Du 4 au 14 mai 2012, un groupe de jeunes volontaires français de l’AMSED s’est impliqué dans un projet du Programme Européen Jeunesse en Action en

Ukraine, à Lviv.

Durant 10 jours, sur la base de l’éducation non-formelle, nous nous sommes accaparé la question de la migration forcée. Nous avons pu partager cette expérience avec une trentaine de jeunes travailleurs/bénévoles associatifs issus de 11 pays (Moldavie, Roumanie, Grèce, Suède, Algérie, Maroc, France, Italie, Ukraine, Turquie, Azerbaïdjan).

Nous avons approfondi la question des réfugiés politiques/demandeurs d’asile et celle de la traite humaine (prostitution, trafic d’organes, travail forcé, ...). Cette formation nous a éclairés sur les raisons qui poussent les gens à quitter leur pays, à contre coeur, pour des raisons économiques ou politiques, ainsi que sur leur parcours intérieur et extérieur. Nous avons défini chaque notion, leur contexte dans les différents pays des participants et étudié leurs différences (statut, législation, situation, évolution, quelles réalités humaine elle recouvre, etc.)

Ils ont pu profiter de l’expérience d’une réfugiée en la personne de Willibrod qui a apporté un plus incontestable à la formation par son discours éloquent, éclairé par un vécu émouvant, mais également par son militantisme, ses connaissances juridiques et de terrain. Des associations locales ont également apporté leur témoignage.

En deuxième partie de semaine, nous avons développé des compétences dans le domaine du montage de projets associatifs et de projets dans le cadre du programme européen Jeunesse en Action, par le biais de travaux en sous-groupe sur des thématiques précises. Les participants ont également présenté leurs associations dans le but de constituer de nouveaux partenariats.

Enfin, des moments informels venaient quotidiennement agrémenter nos journées en nous permettant de mieux nous connaitre et de s’amuser ensemble, en faisant ressortir les points communs de chacun, au dela de nos différences.

Nous porterons désormais un regard éclairé sur la migration forcée, nous permettant de développer et porter à notre tour des projets de jeunesse, au niveau local, national ou international. Nous avons également appris où et comment agir, quelles actions pourraient être possibles et

En conclusion, comme nous le disent nos amis Berbères « Celui qui voyage ne revient jamais comme il est parti.»

Yallah

Emilie Albert, Julia Feist, Tom Muringer