Article de La vie Quercynoise. Vocation d'un diacre qui a fait un séjour au Caillou Blanc

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24/30 JUIN 10Hebdomadaire Province

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Eléments de recherche : L'ARCHE ou L'ARCHE EN FRANCE ou COMMUNAUTÉ DE L'ARCHE ou FÉDÉRATION DE L'ARCHE EN FRANCE :structure d'accueil pour personnes handicapées mentales, toutes citations

Qu'est-ce qui fait courirces quatre futurs diacres ?

Agés de 27 à 44 ans, ils seront tous les 4 ordonnés diacres en vue du sacerdoce.

ANDRÉ DÉCUP

Dans la province de Toulouse, notre diocèsefait exception par le nombre de ses sémi-naristes.

Parmi les 8 en cours d'études, à diffé-rents stades de leur avancée vers le sacer-doce, ils sont 5 diacres (dont un perma-nent) qui vont être ordonnés par Mgr Nor-bert Turini, évêque de Cahors-Rocamadource dimanche 27 juin prochain, à 16 heuresen la cathédrale Saint Etienne de Cahors.

Alternant études au séminaire et stagepastoral en paroisses, ils découvrent lamission pour annoncer la Bonne Nouvellede Jésus Christ.

L'Eglise catholique compte 36000 dia-cres permanents dans le monde (chiffres

en 2008). Ils sont 2250 en France, dont 8dans le diocèse de Cahors.

Remis à l'honneur par le concile Vaticanll, le diaconat ordonne des hommes, céli-bataires ou mariés, pour aider ('évêque etles prêtres de leur diocèse à veiller sur lacommunauté.

Aujourd'hui, 750 hommes se préparentau sacerdoce pour les diocèses français:les études durent 7 ans et 27 ans est l'âgemoyen des 145 séminaristes entrés enpremière année de formation en France en2007. La moitié d'entre eux ont travailléavant d'entrer au séminaire et passent parle diaconat après plusieurs annéesd'études.

« De nos jours, les candidats rentrent pl ustard au séminaire, leur choix a été plus ré-

fléchi et donc l'âge de l'accession au diaco-nat recule » explique le Père Éric Poinsot,directeur du service national des vocationsà la Conférence des Évêques de France.

Par ailleurs, un document, commande àla Commission théologique internationalepar la Congrégation pour la doctrine de lafoi, alors présidée par le cardinal JosephRatzinger, a conclu en 2002, que le débatsur l'ordination des femmes diacres « resteouvert ». •

)É Par l'imposition des mains et le dondu Saint Esprit, Mgr Norbert Turini or-donnera diacres en vue du sacerdoce :Jean-Malo de Beaufort, Franz de Beer,David Réveillac, Christian Robert et diacrepermanent : Patrick Hannoyer.

Christian Robert: « favoriserla rencontre avec Jésus-Christ »Christian Robert (44 ans) est né enMoselle en 1966, il commence desétudes de philosophie, à Paris, à laSorbonne. Après une maîtrise en scien-ces économiques il devient conseilleren insertion professionnelle, quand unjour de 1997, dans un grave accidentde voiture, « le Seigneur le rattrape ».Plusieurs années de gestion informa-tique ('éloignent du Quercy, mais desamis Lotois le rapprochent du dio-cèse: ll choisira alors le séminaire deToulouse. Depuis peu il rejoint l'équipede la Mission de France.

Christian Robert.

> Ales-vous Ëtre un « sous plâtre » ou un « super-laïc »?Avec les prêtres, les diacres sont les collaborateurs de l'évêque. Il n'ya pas la vie contemplative d'un côté et la vie apostolique de l'autre:nous sommes tous des baptisés. Qu'est ce qui façonne l'identité dudiacre: « des choses à faire » ou « des choses à être »? « La gloire deDieu, c'est l'homme vivant » disait Irénée de Lyon.

> Le diacre est un ministre de la charité, un serviteur de la parole.Avec laquelle dè ces deux définitions vous sentez-vous avoir le plus

Ces deux éléments n'en font qu'un, car Foi, Espérance et Charité vontensemble. Nos vies sont toutes chargées de quantités de richessesmais aussi de pauvretés: c'est le principal enseignement que je retiensde ces mois passés en paroisse. Je serai un homme heureux si, à tra-vers moi, des hommes pouvaient avoir la possibilité de rencontrerle Christ.

Franz de Boer : « œuvrer pourle salut de tous les hommes »Franz de Boer (39 ans) est né à Rot-terdam (Pays-Bas) le 23 septem-bre 1971, d'une mère originaire deCahors. Après des études secondai-res à La Haye, il obtient un DEUG àla Faculté de Droit de Bordeaux en1993. Il complète.jusqu'en 1997, sa for-mation par un BTS de comptabilité-gestion, domaine dans lequel il tra-vaillera, en Bretagne, pour la sociétéTotal jusqu'en 2004. Lannée suivante,il entre au séminaire Saint-Cyprien deToulouse où il termine, actuellement, Franz de Boer.sa formation de 2e cycle. Il est très heu-reux de ses attaches familiales à Calamane.

^ Allez vous être un « sous prêtre » ou im « super-lak »?Ni super-laïc, ni super-prêtre: je suis, avant tout, un baptisé qui essaied'avancer sur le chemin de l'amour, de la fraternité et du salut. Un bap-tisé qui va recevoir le sacrement de l'ordre afin d'œuvrer à la Vignedu Seigneur, à ma place, pour la gloire de Dieu et le salut des hom-mes, catholiques ou non.

> Le diacre est un ministre de la charité, un serviteur de la parole.Avec laquelle de ces deux définitions vous sentez-vous avoir le plusd'affinités?Je ne choisis pas dans les deux définitions que vous me proposez.Je désire tout d'abord être le serviteur de la joie ! Le Christ est mortpour que chacun ait le bonheur: voilà le moteur de ma vie. Le bon-heur est de tout faire pour que la Bonne Nouvelle s'incarne dans cha-que vie.



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Jean Malo de Beaufort:« donner sa vie pour la Parole »Jean Malo de Beaufort (28 ans)est né le 10 juin 1982 à Grenoble,son attache familiale reste dansle Lot, près de Montraient.Entré au séminaire de Paray leMonial en 1999, pour le diocèsede Tulle, il est, depuis 2008, sémi-nariste pour le diocèse de Cahors.Entre-temps il part au Viet Namavec les Missions Étrangères deParis.Ayant obtenu un master de phi-losophie à l'Institut catholique deToulouse en 2006, il travaille dansl'Enseignement catholique.Et actuellement, il achève sa forma-tion de diacre en alternance entre la paroisse de Gourdon et leséminaire.

> Allez vous être un << sous prêtre » ou un « super-laïc » ?Ni l'un, ni l'autre ! Le diaconat n'est pas une fonction ou un grade.C'est un sacrement qui nous donne une mission spéciale: repré-senter en permanence le Christ Serviteur.

tie diacre est un ministre de la charité, un serviteur de la pa-role. Avec laquelle de ces deux définitions vous sentez-vousavoir le plus d'affinités ?En réalité, elles sont inséparables. Quelle est la plus grande cha-rité qu'on puisse faire à quelqu'un? C'est lui annoncer la Parolede Dieu. Comment annoncer vraiment la Parole de Dieu ? CommeJésus, en donnant sa vie.

Jean Malo deBeaufort.

David Reveillac: « serviteurau nom de l'amour de Dieu »David Reveillac (27 ans) est né en1983 à Livernon, où vivent encoreses parents et ses grands parents, ilentre à 17 ans au séminaire de Parayle Monial puis de Toulouse. Souhai-tant « des périodes de réflexion », ilchoisit, entre autres, la Communautéde l'Arche de Jean Vanier, à Quimperdurant lesquelles « l'appel au sacer-doce n'a jamais cessé de résonner. » llrejoint Bruxelles en 2008 pour termi-ner sa formation théologique chez lespères Jésuites, en alternance avec laparoisse de Limogne durant les vacances.

î. àDavid Reveillac.

> Allez vous être un « sous prêtre »» ou un « super-laïc »?Comme ministre ordonné, je ne serai plus un laïc, et je ne serai pasencore prêtre. Mais tous ont une égale dignité devant Dieu. Noussommes tous des « super-aimés » de Dieu ! Le sacrement de l'ordi-nation diaconale ne me rend pas supérieur, mais serviteur, au nomde cet amour!

> Le diacre est un ministre de la charité, un serviteur de la parole,avec laquelle de ces deux définitions vous sentez-vous avoir le plusd'affinités?La charité, ce n'est pas l'expression de mon amour, de ma généro-sité mais le don même de l'amour divin à travers moi. La vraie cha-rité vient de la Parole de Dieu, vivante et efficace. La charité dont jereçois la grâce d'être le ministre jaillira en moi de la Parole qu'il mesera donné de servir. C'est en servant la Parole que je deviendrai pro-fondément ministre de la charité.



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27 JUIN- B" DIMANCHE DUTEMPS ORDINAIRE

lliCamme le temps ap-prochait où Jésus allait être enlevé de ce monde, il pritavec courage la route de Jérusalem. Il envoya des mes-sagers devant lui ; ceux-ci se mirent en route et en-trèrent dans un village de Samaritains pour préparersa venue. Mais on refusa de le recevoir, parce qu'il sedirigeait vers Jérusalem. Devant ce refus, les disciplesJacques et Jean intervinrent : » Seigneur, veux-tu quenous ordonnions que le feu tombe du ciel pour les dé-truire? » Mais Jésus se retourna et les interpella vive-ment. Et ils partirent pour un autre village. En cours deroute, un homme dit à Jésus : « Je te suivrai partout oùtu iras. » Jésus lui déclara : « Les renards ont des terriers,les oiseaux du ciel ont des nids; mais le fils de l'hommen'a pas d'endroit où reposer la tête. » ll dit à un autre:tt Suis-moi. » l'homme répondit: « Permets-moi d'al-ler d'abord enterrer mon père. » Mais Jésus répliqua :« Laisse les morts enterrer leurs morts. Toi, va annoncerle règne de Dieu. » Lin autre encore lui dri: «le te sui-vrai, Seigneur; mais laisse-moi d'abord foire mes adieuxaux gens de ma maison. » Jésus lui répondit: « Celuiqui met la main à la charme et regarde en arrière n'estpas fait pour le royaume de Dieu, ». [U 9, 51-62]

|IC<»LrJ.Ti! JT!Ml 3<Fn traversant la Samarie.desdisciples, Jacques et Jean, sont vexés du refus d'hospitalitédes Samaritains. Les disciples ne comprennent pas que lessamaritains ne reconnaisse pas le prophète de Galilée, Jésusle Nazaréen, le Messie de Dieu ? Certes les disciples suivent

Jésus mais ont-ils bien compris où il va ? PourquoiU a pris « avec courage » la route de Jérusalem ?

Plus tard l'Evangile nous le dira : cheminfaisant, ils se demandaient qui siégeraientà sa droite et à sa gauche. Ils suivent maisc'est pour mieux siéger; ils marchent maisc'est pour s'arrêter; ils écoutent mais ils ne

comprennent pas le chemin de la Croix... Nenous ressemblent ils pas ces disciples qui ne

suivent pas vraiment Jésus mais sont prompts àjuger leur prochain ? Ils disent « Seigneur» mais ils ne

font pas ce qu'il fait. Lui, il dit : « Ne rendez pas le mal pour lemal mais soyez vainqueurs du mal par le bien » (Rm 12,21). Eteux sont encore à vouloir se venger; Jésus s'adresse alors àeux comme il le fait pour les démons: il les « interpelle vive- •ment » (Ic 4,35,9,42). Suivre Jésus implique de rompre avecla logique de la violence. Ensuite il y a un homme qui ditavec enthousiasme «je te suivrai partout ». Comme le diraPierre plus tard : « Je donnerai ma vie pour toi! ». Il se laisseemporter par l'enthousiasme et l'émotion. Prenons garde dene pas mesurer notre foi à l'intensité de nos émotions. C'estsur nos actes que nous serons jugés. Ce ne sont pas ceux quidisent « Seigneur, Seigneur » qui entreront dans le Royaumemais « ceux qui font la volonté de mon Père » (Mt 7,21). Enfinil y a celui qui dit a Je te suivrai Seigneur, mais... » C'est un« oui » certes, un « oui mais », un « oui plus tard » Lui aussiappartient à un peuple nombreux, celui de ceux qui disentvouloir mais remettent les décisions au lendemain, toujourspour d'excellents motifs. Lui aussi nous ressemble beau-coup I Voulons-nous vraiment ? Finalement que découvrons-nous? Que nous sommes chacun de ces quatre hommes.Nous sommes tour à tour vindicatifs, enthousiastes, muetset velléitaires. Que le Seigneur nous aide nous aussi à pren-dre résolument la route de la Jérusalem céleste dont noussommes les citoyens et qui nous attend, à devenir vraimentles fils du Royaume. [JtAM-CUMIM BIUIT]



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:Hle Seigneur avait dit au pro-phète Élie: « Tw consacreras Elisée, f ls de Shafate, commeprof ète pour te succéder. » Élie s'en alla. Il trouva Elisée, filsde Shafate, en train de labourer. Il avait à labourer douzearpents, et il en était au douzième. Élie passa près de lui etjeta vers lui son manteau. Alors Elisée quitta ses bœufs, cou-rut derrière Élie. [I R W, W». 19-21]

^•frl Manteau, le manteau était un vêtementporté par-dessus un autre, habituellement sur une tuniquequi est le vètement de dessous. C'était généralement unebande rectangulaire de laine ou de lin, jetée sur les épau-les et enroulée autour du corps, qui ressemblait à la toge

romaine. On l'enlevait quand on voulait être plus àI'aise dans ses mouvements. Le manteau pou-

vait aussi servir de couverture pour la nuit. Lemalade ou le mendiant qui se dépossédait deson manteau perdait sa seule richesse: c'estle geste fou de l'aveugle Bartimée qui ne veutpas rater la rencontre avec Jésus.

On pensait qu'un objet représentait quelquechose de la puissance d'une personne, le vête-

ment formant une unité avec elle, la Bible pré-sente souvent des actes symboliques comme déposer

ou jeter son manteau devant quelqu'un : on entre ainsi encontact avec son pouvoir. Ici Elisée comprend que quelquechose d'Elie vient sur lui. En touchant son manteau unepartie de la puissance du prophète vient ainsi sur son suc-cesseur. [EUUMTH Purin]

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