les acteurs sociaux présents sur
ces temps ont été des partenaires précieux pour l’accueil ou la prise en charge d’usagers communs.
Ainsi nous avons pu croiser nos observations afin d’offrir un service adapté aux personnes orientées
vers nos établissements respectifs. Nous échangeons aussi quotidiennement avec les écoutants de la
380
plateforme du 115, sur les usagers et les difficultés que nous pouvons rencontrer. L’intérêt majeur des
usagers étant toujours au cœur de nos discussions, nous nous efforçons toujours de trouver la
démarche la plus constructive pour la personne accueillie. Le bilan de ces 2 premiers mois d’activité et
non seulement positif mais surtout très riche dans son contenu.
La banque alimentaire
Partenaire important pour le bon fonctionnement de notre service, la Banque Alimentaire est à
l’écoute de nos besoins et adapte autant que possible le contenu de ses livraisons toutes les semaines.
Ainsi nous pouvons mettre à la disposition de notre public, une collation dès son arrivée à 21 heures.
Celle-ci est composée d’une soupe quotidienne, agrémentée de charcuterie, fromage, laitages, fruits
et biscuits. Nous proposons aussi un petit déjeuner complet avant le départ des usagers le matin. Les
personnes accueillies apprécient la prestation alimentaire et l’expriment avec beaucoup de
reconnaissance.
Ambiance au sein de l’Accueil des Romains
L’Accueil des Romains est un dispositif déjà identifié pour être un lieu où les personnes sont mises
à l’abri, en sécurité, en lien social et où elles se reposent. Les bénéficiaires arrivent fatigués mais
soulagés d’avoir une place pour dormir. L’état d’esprit est généralement serein et très calme. Les
échanges se font dans un climat respectueux des personnes et du lieu. Nous n’avons pas de problème
de discipline ou de rappel à faire concernant le règlement. La bienveillance de l’équipe amène les
personnes à communiquer en toute confiance et contribue naturellement à l’apaisement de ces
derniers.
L’Accueil des Romains est vécu comme une Vraie Pause dans un quotidien fait d’errance et de fatigue
tant physique que psychologique. Les usagers nous disent tous le bien qu’ils pensent de l’accueil que
nous leur réservons, et certains expriment leur reconnaissance, envers l’association qui met
à disposition ce service d’hébergement.
PROBLEMATIQUES RENCONTRÉES ET AXES D’AMÉLIORATION
Horaire d’ouverture et de fermeture de la structure
Suite au constat de l’année précédente et du début de cette saison, l’heure d’accueil a été avancée
d’une heure. C’est un mieux, ressenti positivement par les usagers, mais cela reste encore très
insuffisant au regard de la fragilité de certaines personnes malades et ou âgées. Nous formulons cette
année encore, les mêmes suggestions que l’année précédente : Une ouverture le soir à 20h, et une
fermeture plus tardive le week-end et jours fériés.
La prestation douche
L’Accueil des Romains n’est équipé que de 2 toilettes et un lavabo pour 30 usagers. Ceci est très
insuffisant, essentiellement le matin, où les temps d’attente sont trop longs ; Notre site n’est pas
équipé de douches non plus. Les usagers nous les réclament quasi quotidiennement. Ceci est un vrai
besoin, et pourrait répondre à une nécessite d’hygiène corporelle pour certains, et contribuer au
maintien ou à la restauration de l’estime de soi pour d’autres.
381
Les personnes non orientées
Tous les soirs des personnes non orientées par le 115, se présentent à l’ouverture, demandent à
manger, selon nos possibilités nous leur donnons à manger. Nous constatons chaque soir que la
demande et les besoins sont présents, et que ce repas y répondait en partie. Cette problématique
s’explique par le manque de réponses alimentaire le soir et par le besoin de certaines personnes d’être
devant l’entrée de l’Accueil des Romains quand elles sont en attente d’une réponse du 115.
382
PÔLE DE L’INSERTION
PAR L’ACTIVITÉ
ÉCONOMIQUE
383
EQUIPE MAINTENANCE
2 RUE D’ALGER
67000 STRASBOURG
03.88.61.52.78
384
ORGANIGRAMME
385
EQUIPE MAINTENANCE
PRESENTATION DU SERVICE
Depuis 2017, nous avons mis en place un suivi constant des demandes d’intervention et nous avons
pu ainsi assurer des délais de réponse très corrects. Nous avons eu un départ en retraite de Daniel
Renoux en fin d’année et nous lui souhaitons une longue vie. Nous avons eu une forte augmentation
des logements due au développement de structures comme Passerelles, CAES, Intermédiation
Locative…
Nous constatons une bonne réactivité du service maintenance en 2018. Il est à noter un arrêt d’un de
nos salariés pour une date indéfinie.
BILAN DES INTERVENTIONS PAR STRUCTURE EN 2018
Nous retrouvons les services très consommateurs comme l’Accueil Koenigshoffen, le CADA, le CAES, le
CAO et Passerelles. Certains pour des aménagements, d’autres pour des pannes et parfois des
détériorations. Nous avons eu 1126 interventions, ce qui nous amène à 1.3 interventions par agent
par jour.
Acc. 2 Rives; 5 Acc. Printemps;
17
AK; 182
[] []
CADA; 92
CAES; 130
CAO; 191
Espace 16;
2
HDR; 52
IL; 30
L'Etape; 41
Passerelle; 178
Prechter; 60
Romains nuits; 4Sars; 85
Siège; 1
Maison Relais; 52
Acc. 2 Rives Acc. Printemps AK Bayard Nuit CADA
CAES CAO Espace 16 HDR IL
L'Etape Passerelle Prechter Romains nuits Sars
Siège Maison Relais
386
SOLIBAT CUS ET ERSTEIN
2 RUE D’ALGER
67000 STRASBOURG
03.88.61.52.78 / 03.88.98.81.65
387
ORGANIGRAMME
388
SOLIBAT CUS ET ERSTEIN
PRESENTATION DU SERVICE
Solibat est un chantier d’Insertion qui a été créé au sein d’Horizon Amitié le 1er janvier 2003.
Initialement basé à Strasbourg, Solibat a ouvert une antenne à Erstein en 2005.
Solibat est un dispositif d’insertion sociale et professionnelle conventionné par l’Etat. L’insertion par
l’activité économique a pour objectif de permettre à des personnes très éloignés de l’emploi,
rencontrant des difficultés sociales et professionnelles particulières, de bénéficier de contrats de
travail en vue de faciliter leur insertion sociale et professionnelle. Elle met en œuvre des modalités
spécifiques d’accueil et d’accompagnement. Nous sommes subventionnés par plusieurs financeurs qui
sont :
L’état, la DIRECCTE UT67,
Le Fonds de Solidarité Européen (FSE),
Le Conseil Départemental du Bas-Rhin,
L’Eurométropole,
La ville.
A cela s’ajoutent nos ressources propres à hauteur de 30 % environ.
Depuis le 01/07/2014, le financement de la DIRECCTE se fait grâce à l’aide au poste. Nous nous
engageons chaque année à consommer un nombre d’ETP en CDDI. Les paiements se font par l’ASP
après saisie des données sur Khi2 et l’Extranet. Nos supports d’activités sont de plusieurs types :
La voirie sur les sites des Universités de Strasbourg et sur la ville d’Erstein,
Le second œuvre en bâtiment,
Le nettoyage des locaux,
La collecte de textiles usagés.
INTRODUCTION
L’année 2018 a été une année mouvementée en termes d’organisation administrative. En effet, suite
à la décision de la DIRECCTE d’interdire les postes supports comme le secrétariat et la comptabilité/
gestion, nous avons beaucoup perdu en efficacité administrative, en faisant le maximum pour ne pas
impacter les salariés en insertion. Nous avons donc repensé notre organisation en fin 2018 et en début
2019. Cela nous a mis en grande difficulté pour la gestion de KHI2, du FSE, et des suivis devis-
facturation.
La production a vu la constitution d’une troisième équipe peinture sur le secteur de Strasbourg au
deuxième semestre 2018.
389
L’essentiel du travail en 2018 était le maintien financier pour garantir un accompagnement de qualité
auprès de nos salariés.
L’ADMINISTRATIF
Suite à la décision en 2018 de la DIRECCTE de ne plus accepter les postes supports comme comptable et secrétaire, en poste de CDI, nous avons opté pour deux organisations :
D’une part, consolider le poste de comptable et responsable du secrétariat par un contrat PEC qui sera conservé à terme en CDI si l’expérience d’IMANE est concluante,
D’autre part, prendre deux contrats PEC pour les postes de secrétariat, un pour le matin et un pour l’après-midi. Cela permet d’assurer un accueil physique et téléphonique du 8h30 à 16h30.
La problématique reste la fragilité de notre secrétariat sur les domaines RH et connaissances des structures de l’association en raison du renouvellement du personnel chaque année.
LA PRODUCTION
Par rapport à l’année 2017, nous avons eu une progression du chiffre d’affaire de 15% pour Solibat
CUS et une baisse de 4% sur Solibat Erstein. Les bénéfices sont de retour dans notre structure pour la
deuxième année consécutive. La baisse à Erstein est faite sur l’activité second œuvre en bâtiment.
Nous travaillerons sur le développement de l’activité d’Erstein pour être moins tributaire de la ville qui
restera notre premier partenaire.
CA 2018 CUS 83,4 %
CA 2018 ERSTEIN 16,6 %
390
LES REPARTITIONS POUR SOLIBAT ERSTEIN
Sur le secteur peinture, nous avons accusé une baisse des commandes en fin d’année (dernier
trimestre), notamment sur le secteur second œuvre en bâtiment. Nous allons nous rapprocher de
l’équipe technique de la ville d’Erstein pour freiner cette baisse dans la mesure du possible.
Une réunion se fera en début d’année 2019 pour établir les priorités avec notre principal partenaire :
la ville d’Erstein.
LES REPARTITION POUR SOLIBAT CUS
21%
29%
50%
1%
CHIFFRE D'AFFAIRES ERSTEIN 2018 PAR SECTEUR
CA Divers
CA Peinture
CA Voirie
CA Ménage
6%
27%
21%26%
10%
16%
CHIFFRE D'AFFAIRES SOLIBAT CUS 2018
Strasbourg Ville
Divers
Peinture
Ménage
Voirie
Collecte
391
Nous avons les résolutions suivantes pour l’ensemble des secteurs :
Ménage : + 18 % (grâce à la diversité de nos actions)
Collecte : + 16 % (augmentation du rendement de l’Eurométropole)
Peinture : + 34 % (suite à la mise en place d’une troisième équipe sur le 2nd semestre)
Divers : + 27 % (dû à la flexibilité)
Nous sommes en forte évolution car nous sommes ouverts à toutes créations d’activité dans le cadre
de nos activités supports. Cela demande des efforts d’adaptation de la part de nos encadrants.
LE NETTOYAGE DES LOCAUX
Une forte augmentation liée à un suivi rigoureux des consommations d’heures par secteur nettoyé.
En 2018, nous avons développé nos activités de nettoyage en lançant le traitement de punaises à la
vapeur. Suite à des problématiques de punaises de lit rencontrées dans nos structures d’hébergement,
nous avons travaillé une méthode de traitement écologique et efficace. Pour cela, nous avons investi
en fin d’année 2018 sur du matériel professionnel pour traiter à la vapeur. Nous espérons développer
cette activité pour d’autres associations rencontrant ce même fléau. L’activité nettoyage des locaux
prend de l’ampleur suite à l’augmentation des structures d’Horizon Amitié.
L’année 2019 sera l’analyse de la viabilité des nouvelles activités.
LA PEINTURE - SECOND ŒUVRE EN BATIMENT
392
2018 a vu le bénéfice des devis en ligne avec une augmentation du CA et une équipe supplémentaire de 3 personnes pour le 2ème trimestre.
La charge de travail de la troisième équipe est apportée par le site « travaux .com » mais nous sommes confrontés à la disponibilité nécessaire pour la réalisation des devis nombreux et pas toujours acceptés
LA COLLECTE
Nous avons une belle augmentation du tonnage notamment sur le projet Eurométropole. Dans la zone
Eurométropole pour une année pleine, nous avons récolté 413T de tissus usagés.
Evolution de la collecte :
0
50
100
150
200
250
300
350
400
450
2015 2016 2017 2018
TO
NN
AG
E
Collecte Bas- Rhin
393
LA VOIRIE
La voirie reste le secteur qui reste déficitaire.
Lié à un appel d’offres avec reconduction sur
quatre ans, l’appel d’offre en 2018 nous a
permis de réduire les pertes pour les quatre
années à venir.
Ce chantier est le seul chantier avec une
commande publique.
Nous devons travailler à rendre ce support
d’activité plus riche en apports de compétences
pour les salariés en insertion.
NOTRE PUBLIC
Pour 2018, nous avons eu 115 salariés avec 56 sorties. Notre public se compose comme suit :
SALARIES AYANT TRAVAILLE DU 01/01/18 AU 31/12/18
Caractéristiques des salariés en insertion
Résultats au
31/12/2017
Résultats au
31/12/2018
Dont hommes 86 86
Dont femmes 30 29
Dont bénéficiaires RSA 55 42
Dont bénéficiaires ASS 5 8
Dont bénéficiaires AAH 3 1
Dont inscrits Pôle Emploi 114 115
Dont sans emploi – 1 an 62 62
Dont sans emploi 1 an à – 2 ans 22 16
Dont sans emploi + 2 ans 32 37
Dont jeunes de – 26 ans 36 38
Dont jeunes de -26 ans peu qualifiés 6 16
Dont personnes sans emploi de 50 ans et + 18 16
Dont personnes reconnues TH 5 9
Dont personnes avec un niveau > au Bac 10 13
Dont personnes avec un niveau Bac 12 10
Résultats au
31/12/2017
Résultats au
31/12/2018
Total des salariés en insertion ayant
travaillé durant la période considérée 116 115
394
Dont personnes avec un niveau CAP-BEP 71 66
Dont personnes avec un niveau < au CAP 21 26
Dont personnes habitant en QPV 16 23
Le fonctionnement avec le CD 67 pour les recrutements BRSA est bien en place. Nous avons perçu une baisse des BRSA en 2018 due à l’arrêt de financement des formations Français Langue Etrangère (FLE).
LES SORTIES
Nous avons 56 personnes sorties en 2018. Nous avons une augmentation du nombre de CDI, ce qui est
rassurant. Nous constatons également une augmentation de CDD de courte durée (- de 6 mois), qui
sont hélas la continuité de la précarité même si cela est une sortie dynamique. Le retour au statut de
DE reste stable mais trop fort.
Nous tenons à mentionner la non prise en compte des améliorations des critères annexes dits sociaux,
qui par la stabilité des situations, augmentent les chances de réinsertion sociale et professionnelle.
Nous parlons essentiellement des soins santé, de l’obtention d’un logement grâce aux feuilles de
salaire, et l’acquisition de la langue française, entre autres.
17% 2%13%
7%
13%
9%
39%
0%
Principales sorties 2018
Sorties positives CDI
Retraites
Sorties dynamiques CDD -6mois
Autres sorties rupture période essai employeur
Sorties positives CDD+ 6mois
Sortiespositives formation qualifiante
Autres sorties DE
Autres sorties rupture période essai salarié
395
Sorties constatées Résultats au
31/12/2017
Résultats au
31/12/2018
Total des sorties 55 56
dont personnes restées 3 mois et + au sein d'une EI ou d'un ACI 51 53
Emploi durable Résultats au
31/12/2017
Résultats au
31/12/2018
En CDI dans la structure ou filiale 2 4% 0 0%
En CDI non aidé par un autre employeur 3 6% 8 15%
Création ou reprise d'entreprise 0 0% 0 0%
En CDD (sans aide publique à l'emploi) d'une durée de 6 mois et + 11 22% 6 11%
Intégration dans la fonction publique 0 0% 0 0%
En CDI aidé par un autre employeur 0 0% 0 0%
Emploi de transition Résultats au
31/12/2017
Résultats au
31/12/2018
En CDD (sans aide publique à l'emploi) de moins de 6 mois par an
autre employeur 3 6% 6 11%
En contrat aidé pour une durée déterminée par un autre employeur
(hors IAE) 0 0% 0 0%
Sorties positives Résultats au
31/12/2017
Résultats au
31/12/2018
Pour une durée déterminée dans une autre structure IAE 0 0% 1 2%
Entrée en formation qualifiante ou poursuite de formation 4 8% 4 8%
Autre sortie reconnue comme positive 0 0% 0 0%
Prise des droits à la retraite 2 4% 1 2%
Autres sorties Résultats au
31/12/2017
Résultats au
31/12/2018
Inactif 0 0% 0 0
Au chômage 16 31% 18 34%
Sans nouvelle 0 0% 7 13%
Rupture pendant la période d'essai à l'initiative de l'employeur 0 0% 3 6%
Rupture pendant la période d'essai à l'initiative du salarié 1 2% 0 0%
TOTAL Résultats au
31/12/2017
Résultats au
31/12/2018
Emploi durable 16 31% 14 26%
Emploi de transition 3 6% 6 11%
Sorties positives 6 33% 6 11%
SORTIES DYNAMIQUES 25 71% 26 49%
Autres sorties 17 33% 28 53%
Retrait des sorties constatées Résultats au
31/12/2018
Congé de longue durée (maternité, maladie) 1
Décès 0
Décision de justice 4
Rupture employeur pour faute grave 0
396
CONSTAT
L’année 2018 s’est traduite par une nouvelle augmentation du chiffre d’affaires.
Notre manque d’anticipation sur les bénéfices nous questionne sur la mise en place en 2019 d’un
logiciel de gestion commerciale selon nos résultats 2018. Tous les indicateurs sont à la hausse, à
l’exception de l’activité peinture à Erstein qui est à surveiller en 2019.
Une nouvelle équipe en place sur la ville d’Erstein doit probablement être à convaincre de notre
professionnalisme. Une réunion début 2019 sera faite.
Nous déplorons pour 2018 un effondrement des accès à la formation par manque de financement. Les
formations Pôle emploi accessibles au CDDI sont devenues rares. Nous manquons de réponse auprès
de nos salariés qui sont très demandeurs.
Nous noterons l’arrêt du Vestiaire sur le secteur rue d’Alger en raison du manque de fréquentation.
Notre localisation semblait être un frein.
PERSPECTIVES 2019
Nous devons nous professionnaliser dans le domaine administratif par la mise en place d’un logiciel de
gestion commerciale et dans l’utilisation d’un logiciel gestion de temps commun à toute l’association.
Nous pourrions ainsi traiter les statistiques du personnel et de gestion afin de nous rendre encore plus
professionnels.
Nous devons également nous inspirer du rapport de la Cour des comptes de l’IAE dont l’avis, certes
favorable, propose des axes de réflexions.
Notre travail 2018 ne nous a pas permis de développer les appels d’offres car notre conventionnement
sur un nombre d’ETP (équivalent temps plein) à l’année nous bloque. La DIRECCTE refuse d’augmenter
les ETP d’une année sur l’autre de façon importante. Les annonces du gouvernement nous laissent
penser que nous pourrons le faire en 2019 ou 2020.
397
RAPPORT
D’ACTIVITÉ
2018