Apropos Del Amun Far i Ja

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Un très celebre poeme soufi

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  • A propos de la Munfarija

    Introduction

    Bismillah ar-rahman ar-rahim, wa salat wa salat 3ala Sayyidina Muhammad, wa 3ala alihi wasahbihi ajma3in.

    Lexpos de ce soir va consister en une explication de la wadhifa, et plus prcisment dun deses lments, la munfarija.La wadhifa dsigne une sance de dhikr collectif comme nous venons den avoir. Le termewadhifa et la structure gnrale sont communs de nombreux turuq (confrries soufies). Lawadhifa fait partie des sances les plus recommandes et profitables au cheminant vers Allah.

    Alors, un petit mot sur le dhikr. Comme chacun le sait ici, le dhikr, cest la remmoration, larecollection, le souvenir, la mention dAllah. Lobjectif du dhikr est de sortir de ltatdinsouciance, doubli, de distraction, de ngligence, dans lequel nous tombons tous sifrquemment, mais galement d'accomplir notre nature profonde, l'objectif pour lequel nousavons t sortis du nant et t crs, savoir l'enracinement dans la connaissancepermanente de l'ternel.

    Une wadhifa est en majoritairement compose de diverses formules coraniques. Elle estcompose par le Matre de la Tariqa, en loccurence, notre Sheikh Sidi Hamza rAa, et ce, surbase de la tradition et de lhritage de ses Matres antrieurs rAahoum, bien quellecomprennent galement quelques ajouts rcents, ds Sidi Hamza lui-mme.

    Je ne suis personnellement pas sr de la raison pour laquelle cette sance sappelle la wadhifa.Wadhifa signifie littralement travail, emploi. Certains ont mis lhypothse que les soufisont utilis ce terme dans le cadre dune mtaphore, comparant la Tariqa une corporation,comme il y a la corporation des tanneurs, des tisseurs, des bnistes, des tailleurs ou descordonniers. Et que ces sances de dhikr constituent une sorte de travail, ou demploi ou detche principale pour les fuqara (cest--dire pour les disciples).

    Chaque formule, chaque sourate, chaque prire qui compose la wadhifa, a une signification etune fonction spirituelle prcise. Je vais donc vous parler ce soir dun de ces lments, savoirde la munfarija. La munfarija est ce quon appelle en franais une supplique . Cest--direquil ne sagit pas dune formule de dhikr au sens propre, mais dune prire ou duneimploration, ce quon appelle en arabe une dou3a.

  • Lauteur : Sidi Ibn Nahwi

    Dabord, quelques mots sur lauteur.

    Lauteur de la Munfarija est gnralement appel Sidi Ibn Nahwi. Son nom complet taitYoussef bnu Muhammad bnu Youssef, Abu lFadhl, Ibn al-Nahwi al-Tawzari. Il est donc originairede la ville de Tawzar ou Tozeur, dans le Sud tunisien, o il est n en 1042 de lre chrtienne, ily a donc mille ans environs. Ctait un grand fqih, trs duqu en la matire, et il a consacr savie enseigner le Fiqh, en particulier Usul al Fiqh, cest--dire les sources et fondementsmthodologiques du droit musulman. Il enseignait aussi la 3aqida (le crdo), et la grammaire.

    Reconnu pour son grand savoir et sa grande pit, on pourrait dire quil fut un Saint et unMujtahid assez isol et spcial.Il fut contemporain et il est mme possible quil ait t le disciple, Fez, dun grand Saintmarocain, Sidi Ali ibn Harzihim (mort en 559/1164).

    Originaire de la tribu de Tutra prs d'al-Qayrawan, Ibn Nahwi a vcu pendant un certain tempsau centre caravanier de Sijilmasa avant de partir pour Fez, d'o il sera finalement expuls par legouverneur Almoravide (Almurabitun, une des principales et plus anciennes dynastiesmarocaines) de la ville. Aprs avoir t exil de sa ville d'adoption, il s'tablit la Qala3at BaniHammad, un clbre fort, qui en ruines maintenant, o il mourt en 513/1098.

    Il tait galement un fqih dun type assez particulier, puisquil prtendait que chaque mujtahid,un interprte de la loi islamique, devait rechercher la rponse un problme juridique (mas'ala)dans le Qur'an ou les hadiths. Si ces sources n'taient pas suffisantes, le mujtahid pouvait alorsconsulter les traditions des Compagnons du Prophte () et d'autres parmi as-salaf salih. Cen'est que lorsque ces sources premires n'ont pas russi fournir une guidance que lemujtahid pouvait alors avoir recours aux conseils traditionnels de son cole juridique ou de sonpropre raisonnement. Cette mthode est proche de ce quon appellerait aujourdhui une formede rformisme anti-doctrinal.

    Mais la comparaison sarrte l, car Sidi Ibn Nahwi reconnaissait nanmoins la validit descoles juridiques, et quil tait un soufi convaincu. Ibn Nahwi a partag avec Ibn Harzihim uneprdilection pour l'Ihya' ulum ad-din d'al-Ghazali. Sa dvotion ce travail tait si grande qu'ill'aurait fait copier dans trente ahzab (sections de longueur gale), de telle sorte qu'il pouvait enlire un hizb chaque soire du mois de Ramadan. Il tait particulirement en accord avec l'accentmis par al-Ghazali sur le verset du Qur'an commandant aux musulmans de recommander lebien et d'interdire le mal (amr bil ma'ruf wa nahy 'ani al-munkar), une attitude qui fit se rallier lui l'almohade Sidi Mohammed al-Mahdi ibn Tumart (m. 524/1130), qui a t pareillementexpuls de Fez pour avoir prch sa doctrine.

  • Il faut savoir que les Almoravides lpoque se comportaient de manire trange, et que larsistance de Sidi Ibn Nahwi tait lgitime. Par exemple, le sultan almoravide de Fez avaitordonn que soient brls tous les exemplaires du fameux livre dAl-Ghazali Ihya 3ulum ad-din.

    Un certain At-Tadili, son biographe le plus connu, rapporte qu'Ibn Nahwi est mme all jusqu'icicrire une lettre au sultan afin de remettre en cause son ordre de brler l' Ihya. Quand desjuristes bien intentionns de Fez l'informrent que Ali ibn Yusuf avait ordonn au Soufis de jurerdevant tmoins qu'ils ne possdaient plus aucune copie du livre condamn, il publia une fatwadans laquelle il dclara que l'ordre du Sultan n'avait aucune valeur lgale. En affirmant quel'ordre de Ali ibn Yusuf ne refltait pas l'opinion unanime (ijma') des 3ulama, il s'aventurait l surun terrain trs dangereux, sa fatwa impliquant que le dcret du Sultan tait fasid, illgitime.

    Cet isolement prouv par Ibn Nahwi en tant que partisan d'une doctrine innovante dans unenvironnement peu rceptif est voqu de manire poignante dans quelques vers suivants :

    Je me suis retrouv parmi ceux qui ont la religion sans faons, Et ceux qui ont des faons [mais qui sont] exempts de religion Je me suis retrouv parmi eux - espce solitaire - seul, Comme le vers de Hassan dans l'abrg de Sahnoun Ibn Nahwi ne se contentait, cependant, pas de l'criture de lignes amres de posie. Il aactivement favoris l'enseignement de l'usul dans l'ensemble du Maroc et s'est exprim contreles injustices qui, selon lui, ont rsult d'un manque de considration pour le Sunna duProphte (sAaws). Mme ses adversaires lui accordrent un respect bien qu'hsitant pour sapersvrance et le maintien obstin de ses convictions.

    Il parat quune expression usite au douzime sicle Fez tait : Je cherche refuge en Dieucontre la maldiction d'Ibn Nahwi ! . Pour illustrer la vracit de cette expression, at-Tadilirapporte que quand Ibn Nahwi vivait Sijilmasa, il avait l'habitude de demeurer dans unecertaine mosque, o il enseignait usul al-fiqh. Un jour un notaire officiel ('adil) passa la porte dela mosque et demanda, Qu'est donc cette discipline que cette personne enseigne ? Quelquun lui dit qu'Ibn Nahwi donnait des leons sur les sources scripturaires passes dejurisprudence, le notaire, qui ne suivait que la rcente tradition Maliki non-rforme, rpondit surle ton de la drision, Comment celui-ci est il autoris nous enseigner des thmes dont nousn'avons jamais entendu parl ? et ordonna que le Shaykh ft jet hors de la mosque. Avantde partir, Ibn Nahwi se leva et dit son inquisiteur, Vous avez tu la Connaissance. AussiDieu vous tuera dans cet endroit mme! . Le jour suivant, quand l'homme se rendit lamosque afin d'officialiser un contrat de mariage, il ft tu par le membre d'une tribu dont leclan tait en diffrent avec le sien.

    Aprs avoir quitt la ville de Fez, sest install dans la Qalaat des Beni Hammad, un sitearchologique trs connu dans la rgion de Msila. Cest l quil a termin ses jours.

  • Destine de la Munfarija Cest la Munfarija qui a perptu le souvenir de Sidi Ibn Nahwi.La Munfarija, a signifie la libratrice, ou la dnouante. Cest un type de dou3a trs rpandu.Avant quIbn Nahwi compose la sienne, celle dAl-Ghazali tait trs connue. Mais celle dIbnNahwi est devenue la plus populaire de toutes. La Munfarija a reu un trs bon accueil de tousles milieux, pas seulement dans les zawiya. Beaucoup de 'ulama et de soufis dans le mondearabe en ont fait un commentaire..Les circonstances dans lesquelles elle ft rdige sont extraordinaires, et dapparencelgendaire, mme si pour ma part, jestime quelle sont trs probablement authentiques.

    Un homme, un fassi en exil, comme lui perscut par le sultan almoravide, vint se plaindre Sidi Ibn Nahwi, lui demandant dintercder en sa faveur auprs du sultan de Fez.

    Sidi Ibn Nahwi lui dit quil ne pouvait rien faire pour lui, part crire une supplique, ce quil fitimmdiatement.

    Peu de temps, aprs le sultan de Fez mit soudainement fin ses actes doppression et deharclement. Il restitua tous ses biens lhomme qui avait sollicit Sidi Ibn Nahwi.L o a commence devenir encore plus trange, cest que peu de temps aprs encore, SidiIbn Nahwi reoit la visite des hommes du Sultan, la mosque des Beni Hammad, qui luidemandent de donner ses instructions.Ibn Nahwi leurs demandent alors daccder aux requtes de lhomme en question, celui quitait venu demander solliciter son intercession. Il leur demanda ce qui avait dcid le sultan venir le voir. Ils lui dirent que le sultan avait chang de comportement juste aprs avoir fait unrve. Le sultan avait, dit-ton, vu le Prophte sAaws en rve, qui lui avait dit : Envoie teshommes Abu lFadl Ibn Nahwi dans telle mosque situe dans telle rgion, et fais ce quil tedemande....Lorsque lmissaire lui demanda : Quel est ton moyen dintercession auprs du ProphtesAaws?, il lui rpondit : Cest ma qassida Al Munfarija.

  • Le texte

    Le texte arabe de la Munfarija, compos dune quarantaine de vers, est crit dans une langueextrmement subtile et rudite.Aucun de nous na le niveau pour la comprendre dans le dtail sans une aide extrieure, et moi-mme encore moins que vous.Nanmoins, sur base de ce quon peut en connatre, il est vident quil sagit dun trs beautexte potique. Le texte contient beaucoup dallitrations, qui rvlent une grande matrise de lalangue arabe.Nous navons pas le temps ni les capacits pour analyser tout ceci ce soir.Ce dont je voudrais vous parler, cest plutt de la structure gnrale du pome, et de quoi ilparle.

    Le texte peut tre divis en cinq parties :

    1. Une introduction dont on va parler tout de suite2. Une description du Rgne dAllah sur toutes choses3. Des encouragements et conseils spirituels divers, et qui est vraiment le coeur de cette

    supplique, sa partie la plus volumineuse galement4. Des prires sur le Prophte sAaws et ses compagnons, qui sont en fait dj un dbut de

    conclusion5. Une conclusion finale

    Introduction

    Ichtaddi azmatu.Resserres-toi, difficult.

    Lauteur sadresse lazmat, cest--dire loppression, lpreuve, lcrasante difficult contrelaquelle va agir la munfarija, cest--dire cette imploration, cette prire qui va nous librer.Donc lauteur dit : tu ne peux rien contre moi, difficult. Il lui dit : tu peux devenir encore pluscrasante, encore plus dure, encore plus opprimante, pas de problme avec a. Et pourquoi?Tout simplement parce que lauteur a une fois inbranlable en Alalh, en Son ordre harmonieux,qui implique les difficults ne peuvent durer, quelles ne peuvent que bientt disparatre.

    " celle qui contracte" (2), point de gne ce que tu t'affermisses,Assurment, tu finiras par t'apaiser!

    Qad dhana lailouki bilbalajiWa dalamou llayl lahou souroujounHatta iaghchahu abu suruji

  • Et sur ta nuit, la clart du soleil levant t'illuminera.L'obscurit de la nuit, claire par le scintillement des toiles,Finit par tre recouverte par le Pre des astres (3)

    Deuxime partie

    Ensuite, Sidi Ibn Nahwi dcrit lordre dAllah, quon peut observer en toute chose. Partout, cestSon Dcret et Sa Sagesse qui sont loeuvre. Cest cela que nous dit lauteur, sur plusieursvers, de plein de manires diffrentes.

    La pluie, fille des vertueux nuages,Ne peut se dverser moins que le Dcret ait retentit Les infinis bienfaits de notre Seigneur, au parfum ternellement vivifiant,Servent de pturage aux Ames et aux Esprits!Pars la recherche de la Source o prend vie ce parfum,Souhaitant qu'Elle dbordera telles les vagues jaillissant des profondeurs de l'Ocan!Toutes les cratures sont sous Sa Rgence,Certaines se trouvent dans l'panouissement, d'autres dans la constriction (4).Leur ascension et leur descente s'accomplissent par le franchissement de degrs.Leur destine ici-bas et leur sort dans l'au-delSont assigns avec ordre et ne connaissent point de dviationTant de Sagesses, tisses par Une Main qui de toute ternit a dcrt,Viennent coudre, avec mesure, l'toffe dont est brod chaque tre!Que les coutures filent droit ou en biais,Ce n'est que par Le Matre Artisan qui les fait, avec sagesse, se tisser!Les signes tmoignant de la splendeur de ces sagesses,Attestent qu'Il est Le Seul tout Rgenter!

    Troisime partie

    Aprs nous avoir fait contempler cet ordre, il nous dit :

    Wa ridhan bi qadha-i IlLhi hijafa3ala markouzatiha fa3ouji

    Accepter le Dcret Divin dcoule de la clairvoyance,Aussi, vers son centre (le fondement ou le centre de la Satisfaction) dirige tes pas!

    Ibn Nahwi, en fait, nous encourage alors, maintenant quil nous a sorti de notre distraction, etfait contempler Allah en toutes choses, vouer un culte parfait Allah, et nous lever au-dessus de la masse, faire preuve de himma (de force, daspiration puissante) dans notrequte dAllah. Ce sont ces paroles dencouragement la virilit spirituelle qui constituent doncle coeur de ce pome.

  • Et si s'ouvrent toi les portes de la guidance,Empresse-toi d'y pntrer et de recueillir ses trsors.Et si tu devais ne point y entrer, assure-toi de ne point vaciller,Afin que tu sois parmi les premiers atteindre les stations spirituellesDont l'tendue ne peut tre mesure!Dans l'Au-del, pour celui qui, heureux, a chemin avec droiture, la vie regorge de trsorsEt lorsque tes oeuvres entrent en lthargie, veille les ranimer La vilenie de la dsobissance envers Dieu,S'enjolive au regard de celui qui, avec laideur se comporte,Et la beaut de l'obissance rayonne telle les premires lueurs du jour!Celui qui s'avance pour demander la main des Houris,Avec pour seule dot, son obissance envers Dieu,Se verra accorder parmi les plus resplendissantes d'entre elles!Et pour parvenir cette Obissance, aide-toi de la crainte rvrencielle,Afin que Le Jour des Comptes, tu sois prmuni!Rcite le coran d'une voix mlodieuse et d'un coeur submerg de chagrin!Et parcours la nuit en te penchant sur ce qu'il renferme de sagesses,Ainsi, tu atteindras le Firdaws et certainement tu exulteras!Abreuve- toi du Tasnim (6) sans rien y adjoindreOu fais-le en n'y mlangeant qu'une autre source pure.Louange l'Intellect (7) honor par le don de la GuidanceTandis que l'opprobre est le lot de celui qui a tourn le dos.Le Livre Saint permet d'entretenir progressivement cet IntellectCeux qui sont pourvus de la guidance figurent l'lite de la cration,Pendant que tout autre figure la masse.Si tu es un homme vaillant, alors, ne redoute point le tumulte de la bataille!Et si tu aperois au loin le foyer de lumire de la guidance,Montre-toi unique et lve-toi au dessus la mle!Lorsque les dsirs ardents de l'me s'attisent, les douleurs s'veillent Lorsque la Belle (8), souriant, laisse entrevoir ses dents jusqu' toutes les dvoiler,C'est alors qu'elle irradie de toute sa splendeur!Les Secrets Divins contenus dans un crin,Sont prcieusement dissimuls sous un voile qui les drobe aux regards!Celui-ci s'vertue demeurer dans la juste mesure, et verra cet tat perdurer,Celui-l est son antipode et sera conduit vers l'anarchie!

    Quatrime partie

    Puis, Ibn Nahwi commence clturer sa dou3a, en faisant une prire sur le Prophte sAaws,ainsi que sur ses compagnons.Il dtaille notamment les prodiges et les attributs de chacun des califes bien-guids.

    Que les prires de Dieu soient sur Le Bien guid (9),Celui qui oriente les cratures de Dieu vers l'illumin chemin!

  • Ainsi que sur Abou Bakr et les traces qu'il a laisses,Dont la langue ne profre que des paroles rsolues,Omar dont les prodiges se sont manifests lors de l'histoire avec Saria (10),Othman, le bel homme aux deux lumires (11), le pudique vtu d'une pure dcence,Ali dont la science est comparable un nuage dversant de la pluie !Ainsi que sur les deux petits-fils du Prophte, leur mre et toute leur descendance,Leurs compagnons, leurs proches et tous ceux qui ont suivi leurs pas sans jamais dvierEt sur leurs successeurs les savants, dont la science nous est minemment profitable.

    Conclusion

    Ya rabbi bihim wa bialihimou, 3ajjil bilnasri wa bilfaraji

    Seigneur, par eux et leur famille accorde-nous la victoire et apaise-nous,

    Et Sois Clment, Toi Le Gnreux qui ne cesse de faire Misricorde,Envers ton serviteur qui, grand jamais, n'a quitt le seuil de Ta Porte!Parachve mes oeuvres par les plus vertueuses qui soient,Afin que le Jour du Rassemblement, je sois sauv.Certes, je reconnais Ta Suprme GnrositEt je te demande de m'accepter tel que je me prsente ; lourd de mon fardeau de pchs.Et si d'aventure, tes affaires se resserrent, alors proclame :" celle qui contracte", point de gne ce que tu t'affermisses!

    (1) Munfarijah, tymologiquement " celle qui soulage ", du terme faraja, qui recouvre tout de cequi a trait au soulagement, la dissipation des soucis, la rsolution de difficults, moundsignant la chose qui permet le soulagement. Dans ce cas, il s'agit de la Qasida.(2) Cette formulation traduit la notion de crise. Ce qui provoque des dchirements intrieurs. Sinous avons choisi cette expression, c'est parce que l'auteur s'adresse ce " phnomne "comme s'il s'adressait une personne.(3) Allusion au Soleil.(4) Par ce terme, nous traduisons l'expression arabe haradj, qui dsigne le " drangementintrieur". Ayant employ le terme d"' panouissement ", il fallait en consquence trouver unterme exprimant son contraire, puisque c'est le sens qu'a voulu donner l'auteur ce vers. Nousretrouvons ici une caractristique assez particulire de tout acte de traduction qui, plutt que derendre les termes mot pour mot, traduirait davantage le sens, afin que la cohrence du ver soitmaintenue en prenant soin d'adapter le vocable arabe la smantique de la langue franaise.(5) Le Firdaws dsigne le plus haut degr du paradis, propos duquel le Prophte Muhammaddisait : Lorsque vous demandez Dieu. demandez-Lui le Firdaws (6) Source du Paradis.(7) Aql. intelligence spirituelle de l'homme.(8) Ahsana.(9) Le Prophte.

  • (10) Un jour, Sidna Omar, du haut de son Minbar, interrompit son prche pour s'adresser Saria qu'il avait envoy en expdition dans une rgion du Cham (ancienne Palestine). Cedernier n'tant pas en prsence physique de Sidna Omar, et en grande difficult face l'ennemientendit Omar l'interpeller en prononant ces clbres paroles :" Ya Saria, al djabal al djabal".En d'autres termes, Sidna Omar, mille lieux de Saria, en plein milieu du prche, lui suggra deprendre par les montagnes. Chose encore plus extraordinaire, il est rapport que les gens quitaient en prsence de Saria ont entendu la voix de Sidna Omar!(11) C'est le surnom qu'on lui donna pour avoir pous deux des filles du Prophte : Rouqayaet Oum Kalthoum.

    IntroductionLauteur : Sidi Ibn NahwiDestine de la MunfarijaLe texteIntroductionDeuxime partieTroisime partieQuatrime partieConclusion