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ARCHIVES DE L'EMPIRE INVENTAIRES ET DOCUMENTS PREMIER ARTICLE (Collection des sceaux, par M. Douët Darcq, première partie, t. 1 er . Impr. imp) Author(s): Anatole de Barthélemy Source: Revue Archéologique, Nouvelle Série, Vol. 7 (Janvier à Juin 1863), pp. 241-246 Published by: Presses Universitaires de France Stable URL: http://www.jstor.org/stable/41734182 . Accessed: 21/05/2014 23:25 Your use of the JSTOR archive indicates your acceptance of the Terms & Conditions of Use, available at . http://www.jstor.org/page/info/about/policies/terms.jsp . JSTOR is a not-for-profit service that helps scholars, researchers, and students discover, use, and build upon a wide range of content in a trusted digital archive. We use information technology and tools to increase productivity and facilitate new forms of scholarship. For more information about JSTOR, please contact [email protected]. . Presses Universitaires de France is collaborating with JSTOR to digitize, preserve and extend access to Revue Archéologique. http://www.jstor.org This content downloaded from 195.78.108.111 on Wed, 21 May 2014 23:25:28 PM All use subject to JSTOR Terms and Conditions

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ARCHIVES DE L'EMPIRE INVENTAIRES ET DOCUMENTS PREMIER ARTICLE (Collection dessceaux, par M. Douët Darcq, première partie, t. 1 er . Impr. imp)Author(s): Anatole de BarthélemySource: Revue Archéologique, Nouvelle Série, Vol. 7 (Janvier à Juin 1863), pp. 241-246Published by: Presses Universitaires de FranceStable URL: http://www.jstor.org/stable/41734182 .

Accessed: 21/05/2014 23:25

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ARCHIVES DE L'EMPIRE

INVENTAIRES ET DOCUMENTS

PREMIER ARTICLE

[Collection des sceaux , par M. Douët Darcq, première partie, t. Ier. Impr. imp )

« La publicité des collections est leur âme et le nerf des études. Il y a deux sortes de publicité : celle qu'on offre dans un musée ou dans une salle d'étude au public studieux, celle qu'un bon inven- taire lui porte à domicile. »

J'emprunte ce passage à la préface que M. le directeur des Ar- chives impériales a écrite en tête du volume dont je vais entretenir les lecteurs de la Revue; ce programme est d'autant mieux placé là que M. le comte de Laborde joint immédiatement l'exemple au précepte.

Dès l'année 1857 M. le directeur des Archives avait conçu le pro- jet de publier les inventaires du riche dépôt confié à sa surveillance : cette pensée fut définitivement adoptée par le ministre d'État en 1861 , et déjà nous avons entre les mains deux splendides volumes (1) : il èst donc permis de juger dès à présent des services qu'une admi- nistration intelligente peut rendre aux travailleurs, et par conséquent à la science.

Les musées, comme les bibliothèques et les archives, sont des tré- sors inépuisables; leur richesse même fait un devoir à ceux qui les dirigent, non-seulement de les classer, mais aussi d'en rendre l'accès facile au public; bien plus, d'économiser un temps précieux que les érudits sont trop souvent forcés de gaspiller pour chercher simple- ment de quel côté ils peuvent espérer trouver ce dont ils ont besoin.

A quoi servirait, par exemple, une bibliothèque publique dans la- quelle les communications d'ouvrages seraient rendues difficiles, ou

(1) Nous rendrons prochainement compte du second ouvrage, Le Trésor des chartes , par M. Teulet.

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242 REVUE ARCHÉOLOGIQUE. même impossibles, par le mauvais vouloir, la nonchalance ou l'in- suffisance numérique des employés? - A quoi servirait un musée dans lequel l'absence de catalogue accessible à chacun ne serait pas suppléée par cette obligeance courtoise particulières à certains con- servateurs qui veulent bien, au milieu de leurs collections, guider les érudits pour tout ce qui touche à des sujets spéciaux? -En quoi pourraient être bien utiles à la science des dépôts où il serait interdit d'emprunter, et peu aisé d'avoir communication sur place ?

Franchement, les bibliothécaires comme les conservateurs pour- raient avec équité être rappelés à leurs devoirs. Il serait permis de leur dire qu'ils appartiennent à l'honorable caste des fonctionnaires rétribués, non pas simplement pour garder, mais aussi pour laisser voir; qu'ils sont au service du public, et que le public n'est pas leur vassal; que les musées, les bibliothèques et les archives ne sont pas les caves de la Banque.

Mais pourquoi s'arrêter à ces doléances, à Paris, où l'on trouve gé- néralement tant d'ordre, d'exactitude et d'obligeance? hâtons-nous de nous occuper de ceux qui poussent jusqu'aux extrêmes limites la pratique de ces belles vertus.

L'étude des sceaux est un des liions les plus récemment ouverts dans la science archéologique : aussi cette branche si riche et si in- téressante n'a pas encore de nom officiellement reconnu par le Dic- tionnaire de l'Académie ; entre sphagistique et sigillographie , M. le comte de Laborde préfère la forme la plus euphonique : le choix d'un académicien fera sans doute pencher définitivement la balance pour sigillographie

On commença seulement au milieu du xvue siècLe à se douter que les sceaux du moyen âge avaient une valeur historique : je ne pense pas qu'on ait alors deviné leur valeur artistique; l'art du moyen âge était encore lettre close, et les sceaux, reproduits alors sur des planches, étaient gravés de manière à laisser voir que l'on ne s'in- quiétait pas beaucoup du style. Aux Archives de France, MM. Dau- nou, Letronne et de Chabrier furent les fondateurs du musée sigil- lographique, composé d'empreintes soigneusement exécutées, au nombre de quinze mille cinq cent quarante-sept. M. le comte de Laborde trouva ce chiffre en 1857; il les fit classer, inventorier et décrire; et, non content de compléter l'œuvre de ses devanciers, il entreprit de faire mouler les sceaux des différents dépôts d'ar- chives de province : déjà l'Oise, l'Aisne, la Somme et le Pas-de-Calais ont fourni cinq mille, cent sceaux. Ultérieurement 'chaque dépar- tement aura un inventaire comme celui qui fait l'objet de cet article.

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ARCHIVES DE L'EMPIRE : INVENTAIRES ET DOCUMENTS. 243 Il arrive bien souvent que de grands travaux sont accomplis sans

que ceux qui y consacrent véritablement leur temps et leurs labeurs soient seulement nommés. Un nom illustre figure, et le public ne s'inquiète pas de la légion de travailleurs dont, par le fait, ce nom so- nore n'est que l'éditeur. Les chefs d'administration ne sont pas en- core tous bien persuadés d'un fait, cependant incontestable, c'est qu'ils augmentent encore le mérite qui leur revient dans la réali- sation d'une idée féconde, lorsqu'ils y associent publiquement ceux qui les aident patiemment. M. le directeur des Archives sait généreusement mettre en évidenee la part qui revient à chacun dans la grande publication des Inventaires; les savants qui travaillent sous ses ordres attachent leurs noms à la partie que chacun d'eux est spécialement chargé de traiter. L'inventaire de la collection des sceaux des Archives impériales a été dressé et rédigé par M. Douët Darcq, déjà connu par des publications héraldiques estimées.

Dans une savante préface, M. le comte de Laborde fait un histo- rique complet de la science sigillographique et de la collection des Archives impériales. Il entre dans des détails curieux que les ar- chéologues et les archivistes liront avec fruit et plaisir : je me per- mettrai cependant de lui faire une petite querelle, en qualité de numismatiste. - M. le comte de Laborde ne diminue-t-il pas un peu trop, au profit des sceaux, le mérite artistique des anciennes mon- naies? Les sceaux, je le confesse, l'emportent par la variété des types; mais, au point de vue artistique, la numismatique et la sigillo- graphie me paraissent êlre sœurs et marcher de concert : il y a des monnaies de saint Louis et de Philippe de Valois, il y a môme de simples jetons de cuivre qui peuvent se placer auprès des sceaux contemporains. La numismatique d'ailleurs ne comprend pas seule- ment les anciennes monnaies ayant eu cours, elle comprend aussi l'étude des médailles ; or, au xve et au xvi° siècle, il y avait des ar- tistes gravant des médailles qui pouvaient exciter la jalousie de leurs confrères graveurs de sceaux, excepté quand les mêmes artistes fai- saient les unes et les autres.

Après la préface de M. de Laborde, M. Douët Darcq résume, ex- clusivement d'après la collection inventoriée, les éléments de sigillo- graphie. Conservant à l'empreinte le nom de sceau , et réservant celui de matrice à l'objet gravé qui sert à faire le sceau, M. Douët Darcq examine la matière même des sceaux, or, argent, bronze, plomb, cire ; leur forme, la manière de les apposer, leurs diffé- rentes dénominations, les contre-sceaux, les règles de la préséance observées lorsque plusieurs sceaux étaient appendus à un même

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244 REVUE ARCHÉOLOGIQUE ■

acte, les détails relatifs à l'emprunt, à la législation, au changement, à la perte du sceau. Un paragraphe spécial est réservé à ce qui con- cerne les matrices.

La seconde partie « des éléments » traite des types, divisés en types de majesté, équestre, armoriai, personnel aux femmes, aux ecclé- siàstiques, légendaire, topographique et arbitraire ou de fantaisie. - Les pages consacrées aux sceaux légendaires et topographiques nous ont paru former une heureuse innovation, au double point de vue iconographique et liturgique; il y a une collection de renseigne- ments précieux, relatifs aux -personnages et aux épisodes religieux représentés sur ces monuments; les sceaux topographiques peuvent fournir des détails importants en ce qui touche à une foule de détails d'architecture. Il me semble qu'il y a encore une classe qui pourrait être utilement formée, ce serait les objets servant à la vie ordinaire, tels que les vêtements, les instruments, les armes, etc. Les sceaux sont gravés à une échelle qui permet de se faire une idée exacte de tout cela, suivant les siècles, et les artistes y trouveraient des élé- ments certains qui leur éviteraient souvent d'habiller un saint Louis comme un Philippe de Valois. - Ces paragraphes font désirer vive- ment que M. le directeur général des Archivés réalise au plus vite son projet de planches photographiques qui seront le complément indispensable de l'Inventaire. Il me semble impossible que la France et l'Europe savante n'encouragent pas avec empressement une aussi importante publication.

La description même comprend deux divisions principales : les sceaux d'origine française et les sceaux étrangers. Chacune de ces divisions forme elle-même deux grandes catégories : les sceaux laïques et les sceaux ecclésiastiques, et ces sections sont subdivisées de la manière la plus logique au point de vue historique et géogra- phique, et la plus commode pour les recherches. Le premier volume, que j'ai sous les yeux, contient la description de trois mille vingt- trois monuments, qui sont les sceaux royaux de France, ceux des grands dignitaires, ceux des grands vassaux rangés par provinces, et ceux des personnages nobles, par ordre alphabétique, jusqu'à la lettre M inclusivement.

De bonnes tables, remplissant deux cent onze pages, donnent l'en- semble de la publication entière : celles-ci sont suivies d'une excel- lente table héraldique. Jusqu'à présent, il me semble que M. Pol de Courcy avait eu seul le courage de faire, pour la Bretagne, un travail de ce genre. Il est facile de comprendre combien est utile un cata- logue raisonné des pièces héraldiques qui permette, les armoiries

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ARCHIVES DE L'EMPIRE : INVENTAIRES ET DOCUMENTS. 248

étant données, de retrouver le nom des familles auxquelles elles peu- vent être attribuées.

Il n'est pas besoin d'insister ici sur l'impossibil lité d'éviter les inexactitudes et les erreurs qui peuvent se glisser dans un tra- vail aussi considérable : on ne peut pas exiger que l'auteur de la description des sceaux connaisse l'histoire des provinces jusque dans ses moindres détails : il le voudrait qu'il ne le pourrait pas : il y aurait donc mauvaise grâce à diminuer le mérite du livre parce qu'il contient quelques lapsus. Je vais en noter quelques-uns qui m'ont particulièrement frappé. Mon savant confrère, M. Douët Darcq, vou- dra bien ne voir ici que le désir de lui fournir quelques notes pour l'erratum qu'il jugera probablement utile de placer à la fin du der- nier volume. Je mets en note ce qui ne touche à de simples erreurs dans la forme de quelques noms propres (i).

Gérard de Grandpré, n° 2309, ne fut jamais sire de Coud; son père, Henri VII, comte de Grandpré, lui avait cédé le fief de Roussi, situé entre Luxembourg et Dietenhoven, dont Gérard fit hommage au comte de Luxembourg ; il s'établit dans cette châtellenie et la transmit à ses enfants, après avoir été banni de France, pour cause de meurtre. Au n° 2310, Henri de Grandpré est parfaitement in- diqué comme ayant eu la seigneurie de Livry, au diocèse de Paris ; cependant la légende de son sceau, qui ne laisse plus lire que domi. .... . iAco est ainsi restituée : Domini de Cociaco : Il faut lire Livriaco. Gouci n'a pas plus appartenu à Henri qu'à Gérard de Grand- pré et Roussi. ~

Dans le chapitre consacré à la description des sceaux des ducs de Lorraine, il me semble apercevoir une certaine confusion. Je remar- que qu'aux nos 780, 782, 785 et 787, les légendes sont interprétées

(1) N° 303. C'était Hugues de Montrelais et non de Montai lays qui était chancelier de Bretagne : son blason n'était pas vergetté , mais ďor à six cotices d'azur ; la crosse en pal ne porte pas sur l'écusson, c'est l'écusson qui est posé dessus. - 304, Geoffroi de Kerimel était maréchal de Bretagne, et non pas de Champagne. - 565, au lieu de vicomtes de Coyemen , lisez Coëtmen . - 826, au lieu de Quentin, lisez Quintin. - 1202, Pierre de YArgentays, lisez V Argentale. - 4947, Guillaume de Coytraven , lisez Coëtreven. - 2023, Charles de Dinant, lisez Binan : au n° 2772 le même mot, en latin, me semble n'avoir pas été lu exactement; la forme latine du nom de la ville de Dinan, en Bretagne est Dinannum , et non pas Dinantum . - 2505, Juhel de Mayenne n'est pas à sa place alphabétique; Juhel n'est pas un nom patronymique : une note devrait donner quelque détail sur ce personnage, pour éviter une confusion inévitable avec son hompnyme des nos 2771 à 2773. - 2519, Éléonor de Kergolay, lisez Kergorlay . - ■ 2521, Darien de Kersaliou, lisez Derrien. - 2727 à 2730, il serait peut-être bon d'indiquer que Masmunster est plus connu aujourd'hui sous son nom français de Massevauz.

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246 REVUE archéologique. ainsi : Ducis Lotharingie et Marchionis; le M majuscule attribué à ce dernier mot peut faire oublier qu'il ne représente ici qu'un titre et non un fief ; cette erreur est d'autant plus à redouter qu'au n° 790, René II, est indiqué comme « duc de Lorraine, de Bar, de Calabre et de Marche; » plus loin, au n° 793, on lit que Charles le Grand s'intitulait « duc de Calabre, Lorraine, Bar, Gueldres, Marchis (sic), marquis de Pont-à-Mousson, etc. : » Tout cela pourrait faire suppo- ser l'existence d'un fief du nom de Marche ou Marchis qui n'a ja- mais appartenu aux grands feudataires dont nous nous occupons en ce moment. Leurs titres, qui étaient simplement dans l'origine «ducs de Lorraine et marquis, » se multiplièrent ensuite ainsi : « ducs de Calabre, de Lorraine, de Bar, de Gueldres et marquis, marquis de Pont-à-Mousson, comte de Provence, de Yaudemont, de Blamont, de Zutphen, etc. »

Parmi les grands feudataires de la province de Bretagne figure, sous le n° 564, Jean de Boulogne, comte de Montfort : son sceau existe aux Archives impériales au bas d'un acte de 1351. Le comte de Montfort n'est pas ici à sa place, d'abord parce que la châtellenie de Montfort de Bretagne n'était pas comté au xive siècle; ensuite parce qu'il s'agit ici de Montfort PAmaury, en l'Ile-de-France. Jean, fils de Robert VII, comte d'Auvergne et de Boulogne, portait, du vivant de son frère aîné, Guillaume XII, le titre de comte de Montfort : lorsqu'il succéda, en 1361, à Philippe de Rouvre, dernier héritier de Guillaume XII, il céda le comté de Montfort au duc de Bretagne.

Les lecteurs de la Revue m'excuseront de l'examen un peu long que j'ai cru devoir faire du premier volume de la Collection des sceaux des Archives impériales. L'importance d'un ouvrage aussi remarquable, et l'autorité qui s'attache aux noms des personnes qui ont concouru h sa rédaction, font un devoir de l'examiner sérieuse- ment. Nous attendons avec une juste impatience le complément de ce grand travail : tous ceux qui s'occupent de l'histoire de France et de l'histoire des provinces, auront à y recourir; l'exemple, partant d'en haut, multipliera, j'en suis "convaincu, les collections particu- lières de sceaux, ainsi que les publications analogues (1).

Anatole de Barthélémy.

(1) Je prends la liberté de consigner ici un fait personnel : ce n'est pas M. Cartier, mon très-regretté maître en numismatique, qui a communiqué le sceau de Dago- bert Ier, n° 2. J'ai eu la bonne chance d'en retrouver la matrice à Besançon : voyez Revue numismatique, 1841, p, 177 et 180; et Bulletin de la société impériale des antiquaires de France , 1864 , p. 100.

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